Peip2 Polytech Paris Saclay Physique des Ondes 2021-2022

Examen partiel du 17 Novembre 2021

Durée 1h30. Documents, téléphones portables, etc non autorisés. Calculatrice autorisée.
Les exercices 1,2 puis 3,4 sont à rendre sur des copies séparées. Le barème est purement indicatif.

Exercice 1 - Questions de cours (4 points)

(a) Expliquer pourquoi la décroissance de l’amplitude A3D d’une onde sonore tri-dimensionnelle est
inversement proportionnelle à la distance au point source r, soit A3D / 1/r ?
(b) Quelle est la loi de décroissance en fonction de la distance au point source r de l’amplitude A2D
d’une vague bi-dimensionnelle à la surface de l’eau ?
Soit une onde progressive de la forme u(x, t) = h(x vt) se propageant sur une corde horizontale tendue ;
h est quelconque et v est la célérité de l’onde.
(c) Donner les expressions des densités d’énergie cinétique ec (x, t), d’énergie potentielle ep (x, t) et
d’énergie totale eL (x, t) associées à une onde sur cette corde.
(d) A quelle équation di↵érentielle obéit eL ?
On considère la réflexion d’une onde se propageant vers les x croissants sur une corde d’impédance
mécanique Zm attachée à un mur.
(e) Quel est le lien entre l’impédance mécanique Zm d’une corde vibrante et ses paramètres microsco-
piques que sont la masse linéique µ0 et la tension T0 ?
(f) Quel est le lien entre la célérité de l’onde sur la corde vibrante et µ0 et T0 ?
(g) La réflexion de l’onde par le mur est-elle totale, partielle ou nulle ?
(h) La réflexion se fait-elle avec ou sans changement de signe ?

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Exercice 2 - Interférences sur une bulle de savon (6 points)

On se propose ici de décrire l’origine des couleurs d’une bulle de savon. Pour cela nous allons considérer
un film mince d’un liquide savonneux d’épaisseur variable en fonction de sa hauteur y. On éclaire avec
de la lumière rouge, de longueur d’onde = 700 nm, le film de savon avec une incidence que l’on
considèrera normale sur toute la hauteur de la colonne. Cette situation correspond à celle
d’une lame mince d’épaisseur d(y) = d0 ↵y, avec d0 = 2µm et ↵ = 40 µm/m.
(a) Quelle est la di↵érence de marche en fonction de d entre le faisceau réfléchi sur la première
interface et celui sur la seconde interface ?
(b) Quelle est la condition d’interférence constructive reliant à la longueur d’onde entre le faisceau
réfléchi sur la première interface et celui sur la seconde interface, expliquer ?
(c) Idem pour la condition d’interférences destructives ?
(d) Démontrer que les hauteurs yn auxquelles apparaissent les franges d’interférences constructives
obéissent à
2d0 n
yn = , n 2 N⇤
2↵
(e) La géométrie du système fait que yn > 0. En déduire le nombre maximum de franges d’interférences
constructives.
(f) Calculer l’ensemble des positions yn possibles.
(g) Calculer l’interfrange i = |yn yn 1 |.

On change maintenant la couleur d’ir-

radiation au vert, de longueur d’onde
= 500 nm :
(h) Quelles sont les nouvelles posi-
tions yn possibles ?
(i) Faites un dessin sur lequel sera
représenté l’ensemble des franges
d’interférences rouges et vertes.
(j) Expliquez pourquoi ce même film
de savon, éclairé en lumière
blanche, montre un arc-en-ciel de
couleur.

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Exercices 3 et 4 à rendre sur une feuille séparée

Exercice 3 - Réflection et transmission des ondes électromagnétiques dans

des cables radiofréquences (5 points)
On cherche ici à évaluer la transmission d’une onde électromagnétique, mesurable grâce à un analyseur
vectoriel de réseau, dans deux câbles micro-ondes d’impédances caractéristiques respectives Z1 = 100 ⌦
et Z2 = 1 k⌦ attachés l’un à l’autre (voir figure) et tous deux connectés de part et d’autre à des lignes
de transmission d’impédance caractéristiques ZA = ZB = 50 ⌦. Il y a donc 3 centres di↵useurs où des
réflexions peuvent intervenir. On rappelle que le coefficient de transmission en puissance à l’interface
entre 2 milieux d’impédance Za et Zb est
4Za Zb
T =
|Za + Zb |2

(a) Quelle est la relation de conservation de l’énergie qui permet de relier les coefficients de réflexion
en puissance R et de transmission en puissance T ?
(b) Donner (en déduire) la forme du coefficient de réflexion en puissance R en fonction de Za et Zb .
(c) L’onde se propage de la gauche vers la droite. Calculer les 3 coefficients de transmission en puis-
sance pour les 3 interfaces.
(d) Quel est le coefficient de transmission en puissance total après passage des 3 interfaces ?
(e) Même question pour Z1 = Z2 = 50 ⌦. Qu’en concluez-vous ?

Nous avons vu à l’examen précédent que les réflexions aux interfaces donnent lieu à un signal reçu
en bout de ligne comportant des pics successifs (en temps) d’amplitudes variables. Le premier pic
correspondant à une transmission directe, le deuxième pic correspondant à une réflexion parasite où un
aller retour dans le câble 1 doit être considéré.
(f) Quel est le coefficient de transmission en énergie pour ce deuxième pic ? On considérera pour cela
tous les processus de transmission et réflexion donnant lieu au deuxième pic.
q
L
L’impédance caractéristique d’un câble est donné par Zc = C
et la vitesse de phase de l’onde par
p
v = 1/ LC, avec L et C les inductances (H/m) et capacités (F/m) par unité de longueur respectivement.
La connaissance de L et C permet de calculer Zc et v et inversement.

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(g) La capacité par unité de longueur varie peu d’un câble à l’autre et est environ de C = 10 F/m.
Quelles sont les inductances par unité de longueur L pour les câbles 1 et 2 ?
(h) Quelles sont les vitesses de phase v1 et v2 pour les câbles 1 et 2 ? Comparer à la vitesse de la
lumière dans le vide c = 3.108 m/s. Conclusion ?
Exercice 4 - Le son de la grenouille (5 points)
La grenouille est capable d’émettre des sons de fréquences variables en fonction du gonflement de son
sac vocal ou encore en ouvrant et fermant sa bouche. On se propose ici d’étudier le sac vocal de la
grenouille comme étant un tuyau sonore unidimensionnel de taille variable L ou L’ comme représenté
dans la figure ci-contre. Les fréquences de résonance des 2 tuyaux de tailles L et L’ peuvent être extraites
à partir de la mesure de la transformée de Fourier (FFT) du signal sonore émis par la grenouille (voir
figure ci-contre). On s’intéresse d’abord au sac vocal de longueur L (pics bleus dans la FFT) :

(a) Quelles sont les fréquences de résonance de ce sac vocal ? La grenouille est-elle en train de coasser
la bouche ouverte ou la bouche fermée ?
(b) Quelle est la longueur L associée à ce spectre de résonances ? On supposera pour cela que la célérité
du son dans la gueule de la grenouille est de c=340m/s.
(c) Dessiner la forme de la surpression p(x, t) pour les 3 premiers modes propres de la cavité bucale.

Le sac vocal est maintenant gonflé et de longueur L’ (pics verts dans la FFT) :
(d) Expliquer pourquoi les modes propres associés à la longueur L’ sont plus bas que pour L.
(e) Quelle est la longueur L’ associée à ce spectre de résonance ?

On suppose maintenant que la bouche est fermée :

(f) Dessiner la forme du déplacement u(x,t) pour les 3 premiers modes propres de la cavité bucale.
(g) En supposant que le sac vocal a une longueur L, quelles sont les 4 premières fréquences de réso-
nances dans cette configuration ?
(h) Le son est-il globalement plus aigu, plus grave ou identique à la situation décrite plus haut dans
la FFT de couleur bleue ?
(i) Quelles sont les limites d’un tel modèle pour décrire un sac vocal ?