MEC329 NotesDeCours Dec2021

Département de génie mécanique
MEC329
RÉSISTANCE DES MATÉRIAUX
Notes de cours
par
Van Ngan Lê
et
Henri Champliaud
Rédigé : Août 1994

Révisé : Décembre 2021
TABLE DES MATIÈRES
Matière Page
1. STATIQUE DES CORPS RIGIDES DANS L’ESPACE

1.1 Décomposition d’une force F ............................................................................ 1.1
1.2 Résultante des forces concourantes dans l’espace ......................................... 1.2
1.3 Équilibre des corps rigides soumis aux forces concourantes........................... 1.2
1.4 Moment d’une force par rapport à un point ...................................................... 1.3
1.5 Moment d’une force par rapport un axe ........................................................... 1.4
1.6 Moment d’un couple ........................................................................................ 1.4
1.7 Système « force couple » équivalent ............................................................... 1.5
1.8 Équilibre des corps rigides dans l’espace ........................................................ 1.5
1.9 Types d’appui et leurs réactions ...................................................................... 1.6
Problèmes du chapitre 1 ................................................................................ 1.7-1.12
2. TORSION
2.1 Forces couples internes dans une section ....................................................... 2.1
2.2 Cas pratiques de membrures en torsion .......................................................... 2.1
2.3 Déformations d’une barre circulaire dues à la torsion ...................................... 2.2
2.4 Contrainte et relation contrainte-déformation de cisaillement .......................... 2.3
2.5 Torsion d’une barre circulaire au domaine élastique ....................................... 2.4
2.6 Relations utiles dans une transmission par engrenages.................................. 2.5
2.7 Couples externes et moments de torsion......................................................... 2.6
2.8 Torsion d’une barre de section fermée à paroi mince ...................................... 2.7
3. EFFORT TRANCHANT
3.1 Rappels de MEC111 sur l’effort tranchant et le moment de flexion ................. 3.1
3.2 Forces longitudinales sur une partie de la poutre ............................................ 3.2
3.3 Relation « force longitudinale - effort tranchant » sur une courte distance ...... 3.3
3.4 Contrainte de cisaillement sur un joint longitudinal continu.............................. 3.3
3.5 Contrainte de cisaillement dans quelques sections simples ............................ 3.4
3.6 Forces et contraintes dans une poutre composée de plusieurs matériaux ...... 3.4
4. CHARGEMENTS COMBINÉS
4.1 Contraintes dues à une force axiale ................................................................ 4.1
4.2 Contraintes dues à aux moments de flexion .................................................... 4.1
4.3 Contraintes dues aux efforts tranchants .......................................................... 4.2
4.4 Contraintes dues à un moment de torsion ....................................................... 4.2
4.5 Réservoir à paroi mince sous pressions .......................................................... 4.3
4.6 Cylindre plein sous pression radiale ................................................................ 4.4
4.7 Réservoir cylindrique sous chargement complet ............................................. 4.4
5. DÉFLEXION DES POUTRES DROITES
5.1 Équation différentielle de la déflexion .............................................................. 5.1
5.2 Méthode de double intégration ........................................................................ 5.1
5.3 Méthode de superposition................................................................................ 5.3
5.4 Poutres hyperstatiques (ou statiquement indéterminées) ................................ 5.4
5.5 Méthode d’intégration graphique (ou du moment d’aire) ................................. 5.5
6. FLAMBEMENT DES COLONNES

6.1 Équation différentielle d’une colonne avec force axiale centrée ...................... 6.1
6.2 Solution générale d’une colonne sans charge latérale .................................... 6.1
6.3 Formules de conception pour les colonnes...................................................... 6.4
6.4 Chargements combinées moment de flexion et force axiale en compression . 6.5
7. ÉTAT DE CONTRAINTE
7.1 Définitions ........................................................................................................ 7.1
7.1.1 Contraintes en un point sur un plan. ....................................................... 7.1
7.1.2 Composantes de contrainte sur les plans de coordonnées. ................... 7.1
7.2 Transformation de contrainte ........................................................................... 7.3
7.2.1 Suffisance d’un état plan de contrainte. .................................................. 7.3
7.2.2 Cercle de Mohr d’un état plan de contrainte et ses propriétés. ............... 7.4
7.2.3 Contraintes principales dans le plan xy................................................... 7.5
7.2.4 Contraintes principales en 3 dimensions. ............................................... 7.7
7.3 Critères de défaillance statique des matériaux isotropes................................. 7.7
7.3.1 Critère de Tresca ou critère de τmax (matériaux ductiles seulement). ...... 7.8
7.3.2 Critère de Von-Mises (matériaux ductiles seulement)............................. 7.8
7.3.3 Critère de Mohr modifié pour matériaux fragiles. .................................... 7.8
8. DÉFORMATIONS ET RELATIONS CONTRAINTES DÉFORMATIONS

8.1 État de déformation en un point ....................................................................... 8.1
8.2 Transformation de déformation ........................................................................ 8.2
8.3 Cercle de Mohr de déformation et déformations principales ............................ 8.3
8.4 Relations déformations contraintes : Loi de Hooke.......................................... 8.3
8.5 Relation des propriétés élastiques G, E et ν pour matériaux isotropes ............ 8.5
8.6 Mesure des déformations ................................................................................ 8.6
8.7 Déformations des cylindres et sphères à paroi mince ..................................... 8.7
8.8 Pression entre un arbre plein et un anneau mince due à une interférence ...... 8.7
9. ÉNERGIE DE DÉFORMATION ET IMPACT QUASI-STATIQUE
9.1 Travail d’une force ou d’un couple externe ...................................................... 9.1
9.2 Énergie de déformation dans un corps solide .................................................. 9.2
9.3 Déplacement dû à une force externe ............................................................... 9.4
9.4 Structure sous l’impact quasi-statique d’un corps rigide .................................. 9.5
Problèmes du chapitre 9 .................................................................................. 9.6-9.7
ANNEXE A – PROPRIÉTÉS DE SECTION DES PROFILÉS STANDARDS ..... A.1-A.12
ANNEXE B – FORMULES DE PROPRIÉTÉS GÉOMÉTRIQUES................... A.13-A.16
ANNEXE C – Rappel sur « Diagrammes de l’effort tranchant et du ... ».......... A.17-A.24
NE RIEN ÉCRIRE DANS L’ESPACE MARQUÉ MEC-329

MEC-329, MEC-329, MEC-329, MEC-329, MEC-329, MEC-329, MEC-329, MEC-329,
N. Lê & H. Champliaud / MEC329 Résistance des matériaux / Chap.1 Statique en 3D / 1.1
1. Statique des corps rigides dans l’espace

But : Étudier les forces couples équivalents dans l’espace et
les équations d’équilibre des corps rigides dans l’espace 3D.
1.1 Composantes cartésiennes d’une force : Soient F

l’intensité d’une force F ; θx, θy, θz les angles directeurs

entre F et les directions positives des axes x, y, z avec

limites 0 ≤ θx ou θy ou θz ≤ 180° ; Fx = projection de F sur u=1
l’axe x, valeur scalaire + ou -; Pareillement pour Fy et Fz.
On a les relations suivantes :
Fx = F∙cos(θx) ; Fy = F∙cos(θy) ; Fz = F∙cos(θz)
F= Fx2 + Fy2 + Fz2 , diagonale du parallélépipède FxFyFz

  
* Vecteur unitaire suivant
 F : C’est un vecteur u d’intensité u = 1 parallèle à F , obtenu
en divisant le vecteur F par l’intensité F. On a les relations suivantes :
   
u = F / F ◄► F = F ⋅ u ◄► ux = cos(θx) ; uy = cos(θy) ; uz = cos(θz) .

* Cosinus directeurs du vecteur F : Ce sont  cos(θx), cos(θy) et cos(θz), identiques aux
composantes ux , uy et uz du vecteur unitaire u suivant F .
Le théorème de Pythagore donne : cos2(θx) + cos2(θy) + cos2(θz) = 1 .
* Représentation d’une force par composantes cartésiennes :

      
- Convention classique : F = Fx i + Fy j + Fz k où i , j , k = vecteurs unitaires selon x, y, z
 Fx 

- Convention point-virgule : F = [ Fx ; Fy ; Fz ] pour représenter un vecteur colonne  Fy  .
 Fz 
    
Exemple : F = 250 i - 325 j - 75,5 k ou F = [ 250; -352; -75,5] (unité : N, kN, …)
* Force passant par deux points de coordonnées connues

Soit F = intensité d’une force suivant la direction de A vers B dont les coordonnées [xA; yA;

zA] et [xB; yB; zB] sont connues. Les composantes de la force F sont calculées en 2 étapes:
 y
1. Vecteur A vers B : AB = [(x B - x A ); (y B - y A ); (z B - z A )] .
 B
 AB vecteur
2. Vecteur force F = F ⋅  où AB = unitaire Fy
norm(AB) norm(AB) F
 Fx A
et norm(AB) = (x B - x A ) 2 + (y B - y A ) 2 + (z B - z A ) 2 Fz
O x
z
1.2 Résultante des forces concourantes dans l’espace

  
* Les forces F , F , F , sont concourantes si leurs lignes d’action se rencontrent en un
1 2 3
seul point. C’est un cas particulier, simple, mais courant dans la pratique.
La méthode des composantes cartésiennes est présentée ici. La méthode graphique et celle
de la trigonométrie du triangle sont moins pratiques pour les forces en 3D.
   
Soit R = F + F + ou ∑ F
1 2 i
 R = F + F + ou ∑ F
 x 1x 2 x ix
alors  R y = F1y + F2 y + ou ∑ F
iy

 R z = F1z + F2 z + ou ∑ F
iz

Intensité de la résultante : R= R 2x + R 2y + R 2z ou R = norm( R ) .
Rx R R
Cosinus directeurs : cosθx = ; cosθy = y ; cosθz = z .
R R R
1.3 Équilibre des corps rigides soumis aux forces concourantes
♦ Si toutes les forces appliquées sur un corps sont concourantes,


la condition nécessaire et
suffisante de l’équilibre du corps est ∑ F = 0 qui donne trois équations
sur le corps
scalaires permettant de déterminer jusqu’à trois inconnues.
♦ Étapes de solution :
1. Dessiner le diagramme du corps libre (DCL) d’une pièce ou
d’un ensemble et identifier les inconnues indépendantes ;
2. Exprimer chacune des forces en composantes cartésiennes
en fonction des inconnues identifiées ci-dessus ;
3. Établir les équations d’équilibre :
 
* vectoriellement, ∑ F = 0 , et résoudre pour les inconnues ;
∑ F =0
x
* ou scalairement, ∑ F =0 , et résoudre pour les inconnues.
y
∑ F =0
z
1.4 Moment d’une force par rapport à un point


Une force F et un point A non sur sa ligne d’action définissent

un plan et un sens de rotation [ A , F] uniques. Soient d = distance
la plus courte entre le point A et la force ; = vecteur normal au
plan suivant la direction d’avancement d’une vis droite. Alors

♦ Définition du moment de F par rapport au point A : Deux
renseignements

dont 1) l’intensité F·d et 2) le sens de
rotation que F veut faire tourner le plan autour de A.

♦ Vecteur moment de F par rapport au point A : On remplace la définition ci-dessus
 
par le vecteur M F/A = F·d· u n dont (1) l’intensité est identique à F·d ci-dessus et (2) le
 
vecteur unitaire u n est perpendiculaire au plan [A, F ] et suit le sens de l’avancement
d’une vis droite tournée dans le sens de rotation défini ci-dessus.
♦ Rappel : Trigonométrie dans un triangle, parfois utile dans les calculs des forces.
Loi des cosinus :
a2 = b2 + c2 - 2∙b∙c∙cos(α) ;
Loi des sinus : = = .

______________
Exercice : P1.5

• Calcul du moment M F/A par produit vectoriel (cross product)
Un point A et une force en B définissent un plan A, et

  y Plan A,F
un sens de rotation. Soit un vecteur bras de levier r=AB MF/A et rotation
 
ou r=AC du point A à un point sur la ligne d’action de . A AC
  AB F
Alors, le produit vectoriel r × F donne le vecteur moment F C
de par rapport au point A tel que défini ci-dessus, c.à.d. B j
     O
M F/A = r x F peu importe le point sur F (B ou C ou …) i x
z k   
Si rx, ry, rz et Fx, Fy, Fz sont les composantes cartésiennes Vecteurs unitaires i, j, k
de et respectivement, alors
  
i j k
    
M F/A = déterminant rx ry rz = (ryFz - rzFy)* i + (rzFx - rxFz) * j + (rxFy - ryFx) * k .
Fx Fy Fz
Attention : Il faut respecter l’ordre du produit vectoriel x , non x .
Exercices P1.6 à P1.7

1.5 Moment d’une force par rapport à un axe

 n
♦ Définition
du
 moment d’une force F par rapport
à un axe An : C’est une valeur scalaire, projection  
 M F/A
du vecteur moment sur l’axe An :
   

MAn = M F/A ∙ u n ou u n ∙ M F/A

, un produit scalaire, MAn
où n est le vecteur unitaire suivant l’axe .

♦ Composantes cartésiennes du moment :

Ce sont les moments de la force F par rapport aux axes Ax, Ay et Az.
On démontre que MAx = ry∙Fz - rz∙Fy , MAy = rz∙Fx - rx∙Fz et MAz = rx∙Fy - ry∙Fx ,
et remarque que :
1. La force parallèle à un axe ne fait pas de moment par rapport à cet axe, comme Fx
parallèle à Ax n’existe pas dans MAx ; Pareillement pour les composantes Fy et Fz.
2. Chaque force orthogonale à un axe est multipliée par son bras de levier respectif,
comme ry∙Fz dans MAx, - rx∙Fz dans MAy, …
3. Le signe est + si la vis s’avance vers la direction positive de l’axe, comme ry∙Fz, ou - si
c’est vers la direction négative de l’axe, comme - rx∙Fz.
Exercices P1.8 à P1.11

1.6 Moment d’un couple F.
 
♦ Un couple = deux forces F et -F sur deux lignes parallèles
 
♦ Soit un point A sur F , un point B sur -F et O un point arbitraire O,
 
♦ Le moment du couple « F , -F » par rapport à un point O est -F
indépendant de l’endroit de ce point :
 
M Couple / O = M Couple / n'importe quel autre point .
Démonstration :
 →  → 
M O = OA x F + OB x ( − F) indépendant Le vecteur M suit le pouce de la
du point O main droite, ou simplement
 → →   → 
=  OA − OB x F = BA x F l’avancement d’une visse droite
 
► Mcouple = F d et un sens
d = distance perpendiculaire entre les lignes des forces
Exercices P1.12 et P1.13
1.7 Système « force-couple équivalent »

F appliquée au point A +F et -F au point O  
   M F
F F F M=Fd
d d
O ≡ O ≡ O
A A A
Point O non sur la force  couple
-F F en A et -F en O
remplacées par M
 
• Une force F appliquée en un point A est équivalente

à la même force F appliquée à un
autre point O plus un couple égal au moment de F originale par rapport au point O.
• Systèmes de « force-couple » équivalents

 
( F1 , F2 , ) et
remplacé
Deux systèmes par
 
( F1' , F2' , ) sont équivalents s’ils ont ≡
le même « force-couple équivalent »
en un point O quelconque. Donc on a
6 équations d’équivalence : Système 1 ≡ Système 2
   
Forme vectorielle : Σ Fsyst.1 = Σ Fsyst.2 (3 équations) et Σ M syst.1/O = Σ M syst.2/O (3 équations)
Équations scalaires : (1) ∑ Fx syst.1 = ∑ Fx syst.2 (2) pour ΣFy (3) pour ΣFz
(4) ∑ M Ox syst.1 = ∑ M Ox syst.2 (5)  (6)  10 kN
2m D
5 kN/m
On peut remplacer un système « force-couple » A
2mB
C
5m I 5m
par un système équivalent pour calculer les 10 kN
réactions sur un corps mais on ne peut pas le faire 20 kN∙m 50 kN
pour calculer les contraintes et déformations. A
2mB 5m I 5m
C
Exercice : Démontrer que deux systèmes de force-couple ci-dessus sont équivalents en

donnant les mêmes réactions RA, RC mais les moments de flexion MI sont différents.
Rép. : Mêmes ΣFy=-60 kN, ΣMA=-390 kN·m, RA=27,5 kN et RC= 32,5 kN; MI syst.1 = 100 kN·m; MI syst.2 = 162,5 kN·m
1.8 Équations d’équilibre des corps rigides dans l’espace

♦ À l’équilibre, toutes les forces sur le DCL d’un corps est équivalent à un système nul.
 
Sous forme vectorielle : 3 équations de Σ F i = {0} et 3 équations de Σ M F/O

= {0} ou
(1) ∑ Fx = 0 (2) ∑ Fy = 0 (3) ∑ Fz = 0
(4) ∑ M o x = 0 (5) ∑ M o y = 0 (6) ∑ M o z = 0
Exercice P1.16
1.9 Types d’appui et leurs réactions

Contact sans frottement Câble
Corps
DCL Ftension
Corps
DCL
Fnormale
1 inconnu 1 inconnu
Rouleau et frottement Rotule 3D (ball & socket)
Corps y y
Corps y
DCL y
Fz DCL Fz
x x
z z Fx
x x
z Fy z Fy
2 inconnus: Fy et Fz 3 inconnus: Fx, Fy et Fz
Joint à cardan Encastrement

y
y
DCL du Corps DCL
corps 1 Fy Mx My
x Mx
Corps 1 Corps 2 Mz x
Fx
Fx
Fz Fz
z z Fy
4 inconnus: Fx, Fy, Fz et Mx 6 inconnus: Fx, Fy, Fz, Mx, My et Mz
Arbre et palier Charnières de panneau
Arbre y
DCL de A B y
l’arbre My Ay By
panneau
Bx
Mz x
Az Bz
Fz Fy
z DCL du panneau
4 inconnus: Fy, Fz, My et Mz 5 inconnus: Ay, Az, By, Bz et Bx (ou Ax)

Problèmes du chapitre 1
P1.1
a) Déterminer
 les composantes Fx, Fy et Fz de la force
F en fonction de l’intensité F.
b) Déterminer les angles directeurs de cette force.
RÉPONSE : (a) 0,613 F -0,707 F 0,3535 F
(b) 52.2o 135o 69,3o
P1.2

L’intensité de la force F est de 500 N.
Déterminer ses composantes cartésiennes.
RÉPONSE : -294,5 N 346,5 N -207,9 N
P1.3
OBC est horizontal ; OA et CD sont verticaux.
Chaque câble AB et AD est tendu de 2000 N.
Déterminer l’intensité de la résultante des
forces dans les câbles au point A.
RÉPONSE : 2 958 N
P1.4
Le triangle rectangle ABC pesant 100 N est
maintenu horizontal par trois cordes AD, BD et CD.
(a) Écrire les équations d’équilibre explicites en fonction
des paramètres TA, TB et TC qui sont les forces de
tension dans les cordes A, B et C.
(b) Déterminer les tensions dans les cordes.
 0,34188 ⋅ TA + 0,318 ⋅ TB - 0,58835 ⋅ TC = 0


RÉPONSE : (a) 0,91168 ⋅ TA + 0,848 ⋅ TB + 0,78446 ⋅ TC = 100
 0,22792 ⋅ T - 0,424 ⋅ T + 0,19612 ⋅ T = 0
 A B C
(b) TA = 36,56 N TB = 39,31 N TC = 42,49 N

P1.5
Déterminer, par la trigonométrie du triangle
ABC, la distance entre le point A et la ligne
d’action de la force 500 N ainsi que l’intensité du
moment de cette force par rapport au point A.
RÉPONSE : 3,317 m 1 658,5 N.m
P1.6 (même figure que P1.5)

a) Déterminer, par le produit vectoriel, l’intensité du moment de la force 500 N par rapport
 →
au point A, en prenant r = AB .
 →
b) Refaire la question en prenant r = AC .
   
RÉPONSE : M = 479,3i −710,3 j +1420,2k M = 1658,5 N ⋅ m
P1.7
Le poteau AB est ancré au sol et subit une force de 840 N
par le câble BC.
1. Déterminer, par la trigonométrie du triangle, l’intensité

du moment de cette force par rapport au point A.

2. Refaire par produit vectoriel en prenant AC comme bras
de levier.

3. Refaire en prenant AB comme bras de levier.
RÉPONSE : Même réponse 2 596 N∙m pour les trois questions
P1.8
y
Déterminer

l’intensité et la direction du moment 
de la A(0; 3; 0) m
force F = [-200 ; 400 ; 300] N par rapport à l’axe AB .
F
RÉPONSE : 536.66 N∙m vis de B vers A. C x
1,5 m
2m B(6; 0; 0) m
z 3m
P1.9
La tension dans le câble OD est F = 400 N.
a) Calculer et dessiner les composantes de cette force

au point D.
b) Calculer, par méthode scalaire, les moments de

cette force par rapport aux axes des tuyaux AB et
BC.
RÉPONSE : (a) -211,1 N -316,6 N -123,1 N

(b) MAB = 70,4 N.m MBC = 253,3 N.m

a) Calculer et dessiner les composantes de la force F appliquée au point O. Cette force
demeure dans la même direction : D vers O.
b) Calculer les moments de cette force par rapport aux axes AB et BC.

a) Calculer, par le produit vectoriel, le moment de la force F par rapport au point A, et en
déduire le moment par rapport à l’axe AB.
b) Calculer, par le produit vectoriel, le moment de la force F par rapport au point B, et en
déduire MAB et MBC.
P1.12
Calculer l’intensité et les cosinus directeurs du
moment total des deux forces montrées :
a) par rapport au point O,
b) par rapport au point A.
RÉPONSE : (a) 1 171,5 N∙m et [0.38411; 0.51215; 0.76822] (b) Mêmes réponses
P1.13
→ →
On applique deux couples M1 et M 2 simultanément tels
que montrés.
Calculer l’intensité et la direction du couple résultant.
RÉPONSE : M = 70,75 N.m

cos directeurs = (0,318 0,424 0,848)
P1.14
Déterminer le système « force-couple » résultant
au point A dû à deux forces montrées.
RÉPONSE : R = 492,5 N
M = (707,2 -1060,8 1 917,6) N.cm
P1.15
W1 = 2 kN , W2 = 5 kN
W3 = 2 ,5 kN et W4 = 3,5 kN .
Déterminer un seul poids et son point

d’application sur le plancher pour être
équivalent aux quatre poids montrés.
RÉPONSE : 13 kN à x = 4,269 m et z = 2,193 m
P1.16
Déterminer la tension dans le câble CD et les forces de
réaction dans les charnières A et B.
RÉPONSE : T = 1,732 kN
P1.17
y
La membrure ABC est retenue par une rotule 3D
C
en A (ball and socket), par la corde BD et
simplement appuyée en C contre le mur parallèle
à yOz, B étant le milieu de CA. Une force
F = 1000 N est appliquée en B vers la direction F
4m B
négative de l’axe Oz.
(a) Dessiner le D.C.L. de la membrure ABC,
écrire les équations d’équilibre explicites
 
Σ M A = 0 , calculer la tension dans la corde O 3m A
z 1,5 m x
BD et la force de réaction en C;
D
(b) Déterminer les forces de réaction en A.
1,02899 ⋅ TD - 2000 = 0
 
Rép. : (a) 0,771744 ⋅ TD - 1500 = 0 , TBD=1943,65 N, FC=1000 N (b) F A =[0; 1333,3; 0] N
 2,05798 ⋅ T - 4 ⋅ F = 0
 D C
P1.18
Les jeux entre le tuyau et les supports O, A et B
sont assez grands pour qu’il n’y ait que des forces
de réaction mais pas de moment de réaction. Pour
une force F = 1000 N appliquée au bout C
suivant la direction positive de l’axe x,
(a) Calculer les forces de réaction en O, A et B.
(b) Calculer le moment de flexion résultant à la
section A dans le tuyau.
Réponse : (a) FOy = -500 N, FOz = -500 N, FAy = 500 N, FAz = 500 N, FBx = -1000 N, FBy = 0
(b) MA = 1414 N⋅m
P1.19
La grue OA pesant W1 = 10 kN appliqué au
centre de gravité G et levant un poids W2 = 20
kN au bout A est retenue par les câbles AB, CG
et une rotule au point O (ball and socket).
Lorsque la grue OA dans la position horizontale
telle que montrée, calculer les tensions dans les
câbles et les composantes x, y, z de la force de
réaction en O.
Rép. : TAB; FCG; FOx; FOy; FOz = 58,96; 62,50; 100; 5; -18,75 kN
P1.20 y
A
Une sphère homogène de rayon r = 400 mm de poids
2 kN est appuyé sans frottement sur les plans yOz et xOy T
et retenue par un câble attaché au crochet A aux
coordonnées [ xA = 0 ; yA = 1500 mm ; zA = 120 mm ]. À
noter que la ligne du câble passe par le centre C de la C
sphère qui est aux cordonnées [ xC = 400 mm ; yC =
600 mm ; zC = 400 mm ].
O x
Écrire les équations d’équilibre explicites de la sphère, z
r
calculer la tension T dans le câble et les forces de réaction
des plans yOz et xOy sur la sphère.
Rép : T = 2,275 kN, RyOz = 0,889 kN, RxOy = 0,622 kN
P1.21
y
La membrure ABC est retenue en A par une
rotule 3D (ball and socket) et en C par une A
rainure sans frottement parallèle à Oz et soumise
à une force de 5 kN en tension dans le câble BD.
Les coordonnées des points sont A [0 ; 4 ; 0],
2,4 m
B [1,5 ; 2 ; 1,2], C [3 ; 0 ; 2,4] et D [0 ; 0 ; 1,8] 4m
B
tous en mètres.
1,8 m
(a) Dessiner le D.C.L. de la membrure ABC et
identifier les inconnus en nombre minimum ; 5 kN
  O x
(b) Écrire les équations explicites de Σ M A = 0 , D
3m
z
résoudre pour les forces de réactions en C, C
vérifier numériquement qu’il y a une
équation inutile et citer une évidence physique que ce problème a une équation
d’équilibre inutile.
(b) Calculer les forces de réaction en A.
 2.33373 - 2.4 ⋅ R Cy = 0
Rép. : (a) RAx, RAy, RAz, RCx et RCy (b) 
 2.4 ⋅ R Cx - 5.25089 =0 RCx=2,188 kN et RCy=0,9724 kN
4 ⋅ R + 3 ⋅ R - 11.6686 = 0
 Cx Cy
Équation d’équilibre inutile évidente : Toutes les forces coupent AC, donc ΣMAC = 0 est inutile.

(c) R A = [5.1051; 4.8619; -1.1669] kN
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Ngan Lê & Henri Champliaud / MEC329 Résistance des matériaux / Chap.2 Torsion / 2. 1
2. Torsion
2.1 Forces couples internes dans une section Fext 1
La tâche principale de la résistance des matériaux est ? dans une

section Fext 2
d’étudier les forces couples internes dont « Force
y Fext 1
axiale Fx, effforts tranchants Fy, Fz, moment de RO
torsion T et moments de flexion My, Mz » au MO τ∙dA
centroïde d’une section quelconque dus aux forces Réactions r x Fext 2
z T
externes sur un côté de la section (voir Fext1 et Fext2).
Définition du « moment de torsion » : C’est le moment résultant des forces internes dans
une section (voir τ∙dA) par rapport à l’axe normal sortant Gx passant par le centroïde de la
section : T = ∫A r∙τ∙dA où τ = contrainte de cisaillement.
Convention de signe : T > 0 pour « vis sortant » de la section en suivant la rotation.
L’appellation « vis sortant » est plus précis que « horaire » ou « antihoraire ».
2.2 Cas pratiques de membrures en torsion
Couple
moteur
Couple
entraîné
TF
Ce chapitre est limité aux sections qui subissent un moment de torsion pure, c.à.d. sans la
force axiale, sans l’effort tranchant et sans moment de flexion.
Dans les cas « Arbre et poulies » et « Tuyauterie », chaque section de l’arbre ou du tuyau
subit un chargement combiné de l’effort tranchant, du moment de flexion et du moment de
torsion. Les chargements combinés seront traités à partir du chapitre 4.
2.3 Déformations d’une barre circulaire dues à la torsion

♦ Chaque segment L d’une barre a deux faces : Face + ΦA A0
ΦAB = (Φface+) - (Φface-)
B0
regardant la direction x+ et Face - regardant x-. Génératrice ΦB
♦ Pour raison de l’antisymétrie : La torsion d’une barre A
Hélice x
T T
circulaire *déforme chaque génératrice en une hélice B
mais *ne déforme pas les sections ni sa longueur. Face - L Face +
♦ Angle de rotation à une section i : Φi désigne l’angle que tourne la section i par rapport
à un repère fixe avec un sens de rotation. Figure ci-dessus : A0 est un repère fixe, ΦA ≈ 0,01 radian
(amplifié de 100 fois) « antihoraire vu vers la gauche » ou « horaire vu vers la droite » ou « vis vers la droite ».
Convention de signe des angles de rotation: Le signe des angles de rotation dépend du
choix de l’axe x de la barre : Φi > 0 si la rotation fait avancer une vis droite vers x positif.
♦ Angle de torsion Φi j ou Φj i : C’est l’angle que tourne la face + par rapport à la face -
d’un segment L en considérant la face - comme repère.
Φi j ou Φj i = Φface positive - Φface négative . . . . . . . . . . . . . (2.1)
0° (fixe) 5° 2° 6°
Propriété : Le signe + ou - O A A B
vis sortant
des angles de torsion Φi j ou
vis sortant vis entrant vis entrant
Exemple 1 : ΦOA > 0 que x soit → ou ← Exemple 2 : ΦAB < 0 que x soit → ou ←
Φj i ne dépend pas du choix x → : ΦO=0, ΦA=5°, ΦOA=5-0 = 5° x →: ΦA=-2, ΦB=-6, ΦAB=-6+2= -4°
de l’axe x de la barre. x ← : ΦA=-5° ► ΦOA= 0-(-5) = 5° x ←: ΦA=2, ΦB=6, ΦAB= 2-6 = -4°
♦ Déformation en un point Ι due à la torsion pure : Φ ou ΦAB

A0 I0 B0
Un cube différentiel initial en I0 devient un losange I. A γ γ B'
I r x
* Déformations normales : Les longueurs suivant x et B
y du cube ne changent pas. Donc : εx = 0 e εy = 0 . L
y
* Déformations de cisaillement γxy : γxy est défini comme Cube initial
la diminution de l’angle xIy du 1er quadrant : I0
x
π 
γ xy= - x' I y , en radian. . . . . (2.2) Cube déformé
2 y y
γ>0
Le signe de γxy est important pour le chapitre 8 seulement. Ici I
γ<0
I x’
il suffit de considérer la valeur absolue des déformations γ. x
x’
x
♦ Relation « déformation de cisaillement γ angle de torsion Φ » :

B'B Φ ⋅r
γ= ; BB' = r*|Φ| ► γ= où Φ doit être en radian. . . . . (2.3)
L L
1. La déformation γ en un point est proportionnelle au rayon r à ce point. Par conséquent,
2. La déformation maximale est toujours à la surface extérieure de la barre, γmax = |Φ|∙rext/L.
3. La formule γ = |Φ|∙r/L est toujours valide, au domaine élastique et au domaine plastique.
2.4 Contrainte et relation contrainte-déformation de cisaillement

y τ y τ
♦ Contraintes en un point Ι dues à la torsion τ ou τ
τ τ
- Contraintes normales suivant x et y : σx = σy = 0.
Iτ x I τ x
- Contraintes de cisaillement τ : y Contrainte de cisaillement
y τ (τ)
Par les équations d’équilibre ΣFx = 0, ΣFy = 0 et τ γ
γ ou
ΣMz = 0 d’un cube dx·dy·dz, on démontre que : τ τ τ τ x'
x
Les contraintes de cisaillement sur les faces x et y I' τ I' τ x
existent ensemble avec les sens qui s’approchent ou x'
Contrainte (τ) et déformation (γ)
qui s’éloignent d’un coin et ont la même valeur τ.
♦ Relation contrainte-déformation (τ - γ) : Essai de torsion et propriétés du matériau

La relation τ-γ en valeurs absolues est un diagramme obtenu par essais expérimentaux.
Matériau ductile (γrupture > 10γy) Matériau fragile (γrupture < 1%)
♦ Deux propriétés
(1) Module d’élasticité en cisaillement, G (Shear Modulus) (ou module de rigidité)

∆τ
G= = pente du domaine élastique, un indice de la rigidité du matériau.
∆γ
La loi de Hooke τ = G ⋅ γ s’applique au domaine élastique, ou si τ < τY. . . . . (2.4)
(2) Contrainte d’écoulement en cisaillement τY pour matériaux ductiles

τY = contrainte où la ligne de pente G passant par γ = 0,002 coupe la courbe τ - γ.
C’est un indice de la résistance du matériau.

2.5 Torsion d’une barre circulaire au domaine élastique
TAB TAB
♦ Données : Moment de torsion interne (TAB), diamètres (De et Di), longueur L, et

matériau (module de rigidité G et contrainte d’écoulement τY).
♦ À trouver : L'angle de torsion (ΦAB) et la contrainte de cisaillement (τ) en un point

quelconque dans l'arbre.
Démonstration :
γ = Φ∙r / L → τ = Gγ = G∙Φ∙r / L si τ < τy
« Somme des moments de τ∙dA = T » donne τ
τmax r
∫ r ⋅ ( G ⋅ Φ ⋅ r/L ) ⋅ dA = T Di De
G ⋅Φ G ⋅Φ
L ∫
ou 2
r dA = T ou ⋅J = T
L
TL Tr
où J = ∫ r 2 dA
T
 Φ= et τ =
GJ J A
♦ Réponses et limite d'application :
T L AB π
Angle de torsion : Φ AB =AB où J = (De 4 -Di 4 ) , moment d'inertie polaire de section. (2.5)
GJ 32
TAB r
Contrainte de cisaillement : τ = en valeur absolue et le sens doit être précisé. . (2.6)
J
Sens des contraintes τ : l’une ou l’autre des situations ci-contre τ

ou τ
Notes : 1. Ces formules sont applicables seulement au domaine élastique. En pratique, on

peut les appliquer tant que τmax (à la surface extérieure) ≤ τY (contrainte d’écoulement) .
2. Attention de ne pas utiliser Texternes dans ces formules (voir paragraphe 2.7).

2.6 Relations utiles dans une transmission par engrenages

♦ Relations forces couples sur les engrenages
Soient r et r' = rayons primitifs des engrenages, T
F = force de contact tangente aux rayons primitifs, T'
Φ Φ'
Δθ’
T et T ' = couples à l’autre bout de chaque arbre.
Alors, on a les relations suivantes :
T' T
T ' = F*r' , T = F*r ► = . . . . (2.7) Forces couples sur deux engrenages
r' r
Remarques :
1. Les couples sur les engrenages, F*r' et F*r, sont dans le même sens ;
2. Les couples T et T ' à l’autre bout de chaque arbre sont aussi dans le même sens.
3. Le couple est proportionnel au rayon de l’engrenage.
♦ Angles de rotation et vitesses

Les angles de rotation Φ’ et Φ et les vitesses angulaires ω’ et ω sont en sens opposés et
inversement proportionnelles aux rayons :
r’*Φ’ = - r*Φ et r' ω' = - r ω : L'engrenage plus petit tourne plus vite et vice-versa (2.8)
Démonstration : ∆s = r’ |Φ’ | et ∆s = r |Φ| → r’ |Φ’ | = r |Φ| en valeurs absolues
mais en sens inverses. En divisant par le temps ∆t : Φ’/∆t = ω’ et Φ/∆t = ω.
♦ Relation « puissance, couple et vitesse de rotation »

Soit P = puissance du couple T = F*r faisant tourner l'arbre d'une vitesse ω (rad / sec),
Alors P = T*ω . . . . . . . . (2.9)
Démonstration : travail pendant le temps « ∆t » = F*∆s = F*r*∆θ ; et
puissance = travail / ∆t = F*r*∆θ / ∆t = F*r*ω = T*ω (CQDF).
♦ En négligeant les frottements, la puissance se conserve :
Puissance motrice = puissance entraînée ou (T'*ω’ = T*ω) .
♦ L'engrenage tournant plus vite subit moins de torsion.
Exercice P2.7
2.7 Couples externes et moments de torsion 3 N·m 7 N·m 2 N·m

♦ Couple externe Ti : Couple  ou  appliqué à
x
un endroit i par un contact externe. 1 2 3 4
Convention de signe des formules : ●Poser l’axe x, T1 = -3 N·m T2 = 7 N·m T3 = 2 N·m T4 (réaction)
●Redessiner tous les couples externe Ti dans le
même sens vissé vers x+. Alors ●Ti > 0 s’il est dans x
1 2 3 4
le même sens ou Ti < 0 si c’est en sens inverse.
► Équation d’équilibre des couples externes sur un arbre : ΣTi = 0 incluant Tréaction
♦ Moment de torsion Ti-j : c’est le couple T1 = -3 N·m T2 = 7 N·m T3 = 2 N·m T4 = -6 N·m
d’interaction entre la partie à gauche et la T2-3
partie à droite d’une section entre i et j par x
rapport à l’axe normal sortant passant par son Exemple : moment de torsion T 2-3 = -4 Nm
centroïde. Exemple : voir T2-3 ci-contre.

Convention de signe : Ti-j > 0 si la vis est sortante.
Ti-j > 0 vis sortant Ti-j < 0 vis entrant
Note : Ti-j a le même signe que l’angle de torsion Φi-j.
♦ Relation moment de torsion couples externes : Considérer une section et examiner le
DCL à gauche ou celui à droite (l’un ou l’autre donne le même résultat) :
► Ti-j = -ΣText à gauche ou Ti-j = ΣText à droite . . . . . . . . . (2.10)
150 N·m 350 N·m 450 N·m T4
Exemple : Soit la barre chargée ci-contre.
*Texternes : T1 = -150, T2 = 350, T3 = -450 N∙m 1 2 3 4
x
et T4 (réaction) donné par l’équation d’équilibre T1 + T2 + T3 + T4 = 0  T4 = 250 N∙m
*Ti j = ΣText à droite ► T1-2 = T2 + T3 + T4 = 150 N·m > 0 donc vis sortant
T2-3 = T3 + T4 = -200 N·m < 0 donc vis entrant
T3-4 = T4 = 250 N·m > 0 donc T3-4 a le même sens que |T1-2| ci-dessus.
♦ Somme des angles de torsion successifs : (2.1) Φi j = Φface positive - Φface négative donne
Φ2 (endroit après selon x+) = Φ1 (endroit avant) + ΣΦi j entre 1 et 2 . . . (2.11) T
O T T A B TC
x
Exemples : ΦB = ΦA + ΦAB, ΦC = ΦO + ΦOA + ΦAB + ΦBC, … O Φ A Φ B Φ OA AB BC C
Note 1 : Ti j = moment de torsion d’une section entre i et j, il faut utiliser soit -ΣText à gauche
ou ΣText à droite. Exemple : TAB = -(TO+TA) ou (TB+TC), pas (TA + TB) ni (TA - TB).
Ti j Li j
Note 2 : La relation Φi-j = s’applique pour chaque longueur Li j où Ti j est constant.
GJ
Ti j r Ti j Li j
Attention : Les formules τ = et Φ = s’appliquent pour les moments
J GJ
de torsion Ti j seulement, pas pour les couples externes.
_______________
Exercice P2.8
2.8 Torsion d'une barre de section fermée à paroi mince
Contrainte de cisaillement τ y y
τext ?
e (épaisseur) τ τm
τint ?
x z e
T z T τint ? < τm < τext ?

L moment de torsion
Contrainte moyenne dans une épaisseur
♦ Force longitudinale et contrainte de cisaillement dans une épaisseur

* Contrainte de cisaillement dans une épaisseur e : La contrainte varie légèrement à travers
l’épaisseur e, d’une valeur τint à la paroi intérieure à une valeur τext plus grande à la paroi
extérieure. En général τint et τext sont inconnues mais la valeur moyenne τm est donnée par
T
τm = longeant la paroi sur une section suivant le sens de la torsion T . . . (2.12)
2 A e
Notes : Si l’épaisseur e est variable, τm est maximum là où e est minimum.
TL
* Force longitudinale sur une longueur L : FL = . . . . . . . . . . . (2.13)
2 A
où A est l’aire du contour moyen de la section (voir démonstration ci-dessous).
Démonstration :
e2
* Soit le DCL d’une partie de la longueur L et deux coupes longitudinales :
ΣFx = 0 : τ2 e2 L - τ1 e1 L = 0 e2
* En divisant par L : τ2 e2 = τ1 e1 e1
 q = τm e est constant dans la section. e1

q s’appelle flux de cisaillement en N/mm. L
* Équation du couple résultant dans la section : e
∑ ( Moment fait par τ ) = T
ou : ∫ ( τ m e ds) h =

T avec τm e remplacé par q constant.
donc q ∫ hds = T
2 fois l'aire du triangle hachuré.
ou q * 2 A = T Donc q = T / 2 A
A = l'aire du contour moyen.
Exemple : arbre circulaire à paroi mince d'épaisseur uniforme
A = π rm2 où rm = rayon moyen
T
Donc : * Flux q = rm
2 π rm 2
e
q T A = πrm2
* Contrainte moyenne τ m = =
e 2 π rm 2 e
♦ Angle de torsion sur une longueur L : Φ
En appliquant le principe d'énergie : Φ
1 1
=
2
TΦ ∫
volume
2
τ γ dV
τ
avec γ = , on peut démontrer que :
G
L’angle de torsion en Radian est
TL ds ds
Φ=
4G A 2 ∫ e , valide au domaine élastique seulement, où ∫ e
= intégrale des
« distances / épaisseurs sur le contour moyen » et G = Module de rigidité du matériau.

-----------------------------------------------------
P2.1
Sous l'action du moment de torsion T, la section A tourne de 2,0o et la section B

tourne de 2,6o dans le même sens.
a) Montrer le sens de rotation de ces sections.
b) Les diamètres du tuyau sont De = 24 mm et Di = 16 mm. Calculer les déformations de
cisaillement à la surface extérieure et à la surface intérieure à la section A.
c) Même question que (b) à la section du milieu entre A et B.
RÉPONSE : (a) horaire, vue de droite

(b) 628 x 10-6 et 419 x 10-6
(c) 419 x 10-6
P2.2
Une longueur L = 4 m d'acier subit un moment de torsion T. La déformation de

cisaillement à la limite élastique de l'acier est γe = 0,002. Si le bout A est tourné de
5o dans le sens de T au bout A , déterminer l'angle de rotation du bout B à la limite
élastique pour chaque cas suivant :
a) AB est un fil d'acier de diamètre D = 0,2 mm ;

b) AB est un arbre creux de diamètre De = 500 mm et Di = 400 mm.
RÉPONSE : (a) 4 579o antihoraire

(b) 3.2o horaire
P2.3
L'essai de torsion du matériau X donne la courbe « contrainte - déformation τ − γ » telle

que montrée (0AB).
a) Déterminer le module de rigidité G et la contrainte d'écoulement τy du matériau X.

b) Soit une tige de diamètre D = 40 mm du matériau X subissant un angle de torsion de
3o par mètre de longueur. Déterminer les contraintes de cisaillement (τ) aux rayons r = 5
mm, 10 mm, 15mm et 20 mm et dessiner la courbe de répartition de ces contraintes.
c) Même question que (b) sauf pour un angle de torsion de 12o / mètre de longueur.
RÉPONSE : (a) 70 000 MPa, 120 MPa (b) [ 18,3 ; 36,7 ; 55,0 et 73,3 ] MPa (c)[ 73,3 ; 114 ; 116 et 121 ] MPa
P2.4
En pratique, on considère que le matériau X ci-dessus est élastique, parfaitement plastique
(courbe 0 A' B') dont G = 70 000 MPa et τy = 120 MPa.
a) Dessiner la répartition des contraintes de cisaillement sur un rayon d'une tige de
diamètre D = 10 mm due à une torsion de 12o /mètre de longueur.
b) Même question pour 48o / mètre de longueur.
P2.5
Soit un arbre creux de diamètres De = 500 mm et

Di = 400 mm et un arbre plein de diamètre D. Les
deux arbres sont du même matériau.
a) Déterminer le diamètre D de l'arbre plein pour que les deux arbres aient le même poids
linéaire (N/m).
b) Si la contrainte de cisaillement permise est de 90 MPa, qui est au domaine élastique,
calculer et comparer les moments de torsion permis de ces arbres.
c) Si l'angle de torsion est limité à 1o par 5 m de longueur, calculer et comparer les
moments de torsion permis, étant donné le module de rigidité du matériau de 75 000
MPa (acier).
RÉPONSE : (a) 300 mm (b) 1303 et 477 kN.m (c) 948 et 208 kN.m
P2.6
Soit un fil de cuivre d'un mètre de longueur. Déterminer le
diamètre maximum du fil pour qu'on puisse tourner un bout de
± 90o par rapport à l'autre bout tout en restant au domaine
élastique, sachant que les propriétés élastiques du cuivre sont :
module de rigidité 40 000 MPa, contrainte d'écoulement en
cisaillement 150 MPa.
RÉPONSE : 4,77 mm
P2.7
Les rayons primitifs des engrenages d'une boîte de
réduction de vitesse sont tels que montrés. Le moteur
fournit une puissance de 75 kW (environ 100 hp) à la
vitesse de 3 600 rpm.
a) Déterminer la vitesse de rotation à la sortie F de cette
boîte, en rpm.
b) Déterminer les moments de torsion dans les arbres.
c) Vérifier si l'arbre AB en acier, de diamètre 25,4 mm
est assez résistant pour cette condition de charge,
sachant que la contrainte d'écoulement en
cisaillement de cet acier est τy = 210 MPa et que la
flexion dans l'arbre est négligeable.
d) Déterminer le diamètre de l'arbre plein EF pour qu'il soit aussi résistant que l'arbre du
moteur.
RÉPONSE : (a) 600 rpm (b) 199, 477 et 1 193 N.m

(c) 61,9 MPa (d) 46,1 mm
P2.8
a) Calculer et dessiner la contrainte de
cisaillement maximum sur un cube
différentiel dans les bonnes
directions, vues de l’avant.
b) Calculer l'angle de torsion du bout
libre, sachant que le module de
rigidité du matériau est de 840 MPa.
RÉPONSE : (a) 5,88 MPa (b) 2.9o horaire, vue de droite
P2.9
Deux arbres, l'un creux avec un diamètre extérieur de 90 mm et un diamètre intérieur de 30
mm, l'autre plein avec un diamètre de 90 mm, doivent transmettre une puissance de 50 kW
chacun à une vitesse de 3 tours/seconde (3 Hz). Comparer le % (pourcentage) de réduction
de poids au % d'augmentation de τ max (contrainte de cisaillement maximum) en
remplaçant l'arbre plein par l'arbre creux.
RÉPONSE : 11% à 1%
P2.10
Le fil d'acier AB est de diamètre d = 0,5 mm, de longueur  = 2 m.
Déterminer le nombre de tours qu'on peut tourner le disque B sans
causer la déformation permanente du fil, sachant que la contrainte
d'écoulement de cisaillement de l'acier est τy = 120 MPa et que le 
module de rigidité de l'acier est G = 80 000 N/mm2.
RÉPONSE : 1,9 tour
P2.11
Deux fils AB et BC sont du même matériau, de même longueur, de
diamètres d1 = 1,5 mm et d2 = 1 mm sont fixes aux points A et C.
a) Pour M = 40 N.mm, déterminer la rotation du disque B, sachant
que le module de rigidité est G = 40 000 N/mm2.
b) En augmentant M, quel fil atteint le début d'écoulement le
premier, et déterminer cette valeur de M, sachant que le point
d'écoulement est τy = 150 MPa.
RÉPONSE : (a) 96,3o (b) AB ; My = 119 N.mm
P2.12
Déterminer l'alésage B de l'arbre creux de 120 mm de
diamètre extérieur pour qu'il soit équivalent à un
arbre plein de diamètre 100 mm (même contrainte
maximum sous le même moment de torsion).
Déterminer le % de réduction de poids de l'arbre creux par rapport à l'arbre plein.
RÉPONSE : 96,7 mm ; 49,5 %

P2.13
Un tube d'acier de 50 mm de diamètre
extérieur et 2 mm d'épaisseur est
attaché aux bouts par deux plaques
rigides à un arbre plein de 25 mm de
diamètre.
a) Pour un moment de torsion T = 0,35 kN.m, calculer le moment résisté par le tube et
celui résisté par l'arbre plein ; et calculer la contrainte de cisaillement maximum dans
l'assemblage.
b) Calculer l'angle de torsion, sachant que la longueur est de 500 mm et que le module de
rigidité est G = 80 000 MPa.
RÉPONSE : (a) 0,287 kN.m et 0,063 kN.m ; 41,2 MPa (b) 0,59o
P2.14
Deux engrenages, B de 200 mm de
diamètre primitif et C de 400 mm de
diamètre primitif, sont attachés aux deux
arbres pleins de 50 mm de diamètre tels
que montrés.
Un moment de torsion de 560 N.m est appliqué au bout A, calculer l'angle que A tourne si
D est fixe, sachant que G = 84 000 MN/m2.
RÉPONSE : 11,2o
P2.15
Un moteur de 75 kW entraîne l'arbre BAC à
travers l'engrenage A. La puissance transmise en
B est de 25 kW et en C est de 50 kW. L'arbre
tourne avec une vitesse de rotation de 26,5 rpm.
a) Calculer les diamètres requis de AB et AC, sachant que la contrainte de cisaillement
permise est de 40 MPa. La flexion est négligeable à cause des roulements.
b) Calculer l'angle de torsion de AB avec le diamètre minimum requis, sachant que G = 84
000 MPa.
RÉPONSE : (a) 105 mm ; 132 mm ; (b) 3,15o
P2.16
i1 k1 i2 k2
Un tube d'aluminium de section tel que montré est fixe
au point O et soumis aux moments de torsion en A et B
k1 et k2
tels qu'indiqués.
i1 et i2
a) Calculer et dessiner la contrainte de cisaillement sur
un cube différentiel aux points i1, k1, i2 et k2 dans les
bonnes directions dans la vue isométrique.
b) L'angle que B tourne par rapport au point O, sachant
que G = 25 000 N/mm2.
RÉPONSE : (a) 34,4 MPa 34,4 MPa 68,9 MPa 68,9 MPa
(b) 7,16° vis vers i1 k1 i1 k1
la droite
P2.17
a) Calculer la contrainte de cisaillement maximum
dans le tube.
b) Calculer l'angle de rotation du bout libre.
c) Déterminer l'espacement maximum des clous
(s), sachant que la force de cisaillement permise
à travers chaque clou est de 200 N. Utiliser G =
3 000 MPa pour le module de rigidité.
RÉPONSE : (a) 0,5 MPa ; (b) 0,079o ; (c) 20 mm
P2.18
Un conduit très long est

formé d’une tôle d’acier
d’épaisseur t = 2 mm. Les
modules d’élasticité de
l’acier sont E = 200000
MPa pour les contraintes
normales et G = 76900
MPa pour les contraintes de
cisaillement. Sachant que la
contrainte de cisaillement critique (de flambage élastique) dans la largeur « b » de la tôle
2
t
est donné par la formule τ cr =5,625 E   [1]
, et que la force de cisaillement à la rupture de
b
chaque point de soudure est de Fcr = 300 N, calculer pour chacun des cas (a) et (b) ci-
dessus le moment de torsion T pour un facteur de sécurité de 2, l’espacement « Δs » des
points de soudure pour un facteur de sécurité de 2 ainsi que l’angle de torsion
correspondant par mètre de longueur et comparer les deux cas des points de vue poids,
largeur, hauteur et résistance à la torsion. Note : les dimensions sont de centre à centre des
épaisseurs.
[1]
Référence : W.C. Young, Roark’s Formulas for Stress & Strain, McGraw-Hill, 1989
RÉPONSE : (a) T = 1,8 kN⋅m, Δs = 33 mm, Φ = 0,000176 rad/1000mm

(b) T = 9,0 kN⋅m, Δs = 12 mm, Φ = 0,000271 rad/1000mm
Comparaison : Même poids, (a) est moins haut, par contre (b) est moins large et 5 fois plus résistant.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------
N. Lê & H. Champliaud / MEC329 Résistance des matériaux / Chap.3 Effort tranchant / 3.1
3. Effort tranchant
3.1 Rappels de MEC111 sur l’effort tranchant et le moment de flexion
• Effort tranchant (V) : force d’interaction tangentielle entre les deux côtés d’une section.
• Moment fléchissant, ou moment de flexion (M) : moment d’interaction entre les deux
côtés d’une section par rapport à un axe passant par le centroïde de la section.
• Convention de signe pour V et M > 0 : Face + ou Face - ou
M V M
VM M V
• V et M à une section i : Soit le DCL de la partie à gauche de la section i ; ΣF = 0 et
ΣM = 0 donnent Vi ↓ face + = ΣFext ↑ gauche de i et Mi tension en bas = -ΣMF ext à gauche p/r au point Gi .
• Relations différentielles et intégrales entre les charges externes, V et M :
Soit le DCL d’un segment Δx (figure à droite ci-dessous). ΣF = 0 et ΣM = 0 donnent :
dV/dx = w ou « pente du diagramme de l’effort tranchant = charge répartie (N/mm↑) » ------ (3.1)
Vj = Vi + Fext.i-j + ∫ Δx
w dx ou « variation Vj - Vi = somme des forces appliquées sur i-j » ---- (3.2)
dM/dx = V ou « pente du diagramme du moment fléchissant = effort tranchant ↑ ↓» -------- (3.3)
M j = M i - M ext. i-j + ∫ Δx
V dx où « ∫ Δx
V dx = l’aire sous le diagramme V(x) » --------- (3.4)
Fext1 Fext i-j Fext1 Fext i-j

w (N/m) Fext2 w (N/m) Mi Mi Mext i-j Mj
Mext i-j
Δx
i Δx j Rg Vi Vi Vj
Rg Diagramme de charges et deux sections i et j Rd DCL à gauche de la section i DCL de Δx
• Contraintes dues à un moment de flexion M dans une poutre homogène :

M engendre la contrainte normale σx à chaque point i : y σx
-My i M
σx = (vu en MEC111) ------------------- (3.5) Un seul
G
y
I matériau x
où y = coordonnée y du point i par rapport au centroïde G,
I = ∫ y 2 dA, moment d’inertie de la section par rapport à l’axe Gz.
A
A1 y
Si la section est composée de plusieurs aires Ai dont les moments G1 I1
d’inertie Ii sont connus par rapport à leurs axes centroïdaux Giz, alors A2
∑ (I + A ⋅ d ) 2 d1
IGz = i i i selon le théorème des axes parallèles du G2
I2
i=1àn d2
z G
moment d’inerte, où di = distance entre le centroïde Gi et l’axe Gz. A3 d3
G3 I3
Exercices P3.1 & P3.2
3.2 Forces longitudinales sur une partie de la poutre

y
● Faxiale sur une section totale = 0 : La contrainte normale
-My σG2 F2 = - F1
engendrée par un moment de flexion M, σ = , est en
I G2
M
tension sur un côté et en compression sur l’autre côté de G
2
-M -M
l’axe Gz, tel que Ftotale = ⋅∫ y ⋅ dA = ·yG = 0. G1
x
I A totale I z 1
σG1
● Faxiale sur une partie de la section n’est pas nulle : Soit la F1
partie A1 de centroïdes G1 (ou A2 de centroïde G2). La force
normale sur cette partie est donnée par :
- M ⋅ ∫ y·dA - M y1A1 A = aire d'une partie de la section
F1 = A1
► F1 = où 1 -------- (3.6)
I I y1 = ordonnée y du centroïde G1
- M y2A 2 - M (A1 y1 + A 2 y 2 ) - M A y G
Semblablement F2 = ► Ftotale = F1 + F2 = = = 0.
I I I
* Lignes d’action de F1 et F2 : On peut démontrer que les lignes d’action des forces F1 et F2
IG1 IG2
sont données par yF1 = y1 + et yF2 = y2 + qui ne jouent pas de rôles importants.
A1 y1 A 2 y2
● Force de cisaillement entre deux parties d’une poutre :
Lorsque nécessaire, on considère une y
2
partie de la longueur Δx de la poutre, Section i Section j
Fi-j
soit la partie 1 ci-contre, liée avec
l’autre partie par un joint continu ou Mi G
y1
Mj
x
un joint discontinu comme clous, vis, G1
F1i 1 F1j
rivets, soudure intermittente, … Alors
la force de cisaillement longitudinale
Fi-j existe pour équilibrer la différence Longueur Δx entre les sections i et j
entre les forces normales F1i (à gauche) et F1j (à droite).

En posant le vecteur Fi-j vers x+, on a -F1i + Fi-j + F1j = 0 ► Fi-j = - (F1j - F1i) où F1i et F1j
(M j - M i ) ⋅ y1 ⋅ A1
sont données par la formule (3.6). Par conséquent, Fi-j = ou
I
∆M i j ⋅ y1 ⋅ A1 
En posant ΔMi j = Mj - Mi ► Fi-j = (positive si Fi-j est vers x+) . . . (3.7)
I
* Application aux joints non continus : Si le joint entre les parties 1 et 2 est non continu
(clous, vis, …), alors le nombre minimum requis de clous (ou vis, …) pour joindre 1 à 2
dans la longueur Δx est Nmin clous (ou vis, …) = |Fi-j| / F1 clou (ou vis, …) avec |Fi-j| en valeur absolue.
Exercice : P3.3
3.3 Relation « force longitudinale - effort tranchant » sur une courte distance Δx
Sur une courte longueur Δx, on remplace ΔMi j par ΔM = V·Δx selon (3.3) :
V ⋅ Δx ⋅ y1 ⋅ A1 y y
Fi-j = . . . . . . . . . . (3.8)
I 2 2
V V Mj =
● L’effort tranchant transversal engendre Fi-j Mi + V·Δx
b
la variation ΔM = V·Δx qui à son tour Mi G
z
G
y1 x y1
engendre la force de cisaillement Fi-j. G1 G1
F1i 1 F1j
● À espacement Δx égal, Fi-j est maximum 1
à l’endroit où |V| est maximum. Δx petit Section
● Si les deux parties 1 et 2 sont assemblées par clous, vis ou soudure intermittente à
espacement uniforme, la formule (3.8) est convenable en utilisant l’effort tranchant |V|max.
Exercice : Dans P3.3, si les clous sont à espacement uniforme avec Fpermise = 2 kN/clou,
déterminer l’espacement des clous ainsi que le nombre total de clous pour toute la poutre.
Rép : 186 espacements de Δx = 53.7634 mm sur L = 10000 mm ► Ntotal = 372 clous.
y
n
3.4 Contrainte de cisaillement sur un joint longitudinal continu Cube
dx·dn·db 2
- Si le joint entre les deux parties 1 et 2 est une surface continue b τnx
b∙Δx, b étant la largeur liant les deux parties, la contrainte de Δx
cisaillement τnx est, « n » étant l’axe normal au plan b*Δx : z x
G
y1
Fi-j V A1 y1 G1
τ nx = ou τ nx = . . . . . . . . . . . . . . . . . . (3.9) 1
b Δx Ib Section
- Sens des contraintes de cisaillement sur un cube dx·dn·db :

n Face n
Par ∑M = 0, les contraintes de cisaillement τnx (face n suivant
τnx Face x
x) et τxn (face x suivant n) sont égales et dans les sens montrés : b
τxn x
τxn = τnx sur deux plans perpendiculaires et s’en vont vers un
coin ou s’éloignent d’un coin.
Si τnx > 0, la flèche est vers x+ sur la face n et vice-versa. Connaissant le sens de τ sur la
face n, on déduit le sens de τ sur les autres faces du cube.
- Sens de cisaillement dû à l’effort tranchant sur une section à paroi mince :

1. La contrainte de cisaillement est parallèle à la paroi car la
ou
composante perpendiculaire à la paroi est nulle sur les bords.
2. On remarque que le sens des contraintes τ sur
chaque côté de l’axe de symétrie (axe de V) a
une analogie avec l’écoulement d’un fluide.
|V|
Ce qui permet de dessiner assez rapidement |V|
le sens des contraintes τ sur toute la section
sans faire de calcul. Voici deux exemples.
Exemple V > 0 Exemple V < 0
3.5 Contrainte de cisaillement dans quelques sections simples

1. Section rectangulaire pleine (b x h) A1
Étudier la variation de τ dans une poutre homogène de
section rectangulaire causée par un effort tranchant V.
Solution y1
Examinons la fibre de coordonnée « y » :

VA1 y1 h   h/2 + y 
τ= avec A1 y1 = b  - y    A2
Ib 2   2 
I = bh3/12 et b = largeur du rectangle
6V   h 2 2 
Donc τ=    -y  ----------------- (3.10.a) τ=0
b h3   2  
τ(y)
C’est une variation parabolique selon y. h/2
h y τmax
- Aux fibres extrêmes y = ± : τ = 0
2
V
- à la fibre neutre (y = 0) : τ max = 1,5 ----- (3.10.b)
bh h/2
2. Anneau circulaire à paroi mince (rm, e) τ=0 b
Examinons les fibres faisant un angle θ avec l’axe y :
I = π(de4-di4)/64 ≈ πrm3e ; b = 2e (deux épaisseurs), A1
 rm sinθ 
A1y1 = (2rmθe)   = 2 rm e sinθ
2
 θ  y1
VA1 y1 V
=
Donc τ = sin θ . . . . . . . (3.11.a)
Ib π ⋅ rm ⋅ e e
- Aux fibres extrêmes (θ = 0, ou θ = π) : τ = 0 .

π V
- À la fibre neutre θ = : τ max = . . . (3.11.b)
2 π ⋅ rm ⋅ e
3.6 Forces et contraintes dans une poutre composée de plusieurs matériaux

Comparaison « Poutre homogène vs poutre composée de plusieurs matériaux »
Poutre homogène (1 seul matériau) Poutre composée de plusieurs matériaux
-My - M ⋅ y Ei
σ x point i = ----------------- (3.5) σ x point i = ⋅ ---------------- (3.12)
I I' E'
y σx
y σx Mat.1 i
i M y M
Un seul y Mat.2
G G x
matériau x Exemple E2 < E1
YG
y E1
E i = module d’élasticité réel du matériau au point i,
G1 I1
E ' = mod. d’élast. du matériau d’une poutre homogène équivalente.
E2
I ' = moment d’inertie de la section d’une poutre homogène d1
G2
z d2 I2
équivalente en matériau E ', vu en MEC111 :
G d3 E
E E
I ' = Σ( I 'i + A'i·di2 ) où A'i = Ai· i ; I 'i = I i· i ---- (3.13) YG
G3
3
I3
E' E'
Σ(A'i Yi )
● Si le centroïde G est inconnu au départ, on le détermine par YG = ----- (3.14)
ΣA'i
où Yi et YG sont les distances parallèles à y par rapport à un axe de repère au choix.
● Les résultats intermédiaires A' et I ' selon (3.13) sont inversement proportionnellement à
E ' (exemple si l’on choisit E ' deux fois plus grand, A' et I' seront 2 fois plus petits) de sorte
le produit E'·I ' ne change pas et par conséquent les contraintes données par la formule
(3.12) sont indépendantes du choix de E '.
● La distribution des contraintes normales σx i dans une section présente une discontinuité à
chaque interface de deux matériaux différents.
● Force de cisaillement Fi-j : comme (3.7), on a
∆M i j ⋅ y1 ⋅ A'1
Fi-j = . . . . . . . . . . . . . . . . . (3.15)
I'
● Fi-j sur de courte longueur Δx : comme (3.8)
V ⋅ ∆x ⋅ y1 ⋅ A'1
Fi-j (2sur1) = . . . . . . . . . . . . . (3.16) n
y
I' Cube
dx·dn·db 2
● Contrainte de cisaillement : comme (3.9) b τnx n Face n
Fi-j V A'1 y1
τ nx = ou τ nx = ------- (3.17) Δx
Face x
b Δx I' b b
x
z G x
Les résultats de (3.15 à 3.17) sont indépendants du y1
G1
choix de E ' car le rapport A '1/I ' en est indépendant. 1
Section
----------------------------------------
P3.1
(a) Dessiner les diagrammes de V et de M et comparer avec les réponses ci-dessus.

(b) Calculer les contraintes normales au centre de la planche supérieure aux sections B, C
et x = 7 m.
RÉPONSE (b) σcentre supérieur = 5,42 MPa à B ; -3,87 MPa à C et -6,96 MPa à x=7m
P3.2 La poutre AD est de deux matériaux

en sandwich de section montrée. Les
modules d’élasticité des matériaux sont
E1 = 10000 MPa et E2 = 2000 MPa.
(a) Dessiner les diagrammes de V et de M

dus au chargement montré.
(b) Calculer la contrainte normale moyenne dans la couche inférieure aux sections B et I.
RÉPONSE (b) σmoyenne inférieure = 4,13 MPa à B ; 8,25 MPa à I
P3.3 Mêmes données que P3.1. Étant donné les diagrammes de V et de M ci-dessus, le
moment d’inertie de section I = 361,81·106 mm4, et la force permise Fpermise = 2 kN/clou,
(a) Dessiner les DCL de toutes les forces résultantes horizontales sur chacun des segments
AB, BC et CD de la planche supérieure.
(b) Calculer le nombre minimum de clous requis dans chacun des intervalles AB, BC et
CD (guide : il faut segmenter la poutre à la section I où l’effort tranchant est nul).
A B B C C D
RÉPONSE : (a)
43,36 kN 43,36 kN 30,96 kN 30,96 kN
43,36 kN 74,32 kN 30,96 kN
(b) NAB = 44 clous (haut + bas) ; NBC = 76 clous ;
FCI(x=7m) = 24.77 kN; NCI = 26 clous; FID = -55.74 kN; NCI = 56 clous ► Ntotal min = 202 clous.
P3.4 Mêmes données que P3.2. Étant donné le moment d’inertie de section équivalente en
matériau 1 de I’ = 135680 mm4 et que toutes les interfaces sont collées ensemble.
(a) Dessiner le DCL et calculer toutes les forces résultantes horizontales sur chacun des
segments AB, BI et CD de la couche supérieure.
(b) Calculer et présenter les contraintes normales et de cisaillement dans les bonnes
directions sur un cube différentiel à l’interface supérieure dans le matériau 1 à la
section x = 100 mm et dans le matériau 2 à la section x = 400 mm.
A B B I C D
RÉPONSE : (a)
1238 N 1238 N 1238 N 2476 N 1238 N 1238 N
1238 N
0,165 MPa 0,082 MPa
x = 100 mm matériau 1 x = 400 mm matériau 2
(b) σ et τ à l’interface sup. : x= x=
3,538 MPa 100 1,238 MPa 400
P3.5
La poutre AC ci-contre est en acier
(module d’élasticité E = 200000 MPa).
(a) Dessiner les diagrammes de V et de M.
(b) Calculer la contrainte de flexion σmax en tension et celle en compression à la section A.
(c) Calculer les contraintes de cisaillement à tous les endroits clés de l’épaisseur 3 mm à la
section A et dessiner les sens de ces contraintes sur la face positive de cette section.
τ=0 τ = 0,7 MPa
RÉPONSE : (b) σmax = 39,32 MPa ; (c)
σmin = -89,36 MPa (section A) τ = 1,61 MPa
1,75 MPa 18.75 mm
0
P3.6 Poutre d’acier soudé de 10 m

de longueur soumise à une charge
uniforme de 40 kN/m.
Le moment d’inertie de section est I = 1262 E6 mm4.
(a) Dessiner les diagrammes de V et de M en indiquant la convention de
signe et calculer la contrainte normale maximum dans la poutre.
(b) Dessiner le DCL et calculer les forces horizontales sur 5 m de la moitié supérieure à
partir du bout A, ainsi que la contrainte de cisaillement τmoy à l’interface de ce segment.
(c) Mêmes questions que (b) sauf pour 0,2 m à partir du bout A.
(d) Calculer la force moyenne par mètre de longueur de chaque cordon de soudure dans
0,2 m à partir du bout A.
A 5m I
RÉPONSE : (a) σmax = 99,05 MPa ; (b) 1088 kN ; τmoy dans 5m = 21,77 MPa
1088 kN
A 0,2 m
(c) ; τmoy dans 0,2m = 42,66 MPa; (d) Fsoudure = 193,65 kN/m
85,32 kN
85,32 kN
P3.7
Les semelles en matériau 1 sont assemblées avec les âmes en matériau 2 par vis.
(a) Dessiner les diagrammes de V (effort tranchant) et de M (moment fléchissant).
(b) Calculer et localiser la contrainte normale σmax dans les semelles et celle dans les âmes.
(c) Calculer la contrainte de cisaillement maximum dans les semelles et celle dans les âmes
et dessiner le courant des contraintes de cisaillement sur une face positive dans BC.
(d) Si chaque vis permet une force de 500 N, déterminer l’espacement permis des vis.
RÉPONSE : (b) σmax semelle = 35,69 MPa ; σmax âme = 3,43 MPa τmax ailes = 4,50 MPa
dans la section à droite de B (c) τmax âmes = 2,30 MPa
(d) Espacement des vis ≤ 24 mm
P3.8
(a) Dessiner les diagrammes de V et
M et calculer le moment de flexion
maximum dans la poutre ABC.
(b) Calculer la contrainte de
cisaillement maximum dans les parois
horizontales et celle dans les parois
verticales.
(c) Dessiner le sens des contraintes de cisaillement sur une face positive dans BC.
RÉPONSE : (a) σmax = 121,9 MPa ; (b) et (c) τmax ailes = 1,63 MPa
τmax âmes = 3,46 MPa
P3.9
Sachant que les modules d’élasticité du bois et de l’acier
sont Eb = 10 000 N/mm2 et Ea = 200 000 N/mm2
a) Calculer la force axiale dans le bois et celle dans l’acier à la section
vis-à-vis la force appliquée et donner une remarque s’il y a lieu.
b) Calculer les contraintes normales maximum en valeur absolue dans
le bois et dans l’acier.
c) Calculer la contrainte de cisaillement maximum dans la colle à
l’interface bois-acier.
RÉPONSE : a) -136,2 kN et 136,2 kN égales et opposées b) 11,5 MPa 96,5 MPa c) 0,9 MPa
P3.10
Les questions suivantes sont indépendantes entre elles.
a) Vérifier la position de l’axe neutre et le moment
d’inertie total de section de I = 510 x 106 mm4.
b) Calculer la contrainte normale maximum dans la poutre
et la contrainte de cisaillement maximum à l’axe neutre.
c) Si les rivets connecteurs sont à intervalles égales «s »,
déterminer l’espacement « s » maximum permis
sachant que l’effort tranchant permis à travers chaque
rivet est 5 kN. Calculer le nombre total de rivets requis.
d) Tracer les sens des contraintes de cisaillement sur une
face positive pour un V positif.
RÉPONSE : b) 114 MPa 9,8 MPa c) 203 mm 200 rivets d)
P3.11
a) Démontrer que le moment d’inertie total de la
section est I = 11,83 x 106 mm4.
b) Calculer la contrainte normale maximum et la
contrainte de cisaillement maximum en un point
A tel que montré.
c) Calculer les longueurs requises de soudure dans
tous les segments de la poutre ainsi que la
longueur totale minimum de soudure, sachant
que la résistance permise est de 100 N / mm de
soudure.
RÉPONSE : b) -29.9 MPa, 2.1 MPa c) Lmin = [ 396.5 + 991. 3 + 991. 3 + 396.5 ] mm = 2776 mm totale
P3.12
Poutre de section rectangulaire bxh simplement supportée aux bouts et soumise à une
charge P au centre de sa longueur L.
(a) Calculer en fonction de P, b, h et L la contrainte de cisaillement τmax, la contrainte
normale σmax et comparer ces deux contraintes par le rapport τmax / σmax.
(b) Pour une poutre longue, soit L ≥ 20∙h
(voir ci-contre), comparer τmax et σmax.
(c) Pour une poutre très courte, soit L = 2∙h
(figure du bas), comparer τmax et σmax.
P L τ max h
RÉPONSE : (a) τmax = 0,75 P , σmax = 1,5 , = 0,5
bh b h 2
σ max L
(b) Poutre longue L ≥ 20∙h : τmax ≤ 0,025σmax (c) Poutre courte L = 2∙h : τmax = 0,25σmax
P3.13
Tube à paroi mince, soit t = 0,05D (D = diam. extérieur), de longueur L, encastré à un
bout et soumis à une force P à l’autre bout.
(a) Calculer en fonction de P, D et L la contrainte de cisaillement τmax, la contrainte
normale σmax et comparer ces deux contraintes par le rapport τmax/σmax.
(b) Pour une poutre longue, soit L ≥ 10∙D
(voir ci-contre), comparer τmax et σmax.
(c) Pour une poutre très courte, soit L = D
(figure du bas), comparer τmax et σmax.
RÉPONSE : (a) τmax = 1,3403 P , σmax = 29,6188 3 , τ max = 0,0453 D

PL
D2 D σ max L
(b) Poutre longue L ≥ 10∙D : τmax ≤ 0,0045σmax (c) Poutre courte L = D : τmax = 0,0453σmax → τ petite p/r à σ .
P3.14
La poutre de section composée telle que montrée
a le moment d’inertie total équivalent en
« acier » de I’ = 19 460 po4. Sachant que Ea =
30E6 lb/po2, Eb = 3E6 lb/po2 et pour le
chargement montré, calculer :
(a) les contraintes normales maximum dans

l’acier et dans le béton.
(b) le nombre minimum requis de boulons
connecteurs dans chaque portée AB et BC,
sachant que F permise = 11 500 lb/boulon.
RÉPONSE : a) 15 500 lb/po2 ; -680 lb/po2

b) 34 boulons ; 22 boulons
N. Lê & H. Champliaud / MEC329 Résistance des matériaux / Chap.4 Chargements combinés / 4.1
4. Chargements combinés
Types de chargement : La RDM (résistance des matériaux) étudie 5 types de chargement

dont force axiale F, effort tranchant V, moment de flexion M, moment de torsion T et
pression interne ou externe p. Exemple ci-dessous :
y
Soit un tuyau y Fext2 My Étape RDM : Superposition de
Fext1 Fext3 formules des cas applicables
soumis à une Fy T =Mx
pression interne p p B Fx dont 1. Force axiale (Fx),
et aux forces Fext i. x G x 2. Effort tranchant (Fy, Fz),
Fz M z 3. Moment de tosion (T = Mx),
? dans une section z Étape de la statique z
quelconque.   4. Moment de flexion (My, Mz)
Calculer F et M G dûs aux Fext sur un côté et 5. Pression interne / externe
Superposition des contraintes dues à un chargement combiné
Pour de petits déplacements, les contraintes dues à plusieurs chargements simultanés « Fx,
Fy, … » sont pratiquement la somme de celles dues à chaque chargement individuel. Par
exemple σx due à « Fx et Mz » = Fx/A - Mz*y/Iz.
Très important : Les composantes Fx, Fy, ..., Mx, … doivent être par rapport au centroïde
et dues aux Fext d’un côté de la section pour que les formules de la RDM soient applicables.
Contraintes dues à cinq chargements individuels
4.1 Contraintes dues à une force axiale : Vues en MEC111.
Force axiale = force résultante interne perpendiculaire à une

section et passant par son centroïde G (Figure ci-contre).
• Loin des changements de section, la contrainte normale à la
F
face yz est uniforme : σ x = ;
A
σx
Les autres σ et τ sont nulles : σ y = 0; σ z = 0; τ xy = 0; τ yz = 0; τ zx = 0 .
4.2 Contraintes dues aux moments de flexion
Vues en MEC111 et rappelées en MEC329, chap.3. y
My
• Exemple de section ayant deux axes de symétrie (Gy et σx
Gz) soumise à deux moments de flexion My et Mz : y x
G
Mz ⋅ y My ⋅ z z
Contrainte normale σ x = - + ; Mz
Iz Iy
où Iy et Iz sont les moments d’inertie de section par
rapport aux axe Gy et Gz respectivement.
Les contraintes selon y et z sont nulles : σ y = 0; σ z = 0; τ xy = 0; τ yz = 0; τ zx = 0 .
Exercice P4.1
4.3 Contraintes dues aux efforts tranchants (Chapitre 3) n2
Soient deux composantes Vy et Vz d’un effort tranchant,

x
positifs suivant les directions des axes sur une face + : n1
Limite d’application : Chaque formule ci-dessous s’applique y

seulement si l’effort tranchant est suivant un axe de symétrie. A1
Vy A1 y1 Vz A 2 z 2 y1 Vz
τxn1 = - et τxn2 = - où A1*y1 et z2 x
Iz b Iyb z G
A2 Vy
A2*z2 peuvent être deux parties différentes (comme ci-contre).
Attention : Si τxn1 et τxn2 sont du même signe, elles sont en sens opposés sur le cube, c.à.d.
à se soustraire en valeurs absolues et vice-versa, si τxn1 et τxn2 sont de signes contraires,
elles sont dans le même sens sur le cube, c.à.d. à additionner en valeurs absolues.
4.4 Contraintes dues à un moment de torsion (Chapitre 2)

Moment de torsion = moment interne autour de l’axe Gx
perpendiculaire et passant par le centroïde de la section.
Pour les cas de (1) section circulaire et (2) section fermée à paroi
mince, les contraintes normales sur une section sont zéros (σ = 0) et
la contrainte de cisaillement en un point est donnée par
l’une ou l’autre des formules suivantes :
τ
• Cas de section circulaire, pleine ou creuse : r
La contrainte de cisaillement en un point est tangente au De Di

cercle de rayon r :
Tr π T
τ= où J = (De 4 - Di 4 )
J 32
*** Note : La contrainte est proportionnel au rayon ; elle est maximum à la surface
extérieure (r = ½De) ; J s’appelle moment d’inertie (second moment) polaire de section.
τmoy min emax
• Cas de section unicellulaire fermée à paroi mince:
A
La contrainte de cisaillement moyenne dans l’épaisseur e :
T
τ moy = où A = l’aire du contour moyen. T
2 A e emin τ
Note : τmoy est maximum là où l’épaisseur e est minimum. τmoy max
e
4.5 Réservoir à paroi mince sous pressions

4.5.1 Cylindre à paroi mince
Ri : rayon intérieur, Re : rayon extérieur
e : épaisseur (e < 0,2 Rm) e
Rm = Ri + e/2 (rayon moyen) z
pi : pression intérieure, pe : p extérieure
σθ σθ
(1) Contrainte circonférentielle σθ
Considérons le D.C.L. d’une longueur L de la moitié σx
supérieure du cylindre. Si la région du cylindre

x
considérée est assez loin de ses 2 bouts (à peu près 0,5
R et plus à partir d’un bout), la contrainte est uniforme
sur toute la longueur L.
∑ Fy = 0 → pi ( 2 R i L ) - pe ( 2 R e L ) - σθ ( 2 e L ) = 0
pR i2
p R − pe R e
donc σθ = i i (indice θ = circonférentiel). 2R m e
pR i
x
e
θ e
(2) Contrainte axiale σx : Deux cas
a) Cas « bouts fermés (réservoirs sous pression) » :
∑F x = 0 → pi ( π R i 2 ) - p e ( π R e 2 ) - σ x ( 2 π R m e )
pi R i 2 − p e R e 2
donc σx = , un peu < ½*σθ
2 R me radial
σθ
b) Cas « bouts ouverts (cas des anneaux) » : σ x =0
(3) Contrainte radiale σr :

σr = -pi à r = Ri ; σr = -pe à r = Re ou σr = -0,5 (pi + pe) à r = Rm ;
4.5.2 Sphère à paroi mince sous pressions pi et/ou pe

e
♦ La contrainte circonférentielle est la même pour toute les
pi R i 2 - p e R e 2 σθ
directions : σθ = . σθ
2R m e
σθ σθ
♦ Contrainte radiale:
σr = -pi à l’intérieur, σr = -pe à l’extérieur, σr = -0,5 (pi + pe) au milieu de la paroi
4.6 Cylindre plein sous pression radiale p

La contrainte en tous les points dans toutes les directions dans p p
le plan de la pression est la même : σx = - p et σy = - p . p
C’est un état de contrainte plane hydrostatique.
Exercice P4.3
4.7 Réservoir cylindrique sous chargement complet y

pe r My
α
Une section d’un réservoir cylindrique peut subir tous les 5 Vz
types de chargement mentionnés ci-dessus (Figure ci- pi
contre), c.à.d. (1) Force axiale F ; (2) Moments de flexion θ G
x
T
My et Mz ; (3) moment de torsion T ; (4) Efforts tranchants z
F
Vy et Vz et (5) pressions interne pi et/ou externe pe. Mz
Vy
σr σθ
Formules des contraintes en un point suivant les axes x
(axial), r (radial) et θ (circonférentiel) : En superposant les τxθ
contraintes dues à chacun des chargements individuels, on σx
obtient les formules suivantes dans lesquelles
Tous les forces-couples F, M, T et V doivent être posés dans le sens positif des axes et
conserver leurs signes algébriques :
2 2 M z Ri = rayon intérieur
- Contrainte axiale : σx = pi R i - pe R e + F + y - M z y ; Re = rayon intérieur
2R m e A Iy Iz
Rm = rayon moyen
pi R i - p e R e e = épaisseur (Re-Ri)
- Contrainte circonférentielle : σθ = ; R = rayon en un point
e
- Contrainte radiale : σr = - pi ou - pe ou - ½(pi + pe) ;

V sin(α)
- Contrainte de cisaillement : τxθ = TR - y + Vz cos(α) ,
J π Rm e π Rm e
où α est l’angle de l’axe r par rapport à l’axe y dans le plan yz.
Les signes dans la formule de τxθ sont basés sur le système d’axes « x, r, θ » tel que montré.
Si l’on obtient un résultat négatif de contrainte, il est recommandé de redessiner le cube
différentiel en inversant le sens de la flèche et indiquant la valeur absolue de la contrainte.
-------------------------------------------------------------------
P4.1 b
A
La section de ABC est rectangulaire. P
Calculer les contraintes aux points A, B, C C
e e
h
dues à la charge P = 50 kN. e = 25 mm; x
h = 90 mm; b = 20 mm
B
Rép.: σxA = 74,1 MPa, σxB = -18,5 MPa, σxC = 53,5 MPa
P4.2 b a
A
La section ABC est rectangulaire. Calculer
et dessiner les contraintes dans les bonnes C
e
h
directions sur un cube différentiel aux P x
points A, B, C dues à la charge P = 5 kN.
B
a=200 mm, e=25 mm; h=90 mm; b=20 mm
2,9 MPa
Rép.:
37 MPa 37 MPa 20,6 MPa
A B C
P4.3
L
Le tube ci-contre a les diamètres extérieur De et
intérieur Di, est fermé aux bouts, subit une
a
pression interne p et une force F, tel que montré.
p
Calculer et présenter les contraintes en valeurs x
absolues sur un cube différentiel aux points A et
F
B au milieu de la paroi dans la vue isométrique.
Les valeurs numériques sont :
De = 50 mm, Di = 44 mm, a=120 mm, L= 160 mm, p= 3 MPa, F = 5 kN.
Rép. : | σr | = 1.5 MPa σθ = 22 MPa
σθ = 22 MPa
| σr | = 1.5 MPa
Point A Point B
σx = 163.4 MPa σx = 10.3 MPa
| τxθ | = 57.4 MPa

| τxθ | = 80 MPa
P4.4
a = 50 mm
La tige BD est de diamètre 40 mm plein. b = 60 mm
D H A P1 = 15 kN
Calculer et présenter les contraintes en
valeurs absolues sur un cube différentiel K B
aux points H et K dues aux forces P1 et P2 P2 = 18 kN
telles que montrées.
Rép. : | τ | = 52,5 MPa
| τ | = 71,6 MPa
σ = 107,4 MPa
Point H Point K
|σ| = 183,4 MPa
P4.5
Un tube rectangulaire à paroi mince t = 2,5 mm

constante est soumise à une charge P = 2000 N
au coin arrière tel que montré. Calculer et
présenter les contraintes en valeurs absolues
sur un cube différentiel aux points a, b et c.
Rép. : a(σ=18, τ=6,5), b(σ=18, τ=0,7) , c(σ=12, τ=3)
σ σ σ
τ τ τ
P4.6
a) Calculer le couple T et les forces de réaction en A et B.
b) Calculer et présenter les contraintes en valeurs absolues
sur un cube différentiel aux points H et J.
Rép. : (a) 112,5 N.m, RA = 1250 N, RB = 1250 N
(b)
| τ | = 41,4 MPa
Point H σ = 44,2 MPa

Point J
| τ | = 37,7 MPa
P4.7
La section de AB est un rectangle de 10 mm X 30 mm. Pour
θ = 40o, calculer et présenter les contraintes en valeurs
absolues sur un cube différentiel aux points a, b et c.
Rép. : 5,8 MPa

a b c
81,7 MPa 4,6 MPa 72,5 MPa
P4.8
La pièce ACB a une section carrée de 20 X 20 mm.

Pour une tension de 4 kN dans le câble AB, calculer et
présenter les contraintes en valeurs absolues sur un
cube différentiel aux points a, b et c.
Rép. : 129,7 MPa 111,8 MPa
a b 8,9 MPa c
4,6 MPa
P4.9
Le tube AB a les diamètres De = 60 mm et Di = 52

mm. Pour une tension de 18 kN dans le câble CD,
calculer et présenter les contraintes en valeurs
absolues sur un cube différentiel aux points H et K.
Rép. :
|σ|=212 MPa |σ|=24 MPa
Point H Point K |τ| =17,4 MPa
P4.10
En négligeant la concentration de contrainte, calculer la contrainte de

cisaillement en un point à la surface intérieure d'un ressort de
R = 15 mm (rayon de l'hélice) et de r = 1,5 mm (rayon du fil) soumis à
une force P = 50 N.
Rép. : 150,9 MPa
P4.11
Le tuyau AB a les diamètres De = 80 mm et

Di = 68 mm. Pour une tension de 8,6 kN
dans le câble CD, calculer et présenter les
contraintes en valeurs absolues sur un cube
différentiel aux points H et K.
Rép. : σ=57,9 MPa σ=60,1 MPa
Point H |τ| =4,2 MPa Point K |τ| =11,9 MPa

P4.12
Les diamètres du tuyau sont De = 48,5 mm et
Di = 41,0 mm. Calculer et présenter les
contraintes en valeurs absolues sur un cube
différentiel aux points H et K, sur la surface
extérieure, dues à une pression interne p = 2,5
MPa et aux forces montrées. 13,7 MPa
Rép. :
37,6 MPa | τ | = 20,1 MPa
Point H 10,5 MPa
Point K
13,7 MPa 20,1 MPa
P4.13
Calculer et présenter les contraintes en valeurs

absolues sur un cube différentiel aux points a et b
dues aux forces montrées. Étant donné :
I x = 7,321 x 10 6 mm 4 et I y = 3,930 x 10 6 mm 4
σ=86,5 MPa
σ=57,0 MPa
Rép. : a b
|τ| =9,47 MPa
P4.14
Calculer et présenter les contraintes

aux points a, b et c dues à la charge de
20 kN.
|σ|=77,9 MPa
|σ|=77,9 |σ|=26
Rép. : a a b c
|τ|=6,5 |τ|=13,5
P4.15
Calculer et présenter les contraintes

sur un cube différentiel aux points a, b
et c dues à la charge répartie de 100
kN/m. Étant donné Ix=45,8x106 mm4.
Rép. : (b) |σ|=106,4
|τ|=3,98
(a) (c)
106,4 MPa 14,8
P4.16
La section a - a dont la coupe est telle que montrée à la

surface de 10 000 mm2 et le moment d'inertie autour de
l'axe centroïdal de 90 x 106 mm4. Déterminer la force P
qu'on peut appliquer sachant que les contraintes permises
dans la section a - a sont de 120 MPa en tension et
180 MPa en compression.
Rép. : 94,7 kN
P4.17
Un tube en U d’un échangeur de chaleur de diamètre extérieur
De = 12 mm et de paroi t = 0,8 mm est soumis à une pression
interne pi = 10 MPa et une pression externe pe = 3 MPa. Une
section de ce tube subit en plus un effort tranchant V = 200 N et un
moment de flexion M = 500 N⋅mm, tel que montré. Calculer les
contraintes axiale, circonférentielle, radiales et de cisaillement au milieu de la paroi de
cette section aux points (a) en haut, (b) en bas et (c) du devant.
Rép. : [ σx, σt, σr, τxt ] = (a) [ 16,1 42,5 -6,5 0 ] ; (b) [ -20,1 42,5 -6,5 0 ] et (c) [ 18,1 42,5 -6,5 -4,5 ]
P4.18
Déterminer le poids maximum W qu'on peut

appliquer sans causer une contrainte normale
excédant 6 N/mm2 dans la poutre CD dont la
section est de 40 mm x 80 mm.
Rép. : 1,92 kN
P4.19
Déterminer la contrainte normale maximum dans la

poutre AB.
Rép. : 67,7 MPa compression
P4.20
Déterminer la position du chariot du problème

précédent qui rend la contrainte maximum en
compression dans AB la plus grande, et déterminer cette contrainte.
Rép. : Charge à 1,125 m du bout A ; σ = -82,5 MPa
P4.21
Déterminer sur la section ABC de la tige :

a) les contraintes de cisaillement aux points A et B ;
b) les contraintes normales aux points A, B et C.
Note : A, B, C sont au milieu de la paroi.
Rép. : (a) τA = 41,7 MPa ; τB = 31,9 MPa
(b) σA = -68,7 MPa ; σB = -111,2 MPa ; σC = -125,2 MPa
N. Lê & H. Champliaud / MEC329 Résistance des matériaux / Chap.5 Déflexion des poutres droites / 5.1
5. Déflexion des poutres droites
5.1 Équation différentielle de la déflexion

En négligeant l’effort tranchant et pour de petites déflexions :
1 M d2u M
≈ (MEC111) ► 2 ≈ ---- (5.1)
R EI dx EI u
R = rayon de courbure ; M = moment de flexion

E = module d’élasticité ; I = moment d’inertie de section
Démonstration : déflexion u = fonction de x ; u

du u
→ La pente est : = tan θ ≈ θ en radian
dx
La déflexion est considérée petite si θ < 0,174 radian ou 10º. Alors tan(θ) est pratiquement
égal à θ en radian, avec une erreur de moins d’1%.
du
Alors, angle de pente ≈ pente : θ ≈ ---------------------------------------------------- (5.2)
dx
ds dθ 1 du 1
La relation dθ = avec ds ≈ dx donne ≈ qui, en remplaçant θ par et par
R dx R dx R
M d2u M
(chap.7 de Mec111), devient l’équation différentielle de la déflexion 2
= .
EI dx EI
Limite d’application : Les formules de ce chapitre sont satisfaisantes pour les poutres
longues (L > 5xHhauteur de section) avec de petites déflexions (u < L/200) : erreur < 10%.
Méthodes de solution (pour trouver θ(x) et u(x)) :
Trois méthodes les plus utilisées sont : Méthode de double intégration ; Méthode de
superposition et Méthode d’intégration graphique (ou du moment d’aire).
5.2 Méthode de double intégration
Note : Cette méthode est générale mais peut être longue

M
- La 1ère intégration de (5.1) donne la pente θ : θ= ∫ dx + C1 (5.3)
EI
M
∫∫ E I dx
2
- La 2e intégration donne la déflexion : u = + C1 x + C2 (5.4)
où C1 et C2 sont déterminés par 2 conditions de fixation connues.

* Pour établir l’expression M(x), on peut dessiner les « Diagrammes de l’effort tranchant et
du moment fléchissant » déjà vus en MEC111 (et rappelé ici en Annexe C). Cependant il
est plus avantageux d’utiliser la notation des fonctions singulières 〈x-a〉n définies ci-après.
• Fonctions singulières pour le moment fléchissant M(x) :

n (x-a) n si x-a > 0
La convention d’écriture des fonctions singulières x-a = 
 0 si x-a < 0
permet d’écrire la fonction du moment fléchissant M(x) en une seule ligne. 〈x-a〉
Attention au signe de (x-a) dans 〈x-a〉n. Exemples : 〈120 - 100〉2 = 400 ; 〈100 - 120〉2 = 0.
L’expression générale du moment fléchissant M(x)

dans une section x dû à 3 types de charge dont p
(uniforme) ↑, Fext ↑ et Mext est : M
V
2
x−a 0
M = p + Fext x − b + M ext x − c
2 x
Démonstration
En considérant le DCL à gauche d’une section à la coordonnée x, on a les cas suivants :
(1) Si x < b : M = 0
(2) Si b < x < a : M = Fext*(x-b)
(x − a) 2
(3) Si a < x < c : M = Fext*(x-b) + p*
2
(x − a) 2
(4) Si x > c : M = Fext*(x-b) + p* + Mext
2
Donc, au lieu de distinguer 4 fonctions de M(x) si dessus, on se sert de la convention des
fonctions singulières 〈x-α〉n et les écrire en une seule fonction suivante qui décrit toutes les
x− a
2
condition de « Si » ci-dessus : M = Fext*〈x-b〉 + p* + Mext*〈x-c〉0

2
Exemple : Déterminer les déflexions uA, uI et uD aux

points A, I et D et tracer la courbe de déflexion,
sachant que EI = 20 000 kN.m2.
Rép. : uA = 0,00173 m ;
uI = - 0,0072 m
uD = 0,0034 m
Courbe de déflexion:
5.3 Méthode de superposition

Déflexion u due aux u due à la charge (1) + u due à la charge (2) + ...
charges (1) + (2) + ... = en respectant les mêmes appuis.
Avantageuse lorsqu’on a des cas standards dont les formules sont disponibles.
Tableau 5.1 - Formules de déflexion des cas standards pour u positif ↑ et EI constant
Supports simples aux bouts et Force concentrée (F)
-F  
x + ( L - b2 ) x  *
3 b 3 b 2
u= x-a -
6 E I  L L 
L
Supports simples aux bouts et Charge uniforme (ω)
-ω  2 b2 3 b2 
u=
24 E I 
x-a
4
- x + ( 2 L2 - b 2 ) x  *
L L L 
Supports simples aux bouts et Moment concentré (MO)
- ( L2 - 3b 2 ) x  *
-M O  3 2
u= x - 3L x - a
6EIL  
L
Bout encastré et Force concentrée (F)
-F 
- x 3 + 3a x 2  *
3
u= x-a
6EI  
Bout encastré et Charge uniforme (ω)

-ω  4  b 
u= x-a - 4 b x 3 + 12 b  a +  x 2  *
L 24 E I   2 
Bout encastré et Moment concentré (MO)

-M o  2
x - x-a  *
2
u=
2EI  
* Note : x − a = (x − a ) x >a; x −a = 0 si x ≤a
n n n
si
Exercice : Calculer la déflexion uA sachant EI = 200 000 kN⋅m2.

Solution :
-60 60   x = 5m
 x 4 - 20 x 3 + 150 x 2  + - 8 x 3 + 96 x 2  donc A 
4
u= x-3
24 E I 24 E I   u = -0,0574 m
5.4 Poutres hyperstatiques (ou statiquement indéterminées)

Hyperstatique lorsqu’il existe un ou plusieurs support(s) supplémentaire(s), c.à.d. lorsque
le nombre de réactions > Nombre d’équations d’équilibre.
Exemple : Calculer la réaction RC et la déflexion uB.
L/2
Solution : L
• Par la méthode de superposition : 1 Garder deux conditions de supports et remplacer

les autres supports par sa (leurs) réaction(s) ; 2 Appliquer les formules du tableau 5.1 ;
3 Construire et résoudre les équations « u ou θ = valeurs connues à ces supports ».
-P  L
3
3L 2  RC 
- x3 + 3 L x 2  (1)
3
u =  x- - x3 + x + x-L
6EI  2 2  6 E I  
Avec la condition uC = 0 : Remplacer x = L et u = 0 dans (1) :

5P
0 = −P [ ]+ [ ]
RC
Donc RC =
6E I 6E I 16
Pour la déflexion uB : Remplacer x = L/2 dans (1) :
-P 5P -7 P L3
uB = [ ]+ [ ] Donc uB =
768 E I
6EI 96 E I
• Par la méthode de double intégration : Méthode universelle mais longue en général.

1. Équilibre :
∑ M = 0 → -M A + L R A = P L / 2
C
(1) L/2 L/2
∑F = 0 → RA + RC = P (2)
2. Conditions aux appuis :
M = -M A + R A x - P x - L/2 (3)
1  
2
x2 x - L/ 2 (4)
=
θ - M A x + R A - P  + C1
E I  2 2 
1  
3
x2 x3 x - L/2
(5)
u =  -M A + RA -P  + C1 x + C 2
E I  2 6 6 
* θA = 0 (x = 0 ; θ = 0) → (4) donne C1 = 0
* uA = 0 C2 = 0
* uC = 0 (x = L ; u = 0) → (5) donne -3 MA + L RA = P L / 8 (6)
5P
3. Solution de (1), (2) et (6) : MA = 3PL/16 ; RA = 11 P / 16 ; RC =
16
5.5 Méthode d’intégration graphique (ou du moment d’aire)

Cette méthode exige le diagramme de M/(EI), les calculs des surfaces et centroïdes des
surfaces sous ce diagramme. Elle est avantageuse seulement si la section est variable.
Posons : Aire S1-2 = Si + Sj + …
x2 M
M M
S1-2 = ∫x E I dx = ΣSi (x1 à x2), aire sous E I vs x ; EI
Gi Gj
1
x1 x2 x
xGi = abscisse du centroïde de l’aire Si x2 - xGi
Alors : Pente à x2 Aire sous M/(EI) entre x1 et x2
Position fléchie 2 θ2
θ2 = θ1 + S1-2 ; 1
u2 = u1 + θ1 (x2 - x1) + Σ Si (x1 à x2) (x2 - xGi) ; u1
u1 1
θ
u2
u2
Déflexion à x2 x du centroïde Gi Position initiale x
Démonstration :
θ2 x2
dθ M M
* =
dx EI
;→ ∫ d θ = ∫ E I dx →
θ1 x1
θ 2 - θ1 = S1-2
* u2 = AD = AB + BC + CD dt = (x2 - x) dθ
= u1 + θ1 ( x 2 - x1 ) + ∫ dt
u1
= u1 + θ1 ( x 2 - x1 ) + ∫ ( x 2 - x ) dS
= u1 + θ1 ( x 2 - x1 ) + Σ ( x 2 - x Gi ) Si (x1 à x2)
Exemple : E I = 1000 kN.m2 dans AB

E I = 2000 kN.m2 dans BCD
Calculer les déflexions uB et uC
Solution : S1 = 0,0036 S2 = 0,0036

S3 = 0,0009 S4 = 0,0027
uD uA
* A et D : 0 = 0 + θA (1,8) + 0,0036 (1,8 - 0,4) + ...
donc θA = -0,0056 radian
* A et B : θB = -0,0056 + 0,0036 = -0,002
uB = 0 - 0,0056 (0,6) + 0,0036 (0,6 - 0,4)
donc uB = -0,00264 m ou 2,64 mm ↓
* B et C : uC = -0,00264 - 0,002 (1,2 - 0,6)
+ 0,0036 (1,2 - 0,9) + 0,0009 (1,2 - 1)
donc uC = -0,00258 ou 2,58 mm ↓
P5.1
Déterminer la déflexion u(x) par la méthode de double intégration pour une poutre dont
E I = constant.
1) 2)
L L
3) 4)
5) 6)
+ ( L2 - 3b 2 ) x 
M0  3 2 M0  2 2

RÉPONSE : 3) u = -x + 3L x - a 6) u = -x + x - a
6EIL   2EI  
P5.2
Calculer la déflexion à chaque point marqué A, B, ... par application de formules u(x) déjà
développées ; et recalculer ces mêmes valeurs par la méthode d’aire du moment
(d’intégration graphique). Utiliser E I = 12 160 kN.m2 pour tous les cas.
1)
RÉPONSE : uA = -5,5 mm
uB = -11 mm
uC = -9,6 mm
2)
RÉPONSE : uA = 1,1 mm
uB = 3,7 mm
uC = 7,4 mm
P5.3
Calculer les réactions aux supports, sachant que
EI = constant le long de la poutre.
RÉPONSE : RB = 2,75 P
P5.4
Calculer la déflexion en A et C par la méthode
de double intégration. Vérifier les réponses par
la méthode de superposition.
Prendre EI = 1000 kN∙m2
RÉPONSE : uA = -23,3 mm ; uC = +10 mm
P5.5
a) Une poutre ayant EI = constant, de longueur L
est encastrée entre deux murs A et B. Si le mur
B se déplace d’une distance « a » par rapport au
mur A tout en gardant le parallélisme, déterminer
les forces et moments de réactions aux murs.
b) Application : déterminer la contrainte
due à la flexion dans les supports CD
et EF causée par une variation de
température du réservoir de 20 oC
sachant que :
- Le coefficient d’expansion thermique
du réservoir est α = 12 x 10-6 / oC.
- Les supports CD et EF sont
identiques, encastrés à la base en béton et soudés rigidement au
réservoir.
- Chaque support est une poutre en acier ayant la section telle
que montrée et un module d’élasticité de E = 200 000 MPa.
12 E I 6EI
RÉPONSE : a) R = 3
a; M = 2 a b) σmax = 223 MPa
L L
P5.6
Déterminer la déflexion aux points A, B, ... ainsi que la déflexion maximum.
1)
2)
RÉPONSE : 1) uA = -0,78 mm
umax = -0,79 mm (x = 0,456 m)
2) uA = -1,21 mm uB = -1,07 mm uC = 1,13 mm

umax = -1,48 mm (0,135 m à droite de A)
P5.7
Sachant que deux poutres ABC et DEF sont identiques
et qu’il n’y a pas de jeu entre les poutres et les montants
AD, BE et CF, déterminer la déflexion au centre des
deux poutres et le moment fléchissant maximum dans L L
chaque poutre.
5 W L3
RÉPONSE : uB = - M = 0,059 W L dans DEF M = 0,078 W L dans AC
768 E I
P5.8
Application des résultats du problème 5.7 : chaque poutre AC et DF est une planche de
bois de section 250 mm x 26 mm (250 mm est la base), et le poids total est W = 2 kN.
Déterminer la portée maximum L sans que la contrainte dans le bois ne dépasse 7,2 MPa ni
que la déflexion ne dépasse L/250 de la portée ( | u |≤ L/250 ), sachant que le module
d’élasticité du bois est Ebois = 8000 N/mm2.
RÉPONSE : L ≤ 950 mm
P5.9
La poutre ABC de section constante est encastrée au bout
A, simplement supportée au point B et chargée
uniformément de ω par unité de longueur. Déterminer la b
réaction au support B en fonction de ω, a et b.
Application : un poids total W est uniformément
réparti sur la poutre DH de longueur L
symétriquement supportée aux 3 points E, F et G. a a
Déterminer a pour que chaque support prenne W/3
(1/3 de la charge totale).
ω 2
RÉPONSE : RB =
8a
( a - 4 b a + 6 b2 ) a = 0,347 L
P5.10
Développer les formules pour la déflexion maximum et pour la pente aux points AB pour
chaque cas suivant :
L
L
L
L L
L L

RÉPONSE :
-W L3 -W L2 M L2 ML
1) max u B = , θB = 2) max u B = , θB =
3E I 2EI 2EI EI
-W L3 -W L2 -W L3 -W L2
3) uB = , θB = 4) uB = , θB =
8E I 6EI 15 E I 12 E I
-W L3 -W L2
5) max u = au centre θA = θB = − θA
48 E I 16 E I
-W L3 -W L2
6) max u = au centre θA = θB = − θA
76,8 E I 24 E I
M L2 ML -M L
7) max u = 0,0642 à 0,578 L de A θA = θB =
EI 6EI 3E I
P5.11
Déterminer le déplacement du point A pour chaque cas suivant, en
se servant du principe de superposition et des formules du
problème 5.10 si nécessaire, et en négligeant les effets dus à la
force axiale.
RÉPONSE : 1) 7,5 mm ↓ 2) 7,5 mm ↑ 3) 32,5 mm → + 37,9 mm ↓

N. Lê & H. Champliaud / MEC329 Résistance des matériaux / Chap.6 Flambement des colonnes / 6.1
6. Flambement des colonnes

Flambement ou flambage : Phénomène d’instabilité d’une structure qui, lorsque subit un
état de compression dit critique, a tendance de fléchir d’une façon indéterminée.
Colonne : C’est une poutre soumise à une force axiale en compression.
6.1 Équation différentielle d’une colonne avec force axiale centrée
q (N/m) Poutre fléchie
Hypothèse : On suppose que la poutre demeure
P
élastique jusqu’au moment de flambage.
x u
Nomenclature et Terminologie :
u . . . déflexion (m, mm, …) q M+dM
θ ≈ du /dx . . . angle de pente de la déflexion M P
du
V . . . effort tranchant (N, kN, …) DCL de P V+dV
M . . . . moment de flexion dx fléchie V u
dx
P . . . . force axiale en compression
d2 u M
Équation différentielle : Même qu’au chapitre 5 : Courbure 2
= . . . . . . . . (6.1)
dx EI
sauf M qui devient une fonction implicite de x à cause de P et u : M = f(x, P, u) où u est
encore inconnue.
Équation différentielle explicite : Examinons le D.C.L. d’une distance dx fléchie :
dV
• ∑F ↑ = 0 donne :
dx
= q . . . . . . . . . . . (6.2)
dM du
• ∑ M = 0 donne : V = dx
+P
dx
. . . . . (6.3)
Remplacer M de (6.1) dans (6.3) et remplacer V de (6.3) dans (6.2) on obtient :

d4 u P d2 u q
4
+ 2
= , équation différentielle explicite d’ordre 4 . . . . . . (6.4)
dx EI dx EI
6.2 Solution générale d’une colonne sans charge latérale

Sans la charge latérale (q = 0), (6.4) est sans 2e membre, dont la solution générale est,
en posant β= P/EI (unité de β : m-1, mm-1, …) :
- Déflexion : u = C1 sin βx + C2 cosβx + C3 x + C4 (6.5)
- Pente : θ = du/dx = C1 β cosβx - C2 β sin βx + C3 (6.6)
- Moment de flexion selon (6.1) : M = - C1P sin βx - C2 P cosβx (6.7)
- Effort tranchant selon (6.3) : V = C3 P (6.8)
Les constantes C1, C2, C3, C4 sont déterminées par 4 conditions aux extrémités.
Quatre cas courants de conditions aux extrémités d’une colonne

Cas 1 : Colonne de « deux bouts simplement supportés »
Les quatre conditions aux appuis sont :
Mode de
x = 0 x = 0 x = L x = L
(1)  , (2)  , (3)  et (4)  flambage
u = 0 M = 0 u = 0 M = 0
(1) dans (6.5) donne  0 1 0 1   C1  0 
(2) dans (6.7) donne 
 0 -P 0 0  C2  0 
(3) dans (6.5) donne sin βL cosβL L 1   = 
  0 
C 3
u
    
(4) dans (6.7) donne sin βL cosβL 0 0  C4  0 
matrice [A]
Solution triviale : C1 = C2 = C3 = C4 = 0 (la poutre ne fléchit pas)
Solution non-triviale : C1, C2, C3, C4 ne sont pas toutes nulles lorsque A = 0
Donc |A| = P*L*sin(βL) = 0 lorsque βL = π, En remplaçant β = P/EI on obtient
π2 E I
PcrE = c’est la charge critique d’Euler ou charge de Flambage Élastique.
L2
Alors, on trouve que C2 = 0, C3 = 0, C4 = 0 mais C1 = indéterminé et la déflexion (6.5)
devient le mode de flambage u(x) = C*sin(β*x) : voir ligne --- ci-dessus.
Cas 2 : Colonne de « deux bouts encastrés » u
Les quatre conditions aux appuis sont :
x = 0 x = 0 x = L x = L Mode de
(1)  (2)  (3)  et (4)  flambage
u = 0 θ = 0 u = 0 θ = 0
(1) dans (6.5) donne  0 1 0 1   C1  0 
(2) dans (6.6) donne 
 β 0 1 0  C2   
0 
(3) dans (6.5) donne  sin βL  =  
cosβL L 1   C3  0 
 
(4) dans (6.6) donne β ⋅ cosβL -β ⋅ sin βL 1 0   C4  0 
matrice [A]
dont le déterminant est |A| = 2*β - 2*β*cos(βL) - L*β2*sin(βL)
Solution non-triviale : C1, C2, C3, C4 ne sont pas toutes nulles lorsque |A| = 0 dont la
π2 E I
solution est βL = 2π ► PcrE = .
(0,5 L) 2
Cas 3 : Colonne de « bout encastrée bout simplement supporté »

On démontre que : Le flambage se produit lorsque u
A = Lβ cosβL - sin βL = 0 ou sin(β*L) = β*L*cos(β*L)

Mode de
2
(4,49) E I π EI 2
flambage
► PcrE = 2
=
L (0,7 L) 2
Cas 4 : Colonne de longueur L avec « bout A flexible bout B libre » : Figure ci-dessous.
En traitant la longueur b (OA) comme le cas standard No.3 du tableau 5.1, on démontre
b
que le bout A de la longueur L est flexible ayant le coefficient de flexibilité kf = .
3EI
u
Les 4 conditions aux bouts A et B sont Ax P
O b B
x = 0 x=0 x = L x = L L
(1)  (2)  (3)  (4) 
u = 0 θ =k f M M = 0 V = 0
b M θA = M ⋅ b
O A 3 ⋅ EI
(1) dans (6.5) donne  0 1 0 1   C1  0 

(2) dans (6.6) & (6.7) donne 
 β kf ⋅ P 1 0  C2  0 
=
(3) dans (6.5) donne  P ⋅ sin(βL) P ⋅ cos(βL) 0 0   C3   0 
    
(4) dans (6.8) donne  0 0 P 0 C4  0
Le flambage se produit lorsque le déterminant |A| = -P2*(β*cos(βL) - P*kf*sin(βL)) = 0, ce

 Pcr  1 P
qui donne l’équation tan  ⋅ L  = ⋅ cr à résoudre pour Pcr.
 EI  k f ⋅ Pcr EI
π 2 EI b
En posant la réponse de Pcr sous la forme Pcr = 2
et en remplaçant kf par kf = ,
(kL) 3EI
on obtient l’équation pour le coefficient k : (π/k)·tan(π/k) = 3L/b dont les réponses
numériques sont présentées ci-dessous pour 8 rapports de longueur L/b = 1 à l’infini :
Tableau 6.1 - Coefficient k dans PcrE = π2EI/(kL)2 pour « Bout flexible bout libre »
b/L = 10 ► k = 6,021 PcrE = π2EI/(kL)2
b/L = 2,0 ► k = 3,179 Relation empirique k vs b/L
b/L = 1,0 ► k = 2,634 k = 2 + 0,634*(b/L)0,8 (6.9a)
b/L = 0,5 ► k = 2,328 dont l’erreur est < 1,5% dans
b/L = 0,2 ► k = 2,133 la gamme b/L = 0 à 10
b/L = 0,1 ► k = 2,067
b/L = 0,01 ► k = 2,007
b/L → 0 ► k = 2,0 Note : b/L → 0 est le cas « bout encastré bout libre »
Force critique d’Euler généralisée pour le flambage des colonnes longues

 0,5 pour deux bouts encastrés
 0, 7 pour "bout encastré bout simplement supporté"
π2 E I 

PcrE = où k =  1 pour deux bouts simplement supportés . . (6.9b)
(k L) 2  2 pour "bout encastré bout libre"

>2
 pour "bout flexible bout libre" (Tableau 6.1)
Exercice : P6.1(1)
σcr A
6.3 Formules de conception pour les colonnes σY  λ 
2
σcr = σ Y 1 - 0,5   
  λ'  
♦ Contrainte critique théorique d’Euler σcrE 
PcrE π2 E I π2 E π2 E
σ crE = = = ou σcrE = π2 ⋅ E
(k L) λ2
2
A A (kL/r) 2 0,5σY B σcr =
λ2
où r = I / A : rayon de giration de la section
suivant la direction du flambage. C
L 0
λ=k λ' L
: élancement de la colonne λ=k
r λ < λ' : courte λ > λ' : longue r
La formule théorique (6.9) pour la force critique PcrE
est satisfaisante seulement si la colonne est assez longue pour laquelle la contrainte σcrE est
nettement au domaine élastique (σcrE < σY, voir BC ci-dessus) ; Par contre, PcrE s’éloigne de
la réalité si la colonne est assez courte (σcrE = π2E/λ2 → ∞ lorsque λ→0, voir AB) et il faut
utiliser une formule empirique au lieu de (6.9). La formule de contrainte critique empirique
de Johnson, adoptée par les normes AISC et ASME, est présentée ci-dessous.
♦ Contrainte Critique empirique de Johnson :
- Élancement de transition : λ’ = 2π 2 E/σ Y , une propriété du matériau ---- (6.10a)
π2 E
- Si λ ≥ λ’ (colonne longue) : σcr = (formule théorique d’Euler) --------- (6.10b)
λ2
 λ 
2
- Si λ < λ’ (colonne courte) : σcr = σ Y 1 - 0,5    (formule empirique) ---- (6.10c)
  λ'  

• Facteur de sécurité requis selon ICCA (Institut canadien de la construction en acier)
Si λ ≥ λ’ (colonne longue) : fs requis = 1,92
5/3 = 1,67 est fs requis pour l’état
5 3 λ  1 λ 
3
Si λ < λ’ (colonne courte) : fs requis = +   -   plastique ou colonne très courte;

3 8  λ'  8  λ'  1,92 est fs requis pour colonne longue.
6.4 Chargements combinés « moment de flexion et force axiale en compression »

Cette section démontre que le moment de flexion M dans une poutre peut être amplifié
considérablement lorsqu’il est combiné avec une force axiale P en compression.
6.4.1 Poutre simplement supportée sous charge « P excentrée de e » ou « P centrée et M0 »
La solution explicite de la déflexion u(x) est développée umax
dans A6.1 (Annexe A6) : e L e
P
βL
u(x) = e  tan 
sin βx + cosβx -1 . . . . . . . . . (6.11)
 2  M0 M0 = P∙e M0
u
• Déflexion umax : à x = L/2 dans u(x) ci-dessus, on obtient
x L
 1   π P  
umax = e  - 1 ou umax = e 1/cos   - 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (6.12)
 cos (βL/2)    2 PcrE  
  
P π 2 EI
où β = (m-1 ou mm-1 ► βL/2 est en radian) et PcrE = 2 (force critique d’Euler).
EI L
• Moment de flexion Mmax : Mmax = P*e + P*umax ou Mmax = M0 + P*umax à x = L/2 . . (6.13)
Attention : Si l’alternative PcrE est choisie pour calculer umax, il faut utiliser
PcrE = π2EI/(kL)2 peu importe si la colonne est longue ou courte.
V0
6.4.2 Poutre encastrée sous chargement P, M0 et V0 au bout libre : umax M0
x P
*Déflexion max : (A6.4) avec kf = 0 au bout encastré donne : L
M0  1  V L  tan ( βL )  P
umax = ⋅  - 1 + 0 ⋅  - 1 où β = , βL en radian . . (6.14)
P  cos ( βL )  P  βL  EI
*Moment de flexion maximum : Mmax = M0 + V0*L + P*umax au bout x = 0 . . . . . (6.15)

6.4.3 Poutre en porte-à-faux et 2 supports sous chargement P, M0 et V0 au bout libre
On traite la longueur OA comme le cas standard No.3 umax V0 M0
M⋅b Ax P
du tableau 5.1 et obtient θA = ou θA = kf*M. O b B
3 ⋅ EI L
b b
► Coefficient de flexibilité en A : kf = . . (6.16) M θA = M ⋅ b
3 ⋅ EI O A 3 ⋅ EI
M0  1  V ⋅L
Remplacer (6.16) dans (A6.4) ► umax = ⋅  + ζ - 1 + 0 (η - 1) . . . (6.17)
P  cos ( β ⋅ L )  P
P β ⋅ b ⋅ tan(β ⋅ L) 3 ⋅ tan(β ⋅ L)
où β = , ζ= , η= . . . (6.18)
EI 3 ⋅ cos(β ⋅ L) - β ⋅ b ⋅ sin(β ⋅ L) 3 ⋅ β ⋅ L - β 2 ⋅ L ⋅ b ⋅ tan(β ⋅ L)
*Moment de flexion Mmax : Mmax = M0+V0*L+P*umax au support A . . . . . . . . . . . . . (6.19)

6.4.4 Contrainte combinée dans une poutre en présence d’un force axiale P en compression
P M max Côté concave
σ m+flexion max
= + . . . . . . . . . . . . . . (6.20)
A S
P
qui se trouve sur la fibre extérieure du côté concave de la section de Mmax, Mmax
où Mmax = P*e + P*umax ou M0 + V0*L + P*umax selon le cas et S = I/c est le module
élastique de section par rapport à l’axe du moment de flexion.
Attention pour le cas d’une force axiale F en tension : Pour L
une force axiale F en tension (non P en compression), les e e
umax F
formules de déflexion développées ci-dessus ne s’appliquent
pas mais il faut résoudre l’équation différentielle (6.4) en umax V0 M0
x F
remplaçant P par -F. On obtient ainsi des formules du type
L
 F   F 
u(x) = C1*sinh  x  +C2*cosh  x  + … qui ne mérite
 EI   EI 
pas notre attention car le terme + P*umax ci-dessus devient -F*umax qui diminue le moment
de flexion. Donc Mmax se trouve au bout où F est appliquée et ne dépend pas de umax :
Pour Faxiale en tension : Mmax = F*e ou Mmax = M0 + V0*L comme le chapitre 4 . . (6.21)
6.4.5 Charge critique indépendante de l’excentricité
 π P   PcrE
Selon (6.12), u max = e 1/cos   - 1 tend vers
  2 PcrE  
  
l’∞ seulement lorsque P → PcrE peu importe
l’excentricité e (voir courbes umax vs P ci-contre).
Conclusion générale : La force critique d’une colonne umax = f(P)
ne dépend pas de l’excentricité ni de charges latérales.
6.4.6 Facteurs de sécurité d’un chargement combiné P en compression, MX et MY
1. Contre le flambage : fs = σcr/σm où σm = P/A, σcr selon (6.10) . . . . . (6.22) P |MX| Y
2. Contre l’état plastique : Soient σe = contrainte d’écoulement du matériau, |MY|
SX, ZX, SY et ZY = modules élastiques et plastiques de section. On a 3 cas :

X
M Z σe
Si MY = 0 ► σm+flexion = P + X max et fs = X ⋅ . . . . . . . (6.23a) σm+flexion est
A SX SX σ m+flexion maximum en
M Z σe compression à
Si MX = 0 ► σm+flexion = P + Y max et fs = Y ⋅ . . . . . . . (6.23b) un des 4 coins
A SY SY σ m+flexion
MX MY  ZX ZY  σe
Si MX et MY existent : σm+flexion= P + max
+ max
et fs= min  , ⋅ (6.23c)
A SX SY  SX SY  σ m+flexion
Annexe 6
Démonstration de formules des déflexions des colonnes sous chargement combiné
A6.1 Poutre simplement supportée sous charge P excentrée de e ou P centrée et M0 :
umax
Les quatre conditions aux bouts donnent quatre équations
pour C1, C2, C3 et C4 comme suit : e L e
P
M0 = P∙e
1. x=0, u=0 ►(6.5) donne C2 + C4 = 0 M0 u M0 P
2. x=0, M=-M0 ►(6.7) donne -C2P = -M0 x L
3. x=L, u=0 ► (6.5) donne C1*sinβL+ C2*cosβL+ C3*L+ C4 = 0
4. x=L, M=-M0 ► (6.5) donne -C1*P*sinβL - C2*P*cosβL = -M0
M 0 1 - cos(βL) M M
On trouve : C1 = ⋅ , C2 = 0 , C3 = 0, C4 = - 0 = -e. Alors (6.5) devient
P sin(βL) P P
 1 - cos βL   βL 
u(x) = e*  sin βx + cosβx -1 ou u(x) = e*  tan sin βx + cosβx -1 (A6.1)
 sin βL   2 
βL βL βL
où on a utilisé les relations sin(βL) = 2*sin()*cos( ) et cos(βL) = 1 - 2*sin2( ).
2 2 2
βL βL
• Déflexion umax : du/dx = 0 ► β* tan *cos(βx) - β*sin(βx) = 0 ► tan(βx) = tan
2 2
 βL βL βL 
► x = L/2 ► u(x) donne umax = e  tan sin + cos -1 ou, en remplaçant
 2 2 2 
 1 
tan(..) = sin(..)/cos(..) et sin2(..)+cos2(..) = 1 ► umax = e  - 1 . . . . . . . (A6.2)
 cos (βL/2) 
A6.2 Poutre « bout flexible bout libre » sous chargement combiné P, M0 et V0 :

Soit kf = coefficient de flexibilité au bout x = 0, c.à.d. θ = kf*M V0
umax M0
(kf = 1/krigidité, rad/N·m).
kf θ=kfM P
Les quatre conditions aux bouts donnent quatre équations pour
x L
C1, C2, C3 et C4 :
1. x=0, u=0 ► (6.5) donne C2 + C4 = 0
2. x=0, θ = kfM ► (6.6 & 6.7) donnent β*C1+C3 = - kfC2P
3. x=L, M=M0 ► (6.7) donne -C1P sinβL - C2P cosβL = M0
4. x=L, V=-V0 ► (6.8) donne C3P = - V0
k f M 0 + (V0 / P)cosβL M0 k M + (V0 /P)cosβL
On trouve C1 = , C2 = - - f 0 tanβL ,
β cosβL - k f P sinβL P cosβL β cosβL - k f P sinβL
V0 M0 k M + (V0 /P)cosβL
C3 = - , C4 = + f 0 tanβL ► (6.5) devient
P P cosβL β cosβL - k f P sinβL
k f M 0 + (V0 /P)cosβL  M0 k M + (V0 /P)cosβL  V
u(x) = sinβx +  + f 0 tanβL  (1-cosβx) - 0 x
β cosβL - k f P sinβL  P cosβL β cosβL - k f P sinβL  P
. . . . (A6.3)
La déflexion est maximum au bout x = L : En remplaçant x = L dans u(x), on obtient,
k f P tanβL sinβL
En posant ζ = et η = . . . . . . . . . . (A6.4.a)
β cosβL - k f P sinβL βL cosβL - k f PL sinβL
M0  1  VL
Alors umax = ⋅  + ζ - 1 + 0 ⋅ ( η - 1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . (A6.4.b)
P  cos ( βL )  P
--------------------------------------------------------------------------
P6.1
Étant donné le module d’élasticité E = 200 000 MPa et la contrainte d’écoulement σY = 270
MPa. Calculer pour chacun des cas (a) à (f) ci-dessous.
(1) La contrainte critique de la colonne en utilisant la formule empirique de Johnson si
nécessaire.
(2) Calculer la charge axiale permise en compression d’après les normes d’AISC.
(3) Calculer le facteur de sécurité de la charge appliquée.
30 kN
B
de=90mm
di=84mm
2m
A
1m
O
W 360 x 134
(f)
Rép. : (1) σcr = [ 23.69 48.61 154.80 57.56 235.19 83.63 ] MPa
(2) Ppermis = [ 1,92 17,82 1386,2 16,49 175,6 35,72 ] kN
(3) fs = [ 2,46 3,42 5,29 0,53 (écrasé) 1,29 2,29 ]
P6.2
Les colonnes AB et CD sont en bois.
E = 12 x 106 kN/m2
Dimensions : 0,06 m x 0,1 m x 3 m
a) Si les murs empêchent le déplacement

horizontal du plancher AC, quelle sera la
charge critique Pcr ?
b) Si les murs n’existent pas, quelle sera la
charge critique Pcr ?
c) Dessiner le mode de flambage de chaque
cas.
RÉPONSE : a) 39,5 kN b) 14,8 kN

P6.3
Déterminer le poids P permis pour un facteur de
sécurité de 2 par rapport au flambage de la tige
AB en bois :
E = 12 x 106 kN/m2 ; 0,06 x 0,1 x 3 m.
Rép.: 4,14 kN
P6.4
Pour une charge P = 120 kN, vérifier si les membrures BC constituées de deux angles
identiques de L 150 x 100 x 16 sont acceptables d’après les normes de AISC. Les
membrures font des triangles
équilatéraux, et les deux angles de
BC ne sont pas attachés ensemble sur
leur longueur. Utiliser E= 200 000
N/mm2 et σY = 240 N/mm2.
Rép.: Non (fs = 1.01, trop faible)
P6.5
Un tube d’acier de diamètres 114,3 mm et 102,3 mm est utilisé
pour soulever une auto de poids W. Sachant que les propriétés
élastique et d’écoulement de l’acier sont E = 205 000 N/mm2 et
σy = 250 N/mm2, et prenant un facteur de sécurité de 2,
déterminer la hauteur maximum H pour chacun des poids
suivants :
a) W = 1 500 kgf b) W = 6 000 kgf

c) W = 20 000 kgf d) W = 30 000 kgf
Rép.: a) 7,18 m b) 3,59 m c) 1,65 m d) charge trop grande
P6.6
Calculer l’excentricité e maximum permise de
chacune des forces suivantes pour rester au domaine
élastique (σmax < SY) :
SY
P = 0,1 Pcr ; P = 0,2 Pcr ; P = 0,3 Pcr.
Rép.: 109,15 mm ; 46,4 mm ; 25,9 mm.
P6.7
La colonne montrée est encastrée en bas, libre en
F0
haut et soumise à une charge axiale P = 350 kN
et une force F0 = 1,5 kN centrée vers la gauche.
(a) Si P est centrée (e=0), calculer umax et | σ |max.
(b) Calculer l’excentricité permise en respectant Matériau :acier
le critère | σ |max ≤ 165 MPa. E = 200000 MPa
SY = 250 MPa
Rép.: (a) 7,125 mm ; 86,8 MPa (b) 22,98 mm
P6.8
Tube de longueur L simplement supporté aux extrémités ; Dimensions
de section De = 50 mm, Di = 44 mm; Matériau : acier, de module
d’élasticité E = 200 000 MPa ; Chargement tel que montré.
En supposant le domaine élastique, calculer la contrainte maximum en
compression pour chacun des cas suivants :
a) L = très petit b) L = 2000 mm
c) L = 4000 mm d) L = 8000 mm
Rép.: a) 43 MPa b) 48 MPa c) 93 MPa d) flambé (car P > Pcr)
P6.9
Colonne : L = 2000 mm ; A = 500 mm2
I = 150 000 mm4 ; Acier E = 200 000 MPa ; σY = 250 MPa
En ajoutant une masse de 1200 kg au bout B, on constate que le bout B se
déplace de 22 mm latéralement. Déterminer la position du centre de gravité
de cette masse par rapport à l’axe de la colonne.
Rép.: e = 10 mm
P6.10 B
OAB incliné de 85°, retenue en O et A est un profilé en tube
rectangulaire 254x152,4x6,35 d’acier E = 200 GPa et σY = 350 MPa et W vertical
porte une charge verticale W = 150 kN. Calculer 4,5m

(a) Le fsécurité de flambage (Fcr/P). Guide : Bout flexible (A) bout libre (B).
254 mm
(b) |σ|max en A en tenant compte de la déflexion, le fsécurité de σmax =
A
(Z/S)·(σY/σmax) ainsi que le % d’erreur de |σ|max si l’on néglige la 85°
1,5m
déflexion, S et Z étant les modules élastique et plastique de section. O
Rép.: (a) fs = 2,485 (b) σmax= 237,6 MPa, fs = 1,791 σmax approx= 204.6 MPa ► err = 13.9%
Ngan Lê & Henri Champliaud / MEC329 Résistance des matériaux / Chap.7 État de contrainte / 7.1
7. État de contrainte
7.1 Définitions
7.1.1 Contraintes en un point sur un plan

Les charges externes (F1 à F4 ci-contre) engendrent à
chaque point I sur chaque élément de surface d’un plan
passant par I (voir ΔA sur le plan P) une force interne.

∆F : force interne sur l’aire ∆A du plan P décomposée
en ΔFn normale et ΔFt tangente au plan. Alors
♦ Contrainte de cisaillement :
 ∆F 
(tau) τ = lim.  t  ------------- (7.1)
 ∆A  ∆A → 0
♦ Contrainte normale :
 ∆Fn 
(sigma) σ = lim.   --------------------------------------------- (7.2)
 ∆A  ∆A → 0
(τ, σ) s’appellent composantes de contrainte au point I, suivant le plan P .
• État de contrainte en un point : c’est l’ensemble des combinaisons (τ, σ) sur tous les
plans passant par ce point.
• Buts : (1) Déterminer les contraintes (τ, σ) sur un plan quelconque en un point en
connaissant les contraintes (τ, σ) sur les plans de coordonnées et (2) Familiariser avec
les critères de défaillance fondamentaux des matériaux ductiles et fragiles.
7.1.2 Composantes de contrainte sur les plans de coordonnées

Sur les 3 plans perpendiculaires aux axes cartésiens x,
y, z en un point, il y a 9 composantes de contraintes :
direction x y z
− face x  σ x τ xy τ xz 
 
− face y τ yx σy τ yz  ou τ ij
− face z  τ zx τ zy σ z 
Tenseur de contrainte en un point
Propriété du tenseur de contrainte : le tenseur de contrainte est symétrique,

c’est-à-dire que τ ij = τ ji (ex. : τxy = τyx)
• État plan de contrainte

Si σz = 0, τzx = 0, τzy = 0 on a l’état plan xy de contrainte, alors le tenseur se réduit à 2 x 2 :
− face x  σ x τ xy 
 avec τ xy = τ yx
− face y τ yx σ y 
• Tous les points sur la surface qui touche l’air

atmosphérique sont en état plan de contrainte.
• Convention de signe pour les formules du chapitre
* sur la face ⊕ les flèches sont vers les directions ⊕;
* sur la face les flèches sont vers les directions .
Un exemple d’état
plan de contrainte
État de contrainte au point A
Exemple : Calculer (τ, σ) suivant un plan incliné de

θ dans une tige de section A sous une force axiale F.
Pour A=100 mm2 et F=10 kN, évaluer
numériquement (τ, σ) sur chacun des plans θ = 0,
30º, 45º, 90º et 120 º et montrer ces points dans le
système d’axes (τ, σ).
Solution :
Soient le D.C.L. et les axes montrés : Ainclinée = A/cosθ
Ft − F sin θ F Fn F cos θ F
Alors : τ = = = − cos θ sin θ =; σ = = cos 2 θ
Ainclinée A / cos θ A Ainclinée A / cos θ A
(τ, σ) sur 5 plans θ=[0º, 30º, 45º, 90º,et 120º] pour A=100 mm2 σ
et F=10 000 N 100 θ=0º
Plan→ θ = 0º θ = 30º θ = 45º θ = 90º θ = 120º θ=30º

75
τ (MPa) 0 -43,3 -50,0 0 43,3 θ=45º
50
σ (MPa) 100,0 75,0 50,0 0 25,0
25 θ=120º
θ=90º
-50 0 43,3 τ
7.2 Transformation de contrainte

7.2.1 Suffisance d’un état plan de contrainte
En état plan, 3 composantes de contrainte déterminent toutes les autres de façon unique.
En particulier, si 3 composantes σx, σy, τxy sont connues, alors les composantes (τx’y’ , σ x’)
suivant un axe quelconque x’ faisant un angle θ par rapport à l’axe x sont déterminées de
façon unique comme suit :
σx - σy
τ x'y' = - sin 2 θ + τ xy cos 2 θ . . . . . . . . . . (7.3.a)
2
σx + σy σx - σy σx'
=σ x' + cos 2 θ + τ xy sin 2 θ . . (7.3.b)
2 2
τx'y’
Attention : θ = angle entre l’axe de la contrainte σx et l’axe x’
perpendiculaire au plan incliné.
Démonstration
Considérons le Diagramme du Corps Libre d’un
triangle infinitésimal formé par 3 plans : plan x, plan y
et plan x’.
* ∑ Fy' = ∑ (contrainte x Aire) projeté sur y’
0 = τx’y’ A + σx A cosθ sinθ - σy A sinθ cosθ + σx'
- τxy A cosθ cosθ + τxy A sinθ sinθ
Donc :
τx’y’ = -(σx - σy) sinθ cosθ + τxy (cos2θ - sin2θ) . . (a) τx'y’
* ∑ Fx' = ∑ (contrainte x Aire) projeté sur x’
0 = σx’ A - σx A cosθ cosθ - σy A sinθ sinθ +
- τxy A cosθ sinθ - τxy A sinθ cosθ
Donc :
σx’ = σx cos2 θ + σy sin2 θ + 2 τxy sinθ cosθ ....................................................... (b)
1
Or cos2 θ = 1 (1 + cos 2 θ) ; sin 2 θ = 1 (1 − cos 2 θ) : sin θ cos θ = sin 2 θ
2 2 2
σx − σy
(a) devient : τx’y’ = − sin 2 θ + τ xy cos 2 θ ..................................................(c)
2
σx + σy σx − σy
(b) devient : σx’ = + cos 2 θ + τ xy sin 2 θ .................................. (d)
2 2
7.2.2 Cercle de Mohr d’un état plan de contrainte et ces propriétés

• Pour chaque état plan de contrainte (σx, σy, τxy), le lieu géométrique d’un point
représentant les composantes de contrainte (τ, σ) suivant une direction quelconque est
un cercle, dit « cercle de Mohr » de cet état de contrainte, dont le centre est défini par
 σx + σy 
 τ C = 0, σ C =  et le rayon est donné par :
 2 
 σ −σ 
2
RMohr =  x y  +τ xy2 (7.4)

 2 
• Les contraintes suivant les axes x et y sont présentées

sur le cercle de Mohr par les coordonnées des points σ
y 1
X(τxy, σx) et Y(-τxy, σy). x'
X'
σx’
• En plaçant le point Ω(-τxy, σx) symétrique du point X Y σy
par rapport à l’axe σ, alors : (1) Ωx vers la droite (→)
présente la direction x ; (2) Ωy↑ présente la direction y ;
3 C 2θ1 4
(3)
Toute direction arbitraire θ par rapport à x est
présentée par Ωx’ qui coupe le cercle en un point X’ θ1 2θ2 RMohr = CX
dont les coordonnées τx’y’, σx’ sont les contraintes θ I
Ω σx x
θ2 X
suivant la direction x’ ; (4) Les points 1 et 2 présentent
les contraintes et les directions principales (σ1, σ2, θ1 et 2 τ
θ2) et les points 3 et 4 présentent les contraintes et les -τxy 0 τx’y’ τxy
directions du cisaillement maximum (page suivante).
Démonstration
(1) En éliminant θ entre (7.3.a) et (7.3.b), on obtient :
2
  
R Mohr

σx + σy   σx - σy 
2 2

τ + σ - =
2
   + τ xy
2
qui est l’équation d’un cercle.
 2   2 
 → → 
(2) Soit ϕ = l’angle  Ω x, Ω x' , alors tg ϕ = (σ - σx) / (τ - ( - τxy))
 
En remplaçant τ et σ par les équations (7.3) ou par leurs équivalentes (a) et (b) montrées à
la page précédente, on trouvera : tg ϕ = tg θ ; donc ϕ = θ ou ϕ = θ ± π.
Construction du cercle de Mohr
 σ x +σ y 
• Placer le centre C τ C = 0;σ C =  et le point X(τxy ; σx) et/ou Y(-τxy ; σy)
 2 
• Tracer le cercle de rayon CX ou CY. Calculer le rayon RMohr d’après (7.4)
7.2.3 Contraintes principales dans le plan xy

Il existe toujours, pour chaque état de contrainte (σx, σy, τxy), deux directions dites
« principales » (1) et (2), orthogonales entre elles, suivant lesquelles la contrainte de
cisaillement est nulle et la contrainte normale est maximum ou minimum.
• Les directions principales sont données par :
2 τ xy
tan 2θ1 et 2 = Attention : θ1 et θ2 par rapport à l’axe de σx ------------- (7.5)
σx - σy
• Les contraintes principales sont données par :
σx + σy  σ x −σ y 
2
σ 1 ou 2 = ±   + τ xy
2
ou σ1 ou 2 = σC ± RMohr -------------- (7.6)
2  2 
Démonstration par la dérivée dσ/dθ = 0 :

La contrainte σ est maximum ou minimum lorsque dσ/dθ = 0. Selon la formule (7.3.b),
dσ σ x −σ y 2 τ xy
=− 2sin 2θ + τ sy 2 cos 2θ qui est = 0 lorsque tg 2 θ = et en remplaçant
dθ 2 σx − σy
cos 2θ =
±1/ 1 + tan 2 2θ et sin 2θ =
± tan 2θ / 1 + tan 2 2θ dans (7.3.a et b) on obtient (7.6).
Démonstration par cercle de Mohr :

(1) Voir cercle de Mohr (page précédente) : Le centre du cercle étant sur l’axe σ, il coupe
l’axe σ en deux points (1) et (2) avec τ = 0 et σ maximum et minimum. Les directions (1)
   
et (2) sont orthogonales car angle(Ω1, Ω2) =1 2 angle(C1, C 2) .
   
Comme (CX , C1) = 2θ1 et (CX , C 2) = 2θ 2 :
IX τ xy
tg 2θ1 = tg 2θ 2 = =
CI (σ x - σ y ) /2
(2) Contraintes principales :
σ1 = σC + RMohr et σ2 = σC - RMohr où
 σ −σ 
2
RMohr =  x y  +τ xy2 , R du cercle de Mohr.

 2 
• Contrainte de cisaillement maximum
Les axes (3) et (4) faisant 45o avec les axes
principaux sont ceux suivant lesquels la contrainte de cisaillement est maximum :
τmax = | τ3 | = | τ4 | = RMohr ------------------------------------------- (7.7)
La contrainte normale suivant les directions de contrainte de cisaillement maximum est :
σ3 = σ4 = ½ (σx + σy) ------------------------------------------ (7.8)
Exemple : Étant donné l’état plan de σ tel que montré

ci-dessous, déterminer :
(1) Les contraintes sur le

plan incliné
(2) Les directions et les
contraintes principales.
♦ Méthode graphique (cercle de Mohr)

σx = 30 σy = -10 τxy = 15
- Centre du cercle : point C  τ = 0 ; σ = σ x + σ y = 10
1
 2
( ) 
- Un point du cercle : point X (τ = 15 ; σ = 30)
(1) Contraintes sur le plan incliné : Angle θ = -22.5o (de l’axe x à x’).
∧
Traçons, à l’échelle sur le cercle de Mohr, l’angle X C X' = 2 θ = − 45o , on obtient le
point X’ : τ = τ X' = 24,7 et σ = 13,5
(2) Directions et σ principales : Lisons sur le graphique :
- 2 θ1 = 36,8o ou θ1 = 18,4o pour σ1 = 35 MPa (σmax)
- 2 θ2 = -143,2 ou
o
θ2 = -71,6o
pour σ2 = -15 MPa (σmin)
- La 3e direction est ___ au plan xy pour σ3 = 0, car on a l’état plan.
♦ Méthode par calcul : On a σx = 30, σy = -10, τxy = 15
(1) Suivant l’axe x’, θ = -22,5o donc 2 θ = -45o
τ = −
1
( )
σ − σ y sin 2 θ + τ xy cos 2 θ = 24,75
2 x
1
( 1
) ( )
σ = σ x + σ y + σ x − σ y cos 2 θ + τ xy sin 2 θ = 13,54
2 2
(2) Directions principales (1, 2)
2 τ xy
tg 2 θ1ou 2 = = 0,75 ⇒ 2 θ1, 2 = 36,87o + k(180o)
σx − σy
Donc θ1, 2 = 18,43o ou 18,43 + 90 = 108,43o
σ18, 43o =
1
2 2
( )
[30 + (− 10)] + 1 [30 − (− 10)] cos 36,87 o + 15 sin (36,87 ) = 35
σ 108,43o =
1
2
[
30 + ( − 10) + ]
1
2
[ ] ( )
30 − ( − 10) cos 216,87 o + 15 sin (216,87) = − 15
Donc : σ1 = 35 pour θ1 = 18,43o

σ2 = -15 pour θ2 = 108,43o ou -71,57o (c’est 108,43 - 180)
7.2.4 Contraintes principales en 3 dimensions

Nous admettons ici sans démonstration, les caractéristiques suivantes :
(1) Il existe toujours 3 axes orthogonaux (1) , (2)
et (3) suivant lesquels les contraintes σ1, σ2 et
σ3 sont principales (et les contraintes de
cisaillement sont nulles).
(2) Soit σmax = maximum de [σ1, σ2, σ3]
et σmin = minimum de [σ1, σ2, σ3]
alors τmax = ½ (σmax - σmin) ------------ (7.9)
se trouve sur les plans faisant 45o
avec les plans (σ1, σ2) et (σ2, σ3).
(3) Pour un axe se trouvant sur le plan (σ1, σ2), 3 cercles σ
de Mohr 1
les contraintes (τ, σ) sont représentées par un point sur le
cercle de Mohr 1-2 ; et semblablement pour les deux
autres cercles.
τmax
(4) Pour tous les autres axes, les contraintes (τ, σ) sont
2
représentées par un point dans la zone délimitée par les 3
cercles de Mohr (1-2), (1-3) et (2-3).
τ
3
Cas particulier - État plan de contrainte :
En état plan xy de contrainte, deux contraintes principales σ1, σ2 sont sur le plan xy ; et la
troisième valeur principale est σ3 = 0 qui est σz, perpendiculairement au plan xy.
7.3 Critères de défaillance statique des matériaux isotropes

• Matériau isotrope = matériau dont les propriétés ne dépendent pas de direction.
• Matériau ductile = matériau dont la déformation plastique à la rupture εplr est
nettement plus grande que la déformation à la limite élastique (soit εpl r > 10*σY/E).
• Matériau fragile = matériau dont la déformation à la rupture εr n’a pas ou peu de
déformation plastique (soit εpl r < σY/E si σY (écoulement) existe).
Soient SY = contrainte d’écoulement uni axiale d’un matériau ductile;
Sut = contrainte ultime (ou de rupture) en tension d’un matériau fragile,
Suc = contrainte ultime (ou de rupture) en compression d’un matériau fragile,
Quelle est la limite permise pour un état de contrainte quelconque (σx, σy, τxy, ...) ?
Seulement trois critères les plus souvent utilisés, dont deux pour matériaux ductiles et un
pour matériaux fragiles, sont présentés ci-après.
7.3.1 Critère de TRESCA ou critère de τmax (matériaux ductiles seulement)

Selon Tresca, l’état de contrainte « σx, σy, τxy, ... » est au domaine élastique si la contrainte
de cisaillement maximale τmax < ½∙SY  ½∙(σmax - σmin) < ½∙SY ou (σmax - σmin) < SY.
En posant σTresca = (σmax - σmin) appelée contrainte équivalente de Tresca (7.10.a)
alors, le critère contre l’écoulement selon Tresca est : σTresca < SY/fsécurité (7.10.b)
7.3.2 Critère de VON-MISES (matériaux ductiles seulement)

Selon Von-Mises, l’état de contrainte « σx, σy, σz, τxy, ... » est au domaine élastique si
l’énergie de distorsion (énergie de déformation des contraintes totales moins celle des
contraintes hydrostatiques [σm, σm, σm] où σm = (σx+σy+σz)/3) est inférieure à (1+ν)SY2/3E.
Alors, avec de longs développements, on démontre qu’en posant
σVon-Mises = σ 2x + σ 2y + σ 2z - σ x σ y - σ y σ z - σ z σ x + 3(τ 2xy + τ 2yz + τ 2zx ) ----------- (7.11.a)
ou σVon-Mises = σ12 + σ 22 + σ32 - σ1σ 2 - σ 2 σ3 - σ3σ1 (σ1, σ2, σ3 : contraintes principales) --- (7.11.b)
alors, le critère contre l’écoulement selon Von-Mises est : σVon-Mises < SY/fsécurité (7.10.c)
Cas particulier – État plan de contrainte : pour l’état plan dont σ2
les contraintes principales sont σ1 et σ2 (σ3 = 0), les limites du SY
domaine élastique de σ1 et σ2 sont un hexagone selon le critère Ellipse de
-SY
de Tresca et une ellipse selon le critère de Von-Mises, présentés Von-Mises
σ1
graphiquement ci-contre. Hexagone
SY
de Tresca
7.3.3 Critère de Mohr modifié pour matériaux fragiles -SY
Ce critère est le plus utilisé pour un matériau fragile dont
contrainte de rupture en tension est plus faible que celle en compression (Sut < Suc en valeur
absolue). Dans ce qui suit, f = facteur de sécurité . σmin
Sut A
Il faut respecter les trois limites ci-dessous :
a
σ max ≤ Sut / f , à gauche de la ligne AB (7.12.a) 0
Sut σmax
 Sut  Sut S -St B
1 -  σ max - σ min ≤ ut , Ligne BC (7.12.b)
 Suc  Suc f
b
et σ min ≥ - Suc / f , au-dessus de la ligne CD (7.12.c)
c
Note : Si l’on dessine le graphique ABCD de Mohr
modifié et le point (σmax, σmin), on peut identifier la D -Suc C
limite la plus proche et vérifier une seule fois la bonne
limite (a) ou (b) ou (c) au lieu de faire les trois.
P7.1
Supposons que les contraintes permises dans la roche dans toutes directions sont 1,5 MPa
en tension et 14 MPa en compression et que la contrainte de cisaillement permise suivant
les plans de stratification est 2,3 MPa. Dire pour chacun des états plan de contrainte
montrés si l’état de contrainte est permissible.
RÉP. : (a) Non (τx’y’ = - 2,48) (b) Oui (c) Non (σmax = 2)
P7.2
Pour chaque état plan de contrainte donné en un point :
1) Déterminer les contraintes et les directions principales.
2) Présenter l’état de contrainte sur un cube infinitésimal suivant les directions principales.
3) Déterminer la contrainte de cisaillement maximum et présenter l’état de contrainte sur
un cube orienté suivant les directions de τmax.
4) Présenter tous les résultats ci-haut sur le cercle de Mohr.
RÉP. : (a) σ1 = 120, σ2 = 0, τmax = 60 (b) σ1 = 80, σ2 = -80, τmax = 80

(c) σ1 = 150, σ2 = 0, τmax = 75 (d) σ1 = 21,6, σ2 = -121,6 τmax = 71,6
(e) σ1 = σ2 = -100, τmax = 50 (f) σ1 = 90, σ2 = -10, τmax = 50
(g) σ1 = 20, σ2 = -80, τmax = 50 (h) σ1 = 120, σ2 = 20, τmax = 60
P7.3
Pour chaque état plan de contrainte donné au P7.2 :
a) Calculer la facteur de sécurité par rapport au début d’écoulement si le matériau est

ductile, isotrope et a le point d’écoulement de σy = 210 MPa.
b) Calculer le facteur de s. par rapport à la rupture si le matériau est fragile et a les points
de rupture de σut = 140 MPa en tension et σuc = 200 MPa en compression.
RÉP. a) : (a) 1,75 (b) 1,31 d’après TRESCA ; 1,52 d’après V.MISES
(c) 1,4 (d) 1,47 ou 1,57 (e) 2,1
(f) 2,1 ou 2,2 (g) 2,1 ou 2,29 (h) 1,75 ou 1,89
RÉP. b) : (a) 1,17 (b) 1,75 (c) 0,9 : Rupture

(d) 1,53 (e) 2,0 (f) 1,56
(g) 2,26 (h) 1,17
P7.4
Sachant que l’acier de 0,18% en carbone est ductile, isotrope et a une contrainte permise
(en traction pure) de 100 MPa, calculer, en utilisant le critère de défaillance de Tresca :
a) L’épaisseur minimum requis d’un réservoir cylindrique qui a le rayon intérieur de 750
mm soumis à une pression interne de 10 MPa.
b) L’épaisseur minimum requis d’un réservoir sphérique qui a le même rayon intérieur,
soumis à la même pression.
RÉP. : a) 78,9 mm
b) 38,5 mm
P7.5
Refaire le problème 7.4 pour S = 80 MPa (contrainte permise) ; R = 500 mm (rayon
intérieur) et p = 14 MPa (pression intérieure).
RÉP. : a) 95,9 mm
b) 45,8 mm
P7.6
Le tuyau de Rint = 100 mm ; t = 16 mm est soumis à une
pression interne = 9 MPa. De plus, ce tuyau subit également
des charges thermiques (dues à l’expansion des tuyauteries)
qui engendrent à la section 1 -1 les composantes de la force
interne suivantes :
Fx = 110 kN Fy = 95 kN Fz = 0
Mx = 30 kN.m My = 0 Mz = 40 kN.m
Calculer la contrainte effective selon Tresca aux points A, B, C et D qui sont tous sur
au milieu de la paroi.
RÉP. : σeff.A = 120 σeff.B = 102 σeff.C = 95 σeff.D = 64 MPa
P7.7
Un arbre plein de diamètre D est soumis à la fois à de la flexion et de la torsion. Sachant
que le moment de flexion maximum dans l’arbre est M et le moment de torsion au même
endroit de l’arbre est T, déterminer en fonction de M, T et D l’intensité de contrainte
maximum dans l’arbre. Utiliser le critère de Tresca. En déduire la formule pour calculer le
diamètre de l’arbre en fonction de M, T et de la contrainte permise S.
1/ 3
32  32 
RÉP. : M +T
2 2 ; D =  M 2 + T2 
π D3 π S 
P7.8
a) Déterminer σy pour que la contrainte normale au plan incliné soit
égale à 4 en tension.
b) Quelles sont les valeurs de σy qui rendent la contrainte de

cisaillement sur le plan incliné égale à 2.
RÉP. : a) σy = 7 b) σy = -1,62 ou 7,62

P7.9
Un fil de diamètre D = 2 mm retient un poids W = 50 kg force.
Déterminer le nombre maximum de tours qu’on peut tourner le poids
W autour de l’axe du fil sans causer la déformation permanente du fil,
sachant que L = 2 m, que le point d’écoulement en traction pure est σy
= 240 MPa et que le module de rigidité du matériau est
G = 80 000 N/mm2.
RÉP. : 0,363 tour
P7.10
Déterminer les contraintes principales aux points A
et B en fonction de P et D (D étant le diamètre de
l’arbre plein). Lequel des points A et B est plus
critique ?
   
RÉP. : 135,6 P 2 ; − 7,6 P 2   37,3 P 2 ; − 37,3 P 2  ⇒ A est plus critique

 πD π D  
 πD π D 

Ngan Lê & Henri Champliaud / MEC329 Résistance des matériaux / Chap.8 État de déformation / 8.1
8. Déformations et relations contraintes déformations
8.1 État de déformation en un point

* Déformation normale suivant un axe m :
allongement suivant m
εm =
unité de longueur
 A' B' - AB 
εm = lim.   (8.1)
 AB A B → 0
(ε est prononcé « epsilon »).
* Déformation de cisaillement suivant un axe m :

Soit l’axe « n » perpendiculaire à l’axe « m » tourné dans le sens antihoraire, alors :
γ mn = diminution de l' angle (m, n) du 1er quadrant
∧ ∧ où γ est prononcé « gamma » (8.2)
γ mn = BAC − B' A' C' = α + β (en RADIAN )
* Convention de signe des déformations :

* ε positif s’il y a allongement, négatif s’il y a raccourcissement
* γ positif si le 1er ou 3e quadrant devient plus petit que π/2 (ou 2e ou 4e devient > π/2).
* État de déformation : Ensemble des ε et γ suivant tous les axes passant par un point.
* Relations déformations déplacements : y 

 u suivant x Déplacement δ
♦ Déplacement en coordonnées cartésiennes : δ =
 v suivant y v
Les déformations en un point sont les dérivées partielles suivantes y A
u
∂u ∂v ∂v ∂u
εx = ; εy = ; γ xy = + ------------- (8.3)
∂x ∂y ∂x ∂y O x x
  u radial
♦ Déplacement en coordonnées polaires : δ = r
u θ tangentiel
Les déformations en un point sont les dérivées partielles suivantes
∂ ur 1 ∂ uθ u ∂ uθ 1 ∂ ur u
εr = ; εθ = + r ; γ rθ = + − θ (8.4)
∂r r ∂θ r ∂r r ∂θ r
Les exercices sur les relations déformations déplacements, comme εx = ∂u/∂x, …, font
partie des cours plus avancés (comme MEC423). Ici, on se sert de ces relations seulement
pour développer les relations de « Transformation des déformations » (paragraphe suivant)
qui ont une application plus abondante en résistance des matériaux.
8.2 Transformation des déformations

En connaissant les déformations normales et de cisaillement en un point suivant les axes
orthogonaux « x, y », on peut calculer les déformations suivant un axe quelconque x’
faisant θ de l’axe x par :
γ x' y' εx - εy γx y
=- sin 2θ + cos 2θ (8.5.a)
2 2 2
εx + εy εx - εy γx y
=ε x' + cos 2θ + sin 2θ (8.5.b)
2 2 2
Remarque : La similarité entre ces formules et celles des
contraintes (7.3) dit que « tout ce qui s’applique à la transformation des contraintes
s’applique à la transformation des déformations en remplaçant σ par ε et τ par γ/2 ».
Démonstration de (8.5.a et b)
  
Déplacement δ = u + v projeté suivant x’ donne u’ et projeté suivant y’ donne v’.
u' = u cos θ + v sin θ
Donc : 
 v ' = − u sin θ + v cos θ
∂ u'  ∂ u ∂ x ∂u ∂y  ∂v ∂x ∂v ∂y 
* εx' = =  +  cos θ +  +  sin θ (a)
∂ x'  ∂ x ∂ x' ∂ y ∂ x'   ∂ x ∂ x' ∂ y ∂ x' 
x = x ' cos θ − y' sin θ
Or 
 y = x ' sin θ + y' cos θ
∂x ∂x ∂y
donc = cos θ ; = − sin θ ; = sin θ ...
∂ x' ∂ y' ∂ x'
(a) devient :
∂u ∂u ∂v ∂v
ε= cos 2θ + sinθ cosθ + cosθ sinθ + sin 2θ
∂x ∂y ∂x ∂y
x'
ou ε x' = ε x cos 2θ + ε y sin 2θ + γ x y sinθ cosθ (b)
Ensuite, on remplace cos 2 θ =

1
(1 + cos 2θ); sin 2 θ = 1 (1 − cos 2θ); sin θ cos θ = 1 sin 2θ
2 2 2
alors (b) devient la formule de (8.5.b)
γ x'y' 1  ∂ v' ∂ u'  1   ∂ u ∂ x ∂ u ∂ y   ∂ v ∂x ∂ v ∂ y  
=  + = − + sinθ +  ∂ x ∂ x' + ∂ y ∂ x'  cosθ + ...
2  ∂ x' ∂ y'  2   ∂ x ∂ x' ∂ y ∂ x' 
*
2   
alors on trouvera de façon semblable la formule de (8.5.a).
8.3 Cercle de Mohr de déformation et déformations principales

ε
1- Lorsque l’axe x’ tourne d’un angle θ dans le plan xy ; 1
x’
X’
γx ' y '
le point X'  
; ε x '  tourne d’un angle de 2θ dans le
 2 
γ
système  , ε  sur le cercle de Mohr dont :
2  εx + εy
C 2θ
2
γ εx + εy 
− le centre C  C = 0; ε =  θ1
R
 2 2  θ x
----- (8.6) Ω εx
θ2 X
 εx - εy   γx y 
2 2
− le rayon R Mohr =   +  0 γxy γ

 2   2  2 2 2
2- Il existe 2 directions principales (1) et (2) orthogonales suivant lesquelles γ = 0 :

γx y 1
tan 2θ1 et 2 = ------------------------------ (8.7)
εx - εy
Axe principal 1
θ1 et θ2 sont par rapport à l’axe de εx.
3- Les déformations principales, suivant (1) et (2) sont : θ1
x
A θ2
Axe principal 2
εx + εy
=
ε1 ou 2 ± R Mohr (8.8) 2
2
8.4 Relations déformations contraintes: Loi de Hooke

Pour un matériau isotrope (i.e. même E, ν, G pour toute direction) :
εx =
1
(σ x − ν σ y − ν σ z ) + α ∆T E = module d’élasticité
E
ν = coefficient de Poisson
ε y = (σ y − ν σ z − ν σ x ) + α ∆T
1
Loi de Hooke E (Essai de traction) ------------- (8.9)
ε z = (σ z − ν σ x − ν σ y ) + α ∆T
1 G = module de rigidité ou module
E d’élasticité de cisaillement (essai
1 1 1
γxy = τx y ; γ yz = τyz ; γz x = τz x de torsion).
G G G
- ε transversale
où ν = coefficient de Poisson = d’un état de tension compression uni axiale ;
ε longitudinale
α = coefficient de dilatation thermique ( /oC) ; et
∆T = T - To = augmentation de température du matériau.
Démonstration
La loi de Hooke est basée sur la superposition des contraintes individuelles
≡ + +
εx = σx / E ε x = - ν σ y /E
  γxy = τxy / G
εx, εy, γxy = ε y = − ν σ x / E +  ε y = σ y /E +
(εx = εy = 0)
(Total) (γxy = 0) (γxy = 0)
♦ Relations contraintes déformation - Inverse de la loi de Hooke :
* Relations générales de « σ-ε » en 3D : on résous (8.9) pour les contraintes et obtient :
σx = ·εx + ·(εx + εy + εz) -

σy
σy = ·εy + ·(εx + εy + εz) - τyz

τzx σx ----- (8.10)
σz = ·εz + ·(εx + εy + εz) - τxy
σz
τxy = G·γxy ; τyz = G·γyz ; τzx = G·γzx ;
 (1 - ν ) ε x + ν ( ε y + ε z ) - (1+ ν ) α ΔT  ; σy = … semblablement.
E
Alternative : σ x =
(1+ ν )(1- 2 ν )  
Forme matricielle des relations générales de « σ-ε » en 3D :

 E(1-ν) Eν Eν 
 (1+ν)(1-2ν) 0 0
0
(1+ν)(1-2ν) (1+ν)(1-2ν)
 σx     εx  1 
   Eν E(1-ν) Eν    
 σ y   (1+ν)(1-2ν)
0 0 0  εy
(1+ν)(1-2ν) (1+ν)(1-2ν)   1 
 σz     ε  EαΔT 1 
 = Eν Eν E(1-ν)  z −   (8.10.a)
τ 
  (1+ν)(1-2ν)
0 0 0  γ xy
  1-2ν 0 
xy
(1+ν)(1-2ν) (1+ν)(1-2ν)
 τ yz    γ  0 
   0 0 0 G 0 0   yz   
 τ zx   0 0 0
 γ 
0 G 0   zx  0 

 0 0 0 0 0 G 
Remarque : Les relations inverses, comme (8.10) ou (8.10.a) et (8.10.b) sont plus difficiles
à mémoriser que la loi de Hooke (8.9). Par conséquent, au lieu d’appliquer les relations
inverses, il est parfois plus facile d’appliquer la forme originale (8.9) de la loi de Hooke et
résoudre pour les contraintes, par la fonction « solve » des calculatrices modernes.
* Relations « σ-ε » pour l’état plan de contrainte [σx ; σy ; τxy] : En remplaçant σz = 0 dans
(8.9) et résous seulement deux 1ère équations pour les contraintes et obtient :
σy
σx = ·(εx + ν·εy) -
τxy
σy = ·(εy + ν·εx) - pour
σx
----------------- (8.10.b)
τxy = G·γxy
ν
Attention : La contrainte σz = 0 mais la déformation εz existe : εz = − (σ x + σ y ) + α ∆T .
E
Forme matricielle des relations « σ-ε » en état plan de contrainte :
 
 σx  1 ν 0   εx  1 
  E     E ⋅ α ⋅ ΔT  
 σy  = 1 - ν2 ν 1 0   εy  -
1-ν  
1 alternative matricielle de (8.10.b)
 τ xy   
1 - ν  γ xy  0 
  0 0 
 2 
* Relations « σ-ε » pour l’état de contrainte uni axiale [σx] : En remplaçant σy = 0 et σz = 0
dans (8.9) et résous seulement la 1ère équation et obtient :
σx = E·εx - E·α·ΔT pour -------------------------- (8.10.c)
σx
σx
Attention : σy = 0, σz = 0 mais les déformations εy, εz existent : εy = εz = - ν· + α·ΔT
E
.
8.5 Relation des propriétés élastiques G, E et ν pour matériaux isotropes

E
G= (8.11)
2 (1 + ν )
On peut démontrer cette relation en faisant l’exercice suivant :
Exercice : Étant donné l’état de contrainte en torsion

σx = 0 ; σy = 0 ; τxy = τ0
1. Calculer σx’ ; σy’ par transformation de contrainte,
ensuite εx’ par loi de Hooke suivant (x’, y’).

2. Calculer εx ; εy ; γxy par loi de Hooke suivant (x, y) ; ensuite εx’
par transformation de déformation.
3. Comparer les deux résultats de εx’ dans 1 et dans 2.
8.6 Mesure des déformations

♦ La technique de « jauge de contrainte » (Strain gage) est
la plus souvent utilisée pour mesurer les déformations.
♦ Une jauge collée suivant la direction a - a sert à mesurer

la déformation normale εa ; l’allongement suivant a - a
fait varier la résistance électrique de la jauge qui est montée dans un circuit électrique
qui s’appelle « Pont de Wheatstone ». Si un courant électrique passe par le Pont, la
variation de résistance de la jauge est enregistrée et calibrée directement en
déformation.
♦ On ne peut pas mesurer la déformation de cisaillement (γ). Cependant, en mesurant 3

déformations normales εa, εb, εc suivant 3 directions différentes a, b, c ; on peut
déterminer γ.
♦ Rosette à 45o : c’est l’ensemble de 3 jauges fabriquées suivant 3

lignes a, b, c faisant les angles de 45o. On mesure donc εa, εb, εc.
Alors, la déformation de cisaillement γac est :
γ ac = 2 ε b − (εa + εc ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (8.12)
Démonstration : En remplaçant εx par εa, εy par εc, εx’ par εb avec θ = 45º dans (8.5.b) et
résolvant pour γxy, on obtient la relation (8.12).
♦ Rosette à 60°, présentée sous forme d’un exercice : Une rosette à

60° lit les valeurs suivantes : εa = -0,000340 ; εb = 0,001172 ;
εc = 0,000287. Déterminer les déformations principales ε1, ε2, ainsi
que leurs directions par rapport à la jauge b.
Guide : Choix des axes : x = axe b, alors εx = 0,001172 ; Poser 2
inconnus εy et γxy ; Appliquer la formule de εx’ avec la valeur de εa
pour θ = -60°, avec la valeur de εc pour θ = 60° et résoudre deux
équations pour εy et γxy; Déterminer ensuite les directions et les d/formation principales
suivant la procédure normale.
Réponse : ε1 = 0,001250 ; ε2 = -0,000504 ; θ1 = 12,2°
8.7 Déformations des cylindres et sphères à paroi mince

* Cylindre à paroi mince
x
p O
z Ri
e e
épaisseur ΔR
R = rayon en un point (intérieur, milieu, extérieur ou autre)

∆R = déplacement radial de ce point dû aux pressions (pi et pe) et à une variation
de la température (ΔT)
L = longueur arbitraire du cylindre
∆L = accroissement de cette longueur dû à p et à ΔT
ΔL
Alors : - Déformation axiale : ε x =
L
2π(R+∆R) - 2πR ΔR
=
- Déformation circonférentielle : εθ = . . . . . . . . . . . (8.13)
2πR R
∂u r Δe
- Déformation radiale : ε r = ≈ (accroissement unitaire de l’épaisseur)
∂r e
* Sphère à paroi mince
ΔR
- Déformation circonférentielle : ε θ = (toute direction tangente est circonférentielle)
R
∂u Δe
- Déformation radiale : ε r = r ≈ (accroissement unitaire de l’épaisseur)
∂r e
8.8 Pression entre un arbre plein et un anneau mince due à une interférence
Assemblage par frettage : Soit un arbre plein d’un matériau 1 Matériau 2
(module d’élasticité E1 et coefficient de Poisson ν1 connus) de rayon
initial R assemblé avec un anneau d’un matériau 2 (E2 et ν2 connus) Matériau 1
R e
de rayon initial égal à R moins une interférence radial ΔR (de
l’ordre de moins de R/1000), l’assemblage pouvant se faire par
force ou par chauffage de l’anneau. En supposant le domaine
élastique, développer la formule pour la pression de serrage en fonction des paramètres E1,
ν1, E2, ν2, R, ΔR et e.
∆R 1
Pression de l’assemblage par frettage : p= ⋅ . . . . . . . . (8.14)
R 1 - ν1 + R/e + ν 2
E1 E2
ΔR1
Procédure et démonstration de la formule (8.14) ΔR ΔR2
Soit p = pression à l’interface, à déterminer. R Rfinal

R-ΔR
*Équation de compatibilité des déplacements radiaux :
Initialement, R (arbre) > Ranneau par ΔR ► (-ΔR1 (arbre) + ΔR2 (anneau) = ΔR . . . . (1)
*Exprimer le changement de rayon ΔR1 de l’arbre en fonction de p :
Contraintes axiale, circonférentielle et radiale en un point dans p
l’arbre (l’arbre plein est en état plan hydrostatique) :
R
σx1 (axiale) = 0 (bout libre) ; σθ1 = -p et σr1 = -p;
p
Déformation circonférentielle : Selon la loi de Hooke, on a p
σθ1 - ν1 ⋅ σ r1 - ν1 ⋅ σ x1 -p - ν1 ⋅ (-p) 1 - ν1
εθ1 = = ► εθ1 = - p;
E1 E1 E1
∆R1 1 - ν1
Déplacement radial : εθ1 = ► ΔR1 = R⋅εθ1 ou ΔR1 = - p*R . . . . . . . (2)
R E1
* Changement de rayon ΔR2 de l’anneau à l’interface : p
σθ
Contraintes dans l’anneau à l’interface (rayon intérieur) :
p⋅R
σx2 (axiale) = 0 (bout ouvert); σθ2 = et σr = -p R
e
p
σ - ν ⋅σ - ν ⋅σ R/e + ν 2
Loi de Hooke pour εθ2 : εθ2 = θ2 2 r2 2 x2 = *p
E2 E2
R/e + ν 2
Déplacement radial : ΔR2 = R⋅εθ2 ou ΔR2 = *p*R . . . . . . . . . . . . . . . (3)
E2
* En remplaçant (2) et (3) dans (1) et résolvant pour la pression p, on obtient :
∆R 1
p= ⋅ , CQFD.
R 1 - ν R/e + ν 2
1
+
E1 E2
------------------------------------------------------------------------------------------
P8.1
Une rosette à 45o collée en un point d’une pièce en acier donne les
lectures suivantes :
εa = -220 x 10-6, εb = 120 x 10-6 et εc = 220 x 10-6.
Déterminer les contraintes principales et leurs directions, sachant que les propriétés du
matériau sont E = 200 000 MPa (module d’élasticité), ν = 0,3 (coefficient de Poisson).
RÉPONSE : σ1 = 38,6 MPa σ2 = -38,6 MPa θ1 = 75,7o
P8.2
Refaire le problème 8.1 avec les données suivantes : εa = 381 x 10-6,
εb = 318 x 10-6 et εc = -126 x 10-6. E = 210 000 MPa, ν = 0,33
RÉPONSE : σ1 = 90 MPa σ2 = -10 MPa θ1 = 18,5o
P8.3
Une rosette à 45o est collée à la surface d’un tuyau à
paroi mince dont R = 50 mm et t = 6 mm de sorte
que la jauge « a » est axiale et la jauge « c » est
tangentielle. Lorsqu’une pression p = 10 MPa est
appliquée, la rosette enregistre les valeurs suivantes :
εa = 62 x 10-6, εb = 200 x 10-6 et εc = 340 x 10-6.
1. Déterminer le module d’élasticité E et le coefficient de Poisson ν du matériau.
2. Vérifier la consistance de la lecture de εb.
RÉPONSE : 1) E = 208 500 MPa ; ν = 0,317
2) εb = 201 x 10-6
P8.4
Une barre d’aluminium de section
rectangulaire 6mm x 25 mm est soumise à un
essai de traction. Pour F = 15 KN, les jauges
« a » et « b » collées suivant les directions montrées, enregistrent les valeurs suivantes :
εa = 1430 x 10-6 ; εb = 690 x 10-6.
Quelles sont les propriétés élastiques de l’aluminium (E, ν) ?

RÉPONSE : E = 69 900 MPa ; ν = 0,253
P8.5 (Difficile)
Un tube d’acier de R = 50 mm et e = 6 mm et
de 300 mm de longueur est initialement serré
entre la plaque rigide A et la base B par 8
boulons de section 90 mm2 chacun tel que
p
montré. Le serrage initial (lorsque p = 0) est
120 MPa en tension dans chaque boulon.
E = 200 000 MPa et ν = 0,3.
e
1. Lorsque la pression interne p = 5 MPa est
appliquée, calculer la contrainte dans les
boulons et la contrainte de contact entre le
tube et la plaque A.
2. Déterminer la pression maximum en respectant le critère d’étanchéité σcontact ≥ 3*p ainsi
que la contrainte correspondante de contact.
GUIDE : *Équation d’équilibre de la plaque : Aboulons*σboulons = Atube*σcontact + π*R2*p ; *Équation de compatibilité
géométrique due à aux variations de charges : ΔLboulon = ΔLtube
RÉPONSE : 1) σb = 125,18 MPa σcontact = 25,45 MPa en compression

2) pmax = 6,594 MPa, σcontact = 19.782 MPa en compression
P8.6
Un tube à paroi mince de diamètres extérieur et intérieur de 60,3 mm et 52,5 mm et d’une
longueur de 100 m est soumis à une pression interne de 10 MPa. Calculer l’allongement
du tube en sachant que les bouts sont fermés.
Les propriétés élastiques sont E = 205 000 N/mm2 et ν = 0,3
RÉPONSE : 6,17 mm (Note : utiliser la contrainte radiale moyenne = -0,5 p)
P8.7
Un morceau plan de 100 mm x 300 mm x 50 mm de caoutchouc
élastique dont E = 25 N/mm2 et ν = 0,45 est comprimé suivant y par
une force F pendant que la déformation latérale (suivant x) est
empêchée complètement. Déterminer la force F requise pour
raccourcir la longueur de 3 mm suivant y, et la force de réaction
latérale.
RÉPONSE : 1,57 KN et 2,12 KN

P8.8
Pour un poids P de 29,4 N (3 kgf.) la rosette « a,
b, c » enregistre les valeurs suivantes :
εa = 524 x 10-6 ; εb = 389 x 10-6 ; εc = -114 x 10-6
a) Déterminer l’orientation α de la jauge a ainsi

que les déformations principales.
b) Déterminer le module d’élasticité E et le

coefficient de Poisson ν.
RÉPONSE : a) 15o ; 573,3 x 10-6 et -163,3 x 10-6

b) 69 500 MPa ; 0,285
P8.9
Les propriétés de l’acier (indice ac) et de l’aluminium (al)
sont Eac = 207 000 MPa ; νac = 0,3 ; SYac = 350 MPa
(contrainte d’écoulement); Eal = 69 000 MPa; νal = 0,285.
Déterminer l’interférence diamétrale permise (Δd) pour
que le milieu de la paroi du tube demeure au domaine
élastique avec un facteur de sécurité de 2 selon le critère
90-Δd (mm)
de Tresca.
RÉPONSE : Δdpermise = 0,0917 mm
P8.10 (difficulté élevée)

En supposant qu’il n’existe aucun jeu initial entre la tige
d’aluminium et le tube d’acier, déterminer les contraintes
dans la tige et dans le tube lorsque la température de
l’ensemble est haussée de 40 oC, étant donné :
Eac = 207 000 MPa ; νac = 0,3 ; αac = 12*10-6/oC,
Eal = 69 000 MPa ; νal = 0,285 ; αal = 22*10-6/oC.
Guide : Voir procédure de démonstration à la page 8.8
RÉPONSE : p = 7,23 MPa ; σθ = 65,1 MPa

P8.11
Une barre d’aluminium est protégée d’une couche très mince d’époxy sur toute la surface
extérieure. Lorsque l’état de contrainte d’un point à la surface extérieure de l’aluminium est
[ σx = 40 MPa, σy = -20 MPa, τxy = 15 MPa ], calculer les contraintes principales dans la
couche d’époxy, étant donné les propriétés isotropes des matériaux ci-dessous.
Matériau Aluminium Époxy
Module d’élasticité E 69 000 2 000
Coefficient de Poisson 0,29 0,40
RÉPONSE : σ1 = 1,24 MPa ; σ2 = -0,55 MPa
Anneau 2
P8.12
Anneau 1 : Rayon extérieur Re1 = 100 mm, épaisseur e1 = 5 mm,
module d’élasticité E1 = 70 GPa ; coefficient de Poisson ν1 = 0,3 ; Anneau 1
Anneau 2 : Rayon intérieur initial Ri2 = 100-0,08 mm (interférence
radiale de 0,06 mm), épaisseur e2 = 4 mm, module d’élasticité
E2 = 10 GPa ; coefficient de Poisson ν2 = 0,45. Calculer la pression de
contact ainsi que la contrainte équivalente au milieu de la paroi de l’anneau 2 selon le
critère de Von Mises. Guide : ΔR2 - ΔR1 = 0.08 mm (interférence radiale).
RÉPONSE : p = 0.2126 MPa ; σVon-Mises dans 2 = 5.4198 MPa

N. Lê & H. Champliaud / MEC329 Résistance des matériaux / Chap.9 Énergie de déformation et impact / 9.1
9. Énergie de déformation et impact quasi-statique

Seul le principe de la conservation de l’énergie est présenté pour introduire aux calculs des
structures sous l’impact quasi-statique d’un corps rigide. D’autres principes avancés
d’énergie de déformations sont hors du cadre de ce chapitre 1.
9.1 Travail d’une force ou d’un couple externe

En appliquant une force F ou un couple M en un point
i d’un corps rigide, le corps se déforme en déplaçant
le point i à la nouvelle position i’. Le travail de la
force F ou du couple M est :
Travail W = ∫ F du ou W = ∫M dθ ----- (9.1)
où u est la composante parallèle à la force F du

déplacement ii’ et θ est la rotation au point i suivant le
sens du couple M.
Le travail défini par (9.1) est représenté par l’aire sous le diagramme (F, u) ou (M, θ), tel
que montré dans le diagramme « F - u » ci-contre.
• Si la force appliquée est au domaine élastique (comme F ' ci-dessus), le travail W =
∫ F du est l’aire du triangle hachuré O-F'-u', donc :
Travail élastique : W = ½ F u ou W = ½ M θ selon le cas (9.2)
TABLEAU 9.1 Travail élastique de trois chargements élémentaires
1. Force axiale (F) :

Déplacement u = ∆L = FL/EA où
W = ½ F2L / EA
A = aire de section, L = longueur et
E = module d’élasticité.
2. Moment de torsion (T) :
Rotation φ = TL/GJ où
W = ½ T2L / GJ
J = moment d’inertie polaire de section,
G = module de rigidité.
3. Moment de flexion (M) :
Rotation θ = ML/EI où
W = ½ M2L / EI
I = moment d’inertie planaire de section,
E = module d’élasticité.
1 A. Bazergui et al., Résistance des matériaux, Édition 2003, École Polytechnique, Montréal
Exercice : Soit une tige pleine de diamètre d = 20 mm et de longueur L = 1 m en acier dont

E = 200 000 MPa, G = 75 000 MPa, σY = 260 MPa en tension et τY = 150 MPa en
cisaillement. Calculer et comparer les travaux maximal au domaine élastique des trois
charges ci-dessus (force axiale, moment de torsion et moment de flexion).
RÉPONSE : 53,1 Joules ; 23,6 J et 13,3 J
9.2 Énergie de déformation dans un corps solide
L’énergie de déformation dans un corps est l’intégrale des travaux des forces internes sur
tout le volume du corps :
Énergie Z = ∫ ( σ dε
x x + σ y dε y +...) dV (9.3)
où σi et εi sont les composantes de contrainte et

de déformation en un point, et dV = dx dy dz ou
dV = dA dx).
Si les contraintes uni axiale et de cisaillement
sont au domaine élastique, les relations
contrainte-déformation sont ε = σ/E et γ = τ/G.
Alors, (9.3) devient l’aire des triangles sous les
diagrammes σ-ε et τ-γ :
∫ [(σ ) ( )]
/ E + τ 2 / G dV . (9.4)
2
Énergie élastique : Z = 1
2
* Énergie élastique des cas courants : En effectuant l’intégrale (9.4), on obtient les
formules du tableau 9.2 (page suivante), très pratiques pour l’analyse de l’impact quasi-
statique des cas simples.
Remarque 1 – L’énergie de déformation est fonction de la charge au carré, non

proportionnelle à la charge (voir F02, T02, M02 dans le tableau 9.2). Par conséquent le
principe de superposition des charges individuelles ne s’applique pas pour l’énergie de
déformation Z : Zcharge 1 + charge 2 ≠ Zcharge 1 + Zcharge 2 . Exercices P9.1 et P9.2.
Remarque 2 – Principe de conservation de l’énergie :

Travail des forces couples externes = Énergie de déformation ou W = Z .
On peut démontrer W = Z pour tous les cas du tableau 9.2 ci-dessous et on généralise ce
principe pour toutes les structures et tous les chargements.
TABLEAU 9.2 Formules de l’énergie élastique de six cas courants

1. Tension ou compress. axiale (F, L) : F2 L 1. F F
F axiale constante sur la longueur L Z1(F, L) =
2EA L
2. Torsion constante (T, L) : T2L 2. T T
Z2(T, L) =
Torsion T constante sur la longueur L 2GJ L
3. Flexion constante (M0, L) : M0 L 2
3. M0 L M0
M0 constant sur la longueur L Z3(M0, L) =
2EI
4. Flexion proportionnelle (V, L) : V 2 L3 V2L M = Vx
où V est un effort tranchant constant Z4(V,L) = +f x
6EI 2GA 4.
et M = V∙x à partir du bout libre. L’énergie due à l’effort tranchant L
V
f*V2L/2GA est souvent négligeable
5. Flexion linéaire (M0, V, L) où V est un 2
Z5(M0,V,L) = M 0 L + 5. M0 M = M0+Vx
effort tranchant constant et M varie 2EI
linéairement selon M = M0 + V·x 2
V 2 L3 + V L + M 0VL
2
x L
f V
6EI 2GA 2EI
u
6. Ressort linéaire (F,k) : F est la force, F2 6.
k est la constante du ressort (u = F/k) Z6(F, k) =
2k k F
L
 σ2 τ2  F M⋅y V ⋅ y1A1 T ⋅ r
Note : Z1 à Z5 sont obtenus par Z= ∫ ∫  +  dA dx où σ = - et τ = ±
0 A
2E 2G  A I I⋅b J
• Remarque 3 - Facteur de forme « f » : En remplaçant la contrainte de cisaillement due
à l’effort tranchant V par τ = Vy1A1/Ib (chapitre 3) dans l’intégral Z = ∫ τ2/(2G) dA dx,
l’énergie due à l’effort tranchant devient Z = (1/2G) ∫ (Vy1A1/Ib)2 dA dx réarrangé sous
la forme Z = f V2L/(2GA) où f = (A/I2) ∫ (y1A1/b)2 dA qui s’appelle « facteur de forme
de la section sous l’effort tranchant ». Les facteurs f de quelques cas courants sont :
• Sections rectangulaires ou trapézoïdales : f = 1,20 ;
• Sections circulaires pleines : f = 1,11 ;
• Anneaux circulaires à paroi mince : f = 2,00 ; et
• Sections en I ou en boîte (voir figure ci-contre) 2 :
f = 1,2·[1+1,5h(1-h2)b/(1-b)]·(1-bh)/(1-bh3) ------------------ (9.5a)
où h = H’ / H et b = B’ / B ------------------------------------- (9.5b)
• Remarque 4 - Énergie due à l’effort tranchant (f V2L / 2GA) :
- Si le segment L est long, soit L > 5H, où H est la hauteur de la section, on peut négliger
l’énergie due à l’effort tranchant, c.à.d. négliger le terme f⋅V2L/2GA dans les formules
des cas 4 et 5 ci-dessus, car l’erreur sera moins de 3%.
- Si le segment L est court (L < 5H), il est suggéré de considérer l’énergie due à l’effort
tranchant car elle peut contribuer plus de 10% de l’énergie totale dans la poutre.
2 Warren C. Young, « Roark’s Formulas for Stress & Strain », McGraw-Hill 1989 (ISBN 0070725411)
Exercice :
(a) Une longueur L = 600 mm d’un tube rectangulaire de dimension 100 mm x 200 mm x
10 mm d’épais, en acier dont E = 200 000 MPa et G = 75 000 MPa, subit une force
tranchante F = 1000 N à son extrémité suivant la direction de la dimension 200 mm,
calculer le facteur de forme de cette section, calculer l’énergie élastique emmagasinée
dans cette longueur et calculer l’erreur si l’on néglige l’énergie due à l’effort
tranchant.
(b) Même question que (a) pour F suivant la direction de 100 mm.
(c) Même question que (a) pour L = 2000 mm.
RÉPONSE : (a) 1,63; 0,00764 Joule ; 15,2% (b) 3,05 ; 0,0222 Joule ; 9,8% (c) 1,63 ; 0,2438 Joule ; 1,6%
9.3 Déplacement dû à une force externe

Principe de la conservation d’énergie : On peut
démontrer que « le travail fait par les forces externes est
égal à l’énergie de déformation emmagasinée dans la
structure, c’est-à-dire
Travail W = Énergie Z (9.6)
Si le corps est au domaine élastique, W = ½ Fu, où u est la projection du déplacement ii'

sur la force F, donc le déplacement u parallèle à la force est donné par :
2⋅Z
Déplacement parallèle à la force : u= ----------------------------- (9.7)
F
Exercice :
L’arbre AB est fixe au bout A ; les diamètres

primitifs des engrenages B et C sont 200 mm
et 100 mm respectivement ; les supports en
roulements à billes aux bouts B, C et D
annulent tout l’effort tranchant et moment de
flexion dans les arbres AB et CD ; la poutre
DE a la section de 12 x 30 mm et est attachée
à l’arbre CD au bout D et subit une force
F = 500 N au bout E ; toutes les pièces sont en acier dont les propriétés élastiques sont E =
200 000 MPa, G = 76 900 MPa et σy = 300 MPa. En négligeant l’énergie emmagasinée
dans les engrenages, déterminer le déplacement vertical du point E dû à cette force.
RÉPONSE : 24,61 mm
9.4 Structure sous l’impact quasi-statique d’un corps rigide

Un impact est une application soudaine de force sur une structure par autre corps arrivant
avec une vitesse initiale VO. Pendant un laps de temps très court de l’impact, la force de
contact varie et atteint une valeur maximum au moment où la vitesse relative est nulle entre
deux corps (V = 0). Un problème d’impact général est un problème de la dynamique
transitoire dans lequel les forces, contraintes et déformations varient en fonction du temps.
La solution rigoureuse d’un tel problème est fastidieuse et est hors du cadre de ce cours.
m V↓ < V0 V=0, Fimpact max V↑ < V0 V↑≈V0

V0 ↓ m
m m m
déplac. u
Nous nous limitons aux cas de l’impact quasi-statique entre une masse rigide « m » et un
corps déformable solidement retenu dans l’espace.
Notes :(1) Un impact est quasi-statique si la déformation du corps est en équilibre ou

presque avec la force de contact.
(2) L’impact entre deux corps non retenus dans l’espace est hors du cadre de ce cours.
La force d’impact (Fimpact), c’est-à-dire la force de contact maximum pendant l’impact, est
déterminée par le principe de la conservation de l’énergie : au moment où la vitesse est
nulle (V = 0), la masse perd son énergie cinétique et le corps gagne de l’énergie de
déformation en supposant que l’énergie perdue par le frotement est négligeable, on a :
Énergie de déformation = énergie cinétique avant le choc : Z = ½ m V02 (9.8)
Pour le choc d’une masse m en chute libre d’une hauteur h, on remplace ½ mV02 par :
Énergie de déformation = énergie potentielle avant le choc : Z = mg(h+u) (9.9)
Exercice :
Une masse non déformable de 2 kg avec une vitesse initiale de 2 m/s vient frapper une
poutre de 500 mm de long simplement supportée aux extrémités. Les propriétés du
matériau et de la section sont E = 200 000 N/mm2, G = 76 900 N/mm2, section
rectangulaire A = 240 mm2 et I = 2000 mm4. Pour chacun des cas suivants, déterminer la
force d’impact et évaluer l’erreur si l’on néglige l’énergie due à l’effort tranchant.
Cas 1 : L’impact est au milieu de la longueur.
Cas 2 : L’impact est à 100 mm d’un bout.
RÉPONSE : Cas 1 : 1107 N et 0,1% Cas 2 : 1729 N et 0,2%
P9.1
E = 80 000 MPa
P1 = P2 = 10 kN
Calculer les déplacements des points B et C et
le travail total pour chacun des cas suivants :
1) P1 est appliquée sans P2
2) P2 est appliquée sans P1
3) P1 et P2 sont appliquées en même temps, vérifier si ces réponses sont l’addition de celles
des cas (1) et (2)
Rép. : 1) uB = 0,3125 mm uC = 0,3125 mm Z = 1562,5 N.mm

2) uB = 0,3125 mm uC = 0,9375 mm Z = 4687,5 N.mm
3) uB = 0,625 mm uC = 1,25 mm Z = 9375 N.mm
Oui pour les déplacements, non pour le travail.
P9.2
G = 30 000 MPa
Calculer l’énergie de déformation dans

ABC pour chacun des cas suivants :
1) MB = 400 N.m seul, sans MC
2) MC = 250 N.m seul, sans MB
3) MB = 400 N.m et MC = 250 N.m s’appliquent en même temps
Rép. : a) 34,77 N.m b) 27,16 N.m c) 18,47 N.m

Note : (3) ≠ (1) + (2)
P9.3
E = 200 000 MPa
G = 80 000 MPa
Section rectangulaire : I = 530 mm4 ; A = 160 mm2
Pour P = 10 N, calculer la flèche vB par la méthode de l’énergie et calculer le % d’erreur de

la formule vB = PL3 / 48 EI de la théorie des poutres.
Rép. : 1,966 mm et 0,01%

P9.4
Une masse rigide M avec une vitesse initiale V0 vient frapper une A
k
poutre de longueur L à une distance a d’un bout. Chaque extrémité
M a
de la poutre est supportée par un ressort de constante k (N/m).
B
(a) En négligeant l’énergie due à l’effort tranchant, déterminer la V L
force d’impact F en fonction de M, V0, L, a, b, E, I et k (E étant b
le module d’élasticité et I le moment d’inertie de section).
k
(b) Application 1 : M = 2 kg, V0 = 3 m/s, L = 1,2 m, a = 0,4m, E = C
200∙E9 Pa, I = 2,5∙E-8 m4 et k = 8000 N/m.
(c) Application 2 : Mêmes valeurs numériques que (b) sauf k = infini (pas de ressorts).
MV0 2
Rép. : (a) F = ; (b) F = 490 N ; (c) F = 1780 N
a 2 + b 2 a 2b 2
+
kL2 3EIL
P9.5
La masse M = 80 kg et le disque D sont O a = 0,5 m B a = 0,5 m C
rigides. La poutre OBC et le fil CD sont en I1 = 0,2∙E-6 m4

acier de module d’élasticité E = 200 000∙E6 I2 = 0,1∙E-6 m4
Pa. En négligeant l’énergie due à l’effort L = 1,5 m
tranchant, calculer par principe de Afil CD = 20∙E-6 m 2
M
conservation d’énergie :
(a) le déplacement du disque D si la masse M 0,1 m
D
est statiquement déposée sur ce disque ;
(b) la force d’impact et le déplacement maximum du disque D si la masse M est laissée
tombée d’une hauteur de 0,1 m.
7 Mga 3 Mga 3 MgL
Rép. : (a) uD = + + = 0,00765 m (b) F = 4873.1 N, uD = 0.047513 m
3EI1 3EI 2 EA
y
P9.6 b
A B
Dimensions : h = 2 m, L = 1 m ; tube OA : De = 50 mm et a
V
Di = 45 mm ; plaque : a = 75 mm et b = 25 mm. Une masse L M
rigide M = 3 kg frappe horizontalement en B avec une
vitesse V0. Le tube et la plaque sont en acier dont
E = 200000 MPa, G = 77900 MPa et σY = 300 MPa
h
(contrainte d’écoulement). En négligeant l’énergie de l’effort x
tranchant, déterminer la vitesse permise de la masse M pour O
que OA demeure élastique selon le critère de Tresca.

z
Rép. : 5,1681 m/s
ANNEXE A – PROPRIÉTÉS DE SECTION DES PROFILÉS STANDARDS D’ACIER
Poutres d’acier de forme I (ou S)

Colonnes S (ou I/c) : module élastique de section; Colonnes Z (ou A∙g/2) : module plastique de section
Semelle Épaiss. Axe X-X Axe Y-Y
A h
Désignation * de l’âme
(section) (hauteur) épaiss. IX SX ZX rX IY SY ZY rY
largeur h
mm2 mm mm mm 106 mm4 103 mm3 103 mm3 mm 106 mm4 103 mm3 103 mm3 mm
S 610 x 179 22 770 610 204 28.0 20.3 1260 4140 5020 235 35.0 343 591 39.2
x 157.6 20 060 610 200 28.0 15.9 1180 3860 4580 242 32.5 325 544 40.3
x 149 18 970 610 184 22.1 19.0 995 3260 3930 229 19.9 216 392 32.4
x 134 17 100 610 181 22.1 15.8 937 3070 3650 234 18.7 207 366 33.1
x 118.9 15 160 610 178 22.1 12.7 878 2880 3360 241 17.6 198 341 34.1
S 510 x 141 18 000 508 183 23.3 20.3 670 2640 3260 193 20.7 230 409 33.9
x 127 16 130 508 179 23.3 16.6 633 2490 3020 198 19.2 215 377 34.5
x 112 14 260 508 162 20.1 16.3 533 2100 2500 193 12.3 152 273 29.4
x 97.3 12 390 508 159 20.1 12.7 491 1930 2290 199 11.4 144 252 30.3
S 460 x 104 13 290 457 159 17.6 18.1 385 1690 2050 170 10.0 126 237 27.5
x 81.4 10 390 457 152 17.6 11.7 335 1460 1720 179 8.66 114 198 28.9
S 380 x 74 9 480 381 143 15.8 14.0 202 1060 1270 146 6.53 91.2 163 26.3
X 64 8 130 381 140 15.8 10.4 186 977 1140 151 6.10 87.3 149 27.2
S 310 x 74 9 480 305 139 16.8 17.4 127 833 1000 116 6.53 94.0 168 26.3
X 60.7 7 740 305 133 16.8 11.7 113 743 869 121 5.66 84.9 144 27.0
x 52 6 640 305 129 13.8 10.9 95.3 625 736 120 4.11 63.7 111 24.9
x 47.3 6 032 305 127 13.8 8.9 90.7 595 690 123 3.90 61.4 105 25.4
S 250 x 52 6 640 254 126 12.5 15.1 61.2 482 584 96.0 3.48 55.4 102 22.9
x 37.8 4 806 254 118 12.5 7.9 51.6 406 465 104 2.83 47.7 81.1 24.2
S 200 x 34 4 368 203 106 10.8 11.2 27.0 266 316 8.6 1.79 33.9 60.2 20.3
x 27.4 3 484 203 102 10.8 6.9 24.0 236 272 82.9 1.55 30.6 52.2 21.1
S 180 x 30 3 794 178 97 10.0 11.4 17.7 199 238 68.2 1.32 26.9 48.4 18.7
x 22.8 2 890 178 92 10.0 6.4 15.3 172 199 72.5 1.10 23.6 40.2 19.5
S 150 x 25.7 3 271 152 90 9.1 11.8 11.0 144 173 57.9 0.961 21.2 38.7 17.1
x 18.6 2 362 152 84 9.1 5.8 9.20 121 139 62.3 0.758 17.9 30.5 17.9
S 130 x 22.0 2 800 127 83 8.3 12.5 6.33 99.6 121 47.5 0.695 16.7 30.3 15.8
x 15 1 884 127 76 8.3 5.3 5.12 80.6 92.8 52.0 0.508 13.3 22.2 16.4
S 100 x 14.1 1 800 102 70 7.4 8.3 2.83 55.6 66.5 39.6 0.376 10.6 18.3 14.5
X 11.5 1 452 102 67 7.4 4.8 2.53 49.8 57.7 41.7 0.318 9.40 15.8 14.8
S 75 x 11.2 1 426 76 63 6.6 8.9 1.22 32.0 38.7 29.2 0.244 7.66 13.5 13.1
x 8.5 1 077 76 59 6.6 4.3 1.05 27.5 31.9 31.2 0.189 6.40 10.6 13.3
* Désignation des poutres de forme I (ou S): Lettre S suivie de la hauteur en millimètres et la masse linéique en kg/m. Par exemple, S 610 x 179 désigne la forme S avec 610 mm haut et
179 kg/m. Ces valeurs sont une conversion approximative en unité internationale de celles dans les tables du Code AISC (American Institute of Steel Construction).
Annexe A A. 1
Poutres d’acier à semelle large (W désigne « Wide flange » en anglais)
S (ou I/c) : module élastique de section ; Z (ou A∙g/2) : Module plastique de section
Semelle Âme Axe X-X Axe Y-Y
Désignation* Aire h hauteur Épaiss.
b t IX SX ZX rX IY SY ZY rY
mm 2
mm mm mm mm 106
103
103
mm 106
103
10 3
mm
b
mm4 mm3 mm3 mm4 mm3 mm3
920 x 342 43 600 912 418 32.0 19.3 6 250 13 700 15 400 379 390 1 870 2 880 94.6
x 223 28 600 911 304 23.9 15.9 3 770 8 270 9 540 363 112 738 1 160 62.8
W 840 x 299 38 100 855 400 29.2 18.2 4 790 11 200 12 600 355 312 1 560 2 410 90.6
x 193 24 700 840 292 21.7 14.7 2 790 6 630 7 620 335 90.3 618 971 60.5
W 760 x 257 32 800 773 381 27.1 16.6 3 420 8 840 9 930 323 250 1 310 2 020 87.3
x 161 20 520 757 266 19.3 13.9 1 860 4 910 5 660 301 60.8 456 720 54.4
W 690 x 216 27 550 683 355 24.8 15.2 2 260 6 620 7 570 286 184 1 040 1 600 81.8
x 140 17 870 684 254 19.0 12.4 1 360 3 980 4 550 276 51.6 407 636 53.7
W 610 x 195 24 900 622 327 24.4 15.4 1 680 5 400 6 070 260 142 871 1 340 75.5
x 149 19 030 610 305 19.7 11.9 1 250 4 100 4 580 256 92.8 609 937 69.8
x 113 14 450 607 228 17.3 11.2 874 2 880 3290 246 34.4 301 469 48.8
W 530 x 165 21 100 546 313 22.2 14.0 1 110 4 090 4 550 229 114 726 1 110 73.5
x 122 15 610 530 228 20.2 12.7 733 2 770 3 210 217 39.8 350 499 50.5
x 92 11 810 533 209 15.6 10.2 554 2 080 2 360 217 23.9 229 355 45.0
x 82 10 450 528 209 13.3 9.5 475 1 800 2 070 213 20.1 193 303 43.9
W 460 x 143 18 190 461 298 21.1 13.0 699 3 030 3 450 196 93.7 628 909 71.7
x 82 10 450 460 191 16.0 9.9 371 1 610 1 830 188 18.7 196 303 42.3
x 74 9 480 457 191 14.5 9.1 334 1 460 1 650 188 16.7 176 271 42.0
x 67 8 520 454 190 12.7 8.5 294 1 300 1 500 186 14.5 153 239 41.2
x 52 6 640 450 152 10.9 7.6 214 949 1 090 179 6.45 84.7 131 31.2
W 410 x 149 19 000 431 265 25.0 14.9 619 2 870 3 250 180 77.7 586 900 63.9
x 131 16 710 410 292 20.2 12.8 508 2 470 2 850 174 84.1 576 785 70.9
x 74 9 480 413 180 16.0 9.7 273 1 330 1 510 170 15.4 172 269 40.4
x 54 6 840 403 178 10.9 7.6 186 924 1 050 165 10.2 114 177 38.5
x 39 4 950 398 140 8.8 6.4 125 628 730 159 3.99 57.2 90.6 28.4
W360 x 134 17 100 356 369 18.0 11.2 415 2 330 2 560 156 151 817 1 240 94.0
x 122 15 500 363 257 21.7 13.0 365 2 010 2 270 153 61.5 478 732 76.4
x 101 12 900 357 255 18.2 10.6 301 1690 1 880 153 50.4 395 606 62.5
x 79 10 060 354 205 16.7 9.4 226 1270 1 430 150 23.9 234 362 48.8
x 57 7 230 359 172 13.0 8.0 161 896 1 010 149 11.1 129 200 39.1
x 45 5 700 352 171 9.7 6.9 121 686 779 146 8.12 95.7 148 37.8
W 310 x 129 16 500 318 308 20.6 13.1 308 1 940 2 160 137 100 652 991 77.8
x 79 10 060 306 254 14.6 8.8 177 1 160 1 280 133 40.0 315 478 63.0
x 60 7 610 303 203 13.1 7.5 129 851 941 130 18.4 181 275 49.1
x 52 6 670 317 167 13.2 7.6 118 747 837 133 10.3 123 189 39.4
x 46 5 890 307 166 11.8 6.7 99.5 648 708 130 8.99 108 158 39.1
x 40 5 129 304 165 10.2 6.0 84.9 559 610 129 7.62 92.3 135 38.5
W 250 x 167 21 230 289 265 31.7 19.2 299 2 070 2 430 119 97.8 740 1 140 67.9
x 132 16 900 276 261 25.3 15.6 226 1 630 1 850 116 75.3 577 870 66.8
x 89 11 420 260 256 17.3 10.5 143 1 100 1 230 112 48.3 377 574 65.3
x 67 8 520 257 204 15.7 8.9 104 806 901 110 22.1 217 332 51.0
x 49 6 265 248 202 11.0 7.4 71.2 575 633 107 15.2 150 228 49.2
x 33 4 170 258 146 9.1 6.1 48.9 379 424 108 4.73 64.7 99.5 33.7
W 200 x 100 12 710 229 210 23.7 14.6 113 991 1 150 94.4 36.9 350 533 53.9
x 60 7 610 210 205 14.2 9.3 60.8 580 653 89.3 20.4 199 303 51.8
x 46 5 884 203 203 11.0 7.3 45.8 451 496 88.2 15.4 152 230 51.2
x 36 4 555 201 165 10.1 6.2 34.3 341 380 86.8 7.58 91.8 141 40.8
x 27 3 390 207 133 8.4 5.8 25.8 248 279 87.2 3.30 49.6 76.1 31.2
W 150 x 37 4 730 162 154 11.6 8.1 22.2 274 310 68.5 7.07 91.8 140 38.7
x 30 3 790 157 153 9.3 6.6 17.2 219 244 67.4 5.56 72.6 111 38.3
x 22 2 850 152 152 6.6 5.8 12.1 159 176 65.2 3.87 50.9 77.6 36.8
W 100 x 19 2 470 106 103 8.8 7.1 4.76 89.9 103 43.9 1.61 31.2 48.0 25.5
Note : Pour la liste étendue des profilés standards, consulter « Handbook of Steel Construction », CISC, 1980 ou plus récent
A. 2 Annexe A
Profilés en C (“Channel” en anglais)
Semelle Axe X-X Axe Y-Y
A h Âme
Désignation* épaiss.
section hauteur largeur épaiss. I I/c r I I/c r x
t
x 106 x 103 x 106 x 103
mm2 mm mm mm mm mm mm mm
mm4 mm3 mm4 mm3
C 380 x 74 9480 381 94 16.5 18.2 168 883 133 4.58 62.1 22.0 20.3
x 60 7610 381 89 16.5 13.2 145 763 138 3.84 55.5 22.5 19.8
x 50.4 6426 381 86 16.5 10.2 131 688 143 3.38 51.2 23.0 20.0
C 310 x 45 5690 305 80 12.7 13.0 67.4 442 109 2.14 34.0 19.4 17.1
x 37 4742 305 77 12.7 9.8 59.9 393 112 1.86 31.1 19.8 17.1
x 30.8 3929 305 74 12.7 7.2 53.7 352 117 1.61 28.7 20.3 17.7
C 250 x 45 5690 254 76 11.1 17.1 42.9 338 86.8 1.64 27.6 17.0 16.5
x 37 4742 254 73 11.1 13.4 38.0 299 89.5 1.40 24.4 17.2 15.7
x 30 3794 254 69 11.1 9.6 32.8 259 93.0 1.17 21.8 17.6 15.4
x 22.8 2897 254 65 11.1 6.1 28.1 221 98.4 0.949 18.29 18.1 16.1
C 230 x 30 3794 229 67 10.5 11.4 25.3 222 81.7 1.01 19.29 16.3 14.8
x 22 2845 229 63 10.5 7.2 21.2 186 86.4 0.803 16.69 16.8 14.9
x 19.9 2542 229 61 10.5 5.9 19.9 174 88.6 0.733 16.03 17.0 15.3
C 200 x 27.9 3555 203 64 9.9 12.4 18.3 180 71.8 0.824 16.60 15.2 14.4
x 20.5 2606 203 59 9.9 7.7 15.0 148 75.9 0.637 14.17 15.6 14.0
x 17.1 2181 203 57 9.9 5.6 13.6 134 78.9 0.549 12.92 15.9 14.5
C 180 x 22.0 2794 178 58 9.3 10.6 11.3 127 63.7 0.574 12.90 14.3 13.5
x 18.2 2323 178 55 9.3 8.0 10.1 113 65.9 0.487 11.69 14.5 13.3
x 14.6 1852 178 53 9.3 5.3 8.87 99.7 69.2 0.403 10.26 14.8 13.7
C 150 x 19.3 2471 152 54 8.7 11.1 7.24 95.0 54.1 0.437 10.67 13.3 13.1
x 15.6 1994 152 51 8.7 8.0 6.33 83.0 56.3 0.360 9.40 13.4 12.7
x 12.2 1548 152 48 8.7 5.1 5.45 71.6 59.3 0.288 8.23 13.6 13.0
C 130 x 13.4 1703 127 47 8.1 8.3 3.70 58.3 46.6 0.263 7.54 12.4 12.1
x 10.0 1271 127 44 8.1 4.8 3.12 49.1 49.5 0.199 6.28 12.5 12.3
C 100 x 10.8 1374 102 43 7.5 8.2 1.91 37.6 37.3 0.180 5.74 11.4 11.7
x 8.0 1026 102 40 7.5 4.7 1.60 31.5 39.5 0.133 4.69 11.4 11.6
C 75 x 8.9 1135 76 40 6.9 9.0 0.862 22.6 27.5 0.127 4.47 10.6 11.6
x 7.4 948 76 37 6.9 6.6 0.770 20.2 28.5 0.103 3.98 10.4 11.1
x 6.1 781 76 35 6.9 4.3 0.691 18.1 29.8 0.082 3.43 10.2 11.1
*Les profilés d’acier en C sont désignées par la lettre C suivi de la hauteur en millimètres et la masse en kg/m.
Annexe A A. 3
Inspiré de : “Handbook of Steel Construction”, 1980, Canadian Institute of Steel Construction
Cornières de côtés égaux
Épaiss. A Axe X-X et Axe Y-Y Axe z-z

Taille masse Poids
t section IX , IY SX , SY rX, rY x ou y rZ IZ
mmxmm mm kg/m kN/m mm2 106mm4 103mm3 mm mm mm 106mm4
200 x 200 30 87.1 0.855 11 100 40.3 290 60.3 60.9 39.0 16.9
25 73.6 0.722 9 380 34.8 247 60.9 59.2 39.1 14.3 Axe X-X et Axe Y-Y Axe z-z
Épaiss. A
20 59.7 0.585 7 600 28.8 202 61.6 57.4 39.3 11.7 Taille masse Poids
t section
16 48.2 0.473 6 140 23.7 165 62.1 55.9 39.5 9.58 IX , IY SX , SY rX, rY x ou y rZ IZ
13 39.5 0.387 5 030 19.7 136 62.6 54.8 39.7 7.93 mmxmm mm kg/m kN/m mm2 106mm4 103mm3 mm mm mm 106mm4
10 30.6 0.300 3 900 15.5 106 63.0 53.7 39.9 6.21
65 x 65 10 9.42 0.092 1 200 0.459 10.2 19.6 19.9 12.7 0.194
150 x 150 20 44.0 0.431 5 600 11.6 110 45.5 44.8 29.3 4.81 8 7.66 0.075 976 0.383 8.36 19.8 19.2 12.7 0.157
16 35.7 0.350 4 540 9.63 90.3 46.0 43.4 29.4 3.92 6 5.84 0.057 744 0.300 6.44 20.1 18.5 12.8 0.122
13 29.3 0.287 3 730 8.05 74.7 46.4 42.3 29.6 3.27 5 4.91 0.048 625 0.255 5.45 20.2 18.1 12.9 0.104
10 22.8 0.223 2 900 6.37 58.6 46.9 41.2 29.8 2.58
55 x 55 10 7.85 0.077 1 000 0.268 7.11 16.4 17.4 10.7 0.114
125 x 125 16 29.4 0.288 3 740 5.41 61.5 38.0 37.1 24.4 2.23 8 6.41 0.063 816 0.225 5.87 16.6 16.7 10.7 0.093
13 24.2 0.237 3 080 4.54 51.1 38.4 36.0 24.5 1.85 6 4.90 0.048 624 0.177 4.54 16.9 16.0 10.8 0.073
10 18.8 0.185 2 400 3.62 40.2 38.8 34.9 24.7 1.46 5 4.12 0.040 525 0.152 3.85 17.0 15.6 10.8 0.061
8 15.2 0.149 1 940 2.96 32.6 39.1 34.2 24.8 1.19 4 3.33 0.033 424 0.125 3.13 17.1 15.2 10.9 0.050
3 2.52 0.025 321 0.096 2.39 17.3 14.9 11.0 0.039
100 x 100 16 23.1 0.227 2 940 2.65 38.3 30.0 30.8 19.5 1.12 45 x 45 8 5.15 0.050 656 0.118 3.82 13.4 14.2 8.76 0.050
13 19.1 0.187 2 430 2.24 31.9 30.4 29.8 19.5 0.924 6 3.96 0.039 504 0.094 2.98 13.7 13.4 8.79 0.039
10 14.9 0.146 1 900 1.80 25.2 30.8 28.7 19.7 0.737 5 3.34 0.033 425 0.081 2.53 13.8 13.1 8.82 0.033
8 12.1 0.118 1 540 1.48 20.6 31.1 28.0 19.8 0.604 4 2.70 0.026 344 0.067 2.07 13.9 12.7 8.87 0.027
6 9.14 0.090 1 160 1.14 15.7 31.3 27.2 19.9 0.459 3 2.05 0.020 261 0.052 1.58 14.1 12.4 8.93 0.021
90 x 90 13 17.0 0.167 2 170 1.60 25.6 27.2 27.2 17.6 0.672 35 x 35 6 3.01 0.030 384 0.042 1.74 10.5 10.9 6.81 0.018
10 13.3 0.131 1 700 1.29 20.2 27.6 26.2 17.6 0.527 5 2.55 0.025 325 0.036 1.49 10.6 10.6 6.83 0.015
8 10.8 0.106 1 380 1.07 16.5 27.8 25.5 17.7 0.432 4 2.07 0.020 264 0.030 1.22 10.7 10.2 6.86 0.012
6 8.20 0.080 1 040 0.826 12.7 28.1 24.7 17.9 0.333 3 1.58 0.015 201 0.024 0.940 10.8 9.86 6.91 0.010
75 x 75 13 14.0 0.137 1 780 0.892 17.3 22.4 23.5 14.6 0.379 25 x 25 5 1.77 0.017 225 0.012 0.724 7.39 8.06 4.87 0.005
10 11.0 0.108 1 400 0.725 13.8 22.8 22.4 14.6 0.298 4 1.44 0.014 184 0.010 0.599 7.50 7.71 4.87 0.004
8 8.92 0.087 1 140 0.602 11.3 23.0 21.7 14.7 0.246 3 1.11 0.011 141 0.008 0.465 7.63 7.35 4.89 0.003
6 6.78 0.066 864 0.469 8.68 23.3 21.0 14.8 0.189
5 5.69 0.056 725 0.398 7.32 23.4 20.6 14.9 0.161
Note : Les cornières produits par formage à froid peuvent être jusqu’à 7% plus petits que ceux présentés dans cette table. Vérifier avec le catalogue du manufacturier pour avoir les propriétés et dimensions exactes.
A. 4 Annexe A
Cornières de côtés non égaux
Épais. A Axe X-X Axe Y-Y Axis Z-Z
Dimension masse Poids
t section Ix Sx rx y Iy Sy ry x rZ IZ tan α
mmxmm mm kg/m kN/m mm2 106mm4 103mm3 mm mm 106mm4 103mm3 mm mm mm 106mm4
200x150* 25 63.8 0.625 8 120 31.6 236 62.3 66.3 15.1 139 43.2 41.3 32.0 8.31 0.543
20 51.8 0.508 6 600 26.2 193 63.0 64.5 12.7 115 43.8 39.5 32.1 6.80 0.549
16 42.0 0.411 5 340 21.6 158 63.5 63.1 10.5 93.8 44.3 38.1 32.3 5.57 0.554
13 34.4 0.337 4 380 17.9 130 64.0 62.0 8.77 77.6 44.7 37.0 32.5 4.63 0.557
200x100* 20 44.0 0.431 5 600 22.6 180 63.6 74.3 3.84 50.8 26.2 24.3 21.3 2.54 0.256
16 35.7 0.350 4 540 18.7 147 64.2 72.8 3.22 41.8 26.6 22.8 21.4 2.08 0.262
13 29.3 0.287 3 730 15.6 121 64.6 71.7 2.72 34.7 27.0 21.7 21.6 1.74 0.266
10 22.8 0.223 2 900 12.3 94.8 65.1 70.5 2.18 27.4 27.4 20.5 21.8 1.38 0.271
150x100 16 29.4 0.288 3 740 8.40 84.8 47.4 50.9 3.00 40.4 28.3 25.9 21.6 1.74 0.434
13 24.2 0.237 3 080 7.03 70.2 47.8 49.9 2.53 33.7 28.7 24.9 21.7 1.45 0.440
10 18.8 0.185 2 400 5.58 55.1 48.2 48.8 2.03 26.6 29.1 23.8 21.9 1.15 0.445
8 15.2 0.149 1 940 4.55 44.6 48.5 48.0 1.67 21.6 29.3 23.0 22.0 0.939 0.448
125x90 16 25.0 0.245 3 180 4.84 58.5 39.0 42.2 2.09 32.0 25.6 24.7 19.2 1.17 0.499
13 20.6 0.202 2 630 4.07 48.6 39.4 41.2 1.77 26.7 26.0 23.7 19.3 0.98 0.505
10 16.1 0.158 2 050 3.25 38.2 39.8 40.1 1.42 21.1 26.4 22.6 19.5 0.78 0.511
8 13.0 0.127 1 660 2.66 31.1 40.1 39.3 1.18 17.2 26.6 21.8 19.6 0.638 0.515
125x75 13 19.1 0.187 2 430 3.82 47.1 39.6 43.9 1.04 18.5 20.7 18.9 16.2 0.638 0.356
10 14.9 0.146 1 900 3.05 37.1 40.0 42.8 0.841 14.7 21.0 17.8 16.3 0.505 0.363
8 12.1 0.118 1 540 2.50 30.1 40.3 42.1 0.697 12.0 21.3 17.1 16.4 0.414 0.367
6 9.14 0.090 1 160 1.92 23.0 40.6 41.3 0.542 9.23 21.6 16.3 16.6 0.320 0.372
100x90 13 18.1 0.177 2 300 2.17 31.4 30.7 31.1 1.66 25.9 26.8 26.1 18.4 0.779 0.796
10 14.1 0.139 1 800 1.74 24.9 31.1 30.0 1.33 20.5 27.2 25.0 18.5 0.616 0.800
8 11.4 0.112 1 460 1.43 20.3 31.4 29.3 1.10 16.8 27.5 24.3 18.6 0.505 0.802
6 8.67 0.085 1 100 1.11 15.5 31.7 28.5 0.853 12.8 27.8 23.5 18.7 0.385 0.805
100x75 13 16.5 0.162 2 110 2.04 30.6 31.1 33.4 0.976 18.0 21.5 20.9 16.0 0.540 0.541
10 13.0 0.127 1 650 1.64 24.2 31.5 32.3 0.791 14.3 21.9 19.8 16.1 0.428 0.549
8 10.5 0.103 1 340 1.35 19.7 31.8 31.5 0.656 11.7 22.2 19.0 16.2 0.352 0.554
6 7.96 0.078 1 010 1.04 15.1 32.1 30.8 0.511 9.01 22.4 18.3 16.3 0.268 0.559
90x75 13 15.5 0.152 1 980 1.51 24.8 27.6 29.3 0.946 17.8 21.9 21.8 15.6 0.482 0.672
10 12.2 0.119 1 550 1.22 19.7 28.0 28.2 0.767 14.1 22.2 20.7 15.7 0.382 0.679
8 9.86 0.097 1 260 1.01 16.1 28.3 27.5 0.636 11.6 22.5 20.0 15.8 0.315 0.683
6 7.49 0.073 954 0.779 12.3 28.6 26.8 0.495 8.89 22.8 19.3 15.9 0.241 0.687
5 6.28 0.062 800 0.660 10.4 28.7 26.4 0.421 7.50 22.9 18.9 16.0 0.205 0.689
90x65 10 11.4 0.112 1 450 1.16 19.2 28.3 29.8 0.507 10.6 18.7 17.3 13.9 0.280 0.506
8 9.23 0.090 1 180 0.958 15.7 28.5 29.1 0.422 8.72 18.9 16.6 14.0 0.231 0.512
6 7.02 0.069 894 0.743 12.1 28.8 28.4 0.330 6.72 19.2 15.9 14.2 0.180 0.518
5 5.89 0.058 750 0.629 10.2 29.0 28.0 0.281 5.68 19.4 15.5 14.2 0.151 0.520
80x60 10 10.2 0.100 1 300 0.808 15.1 24.9 26.5 0.388 8.92 17.3 16.5 12.8 0.213 0.543
8 8.29 0.081 1 060 0.670 12.4 25.2 25.8 0.324 7.33 17.5 15.8 12.9 0.176 0.549
6 6.31 0.062 804 0.522 9.50 25.5 25.1 0.254 5.66 17.8 15.1 13.0 0.136 0.555
5 5.30 0.052 675 0.443 8.02 25.6 24.7 0.217 4.79 17.9 14.7 13.0 0.114 0.558
75x50 8 7.35 0.072 936 0.525 10.6 23.7 25.5 0.187 5.06 14.1 13.0 10.8 0.109 0.434
6 5.60 0.055 714 0.410 8.15 24.0 24.7 0.148 3.92 14.4 12.2 10.9 0.085 0.441
5 4.71 0.046 600 0.349 6.88 24.1 24.4 0.127 3.32 14.5 11.9 10.9 0.071 0.445
65x50 8 6.72 0.066 856 0.351 8.03 20.2 21.3 0.180 4.97 14.5 13.8 10.6 0.096 0.572
6 5.13 0.050 654 0.275 6.19 20.5 20.6 0.142 3.85 14.7 13.1 10.7 0.075 0.580
5 4.32 0.042 550 0.235 5.24 20.7 20.2 0.122 3.27 14.9 12.7 10.8 0.064 0.583
4 3.49 0.034 444 0.192 4.25 20.8 19.9 0.100 2.66 15.0 12.4 10.8 0.052 0.587
55x35 6 3.96 0.039 504 0.152 4.23 17.4 19.0 0.048 1.85 9.77 9.04 7.55 0.029 0.396
5 3.34 0.033 425 0.130 3.59 17.5 18.7 0.041 1.58 9.89 8.68 7.59 0.024 0.401
4 2.70 0.026 344 0.107 2.92 17.7 18.3 0.034 1.29 10.0 8.31 7.65 0.020 0.406
3 2.05 0.020 261 0.083 2.23 17.8 17.9 0.027 0.994 10.2 7.94 7.72 0.016 0.411
45x30 6 3.25 0.032 414 0.082 2.79 14.0 15.7 0.029 1.32 8.35 8.22 6.44 0.017 0.426
5 2.75 0.027 350 0.070 2.37 14.2 15.4 0.025 1.13 8.46 7.86 6.47 0.015 0.433
4 2.23 0.022 284 0.058 1.94 14.3 15.0 0.021 0.930 8.58 7.49 6.51 0.012 0.439
3 1.70 0.017 216 0.045 1.49 14.5 14.6 0.016 0.717 8.72 7.12 6.57 0.009 0.445
Annexe A A. 5
Tiré de : “Handbook of Steel Construction”, 1980, Canadian Institute of Steel Construction
Tube circulaire
Module Module Constante Constante

Diamètre A I Surface
Épaiss. Masse Poids élastique r plastique de torsion de cisaill.
extérieur. section ext.
S=I/c Z J Crt
mm mm kg/m kN/m mm2 106mm4 103mm3 mm 103mm3 103mm4 m2/m mm2
406.4 12.70 123 1.21 15 700 305 1 500 139 1 970 609 000 1.28 7 860
11.13 108 1.06 13 800 270 1 330 140 1 740 540 000 1.28 6 910
9.53 93.3 0.915 11 900 234 1 150 140 1 500 468 000 1.28 5 940
7.95 78.1 0.766 9 950 198 972 141 1 260 395 000 1.28 4 970
6.35 62.6 0.614 7 980 160 786 141 1 020 319 000 1.28 3 990
355.6 12.70 107 1.05 13 700 201 1 130 121 1 490 403 000 1.12 6 850
11.13 94.6 0.927 12 000 179 1 010 122 1 320 358 000 1.12 6 030
9.53 81.3 0.798 10 400 155 873 122 1 140 310 000 1.12 5 180
7.95 68.2 0.668 8 680 131 738 123 961 262 000 1.12 4 340
6.35 54.7 0.536 6 970 106 598 123 775 213 000 1.12 3 480
323.9 12.70 97.5 0.956 12 400 151 930 110 1 230 301 000 1.02 6 210
11.13 85.9 0.842 10 900 134 827 111 1 090 268 000 1.02 5 470
9.53 73.9 0.725 9 410 116 719 111 942 233 000 1.02 4 710
7.95 61.9 0.607 7 890 98.5 608 112 794 197 000 1.02 3 950
6.35 49.7 0.488 6 330 79.9 493 112 640 160 000 1.02 3 170
273.1 12.70 81.6 0.800 10 400 88.3 646 92.2 862 177 000 0.858 5 200
11.13 71.9 0.705 9 160 78.7 577 92.7 764 157 000 0.858 4 590
9.53 61.9 0.607 7 890 68.6 502 93.2 662 137 000 0.858 3 950
7.95 52.0 0.510 6 620 58.2 427 93.8 559 116 000 0.858 3 310
6.35 41.8 0.410 5 320 47.4 347 94.3 452 94 700 0.858 2 660
219.1 12.70 64.6 0.634 8 230 44.0 402 73.1 542 88 000 0.688 4 130
11.13 57.1 0.560 7 270 39.4 360 73.6 482 78 900 0.688 3 640
9.53 49.3 0.483 6 270 34.5 315 74.2 419 69 000 0.688 3 140
7.95 41.4 0.406 5 270 29.4 269 74.7 355 58 900 0.688 2 640
6.35 33.3 0.327 4 240 24.0 219 75.3 288 48 100 0.688 2 120
4.78 25.3 0.248 3 220 18.5 169 75.8 220 37 000 0.688 1 610
168.3 9.53 37.3 0.366 4 750 15.0 179 56.2 241 30 100 0.529 2 380
7.95 31.4 0.308 4 000 12.9 153 56.8 205 25 800 0.529 2 010
6.35 25.4 0.249 3 230 10.6 126 57.3 167 21 200 0.529 1 620
4.78 19.3 0.189 2 460 8.21 97.6 57.8 128 16 400 0.529 1 230
141.3 9.53 31.0 0.304 3 950 8.61 122 46.7 166 17 200 0.444 1 980
7.95 26.1 0.256 3 330 7.43 105 47.2 142 14 900 0.444 1 670
6.35 21.1 0.207 2 690 6.14 86.9 47.8 116 12 300 0.444 1 350
4.78 16.1 0.158 2 050 4.78 67.7 48.3 89.1 9 560 0.444 1 030
114.3 7.95 20.9 0.204 2 660 3.78 66.1 37.7 90.1 7 550 0.359 1 330
6.35 16.9 0.166 2 150 3.15 55.1 38.2 74.1 6 300 0.359 1 080
4.78 12.9 0.127 1 640 2.47 43.2 38.8 57.4 4 940 0.359 823
101.6 7.95 18.4 0.180 2 340 2.58 50.8 33.2 69.9 5 170 0.319 1 180
6.35 14.9 0.146 1 900 2.16 42.6 33.8 57.7 4 330 0.319 954
4.78 11.4 0.112 1 450 1.71 33.6 34.3 44.8 3 420 0.319 728
3.81 9.19 0.090 1 170 1.40 27.6 34.6 36.5 2 800 0.319 586
88.9 7.95 15.9 0.156 2 020 1.67 37.6 28.8 52.3 3 340 0.279 1 020
6.35 12.9 0.127 1 650 1.41 31.7 29.3 43.4 2 820 0.279 828
4.78 9.92 0.097 1 260 1.12 25.2 29.8 33.9 2 240 0.279 633
3.81 8.00 0.078 1 020 0.924 20.8 30.1 27.6 1 850 0.279 510
(suite à la page suivante)
A. 6 Annexe A
Tube circulaire (suite)

Diamètre A I Surface
extérieur. section ext.
S=I/c Z J Crt
73.0 6.35 10.4 0.102 1 330 0.745 20.4 23.7 28.3 1 490 0.229 670
4.78 8.04 0.079 1 020 0.599 16.4 24.2 22.3 1 200 0.229 514
3.81 6.50 0.064 828 0.497 13.6 24.5 18.3 994 0.229 415
3.18 5.48 0.054 698 0.426 11.7 24.7 15.5 852 0.229 349
60.3 6.35 8.45 0.083 1 080 0.397 13.2 19.2 18.6 794 0.189 545
4.78 6.54 0.064 834 0.324 10.7 19.7 14.8 647 0.189 420
3.81 5.31 0.052 676 0.271 8.99 20.0 12.2 542 0.189 339
3.18 4.48 0.044 571 0.233 7.74 20.2 10.4 467 0.189 286
48.3 4.78 5.13 0.050 654 0.157 6.48 15.5 9.09 313 0.152 331
3.81 4.18 0.041 533 0.133 5.50 15.8 7.56 265 0.152 268
3.18 3.54 0.035 451 0.115 4.77 16.0 6.48 231 0.152 226
2.79 3.13 0.031 399 0.104 4.29 16.1 5.79 207 0.152 200
42.2 3.18 3.06 0.030 390 0.075 3.54 13.8 4.85 149 0.133 196
2.54 2.48 0.024 316 0.062 2.96 14.1 4.00 125 0.133 159
33.4 3.18 2.37 0.023 302 0.035 2.09 10.7 2.91 69.7 0.105 153
2.54 1.93 0.019 246 0.029 1.77 10.9 2.42 59.0 0.105 124
26.7 3.18 1.84 0.018 235 0.016 1.24 8.39 1.77 33.1 0.084 120
2.54 1.51 0.015 193 0.014 1.07 8.59 1.49 28.4 0.084 97.4

Annexe A A. 7
Tiré de : “Handbook of Steel Construction”, 1980, Canadian Institute of Steel Construction
Tube carré

Dimension A I Surface
extérieure section ext.
S=I/c Z J Crt
304.8 x 304.8 12.70 113 1.11 14 400 202 1 330 118 1 560 324 000 1.18 6 450
11.13 100 0.982 12 800 181 1 190 119 1 390 288 000 1.18 5 790
9.53 86.5 0.848 11 000 158 1 040 120 1 210 250 000 1.19 5 080
7.95 72.8 0.714 9 280 135 886 121 1 030 211 000 1.19 4 340
6.35 58.7 0.576 7 480 110 723 121 833 171 000 1.20 3 550
254.0 x 254.0 12.70 93.0 0.912 11 800 113 888 97.6 1 060 183 000 0.972 5 160
11.13 82.4 0.808 10 500 102 799 98.4 945 163 000 0.978 4 660
9.53 71.3 0.699 9 090 89.3 703 99.1 825 142 000 0.983 4 110
7.95 60.1 0.590 7 660 76.5 602 99.9 702 121 000 0.989 3 530
6.35 48.6 0.476 6 190 62.7 494 101 571 97 900 0.994 2 900
203.2 x 203.2 12.70 72.7 0.713 9 260 54.7 538 76.8 650 90 700 0.769 3 870
11.13 64.6 0.634 8 230 49.6 488 77.6 584 81 200 0.775 3 530
9.53 56.1 0.550 7 150 43.9 432 78.4 513 71 000 0.780 3 150
7.95 47.5 0.465 6 050 37.9 373 79.2 438 60 500 0.786 2 730
6.35 38.4 0.377 4 900 31.3 308 79.9 359 49 300 0.791 2 260
177.8 x 177.8 12.70 62.6 0.614 7 970 35.2 396 66.4 484 59 200 0.668 3 230
11.13 55.7 0.547 7 100 32.1 361 67.2 436 53 200 0.673 2 970
9.53 48.5 0.476 6 180 28.6 322 68.0 385 46 700 0.678 2 660
7.95 41.1 0.403 5 240 24.8 279 68.8 330 39 900 0.684 2 320
6.35 33.4 0.327 4 250 20.6 231 69.6 271 32 700 0.689 1 940
4.78 25.5 0.250 3 250 16.1 181 70.3 209 25 200 0.695 1 520
152.4 x 152.4 12.70 52.4 0.514 6 680 21.0 275 56.0 341 36 000 0.566 2 580
11.13 46.9 0.460 5 970 19.3 253 56.8 310 32 500 0.571 2 400
9.53 40.9 0.401 5 210 17.3 227 57.6 275 28 700 0.577 2 180
7.95 34.8 0.341 4 430 15.1 198 58.4 237 24 600 0.582 1 920
6.35 28.3 0.278 3 610 12.6 166 59.2 195 20 300 0.588 1 610
4.78 21.7 0.213 2 760 9.93 130 59.9 152 15 700 0.593 1 270
127.0 x 127.0 11.13 38.0 0.373 4 840 10.4 164 46.4 205 18 000 0.470 1 840
9.53 33.3 0.327 4 240 9.47 149 47.2 183 16 000 0.475 1 690
7.95 28.4 0.279 3 620 8.35 132 48.0 159 13 900 0.481 1 510
6.35 23.2 0.228 2 960 7.05 111 48.8 132 11 500 0.486 1 290
4.78 17.9 0.175 2 280 5.60 88.1 49.6 103 8 920 0.492 1 030
101.6 x 101.6 9.53 25.7 0.252 3 280 4.44 87.4 36.8 110 7 740 0.374 1 210
7.95 22.1 0.217 2 820 3.98 78.4 37.6 96.6 6 780 0.379 1 110
6.35 18.2 0.178 2 320 3.42 67.3 38.4 81.3 5 670 0.385 968
4.78 14.1 0.138 1 790 2.75 54.2 39.2 64.3 4 450 0.390 789
88.9 x 88.9 9.53 21.9 0.215 2 790 2.79 62.7 31.6 80.2 4 970 0.323 968
7.95 18.9 0.186 2 410 2.53 57.0 32.4 71.2 4 390 0.328 908
6.35 15.6 0.153 1 990 2.20 49.5 33.2 60.5 3 700 0.334 806
4.78 12.2 0.119 1 550 1.79 40.3 34.0 48.2 2 930 0.339 667
76.2 x 76.2 7.95 15.8 0.155 2 010 1.49 39.0 27.2 49.7 2 630 0.278 706
6.35 13.1 0.129 1 670 1.31 34.4 28.0 42.7 2 250 0.283 645
4.78 10.3 0.101 1 310 1.08 28.5 28.8 34.4 1 800 0.288 546
A. 8 Annexe A
Tube carré (suite)

Dimension A I Surface
extérieure section ext.
S=I/c Z J Crt
63.5 x 63.5 6.35 10.6 0.104 1 350 0.701 22.1 22.8 28.0 1 230 0.232 484
4.78 8.35 0.082 1 060 0.593 18.7 23.6 22.9 1 000 0.238 424
3.81 6.85 0.067 872 0.506 15.9 24.1 19.2 836 0.241 368
3.18 5.82 0.057 741 0.441 13.9 24.4 16.5 717 0.243 323
50.8 x 50.8 6.35 8.05 0.079 1 030 0.317 12.5 17.6 16.3 580 0.181 323
4.78 6.45 0.063 821 0.278 10.9 18.4 13.8 485 0.187 303
3.81 5.33 0.052 679 0.242 9.54 18.9 11.7 410 0.190 271
3.18 4.55 0.045 580 0.214 8.42 19.2 10.2 355 0.192 242
2.79 4.05 0.040 516 0.194 7.64 19.4 9.15 318 0.194 221
38.1 x 38.1 4.78 4.54 0.044 578 0.100 5.27 13.2 6.91 184 0.136 181
3.81 3.81 0.037 485 0.091 4.77 13.7 6.04 160 0.139 174
3.18 3.28 0.032 418 0.082 4.31 14.0 5.34 141 0.141 161
2.54 2.71 0.026 345 0.071 3.71 14.3 4.51 118 0.144 142
31.8 x 31.8 3.81 3.06 0.030 389 0.048 3.01 11.1 3.92 87.0 0.114 126
3.18 2.65 0.026 338 0.044 2.77 11.4 3.51 77.6 0.116 121
2.54 2.20 0.022 281 0.039 2.44 11.7 3.01 66.1 0.118 110
25.4 x 25.4 3.18 2.01 0.020 257 0.020 1.56 8.79 2.05 36.3 0.091 80.6
2.54 1.69 0.017 216 0.018 1.41 9.12 1.79 31.6 0.093 77.4

Annexe A A. 9
Tiré de : “Handbook of Steel Construction”, 3rd edition, 1980, Canadian Institute of Steel Construction
Tube rectangulaire (S et Z : module élastique et module plastique de section)
Axe X-X Axe Y-Y Constante
Constante
Dimensions Épaiss. A de cisaill.
Masse Poids de torsion
extérieures du mur section Ix Sx rx Zx Iy Sy ry Zy Crt
J
mm x mm mm kg/m kN/m mm2 106mm4 103mm3 mm 103mm3 106mm4 103mm3 mm 103mm3 103mm4 mm2
304.8 x 203.2 12.70 93.0 0.912 11 800 147 964 111 1 190 78.1 769 81.2 896 167 000 6 450
11.13 82.4 0.808 10 500 132 867 112 1 060 70.5 693 81.9 802 149 000 5 790
9.53 71.3 0.699 9 090 116 762 113 925 62.1 611 82.7 701 130 000 5 080
7.95 60.1 0.590 7 660 99.4 652 114 787 53.3 524 83.4 596 111 000 4 340
6.35 48.6 0.476 6 190 81.5 535 115 640 43.8 431 84.1 486 89 800 3 550
254.0 x 152.4 12.70 72.7 0.713 9 260 75.2 592 90.1 746 33.6 441 60.2 522 78 200 5 160
11.13 64.6 0.634 8 230 68.2 537 91.0 671 30.6 401 61.0 470 70 200 4 660
9.53 56.1 0.550 7 150 60.3 475 91.9 589 27.2 357 61.7 413 61 600 4 110
7.95 47.5 0.465 6 050 52.0 409 92.7 503 23.5 309 62.4 353 52 600 3 530
6.35 38.4 0.377 4 900 42.9 338 93.6 411 19.5 256 63.1 290 43 000 2 900
203.2 x 152.4 12.70 62.6 0.614 7 970 43.0 423 73.4 528 27.3 358 58.5 432 56 400 3 870
11.13 55.7 0.547 7 100 39.1 385 74.2 476 24.9 327 59.3 390 50 800 3 530
9.53 48.5 0.476 6 180 34.8 343 75.1 419 22.3 292 60.0 344 44 600 3 150
7.95 41.1 0.403 5 240 30.2 297 75.9 360 19.3 254 60.7 295 38 200 2 730
6.35 33.4 0.327 4 250 25.0 246 76.7 295 16.1 211 61.5 243 31 200 2 260
4.78 25.5 0.250 3 250 19.5 192 77.5 228 12.6 165 62.2 188 24 100 1 760
203.2 x 101.6 12.70 52.4 0.514 6 680 31.2 307 68.4 405 10.2 201 39.1 246 27 000 3 870
11.13 46.9 0.460 5 970 28.7 282 69.3 367 9.46 186 39.8 224 24 600 3 530
9.53 40.9 0.401 5 210 25.8 253 70.3 325 8.56 168 40.5 199 21 900 3 150
7.95 34.8 0.341 4 430 22.5 221 71.2 281 7.54 148 41.2 172 18 900 2 730
6.35 28.3 0.278 3 610 18.8 185 72.2 232 6.35 125 42.0 143 15 600 2 260
4.78 21.7 0.213 2 760 14.7 145 73.1 180 5.03 99.0 42.7 111 12 200 1 760
177.8 x 127.0 12.70 52.4 0.514 6 680 26.4 297 62.8 377 15.5 243 48.1 298 33 600 3 230
11.13 46.9 0.460 5 970 24.2 272 63.7 342 14.2 224 48.8 270 30 400 2 970
9.53 40.9 0.401 5 210 21.7 244 64.6 303 12.8 202 49.6 240 26 900 2 660
7.95 34.8 0.341 4 430 18.9 213 65.4 261 11.2 177 50.3 207 23 100 2 320
6.35 28.3 0.278 3 610 15.8 178 66.2 216 9.40 148 51.1 171 19 000 1 940
4.78 21.7 0.213 2 760 12.4 140 67.1 167 7.41 117 51.8 133 14 700 1 520
152.4 x 101.6 11.13 38.0 0.373 4 840 13.6 179 53.1 230 7.13 140 38.4 172 16 300 2 400
9.53 33.3 0.327 4 240 12.4 162 54.0 205 6.50 128 39.1 154 14 500 2 180
7.95 28.4 0.279 3 620 10.9 143 54.8 178 5.76 113 39.9 134 12 600 1 920
6.35 23.2 0.228 2 960 9.18 121 55.7 148 4.88 96.1 40.6 112 10 500 1 610
4.78 17.9 0.175 2 280 7.28 95.6 56.5 116 3.89 76.6 41.3 87.8 8 160 1 270
127.0 x 76.2 9.53 25.7 0.252 3 280 6.12 96.4 43.2 126 2.69 70.5 28.6 87.5 6 600 1 690
7.95 22.1 0.217 2 820 5.49 86.4 44.1 111 2.43 63.8 29.4 77.2 5 810 1 510
6.35 18.2 0.178 2 320 4.70 74.0 45.1 93.3 2.10 55.1 30.1 65.2 4 890 1 290
4.78 14.1 0.138 1 790 3.78 59.5 45.9 73.8 1.70 44.7 30.8 51.7 3 860 1 030
127.0 x 63.5 9.53 23.8 0.234 3 030 5.28 83.2 41.7 112 1.70 53.6 23.7 67.4 4 640 1 690
7.95 20.5 0.201 2 610 4.77 75.1 42.7 98.9 1.56 49.1 24.4 60.0 4 130 1 510
6.35 16.9 0.166 2 150 4.11 64.8 43.7 83.6 1.36 42.9 25.1 51.0 3 510 1 290
4.78 13.1 0.129 1 670 3.33 52.4 44.6 66.3 1.12 35.2 25.9 40.7 2 800 1 030
127.0 x 50.8 9.53 21.9 0.215 2 790 4.45 70.0 39.9 97.7 0.961 37.8 18.6 48.9 2 930 1 690
7.95 18.9 0.186 2 410 4.05 63.8 41.0 86.9 0.897 35.3 19.3 44.0 2 650 1 510
6.35 15.6 0.153 1 990 3.53 55.5 42.1 73.8 0.798 31.4 20.0 37.9 2 290 1 290
4.78 12.2 0.119 1 550 2.87 45.3 43.1 58.9 0.665 26.2 20.7 30.5 1 850 1 030
101.6 x 76.2 9.53 21.9 0.215 2 790 3.41 67.2 35.0 87.6 2.15 56.3 27.7 71.3 4 710 1 210
7.95 18.9 0.186 2 410 3.10 61.0 35.8 77.7 1.96 51.4 28.5 63.5 4 170 1 110
6.35 15.6 0.153 1 990 2.68 52.8 36.7 65.9 1.71 44.8 29.3 54.0 3 530 968
4.78 12.2 0.119 1 550 2.18 43.0 37.5 52.5 1.39 36.6 30.0 43.1 2 800 789
A. 10 Annexe A
Tube rectangulaire - suite (S et Z : module élastique et module plastique de section)
Axe X-X Axe Y-Y Constante

Constante
Dimensions Épaiss. A de cisaill.
Masse Poids de torsion
extérieures du mur section Ix Sx rx Zx Iy Sy ry Zy Crt
J
mm x mm mm kg/m kN/m mm2 106mm4 103mm3 mm 103mm3 106mm4 103mm3 mm 103mm3 103mm4 mm2
101.6 x 50.8 7.95 15.8 0.155 2 010 2.21 43.5 33.2 58.8 0.709 27.9 18.8 35.4 1 950 1 110
6.35 13.1 0.129 1 670 1.95 38.4 34.2 50.6 0.638 25.1 19.5 30.7 1 690 968
4.78 10.3 0.101 1 310 1.61 31.8 35.1 40.8 0.536 21.1 20.3 24.9 1 370 789
3.81 8.37 0.082 1 070 1.36 26.8 35.7 33.9 0.456 18.0 20.7 20.8 1 140 658
3.18 7.09 0.069 903 1.17 23.1 36.1 29.0 0.397 15.6 21.0 17.9 979 565
88.9 x 63.5 7.95 15.8 0.155 2 010 1.87 42.1 30.5 54.9 1.09 34.3 23.3 43.2 2 450 908
6.35 13.1 0.129 1 670 1.65 37.1 31.4 47.1 0.966 30.4 24.0 37.2 2 100 806
4.78 10.3 0.101 1 310 1.36 30.6 32.3 38.0 0.803 25.3 24.8 30.1 1 690 667
3.81 8.37 0.082 1 070 1.15 25.8 32.8 31.5 0.679 21.4 25.2 25.0 1 400 561
3.18 7.09 0.069 903 0.990 22.3 33.1 27.0 0.588 18.5 25.5 21.4 1 190 485
76.2 x 50.8 7.95 12.6 0.123 1600 1.01 26.6 25.1 35.9 0.522 20.5 18.0 26.7 1 270 706
6.35 10.6 0.104 1350 0.917 24.1 26.1 31.4 0.477 18.8 18.8 23.5 1 110 645
4.78 8.35 0.082 1060 0.774 20.3 27.0 25.7 0.407 16.0 19.6 19.3 911 546
3.81 6.85 0.067 872 0.660 17.3 27.5 21.6 0.349 13.8 20.0 16.3 762 465
50.8 x 25.4 3.18 3.28 0.032 418 0.122 4.81 17.1 6.33 0.040 3.14 9.77 3.84 106 242
2.54 2.71 0.026 345 0.105 4.15 17.5 5.35 0.035 2.75 10.1 3.27 89.8 206

Annexe A A. 11
A. 12 Annexe A
Annexe B
PROPRIÉTÉS DE LIGNES ET DE SURFACES PLANES
Figure Centroïde Moments d’inertie

des surfaces
L = 2·α·r
Segment d’arc r sin α
r =
α
Arc quart de cercle et demi cercle
πr
Lquart = ; Ldemi = πr
2
2r
y=
π
Aire circulaire π r4 π d4
A = π·r2 Ix = Iy = ou
4 64
d=2r π d2 π r4 π d4
Ou A = I z ou J = ou
4
2 32
Aire semi-circulaire
π r2
A= π 8  4
2 I Cx =  - r
 8 9π 
4r π r4
y = Iy =
3π 8
Aire quart de cercle

π r2
A= π 4 4
4 Ix = I y =  − r
 16 9π 
4r
x = y =
3π
Aire d’un secteur circulaire

A = α·r2 r4
Ix = (α - 12 sin 2α )
4
2 r sin α r4
x= Iy = (α + 21 sin 2α )
3 α 4
I z = αr 4 /2
Annexe B B.1
Figure Centroïde Moments d’inertie
des surfaces
Aire rectangulaire : A = b·h b h3
y0
Ix0 =
x=0; y=0 12
C bh 2
h x0
Iz = (b + h 2 )
x
12
b
Aire triangulaire : A = b·h/2

a x1 a + b b h3
x =
y
3 Ix0 =
h 36
x C h
y=
x0
y
b
x 3
Aire quart d’elliptique : A = π·a·b

π a b3 π 4
4a Ix = , I x =  −  a b3
x = 16  16 9π 
3π
π a 3b π 4
4b Iy = , I y =  −  a 3b
y = 16  16 9π 
3π
Aire sous une parabole : A = a·b/3 a b 3 non au centroïde
Ix =
21
3a
x =
4 a 3 b non au centroïde
Iy =
5
3b
a b 2  non au
2
y = Iz = a b  + 
10 5 21
centroïde
Aire parabolique : A = 2·a·b/3 2 a b 3 non au centroïde

Ix =
7
3a
x =
8 2 a3 b non au centroïde
Iy =
15
3b
y =
5 a b2  non au
2
Iz = 2 a b  + 
 15 7
centroïde
B.2 Annexe B
Annexe C
Rappel sur « Diagrammes de l’effort tranchant et du moment fléchissant »
C.1 Définitions
Poutre : C’est une membrure destinée

principalement à résister à de charges qui
engendrent un « effort tranchant » et un
« moment fléchissant » à chaque section
(exemple : poutre AD sous charges 1 kN/m et 6 kN).
Effort tranchant : force résultante des

contraintes de cisaillement dans une
section d’une membrure (exemple : force Fy
dans la section C de la poutre ci-contre).
Moment fléchissant ou moment de flexion

est le moment résultant des contraintes
normales dans une section par rapport à un
axe dans le plan de la section et passant
par son centroïde (exemple : M autour de l’axe
Gz ci-contre, G étant le centroïde de section).
But de l’annexe C : Rappel des conventions

de signe et des principes permettant de tracer les diagrammes et / ou d’écrire les
fonctions de distribution de l’effort tranchant et du moment fléchissant dans une poutre
droite (ces notions ont été traitées au cours Mec111 Statique de l’ingénieur).
C.2 Convention de signe de l’effort tranchant et du moment fléchissant
Pour les notes de cours Mec111 et Mec329 à l’ÉTS :
• L’effort tranchant, désigné par V, est positif s’il tranche

vers le bas sur le côté gauche de la section (et vers le
haut sur le côté droit), négatif s’il est dans le sens
contraire.
• Le moment fléchissant, désigné par M, est positif s’il

crée de la tension en bas et la compression en haut de
la section, négatif s’il est dans le sens contraire.
La convention de signe de V et de M peut être représentée par l’un ou l’autre des trois
croquis ci-dessus.
C.1
C.3 Calculs de l’effort tranchant (V) et du moment de flexion (M)
C.3.1 Méthode directe : Pour obtenir V et M à une section voulue, il faut dessiner le
DCL de la partie à gauche ou à droite de cette section et appliquer les équations
d’équilibre nécessaires (∑F = 0 et ∑M = 0).
Avantage : rapide si c’est juste pour une section en particulier. Inconvénient : pouvant
être très longue s’il faut refaire les mêmes étapes pour plusieurs sections.
Exemple 1 : Calculer l’effort tranchant V et le

moment fléchissant M à la section E de la poutre ci-
contre.
Solution :
• Calcul des réactions RB et RD
Examiner le DCL de l’ensemble :
∑M/B = 0 : ___________________________________________ donne RD = 12 kN
∑F↑ = 0 : ____________________________________________ donne RB = 15 kN
• Calcul de V et M au point E
Examiner le DCL de la partie à gauche de la section E :
∑ F↑ = 0 : ____________________________________________ donne VE = 4 kN
∑M/E = 0 : _________________________________________ donne ME = 16 kN▪m
Discussion : Si l’on
répète la même procédure pour
les sections aux distances x = 1,
2, … 10 m du bout A, on
obtiendra 11 points sur chacun
des diagrammes de V et de M
ci-contre, les résultats ci-dessus
ne donnent qu’un point sur ces
diagrammes. Donc, la méthode
directe est rapide pour une
section mais peut devenir très
longue pour plusieurs sections.
Pour permettre de dessiner les
diagrammes de V et de M plus
efficacement, la méthode
d’intégration et la méthode des
fonctions de singularité sont
développées et présentées
dans ce qui suit.
C.2
C.3.2 Méthode d’intégration pour dessiner les diagrammes V & M
Relations différentielles de V et M :
dV
1. = p , c.à.d. « Pente du diagramme V(x) à un
dx
endroit = valeur p (force / unité de longueur) du
diagramme de la charge au même endroit ».
dM
2. = V , c.à.d. « Pente du diagramme M(x) à un
dx
endroit = valeur du diagramme V au même endroit ».
Démonstration :
Examiner le DCL d’une

longueur différentielle dx :
- ∑F↑ = V + p dx - (V + dV) = 0 donne dV = p dx
- ∑M/I = - M + (M + dM) – V dx/2 – (V+dV) dx/2 = 0, avec dV*dx négligeable, donne dM = V dx
Relations intégrales :
b
1. Vb = Va + aire sous diagramme p entre a et b. [ Démo : dV = p dx → Vb – Va = ∫
a
p dx ]
b
2. Mb = Ma + aire sous diagramme V entre a et b. [ Démo : dM = V dx → Mb – Ma = ∫
a
V dx ]
Relations de V et M en cas de charges ponctuelles :

Charge ponctuelle ≡ Résultante d’une charge distribuée sur une très petite longueur.
1. En passant de gauche à droite d’une force externe
ponctuelle Fext ↑, l’effort tranchant V varie d’une
valeur = Fext, et le moment M change de pente.
2. En passant de gauche à droite d’un moment externe
ponctuel Mext horaire, le moment de flexion M varie
d’une valeur = Mext, V ne change pas mais est
indéterminé dans cette petite distance.
Démo :
1. Avec le DCL autour de Fext :
∑F = 0 donne Vd = Vg + Fext
2. Avec le DCL autour de Mext :

∑F = 0 donne Vd = Vg et
∑M = 0 donne
Md = Mg + Mext + Vgδ avec δ→0
C.3
Exemple 2 : Étant donné le
diagramme de charge de
l’exemple 1 ci-dessus, vérifier
et corriger les diagrammes de
V et de M ci-contre si
nécessaire.
Solution :
Partir de l’extérieur du bout de

gauche où V = 0 et M = 0,
traverser toute la longueur de
la poutre tout en appliquant
les relations « différentielles,
intégrales et en cas de charge
ponctuelle » ci-dessus, les
diagrammes de V et de M
sont dessinés ci-contre.
Noter qu’en sortant du bout de droite, il faut toujours obtenir V = 0 et M = 0.
Exemple 3: La
poutre AE est
encastrée au bout A
et toutes les charges
ailleurs de A sont
telles que données.
(a) Calculer la force et
le moment de
réaction en A.
Rép. : FA = 0,75 kN↑ et MA
= 5 kN∙m anti-horaire
(b) Vérifier et corriger
les diagrammes de V
et M si nécessaire.
C.4
C.3.3 Méthode des fonctions explicites
L’effort tranchant V(x) et le moment

fléchissant M(x) à une section quelconque de
la poutre sont développés explicitement en
fonction de la distance x et des paramètres
suivants, tels qu’illustrés ci-contre :
Mext moment externe ponctuel dans le
sens horaire.
Fext force externe ponctuelle.
f force répartie uniforme par unité de longueur qui s’étend jusqu’au bout de droite.
p pente d’une charge répartie qui varie linéairement jusqu’au bout de droite (N/m2)
a, b, c et d sont les distances des charges ci-dessus à partir du bout de gauche.
Résultats :
Si le DCL de la longueur x du bout de gauche contient les quatre types de charge ci-
dessus, les équations d’équilibre sont :
2
∑Fvertical = 0, donc V = Fext + f (x - c) + p (x - d) si (x-b) > 0, (x-c) > 0 et (x-d) > 0
2
V = Fext + f (x - c) si (x-b) > 0, (x-c) > 0 mais (x-d) ≤ 0
V = Fext si (x-b) > 0 mais (x-c) ≤ 0 et (x-d) ≤ 0
et V=0 si (x-b) ≤ 0, (x-c) ≤ 0 et (x-d) ≤ 0
(x - c) 2 (x - d)3
∑M/point X = 0, donc M = M ext + Fext (x - b) + f +p si (x-a) > 0, . . . et (x-d) > 0
2 6
(x - c) 2
M = M ext + Fext (x - b) + f si (x-a) > 0, . . . (x-c) > 0 mais (x-d) ≤ 0
2
M = M ext + Fext (x - b) si (x-a) > 0, (x-b) > 0, mais (x-c) ≤ 0 et (x-d) ≤ 0
M = M ext si (x-a) > 0 mais (x-b) ≤ 0, (x-c) ≤ 0 et (x-d) ≤ 0
et M = 0 si (x-a) ≤ 0, (x-b) ≤ 0, (x-c) ≤ 0 et (x-d) ≤ 0
n
Notation ... pour fonction singulière
Il est remarqué que chaque terme des fonctions ci-dessus
est une fonction singulière du type F = c Xn si X > 0 et F =
0 si X ≤ 0. Donc, en utilisant la notation
X = X n si X > 0, et X = 0 si X ≤ 0 ,
n n
toutes les expressions de V et M ci-dessus deviennent:

2
0 x-d
V = Fext x - b + f x - c + p (x = d’un bout à l’autre)
2
2 3
0 x-c x-d
M = M ext x - a + Fext x - b + f +p (x = d’un bout à l’autre)
2 6
Cas particulier « exposant zéro »: X = 1 pour X > 0, et X = 0 pour X ≤ 0
0 0
C.5
Exemple 4 : Écrire les expressions de l’effort tranchant et du moment fléchissant dans la
poutre de l’exemple 2 ci-dessus en utilisant la notation « fonction de singularité » calculer
les valeurs numériques de V et M en A, B, C, J ( à x = 7 m) et D par ces fonctions
Solution :
Pour la poutre de l’exemple 2, le diagramme de
charge sur le DCL de l’ensemble est ci-contre.
Les fonctions de V et M sont :
0 0
V = -7 x + 15 x - 2 - 4 x - 5
2
x-5
et M = -7 x + 15 x - 2 - 4
2
Valeurs numériques :
- À gauche de A : x = -ε négative très petite :
0 0
V = -7 -0,.. + 15 -... - 4 -... = 0 ,
2
-...
M = -7 -0,.. + 15 -... - 4 =0
2
- À droite de A : x = + ε positive très petite :
V = -7 +ε + 15 - ... - 4 - ... = -7 kN,
0 0
2
- ...
M = -7 0,.. + 15 - ... - 4 ≈ 0
2
- À gauche de B : V = -7 kN et M ≈ 14 kN∙m, - À droite de B : V = 8 et M ≈ 14
- En C : V = 8 et M ≈ 10 ; -Àx=7m: V = 0 et M = 18
- À gauche de D : V = -12 et M ≈ 0 ; - À droite de D : V = 0 et M = 0
--------------------------------------------------------------------
Exemple 5 : Écrire les

expressions de l’effort
tranchant et du moment
fléchissant dans la poutre
de l’exemple 3 en utilisant
la notation « fonction de
singularité », étant donné
les réactions FA = 0,75 kN↑ et MA = 5 kN∙m antihoraire.
Réponses :
0 0 0
V = 0,75 x + 0,25 x - 4 - 0,5 x - 6 + 0,5 x - 14 + 4 x - 14 et
2 2
0 0 0 x-6 x - 14
M = -5 x + 0,75 x + 3 x - 4 + 0,25 x - 4 + 2 x - 6 - 0,5 + 0,5 + 4 x - 14
2 2
C.6
Problèmes de l’annexe C
PC.1
Pour chaque cas de chargement,
(1) Tracer les diagrammes de l’effort tranchant (V) et du moment fléchissant (M) et
montrer le ou les moments fléchissant maximum en valeur absolue. Montrer aussi les
régions en tension et en compression dans la poutre,
(2) Trouver l’expression de M(x) en utilisant la notation des « fonctions singulières ».
Réponses (2) :
2
0 x
(a) M = - 300 x + 100 x - 50 x - 2 (b) M = 245 x - 30 - 200 x - 3
2
2 2 2
x x - 0,4 x - 1,6
(c) M = - 25 + 31 x - 0,4 - 10 + 10 + 31 x - 1,6
2 2 2
0
(d) M = - 9 x + 30 x - 60 x - 0,5
2 2
x x-4
(e) M = 40 x - 15 + 15 + 40 x - 8
2 2
2 2
0 x - 0,8 x - 2,55
(f) M = - 0,7 x + 1,2 x - 1,6 + 1,6 + 3 x - 2,8
2 2
C.7
PC.2
Le chariot B allant de A à C, déterminer sa
position x0 qui cause le moment interne en B le
maximum. Tracer les diagrammes de V et de M
pour 3 positions suivantes du chariot :
a) x = x0 b) x = x0 - 0,5 m c) x + 0,5 m
Calculer le « module de section » (I/c où c = distance de l’axe neutre à la fibre extrême)
minimum requis de la poutre, sachant que la contrainte normale permise du matériau
(acier de construction) est de 120 MPa.
Choisir la poutre d’acier standard en I la plus légère possible.
3 3
RÉPONSE : x0 = 3,6 m ; I/c > 3240 x 10 mm
PC.3
Une poutre en béton armé de 5 m de longueur est

chargée et supportée telle que montrée. Parmi les
arrangements des tiges d’acier (a), (b) et (c), quel est
celui qu’il faut choisir ? Sachant que le béton ne
résiste pas à l’effort en tension, justifier la réponse.
RÉPONSE : (a)
PC.4
Pour chaque cas de chargement, déterminer la

distance optimale x0 des supports, la distance
avec laquelle le moment maximum dans la poutre
est minimum en valeur absolue.
Tracer les diagrammes des M pour x = x0 ;

x = x0 - 0,1 m et x = x0 + 0,1 m.
Note : Utiliser a = 2 m pour les diagrammes du cas c).
RÉPONSE : a) x0 = 0,30 m
b) x0 = 0,25 m
c) x0 = a
----------------------------------------------------
C.8

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Département de génie mécanique

Rédigé : Août 1994

Problèmes du chapitre 3 ................................................................................ 3.6-3.10

6. FLAMBEMENT DES COLONNES

8. DÉFORMATIONS ET RELATIONS CONTRAINTES DÉFORMATIONS

ANNEXE A – PROPRIÉTÉS DE SECTION DES PROFILÉS STANDARDS ..... A.1-A.12

ANNEXE B – FORMULES DE PROPRIÉTÉS GÉOMÉTRIQUES................... A.13-A.16

ANNEXE C – Rappel sur « Diagrammes de l’effort tranchant et du ... ».......... A.17-A.24

NE RIEN ÉCRIRE DANS L’ESPACE MARQUÉ MEC-329

1. Statique des corps rigides dans l’espace

F= Fx2 + Fy2 + Fz2 , diagonale du parallélépipède FxFyFz

* Représentation d’une force par composantes cartésiennes :

* Force passant par deux points de coordonnées connues

1.2 Résultante des forces concourantes dans l’espace

1.3 Équilibre des corps rigides soumis aux forces concourantes

♦ Si toutes les forces appliquées sur un corps sont concourantes,

1.4 Moment d’une force par rapport à un point

Loi des sinus : = = .

Un point A et une force en B définissent un plan A, et

Attention : Il faut respecter l’ordre du produit vectoriel x , non x .

Exercices P1.6 à P1.7

1.5 Moment d’une force par rapport à un axe

où n est le vecteur unitaire suivant l’axe .

Exercices P1.8 à P1.11

1.7 Système « force-couple équivalent »

• Systèmes de « force-couple » équivalents

Exercice : Démontrer que deux systèmes de force-couple ci-dessus sont équivalents en

Exercices P1.14 et P1.15

1.8 Équations d’équilibre des corps rigides dans l’espace

1.9 Types d’appui et leurs réactions

Rouleau et frottement Rotule 3D (ball & socket)

2 inconnus: Fy et Fz 3 inconnus: Fx, Fy et Fz

Joint à cardan Encastrement

4 inconnus: Fx, Fy, Fz et Mx 6 inconnus: Fx, Fy, Fz, Mx, My et Mz

Arbre et palier Charnières de panneau

4 inconnus: Fy, Fz, My et Mz 5 inconnus: Ay, Az, By, Bz et Bx (ou Ax)

 0,34188 ⋅ TA + 0,318 ⋅ TB - 0,58835 ⋅ TC = 0

(b) TA = 36,56 N TB = 39,31 N TC = 42,49 N

RÉPONSE : 3,317 m 1 658,5 N.m

P1.6 (même figure que P1.5)

1. Déterminer, par la trigonométrie du triangle, l’intensité

RÉPONSE : Même réponse 2 596 N∙m pour les trois questions

a) Calculer et dessiner les composantes de cette force

b) Calculer, par méthode scalaire, les moments de

RÉPONSE : (a) -211,1 N -316,6 N -123,1 N

P1.10 (même figure que P1.9)

P1.11 (même figure que P1.9)

a) par rapport au point O,

b) par rapport au point A.

Calculer l’intensité et la direction du couple résultant.

RÉPONSE : M = 70,75 N.m

Déterminer un seul poids et son point

RÉPONSE : 13 kN à x = 4,269 m et z = 2,193 m

La tâche principale de la résistance des matériaux est ? dans une

2.3 Déformations d’une barre circulaire dues à la torsion

♦ Déformation en un point Ι due à la torsion pure : Φ ou ΦAB

♦ Relation « déformation de cisaillement γ angle de torsion Φ » :

2.4 Contrainte et relation contrainte-déformation de cisaillement

♦ Relation contrainte-déformation (τ - γ) : Essai de torsion et propriétés du matériau

(1) Module d’élasticité en cisaillement, G (Shear Modulus) (ou module de rigidité)

(2) Contrainte d’écoulement en cisaillement τY pour matériaux ductiles

Exercices P2.3 et P2.4

2.5 Torsion d’une barre circulaire au domaine élastique