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photovoltaïque autonome
Définition :
1.1/Périodicité
Cette périodicité détermine le rapport qu'il doit y avoir entre la quantité de modules et
la quantité de batteries. Si, par exemple, production et consommation ont lieu au
même instant, les batteries ne sont pas nécessaires étant donné que l'électricité est
directement utilisée. Cette coïncidence n'est malheureusement pas possible dans la
plupart des cas.
Il faut donc déterminer la durée des périodes de charge et de décharge, c'est à dire
la durée pendant laquelle on va produire et stocker l'électricité, et la durée pendant
laquelle on va l'utiliser. Ces périodes peuvent être légèrement sous évaluées (durée
de charge plus courte et décharge plus longue) afin de conserver une certaine
souplesse.
Exemple de périodicité
APPAREIL CONSOMMATION
Ampoule basse
9 à 13 Watts
consommation
Poste radio 20 à 150 Watts
Télévision 50 à 250 Watts
Ordinateur 250 à 400 Watts
290 à 1100 Wh par
Réfrigérateur
jour
Congélateur 400 à 800 Wh par jour
Eclairage
Ampoule – à incandescence..............................................40-70W
Ampoule – Basse Consommation......................................10-25W
Ampoule – à LED................................................................1-3W
Lampe halogène sur pied.............................................100-300W
Petit Electroménager
Bouilloire.........................................................................1000W
Réfrigérateur (50l.).......................................................80-100W
Réfrigérateur (250l.)....................................................150-300W
Micro-ondes............................................................1000-1500W
Grille-pain, cafetière...................................................500-1000W
Gros Electroménager
Four.......................................................................2000-2500W
Machine à laver........................................................2000-3000W
Lave-vaisselle..................................................................1200W
Autres
Sèche-cheveux............................................................400-600W
Rasoir électrique..................................................................10W
Chauffe-eau (15l.).......................................................50-1200W
Chauffe-eau (100l.)..........................................................2500W
Les valeurs de ce tableau sont les minimums et les maximums que nous avons
relevé dans le commerce. Pour calculer votre consommation, vous devez multiplier la
durée d'utilisation moyenne de vos appareils par leur puissance, et additionner
l'ensemble.
Par exemple, si vous utilisez chaque jour (continu) 1 ampoules 10 Watts (W)
pendant 5 heures (h) et un poste radio 50 Watts pendant 4 heures, votre
consommation est de 1 x 10W x 5h = 50 Watts-heure (Wh) plus 1 x 50W x 4h =
200Wh, soit 250 Watts-heure (Wh) par jour.
NB : Lorsque la consommation n'est pas continue, il faut encore multiplier ce résultat
quotidien par le nombre de jour de décharge (consommation). Si votre
consommation a lieu le weekend pendant deux jours,
vous aurez besoin de 2 x 250Wh soit 500Wh, et pendant deux semaines de
vacances vous aurez besoin de 15 x 250Wh soit 3750Wh.
a/Périodicité
Cette maison n'est habitée que ponctuellement, une semaine courant février pour
profiter de la neige, deux semaines début août et parfois une semaine
supplémentaire à la Toussaint (fin octobre / début novembre). Les cycles de
consommation sont donc les suivants:
Il n'est pas utile de compter le nombre de jour exact pour chaque période. Avoir une
durée de charge un peu plus petite que la réalité permet de s'adapter aux aléas du
calendrier (d'une année sur l'autre les dates des vacances changent).
b/Consommation
L'installation photovoltaïque autonome permettra d'alimenter l'éclairage de la maison,
la recharge des appareils portables (téléphone et ordinateur), un poste radio ainsi
qu'un petit réfrigérateur. La documentation technique de ces appareils nous
renseigne sur leur consommation:
Les ampoules sont au nombre de 8, mais elles ne fonctionnent pas toutes autant et
en même temps. On peut cependant dire qu'elles sont utilisées en moyenne 2h
chacune en hiver et 1h en été. L'ordinateur est utilisé 2h par jour et le poste radio 6h.
Les besoins en électricité pour une semaine sont donc les suivants :
Hiver
Été
Prenons l'exemple d'un couple de retraités possédant un camping car, et qui part en
vacances de début juin à fin septembre
a/Périodicité
Cet exemple ne comporte qu'un seul cycle de consommation, de début juin à fin
septembre. On peut considérer que la période de charge dure 8 mois (d'octobre à
mai) et que la période de décharge dure 4 mois. Cependant, les choses sont un peu
différentes dans le cas d'un camping car (ou d'un bateau) étant donné que les
batteries sont rechargées par l'alternateur du véhicule à chaque déplacement. Elles
peuvent même être rechargées entre temps, simplement en laissant tourner le
moteur.
Il faut donc approfondir un peu, et se demander si notre couple passe ses quatre
mois de vacances au même endroit ou s'il se déplace durant cette période. Il faut
également se demander à quelle fréquence est-il disposé à recharger les batteries
(par le biais d'une borne ou de l'alternateur). Dans notre cas, le couple reste
rarement plus d'une semaine au même endroit en juin et septembre (ils font des
visites, vont voir de la famille, ...), mais ils passent la totalité de juillet et août dans le
même camping. Durant cette période, ils sont disposés à recharger leur batterie tous
les 10 jours.
b/Consommation
Les ampoules sont au nombre de 3, mais elles ne fonctionnent pas toutes autant et
en même temps. On peut cependant dire qu'elles sont utilisées en moyenne 2h
chacune. La télévision est utilisée 2h par jour et le poste radio 5h.
Remarque :
Une cellule délivre une tension continue située autour de 0.5V. C’est pourquoi un
panneau est composé de plusieurs cellules en série afin d’avoir en sortie une tension
adaptée (12 ou 24V).
Il contient également des diodes de by-pass (qui permettent de limiter les pertes
dues aux ombrages) ainsi que des diodes anti-retour pour protéger le panneau et
optimiser sa production
Les modules vont produire de l'électricité dès qu'ils recevront de la lumière, et pas
forcément au moment où vous en aurez besoin. L'énergie inutilisée sera donc
stockée dans les batteries pour une utilisation future, et c'est ce que l'on appelle la
période de charge. Lorsque vous aurez besoin d'électricité, celle-ci proviendra à la
fois des batteries (période de décharge), mais également des modules qui seront
toujours entrain d'en produire. Au final, le temps dont on dispose pour produire toute
l'électricité est donc égal à la somme des deux périodes (charge et décharge). En
reprenant nos exemples de la première étape : charge/décharge en 1 jour,
charge/décharge en 7 jours, ou charge/décharge en 60 jours pour le cycle 1,
charge/décharge en 120 jours pour le cycle 2, etc. Pour savoir ce que doivent
produire les modules, il faut donc diviser vos besoins en énergie par la durée du
cycle charge/décharge.
2.2/Ensoleillement
On remarque que cette valeur est une moyenne pour le mois (elle varie selon la
présence ou non de nuages) et est valide pour une inclinaison de panneau donnée
(horizontale dans l'exemple).
Dans les deux cas (utilisation continue et périodique), le coefficient peut être affiné
en tenant compte de l'inclinaison et de l'orientation des modules, ainsi que des pertes
engendrées par la chaleur et le matériel. Les cartes précédentes sont valables pour
des modules orientés plein sud, avec une inclinaison de 30° et un ratio de
performance de 75% (le coefficient prend donc déjà en compte les pertes liés aux
systèmes soit 25% de la production).
Pour connaître la "puissance crête" à installer, il ne reste plus qu'à diviser la quantité
d'énergie que les modules doivent produire chaque jour par le coefficient
d'ensoleillement. Quand il y a plusieurs cycles, la puissance du module à installer et
celle du plus grand résultat obtenu. Dans l'exemple ci-dessous, pour l'utilisation
périodique irrégulière, le module à installer doit donc être d'une puissance au moins
égale à 35,7Wc.
Continuons notre exemple avec l'habitation de montagne dont les propriétaires ne s'y
rendent que pendant les vacances. Nous avons obtenu de la première étape les
données suivantes: Pour les vacances de février nous disposons de 85 jours de
charge et 7 jours de décharge pendant lesquels nous consommerons 9922Wh. Pour
les vacances d'été nous disposons de 150 jours de charge et 15 jours de décharge
pendant lesquels nous consommerons 18612 Wh. Enfin, pour les vacances de la
Toussaint nous disposerons de 65 jours de charge et 7 jours de décharge pendant
lesquels nous consommerons 9922Wh.
a/Ensoleillement
Le temps dont on dispose pour produire l'électricité est égal au temps pendant lequel
la maison reste vide, plus la durée des vacances. Autrement dit, dès que les
résidents sont partis, les modules commencent à remplir les batteries en prévision
des prochaines vacances. Lorsque les résidents arrivent, les batteries doivent être
rechargées et les modules continueront de produire de l'électricité qui sera
directement consommée.
Pour savoir ce que doivent produire les modules, il faut donc diviser vos besoins en
énergie par la durée du cycle charge/décharge.
Pour les vacances de février, les besoins sont de 9922Wh et nous avons 92 jours
pour les produire (= 85 + 7). On doit donc produire en moyenne 108Wh/j (= 9922 /
92). Pour les vacances de juillet, les besoins sont de 18612Wh et nous avons 165
jours pour les produire (= 150 + 15). On doit donc produire en moyenne 113Wh/j (=
18612 / 165). Pour les vacances d'automne, les besoins sont de 9922Wh et nous
avons 72 jours pour les produire (= 65 + 7). On doit donc produire en moyenne
138Wh/j (= 9922 / 72).
Vous venez de calculer la quantité d'énergie que les modules doivent produire au
minimum chaque jour. Pour connaître la "puissance crête" à installer, il ne reste plus
qu'à diviser ce nouveau résultat par le coefficient d'ensoleillement.
Pour connaître la "puissance crête" à installer, il ne reste plus qu'à diviser la quantité
d'énergie que les modules doivent produire chaque jour par le coefficient
d'ensoleillement.
Vacances de février: Toute la période de charge a lieu en plein hiver, mais le
coefficient de 2,6 est celui du mois de décembre, le pire de l'année. On ne prend pas
trop de risque en faisant nos calculs avec un coefficient de 2,8. Pour couvrir les
besoins des vacances de février, la puissance de l'installation doit donc être de
39Wc minimum (= 108 / 2,8).
Vacances de juillet: Contrairement aux vacances de février, toute la période de
charge a lieux au printemps et au début de l'été, mais le coefficient de 4,6 est celui
du mois de juillet, le meilleur de l'année. Il est donc plus raisonnable de prendre un
coefficient inférieur comme 4. Dans ce cas, pour couvrir nos besoins, la puissance
de l'installation doit être de 29Wc minimum (= 113 / 4).
Avec E : la quantité d'énergie que les modules doivent produire chaque jour
les cellules monocristallines : le rendement est très bon (15 à 22% *) mais le coût de fabrication est élevé,
car fabriquées à partir de tranches de cristal pur, elles sont plus sensibles au rayonnement et leur temps de
(10 à 13% *), dans ce cas les cristaux sont reconstitués à partir de chutes de cristaux. Spécialement étudié
pour les applications demandant une forte production par temps clair, perte de rendement importante par
temps couvert.
les cellules amorphes : leur coût est plus faible mais le rendement l’est aussi (5 à 10% *). Dans ce cas ce ne
sont pas des cristaux mais des atomes organisés en couche homogène. Très sensible au rayonnement diffus,
Un rendement de 10% signifie que pour une puissance de 1000 W qui arriveraient sur le panneau, celui-ci
produirait 100 W.
Continuons notre exemple avec notre couple de retraités qui voyage en camping car
de juin à septembre. Nous avons obtenu de le première étape les données
suivantes: en résumé, notre couple consommera 5082Wh par semaine en juin et
septembre, et 7260Wh tous les 10 jours en juillet et août. Calculons maintenant la
puissance du module à installer.
a/Ensoleillement
Un camping car est susceptible de se déplacer dans n'importe quelle zone
géographique, y compris dans des pays au nord de la France où l'ensoleillement est
assez faible. Heureusement, nos retraités ont tendance à rechercher le soleil. Ils
séjournent la plupart du temps dans le sud, et ne quittent la France qu'une semaine
en juin pour voir de la famille en Belgique.
Nos retraités consomment chaque jour 726Wh. C'est donc, en théorie, ce que
devrait produire le module pour couvrir leurs besoins et stabiliser les réserves
d'énergie. Pour cela, le coefficient le plus faible étant celui de la Belgique avec 3,4, il
nous faudrait un module de 214Wc (= 726 / 3,4). Cependant, il n'y a pas assez
d'espace sur le toit du camping car pour un module de cette taille. En général, on
utilise des modules de 150Wc, voir 200Wc grand maximum. De plus, l'utilité de la
batterie serait fortement réduite si on ne s'en servait pas pour stocker l'énergie
produite pendant les déplacements. Nous choisirons donc un module de 150Wc
dans cet exemple.
La plus connue et la plus utilisée est la batterie au plomb, mais il y a également les
batteries NiMH, NiCD, NiZn Li-ion et Li-po pour ne citer que les plus usuelles. On
peut d’ores et déjà affirmer que seule la batterie au plomb est utilisable dans une
installation photovoltaïque.
Batterie plomb-acide
CYCLES RÉGULIERS
Lorsque les cycles sont réguliers, la quantité théorique d'énergie à stocker est
égale à la production journalière des modules multipliés par le nombre de jour
de charge. Il faut utiliser la production journalière des modules des mois de
décembre/janvier, car c'est à cette période que la production est la plus faible.
Pour s'en assurer, commençons par visualiser ce graphique représentant le niveau
de charge d'une batterie dans une installation photovoltaïque. Les cycles de
consommation y sont réguliers : trois semaines de charge suivies d'une semaine de
décharge. On pourrait utiliser n'importe quel autre rythme (cinq jours de charge et
deux jours de décharge pour un cycle d'une semaine par exemple). A chaque
période de décharge, l'énergie consommée est toujours la même.
Dans cet exemple, en été, les modules produisent autant d'énergie qu'il en est
consommé. Les batteries sont donc presque constamment chargées. C'est en hiver
que les batteries sont le plus utiles et qu'elles sont utilisées à 100% de leur capacité.
A peine ont-elles fini de se recharger qu'une nouvelle période de décharge
commence. Ce qu'elles doivent stocker, c'est toute la production non utilisée des
modules pendant les mois de décembre/janvier. Autrement dit :
CYCLES IRRÉGULIERS
En regardant le graphique, on remarque que ce n'est pas forcément en hiver que les
batteries sont le plus utiles. En effet, c'est à la fin du mois d'août qu'elles atteignent
leur minimum de niveau de charge. Si nous avions utilisé de véritables chiffres dans
cet exemple, et que nous avions fait les calculs, nous aurions obtenu un résultat
beaucoup plus élevé pour le troisième cycle. C'est ce résultat qu'il faut utiliser pour le
calcul de la capacité des batteries.
Cet exemple illustre l'utilité de l'autonomie. Comme on peut le voir, à la fin du 6 ème
jour, les modules cessent brusquement de produire de l'énergie. Ils peuvent être
tombés en panne, être recouvert de feuilles ou de neige... Malgré tout, avec leurs
quatre jours d'autonomie, les batteries vont continuer d'assurer le fonctionnement du
système en attendant qu'une solution soit trouvée.
Dans ce cas, les modules fonctionnent toujours mais de grosses intempéries
réduisent leur production à partir du 3ème jour. L'autonomie des batteries va
permettre de compenser cette chute de production jusqu'au retour à la normale.
Définition :
Pour accroître la durée de vie d'une batterie, il est conseillé de ne pas la décharger
complètement. C'est pour cela que l'on respecte toujours une profondeur de
décharge (PdD) maximum lors du dimensionnement d'une installation électrique
autonome. Cette donnée représente la quantité d'énergie qui peut être prélevée dans
la batterie. Par exemple, une batterie chargée d'une capacité de 200Ah dont la
profondeur de décharge autorisée est de 60% pourra fournir 120Ah. Cela veut dire
qu'il restera encore 40% d'énergie dans la batterie, soit 80Ah. On pourrait utiliser ces
80Ah restant, mais ce n'est pas conseillé.
De façon générale, on imposera un faible taux de décharge (0,4 ou 0,5) aux batteries
qui ne sont pas prévues pour un grand nombre de cycle, et pour les installations très
souvent sollicitées. A l'inverse, on peut fixer une profondeur de décharge allant
jusqu'à 0,9 et même 1 (100%) pour les batteries les plus résistantes, et les
installations dont les batteries ont peu de chances d'être déchargées complètement.
Si les besoins en électricité varient fortement (ce qui n'est pas simple à gérer avec
des énergies renouvelables), il est préférable d'appliquer un fort taux de décharge.
Cependant, s'il est souvent atteint, il faudra sérieusement envisager d'agrandir le
parc de batteries.
Pour déterminer la profondeur de décharge que l’on veut imposer à sa batterie, il faut
arbitrer entre deux facteurs :
Cet exemple illustre l'utilité de limiter la profondeur de décharge. Cela permet d'une
part de prolonger la durée de vie de la batterie, mais cela permet également d'avoir
une réserve de sécurité. Dans notre cas, le niveau de charge des batteries aurait du
suivre la courbe orange, mais il y a eu une surconsommation imprévue en été. En
augmentant la profondeur de décharge, on a pu faire face à cette surconsommation,
mais ce genre de phénomène doit rester très exceptionnel. Si cela devait se
reproduire à chaque fois, il faudrait sérieusement envisager d'augmenter la capacité
des batteries ou des modules.
3.3.4/Capacité de la batterie
Jusqu'à présent nous avons utilisé le Wh comme unité dans nos calculs, mais la
capacité d'une batterie s'exprime davantage en Ampère-heure (Ah). Pour convertir
vos résultats, il suffit de les diviser par la tension des batteries :
Les batteries que vous allez choisir doivent tenir compte des précédents paramètres.
Pour cela, il faut les intégrer dans l'équation permettant de définir la capacité de la
batterie :
Bon à savoir : comme nous l'avions dit dans l'article précédent (Dimensionnement
d'un module photovoltaïque), une installation photovoltaïque autonome produit
beaucoup plus d'énergie en été qu'en hiver. On peut donc envisager d'augmenter sa
consommation à cette période. En toute logique, on peut dire que c'est forcément le
cas pour les utilisations continues et périodiques régulières. Il faudra cependant
refaire les calculs dans le sens inverse (en connaissant la puissance du module et la
capacité de la batterie) pour savoir de combien d'énergie supplémentaire on dispose.
En ce qui concerne les utilisations périodiques irrégulières, cela dépend : on ne
dispose pas forcément de surplus d'énergie. Il faut forcément refaire tous les calculs
en fonction des données obtenus. Dans tous les cas, nous vous invitons fortement à
le faire car cela peu réserver de bonnes surprises.
Les batteries, quelque soit la technologie qu’elles utilisent, peuvent poser un certain
nombre de problèmes, souvent évitables lors d’une utilisation correcte ou en
s’équipant du matériel adéquat.
4.1/La stratification
Ce phénomène signifie que l’électrolyte n’est pas homogène. L’acide étant plus
lourd que l’eau, il s’accumule au fond de la batterie et l’eau au dessus. La réaction ne
se fait plus aussi bien, le haut des électrodes s’oxyde et risque de geler, tandis que
le bas est attaqué par l’acide. On remédie facilement à cela par une charge
d’égalisation délivrée périodiquement par le régulateur.
4.2/La sulfatation
Lorsque le niveau de l’électrolyte est trop faible, les électrodes sont exposées à
l’air et s’oxydent. Il en va de même pour les bornes de la batterie si celle-ci n’est pas
dans un endroit sec ou si les cosses ne sont pas assez serrées. L’oxydation
empêche de manière définitive le courant de circuler.
4.5/Le prix
Une batterie coûte relativement cher comparé aux autres équipements d’une
installation photovoltaïque autonome (environ 25% du coût initial). Sachant qu’une
installation peut vivre plus de 30 ans, et que durant cette période il faudra
nécessairement changer les batteries, leur prix peut facilement représenter la moitié
du coût final. Les véritables économies ne se font pas à court terme. Choisir une
batterie moins chère qui ne fonctionnera que 2 ou 3 ans n’est pas rentable. Il existe
des modèles, plus onéreux, qui peuvent fonctionner pendant 10 ans voir plus.
Solutions
Acheter des batteries ayant une longue durée de vie pour faire de vraies économies.
Les conserver dans un endroit sec, ventilé et d'une température proche de 20°C.
Il faut que les batteries soient chargées pour être stockées si on ne les utilise pas.
Le poids et le volume sont deux des caractéristiques d’une batterie qu’il ne faut pas
négliger. Mais ce qui la définit principalement c’est sa tension (en volts, V), sa
capacité (en ampères-heures, Ah), et sa durée de vie (en cycles).
Poids et volume
On ne choisit pas une batterie en fonction de son poids ou de son volume, mais il
faut savoir que les batteries au plomb (les plus utilisées) sont, par exemple, au
minimum 5 fois plus lourdes que les batteries Li-ion. Le principal intérêt d’une
batterie légère est que l’on paye moins de frais de transport lors de l’achat puisque
ceux-ci dépendent du poids du colis. L’astuce permettant d’économiser consiste à
acheter des batteries plomb sans leur électrolyte. En effet, il suffit d’ajouter de l’eau
distillée (en vente n’importe où) dans la batterie pour le créer. Étant donné qu’une
batterie légère est souvent moins résistante, il vaut mieux ne pas se concentrer sur
le poids et le volume pour faire son choix, à moins de devoir respecter des
contraintes très particulières.
Tension
Une batterie est constituée d’éléments de base ayant une tension nominale de 2V
(en réalité entre 1,9 et 2,1 selon l’état de charge). Il existe bien entendu des batteries
6, 12 ou 24V, mais se sont des assemblages en série de plusieurs éléments
(respectivement 3x2V, 6x2V et 12x2V). Vu de l’extérieur, on ne voit pas cet
assemblage sauf pour les batteries à électrolyte liquide qui disposent de bouchons
sur chaque élément pour la remise à niveau. La batterie de 12V est de loin la plus
utilisée car un certain nombre d’appareils électriques fonctionnent sous cette
tension : les lampes à économie d’énergie, la plupart des appareils électriques des
camping-cars ou des bateaux…
Capacité
La capacité d’une batterie correspond à la quantité d’énergie qui peut être restituée
sur une période donnée. Cette capacité s’exprime en ampères-heures (Ah) et se
note C. Elle fait partie des données les plus importantes puisqu’elle permet de
connaître la quantité d’énergie qu’il est possible de stocker dans la batterie. Une
batterie qui possède une grande capacité vous donnera plus d’autonomie, à
condition que vos modules soient suffisamment grands pour la recharger.
Durée de vie
La durée de vie d’une batterie est rarement indiquée car elle dépend énormément
des conditions d’utilisation. On parle en général d’une durée de vie de 300 cycles, un
cycle correspondant à une décharge et une recharge. Cela ne correspond pas à 300
jours. Ce qui conditionnera le plus l’espérance de vie de la batterie est le taux
maximum de décharge qu’on lui fera subir. Ainsi, si une batterie est prévue pour 300
cycles à 100% de décharge, elle pourra tenir 600 cycles à 50% de décharge, 900
cycles à 33%, etc.
Remarque :
Choix batterie(s)
Calcul : Diviser par la tension que vous allez utiliser, soit 12V pour une installation
petite ou moyenne ou 24V pour une installation importante, ensuite on multiplie par
2. Ensuite pour déterminer le nombre de batteries voir la façon de procéder dans
notre exemple ci-dessous.
Reprenons notre exemple :
Consommation journalière = 880Wh/j
Sur une batterie de 12V, vous consommerez sur une journée : 880 / 12 = 73,33
Ampères / jour
Sachant qu’il ne faut pas décharger une batterie à plus de 50% de sa capacité, il
faudra choisir dans ce cas une batterie : 73,33 / 0,5 = 146 Ah minimum, soit 2
batteries de 85Ah montées en parallèle.
Vous comprenez mieux maintenant qu’il est nécessaire, dans le cas ou vous avez
beaucoup d’appareils en fonctionnement, de travailler en 24V.
A savoir : si vous montez des batteries en série les tensions (V) s’ajoutent, si vous
les montez en parallèle ce sont les intensités (Ah) qui s’ajoutent.
C (Ah) = (D x N) / (L x U)
Capacité minimum des batteries
Les batteries doivent avoir une capacité (Ah) suffisante pour alimenter l’onduleur à sa
puissance nominale ou plus encore quand elles doivent faire face aux courants de
démarrage.
La capacité du parc de batterie doit correspondre au minimum à 5 fois la puissance
nominale de l'onduleur divisée par la tension nominale de la batterie.
C (Ah) = 5 x Pnom / Unom
Pnom correspond à la puissance nominale de l'onduleur en watts et Unom à la tension
nominale de la batterie.
Ex : pour un onduleur de 1000 W, et un parc de batterie sous 24 V
5 x 1000 / 24 = 210 Ah
Ce qui revient à dire que le courant débité par les batteries ne doit excéder 20 % de leur
capacité.
Exemple : pour une consommation électrique de 1500 Wh/j, une tension de 12 V , une
durée du délestage de 6 h (0,25 jour), une profondeur de décharge de 40 %
Entre les deux calculs, prendre le résultat le plus élevé en n’oubliant pas de se prémunir
contre des délestages plus longs que la normale.
Pour des temps de décharge de l’ordre de quelques heures, prendre des batteries de semi
traction (batterie AGM cyclique, batterie tubulaire, Gel pour chariot ou fauteuil…).
Pour des temps de décharge plus importants, prendre des batteries à décharge lente :
batterie plaques épaisses, gel solaire, batterie tubulaire…
Remarque :
La capacité d'une batterie augmente avec la température, par contre l'effet est
inverse concernant la durée de vie, elle diminue avec l'augmentation de la
température.
En effet, ces batteries ne nécessitent aucune maintenance, et leur durée de vie est
relativement longue (10 à 15 ans). D’autre part, elles ne présentent pas de risque de
fuite, d’explosion de gaz ou encore de gel.
En revanche, leur charge doit être contrôlée avec précision (d’où l’utilisation de
régulateurs performants) et elles sont plus sensibles aux variations de température,
d’où le besoin de les placer dans un local frais et sec.
AGM ou Gel ?
AGM Gel
Durée de vie en cyclage
Moyen Elevé
(nombre de cycles) :
Résistance à la décharge Excellente résistance
profonde : Bonne
résistance (peut être déchargée
complètement)
Résistance aux courants Bonne
Peu adapté
élevés : résistance
Résistance aux hautes Faible Moyenne
températures :
Prix : Raisonnable Elevé
On notera que la capacité d'une batterie est liée à la vitesse (i.e. au courant) de
décharge : la capacité d'une batterie qui est déchargée en 5 heures a une certaine
valeur appelée "C5", qui est plus faible que la capacité de la même batterie
déchargée en 20 heures (C20)!
Enfin, étant donné que les batteries ne doivent pas être soumises à une décharge
trop profonde, il faut dimensionner le parc de sorte qu’elles restent un minimum
chargées (au moins 20% pour des batteries solaires).
En France, on considère qu’il faut entre 3 et 5 jours d’autonomie pour être certain de
ne pas tomber à court d’énergie en cas de mauvaises conditions climatiques (pas de
soleil et/ou pas de vent).
Pour équilibrer les charges entre les batteries en parallèle, la longueur de câble
parcourue doit être identique pour chacune d’elles .
Avant toute utilisation du parc, effectuez une décharge puis une charge complète
pour égaliser les niveaux de charge entre les batteries et éliminer les variations de
tension.
Rappel : Lors d’une mise en série, les tensions s’additionnent. Lors d’une mise en
parallèle, les courants s’additionnent. Attention à ce que les tensions et courants du
parc batteries soient compatibles avec le régulateur de charge et les appareils
branchés en direct. Attention à la section des câbles utilisés.
Il est possible de monter les deux panneaux en parallèle (les + ensemble et les –
ensemble) afin de rester en 12V, tension compatible avec le reste du système.
Attention dans ce cas à ce que vos panneaux soient munis de diodes anti-retour,
sinon la production du panneau plus puissant sera perdue. Il faut également
s’assurer que le courant additionnel produit par le nouveau panneau soit supporté
par le régulateur de charge!
Deux solutions sont alors possibles : soit remplacer le régulateur existant par un
régulateur plus puissant, soit conserver le régulateur existant pour le panneau
d’origine, et utiliser un second petit régulateur avec le nouveau panneau. Le second
régulateur peut être branché sur la(les) batterie(s), en parallèle avec le premier. Ce
choix peut s’avérer judicieux sur le plan économique car les régulateurs plus
puissants sont généralement assez chers : autant racheter un second petit
régulateur avec du câble. Autre avantage : si un régulateur ou un panneau tombe en
panne, une partie de la production reste assurée par le second ensemble.
a/Énergie stockée
On peut constater que le choix du module avait précédemment était fait en fonction
des vacances de février, mais cette fois, le choix des batteries doit se faire en
fonction des vacances de juillet. En effet, c'est pour cette période que le plus
d'énergie doit être stockée. Nous avons besoins d'une batterie (ou d'un ensemble de
batteries) d'une capacité de 16272Wh minimum.
b/Profondeur de décharge
Pour finir, nous allons choisir une profondeur de décharge à ne pas dépasser afin de
prolonger la durée de vie des batteries. Le meilleur compromis se situe entre 60 et
80% de décharge, sachant qu'il sera toujours possible d'aller au-delà en cas de
problème ou de consommation inattendue (situation à éviter au maximum car elles
se rechargent lentement). Au final, nous choisirons donc une batterie d'une capacité
minimum de 1356Ah / 0,75 = 1808Ah.
Nous avions calculé dans le dimensionnement des modules (2e étape) que les
résidants pourraient éventuellement consommer davantage d'énergie par rapport à
ce qui était prévu initialement. Cependant, la taille des batteries était une des
conditions pour que se soit possible. Nous venons de calculer que les batteries
seront optimisées pour le mois de Juillet. Le surplus de production que les modules
auraient pu fournir ne sera donc pas stocké durant cette période. Il n'y a que pour les
vacances d'automne qu'une consommation plus élevée est envisageable.
Continuons notre exemple avec notre couple de retraités qui voyage en camping car
de juin à septembre. Leur consommation sera de 726Wh par jour, soit 5082Wh par
semaine en juin et septembre, et 7260Wh tous les 10 jours en juillet et août. Leur
module photovoltaïque sera d'une puissance de 150Wc. Calculons maintenant la
capacité des batteries à installer.
a/Énergie stockée
Le choix de la batterie doit se faire en fonction du résultat le plus élevé, c'est à dire
1512Wh pour la semaine en Belgique. C'est en effet pour cette période que le plus
d'énergie doit être stockée. La capacité s'exprime davantage en Ampère-heure (Ah).
Pour convertir les Wh en Ah, il suffit de les diviser par la tension du système. Le
choix de la tension fait partis du dimensionnement, et nous ne l'avons pas encore
décidé. Cependant, puisqu'il s'agit d'une installation de petite taille, nous allons faire
nos calculs avec une tension de 12Vdc (ce qui est très courant comme valeur). Le
résultat est donc de 1512Wh / 12V = 126Ah.
b/Profondeur de décharge
Pour finir, nous allons choisir une profondeur de décharge à ne pas dépasser afin
de prolonger la durée de vie des batteries. Le meilleur compromis se situe entre 60
et 80% de décharge, sachant qu'il sera toujours possible d'aller au-delà en cas de
problème ou de consommation inattendue (situation à éviter au maximum). Au final,
nous choisirons donc une batterie d'une capacité minimum de 126Ah / 0,75 = 168Ah.
Ce graphique représente le niveau de charge de la batterie du camping car au
cours du temps
Réponse
Pour une utilisation en Afrique saharienne, j'ai pris une irradiation moyenne(Ir) de 5.4
KWh/m².jour et le coefficient de perte (k) de 0,65.
J'en déduis alors la consommation journalière
Ej = 90*0.65*5.4 = 315, 90 Wh/jour
Puis à partir de cette énergie produite je détermine pour la batterie (pour une profondeur
de décharge de 0.5): Qb =(315,90*3)/(0.5*12) = 157, 95 Ah
Ainsi si j'utilise des lampes de 12V, 7W j'ai courant ~ de 0.583A. D'où pour 9 lampes
(par exemple), un courant de 5.25A. Je me dis que ces lampes peuvent fonctionner
pendant 30h, soit 10h en 3jour.
H*ampers=AH
Correction
Les calculs me semblent assez corrects mais on tient en général le raisonnement inverse
- On fait un maximum d'économies
- On calcule alors la quantité d'énergie nécessaire par jour
- On majore pour augmenter l'autonomie-
- On dimensionne alors la batterie et les panneaux nécessaires...
Maintenant on peut prendre le cas le plus défavorable de k €[0.5,0.7] ; soit 0.5 au lieu
de la valeur moyenne 0.65
.
En général, pour assurer une bonne durée de vie aux batteries, entre 5 et 7 ans pour
des batteries spécifiques au solaire, il es de mise de ne pas décharger les batteries
de plus de 20% de leur capacité ou mieux , 10% et de ne pas dépassé 80% de la
décharge possible.
Note : ce type de système assure les besoins en énergie sur toute l'année (sauf s'il y
a plus de jour sans soleil que l'autonomie prévue) puisque qu'il est dimensionné pour
le mois de décembre.
Exemple d'application :
On souhaite électrifier un site autonome situé près de Nice. Le module
photovoltaïque sera orienté vers le sud avec une inclinaison de 60°. Le besoin en
énergie électrique est de 4 kWh par jour (1 500 kWh/an). L'autonomie voulue est de
10 jours.
On distingue deux grands types de régulateurs, shunt linéaire ou série linéaire,
reposant au final sur le même fondement : les modules photovoltaïques peuvent
fonctionner sans que leur électricité soit utilisée, ce qui est pratique lorsque les
batteries sont pleines. On peut donc court-circuiter le module (c’est la méthode
shunt) ou ouvrir le circuit (c’est la méthode série).
Trois facteurs sont importants dans le choix d’un régulateur de charge: il s’agit de la
tension du système (plusieurs tensions sont disponibles 12, 24,48 volts), la
température d’opération et le courant maximal.
Concernant le courant, il faut additionner tous les courants court-circuits fournis par
les modules solaires et multiplier par 1.25. Exemple: si on a un panneau solaire qui
fournit 4.8 A en court-circuit, il suffit de multiplier 4.8 A par 1.25, ce qui est égal à 6 A.
Dans ce cas le régulateur doit être en mesure de supporter 6 A. Nos petits modules
solaires de 10 watts ou moins, combinés aux batteries de 100 Ampère-heures ou
plus, ne nécessitent pas de régulateur. Néanmoins, une diode anti-retour doit être
utilisée pour empêcher le module solaire de vider la batterie la nuit.
Il existe deux types de régulateurs : les régulateurs de charge, et les régulateurs de
charge/décharge. Les premiers sont les plus simples et les moins chères car ils ne
contrôlent que la charge de la batterie. Les surcharges sont donc évitées, mais ils
n’ont pas d’autre fonction. Ils peuvent toutefois convenir à une installation pour
laquelle on est sûr de ne jamais épuiser complètement les batteries. Dans le cas
contraire, les régulateurs de charge/décharge sont plus adaptés car ils permettent
également d’éviter les décharges profondes en coupant l’alimentation de tout ou
partie des appareils électriques.
Tension et intensité
TENSION D’ENTRÉE : La tension du régulateur est imposée par celle des modules.
Ceux-ci produisent l'électricité avec une tension de 12Vdc, 24Vdc et même jusqu'à
48Vdc. La "tension d'entrée" du régulateur doit donc être identique. Remarque :
lorsque les modules sont connectés en série, c'est la tension obtenue qui nous
intéresse. Avec deux modules de 12Vdc en série, la tension d'entrée du régulateur
sera donc de 24Vdc.
Le premier est de loin le plus courant car il offre un bon rapport qualité/prix. Il
assure une recharge complète de la batterie, et peut disposer de très nombreuses
fonctions d'utilisations, de sécurité où de confort (écran LCD, etc...).
.
2.1/Le régulateur de type MPPT(Maximum Point Power Tracking)
MPPT signifie Maximum Power Point Tracker, autrement dit le « détecteur de point de
puissance maximum ». La tension des modules varie en fonction de la température : plus il
fait chaud et plus la tension diminue. Sachant qu’un module peut atteindre facilement 50 à
60°C même en étant ventilé, les constructeurs les ont donc surdimensionné afin que la
tension soit toujours suffisamment élevée. Cependant, si le module délivre une tension de
17V, par exemple, pour alimenter une batterie 12V, les 5V de différence seront perdus. Le
régulateur équipé d’un MPPT permet de réduire la tension lorsque c’est nécessaire, tout en
augmentant l’intensité. On maintient donc la puissance du système au maximum. Le coût de
cet appareil et sa consommation d’énergie ne le rendent pas avantageux pour des
installations de petites tailles
C’est le régulateur le plus performant du marché, mais sont prix est élevé. Pour
obtenir un rendement maximum, il modifie la tension et l'intensité fournies par le
module en fonction du niveau de charge de la batterie, afin que les pertes soient au
minimum. Les batteries sont recharger à 100% comme pour le régulateur PWM, mais
le régulateur MPPT le fait beaucoup plus rapidement car on utilise la capacité du
module au maximum.
Le régulateur MPPT (« Maximum Power Point Tracking » ou « recherche du point
de puissance maximum ») est encore plus performant que le régulateur PWM. Il ne
permet pas de recharger la batterie au-delà de 100%, mais il peut la recharger
beaucoup plus vite en optimisant les caractéristiques de tension et de courant du
module et de la batterie. En effet, pour diverses raisons liées à la température, aux
chutes de tensions dans les câbles électriques, etc... les modules photovoltaiques
sont toujours conçus avec une tension supérieure à ce qui serait nécessaire.
Autrement dit, un module sensé produire du 12V produira en réalité 17V voir plus. De
même, la tension d'une batterie n'est pas constante. Elle oscille entre 11,4V quand la
batterie est déchargée, et monte à 13,2V une fois rechargée. La tension des deux
appareils n'est jamais identique, et c'est la batterie qui impose la sienne au reste du
système. Quand elle déchargée, le module est donc « obligé » de produire 11,4V et
dans tous les cas, il ne dépassera pas 13,2V. Malheureusement, pour qu'un module
de 100Wc produise 100W, la tension du courant qu'il produit doit être de 17V.
Dans notre exemple précédent, le régulateur MPPT va donc absorber les 135W du
module avec une tension de 17,7V mais il va la réduire pour que le courant de sortie
ne soit plus qu'à 13,2V. En contrepartie, l'intensité va passée de 7,63A à 10,23A afin
que l'on ait toujours nos 135W (10,23A x 13,2V = 135W). Si la batterie est
déchargée, le courant augmentera même jusqu'à 11,84A (11,84A x 11,4V = 135W).
En conclusion, même si le régulateur MPPT ne permet pas d'obtenir les 135W car
son rendement est d'environ 95%, il permet malgré tout d'augmenter la vitesse de la
recharge d'environ 30%, dans n'importe quelle condition climatique.
Le régulateur MPPT coûte en général beaucoup plus cher qu'un régulateur
standard. C'est pour cette raison que son utilisation n'est pas généralisée, et qu'il
n'est pas recommandé pour les petites installations (les pertes ne sont pas assez
importantes).
L'écran LCD n’est pas indispensable au fonctionnement d'un régulateur solaire, mais
c’est une valeur ajoutée qui permet de surveiller et d’optimiser rapidement le
système.
Les régulateurs équipés d’un écran LCD permettent de surveiller en continu les
caractéristiques de l'installation photovoltaïque. Les données affichées sont en
général la puissance de l'installation, la tension, le niveau de charge et la
température des batteries, le courant en charge/décharge fournis par le système, etc.
Il indique également les problèmes qui peuvent se présenter telles que les
surcharges ou les court-circuits.
Il est préférable d’utiliser cette technologie dans des installations de taille moyenne
ou grande car l'écran LCD augmente le prix du régulateur d'environ 50€. Si
l’installation est de faible puissance, un simple régulateur équipé de diodes
électroluminescentes (LED) suffira pour assurer un bon entretien.
Étant donné que le module produit de l'électricité tant qu'il est éclairé, on ne peut
pas stopper la recharge de la batterie autrement qu'en ouvrant le circuit ou en créant
une dérivation. Les régulateurs plus récents continus donc d'utiliser les technologies
shunt et série, mais de façon beaucoup plus perfectionnée.
Le régulateur shunt est bien adapté aux petits systèmes. En fin de charge, il court-
circuite le module (il "shunt" le module) afin que la batterie ne reçoive plus de courant
et ne soit pas en surcharge. Le courant excédentaire est ainsi dirigé vers une
résistance qui dissipe l’énergie produite sous forme de chaleur. C'est une
technologie ancienne qui n’est plus vraiment disponible sur le marché car elle ne
permet pas de recharger la batterie à plus de 70% de sa capacité.
Lorsque les consommateurs ont besoin d'énergie mais que les modules n'en
produisent pas (la nuit) ou pas assez, se sont les batteries qui en fournissent et qui
se déchargent. La tension aux bornes du bus (système de communication entre les
différents composants du régulateur) décroit, et passe sous le seuil de
déclenchement de la recharge (valeur dépendante du système). La phase de
charge débute lorsque le panneau photovoltaïque est de nouveau éclairé. Le
régulateur limite alors le courant de charge de la batterie à un ampérage constant : la
tension aux bornes du bus augmente. Lorsque la tension du bus atteint une valeur
limite, le régulateur la maintient à cette valeur et réduit de façon progressive le
courant en déviant l’excédent d’énergie vers une résistance (cet excédent d’énergie
sera dissipé sous forme de chaleur) et un court-circuit est effectué au niveau des
modules photovoltaïques.
On comprend dès lors que le régulateur shunt est mieux adapté aux petits
systèmes, car en fin de charge, toute l'énergie produite par les modules doit être
dissipée dans une résistance. Plus la puissance à dissiper est importante, plus la
résistance doit être de grande taille. Autrement, se serait les câbles électriques qui
devraient remplir le rôle de dissipateur, ce qui les ferait fondre très rapidement. Pour
les grosses installations, cela consisterait à brancher de gros radiateurs électriques,
mais toute la chaleur dégagée poserait de sérieux problèmes. Dans ce cas, on
choisira plutôt un régulateur série, PWM ou MPPT. Il faut pour cela estimer le
courant généré par le système. Si l’ampérage est relativement faible (de l’ordre de
5A), le régulateur de type shunt sera tout à fait adapté.
Pour réussir une charge complète, le régulateur PWM hache le courant délivré par
le module, et l'envoie dans la batterie sous forme d'impulsions. Grâce à une lecture
précise de la tension aux bornes de la batterie qui lui permet de connaître son niveau
de charge, le régulateur peut moduler ses impulsions afin de les rendre plus ou
moins longues et plus ou moins fréquentes. La batterie et le module photovoltaique
sont ainsi connectés et déconnectés de manière optimale. La fréquence peut
atteindre les 160 coupures par seconde, grâce à des transistors de puissance ou des
MOSFET qui génèrent les impulsions. En plus de permettre une recharge complète,
les impulsions à haute fréquence du régulateur PWM permettent également de
limiter la sulfatation des plaques de la batterie.
Bien que cette technologie de régulateur soit plus évoluée, elle possède tout de
même des similitudes avec les régulateurs shunt ou série. Tant que la surface du
module photovoltaïque est éclairée, celui-ci continu de fournir de l'électricité. Pour le
déconnecter de la batterie il n'y a que deux solutions : on peut ouvrir le circuit
électrique (comme pour les régulateurs série), ou on peut le court-circuiter (comme
pour les régulateurs shunt). Le régulateur PWM utilise les mêmes techniques que les
anciens, à la différence près que ceux-ci fonctionnaient en mode tout ou rien
(On/Off), alors que le PWM possède un microprocesseur beaucoup plus précis.
Détail du fonctionnement :
Le régulateur PWM hache le courant délivré par le module, et l'envoie dans la
batterie sous forme d'impulsions plus ou moins longues et fréquentes.
Il existe de nombreux régulateurs PWM, différents selon leur puissance ou leurs
technologies. Les plus simples se contentent d’assurer leurs fonctions de base (anti-
surcharge, obstacle au courant inverse, contrôle de la température), mais les plus
complexes sont équipés de logiciels qui surveillent en permanence l’état de charge
de la batterie, sa tension, sa résistance interne ... Le prix d'un régulateur PWM
standard varie de 3 à 5 euros par ampère.
Remarque :
- 15A pour des installations jusqu’à 180W (par ex. 1 panneau 180W ou 2 panneaux
90W en parallèle);
- 20A pour des installations jusqu’à 240W (par ex. 1 panneau 180W ou 2 panneaux
12V de 120W en parallèle);
- ...
On rappelle que les tensions de deux panneaux en série s'additionnent, tandis que
les courants de deux panneaux en parallèle s'additionnent.
Il est inutile de sur dimensionner un régulateur solaire car il est conçu pour avoir
un rendement maximum à l'ampérage nominal.
Choix de l'emplacement
Ne placez pas le régulateur dans un couloir ou une zone de passage afin qu'il
ne soit pas heurté ou arraché, et que vous puissiez continuer de circuler
librement.
Le régulateur sera donc fixé sur un mur, de préférence en béton, sur lequel il
faudra trouver un espace suffisant pour permettre la libre circulation de l’air autour.
La surface du support ne doit pas être inflammable. Il est nécessaire d’assurer un
bon effet de cheminée en disposant les bornes du régulateur vers le bas.
Pour finir, il est recommandé de positionner le régulateur non loin des batteries tout
en respectant un distance de sécurité d’environ 1m. Avant de fixer votre régulateur,
utilisez le lien suivant pour vérifier que vous respectez bien toutes les règles de
sécurité.
Le régulateur n'est pas dangereux en lui même car il ne produit ou ne stocke pas
d'énergie. Le danger apparaît lors du branchement, lors d'une mauvaise utilisation,
ou lorsque l'environnement n'est pas adapté (humidité, chaleur, …). Avant d'installer
votre régulateur, vous devez vérifier les points suivants:
Le non respect de ces règles entrainera une usure prématurée voir de graves
surchauffes fatales au régulateur.
Distance de sécurité : Le régulateur doit toujours être placé le plus près possible
des batteries. Il faut cependant respecter une distance minimum de sécurité de
l'ordre d'un mètre. La batterie est une source potentielle de chaleur, de gaz
inflammables et de vapeurs corrosives. Encore une fois, même si les risques sont
très faibles, l'utilisation d'un abri sec et ventilé pour installer le matériel et
recommandé. Le régulateur ne doit pas se trouver à proximité immédiate d'autres
appareils sensibles à la chaleur, d'une part pour ne pas les endommager, et d'autres
part pour permettre une bonne aération.
Le branchement : Il est important de bien choisir au départ la section des câbles
appropriée au système. Une section trop petite provoque des pertes de puissance, et
des dégagements de chaleur. Il faut absolument respecter l'ordre de connexion des
appareils, ainsi que leur polarité pour éviter les courts circuits. Une attention toute
particulière doit être accordée au branchement des consommateurs (pour les
régulateurs de type charge/décharge). En effet, de grandes quantités d’énergies sont
stockées dans les batteries. Elles peuvent être libérées en très peu de temps et
dégager beaucoup de chaleur à l’endroit du court-circuit. Vous devez prendre votre
temps et faire ces branchements dans le calme.
L’appareil doit être fixé sur un mur de surface dure non inflammable (par exemple il
faut préférer un mur en béton à un mur en bois) en position droite avec un écart
suffisant pour permettre la circulation de l’air autour. Il est préférable de le mettre le
plus près possible des batteries, tout en respectant une distance minimale de
sécurité équivalente à un mètre.
Le raccordement s’effectue ensuite avec des câbles adaptées aux caractéristiques
du régulateur. Selon les cas, deux ou trois bornes de raccordement se situent en bas
de l’appareil. Avec de gauche à droite, la borne de raccordement de la source
d'énergie (module photovoltaïque, éolienne, etc...), celle de la batterie et celle des
consommateurs (uniquement pour le régulateur de charge /décharge : pour le
régulateur de charge les consommateurs sont raccordés directement sur la batterie).
Sur chaque borne, il faut respecter la polarité pour le raccordement des appareils
(pôle négatif sur le pôle négatif et inversement). Une inversion de polarité peut
entraîner des détériorations au niveau du système et surtout sur les consommateurs,
ainsi qu'un risque d’électrocution pour la personne chargée de l’installation du
système.
Pour commencer, les câbles de la batterie doivent être raccordés aux bornes du
régulateur prévues à cet effet, se situant généralement au milieu et en bas du
régulateur (un petit logo est souvent représenté pour ne pas se tromper). Pendant
cette opération, le fusible externe doit être déconnecté pour maintenir le circuit
ouvert. Les câbles peuvent alors être raccordés à la batterie : la borne positive (+) du
régulateur à la borne positive (+) de la batterie, et la borne négative (-) du régulateur
à la borne négative (-) de la batterie (voir schéma de principe). Une fois cette
opération terminée, le fusible externe peut être enclenché.
Pour finir, si le régulateur contrôle également la décharge, il faut lui raccorder les
consommateurs ou le convertisseur (onduleur) sur les bornes de droite. Encore une
fois, il faut faire attention car ces appareils peuvent être abimés avant même que le
fusible ne se déclenche. Les batteries disposent de grandes quantités d’énergie, et
un court-circuit peut se produire. Pour éviter cela, assurez-vous que la sortie du
régulateur est bien éteinte. Les consommateurs peuvent alors être raccordés en
respectant la bonne polarité (voir schéma de principe). Il ne reste plus qu'à connecter
la sortie de charge à l’aide du bouton de charge.
Avant de brancher votre régulateur, utilisez le lien suivant pour vérifier que vous
respectez bien toutes les règles de sécurité.
Il faut maintenant que nous déterminions le régulateur le mieux adapté à cette
situation.
La tension du système photovoltaïque que nous avons choisis et de 12VDC, mais
nous n'aurons confirmation de ce choix qu'à la dernière étape, lors du
dimensionnement des câbles électriques. La tension du régulateur sera donc
également de 12VDC. L'intensité qu'il devra tolérer et celle du module
photovoltaïque. Étant donné que ce n'est pas un régulateur contrôlant la décharge, il
n'y a que l'intensité d'entrée à prendre en compte. En règle générale, un module de
40Wc délivre un courant de court-circuit égal à 2,5 ampères. On choisira donc un
régulateur de 3A minimum.
Pour finir, il faut décider quelle technologie nous allons prendre, à savoir un
régulateur PWM ou MPPT. La puissance du module n'est que de 39 Wc. Il y a donc
peu d'économies à espérer avec l'utilisation d'un régulateur MPPT. De plus, si l'on
compare cette puissance à la quantité de batterie (1808 Ah) de notre installation, on
se rend compte que ce n'est pas la production qui va coûter cher mais plutôt le
stockage. On optera donc pour un simple régulateur PWM.
Dimensionnement de la batterie
En sachant que :
Pour une durée de vie maximum de la batterie, la décharge journalière ne doit pas
excéder 10% (max 20%) de sa capacité.
La batterie devra avoir une capacité minimum de :
9Ah x 1O = 90 Ah
On constate qu'une batterie déchargée de 10% par jour pourra supporter 5000
cycles. Qu'une batterie déchargée de 50% par jour ne pourra supporter que 3000
cycles etc. Ce tableau provient de la doc technique de la marque ROLLS.
Régulateur
Son rôle principal est de stopper la charge lorsque les batteries sont pleines.
Certains modèles disposent d'une alarme ou d'un arrêt basse tension qui coupe
l'utilisation quand la batterie est trop déchargée (vivement conseillé). Le régulateur
contient en outre les fusibles et les diodes protégeant l'installation.
On choisira un 2A
5.1/Définition :
Nos onduleurs répondent à chaque exigences, qu’il s’agisse d‘installations couplées au réseau ou en site isolé :
- installations couplées au réseau: onduleurs allant de 1 kW à 1 MW
- installations en site isolé : onduleurs allant de 2 à 300 kW
- installations avec systèmes de secours : onduleurs allant de 2 à 100 kW
La compatibilité en tension
La compatibilité en courant
La compatibilité en puissance
Il faut s’assurer que la tension délivrée par le groupe PV est comprise dans la
plage de tension
La figure suivante présente la plage de tension MPPT indiquée sur la fiche technique
de l’onduleur SMA 3000TL.
Logiciels de dimensionnement
Des logiciels, fournis par les fabricants d’onduleur, permettent de configurer les
installations PV et de réaliser tout le cheminement de dimensionnement qui
conduit à la conception du chantier. Prenons à titre d’exemple, le logiciel Sunny
Design proposé par SMA.
5.3/Choix du convertisseur
La tension d'entrée : c'est la même que la tension des batteries ou du régulateur
(12, 24 ou 48V DC).
La puissance nominale : c'est la puissance dont les appareils qui consomment
votre électricité ont besoin pour fonctionner de façon "normale". Pour connaître cette
puissance nominale, il suffit de faire la somme des puissances des appareils
électriques. Il faut toujours choisir un convertisseur dont la puissance est légèrement
supérieure à celle des appareils.
La puissance maximale : l'onduleur est capable de fournir une grande puissance
sur un court laps de temps (généralement 2 ou 3 fois la puissance nominale). Cette
particularité est utile pour les appareils qui possèdent un moteur (réfrigérateur, micro-
onde, lave linge, ...), car leur consommation augmente très fortement lors du
démarrage. En général, si vous avez correctement dimensionné la puissance
nominale, la puissance maximale est suffisante.
Le rendement : Une partie de l'électricité transformée est consommée par le
convertisseur de courant (entre 80 et 95% de l'énergie est restituée). Il est important
de contrôler ce rendement, sachant qu'un bon produit se situe autour de 90%. De
plus, la plupart des convertisseurs consomment de l'énergie même lorsqu'ils ne
fonctionnent pas. Heureusement, certains sont équipés d'un système de
marche/arrêt qui permet de grandes économies dans les petites installations
photovoltaïques.
La forme du signal : la sinusoïde (l'onde) produite par le convertisseur peut avoir
plusieurs formes (de la plus coûteuse à la moins chère : pur sinus, pseudo sinus ou
carré). Certains appareils supportent très bien les ondes carrés, mais d'autres non.
En revanche, n'importe quel appareil peut fonctionner avec une onde pur sinus.
Comme leur nom l'indique, les onduleurs à sinusoïde modifiée (ou quasi-sinus) ont
un signal de sortie "crénelée" tandis qu'un onduleur pur sinus génère un signal
sinusoïdal parfait.
Si les équipements que vous souhaitez alimenter avec votre onduleur comprennent
des appareils électroniques requérant un signal de très bonne qualité, tels que des
appareils Hi-Fi, des alimentations spécifiques, etc., vous aurez besoin d’un onduleur
"Pur Sinus" (ou PSW pour Pure Sine Wave).
MPP-tracking
La courbe caractéristique de puissance d'un panneau PV est fortement dépendante de
l'intensité du rayonnement et de la température du panneau ; en d'autres termes, dépendante de
paramètres changeant continuellement au cours de la journée. Pour cette raison, l'onduleur
doit trouver et suivre en permanence le point de fonctionnement optimal sur la courbe
caractéristique de puissance, afin de pouvoir « générer » le maximum de puissance des
panneaux PV en toute situation.
Gestion de la température
La température dans le boîtier de l'onduleur influe également sur le rendement. Si elle est trop
élevée, l'onduleur doit réduire sa puissance. Dans certaines circonstances, la puissance
disponible des panneaux ne peut être pleinement utilisée.
D'une part, l'emplacement de l'installation influe sur la température (un environnement froid
en permanence est idéal). D'autre part, la température dépend directement du fonctionnement
de l'onduleur : même à une efficacité de 98 %, la perte de puissance dissipée sous forme de
chaleur est de 2 %. Si la centrale électrique est de 10 kW, la dissipation thermique maximale
est encore de 200 W.
Par conséquent, un système efficace et fiable de refroidissement pour le boîtier –tel que le
concept de SMA « OptiCool » est primordial.
Rappelons que nos occupants ont besoin d'énergie pour l'éclairage de la maison,
la recharge des appareils portables (téléphone et ordinateur), l'alimentation d'un
poste radio et d'un petit réfrigérateur.
a/Choix du convertisseur
La documentation technique de ces appareils nous renseigne sur leur
consommation:
La tension d'entrée : c'est la même que la tension des batteries ou du régulateur
soit 12VDC.
La puissance maximale : c'est dans ce calcul que nous allons nous servir des
piques de consommation du réfrigérateur. La démarche est la même : (11 x 5) + 25 +
300 + 50 + 200 = 630W. Il faut donc choisir un convertisseur supportant des pointes
à 630W. Sachant que nous avons un onduleur de 480W, et qu'il peut très bien fournir
le double de puissance pendant quelques secondes (soit 480 x 2 = 960W), il n'y a
donc rien à modifier dans notre choix.
b/Utilité du convertisseur
Il n'est pas nécessaire d'avoir un convertisseur de courant dans son installation
photovoltaïque. Dans notre exemple, tous les appareils pourraient fonctionner en
12VDC. C'est un choix d'ordre économique : le prix de l'onduleur est relativement
élevé, et une partie de l'électricité transformée est perdue (environ 10%). D'un autre
côté, le remplacement des appareils coûte peut être encore plus cher...
Pour finir, on pourrait envisager un double circuit électrique, avec une partie des
appareils fonctionnant en 12Vdc et l'autre en 220Vac. Cela permettrait de réduire la
taille du convertisseur.
Que les modules aient une bonne orientation et une bonne inclinaison est
indispensable pour produire le maximum d'énergie. Le but étant toujours de les
placer de façon à ce qu'ils soient au maximum perpendiculaires aux rayons du soleil.
Lorsqu'ils sont sur un support fixe, l'idéal en France pour que la production soit
maximum sur toute l'année est de les placer à 30° par rapport à l'horizontal, et plein
sud. Pour une production qui doit être la plus régulière possible sur l'année (c'est le
cas des installations photovoltaïques autonomes), il faut optimiser la production en
hiver en plaçant les modules à 60° par rapport à l'horizontal. Dans tous les cas, le
meilleur moyen de produire le plus possible est de placer ses modules sur un
tracker, c'est à dire un support motorisé qui suivra la course du soleil tout au long de
la journée. Dernier point à prendre en compte pour réduire les pertes : la
température. Plus le module est chaud, plus la tension qu'il délivre est faible. Dans la
mesure du possible, il faut donc veiller à ce que sa face arrière soit bien ventilé,
d'autant qu'une surface sombre comme celle d'un module peu chauffer très vite au
soleil...