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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

ECOLE NATIONALE DES TRAVAUX PUBLICS

En Vue de l’Obtention du Diplôme


d’Ingénieur d’Etat en Travaux Publics

Thème
ANALYSE STATIQUE NON LINEAIRE PAR
POUSSEE PROGRESSIVE « PUSHOVER »
D’UN BATIMENT RENFORCE

Présenté par : Proposé et Encadré par :

ZEBDJI SALIM AKNOUCHE HASSAN


BEN BOUZID MOHAMED TOUNSI KHALED

- Promotion Juin 2008 -


REMERCIMENT

Nous remercions avant tout le dieu de nous avoir gardés en bonne santé afin de
mener à bien ce projet de fin d’étude. Nous remercions également nos familles pour les
sacrifices qu’elles ont faits pour que nous terminions nos études.

Nous exprimons toutes notre profonde reconnaissance et gratitude à nos encadreurs


Mr AKNOUCHE HASSAN et Mr TOUNSI KHALED, pour tous les efforts et patience
qu’ils ont fourni pour nous faciliter et aider à accomplir notre travail de fin d’étude.

Nous adressons les plus chaleureux remerciements à tous les enseignants de l’ENTP

BEN BOUZID & ZEBDJI


Dédicace

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Tout d’abord je tiens à remercier le Tout Puissant de m’avoir donner le courage et la

patience pour arriver à ce stade afin de réaliser ce modeste travail que je le dédie……

À… la mémoire de mon père qui est décédé le 10.01.2008

A ma très chère mère qui je ne saurai remercier assez pour les sacrifices qu'elle a

consentie pour moi.

Mes frères et sœurs et à RABAB

Toute la famille BEN BOUZID

Tous Mes proches, et surtout le groupe EL ASSALA du S.M.A

A tous mes amis de la ville d’ELIDRISSIA sans exception

A tous mes enseignants et mes Collègues de l’ENTP

A toute la promotion 2008

A vous

BEN BOUZID MOHAMED


Dédicace

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Tout d’abord je tiens à remercier le Tout Puissant de m’avoir donner le courage et la

patience pour arriver à ce stade afin de réaliser ce modeste travail que je le dédie……

A ma très chère mère, qui m’a accompagné durant les moments les plus dures de ce

long parcours de mon éducation, celle qui a fait preuve d’aide dans mes nombreux projets

pour me permettre de goûter le fardeau de ce monde et de chercher la voie de ma vie avec

ces précieux conseils.

A mon père qui a sacrifie sa vie afin de me voir grandir et réussir dans le parcours de

l’enseignement. Celui qui est toujours resté à mes côtés dans les moments pénibles de ma vie.

Mes deux frères et ma sœur

Toute la famille ZEBDJI et ZEMOURI

Tous Mes proches

A tous mes amis de la région de Bab Ezzouar, Bab el oued et Ain taya

A tous mes enseignants et mes Collègues de l’ENTP

A toute la promotion 2008

A vous

ZEBDJI SALIM
RESUME
Notre travail est scindé en cinq chapitres, le premier porte sur les notions générales et
définitions de base sur le comportement linéaire et non linéaire, la définition, l’origine, but
et avantages et inconvénients de l’analyse PUSHOVER. Le second concernera la
description de la structure étudiée et de tous ces éléments qui la constituent. Dans le
troisième nous présenterons les différentes approches des guides utilisés à savoir de
FEMA273 et 356, ATC40 et l’Eurocode 8. Le quatrième chapitre a pour objet l’analyse
linéaire et non linéaire pour le cas de la structure autostable (avant renforcement). Le
cinquième chapitre quand à lui concerne l’analyse linéaire et non linéaire de la structure
mixte (après renforcement) et comparaison entre les deux structures. Enfin, nous clôturons
cette étude par une conclusion générale avec quelques recommandations et perspectives.

‫ﺍﻝﻤﻠﺨﺹ‬

‫ ﺍﻷﻭل ﻴﺘﺤﺩﺙ ﻋﻠﻰ ﻤﻔﺎﻫﻴﻡ ﻋﺎﻤﺔ ﻭ ﺘﻌﺎﺭ ﻴﻑ ﺃﺴﺎﺴﻴﺔ ﻝﻠﺴﻠﻭﻙ ﺍﻝﺨﻁﻲ ﻭ‬،‫ﺇﻥ ﻋﻤﻠﻨﺎ ﻫﺫﺍ ﻴﺤﺘﻭﻱ ﻋﻠﻰ ﺨﻤﺴﺔ ﻤﺤﺎﻭﺭ‬
‫ ﺍﻝﺜﺎﻨﻲ ﻴﺨﺹ ﻭﺼﻑ ﺍﻝﺒﻨﺎﺀ ﺍﻝﻤﺩﺭﻭﺱ‬.‫ﺍﻝﻬﺩﻑ ﻭﺍﻹﻴﺠﺎﺒﻴﺎﺕ ﻭ ﺍﻝﺴﻠﺒﻴﺎﺕ ﻝﺘﺤﻠﻴل ﺍﻝﺩﻓﻊ ﺍﻝﺘﺩﺭﻴﺠﻲ‬،‫ﺍﻝﻤﻨﺒﻊ‬،‫ﺍﻝﻤﻔﻬﻭﻡ‬،‫ﺍﻝﻼﺨﻁﻲ‬
‫ﺍﻝﻤﺘﻤﺜﻠﺔ‬ ‫ﺍﻝﻤﺴﺘﻌﻤﻠﺔ‬ ‫ﻝﻠﻘﻭﺍﻋﺩ‬ ‫ﺍﻝﺘﻘﺭﻴﺒﺎﺕ‬ ‫ﻗﺩﻤﻨﺎ ﻤﺨﺘﻠﻑ‬ ‫ﻭ ﻓﻲ ﺍﻝﺜﺎﻝﺙ‬ .‫ﻝﻪ‬ ‫ﺍﻝﻤﻜﻭﻨﺔ‬ ‫ﺍﻝﻌﻨﺎﺼﺭ‬ ‫ﻭﺠﻤﻴﻊ‬
‫ﻭ ﻓﻲ ﺍﻝﻤﺤﻭﺭ ﺍﻝﺭﺍﺒﻊ ﻗﻤﻨﺎ ﺒﺎﻝﺘﺤﻠﻴل ﺍﻝﺨﻁﻲ ﻭ ﺍﻝﻼﺨﻁﻲ ﻝﻠﺒﻨﺎﺀ ﻗﺒل‬. FEMA273/356, ATC40,Eurocode 8‫ﻓﻲ‬
‫ ﻭ ﺃﺨﻴﺭﺍ ﻨﺨﺘﻡ‬.‫ ﺍﻝﻤﺤﻭﺭ ﺍﻝﺨﺎﻤﺱ ﻴﻬﺘﻡ ﺒﺎﻝﺘﺤﻠﻴل ﺍﻝﺨﻁﻲ ﻭ ﺍﻝﻼﺨﻁﻲ ﻝﻠﺒﻨﺎﺀ ﺒﻌﺩ ﺍﻝﺘﻘﻭﻴﻡ ﻭ ﺍﻝﻤﻘﺎﺭﻨﺔ ﺒﻴﻥ ﺍﻝﺒﻨﺎﺌﻴﻥ‬.‫ﺍﻝﺘﻘﻭﻴﻡ‬
.‫ﻫﺫﻩ ﺍﻝﺩﺭﺍﺴﺔ ﺒﺨﻼﺼﺔ ﻋﺎﻤﺔ ﻤﻊ ﺒﻌﺽ ﺍﻝﻨﺼﺎﺌﺢ ﻝﻠﺩﺭﺍﺴﺎﺕ ﺍﻝﻤﺴﺘﻘﺒﻠﻴﺔ‬

ABSTRACT
Our work is divided in five chapters, the first take of general notions and basic
definitions on linear behavior and no linear, the definition, the origin, aim and advantages
and disadvantages of analysis PUSHOVER. The second will concern description of the
studied structure and of all those elements that constitute her. In the third we will try
different bring near used guides namely of FEMA273 and 356,ATC40 and the Eurocode
8.the fourth chapter has for object the linear and no linear analysis of the autostable
structure. The fifth chapter when to concerns him the linear and no linear analysis of mixed
structure and comparison of the two structures. Lastly, we close this study by a general
conclusion with a few recommendations and perspectives. .
SOMMAIRE

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE 9

CHAPITRE I : NOTIONS GENERALES ET DEFINITIONS DE BASE 11

I.1 INTRODUCTION 12
I.2 Comportement non linéaire 13
I.2.1 Modèles non linéaires 13
A. Les modèles globaux 13
B. Les modèles locaux 14
C. Les modèles semi-globaux 15
I.3. Les rotules plastiques 17
I.3.1 Critère de ruine en rotation 17
I.3.2 Caractéristiques des rotules plastiques 18
I.3.3 Définition d’une longueur de rotule plastique 19
I.4 Lois moment-courbure 20
I.4.1 Détermination des moments élastiques et ultimes et leurs courbures correspondantes 20
a. Moment et courbure élastique 20
b. Moment et courbure ultime 21
c. Rotation élastique 22
d. Rotation ultime 22
I.5. Analyse PUSHOVER 24
I.5.1 Définition de l’analyse PUSHOVER 24
I.5.2 Origine de l’analyse PUSHOVER 25
I.5.3 But de l’analyse PUSHOVER 26
I.5.4 Avantages, Inconvénients et Limites de la méthode 26

CHAPITRE II : DESCRIPTION DE LA STRUCTURE ETUDIEE 28

II.1. Présentation de l'ouvrage 29


II.2. Caractéristiques des matériaux 33
II.2.1 Le béton 33
II.2.2 Les aciers 35
II.3. Charges et surcharges 38
II.4. Sections des éléments structuraux et leurs ferraillages respectifs 40
SOMMAIRE

CHAPITRE III : APPROCHES DES GUIDES UTILISES POUR L’ETUDE 42

III.1 Introduction 43
III.2 Approches des guides FEMA 273/274 et 356 43
III.2.1 Méthodologie 45
III.3 Approche du guide ATC 40 48
III.3.1 Approche globale 48
III.3.1.1 Etapes de la méthode 50
III.3.2 Calcul du point de performance par ATC40 (procédure A) 51
III.4 Approche de l’Eurocode 8 pour la détermination du point de performance 54

CHAPITRE IV : ANALYSE STATIQUE NON LINEAIRE DE LA STRUCTURE EN


PORTIQUES AUTOSTABLES

IV.1. Objectifs 56
IV.2. Modélisation 57
IV.2.1 Etapes de la modélisation 57
IV.3 Résultats de l’analyse linéaire 58
IV.3.1 Vérifications selon RPA99/2003 60
IV.4. Analyse PUSHOVER 61
IV.5 Résultats de l’analyse non linéaire 68
IV.5.1 Courbes de capacité (effort tranchant-déplacement au sommet) 68
IV.5.2 Courbes de capacité-demande 69
IV.5.2.1 Déterminations des coefficients CA, CV 69
IV.6 Détermination du point de performance selon l’Eurocode8 71
IV.7 Détermination du déplacement cible selon le code FEMA273 73
IV.8 Détermination du point de performance selon ATC40 75
IV.9 Développement des rotules plastiques obtenues par ETABS 82

CHAPITRE V : ANALYSE STATIQUE NON LINEAIRE DE LA STRUCTURE


RENFORCEE MIXTE

V.1 Présentation de la structure mixte 87


V.2 Résultats de l’analyse linéaire 88
V.2.1 Vérifications selon RPA99/2003 90
V.3 Analyse et validation de la structure en frame équivalent 92
V.3.1 Présentation de la structure 92
V.4 Résultats de l’analyse linéaire 93
V.4.1 Vérifications selon RPA99/2003 95
SOMMAIRE

V.5. Analyse PUSHOVER 96


V.5.1 Définitions des lois de comportement pour les frames équivalents 96
V.5.2 Définition du Chargement latéral dans les deux sens 97
V.6 Résultats de l’analyse PUSHOVER 97
V.6.1 Courbe de capacité (effort tranchant-déplacement au sommet) 97
V.6.2 Courbe de capacité-demande 98
V.7 Détermination du point de performance selon l’Eurocode8 99
V.8 Détermination du déplacement cible selon le code FEMA273 100
V.9 Détermination du point de performance selon ATC40 102
V.10 Développement des rotules plastiques obtenues par ETABS 108
V.11 Comparaison des résultats obtenus avant et après renforcement 113
V.12 Distribution de l’effort tranchant dans les voiles et le portique étape par étape 114
V.13 Tableaux récapitulatifs des différents résultats obtenus 116
V.14 Interprétation des résultats 118
V.14.1 Résultats obtenus par l’Eurocode 8 118
V.14.2 Résultats obtenus par FEMA273 118
V.14.3 Résultats obtenus par l’ATC40 119

CONCLUSION GENERALE 121


INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION GENERALE

Les séismes récents y compris le séisme de Zemmouri (Boumerdes) du 21 Mai 2003 où


de nombreuses structures en béton armé ont été ou bien gravement endommagés ou détruites
ont indiqué la nécessité d’évaluer le comportement sismique réel des bâtiments existants. En
particulier, la réhabilitation sismique des structures en béton armé dans les zones à fortes
sismicité est un sujet à intérêt accru, du fait que les structures vulnérables doivent être
identifiées et un niveau de protection acceptable doit être déterminé.

Pour faire une évaluation, les méthodes linéaires élastiques classiques s’avèrent
insuffisantes du fait qu’ils n’approchent pas le comportement réel de la structure à savoir que
la définition de la ductilité et la capacité a dissipé de l’énergie reste un sujet à discuter.

Réellement, une structure soumise à un violent séisme est sollicitée au-delà du domaine
élastique et se comporte de manière fortement non-linéaire. Du fait du caractère élasto-
plastique du béton armé, la dégradation apparaît soit progressivement soit brutalement, en
diverses parties de la structure, provoquant ainsi la plastification (ou l'endommagement), d'où
s'ensuit une redistribution des efforts. La rigidité globale est modifiée pendant la réponse
dynamique et la capacité résistante dépend du comportement de chaque composant de la
structure. La dégradation est plus sensible au "déplacement" qu’à "l'effort", car la ruine est
plus liée à une atteinte de la limite en déformation qu'au dépassement d'une limite en effort,
et les ingénieurs de structures ont recours à des techniques non linéaires complexes telles que
l’analyse PUSHOVER statique, cette analyse est un moyen relativement simple pour explorer
la conception d’une structure. Elle consiste à pousser un modèle mathématique d’une
structure en imposant un déplacement ou un effort dans le but de prévoir la séquence de
l’endommagement dans le domaine inélastique et pour détecter les liens faibles. Il existe
plusieurs scientifiques qui ont investis des recherches dans ce domaine et les plus grands
d’entre eux sont : Chopra, Fajfar et Priestley et plusieurs codes qui ont été élaborés dans ce
cadre et les plus important sont le FEMA273 et 356, ATC40 et l’Eurocode8.
L’objet de cette étude est l’application de l’analyse statique non linéaire en poussée
progressive afin d’évaluer les performances sismique pour deux niveaux d’accélérations

9
INTRODUCTION GENERALE

sismique d’un bâtiment en Béton armé implanté à Bordj El-Bahri avant (portique autostable)
dimensionnée par le règlement RPA88 et la même structure renforcée avec le rajout de voiles
après savoir était redimensionnée par le RPA99/2003 (système mixte). Ce bâtiment a été
sérieusement endommagé suite au séisme de Zemmouri 2003. Cette étude nous permettra
aussi de suivre l’apparition et l’évolution des rotules plastiques dans les éléments structuraux.

Ce projet est scindé en cinq chapitres, le premier porte sur les notions générales et
définitions de base sur le comportement linéaire et non linéaire, la définition, l’origine, but et
avantages et inconvénients de l’analyse PUSHOVER. Le second concernera la description de
la structure étudiée et de tous ces éléments qui la constituent. Dans le troisième nous
présenterons les différentes approches des guides utilisés à savoir de FEMA273 et 356,
ATC40 et l’Eurocode8. Le quatrième chapitre a pour objet l’analyse linéaire et non linéaire
pour le cas de la structure autostable (avant renforcement). Le cinquième chapitre quand à lui
concerne l’analyse linéaire et non linéaire de la structure mixte (après renforcement) et
comparaison entre les deux structures. Enfin, nous clôturons cette étude par une conclusion
générale avec quelques recommandations et perspectives.

10
CHAPITRE I Notions Générales et Définitions de Base

11
CHAPITRE I Notions Générales et Définitions de Base

I.1 INTRODUCTION

Dans le présent règlement parasismique algérien (RPA99V/2003), il existe deux méthodes d’analyse

des structures qui se limitent dans le domaine élastique, à savoir la méthode statique équivalente et

l’analyse modale spectrale qui admettent un comportement linéaire élastique ne reproduisent pas

exactement le comportement réel de la structure, la définition de la ductilité et la capacité de dissiper

l’énergie d’une structure reste toujours un sujet à discuter , d’ou la nécessité d’introduire un

comportement non linéaire qui approche le comportement réel de la structure .

Pour bien illustrer le comportement non linéaire des structures, on donne les différents modèles non

linéaires qui sont assez complexe à déterminer donc la nécessité de faire des approches sur ce

comportement.

12
CHAPITRE I Notions Générales et Définitions de Base

I.2 COMPORTEMENT NON LINEAIRE

I.2.1 Modèles non linéaires

Généralement, les modèles non linéaires sont divisés, suivant l’échelle représentée, en 3 grandes
familles : les modèles globaux, locaux et enfin semi-globaux (modèles de poutre à fibre et multicouche,
par exemple).

A. Les modèles globaux

Ces modèles reproduisent le comportement d’un élément de structure complet du type poutre, poteau,
mur en béton armé ou maçonnerie, étage complet voire bâtiment complet. Les lois de comportement sont
généralement uniaxiales et relient une déformation généralisée (courbure, cisaillement, allongement,
déplacement relatif) à sa contrainte associée (moment, effort tranchant, effort normal). Des lois tri ou
multilinéaires sont souvent utilisées pour représenter le comportement des éléments en béton armé : au
comportement élastique, succèdent la fissuration du béton qui entraîne une baisse de rigidité puis la
plastification des aciers et parfois l’écrasement du béton ou la rupture des aciers. [9]

La figure. I.1 montre une loi en cisaillement pour l’étude de murs en béton armé peu élancés ainsi que la
modélisation d’un mur de remplissage en maçonnerie par 2 bielles diagonales. Ces lois globales ont
généralement pour support des éléments du type poutre ou barre.

Ces modèles nécessitent des règles d’identification empiriques et donc présentation domaine de validité
limité. Toutefois, ils permettent de réaliser des calculs dynamiques de structures de bâtiments complets.

13
CHAPITRE I Notions Générales et Définitions de Base

Rupture
Plastification

Fissuration

Elément de
poutre Loi en cisaillement

Mur en béton armé

Bielles
diagonales Loi en Traction Compression

Mur de remplissage

Fig. I.1. Modèles globaux de murs porteurs en béton armé et de murs de remplissage en maçonnerie

B. Les modèles locaux

A ce niveau de modélisation, chaque matériau (maçonnerie, béton, armature, joint de mortier ou joint
sec, etc.) peut être représenté. L'association de ces lois permet donc de prédire le comportement d’un
élément de structure mais la lourdeur des calculs limite leur utilisation à des structures ou des
chargements simples. Néanmoins l’utilisation de ce niveau de modélisation pour identifier les paramètres
des modèles globaux peut s’avérer utile pour l’étude de structures complètes sous chargement sismique.

14
CHAPITRE I Notions Générales et Définitions de Base

C. Les modèles semi-globaux

Les modèles à fibre et les modèles multicouche sont des exemples de modèles semi-globaux : ils
s’appuient sur des éléments du type poutre supposant a priori un mode de fonctionnement -hypothèse
des sections planes qui restent planes- mais les efforts internes sont calculés à partir de lois uniaxiales
reproduisant le comportement de chaque matériau – béton, acier……. Les paramètres du modèle sont
donc les caractéristiques des matériaux ainsi que la géométrie de la section et non plus une courbe force-
déplacement ou moment-courbure globale. Ainsi une analyse de section avec un modèle à fibre permet-
elle d’identifier la courbe de première charge d’un modèle global moment-courbure. La figure I.2 montre
le résultat d’une analyse des sections d’un poteau et d’une poutre. [9]

Fig. I.2. Exemples de relations moment-courbure

Le modèle à fibre utilisé ici permet l’utilisation de plusieurs modèles représentant le comportement non
linéaire du béton incluant ceux de Laborderie et de Mazars basés sur la théorie de l’endommagement.

Regardons plus en détail le modèle d’Hognestad plus empirique et dont les paramètres sont explicitement
liés au module d’Young et aux résistances en traction et compression (figure. I.3). En traction, la loi est
fragile et reproduit la baisse de raideur ainsi que le comportement unilatéral du béton. En compression, la
courbe de première charge est tout d’abord parabolique puis linéaire adoucissante :

Pour 0<ε<εc0, σ = ε ⋅  2.0 − ε 


σ ε 
c0 c0  ε  c0 

Pour εc0<ε, σ
= 1 + Z ⋅ (ε − ε c 0 ) , (εc0, σc0) sont les coordonnées du pic de la courbe de compression.
σ c0

15
CHAPITRE I Notions Générales et Définitions de Base

σc0
Z

σpt

εc0
Compression Traction

Fig. I. 3. Exemple de comportement de loi de béton en traction et compression

Un des avantages de ce type de modèle, par rapport aux modèles globaux, réside dans la prise en compte
implicite de l’effet de l’effort normal sur le moment fléchissant résistant maximal ainsi que sur la
ductilité de la section. Les relations moment-courbure (figure I.4) qui sont issues d’une analyse d’une
section de poteau soumise à différentes forces axiales montrent bien l’augmentation de moment résistant
mais la diminution de ductilité provoquée par une augmentation de contrainte normale. [9]

Moment (MN.m)
0,035
σn=6.MPa
0,030 σn =3.MPa
σn =0.68MPa
0,025
0,020
0,015
0,010
0,005 Courbure (m-1 )
0,000
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25

Fig. I. 4. Influence de l’effort axial sur la résistance et la ductilité d’un poteau

16
CHAPITRE I Notions Générales et Définitions de Base

I.3. LES ROTULES PLASTIQUES

Une structure réelle est toujours soumise à


des charges verticales (action du poids propre
des planchers au minimum) qui représentent les
charges permanentes et qui se combinent aux
actions horizontales représentant généralement
les charges sismiques.
Pour une direction précise de l’effort horizontal,
des moments ultimes s’ajoutent aux droits des
zones critiques dites - pour le moment – zones
de plastification et qui s’accumulent jusqu’à
Fig. I.5 Exemple de dommages d’un bâtiment suite au séisme
obtenir un mécanisme (la ruine) (Fig. I.5) de Zemmouri 2003

I.3.1 Critère de ruine en rotation


Les phénomènes observés lors de la ruine par flexion des structures élancées montrent, au niveau
local des sections endommagées, trois phases principales : la fissuration de la section, la plastification des
aciers et enfin la ruine de la section qui se traduit par l’écrasement du béton en compression.
Il existe plusieurs méthodes pour définir une rotation de ruine, parmi ces méthodes on peut citer à titre
d’exemple :
• Méthode De Priestley
Priestley utilise la notion de longueur de la rotule plastique pour définir une rotation de ruine.
• Méthode Empirique
Basée sur une formule empirique
• Méthode Simplifiée de l’ATC40 / FEMA 273-356

Une rotule plastique est une zone d’un élément


de structure (poutres, poteaux, voiles,….)
subissant des déformations irréversibles et
capables de dissiper l’énergie sous sollicitations
alternées, au delà d’un seuil de sollicitation elle
se comporte comme une articulation autorisant
la rotation des autres parties de l’élément. Fig. I.6 Endommagement d’un portique à 2 étages par
flexion dans les zones critiques des poteaux dans une
(Fig. I.6). installation portuaire lors du séisme de Buhj (Inde)
en 2001

17
CHAPITRE I Notions Générales et Définitions de Base

I.3.2 Caractéristiques des rotules plastiques


Après la formation des rotules plastiques, les
non – linéarités sont concentrées au niveau des
rotules plastiques. Chaque rotule est caractérisée
localement par moments de fissuration,
plastification et ruine.
La longueur de chaque rotule Lp ne
correspond pas à la longueur de la portion de la
poutre ou du poteau ayant physiquement
plastifié.
Dans le cas général Lp dépend de la ductilité
mise en jeu et donc du niveau de chargement. Fig. I.7 Ruine d’un poteau court dans un magasin
de stockage lors du séisme de Buhj (Inde) en 2001

La dégradation de l’inertie dans chaque rotule


plastique représente un état endommagé de la
structure pourtant, il s’avère que l’inertie chute,
certes de manière globale entre le début (inerties
élastiques) et la fin du séisme (inerties
dégradées encore plus faibles que les inerties
fissurées) mais elle ne diminue pas (forcément) à
chaque pas de temps : les fissures éventuelles
peuvent se refermer et l’inertie augmente au
cours des cycles.

Fig. I.8 Rupture par cisaillement d’un en poteau


béton Armé lors du séisme de Kalamata (Grèce)
en 1986

18
CHAPITRE I Notions Générales et Définitions de Base

I.3.3 Définition d’une longueur de rotule plastique


Priestley ([Paulay, 1992], [Priestley, 1997]) utilise la notion de longueur de rotule plastique pour définir
une rotation de ruine, cette longueur Lp étant définie comme la longueur permettant de retrouver la
rotation de ruine plastique expérimentale θp,u si elle est multipliée par une courbure plastique ultime.
Soit :
θ,    
.

Il faut noter qu’avec cette définition, la longueur de rotule plastique Lp vaut, si elle est calculée
analytiquement, la moitié de la hauteur plastifiée Hp calculée précédemment.
La longueur de rotule plastique Lp permet le calcul de la ductilité µ∆ en déplacement du poteau à partir
de la ductilité en courbure µ1/r.
1/ [8]

En effet, les déplacements de plastification et de ruine valent respectivement:

H
∆   
3

∆,  θ, . H  0.5L


   
. L . H  0.5L )

D’où une ductilité en déplacement fonction de la ductilité en courbure:



µ∆  1  3. /  1 . . 1  0.5
! !

Plusieurs formules empiriques peuvent être utilisées. La longueur de rotule plastique dépend de la
hauteur du poteau H et de diamètre de l’acier plastifié : [8]

 0.08. !  0.022. $ . %&.'


- fy : contrainte de plastification des aciers,
- db,l : diamètre des barres de flexion.

Une expression similaire, correspondant à fy=500 MPa, est parfois donnée :

L  0.08. H  6. d,*

19
CHAPITRE I Notions Générales et Définitions de Base

I.4. LOIS MOMENT-COURBURE

La loi moment-courbure d’une section dépend de ses caractéristiques géométriques, des caractéristiques
mécaniques des matériaux qui la composent mais aussi du ferraillage longitudinal, transversal et de
l’effort normal de la section.
Le diagramme suivant illustre la courbe arrondie de la relation moment courbure d’une section en béton
armé et l’approximation bilinéaire appropriée.

Fig. I.9 Relation moment- courbure

I.4.1 Détermination des moments élastiques et ultimes et leurs courbures correspondantes

a. Moment et courbure élastique


La limite élastique de déplacement est définie, pour la section droite d’un élément de contreventement,
comme l’état où les armatures d’acier tendues atteignent leur déformation élastique maximale εs = fy/Es.
L’équilibre de la section, montrée en figure. I.10, permet d’écrire les équations données, en supposant un
diagramme rectangle équivalent des contraintes dans le béton.
La contrainte de traction dans l’acier est donnée pour :
εs =2 ‰
εs’ = εs (y -d’) / (d-y) et εbu = εs y / (d-y).

20
CHAPITRE I Notions Générales et Définitions de Base

Le moment élastique est obtenu par l’état de contrainte suivant.

Fig. I.10 Distribution des déformations et des contraintes.

L’équilibre de la section montrée dans la figure s'écrire comme suit :


Nu = Cc + Cs − Ts
Avec :
Cc = 0.8∗ b ∗ x ∗ fs ; Cs = A’s∗ fy et Ts = As ∗ fs
Le moment à l’état limite élastique est comme suit:
My = AS’*fS’ (d -d’) + 0.8b*y*fbu (d-0.4y) - NU (d -h/2)
La courbure à la limite élastique est :
φy = εs / (d-y) = εbu / y

b. Moment et courbure ultime


La limite de résistance est définie comme la limite pour laquelle la fibre la plus comprimée de la section
droite de l’élément de contreventement atteint sa déformation maximale (εbu =3,5‰), alors que les
armatures d’acier tendues atteignent leur contrainte maximale fy.
Comme pour le cas de l’état élastique, la courbure ainsi que le moment fléchissant sont obtenus en
exprimant les équations d’équilibre de la section droite. Après développement des équations d’équilibre,
on aboutit aux expressions suivantes pour la courbure et le moment respectivement :
Le moment à l’état limite ultime est : [20] [21]
Mu= AS’*fS’ (d -d’) + 0.8b*y*fbu (d-0.4y) - NU (d -h/2)
La courbure à la limite ultime est :
φu = εs / (d-y) = εbu / y

21
CHAPITRE I Notions Générales et Définitions de Base

Afin de déterminer les lois de comportements de nos rotules plastiques, il nous faut déterminer les lois
moments-rotations, donc transformer les Courbures en rotations et cela a l’aide des relations courbures
rotations définies ci-dessous avec des illustrations graphiques.

c. Rotation élastique

Malgré les non-linéarités dues au développement progressif de la fissuration, il est admis que le
comportement d’un élément de construction jusqu’à la rotation de plastification de la corde θy est
linéaire-élastique. La courbure au début de la portée de cisaillement Lv atteint alors la valeur φy
(courbure nominale de plastification) et la répartition de la courbure le long de la portée de cisaillement
est linéaire. Sur la base des relations ressortant de la figure. I.11, la rotation de plastification de la corde
θy peut être calculée comme le rapport entre le déplacement nominal de plastification ∆y et la portée de
cisaillement Lv. Elle vaut: [3]
, +
∆ / + +
θ   3-.  .   .
+ + -. 3 3
d. Rotation ultime
Le déplacement ultime ∆u à la rupture de l’élément de construction peut être tiré du concept de la rotule
plastique et des relations ressortant de la figure ci-dessous et on peut l’écrire comme suit :
'
∆  θ L0  ∆  ∆  1 +  1  + 
3
La rotation plastique peut être calculée comme étant l’intégration de la courbure plastique dans la rotule
plastique. L’équation précédente devient :
'
12 +  1 L0  2  
' 1 
2
En divisant par Lv, on obtient l’équation permettant de calculer la rotation de la corde à la rupture:
3.4 567
12  1  2  
' 1  )
58

Où 2 représente la courbure ultime de l’élément de construction.


Lpl la longueur de la rotule plastique est donné par :
Lpl = ast (0.08Lv + 0.022fs dbl)
Avec ast : coefficient de nuance d’acier.
ast =0.8 pour les aciers d’armature avec (ft ⁄ fs) < 1.15.
ast =1 pour les aciers d’armature avec (ft ⁄ fs) ≥1.15.
Lv : portée de cisaillement Lv = M /V.
fs : limite d’écoulement de l’armature longitudinale.
ft : résistance à la traction de l’armature longitudinale.
dbl : diamètre de l’armature longitudinale [3]
22
CHAPITRE I Notions Générales et Définitions de Base

Fig. I.11. Illustration de la rotation de la corde θ sur divers éléments de construction.

Fig. I.12. Rotation de la corde à la rupture θu d’un élément de construction.

23
CHAPITRE I Notions Générales et Définitions de Base

I.5. ANALYSE PUSHOVER (POUSSEE PROGRESSIVE)

I.5.1 Définition de l’analyse PUSHOVER

L’analyse ' PUSHOVER ' est une procédure statique non-linéaire dans laquelle la structure subit
des charges latérales suivant un certain modèle prédéfini en augmentant l’intensité des charges
jusqu’à ce que les modes de ruine commencent à apparaître dans la structure. Les résultats de cette
analyse sont représentés sous forme de courbe (figure. I.13) reliant l’effort tranchant à la base au
déplacement du sommet de la structure.

Fig. I.13. Signification physique de la courbe de capacité.

Fig. I.14. Niveaux d’endommagements décrits par une courbe de capacité.

24
CHAPITRE I Notions Générales et Définitions de Base

D’après la figure. I.14 on remarque que la courbe est composée de quatre segments, chaque
segment correspond à une étape d’endommagement.

1) Le premier niveau correspond au comportement élastique de la structure et représente le niveau


de conception parasismique habituel. Il indique par conséquent un état d’endommagement
superficiel (ou bien de non endommagement).

2) Le deuxième niveau d’endommagement correspond à un niveau de dommage contrôlé. La


stabilité de la structure n’est pas en danger, mais toutefois un endommagement mineur est
susceptible de se développer.

3) Le troisième niveau représente un état d’endommagement avancé, sa stabilité étant en danger.


Au delà de ce niveau, la structure est susceptible à l’effondrement, ne présentant aucune capacité
de résistance.

I.5.2 Origine de l’analyse PUSHOVER

L’analyse statique PUSHOVER est basée sur l’hypothèse que la réponse de la structure qui peut
être assimilée à la réponse d’un système à un seul degré de liberté équivalent, ce qui implique que
la réponse est fondamentalement contrôlée par un seul mode de vibration et la forme de ce mode
demeure constante durant la durée du séisme.
Les chercheurs ont montré que ces hypothèses donnent de bons résultats concernant la réponse
sismique (déplacement maximal) donnée par le premier mode de vibration de la structure simulé à
un système linéaire équivalent.

25
CHAPITRE I Notions Générales et Définitions de Base

I.5.3 But de l’analyse PUSHOVER

Le but de l’analyse pushover est de décrire le comportement réel de la structure et d’évaluer les
différents paramètres en termes de sollicitations et déplacements dans les éléments de la structure.
L’analyse pushover est supposée fournir des informations sur plusieurs caractéristiques de la
réponse qui ne peuvent être obtenues par une simple analyse élastique, on cite :
L’estimation des déformations dans le cas des éléments qui doivent subir des déformations
inélastiques afin de dissiper de l’énergie communiquée à la structure par le mouvement du
sol.
La détermination des sollicitations réelles sur les éléments fragiles, telles que les
sollicitations sur les assemblages de contreventements, les sollicitations axiales sur les
poteaux, les moments sur les jonctions poteau-poutre, les sollicitations de cisaillement.
Les conséquences de la détérioration de la résistance des éléments sur le comportement
global de la structure ce qui permet de déterminer les points forts et les points faibles de
notre structure.
L’identification des zones critiques dans lesquelles les déformations sont supposées être
grandes.
L’identification des discontinuités de résistance en plan et en élévation qui entraînent des
variations dans les caractéristiques dynamiques dans le domaine inélastique.
L’estimation des déplacements inter-étage qui tiennent compte des discontinuités de la
rigidité et de la résistance qui peut être utilisés dans le contrôle de l’endommagement.

I.5.4 Avantages, Inconvénients et Limites de la méthode

En ce qui concerne le renforcement de bâtiments existants, les données précises concernant les
propriétés mécaniques réelles sont parfois difficiles à obtenir et il faudra par conséquent faire des
hypothèses concernant leur valeur, sur la base des règles en vigueur lors de la construction de
l’ouvrage par exemple. Ces hypothèses seront appuyées également par des sondages et des
prélèvements locaux. En plus des propriétés intrinsèques des matériaux, il faut connaître
l’évolution de celles-ci au cours du temps (dégradation du béton, corrosion de l’acier, etc.…). Les
lois de comportement des matériaux doivent être aussi complètes que possibles, incluant entre

26
CHAPITRE I Notions Générales et Définitions de Base

autres les dégradations de raideur en phase plastique et les résistances résiduelles. Cette étape est
souvent délicate, d’autant que l’analyse PUSHOVER est sensible à ces données.

L’établissement de la courbe de capacité et l’analyse modale requièrent des moyens numériques


performants. Une autre difficulté de cette méthode est qu’elle n’est pas déterministe. Elle intervient
dans une étape de vérification. Son utilisation en dimensionnement se fait donc de manière
itérative. Par contre, elle permet de s’affranchir du coefficient de comportement. En comparant les
courbes de capacité avant et après renforcement, on peut visualiser l’influence des mesures
adoptées. De plus, elle permet de prendre en considération les phénomènes non linéaires comme la
formation de rotules plastiques ou la fissuration du béton. Néanmoins, pour cela il faut être en
mesure de déterminer les zones ou ces phénomènes vont se produire ainsi que leur chronologie.
Ensuite, il faut ôter du modèle au fur et mesure les éléments ayant subi une rupture et qui ne
conservent pas de rigidité résiduelle. Il faut alors s’assurer que cette opération ne remet pas en
cause le comportement dynamique du modèle. Des algorithmes ont été développés pour déterminer
la courbe de capacité et son modèle bilinéaire dans le cas de portiques en béton par exemple.

Certains logiciels de calcul de structure utilisent la méthode PUSHOVER (par exemple Robot
millenium, SAP). Comme le met en évidence le règlement américain, il s’agit d’une méthode
statique. Il faut donc s’assurer de la bonne représentativité des efforts statiques équivalents par
rapports aux efforts dynamiques .de plus comme les autres méthodes statiques, le PUSHOVER ne
permet pas de tenir compte directement des effets du second ordre liés au caractère dynamique de
la sollicitation sismique, ni des dissipations d’énergie par hystérésis ou de la fatigue. Le
PUSHOVER donne donc des résultats satisfaisant lorsque le comportement de l’ouvrage est
essentiellement régi par le mode fondamental. Par contre, là où la contribution des modes plus
élevés est non négligeable, il convient de faire une analyse dynamique linéaire pour vérifier leur
contribution. Le règlement américain donne quelques réponses à ce sujet. Le dernier stade de
l’analyse est l’analyse dynamique non linéaire qui tient compte en plus de l’évolution de
l’excitation dans le temps et de caractère cyclique, ce qui permet de mettre en évidence des
ruptures en chaîne par exemple.

27
CHAPITRE II Description de la Structure Etudiée

28
CHAPITRE II Description de la Structure Etudiée

II.1. PRESENTATION DE L'OUVRAGE

On se propose dans ce projet l’étude d’un bâtiment en R+5 contreventé par des
portiques autostables (système poteaux-poutres) en béton armé appartenant à la
coopérative Ryma située à Bordj-El-Bahri. Le bâtiment considéré a été endommagé
suite au séisme de Zemmouri du 21 Mai 2003 et a été classé après expertise au niveau
Orange 4. L’évaluation de l’état réel du bâtiment est basée sur l’analyse du rapport
d’expertise de l’état des lieux établi par les équipes d’expertise au lendemain du
séisme.

La coopérative Ryma est composée de 5 blocs identiques dont un bloc est classé après
expertise effectuée suite au séisme de Zemmouri au niveau vert 2, les autres sont
classés au niveau orange 3 et 4 .Chaque bloc est constitué de 5 étages, de dimensions
en plan de 25.2 m dans le sens longitudinal et 21.6 m dans le sens transversal, la
hauteur total du bâtiment est de 18 m, la hauteur d’étage est égale à 3 m. La structure
comporte plusieurs travées dans les deux sens comme présenté sur les figures
suivantes :

29
CHAPITRE II Description de la Structure Etudiée

21.6 m

25.2 m

Fig. II.1 Vue en plan niveau terrasse

21.6 m

25.2 m

Fig. II.2 Vue en plan étage courant

30
CHAPITRE II Description de la Structure Etudiée
E

Fig. II.3 Vue en élévation

Fig. II.4 Vue en 3D

31
CHAPITRE II Description de la Structure Etudiée
E

Fig. II.5 Photo réelle de la structure

32
CHAPITRE II Description de la Structure Etudiée

II.2. CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX

II.2.1 Le béton

II.2.1.1 Résistance à la compression fcj

La résistance à la compression varie avec l’âge du béton. Dans les calculs, on se réfère
habituellement à la résistance à 28 jours d’âge, cette valeur est représentée par le symbole fc28.
Dans notre cas, et suite à la compagne (sclérométrique, ultr-son et carottage non destructif)
effectuée après le séisme par le maître de l'ouvrage, il à été constaté une résistance moyenne
de 20 MPa.

II.2.1.2 Résistance à la traction ftj

La résistance caractéristique à j jours se déduit conventionnellement par la relation :

ftj=0,6+0,06fcj

Dans notre cas fc28=20 MPa.

ft28=1,8 MPa.

II.2.1.3 Etat limite ultime

Pour le calcul à l’ELU, on adopte le diagramme parabole-rectangle suivant :

Fig. II.6 Loi contraintes- déformations du béton –ELU -

33
CHAPITRE II Description de la Structure Etudiée

0,85.fcj
fbu=
γb

fbu : contrainte ultime de béton en compression.

γb : coefficient de sécurité

γb =1,5 en situation durable ou transitoire

γb =1,15 en situation accidentelle.

II.2.1.4 Etat limite de service

Dans le cas de l’ELS, on suppose que le diagramme parabole reste dans le domaine élastique
linéaire, ce dernier est défini par son module d’élasticité.

σb (MPa)

σ bc

εb(‰)

2‰

Fig. II.7 Loi contraintes- déformations du béton –ELS -

La contrainte limite de service en compression est limitée par σ bc soit :

σ bc = 0,6 fc28

σ bc = 12 MPa.

34
CHAPITRE II Description de la Structure Etudiée

II.2.1.5 Contrainte limite de cisaillement


La contrainte ultime de cisaillement est limitée par τ où :

τ = min (0,13 fcj, 4 MPa) = 2,60 MPa fissuration non ou peu préjudiciable

τ = min (0,10 fcj, 3 MPa) = 2 MPa fissuration préjudiciable

II.2.1.6 Module de déformation longitudinale

Le module de déformation longitudinal du béton est défini selon la durée d’application des
contraintes normales.

Eij=11000. 3 f cj Pour des charges instantanées.

Evj=3700. 3 f cj =1/3.Eij pour des charges de longues durées.

II.2.1.7 Coefficient de Poisson


Le coefficient de POISSON ν est le rapport entre la déformation transversale relative et la
déformation longitudinale relative.

ν = 0,2 pour le calcul des déformations.

ν=0 pour le calcul des sollicitations.

II.2.2 Les aciers


L’acier est un alliage fer-carbone en faible pourcentage, son rôle est d’absorber les efforts de
traction, de cisaillement et de torsion. On distingue :

- Les fers doux (ronds, ordinaires,…)

- Les fers à nuances à hautes adhérences.

Dans notre cas, nous avons des armatures à hautes adhérences pour le ferraillage longitudinal
FeE40, type1 avec une valeur de limite d’élasticité garantie de 400 MPa.

35
CHAPITRE II Description de la Structure Etudiée

II.2.2.1 Etat limite ultime

Pour le calcul, nous utilisons le diagramme contrainte-déformation suivant :

Fig. II.8 Loi contraintes- déformations des aciers –ELU -

γs: coefficient de sécurité.

γs =1 en situations accidentelles.

γs =1,15 cas général.

fs =348 MPa.

εes =σb/Es, avec Es=200000 MPa d’où : εes = 2 ‰.

36
CHAPITRE II Description de la Structure Etudiée

II.2.2.3 Etat limite de service


On ne limite pas la contrainte de l’acier sauf en état limite d’ouverture des fissures :

- fissuration peu nuisible : Pas de limitation.

- fissuration préjudiciable : σ st ≤ σ st = min (2/3fe, 110 η.f tj )

-fissuration très préjudiciable : σ st ≤ σ st = min (1/2fe, 90 η.f tj )

η: coefficient de fissuration.

η =1 pour les ronds lisses.

η =1,6 pour les armatures à haute adhérence. [19]

37
CHAPITRE II Description de la Structure Etudiée

II.3. CHARGES ET SURCHARGES


G : charges permanentes
Q : charges d’exploitations

II.3.1 Acrotère
Surface = 0.0907 m²

G= 226,75 kg/ml.

II.3.2 Plancher terrasse

Poids volumique Epaisseur Poids


(kg/m3) (cm) (KN)
Protection gravillon (e=5cm) 1700 0,05 85
Etanchéité multicouche (e=1cm) 1200 0,01 12
Forme de pente (e=12cm) 2200 0,12 264
Isolation thermique en liège (e=4cm) 400 0,04 16
Dalle en corps creux (e=16cm) 1360 0,21 285,6
Enduit en plâtre (e=2cm) 1000 0,02 20
G=682,6 kg/m² 6 ,826 KN/m²
Q=100 kg/m² 1 KN/m²

II.3.3 Plancher courant

Poids volumique Epaisseur Poids


(kg/m3) (cm) (KN)
Marbre (e=2cm) 2200 0,02 44
Chape ciment (e=2cm) 2000 0,02 40
Lit de sable (e=2cm) 1800 0,02 36
Dalle en corps creux (e=16cm) 1360 0,21 285,6
Enduit en plâtre (e=2cm) 1000 0,02 20
Cloisons intérieures 0 0 75
G=500,6 kg/m² 5,006 KN/m²
Q=150 kg/m² 1,5 KN/m²

38
CHAPITRE II Description de la Structure Etudiée

II.3.4 Escaliers

II.3.4.1 Le palier

Poids volumique Epaisseur Poids


(kg/m3) (cm) (KN)
Carrelage (e=2cm)………………… 2200 0,02 44
Mortier de pose (e=2cm)………… 2000 0,02 40
Lit de sable (e=2cm)……………… 1800 0,02 36
Dalles en béton armé (e=12cm)… 2500 0,12 300
Enduit ciment (e=2cm)…………… 2000 0,02 40
G=460 kg/m² 4,60 KN/m²
Q=400 kg/m² 4 KN/m²

II.3.4.2 La paillasse

Poids volumique Epaisseur Poids


(kg/m3) (cm) (KN)
Carrelage (e=2cm) 2200 0,02 44
Mortier de pose (e=2cm) 2000 0,02 40
Lit de sable (e=2cm) 1800 0,02 36
Dalles en béton armé (e=12cm) 2500 0,12 300
Enduit ciment (e=2cm). 2000 0,02 40
Marches (h=17cm) 2200 0,17/2 187
Paillasse (e=12cm) 2500 0,12/cos32 353,75
Garde corps métallique 100
Enduit ciment (e=2cm) 2000 0,02 40
G=800 kg/m² 8 KN/m²
Q=400 kg/m² 4 KN/m²

II.3.5 Cloisons extérieures

Poids volumique Epaisseur Poids


(kg/m3) (cm) (KN)
Enduit extérieur 0,02 2000 40
Brique creuse 0,15 1400 210
Brique creuse 0,1 1400 140
Enduit intérieur (30% ouverture) 0,015 1200 18
G' = 70% G (30% ouverture) G=408 kg/m² 4,08 KN/m²
G'=285,6 kg/m² 2,856 KN/m²

39
CHAPITRE II Description de la Structure Etudiée

II.4. Sections des éléments structuraux et leurs ferraillages respectifs


II.4.1 Poteaux
Poteau Section As (cm²) Etages
40x40 8T16 16,08 RDC et 1er étage
35x35 4T16+4T14 14,2 2,3 et 4éme étage
30x30 8T12 9,05 5éme étage
40

2cadres φ8

40

8HA16
Poteau 40x40

35

2cadres φ8

35

4HA14

4HA16
Poteau 35x35

30

2cadres φ8

30

8HA12

Poteau 30x30

Fig. II.9.Ferraillage des poteaux.

40
CHAPITRE II Description de la Structure Etudiée

II.4.2 Poutres
poutre Section As (cm²)
30x50 6T16+3T14 16,68
30x35 6T16 12,06
25x35 4T12 4,52
30cm

3T16

50cm

3T16+3T14
Poutre 30x50
30cm

3T16

35cm

3T16
Poutre 30x35

2T12

Poutre 25x35

Fig. II.10.Ferraillage des poutres.

41
CHAPITRE III Approches des Guides Utilisés Pour l’Etude

42
CHAPITRE III Approches des Guides Utilisés Pour l’Etude

III.1 INTRODUCTION

Contrairement à certaines actions dynamiques comme le vent ou les effets d’une explosion qui
appliquent directement une force à une structure, l’action sismique sur une construction consiste
en l’application d’un déplacement variable de sa base. Pourtant la plupart des codes de
conception parasismique conduisent à représenter l’action sismique comme une force statique
équivalente au même titre que les autres actions susmentionnées. Cette approche convient bien
pour le dimensionnement d’une structure supposée avoir un comportement idéal élastique et
linéaire.
La double nécessité de mieux décrire la performance attendue d’une nouvelle construction
soumise à un séisme et de mieux évaluer la vulnérabilité sismique d’un bâtiment existant a
conduit entre autres au développement des méthodes de calculs non linéaires des structures.
Dans ces approches, il apparait plus simple de décrire l’état d’une structure sous forme de
déplacements ou rotations.
Ces approches s’appuient souvent sur une modélisation du comportement non linéaire des
structures et sur un calcul statique équivalent de la réponse de la structure représentée par une
courbe reliant la force résultante à la base et le déplacement en tête connu sous le nom de
"PUSHOVER" ou "POUSSE PROGRESSIVE". Il existe différents guides traitant cette
méthode à savoir les guides FEMA 273 et 356, ATC 40 et Eurocode 8.Ces trois approches sont
illustrées dans se qui suit:

III.2 Approches des guides FEMA 273/274 et 356

On peut dire que ces guides accordent davantage de place à l’évaluation ou au diagnostic
sismique des bâtiments qu’à leur réhabilitation. Ils offrent un état de l’art sur l’évaluation
rationnelle de la tenue sismique des constructions existantes, en béton, en acier, ou en
maçonnerie. Aussi le FEMA 273/274 a déjà exercé une influence mondiale dans la rédaction de
règlements et dans les pratiques d’ingénierie. [10]

43
CHAPITRE III Approches des Guides Utilisés Pour l’Etude

On rappelle les niveaux de performance définis dans le FEMA 356 correspondant à un niveau de
performance structurel repéré par un chiffre et un niveau de performance non structurel
repéré par une lettre :

structurel occupation Contrôle Sécurité des Sécurité des Non- Non


immédiate Des dégâts personnes limitée effondrement considéré
non structurel

opérationnel 1-A 2-A


opérationnel

Occupation 1-B 2-B 3-B


immédiate Occupation
immédiate
Sécurité des 1-C 2-C 3-C 4-C 5-C 6-C
personnes Sécurité des
personnes
Risques 2-D 4-D 5-D 6-D
réduits
Non 4-E 5-E Pas de
considéré Non- réhabilitation
effondrement

Et on peut illustrer le tableau ci-dessus par les deux graphiques suivants :

Fig.III.1 Illustration des niveaux de performances d’une structure


IO: Immediate Occupancy (Occupation Immediate). On prendra 10 % de θu-θy (point C)
LS: Life Safety (Sécurité des Personnes). On prendra 60 % de θu-θy (point C)
CP : Collapse Prevention (Non-Effondrement). On prendra 90 % de θu-θy (point C)

44
CHAPITRE III Approches des Guides Utilisés Pour l’Etude

III.2.1 METHODOLOGIE
La méthode en déplacement du FEMA 273 comporte les étapes suivantes :
1- Effectué une analyse statique non linéaire de l’ouvrage soumis à un chargement latéral sur
la hauteur.
Pour définir le chargement latéral approprié de notre structure selon le FEMA 273, deux cas
sont possibles:
- Selon l’allure du mode fondamental qui doit avoir un facteur de contribution modale
dépassant les 75%.
- Distribution des efforts tranchants dans chaque étage obtenu par la combinaison
modale spectrale avec un taux de 90% de participation massique.
Comme le facteur de contribution modale ne dépasse pas les 75% pour notre mode
fondamental la 2éme distribution de charge latérale est utilisée.
2- Etablir à partir d’un chargement croissant la courbe de capacité comprenant en ordonnée
l’effort tranchant à la base de la structure et en abscisse le déplacement correspondant du
niveau supérieur calculé par ETABS.
3- Déterminer la raideur initiale Ki et la raideur effective Ke. [10]

Effort tranchant
αKe Ki : la rigidité latérale élastique dans le
sens considéré.
Vy
Ki Ke : la rigidité latérale effective dans
le sens considéré (de la courbe
bilinéaire approchée)
0.6Vy

Ke Vy : l’effort tranchant élastique.

δy δt
Déplacement
Fig.III.2 Calcul de la rigidité effective Ke.

45
CHAPITRE III Approches des Guides Utilisés Pour l’Etude

4- Calculer la période effective fondamentale Te.


   


Avec Ti : la période fondamentale élastique dans la direction considérée calculée par analyse
dynamique élastique en (seconde).
5- Déterminer les facteurs C0, C1, C2, C3.

- Le coefficient C0 : Il dépend du nombre d’étages.

Nombre d’étages Coefficient C0


1 1.0
2 1.2
3 1.3
5 1.4
+10 1.5

Tab-III.3 Les valeurs du coefficient C0.

- Le coefficient C1 : Ce coefficient a pour objet d’estimer le déplacement non linéaire à


partir du déplacement calculé linéairement.

C1= 1.0 Pour Te ≥ T0.





 




Pour Te < T0.

fig.III.4 Calcul de la période T0.

46
CHAPITRE III Approches des Guides Utilisés Pour l’Etude

R : rapport exprimant la résistance en termes de demande élastique.


 1
R .
 / C
Sa : l’accélération spectrale correspond a la période fondamentale effective.
W : la masse active sous séisme.
Vy : l’effort tranchant a la limite élastique.

- Le coefficient C2 : le coefficient de modification qui représente l’effet de l’hystérésis


dans la réponse du déplacement maximum.

T=0.1 secondes T > T0


Type 1 Type 2 Type 1 Type 2
occupation 1.0 1.0 1.0 1.0
immediate IO
sécurité des 1.3 1.0 1.1 1.0
personnes LS
non-effondrement 1.5 1.0 1.2 1.0
CP

Tab.III.5 Les valeurs du coefficient C2.


Dans ce tableau, le type 1 se réfère aux structures pour lesquelles plus de 30% de l’effort
tranchant à un niveau quelconque est repris par des éléments dont la résistance et la rigidité
peuvent se détériorer au cours du séisme. Le type 2 couvre les autres structures.

- Le coefficient C3 : coefficient de modification qui représente l’augmentation des


déplacements due à la dynamique de l’effet P-∆.

C3=1 pour les structures ayant une rigidité post-élastique positive.



|α| R $ 1%
  1.0 !
T'
α = le rapport entre la rigidité post élastique et la rigidité élastique effective.

47
CHAPITRE III Approches des Guides Utilisés Pour l’Etude

6-Evaluer
valuer la valeur de l’accélération spectrale Sa à la période Te.
alculer le déplacement cible (Target displacement) δt.
7- Calculer

8-Localiser
ocaliser ce déplacement δt sur la courbe de capacité pour le relier à la charge
correspondante.

9-Calculer les déplacements


cements relatifs à chaque étage (limités à 1% dans le RPA99/2003
RPA99 et
0.75% dans le FEMA 273/356).
356).

10-Reprendre
eprendre les étapes 1 à 9 pour un cas de charge ayant,
ayant sur la hauteur du bâtiment,
bâtiment une
répartition semblable à celle du mode fondamental de vibration.

11-Comparer
omparer le plus grand des déplacements relatifs de chaque étage au déplacement relatif
admissible du FEMA 273. [10]]

III.3 Approche du guide ATC 40


III.3.1 Approche globale
La méthode d’analyse proposée dans l’ATC 40 est désignée par "la méthode spectrale

en capacité demande ". Le principe de cette méthode consiste à superposer une courbe
représentant la capacité résistante d’une structure issue d’une analyse statique non linéaire par
PUSHOVER avec une courbe représentative de la sollicitation apportée par le séisme dérivé du
spectre de réponse élastique à 5% d’amortissement. L’intersection de ces deux courbes
représente un point de fonctionnement (point
( de performance)) permettant d’évaluer
d le
déplacement maximal que la structure subira et subséquemment son degré d’incursion dans le
domaine plastique ce qui permet d’évaluer l’amortissement équivalent correspondant.
La manière d’obtenir ce point de performance est devenue récemment le centre de controverses
ce qui nous inciter à traiter les deux approches afin de comparer les résultats découlement parce
que dans "la méthode des coefficients " développée par le FEMA 356 décrite ci-dessous,
ci la

réponse sismique ou le " déplacement cible "est calculé à partir du spectre à 5 %

48
CHAPITRE III Approches des Guides Utilisés Pour l’Etude

d’amortissement en application de la règle de Newmark puis corrigé pour les bases périodes et
pour tenir compte de l’effet P-∆.
Dans l’ATC 40, le point de performance est représenté sur un spectre dont l’amortissement
équivalent est compatible avec la ductilité mise en jeu.
Cette démarche suppose que la fréquence propre de l’oscillateur simple équivalent correspond à
la raideur sécante globale sur la courbe de capacité. [10]

• Illustration graphique de la méthode :

Fig.III.6 Détermination du point de performance.

49
CHAPITRE III Approches des Guides Utilisés Pour l’Etude

III.3.1.1 Etapes de la méthode


1-Conversion du spectre de réponse (Sa, T) en forme ADRS (Accélération-Déplacement de la
Réponse Spectrale) en d’autre terme (Sa, Sd) tel que :
T* %
S)  S g
4 , % -.
Voici notre spectre de réponse et sa forme ADRS correspondante :
Sa

0,35 0,35

Sa
0,3 0,3
0,25 0,25
0,2 0,2
0,15 0,15
0,1 0,1
0,05 0,05
0 0
0 2 4 6 0 0,1 0,2 0,3
T Sd

Fig. 3.7 Transformation de la courbe Sa-T à la forme ADRS

On définit la courbe Accélération- Déplacement de la Réponse Spectrale comme étant


la demande sismique pour notre ouvrage.

2-Détermination de la courbe de capacité de la structure sous forme ADRS.


∆2'2'
0 
PF5 65,2'2'

V
 
9
W

- α1 désigne le coefficient de masse modale du premier mode (%).


- PF1 représente le facteur de participation modal du premier mode.
- W représente le poids des charges permanentes appliquées à la structure.
- Φ l,i représente l’amplitude du premier mode au niveau i.
3-Superposition des deux courbes de capacité et de demande afin de déterminer notre point de
performance qui l’intersection de deux courbes.

50
CHAPITRE III Approches des Guides Utilisés Pour l’Etude

III.3.2 Calcul du point de performance selon ATC40 (procédure A)


Il existe trois procédures dans le guide ATC40 pour le calcul du point de performance à savoir
la procédure A, B et C.
Dans notre cas nous avons utilisé la procédure la plus simple et la mieux assimilée qui est la
procédure A.
Cette procédure suit les étapes suivantes :
1- Tracer le spectre de réponse élastique avec un amortissement ξ=5% en format
ADRS.
2- Reprendre le tracé de la courbe de capacité (V, D) sous la forme ADRS.
3- Sélection du point de performance (api, dpi) comme montré sur la courbe suivante en
utilisons le principe d’égalité de déplacement.

Fig.III.8 Détermination du point de performance (api, dpi)

4- Développer une représentation bilinéaire de la courbe de capacité ADRS en


respectant le principe d’égalité d’énergie. La pente de premier segment est égale à la
rigidité élastique du bâtiment, le segment de la partie post élastique passe par le
point déjà sélectionné (api, dpi).
5- Calculer les facteurs de réduction spectraux en utilisons les équations suivantes :

3.21 $ 0.68 β'BB


;<  C DEFGH IG JKL. MMM. N
2.12

2.31 $ 0.41 β'BB


;O  C DEFGH IG JKL. MMM. N
1.65
51
CHAPITRE III Approches des Guides Utilisés Pour l’Etude

QRSS  TQ ! 0.05

aW . dY. $ dW . aY. 
Q  0.637.
aY. . dY.

β0 : L’amortissement hystérétique équivalent


K : Coefficient de la modification de l’amortissement

Type de β0 K
structure
Type A ≤16.25 1.0
0.51 E IZ $ I EZ 
1.13 $
>16.25
EZ IZ
Type B ≤25 0.67
>25 0.446 E IZ $ I EZ 
EZ IZ
Type C No valeur 0.33

Tab.III.9 Valeurs des coefficients β0, K

Type de SRA SRV


structure
Type A 0.33 0.50
Type B 0.44 0.56
Type C 0.56 0.67

Tab.III.10 Valeurs minimale de SRA SRV

Durée de vie Bâtiment neuf Bâtiment existant moyen Bâtiment existant faible
court Type A Type B Type C
long Type B Type C Type C

Tab.III.11 Types de structures

52
CHAPITRE III Approches des Guides Utilisés Pour l’Etude

6- Trouver sur la même figure le spectre de demande en fonction des paramètres définis
précédemment et conformément le processus suivant :

Fig.III.122 Construction de spectre de demande réduit

7- Vérifier si la courbe de capacité traverse le spectre de demande réduit. Le


déplacement correspondant a l’intersection est noté di tel que :

0.95dpi ≤ di ≤ 1.05 dpi

8- Si le taux d’erreur limité a 5% n’est pas vérifié choisir un nouveau point (api, dpi) du
spectre de demande réduit et reprendre depuis l’étape 4. [15]

53
CHAPITRE III Approches des Guides Utilisés Pour l’Etude

III.4 Approche de l’Eurocode 8 pour la détermination du point de performance

L’Eurocode 8 permet la détermination d’un point de performance sur la base de la règle


des déplacements égaux c. à .d que le déplacement d’une structure équivalente élastique est
trouvé par le prolongement de la partie élastique de la courbe de capacité jusqu’au croisement
avec le spectre (point A). Le déplacement inélastique de la structure réelle est celui qui lui
correspond sur la courbe de capacité au point B (voir figure III.13). Le spectre ADRS du
spectre de réponse est pris élastique c.à.d. pour un coefficient de comportement R=1. [10]

Fig.III.13 Point de performance selon Eurocode 8

54
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

55
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

IV.1. OBJECTIFS

Dans ce travail, nous allons étudier une structure existante en vue de son analyse sismique.
Les logiciels d’éléments finis permettent d’évaluer la vulnérabilité des bâtiments vis-à-vis des
séismes, c’est une procédure relativement longue et complexe. Pour les nouveaux bâtiments
une méthode élastique comme celles des forces équivalentes ou du spectre de réponse
convient parfaitement car un dimensionnement en capacité ou même souvent une bonne
conception (régularité de l’ouvrage) suffit. De plus le coût engendré par une modélisation
non linéaire n’est pas négligeable. Pour les bâtiments existants, lorsqu’on a besoin de faire
une étude approfondie du comportement au séisme, une modélisation s’impose pour obtenir la
capacité totale du bâtiment face à un séisme et le niveau de dommage en fonction des
sollicitations. Pour ce faire, deux solutions sont possibles :
Soit de réaliser un calcul par la méthode PUSHOVER.
Soit d’effectuer un calcul non linéaire dynamique (temporel).
Ce dernier étant beaucoup trop lourd et posant certains problèmes, nous nous concentrerons
sur le PUSHOVER qui est une méthode statique de simulation des séismes.

Toutefois pour bien comprendre ce type de procédés, nous allons d’abord expliquer les
différentes étapes de la modélisation. Dans cette optique, en premier lieu, nous décrivons le
cheminement pas à pas de la modélisation par un logiciel très performant dans sa catégorie
par la simplicité de son emploi à savoir le logiciel ETABS (computers and structures).

56
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

IV.2. MODELISATION

Avant de commencer la modélisation proprement dite, il était important d’avoir tous les
documents relatifs au bâtiment, nécessaires à la modélisation. Pour les bâtiments existants, les
plans ne sont pas forcément très détaillés. Dans notre cas, les plans du bâtiment ont été
disponibles et assez détaillés pour le cadre de notre étude afin de modéliser au mieux notre
structure pour une approche réaliste du problème à étudier.

IV.2.1 Etapes de la modélisation


• Modélisation des éléments structuraux poutres et poteaux par des éléments " FRAME " et
attribution de leurs sections respectives.
• Définition des masses attribués et considérés concentrées au niveau de chaque plancher, à
l’aide du principe de "Diaphragme ".
• Attribution des charges verticales et leurs combinaisons.
• Définition du spectre de réponse utilisé par la méthode de l’ATC 40 illustrée ultérieurement.
• Modification des paramètres par défaut de l’acier et du béton.
• Définition des lois moments-rotations des rotules plastiques, déterminées manuellement et ne
pas prendre des paramètres par défaut, ces derniers sont calculés à l’aide de la méthode
illustrée dans le premier chapitre (les résultats sont donnés dans ce qui suit).
• Présenter les résultats obtenus par le logiciel ETABS avec les deux démarches utilisées pour
l’analyse PUSHOVER c.-à-d les deux normes américaines qui sont FEMA 273 ou récemment
le FEMA 356 et ATC 40.

Nous avons étudié deux cas de structures; une en portiques autostable (avant renforcement)
et une mixte avec l’insertion des voiles comme proposé par le bureau d’étude (après
renforcement).

57
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

IV.3. RESULTATS DE L’ANALYSE LINEAIRE


Les principaux résultats de l’analyse linéaire obtenus par le logiciel ETABS sont résumés
dans les tableaux ci-dessous :

Tab IV.1.Centre de masse et de rigidité de chaque étage

Etage Masse X Masse Y XCM YCM XCR YCR

Etage 6 328.3651 328.3651 11.313 12.026 11.444 11.419

Etage 5 320.2242 320.2242 11.354 11.732 11.511 11.326

Etage 4 325.9898 325.9898 11.353 11.718 11.538 11.316

Etage 3 325.9898 325.9898 11.353 11.718 11.545 11.322

Etage 2 330.6148 330.6148 11.347 11.722 11.499 11.381

Etage 1 336.099 336.0992 11.342 11.726 11.292 11.587

Tab IV.2.Périodes et participation massique de chaque mode

Mode Périodes UX UY RZ sumUX sumUY sumRZ

1 0.82102 47.6716 28.687 2.8015 47.6716 28.687 2.8015

2 0.805071 28.5949 50.3399 0.4468 76.2664 79.0269 3.2482

3 0.714254 3.0067 0.2313 76.1077 79.2732 79.2582 79.3559

4 0.276828 6.8235 4.0357 0.2519 86.0967 83.2939 79.6078

5 0.272934 3.9137 7.0177 0.0562 90.0104 90.3116 79.664

58
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

Tab IV.3.Déplacements inter-étages dans le sens X


Etage Item charge Drift X Drift Y

Etage 6 Max Drift X EX 0.001583

Etage 6 Max Drift Y EX 0.000372

Etage 5 Max Drift X EX 0.002022

Etage 5 Max Drift Y EX 0.000499

Etage 4 Max Drift X EX 0.002642

Etage 4 Max Drift Y EX 0.00066

Etage 3 Max Drift X EX 0.0031

Etage 3 Max Drift Y EX 0.000775

Etage 2 Max Drift X EX 0.002717

Etage 2 Max Drift Y EX 0.000677

Etage 1 Max Drift X EX 0.001733

Etage 1 Max Drift Y EX 0.00042

Tab IV.4.Déplacements inter-étages dans le sens Y


Etage Item charge Drift X Drift Y

Etage 6 Max Drift X EY 0.000184

Etage 6 Max Drift Y EY 0.001467

Etage 5 Max Drift X EY 0.000248

Etage 5 Max Drift Y EY 0.00187

Etage 4 Max Drift X EY 0.000331

Etage 4 Max Drift Y EY 0.002466

Etage 3 Max Drift X EY 0.00039

Etage 3 Max Drift Y EY 0.002906

Etage 2 Max Drift X EY 0.000341

Etage 2 Max Drift Y EY 0.002554

Etage 1 Max Drift X EY 0.00021

Etage 1 Max Drift Y EY 0.001626

59
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

IV.3.1 Vérifications selon RPA99/2003

- Déplacement inter étage


Suivant X : MAX= 0.0031m < 1% de 3 m. Condition vérifiée.
Suivant Y : MAX= 0.002906m < 1% de 3 m. Condition vérifiée.

- Excentricité entre les deux centres de masse et de rigidité


On constate que l’excentricité obtenu est inférieure à 5% L (L étant la dimension du plancher
perpendiculaire à la direction de l’action sismique), donc une faible excentricité qui induit
une faible torsion.

60
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

IV.4. ANALYSE PUSHOVER

1- Modélisation de la structure avec ses paramètres réels (dimensions, sections et


ferraillage correspondant).

2- Définitions des lois de comportements Moments-Rotations des rotules plastiques. Elles


sont déterminées à partir des méthodes présentées dans LE CHAPITRE I, nous avons
retenu un nombre limité de lois pour chaque étage par apport à la ductilité de ces
dernières et de la variation des moments.

• Poteaux RDC : 3 lois

• Poteaux 1ér étage : 3 lois

61
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

• Poteaux 2éme étage : 4 lois

• Poteaux 3éme étage : 2 lois

62
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

• Poteaux 4éme étage : 3 lois

• Poteaux 5éme étage : 1 loi

63
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

• Poutres 30x50

• Poutres 30x35

• Poutres 25x35

64
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

3- Définitions du chargement latéral dans les deux sens :

D’après les deux cas de chargement préconiser par le FEMA 273, le deuxième cas de
chargement défini auparavant est retenu c.-à-d. la distribution de l’effort tranchant obtenu par
l’analyse modale spectrale avec un taux de 90% de participation massique. Les résultats de
l’analyse dans les deux sens X et Y sont les suivants :

Tab IV.5 Distribution de l’effort tranchant dans les deux sens

Etages Effort tranchant sens X (KN) Effort tranchant sens Y(KN)

5éme étage 789.2 803.51

4éme étage 593.9 604.56

3éme étage 477.23 484.98

2éme étage 377.19 383.57

1ér étage 259.23 264.34

RDC 114.71 117.37

65
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

Fig.IV.1 Distribution de l’effort tranchant selon ETABS dans les deux sens

66
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

4- Définition de l’analyse statique non linéaire dans les deux sens

Fig.IV.2 Définition du cas de l’analyse PUSHOVER selon ETABS dans le sens X

Fig.IV.3 Définition du cas de l’analyse PUSHOVER selon ETABS dans le sens Y

67
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

IV.5 Résultats de l’analyse non linéaire


IV.5.1Courbes de capacité (effort tranchant-déplacement au sommet)

Fig.IV.4 Courbe de capacité (effort tranchant-déplacement) sens X

Fig.IV.5 Courbe de capacité (effort tranchant-déplacement) sens Y

68
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

IV.5.2 Courbes de capacité-demande

IV.5.2.1 Déterminations des coefficients CA, CV

Les coefficients CA, CV permettent de définir notre courbe de demande qui est le spectre de
réponse en forme ADRS.

Fig. IV.6 Courbe de détermination de CA et CV

Le spectre de réponse nous donne :

TA = 0.15 s et TS = 0.5 s

Donc nous obtenons :

CA = 0.14 et CV = 0.175

Pour le calcul du point de performance le logiciel ETABS (version 9.0.7) utilise un format de
spectre de réponse définie dans l’UBC et comme montré précédemment (figure. IV.11).

La relation entre les périodes T1, T2 définie dans le RPA99/2003 n’est pas compatible avec
celle définie précédemment, pour cette raison on procède à un calcul manuel du point de
performance en utilisant la procédure A au lieu de B adoptée par ETABS.

69
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

Fig.IV.7 Courbe de capacité Sa- Sd sens X

Fig.IV.8 Courbe de capacité Sa- Sd sens Y

70
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

IV.6. Détermination du point de performance selon l’Eurocode8

La méthode est très bien définie dans le CHAPITRE III. La structure objet de cette étude a
été dimensionnée conformément au RPA88, le site d’implantation de cette structure (Bordj
El Bahri) été classée en zone II (A=0.15) mais avec le RPA99/2003 ce site est reclassé en
zone III (A=0.25). Nous déterminerons le point de performance pour deux spectres différents
(A=0.15 et 0.25). Les résultats sont les suivants :

Sens-X

Spectre de réponse

Courbe de capacité

(m)

Fig.IV.9 Détermination du point de performance selon l’Eurocode8

Point de performance (Sd=0.100 m Sa=0.171 g) pour A = 0.25

Point de performance (Sd=0.059 m Sa=0.160 g) pour A = 0.15

71
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

• Sens-Y

Spectre de réponse

Courbe de capacité

(m)

Fig.IV.10 Détermination du point de performance selon l’Eurocode8

Point de performance (Sd=0.100 m Sa=0.180 g) pour A = 0.25

Point de performance (Sd=0.062 m Sa=0.175 g) pour A = 0.15

72
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

IV.7. Détermination du déplacement cible selon le code FEMA273

Dans ce qui suit nous allons mettre en application la méthode de calcul du déplacement cible
du FEMA273 qui été énuméré dans le chapitre III avec deux niveaux d’accélérations de zone
0.15g et 0.25g.

La formule du déplacement cible est donnée par l’équation suivante :

Détermination des différents paramètres :

• Sens-X

(KN)

Courbe de capacité

(m)

Fig.IV.11 Détermination du déplacement cible

‫ܭ‬௜
   ඨ
‫ܭ‬௘

Ti=0.8210 s
Ki=67500 KN/m
Ke=61077 KN/m
Te=0.8631s
C0=1.45

T0=0.5s Te>T0 C1=1

C2=1.2 (objectif de non effondrement)

C3=1

Te=0.8631s Sa=0.204 pour A = 0.25 et Sa=0.122 pour A = 0.15

δt= 0.065 m pour A = 0.25 et δt= 0.04 m pour A = 0.15

73
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

• Sens-Y

(KN)
Courbe de capacité

(m)

Fig.IV.12 Détermination du déplacement cible

Ti=0.8210 s
Ki=82021 KN/m
Ke=65900 KN/m
Te=0.916s
Te=0.916s Sa=0.1955 pour A = 0.25 et Sa=0.1175 pour A = 0.15

δt= 0.0710 m pour A = 0.25 et δt= 0.043 m pour A = 0.15

74
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

IV.8 Détermination du point de performance selon ATC40


On applique comme définie précédemment dans le CHAPITRE III la procédure A du guide
ATC40 pour la détermination du point de performance et cela pour deux niveaux
d’accélérations. Tous les résultats des deux cas de structures sont donnés dans ce qui suit :

• Sens-X
A = 0.25

Spectre de réponse

Courbe de capacité

(m)

Fig.IV.13 Détermination des points (api, dpi) et (ay, dy)


(api= 0.18 dpi=0.12) (ay= 0.18 dy=0.03)

Coefficients des réductions


Détermination du βeff
βeff = Kβ0 + 0.05
Nous retenons que notre structure est de type B, nous obtenons le résultat suivant :
βeff = 24%
SRA= 0.493 > 0.44 SRV= 0.61 > 0.56

75
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

Spectre de réponse

Spectre de réponse réduit

Courbe de capacité

(m)

Fig.IV.14 Détermination du point de performance en utilisant le spectre de réponse réduit

Nous constatons qu’il n’y a pas d’intersection entre la courbe de capacité et le spectre de
demande réduit avec βeff = 24 % donc en reprend les calculs a partir de l’étape 4, en utilisant
le spectre de demande réduit calculé précédemment.
Les résultats sont les suivants :
βeff = 18.4%
SRA= 0.57 > 0.44 SRV= 0.67 > 0.56

Spectre de réponse

Spectre de réponse réduit

Spectre de réponse doublement réduit

(m)

Fig.IV.15 Détermination du point de performance en utilisant le spectre de réponse


doublement réduit

76
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

Commentaire
Nous constatons l’obtention d’un point de performance qui à pour valeur (di=0.08, ai=0.17)
et di vérifie les 5 % d’erreur par rapport à dpi.
A = 0.15

Spectre de réponse

Courbe de capacité

(m)

Fig.IV.16 Détermination des points (api, dpi) et (ay, dy)


(api= 0.167 dpi=0.065) (ay= 0.167 dy=0.0285)

Coefficients des réductions


Détermination du βeff
βeff = Kβ0 + 0.05
Nous retenons que notre structure est de type B, nous obtenons le résultat suivant :
βeff = 26%
SRA= 0.47 > 0.44 SRV= 0.59 > 0.56

77
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

0,6

Sa
0,5

0,4 Spectre de réponse

0,3

0,2 Sa
Spectre de réponse réduit
0,1
Courbe de capacité
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
Sd (m)

Fig.IV.17 Détermination du point de performance en utilisant le spectre de réponse réduit

Commentaire
Nous constatons l’obtention d’un point de performance qui a pour valeur (di=0.05, ai=0.19)
et di vérifie les 5 % d’erreur par rapport à dpi.
• Sens-Y
A = 0.25

Spectre de réponse

Courbe de capacité

(m)

Fig.IV.18 Détermination des points (api, dpi) et (ay, dy)


(api= 0.18 dpi=0.11) (ay= 0.18 dy=0.026)

78
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

Coefficients des réductions


Détermination du βeff
βeff = Kβ0 + 0.05
Nous retenons que notre structure est de type B, nous obtenons le résultat suivant :
βeff = 29.5%
SRA= 0.486 > 0.44 SRV= 0.605 > 0.56

Spectre de réponse

Courbe de capacité
Spectre de réponse réduit

(m)

Fig.IV.19 Détermination du point de performance en utilisant le spectre de réponse réduit

Nous constatons qu’il n’ya pas d’intersection entre la courbe de capacité et le spectre de
demande réduit donc refaire tout les étapes a partir de la 4éme, en utilisant le spectre de
demande réduit.

Les résultats sont les suivants :


βeff = 26.28%
SRA= 0.46 > 0.44 SRV= 0.58 > 0.56

79
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

Spectre de réponse

Spectre de réponse réduit

Spectre de réponse doublement réduit

(m)

Fig.IV.20 Détermination du point de performance en utilisant le spectre de réponse


doublement réduit

Commentaire
Nous constatons l’obtention d’un point de performance qui à pour valeur (di=0.047, ai=0.175)
et di vérifie les 5 % d’erreur par rapport à dpi.
A = 0.15

Spectre de réponse

Courbe de capacité

(m)

Fig.IV.21 Détermination des points (api, dpi) et (ay, dy)


Coefficients des réductions
Détermination du βeff
βeff = Kβ0 + 0.05
Nous retenons que notre structure est de type B, nous obtenons le résultat suivant :
βeff = 26.5%
SRA= 0.46 > 0.44 SRV= 0.585 > 0.56

80
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

0,6
Sa

0,5

0,4
Spectre de réponse
0,3

0,2 Sa

0,1
Courbe de capacité Spectre de réponse réduit
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5

Sd (m)

Fig.IV.22 Détermination du point de performance en utilisant le spectre de réponse réduit

Commentaire
Nous constatons l’obtention d’un point de performance qui à pour valeur (di=0.053, ai=0.21)
et di vérifie les 5 % d’erreur par rapport à dpi.

81
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

IV.9 Développement des rotules plastiques obtenues par ETABS

• Sens-X

Etape 1 Etape 2 Etape 3 Etape 4

Etape 5 Etape 6 Etape 7

Fig.IV.23 Développement des rotules plastiques obtenues par ETABS sens X

82
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

Etage Eléments A-B B-IO IO-LS LS-CP CP-C C-D D-E >E

5éme poteaux 80 0 0 0 0 0 0 0

poutres 138 0 0 0 0 0 0 0

4éme poteaux 88 0 0 0 0 0 0 0

poutres 149 1 0 0 0 0 0 0

3éme poteaux 87 1 0 0 0 0 0 0

poutres 124 26 0 0 0 0 0 0

2éme poteaux 84 4 0 0 0 0 0 0

poutres 93 44 18 0 0 0 0 0

1ér poteaux 85 3 0 0 0 0 0 0

poutres 93 18 39 0 0 0 0 0

RDC poteaux 77 11 0 0 0 0 0 0

poutres 87 57 6 0 0 0 0 0

Tab.IV.6 Développement des rotules plastiques sens X

83
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

• Sens-Y

Etape 1 Etape 2 Etape 3 Etape 4

Etape 5 Etape 6 Etape 7 Etape 8

Fig.IV.24 Développement des rotules plastiques obtenues par ETABS sens Y

84
CHAPITRE IV Analyse Statique Non Linéaire de la Structure en Portiques Autostables

Etage Eléments A-B B-IO IO-LS LS-CP CP-C C-D D-E >E

5éme poteaux 80 0 0 0 0 0 0 0

poutres 138 0 0 0 0 0 0 0

4éme poteaux 88 0 0 0 0 0 0 0

poutres 147 3 0 0 0 0 0 0

3éme poteaux 87 3 0 0 0 0 0 0

poutres 97 50 3 0 0 0 0 0

2éme poteaux 80 8 0 0 0 0 0 0

poutres 83 10 57 0 0 0 0 0

1ér poteaux 80 8 0 0 0 0 0 0

poutres 82 2 66 0 0 0 0 0

RDC poteaux 51 37 0 0 0 0 0 0

poutres 83 11 56 0 0 0 0 0

Tab.IV.7 Développement des rotules plastiques sens X

Nous constatons que les plus grands dommages sont concentrés dans la partie inferieure à
savoir du RDC jusqu’au troisième étage, cela est expliqué par la valeur de l’effort tranchant
qui est assez élevé dans les niveaux inferieurs qui est logique et attendu et encore que ces
résultats sont presque similaires avec les dommages visualisés après le séisme de Zemmouri
en mai 2003 ce qui nous permet de valider notre approche adoptée pour l’analyse de cette
structure.

85
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

86
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

V.1 PRESENTATION DE LA STRUCTURE MIXTE


Nous présentons ci-dessous le schéma de la variante proposée par le bureau d’étude et
approuvée par le CTC centre.

Fig.V.1 Vue 3D

Fig.V.2 Vue en plan

Voile suivant X : Longueur =1.20 m Voile suivant Y : Longueur =1.80 m


Epaisseur =15 cm Epaisseur =15 cm

87
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

V.2 RESULTATS DE L’ANALYSE LINEAIRE

Les principaux résultats de l’analyse linéaire obtenus par le logiciel ETABS sont résumés
dans les tableaux ci-dessous :

Tab V.1 Centre de masse et de rigidité de chaque étage

Etage Masse X Masse Y XCM YCM XCR YCR

Etage 6 333.0901 333.0901 11.331 12.034 12.014 11.792

Etage 5 329.6742 329.6742 11.390 11.757 12.034 11.810

Etage 4 335.4398 335.4398 11.388 11.743 12.062 11.879

Etage 3 335.4398 335.4398 11.388 11.743 12.085 11.966

Etage 2 340.0648 340.0648 11.382 11.747 12.090 12.100

Etage 1 345.5492 345.5492 11.376 11.750 12.070 12.388

Tab V.2 Périodes et participation massique de chaque mode

Mode Périodes UX UY RZ sumUX sumUY sumRZ

1 0.682316 75.6894 0.8782 0.1156 75.6894 0.8782 0.1156

2 0.673354 1.0134 71.4410 3.5608 76.7029 72.3191 3.6764

3 0.576446 0.0254 3.6312 72.3030 76.7283 75.9503 75.9794

4 0.214405 12.2871 0.1316 0.0595 89.0153 76.0819 76.0389

5 0.208289 0.1821 12.3978 0.7247 89.1974 88.4797 76.7636

6 0.178624 0.0354 0.8159 12.4331 89.2328 89.2955 89.1967

7 0.111150 5.3648 0.1155 0.1451 94.5976 89.4111 89.3418

8 0.105396 0.1784 5.3365 0.3298 94.7760 94.7476 89.6717

88
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

Tab V.3 Déplacements inter-étages dans le sens X


Etage Item charge Drift X Drift Y

Etage 6 Max Drift X EX 0.001527

Etage 6 Max Drift Y EX 0.000083

Etage 5 Max Drift X EX 0.001839

Etage 5 Max Drift Y EX 0.000078

Etage 4 Max Drift X EX 0.002127

Etage 4 Max Drift Y EX 0.000071

Etage 3 Max Drift X EX 0.002169

Etage 3 Max Drift Y EX 0.000063

Etage 2 Max Drift X EX 0.001871

Etage 2 Max Drift Y EX 0.000052

Etage 1 Max Drift X EX 0.001032

Etage 1 Max Drift Y EX 0.00004

Tab V.4 Déplacements inter-étages dans le sens Y


Etage Item charge Drift X Drift Y

Etage 6 Max Drift X EY 0.000384

Etage 6 Max Drift Y EY 0.001691

Etage 5 Max Drift X EY 0.000455

Etage 5 Max Drift Y EY 0.002004

Etage 4 Max Drift X EY 0.000548

Etage 4 Max Drift Y EY 0.002284

Etage 3 Max Drift X EY 0.000593

Etage 3 Max Drift Y EY 0.002425

Etage 2 Max Drift X EY 0.000506

Etage 2 Max Drift Y EY 0.002054

Etage 1 Max Drift X EY 0.00028

Etage 1 Max Drift Y EY 0.001116

89
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

V.2.1 Vérifications selon RPA99/2003

- Déplacement inter étage


Suivant X : MAX= 0.002169m < 1% de 3 m. Condition vérifiée.
Suivant Y : MAX= 0.002425m < 1% de 3 m. Condition vérifiée.

- Excentricité entre les deux centres de masse et de rigidité


On constate que l’excentricité obtenu est inférieure à 5% L (L étant la dimension du plancher
perpendiculaire à la direction de l’action sismique), donc une faible excentricité qui induit
une faible torsion.

Commentaire 01
Vue la non possibilité de définir les lois de comportement au niveau des rotules des voiles, il
existe une méthode de transformer le voile en élément " FRAME équivalent" avec une
définition d’une partie rigide le long de cet élément selon le guide FEMA356 l’article 6.8.2.1.

Les voiles ou bouts de voiles (ailerons) peuvent être modélisés comme élément FRAME
équivalent soumis à des déformations de flexion et de cisaillement. La contrainte de flexion
de l’élément FRAME considéré l’interaction du chargement axial et de la flexion. La zone
rigide aux connections de la poutre de l’élément FRAME équivalent représentera la distance
du centre du voile jusqu’à son extrémité. [14]

Commentaire 02
Nous avons définie les lois pour les frames équivalent des lois de flexion et cela selon la
notion de voile élancé c.a. dire que la hauteur du bâtiment devisée par la longueur de voile
(H/L >3) et cela d’après l’article C6.8.1 du FEMA356 qui énonce se qui suit :

90
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

Les voiles en Béton Armé sont des éléments plans verticaux de l’inter connection d’éléments
plans servant à résister aux efforts latéraux (horizontaux). Les voiles seront considérés élancés
si le rapport H/L >3 et seront considérés courts si H/L <1.5. Les voiles élancés sont
contrôlés par un comportement en flexion et les voiles courts sont contrôlés par comportement
en flexion et en cisaillement. La réponse des voiles de rapport intermédiaire 1.5<H/L <3 sera
contrôlés par la combinaison flexion et cisaillement. [14]

Fig. V.3 Voile élancé fig. V.4 Voile court

91
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

V.3 ANALYSE ET VALIDATION DE LA STRUCTURE EN FRAME EQUIVALENT

V.3.1 Présentation de la structure

Fig. V.5 Vue 3D

Fig. V.6 Vue en plan

92
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

V.4 RESULTATS DE L’ANALYSE LINEAIRE

Les principaux résultats de l’analyse linéaire obtenus par le logiciel ETABS sont résumés
dans les tableaux ci-dessous :

Tab V.5 Centre de masse et de rigidité de chaque étage

Etage Masse X Masse Y XCM YCM XCR YCR

Etage 6 331.1164 331.1164 11.325 12.03 11.67 11.732

Etage 5 326.4901 326.4901 11.378 11.748 11.713 11.738

Etage 4 331.5245 331.5245 11.374 11.732 11.765 11.802

Etage 3 331.5245 331.5245 11.374 11.732 11.819 11.89

Etage 2 335.4623 335.4623 11.366 11.733 11.868 12.028

Etage 1 340.103 340.103 11.357 11.734 11.915 12.325

Tab V.6 Périodes et participation massique de chaque mode

Mode Périodes UX UY RZ sumUX sumUY sumRZ

1 0.704309 3.2402 71.8557 0.904 3.2402 71.8557 0.904

2 0.689215 73.3921 3.3416 0.0175 76.6323 75.1974 0.9215

3 0.620995 0.1284 0.7808 75.1021 76.7607 75.9782 76.0236

4 0.22469 0.1102 12.9161 0.2796 76.8709 88.8943 76.3032

5 0.224112 12.4862 0.1555 0.0132 89.3571 89.0497 76.3164

6 0.191132 0.0423 0.3101 12.9792 89.3995 89.3598 89.2956

7 0.115256 5.0814 0.4156 0.2086 94.4809 89.7754 89.5041

8 0.112564 0.5021 5.2697 0.1194 94.983 95.0451 89.6235

93
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

Tab V.7 Déplacements inter-étages dans le sens X


Etage Item charge Drift X Drift Y

Etage 6 Max Drift X EX 0.001522

Etage 6 Max Drift Y EX 0.000139

Etage 5 Max Drift X EX 0.00183

Etage 5 Max Drift Y EX 0.000153

Etage 4 Max Drift X EX 0.002186

Etage 4 Max Drift Y EX 0.000165

Etage 3 Max Drift X EX 0.002352

Etage 3 Max Drift Y EX 0.000166

Etage 2 Max Drift X EX 0.002031

Etage 2 Max Drift Y EX 0.000137

Etage 1 Max Drift X EX 0.001093

Etage 1 Max Drift Y EX 0.000075

Tab V.8 Déplacements inter-étages dans le sens Y


Etage Item charge Drift X Drift Y

Etage 6 Max Drift X EY 0.000218

Etage 6 Max Drift Y EY 0.001756

Etage 5 Max Drift X EY 0.000252

Etage 5 Max Drift Y EY 0.002036

Etage 4 Max Drift X EY 0.000297

Etage 4 Max Drift Y EY 0.002392

Etage 3 Max Drift X EY 0.000317

Etage 3 Max Drift Y EY 0.002549

Etage 2 Max Drift X EY 0.000271

Etage 2 Max Drift Y EY 0.00217

Etage 1 Max Drift X EY 0.000156

Etage 1 Max Drift Y EY 0.001182

94
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

V.4.1 Vérifications selon RPA99/2003


- Déplacement inter étage
Suivant X : MAX= 0.002352m < 1% de 3 m. Condition vérifiée.
Suivant Y : MAX= 0.002549m < 1% de 3 m. Condition vérifiée.

- Excentricité entre les deux centres de masse et de rigidité


On constate que l’excentricité obtenu est inférieure à 5% L (L étant la dimension du plancher
perpendiculaire à la direction de l’action sismique), donc une faible excentricité qui induit
une faible torsion.

REMARQUE
Pour mieux confirmer notre structure nous avons obtenu les deux premiers modes en
translation et le troisième en torsion.
Pour mieux encore valider notre structure équivalente nous allons comparer la distribution de
l’effort tranchant dans les frames équivalent avec celle que prend les voiles pour un
chargement statique, cela est exprimer dans les tableaux suivants :
• Sens X Sens Y

Etage Voiles Frames Etage Voiles Frames


équivalents équivalents

5éme étage 184,22 150,83 5éme étage 99,6 110,9

4éme étage 316,57 296,43 4éme étage 247,94 280,13

3éme étage 560,51 557,05 3éme étage 529,97 568,36

2éme étage 839,88 850,47 2éme étage 839,46 875,13

1ér étage 750,22 789,32 1ér étage 820,66 874,53

RDC 1363,41 1442,04 RDC 1399,04 1441,82

Tab. V.9 Distribution de l’effort tranchant dans les voiles et frames équivalents dans les
deux sens X et Y

Il est clair que d’après les résultats ci-dessus que la distribution de l’effort tranchant est
presque similaire avec un taux d’erreur de 10 % en moyenne.

95
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

V.5. Analyse PUSHOVER


V.5.1 Définitions des lois de comportement pour les frames équivalents

Pour l’évaluation des lois de comportement des différents voiles insérés nous avons utilisé le
logiciel UARCS développé par l’institut de Génie parasismique d’IZIIS en Yougoslavie.
Les résultats sont donnés ci-après :

- Voile 1,20 m

Etage N My Mu θy θu

5éme étage 214 645 1076 0.00253333 0.04741526

4éme étage 391 746 1076 0.0038 0.04880668

3éme étage 567 842 1076 0.00493333 0.05002169

2éme étage 740 932 1076 0.006 0.05127043

1ér étage 909 1015 1096 0.00706667 0.05243788

RDC 1074 1093 1169 0.00246667 0.02549863

Tab. V.10 Moments et rotations élastiques et ultimes pour les voiles 1.20 m

- Voile 1,80 m

Etage N My Mu θy θu

5éme étage 214 918 1810 0.00173333 0.02077346

4éme étage 391 1063 1810 0.00253333 0.02145192

3éme étage 567 1202 1810 0.00326667 0.02208282

2éme étage 740 1333 1810 0.00393333 0.02266616

1ér étage 909 1456 1810 0.0046 0.02321358

RDC 1074 1574 1810 0.0016 0.0111972

Tab. V.11 Moments et rotations élastiques et ultimes pour les voiles 1.80 m

REMARQUE

Nous soulignons que, sur la base de la variation des moments et de rotations, nous avons pris
une seule loi pour que ce soit pour le voile de 1,20 m ou bien 1,80 m pour chaque étage.

96
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

V.5.2 Définition du Chargement latéral dans les deux sens

Etages sens X (KN) sens Y(KN)

5éme étage 911.89 908.05

4éme étage 643.31 626.69

3éme étage 523.65 505.25

2éme étage 397.92 383.17

1ér étage 264.66 256.18

RDC 128.45 127.54

Tab V.12 Distribution de l’effort tranchant


V.6 Résultats de l’analyse PUSHOVER
V.6.1 Courbe de capacité (efforts tranchants-déplacements au sommet)

Fig.V.6 Courbe de capacité (effort tranchant-déplacement) sens X

Fig.V.7 Courbe de capacité (effort tranchant-déplacement) sens Y

97
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

V.6.2 Courbe de capacité-demande

Fig.V.8 Courbe de capacité Sa- Sd sens X

Fig.V.9 Courbe de capacité Sa- Sd sens Y

98
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

V.7 Détermination du point de performance selon l’Eurocode8

• Sens-X

Spectre de réponse

Courbe de capacité

Fig.V.10 Détermination de point de performance selon l’Eurocode8

Point de performance (Sd=0.058 m Sa=0.220 g) pour A = 0.25

Point de performance (Sd=0.042 m Sa=0.200 g) pour A = 0.15

• Sens-Y

Spectre de réponse

Courbe de capacité

Fig.V.11 Détermination de point de performance selon l’Eurocode8

Point de performance (Sd=0.076 m Sa=0.280 g) pour A = 0.25

Point de performance (Sd=0.058 m Sa=0.250 g) pour A = 0.15

99
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

IV.8 Détermination du déplacement cible selon le code FEMA273

Les résultats sont donnés dans ce qui suit :

• Sens-X

Courbe de capacité

Fig.V.12 Détermination de déplacement cible

Ti=0.705 s
Ki=78075 KN/m
Ke=67667 KN/m
Te=0.7572s
Te=0.7572s Sa=0.2 pour A = 0.25 et Sa=0.12 pour A = 0.15

δt= 0.0455 m pour A = 0.25 et δt=0.027 m pour A = 0.15

100
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

• Sens-Y

Courbe de capacité

Fig.V.13 Détermination de déplacement cible

Ti=0.705 s
Ki=93015 KN/m
Ke=90886 KN/m
Te=0.7132s
Te=0.7132s Sa=0.207 pour A = 0.25 et Sa=0.124 pour A = 0.15

δt= 0.0500 m pour A = 0.25 et δt=0.030 m pour A = 0.15

101
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

V.9 Détermination du point de performance selon ATC40


On applique comme défini précédemment dans le CHAPITRE III la procédure A du guide
ATC40 pour la détermination du point de performance. Tous les résultats des deux cas de
structures sont donnés dans ce qui suit :

• Sens-X
A = 0.25

Spectre de réponse

Courbe de capacité

Fig.V.14 Détermination des points (api, dpi) et (ay, dy)


(api= 0.22 dpi=0.1) (ay= 0.2 dy=0.031)

Coefficients des réductions


Détermination du βeff
βeff = Kβ0 + 0.05
Nous retenons que notre structure est de type B, nous obtenons le résultat suivant :
βeff = 27.05%
SRA= 0.454 > 0.44 SRV= 0.58 > 0.56

102
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

Spectre de réponse

Courbe de capacité Spectre de réponse réduit

Fig.V.15 Détermination du point de performance en utilisant le spectre de réponse réduit

Nous constatons qu’il n’ ya pas d’intersection entre la courbe de capacité et le spectre de


demande réduit donc refaire tout les étapes a partir de la 4éme, en utilisant le spectre de
demande réduit.

Les résultats sont les suivants :


βeff = 24.81%
SRA= 0.48 > 0.44 SRV= 0.6 > 0.56

Spectre de réponse

Spectre de réponse réduit

Spectre de réponse doublement réduit

Fig.V.16 Détermination du point de performance en utilisant le spectre de réponse


doublement réduit

103
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

Commentaire
Nous constatons l’obtention d’un point de performance qui à pour valeur (di=0.036, ai=0.18)
et di vérifie les 5 % d’erreur par rapport à dpi.

A = 0.15

Spectre de réponse

Courbe de capacité

Fig.V.17 Détermination des points (api, dpi) et (ay, dy)

Coefficients des réductions


Détermination du βeff
βeff = Kβ0 + 0.05
Nous retenons que notre structure est de type B, nous obtenons le résultat suivant :
βeff = 25%
SRA= 0.48 > 0.44 SRV= 0.60 > 0.56

104
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

0,6

Sa
0,5

0,4
Spectre de réponse
0,3

0,2 Sa

0,1
Courbe de capacité
0 Spectre de réponse réduit

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5

Sd

Fig.V.18 Détermination du point de performance en utilisant le spectre de réponse réduit

Commentaire
Nous constatons l’obtention d’un point de performance qui a pour valeur (di=0.045, ai=0.20)
et di vérifie les 5 % d’erreur par rapport à dpi.

• Sens-Y

A = 0.25

Spectre de réponse

Courbe de capacité

Fig.V.19 Détermination des points (api, dpi) et (ay, dy)


(api= 0.32 dpi=0.106) (ay= 0.24 dy=0.031)

105
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

Coefficients des réductions


Détermination du βeff
βeff = Kβ0 + 0.05
Nous retenons que notre structure est de type B, nous obtenons le résultat suivant :
βeff = 23.68%
SRA= 0.497> 0.44 SRV= 0.613 > 0.56

Spectre de réponse

Courbe de capacité
Spectre de réponse réduit

Fig.V.20 Détermination du point de performance en utilisant le spectre de réponse réduit

Commentaire
Nous constatons l’obtention d’un point de performance qui à pour valeur (di=0.093, ai=0.3)
et di vérifie les 5 % d’erreur par rapport à dpi.
A = 0.15

Spectre de réponse

Courbe de capacité

Fig.V.21 Détermination des points (api, dpi) et (ay, dy)

106
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée
Renforcée Mixte

Coefficients des réductions


Détermination du βeff
βeff = Kβ0 + 0.05
Nous retenons que notre structure est de type B, nous obtenons le résultat suivant :
βeff = 21%
SRA= 0.536 > 0.44 SRV= 0.645 > 0.56

0,6
Sa

0,5
0,4
Spectre de réponse
0,3
0,2 Sa
0,1
Courbe de capacité
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5

Sd

Fig.V.22 Détermination du point de performance en utilisant le spectre de réponse réduit

Commentaire
Nous constatons l’obtention d’un point de performance qui à pour valeur (d
( i=0.05, ai=0.24)
et di vérifie les 5 % d’erreur par rapport à dpi.

107
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

V.10 Développement des rotules plastiques obtenues par ETABS


• Sens-X

Etape 1 Etape 2 Etape 3 Etape 4

Etape 5 Etape 6 Etape 7

Fig.V.23 Développement des rotules plastiques obtenues par ETABS sens X

108
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

Etage Eléments A-B B-IO IO-LS LS-CP CP-C C-D D-E >E

5éme Poteaux 52 16 0 0 0 0 0 0

Poutres 131 7 0 0 0 0 0 0

Voiles 12 0 0 0 0 0 0 0

4éme poteaux 75 1 0 0 0 0 0 0

poutres 130 19 1 0 0 0 0 0

Voiles 12 0 0 0 0 0 0 0

3éme poteaux 72 4 0 0 0 0 0 0

poutres 102 41 7 0 0 0 0 0

Voiles 12 0 0 0 0 0 0 0

2éme poteaux 74 2 0 0 0 0 0 0

poutres 92 36 22 0 0 0 0 0

Voiles 12 0 0 0 0 0 0 0

1ér poteaux 74 2 0 0 0 0 0 0

poutres 93 27 30 0 0 0 0 0

Voiles 12 0 0 0 0 0 0 0

RDC poteaux 72 7 0 0 0 0 0 0

poutres 134 48 9 0 0 0 0 0

Voiles 8 4 0 0 0 0 0 0

Tab.V.13 Développement des rotules plastiques sens X

109
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

• Sens-Y

Etape 1 Etape 2

Etape 3 Etape 4

Fig.V.24 Développement des rotules plastiques obtenues par ETABS sens Y

110
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

Etage Eléments A-B B-IO IO-LS LS-CP CP-C C-D D-E >E

5éme poteaux 35 33 0 0 0 0 0 0

poutres 135 2 1 0 0 0 0 0

Voiles 12 0 0 0 0 0 0 0

4éme poteaux 65 11 0 0 0 0 0 0

poutres 129 18 3 0 0 0 0 0

Voiles 12 0 0 0 0 0 0 0

3éme poteaux 71 5 0 0 0 0 0 0

poutres 95 47 8 0 0 0 0 0

Voiles 12 0 0 0 0 0 0 0

2éme poteaux 72 4 0 0 0 0 0 0

poutres 92 44 14 0 0 0 0 0

Voiles 12 0 0 0 0 0 0 0

1ér poteaux 70 6 0 0 0 0 0 0

poutres 91 41 18 0 0 0 0 0

Voiles 12 0 0 0 0 0 0 0

RDC poteaux 76 0 0 0 0 0 0 0

poutres 103 42 5 0 0 0 0 0

Voiles 12 0 0 0 0 0 0 0

Tab.V.14 Développement des rotules plastiques sens Y

111
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

Les résultats obtenus pour le cas de la structure après renforcement sont totalement différent
avec celle de la structure avant renforcement qui était tous simplement inattendus parce que
nous avons constatés que la dégradation était conséquente et concentrée dans les niveaux
supérieurs, nous avons essayer d’expliquer ce phénomène par la dégradation de la rigidité du
voile (constaté dans le sens X et pas dans le sens Y) à travers sa plastification et aussi des
poutres environnantes du voile ce qui ne permettait pas le transfert des efforts vers le voile et
par conséquent la redistribution des efforts vers le portique et en vue de la faible résistance
des poteaux des derniers étages parce que l’effort normal est assez faible donc une faible
limite élastique les derniers niveaux sont assez endommagés.

112
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

V.11 Comparaison des résultats obtenus avant et après renforcement

Fig.V.25 Superposition des courbes eff tran-dép. avant et après renforcement sens X

Fig.V.26 Superposition des courbes eff tran-dép. avant et après renforcement sens Y

CONSTAT : Comme prévu le rajout des voiles dans les deux sens a augmenté la valeur de
l’effort tranchant et par conséquent une meilleure performance et résistance qui été recherché.

113
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

V.12 Distribution de l’effort tranchant dans les voiles et le portique étape


par étape

• Sens-X
Voiles
5

4
Etape 1

Etape 2
3
Etages

Etape 3
2
Etape 4

Etape 5
1

Etape 6

0 400 800 1200


Efforts tranchants

Portiques
5

4
Etape 1

Etape 2
3
Etages

Etape 3

2
Etape 4

Etape 5
1

Etape 6

0 500 1000 1500 2000 2500 3000


Efforts tranchants

Remarque

Nous constatons que l’effort tranchant diminue étape par étape au niveau des voiles et par
conséquents il augmente au niveau des portiques dans les étages inférieures et aussi la
diminution de l’effort tranchant aux niveaux supérieures qui appuie notre interprétation des
dommages constatés qui est expliqué ci-dessus.

114
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

• Sens-Y
Voiles
5

3
Etages

Etape 1

2 Etape 2

Etape 3
1
Etape 4

0 400 800 1200 1600


Efforts tranchants

Portiques
5

3
Etages

Etape 1

2 Etape 2

Etape 3
1
Etape 4

0 400 800 1200 1600 2000


Efforts tranchants

Remarque

Nous constatons que l’effort tranchant est partagé entre le voile et portique et qui augmente
étape par étape dans les niveaux inférieures et sa diminution dans les niveaux supérieures qui
est expliqué ci-dessus.

115
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

V.13 Tableaux récapitulatifs des différents résultats obtenus

Pour A = 0.15

Type de structure Structure Structure

autostable mixte
Approches utilisées

FEMA273 δt = 0.040 m pour le sensX δt = 0.027 m pour le sensX

(Déplacement cible) δt = 0.043 m pour le sensY δt = 0.030 m pour le sensY

ATC40 (Sd=0.050, Sa=0.19) sensX (Sd =0.045, Sa =0.20) sensX

(point de performance) (Sd=0.053, Sa=0.21) sensY (Sd =0.050, Sa =0.24) sensY

L’Eurocode 8 (Sd=0.059, Sa=0.160) sensX (Sd=0.042, Sa=0.20) sensX

(point de performance) (Sd=0.062, Sa=0.175) sensY (Sd=0.058, Sa=0.25) sensY

116
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

Pour A = 0.25

Type de structure Structure Structure

autostable mixte
Approches utilisées

FEMA273 δt = 0.065 m pour le sensX δt = 0.0455 m pour le sensX

(Déplacement cible) δt = 0.071 m pour le sensY δt = 0.0500 m pour le sensY

ATC40 (Sd=0.080, Sa=0.170) sensX (Sd =0.036, Sa =0.18) sensX

(point de performance) (Sd=0.047, Sa=0.175) sensY (Sd =0.093, Sa =0.3) sensY

L’Eurocode 8 (Sd=0.1, Sa=0.171) sensX (Sd=0.058, Sa=0.22) sensX

(point de performance) (Sd=0.1, Sa=0.180) sensY (Sd=0.076, Sa=0.28) sensY

117
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

V.14 INTERPRETATION DES RESULTATS

V.14.1 Résultats obtenus par l’Eurocode 8

• Cas de la structure avant renforcement

D’après les points de performances obtenus pour le sens X et le sens Y pour une accélération
A = 0.25 nous constatons que l’intersection est localisée dans le domaine plastique mais
néanmoins avec un certains degré de dommage assez élevée par contre pour une accélération
A = 0.15 les dommages sont moins conséquents.

• Cas de la structure après renforcement

Nous constatons l’existence de point de performance pour les deux sens et les deux niveaux
d’accélérations, mais le degré de dommage est différent pour une accélération et une autre et
en plus si on compare avec le cas de la structure avant renforcement que le déplacement a
diminué et l’accélération a augmentée qui est assez logique.

V.14.2 Résultats obtenus par FEMA273

• Cas de la structure avant renforcement

Comment interpréter un déplacement cible ?


D’après le guide de FEMA273 nous avons la notion de déplacement cible (Target
Displacement) qui exprime le plus grand déplacement admissible pour une structure, la
limitation de se déplacement s’effectuée par rapport a l’importance de cette ouvrage et de son
usage correspondant, cela est exprimé par des variations des coefficients qui sont utilisée pour
le calcul de se déplacement.
D’après les résultats obtenus pour le calcul de déplacement cible il s’avère que pour le cas de
structure autostable le déplacement est limité à 7 cm pour A = 0.25 et à 4 cm pour A = 0.15,
au-delà c’est la ruine.

118
CHAPITRE V Analyse Statique Non Linéaire de la Structure Renforcée Mixte

• Cas de la structure après renforcement

D’après les résultats obtenus pour le calcul de déplacement cible nous concluant que pour le
cas de structure après renforcement le déplacement est limité à 5 cm pour A = 0.25 et à 3 cm
pour A = 0.15 qui est assez logique par rapport aux résultats obtenus pour le cas de structure
avant renforcement a cause de la rigidification de la structure.

V.14.3 Résultats obtenus par l’ATC40

• Cas de la structure avant renforcement

D’après les résultats obtenus pour les deux sens différents nous constatons l’existence de
points de performances donc pas de risque de ruine mais avec un certains degré de dommage
et encore que le sens X est plus vulnérable que le sens Y pour les deux cas d’accélérations
mais avec un degré de dommage acceptable et aussi que les dommages sont moins important
pour le cas de l’accélération A = 0.15 par rapport a l’accélération A = 0.25.

• Cas de la structure après renforcement

D’après les résultats obtenus pour les deux sens différents nous constatons l’existence de
points de performances donc pas de risque de ruine mais avec un certains degré de dommage
et encore que le sens X est plus vulnérable que le sens Y, mais avec un degré de dommage
acceptable. On comparaison avec les résultats de la structure avant renforcement le
déplacement a diminué et l’accélération a augmenté qui été attendue bien évidemment.

119
CONCLUSION GENERALE

CONCLUSION GENERALE

L’objectif principal de cette étude était l’application de l’analyse statique non linéaire par
poussée progressive afin d’évaluer les performances sismique pour deux niveaux
d’accélérations sismique d’un bâtiment en Béton armé implanté à Bordj El-Bahri avant
(portique autostable) et après son renforcement (système mixte) et suivre l’évolution du
développement des rotules plastiques dans les éléments structuraux.

Les différentes approches utilisées dans ce travail et définis dans les guides de génie
parasismique à savoir FEMA273 et ATC40 et l’Eurocode 8 nous ont permet de comprendre
le comportement sismique des deux cas de structures dans le domaine post élastique où
l’évaluation des capacités et des limites de déformation du système principale de
contreventement est primordiale.

L’interprétation des résultats de l’étude comparative menée sur les deux cas de
structures et pour les deux niveaux d’agression sismique, a montré une amélioration de la
capacité sismique de la structure après renforcement par rapport à la capacité de la structure
avant renforcement et cela pour les deux directions. Il a été aussi constaté une diminution de
degré de pénétration dans le domaine post élastique et par conséquent le degré
d’endommagement de la structure renforcée par rapport à celle non renforcée. La demande en
déplacement du bâtiment renforcée est inférieure à celle du bâtiment avant renforcement cela
est dû peut être à l’augmentation de la rigidité du système par l’insertion des voiles.

Il ressort de l’évolution des rotules plastiques au niveau des éléments de structures que les
dommages sont concentrés au niveau du RDC du bâtiment contreventé par portique autostable
cette constatation approche le constat visuel établis au lendemain du séisme de Zemmouri.
Le développement des rotules plastique au niveau des poutres affecte sensiblement la
distribution de l’effort tranchant entre les éléments de contreventement.

Cette étude à aussi permis de dresser un constat positif pour les deux cas de structures
étudiées à savoir la non obtention d’un état de ruine après détermination des points de
performances dans les deux sens X et Y mais n’empêche avec des dommages accès
conséquent qui était pressenti surtout pour le cas de la structure avec portiques autostables.

120
CONCLUSION GENERALE

Pour des travaux futurs nous recommandant l’introduction des rotules de cisaillements en
plus des rotules de flexion utilisés pour le cas de notre étude, le calcul précis de l’indice
d’endommagement et l’analyse statique non linéaire avec poussée progressive dans les deux
sens X et Y en même temps pour bien simuler l’action sismique réelle appliquer au cours du
seime sur le bâtiment et enfin la définition des lois de comportement trilinéaires au lieu de lois
bilinéaires en introduisant la notion de moment cracking.

121
Références Bibliographiques

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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sismique".Chap. I. Mai 2001
2. BELMOUDEN.Y "Analyse spectrale non itérative des oscillateurs simples sous l’action des tremblements
de terre". Décembre 2005
3. Alessandro. D "Capacité portante des constructions en béton armé". Septembre 2005
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5. Dr.Lestuzzi.P et Dr. Belmouden.Y. " Modélisation Parasismique ". Projet de semestre. Juin 2007.
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7. Hamou.k. Ramdane.K " Etablissement de la courbe de fragilité par la méthode PUSHOVER". Juin 2007
8. COMBESCURE.D "Modélisation des structures de génie civil sous chargement sismique". Avril 2003
9. COMBESCURE.D " Modélisation du comportement sismique du Génie Civil des installations nucléaires
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Partie 1 : Règles générales, actions sismiques et règles pour les bâtiments "
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19. "Etude de renforcement d’un bâtiment endommagé suite au séisme de ZEMMOURI" [thèse ENTP2004
S.Ammar –A.Chennouf]
20. "Etude de renforcement d’un hôtel " [thèse ENTP2007 M.Krelifa –K.Tadjine]
21. "Etude capacitaire et renforcement d’un bâtiment R+4 a usage d’habitation " [thèse ENTP2007 N.ameur –
M.chellali]

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