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@ CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DE LA CONSTRUCTION

NOTE D'INFORMATION TECHNIQUE 165

CODE DE BONNE PRATIQUE


POUR LA POSE DE REVETEMENTS
DE SOL SOUPLES

SOMMAIRE

Avant-propos 3 8. Les revêtements de sol souples 34


1. Introduction 4 8.1 Introduction 34
1.1 Généralités 4 8.2 Revêtements de sol textiles 35
1.2 Responsabilité de l'entreprise 4 8.3 Revêtements de sol ligneux 53
8.4 Revêtements de sol plastiques 54
2. Description des supports 5 8.5 Revêtements de sol en caoutchouc 56
2.1 Planchers préfabriqués 5 8.6 Revêtements de sol antistatiques et/ou électro-
2.2 Bétons coulés « in situ» 5 conducteurs 57
2.3 Chapes 6 8.7 Traitements spéciaux pour revêtements de sol 57
2.4 Planchers en bois 8 9. La pose des revêtements de sol souples 58
2.5 Panneaux de particules ou de fibres 8 9.1 Reconnaissance des supports 58
2.6 Planchers métalliques 8 9.2 Reconnaissance du revêtement 58
2.7 Planchers surélevés amovibles 9 9.3 Préparation des supports 58
2.8 Anciens supports 9 9.4 Entreposage des matériaux 63
9.5 Techniques de pose des revêtements 63
3. Conception des supports et prescriptions 11
9.6 Délais et précautions avant la mise en service 77
3.1 Conception 11
9.7 Constat des travaux de pose 78
3.2 Prescriptions 12
10. L'entretien des revêtements de sol souples 79
4. Reconnaissance du support 14 10.1 Entretien des revêtements de sol textiles 79
4.1 Introduction 14 10.2 Entretien des revêtements de sol non textiles 87
4.2 Reconnaissance des supports neufs 14 11. Les classifications des revêtements de sol sou-
o 4.3 Reconnaissance des anciens supports 16 ples 90
CO
CO 11.1 Classification UPEC 90
'<:t
CO
1
5. Préparation des supports 19 11.2 Classification I.C.C.D. 92
C\I 5.1 Produits de préparation 19
lt) 11.3 Classification I.W.S. 93
o 5.2 Produits d'égalisation 21 11.4 Classification R.A.L. 93
Z 5.3 Conception et prescriptions pour la préparation 11.5 Classification A.R.T.A. 95
cr.) et l'égalisation des supports 22
11.6 Classification Ouali-Sol 96
cr.)
.....: 6. Colles pour revêtements de sol souples 23 12. La réglementation anti-feu et les revêÎèments de
6.1 Définition et fonction du collage 23 sol souples 98
<0 6.2 Composition des colles 23 12.1 Introduction 98
CO
0> 6.3 Types de colles 23 12.2 Textes légaux 98
..-
6.4 Caractéristiques des colles 27 12.3 Normes 100
....
Q)
6.5 Choix des colles suivant le support et le revête-
.c 13. Synoptique des principales normes relatives aux
E ment 30

-Q)
aQ).
Cf)
7. Autres moyens de fixation des revêtements de sol
souples 32
revêtements de sol souples
Annexe - Prévention lors de la mise en œuvre des
produits utilisés pour la pose de revêtements
104

1 7.1 Introduction 32 de sol souples 123


ID 7.2 Lattes ou bandes d'ancrage pour pose tendue 32

-
·C
( J)
Q)
E
7.3 Bandes adhésives à simple ou à double face
7.4 Membranes autocollantes
7.5 Fixations mécaniques
32
33
33
Index« matière»
Bibliographie
125
129

·C Résumé .;... Samenvatting - Zusammenfassung -


1- 7.6 Bandes de soudure 33 Summary 132
Le présent Code de bonne pratique a été rédigé sous l'égide d'un groupe de
travail issu du Comité technique Peinture.

COMPOSITION DU GROUPE DE TRAVAIL

Président:

M. J. BRUWIER, président de la Fédération royale nationale belge des


entrepreneurs de peinture, de décoration et de recouvre-
ment des murs et du sol

Membres:

MM. N. BERTAUX } entr~preneurs membres de la Fédération royale nationale


A. INNEMEE belge des entrepreneurs de peint!Jre, de décoration et de
E. PARENT recouvrement des murs et du sol' .
E. BILUET, ingénieur industriel, CECA Belgium (anciennement Rousse-
lot Benelux)
F. DEVOLDER, directeur technico-commercial, Sommer

Secrétaire-rapporteur : \
M. E. DUGNIOLLE, chef du laboratoire Chimie du C.S.T.C.

Nous remercions les sociétés D.L.W. (M. Ledoux), Ardex, De Poortere


(M. Maddens), lmperbel (M. Buvez) et Forbo Kromenie (M. De Pourcq) pour les
conseils qu'elles ont apportés lors de l'élaboration du présent Code de bonne
pratique, chacune dans les domaines qui la concernent.

Septembre 1986
CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DE LA CONSTRUCTION
Etablissement reconnu par application de l'arrêté-loi du 30 janvier 1947
Siège social: rue du Lombard 41, 1000 Bruxelles
Station expérimentale: avenue Pierre Holoffe 21, 1342 Limelette

Editeur responsable: A. Legros La reproduction ou la traduction, même partielle du


rue du Lombard 41, 1000 Bruxelles texte de I~ présente Note d'information technï'que
n'est permise qu'avec l'autorisation écrite de l'éditeur'
Imprimerie Puvrez s.a. responsable.
Avenue Fonsny 59, 1060 Bruxelles
AVANT-PROPOS

Le présent document, essentiellement technique, a pour objet les travaux de pose de


revêtements souples pour sol destinés à un usage intérieur (1) et non soumis à un trafic
d'engins de manutention.
1/ est conçu comme un guide utile fournissant des indications et des recommandations
basées en toute bonne foi sur les connaissances, les expériences et les développements
actuels.
Nous n'avons toutefois pu prévoir les développements ultérieurs, ni la diversité des
situations particulières pour lesquelles les informations complémentaires données par
l'homme de l'art, qu'est le poseur, restent donc indispensables.
La non-observation des recommandations émises dans ce document peut conduire à des
mécomptes et à des litiges inutiles et nuisibles à la bonne collaboration devant exister
entre les partenaires de la construction.
Le lecteur trouvera à la fin de ce document un index « matière» qui facilitera la recherche
des sujets qui l'intéressent en particulier.

ERRATUM

N.I.T. 165 - Code de bonne pratique pour la pose


de revêtements de sol souples.
Tableau 9, p. 84: légende à corriger de la façon
suivante

Opérations
à effectuer si une
-·-e-·- tache subsiste
après séchage

Opérations
':'--e--- à effectuer si un
résidu blanc apparaît
après séchage

(') A l'exception de certains types de revêtements qui peuvent être utilisés à l'extérieur et pour lesquels quelques indications sont
fournies.

3
1. INTRODUCTION

1.1 GENERALITES ments moins bons ou des dégâts prématurés liés à


un vice caché du gros œuvre ou à une anomalie,
L'emploi des revêtements souples pour le' recouvre- fût-elle accidentelle, dans les conditions d'utilisa-
ment des sols contribue au parachèvement des tion.
locaux d'habitation, de bureaux, d'hôpitaux et de
cliniques, d'écoles, de restaurants et autres com- Ceci met en lumière tout le soin qu'il faut apporter
merces. tant à la conception et aux travaux préparatoires
qu'à la pose proprement dite.
A ces revêtements sont associées certaines
performances particulières, déterminantes dans
certains cas, par exemple sur le plan du confort
acoustique ou thermique, de l'hygiène ou de la 1.2 RESPONSABILITE DE L'ENTREPRISE
facilité d'entretien, des qualités électroconductri-
ces, etc. Les travaux de pose de revêtements de sol souples
Le maître d'ouvrage et/ou l'auteur de projet, en ne sont pas soumis à la responsabilité décennale.
collaboration avec le poseur spécialisé, définissent Toutefois, il est important d'attirer l'attention de
les performances attendues et les conditions d'em- l'entreprise sur le fait que, pour tout travail exécuté,
ploi du revêtement. De celles-ci, du type de support outre la responsabilité contractuelle C), elle peut
à revêtir et des prescriptions réglementaires endosser une responsabilité « quasi délictuelle » (2)
éventuelles découlera le choix du type de revête- en cas de dommages vis-à-vis de tiers, notam-
ment et de sa technique de pose. ment:
On notera que: - si elle a accepté, de la part du maître d'ouvrage
- la pose ou le remplacement d'un revêtement et/ou de l'auteur de projet, une stipulation quant
souple implique des travaux préparatoires spé- au choix de la nature du revêtement et/ou de sa
cifiques pose, qui était en contradiction avec la régle-
mentation existante régissant la sécurité et
- la qualité du travail de pose est influencée par l'hygiène du travail, la sécurité incendie et les
celle du support sur lequel on applique le règles de l'art. _
revêtement
Cette responsabilité quasi délictuelle ne peut
- le bon comportement du revêtement dépendra jamais être dégagée par des réserves écrites et
du juste choix de celui-ci et de la bonne formelles, même si l'on peut admettre que ces
exécution de la pose ainsi que des conditions dernières libèrent partiellement une responsabi-
d'ambiance et de service qui détermineront son lité contractuelle lorsque le risque de dommage
aptitude à résister au trafic et aux autres est faible et que les conséquences du vice ne
sollicitations mécaniques (pieds de meubles et sont pas importantes
chaises à roulettes, frottements localisés, action
des ustensiles d'entretien, etc.). - si, en l'absence d'auteur de projet, elle a
proposé un choix et/ou une technique de pose
La pose étant réalisée dans les meilleures condi- qui étaient en contradiction avec les régle-
tions, on ne peut cependant éviter des comporte- mentations précitées.

C) Responsabilité contractuelle: obligation imposée par la loi et le contrat de réparer le dommage causé à autrui par l'inexécution
d'une obligation. . . .
e) Responsabilité quasi délictuelle : obligation imposée par la loi de réparer le dommage cause a autruI par un acte fautif accompli
sans intention de nuire.

4
2. DESCRIPTION DES SUPPORTS

Le terme « support» désigne ici non seulement les Lors de l'application des charges statiques ou
planchers proprement dits, quelle que soit leur dynamiques, . les dalles constituant le plancher
nature, mais également les escaliers qu les plans peuvent être soumises à des mouvements diffé-
inclinés susceptibles d'être recouverts d'un revête- rentiels dont il, faut tenir compte. On peut y obvier
ment souple. notamment par des chapes (souvent armées) d'une
épaisseur suffisante. Une couche d'égalisation
Les supports peuvent être classés en : peut aussi s'avérer nécessaire. Ces différents
- planchers préfabriqués armés en terre cuite ou éléments ont une influence sur le niveau auquel le
en béton plancher doit être monté.
- bétons coulés « in situ»
- chapes
- planchers en bois 2.2 BETONS COULES cc IN SITU"
- panneaux de particules ou de fibres 1\ s'agit d'ouvrages en béton coulé en coffrage, qui
- planchers métalliques doivent satisfaire à différentes normes dont les
- planchers surélevés amovibles principales prescriptions sont reprises dans le
fascicule 5 du Cahier général des charges pour
- anciens sols à rénover. travaux de construction privée e). De plus amples
La préparation oU,le traitement qu'ils subiront doit détails sur leur mode de calcul sont consignés dans
tenir compte de leur nature et de leur état; cette la norme NBN B 15-103 e).
préparation, plus ou moins importante, doit permet- Pour obtenir la surface adéquate. à la pose d'un
tre de poser le revêtement souple dans de bonnes revêtement souple, il convient de recourir à des
conditions. travaux préparatoires dont il sera traité plus loin
(voir chapitre 5, p. 19).

2.1 PLANCHERS PREFABRIQUES


2.21 Bétons lissés
On distingue les planchers en terre cuite, les
planchers en béton armé ou précontraint et les Ce type de plancher consiste en un béton dont la
planchers en béton cellulaire, tous constitués de surface est rendue lisse, par exemple par talochage
dalles juxtaposées. ou lissage à l'hélicoptère (4), sans apport complé-
mentaire de matière.
Ces différents types de planchers sont décrits dans
le fascicule 7 du Cahier général des charges pour Les bétons lissés constituent un support dont la
travaux de construction privée (l Ce document cohésion et la planéité autorisent une circulation
mentionne également les opérations de contrôle piétonnière ou roulante relativement importante. A
réalisées lors de la réception des travaux par ce titre, ils seront souvent revêtus d'un revêtement
l'auteur de projet ou le maître d'ouvrage. Il de sol particulièrement résistant approprié à cer-
concerne essentiellement les caractéristiques tains locaux publics, commerciaux et même indus-
mécaniques des planchers préfabriqués. triels.

C) Voir bibliographie nO 19.


e) Voir bibliographie nO 18.
(3) Voir bibliographie nO 20.
(4) Voir STS 44, p. 14 (bibliographie nO 34) et Note d'information technique 122 (bibliographie nO 17).

5
La texture de surface de ces bétons entraîne un - les chapes« spéciales », c'est-à-dire celles dont
faible pouvoir absorbant et peut imposer certaines le liant n'est pas un ciment Portland; il s'agit
précautions visant à assurer un bon collage du principalement de chapes à base de ciment
revêtement. Ces bétons ne constituent cependant magnésien, d'anhydrite synthétique ou d'as-
pas une barrière contre les remontées capillaires phalte.
d'eau.
Selon le mode de préparation de l'aire de pose et la
fonction technique qui en résulte, on distingue:
2.22 Bétons dressés à la règle - les chapes adhérentes
Ces bétons ne possèdent pas les qualités de - les chapes non adhérentes
surface des bétons lissés et requièrent, de ce fait, la - les chapes flottantes.
pose d'une chape ou d'une couche d'égalisation
(voir chapitre 5, p.19). Tout comme les bétons
lissés, ce type de plancher ne constitue pas en 2.33 Caractéristiques et propriétés des chapes
lui-même une barrière contre les remontées capil-
laires. Des prescriptions relatives aux différentes chapes
sont données dans la Note d'information technique
62 (~ et dans les STS 44 (5). Elles portent sur la
composition, le mode d'exécution, les niveaux à
2.3 CHAPES
respecter, la plàhéité, la résistance mécanique, les
joints de reprise, de retrait et de mouvement, les
2.31 Définition épaisseurs mil)imales.
Il arrive que les chapes montrent une tendance à la
Il existe une grande variété de chapes aux fonctions fissuration et au poudroiement et présentent des
diverses. Celles dont il sera traité dans ce paragra- défauts de planéité. Après séchage, on aura
phe sont des chapes de nivellement appliquées sur recours à des produits d'égalisation pour les correc-
les planchers en béton armé, en terre cuite ou sur tions de planéité et la réparation des fissures (voir
tout autre support. Elles constituent, au niveau chapitre 5, p. 19). Le poudroiement peut conduire à
voulu, un sol plan, horizontal ou éventuellement en des traitements correctifs plus complexes et partois
pente. au renouvellement complet de la chape. L'épais-
Pour des raisons propres au type de revêtement qui seur des chapes doit être suffisante pour y incorpo-
y sera posé et/ou pour des raisons inhérentes au rer éventuellement les canalisations d'électricité,
chantier, ces chapes doivent souvent être égalisées d'eau et de chauffage et/ou le système de sol
au moyen d'un produit adéquat avant la pose du chauffant prévu. Dans ce cas, des précautions e)
revêtement de sol souple. seront prises pour éviter entre autres la corrosion
de ces canalisations (8).
Les caractéristiques à prévoir pour la chape sont
fonction des sollicitations auxquelles elle sera
soumise et de sa destination. 2.33.1 Chapes normales

2.33.11 Chapes adhérentes


2.32 Classification des chapes

Dans ce Code de bonne pratique, on a adopté la Elles sont ainsi dénommées parce qu'elles sont
classification proposée dans les STS 44 (5). Une appliquées à même le support.
autre classification, basée sur la fonction
recherchée et sur le type de liant utilisé, est
actuellement à l'étude au C.S.T.C. et sera pré- 2.33.12 Chapes non adhérentes
sentée dans une prochaine Note d'information
technique appelée à remplacer les STS 44. Ces chapes sont coulées sur le support après la
pose sur celui-ci d'une feuille intercalaire (feuille de
Dans les STS 44, on distingue : polyéthylène, membrane asphaltique).
- les chapes « normales », dans lesquelles le liant La présence d'une feuille de polyéthylène limite
utilisé est un ciment Portland sans additifs fortement les échanges d'humidité entre la chape
speciaux susceptibles de modifier leur et le support, sans constituer cependant une
comportement au séchage, au durcissement et garantie totale contre les remontées d'humidité.
à l'usage; ce type de chape est défini par sa
composition ou par la résistance mécanique qui Cette technique améliore le comportement du
en est attendue revêtement de sol qui sera posé.

(5) Voir bibliographie na 34.


(6) 'Voir bibliographie na 14.
(1) Voir bibliographie na 40.
(8) Voir Note d'information technique 88 (bibliographie na 15).

6
2.33.13 Chapes flottantes d'une teneur limitée en humus (maximum 0,6 %) et
en argile (maximum 1 %).
Les chapes ainsi dénommées sont coulées sur un
matériau résilient ou non, en vue de réaliser une Il est conseillé d'isoler les chapes anhydrites des
isolation phonique ou thermique. Ces chapes, planchers en béton par une feuille plastique.
particulièrement sollicitées en flexion, doivent être Par rapport aux chapes à base de ciment, les
adaptées pour résister aux sollicitations mécani- chapes à base d'anhydrite ont un faible retrait
ques; on prévoit à cet effet une épaisseur et/ou une permettant de réduire ou de supprimer parfois les
armature adéquates et éventuellement une division fissures et/ou d'éviter la réalisation de joints de
en panneaux. De plus, elles doivent être séparées retrait. Leur dureté et leur résistance mécanique
du gros œuvre (murs, cloisons, colonnes) par des sont très bonnes.
matériaux isolants remontant le long des plinthes.
Ces chapes imposent l'emploi d'un primaire d'ac-
Le séchage de ce type de chape est relativement crochage à base de résines synthétiques avant
lent. On peut limiter fortement les échanges d'hu- toute égalisation. En cas de pose d'un revêtement
midité entre la dalle support et la chape en posant textile poreux - situation qui ne requiert pas
le matelas isolant sur une membrane imperméable, nécessairement une égalisation -, l'usage d'un
comme il est pratiqué pour les chapes non adhé- fixateur anti-poussière est fortement recommandé.
rentes.
L'égalisation est indispensable s'il s'agit de poser
des revêtements vinyliques, du linoleum ou du
2.33.2 Chapes spéciales caoutchouc (voir chapitre 5, p. 19).

Hormis le ciment Portland ou ppz (Portland à la Vu la différ.ence importante de leur comportement


pouzzolane) qui constitue le liant des chapes respectif à l'humidité, il ya lieu de distinguer, avant
normales, il existe d'autres liants qui ont permis de la pose du revêtement, une chape anhydrite d'une
développer les types de chapes décrits ci-après, chape à base de ciment. A défaut d'information et
dites « chapes spéciales ». s'il n'est pas possible de faire cette distinction par
simple observation, l'essai à la phénolphtaléine
permet de mettre en évidence (par l'apparition
2.33.21 Chapes à base d'anhydrite synthétique
d'une coloration rouge) la présence de chaux libre
dans une chape à base de ciment récente. Sur la
L'anhydrite synthétique, qui sert ici de liant, est du
chape anhydrite, qui ne contient pas de chaux libre,
sulfate de calcium artificiel. Les anhydrites synthéti-
il n'y aura pas de coloration (voir § 4.21, p. 14).
ques se distinguent des plâtres sous plusieurs
aspects: Un bon état de siccité (taux d'humidité inférieur à
- chimiquement: la déshydratation totale lors de 1 %) et une protection efficace contre l'humidité
la fabrication leur confère une prise sensible- ascensionnelle sont essentiels.
ment plus lente que celle des plâtres, mais plus On peut améliorer les caractéristiques tant mécani-
rapide que celle des ciments ques que chimiques (entre autres la résistance à
- physiquement: le système dans lequel ce liant l'eau) des chapes anhydrites en incorporant des
cristallise donne aux chapes une meilleure liants et des adjuvants synthétiques spéciaux; leur
résistance; cet avantage ne subsiste cependant action permettra principalement une réduction de
pas lors de contacts prolongés avec l'humidité, l'eau de gâchage et donc une augmentation de
qui provoque une diminution importante des densité.
propriétés mécaniques.
Enfin, on trouve actuellement sur le marché des
La quantité d'eau de gâchage nécessaire est moins compositions à base d'anhydrite synthétique
élevée que pour des chapes à base de ciment. permettant de réaliser des chapes auto-nivelantes.
L'incorporation d'eau (en quantité adéquate), qui se
Signalons cependant une sensibilité marquée à la fait par un mélange mécanique, donne un mortier
température qui, à partir d'un certain seuil (60 oC coulable se nivelant par simple répartition à la latte
environ), peut provoquer une altération des cristaux ou à la raclette.
par déshydratation, diminuant ainsi les caractéristi-
ques mécaniques de la chape (attention au chauf-
fage par le sol). Enfin, ce liant peut avoir tendance à 2.33.22 Chapes à base de ciment magnésien
former des efflorescences résultant de la remontée
en surface des constituants les plus solubles Ces chapes durcissent assez rapidement par la
réaction chimique entre le chlorure et l'oxyde de
(impuretés).
magnésium. Elles ne sont plus guère utilisées à
On trouvera dans les STS 44 r)
des compositions cause du risque accru de corrosion qu'elles pré-
de mortier d'anhydrite définies en particulier par le sentent vis-à-vis d'éléments métalliques qui y
choix de sables d'une granulométrie déterminée et seraient noyés.

(9) Voir bibliographie nO 34.

7
2.33.23 Chapes à base de produits asphaltiques 2.4 PLANCHERS EN BOIS

L'avantage essentiel des différents types de chapes Ce type de planchers est l'un des plus anciens que
à base de bitume ou d'asphalte réside dans l'on connaisse. Il est généralement constitué de
l'absence de poudroiement et de fissuration, dans planches rabotées, rainurées et languettées,
leur résistance à certains agents chimiques (sels posées sur une structure en bois associée parfois à
minéraux) et dans leur bon comportement à l'eau. des poutres en acier ou en béton.
Leur résistance aux déformations sous charge
statique est inférieure à celle des chapes déjà Lorsqu'un plancher n'est pas auto-portant, les
citées. planches sont fixées sur des lambourdes, elles-
mêmes attachées à un support en béton ou en terre
Ces chapes sont réalisées au moyen d'asphalte cuite.
coulé à chaud ou de liants bitumineux en dispersion
dans l'eau additionnés de filler et/ou de granulats. L'état de surface du plancher et sa résistance
mécanique détermineront les mesures à prendre en
Elles imposent l'emploi d'une couche d'accrochage vue de la pose du revêtement.
spéciale (voir § 5.13.12.1, p. 20) à base de résines
synthétiques avant l'égalisation qui est nécessaire
pour l'utilisation d'une colle en solvant ou le collage 2.5 PANNEAUX DE PARTICULES OU DE
d'un revêtement de sol en PVC. FIBRES C1)
"

2.33.24 Chapes à durcissement et séohage rapi- Les planchers de nombreuses habitations construi-
des tes ces dernières années en matériaux légers sont
souvent constitu,és de panneaux de particules.
Ces chapes, à base de ciment et d'adjuvants Ceux-ci ne peuvent' servir comme tels à la circula-
particuliers, assurent les fonctions des chapes tion et doivent donc être couverts d'un revêtement
normales précitées, tout en ayant une vitesse de souple de faible poids.
durcissement et de séchage particulièrement éle-
vée. Leur usage réduit considérablement l'humidité Ce type de plancher sera traité comme un plancher
résiduelle sous le revêtement de sol (ce qui est en bois (voir § 2.4 ci-avant).
intéressant lorsque celui-ci est imperméable à
l'eau) et les risques qui y sont associés. Il est
évident que ces chapes perdent leurs avantages 2.6 PLANCHERS METALLIQUES
lorsqu'elles sont appliquées sur des planchers
contenant encore de l'humidité excédentaire ou sur Certains planchers sont réalisés en éléments métal-
des planchers sujets à des remontées d'eau. liques, soit fixés à une ossature portante, soit posés
dans un quadrillage porteur.
Certaines de ces chapes permettent la pose d'un
revêtement de sol peu de temps après leur exécu- Les métaux les plus fréquemment utilisés sont :
tion. Il est important de se conformer aux prescrip- -'- l'acier ordinaire
tions du fabricant des produits utilisés.
- l'acier pré-peint
- l'acier inoxydable
2.34 Adjuvants pour chapes
- l'acier galvanisé
Il existe de nombreux adjuvants pour le ciment et - l'acier électro-zingué
les autres liants hydrauliques, mais seul un petit - l'aluminium.
nombre d'entre eux peuvent être utilement incorpo-
rés dans les mortiers pour chapes. Chacun de ces matériaux implique, _avant collage
d'un revêtement de sol souple, une préparation
Ces adjuvants, définis et classés dans la norme particulière qui doit tenir compte:
NBN T 61-001 CO), permettent l'accélération du
séchage et du durcissement, la réduction de la - de la propreté de la surface (présénce fréquente
tendance à la fissuration ou encore l'amélioration de corps gras)
des caractéristiques mécaniques. Dans ce cas, il - de la susceptibilité à la corrosion (qui est
s'agit entre autres d'émulsions spéciales à base de fonction de la nature du métal, de son traitement
résines synthétiques. éventuel et du type de revêtement de sol).
La présence d'adjuvants modifie considérablement Si aucune égalisation ne s'avère nécessaire, certai-
le comportement de la chape vis-à-vis de l'absorp- nes compositions de colles à base de résines
tion et allonge le temps de gommage des colles, époxydes ou de polyuréthanne peuvent, après un
facteur dont doit tenir compte le poseur du revête- dégraissage soigné du plancher, assurer la double
ment. fonction de protection anti-corrosion et de collage.

(10) Voir bibliographie nO 31.


(11) Voir bibliographie nOS 21, 22, 23, 32 et 33.

8
Dans le cas où une égalisation est nécessaire, on d'usage qui les ont vieillis, ce qui nécessite, pour le
appliquera, sur le métal préparé conformément aux placement d'un revêtement souple, des traitements
techniques utilisées en peinture, une résine (par spécifiques.
exemple, néoprène dilué, époxyde, polyuréthanne)
dans laquelle on saupoudrera du quartz ou du filler 2.81.1 Planchers en bois
pour former une couche d'accrochage. Une égali-
sation renforcée en adjuvants (principalement des Les planchers en bois, même construits au départ
résines acryliques) pour tenir compte des variations selon des règles leur assurant une solidité normale,
dimensionnelles du métal, peut ensuite être réali- peuvent avoir subi des déformations de retrait ou de
sée. La pose sera exécutée de la même façon que flexion, une certaine usure, présenter des fentes et
sur des supports peu absorbants. des parties désolidarisées de l'ensemble, qu'il
Les supports métalliques peuvent présenter des importe de corriger.
aspects très variables suivant le type de protection De plus, ils ont le plus souvent été peints, vernis ou
et/ou de revêtement qu'ils ont ou non reçu. Si la cirés. Si la hauteur disponible entre le niveau
rouille est présente, il est nécessaire de retrouver le existant et celui à obtenir après le placement du
métal sain avant de procéder à la pose d'un revêtement souple est suffisante et si la résistance
nouveau revêtement (moyennant les précautions du plancher le permet, l'état de surface sera corrigé
précitées). par la coulée d'une chape de nivellement (voir
§ 2.3, p. 6) . .
Dans le cas contraire, après le remplacement des
2.7 PLANCHERS SURELEVES AMOVIBLES planches dÉlgradées et la fixation des éléments
branlants, déux, solutions
, sont à envisager:
On rencontre de plus en plus fréquemment ce type - le vissage ou le clouage, à l'aide de clous
de plancher, dénommé également plancher techni- crantés, de panneaux de bois ou de dérivés du
que amovible. Il se présente en dalles de diverses bois d'une épaisseur minimale de 6 mm, posés
natures (métal, bois, ...), posées sur vérins et à joints alternés. Un manque de planéité du
généralement pré-revêtues. support peut nécessiter un rabotage préalable.
Après pose des panneaux, on corrigera leur
Dans le cas où ces dalles seraient livrées nues, les
dénivellation éventuelle par un ponçage et/ou
problèmes qu'entraîne la pose collée d'un revête-
une égalisation
ment ne sont pas différents de ceux déjà indiqués
pour les supports précités. Le choix d'un revête- - l'application d'une couche d'accrochage à base
ment textile sera toutefois plus délicat, étant donné de résines synthétiques et d'un enduit d'égalisa-
qu'il est impératif, dans ce cas, de limiter au tion approprié qui, après la réparation des fentes
maximum l'effilochage que l'on peut craindre à et des joints, permettra le rattrapage des inégali-
l'usage et notamment lors de l'entretien. tés du plancher. L'enlèvement préalable de la
cire par lavage au solvant, raclage ou ponçage
est indispensable, tandis que l'enlèvement de la
peinture ou du vernis de vitrification n'est pas
2.8 ANCIENS SUPPORTS toujours requis (voir § 4.31, p. 17).

2.81.2 Parquets
2.81 Classification et caractéristiques
Après remplacement des lames détériorées ou
Par anciens supports, on entend ici ceux qui ont manquantes et refixation des éléments branlants,
déjà été utilisés et qui ont subi, à cet effet, l'un ou les parquets collés ou cloués constiluent générale-
l'autre traitement de finition. ment une assise ferme pour l'application d'un
On rencontre principalement : revêtement souple. Au besoin, les lames
manquantes peuvent être remplacées par un pro-
- les planchers en bois duit de rebouchage adéquat.
- les parquets
Les défauts de planéité ne seront corrigés qu'après
- les panneaux de particules et de fibres l'enlèvement de la cire (parquet ciré), un dégrais-
- les bétons lissés sage (parquet vitrifié ou bouche-poré) et/ou un
ponçage. Cette correction consistera en l'applica-
- les carrelages tion d'une couche d'accrochage et d'un enduit de
- les linoleums, vinyles, etc. lissage.
- les revêtements de sol textiles.
2.81.3 Panneaux de particules ou de fibres
Les caractéristiques de ces supports déjà utilisés
diffèrent parfois très nettement de celles des Comme il est exposé au § 2.5 (p. 8), un ancien
supports examinés ci-avant. Ceux-ci ont suivi l'évo- support en panneaux de particules ou de fibres est
lution des matériaux et des techniques; ceux-là ont le plus souvent recouvert d'un revêtement de sol
été soumis à des sollicitations et des conditions souple. On se référera alors au § 2.81.8 (p. 10). En

9
cas de dépose de l'ancien revêtement (§ 9.31, pose d'un nouveau revêtement (moyennant les
p.58), la situation sera identique à celle des précautions citées au § 2.6, p. 8).
anciens planchers en bois (§ 2.81.1, p. 9).
2.81.7 Planchers surélevés amovibles
2.81.4 Bétons lissés Contrairement aux autres types de supports, tout
revêtement ancien, même aiguilleté, doit êt~e soi-
L'entrepreneur peut être amené à poser un revête- gneusement déposé avant d'entreprendre une
ment souple sur un sol en béton lissé ou sur une quelconque repose. Pour cette repose, on se
chape qui n'a pas été prévu(e) à l'origine pour reportera aux règles d'usage en fonction de la
recevoir une telle finition. nature du support rencontré.
Selon l'état de surface de ce support, sa planéité,
sa résistance mécanique, les souillures qu'il pré- 2.81.8 Revêtements vinyliques, revêtements en
sente et la hauteur restant disponible, l'un ou vinyle-asbeste, Iinoleums et similaires
l'autre des procédés cités au § 2.33 (p. 6) sera
appliqué. Ces facteurs détermineront également le Les conditions idéales pour l'exécution d'un nou-
choix du type de revêtement. veau revêtement de sol souple nécessitent la
dépose de l'ancien revêtement (voir § 9.31, p. 58)
et la préparation adéquate du support avant repose.
2.81.5 Carrelages L'ancien revêtement peut cependant parfois consti-
tuer un support satisfaisant pour le nouveau revête-
Les carrelages sont le plus souvent peu ment.
absorbants. Les produits d'entretien les ont rendus
Le choix entre ces deux solutions appartient au
gras, ce qui réduit considérablement les chances
d'une bonne adhérence de la couche de lissage et maître d'ouvrage qui connaît les particularités des
de la colle qui y seront appliquées. Un dégraissage locaux et du revêtement. Il faut cependant signaler
ou un décapage s'impose donc. que, pour conserver l'ancien revêtement, il faut
que:
Dans le cas où des remontées d'humidité sont à - la première pose ait été correctement exécutée
craindre, il faut appliquer sur le carrelage un
traitement d'imperméabilisation (voir § 3.1, p. 11, et - l'adhérence de l'ancien revêtement soit parfaite
§ 5.13.2, p. 20). Les carreaux branlants seront - les détériorations subies par ce revêtement
refixés ou éliminés; les cavités seront rebouchées soient réparables.
au moyen d'un produit de ragréage.
Une couche d'accrochage et une couche d'égalisa- 2.81.9 Revêtements textiles
tion terminent cette préparation.
Les anciens revêtements de sol textiles doivent être
enlevés avant la pose d'un nouveau revêtement, à
2.81.6 Planchers métalliques l'exception des tapis aiguilletés, qui peuvent être
conservés comme fond en vue de la pose tendue
Ces supports peuvent présenter des aspects très d'un nouveau tapis. Les tapis aiguilletés doivent
variables suivant le type de protection et/ou de alors être découpés au pourtour des locaux et
revêtement qu'ils ont ou non reçu. Si la rouille est enlevés pour permettre la pose des lattes de
présente, il est nécessaire d'exécuter un sablage fixation sur lesquelles le nouveau tapis sera
pour retrouver le métal sain avant de procéder à la accroché.

10
3. CONCEPTION DES SUPPORTS ET PRESCRIPTIONS

3.1 CONCEPTION tion, qui inclut forcément le pourcentage de


chutes que l'on a sur un revêtement.
Lors de l'étude d'un projet de construction d'un
immeuble, l'architecte, en accord avec le maître Il est également important de considérer, dès la
d'ouvrage, décrit dans le cahier spécial des conception de l'ouvrage, les difficultés qui peuvent
charges et les plans tous les travaux à exécuter, y surgir au transport, vers le lieu de pose, de coupes
compris ceux qui contribuent au parachèvement de de grandes dimensions. Le pliage du revêtement,
l'ouvrage, en tenant compte des diverses régle- qui est dans ce cas la seule solution qui s'offre au
mentations régissant la sécurité, l'hygiène du tra- poseur, peut être à l'origine d'une «cassure» du
vail et la sécurité incendie. revêtement; on sera donc parfois amené à changer
de dimension ou de type de revêtement.
Dans ce cas, l'auteur de projet concevra les
supports (planchers, escaliers, rampes, ...) en
Des raisons économiques et techniques justifient
fonction des sollicitations auxquelles ils seront
que la conception des planchers tienne compte des
soumis, de leur destination et d'autres considéra-
propriétés particulières du revêtement. Celui-ci
tions, dont les possibilités financières du maître de
présente en effet certaines spécificités, telles que
l'ouvrage ne sont pas les moindres.
flexibilité, élasticité, caractéristiques phoniques,
Chargé d'une mission complète et bien définie au thermiques, mécaniques et dimensionnelles. Parmi
départ, l'auteur de projet devrait concevoir des ces caractéristiques, il est important de considérer
supports en rapport avec les revêtements de sol qui la transmission calorifique, qui est déterminante
y seront appliqués. Ce n'est toutefois pas toujours pour le dimensionnement d'un chauffage par le sol.
le cas, et le choix des revêtements de sol pour les
différents locaux de l'immeuble est bien souvent Les propriétés du support qui sont surtout à retenir
fait en cours de construction. On ne peut que le sont:
regretter: - la stabilité
- d'une part, parce que, suivant le type de - la dureté de surface (cohésion, .. :)
revêtement, on pourra être amené à pratiquer
entre autres des corrections de niveau au - le niveau, l'horizontalité, la planéité (en rapport
moyen de chapes qui peuvent, par effet cumula- avec les tolérances admises), les pentes
tif (cas du building), influencer un calcul de éventuelles
fondation, la hauteur d'un immeuble, le volume - la compatibilité chimique entre les éléments en
de maçonnerie, et donc le coût final contact
- d'autre part, parce qu'en harmonisant la - le taux d'humidité.
dimension des locaux à celle qui est disponible
pour les lés du revêtement, on peut arriver, en La Note d'information technique 62 C) attire l'atten-
tenant compte des règles de pose, à réduire tion sur l'importance de la raideur des planchers et
parfois de façon substantielle le coût de l'opéra- du niveau de leurs éléments constitutifs.

(1) Voir bibliographie nO 14.

11
Les propriétés de surface des supports sont fois pas forcément durable, ils reportent le pro-
essentielles pour la pose de revêtements souples, blème en d'autres endroits (murs, ...) qui jusque-là
du fait de la minceur et de la souplesse de ceux-ci. ne présentaient pas d'anomalies. L'humidification
En effet, les charges sont transmises au support du support (par capillarité, absorption, condensa-
quasiment sans répartition ni atténuation, d'où un tion, fuites, etc.) après la pose du revêtement est
risque de poinçonnement. Les traces d'enfonce- toujours nuisible, particulièrement si celui-ci est peu
ment qui peuvent en résulter nuisent à l'aspect des ou pas perméable. Ces risques se présentent
revêtements, spécialemént lorsqu'ils possèdent un souvent avec des planchers sur terre-plein mal
dessin uni. De plus, les défauts de planéité du isolés et au-dessus de locaux à forte humidité
support sont aisément épousés par ce type de (piscine, salle de bains, cuisine, buanderie, frigo
revêtement; ils apparaissent notamment lorsqu'un industriel, etc.). Il est indispensable, lors de la
revêtement ayant une certaine brillance et une conception, d'apprécier les conditions hygrothermi-
surface lisse est soumis à un éclairage rasant ou ques des futurs locaux et d'adopter les dispositions
est examiné en contre-jour. C'est bien souvent le constructives qui éviteront la formation d'un plan de
cas dans les longs couloirs et les locaux à grande condensation nuisible au plan de collage. Cela peut
surface. Le dessin, la texture et/ou le mode de pose être le cas lors d'un mauvais choix de l'emplace-
du revêtement peuvent alors atténuer ces défauts ment des canalisations d'eau et de chauffage
d'aspect. incorporées dans le support. Une des précautions
souvent utile consiste à mettre toute l'installation de
Si le support stable et dur est bien dressé, hori- chauffage central en fonctionnement avant de
zontal et au niveau voulu, la pose du revêtement procéder à la pos,e de revêtements peu ou pas
sera grandement facilitée et le résultat final sera poreux (au m~ins ùne semaine à l'avance).
très satisfaisant.
La conception et l'exécution des chapes avec
Il va de soi que la qualité du revêtement influera sur tuyauteries métallÎques incorporées requièrent tou-
sa résistance à l'usure, sur la conservation de ses jours le plus grand soin, étant donné les risques
couleurs et de son état de surface, sur sa stabilité importants de corrosion de ces canalisations e). De
dimensionnelle, bref, sur son comportement dans plus, des effets secondaires de dilatation thermi-
ses parties visibles. Mais il importe également de que, d'absorption anormale et/ou irrégulière des
s'assurer que le revêtement ne risque pas de se colles peuvent entraîner des soulèvements du
dégrader insidieusement à plus ou moins longue revêtement. Ces désordres résultent des caracté-
échéance par sa face inférieure. ristiques des constituants de la chape et de sa
La qualité du revêtement et notamment de sa perméabilité à l'eau.
structure de base (envers du dossier) est On tiendra également compte, dès la conception,
essentielle. Cette face en contact avec un support des sollicitations résultant de la méthode et de la
qui a ses caractéristiques propres, le plus souvent fréquence de nettoyage et d'entretien des locaux.
par l'intermédiaire d'un produit de collage qui a Celles-ci peuvent varier selon :
également ses caractéristiques propres, doit être
compatible avec ces conditions de pose. - leur destination (habitations privées, locaux
communs d'habitations collectives, locaux pu-
Certains manques de compatibilité chimique peu- blics, locaux commerciaux et i.ndustriels, etc.)
vent se manifester entre autres par:
- leur ambiance (température au sol, humidité de
- la sensibilité de la colle ou du revêtement à l'air et condensation subséquente)
l'alcalinité du support
- leur degré d'occupation (intensité du trafic,
- la solubilisation ou l'altération du liant du sup- passages les plus sollicités, charges statiques et
port sous l'action des diluants de la colle dynamiques).
- la migration de produits colorés, éventuellement Enfin, les caractéristiques phoniques, thermiques
présents dans le support, à la surface du et mécaniques d'un « complexe plancher» forment
revêtement un tout auquel le support et le revêtement apportent
- la formation d'efflorescences ou la migration de leur contribution propre. --
sels solubles dans le plan de collage lors d'une
humidification accidentelle du support (il peut en
résulter un manque d'adhérence du revête-
ment). 3.2 PRESCRIPTIONS

Le maintien permanent d'un support à l'état humide Le support des revêtements de sol souples doit
ne permet pas d'effectuer une pose correcte. La répondre aux conditions suivantes :
réalisation d'une étanchéité à l'aide de produits en
- être à niveau, plan et lisse (voir § 3.21, p. 13)
film ou en couche épaisse ne peut être considérée
que comme un palliatif; en effet, s'ils permettent - permettre une exécution correcte des entre-
d'arriver localement à un résultat, qui n'est toute- portes et des raccords entre revêtements diffé-

e> Voir Note d'information technique 88 (bibliographie nO 15).

12
Tableau 1 - Tolérances de planéité selon le type de revêtement

Tolérance (en mm)


Type de revêtement
mesurée sous une latte de

Document
Lés de PVC
0,6 1 2 3 4 Dalles ou de Lés
m m m m m textiles
linoleum

N.LT. 103 (*) 2 3 4 - - - x x

STS 44 (**) A - < 1 <2 - - x x x

B <2 <3 <4 - - - x x

Projet de tolérance
N.LT. (** *) large
3 5 7 8 10 - - x

tolérance
normale
2 3 5 7 9 - x x

tolérance
1 2. 3 4 5 x x x
faible

(*) Voir bibliographie na 16.


(* *) Voir bibliographie na 34. <
(** *) Projet de N.LT. relatif aux chapes, en cours de rédaction et destiné à remplacer les STS 44.

rents (en l'absence de couvre-joint ou d'entre- souvent lors de travaux de rénovation -, les règles
porte, il est conseillé d'éviter un désaffleure- de planéité doivent également être respectées. La
ment de plus de 1 mm entre les revêtements) réalisation d'une pente ou le raccordement de
plusieurs pentes peut, dans certains cas, limiter le
- être sec (voir § 3.22)
choix du type de revêtement ou du mode de pose.
- être stable, cohérent et dur
En cas de défaut de planéité ou lorsque les
- être propre au moment de la pose (exempt de différences de niveaux sont trop importantes, il est
poussières, de matières grasses, etc.). nécessaire d'effectuer des travaux de préparation
complémentaire, tels que ponçage, ragréage, pose
3.21 Planéité d'une couche d'égalisation, etc.

En plus des exigences structurelles, il appartient au 3.22 Teneur en humidité


prescripteur de préciser les tolérances de planéité
qu'il souhaite voir appliquer au support. Dans le cas Le support des revêtements de sol souples doit être
de la pose de revêtements souples pour sol, ces sec et conçu de manière à ne compromettre ni
tolérances doivent être adaptées au type de revête- l'exécution, ni la tenue du revêtement par la
ment envisagé. Elles sont indispensables pour: présence d'humidité de quelque origine qu'elle soit.
- assurer une pose correcte exempte de dévia- Le taux limite d'humidité acceptable aJ.l moment de
tions d'alignement, d'ouvertures de joints, etc. la pose est fonction de la composition du matériau
- ne pas accentuer des reflets toujours inévitables support, de celle du revêtement et de son caractère
sous une lumière rasante (principalement avec perméable ou non. Le maximum d'humidité géné-
des revêtements lisses). ralement admis et recommandé en cas de pose de
Les tolérances dont question ci-avant autorisent, revêtements peu perméables sur des chapes à
dans certaines limites, des variations locales conti- base d'anhydrite est de 1 %, mesuré à la bombe à
nues du support (<< flaches »); mais en aucun cas, carbure. La valeur de 3 %, dans les mêmes
on ne pourra admettre des discontinuités locales conditions de mesure, est généralement retenue
franches du support (<< échelons »), même si ces pour les chapes et autres mortiers à base de
dernières sont inférieures aux tolérances exigées. ciment, tandis que celle de 12 % (valeur pour un
séchage en étuve) est retenue pour des planchers
Plusieurs documents définissent des tolérances de en bois.
planéité pour l'exécution des supports; on trouvera ,
dans le tableau 1 ci-dessus celles qui sont requises Dans certains cas, à discuter avec les fabricants de
en fonction de la pose envisagée. colles et de revêtements, on peut admettre des
tolérances dans le taux d'humidité lors de la mise
Lorsqu'il y a nécessité de réaliser une pente pour en œuvre de revêtements 100 % synthétiques à
raccorder deux niveaux - ce qui se présente forte perméabilité.

13
4. RECONNAISSANCE DU SUPPORT

4.1 INTRODUCTION 4.21 Nature du support

La reconnaissance du support est l'examen minu- Parmi les supports neufs, on rencontrera le plus
tieux, réalisé par l'entreprise de pose, des supports fréquemment des bétons lissés, des chapes norma-
et lieux dans lesquels elle aura à travailler. Par cette les, anhydrites ou asphaltiques, des planchers en
reconnaissance et avec les moyens limités dont elle bois, avec éventuellement la couche d'égalisation
dispose, l'entreprise de pose de revêtements qu'on y aura apportée.
détermine si les travaux peuvent être entrepris
correctement en respectant les choix relatifs au L'information première sur les diverses couches
revêtement et à sa technique de pose. constitutives du complexe « support» est à recueil-
lir auprès du maître d'œuvre. A défaut, et dans le
La reconnaissance, faite conformément à ce qui est cas où le revêtement à poser est non poreux, il e~t
décrit ci-après, n'implique aucun jugement sur le important de reconnaître s'il s'agit d'une chape à
choix, la qualité et le comportement ultérieur des base d'anhydrite; pour les autres types de supports,
matériaux constitutifs du complexe support. Elle la différenciation sera généralement aisée et de
vise à déterminer la nature et l'état de la surface de moindre importance. La confusion peut cependant
pose, en vue de définir les éventuels travaux exister pour les chapes à base d'anhydrite et les
préparatoires nécessaires pour atteindre le résultat chapes à base de ciment. Il est possible par l'un ou
final souhaité. l'autre des essais simples renseignés ci-après de
lever cette incertitude.
Cet examen pouvant éventuellement conduire à
définir une autre technique de pose et/ou un autre Première méthode
choix de revêtement, il est conseillé de le réaliser
en présence du maître de l'ouvrage ou de son Un fragment de chape est prélevé et débarrassé de
délégué. l'éventuelle couche d'égalisation. Sur la cassure de
ce fragment, on laisse tomber quelques gouttes de
Lors de la reconnaissance, on prêtera également phénolphtaléine à 1 % dans l'alcool méthylique
attention à ce que le planning des travaux à (alcool à brûler). L'apparition d'une teinte rouge
exécuter s'intègre correctement dans le planning violacé correspond à la présence de ciment. Cette
général, de manière à éviter que les revêtements ne réaction, basée sur l'alcalinité du ciment, n'est
soient dégradés au cours des travaux d'autres valable que pour des chapes relativement récentes
corps d'état. (quelques mois) qui ne sont pas encore entièrement
carbonatées.
Il est déconseillé de pratiquer cet essai à même la
4.2 RECONNAISSANCE DES SUPPORTS NEUFS chape; en effet, outre l'erreur de jugement que l'on
pourrait commettre s'il existe une couche d'égalisa-
On trouvera ci-après une énumération non limita- tion (à base de ciment), la coloration développée
tive de points à vérifier, qui peuvent avoir une pourrait migrer dans le revêtement de sol que l'on
incidence directe sur la qualité du travail de pose. doit placer.

14
Deuxième méthode du fabricant. Mais il importe toujours d'attirer
l'attention du maître d'ouvrage sur ces défaillances
Par grattage de la chape (et non de la couche
et de définir clairement les responsabilités. Les
d'égalisation) au couteau, on recueille de fins
moyens de correction cités n'étant pas toujours
débris qu'on introduit dans un récipient transparent
assurés de succès, il y a lieu d'effectuer un essai
de faible volume (tube de verre par exemple). On
préalable qui se fera à charge du maître d'ouvrage.
ajoute à ces débris quelques millilitres d'acide
Dans le cas où le moyen de correction envisagé ne
chlorhydrique à 50 % dans de l'eau distillée et on
donne pas satisfaction, il convient de procéder à
laisse la réaction se poursuivre quelques minutes (il
une réfection complète du support.
peut y avoir une légère effervescence). Après
décantation du résidu solide dans le fond de
l'éprouvette, on introduit quelques millilitres d'une 4.23 Niveaux et flèches (planéité)
solution de chlorure de baryum à 10 % dans de
l'eau distillée. Si la phase surnageante se trouble Le contrôle des niveaux et des flèches est néces-
nettement (au point de devenir opaque, si le saire pour déterminer l'importance des corrections
prélèvement est important), on est en présence d'égalisation à apporter avant la pose et les moyens
d'une chape anhydrite; dans le cas d'une chape au par lesquels il ya lieu de les réaliser.
ciment, on enregistrera un trouble nettement plus
faible. L'utilisation de règles et/ou, de niveaux à eau
permet de contrôler la planéité (voir § 3.21, p. 13) et
Avant pose du revêtement, les supports, suivant le respect des cotes. On veillera notamment, s'il
leur nature, requièrent très souvent une. ou des échet, à contrôler la possibilité de corriger un défaut
préparations particulières décrites au chapitre 5 de continuité (cqncavité ou convexité) dans la
(p. 19); on se référera aussi au § 2.33.2 (p. 7) pour planéité du support au droit d'un joint de dilatation.
les chapes anhydrites et les chapes asphaltiques, Il est en effet des situations et/ou des amplitudes
au § 2.4 (p. 8) pour les planchers en bois et au § 2.6 qu'on ne peut ni corriger par des moyens qui
(p. 8) pour les planchers métalliques. relèvent de la technique du poseur, ni masquer par
l'emploi de profilés particuliers; dans ce cas, il
revient au maître d'œuvre de prendre une décision
4.22 Etat de surface sur la solution à adopter.

Par état de surface, il faut entendre la cohésion, la


solidité, la fissuration éventuelle et la porosité de la 4.24 Portes
surface telle qu'on la voit.
Le jour ménagé au bas des portes doit être suffisant
La cohésion s'appréciera le plus facilement en et en rapport avec l'épaisseur du revêtement à
évaluant le « farinage » de la surface; après bros- poser. De plus, si l'ouverture se fait vers le local à
sage de celle-ci, le passage répété de la main au revêtir, l'interstice entre le sol et la porte doit être
même endroit ne doit pas libérer, de façon constant dans toute la zone balayée lors de
importante, des particules provenant du poudroie- l'ouverture de la porte.
ment du support.
Si ces conditions ne sont pas remplies, il appartient
La solidité s'appréciera le plus simplement par au poseur de revêtements de le signaler, de
l'essai au clou: une pointe métallique grattée sur le manière à ce que le maître d'ouvrage prenne les
support ne doit pas laisser de marques profondes. dispositions nécessaires pour une mise en état des
La fissuration est souvent visible à l'œil nu; on peut lieux; en effet, ces dernières entraînent souvent des
cependant la mettre en évidence en humectant à réajustements qui ne sont pas du ressort du poseur
l'eau la surface du support. En cours de séchage, de revêtements.
les fissures apparaissent sous forme de lignes
foncées. 4.25 Arrondis et angles
La porosité est un facteur important qui détermine Dans le cas où l'on a ménagé un arronêli entre les
l'absorption et conditionne notamment le choix des
murs et le sol en vue de pratiquer la remontée du
colles (voir § 6.5, p. 30). Une méthode d'évaluation revêtement en plinthe, il est très important de
simple consiste à déposer en surface quelques vérifier si les raccordements du congé entre murs et
gouttes d'eau et à noter la rapidité avec laquelle sol s'opèrent suivant des parallèles à l'intersection
elles pénètrent le support. Une plus ou moins
mur/sol.
grande vitesse d'absorption révèle une plus ou
moins forte porosité. Lorsqu'il n'y a pas d'arrondi et que la remontée en
plinthe s'opère en cassant le revêtement dans
S'ils ne sont pas trop importants, la plupart des
l'angle mur/sol, c'est la valeur constante de l'angle
défauts précités peuvent être corrigés par l'applica-
qui devient importante.
tion d'une couche fixatrice de poussières, d'une
couche d'imprégnation, d'accrochage, d'imper- Si, suivant le cas, l'une ou l'autre de ces conditions
méabilisation, d'égalisation ou de lissage (voir n'est pas remplie, on occasionnera inévitablement,
chapitre 5, p. 19). D'autres remèdes, plus spécifi- lors de la pose, des plis dans le revêtement ou des
ques, peuvent aussi être utilisés après consultation ouvertures de joints. Il appartient donc au poseur

15
de signaler ce défaut au maître d'ouvrage, afin qu'il profondeur de pénétration des électrodes, la nature
prenne toute disposition nécessaire à la remise en du support, son armature éventuelle, etc.
état des lieux.
Seul l'essai à la bombe au carbure constitue un test
valable sur chantier. Il se base sur la réaction entre
le carbure de calcium et l'eau qui produit le gaz
4.26 Fissures et interstices entre sol et murs acétylène. Celui-ci se dégageant dans une enceinte
étanche (bombe) crée une pression interne lue sur
En cas de pose, tant collée que tendue, d'un un manomètre. Une table fournie avec l'appareil
revêtement textile, il est important, lors de la donne la relation entre la prise, la pression lue et
reconnaissance des lieux, de prendre en considéra- l'humidité du support.
tion toute discontinuité entre le sol et les murs; ceci
pour prévenir une infiltration de poussières au Pour des chapes à base de ciment, le taux
travers du revêtement, qui, tôt ou tard, se traduira d'humidité en masse (voir § 3.22, p. 13), avant la
par un noircissement contrastant plus ou moins pose d'un revêtement peu perméable, doit être
avec sa teinte initiale (phénomène de cc salissure inférieur à 3 % en poids; cette limite est ramenée à
préférentielle »). 1 % s'il s'agit de chapes anhydrites; un taux de 6 %
est généralement admis dans les mêmes conditions
Il n'est pas rare, en effet, de constater des pour des planchers en bois.
discontinuités entre les murs et le sol. Ces intersti-
ces peuvent être francs et voulus - c'est le cas des Une autre évaluation, exécutée à titre indicatif,
chapes flottantes - ou beaucoup plus ténus et consiste à fixer sur le support une feuille plastique à
moins visibles, parfois même camouflés par une l'aide de bandes plastiques autocollantes. Si le
plinthe - c'est le cas des fissures de retrait entre support pr~nte une humidité importante, on
matériaux différents. On tiendra compte également observera àprès 24 heures, ou parfois plus, de la
des interstices entre les plinthes et le sol engendrés condensation au àos de la feuille.
souvent par des imperfections locales de planéité
du sol. Lorsque l'on craint une humidification par remontée
capillaire, il est nécessaire de vérifier l'efficaci~
Quelle que soit l'origine de ces fissures, le maître des dispositions prises à cet effet (voir § 5.13.2,
d'œuvre ou son délégué devra prévoir un p. 20, et § 3.1, p. 11).
rebouchage au pourtour des pièces à l'aide d'un
mastic élastique non oléagineux. Afin d'éviter ce
travail de rebouchage a posteriori, il est conseillé de 4.28 Propreté
poser les plinthes dans un cordon de mastic souple.
La pose de plinthes à quelques millimètres du sol Le support à recouvrir doit être exempt de poussiè-
est déconseillée car elle ne permet pas au poseur res, de matières grasses, de gouttes bitumineuses,
de revêtements de se rendre compte d'une fissura- etc. !
tion existante et rend toujours délicate son interven- La diversité des situations rencontrées ne permet
tion pour y remédier. pas de préconiser un test de repérage suffisam-
ment général.

4.27 Siccité On veillera cependant plus spécialement à la


propreté de supports anciens (anciens planchers
La siccité du support constitue un point majeur de en bois, anciens carrelages, ...); dans ce cas, la
la reconnaissance. Plusieurs moyens permettent connaissance de l'utilisation antérieure des locaux
de l'apprécier sur chantier: constituera souvent une indication précieuse.
- les appareils de résistivité de masse (électrodes Toute matière étrangère fera l'objet d'une élimina-
à pointes) tion: aspiration pour la poussicàre, décapage,
- les appareils de résistivité de surface (électro- lavage, nettoyage aux solvants ou aux détergents
des de contact) spéciaux ou encore ponçage en ce qui concerne
l'élimination des graisses, cires et-agents de cure
- la bombe au carbure éventuels.
- les bandelettes imprégnées au chlorure de
cobalt (témoins colorés).
4.3 RECONNAISSANCE DES ANCIENS SUP-
Les appareils de résistivité de surface et les
PORTS
bandelettes témoins sont à écarter systématique-
ment, étant donné que l'indication qu'ils fournissent Les anciens supports sont souvent mal définis, ce
ne relate que l'état hygrométrique de la surface et qui rend leur reconnaissance difficile. De ce fait, en
non celui de la masse. l'absence d'auteur de projet, il importe que le
Les appareils de résistivité de masse (électrodes à maître de l'ouvrage apporte sa coopération au
pointes) fournissent des indications utiles en pre- poseur de revêtements de sol. Cette coopération
mière analyse, mais qui peuvent ne pas être est d'autant plus importante que le programme des
exactes; elles peuvent en effet être influencées par travaux ne sera pas défini dans un cahier de
des facteurs autres que l'humidité, notamment la charges, mais sous forme d'une offre.

16
Le § 2.8 (p. 9) relève quelques aspects importants En vue d'obtenir une étanchéité à l'air suffisante et
relatifs aux anciens supports; ils seront examinés d'éviter ainsi le problème de salissure préfé-
dans le même esprit qu'au § 4.2 (consacré à la rentielle, les joints ouverts seront obturés, surtout si
reconnaissance des supports neufs). le revêtement choisi est un textile perméable à l'air
et que le plancher est construit sur voliges; suivant
Le poseur dé revêtements de sol détermine si le le mode de pose envisagé, on pourra également
support répond aux exigences, s'il doit être amé- faire usage d'une feuille de polyéthylène libre ou
lioré, consolidé ou renouvelé; il propose, s'il échet, d'une sous-couche vinylique collée.
les travaux à réaliser pour satisfaire aux conditions
d'utilisation fixées par le maître de l'ouvrage. Le Dans le cas de planchers en bois, une déformation
choix de la solution appartient à ce dernier, qui de planéité sur la largeur de la planche (qui n'est
tiendra compte de considérations économiques, du pas toujours visible à l'œil) sera mise en évidence
délai d'exécution et s'informera, dans le cas du par l'emploi d'une règle; s'il existe une déformation,
renouvellement du plancher, de l'incidence des on sera amené à la corriger par rabotage et/ou
travaux sur les autres éléments de l'ouvrage. , égalisation et/ou pose de panneaux.
Pour cette reconnaissance, on évaluera les risques La densité des panneaux agglomérés sera vérifiée
d'humidification: par grattage à la pointe métallique qui fera apparaî-
- par remontées capillaires dans les planchers tre des défaillances dans la cohésion des particules
sur terre-plein (absence de vides ou de caves agglomérées.
correctement ventilés) Certains bois exotiques peuvent présenter un sai-
- par pénétration directe d'eau en prôvenance, gnement lors de l'emploi de produits en dispersion
par exemple, de baies ouvrant sur l'extérieur aqueuse; il ser~, utile de prévoir alors une couche
d'isolation. .
- par la présence de conduites encastrées.
Un affaissement du plancher (vérifié à la règle de
On veillera dans les solutions proposées à ne pas plinthe à plinthe) posera davantage un problème en
enfermer des éléments putrescibles ou corrodables cas de pose tendue; si le redressement du plancher
entre deux couches insuffisamment perméables à nécessite le coulage d'une chape de nivellement, le
l'humidité (exemple: revêtement vinylique sur sol maître d'œuvre doit s'assurer que la surcharge
peu poreux et peinture émail ou pare-vapeur au ainsi occasionnée ne compromette pas la stabilité.
plafond du local inférieur).
Suivant le mode de pose et la nature du collage
Cette reconnaissance conduit souvent à des tra- envisagés, le traitement subi par le bois (cire,
vaux de renouvellement de l'ancien plancher et/ou peinture, vernis, vitrification, bouche-porage) in-
à des travaux préparatoires particuliers qui seront fluencera plus ou moins le genre de préparation. En
réalisés, selon le cas, par une entreprise spéciali- cas de collage, la vitrification ne pose généralement
sée ou par le poseur de revêtements. Il tombe sous pas de problèmes. Les peintures et vernis pourront
le sens que tout support renouvelé fera l'objet être conservés si leur adhérence est correcte (test
d'une nouvelle reconnaissance avant les travaux de de l'arrachement au «tape ») et s'ils ne sont pas
pose du nouveau revêtement de sol. détrempés par le solvant de la colle (cette compati-
Outre les considérations générales sur l'état de bilité peut être vérifiée à l'aide du dill:.lant de la colle
surface, les niveaux et les flèches, la siccité, l'état polychloroprène; pour les colles en dispersion, il
de propreté, etc. pour lesquelles on se référera au n'existe pas de problème de compatibilité, mais le
§ 4.2 (p. 14), la reconnaissance des supports temps de gommage peut être allongé). La présence
anciens constitue chaque fois un cas d'espèce. On de cire nécessite un lavage au solvant, au
trouvera ci-après quelques observations concer- détergent et/ou un ponçage.
nant des supports anciens fréquemment rencon-
trés. 4.32 Carrelages
Qu'ils aient été cirés ou non, les carrelages sont
4.31 Planchers, parquets et panneaux de parti- généralement graisseux ou imprégnés de produits
cules ou de fibres d'entretien. On ne pourra vérifier leur pouvoir
absorbant plus ou moins prononcé (test à la goutte
Pour ce type de supports, on veillera à l'état de d'eau) qu'après un lavage au solvant ou au
fixation des éléments, à leur état de conservation et détergent (1); le degré d'absorption déterminera le
à leur assemblage (joints). Généralement, on sera choix de la colle. Les granitos sont à cet égard
amené à remplacer et/ou à refixer certaines parties typiques d'un support non absorbant et difficile à
du plancher. Toutefois, pour les parquets, des dégraisser. Dans le cas où les carrelages auraient
déficiences de fixation peuvent entraîner une opé- été entretenus avec des émulsions lustrantes, le
ration de ragréage partiel; un sondage par tapote- nettoyage se pratiquera à l'aide de la solution
ment peut indiquer la nécessité d'une dépose totale décapante prévue à cet effet, notamment par le
suivie d'une égalisation. fabricant du produit d'entretien.

(1) Signalons que les carreaux émaillés ou en grès vitrifiés présentent une absorption quasi nulle.

17
L'humidité sera vérifiée au niveau des joints; ceci ou de l'émulsion lustrante par un traitement adé-
s'avérera d'autant plus nécessaire si les carrelages quat (lavage au solvant, avec une solution déca-
sont posés sur terre-plein. pante, ponçage, ...).
Les carreaux descellés seront de préférence élimi- Dans le cas où le nouveau revêtement est similaire
nés et remplacés par un ragréage. aux anciens revêtements, il est préférable de
prévoir la dépose (risque de poinçonnement et
mauvaise tenue au trafic pour le nouveau revête-
4.33 Revêtements en vinyle-asbeste, linoleums ment).
et similaires

Ces revêtements en lés ou en dalles feront l'objet 4.34 Revêtements textiles


d'un test d'adhérence (essai de décollage à l'aide
d'une palette qui mettra en évidence un défaut de Les anciens revêtements textiles devront toujours
pose, la présence de vapeur d'eau, un manque de être déposés; seule exception : les tapis aiguilletés,
colle, etc.). Toute soufflette ou cloque sera ouverte qui peuvent être maintenus comme fond lorsqu'on
pour en connaître l'origine. Suivant la nature de envisage le placement d'un nouveau revêtement
l'entretien, il faudra prévoir l'élimination de la cire textile en pose tendue.

18
5. PREPARATION DES SUPPORTS

La préparation des supports est une opération Avant toute application de la couche d'égalisation
essentielle qui vise à rendre le sol apte à recevoir' le ou de la colle, ces produits, utilisés seuls ou
revêtement. incorporés à des préparations, peuvent donc rem-
plir plusieurs rôles: couche primaire d'accrochage,
Suivant l'état et/ou la nature du support, on utilisera
barbotine d'accrochage, couche primaire pour sup-
diverses techniques qui peuvent éventuellement se
ports absorbants, fixateur de poussières.
compléter (voir § 9.3, p.58); ces dernières font
appel à certains produits dont la fonction est
expliquée ci-après.
5.12.2 Produit~.. de préparation en solution (dans
un solvant organique)
,
5.1 PRODUITS DE PREPARATION
Les produits de préparation en solution, toujours
5.11 Objet des travaux de préparation livrés prêts à l'emploi, comprennent:
- les primaires à base de résines, utilisés
Le rôle principal des travaux de préparation est de comme:
permettre un bon accrochage entre le support,
- couche d'accrochage avant égalisation
d'une part, la couche d'égalisation ou la colle,
d'autre part. - couche primaire pour support absorbant avant
application de la colle
Les produits utilisés dans ce but peuvent assurer - fixateur de poussières avant application de la
différentes fonctions complémentaires et être ainsi colle
employés comme couches primaires pour supports
absorbants, fixateurs de poussières ou hydrofuges, - les primaires d'accrochage à base de polychlo-
etc. Ce sont des produits liquides en dispersion roprène, utilisés comme:
dans l'eau ou en solution dans un solvant. Ils - couche d'accrochage avant égalisation
peuvent être à deux composants ou prêts à l'em- - couche primaire avant application de colle
ploi. polychloroprène
Il est recommandé de ne pas utiliser de colle, même - les primaires hydrofuges (existant également en
diluée, en lieu et place du produit spécialement deux composants) qui, avant égalisation ou
destiné à une de ces fonctions de préparation. En collage, sont utilisés pour remédier à une
effet, même diluée, la colle ne possédera pas un humidité capillaire (attention aux effets
pouvoir de pénétration suffisant dans le support; de secondaires! - voir § 3.1, p. 11).
plus, ses caractéristiques mécaniques seront
amoindries.
5.13 Caractéristiques et propriétés des produits
de préparation
5.12 Classification des produits de préparation

5.12.1 Produits de préparation en dispersion (dans 5.13.1 Produits de préparation en dispersion (dans
l'eau) l'eau)

Les produits de préparation en dispersion ne sont 5.13.11 Généralités


jamais livrés prêts à l'emploi, mais doivent toujours
être additionnés d'eau. La dilution permet
d'adapter le pouvoir de pénétration dans le support Ces produits comprennent des dispersions de co-
en fonction de la porosité de ce dernier. ou terpolymères d'éthyle-vinyle-acétates, de pro-
pionates, d'acrylates, etc. Leur mode d'application
Par dilution dans l'eau de gâchage du ciment ou du se fait à l'état dilué, à la brosse, au rouleau, à la
produit d'égalisation, ces produits de préparation raclette. Vu leur polyvalence (voir ci-après), leur
peuvent également entrer dans la composition de champ d'application est très large; de plus, ils sont
barbotines. non toxiques, ininflammables et très souvent

19
dépourvus d'odeurs incommodantes. Appliqués usage est très dépendante de la porosité de la
comme couche primaire sur des supports peu ou chape; elle varie de 1-3 à 1-7 en volume n.
non absorbants, ils sèchent moins rapidement que
des produits en solution; ceci ne constitue 5.13.12.3 Fixation des poussières
cependant pas un inconvénient, étant donné que
l'application d'une couche d'égalisation peut être La fixation des poussières au niveau du support est
réalisée après un temps d'attente très court principalement recherchée dans le cas d'une pose
(112 heure à 1 heure) sur le primaire encore « autocollante », pour laquelle la poussière diminue
humide. les points d'adhérence, et dans le cas d'une pose
tendue pour laquelle on peut avoir une migration de
5.13.12 Fonctions poussières dans la masse du tapis lors de son
usage et de son entretien (aspirateur, par exemple).
Les produits de préparation en dispersion peuvent
Pour la pose d'un revêtement textile poreux sur une
être utilisés
chape anhydrite, situation qui ne requiert pas
- comme couche primaire d'accrochage avant nécessairement une égalisation, l'utilisation d'un
égalisation fixateur de poussières est fortement recommandée.
- comme couche primaire pour supports absor- La dilution habituelle pour cet usage est de l'ordre
bants (bouche-pores) de 1-7 en v,?lume (l
- comme fixateur de poussières
pour corriger l'état de surface du support
. 5.13.12.4 Correction de l'état de surface du sup-
- comme barbotine d'accrochage. . port

Dans certaines limites, énoncées au § 4.22 (p. 15),


5.13.12.1 Couche primaire d'accrochage avant il est possible, par l'emploi des produits de prépara-
égalisation tion en dispersion, de remédier à certains défauts
du support. Il va sans dire que le support, initiale-
L'usage des produits de préparation en dispersion ment défectueux, ne peut recouvrer, après traite-
sur des supports peu ou non absorbants permet de ment, toutes les propriétés (;l'un support sain.
réaliser un accrochage de la couche d'égalisation.
L'égalisation sera effectuée de préférence avant La dilution ne peut être définie pour ce type
que la couche d'accrochage ne soit tout à fait d'application; elle est particulière à chaque cas.
sèche.
Pour cet usage, la dilution habituelle est de 1-3 en 5.13.12.5 Barbotine d'accrochage
volume, c'est-à-dire 1 volume de dispersion pour 3
L'adhérence d'une couche d'égalisation sur des
volumes d'eau Cl. La consommation du produit par
supports «difficiles », tels que les chapes bitumi-
unité de surface dépend de l'absorption et de la
neuses ou les supports présentant des restes de
rugosité du support.
colle bitumineuse, peut être assurée par l'emploi
d'une barbotine. Cette barbotine est réalisée par
5.13.12.2 Couche primaire pour supports absor- gâchage de ciment Portland blanc ou de produit
bants d'égalisation avec de l'eau dans laquelle on aura
additionné un produit de préparation en dispersion.
Le but recherché dans ce cas est de réduire la
porosité du support avant l'application de la colle ou Les proportions usuelles sont de 2-1-2 en volume,
l'égalisation. La conséquence directe d'une telle respectivement pour la dispersion Cl, l'eau et le
pratique est une répartition plus régulière de la ciment.
colle, permettant d'éviter des surcharges locales
préjudiciables à la qualité du travail; de plus, en tout 5.13.2 Produits de préparation en solution (dans
point du support, on détermine une action régula- un solvant organique)
trice du temps de travail de la colle (voir § 6.43.2,
p. 28), voire même un allongement de ce dernier.
5.13.21 Généralités
Si l'on désire égaliser un support absorbant,
l'usage de tels produits de préparation réduira une Les produits de préparation en solution sont très
trop grande absorption d'eau nuisible au durcisse- divers par leur nature. Celle-ci varie en fonction de
ment normal du produit d'égalisation; en effet, un l'application envisagée. Parmi ces produits, on
séchage trop rapide de ce dernier entraîne un trouve notamment des produits à base de polychlo-
poudroiement et un faïençage. La dilution pour cet roprène.

Cl Les indications concernant la dilution sont valables pour des dispersions de résines dont la teneur en matière sèche est de l'ordre
de 50 %.

20
Les produits en solution sont appliqués tels qu'ils concerne du caoutchouc, que la colle utilisée soit à
se présentent à la livraison (sans dilution), à l'aide deux composants et que la planéité du support
d'une brosse, d'une spatule ou d'un rouleau. n'impose pas d'égalisation.
Ils ont une polyvalence plus restreinte, chaque type Le primaire hydrofuge confère au support des
de produit étant destiné à un type d'application; de propriétés anti-absorbantes dont il faut tenir compte
plus, contenant souvent des solvants volatils, ils pour le choix de la colle.
peuvent être toxiques, inflammables et incommo-
dants. Il est donc- nécessairè' de prendre les
précautions élémentaires d'hygiène et de sécurité 5.2 PRODUITS D'EGALISATION
lorsqu'on les utilise el.

5.13.22 Fonctions 5.21 Objet des travaux d'égalisation

Les produits de préparation en solution sont em- L'égalisation des planchers est réalisée au moyen
ployés de produits, prêts à l'emploi ou non, destinés à
préparer des chapes ou autres supports et à
- comme couche primaire pour supports absor- recevoir les revêtements de sol souples.
bants (bouche-pores)
Le rôle essentiel de cette opération est de corriger
- comme couche primaire d'accrochage avant les défauts de sUrface du support, d'améliorer le
égalisation degré de lissage et d'offrir une surface solide, sa1ne
- comme couche primaire hydrofuge. et non poussiéreuse indispensable pour ~a pose du
revêtement. '..
5.13.22.1 Couche primaire pour supports absor-
bants 5.22 Classification des produits d'égalisation

On regroupe sous cette appellation les produits Il existe deux types de produits d'égalisation qui se
dont la fonction est de réduire la porosité du support distinguent pratiquement par l'épaisseur prévue
avant l'application de la colle ou l'égalisation. pour leur application; ce sont les produits de
ragréage et les produits de lissage.
Les buts recherchés sont :
- dans le cas d'un collage, une répartition plus Ces produits contiennent généralement un liant
régulière de la colle hydraulique (ciment Portland ou fondu) avec les
additifs (fluidifiants), les charges nécessaires et
- dans le cas d'une égalisation, un séchage éventuellement un liant organique.
régulier et moins rapide qui conférera à l'égali-
sation ses propriétés optimales. Avant leur application, on a souvent recours à un
produit de préparation (voir § 5.1, p. 19) à base de
résines en solution ou en dispersion; il faut signaler
5.13.22.2 Couche primaire d'accrochage avant que les produits en solution présentent certains
égalisation inconvénients du point de vue de la nocivité et de
l'inflammabilité.
Le but recherché est de favoriser l'accrochage
d'une couche d'égalisation sur des supports Pour diverses raisons, on peut être amené à
anciens non perméables; appliqués sur des sup- réaliser une chape mince pour laquelle il existe des
ports en bois, ces produits protègent le matériau produits similaires qui peuvent éventuellement être
d'une humidification par les produits d'égalisation. mis en œuvre par le poseur de revêtements.
La consommation est variable suivant la nature du
support; elle peut varier de 100 à 200 g/m 2 el.
5.23 Caractéristiques et propriétés des produits
L'égalisation peut être réalisée après un séchage d'égalisation
relativement court (de 30 minutes à 1 heure).
5.23.1 Produits de ragréage
5.13.22.3 Couche primaire hydrofuge
Ces produits sont mis en œuvre sous forme de
Les produits destinés à cet usage sont livrés en un mortier en une ou plusieurs couches et sont
ou deux composants. Ils s'appliquent en couches applicables sur tous supports. Ils permettent des
croisées sur le support avant ragréage ou égalisa- corrections de planéité, des réparations locales ou
tion. Toutefois, s'il s'agit d'un hydrofuge en deux éventuellement une consolidation de surface.
composants (polyuréthanne, époxyde), il sera appli- L'épaisseur avec laquelle ils peuvent être appliqués
qué en une seule couche, pour autant que la pose est variable selon le produit.

e) On consultera à cet effet les prescriptions du Règlement général pour la protection du travail (bibliographie nO 36).
e) Proportions données à titre indicatif.

21
Ces matériaux sont fournis sous forme de poudre La chape mince permet d'atteindre la planéité, la
contenant tous les éléments minéraux et organi- résistance et l'état de surface requis pour la pose
ques nécessaires à laquelle il suffit d'incorporer du revêtement de sol. L'applicatiQn ultérieure de
l'eau dans les proportions prévues, par agitation et produits de lissage n'est pas toujours nécessaire
mélange. (sauf sur les chapes à base d'anhydrite pour
lesquelles on se référera au § 2.33.21, p. 7).
Pour les cas particuliers d'application, il est recom-
mandé de se référer aux indications du fabricant.

5.23.2 Produits de lissage


5.3 CONCEPTION ET PRESCRIPTIONS POUR
Les produits de lissage sont mis en œuvre sous LA PREPARATION ET L'EGALISATION DES
forme de mortier et sont destinés à améliorer le SUPPORTS
degré de lissage des planchers. Ils apportent ainsi
l'uniformité de l'état de surface et du degré de Avant toute opération d'égalisation sur un support
lissage qui permet la pose du revêtement de sol neuf, il est fortement recommandé d'appliquer une
dans de bonnes conditions techniques. couche primaire d'accrochage et d'isolation; cette
Ils sont fournis en pâte prête à l'emploi ou en dernière, par son rôle de fixation des poussières
poudre à mélanger à l'eau. Le mélange doit être résiduelles et d'obturation des canaux capillaires,
suffisamment fluide et la matière doit posséder une élimine pratiquement la formation de bulles d'air
granularité suffisamment fine pour que l'on puisse dans l'enduit et as::;ure la liaison entre le support et
appliquer l'enduit dans l'épaisseur prévue, laquelle la couche d'.~galisation. Si l'on opère une égalisa-
ne peut dépasser 3 mm. tion sur uri support ancien ou sur une chape
anhydrite, l'application de cette couche primaire
Les mortiers réalisés avec ces produits sont géné- devient indispensable.
ralement appliqués à la plâtresse et possèdent un
temps d'ouvrabilité limité qu'il importe de Les produits d'égalisation sont choisis et mis en
respecter. Le temps de séchage peut varier forte- œuvre conformément aux recommandations du
ment selon la nature plus ou moins absorbante du fabricant, compte tenu des sollicitations mécani-
support, la température ambiante et l'aération. ques, physiques et chimiques prévisibles dans
chaque cas particulier (nature du support, nature de
Après l'opération de lissage, un égrenage ou un la colle, perméabilité du revêtement de sol, charges
léger ponçage peut être nécessaire. statiques et dynamiques, ...). Les mortiers suscepti-
bles de fournir les meilleurs résultats sur le plan de
la résistance sont ceux qui répondent aux exi-
5.24 Caractéristiques des produits d'égalisation
gences du test de la « chaise à roulettes ».
pour chapes minces
Pour le choix du produit, on veillera également à
1\ existe trois types de mortier pour chapes minces réduire le risque de retrait de la couche d'égalisa-
qui se différencient par la nature du liant. tion au séchage, en adaptant sa granularité à
Les deux premiers sont obtenus par gâchage d'un l'épaisseur d'application.
liant hydraulique (ciment ou anhydrite AB 20) avec Lors de l'application du mortier d'égalisation, le
un sable de granularité définie, auquel on ajoute support sera exempt de matières étrangères, telles
une résine en dispersion aqueuse. La granularité que poussières, plâtre, graisse, cire, produit d'en-
du sable et la quantité de résines incorporées au tretien, bitume, etc.
mélange dépendent de l'épaisseur prévue pour la
chape. La préparation de ces mélanges et les Le séchage de la couche d'égalisation se fera à
conditions de mise en œuvre sont liées à la nature l'abri des courants d'air, d'un rayonnement solaire
de la résine; de ce fait, il importe de suivre les direct ou de toute autre source de chaleur (chauf-
directives du fabricant. fage par le sol, par exemple); les températures de
mise en œuvre se situeront entre- 5 et 25 oC (au
Le troisième type de mortier s'obtient par ajout d'un sol).
sable adéquat à un mortier de ragréage dont la
teneur en liants relativement élevée permet de Le délai d'attente avant la pose du revêtement
conserver au mortier les propriétés nécessaires dépend des produits utilisés, de l'épaisseur appli-
pour les épaisseurs pratiquées en chapes minces. quée, de la porosité et de la siccité du support, des
conditions d'ambiance. Pour éviter une dégradation
Les fabricants de produits d'égalisation recom- de la couche d'égalisation, aucune circulation ne
mandent les dosages à respecter pour cette utilisa- peut Y être autorisée avant son durcissement
tion. complet.

22
6. COLLES POUR REVETEMENTS DE SOL SOUPLES

6.1 DEFINITION ET FONCTION DU COLLAGE 6.3 TYPES DE COLLES

Le collage est la fixation de deux matériaux Il existe de' nombreux types de colles et plusieurs
identiques ou de nature différente sans l'aide manières de les classer. Citons notamment:
d'aucun accessoire tel que clous, vis, agrafes, etc. - la classification selon le mode de durcissement :
L'assemblage est obtenu par l'application d'un colle réactive à plusieurs composants, colle
produit adhésif (colle) entre les deux faces à « monocomposant» à solvant, colle en disper-
assembler. L'adhérence est réalisée par sion, colle «monocomposant» durcissant par
accrochage mécanique de la colle dans les réaction avec l'humidité de l'air
anfractuosités de surface du support et du revête-
ment, et par des forces d'attraction électrique entre - la classification selon la technique de mise en
la colle et le matériau. Ces dernières résultent œuvre: plusieurs composants à mélanger dans
d'une affinité à l'échelle atomique et développent des proportions bien précises, plusieurs compo-
de véritables liaisons physico-chimiques. La sants à incorporer en pourcentages variant dans
résistance de ces liaisons dépend à la fois de la certaines limites, colle « monocomposant» ap-
préparation du support et de la nature chimique du pliquée sur une face, colle « monocomposant »
revêtement et de la colle. L'assemblage par collage appliquée sur les deux faces à coller avec
peut être définitif ou provisoire. préséchage avant l'assemblage proprement dit,
etc.
- la classification selon la présentation et le type
des composants: liquides, poudres, pâtes, gels,
6.2 COMPOSITION DES COLLES produits thixotropiques, etc.
- la classification selon la nature chimique (vinyli-
Les colles se présentent généralement sous forme que, acrylique, etc.). -
de liquide, de pâte ou de poudre, suivant leur
nature et leur destination. Dans le présent Code de bonne pratique, on
adoptera la différenciation entre les cones « mono-
Les colles sont composées de plusieurs consti- composant» en dispersion ou en solution, les colles
tuants:
à deux composants et les colles spéciales.
- le liant naturel ou synthétique qui apporte le
pouvoir adhésif
6.31 Colles en dispersion aqueuse
- l'eau ou les solvants qui sont destinés à faciliter
la mise en œuvre, en conférant la fluidité et le Les colles en dispersion aqueuse possèdent le plus
pouvoir mouillant nécessaires couramment comme liant des résines vinyliques,
- les matières de charge qui régularisent la acryliques ou un de leurs copolymères en
viscosité, la thixotropie et limitent l'absorption dispersion dans l'eau. Leur pouvoir adhésif se
sur des surfaces poreuses développe par évaporation de l'eau et des compo-
sants volatils.
- les additifs à fonction plus spécifique, tels que
plastifiants, anti-oxydants, anti-cryptogamiques, Entre l'étalement de la colle et l'apposition du
épaississants, stabilisants, etc. revêtement sur le support encollé, on devra laisser

23
s'écouler un laps de temps, appelé temps 'de Les colles appartenant à cette catégorie dévelop-
gommage (voir § 6.43.2, p. 28), durant lequel une pent un excellent pouvoir adhésif sur le PVC et sont
évaporation et/ou une absorption partielle de l'eau insensibles aux plastifiants que celui-ci renferme.
révèlent le pouvoir piégeant de la colle. La pose
proprement dite devra s'effectuer dans un certain
intervalle, appelé temps de travail, après le temps 6.32 Colles en solution dans un solvant organi-
de gommage. Le temps de travail sera fort que
dépendant de la composition de la colle, des
propriétés absorbantes des éléments à assembler Le liant de ces colles comprend soit des résines
et des conditions hygrothermiques régnant au naturelles (colophane et dérivés, par exemple), soit
moment de la pose. des résines synthétiques (dérivés du pétrole) ou
encore du caoutchouc. La mise en solution du liant
Le pouvoir adhésif maximum est atteint dès la s'opérera généralement dans un mélange de
disparition totale de l'eau et des composés volatils, solvants.
ce qui dépendra également des paramètres préci-
tés. L'avantage immédiat de telles colles est que l'éva-
poration des solvants, qui conduit au développe-
Les colles en dispersion aqueuse offrent l'avantage
ment du pouvoir adhésif, est plus rapide que celle
de ne pas imposer de contraintes particulières de l'eau. Le temps de gommage (voir § 6.43.2,
d'emploi au point de vue de la sécurité; elles p. 28) sera .donc généralement très faible, sinon
exigent par contre un stockage à l'abri du gel. nul.
On distingue deux grandes familles parmi ces
Quant au temps de travail, il dépendra de la
colles: d'une part, les colles à l'acétate de polyvi-
composition de· la colle, des caractéristiques
nyle et au styrène-butadiène, d'autre part, les colles
d'absorption des éléments à assembler et des
universelles acryliques et les colles à l'acétate de
conditions hygrothermiques régnant lors de la
vinyle-éthylène.
pose.
6.31.1 Colles à l'acétate de polyvinyle (PVA) et au Parmi ces colles, on distingue deux grandS types:
styrène-butadiène les colles en solution à simple encollage et les
colles en solution à double encollage.
Ces colles sont utilisées pour la pose d'un nombre
restreint de revêtements (voir § 6.5, p. 30), principa-
lement des tapis tissés et des revêtements possé- 6.32.1 Col/es en solution à simple encollage
dant un dossier en jute, latexé ou en mousse SBR.
L'étalement est réalisé à la spatule dentelée. Les colles en solution à simple encollage, dont les
plus représentatives sont les colles à l'alcool, sont
La pose du revêtement ne peut être effectuée destinées au collage d'un grand nombre de revête-
qu'après un temps de gommage de 5 à 15 minutes ments (voir § 6.5, p. 30), tels que
(voir § 6.43.2, p. 28).
- les revêtements à dossier textile en jute ou à
La prise complète, engendrée par l'évaporation dossier synthétique
totale de l'eau, s'opère entre 5 et 24 heures suivant
la porosité des matériaux et les conditions hygro- - les aiguilletés, y compris ceux avec dossier en
thermiques locales. mousse SBR
- les revêtements à dossier en liège
6.31.2 Colles universelles acryliques et colles à - les revêtements à dossier en feutre de jute
l'acétate de vinyle-éthylène (EVA)
- les revêtements tissés.
Ces colles conviennent pour la pose de presque
tous les types de revêtements de sol, qu'ils soient L'étalement s'effectue à la spatule-dentelée. Etant
textiles ou plastiques (voir § 6.5, p. 30). L'étalement donné la densité élevée de ces colles, pour un
est réalisé à la spatule dentelée. même volume déposé, la consommation en g/m 2
sera plus élevée que pour d'autres colles.
Plusieurs formulations existent; parmi celles-ci,
certaines ont un temps de gommage faible (de 1 à Les colles en solution à simple encollage permet-
5 minutes) et un pOUVOir piégeant élevé qui favorise tent de légers déplacements du revêtement en vue
d'un positionnement précis.
la pose de revêtements cc nerveux »; d'autres ont un
temps de gommage plus long (de 30 à 60 minutes). L'évaporation des solvants est très rapide, ce qui
Certaines d'entre elles, qui forment un film auto- donne la possibilité de poser presque immédiate-
adhésif cc sec au toucher », sont réservées à des ment le revêtement (temps de gommage très court).
applications spéciales (par exemple collage de PVC Suivant la porosité et/ou l'absorption du sol, la
sur PVC) qui ne seront pratiquées qu'après con- nature des résines et les conditions hygrothermi-
sultation des fabricants de colles et de revêtements. ques, le temps de travail est généralement compris
entre 10 et 45 minutes; le temps de prise, quant à
La prise complète peut être rapide et dépend lui, est situé entre 5 et 24 heures. Des compositions
notamment des matériaux assemblés et des condi- particulières de colles à l'alcool, pour lesquelles on
tions hygrothermiques locales. devra parfois respecter un temps de gommage plus

24
long, ont été développées pour la pose des lino- En règle générale, on peut admettre une tempéra-
leums. ture minimale d'environ 15 oC pour les matériaux à
coller.
Les principaux inconvénients des colles en solution
à simple encollage sont l'inflammabilité des Ce type de colle ne permet pas de déplacer ou de
solvants qu'elles contiennent et leur toxicité; on glisser le revêtement après assemblage. Un décol-
veillera à se conformer aux prescriptions formulées lement après assemblage entraînerait une rupture
à ce sujet dans le Règlement général pour la du film adhésif.
protection du travail C).
Des formulations particulières dites «stabilisées»
ont été mises au pOint pour éviter une interaction
6.32.2 Colles en solution à double encollage avec les plastifiants entrant dans· la composition
des revêtements plastiques.
Ces colles, dites aussi «colles néoprènes» ou
« colles de contact », conviennent pour la pose, à Les principaux avantages des colles en solution à
l'intérieur, de presque tous les types de revête- double encollage résident notamment dans la
ments de sol, qu'ils soient textiles ou plastiques rapidité de prise et la souplesse du film, même à
(voir § 6.5, p. 30). basses températures.
L'adhésif est dans ce cas étalé uniformément sur le Les inconvénients sont, quant à eux, l'inflammabi-
sol et le revêtement à l'aide d'une spatule lisse, lité et la toxicité des solvants - qui imposent le
d'un rouleau ou d'une brosse. respect des règles de sécurité applicables en la
Il est impératif de respècter un temps de gommage
matière e) -, une température de travail suffisam-
ment élevée pour éviter d'atteindre le point de
nécessaire à l'évaporation des solvants. On obtien- rosée lors de.l'èvaporation des solvants, et une
dra alors un film qui n'adhère pas, au doigt sensibilité à l'eau.' <
lorsqu'on le touche légèrement, état que l'on
dénomme« sec au toucher ». Ce n'est que dans cet Vu les inconvénients sérieux de ces colles, leur
état que les deux films peuvent se souder en utilisation devrait être réservée à des situations où
développant le pouvoir piégeant maximum. Un la rapidité de prise est primordiale.
assemblage plus hâtif aurait pour effet, dans le cas
où le sol et le revêtement présentent un caractère
d'imperméabilité marqué, d'enfermer un résidu de 6.33 Colles à deux composants
solvant qùi ne pourrait s'évaporer; cette situation
Les colles à deux composants comprennent les
entraînerait inévitablement un soulèvement et un
époxydes et les polyuréthannes. Etant donné leur
décollement engendrés par la pression de vapeur
formulation très élaborée et leur consommation
développée par le solvant emprisonné.
élevée due à leur densité, elles sont généralement
Le temps de gommage et le temps ouvert (voir réservées à la pose de caoutchouc et de certains
§ 6.43.2, p. 28) varient en fonction de la composi- revêtements spéciaux exposés aux intempéries
tion de la colle et des conditions hygrothermiques (revêtements <, outdoor »).
locales au moment de la pose. Un temps de
Les deux composants doivent être mélangés inti-
gommage d'environ 10 minutes est courant pour un
mement suivant les indications du fabricant,
séchage à l'air à 20 oC; l'assemblage devra être
directement avant l'étalement de la colle effectué à
réalisé pendant le temps ouvert qui, suivant la colle,
l'aide d'une spatule dentelée. La réaction de
varie de 30 minutes à 2 heures.
réticulation débute dès le mélange des deux
L'évaporation des solvants durant le temps de composants. Elle se caractérise par un épaississe-
gommage entraîne un abaissement de la tempéra- ment lent et progressif du mélange, accompagné
ture superficielle du film de colle qui peut provo- d'un dégagement de chaleur (réaction exothermi-
quer, suivant la température ambiante et l'hygro- que) qui lui-même accroît la vitesse deTéaction.
métrie du lieu de pose, l'apparition d'une
Après un certain temps, appelé «pot life» ou
condensation d'eau sur l'adhésif (ce qui indique
«durée de vie en pot », le mélange -se gélifie et
qu'on a atteint la «température de rosée» ou
devient inutilisable, bien qu'il soit encore possible
« point de rosée» du lieu). (( est bien évident qu'un
de l'étaler. Il faut noter que le « pot life» est une
collage ne peut être réalisé dans ces conditions. Il
est donc conseillé d'effectuer un essai préalable indication importante pour l'utilisation de ces colles
et qu'il dépend entre autres de la température, donc
d'encollage. Celui-ci consiste à étaler de la colle sur
aussi de I~ quantité préparée en une seule fois.
une petite surface du sol et à vérifier s'il y a ou non
apparition de condensation; dans le cas où le point Les formulations sans solvant ne nécessitent pas à
de rosée est atteint, il est nécessaire d'élever la proprement parler de temps de gommage (il n'y a
température du sol avant de procéder au collage. pas d'évaporation de solvants); par contre, pour les

(1) Voir bibliographie nO 36.


(2) Notamment l'aération des locaux, l'absence de sources de chaleur à flamme nue ou à accumulation,etc. L'usage de cette colle doit
être mentionné clairement par un panneau avertisseur (voir Règlement général pour la protection du travail, bibliographie nO 36).

25
formulations en solvant, il y a un temps de gom- loppent leur pouvoir collant par évaporation des
mage à respecter. solvants. Leur emploi est réservé à un nombre très
restreint de matériaux: asphalt-tiles et dalles en
Le temps ouvert est généralement limité au pot life.
vinyle-amiante.
Les colles à deux composants présentent une très
Les colles bitumineuses présentent comme avanta-
bonne adhérence sur des matériaux lisses et ges un temps ouvert très long (de l'ordre de 2 à
imperméables (délicats à coller); elles sont souvent 3 heures), une excellente résistance à l'eau et, en
exemptes de solvants ou de sous-produits volatils cas de réparations, une possibilité de réactivation
et possèdent, à l'état réticulé, une très bonne
au chalumeau.
résistance à l'humidité.
Quant aux désavantages, on notera une viscosité
Leur préparation nécessite cependant un soin élevée fortement influencée par la température (ce
particulier et leur manipulation comporte parfois qui impose parfois une dilution à l'aide de solvant),
des risques d'allergie (selon la nature des résines une consommation élevée et un tachage tenace si
et/ou des durcisseurs). on n'intervient pas immédiatement. Une difficulté
L'usage d'un primer d'adhérence n'est requis que d'emploi réside dans le réglage de la fluidité et de la
pour un nombre très restreint de revêtements consommation, pour éviter un refoulement de la
(certains caoutchoucs - voir § 8.5, p. 56). colle dans les joints.
Au point de vue de la sécurité d'emploi, ces colles L'inflammabil!té des solvants impose l'observation
n'imposent pas le respect de prescriptions particu- de règles de sécurité strictese).
lières, sauf éventuellement en ce qui concerne la
toxicité des solvants ou des diluants utilisés pour le
nettoyage des outils. On note cependqnt chez des 6.34.4 Collès en {loudre
sujets sensibles certains risques d'allergie (selon la
nature des résines et/ou du durcisseur). Certaines formulations de colles en poudre, à base
de ciment et de caséine, ont été développées pour
6.34 Colles spéciales la pose du linoleum.
Elles présentent comme avantages une insensibi-
6.34.1 Colles pe/ables lité à l'eau, un temps ouvert long, une absence de
Ces colles en dispersion ont été mises au point en solvants organiques et une non-toxicité. La causti-
principe pour permettre la pose d'un revêtement de cité inhérente au ciment les rend cependant
sol appelé éventuellement à être enlevé sans tachantes (saponification partielle des huiles consti-
occasionner de dommage au support. tutives du linoleum), si l'on ne prend pas soin
d'éliminer et de nettoyer rapidement tout déborde-
Les formulations les plus modernes des colles ment aux joints.
pelables, que l'on tend à dénommer actuellement
« fixateurs ", forment un film qui peut être ré-
Bien que ces poudres soient gâchées à l'eau
émulsionné à l'eau additionnée d'ammoniaque ou (comme pour un mortier), le support doit posséder
de soude. les mêmes qualités que celles requises pour l'em-
ploi d'autres colles, c'est-à-dire être cohérent,
Il est important de se conformer aux prescriptions propre, plan et sec.
du fabricant, surtout en ce qui concerne la prépara-
tion du support (emploi de primers spéciaux) et les La présence d'un liant hydraulique dans la formula-
limitations d'emploi. tion requiert un stockage à l'abri de toute humidité.
Du point de vue de la sécurité, l'emploi de telles
6.34.2 Colles conductrices pour revêtements spé- colles n'est soumis à aucune précaution particu-
ciaux lière autre que celle imposée par la causticité du
ciment.
Dans certains cas particuliers (hôpitaux, salles
d'opération, salles d'ordinateurs), il est important
que l'électricité statique soit évacuée au fur et à 6.34.5 Colles applicables en spray ou au rou-
mesure de sa formation. Une façon d'y arriver est leau (4)
d'utiliser conjointement une colle conductrice, des
bandes de cuivre mises à la terre et un revêtement Ces colles sont en fait des dispersions de résines
électroconducteur. acryliques qui développent un pouvoir auto-adhésif
après évaporation du milieu dispersant (eau).
6.34.3 Colles bitumineuses
A conditions de travail égales, leur gros avantage
Les colles bitumineuses consistent en une solution réside dans leur mode d'application, qui permet un
de bitume dans un solvant organique. Elles déve- gain de temps et de matière.

(3) Voir Règlement général pour la protection du travail (bibliographie nO 36).


(4) Il s'agit d'un rouleau spécial approprié à ce type de colles.

26
Ces colles sont ininflammables, peu odorantes et 6.42 Caractéristiques techniques
non-toxiques; en cas d'application par pulvérisa-
tion, l'aération des lieux de travail et le port d'un Les caractéristiques techniques des colles font
masque anti-poussières constituent cependant des l'objet de déterminations en laboratoire; elles
précautions élémentaires pour éviter l'inhalation de permettent d'identifier et de comparer les colles. De
particules de colle très finement divisées. ces caractéristiques dépendent les propriétés d'ap-
plication.
Ce type de colles a été conçu pour la pose d'un
grand nombre de revêtements textiles dimension- L'extrait sec exprime le poids de colle (en pour-
nellement stables, possédant ou non un dossier cent) restant après l'évaporation des solvants.
latexé ou un dossier en mousse (caoutchouc, PVC,
La viscocité et la thixotropie sont une expression de
polyuréthanne).
la consistance. La viscocité exprime, à une tempé-
Elles conservent, après évaporation de l'agent rature donnée, la résistance offerte par un liquide à
dispersant (eau), un pouvoir auto-adhésif perma- l'écoulement, tandis que la thixotropie caractérise
nent (5). l'aptitude d'un gel à se liquéfier lorsqu'on l'agite (ou
qu'on le met en œuvre) et à reprendre, au repos,
Dans certains cas difficiles, il est possible de son état de gel initial. Toute dilution opérée sur
travailler comme avec une colle à double encollage chantier modifie la valeur de ces deux caractéristi-
(application sur le sol et sur le dossier du revête- ques et peut affaiblir la qualité du collage.
ment).
L'acidité ou l'alcalinité exprimée en unités pH
Quoiqu'elles supportent une mise en œuvre à des constitue une caractéristique propre aux colles en
températures voisines de 8 oC, nous rappelons dispersion. Cette valeur peut être indicatrice de
qu'il n'est jamais souhaitable d'opérer une pose à l'état de consèrvatio!;l de la colle.
des températures sensiblement différentes de cel-
les qui prévaudront lors de l'utilisation des locaux. La densité permet un calcul de consommation.
Le taux de cendres exprime le poids résiduel de la
colle après calcination à température élevée.
6.4 CARACTERISTIQUES DES COLLES
Le pouvoir piégeant ou « tack » donne une informa-
Les colles doivent répondre à un certain nombre tion quantitative sur le développement des forces
d'exigences sur le plan de leurs performances ou adhésives immédiates.
de leur application. Celles-ci permettront d'ef-
fectuer le meilleur choix en fonction des matériaux
à coller et de leur usage. 6.43 Caractéristiques d'utilisation

6.41 Caractéristiques organoleptiques 6.43.1 Séchage de la colle

Les caractéristiques organoleptiques sont les Le mode de séchage précise le ou les mécanismes
caractéristiques directement perçues par l'utilisa- successifs qui permettent à la colle de passer du
teur, c'est-à-dire l'aspect et l'odeur. stade fluide au stade solide. Les colles utilisées
pour la pose d'un revêtement de sol sèchent selon
L'aspect est caractérisé par la consistance et la deux mécanismes:
couleur. Les colles à deux composants, comme les
colles à base de résines époxydes, sont fournies en - soit par évaporation d'une partie de l'eau et/ou
deux emballages distincts dont le contenu présente des solvants
un aspect différent. Cette différence intentionnelle - soit par réaction chimique entre les constituants
aide à les identifier et à apprécier l'homogénéité du qui sont soigneusement dosés et mélangés
mélange. La consistance diminue à mesure que la avant application.
température ambiante croît. Inversement, une
Dans le premier cas, les restes de la fraction volatile
température trop basse entraîne un épaississement
de la colle, qui peut rendre son étalement difficile. doivent pouvoir être éliminés après collage grâce à
l'absorption et à la perméabilité d'un des deux
L'odeur est souvent indicatrice du type auquel matériaux à assembler (support ou revêtement),
appartient la colle et parfois même de la nature de faute de quoi certains désordres peuvent se pré-
ses constituants. L'odeur est une caractéristique senter, tels que glissement, décollement des bords
qui peut intervenir dans le choix d'une colle; en et des coins, cloquage. Dans certains cas, un
effet, la plupart des travaux de revêtement de sol manque d'absorption et/ou de perméabilité peut
étant exécutés en locaux fermés, une odeur péné- être compensé par un temps de gommage plus
trante (indice fréquent de la présence de solvants) long; certaines formulations de colles permettent de
constitue parfois une gêne. travailler dans ces conditions.

(5) Le caractère auto-adhésif d'une colle n'est pas toujours favorable (voir § 6.44, p. 29).

27
Lorsque la colle sèche par réaction chimique entre colle et celui de la mise en contact des éléments à
les constituants, les deux matériaux à assembler coller. Durant ce temps, les solvants et/ou l'eau
peuvent être imperméables. s'évaporent partiellement et pénètrent la surface
poreuse du (ou des) matériau(x). Le respect de ce
Quel que soit le mode de séchage, une certaine temps conditionne pour une grande partie les
porosité des matériaux à coller favorise l'ac- qualités du collage; en effet, après ce temps, la
crochage mécanique, qui complète parfois utile- colle devient suffisamment adhésive pour maintenir
ment l'adhérence par affinité chimique. le revêtement et l'empêcher de se relever par sa
nervosité naturelle ou de glisser sous son propre
poids (cette propriété est connue sous les noms de
6.43.2 Mise en œuvre de la colle « tack », « pouvoir piégeant» ou encore « adhésivité
immédiate »).
L'homogénéité de la colle est une caractéristique
importante pour la mise en œuvre. Si, en général, Le temps ouvert est celui compris entre le moment
certaines colles épaisses sont suffisamment homo- de l'application et celui où la colle a perdu son
gènes, il n'en est pas de même pour d'autres pouvoir collant.
formulations plus fluides pour lesquelles il est
prudent de prévoir une homogénéisation par Le temps de travail est la différence entre le temps
mélange. Un mélange poussé est toujours indis- ouvert et le temps de gommage; il représente
pensable dans le cas de colles à deux composants. l'intervalle de. temps maximum durant lequel la
pose d'un revêtement collé peut s'effectuer avec
Le type d'encollage peut être simple ou. double : succès.
- l'encollage simple s'opère par l'application de la
colle sur une seule des surfaces à assembler Le temps préitique d'utilisation ou durée de vie en
qui, pour des raisons de facilité dé pose, sera pot (pot lite) caractérise la durée pendant laquelle le
généralement le support; après encollage du mélange des deux composants de la colle, réalisé
support, on applique le revêtement tout en et conservé dans son conditionnement, reste utili-
respectant le temps d'attente ou de gommage et sable.
le temps ouvert Le temps de prise, compté à partir du moment de
- le double encollage nécessite l'application de la: l'application, détermine le laps de temps écoulé
colle à la fois sur le support et sur le revêtement; avant que la colle n'assure la fixation des éléments
c'est le cas général des colles dites de collés.
«contact ».
Le temps de serrage détermine la durée pendant
La consommation est la quantité de colle qu'on laquelle une pression doit être maintenue sur les
utilise pour réaliser un collage correct; elle est éléments à assembler pour assurer un collage
généralement exprimée en poids ou en volume par régulier et efficace. Durant ce temps, on ne peut en
m2 . La consommation définie par le fabricant doit aucune façon modifier la position des pièces
être respectée.' En effet, une consommation trop collées.
faible n'assure pas suffisamment de contact entre
la colle et les matériaux, et diminue la force de Le temps de séchage est le temps nécessaire à la
collage; une consommation trop importante colle pour sécher suffisamment et résister aux
entraîne une rétention d'eau ou de solvants 'et sollicitations de service.
ralentit le séchage.
Ces divers temps peuvent varier suivant la tempé-
Le non-respect de la consommation conseillée peut rature, la ventilation et l'humidité. Il en résulte que
modifier le comportement du revêtement en service le moment auquel doit se réaliser le collage du
et conduire à la formation de cloques, à des revêtement peut lui aussi varier <tans certaines
décollements locaux et des ouvertures de joints limites.
entre lés ou dalles. Pour respecter la consomma-
tion prescrite, on réalise l'encollage à l'aide d'une Pour plus de clarté, nous avons repris dans le
spatule dentée appropriée à la colle et au revête- tableau 2 (voir p. 29) les temps caractéristiques en
ment. Comme, sur des supports minéraux, l'usure fonction du type de colle.
des dents peut être rapide, il est important de
prévoir un renouvellement fréquent des spatules. La toxicité et l'inflammabilité peuvent nuire à la
sécurité des personnes et des lieux. L'emploi de
Les temps caractéristiques sont des intervalles de
certaines colles contenant des solvants requiert
temps durant lesquels s'opèrent certaines étapes
certaines précautions (~. L'inflammabilité est
de transformation de la colle; ils conditionnent de
appréciée par le « point éclair », qui est la tempéra-
ce fait les stades de la mise en œuvre.
ture minimale à laquelle il faut porter la colle pour
Le temps d'attente ou de gommage est la durée qui que les vapeurs qu'elle dégage s'enflamment en
doit s'écouler entre le moment de l'application de la présence d'une flamme.

(6) Ces précautions, applicables aux produits nocifs, dangereux ou plus ou moins inflammables, sont définies dans le Règlement
général pour la protection du travail (bibliographie nO 36).

28
Tableau 2 - Temps caractéristiques des divers types de colles

TYPES TEMPS
DECOLLES CARACTERISTIQUES SCHEMA DE LA SUCCESSION DES TEMPS CARACTERISTIQUES

Colles en Temps de gommage 1 !


dispersion ou en Temps de travail 1 1
solution â sim- 1 1
Temps ouvert l'~
pie encollage
Temps de prise 1 ./':/ 1
/;/
Temps de séchage 1 1
7/
Colles de Temps de gommage 1 1
contact â double Temps de travail 1 1
encollage Temps ouvert ! 1
Temps de prise (*) 1 1 /t
1 /;.' 1
Temps de séchage t/

Colles â deux Temps de gommage 1 1


composants Temps de travail
1 1
Temps ouvert 1
1
Pot lite (* *)
Temps de prise . 1
1
V/~

., .:;~:,.
j ..
,
1
Temps de séchage "7/
(durcissement) 1 7/ 1

(*) Pour ce type de colles, le temps de prise est limité à un quelconque moment du temps ouvert où s'effectue la pose.
(**) Suivant l'exothermicité de la réaction de prise, le pot life peut atteindre ou même dépasser le temps de travail.

La durée du stockage et la température de con- la colle à utiliser. Tout revêtement de sol présente
servation sont des caractéristiques qui dépendent en effet une sensibilité plus ou moins marquée aux
du type de colle envisagé; elles sont précisées par variations du taux d'humidité et/ou de la tempéra-
le fabricant. Un bon stockage, c'est-à-dire celui qui ture, qui se traduit par des variations dimensionnel-
garantit la conservation des qualités intrinsèques les. Le collage en plein est la méthode habituelle
de la colle, ne peut être assuré que dans l'embal- pour limiter ces inconvénients.
lage d'origine non ouvert, à la température requise.
Une colle correcteme-nt choisie, d'une part, en
En règle générale, les colles en dispersion aqueuse fonction du revêtement à coller et des caractéristi-
ne supportent pas des températures inférieures à ques du support, et, d'autre part, en fonction des
o oC. Les colles en solution laissent une plus conditions de température et d'hygrométrie norma-
grande latitude à cet égard, mais présentent par les de service permet d'éviter le décollement, le
contre un danger d'inflammabilité en présence retrait ou l'allongement.
d'une flamme ou d'une source de chaleur
importante. Les colles à deux composants sont, Dans le cas où les conditions d'utilisation diffèrent
quant à elles, sensibles à la température, à l'humi- nettement de celles qui ont été prévues, on peut
dité et/ou à l'acide carbonique de l'air. craindre d'importantes instabilités dimensionnelles
auxquelles la colle ne pourra remédier.
Le nettoyage des outils implique l'emploi de pro-
duits (généralement des solvants) spécifiques à Le caractère auto-adhésif d'une colle à simple
chaque type de colle. Le fabricant de colles fournit encollage est généralement défavorable pour les
le plus souvent des indications précises à ce sujet. caractéristiques de performances; l'utilisation
Ces produits ne sont cependant pas préconisés d'une telle colle est réservée à des cê-s particuliers
pour le nettoyage de souillures de colle sur le pour lesquels on s'entourera des conseils du
revêtement; en effet, l'un ou l'autre composant du fabricant de la colle et du revêtement.
revêtement pourrait présenter une sensibilité parti- Plusieurs caractéristiques permettent d'évaluer les
culière à l'agent de nettoyage utilisé. qualités d'une colle en service; ce sont notam-
ment:
6.44 Performances des colles la résistance aux efforts de cisaillement
la résistance au pelage
Ces caractéristiques concernent le comportement la résistance à la chaleur
d'une colle vis-à-vis des contraintes mécaniques,
physiques ou chimiques induites au niveau du la résistance à l'humidité
revêtement collé au cours de sa durée d'utilisation. la résistance aux alcalis.
L'évaluation des contraintes qui se développeront Les efforts de cisaillement se développent
dès la pose du revêtement déterminera le choix de tangentiellement à l'interface de collage. La

29
résistance à ces efforts doit permettre le maintien Les supports peu ou non poreux sont notamment :
en place d'un revêtement correctement posé, les bétons lissés
même sous des contraintes de service telles que
celles éventuellement engendrées par la chaise à les planchers peints et les parquets vitrifiés
roulettes (essai normalisé). certains carrelages
La résistance au pelage intègre à la fois les efforts - les planchers métalliques.
de traction et de cisaillement qui se manifestent à la
Les matériaux de lissage peuvent être considérés
jonction des lés par la nervosité naturelle du
comme poreux ou non poreux suivant leur composi-
revêtement, par une action mécanique externe sur
tion (présence d'adjuvants ou non), leur épaisseur
ce dernier (traînage de charges) ainsi que par les
et la porosité du support sur lequel ils sont
variations normales de la température et de l'humi-
appliqués.
dité du revêtement en service.
La résistance à la chaleur fixe les limites de La porosité du revêtement dépendra de sa texture,
températures entre lesquelles la colle assure de sa composition et de son dossier. Ainsi, sont
encore, dans le cas d'un revêtement correctement poreux les revêtements entièrement textiles (tapis
posé, une résistance mécanique satisfaisante avec envers textile, ... ); par contre, les revêtements
(cisaillement, pelage) empêchant l'apparition de à base de PVC, les linoleums et les caoutchoucs
défauts (ouverture de joints, tuilage, ...). sont considérés comme non poreux. La majorité
des revêtements textiles avec envers en mousse
La résistance à l'humidité fournit une appréciation sont poreux; il suffit pour s'en assurer d'effectuer
de la diminution de résistance mécanique du un essai de permêabilité à l'eau consistant à
collage engendrée par les apports d'eau après la mouiller l'endf.oit avec de l'eau et à observer son
pose (lors de l'entretien, par exemple). , passage au travers pu revêtement.
La résistance aux alcalis permet d'apprécier la Un revêtement de sol non poreux ne peut en aucun
stabilité d'une colle et, par voie de conséquence, cas pallier seul les inconvénients dus à une
son adhésivité vis-à-vis de supports alcalins, de remontée d'humidité capillaire dans le support.
supports à base de ciment et/ou de chaux dont la
carbonatation ne serait pas complète. Une insensi- Les diverses combinaisons entre la porosité du
bilité des colles aux alcalis permet souvent de support et celle du revêtement de sol, qui peuvent
raccourcir les délais d'exécution, évitant ainsi d'at- se rencontrer lors de la pose, sont résumées dans
tendre la carbonatation du support. le tableau 3; elles conduisent à un choix de colle
adapté chaque fois à une des quatre situations
D'autres performances peuvent être recherchées particulières décrites ci-après.
dans des cas particuliers; ce sont, par exemple, la
stabilité à la migration des plastifiants ou d'autres
composants de la colle dont l'influence sur l'aspect Tableau 3 - Choix de la colle en fonction du
du revêtement pourrait être nuisible, des qualités support et du revêtement : situations
électroconductrices pour la pose de revêtements rencontrées
électroconducteurs, etc.
CARACTERISATION CARACTERISATION
DU SUPPORT DU REVETEMENT

6.5 CHOIX DES COLLES SUIVANT LE SUPPORT Revêtement Revêtement


poreux non poreux
ET LE REVETEMENT
Support poreux situation 1 situation III
Il est rappelé qu'aucune colle ne permet d'entre- Support non poreux situation Il situation IV
prendre une pose sur un support humide et/ou qui -
présentera une humidité permanente (par capilla-
rité, condensation, ...) (voir § 3.1, p. 11). Situation 1

Tout support ou revêtement peut être caractérisé Le collage d'un revêtement poreux sur un support
par une plus ou moins grande porosité (ou absorp- poreux ne pose pas de problème particulier (l En
tion). Parmi les supports poreux, on trouve par effet, tant le revêtement que le support permettent
l'évaporation des solvants de la colle. En principe,
exemple:
tout type de colle serait autorisé, mais l'usage
les bétons dressés à la règle consacre l'emploi des colles à l'alcool ou en
- les chapes au ciment dispersion aqueuse.
- les chapes anhydrites Situation 1/
- les chapes minces d'égalisation Le collage d'un revêtement poreux sur un support
- les planchers de bois nu. non poreux ne présente pas plus de difficultés que

e> Toutefois, dans le cas d'une trop forte porosité du support, il peut parfois être utile d'avoir recours à un primaire pour supports
absorbants (§ 5.13.12.2, p. 20); l'application de ce primaire peut même conduire à la situation Il ou IV suivant le cas.

30
dans le cas précédent. Toutefois, étant donné que que le revêtement ne soit pas soumis à des
seul le revêtement contribue à l'évaporation des nettoyages à l'eau (sensibilité à l'eau de ce type de
solvants, il est nécessaire de respecter un temps de colle - voir § 6.32.2, p.25); un entretien à l'eau
gommage plus long que lorsqu'on colle sur un pourra cependant être réalisé si et seulement si le
support poreux; négliger cette précaution peut revêtement a été rendu étanche par soudure des
entraîner des modifications dimensionnelles du joints et des rives.
dossier en fibres naturelles (par exemple jute) de
Certaines colles acryliques ou d'acétate de vinyle-
certains revêtements, lorsqu'on utilise une colle en
éthylène en dispersion peuvent également être
dispersion.
utilisées, pour autant que le temps de gommage
Dans cette situation, on emploiera une colle à soit strictement respecté; on obtiendra alors un film
l'alcool ou une colle en dispersion. autocollant. Une telle pose nécessite un marouflage
soigné afin d'obtenir un bon collage; ce dernier ne
Situation II/ possédera toutefois pas une résistance élevée au
La majorité des cas de collage d'un revêtement non cisaillement ou au pelage (suivant les sollicitations
poreux sur un support poreux concerne la pose de engendrées par l'emploi de la chaise à roulettes).
revêtements en PVC ou de revêtements possédant Les colles époxydes et polyuréthannes répondent
un dossier en PVC O. Ces derniers requièrent le mieux à cette situation; d'un emploi délicat, elles
toujours l'emploi d'une colle en dispersion dans ne seront réservées qu'à des cas particuliers
l'eau à base de résines acryliques ou de copolymè- (notamment pose sur planchers métalliques, pose
res d'acétate de vinyle-éthylène. de caoutchouc, ...)..
Situation IV On retrouvere;i' dans le tableau 4, les principaux
types de colles. à. utiliser suivant la nature du
Le collage d'un revêtement non poreux sur un revêtement. Le choix final entre les différentes
support non poreux est souvent délicat à réaliser. possibilités se fera en fonction des situations
Certaines colles en solution à double encollage décrites ci-avant et d'autres critères plus spécifi-
(colles de contact) peuvent convenir, pour autant ques au chantier.
Tableau 4 - Choix des colles suivant le type de revêtement de sol

TYPES DE REVETEMENTS DE SOL TYPES DE COLLES

Vinyles homogènes en lés ou en dalles


Vinyles sur dossier en PVC (mousse ou compact) colles en dispersion
Vinyles sur dossier en feutre synthétique (polyester)
Vinyles sur dossier en feutre minéral (ex. amiante, laine
de roche, ...)
Vinyle-amiante en dalles ou
Liège sur dossier en PVC
Tapis avec dossier en PVC
Tapis avec dossier en mousse de polyuréthanne
Tapis avec dossier PPA en dalles colles universelles
-------------------------- (acryliques ou acé-
tate de vinyle-éthy-
---
Tapis avec dossier textile synthétique lène)
Aiguilletés avec envers de textile synthétique
Vinyles sur dossier en feutre de jute
Vinyles sur dossier en liège colles à l'alcool
Liège ou
- ----------- ou 1--.
-
Tapis avec dossier en jute colles en solution à
Tapis et aiguilletés avec dossier en mousse de colles en solution à simple encollage colles_en dispersion
caoutchouc synthétique (SBR) double encollage (styrène-butadiène
Tapis avec envers latexé (bouché-poré) (polychloroprène sta- ou colles vinyliques)
bilisé)
Tapis tissés

Caoutchouc en dalles ou en lés (*) colles époxydes ou


Tapis« outdoor» (posé à l'extérieur) colles polyuréthannes à deux composants

Linoleum colle spéciale à l'alcool,


colle spéciale en dispersion ou
colle en poudre

Asphalt-tiles
Vinyle-amiante en dalles colle bitumineuse

(*) Dans le cas de revêtements de caoutchouc d'une épaisseur de 3 mm maximum, posés à l'intérieur, pour lesquels on ne prévoit
pas un entretien à l'eau, on peut utiliser des colles acryliques en dispersion ou des colles en solution à double encollage.

31
7. AUTRES MOYENS DE FIXATION
DES REVETEMENTS DE SOL SOUPLES

7.1 INTRODUCTION est pourvue <rune double ou d'une triple rangée de


crochets inclinés d~stinés à fixer le revêtement de
Le collage en plein est la méthode la plus utilisée sol textile. Avant d'y être accroché, le revêtement
pour poser des revêtements de sol souples. Quels sera tendu à l'aide d'outils spéciaux.
que soient ses avantages et l'importance qu'elle ait
prise grâce aux développements des colles
modernes, cette technique n'a pas éliminé les
autres moyens de fixation qui conservent une utilité 7.3 BANDES ADHESIVES A SIMPLE OU A DOU-
indiscutable, notamment sur le plan du confort, de BLE FACE
la possibilité de récupérer le support et de réutiliser
le revêtement. Ces bandes sont utilisées principalement pour
poser temporairement un revêtement sur un sup-
port horizontal et plan (les escaliers et les plans
7.2 LATTES OU BANDES D'ANCRAGE POUR inclinés sont donc exclus). Ce mode de pose se
POSE TENDUE justifie par sa facilité d'exécution; il est notamment
indiqué lorsque les occupants (locataires, par
Il s'agit de profilés métalliques ou de lattes de bois exemple) désirent retrouver le support dans son
(voir fig. 1) qui peuvent être cloués sur des état initial après enlèvement du revêtement de sol.
planchers en bois ou sur des chapes clouables, ou
encore être fixés sur des supports non clouables L'utilisation de telles bandes peut cependant entraÎ-
par collage à l'aide d'une colle spéciale en solution ner le jaunissement d'un revêtement PVC, si
ou à deux composants. l'adhésif· n'a pas été stabilisé vis-à-vis de ce
matériau (cas similaire aux colles en solution à '
Ces bandes ou lattes sont fixées sur le périmètre du double encollage non stabilisées - voir § 6.32.2,
local. La face d'ancrage de la bande ou de la latte p.25).

Fig. 1 - Latte d'ancrage pour pose tendue.

32
Ce mode de pose est exclu pour les revêtements de Comme dans le cas des bandes adhésives, ce
sol qui ne possèdent pas une stabilité dimension- mode de pose favorise l'enlèvement ultérieur du
nelle suffisante ou qui sont soumis à des sollicita- revêtement; en principe, le support reste, à ce
tions trop importantes (meubles à roulettes). De moment, exempt d'adhésif.
plus, il est réservé aux habitations et aux locaux à
trafic léger ayant une surface de 30 à 40 m2 au Contrairement aux bandes autocollantes à deux
faces, qui ne sont appliquées que sur le périmètre
maximum.
du local à recouvrir, ces membranes sont posées
Il existe trois types de bandes adhésives qui sur la surface entière du sol.
diffèrent par le matériau utilisé comme support de
Cette méthode récente de fixation permet d'obtenir
l'adhésif:
une pose de qualité équivalente à celle d'une pose
- le support papier enduit d'un adhésif sur une ou collée, mais nécessite certaines précautions (pro-
deux faces; ce type de bande est fragile, se preté, dégraissage et dépoussiérage du support).
déchire facilement et est surtout difficile à
décoller après usage
- le support textile non tissé (<< spun bonded ») 7.5 FIXATIONS MECANIQUES
enduit d'un adhésif sur une ou deux faces; ce
type de bande présente une meilleure
résistance à la déchirure et facilite la dépose 7.51 Clips
éventuelle du revêtement
Les clips sont des ~Iéments métalliques dont une
- le support tissé en coton ou en autres fibres partie est fixée par vissage au support et l'autre,
enduit d'un adhésif sur une ou deux faces; ce mobile, permét' par son positionnement final de
type de bande présente une très fort~ résistance retenir le revêtem'ent de sol textile de part et d'autre
à la déchirure et convient mieux pour la dépose. du liseré. La partie apparente du clip a souvent une
Pour les bandes à double face, l'adhésif est protégé fonction décorative. Ce système est essentielle-
par un papier siliconé à enlever lors de la pose. Ces ment utilisé pour la pose de tapis sur des marches
bandes existent en plusieurs largeurs; une largeur d'escaliers; il permet l'enlèvement et la réutilisation
de 10 cm est une valeur minimale pour obtenir un du tapis.
bon résultat sur les superficies habituelles des
pièces d'habitation.
7.52 Tringles
Les bandes adhésives à double face sont utilisées
pour coller les revêtements sur le pourtour des Les tringles sont le plus souvent des baguettes
pièces, aux entre-portes et également aux joints métalliques. Elles sont utilisées principalement
entre lés. La bande adhésive à simple face n'est pour poser des tapis sur des marches d'escaliers.
utilisée que pour l'assemblage des lés lorsqu'au- Selon qu'on souhaite les laisser apparentes ou les
cune adhérence au sol n'est souhaitée. cacher, on les placera soit au-dessus du tapis
qu'elles maintiennent, soit dans un gousset cousu à
Pour obtenir une bonne adhérence au sol, le l'envers du revêtement. La tringle est fixée au
support doit être parfaitement propre, dégraissé, support par deux œillets métalliques vissés.
dépoussiéré et sec. Il peut être nécessaire de
préparer certains supports poussiéreux ou rugueux Cette méthode de pose permet l'enlèvement, le
par l'application d'un primaire qu'on laissera nettoyage et la réutilisation du tapis.
sécher avant la pose des bandes adhésives.

7.6 BANDES DE SOUDURE


7.4 MEMBRANES AUTOCOLLANTES
Il s'agit de bandes toilées de faible section, recou-
Il s'agit de membranes tissées ou non, revêtues vertes de matériaux thermoplastiques (<< hot melt »),
d'un adhésif autocollant sur chacune des faces. Le fournies en rouleaux; elles sont utilisées pour
revêtement est posé sur l'adhésif de la face assembler, au moyen d'un fer chauffant, deux lés
supérieure de la membrane. de revêtement textile pour sol.

33
8. LES REVETEMENTS DE SOL SOUPLES

8.1 INTRODUCTION On a pris l'habitude, pour distinguer les différents


types de revêtements de sol, de les regrouper en
La caractéristique essentielle de ce type de revête- mettant l'accent tantôt sur leur origine naturelle,
ment de sol est la souplesse, qui lui permet tantôt sur leur aspect, ou bien encore sur une
d'épouser toutes les formes du support. propriété physique caractéristique. C'est ainsi que
sous la dénomination «revêtements de sol texti-
On les trouve en rouleaux à découper lors de la les », on trouve différents types de revêtements de
pose et en dalles généralement carrées. sol dont la couche superficielle, soumise à l'usure,
est constituée par des fibres textiles naturelles,
Ils sont principalement utilisés à l'intérieur dans des artificielles ou synthétiques ou encore par un
locaux d'habitation, des bureaux et même des mélange de celles-ci. De plus, si ces revêtements
locaux industriels. Certains revêtements sont recouvrent complètement le plancher d'un local, on
conçus pour une éventuelle utilisation extérieure; parlera alors de tapis « mur à mur» ou moquettes;
dans ce cas, il est nécessaire de respecter les en Belgique, l'usage a également consacré l'ex-
conditions particulières de pose signalées aux pression « tapis plain" pour ce type de matériau.
§§ 9.55.2 et 9.55.3 (p. 69 et 70).
Lorsqu'on parle de« revêtements de sol ligneux ", il
La matière constituant les revêtements de sol s'agit de revêtements dont la matière naturelle
souples est très diversifiée. Les plus anciens constitutive est principalement le liège, associé ou
étaient fabriqués à partir' de matières naturelles non à d'autres matériaux (en quantité moindre).
animales (laine, soie, ...), ligneuses (liège, raphia, Les « revêtements de sol plastiques» comprennent,
jute, ...) ou minérales (bitume coulé). Actuellement, quant à eux, une gamme très large de matériaux
ces matières sont encore utilisées, mais le plus fabriqués à partir de matières minérales
souvent elles sont associées à d'autres matériaux (asphalte, ... ), végétales (résines, huiles, ...) ou
sous une forme plus évoluée. synthétiques (PVC) dont la caractéristique est de
conférer une certaine plasticité (ou thermoplasti-
La nouveauté réside dans l'utilisation de matériaux cité) au produit fini.
de synthèse fabriqués sous forme de fibres, de
feuilles minces ou de mousses. Par leur résistance Les « revêtements de sol en caoutchouc» compren-
et leurs qualités esthétiquement intéressantes, ces nent pour leur part une classe très particulière de
matières se sont généralisées dans de très nom- matériaux - les élastomères - qui sont d'origine
breuses applications. naturelle ou qui sont produits par synthèse chimi-

34
que. Ils possèdent en commun des propriétés - la morphologie de la fibre (forme de la section
joignant la souplesse à l'élasticité et à l'imperméa- droite, frisure, vrillage), qui détermine le « gon-
bilité, ce qui les distingue des autres types de fiant" utile à l'emprisonnement de l'air
revêtements. - la «reprise", ou capacité de fixation d'eau
atmosphérique, et la composition chimique, qui
déterminent le choix des colorants
8.2 REVETEMENTS DE SOL TEXTilES - la conductibilité thermique

On peut aborder l'étude et la classification des - la résistance biologique


revêtements de sol textiles en ne s'intéressant qu'à - les qualités électroconductrices.
l'aspect et aux propriétés des matériaux constituant
la « masse surfacique", des caractéristiques qui, Dans le domaine du revêtement de sol, les premiè-
après pose, resteront les seules visibles. Une telle res fibres utilisées dans l'histoire furent le sisal, la
méthode amènerait à négliger la structure ou le laine, le coton et la soie. Ce n'est que dans la
mode de fabrication du revêtement et à ignorer le seconde moitié du Xlxe siècle qu'on voit apparaître
type de finition en envers (dossier), deux facteurs les fibres artificielles, telles que la viscose, la
qui influencent le mode de mise en œuvre. rayonne, la fibranne. A la fin des années '3D, on
obtient la première fibre synthétique: le polyamide
Dans ce qui suit, on s'attachera donc à décrire et à 6-6, mieux connu sous le nom de nylon. Depuis, de
caractériser les fibres textiles - constituant princi- nombreuses autres sont apparues, qui ont toutes
pal de ce type de revêtement -, la façon de les leurs caractéristiques propres, notamment en ce
agencer pour obtenir un revêtement et enfin les qui concerne la réaction au feu, l'antistaticité et/ou
diverses finitions d'envers qui sont apportées pour l'électroconduélibilité, l'antisalissure, etc.
conférer au tapis certaines qualités o~ qui sont •
nécessaires à son élaboration (suivant la technique On trouvera dans le tableau 5 (p. 36 et 37) un survol
de fabrication). des grandes classes de fibres textiles utilisées pour
les revêtements de sol. Le tableau 6 (p. 38 à 44)
Chaque famille de revêtements possède des donne les principaux noms commerciaux attachés
caractéristiques d'usage qui peuvent donner lieu à à la nature des fibres synthétiques.
un classement (voir chapitre 11, p. 90).

8.22 Filature
8.21 Fibres textiles
Sauf pour quelques fabrications (notamment les
Les matières textiles se subdivisent en deux aiguilletés), les fibres textiles discontinues ne sont
grandes catégories: les fibres naturelles et les pas utilisées comme telles; elles sont filées.
fibres chimiques.
Par filature, on entend les opérations qui permet-
L'origine des fibres naturelles peut être: tent la transformation d'un ensemble de fibres non
- végétale (de nature essentiellement cellulosi- organisé en un ensemble organisé (le fil) dans
que), comme le coton, le lin, le chanvre, etc. lequel:
- animale (de nature essentiellement protéique), - la majorité des fibres présente un même aligne-
comme la laine, la soie, etc. ment général
- minérale, comme l'asbeste ou l'amiante, le - le nombre de fibres de la section droite est à peu
verre, les métaux. près constant sur toute la longueur
Les fibres chimiques comprennent deux familles: - la cohésion des fibres entre elles est assurée
par la torsion du fil.
- les fibres artificielles, qui résultent d'une trans-
formation de substances naturelles mises en Les principales opérations de la filature compren-
solution et régénérées en fibres par passage au nent:
travers d'une filière - le nettoyage
- les fibres synthétiques, qui proviennent de - le mélange
polymères ou de mélanges de polymères fabri-
qués séparément par synthèse chimique; leur - le cardage (démêlage, débourrage, etc.)
mise en forme est également réalisée au moyen - l'affinage ou la régularisation
d'une filière.
- le filage (tordage, etc.)
L'aptitude d'emploi des diverses fibres résulte - le peignage.
essentiellement de leurs propriétés intrinsèques
comme la finesse, la longueur, la résistance méca- L'exécution d'une ou de plusieurs de ces opéra-
nique, la résistance à l'usure, la résilience, la tions dépend de la nature de la fibre et/ou du
flexibilité tranversale (qui permet la torsion des produit à obtenir.
fibres dans les fils et le nouage). D'autres proprié-
tés influencent l'aspect et le confort; ce sont entre
autres: (suite du texte p. 45)

35
.. l'

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0>

Tableau 5 - Fibres textiles utilisées pour les revêtements de sol

(l)e:
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§- (1)

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-0 0:(1) 0:

Laine animale fibre frisée, douce, chaude, possédant une bonne 1,31 10-12 S B B F TB
résilience; sensible à l'humidité; d'utilisation tradi-
tionnelle, seule ou en mélange avec d'autres fibres
.
Soie animale fibre douce, chaude, assez résistante; possède de 1,25 10 S S - F TB
très grandes qualités esthétiques et un toucher
particulier; utilisation très rare en revêtement de sol

Chanvre, sisal, végétale fibres larges, cassantes et dures, de mauvaise rési- 1,48 - B B F F B
coco lience, sensibles à l'humidité et à la salissure,
inflammables; trouvent encore une utilisation parce
qu'elles possèdent une structure et un aspect parti-
culiers qu'on ne peut reproduire avec d'autres fibres
Cf)
w Coton végétale fibre courte, fine et blanche, de mauvaise résilience, 1,50 - F B F F TB
...J
...J facilement inflammable, sensible à l'humidité, salis-
w
0: sante; peu utilisée en masse sUrfacique, mais bien
...
:::> en trame ou en dossier ~~

~
z
~

Jute végétale fibre longue et dure, de mauvaise résilience, inflam- 1,50 - B TB F F B


mable, sensible à l'humidité et salissante; utilisée
en trame et en dossier

Verre minérale filaments imputrescibles, ininflammables et stables; 2,54 - B TB F TB S


utilisés uniquement pour la réalisation de tapis
incombustibles
l
Métal minérale (acier filaments très fins (de 20 à 40 p.), lisses, continus, 7,65 - TB TB F TB F
Inoxydable) électroconducteurs; ne sont utilisés qu'en mélange
avec d'autres fibres pour conférer des qualités élec-
troconductrices et/ou antistatiques au tapis

B TB
~
Cellulose cellulose régéné- filaments mats à brillants, souples, de mauvaise 1,32-1,52 9-11 F F F
rée (viscose) ou résilience, salissants, inflammables, résistant aux
dérivés acéti· mites; sont parfois utilisés avec d'autres fibres pour
ques (acétates, diminuer le prix de revient du tapis
triacétates)

~J '"c: cc,",':
y ,'~ / , ' , ' "Cd" ~

!'"

1 Acryliques polyaddition de filaments mats à brillants, doux, chauds, nerveux, 1,17-1,37 5 S B S S TB 1


molécules en résistant au soleil, aux mites et aux bactéries;
majorité de nitrile toucher proche de celui de la laine; utilisés très
et d'acide acryl!- fréquemment comme tels ou en mélange avec la
que laine pour améliorer la résistance et la résilience; la
fibre cc modacrylique »(acrylique + PVC) a été
conçue pour améliorer en plus la réaction au feu

Polyamides polymères de con- filaments mats à brillants, de très bonne résilience, 1,14 4,5-6 TB TB TB TB TB
densation d'un résistant à l'usure, d'entretien facile, insensibles à
diacide avec une l'humidité; fibre la plus utilisée, comme telle ou en
diamine ou d'un mélange avec d'autres fibres
aminoacide avec
son lactame

Polyesters polymères de filaments mats à très brillants, de très bonne rési- 1,22-1,36 2 B TB TB TB B
condensation d'un Iience, résistant à l'usure, aux mites et aux bacté-
diacide avec un ries; employés très fréquemment pour les tapis; ne
dialcool sont pas identiques aux fibres utilisées pour la
confection de vêtements dont ils diffèrent par des
en adaptations spécifiques à l'usage projeté
w
:::>
0 Polyéthylène polymères hydro- filaments stables, résistant aux mites et aux bacté- 0,92
, - TB B B TB B
~
J:
carbonés linéaires
comprenant la
ries; utilisation limitée aux trames ,

1- répétition du motif
z
>-
en éthylène

Polypropylène polymères hydro- filaments mats à brillants, de résilience moyenne, 0,91 0,05 B TB S TB F
carbonés linéaires résistant à l'abrasion, aux mites et aux bactéries,
comprenant la peu sujets aux phénomènes d'électricité statique,
répétition du motif difficiles à teindre, très souvent utilisés en mélange
propylène avec les polyamides

Polyvinyles polyaddition de filaments stables à la lumière, résistant aux micro- 1,38-1,40 F F F TB F


chlorés molécules com-
prenant le groupe-
organismes et aux insectes, surtout utilisés pour
leur bonne réaction au feu
°
ment vinyle ou .' .
vinylidène chlorés

Polytétra- polymères formés filaments souples, résistant à la chaleur; utilisation 2,3 ~


0 B B F TB B
fluoréthylène de macromolécu- très spécifique (tapis résistant au feu)
les linéaires avec
prédominance de
monomères fluo-
rés

(*) TB : très bonne; B : bonne; S : satisfaisante; F: faible.


1 1

CA)
-....J
Tableau 6 - Liste alphabétique des principales fibres synthétiques (noms déposés)
(pour la signification des abréviations, voir à la p. 45)

MARQUE MATIERE FORME PAYS D'ORIGINE

Aceta AC F Allemagne
Acrilan MOD F U.S.A.
Acrilan Spectran MOD - U.S.A.
Acriloft PAC,PA,PVC T U.S.A.
Acrobel PE F -
Acrybel PAC F Belgique
Aercor GL - -
Aeress PAC F -
Agiton PA 66 T -
Airvel PAC T -
Akvaflex OLE - -
Akvalon PA 66 F-FC -
Alastin RV - Belgique
Alastra RV - Belgique
Albène AC - France
Algil MOD F -
Alginate AL FC -
Alkathène .oLE - -
Alon TAC F-FC -"
Alprona PVA - '. Pologne
Amatlon PA 66 F-FC • -
Amilan PA 66 F-FC -
Anid PA 66 F-FC -
Anitana PAC F -
Antron PA 66 FC U.S.A.
Amel TAC F-FC U.S.A.
Amel Jet AC T Belgique
Arnum RV - Pays-Bas
Asbeston MIN - U.S.A.
Astralène PE T Grande-Bretagne
Astralène-Terlenka PE T Belgique
Astralon PA 66 T -
Avisco RV,AC - U.S.A.

Banlon PA T -
Bedor MET FC Allemagne
Belfur PA 66 F-FC -
Bellex OLE - -
Bemberg RV - Allemagne, Italie, U.S.A.
Beslon PAC F -
Beta Yarn GL - Belgique, U.S.A.
Bilacryl PAC T France
Bobol RV - Italie
Bodana RV - Suisse
Bodanyl PA 66 F-FC Suisse
Boltaflex PVC/PVD CR U.S.A.
Boltathène OLE - -
Breda RV - Pays-B~s
Brilon PA 66 T -
Brinylon PA 66 F-FC -
Bristand PVC/PVAC FC -
~

Cadon PA 66 F-FC -
Cantrece PAC T -
Caprolan PA 66 F U.S.A.
Cashlène PE T -
Cash Ion PA T -
Cashmilon PAC F -
Celafibre AC - Grande-Bretagne
Celafil TAC T Grande-Bretagne
Celanèse PP - -
Celon PA 66 F-FC Grande-Bretagne
Cetea RV - France
Cetryl PP - France
Chavalor PAC T -
Chavanal PE T -
Chavanyl PA T -
Chemstrand PA 66 F-FC U.S.A.

38
Tableau 6 - liste alphabétique des principales fibres synthétiques (noms déposés) (suite)
(pour la signification des abréviations, voir à la p. 45)

MARQUE MATIERE FORME PAYS D'ORIGINE

Cheslène PE T Grande-Bretagne
Cheslon PA T Grande-Bretagne
Chinlon PA 66 F-FC Grande-Bretagne
Chlorin PVCc F -
Chromeflex MET - -
Cifalon PA 66 F-FC -
Clevyl PVC F France
Clorène PVC FC France
Colcesa RV - Allemagne
Colnova RV - Allemagne
Colomat RV - Allemagne
Colva RV - Allemagne
Colvadur RV - Allemagne
Cordex RV - Italie
Cordura RV - U.SA
Cornyl PA 66 - France
Courlène PET FC Grande-Bretagne
Courlène PY PP - Grande-Bretagne
Courtelle PAC F-FC France, Grande-Bretagne
Cremona PVA - .. -
Creslan MOD F U.S.A.
Crimplène ,PE T , Grande-Bretagne
Crinovyl PVC CR -
Crylor PAC F-FC France
Cryltex PAC - Belgique
Cumuloft PA 66 T U.S.A.
Cuprana RV - Allemagne
Cupresa RC - Allemagne

Dacron PE F-FC U.S.A.
Danufil RV - Allemagne
Danulon PA 66 F-FC -
Daplen PP - -
Darvan PVDN - U.SA
Dayan PA6 F-FC -
Decalon PA 10 F Italie
Dederon PA 66 F Allemagne
Deeglas GL - -
Delfion PA 66 F Italie
Depalène PE T Grande-Bretagne
Depaloft PA T -
Depalon PA T -
Depanyl PA T -
Dicel AC - Grande-Bretagne
Dicrolène PE - -
Dimafil PA 66 - -
Diolen PE F-FC Allemagne
Diolen Loft PE T Allemagne
Dolan PAC FC Allemagne
Dorlastan PUR - Allemagne
Draka PVC/PVD FC -
Dralon PAC F-FC Allemag'le
Dropnyl PA 66 T France
Drylène 3 PET - Grande-Bretagne
Drylène 6 PP - Grande-Bretagne
Ducilon PA 66 F-FC -
Dulesco RV - U.S.A.
Duracil PA 66 F-FC -
Duraflox RV - Allemagne
Duraglas GL - Grande-Bretagne
Dynel MOD F U.SA

Efylon PA 66 F-FC -
Elana PE F -
Elura PUR - Grande-Bretagne
Enant PA 7 F U.R.S.S.
Enka PA 66 F-FC -
Enkafort GL - Pays-Bas, U.S.A.
Enkalène PE F-FC -

39
Tableau 6 - Liste alphabétique des principales fibres synthétiques (noms déposés) (suite)
(pour la signification des abréviations, voir à la p. 45)

MARQUE MATIERE FORME PAYS D'ORIGINE

Enkalon PA 66 F-FC Pays-Bas, Grande-Bretagne,


Espagne
Enkasa PROT F -
Enka-Swing PUR - Pays-Bas
Envilon PVC/PVAC FC -
Espa SPA - -
EstaneVC PUR - U.S.A.
Ethylon PET - Japon
Euroacrila PAC F Italie
Evlan RV - Grande-Bretagne
Exlan PAC F -

Fabelcord RV - Belgique
Fabelcord-Nylon PA 66 - Belgique
Fabelcryl PAC - Belgique
Fabelmat RV - Belgique
Fabelnyl
Fairtex
. PA 66
MET
F-FC
-
Belgique
U.S.A.
Fiberfrax GL - .' -
Fiberglass
Fibramine
. GL
RV
-
-
U.S.A., Canada
Belgique
Fibravyl PVC F France
Fibrelta RV - Belgique
Fibrenka RV - Pays-Bas
Fibro RV - Grande-Bretagne
Fibrolane PROT F Grande-Bretagne
Filatron SPA - Italie
Filron SPA - U.SA
Flisca RV - Suisse
Flox RV - Allemagne
Floxan RV - Allemagne
Fluflène PE T U.S.A., Grande-Bretagne
Fluflon PA T -
Fluon PA T Grande-Bretagne
Forlion PA6 F-FC -
Fortanese RV - U.S.A.
Fortrel PE F -
Frilon PA 66 F-FC -
Frostex PA T -
Ftorlon PET - U.R.S.S.

Garan GL - U.S.A.
Garanmat GL - -
Gerfil PP - U.S.A.
Gevetex GL - Allemagne
Glamour PA 66 F-FC -
G10span PUR - U.S.A., Grande-Bretagne
Grilen PE F-FC Suisse
Grilon PA6 F-FC Suisse, Japon, Grande-Bretagne
Grisuten PE F-FC Allemagne

Helanca PA T Suisse
Heliodor PA 66 F-FC -
Helion PA6 F-FC Italie
Hercules PP F U.SA
Herculon PP - U.SA
Hiralon PET - -
Hirlon PA 66 F-FC -
Hisex PET - -
Hisilon PA 66 F-FC -
Hostalen PP F Allemagne

Isovyl PVC F -
Jayanka PA 66 F-FC -

40
Tableau 6 - Liste alphabétique des principales fibres synthétiques (noms déposés) (suite)
(pour la signification des abréviations, voir à la p. 45)

MARQUE MATIERE FORME PAYS D'ORIGINE

Kanebian PVA FC -
Kanekalon MOD F Japon
Kanelight PET - -
Kaplon PE F-FC -
Kapron PA6 F -
Klingerflon PTF F -
Kodel PE F U.S.A.
Korlon PA 66 F-FC -
Krehalon PVC/PVD - -
Krilion PAC F -
Kuralon PVA F Japon
Kurehalon PVC/PVD - Japon

Lame MET - U.S.A.


Lanital PROT - Belgique
Lanon PE F -
Lastex SPA - -
Lawsan PE - U.R.S.S.
Leacril PAC F , Italie
Leavil PVC - Italie
Lenasel I;lV - < Italie
Lexel PCAR - U.S.A.
Lilion PA6 F-FC Italie
Livolon PA 66 F-FC -
Lovsan PE F -
Lumilar MET - -
Lumiyarn MET - -
Lurex MET - U.S.A.
Luxel PE F -
Lycra PUR - U.S.A.

Makrolon PAC F -
Malora MET - -
Maniro PVA - -
Meraklon PP F Italie
Merinova PROT F Italie
Meryl RV - France
Metlon MET - U.S.A.
Mewlon PVA - -
Mikron PVA - -
Misrylon PA6 F-FC -
Modiglass GL - -
Movil PVC F Italie
Movilret PVC F Italie
Mylar PE T -

Nailon PA 66 F-FC Italie


Nip PVC FC Japon -
Nirlon PA 66 F-FC -
Nishikalon PVC/PVAC FC -
Nitiray PA6 F - -
Nitolon PAC F -
Nitrolon PAC F -
Nitron PAC F -
Northylène OLE - -
Nycel PA 66 F-FC -
Nycron PE F -
Nylex PA 66 F-FC -
Nylfil PA 66 F-FC -
Nylfrance PA 66 F-FC France
Nyloft PA 66 T -
Nylon PA 66 F-FC Belgique, Allemagne, France,
U.S.A.
Nylsuisse PA 66 F-FC Suisse
Nyltest PA 66 F-FC -
Nyma RV ~
Pays-Bas
Nymcrylon PAC F-FC -

41
Tableau 6 - Liste alphabétique des principales fibres synthétiques (noms déposés) (suite)
(pour la signification des abréviations, voir à la p. 45)

MARQUE MATIERE FORME PAYS D'ORIGINE

Nymkron PAC F-FC -


Nymplex OLE - Pays-Bas
Nypel PA 66 F-FC -
Oenant PA 7 - U.R.S.S.
Olane PP - U.S.A.
Olétène PET CR -
Ondenyl PA/CA T France
Ondulon PA T -
Opelon PUR - Japon
Orlon PAC F-FC U.S.A., Canada
Orlon Sayelle PAC T U.S.A.
Orofil PUR - U.S.A.
Ortalion PA6 F-FC Italie

Pan PAC FC -
Panakril PAC F -
Pe Ce 120 PVC/PVD FC Allemagne
Pejilon - T -
Pelargon PA9 F
,"
U.R.S.S.
Perfil • OLE -
Perfilon PA 66 F-FC -
Perlon PA6 F-FC Allemagne
Pex OLE - -
Phrix RV - Allemagne
Pittsburgh GL - -
Platilon PET - -
Pluton MIN - U.S.A.
Plymouth PET - U.S.A.
Polana PA6 F-FC -
Poliafil PA 66 F-FC -
Polyarns OLE - -
Prelana PAC F -
Prenylon PA 66 F-FC -
Primalon PA 66 F-FC -
Prolène PP - U.S.A.
Propylon PP - Canada
Pylène PP - -
Raisin PA 11 - -
Redon PAC F Allemagne
Reevon PP - -
Relon PA 66 F-FC -
Retractyl PVC F -
Rexor MET - Italie, France, Allemagne
Reynet MET - -
Rheaflex SPA - -
Rhodia AC F - -
Rhodiaceta-nylon PA 66 F -
Rhodianyl PA 66 F-FC -
Rhodiastic PUR - France
Rhonel TAC F-FC Franêe
Rhovyl PVC FC France
Richmond PET - -
Rilsan PA 11 FC France, Grande-Bretagne, Italie
Rolan PAC F -
Rovana PVC FC -
Royalène OLE - -
Saaba - T -
Safacryl PAC F -
Safanyl PA 66 F-FC -
Saniro PAC F -
Saniv MOD F -
Saran PVC/PVD - -
Saran-N PVD - Japon
Sarille RV - U.S.A.

42

j
Tableau 6 - Liste alphabétique des principales fibres synthétiques (noms déposés) (suite)
(pour la signification des abréviations, voir à la p. 45)

MARQUE MATIERE FORME PAYS D'ORIGINE

Sarlane PUR - Belgique


Sarl on PVC/PVD FC -
Sava RV - Belgique
Sayelle PAC F-FC -
Scaldyl RV - Belgique
Selba PAC T Allemagne
Setilmat AC - Belgique
Setilose AC - Belgique
Setinyl PA 66/AC T Belgique
Shalon PS - Canada
Shapira PE F-FC Suisse, Allemagne
Silenka GL - Pays-Bas
Silione GL - -
Silkool PROT F -
Silon PA 66 F-FC Tchécoslovaquie
Sinitex PVC/PVD FC -
Skyloft PA T -
Sniol PVC FC -
Souflette TAC T Grande-Bretagne
Soviden PVC/PVD FC -
Spandelle PUR - : U.S.A.
Spanzelle
Spunize .
PUR -
T •
Grande-Bretagne
-
Stabil - T -
Starlene PE T Grande-Bretagne
Steelon PA6 F-FC -
Stilon PA6 F-FC -
Stretchever SPA - -
Sudalon PA 66 F-FC -
Sun-Spin RV - U.SA
Superloft PA T -
Suprema RV - Allemagne
Suprenka RV - U.SA
Svitlen PE F -
Swina RV - Belgique
Synfoam - T -
Synthyl PA 66 F-FC -
Syntofil PVA - -

T2000 PE T Allemagne
Tacryl PAC F -
Talon PVC F Japon
Taslan - T -
Tecron PA 66 F-FC -
Teflon PTF F-FC U.SA
Teijin PE F-FC -
Tejido PVC/PVD FC -
Teklan MOD F Grande-Bretagne
Tenax RV - Pays-Bas
Terel PE F-FC - -
Tergal PE F-FC France
Teriber PE F-FC -
Terital
Terlenka
PE
PE
F-FC - -
F-FC Pays-Bas
Teron PE F-FC -
Terylene PE F-FC Grande-Bretagne
Tesil PE F-FC -
Tessacryl PAC T Suisse
Tetoron PE F-FC -
Teviron PVC F-FC -
Texilion PA 66 F-FC -
Texnyl PA6 F-FC -
Texvil PVC CR -
Thermovyl PVC F -
Thiolane PROT F -
Thiozell PROT F -
Tolon PVC CR -
Toray PA 66 F-FC -
Toraylon PAC F -

43
Tableau 6 - Liste alphabétique des principales fibres synthétiques (noms déposés) (suite)
(pour la signification des abréviations, voir à la p. 45)

MARQUE MATIERE FORME PAYS D'ORIGINE

Toyonet PVC FC -
Travis PVDN - Allemagne
Trelon PA6 F -
Trevira PE F-FC Allemagne
Triacet AC T Allemagne
Tri-a-faser TAC - Allemagne
Trialbène TAC F-FC France
Tricel TAC F-FC Grande-Bretagne
Tricovil PVC FC -
Trilan TAC - Canada
Trofil OLE - -
Tufflite OLE - -
Tufton RV - U.S.A.
Tyron RV - U.S.A.

Uistrastrand Gl - -
Uistron PP - Grande-Bretagne
Undatex RV - Italie
Unifab Gl - -
Uniformat Gl - -
Unirove Gl - -
.
."

Urylon PU - • Japon

Vairin PUR - Italie


Vanylon PA 66 F-FC -
Velicren PAC F-FC -
Velon PVC/PVD - U.S.A.
Velon lP PET - -
Velon PP " PP - U.S.A.
Verel MOD F -
Verrane Gl - -
Vestan PE F-FC -
Vestolen PET - Allemagne
Vestolen A PET - Allemagne
Vestolen P PP - Allemagne
Vetroflex Gl - -
Vetrotessile Gl - -
Vetrotex Gl - -
Vinai PVA - -
Vinitron PVCc F -
Vinylon PVA F -
Vinylon HH PVC/PVAC F -
Viscalon RV - U.S.A.
Vislene PET - Italie
Vistra RV - Allemagne
Vistram PUR - Allemagne
Vitrofibras Gl - -
Vitron Gl - U.S.A.
Vonel MOD F-FC -
Voplex OLE - --
Vybran PAC F U.S.A.
Vycron PE F -
Vyrene PUR - U.S.A., Grande=Bretagne. Italie

Wipolan PROT F -
Wirilene PET - -
Wolcrylon PAC F -
Wolpryla PVA - Allemagne
Wonderlastic SPA - -
Woolon PVA F Japon
Wynene OLE - -

Zantrel RV - U.S.A.
Zaryl RV - Belgique
Zela RV - Allemagne
Zelfran MOD F U.S.A.
Zelkrome MOD - -
Zycon PROT F -

44
Abréviations utilisées dans le tableau 6 (p. 38 à 44)

Code Signification Code Signification Code Signification

AC Acétate de cellulose PA Polyamide PUR Polyuréthanne


AI,..;. Alginate PAC Acrylique PVA Alcool polyvinylique
CR Crin (> 80 % acrylonitrile) PVAC Acétate de polyvinyle
F Fibre PCAR Polycarbonate PVC Chlorure de polyvinyle
FC Fil continu PCF Polychlorotrifluoréthylène PVCc Chlorure de polyvinyle chloré
GL Verre PE Polyester PVD Chlorure de polyvinylidène
MET Métal PET Polyéthylène PVDN Dinitrile de polyvinylidène
MIN Minéral PP Polypropylène RV Rayonne
MOD Modacrylique PROT Protéique SPA Spandex (élastomère)
(50-80 % acrylonitrile) PS Polystyrène T Texturé
OLE Oléfine (polyéthylène ou PTF Polytétrafluoréthylène TAC Triacétate de cellulose
polypropylène) PU Polyurée 1 Mélange

(suite de la p. 35)

La grosseur des fils « filés» (peignés ou cardés) est (avant cardage) o!,.l après la filature (en auto-
désignée par un numéro métrique (NM), valeur clave)
exprimant, en milliers de mètres, la longueur du fil - le« space dyed», pour lequel le fil est teint avec
par kilogramme. Lorsque les fibres sont fabriquées des colorants différents sur des portions de
et utilisées sous forme de filaments continus, elles longueur définie.
sont généralement texturées pour obtenir
davantage de «gonflant », puis retordues; elles Des techniques plus récentes permettent de teindre
forment alors le « multifilament ». des tapis réalisés en écru; ce sont notamment:
La grosseur des filaments est fournie en : - la teinture en autoclave: le colorant est forcé à
travers la structure d'un tapis enroulé dans un
- deniers, valeur exprimant le poids en grammes autoclave
d'un filament de 9.000 m de longueur
- la teinture en pièce ou teinture en barque: le
- décitex (dtex), valeur exprimant le poids en tapis, cousu pour former une boucle sans fin, est
grammes d'un filament de 10.000 m de lon- entraîné dans une cuve contenant le colorant
gueur.
- la teinture à la continue: le colorant est appliqué
Les fils ont un aspect plus laineux que celui du en teinte unie pour former sur le tapis un dessin
multifilament; par contre, à grosseur égale, ils sont multicolore programmé ou non (système MiIIi-
moins solides à la traction. tron, « screen », rotatif, à plat, etc.), le fixage, le
lavage et le séchage étant en ligne avec
l'application du colorant; ce procédé permet la
8.23 Teinture réalisation de tapis imprimés.
La coloration des fibres s'obtient par teinture, Lorsque les fils comportent des fibres ou filaments
opération qui peut avoir lieu avant ou après filature, réagissant de manière différente à la teinture, les
avant ou après fabrication du tapis. trois dernières techniques mentionnées permettent
l'obtention d'effets multicolores avec un seul bain
Elle fait intervenir un colorant, très souvent soluble de teinture (<< differential dye »).
ou dispersé dans l'eau, qui se fixera sur la fibre
grâce à des liaisons chimiques ou physico-chimi-
ques. Le caractère hydrophobe de la fibre est très 8.24 Fabrication des tapis
important, car il conditionne non seulement le choix
du colorant, mais également celui du processus
8.24.1 Tapis nattés par tressage, vannerie, tissage
(notamment la température de travail, l'autocla-
vage, ...). Par tressage de fibres végétales suffisamment
De nombreuses techniques existent; les plus cou- souples (alfa, raphia, sisal, etc.), on obtient des
rantes, utilisées avec des fibres pour revêtements bandes de largeur variable qui sont cousues bord
de sol, sont notamment: contre bord, soit parallèlement, SOtt en spirale.
Dans ce dernier cas, les petites nattes carrées ou
- la teinture en masse (<< solution dyed »), pour . rondes ainsi obtenues sont elles-mêmes réunies
laquelle le polymère est coloré avant filature pour former de plus grandes surfaces à effet
- la teinture en fil (<< skein dyed »), pour laquelle le recherché (fig. 2, p. 46).
fil est teint directement après filature Avec des fibres plus ou moins plates, assez raides
- la. teinture en bourre (<< stock dyed »), pour et dures (paille, roseau, écorce, bambou, rotin,
laquelle la coloration s'opère durant la filature etc.), on peut également confectionner directement,

45
par la technique du vannier, des nattes de format à la souplesse et à la douceur de lalaine (fig. 4 à 8).
très variable (fig. 3).
Les tapis nattés obtenus par ces techniques,
Le tissage manuel faisant intervenir en trame des comptant parmi les plus anciennes utilisées pour
fibres animales (laine) et en chaîne des fibres l'assemblage de fibres, sont actuellement
animales ou végétales (coton, chanvre, lin, jute, ...) recherchés pour leur structure et l'aspect naturel et
conduit également à l'obtention de nattes de tissus original qu'ils offrent; cependant, par la disposition
ras, parfois dénommées kelims ou kilims (nom même des fibres (parallèles à la sollicitation), ils
d'origine turque). Les tapis obtenus, par leurs sont peu résistants à l'usure et donnent souvent
coloris et la forme variée de leurs dessins (géomé- lieu à une détérioration par rupture et libération des
triques ou floraux), allient une décoration artistique fibres.

Fig. 2 - Tressage et assemblage par couture.

Fig. 3 - Nattes obtenues par la technique du vannier.

Fig. 4 - Exemple de tissage. 2


1. chaîne
2. trame

Fig. 5 - Point de tapisserie.


1. chaîne
2. trame

Fig. 6 - Point de tapisserie avec changement de teinte.


1. rupture

Fig. 7 - Kilim.
Fig. 8 - Points enroulés.

46
8.24.2 Moquettes tissées

Le tissage est technologiquement la première des


techniques utilisées pour la fabrication de tapis
mécaniques. Il consiste à entrelacer deux ensem-
bles de fils, chaîne et trame, dans lesquels le
velours sera implanté suivant un mode défini.
Ce travail est réalisé sur des métiers dont les plus
répandus sont :
3
- les métiers à verges (fig. 9) 4
- les métiers Spool-Axminster Fig. 11 - Moquette à double duite (réalisée sur le métier
Spool-Axminster).
- les métiers Gripper-Axminster.
1. velours coupé
S'ils sont alliés à une mécanique jacquard, ils 2. double duite
3. fil de chaîne de force
permettent la réalisation de moquettes à dessins. 4. fil de chaîne de liage
Ces moquettes tissées (à simple duite ou à double
duite, voir fig. 10 et 11) ne comportent générale-
ment ni envers, ni enduction rapportée; elles sont
posées, tendues ou libres (carpettes).

8.24.3 Moquettes tricQtées

Les moquettes tricotéês sont très souvent réalisées


sur un métier circulaire ou à mailles; le velours est
implanté par le point de chaînette.
Pour la moquette Rachel (fig. 12), on utilise des
aiguilles à tricot et des trames. Les mailles sont
fixées par enduction en envers.

~----5

Fig. 9 - Métier à verges. Fig. 12 - Moquette Rachel.


1. verge
2. couteau
3. velours bouclé
4. velours coupé Pour la moquette Malipol (fig. 13), on recourt à
5. duites
l'implantation du velours dans un support (feutre
aiguilleté, par exemple); le point de cnaÎnette en
envers est bloqué par une enduction.
L'inconvénient de telles moquettes est la perte
importante de velours en envers.

Fig. 10 - Moquette à simple duite (réalisée sur un métier à


verges).
1. velours coupé
2. fil de chaîne de liage
3. duite
4. fil de chaîne de force Fig. 13 - Moquette Malipol.

47
8.24.4 Moquettes floquées - le nappé coupé: la nappe de fibres ou de fils est
plissée en accordéon et transférée sur deux
Les moquettes floquées sont fabriquées par pro- supports munis d'un adhésif; après cuisson, un
jection de fibres courtes (2 à 4 mm) sur un sup- couteau sépare alors l'ensemble en deux pièces
port enduit d'un adhésif; cette projection est réa- distinctes (fig. 17 et 18).
lisée sous un champ électrique important
(=: 110.000 volts), ce qui a pour effet de pOlariser les
fibres (<< flock ») et de les implanter verticalement
(fig. 14).
La fixation des fibres s'obtient par « cuisson» de
l'adhésif; elle est suivie d'un brossage destiné à
éliminer les fibres imparfaitement collées.
De telles moquettes ont un vélours ras (2 à 4 mm)
-
qui terid, sous charge, à se coucher définitivement.

2 ____ I~ I I I I ~ ~I I!I I I I I I I I I I I I I I I I . 1 ~+ )


It@fmml1)~~lr~fmlfIt~tmI1I~~~~~I~\f~~\I}~- 3 -....&;...............- ....- -

Fig. 14 - Moquette floquée.


1. velours floqué
2. adhésif
3. dossier

8.24.5 Moquettes nappées

On distingue deux variétés de moquettes nappées


qui diffèrent par le mode d'obtention:
- le nappé bouclé: le velours, constitué d'une
nappe de fibres ou de fils, est inséré mécanique-
ment dans la denture garnissant un tambour; 3
sous cette forme (en accordéon), il est collé à un Fig. 17 - Confection du nappé coupé.
support recouvert d'un adhésif, puis subit une 1. adhésif
cuisson (fig. 15 et 16) 2. dossier
3. couteau

.....-0- U 0 o U
Fig. 15 - Confection du nappé bouclé.
1. adhésif
2. dossier 3
Fig. 18 - Moquette nappée coupée.
1. velours coupé
2. adhésif
3. dossier

Fig. 16 - Moquette nappée bouclée.


1. velours bouclé
2. adhésif
3. dossier

48
8.24.6 Revêtements aiguilletés

La fabrication des revêtements aiguilletés se réalise


par enchevêtrement de plusieurs nappes de fibres :
les nappes superposées sont dirigées sur des
planches pourvues de milliers d'aiguilles munies
d'ardillons, qui, animées d'un mouvement alternatif
vertical très rapide, auront tendance à ramener des
fibres dans la masse formée par l'ensemble des
nappes, de manière à les enchevêtrer solidement
(fig. 19). On obtient ainsi des tapis aiguilletés plats
qui subiront une consolidation chimique et une Fig. 21 - Imprégnation plein bain.
cuisson. 1. cylindre de guidage '
2. tapis saturé de liant
3. bain de liant

-
Si on retravaille l'envers d'un aiguilleté plat par
aiguilletage à l'ai~e d'aiguilles de profil spécial, il
est possible d'obtenir un aiguilleté bouclé tra-
versant toute la structure (fig. 22). Les aiguilles
Fig. 19 - Aiguilletage. utilisées sont en .effet capables, par leur forme, de
repousser les fibres et de les libérer partiellement
sous forme de boucles. La hauteur et la densité des
boucles dépendent de la vitesse d'avancement du
Suivant le mode adopté pour consolider le tapis, on tapis, de l'implantation et de la forme des aiguilles.
aura des aiguilletés plats enduits d'envers, des Un aiguilleté bouclé ne possède ni adhésif, ni
aiguilletés plats imprégnés plein bain ou des aiguil- dossier. Si l'on désire un aspect «tapis velours »,
letés bouclés. on peut soumettre l'aiguilleté bouclé à un rasage
des têtes de boucles.
Dans le cas des aiguilletés plats enduits d'envers,
la résine d'enduction est répartie à la racle sur
l'envers (fig. 20). Cette technique nécessite l'em-
ploi de fibres longues, régulières, et une densité
d'aiguilletage importante. Les tapis obtenus sont
souples et présentent un aspect de fibres inchangé
4
entre l'aiguilletage et la finition.

3
Fig. 22 - Revêtement de sol textile à velours aiguilleté bouclé.
1. fibres repoussées formant le velours (couche d'usage)
2. fibres retenues dans le soubassement
:: : ., 3. couche d'envers
4. aiguille

Fig. 20 - Aiguilleté avec enduction d'envers.

Dans le cas des aiguilletés plats imprégnés plein 8.24.7 Moquettes tuttées
bain, la nappe de fibres aiguilletées est dirigée dans
un bain de résines où elle se sature; on exprime Les moquettes tuftées sont obtenues par piquage
l'excédent de liant entre des rouleaux avant d'ache- du velours au travers d'un support. Les fils, délivrés
ver la consolidation par cuisson (fig. 21). Cette par une barre à aiguilles, sont maintenus par des
technique s'accommode de fibres très disparates, crochets durant la remontée des aiguilles (fig. 23,
courtes, de denier variable et d'une densité d'aiguil- p. 50); on obtient de cette manière un tutté bouclé.
letage moindre, puisque la cohésion est fournie en Si les doigts boucleurs sont pourvus de couteaux,
masse par la résine. Les tapis obtenus sont souvent on obtient alors un tutté coupé. Dans les deux cas,
moins souples, ont tendance à se salir plus rapide- les fils du velours sont fixés par une enduction
ment et, une fois la résine usée en surface, sont d'envers à base de latex de caoutchouc ou de
plus sujets au boulochage et/ou au défibrage. résines polyvinyliques.

49
- le tapis« fine gauge» (<< contract ») aux boucles
courtes et serrées de même hauteur (fig. 24)
- le tapis bouclé simple (<< level loop »), où toutes
les boucles sont à la même hauteur'(fig. 25)
- le tapis. à doubles boucles, avec une alternance
de boucles hautes et de boucles basses (fig. 26,
p.51)
ç::::==~========;;::::=lal ~~~~~~~- 3 - le tapis à boucles structurées (<< hi-Io »), un tapis
à dessin en relief obtenu par alternance de
plages de boucles hautes et de boucles basses
(fig. 27, p. 51)
- le tapis «tip sheared », un tapis « hi-Io» pour
lequel les crêtes des boucles hautes sont rasées
(fig. 28, p. 51)
- le tapis « level sheared », un tapis « hi-Io » dont
les boucles hautes sont rasées au niveau des
boucles basses (fig. 29, p. 51)
- le tapis «random sheared », un tapis «hi-Io»
Fig. 23 - Principe de fonctionnement d'un métier à tufter.
dans lequel 1'é\lternance des boucles basses et
1. aiguille •
2. fil
hautes est régie par le hasard; les boucles
3. dossier hautes sont rasées (fig. 30, p. 51)
4. couteau - le velours 'clâssique (rasé), un bouclé coupé
5. doigt boucleur
dont l'aspect approche le tissé (fig. 31, p. 51)
- le «soft» velours, un bouclé coupé dont le
velours est composé de fibres très fines; le
Le support, indispensable pour fabriquer ce type de toucher est très doux et proche de la soie
moquettes, peut être notamment: (fig. 32, p. 51)
- une toile de jute - le velours frisé (<< twist »), un bouclé coupé
composé d'un velours à fils surtordus; chaque fil
- une toile de polypropylène (en bandelettes) apparaît individuellement (fig. 33, p. 51)
- un non-tissé (Typâr, Colbac) formé d'une nappe - le velours à mèches (<< shag »), un bouclé coupé
de fibres synthétiques dont la cohésion est dont le velours est constitué de longues mèches
assurée par un liant de gros fils surtordus et thermofixés (fig. 34,
- un «spunbonded » (Bidim) formé d'une nappe p.51)
de filaments synthétiques soudés entre eux dès - le velours saxony, un bouclé coupé dont les fils
la sortie de la filière. assez gros sont implantés. de façon dense
Les supports synthétiques ont la faveur pour leur (fig. 35, p. 51)
meilleure stabilité dimensionnelle et hygrothermi- - le tapis« plush» (<< splush »), un bouclé coupé à
que; en effet, ils réagissent moins à des traitements fils plus fins que le saxony, mais assez serrés
réalisés dans le cadre de l'entretien (shampooi- pour donner l'aspect fondu (fig. 36, p. 51).
nage, etc.) et ne donnent pas lieu à des dégorge-
ments de teinte que l'on peut craindre avec des
fibres naturelles (comme le jute).
Le dossier, appliqué sur le support, complète la
fabrication et confère à la moquette une durée de
Fig. 24 - Tapis« fine gauge ».
vie plus longue, de meilleures qualités de confort et
d'isolation (phonique et thermique). 1\ est peut être
constitué notamment:
- d'une toile de jute
- d'une thibaude en feutre de jute (rare)
- d'un double dossier en non-tissé synthétique
- d'une semelle compacte ou en mousse, faite de
caoutchouc ou de résine synthétique.
1\ est possible de faire varier, de façon prédétermi-
née, la hauteur et la cadence de pénétration des
aiguilles dans le support eUou la commande des
couteaux; ceci confère au velours des aspects
déterminés. Ainsi, on aura par exemple: Fig. 25 - Bouclé simple.

50
Fig. 26 - Doubles boucles.

Fig. 31 - Velours classique.

Fig. 32 - «Soft" velours.

Fig. 27'- Boucles structurées.

Fig. 33 - Velours frisé.

Fig. 34 - Velours à mèches.

Fig. 28 - «Tip sheared".

Fig. 29 - «Level sheared ".

Fig. 35 - Velours saxony.

Fig. 30 - «Random sheared ". Fig. 36 - Bouclé coupé « plush ".

51
8.25 Finition en envers du tapis dès sa fabrication, un support synthétique (tissé ou
non) et qu'il est doublé d'un dossier en tissé
Suivant le mode de fabrication adopté - notam- synthétique, on améliore en plus la stabilité du
ment dans le cas des tissés -, il est possible produit et son imputrescibilité.
d'utiliser le tapis sans avoir recours à une finition
d'envers particulière; ceci découle principalement La pose courante est la pose tendue; le collage en
de la cohésion interne du produit obtenue par plein, à l'aide d'une colle en dispersion ou d'une
l'emploi d'une trame. colle universelle, est réalisé lorsqu'on recherche un
meilleur comportement au feu.
On aura recours à une technique de finition en
envers du tapis lorsqu'on recherche des améliora-
tions sur divers plans ou, plus simplement, pour 8.25.3 Dossier non tissé synthétique
répondre à des exigences de fabrication (cas du
blocage des fibres pour les tricotés, les nappés, les Le non-tissé synthétique est fréquemment utilisé
floqués, les tuttés). comme support des tapis tuttés «fine gauge".
Rapporté par doublage en envers du tapis, il
Cette finition, suivant qu'on envisage sa fonction, confère à ce dernier les mêmes caractéristiques
sa conformation, son aspect, son épaisseur ou sa que le tissé synthétique'; il possède l'avantage sur
nature, se voit attribuer plusieurs dénominations, ce dernier de ne pas s'effilocher.
telles que dossier, envers, semelle mousse, enduc-
tion, bouche-porage, 1atexage , etc. Nous convien- La pose par,collage est réalisée pour les mêmes
drons, dans ce qui suit, d'utiliser le t~rme dossier raisons et de la même façon que pour les tapis avec
ou envers pour désigner la finition de la face non un dossier tissé synthétique.
visible du tapis.
C'est lors de la finition de l'envers que l'on peut 8.25.4 Dossier« latexé "
incorporer à l'enduction ou au contre-collage des
matières qui confèrent au revêtement certaines Le «Iatexage" des tissés en jute, des tissés
propriétés particulières (électroconductivité, ignifu- synthétiques et des non-tissés synthétiques, utili-
gation, etc.). La nature de l'envers conditionne sés comme support de fabrication des tapis, peut
largement le mode de pose et le choix de la colle à être réalisé par une enduction (latex) en envers du
utiliser; il importe donc d'en connaître les caracté- tapis. Le but poursuivi est de réaliser une meilleure
ristiques principales. Nous les passons rapidement fixation des touffes ou boucles du tapis et d'amélio-
en revue ci-après. rer ainsi le comportement de ce dernier au trafic et
à l'effilochage.

8.25.1 Dossier tissé en jute


La pose courante est la pose tendue; le collage en
plein, à l'aide d'une colle en dispersion ou d'une
colle universelle, est réalisé lorsqu'on recherche un
Le tissé jute peut faire partie intégrante du tapis dès meilleur comportement au feu. On peut conférer à
sa fabrication (trame des tapis tissés). ce type de dossier des propriétés électroconductri-
Il peut également doubler par contre-collage ces par adjonction de graphite; dans ce cas, la pose
l'envers d'un tapis après fabrication; on parlera se fera par collage en plein à l'aide d'une colle
souvent dans ce cas d'un «double dossier jute ", électroconductrice.
raccourci pour «tapis doublé par un dossier en
jute". Une excellente résistance à la traction
caractérise ce dossier, qui se prête particulièrement 8.25.5 Dossiers compacts
à la pose tendue sur un sous-tapis. Sa résistance
au trafic est bonne, tandis que son comportement à Les dossiers compacts confèrent au tapis la stabi-
l'eau ou à l'humidification est médiocre. lité et le plombant nécessaires à la pose libre;
comme ils sont non poreux, on devra veiller au
La pose par collage en plein, à l'aide d'une colle en choix de la colle dans le cas où l'on envisage un
dispersion ou d'une colle universelle, est rarement collage sur un support non poreuxivoir § 6.5, p. 30,
exécutée, sauf lorsque le tapis doit satisfaire à situation Il et IV).
certaines exigences de réaction au feu. Si ce n'est On distingue :
pas le cas, on procède au collage à l'aide d'une
colle à l'alcool. - le dossier polyuréthanne
le dossier polyuréthanne se rencontre rarement,
sauf pour des tapis livrés en dalles, des tapis
8.25.2 Dossier tissé synthétique « couloir» et des paillassons. Ce type de dossier
est choisi essentiellement pour sa stabilité
Le tissé synthétique peut déjà faire partie intégrante dimensionnelle. Le collage en plein est réalisé,
des tapis tuttés et/ou être rapporté par contre-col- si nécessaire, à l'aide d'une colle en dispersion
lage en envers du tapis. ou d'une colle universelle; toutefois, étant donné
l'incompatibilité fréquente de ce type de dossier
En contre-collage, il renforce la structure du tapis et avec les colles, il est recommandé de s'en
permet la pose tendue. Lorsque le tapis comprend, référer au fabricant de colles

52
- le dossier en PVC (effritement à la pose). Il semble également que,
ce type de dossier est très peu répandu en moyennant certaines précautions, la dépose soit
Europe; il possède une meilleure résistance à plus facile avec ce type de mousse. Le collage
l'eau et aux ultra-violets ainsi qu'une meilleure est délicat et ne peut être envisagé qu'avec
stabilité permettant la pose libre. Le collage de certaines colles acryliques en dispersion ou
tapis avec un tel envers se fait uniquement à certaines colles universelles après vérification
l'aide d'une colle acrylique en dispersion ou de la compatibilité auprès du fabricant de la
d'une colle universelle colle.

- le dossier en polypropylène atactique (<< PPA-


hot melt ») 8.3 REVETEMENTS DE SOL LIGNEUX
ce type de dossier est pratiquement réservé aux
tapis destinés à être découpés en dalles. Les
caractéristiques principales en sont le plombant Le seul matériau ligneux encore utilisé pour les
qu'il confère à la dalle, ainsi que la légère revêtements de sol souples est le liège. Formant
auto-adhérence sur des supports propres et l'écorce du chêne-liège, ce matériau est constitué
lisses. La pose libre est ici la règle générale; si, d'un assemblage de multiples cellules fibreuses
néanmoins, il s'avère nécessaire de recourir à dont les parois, prises isolément, possèdent des
un collage, l'usage d'une colle acrylique en qualités d'imperméabilité à l'eau et à l'air. Ces
dispersion peut être envisagé, moyennant vérifi- parois contiennent des tanins qui donnent au
cation de la compatibilité auprès du fabricant de matériau un certain degré de protection naturelle
colles. contre les fungi .et contre de nombreux insectes'
cette protection n'est cependant pas suffisant~
pour garantir une imputrescibilité totale.

8.25.6 Dossiers en mousse Comme tout matériau ligneux, le liège est sensible
aux facteurs hygrothermiques et peut de ce fait
Les dossiers en mousse se sont généralisés pour la présenter des variations dimensionnelles non négli-
confection des tapis plains, étant donné la nette geables. La constitution cellulaire particulière du
amélioration de confort qu'ils apportent tant du liège lui confère certaines qualités de souplesse et
point de vue phonique que thermique. On consi- d'isolation tant phonique que thermique.
dère également que le « soutien» qu'ils confèrent Prélevé sous forme de panneaux d'écorce, le liège
au tapis agit sur sa longévité, améliore sa est trié pour éliminer les parties malsaines, et
résistance aux chocs, au poinçonnement et au ensuite réduit en granules ou en morceaux de
trafic. calibres divers. Ces derniers, après adjonction
Il existe, dans chaque famille de mousses, diverses éventuelle de résines spéciales et/ou de colorants,
qualités qui se caractérisent notamment par leur subissent l'action de la chaleur, qui permet la
mode d'obtention, leur densité et leur cohésion formation de blocs que l'on débitera en dalles ou en
interne. Des qualités spéciales «électroconductri- feuilles de diverses épaisseurs.
ces» peuvent également être obtenues. Lorsque le liège est destiné à des revêtements de
~ol, il est indispensable de renforcer l'aggloméra-
On distingue: tion des granules par des résines synthétiques
(PUR, ... ). De plus, dans le but de contrecarrer les
- le dossier en mousse de PVC effets des variations hygrothermiques et d'amélio-
ce type de dossier est peu répandu en Europe; il rer simultanément la résistance à l'usure, on
est utilisé pour des tapis dont on exige une applique souvent une couche de résines PVC en
bonne résistance à l'eau. La pose est exécutée surface (sur l'une des faces ou sur les deux). On
par collage en plein à l'aide d'une colle acryli- réalise ainsi des revêtements en dalles présentant
que en dispersion ou d'une colle universelle des motifs variés.

- le dossier en mousse SBR (styrene-butadiene Les rouleaux de liège sont destinés à la réalisation
rubber) de sous-couches pour isolation phonique ou thermi-
parmi les dossiers en mousse, c'est le plus que. Ces dernières qualités sont essentiellement
fréquemment utilisé; on le recherche pour la dépendantes de la masse VOlumique du matériau
facilité de collage qui se réalise à l'aide de colles c'est-à-dire des paramètres de fabrication dont
à l'alcool, de colles en dispersion ou de colles pri~)cipalement la pression et les agents d'agglomé-
universelles. Certaines colles à l'alcool ou en ration. Ce type de revêtement est collé à plein bain
dispersion contenant des dérivés ammoniacaux avec des colles à l'alcool, des colles universelles ou
peuvent cependant donner lieu à une réaction encore des colles à base de néoprène à double
sur des mousses de qualité médiocre encollage.
Après la pose ou lors de l'entretien, certains
- le dossier en mousse PUR (polyuréthanne) revêtements de liège peuvent subir une <, plastifica-
d'apparition récente, ce type de dossier amé- tion » au moyen d'un vernis possédant une élasti-
liore la résistance au trafic et aux manipulations cité permanente et une bonne résistance à l'usure.

53
8.4 REVETEMENTS DE SOL PLASTIQUES 8.43 Revêtements à base de chlorure de polyvi-
nyle (PVC)
8.41 Revêtements à base de bitume ou de Le chlorure de polyvinyle est une résine de
résine de coumarone (asphalt-tiles) synthèse. C'est le liant de base d'une classe
importante de revêtements de sol souples. On le
Ce type de matériau est obtenu par mélange d'un retrouve en effet dans diverses formulations avec
asphalte modifié au bitume naturel ou encore par d'autres constituants ayant chacun leur fonction
une résine synthétique de coumarone, et d'une propre, notamment avec des plastifiants, des colo-
matière de charge siliceuse (quartz). rants, des stabilisants, des charges minérales
(couramment de la silice, du talc, du carbonate de
Après adjonction éventuelle de pigments minéraux calcium).
qui conféreront la teinte, le mélange est mis sous
presse à chaud pour obtenir des dalles de Les techniques de façonnage telles que le calan-
dimensions et d'épaisseurs diverses. drage, l'enduction, le contre-collage sur divers
supports, le laminage, permettent une diversifica-
L'emploi d'un tel revêtement est réservé à des tion du type de revêtement de sol produit et des
usages où l'on recherche principalement une propriétés physiques ou mécaniques qu'on en
résistance accrue à l'eau et aux acides. La pose est attend.
exécutée par collage en plein à l'aide d'une colle
bitumineuse. La classification de ces produits n'est pas aisée et
peut différer suivar'JÎ les critères adoptés. Dans ce
qui suit, on s'attachera davantage à un classement
8.42 Linoleums pratique résuitànt du mode de pose, lié étroitement
à la nature de l'envers du revêtement.
Ce type de matériau est composé 'd'un enduit
souple appliqué par calandrage sur un dossier en
toile de jute. L'enduit constituant la couche d'usure 8.43.1 Revêtements semi-flexibles en vinyle-
est à base d'huiles siccatives (huile de lin), de amiante (vinyle-asbeste)
résines naturelles et synthétiques, additionnées de
poudre de liège etlou de bois, de colorants, de Ce type de revêtement, homogène et coloré dans la
charges minérales. Le dossier est imprégné d'une masse, est composé de PVC, de plastifiants, de
peinture protectrice. pigments et de charges minérales parmi lesquelles
des fibres d'amiante (l On l'obtient.par calandrage
Les Iinoleums sont fabriqués en lés ou en dalles de à chaud. L'état de surface des cylindres utilisés
différentes largeurs et épaisseurs. Compte tenu de conditionne l'aspect superficiel du matériau fini:
la putrescibilité du dossier, ce type de revêtement lisse et mat ou différemment structuré.
est réservé aux supports qui ne présentent pas de
risques de remontées d'humidité. Les revêtements en vinyle-amiante n'existent qu'en
dalles d'épaisseurs et de formats divers. Ils possè-
La pose est exécutée par collage en plein à l'aide dent un bon comportement à l'usure (lié à leur
de colles à l'alcool, de colles en dispersion à prise épaisseur et à leur homogénéité) et une assez
rapide ou de colles en poudre; la forte adhérence bonne résistance aux brûlures de cigarettes. Ce
de ces colles est nécessaire pour contrecarrer le type de matériau fait l'objet d'un classement (voir
« travail » des Iinoleums sous l'action des facteurs chapitre 11, p. 90).
hygrothermiques. La soudure des joints est réalisa-
ble à chaud avec un apport de matière (cordon de La pose s'exécute uniquement par collage en plein;
soudure), ce qui permet d'obtenir des revêtements les colles bitumineuses qui présentent certains
imperméables à l'eau. inconvénients (tachage, remontées dans les
joints, ...) tendent actuellement à être remplacées
L'épaisseur utile et la composition des linoleums par des colles acryliques en dispersiôn. La soudure
les rendent très résistants à l'usure; ils supportent des joints n'est pas réalisable avec ce matériau.
éventuellement un léger ponçage en vue d'éliminer
localement certaines altérations superficielles 8.43.2 Revêtements flexibles en PVC sans dossier
d'usage. Ils possèdent également une bonne
résistance aux brûlures de cigarettes. Un classe- 8.43.21 Revêtements en vinyle homogène
ment a été établi pour ce type de matériau (voir
chapitre 11, p. 90). Ce type de revêtement est fabriqué à partir d'un
mélange de chlorure de polyvinyle, de plastifiants,
Différents aspects et différentes résiliences peu- de charges minérales, de stabilisants, d'adjuvants
vent être obtenus en adaptant la composition et/ou et de pigments, qui est calandré dans des condi-
les conditions de fabrication; on produit ainsi une tions déterminées de température et de pression.
qualité spéciale fortement chargée en liège, dont la
finalité est de servir de sous-couche résiliente pour Ce matériau est homogène dans toute son épais-
d'autres revêtements de sol souples. seur; il est produit sous forme de lés, de dalles, de

C) vu les réglementations qui tendent à se généraliser, l'amiante est remplacé de plus en plus souvent par d'autres charges.

54
profils, de plinthes et de nez de marches, en moderne. Il se caractérise par le fait que la couche
diverses largeurs et épaisseurs. L'état de surface de surface en PVC est supportée par un dossier.
des cylindres utilisés pour le calandrage condi- Tant la couche de surface que le dossier sont très
tionne l'aspect superficiel du matériau fini: lisse et différenciés d'un matériau à l'autre.
mat ou différemment structuré.
Dans ce qui suit, on classera ces revêtements
La principale caractéristique de ce revêtement est suivant la nature du dossier indépendamment de
son très bon comportement à l'usure (lié -a son cette couche de surface, qui peut être:
homogénéité, à son épaisseur et à sa coloration - homogène, c'est-à-dire constituant à elle seule
dans la masse). Pour cette raison, il est couram- la couche d'usure et le décor
ment utilisé dans des lieux publics à trafic intense.
Ces produits possèdent un classement (voir chapi- - hétérogène, c'est-à-dire composée d'une cou-
tre 11, p. 90). che d'usure et de sous-couches à fonctions
diverses (confort, décor, stabilisation, ...), ar-
La pose se pratique uniquement par collage en mées ou non de fibres de verre ou de fibres de
plein à l'aide d'adhésifs acryliques ou universels. polyester.
La soudure des joints (entre lés ou dalles), généra-
lement imposée par le fabricant, est réalisée à La surface de ces revêtements peut être lisse ou
. ", présenter un relief, être transparente, translucide
chaud à l'aide d'un cordon de soudure en PVC .
ou opaque. Les revêtements en relief sont dénom-
En incorporant dans la masse des particules métal- més« cushion f!oor» ou« V.E.R. »(vinyle en relief).
liques au cours de la fabrication, on obtient éga- Les décors sont généralement obtenus par l'une
Iement des revêtements possédant des caracté- des techniques suivantes:
ristiques électroconductrices particulièrement re-
cherchées pour certains usages (salles d'opération, - coloration e"n' masse
salles d'ordinateurs). Cela sous-entend' une mise - impression de l'e'nvers de la couche d'usure
en œuvre à l'aide de colles conductrices et une - impression de la sous-couche avant l'applica-
mise à la terre de l'ensemble (voir § 6.34.2, p. 26). tion d'une couche d'usure translucide
- gravure-remplissage: ce mode de production
8.43.22 Revêtements vinyliques calandrés et de décor fait appel à une série d'opérations
multicouches (hétérogènes) d'indentation du PVC par des cylindres gravés,
suivie chaque fois d'un remplissage des creux
Ces revêtements sont obtenus par thermo-soudage formés par du PVC coloré.
(doublage à chaud sous pression) de diverses
couches calandrées composées de PVC, de plasti- Les revêtements flexibles en PVC sur dossier
fiants, de colorants et de charges minérales. La possèdent comme principales caractéristiques:
feuille de surface est souvent translucide et grainée - une bonne résistance à l'usage, liée étroitement
ou à relief: elle constitue la couche d'usure. Une à l'épaisseur et à la composition de la couche
des feuilles formant sous-couche est souvent en vinylique de surface (qui est la couche d'usure)
mousse de PVC, armée ou non d'un mat de verre.
- une bonne résilience et un bon confort acousti-
Comme envers, certains produits ont en plus une
que
mousse de PVC; celle-ci apporte plus de confort à
la marche et améliore l'isolation acoustique. - une facilité de mise en œuvre
L'épaisseur et la composition de la couche d'usure - une facilité d'entretien (pas de mise en cire,
ainsi que l'épaisseur totale du revêtement détermi- simple entretien à la serpillière avec un
nent sa résistance à l'usage. détergent ménager).
Ces revêtements sont fournis en lés et en dalles de Un classement a été établi pour plusieurs de ces
différentes épaisseurs et dimensio~s. produits (voir chapitre 11, p. 90).
La majeure partie de ces revêtements se posent
exclusivement par collage en plein avec des colles
acryliques. La soudure au niveau des joints est 8.43.31 Revêtements vinyliques sur dossier en
réalisée par apport de matière (cordon de soudure) liège
ou à l'aide d'un solvant (soudure à froid). Pour les
produits armés d'un mat de verre, la pose libre est Le dossier de ces revêtements est composé de
autorisée dans certaines conditions déterminées granulés et de poudre de liège agglomérés avec un
par le fabricant. liant organique pour constituer une sous-couche
résiliente ayant de bonnes qualités d'isolation
Il existe un classement pour certains de ces
phonique et thermique. Sur le dossier est rapportée
revêtements (voir chapitre 11, p. 90). une couche de surface en PVC (homogène ou
hétérogène).
8.43.3 Revêtements flexibles en PVC sur dossier Compte tenu de la putrescibilité du dossier, ce type
de revêtement est réservé à des supports pour
Ce type de matériau constitue la famille de revête- lesquels on ne doit pas craindre de remontées
ments de sol en PVC la plus étendue et la plus d'humidité.

55
La pose est exécutée par collage en plein à l'aide classe puissent supporter sans altération d'aspect
de colles en dispersion, de colles universelles ou de une humidité permanente en provenance du sup-
colles à l'alcool. port. En effet, la stabilité d'aspect ne peut être
obtenue dans ce cas que par une technique de
Ces produits sont fabriqués en lés ou en dalles. La fabrication spéciale.
soudure des joints, généralement imposée par le
fabricant, se fait à chaud avec apport de matière Le plus généralement fabriqué en lés, ce type de
(cordon de soudure). revêtement doit être collé à l'aide de colles acryli-
ques en dispersion ou de colles universelles.
8.43.32 Revêtements vinyliques sur dossier en Certains revêtements permettent une pose libre, si
feutre de jute l'on respecte les conditions imposées par le fabri-
cant. La soudure des joints est réalisable à froid.
Le dossier de ces revêtements est composé d'un
feutre de jute obtenu par aiguilletage d'une couche 8.43.35 Revêtements vinyliques sur dossier en
de fibres de jute (fibres végétales); le feutre peut PVC
être renforcé par une toile de jute tissée. Sur le
dossier est rapportée (par calandrage et/ou enduc- Le dossier de ces revêtements est constitué d'un
tion) une couche de surface en PVC (homogène ou PVC compact ou cellulaire (mousse chimique ou
hétérogène). mécanique) qui peut éventuellement être pourvu
d'un relief. Celui-ci confère au revêtement certaines
La putrescibilité du jute impose une protection du qualités de confort. Sur le dossier est rapportée une
revêtement contre toute humidité en provenance du couche de surface en PVC (homogène ou hétéro-
support; d'autre part, la soudure à chaud est gène). ..
conseillée dans les locaux soumis à de fréquents
lavages. ' L'imputrescibilité dû dossier n'implique pas néces-
sairement que les revêtements appartenant à cette
Ces revêtements, fabriqués uniquement en lés, classe puissent supporter sans altération d'aspect
sont obligatoirement collés en plein à l'aide de une humidité permanente en provenance du sup-
colles en dispersion, de colles universelles ou de port. En effet, la stabilité d'aspect ne peut être
colles à l'alcool. obtenue dans ce cas que par une technique de
fabrication spéciale.
8.43.33 Revêtements vinyliques sur dossier en
feutre synthétique Ces revêtements sont fabriqués en lés; ils sont
collés en plein à l'aide de colles acryliques en
Le dossier de ces revêtements est composé d'un dispersion ou de colles universelles; pour certains
feutre synthétique obtenu par aiguilletage d'une revêtements, la pose libre peut être exécutée si l'on
couche de fibres de polyester. Il est imputrescible. respecte les conditions imposées par le fabricant.
Sur le dossier est rapportée (par calandrage et/ou La soudure des joints à froid ou à chaud est
enduction) une couche de surface en PVC (homo- réalisable avec la plupart de ces revêtements.
gène ou hétérogène).
L'imputrescibilité du dossier n'implique pas néces- 8.5 REVETEMENTS DE SOL EN CAOUTCHOUC
sairement que les revêtements appartenant à cette
classe puissent supporter sans altération d'aspect Les revêtements en caoutchouc sont composés
une humidité permanente en provenance du sup- d'un mélange homogène obtenu par pétrissage
port. En effet, la stabilité d'aspect ne peut être d'élastomères naturels ou synthétiques, d'adju-
obtenue dans ce cas que par une technique de vants de vulcanisation, de stabilisants et de
fabrication spéciale. pigments colorés. Ils sont fabriqués par laminage et
Ce type de revêtement est fourni uniquement en lés calandrage à chaud et vulcanisation dû mélange.
et doit être collé en plein à l'aide de colles Les revêtements sont vendus en lés ou en dalles de
acryliques en dispersion ou de colles universelles. Il diverses largeurs et épaisseurs. Lesê:lalles sont le
est conseillé de réaliser la soudure des joints à plus fréquemment obtenues par formage à la
chaud, avec apport d'un cordon de PVC. presse, c'est-à-dire non découpées dans un lé; de
plus, il existe différents profils pour les plinthes ou
les nez de marches.
8.43.34 Revêtements vinyliques sur dossier en
feutre minéral Le confort de ce type de matériau est parfois
amélioré par un envers en mousse de caoutchouc.
Le dossier de ces revêtements est composé d'un
carton fabriqué à partir de fibres minérales (asbeste La surface du revêtement peut être lisse, grainée
ou laine de roche). Il est imputrescible. Sur le ou structurée (pastilles, carrés, rainures, ... ).
dossier est rapportée une couche de surface en L'envers peut être lisse, rugueux, peu ou fort
PVC (homogène ou hétérogène). structuré. La rugosité de l'envers, obtenue par
ponçage en usine, constitue une préparation indis-
L'imputrescibilité du dossier n'implique pas néces- pensable au collage. Dans le cas d'un envers lisse
sairement que les revêtements appartenant à cette ou faiblement structuré n'ayant pas subi de

56
ponçage en usine, il est conseillé, voire nécessaire, L'antistaticité physiologique d'un revêtement vise à
avant de coller le revêtement, d'appliquer sur limiter plus ou moins efficacement l'apparition de
l'envers un produit d'accrochage adéquat. Une charges électrostatiques accumulées par les occu-
forte structuration de l'envers (queues d'aronde) est pants d'un local. Cette propriété est obtenue par un
conçue pour réaliser la pose du matériau à l'aide choix judicieux de la nature des fibres e)
consti-
d'une barbotine de ciment. tuant la surface d'usure du revêtement etfou par un
traitement réalisé en usine. Dans le cas d'un
Le collage sera exécuté en plein à l'aide de colles traitement par imprégnation en cours de fabrica-
époxydes ou polyuréthannes, sauf dans des situa- tion, l'antistaticité ne peut être garantie pour toute
tions particulières et dans le cas de revêtements la durée de vie du revêtement; dans une large
exclusivement destinés à un usage intérieur, où mesure, la persistance de l'effet est liée aux
l'on admettra l'usage de la colle néoprène, notam- conditions d'utilisation (intensité du trafic et surtout
ment pour les plinthes ou sur les contremarches fréquence des nettoyages).
d'escaliers. Pour les revêtements en caoutchouc
posés à l'intérieur, d'une épaisseur limitée à 3 mm,
pour lesquels on ne prévoit pas d'entretien à l'eau,
on peut concevoir l'utilisation de colles en
dispersion ou de colles néoprènes (colles de 8.7 TRAITEMENTS SPECIAUX POUR REVETE-
contact). MENTS OESOl

Bien que ces revêtements soient utilisés à l'exté-


Outre les choix de base concernant la nature des
rieur, ils ne peuvent conférer au planGher une
constituants d'un revêtement qui le rendent plus
étanchéité à l'eau; cette dernière ne sera obtenue
résistant à certaines sollicitations d'usage, il est
que grâce à des matériaux et des techniques
courant d'avoir recou,rs à l'un ou l'autre traitement
appropriés el.
complémentaire en cours de fabrication, suivant la
Les revêtements en caoutchouc offrent : nature du revêtement.
- une résistance élevée à l'usure Il s'agit par exemple des traitements d'imprégna-
- une bonne résistance aux produits chimiques tion antimite, antistatique, anti-salissures ou bacté-
(selon I~ type et la composition) ricide. Tous ces traitements ont une validité limitée
- une bonne résistance aux brûlures de cigaret- dans le temps qui dépend fortement des conditions
tes. d'utilisation (intensité du traffic, fréquence des
nettoyages); il sera donc nécessaire, si la propriété
Il existe une classification pour certains de ces recherchée est indispensable, de faire procéder au
produits (voir chapitre 11, p. 90). renouvellement du traitement par une firme spécia-
lisée. la fréquence de renouvellement est laissée à
l'appréciation de l'utilisateur, qui jugera en fonction
8.6 REVETEMENTS OE SOL ANTISTATIQUES des conditions d'utilisation. '
ET/OU ELECTROCONOUCTEURS
En ce qui concerne les revêtements résistant au feu
L'électroconductivité d'un revêtement permet de (<< fire safe »), la législation etfou les normes belges
réaliser un drainage efficace, continu et permanent en vigueur imposent une réaction au feu à
des charges électrostatistiques qui pourraient s'ac- caractère permanent. On satisfait à cette exigence
cumuler à la surface du revêtement. Elle est en incorporant, en cours de fabrication, des agents
obtenue dès la fabrication par l'adjonction, aux retardateurs de flammes etfou ignifuges. l'amélio-
fibres et aux fils de trame des tapis textiles, de ration du comportement au feu des revêtements de
fibres métalliques en proportions plus ou moins sol fait l'objet de contrôles sévères en laboratoire;
importantes ou par l'apport de matières de charge on vérifie notamment la permanence de l'effet en
conductrices (carbone, particules métalliques, etc.) pratiquant de nombreux nettoyages humides.
dans la masse de revêtements vinyliques, en
caoutchouc ou de Iinoleums. Pour les tapis textiles, l'amélioration de la réaction
au feu peut aussi être obtenue, après fabrication ou
Cette propriété est recherchée pour certaines utili- in situ, par un traitement à l'aide de produits à
sations particulières, comme par exemple les salles caractère ignifuge. Comme pour tous les traite-
d'opération ou les salles d'ordinateurs, dans les- ments cités ci-avant, la permanence de l'effet n'est
quelles l'écoulement transversal des charges stati- pas forcément acquise et dépend des conditions
ques est important pour éviter l'explosion ou la d'utilisation. le traitement peut cependant être
mise hors service d'appareillages délicats. Le choix renouvelé in situ; toutefois, dans ce cas, le revête-
d'un revêtement électroconducteur implique néces- ment est soumis à un risque de salissure plus
sairement le respect d'autres prescriptions en ce rapide et peut en outre ne pas être accepté par les
qui concerne la pose (voir § 9.59, p. 77). services de sécurité (4).

(~ On consultera à ce sujet l'article « Les balcons en encorbellement» paru en 1980 dans C.S.T.C.-revue nO 2 (voir bibliographie
nO 38).
(l) Par exemple: Antran Excel, Nylfrance No Static, etc.
(4) Pour plus d'informations au sujet de la réglementation anti-feu, on se reportera au chapitre 12 (p. 98).

57
9. LA POSE DES REVETEMENTS DE SOL SOUPLES

. <
suspendre son travail et doit être signalée sans
Il est implicitement admis à ce stade que le choix du
revêtement et de sa technique de pose a été arrêté retard au fabricant du revêtement. Il appartient à ce
compte tenu des performances attendues, des dernier de faire le nécessaire pour remplacer le lé
conditions d'emploi du matériau et de la régle- défectueux par un autre lé du même bain ou, si cela
mentation éventuelle régissant la sécurité et l'hy- n'est plus possible, pour remplacer la totalité du lot
giène du travail ainsi que la sécurité incendie. et de supporter le cas échéant les frais inhérents à
la dépose et à la remise en condition du sol pour la
partie qui serait déjà posée. La position du fabricant
9.1 RECONNAISSANCE DES SUPPORTS en pareilles circonstances est habituellement défi-
nie dans ses conditions de vente; il importe que le
La reconnaissance des supports aura été réalisée poseur en prenne connaissance.
suivant les principes établis au chapitre 4 (p. 14). Il est rare que la reconnaissance du revêtement
Il est utile de rappeler que la reconnaissance a pour puisse être entreprise dès sa réception. Elle a
but de déterminer si les conditions sont réunies généralement lieu lors du débitage (voir § 9.52,
pour réaliser une pose correcte du revêtement de p. 64). Si la place matérielle est fournie au poseur
sol et de définir les éventuels travaux préparatoires pour examiner dans des conditions normales
à exécuter. d'éclairement la totalité du matériau, il tombe sous
le sens que la reconnaissance devra s'opérer avant
la pose ou, si possible, avant le débitage.
9.2 RECONNAISSANCE DU REVETEMENT

Malgré les soins apportés à la fabrication, à 9.3 PREPARATION DES SUPPORTS


l'entreposage en usine et au transport sur les lieux
de pose, il n'est pas rare de constater certaines La préparation des supports comprend une suite
imperfections dans un revêtement, affectant aussi d'opérations dont le but est d'obtenir un état de
bien la face visible que le dossier. surface (planéité, cohésion, solidité, etc.) les
rendant aptes à accepter un revêtement.
Ces défauts entraînent souvent le rejet du revête-
ment, soit pour des raisons d'ordre esthétique Dans ce qui suit, on a envisagé d'emblée le cas le
(nuançages locaux indésirés, imperfections de la plus complet: la pose d'un revêtement sur un
surface d'usure, etc.), soit pour des raisons techni- support déjà revêtu; il va de soi que, pour des
ques (imperfection dans le dossier, ... ). supports neufs, la première opération, consistant
en la dépose des anciens revêtements, est super-
Avec les moyens qu'il possède (que ce soit notam- flue et que l'on pourra directement passer à l'étape
ment la connaissance de la technique utilisée, le suivante (§ 9.32, p. 61).
matériel employé ou la place mise à sa disposition
pour effectuer le débitage), le poseur est tenu de
vérifier l'absence de défauts visibles et directement 9.31 Dépose des anciens revêtements
décelables qui entraîneraient une quelconque
transgression des règles en usage dans son métier; En général, on n'envisage le placement d'un
toute constatation de cette nature l'autorise à nouveau revêtement sur un support déjà revêtu

58
qu'après avoir déposé l'ancien revêtement. Cette 9.31.3 Arrachage mécanique complet
dépose est de toute façon obligatoire lorsqu'on
prévoit: Ce travail ne peut se réaliser en une seule opération
que pour quelques matériaux. Il nécessite un
un trafic dense découpage préalable en bandes d'une largeur
- l'emploi de chaises à roulettes adaptée à la capacité de l'appareil utilisé. Pour de
petites surfaces, on aura recours à un déposeur
- la pose de certains revêtements tels que des portable (capacité de travail: 10 à 20 cm), tandis
vinyles homogènes, des caoutchoucs homogè- que, pour de grandes surfaces, on utilisera un
nes lisses ou à relief, des caoutchoucs sur déposeur sur roues (capacité de travail: 13 à
dossier en mousse, des linoleums, ... 40 cm), pour autant que le support soit sain. Ces
En dehors des cas énumérés ci-avant, la dépose .deux appareils sont munis d'un couteau solidaire
est facultative pour certains des matériaux énumé- d'un plateau animé d'un mouvement elliptique à
rés dans la deuxième colonne du tableau 7 (p. 60), grande vitesse, qui travaille par cisaillement dans le
pour autant qu'ils satisfasent aux conditions formu- film de colle.
lées aux § 2.81.8 et 2.81.9 (p. 10).
Les méthodes de dépose des anciens revêtements 9.31.4 Elimination des sous-couches
collés sont très diverses; on peut les subdiviser en Cette opération peut s'effectuer manuellement,
plusieurs opérations élémentaires qui, très généra- mécaniquement .ou à l'aide de solvants ou de
lement, se complètent : décapants.
1. l'arrachage manuel complet
Pour l'élimination ,manuelle, on utilise un grattoir à
2. l'arrachage manuel de la couche d'usure lame interchangèable; ce type deÏravail est réservé
3. l'arrachage mécanique complet à de petites surfaces,' à des endroits proches des
plinthes ou peu accessibles (en dessous des
4. l'élimination des sous-couches radiateurs, par exemple).
5. l'élimination du fim de colle
Pour la méthode mécanique, on emploie une
6. l'élimination des lattes d'ancrage ponçeuse munie de brosses métalliques; on peut
7. l'élimination des bandes adhésives. avoir recours à des appareils à plateau ou à
tambour.
Ces diverses opérations sont commentées ci-après.
Le tableau 7 (p. 10) permettra de choisir la ou les L'usage de solvants ou de décapants ne doit être
méthodes qui conviennent à la situation rencontrée. envisagé que si les autres moyens ne fournissent
pas un résultat satisfaisant; on le réserve le plus
souvent à l'élimination de restes de colle. Le
9.31.1 Arrachage manuel complet white-spirit se révélant être un mauvais solvant
(résidu gras), on utilise généralement du trichloré-
thylène ou des décapants spécialement étudiés et
On peut dans certains cas déposer l'ensemble du plus performants. Les décapants sont des produits
revêtement en une seule opération. Si l'ancien prêts à l'emploi présentés sous forme de liquide ou
revêtement était collé, on ne laisse alors que le film de gel.
de colle. Cet arrachage est grandement facilité si
l'on découpe le revêtement en bandes avant sa Pour éviter de « réétendre » la colle sur le support,
dépose; l'usage d'une tenaille à larges lèvres est on renouvellera fréquemment le solvant et le chiffon
conseillé. ou l'étoupe qu'on emploie. Il faut noter que si les
quantités de solvant ou de décapant utilisées sont
trop importantes, on risque de favoriser une réten-
9.31.2 Arrachage manuel de la couche d'usure tion du produit dans le support et de compromettre
ainsi la qualité d'un collage ultérieur.
Certains revêtements ne peuvent pas toujours être Les solvants et décapants pouvant être inflamma-
déposés en une seule opération. On pourra bles et toxiques, ils sont soumis à une réglementa-
arracher manuellement la couche d'usure du maté- tion d'emploi C).
riau en laissant le dossier collé au support; l'élimi-
.nation du dossier sera réalisée lors d'une seconde 9.31.5 Elimination du film de colle
opération.
L'élimination du film de colle est indispensable (~,
Pour cette méthode de dépose, on pratique un notamment si l'on prévoit la pose d'un revêtement,
découpage du matériau en bandes dont la largeur collé mince (épaisseur inférieure à 2 mm). Certains
sera adaptée à la capacité de travail de la machine films de colle difficiles à éliminer peuvent éventuel-
qu'on utilise ensuite pour enlever le dossier (voir lement faire l'objet d'une égalisation, sauf si l'on
§ 9.31.4). prévoit l'emploi de chaises à roulettes.

C) Voir le Règlement général pour la protection du travail (bibliographie nO 36).


e) L'élimination complète du film de colle est rarement possible; suivant l'importance des résidus, on aura recours à divers travaux
préparatoires (couche d'accrochage, égalisation ...) avant de procéder à une nouvelle pose.

59
Dans le cas où l'élimination du film de colle s'avère pose tendue si :
nécessaire, on peut procéder: la distance entre la latte et le mur n'est pas
- mécaniquement, à l'aide d'une ponçeuse munie adaptée à l'épaisseur du nouveau revêtement
de brosses métalliques la longueur des pointes, leur inclinaison, le
- manuellement, par un grattage effectué immé- nombre de rangs ne permettent pas un
diatement après un réchauffement du film de accrochage correct
colle au chalumeau électrique à air chaud; il faut - les lattes présentent des déficiences d'adhé-
cependant noter que l'usage d'un chalumeau à rence.
air chaud peut déshydrater superficiellement
des couches de ragréage ou des chapes conte- On aura recours au ciseau ou à tout autre moyen
nant de l'anhydrite ou du plâtre, en les rendant mécanique pour désolidariser du support les lattes
collées à l'aide d'une colle à deux composants.
poudreuses
- par usage d'eau: l'eau additionnée d'ammonia- Il est à préciser que, dans aucun cas, il n'est
que ou de soude a le pouvoir de réémulsionner conseillé de réutiliser le même sous-tapis; on devra
certains types de colles e); l'émulsion obtenue donc également le déposer et traiter localement les
est éliminée par rinçage à l'eau zones collées qui lui assuraient une adhérence
partielle au support.
- par usage de solvants ou de décapants (voir
§ 9.31.4, p. 59); il existe des décapants spécia- 9.31.7 ElimiI}ation des bandes adhésives
lement conçus pour éliminer des films de colle à
deux composants. L'élimination des qandes adhésives est indispensa-
ble, même d.ans le cas où elles adhèrent parfaite-
ment au support ..
9.31.6 Elimination des lattes d'ancrage
On pourra procédèr par arrachage manuel s'il s'agit
Cette opération est à effectuer si la pose du de bandes toilées, par grattage après ramollisse-
nouveau revêtement n'est pas une pose tendue. ment ou solubilisation de la colle à l'aide d'un
Elle est également nécessaire dans le cas d'une décapant.

Tableau 7 - Choix de la méthode de dépose en fonction du type de revêtement

Acceptable
comme support Méthodes
Ancien revêtement
pour un nouveau de dépose
revêtement

Revêtements collés:
- carton feutre bitumineux vernis (balatum, stragula) non 2 ou 3 + 5
- linoleum oui (*) 2ou3+5
- vinyle-asbeste oui (*) 2ou3+5
- vinyle homogène oui (*) 1 ou 3 + 5
- vinyle sur dossier en feutre de jute oui (*) 2+4+5
- vinyle sur dossier en feutre minéral oui (*) 2 + 4 (**) + 5
- vinyle sur dossier en feutre synthétique oui (*) 2 + 4 + 5
- vinyle sur dossier en mousse de PVC non 3+5
- vinyle sur dossier en liège oui (*) 2+4+5
- caoutchouc homogène lisse oui (*) 3 + 5 (***)
- caoutchouc homogène à relief non 3 + 5 (* * *)
- caoutchouc sur dossier en mousse non 3 + 4 + 5
- asphalt-tiles non _3 (****) + 5
- tapis avec dossier en jute non 1 ou 2 + 4 + 5
- tapis avec dossier en mousse non 3+4+5
- tapis avec dossier en PVC non 3+4+5
- tapis avec dossièr en PPA non - 3 + 5
- tapis avec dossier en textile synthétique non 3+4+5
- aiguilleté synthétique oui (* * * * *) 1 ou3 + 5
- aiguilleté non synthétique oui (*****) 1ou3+5
- tapis à dossier autocollant non 1 ou 3 + 4
Revêtements tendus non 1 + 6
Revêtements sur bandes adhésives non 1 + 7

(*) Uniquement si le nouveau revêtement est un tapis.


(* *) En raison des poussières d'amiante mises en suspension, le ponçage des sous-couches présente un risque pour la santé
(asbestose); il est conseillé de se protéger efficacement lors de ce travail (masque, lunettes, gants, bonnet, etc).
(* * *) Il existe des décapants spécialement étudiés pour éliminer les colles époxydes.
(* * * *) Cette opération est à exécuter après un réchauffement léger du matériau.
(* •• * *) Uniquement si la pose du nouveau revêtement est une pose tendue.

e) Il s'agit de colles en dispersion qui tendént actuellement à s'imposer sur le marché (voir § 6.34.1, p. 26).

60
9.32 Ponçage et égrenage res (murs ou sols) et constituent alors un palliatif
dont on ne peut garantir l'efficacité dans le temps.
Ces deux opérations s'effectuent toujours à sec sur Avant d'envisager l'usage de tels produits, il
une chape et/ou une couche d'égalisation réputées convient de questionner les fabricants sur l'op-
planes, cohérentes, solides et non fissurées. portunité de leur emploi et sur la nature de la
formulation à choisir; de toute façon, il importe de
L'égrenage se pratique, de façon systématique,
se conformer aux indications d'utilisation.
manuellement à l'aide d'une brique de carbo-
randum; il ne vise qu'à éliminer des grains adhé- Les produits hydrofuges existent en solvant ou en
rents et des petites aspérités de surface. dispersion et sont livrés en un ou deux composants;
leur application se fait en couches croisées, à la
Le ponçage se pratique sur les zones en protubé-
brosse, à la spatule ou à la raclette.
rance par rapport au plan du support (souvent des
zones de réparation et/ou des parties présentant La pose du revêtement ne peut être directement
des coups de plâtresse), soit manuellement à l'aide effectuée sur la couche d'hydrofugation; on devra
d'une brique de carborandum, soit mécaniquement procéder au préalable à une égalisation (voir
à l'aide d'une ponçeuse munie de disques dia- § 5.13.2, p.20). Cette règle n'est pas applicable
mantés rotatifs. lorsque l'hydrofugation est réalisée à l'aide d'un
produit à deux composants sur sol lisse et que le
L'égrenage et/ou le ponçage sont toujours suivis
collage du nouveau revêtement se fait à l'aide
d'un dépoussiérage exécuté de préférence à l'aide
d'une colle à deux composants (colle époxyde ou
d'un aspirateur industriel (puissance d'aspiration
polyuréthanne).
élevée indispensable !).
Des supports apparemment sains peuvent, à l'oc- 9.34 Egalisation
casion d'un ponçage, révéler des anomalies qui
pourront être corrigées dans certaines limites (voir L'égalisation des sUPPÇlrts comprend l'une et/ou
§ 4.22, p. 15, § 5.13.1, p. 19, et § 5.13.2, p. 20). l'autre des opérations de ragréage et de lissage; la
confection d'une chape mince peut être nécessaire
9.33 Imprégnation, couches préparatoires et dans certains cas.
produits hydrofuges L'égalisation est toujours nécessaire si le support
est à base d'anhydrite (même de la qualité « auto-
Le but essentiel de cette préparation est d'assurer nivelante ») et qu'il s'agit d'y poser un revêtement
un accrochage entre le support et la couche très peu perméable, tel que du vinyle, du linoleum
d'égalisation et/ou la colle (voir § 5.1, p. 19). ou du caoutchouc (voir § 2.33.2, p. 7).
Les produits en solution dans des solvants organi- Avant d'entreprendre une égalisation, il est néces-
ques (voir § 5.13.2, p.20) s'appliquent en une saire d'en déterminer l'épaisseur par vérification du
couche mince la plus régulière possible, en évitant support; de l'épaisseur nécessaire dépendra en
des accumulations locales. L'emploi de produits en effet le choix du produit à utiliser. De 0 à 3 mm, on
solution nécessite le respect de certaines condi- utilisera un produit de lissage contenant une charge
tions techniques et/ou de certaines règles de de fine granularité; avec ce même produit, on
sécurité (4) : pourra compenser localement des irrégularités
- une ventilation efficace des locaux jusqu'à environ 8 mm (ragréage local) en travaillant
en plusieurs couches. De 4 à 10 mm, on aura
- un travail effectué à l'écart de toute source de recours à un produit de ragréage contenant une
chaleur et/ou d'étincelles (interrupteurs, ther- charge de granularité plus forte. Pour des épais-
mostats, veilleuses, cigarettes, ...) seurs plus importantes, de l'ordre du centimètre et
- un conditionnement du produit choisi de plus, on utilisera soit un produit de ragréage auquel
manière à être adapté au travail à réaliser; ceci on aura ajouté du sable, soit un mélange de ciment,
afin d'éviter une évaporation excessive de de sable et de résines.
solvant (pour le produit non encore utilisé) et les
pertes de performances que cela entraîne pour Les produits sont livrés sous forme de pâte prête à
le produit qui s'épaissit. l'emploi ou de poudre sèche à mélanger à l'eau
avant emploi. Ce dernier produit doit être conservé
Les produits en dispersion dans l'eau (voir § 5.13.1, avant gâchage en emballage fermé à l'abri de
p. 19) s'appliquent en une couche aussi régulière l'humidité et de la chaleur; sa durée de validité est
que possible, en évitant des accumulations locales, limitée à 9 mois à température ordinaire (::::: 20 oC)
à l'aide d'une brosse à peindre pour des supports . et à 6 mois pour les pays chauds.
peu poreux, à la raclette en caoutchouc mousse
pour des supports poreux. Afin d'obtenir un mortier homogène, le gâchage de
ces produits s'effectue de préférence à l'aide d'un
Les produits hydrofuges sont nombreux; ils sont malaxeur à vitesse de rotation lente (environ
généralement conçus pour des situations particuliè- 500 t/min) muni d'un fouet adéquat; une vitesse

(4) Voir à ce sujet le Règlement général pour la protection du travail (bibliographie nO 36).

61
Epaisseur En cas de travail par temps chaud ou si les locaux
de la couche
d'égalisation sont destinés à subir un trafic intense (hôpitaux,
gymnases, ... ) et/ou l'emploi de chaises à roulettes,
il est conseillé d'ajouter à l'eau de gâchage un
chape mince exécutée à l'aide d'un mélange à adjuvant (résine en dispersion) dans la proportion
réaliser à partir de ciment, de sable et de résines
_. synthétiques d'environ 1 litre pour 25 kg de produit sec. Cette
pratique a pour effet d'augmenter la résistance
ragréage exécuté avec un produit de ragréage
/
{
auquel on incorpore du sable 0/4 ou 0/8 à raison de mécanique de la couche d'égalisation et d'éviter un
/ 0,5 volume pour 1 volume de mortier « grillage» ou un faïençage par dessiccation trop
~ ragréage exécuté avec un produit de ragréage rapide.
10 possédant des charges de forte granularité
La figure 37 représente de façon schématique les
ragréage local exécuté avec un produit de domaines d'emploi des produits d'égalisation.
8 - lissage (poudre à mélanger à l'eau) appliqué
en plusieurs couches successives

9.35 Pose de panneaux

La pose de panneaux de particules ou de panneaux


lissage exécuté avec un produit de lissage
3 _ en pâte ou avec un produit sous forme de de fibres est conseillée sur des anciens planchers
poudre à mélanger à l'eau en bois dont les planches présentent des fissures
importantes et/o,:! des ouvertures de joints qui ne
permettent. pas de réaliser avec succès une égali-
o~~~~~--------------------- sation. .
Fig. 37 - Représentation schématique des domaines d'emploi La pose de panneaux ne pourra être entreprise
des produits d'égalisation.
qu'après une refixation des planches branlantes
et/ou les réparations locales nécessaires (voir
§§ 2.81.1 et 2.81.2, p. 9). On aura toujours
plus élevée risque en effet d'entraîner de l'air dans avantage, avant la pose des panneaux, à poncer les
le mélange et d'occasionner la formation de bulles, arêtes des planches qui présenteraient un cintrage
ce qui nécessitera par la suite un égrenage ou un (ponçage ou rabotage mécanique).
ponçage. Les panneaux doivent avoir une épaisseur mini-
Les proportions du mélange sont généralement de male de 6 mm et une densité suffisante (600 kg/m 3)
6,5 1 d'eau (ou d'un mélange de résines en pour pouvoir subir sans dommage une circulation
dispersion dans l'eau) pour 25 kg de produit. normale. De plus, lorsqu'il s'agit de pièces d'eau
(salle de bains, cuisine, ...), on veillera à choisir une
Le temps ouvert dépend de la formulation; il est qualité de panneaux imputrescibles (type « marin»
habituellement voisin de 30 à 40 minutes. Passé le ou « bakélisé »).
temps ouvert, il est interdit de rebattre ou de
retravailler le mélange; ceci aurait pour effet de Les panneaux sont posés bord à bord, à joints
fournir une égalisation poudreuse, peu cohérente, contrariés, en croisant leur longueur avec celle des
présentant des caractéristiques mécaniques fai- planches constitutives du support.
bles. Bien souvent les anciens planchers possèdent des
L'opération d'égalisation proprement dite est regards assurant l'accessibilité des boîtes de déri-
effectuée par étalement de la gâchée sur le sol et vation électrique; il importe de prévoir alors une
par étirement à l'aide d'une lisseuse métallique découpe correspondante dans les panneaux qui
animée d'un mouvement de va-et-vient. A l'aller, on seront posés.
« tire à rien» en tenant la lisseuse presque vertica-
Afin d'éviter des planchers « grinçants », la fixation
lement et en appuyant pour chasser les bulles d'air; des panneaux est réalisée à l'aide de clous crantés
au retour, on donne l'épaisseur voulue en lissant et de vis. Dans le cas où la flèche dynamique du
avec l'outil à l'horizontale. support possède une certaine amplitude, il est
La température du sol au moment du travail doit conseillé d'encoller les panneaux à l'aide d'une
être comprise idéalement entre 5 et 25 oC. Par colle à parquet, afin de contrecarrer la tendance
temps chaud, il est conseillé d'humidifier le support des clous et des vis à « remonter» et à poinçonner
et d'abriter la couche d'égalisation des courants le revêtement qu'on posera ultérieurement.
d'air et de la chaleur (attention au soleil derrière les La correction des joints s'avère généralement
vitrages !). Dans le cas de sols chauffants, le indispensable; elle comprendra un ponçage des
chauffage doit être arrêté 24 heures avant d'entre- arêtes à l'aide d'une ponçeuse mécanique et leur
prendre l'égalisation et ne peut être remis en égalisation après l'application générale d'une
marche de façon progressive qu'après durcisse- couche d'accrochage.
ment du produit; en hiver, on peut admettre de ne
pas arrêter le chauffage, pour autant que l'on Un plancher en panneaux de particules ou en
puisse maintenir de façon constante une tempéra- panneaux de fibres aura toujours tendance à
ture au sol qui ne dépasse pas 18 oC. accuser des variations dimensionnelles d'origine

62
thermique ou hygrothermique. On limitera au mieux 9.43 Produits en poudre
ces variations en pratiquant une pose libre
momentanée des panneaux (quelques semaines, Il s'agit notamment des produits de ragréage,
par exemple) de manière à ce qu'ils atteignent d'égalisation et de lissage. Ceux-ci doivent être
l'équilibre hygrothermique des locaux en utilisation; stockés sur des planchers surélevés (palettes) à
on procédera ensuite à leur fixation et à la pose du l'abri de l'humidité pour une durée maximale de 6 à
revêtement. 9 mois.

9.36 Préparations particulières pour les plan- 9.44 Panneaux de bois


chers métalliques
Vu leur sensibilité aux variations dimensionnelles
Les préparations particulières propres aux d'origine hygrothermique, il est préférable de com-
planchers métalliques ont été traitées aux §§ 2.6 mander ces matériaux bien avant leur mise en
(p. 8) et 2.81.6 (p. 10) auxquels nous renvoyons le œuvre et de les stocker en atelier dans une
lecteur. ambiance semblable à celle qui prévaudra lors de
leur utilisation.
Idéalement, ces matériaux doivent être entreposés
9.4 ENTREPOSAGE DES MATERIAUX à plat sur des lattes, de manière à favoriser une
circulation d'air entre chaque feuille; l'approvision-
L'entreposage de divers produits utilisés 19rs des nement au chantier sera assuré en fonction des
travaux de revêtement de sol requiert des précau- besoins.
tions particulières que nous examinons rapidement
ci-après.
9.45 Revêtements

9.41 Produits en solution dans des solvants Les revêtements seront toujours entreposés sur sol
organiques sec, à l'abri de l'humidité et sur un plancher
surélevé (palettes) d'environ 4 cm par rapport au
Il s'agit notamment de produits de préparation sol. La température et l'hygrométrie du local de
(imprégnation, accrochage, isolation hydrofuge, ...) stockage doivent être le plus proche possible de
et des colles en solution. Ces produits, pour celles qui prévaudront au moment de la pose. Les
lesquels on retrouvera dans le Règlement général matériaux livrés en rouleaux seront stockés vertica-
pour la protection du travail (5) des prescriptions lement dans leur emballage d'origine; ils seront de
concernant la température maximale de conserva- plus fixés dans cette position par des cordages.
tion, la ventilation des locaux et les quantités
autorisées, doivent être stockés dans un local en Pour les grandes largeurs (4 à 5 m), l'entreposage
dur, fermé à clé, à une température comprise entre se fera horizontalement sur sol plat et sec; on
10 et 30 oC; la durée de stockage, si elle est tiendra compte cependant qu'un séjour prolongé
critique, est normalement indiquée sur l'étiquetage dans cette position peut entraîner des déformations
des produits. à la surface du revêtement.

Il est important de préciser les quantités et les Les matériaux en dalles seront stockés à plat dans
conditions de stockage auprès de l'organisme leur emballage d'origine (boîtes) sur des planchers
assureur qui couvre les risques de chantier inhé- surélevés; l'empilement sera limité à une hauteur
rents à la manipulation de ces produits. . de 1,5 m.

9.42 Produits en dispersion dans l'eau


9.5 TECHNIQUES DE POSE DES REVETE-
Il s'agit notamment de certains produits d'impré- MENTS
gnation ou d'isolation et de nombreuses colles.
Leur stockage doit être fait à l'abri du gel à des Les revêtements peuvent être placés en pose libre
températures comprises entre 10 et 30 oC. En ou être rendus solidaires du sol soit par collage
période hivernale, jJ- est prudent de vérifier si ces (pose collée), soit par accrochage (pose tendue). La
conditions ont été respectées lors du transport. Il pose libre doit être considérée comme exception-
est parfois possible de détecter à l'aspect des nelle; elle est réservée à des situations temporaires
dispersions qui ont subi une dégradation par le gei; lorsqu'on désire retrouver un sol intact après
mais, comme ce n'est pas toujours le cas, il est enlèvement du revêtement. Abstraction faite de cet
conseillé de pratiquer un essai de collage qui avantage, il est certain que la pose libre entraîne
révélera si les propriétés du produit ont été ou non quelques inconvénients auxquels échappent les
conservées. autres types de pose.

(5) Voir bibliographie nO 36.

63
Au stade de la pose, il est impératif que la dans le cas où on prévoit un trafic intense orienté,
reconnaissance du support (§ 9.1, p. 58) et du les lés seront toutefois posés dans le sens de ce
revêtement (§ 9.2, p. 58) ainsi que les préparations trafic. Il faut éviter des joints perpendiculaires à
nécessaires (§ 9.3, p. 58) aient été exécutées. l'entrée des portes ou des baies, de même que des
joints qui ne seraient pas dans le sens du trafic (cas
des couloirs par exemple).
9.51 Température au moment de la pose
L'implantation est plus importante qu'il n'y paraît au
Tout comme pour l'opération d'égalisation (§ 9.34, premier abord; elle peut donner lieu à des pertes de
p.61), certaines contingences existent en ce qui matériau plus ou moins grandes et, de ce fait,
modifier dans une large mesure la consommation
concerne la température au moment de la pose.
de matériau.
Celle-ci doit en effet être réalisée dans une plage de
températures se rapprochant le plus des conditions A ce stade, on aura souvent à choisir entre deux
qui prévaudront lors de l'utilisation, c'est-à-dire solutions : la première, visant à atténuer au mieux
idéalement entre 15 et 25 oC. Des conditions de l'apparence des joints ou à respecter le sens du
travail s'écartant de ces limites peuvent éventuelle- trafic, conduira à une pose soignée, mais peut-être
ment être envisagées, mais il est indispensable au prix d'un pourcentage plus important de chutes;
dans ce cas de prendre des informations supplé- la seconde, consistant à tirer le meilleur parti des
mentaires auprès du fabricant de la colle et du dimensions du revêtement en fonction de la surface
revêtement. à revêtir, cOflduira souvent à une pose esthétique-
Pour des sols chauffants, seule la pose collée peut ment moins valab,le.
être envisagée r'). De plus, on aura soin de couper Le choix de· cette seconde solution, où l'on fait
le chauffage 24 heures avant la pose; il ne sera prévaloir raspect économique sur l'aspect esthéti-
remis en fonctionnement de façon progressive que que, appartient aù maître d'œuvre et donnera lieu à
48 heures après la pose. En hiver, on maintiendra une répercussion de l'économie réalisée sur la
de façon constante une température au sol supé- valeur du travail.
rieure à 15 oC mais ne dépassant pas 18 oC.
Pour certains revêtements, le sens des lés doit être
alterné; c'est le cas de pratiquement tous les
9.52 Opérations préliminaires pour la pose de revêtements vinyliques. On se conformera à ce
revêtements en lés sujet aux prescriptions du fabricant.
Afin d'éviter un nuançage, il faut également tenir
L'application d'un revêtement en lés implique cer- compte des unités de fabrication (identité de bain);
taines opérations préliminaires qui sont systémati- pour un même bain, l'ordre d'utilisation se fera en
quement réalisées quel que soit le type de pose sens croissant ou décroissant de la numérotation
adopté;, bien qu'elles fassent partie de la pratique des divers conditionnements.
journalière du poseur, il peut être utile de les
rappeler brièvement. Pour de grandes surfaces, la pose peut impliquer la
mise en œuvre de lés tirés de plusieurs rouleaux;
9.52.1 L'implantation, première opération, con- dans le cas où l'on pose un revêtement textile à
siste à déterminer l'emplacement des joints entre velours, le nuançage engendré par l'écrasement du
lés dans le local à revêtir. Aucune règle absolue velours plus ou moins prononcé selon sa position
n'existe à ce sujet. Néanmoins, dans la pratique, il par rapport au mandrin (du rouleau), peut être
est courant d'orienter le couchant du velours et des atténué en pratiquant un assemblage comme sché-
boucles (moyennes et grosses) vers la lumière; matisé dans la figure 38.

-
lés découpés dans le 1er rouleau
. _______

5 6 1 8 lés découpés dans le 2e rouleau

1 2 3 4 8 7 6 5 assemblage

t t t t t t t t Fig. 38 - Schéma d'assemblage des lés


d'un tapis velours.

(6) Une pose tenduè entraîne une résistivité thermique trop importante; dans le cas d'une pose libre, la stabilité dimensionnelle n'est
pas toujours assurée.

64
Pour pratiquer un joint, on placera toujours les lés comprendrait qu'un ou deux angles droits
en superposant leurs bords et non en superposant (fig. 40)
un milieu à un bord de lé (solution de facilité). La - suivant la parallèle et la perpendiculaire à deux
seule exception à cette règle est la pose tendue, où murs parallèles d'une pièce qui ne comprendrait
l'on assemble les lés bord à bord par couture et/ou
collage n. pas d'angles droits (fig. 41).

9.52:2 La deuxième opération, le débitage, con-


siste à découper le revêtement à des dimensions
légèrement supérieures à celles du local. Lors du
report des dimensions, on veillera spécialement à
contrôler les hors-équerre, à tenir compte du
recouvrement des lés pour la confection des joints,
à prévoir le surplus de longueur nécessaire pour la
réalisation des entrées de portes (surtout si les
Fig. 39 - Pose des dalles dans une pièce rectangulaire.
ébrasements sont importants).
Pour des revêtements délicats ou à motifs, il est
prudent de se ménager une réserve de matière en
largeur (comprenant au minimum un motif com-
plet), de manière à pouvoir éventuellement recom-
\ , 7
fi
mencer la confection d'un joint qui aurait été mal
J
réalisé. ~ 7
\ rI
Le débitage ne s'opérant pas nécessairement sur
les lieux de pose, le transport des coupes peut, \ J
dans certains cas, présenter des risques, notam-
.1
ri
ment celui de «casser» le revêtement par pliure Fig. 40 - Pose des dalles dans une pièce à un ou deux angles
(voir § 3.1, p. 11). droits.

9.52.3 L'opération suivante, la pose à blanc, con-


siste à réaliser une pose libre du revêtement en / \
prévoyant une remontée contre le mur et une
superposition de quelques centimètres aux joints.
J \
l
Cette opération de pose à blanc n'est cependant /
pas toujours possible lorsque le poseur travaille 1
dans des locaux habités. / ,
La dépose des portes et des éléments décoratifs / 1\
(cache-radiateur par exemple), lorsqu'elle peut se Fig. 41 - Pose des dalles dans une pièce sans angles droits.
faire aisément, facilite toujours les opérations de
pose.
La pose de dalles nécessite un traçage au cordeau
d'axes perpendiculaires dont le plus long se
9.53 Opérations préliminaires pour la pose de
situera, par rapport au mur, à une distance égale à
revêtements en dalles
un multiple du module du revêtement (8); pour le
L'implantation est indispensable pour la pose de traçage des axes, on tiendra compte de la largeur
revêtements en dalles plus encore que pour les de l'ébrasement d'une porte, si ce dernier est de
revêtements en lés. faible dimension (c'est-à-dire si la chute--n'est pas
trop importante).
De cette implantation, où l'on tiendra compte de
règles esthétiques et/ou techniques, dépend en A ces règles générales peuvent s'ajouter diverses
effet la détermination des quantités. Pour se facili- exigences esthétiques, par exemple:
ter la tâche, on peut établir un plan à l'échelle sur la - la répartition symétrique des chutes au pourtour
base des cotes réelles des lieux à revêtir. des pièces
D'une façon générale, à défaut de directives parti- - la pose en diagonale, éventuellement avec
culières, l'alignement se fera: distribution symétrique des chutes
- suivant les directions orthogonales d'une pièce - la pose décalée
rectangulaire (fig. 39) - la réalisation d'un motif en deux ou plusieurs
- suivant les directions orthogonales définies par teintes ou en sens alterné (si cela est autorisé
les murs à angle droit d'une pièce qui ne par le fabricant).

(1) Il faut noter à ce sujet qu'il existe encore des revêtements tissés à motifs qui sont prévus pour être posés bord à bord.
(8) Si le mur n'est pas parfaitement rectiligne, cette distance sera légèrement inférieure.

65
Des flèches figurent souvent sur l'envers des La pose libre « mur à mur ", appellation exacte pour
dalles; celles-ci constituent une aide pour repérer le pose de «tapis plain », n'est pas à proprement
sens de pose qui peut être unique s'il est imposé parler une pose libre puisqu'elle fait appel à des
par le fabricant, ou prédéterminé pour la réalisation moyens de fixation tels que des bandes adhésives à
de motifs (pose tête-bêche par exemple) s'il double face à la périphérie de la pièce ou des
n'existe aucune restriction du fabricant. profilés de fixation aux entre-portes lorsqu'il existe
un changement du type de revêtement, etc.
La pose à blanc n'est généralement pas imposée,
sauf dans le cas de dalles en caoutchouc. On Etant donné que le revêtement recouvre dans ce
veillera cependant, qu'il s'agisse d'une pose à cas toute la surface, l'ajustage par découpe ne
blanc ou d'une pose définitive, à respecter les pourra se faire qu'après avoir mis le revêtement à la
indications particulières relatives au nuançage; température du local, ce qui prend au moins
pour certains revêtements, en effet, on demande 24 heures.
dans un même lot de mélanger les divers condition-
nements, tandis que, pour d'autres, il convient de Lorsque le revêtement se présente en lés, la
suivre les numéros de fabrication. découpe des joints entre lés devra être pratiquée de
façon à ne pas blesser le sol (pour répondre au but
premier de la pose libre qui est de conserver un sol
9.54 Pose libre intact).
Lors de la réalisation des jOints, il est nécessaire de
La pose libre est réalisée exceptionnellement lors- rendre les lés solidaires; ceci peut se faire de
qu'on désire revêtir un sol «noble» (parquet, diverses manières suivant le type de revêtement et
marbre, ...) ou dans le cas de locaux loués, lorsqu'il la nature du:dossier.
y a obligation de restituer un sol dans son état
originel. Cette pose est en outre réservée à des Pour les revêtemênts textiles à dossier en jute, les
matériaux possédant une nervosité et une stabilité lés sont solidarisés par couture; cette pratique est
dimensionnelle suffisantes, ce qui limite les possibi- suffisante si les points sont relativement serrés;
lités de choix. dans le cas où les points sont plus lâches, on
pourra consolider l'assemblage par une bande
Il convient dès lors de s'informer auprès du fabri- encollée. On peut également solidariser les lés au
cant de revêtements qui indiquera si le matériau est moyen d'une bande à picots (<< grip band »).
apte à se prêter à une pose libre et signalera les
limitations de trafic et/ou de surface à respecter. Pour les revêtements textiles à dossier textile, les
lés sont solidarisés à l'aide d'une bande thermo-
Dans le cas, toujours possible, où le client refuse de collante appropriée; durant cette opération, on
se conformer à l'avis du fabricant, le poseur, s'il veillera à protéger localement le sol en interposant
accepte le travail, endosse l'entière responsabilité un papier gris (papier kraft). Les lés à dossier textile
et ne peut en aucun cas la dégager. peuvent encore être solidarisés par encollage d'une
Contrairement à la pose collée, la pose libre ne large bande toilée; la colle sera choisie en fonction
permet pas d'atteindre un comportement au feu de la nature du dossier, mais on donnera une nette
performant, même si le matériau lui-même possède préférence à une colle universelle acrylique; durant
1
:1 de bonnes caractéristiques à cet égard; ceci est cette opération, il y a lieu de protéger le sol en
.~ inhérent à la couche d'air toujours présente entre le interposant un papier gris.
dossier du revêtement et le sol. Pour les revêtements textiles à dossier lisse ou en
La pose libre en «carpette" implique une cou- mousse, les lés sont solidarisés à l'aide d'une
verture partielle de la surface du sol par le revête- bande adhésive à simple face (voir § 7.3, p. 32).
ment. Elle nécessite pour certains matériaux l'exé-
Pour les revêtements vinyliques, oJ1 solidarise les
cution d'un surjet qui évitera un effilochage ou un
lés au moyen d'une bande adhésive à double face;
recroquevillement des coins.
la bande à double face est nécessaire pour contra-
La pose en carpette ne peut être exécutée directe- rier la tendance qu'ont ces matériaux à présenter
ment sur certaines matières textiles existantes un « tuilage ».
comme du velours ou un tapis bouclé. Il est
La pose libre en dalles ne peut être réalisée qu'avec
nécessaire dans ce cas d'interposer un sous-tapis
des dalles à envers stabilisé (voir § 8.25, p. 52) qui
spécial ou des panneaux rigides; toutefois, cette
auront été mises à la température du local au moins
solution ne constitue pas une garantie totale de
24 heures avant la découpe d'ajustage.
succès.
Le sens de pose est généralement indiqué par le
Lorsqu'un revêtement à dossier en mousse doit
fabricant; il ya lieu de s'y conformer afin d'obtenir
être posé sur un sol lisse, il convient de placer au
un aspect uniforme et/ou régulier pour le revête-
préalable un papier gris (papier kraft) sur le sol, ce
ment placé; on admettra l'aspect en damier que
qui évitera une adhérence partielle de la mousse
cette technique engendre souvent.
sur le sol. La pose d'un tapis de valeur (tapis
mécanique tissé ou tapis d'Orient) n'est jamais Pour éviter une ouverture de joints due au glisse-
conseillée sur un sol dur sans interposition d'un ment entre dalles, il importe de veiller à maintenir
sous-tapis (thibaude). un serrage correct par l'emploi de bandes adhési-

66
ves à double face à la périphérie de la pièce; de dans le commerce des tapis « couloir» de largeurs
plus, dans le cas de grandes surfaces, on aura standardisées possédant d'origine une finition de
avantage à utiliser ce mode de fixation à intervalles lisières. Dans le cas de pose «plaine », on aura
réguliers (tous les 3 mètres, par exemple). recours à une découpe dans un lé, ce qui amènera
à devoir border par galonnage ou surjet pour éviter
En ce qui concerne le maintien du serrage, les l'effilochage des lisières. Le sens du tapis sera
envers en polypropylène atactique (PPA) pré- toujours choisi de manière à ce que le couchant du
sentent un avantage, étant donné leur faculté de velours soit dirigé dans le sens descendant
développer spontanément une certaine «auto- « marche-contremarche ».
adhésion ».
Quel que soit le choix effectué (pose en couloir,
La pose libre sur escaliers, bien que faisant pose «plaine», tringles apparentes ou non), on
toujours intervenir un moyen de fixation (voir § 7.5, aura avantage, pour favoriser la longévité du tapis
p. 33), assure cependant au revêtement un certain (diminution d'usure au nez des marches), à utiliser
degré d'indépendance par rapport au support, en comme sous-tapis une thibaude préformée ou non.
ce sens qu'il reste amovible. En aucun cas, on ne Celle-ci devra être solidarisée au support, de
peut envisager une fixation à l'aide de bandes manière à prévenir tout glissement.
autocollantes à double face.
La prévention des risques d'accidents lors de
Suivant que les tringles de fixation seront cachées l'utilisation des escaliers ne peut être assurée que
ou non, le choix du tapis sera restreint ou non. par l'emploi d'un matériel de fixation de bonne
L'emploi de tringles non visibles impose en effet la qualité et une pose « serrée ».
confection d'un gousset (cousu) sur l'eiwers du
tapis; ceci ne pourra se faire qu'avec des revête- Sur des escaliets tournants, la pose comporte des
ments tissés (de préférence à double duite) (9). Tout difficultés supplémentaires (notamment la confec-
autre type de tapis peut être utilisé dans le cas où tion de plis à rentrer le long des contremarches),
on laisse la tringle apparente; on réservera mais les indications générales restent valables.
cependant l'usage de clips à des tapis présentant
une «bonne main », c'est-à-dire possédant une Que la pose libre s'effectue sur un support plan ou
certaine rigidité, un certain corps. sur des escaliers, on terminera toujours les opéra-
tions par l'élimination des déchets et des chutes, et
Le revêtement peut recouvrir l'escalier partielle- par la mise hors trafic du chantier jusqu'au constat
ment (tapis «couloir ») ou totalement. On trouvera des travaux de pose (voir § 9.7, p. 78).

La pose libre en bref


1. POSE EN CARPETTE
- choix limité de matériaux (en fonction du trafic et/ou de la surface)
- confection éventuelle d'un surjet
- précautions:
- interposition de trames ou de panneaux (pose sur tapis textile)
- interposition de papier (pose d'un revêtement à dossier en mousse)
- interposition d'une thibaude (carpette de valeur sur sol dur)

2. POSE MUR A MUR (TAPIS PLAIN)

- choix limité de matériaux (en fonction du trafic et/ou de la surface)


- ajustage après mise à température
- nécessité d'utiliser certains moyens de fixation périphériques
- réalisation des joints entre les lés suivant des techniques adaptées au matériau

3. POSE EN DALLES
- choix d'un matériau à envers stabilisé
- ajustage après mise à température
- nécessité de maintenir le serrage par l'emploi de certains moyens de fixation placés à la
périphérie du local ou à intervalles réguliers (grandes sqrfaces)

(9) Les tapis tuftés ne sont pas conseillés pour cet usage, étant donné la difficulté d'y piquer des goussets.

67
9.55 Pose collée de l'adhésif. D'autre part, pour un même type de
colle, la consommation pourra être fortement
La pose collée est la technique de fixation la plus influencée par la rugosité du support el En cas de
fréquemment utilisée pour les revêtements de sol. supports très rugueux, une bonne partie de la colle
servira d'abord à fermer la rugosité et ne sera donc
Les garanties de succès dépendent dans une large plus disponible pour le collage du revêtement: le
mesure: fait de compenser la rugosité du support par une
- du soin apporté à la préparation du sol (voir surconsommation de colle ou par le choix d'une
chapitre 5, p. 19) spatule à dentelure différente (pour ramener cette
- du choix de la colle, qui est fonction à la fois de consommation vers les valeurs prescrites par le
l'envers du revêtement et des propriétés du fabricant) peut être à l'origine de défauts de
support (voir § 6.5, p. 30) collage. Il faut nécessairement dans ce cas passer
par le lissage du support.
du respect du mode d'emploi de la colle.
La dentelure de la spatule a pour autre rôle d'étaler
En ce qui concerne la colle, il peut être utile de la colle sous forme de sillons favorisant la qualité du
rappeler que son stockage requiert certaines pré- collage. En effet, dès l'application de la colle, il y a
cautions (voir § 9.4, p. 63), que la dilution d'une absorption et/ou évaporation des solvants (et/ou de
colle en vue de faciliter son application entraîne l'eau) qui peuvent engrender la formation, rapide et
toujours une perte de caractéristiques et qu'il est préjudiciable au bon collage, d'un film en surface;
souvent nécessaire d'homogénéiser le produit le dépôt en sillons permet un écrasement lors du
avant l'emploi. • marouflage, entraînant la rupture du film et, de ce
La pose collée est la seule qui permette d'obtenir fait, un mouillage de l'envers du revêtement par de
un comportement correct au feu avec un revête- la colle fraÎèhe. . t
ment possédant de bonnes caractéristiques sur ce Certaines conditions particulières de travail (tempé-
plan. rature élevée, ...) peuvent inciter le poseur à modi-
fier la quantité de colle appliquée; ceci ne peut se
faire sans concertation des fabricants de colles et
9.55.1 Application de la colle de revêtements. Il vaut mieux en effet changer de
type de colle ou appliquer une couche primaire (voir
La colle est le plus souvent appliquée à la spatule § 5.13, p. 19) plutôt que modifier le volume de colle
dentelée CO) dont les dentelures ont une forme et nécessaire au bon collage du revêtement.
une profondeur adaptées aux caractéristiques du
revêtement (texture d'envers, épaisseur, ...); la La porosité plus ou moins forte du sol n'a pas
dimension de la spatule sera quant à elle détermi- d'influence sur le volume de colle à appliquer. En
née par l'applicateur en fonction de la facilité effet, si elle a une incidence sur la vit~sse d'absorp-
d'étalement, qui dépend notamment du type de tion des solvants, elle n'influence que très peu la
colle (densité, viscosité) et des quantités à déposer. quantité de résine disponible en surface pour le
collage; par contre, les divers temps caractéristi-
La dentelure est le seul moyen pratique de contrôler ques (gommage, temps ouvert, temps de travail, de
le volume de colle déposé sur le support; pour des prise, ...) peuvent s'en trouver fortement modifiés.
raisons de facilité, on a pris l'habitude de convertir
ce volume en une consommation en g/m 2 ; celle-ci L'application de la colle se fera par bandes réguliè-
permet de différencier les divers types de spatules. res, de préférence tracées au cordeau, en veillant à
ne pas surcharger les zones de reprise; la formation
Il faut noter cependant que toute indication de de bourrelets de colle en ces endroits peut en effet
consommation d'adhésif présuppose le respect de occasionner des défauts visibles sous une lumière
certaines conditions d'application, et notamment: rasante. Pour la pose de revêtements en lés, il est
- un sol lissé important de prévoir des zones non encollées
- une inclinaison de la spatule (au moment de suffisamment larges de part et d'autre des joints.
l'étalement) d'environ 45° sur le sol. Ceci permettra, lors du relèvement des lés pour
réaliser l'encollage du joint, de ne pas casser le
Les indications de consommation sont fournies par revêtement et d'éviter la formation de bourrelets de
le fabricant du revêtement; étant donné que le colles.
fabricant de colles ne connaît pas a priori le type de
revêtement qui sera posé avec son adhésif, il ne Le volume de colle déposé en quantité adéquate
pourra fournir que des indications générales. sur le sol étant une condition sine qua non pour
obtenir un bon collage, il est nécessaire de vérifier
Pour un même type de spatule, le volume étalé fréquemment l'usure de la spatule; au besoin, il
étant constant, la quantité de colle déposée (expri- faudra retailler (usage d'une cranteuse à spatules)
mée en g/m~ variera donc en fonction de la densité ou changer la lame.

(l0) Certaines colles spécialement étudiées (voir § 6.34.5, p. 26) doivent être mises en œuvre au rouleau ou en spray; leur application
régulière, garantie d'un collage réussi, est le point le plus délicat à contrôler.
Cl} Il est important de faire la distinction entre rugosité et absorption d'un support; en effet, l'une n'entraîne pas nécessairement
l'autre.

68
La prise de la colle se produit par l'absorption des résines et des charges
solvants et/ou de l'eau dans le sol et/ou l'évapora- - de la texture du support et du revêtement
tion de ceux-ci au travers du revêtement; elle
dépendra notamment: - des conditions hygrothermiques ambiantes
- de la nature des solvants (du véhicule), des - de la quantité appliquée.

L'application de la colle en bref


1. SPATULE DENTELEE

- la dentelure de la palette est déterminée par les indications fournies sur la quantité dè colle à
étaler (en g/m2)

- les caractéristiques de forme et de profondeur de la dentelure doivent être conservées durant le


travail (vérification fréquente et remplacement si nécessaire)

2. APPLICA TION DE LA COLLE

- l'application de la colle doit être régulière, sans surcharges aux reprises


- la spatule est maintenue à environ 45° d'inclinaison (contrôle:de la·quantité imposée)
t

- la masse de colle déversée en une fois et que l'on travaille doit être adaptée à la surface
(l'évaporation des solvants et/ou de l'eau entraÎne un épaissement de la colle!)

3. CONSOMMATION
- la consommation théorique est donnée par le fabricant du revêtement pour un support lissé et
une spatule inclinée à 45°, d'après les caractéristiques du revêtement

- la consommation pratique ne varie qu'en fonction de la rugosité du sol; une consommation trop
importante (par rapport à la consommation théorique) peut être préjudiciable au collage; dans
ce cas, prévoir un lissage ou une couche primaire (bouche-pores)

- la consommation ne varie pas en fonction de la porosité du sol; cependant, l'absorption qui en


découle modifie fortement les temps caractéristiques de la colle (voir § 6.43.2, p. 28)

9.55.2 Pose d'un revêtement en lés par collage en et d'autre du joint) C2 ). Ce mode de travail est
plein . pratiqué avec un revêtement connu du poseur pour
ne pas présenter de difficultés particulières.
Lorsque toutes les opérations préliminaires décrites
au § 9.52 (p. 64) ont été exécutées, on est en Une deuxième technique, préférée pour le place-
présence d'un revêtement débité, posé à blanc, ment de revêtements à motifs ou requérant une
prêt à être collé. plus grande technicité (caoutchouc, finoleum, ...),
est de fixer un lé par encollage partiel et de
Plusieurs techniques de pose s'offrent alors. La superposer l'autre lé (resté libre) suF le premier
plus courante consiste à relever les lés par moitié et pour permettre la confection du joint; le support est
à encoller partiellement le support comme décrit au ensuite encollé dans la zone du joint et la pose est
§ 9.55.1 (p. 68). Dès qu'on entre dans le temps de achevée par encollage complet du second lé. Cette
travail (voir § 6.43.2, p. 28), on rabat les lés pro- façon de travailler permet de recommencer la
gressivement en les marouflant au fur et à mesure confection d'un joint qui ne serait pas parfait, pour
avec les mains; on parfait ce marouflage à l'aide autant que l'on ait réservé, à l'endroit des plinthes,
d'un cylindre adéquat en partant du centre vers les suffisamment de matière pour pouvoir notamment
bords pour chasser l'air emprisonné. Les deux lés réajuster le motif.
partiellement fixés sont alors coupés simultané-
ment pour réaliser le joint. On termine ensuite Une dernière technique consiste à confectionner le
l'encollage de la zone encore libre de colle (de part joint lors de la pose à blanc (les lés restant donc

(12) Pour des revêtements présentant une instabilité dimensionnelle d'origine hygrique, il est préférable, lorsqu'il est fait usage d'une
colle en dispersion, de laisser sécher celle-ci avant de terminer le collage et de pratiquer le joint.

69
libres); si elle ne peut être appliquée à des de pose et du tracé des axes. Pour autant que le
revêtements rigides (PVC homogènes, lino- revêtement soit à la température du lieu (condition-
leums, ...), elle présente des avantages similaires à nement de 24 heures au minimum en emballage
ceux de la méthode précédente et permet de ouvert), la pose peut débuter par l'encollage et
reprendre le « pas» d'un motif sur les deux lés. l'alignement des dalles le long des axes. On
poursuivra de proche en proche par l'encollage et
Une fois le revêtement collé, on achèvera le la pose du revêtement sur des zones dont
marouflage par un cylindrage complet de la l'importance dépend du temps de travail de la colle
surface, tout en veillant à ne pas dépasser le temps (voir § 6.43.2, p. 28); le resserrage au pourtour de la
ouvert. Pour des revêtements minces et très sou- pièce se fera immédiatement pour éviter les
ples, le contrôle du marouflage ne peut être réalisé nuançages dus à une disparité de bains.
qu'à la main.
Pour des matériaux nerveux, il est parfois néces-
Dalles en caoutchouc
saire de placer des charges (sacs de sable, par
exemple) sur les joints durant au moins 24 heures. La pose de dalles en caoutchouc préparées en
envers (voir § 8.5, p. 56) nécessite une pose à blanc
Les joints réalisés entre les lés d'un revêtement comprenant la réalisation de toutes les découpes et
textile constituent des discontinuités où peut exister des arasements; ceci permettra une meilleure
un risque d'effilochage s'il y a poinçonnement en stabilisation thermique du matériau, une répartition
ces endroits. Il est possible de diminuer ce risque
correcte des tolérances dimensionnelles - entraÎ-
en injectant dans le joint, après sa confection, une
colle spéciale incolore permettant de solidariser les nant une éventuelle correction des écarts trop
fibres à la lisière du joint. L'inconvénient majeur de importants ---:'ainsi qu'un équilibrage de la nuance
cette méthode réside dans le raidissement du et de la brmance des dalles, et limitera surtout le
textile le long du joint et dans le risque accru de risque de tachage du matériau par la colle.
salissement en cet endroit. Vu l'instabilité dimensionnelle caractéristique du
Dans le cas de tapis textiles à dossier en mousse, caoutchouc, on veillera à ne pas effectuer une pose
pour éviter une situation telle que celle représentée trop serrée; en outre, toutes les opérations de pose
à la fig. 42, il est possible de solidariser les dossiers à blanc et de collage s'effectueront dans des
au droit du joint en injectant une colle spéciale conditions thermiques aussi stables que possible
adaptée à cet usage; cette pratique requiert beau- (au besoin, occulter les baies vitrées).
coup de soin pour éviter un reflux de colle au niveau De manière à éviter la jonction de quatre dalles -
des fibres textiles. point toujours délicat -, le fabricant impose parfois
un appareillage à demi-dalle.
Afin d'éviter soit un déficit de colle, soit un reflux de
colle dans les joints (reprise de colle à ce niveau),
[ on procédera à l'encollage sur une largeur d'une
J dalle et demie. Les dalles seront rabattues progres-
sivement dans la colle et l'air sera chassé à la

"" ,' . """,, -'" ,.,~."L. ." '


massette métallique.
On évitera tout débordement de colle aux joints qui
pourrait occasionner un tachage irréparable; les
diluants vendus avec la colle ne peuvent en effet
Fig. 42. être utilisés comme agents détachants: s'ils
permettent de nettoyer le matériel, ils produisent
sur le matériau des variations de bri1lance et/ou de
On poursuit l'opération de pose en effectuant les teinte inacceptables.
découpes nécessaires et en arasant le revêtement
le long des murs et des plinthes. On terminera par Les opérations de pose se termineront par l'élimi-
l'élimination de tous les déchets et chutes, et par la nation des déchets et des chutes, et par la mise
mise hors trafic du chantier jusqu'au constat des hors trafic du chantier jusqu'au constat des travaux
travaux de pose (voir § 9.7, p. 78). La pose à l'aide de pose (voir § 9.7, p. 78). La pose à l'aide d'une
d'une colle époxydique ou polyuréthanne requiert colle époxydique ou polyuréthanne requiert un
un temps minimum de 48 à 72 heures avant la mise temps minimum de 48 à 72 heures avant la mise en
en service du revêtement. En cas de pose exté- service du revêtement. En cas de pose extérieure, il
rieure, il est nécessaire de protéger le revêtement est nécessaire de protéger le revêtement des
des intempéries durant au moins quatre jours. intempéries durant au moins quatre jours.

9.55.3 Pose d'un revêtement en dalles par collage 9.55.4 Remontée des plinthes
en plein
Par mesure d'hygiène ou lorsqu'on exige une
Lorsque les opérations préliminaires (voir § 9.53, étanchéité à l'eau tant pour le revêtement que pour
p. 65) sont exécutées, le poseur dispose d'un plan la pose, il est assez courant de remonter le

70
revêtement le long des plinthes. Ceci ne présente Le marouflage qui, dans ce cas, prend encore plus
pas de difficultés sérieuses pour des revêtements d'importance, ne pourra cependant être réalisé
souples, lorsqu'on a prévu un arrondi entre les qu'à la main ou avec des moyens de fortune qui
murs et le sol. Cet arrondi devra cependant être sont de loin moins efficaces qu'un cylindrage.
réalisé de façon très soigneuse et présenter une
ligne de raccordement (tant sur les murs que sur le 9.55.6 Pose collée d'un revêtement sur escaliers
sol) parallèle à l'intersection des murs et du sol,
faute de quoi il se formera des plis dans le La pose collée sur escaliers peut être réalisée avec
revêtement ou des ouvertures dans les joints. Il faut des éléments de revêtement préformés (souvent
noter que le caoutchouc structuré n'est jamais dénommés «marches intégrales ») qui couvrent
travaillé de cette façon; il est toujours coupé dans chacun la totalité d'une marche, soit dans la
l'angle mur/sol. succession marche-nez-contremarche, soit dans la
Il est également possible de remonter le revêtement succession contremarche-marche-nez; il s'agit très
le long des plinthes en le cassant dans l'angle souvent de caoutchouc qui sera collé à l'aide d'une
mur/sol, pour autant que cet angle soit constant. colle à deux composants pour la partie horizontale
Ceci ne peut cependant être réalisé qu'avec cer- et à l'aide d'une colle en solution à double encol-
tains revêtements qui supportent une pliure à angle lage pour la partie verticale et pour le nez.
droit sans former de pli ou de bourrelet inesthéti- On utilise également des revêtements en lés prévus
ques. Il n'existe pas de règle particulière permet- pour cet usage C3), qu'on débite marche par
tant de prévoir l'aptitude d'un revêtement à se marche en pratiquant de préférence le joint dans
laisser travailler de la sorte; seule l'expérience l'angle marche-contremarche. Pour les tapis texti-
pourra guider le choix. les, on veillera·â ce que le couchant du velours soit
Dans le cas de revêtements plus rigides (linoleum dirigé dans le sens qescendant marche vers contre-
par exemple), d'autres techniques existent (voir marche.
§ 9.57.2, p. 74). Le collage du nez se fera toujours à l'aide d'une
Le collage du revêtement dans la remontée se fera colle en solution à double encollage (voir § 6.32.2,
toujours à l'aide d'une colle en solution à double p. 25) de haute performance, adaptée au revête-
encollage (colle de contact). ment (cas du PVC par exemple); le collage des
marches et des contremarches peut être effectué à
l'aide d'une colle adaptée au support et au revête-
9.55.5 Pose d'un revêtement de sol sur les murs et ment ou à l'aide d'une colle à double encollage.
le plafond
Dans le cas d'escaliers tournants, la technique de
La pose d'un revêtement de sol sur les murs et le pose est similaire. Le raccord de certains motifs
plafond est parfois demandée pour des raisons n'est cependant pas toujours réalisable sans une
d'esthétique et/ou d'isolation phonique. Quoiqu'il y consommation importante de matière.
ait indiscutablement des réussites en ce domaine
très particulier, la pose d'un revêtement non prévu
pour une telle utilisation entraîne des problèmes 9.56 Pose tendue
d'ordre technique qui ne trouvent pas toujours de
solution et pour lesquels on ne peut engager la 9.56.1 Introduction
responsabilité du poseur.
Abstraction faite des modes de fixation qui ont
Pour qu'une telle pose puisse être réalisée avec fortement évolué, la pose tendue est la technique la
succès, il faut en tout premier lieu que le support plus ancienne de pose du tapis « mur à mur ». Elle
soit suffisamment sain, cohérent et solide (notam- n'est destinée qu'à certains types de revêtements,
ment l'adhérence entre l'enduit rapporté et la principalement aux tapis textiles à dossier tissé et
maçonnerie doit être assurée). Il existe en outre aux tuftés doublés d'un dossier tissé.
d'autres limitations qui sont difficilement quantifia-
bles; elles ont entre autres pour objet le choix: Outre un « confort au pied» difficilement égalable,
elle offre plusieurs avantages sur les autres types
- du primaire d'isolation ou d'imprégnation de pose; elle permet notamment:
- de la colle, qui obligatoirement doit être à prise - d'améliorer nettement l'isolation phonique et
rapide et présenter un « tack » important thermique
- du revêtement, qui doit être le plus léger - d'effectuer une dépose et une repose très
possible aisées et de réutiliser éventuellement le tapis
- des moyens à mettre en œuvre pour réaliser la - d'augmenter la longévité du tapis grâce à la
pose (main-d'œuvre et échafaudages). pose d'une thibaude
De plus, le concepteur ne peut exiger une conti- - d'éviter parfois certains travaux préparatoires
nuité du revêtement dans les angles (murs/plafond, de lissage (l'imprégnation des chapes étant
mur/mur). toujours souhaitable)

(13) Il convient de consulter les fabricants à ce sujet.

71
- d'éviter la dépose d'un ancien tapis aiguilleté la « palette de rentre» et d'achever ainsi le travail.
qui peut alors servir de thibaude. Toute courbe sera épousée par la juxtaposition de
plusieurs segments de lattes d'ancrage.
La pose tendue, principalement par la préparation
qu'elle demande (pose de points d'ancrage), est
plus laborieuse à exécuter que la pose collée. Pas 9.56.3 Mode de liaison des lés
plus que cette dernière, elle ne peut être envisagée
comme un « cache-misère» du sol. On devra donc, Comme pour la pose libre «mur à mur» (voir
dans le cas de sols ne présentant pas une planéité § 9.54, p. 66), il est indispensable de solidariser les
correcte, recourir également à des travaux d'égali- lés de façon très ferme; on y arrive par un ou
sation (cas des vieux planchers, par exemple), sous plusieurs des moyens suivants:
peine de voir par la suite le revêtement se marquer - confection d'une couture à points serrés
aux endroits trop inégaux. - emploi de bandes thermo-collantes
Contrairement à la pose collée, il est vain de - usage de bandes à picots plus ou moins longs
prétendre atteindre avec un revêtement tendu un (<< grip bands ») selon l'épaisseur du tapis, qui
comportement au feu performant, même s'il pos- seront collées au dossier.
sède intrinsèquement de bonnes caractéristiques à
cet égard; ceci est inhérent à la technique de pose
qui emprisonne une quantité non négligeable d'air 9.56.4 Sous-ta~is
entre le revêtement et le sol, couche d'air sur
laquelle on compte précisément pour aUeindre le Pour le sous-tapis, on fait usage d'une thibaude ou
confort recherché. d'une mousse., Le sous-tapis est un élément
Le principe de la pose consiste à tendre une déterminant dé I~ pose tendue, car il fournit un
moquette au-dessus d'un sous-tapis (thibaude), à confort qui dépend essentiellement de sa nature,
l'ancrer à des moyens de fixation préalablement de sa souplesse et de son épaisseur. En réduisant
posés et à la relâcher; la moquette se trouve ainsi les frottements durs, il contribue également à un
tendue à la manière d'une peau de tambour. allongement appréciable de la durée de vie du
revêtement.
Indépendamment des préparations indispensables,
le choix de plusieurs éléments contribue au succès Les matières utilisées en divers grammages sont
de la po~e tendue; il s'agit notamment: notamment:
- des moyens d'ancrage et de leur mode de - les thibaudes de feutre de jute pur ou en
fixation mélange avec d'autres fibres synthétiques, avec
ou sans film polyéthylène
- du mode de liaison des lés
- les thibaudes de feutre de laine avec ou sans
- de la qualité du sous-tapis film polyéthylène
- du matériel de tension. - les mousses de caoutchouc naturel ou synthéti-
que sur trame polypropylène.
9.56.2 Choix et fixation des moyens d'ancrage
Parmi les qualités intrinsèques qui guideront le
On utilise des lattes d'ancrage (en métal ou en bois) choix du sous-tapis, on sera souvent amené à
munies de deux ou trois rangées de pointes établir un compromis entre:
inclinées à environ 60° par rapport à l'horizontale - le maintien de la résilience dans le temps
(voir § 7.2, p.32); le nombre de rangées et la
- la sensibilité au vieillissement, qui peut mener à
hauteur des pointes dépendent directement du type des désagrégations
de tapis. Si le sol est « clouable », on aura recours à
e
des lattes munies de clous de fixation 4 ). Dans le
cas contraire, on utilisera des lattes dépourvues de
- les propriétés acoustiques.
Un indice faible de réaction au feu et l'imputrescibi-
clous qui seront collées au support à l'aide d'une lité peuvent parfois être recherchés. ~
colle à deux composants; ceci présuppose que le
sol aura subi localement une préparation adéquate Le sous-tapis est posé librement sur le sol et est
(dépoussiérage, nettoyage, dégraissage et éven- ajusté le long des lattes d'ancrage. Pour éviter un
tuellement application d'une couche primaire déplacement intempestif lors de la pose du tapis, il
d'adhérence). est conseillé de fixer légèrement le sous-tapis au
sol par quelques agrafes ou points de colle.
Les lattes d'ancrage sont posées méthodiquement
au pourtour de la pièce, sauf au droit des portes Parmi les anciens revêtements posés, seul le tapis
pour lesquelles existent des moyens de fixation aiguilleté peut être conservé comme thibaude; il
particuliers (voir § 9.57, p.73), à une distance du faudra alors dégager l'ancien tapis au pourtour de
mur correspondant aux 2/3 de l'épaisseur du tapis; la pièce pour y fixer les lattes d'ancrage et, en vue
l'interstice entre la latte et le mur permet de rentrer de r.attrapper l'épaisseur de ces lattes, on devra
la moquette, après découpe du surplus, à l'aide de parfois poser une fine thibaude supplémentaire.

(14) Dans ce cas, prendre la précaution de repérer la présence éventuelle de conduites, gaines électriques, etc.

72
Les anciens sous-tapis peuvent être réemployés si de sauvegarde de la propreté du revêtement
toutes leurs propriétés initiales ont été conservées qu'une nécessité technique. En effet, dès la pose
et notamment si la propreté (engorgement de terminée, le revêtement est techniquement apte à
poussières) est sauvegardée. subir un trafic piétonnier léger; l'apport de mobilier
lourd ne sera cependant envisagé qu'après quel-
9.56.5 Matériel de tension ques jours, temps nécessaire pour une mise en
place du tapis, qui peut être amené à être retendu à
Tendeurs et coups-de-genou sont munis d'un sabot la suite de circonstances particulières (hygrométrie,
(hérisson) garni de picots qui permettent d'agripper qualité du tapis, ...) ne dépendant pas de la
le revêtement textile et de l'amener à l'état tendu compétence du poseur.
au-dessus des pointes des lattes d'ancrage, avant
de l'ancrer sur ces dernières et de le relâcher. 9.56.7 Pose tendue sur escaliers
La hauteur et le nombre de picots du hérisson La pose tendue sur escaliers droits est pratiquée de
dépendent de la nature du revêtement. Un hérisson la même façon que sur des surfaces planes. On
mal choisi conduit à une dégradation de la trame ou veillera cependant à choisir un type de tapis
à un marquage irréparable de la surface du revête- suffisamment souple pour se prêter à cette
ment (surtout dans le cas des velours). pose CS). On choisira également une qualité de
sous-tapis prévue pour cet usage.
9.56.6 Pose tendue sur surfaces planes
On trouve dans le commerce des tapis « couloir»
Lorsque toutes les opérations préliminaires'décrites en largeurs standardisées qui peuvent ne pas
au § 9.52 (p. 64) ont été exécutées, on est en coïncider avec la;largeur de la marche; dans ce cas,
présence d'un revêtement débité et asseml;>lé, posé la fixation du tapi~ né se fera que dans l'angle
à blanc, prêt à être posé. marche/contremarche'à l'aide de lattes d'ancrage.
Ce mode de fixation peut également être entrepris
Du fait de leur fabrication, les tapis textiles à dossier en réalisant la découpe d'un couloir dans un lé; on
tissé présentent un comportement à la tension sera alors amené à border et à surjeter, de manière
différent des tapis tuftés à simple dossier latexé ou à éviter des effilochages aux lisières.
à double dossier en jute. Ils possèdent une élasti-
cité plus grande et se prêtent mieux à une élonga- Dans le cas d'escaliers tournants, on pratiquera
tion dans le sens de la longueur (sens de fabrica- une découpe marche par marche. Le choix du type
tion); leur élasticité permet également, pour de de motif n'est pas sans importance; en effet, tous
petites surfaces, l'emploi généralisé du simple les motifs ne permettent pas la réalisation esthéti-
que d'une pose tendue.
coup-de-genou.
Les tuftés, beaucoup plus raides, ne fourniront un Le sens du tapis sera toujours choisi de manière à
résultat entièrement satisfaisant que s'ils sont ce que le velours soit dirigé dans le sens
tendus à l'aide d'un tendeur (le coup-de-genou ne descendant marche vers contremarche.
tendant que la partie du tapis comprise entre le
genou et le hérisson, il ne convient pas pour 9.57 Travaux de finition
produire un allongement suffisant du tapis). Dans
ce cas, la tension s'opérera progressivement Quel que soit le type de pose adopté, la qualité du
d'abord dans le sens de la largeur du tapis, puis travail sera bien souvent jugée sur des détails tels
dans les sens diagonaux. que les barres de seuil pour la finition aux entre-
La paroi de départ, c'est-à-dire celle où l'on portes, les plinthes, la façon dont est couvert un
accrochera le tapis avant sa mise en tension, sera joint de dilatation du bâtiment, les soudures entre
choisie en fonction de la plus grande tension qui lés, le placement de nez de marche antipérapants,
devra être exercée (dans la largeur du tapis pour les la finition des regards et des prises situés dans le
tuftés, dans la longueur pour les tissés). sol.

Après tension et accrochage du tapis sur la totalité 9.57.1 Pose des barres de seuil
du pourtour de la pièce, on procédera à la découpe
du surplus en ménageant un léger bord, qui sera La jonction de deux revêtements de même épais-
rentré par forçage entre la latte d'ancrage et le mur seur peut être effectuée au milieu de la feuillure de
à l'aide d'une palette de rentre. porte, sans avoir recours à une barre de seuil. On
La pose se termine par l'élimination manuelle des veillera cependant, s'il ya lieu, à bloquer les fils de
trame par un filet de colle.
déchets et des chutes (l'élimination complète de la
bourre ne peut être obtenue que lors d'une aspira- Pour des revêtements textiles de teinte claire, le
tion ultérieure, opération qui n'est pas du ressort du filtrage de l'air sous la porte peut engrendrer un
poseur) et par la mise hors trafic du revêtement marquage inesthétique plus ou moins intense
jusqu'au constat des travaux de pose (voir § 9.7, (salissure préférentielle). La seule prévention vala-
p. 78). La mise hors trafic est plus une précaution ble dans ce cas est de prévoir dès la conception un

(15) On consultera les fabricants de tapis à ce sujet.

73
entre-porte en matériau dur (bois, pierre naturelle,
métal, etc.). Si on utilise des barres de seuil, on a le
choix entre plusieurs types, qui, toutefois, ne
remédieront aux salissures qu'avec une efficacité
relative.
Suivant que l'on désire pratiquer un recouvrement
ou un pincement du revêtement, on aura recours à
l'un ou l'autre type de profilé (métal ou plastique)
que l'on peut obtenir en diverses versions: à visser,
à coller, auto-adhésif (déconseillé pour le recouvre-
ment de revêtements textiles), visible ou invisible
(fig. 43).

Fig. 45 - Exemples de barres de seuil en bec de perroquet.

Fig. 43 - Exemples de barres de seuil pour la jonction de


revêtements de même épaisseur.

Lorsqu'on doit réaliser une jonction entre des


revêtements d'épaisseur différente, on aura
recours à des profilés permettant un rattrapage de
niveau (fig. 44).

Fig. 46 - Exemple de barre de seuil en sifflet.

Fig. 44 - Exemple de barre de seuil pour la jonction de


revêtements d'épaisseur différente. 9.57.2 Pose des plinthes

Pour des revêtements textiles, lorsqu'il n'existe


Sauf pour la pose tendue où on aura toujours pas de plinthes (bois, marbre, ...) qui auraient déjà
recours à un profilé en bec de perroquet (fig. 45), la été posées et lorsqu'on n'a pas prévu la remontée
jonction entre un revêtement souple et un revête- du revêtement (voir § 9.55.4, p. 70), signalons
ment dur de niveau égal est réalisée sans barre de l'existence de profilés en PVC munis d'une face
seuil. On veillera cependant, pour les revêtements autocollante pour y fixer le revêtement; ces profilés
textiles, à bloquer les fils de trame en appliquant un plastiques sont souvent pourvus d'un creux permet-
filet de colle sur la tranche du revêtement. tant le passage de câbles (fig. 47, p. 75).
La jonction entre des revêtements de niveau diffé- Pour des revêtements lisses et lavables (linoleum,
rent se réalisera toujours par le truchement d'un PVC), on aura recours à des profilés préformés
profilé particulier (en sifflet) qui, tout en garantis- souples (fig. 48, p. 75) ou rigides (plinthes à
sant une meilleure circulation, protège le revête- gorges: fig. 49, p. 75; plinthes droites: fig. 50,
ment contre le risque d'effilochage ou d'écornure p. 75) qui peuvent être conçus pour permettre une
(fig. 46). soudure avec le revêtement de sol (fig. 51, p. 76).

74
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Fig. 49 - Plinthe à gorge.


" 1. revêtement mural
2. ,mur
3. mastic étanche
4. enduit mural
5' t colle
6. plinthe à gorge
7. support en aluminium
8. chape
9. joint soudé
10. revêtement de sol
4

Fig. 47 - Plinthe creuse avec face autocollante.


1. velours
2. âme de la plinthe
3. bande adhésive
4. dossier
5. câble
6. sol

1
1
2 2
3
3 4
4
5
5
6
7

9 10 8 10

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Fig. 48. - Bande pour plinthes. Fig. 50 - Bande posée à angle droit.
1. revêtement mural 1. revêtement mural
2. mur 2. mur
3. enduit mural 3. enduit mural
4. mortier 4. mortier
5. plinthe à incorporer 5. colle
6. colle 6. plinthe à incorporer
7. bande de revêtement 7. bande de revêtement posée à angle droit
8. mastic étanche ou cordon de soudure 8. chape
9. chape 9. joint soudé
10. revêtement de sol 10. revêtement de sol

75
De plus en plus, on a tendance à détourner la
technique de soudure de sa fonction première,
dans le simple but de réaliser des incrustations et
des motifs décoratifs dans le revêtement.

_-.HI!!II--- 3 La soudure s'effectue à chaud ou à froid, avec ou


sans apport de matière.
4
La soudure à chaud avec apport de matière se
5 réalise sur des revêtements homogènes en PVC;
elle peut être entreprise sur des revêtements en·
PVC sur dossier, si l'on admet un léger effondre-
ment au niveau de la soudure.
Cette technique de soudage consiste à :
- pratiquer un fraisage des lèvres du joint existant
entre deux dalles ou lés posés; ceci permet
d'obtenir en une opération la propreté indispen-
sable et la surface nécessaire pour une soudure
Fig.51 - Plinthe à souder. de qualité. Le fraisage manuel doit être réservé
• 1. revêtement mural pour la réalisation de raccords inaccessibles à la
2. mur machine
3. enduit mural
4. colle - insérer, :dans l'ouverture ainSI ménagée un
5. plinthe cordon de P\l.C préalablement porté à son point
6. chape de ramollissement plastique à l'aide d'un chalu-
7. joint soudé
8. revêtement de sol meau à air; il est important de travailler réguliè-
rement, de manière à ne pas provoquer notam-
ment des surchauffes locales qui occasionnent
9.57.3 Recouvrement des joints de dilatation des brûlures (avec changement de coloration) et
souvent un manque local d'étanchéité; ceci est
L'emploi d'un profilé particulier pour masquer le particulièrement vrai pour le raccordement entre
joint de dilatation (fig. 52) est nécessaire tant pour cordons
des raisons d'esthétique et d'entretien que pour la
protection des lèvres du revêtement. On en trou- - araser le surplus d'épaisseur du cordon (au
vera plusieurs types adaptés à diverses situations moyen d'un araseur ou d'un couteau en demi-
particulières, mais aucun d'entre eux ne peut pallier lune) lorsque le refroidissement est complet; si
un défaut important dans la planéité du support l'on pratique l'arasage prématurément (ce qui
entraînant une concavité ou· une convexité dans la peut paraître présenter une facilité), on risque
zone de jonction (voir § 4.23, p. 15). d'obtenir, après refroidissement, un joint en
creux inesthétique.
La soudure à chaud sans apport de matière peut
être réalisée par fusion directe du PVC des lés à
l'aide d'un fer à souder. Cette méthode exige une
grande habileté et un soin particulier au niveau de
la pose (joints très serrés); même bien exécuté, ce
type de soudure peut conduire à des résultats peu
satisfaisants. Le principe de la méthode est de faire
glisser un fer dans le joint. Cette opération doit être
faite très régulièrement, de manière à atteindre et à
maintenir constante la température de fusion du
Fig. 52 - Exemple de profilé pour couvrir un joint de dilatation. PVC; de plus, la pression exercee sur le fer doit
également être constante, afin d'éviter un effondre-
ment du PVC qui se caractérise par la formation de
9.57.4 Soudure et étanchéisation creux irrécupérables dans le joint.

9.57.41 La soudure permet d'assembler deux La soudure à froid, dite aussi soudure THF, est
revêtements de même nature de telle façon qu'il basée sur la solubilité que présente le PVC dans le
n'existe aucune différenciation essentielle de tétrahydrofurane (THF). Le principe consiste à
matière entre ces revêtements, si ce n'est éventuel- injecter dans le joint, après collage des lés, une
lement la coloration. solution plus ou moins visqueuse de PVC solubilisé
dans le solvant THF. Cette technique exige une très
On a recours à cette technique dans le but premier grande propreté d'exécution; tout débordement,
de prévenir toute infiltration d'eau, mais aussi, même s'il peut être enlevé rapidement, entraîne, à
lorsque le fabricant l'impose, pour remédier à un la surface du revêtement, la formation de taches
problème de stabilité dimensionnelle du matériau. mates.

76
9.57.42 L'étanchéisation permet de prévenir une Si la colle pel able est utilisée comme moyen de
infiltration d'eau entre des matériaux de nature fixation, on ne pourra envisager la pose de revête-
différente (revêtements différents, revêtement et ments comportant un dossier en mousse de cohé-
fourreau de passage de tuyauteries, etc.). sion interne faible; en effet, lors de la dépose, on
L'étanchéisation assure une obturation plutôt qu'un compte sur une cohésion correcte du revêtement
assemblage et ne permet en aucun cas de remédier pour qu'à l'arrachage, le clivage se réalise dans le
à un problème de stabilité dimensionnelle du plan de collage et non dans la masse du revête-
revêtement. ment. De plus, certains revêtements avec dossier
en mousse SBR sont sensibles aux composés
La technique consiste à injecter dans l'interstice
ammoniacaux généralement présents dans les
(qui doit posséder des dimensions minimales) ou colles pelables; ils ne pourront donc faire l'objet
sous le joint (étanchéisation entre lés) une matière d'une pose rendue déménageable par ce moyen de
de nature différente de celle des matériaux entre collage, sous peine de voir l'épaisseur du dossier
lesquels on doit réaliser l'étanchéisation. Cette
se réduire localement et de façon permanente sous
matière peut être une masse d'étanchéité posée à l'effet de charges ponctuelles.
chaud (hot melt) ou à froid (caoutchouc de silicone,
thiokol, butyle, etc.). 9.59 Pose de revêtements de sol spéciaux
Lorsqu'on réalise une étanchéisation à plat entre Les revêtements résistant au teu (cc tire sate »)
lés, on devra contrôler la planéité du joint et présentent en eux-mêmes une amélioration nette
éventuellement cylindrer une ou plusieurs fois de la réaction au feu par rapport à d'autres
durant le temps nécessaire à la prise intégrale du revêtements. Pour conServer leurs qualités sur le
produit injecté, étant donné que la pâte a souvent plan du comport~ent au feu, il est obligatoire de
tendance à relever le matériau au niveau du joint. recourir à la pose collée; tout autre type de pose
(libre ou tendue) emprisonnerait une quantité d'air
9.57.5 Pose des nez de marches non négligeable entre le sol et I~ revêtement.
La pose de revêtements électroconducteurs .impli-
Le nez de marche constitue un élément de sécurité que le respect d'une continuité absolue de la
pour la circulation dans l'escalier; il permet égaIe- conductivité électrique entre les divers matériaux
ment d'accroître la longévité du revêtement. mis en œuvre, depuis le sol jusqu'à la surface
Lorsqu'il se présente sous forme d'éléments en d'usure du revêtement. Après la pose à blanc, on
matière souple (PVC, caoutchouc) préformés à procédera donc successivement à :
angle droit ou non, il se pose par double encollage - l'application sur le sol de bandes de cuivre (en
ou par auto-adhésion sur le support débarrassé de quadrillage ou non) et d'une ou de plusieurs
toute matière étrangère (cire, peinture, vernis, tresses de raccordement à la terre
ancien revêtement, etc.).
- l'égalisation éventuelle à l'aide de produits
Etant donné la sensibilité à l'eau des colles de électroconducteurs, dans le cas où la minceur
contact ou des adhésifs autocollants, il est du revêtement ne s'accommode pas de la
déconseillé d'utiliser ces produits sur des escaliers surépaisseur des bandes de cuivre
qui seraient régulièrement entretenus à l'eau; dans - l'encollage à l'aide d'une colle éléctroconduc-
ce cas, on aura recours à des marches préformées trice
(marches intégrales, voir § 9.55.6, p. 71) ou à des
profilés métalliques fixés par vissage. - la pose du revêtement électroconducteur.
Le raccordement de la ou des tresses de cuivre à la
terre ne relève pas de la compétence du poseur de
9.58 Pose cc déménageable ), revêtements.
La pose « déménageable » est prévue pour permet-
tre de retrouver en principe un sol intact lors de la
dépose du revêtement. 9.6 DELAIS ET PRECAUTIONS AVAN"F-LA MISE
EN SERVICE
Cette pose ne diffère de la pose collée que par le
choix du moyen de collage, qui sera soit une Le travail de pose terminé, le revêtement doit être
membrane autocollante (voir § 7.4, p. 33), soit une exempt de taches et débarrassé des déchets et/ou
colle pelable (voir § 6.34.1, p. 26); on peut égaIe- des chutes. L'élimination de la bourre éventuelle-
ment faire usage d'un revêtement auto-adhésif ment présente nécessite l'emploi d'un aspirateur;
(tapis, métal, PVC en dalles, etc.). cette opération n'est pas du ressort du poseur.
La préparation du support constitue l'élément Le délai de mise en service dépend de la technique
majeur de réussite de cette technique, notamment de pose utilisée. Il sera généralement de l'ordre de
en ce qui concerne la propreté et le dépoussiérage quelques jours tant pour la pose collée (durée de
du sol. On sera souvent amené à faire usage, en prise de la colle) que pour la pose tendue (réparti-
conformité avec les prescriptions du fabricant, tion homogène de la tension dans le tapis); la pose
d'une couche primaire fixatrice de poussières (voir libre, quant à elle, permet une mise en service
§ 5.13.12.3, p. 20). quasi immédiate.

77
9.7 CONSTAT DES TRAVAUX DE POSE Le travail du poseur terminé et constaté, les lieux
sont à la disposition du maître d'œuvre. Il
appartiendra aux différents corps de métier, s'ils
Pour éviter toute contestation sur l'aspect et la ont encore à travailler dans les lieux revêtus, de
propreté de son travail, le poseur est invité à veiller à préserver le revêtement. La protection la
n'autoriser la mise en service qu'après avoir obtenu meilleure est encore probablement une feuille de
de la part du maître de l'ouvrage ou de son délégué, plastique d'épaisseur suffisante. Toutefois, elle ne
immédiatement après pose (et local par local s'il constitue pas une garantie totale de protection du
échet), un constat limité à l'état des lieux; ce revêtement; des poinçonnements locaux de la
constat ne porte que sur l'aspect et la propreté des feuille ou une infiltration de poussières ou de liquide
lieux et ne dégage aucunement le poseur de tout au niveau de la zone de recouvrement des feuilles
désordre ou défaut lié à la qualité de son travail. sont en effet toujours possibles.

78
10. L'ENTRETIEN
DES REVETEMENTS DE SOL SOUPLES

Sauf convention particulière, l'entretien n'incombe l'entretien et, en fÎn de compte, sur la longévité du
pas à l'entreprise de pose. Cependant, dans un but revêtement. Citons notamment: le choix du maté-
d'information, nous avons tenu à présenter briève- riau, de son color.i et de sa structure de surface,
ment les principales méthodes existantes. l'aménagement 'des abords.
t

Choix du matériau, de son colori et de sa structure


10.1 ENTRETIEN DES REVETEMENTS DE SOL de surface
TEXTILES C)
Dans des locaux où sont utilisés des sièges à
roulettes ou encore dans des zones de circulation,
10.11 Introduction on retiendra que :
Dans le processus d'encrassement, trois facteurs - des tapis aiguilletés donnent lieu à des change-
interviennent, chacun de manière plus ou moins ments d'aspect généralement plus limités que
importante selon la situation ou l'affectation du ceux des tapis bouclés ou des velours
local considéré. Ce sont: - des bouclés serrés se tassent généralement
- les éléments solides (grains de poussière, moins que les velours coupés
sable, argile), qui, déposés à la surface du tapis, - le choix de coloris clairs et vifs entraîne une
ont tendance à descendre dans l'épaisseur; s'ils salissure plus rapide.
présentent des arêtes coupantes, ils peuvent
être à l'origine d'une dégradation des fibres Aménagement des abords
textiles et provoquer une usure accélérée du
revêtement On veillera à limiter l'apport de sable, de terre, de
- les particules atmosphériques grasses (fumées gravillon et d'humidité dans les halls, en disposant
d'usines, de cheminées domestiques, gaz à chaque entrée de grands tapis brosses ou de
d'échappement), qui ont tendance à se fixer sur grands tapis d'accès (~précédés de grilles« gratte-
les fibres textiles et se recouvrent de poussière pieds ». De même, les seuils des locaux techniques
plus fine qui y adhère, avec comme consé- (laboratoires, ateliers, réfectoires, etc.) seront
quence le ternissement des coloris pourvus d'essuie-pieds. -

- les taches de nature diverse, qui pénètrent 1\ tombe sous le sens que l'entretien sera grande-
rapidement dans l'épaisseur du tapis et peuvent ment facilité, s'il existe une éducation mtnimale des
y occasionner, même en cas d'élimination occupants. Ces derniers devront veiller à quelques
rapide, des dégradations d'aspect parfois irré- points essentiels tels que :
versibles, certaines en agissant comme de - cendres de cigarettes (voire mégots), pour
véritables teintures, d'autres en détruisant le lesquels on aura soin de disposer en évidence
coloris d'origine. des cendriers en nombre suffisant
Dans des locaux à usage collectif, des choix de - taches, qu'il est important d'éliminer avant
base auront une incidence certaine sur la facilité de qu'elles ne pénètrent à fond dans le tapis.

(1) Une étude très détaillée a été réalisée à ce sujet par le Centre scientifique et technique du bâtiment (C.S.T.B.) et a conduit à la
pUblication d'un cahier (nO 1458 de la livraison 182 de septembre 1977, voir bibliographie nO 12) duquel nous retirons l'essentiel.
(2) Le tapis d'accès possède un velours spécial conçu pour retenir non seulement la poussière apportée de l'extérieur, mais également
l'eau et la neige. Ces tapis sont à distinguer des tapis .. anti-salissure »; ces derniers, imprégnés d'un produit destiné à fixer la
salissure sont efficaces, mais ne peuvent pas être placés aux abords immédiats des sols textiles. En effet, le transfert du produit
d'imprégnation favoriserait l'encrassement du revêtement textile.

79
10.12 Entretien courant
2000
L'entretien courant comprend le dépoussiérage, le
détachage et le nettoyage au shampooing. Ces
opérations, effectuées régulièrement et soigneuse- 1600
ment, retardent toujours de façon très appréciable 1500 1
le moment où devront être envisagés un shampooi- 1
1
nage et/ou une rénovation du tapis par une entre- 1
prise spécialisée. 1000 1
1
1
10.12.1 Dépoussiérage 700 ---T-------
500 1
1
Le dépoussiérage vise à conserver un aspect de 1
surface propre en débarrassant le tapis des pous- 1
1
sières abrasives au fur et à mesure de leur dépot.
Cette opération doit être entreprise régulièrement à o 0,5 1,51,6 2 2,5
une fréquence qui sera définie en fonction du type
Fig. 53 - Diagramme du fonctionnement d'un aspirateur
de local et de l'intensité du trafic. Le tableau 8 (exemple théorique) (3).
donne, à titre d'exemple, les fréquences de En abscisse, débit d'air en m3 /min
dépoussiérage pour un environnement normal. En ordonnée, dépression à la colonne d'eau en mm
1. dépoussiérage d'une moquette
2. ;zone d'activité optimale
Tableau 8 - Fréquence de dépoussiérage sui- 3,'dépoussiérage d'un sol lisse
vant le type de local et l'intensité du
trafic

Intensité Fréquence En examinant le diagramme de la figure 53, on


Types de locaux du de constate que:
trafic dépoussiérage
- pour dépoussiérer un sol lisse, puisqu'on n'a
Salles de confé- Très 1 fois par semaine pas besoin d'une forte dépression, on peut
rences à occupa- modérée utiliser un débit d'air important; on peut donc
tion intermittente travailler avec des suceurs à grand orifice (partie
Salles de confé- Modérée 2 ou 3 fois par droite du diagramme)
rences à occupa- semaine
tion régulière,
- pour dépoussiérer une moquette, puisqu'on doit
bureaux indivi- disposer d'une dépression importante, on doit
duels peu occupés travailler avec des suceurs ayant de petits
Bureaux collectifs Normale 1 fois par jour orifices; le débit d'air est donc nécessairement
plus faible (partie gauche du diagramme).
Couloirs, restau- Intense 1 fois par jour +
rants d'entreprise aspiro-brossage Parmi les aspirateurs, il existe plusieurs types que
industriel 1 fois par
semaine l'on peut classer comme suit:
Halls, magasins et Très Plusieurs fois par - les aspirateurs polyvalents: aspirateurs-balais,
lieux publics en intense jour si nécessaire aspirateurs-traîneaux, aspirateurs à cuve
général
- les aspirateurs spécialisés: aspirateurs-bros-
seurs, aspirateurs-batteurs.
Il existe dans le commerce plusieurs types d'appa-
reils plus ou moins bien adaptés à la fonction Les aspirateurs-balais domestiques (fig. 54, p. 81)
envisagée; on les connaît sous l'appellation généri- ont généralement les caractéristiques les plus
que d'aspirateurs. faibles de la gamme (débit d'air de 1 à 2 m3/min,
dépression de 800 à 1.600 mm H20). Ces faibles
Si le principe général de ces appareils est bien caractéristiques et la capacité généralement res-
connu de tous, on relèvera cependant deux treinte du sac limitent l'utilisation de ces appareils à
caractéristiques essentielles: le débit d'air et la l'emploi domestique pour l'entretien de petites
dépression. Ces deux caractéristiques sont liées surfaces.
entre elles et déterminent une zone optimale de
travail telle que schématisée à la figure 53. Les aspirateurs-traÎneaux (fig. 55, p. 81) offrent un
grand éventail de choix pour les caractéristiques
En pratique, à puissance utile définie, c'est le choix essentielles (débit d'air de 1,3 à 2,9 m3/min,
des accessoires qui permet à un aspirateur donné dépression de 1.200 à 2.400 mm HP). Ces
de dépoussiérer au mieux tel ou tel type de sol, du caractéristiques et un volume de sac plus important
fait de la forme et des dimensions des orifices des les rendent aptes au dépoussiérage des superficies
suceurs, de la présence ou non de brosses. de moyenne importance.

(3) Extrait du cahier 1458 du C.S.T.B. Guide de maintenance des sols textiles (voir bibliographie nO 12). Avec l'autorisation du C.S.T.B.
que nous remercions ici.

80
Les aspirateurs à cuve (fig. 56) offrent générale-
ment une capacité plus importante que celle des
aspirateurs-traîneaux. L'éventail de leurs caracté-
ristiques essentielles est large (débit d'air de 2 à
4 m3/min, dépression de 1.700 à 2.600 mm H20).
De plus, leur conception permet fréquemment un
usage mixte (eau/poussière). Ils sont dès lors bien
adaptés au dépoussiérage des locaux collectifs.

Fig. 54 - Schéma d'un aspirateur-balai (4).

Fig. 56 - Schéma d'un aspirateur à cuve.

Les aspirateurs-brosseurs ou aspiro-brosseurs


(fig. 57, p. 82) se présentent sous l'aspect d'aspira-
teurs-balais. C'est le type d'aspirateur le mieux
adapté au dépoussiérrage des revêtements textiles.
Son efficacité est due, d'une part, à l'action de la
brosse tournant à grande vitesse qui permet le
décrochage des poussières piégées et, d'autre
part, à la courte distance entre le sol et la turbine
(diminution de la perte de charge). Ces appareils
sont adaptés au dépoussiérage des -locaux col-
lectifs.
Les aspirateurs-batteurs ou aspiro-batteurs (fig. 58,
p. 82) se présentent également sous la forme
d'aspirateurs-balais. Ils ont été conçus pour le
dépoussiérage des tapis en pose tendue et
comportent un dispositif de battage, d'amplitude
réglable, qui fait vibrer le tapis tendu et facilite le
décrochage de la poussière. Leur emploi est
déconseillé sur des revêtements textiles à dossier
en mousse qu'ils risquent d'endommager si l'ampli-
tude du batteur est mal réglée. De même, ils sont
peu efficaces sur des revêtements collés qu'ils
Fig. 55 - Schéma d'un aspirateur-traîneau (4). risquent même à la longue de décoller.

(4) Extrait du cahier 1458 du C.S.T.B. Guide de maintenance des sols textiles (voir bibliographie nO 12). Avec l'autorisation du C.S.T.B.
que nous remercions ici.

81
Fig. 57 - Schéma d'un aspirateur-brasseur (4). Fig. 58 - Schéma d'un aspirateur-batteur (4).

La plupart des appareils commercialisés actuelle- Conception de l'entretien, niveau de propreté


ment sont à la fois aspiro-brosseurs et aspiro-bat-
teurs; dans ce cas, les battes peuvent être réglées La conception de l'entretien est souvent liée à la
de façon à ce qu'elles agissent ou non. Ces disposition des lieux ( si la distance séparant des
aspirateurs ne conviennent cependant que pour revêtements d'un même type est importante, on
des surfaces de moyenne importance ou pour un préférera peut-être la mise à la disposition d'aspira-
emploi domestique. teurs de plus faible capacité); le niveau de propreté
souhaité condionne automatiquement la fréquence
Pour choisir un type d'aspirateur adapté à une du dépoussiérage.
utilisation dans un local à trafic collectif déterminé,
on doit tenir compte : 10.12.2 Détachage
- de l'homogénéité ou de l'hétérogénéité des Dans la majorité des cas,' une tache est d'autant
surfaces à entretenir: revêtement textile seul ou plus tenace qu'elle est ancienne. Il convient donc
revêtement textile et divers sols lisses d'intervenir immédiatement ou, du moins, aussi
- de la conception de l'entretien et du niveau de rapidement que possible. -
propreté souhaité
10.12.21 Nature des taches
- du personnel affecté à l'entretien et de ses
facultés d'adaptation à l'un ou l'autre type On a coutume de différencier les agents tachants
d'aspirateur. suivant leur solubilité dans l'eau et leur capacité
colorante. On distingue ainsi:
Homogénéité ou hétérogénéité des surfaces les agents gras hydrophobes
Selon l'importance relative des différents revête- - les agents maigres hydrophiles
ments, on choisira un aspirateur spécialisé de - les agents colorants à caractère hydrophile ou
puissance utile et de capacité suffisante pour hydrophobe plus ou moins marqué
chaque type de revêtement ou un aspirateur poly-
valent avec accessoires adaptés aux différents les agents biologiques
revêtements à entretenir. les agents divers.

82
Agents gras hydrophobes perchloréthylène, trichloroéthane) ou des
solvants particuliers (acétone, acétate d'éthyle
Il s'agit par exemple des huiles et des graisses. ou acétate d'amyle) à usage plus spécifique
Avec le temps, ces corps peuvent développer un (taches de vernis à ongle, de colle cellulosi-
film plus ou moins dur qui s'élimine plus difficile- que) (5)
ment. L'élimination des taches de ce type s'ef-
fectue à l'aide de solvants et éventuellement de - le vinaigre blanc, qui servira surtout à neutrali-
détergents. ser l'action de fluides biologiques (urine, etc.)
- l'ammoniaque, qui agit par saponification de
Agents maigres hydrophiles certains résidus gras non éliminés par les
détergents du shampooing; l'usage d'ammonia-
Ces substances sont totalement ou partiellement
que requiert une neutralisation au vinaigre
solubles dans l'eau. On trouve dans cette classe les
sucres et les matières amylacées (farine, amidon, - les produits détachant la rouille.
certaines colles, certains constituants de sauces,
etc.). 10.12..23 Procédure générale de détachage
Il est contre-indiqué de frotter directement la tache
Agents colorants sans aucune précaution, contrairement à ce qui se
Selon que ces corps sont hydrophyles ou hydropho- fait généralement.
bes, on utilisera pour le détachage soit de l'eau, soit Quelle que soit la nature de la tache, on procédera
un solvant ou un détergent. Si le colorant agit par étapes successives :
comme une teinture, on devra utiliser des agents de
blanchiment spéciaux qui n'ont pas d'action sur le a. récupérer lé 'maximum d'agent tachant avant
colorant de la fibre; ces cas relèvent sf:>écifique- pénétration dans'Ie tapis: racler les produits
ment du nettoyage professionnel. pâteux, ramasser les produits liquides à la
cuillère et les faire remonter (par pression et non
Agents biologiques par frottement) à l'aide d'un chiffon ou de papier
absorbant .
Ces agents sont contenus par exemple dans l'urine
b. verser un peu de produit détachant (solvant,
ou les vomissures. Tout comme le tanin, ces
derniers, en s'incrustant dans la fibre, conduisent shampooing, etc., suivant la nature de la tache)
rapidement à la formation de taches brunâtres sur un tissu blanc (et jamais directement sur la
tache) et tapoter la partie tachée en opérant
difficilement éliminables. Il est nécessaire d'acidi-
toujours de l'extérieur vers le centre;
fier ces taches au vinaigre blanc.
avec un solvant, il faut continuer à tapoter de
Dans le cas du sang, si la tache est ancienne, elle manière à faire remonter la tache dans le
peut laisser après traitement une coloration imputa- chiffon, et ce, jusqu'à ce que ce dernier reste
ble au fer contenu dans l'hémoglobine; on traite propre;
alors cette tache comme une tache de rouille. avec un détachant pour la rouille, de l'ammonia-
que ou du vinaigre blanc, il suffit de tapoter
Agents divers quelques fois;
Il s'agit notamment des peintures, des vernis, des avec un shampooing détachant, il faut faire
colles, de la rouille, du chewing-gum, etc. Ces mousser le produit avec les doigts, extraire la
taches doivent faire l'objet de traitements spécifi- mousse souillée avec une spatule ou un verre
ques. retourné et masser·à nouveau sans ajouter de
produit; les opérations seront recommencées
10.12.22 Matériel et produits de détachage jusqu'à ce que la mousse formée soit propre
c. tamponner avec un chiffon sec pour exprimer le
Pour le détachage rapide et courant, le matériel est maximum d'humidité
relativement simple : outre des chiffons propres ou d. brosser légèrement pour remettrê les fibres
du papier absorbant, on aura besoin d'une raclette dans le sens naturel
(éventuellement une cuillère) et d'une éponge.
e. couvrir la zone mouillée de papier absorbant
Les produits de détachage sont : jusqu'à séchage complet
- l'eau f. le cas échéant, brosser légèrement l'emplace-
- les shampooings détachants speciaux pour ment de la tache pour redresser le velours et
textiles, additionnés ou non d'enzymes, capa- terminer par un brossage doux dans le sens du
bles d'émulsionner et d'éliminer des éléments couchant du velours.
graisseux
Le tableau 9 (p. 84) (6)fournit une procédure à
- les solvants organiques capables de dissoudre suivre (dans l'ordre indiqué) pour éliminer un
les huiles et les graisses (trichloréthylène, certain nombre d'agents tachants usuels.
(5) L'usage de white-spirit est à proscrire.
(6) Tableau repris du cahier 1458 du C.S.T.B. Guide de maintenance des sols textiles (voir bibliographie nO 12). Avec l'autorisation du
C.S.T.B. que nous remercions ici.

83
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84
Remarques - après séchage, de pratiquer une aspiration
efficace pour éliminer au mieux les résidus de
Pour le détachage parfait de certaines taches shampooing contenant la poussière décollée; la
alimentaires (œuf, lait, chocolat, ...) ou du sang, on remise en place des meubles ne pourra se
peut utiliser des shampooings aux enzymes el. réaliser sans interposition de feuilles plastiques
Dans ce cas, on dilue le shampooing dans de l'eau qu'après séchage complet (migration de colo-
tiède (froide pour le sang), on imbibe de cette eau rants du bois, rouille de pieds métalliques, etc.).
savonneuse un chiffon propre et on tamponne la
tache pour l'humecter. Après un temps d'action On veillera en outre à n'appliquer le nettoyage
d'un quart d'heure, on reprend les opérations c, d, humide que pour des tapis dimensionnellement
e décrites ci-avant (voir p. 83). stables et dont le collage - s'ils sont collés - ne
présente pas de défaillance.
Beaucoup d'agents tachants requièrent la compé-
tence de professionnels qui utiliseront des produits
spéciaux en évitant ou en minimisant une décolora- 10.12.32 Produits utilisés
tion du velours. Hormis l'eau, les produits susceptibles d'être utili-
Certaines taches ne pourront être qu'atténuées et sés sont des shampooings liquides, des sham-
laisseront toujours une trace indélébile. pooings en bombe (aérosols) ou des poudres
adsorbantes (shampooings secs).
10.12.3 Nettoyage et rénovation par shampooing Beaucoup de shampooings liquides laissent sur la
fibre après séchage un résidu plus ou moins
Dès la pose, un tapis est exposé à la salissure par abondant de ma~ières poisseuses en provenance
sédimentation de poussières atmosphériques des détergents utilisés. Celui-ci favorise un encras-
généralement grasses (fumées, trafic, etc.), qui, sement parfois plus rapide que celui qui a justifié le
fixées sur les fibres, les rendent légèrement pois- nettoyage. Idéalement, il faudrait pouvoir éliminer
seuses. Cet état permet une rétention plus ou ce résidu par rinçage à l'eau, mais ceci est
moins forte d'autres particules amenées par la rarement prévu, sauf dans la technique par extrac-
circulation sur le tapis. L'aspiration ne parvient pas tion (voir § 10.12.33.4, p. 87).
à elle seule à décoller cette salissure adhérant aux
fibres, et l'on devra avoir recours à d'autres En conséquence, certaines précautions devront
être prises lors de l'utilisation de shampooings
techniques qui relèvent spécifiquement du net-
toyage. Le but recherché est donc de rendre au liquides:
mieux l'aspect originel du revêtement. 1° la concentration en shampooing de la solution
utilisée sera aussi faible que possible, de
Pour des raisons qui apparaîtront ci-après, la mise manière à limiter l'importance des résidus tout
en œuvre de ces techniques ne devrait être en maintenant un pouvoir moussant acceptable;
réservée qu'à un personnel spécialisé travaillant cette concentration sera encore diminuée dans
avec un matériel adapté. le cas où le nettoyage n'est pas le premier subi
par le tapis
10.12.31 Opérations préliminaires et remarques 2° la multiplication, sans motif, de nettoyages au
shampooing liquide n'est pas recommandée car
Toute opération de nettoyage implique au préala- on superpose ainsi inutilement des résidus
ble :
3° l'appropriation du shampooing à l'usage envi~
- la libération de la surface à nettoyer de tout le
sagé doit faire l'objet d'une évaluation. Ceci
mobilier qui l'encombre
peut se faire par un essai sur une surface-
- une aspiration très soignée du tapis, en travail- témoin, mais une façon pratique de procéder
lant plusieurs fois en tous sens consiste 'à prélever une petite quantité de
- une élimination des taches. produit dans une coupelle, de la laisser s'évapo-
rer et de vérifier l'aspect au toucher, qui ne peut
On essayera de détremper au minimum le tapis et, être ni poisseux ni gras.
si la technique utilisée l'exige, on le fera pour un
temps aussi bref que possible. Les shampooings en bombe présentent actuelle-
ment assez bien d'inconvénients. Ils ne sont pas
Il est en plus nécessaire: adaptés aux grandes surfaces (faible capacité en
- ,avant séchage, de redresser le velours des tapis produit actif et quantité importante de gaz pro-
à velours par brossage à rebrousse-poil, puis de pulseurs); ils sont difficiles à utiliser sans risques de
le remettre en place par un lissage léger; pour marbrures ou d'auréoles et laissent souvent un
des tapis aiguilletés ou bouclés, un simple résidu favorisant un réencrassement.
brossage en tous sens suffit Les poudres adsorbantes (shampooings secs) sont
- durant le séchage, d'interdire tout trafic sur la généralement des sciures, des farines végétales
zone nettoyée grossières ou encore des poudres minérales imbi-

(1) Eviter d'employer, sans vérification préalable, des lessives commerciales aux enzymes; ces dernières peuvent contenir des
constituants capables de provoquer des décolorations.

85
bées de solvants et parfois de détergents. Elles
sont particulièrement adaptées aux tapis velours
mais ne peuvent pas être utilisées sur des tapis
aiguilletés ou bouclés desquels il est très difficile de
les extraire.

10.12.33 Techniques utilisées

Pour mémoire, on citera-les balais à shampooing 2---J1It't:'::J'


munis d'un réservoir dispensant la solution
détergente sur le tapis et dont les brosses entraÎ-
nées manuellement ou électriquement étalent la
solution et l'émulsionnent par frottement. Le con-
trôle de la quantité de solution déversée sur le tapis
est délicat et ne permet pas une maîtrise convena-
ble du nettoyage.

10.12.33.1 Méthode« au mouillé»

Cette méthode utilise une machiné relativement


pesante munie d'une ou de plusieurs brosses
circulaires à axe vertical. La disttibution de la
solution se fait sur commande de l'opérateur à la Fig. 59 - Machine à mousse sèche (8).
base des brosses. 1. sens du nettoyage
2. injection de la mousse propre
Cette méthode est très efficace et convient pour de 3. aspiration de la mousse souillée
grandes surfaces, mais elle n'est pas adaptée aux 4. réservoir
5. brosse à axe horizontal
tapis à longues mèches (distorsion de la fibre). Elle 6. mousse propre
laisse un revêtement relativement humide nécessi-
tant un temps de séchage de 4 à 24 heures selon la
quantité de solution utilisée, la température, la
ventilation et l'hygrométrie. 10.12.33.3 Méthode au shampooing sec

Idéalement, on devrait prévoir un rinçage avec la La poudre adsorbante est distribuée manuellement
méthode par extraction (voir § 10.12.33.4, p.87); par saupoudrage uniforme du tapis. Une machine
sans quoi, on devra se conformer aux prescriptions pourvue de brosses cylindriques tournant en sens
relatives à l'emploi d'un shampooing sans rinçage. inverse facilite le contact du produit actif avec les
fibres (fig. 60). Le temps d'action est de 2 à
3 heures, après quoi la poudre est extraite par
10.12.33.2 Méthode dite« à mousse sèche» aspiration (aspiro-brossage de préférence).

La machine utilisée (fig. 59) est généralement


munie de brosses cylindriques à axe horizontal dont
la profondeur de pénétration dans le velours est
réglable; elle comprend un compresseur qui, à
partir d'une solution concentrée de shampooing,
fabrique une mousse compacte. Celle-ci est distri-
buée sous les brosses ou directement à proximité
de ces dernières.
La machine peut être pourvue d'un système d'aspi-
ration recueillant une partie de la mousse chargée
de salissures.
Cette technique présente l'avantage de mouiller
beaucoup moins le tapis, ce qui en permet l'utilisa-
tion sur des tapis en pose tendue et sur des tapis
présentant des risques d'instabilité; par contre, les
résidus de shampooing sont relativement Fig. 60 - Machine à shampooing sec (8).
importants (surtout si la machine n'est pas munie 1. sens de l'opération
d'un système d'aspiration) et conduisent à un 2. pénétration du shampooing
réencrassement plus rapide. 3. brosses rotatives

(8) Extrait du cahier 1458 du C.S.T.B. Guide de maintenance des sols textiles (voir bibliographie nO 12). Avec l'autorisation du C.S.T.B.
que nous remercions ici.

86
Cette technique présente l'avantage de ne pas rapidement possible dans le cas d'un tachage du
immobiliser longtemps l'activité dans les locaux revêtement.
traités. De plus, elle est adaptée à des tapis de
mauvaise stabilité dimensionnelle et n'entraîne pas
la formation d'auréoles ou de marbrures. Elle 10.21 Entretien
convient pour des tapis en pose tendue, mais est L'entretien courant (quasi quotidien) vise à débar-
inadaptée aux tapis aiguilletés ou bouclés et en rasser le revêtement de toute particule siliceuse ou
général aux tapis de couleur sombre.. autre qui pourrait accroître l'effet abrasif lié à la
circulation; on pratique cet entretien par aspiration
10.12.33.4 Méthode par extraction ou balayage à l'aide d'un balai à franges souples ou
encore à l'aide d'une" feuille imprégnée ».
Cette méthode, aussi improprement appelée
méthode" à la vapeur », est basée sur une circula- Suivant la localisation du revêtement dans le
tion d'eau (chaude éventuellement) généralement bâtiment, les conditions atmosphériques, la circula-
importante, additionnée ou non d'un détergent en tion, et malgré l'entretien courant, le revêtement
faible concentration. L'eau, envoyée sous pression aura tendance à perdre sa fraîcheur. On devra donc
dans le tapis, décolle les salissures et est immédia- intervenir à intervalles plus ou moins réguliers en
tement extraite par une aspiration puissante réalisant un entretien périodique. Ce dernier peut
(fig. 61). être pratiqué à l'eau ou à sec. Pour la méthode à
l'eau, on utilise:
- soit un produit ",nettoyant-lustrant» qui ne
nécessite pas de rinçage et laisse un léger film
protecteur sui"" le revêtement; ce type de traite-
ment est principalement réservé aux locaux
d'habitation privée
- soit un produit cc nettoyant neutre» qui éliminera
d'autant mieux les salissures que le revêtement
aura été antérieurement protégé par un film
protecteur (à base de polymères métallisés par
exemple).
Pour la méthode à sec, on procède par pulvérisa-
tion d'un spray au devant d'une machine monodis-
que munie d'un feutre synthétique; ce spray a pour
fonction d'éliminer la salissure et de procurer un
lustre au revêtement.
La rénovation a pour but un nettoyage aussi
complet que possible du revêtement. Le principe
est d'éliminer le film protecteur brillant formé par
l'entretien périodique et celui éventuellement
apporté en cours de fabrication (finish). Ceci
s'opère au mouillé ou à sec à l'aide de solutions
Fig. 61 - Schéma d'un matériel de rénovation par extrac- détergentes spéciales. L'opération sera complétée
tion (8). . par l'apposition d'un nouveau film protecteur (poly-
1. arrivée de la solution détergente (très diluée) mère métallisé par exemple) qui fournira un brillant
2. puissante aspiration de cette même solution aussi proche de celui d'un revêtement neuf.
chargée de salissures
La multiplicité des types de revêtements et des
Cette méthode est très efficace et particulièrement produits d'entretien ne permet pas de préciser
adaptée au nettoyage des tapis à longues mèches davantage la procédure, pour laquelle 2n se réfé-
(sauf si la machine utilisée est munie de brosses); rera utilement aux conseils d'entretien particuliers
c'est la seule qui ne laisse pratiquement aucun édités par le fabricant du revêtement de sol.
résidu sur les fibres et qui permet éventuellement Le tableau 10 (p. 88) fournit un aperçu des métho-
d'atténuer un encrassement résultant de l'usage des d'entretien applicables aux revêtements non
antérieur d'autres méthodes. textiles.

10.22 Détachage
10.2 ENTRETIEN DES REVETEMENTS DE SOL
NON TEXTILES Le détachage doit être entrepris le plus rapidement
possible. Une action immédiate permet très sou-
Comme pour les revêtements textiles, l'entretien vent d'enlever la tache par simple essuyage sans
correct des revêtements non textiles (dits aussi avoir recours à des agents spécifiques de
parfois revêtements lisses) accroît leur longévité. détachage; si le revêtement est pourvu d'un film
On aura également ayantage à intervenir le plus protecteur, cette seule action peut suffire.

87
Les vinyles sont très sensibles à des migrations nylon, en caoutchouc blanc ou gris, en feutre, etc.).
colorées et tenaces en provenance des On trouvera dans le tableau 11 (p. 89) quelques
caoutchoucs noirs; on veillera donc à n'utiliser pour méthodes de détachage visant à faire disparaître,
le mobilier (pieds de meuble, roulettes de fauteuil, ou tout au moins à atténuer, certaines taches sur
etc.) que des embouts non tachants (en vinyle, en des revêtements de sol non textiles.

Tableau 10 - Méthodes d'entretien pour les revêtements non textiles

ENTRETIEN
TYPES DE REVETEMENTS
Courant Périodique Rénovation

Vinyles imprimés à couche d'usure transparente (1) (3) ou (4) (5) et (6) ou (7)

Vinyles homogènes (*), vinyles-asbestes (*) (1) (3) ou (4) (5) et (6) ou (7)

Vinyles sur feutre (1) (3) ou (4) (5) (* *) et (6) ou (7)


. ,
Linoleum (*) (1) .. (3) ou (4) (5) et (6) ou (7)

Linoleum sur liège (*) . (1 ) (3) ou (4) (8)

Caoutchouc lisse (*) (1 ) (3) ou (4) (5) et (6) ou (7)

Caoutchouc à surface structurée (*) (1) ou (2) (3) (5) et (6) ou (7)

(1) Aspiration, brossage ou dépoussiérage à l'aide d'une «feuille imprégnée ».


(2) Brossage à la sciure de bois humide.
(3) Méthode à l'eau:
- nettoyage à l'aide d'une solution détersive neutre ou lustrante
-essuyage immédiat sans rinçage
- lustrage éventuel après séchage complet.
(4) Méthode au spray:
- pulvérisation locale aux endroits de passage intensif
- lustrage immédiat à l'aide d'une machine à disque pourvue d'un feutre synthétique.
(5) Enlèvement du film à l'aide d'un détergent approprié (sans solvant), rinçage à l'eau claire et séchage.
(6) Application d'un film protecteur à base d'une émulsion de résines synthétiques, adapté à un usage p~u intense
(ménager).
(7) Application d'un film protecteur à base d'une émulsion de polymères synthétiques fournissant un feuil
autolustrant adapté à une utilisation intense (polymères métallisés par exemple).
(8) Application d'un film protecteur à base de résines de polyuréthanne (particulièrement conseillé pour les salles de
sport).
,
(*) Pour tous les revêtements non pourvus d'un « finish» réalisé en usine, il est recommandé de pratiquer directement après pose
(avant utilisation) un entretien périodique afin de munir le revêtement d'un film protecteur. Cette opération ne fait pas partie de
la pose.
(* *) Ne se pratique que pour des revêtements à joints soudés; dans les autres cas, le rinçage se fait à la serpillère humide.

88
Tableau 11 - Méthodes d'élimination ou d'atténuation des effets de certains agents tachants sur les
revêtements de sol non textiles

AGENTS TACHANTS (*) METHODES DE DETACHAGE

Goudron, asphalte, Quand le dépôt est épais, le gratter à l'aide d'un couteau (couteau de peintre, par
caoutchouc, cirage, crayon exemple).
gras -------
Pour les vinyles et les linoleums, enlever la tache à l'aide d'un linge imbibé de
white-spirit.

Pour les vinyles-asbestes et les asphalt-tiles, utiliser une fine laine d'acier avec un
détergent neutre (sans dilution); rincer à l'eau.

Encre de stylo à bille, Enlever la tache à l'aide d'un linge imbibé d'alcool à brûler.
papier carbone, café, jus de
fruit

Iode, mercurochrome Brosser ou frotter avec une fine laine d'acier et un détergent neutre (sans dilution);
rincer à l'eau.
En
. cas de
, persistance, traiter à l'eau de javel (1 volume
'
pour 40 volumes d'eau) &t
rincer.
, .
Rouille Brosser ou trotter avec une fine laine d'acier et un.détergent neutre (sans dilution);
rincer à l'eau.
En cas de persistance, traiter à l'acide oxalique (sel d'oseille) en solution dans l'eau
(environ 10 %); laisser agir ± 10 minutes, rincer à l'eau.

Excréments Traiter la tache avec des couches de papier absorbant ou de l'ouate imbibée d'eau
oxygénée à 3 %; recouvrir d'une feuille plastique pour éviter une évaporation trop
rapide. Le temps de contact dépend de la ténacité de la tache. Rincer à l'eau.

Urine Brosser ou frotter avec une fine laine d'acier et un détergent neutre (sans dilution);
rincer à l'eau.

Peinture Quand le dépôt est épais, le gratter à l'aide d'un couteau (couteau de peintre, par
exemple).
Brosser ou frotter avec une fine laine d'acier et un détergent neutre (sans dilution);
rincer à l'eau.

(*) Lorsque le revêtement est recouvert d'un film protecteur, l'usage d'un détersif neutre est souvent suffisant pour éliminer les
taches produites par les agents cités.

89
11. LES CLASSIFICATIONS
DES REVETEMENTS DE SOL SOUPLES

Il existe plusieurs types de classifications par


. t

titre indicatif et sont éventuellement susceptibles de


lesquelles on tente de caractériser plus ou moins modification(s) dans le chef de l'organisme qui les a
complètement l'aptitude d'emploi des revêtements créées.
de sol, pour autant qu'ils soient posés dans les
règles de l'art et entretenus suivant les prescrip-
tions du fabricant. 11.1 CLASSIFICATION UPEC C)
Ces classifications peuvent être officielles suivant
Etablie par le C.S.T.B. el, cette classification offi-
qu'elles sont ou non établies par une instance
officielle regroupant des organismes de contrôle et
cielle a été reprise par l'U.E.A.t.c. e)
et est d'appli-
cation dans de nombreux pays européens.
des fabricants. Seules les classifications officielles
sont prises en considération par les compagnies Chaque revêtement étudié dans ce cadre donne
d'assurances. lieu à un agrément après essais in situ et en
laboratoire.
Les différentes classifications sont basées sur des
tests plus ou moins sévères réalisés en laboratoire La classification UPEC ne prend en considération
à la demande des fabricants. Dans le cas où elles que des sollicitations rencontrées dans les locaux
revêtent un caractère officiel, elles sont générale- de' bâtiments à «occupation humaine» (à l'exclu-
ment soumises à un suivi de fabrication en usine et sion des bâtiments à destination industrielle) et ne
à une révision régulière dans le temps. s'intéresse qu'à la seule durabilité et au bon
comportement du revêtement pendant une durée
Ces classifications s'adressent particulièrement raisonnable qui ne sera pas inférieure à 10 ans. Elle
aux prescripteurs et ont pour but d'adapter leurs ne s'applique donc pas à des revêtements qui ne
exigences à la fonction que doit remplir le revête- seraient utilisés que pour une de leurs propriétés
ment. particulières (ex. : souplesse plutôt qûe durabilité
dans un gymnase, etc.).
Depuis peu cependant, est apparue une nouvelle
classification qui fournit des indications précises Puisque liée à la qualité intrinsèque dû revêtement,
pour le choix d'un revêtement lorsqu'on sort du mais également subordonnée aux conditions
cadre de la prescription; cette nouvelle classifica- d'usage du local, la durabilité d'un revêtement est
tion, destinée à une plus large audience, semble approchée par le biais d'une double classification:
promise à une diffusion rapide. - celle du local, en fonction des différentes sévéri-
tés d'usage avec lesquelles les agents de
On trouvera ci-après les principales classifications détérioration mécaniques, physiques et chimi-
d'usage en Belgique; ces dernières sont fournies à ques agissent sur le sol

C) Pour une information plus complète au sujet de cette classification, voir le cahier 1504 du C.S.T.B. Revêtements de sols minces.
Notice sur le classement UPEC et classement UPEC des locaux (voir bibliographie nO 13).
e) Centre scientifique et technique du bâtiment, 4 avenue du Recteur-Poincaré, 75782 Paris Cedex 16.
e) Union Européenne pour l'Agrément technique dans la construction, représentée en Belgique par le Service pour la promotion de la
qualité, Ministère des Travaux publics, Résidence Palace, rue de la Loi 155, 1040 Bruxelles.

90
- celle du revêtement, selon le degré de - les locaux de J'industrie hôtelière et les locaux
résistance qu'il présente aux mêmes agents de analogues (sous-classes V1 à V22)
dégradation mécaniques, physiques et chimi- - les locaux d'établissements d'enseignement
ques. (sous-classes S1 à S51)
Cette double classification se fait de part et d'autre - les locaux hospitaliers.
avec des catégories identiques, si bien que l'appro-
priation d'un revêtement à l'usage (au point de vue Des tableaux très complets (5), trop longs à détailler
de la durabilité) se traduit par une classification du dans le présent document, fournissent cas par cas
revêtement au moins égale à celle du local. le repérage UPEC; à titre d'exemple, nous donnons
dans le tableau 12 la classification de quelques
Diverses sollicitations ont été retenues qui sont à types de locaux.
l'origine de la dénomination du système:
- U l'incidence de la marche avec ses quatre Tableau 12 - Exemple de classification des
effets essentiels locaux
- le changement d'aspect sous J'effet méca-
nique Niveau de Types de locaux
le changement d'aspect par la salissure ou classification
l'encrassement
Maison individuelle: pièce n'ouvrant pas
l'usure ou l'abrasion sur l'extérieur, chambre à l'étage
l'apparition de processus particuliers de Appart~ment d'immeubles collectifs:
dégradation (cloquage, déchiruré, cisaille- chambre, bureau à usage personnel,
chambre d'hôtel
ment, faïençage, etc.)
- P le poinçonnement sous l'action des pieds de Maison individuelle: escalier individuel
meubles, des roulettes et des chocs ayant sans nez de marche
pour effets l'empreinte, le cisaillement, les Appartement d'immeubles collectifs :
entrée, séjour et pièce attenante au séjour
entailles, etc.
Pièce à usage professionnel: bureau, salle
- E le comportement à l'eau et principalement d'attente
les effets de décoloration, de déformation,
d'attaques par moisissures, etc. Maison individuelle: entrée, dégagement
au rez-de-chaussée, circulation, séjour,
- C la tenue aux agents chimiques (4) examinée pièce ouvrant sur l'extérieur par une porte-
au point de vue de J'attaque, de la pénétra- fenêtre
tion et de la facilité de détachage. Les Salle de réunions, de conférences, déga-
gement, circulation secondaire, chambre
agents chimiques sont arbitrairement clas- de village de vacances
sés en deux catégories: la catégorie a Bureau individuel sans Siège à roulettes
comprend tous les produits couramment
utilisés dans une habitation (produits ali- Hall d'entrée ne desservant pas plus de 15
mentaires, ménagers, pharmaceutiques, logements, palier à circulation commune
horizontale, escalier collectif avec nez de
etc.); la catégorie b comprend les produits marche (immeuble avec ascenseur)
chimiques particuliers utilisés de façon occa- Hall, réception, circulation au rez-de-
sionnelle dans une habitation. chaussée, salon, salle d'attente, salle de
congrès, salle à manger, salle de café (bon
A chacune des lettres est affecté un indice corres- entretien)
pondant soit, pour ce qui concerne le local, à la Salle de réunions, salle de conférences,
sévérité de l'action considérée en fonction de son couloir, palier, bibliothèque, restaurant,
cafétéria (bon entretien), escalier avec nez
usage, soit, pour ce qui concerne le revêtement, de marche
aux divers degrés de résistance offerte à la sollicita- Locaux sans accès extérieûr: salle de
tion envisagée. classe (bon entretien), salle commune ou
polyvalente, salle de bibliothèque, amphi-
Suivant leur destination générale, les locaux sont théâtre, chambre d'étudiant,..9Ymnase
répartis en classes, elles-mêmes subdivisées en
sous-classes précisant l'usage. On distingue ainsi: Bureau avec sièges à roulettes, bureau
avec cloisons amovibles posées sur le
- les locaux d'habitation dans les maisons indivi- revêtement, local d'archives ou de classe-
duelles (sous-classes L1 à L11) ment

- les locaux d'habitation dans les immeubles


collectifs (sous-classes L 12 à L30)
Dans le tableau 13 (p. 92), on trouvera, sous forme
- les locaux de bâtiments civils ou administratifs, succincte, les diverses classes de revêtements de
publics ou privés, et commerciaux (sous-clas- sol considérées en fonction de leur résistance à une
ses 81 à 824) sollicitation déterminée.

(4) Le classement C ne concerne actuellement que les revêtements non textiles; un classement.similaire pour les revêtements textiles
est à l'étude.
(5) Voir Cahier 1504 du C.S.T.B. (bibliographie nO 13).

91
Tableau 13 - Classification des revêtements de sol

CLASSES DESCRIPTION

Ul En usage privatif, caractérise un revêtement destiné à des locaux à trafic faible


U2 En usage privatif, caractérise un revêtement destiné à des locaux à trafic normal
U2S En usage privatif, caractérise un revêtement destiné à des locaux à trafic élevé
En usage collectif, caractérise un revêtement destiné à des locaux à trafic faible
Ua En usage collectif, caractérise un revêtement destiné à un local à trafic normal
Uas (*) En usage collectif, caractérise un revêtement textile destiné à un local à trafic élevé
U4 En usage collectif, caractérise un revêtement destiné à un local à trafic élevé

Pl Caractérise un revêtement supportant des effets de poinçonnement consécutifs à un trafic pédestre sans
piétinement (debout ou assis); l'usage, sans précautions particulières, de mobilier fixe habituel n'est pas
envisagé
P2 Caractérise un revêtement supportant des effets de poinçonnement consécutifs à un trafic pédestre et à l'usage
normal de mobilier fixe habituel ainsi que de certains meubles mobiles à « assise normale .. (charge < 20 kg/cm2j
utilisés dans les locaux de logement ,
P3 Caractérise un revêtement supportant des effets de poinçonnement sans restriction sur le trafic pédestre, la
nature et l'usage du mobilier mobile

Eo Caractérise un revêtement dont l'entretien et le nettoyage ne peuvént se faire qu'à sec


El Caractérise un revêtement dont ('entretien et le nettoyage se font normalement à sec, mais qui supporte
occasionnellement un nettoyage humide
E2 Caractérise un revêtement normalement entretenu par voie humide""èt nettoyé à l'eau, supportant sans dommage
la présence (non systématiql!e et limitée dans le temps) d'eau stagnante.
Ea Caractérise un revêtement entretenu et nettoyé à l'eau, supportant sans dommage le ruissellement d'eau et l'eau
stagnante sans limitation de fréquence et de durée

Co (**) Caractérise un revêtement attaqué ou présentant une forte sensibilité à la pénétration de produits de la catégorie
a et ne supportant pas, sans dégradation, un détachage
C1 Caractérise un revêtement présentant peu de sensibilité à la pénétration de produits de la catégorie a et se
laissant détacher par des moyens appropriés simples et connus
C2 Caractérise un revêtement insensible aux taches provoquées par des produits de la catégorie a, qui pourront
alors être éliminés par simple lavage à l'eau
C3 Aucun revêtement ne peut être classé Ca a priori; l'adéquation d'un revêtement à un local Ca est subordonnée à
un examen de comportement de ce revêtement vis-à-vis des agents chimiques particuliers utilisés dans le local
considéré

(*) Classement, actuellement à l'étude, pour les revêtements textiles en ce qui concerne les conditions d'occupation et d'entretien,
mais se référant à une densité de trafic équivalant à U4 •
(* *) Le classement C ne s'applique qu'aux revêtements lisses; un classement similaire pour les revêtements textiles est à l'étude.

11.2 CLASSIFICATION I.C.C.O. Caractéristiques de fabrication


Certaines caractéristiques de fabrication ayant une
"La classification officieuse I.C.C.O. (6), aussi incidence directe sur le comportement du revête-
dénommée classification T belge, est mise en
application et contrôlée par l'I.N.B.T. n. ment à l'usage ont été prises en considération. Il
s'agit entre autres de:
Elle est applicable à tous les revêtements de sol la force d'ancrage du velours ou d'arrachage
textiles (à l'exclusion des aiguilletés). des boucles
Elle comprend quatre catégories (T2 à T5) et est la résistance mécanique des moûsses au déla-
basée sur trois caractéristiques des revêtements minage
textiles: la construction, la fabrication et le la solidité des coloris au frottement sec, au
comportement.
shampooing, à la lumière, etc.
Caractéristiques de construction
Caractéristiques de comportement
La masse minimale utile du velours a été détermi- Un certain nombre de contraintes d'utilisation sont
née par catégorie de classification en fonction : envisagées. Ce sont essentiellement :
de la nature et de la qualité de la fibre la circulation pédestre
de sa présentation (bouclé, coupé, ... ) le déplacement de mobilier fixe ou mobile dans
du serrage des points dans le sens transversal le cas d'un usage privatif ou collectif.
et longitudinal Les modifications d'aspect et de structure qui
de la densité théorique. peuvent en résulter sont évaluées par des tests

(6) I.c.c.o. : International Carpet Classification and Organization, organisme représenté en Belgique par l'I.N.B.T. (voir (6) ci-dessous).
e) I.N.B.T.: Institut national belge du tapis, rue Montoyer 24,1040 Bruxelles.

92
particuliers, tels que le test de l'empreinte sous 11.3 CLASSIFICATION 1. W .S.
pression statique et dynamique, et le test de la
simulation de la marche (test B.T.W.: Bocking La classification officieuse I.W.S. (8), parfois aussi
Tetrapod Walker). dénommée I.C.C. (J), est relativement récente dans
sa présentation actuelle. Elle a cours dans de
L'évaluation du revêtement selon ces trois aspects nombreux pays européens et n'est applicable qu'à
conduit à une classification en quatre catégories se des tapis de laine accrédités du logo Woolmark.
répartissant sur l'usage domestique et profession-
nel (voir tableau 14). Ce dernier assure un suivi de qualité et garantit
l'emploi d'une «pure laine vierge» (impuretés
inférieures à 0,3 %) bénéficiant d'une protection
Tableau 14 - Classification I.C.C.O. (T belge) antimite permanente et contenant moins de 1 ,5 %
de matières grasses extractibles par le dichloromé-
thane; le poids utile du velours (surface d'usure des
Usage Usage tapis) couvert par cette marque de qualité ne peut
Symbole
domestique professionnel
être inférieur à 600 g/m 2 •

-12
En plus des caractéristiques propres à la nature et
au poids de la fibre utilisée, l'I.W.S. a développé un
Usage domesti- système de classification du produit fini basé sur
que léger (ex.
chambre à cou- une série de tests objectifs réalisés au T.N.O. CO) et
cher, pièce à
. dans ses laboratoire~ Cl Ces tests portent notam-
faible trafic, ...) ment sur: .
- l'usure

-13
- l'indentation soûs charges statiques et dynami-
Usage profes- ques
sionnel léger
Usage domesti-
(ex. chambre - la simulation de la marche (Bocking Tetrapod
que moyen (ex. Walker)
d'hôtel, de
local d'habita-
pension de
tion de 3 à 4 la stabilité dimensionnelle
famille, bureau
personnes, ...)
à 1 occupant, la solidité à la lumière
etc.)
la solidité au frottement et aux shampooings

-14
Usage profes- l'adhésion des touffes et leur serrage
Usage domesti- sionnel moyen
que important (ex. lieu public «< gauge »)
(ex. local d'ha- d'hôtel, bureau - la réaction au feu suivant les normes officielles
bitation de plus collectif non
de 4 person- ouvert au du pays C2).
nes, hall, cou- public, biblio-
loir, chambre thèque, salle La classification qui en résulte répartit 'les produits
d'enfant, ...) de réunions, en cinq catégories, anciennement représentées par
etc.) un pictogramme sur un fond figurant le logo

-Is
Woolmark; le nouveau symbole comporte un
Usage profes- système à étoiles. Le tableau 15 (p. 94) reprend ces
sionnel impor-
tant (ex. catégories et les symboles anciens et nouveaux
bureau ouvert correspondants.
au public, hall
de banque,
école, salle de
spectacles, 11.4 CLASSIFICATION R.A.L.
etc.)

La classification R.A.L. C3 ) est surtout implantée en


Allemagne. Le poseur de revêtements de sol peut
Accolé à la Accolé à la être amené à s'en servir lorsqu'il utilise des

/
classe, ce sym- classe, ce sym- matériaux en provenance de ce pays.
bole indique bole indique
que le tapis que le tapis Le R.A.L., émanation de l'industrie allemande, est
peut être utilisé peut être utilisé
sur escaliers. sur escaliers. un organisme de contrôle central qui gère une
marque de qualité (RAL-Attest-AGt) en se basant
sur des critères normalisés (émanant principale-

(8) International Wooi Secretariat: Centre Rogier, Bte 329,1000 Bruxelles.


(9) International Carpet Classification.
(10) Nijverheidsorganisatie voor Toegepast Natuurwetenschappelijk Onderzoek, Lange Kleinweg 5, Rijswijk, Zuid-Holland, Pays-Bas.
(11) IIkley, Leeds (Yorkshire), Grande-Bretagne.
(12) Pour la Belgique: NBN S 21-201 à 204 (voir bibliographie nOs 24 à 27).
(13) R.A.L. (Reichsausschutz für Lieberbedingungen und Gütesicherung) : Oeutsches Institut für Gütesicherung und Kennzeichnung
e.V., Bornheimerstrasse 180, 0-5300 Bonn 1.

93
Tableau 15 - Classification I.W.S.

ANCIENS SYMBOLES CATEGORIES NOUVEAUX SYMBOLES

Usage décoratif

Le tapis muni du POOL ZUIVER SCIIEERWOl


RElIlESCHURWOLLE
sigle 0 n'a pas subi
de tests de résis-
tance à l'usure; il est
HUTZSCHlCHT
PUREHEWWOOLPU.E •
VELOURS PURE LAIllE VIERGE
D
destiné uniquement à
un usage décoratif.

Usage domestique
.
léger

Convient aux cham-


bres à coucher et
aux pièces où il y a
peu de passage.
A ==::::'"HURWOLLE **
'PUREHEWWOOLPILE
VELOURS PURE LAIllE VIERGE

Usage domestique
normal

Convient aux pièces


de séjour (famille
avec 2 ou 3 enfants).
A ==IffS:::URWOLLE
PUREHEWWOOLPILE
VELOURS PURE LAIllE VIERGE
*t

Usage domestique
intensif

Convient aux pièces


de séjour fort fré-
quentées (famille
nombreuse, etc.).

Usage professionnel

:~=::::URWOLLE * !
Convient aux pièces
à circulation très
intense (bureaux, ma-
gasins, ... ).
O *
PURENEWWOOL PILE
VELOURS PURE LAIllE VIERGE

94
ment du DIN) C4 ) ou des spécifications propres au Les tableaux 16 (ci-dessous) et 17 (p. 96) fournis-
type dé matériau, de manière à apprécier l'aptitude sent respectivement le classement des revête-
d'utilisation du revêtement dans tel ou tel domaine. ments textiles et des revêtements non textiles avec
les symboles correspondants.
Cette classification distingue deux grandes familles
de revêtements: les textiles, d'une part, qui don-
nent lieu à une classification A CS), les non-textiles, 11.5 CLASSIFICATION A.R. T .A.
d'autre part, qui donnent lieu à la classification E.
Chacune de ces classifications est elle-même-- La classification Teppichsiegel, dite aussi
subdivisée en un certain nombre de classes et de A.R.T.A. C6 ) ou encore classification T allemande,
catégories, identifiées par un jeu de pictôgrammes émane du D.T.F.1. C7 ) et de l'E.T.G. CS); elle est
par lequel on a tenté de caractériser de façon d'usage en Allemagne et ne s'applique qu'aux
univoque le domaine d'utilisation. revêtements textiles.

Tableau 16- Classification R.A.L. pour les revêtements textiles (classification A)

Symboles Domaines d'utilisation Symboles Propriétés particulières

.
li ~
Usage domestique à sollicitations fai- Tapis supportant l'usage de sièges à
bles : chambre à coucher, chambre
d'amis, chambre d'hôt71, .,. .
roulettes

Ruhebereich Stuhlrollengeeignet

~
Tapis pouvant être posé sur escalier

Wi
Wohnbereich
Usage domestique à sollicitations
moyennes: living, salle à manger,
chambre d'enfant, ...
Treppengeeignet
sans profilé de protection sur le nez
de marche

***
~
ou A·" Usage professionnel à sollicitations
très intenses: bureau de grande
surface, grand magasin, école, uni-
~ Tapis antistatique

versité, ... Antistatisch


Arbeitsbereich
(für hôchste
Beanspruchung)

~ Tapis pouvant être posé sur un sol


chauffant
** FuBboden-

~
ou A'* Usage professionnel à sollicitations heizungsgeeignet
intenses: foyer du troisième âge, bu-
reau, café, magasin spécialisé, hôtel,
église, restaurant, théâtre, ...
Arbeitsbereich

~
(für starke Tapis conçu pour des salles humides
Beanspruchung) (salles de bains, ...)

Feuchtraumgeeignet
-
* Usage professionnel à sollicitations

~
ou A* moyennes: salle d'exposition, salle
de conférences, bibliothèque, bouti-

Arbeitsbereich
(für massige
que, partie très sollicitée d'une habi-
tation ~ Tapis convenant pour un court de
tennis

Beanspruchung) Tennisgeeignet

(14) DIN (Deutches Institut für Normung e.V.) : Burggrafenstrasse 6,0-1000 Berlin 30.
(15) Cette classification A se confond partiellement avec la classification A.A.T.A. (voir § 11.5) qu'elle complète cependant en
subdivisant l'usage professionnel en trois niveaux distincts de sollicitation (A * à A * * *).
(16) Abréviation reprenant les principaux domaines d'utilisation: Arbeitsbereich (lieux de travail), Ruhebereich (lieux de repos),
Treppen (escaliers), antistatisch (antistaticité).
(17) D.T.F.I. : Deutsches Teppich-Forschungsinstitut e.V., Germannstrasse 5,0-1000 Aachen.
(18) E.T.G.: Europaïsche Teppichgemeinschaft, Kontaktstelle Westag, Brüderstrasse 5, 0-5000 Kôln 1.

95
Tableau 17 - Classification R.A.L. pour les revêtements non textiles (classification E)

Domaines Revêtements synthétiques, linoleum Revêtements en caoutchouc


d'utilisation (et revêtements en caoutchouc lisses) à surface structurée

g Zones à
trafic
intense
salles de guichets, ateliers, grands magasins,
couloirs d'écoles, pistes de danse, casernes
aéroports, stations de métro, halls de gare, ate-
liers, entrées de supermarchés, entrepôts,
ascenseurs

g Zones à
trafic
fort
hôpitaux, salles de classe, bureaux à grande
surface, magasins, restaurants, salles de specta-
cles
salles de guichets, grands magasins, couloirs
d'écoles et d'hôpitaux, casernes

Il Zones à salles d'exposition et de conférences, boutiques, sanatoriums, tribunes de salles de sport, salles
trafic foyers pour personnes âgées, jardins d'enfants, d'attente, bureaux à grande surface, magasins,
moyen couloirs d'hôtels, cuisines de logements restaurants

Il
Zones à salles de séjour, entrées, salles de réunions, salles d'exposition, boutiques, foyers pour
trafic chambres d'hôtels personnes âgées, jardins d'enfants, couloirs
léger d'hôtels, cabinets médicaux, bureaux

Domaines spéciaux Propriétés Ilarticulières

Convient pour les lieux en Convient pour les chaises à '. Convient pour le chauffage
plein air roulettes ., . par le sol

Convient pour les salles de Résiste aux brûlures de


Antistatique
sport à sol élastique cigarettes

Résiste aux huiles minérales


Convient pour les patinoires Electroconducteur
et aux graisses

Dans cette classification, on considère trois catégo- gut (confort de bonne qualité)
ries d'emploi (zone de travail, zone de séjour, zone hoch (confort élevé)
de repos) accompagnées éventuellement d'un
symbole précisant une aptitude plus spécifique luxuriôs (confort très élevé).
(Treppen = escaliers, Feuchtraumbereich = salle Comme exemple de cette nouvelle classification,
d'eau, antistatisch = antistaticité, Rollstuhlen = nous montrons à la figure 62 le détail d'un type
chaises à roulettes). Les symboles utilisés sont d'étiquetage qui définit un revêtement adapté à un
semblables à ceux des trois premières catégories usage normal, possédant un facteur de confort
de la classification A du R.A.L. (voir tableau 16, élevé.
p. 95), à l'exception de la distinction en A *, A * * ,
A*** . ETG·StrapaZierwert ETG·Komfortwert

Depuis 1985, la classification A.R.T.A. est en pleine .: :;~;;; ç~ Jj:;Jf. / .Gg~


mutation: dans les deux années à venir, les extrem stark normal gering einfach gUI hoch luxurios

symboles seront abandonnés au profit d'une repré-


Fig. 62 - Exemple d'étiquetage A.R.T.A. (détail).
sentation sous forme de barre graduée. En plus des
quatre catégories d'usage suivantes:
extrem (usage très intense) C9) 11.6 CLASSIFICATION QUALI-SOL
stark (usage intense)
Dernière venue des classifications de revêtements
normal (usage normal) de sol, la classification Quali-Sol eO) établie
gering (usage faible), conjointement par l'A.F.N.O.R. (2\ le C.S.T.B. (22),
le C.R.E.T.T. (23), l'I.T.F. (24) et des délégués d'as-
cette représentation fait intervenir quatre degrés de sociations de consommateurs, vise à permettre au
confort basés sur la résistance à l'usure de la fibre: grand public de faire un choix raisonné du revête-
- einfach (confort minimum) ment en fonction de l'usage qu'il désire en faire.

('9) Dans cette classification, la catégorie d'usage très intense, est accordée pour des critères similaires aux exigences A·· de la
classification R.A.L.
(20) Quali-Sol, rue du Général Foy 21, F-75008 Paris.
(2') Association française de normalisation, Tour Europe - Cedex 7, F-92080 Paris La Défense.
(22) Centre scientifique et technique du bâtiment, 4 avenue du Recteur-Poincaré, F-75782 Paris Cedex 16.
(23) Centre de recherches et d'études techniques du tapis, rue du Vert Bois, F-59960 Neuville-en-Ferrain.
(24) Institut du textile de France, rue des Abondances 35, F-92100 Boulogne-sur-Seine.

96
Cette classification a été creee parce qu'il est Dans ce type de classification, les revêtements ont
apparu que la classification UPEC (voir § 11.1, été subdivisés d'après leur nature, ce qui fournit
p. 90) était très peu connue des consommateurs. 25 types d'étiquetage particuliers (10 pour les
La classification Quali-Sol utilise les mêmes règles revêtements plastiques, 3 pour les aiguilletés plats,
techniques que celles du classement UPEC et les 2 pour les aiguilletés verticaux, 6 pour les moquet-
transpose en un langage adapté au grand public. tes, 4 pour les carpettes). On trouvera à la figure 63
Comme pour la classification UPEC, la classifica- quelques exemples d'étiquetage possible.
tion Quali-Sol atteste qu'un produit présente des
caractéristiques techniques faisant l'objet d'un con- Note: pour désigner les revêtements, il est fait
trôle par un organisme indépendant des fabricants. usage des abréviations suivantes:
L'étiquetage des revêtements reprend pour chaque - VEx : revêtement plastique (vinyle en relief ou
cas, d'une part, le type d'usage et, d'autre part, cushion floor)
l'aptitude du revêtement sous forme d'une appré-
ciation (TB = très bon, B = bon, etc.). Des indices - TPA: tapis plat aiguilleté
complémentaires sont prévus pour l'usage de - TMA : moquette aiguilletée (aiguilleté bouclé)
sièges à roulettes et pour le confort textile; pour ce
dernier cas, un certain nombre d'étoiles (jusqu'à 3) - TM : tapis tufté
est attribué sur le seul critère de la quantité de
textile au-dessus du dossier. - C : tapis tissé.

TB TB
TB B
VINYLES EXPANSÉS

VEx

CERTIFICAT DE QUALIFICATION

GUAlI-SOL
o

TB TB TB TB TB TB TB TB
TB TB TB B TBBTBB
MOQUETTES

Fig. 63 - Exemples d'étiquetage Quali-Sol.

97
12. LA REGLEMENTATION ANTI-FEU
ET LES REVETEMENTS DE SOL SOUPLES C>

12.1 INTRODUCTION On trouvera ci-après un commentaire sur la portée


des textes légaux et des normes ainsi que sur leur
En Belgique, la protection contre l'incendie est incidence dans le domaine des revêtements de sol
régie e) par les arrêtés royaux du 4 avril 1972, du souples. Ce qui suit ne constituant qu'un résumé
12 mars 1974 et du 6 novembre 1979, par la loi du orienté sous l'angle des revêtements, nous
30 juillet 1979 et par le Règlement général pour la insistons pour que soient consultés, s'il échet, les
protection du travail el. textes originaux.
En plus de ces textes légaux, qui ont un caractère
impératif, il existe différentes normes homologuées
(NBN S 21-201, S 21-202, S 21-203 et S 21-204)(4)
12.2 TEXTES LEGAUX
établies par l'Institut belge de normalisation. L'ap-
plication de ces normes n'est obligatoire que s'il y
est fait explicitement référence dans les cahiers des
12.21 Arrêté royal du 4 avril 1972
charges ou les contrats particuliers (5); il est
néanmoins reconnu que ces normes constituent les
règles de l'art et du savoir-faire en la matière et qu'il Cet arrêté fixe les conditions générales relatives à
ya donc lieu en pratique de s'y conformer. la protection contre l'incendie dans les bâtiments
élevés (c'est-à-dire les bâtiments dont la hauteur
Le poseur de revêtements est tenu de suivre la est supérieure à 25 m) et rend obligatoire l'applica-
législation et, s'il y est fait référence, la normalisa- tion de la norme NBN 713-010 (6).
tion en matière de sécurité incendie. Dans le cas où -
le maître d'ouvrage et/ou son délégué imposent un Sont visés (§ 0.3, Annexe de l'arrêté) les bâtiments
choix de matériau et/ou une technique de pose qui à appartements (type A), les bâtiments à occupa-
ne seraient pas en accord avec cette réglementa- tion diurne ou nocturne (type AB) -autres que les
tion, le poseur ne peut en aucun cas dégager sa immeubles à appartements (par exemple: hôtels,
responsabilité « quasi délictuelle » par des réserves internats, hôpitaux, casernes, ...), et les bâtiments
écrites et formelles (voir § 1.2, p. 4). de bureaux (type B).

(1) Voir aussi à ce sujet « Rénovation des bâtiments et leur sécurité» (bibliographie nO 39).
(2) Situation fin 1984.
(S) Voir bibliographie nOs 6, 7, 9, 35 et 36.
(4) Voir bibliographie nOs 24 à 27.
(5) L'arrêté royal du 30 juillet 1976 (voir bibliographie nO 8) précise ce qui suit:
Art. 5
L'Etat et toutes les personnes de droit public peuvent rendre le respect des normes homologuées par le Roi obligatoire dans les
arrêtés, les règlements, les actes administratifs et les cahiers des charges par simple référence à l'indicatif de ces normes.
Art. 7
L'Etat et les autres personnes de droit public, les personnes de droit privé ainsi que les autres personnes concernées considèrent
les normes homologuées par le Roi ainsi que les normes enregistrées par l'I.B.N. comme les règles de savoir-faire.
(6) Voir bibliographie nO 28. .

98
Sont exclus les bâtiments industriels (usines et L'arrêté définit les prescriptions suivantes sur la
ateliers), les centrales thermiques et électriques base de la méthodologie d'essais de la norme
autonomes, les centraux de télécommunication, les NBN 713-010 (voir aussi § 12.32, p. 100) :
bâtiments de distillation de l'industrie chimique et - les revêtements des plafonds et faux plafonds
pétrolière, les tours de réfrigération, les châteaux seront « non inflammables» (§ 3.5.1., Annexe A
d'eau, les églises, les hangars, les halls de sport, de l'arrêté)
les halls d'exposition et bâtiments similaires.
- les revêtements de parois verticales seront
Quelques prescriptions, définies suivant la mé- «non inflammables» à titre permanent, ou
thodologie d'essais reprise dans la norme rendus tels par leur mode d'application (§ 3.6.1.,
NBN 713-010 (voir § 12.32, p. 100), existent pour Annexe A de l'arrêté)
les matériaux de revêtement; ces derniers doivent
- les revêtements de sol ne peuvent posséder une
répondre aux exigences suivantes :
surface à vitesse rapide de propagation des
- être non inflammables à titre permanent pour flammes (§ 3.6.2., Annexe A de l'arrêté).
les parois verticales des chemins d'évacuation
(§ 3.5.1, Annexe de l'arrêté) et pour les revête- De plus, il ne peut exister de matière combustible
ments de sol dans les sas (§ 3.5.3, Annexe de entre paroi et revêtement (§ 3.6.3., Annexe A de
l'arrêté) l'arrêté).
- présenter une surface à vitesse lente de propa-
gation des flammes pour toutes autres parois 12.23 Arrêté royal du 6 novembre 1979
verticales (§ 3.5.2, Annexe de l'arrêté) et pour Cet arrêté fixe les normes de protection contre
tous les revêtements de sol (§ 3.5.3, Annexe de l'incendie et la 'panique dans les hôpitaux. Dans
l'arrêté). son article 7, il se substitue pour ce cas à l'arrêté
royal du 4 avril 1972 (bâtiments élevés).
De plus, tous les matériaux de revêtement ne
peuvent donner lieu, sous l'action de la chaleur, Le législateur précise (§§ 0.3.2.2., 0.3.2.3. et
qu'à des émanations à action physiologique toléra- 0.3.2.5., Annexe 1 de l'arrêté) la méthodologie
ble n(§ 3.5.4, Annexe de l'arrêté). d'essais basée sur:
- la méthode française (Arrêté ministériel français
du 4 juin 1973) (8), qui classe les matériaux en
12.22 Arrêté royal du 12 mars 1974 fonction de leur réaction au feu :
- catégorie MO: incombustible au sens de la
Cet arrêté fixe les normes de sécurité auxquelles recommandation ISOIR 1182 (-l)
doivent répondre les maisons de repos pour - catégorie M1 : non inflammable
personnes âgées, et abroge l'arrêté royal du 16 juin - catégorie M2 : difficilement inflammable
1967 ayant le même objet.
- catégorie M3 : moyennement inflammable
Sont visés les établissements dont l'agréation est - catégorie M4 : facilement inflammable
postérieure à la date de parution de la réglementa- - catégorie M5 : très facilement inflammable
tion ainsi que toute transformation ou agrandisse-
ment à ces établissements, même s'ils concernent la méthode britannique (British Standard 476,
des établissements qui auraient été agréés sur la Part 7) CO), qui attribue un indice à chaque
base de la réglementation fixée par l'arrêté du 16 matériau en fonction de la vitesse de propaga-
juin 1967. tion des flammes en surface:
- cl 1 : surface à vitesse très lente de propaga-
Le législateur opère une distinction entre maisons
tion des flammes
de repos dont les locaux destinés aux pensionnai-
res sont situés à moins de deux niveaux par rapport - cl2 : surface à vitesse lente de propagation
au niveau normal d'évacuation et celles dont les des flammes
mêmes locaux sont situés à deux niveaux ou plus - cl 3 : surface à vitesse moyenne de propaga-
par rapport au niveau normal d'évacuation; ceci tion des flammes
n'entraîne cependant pas de différence en ce qui - cl 4 : surface à vitesse rapide de propagation
concerne les revêtements. des flammes.

e) L'Arrêté royal précise cependant en commentaires:


«La sous-commission n'est pas en mesure de donner des valeurs chiffrées caractérisant la concentration maximale admise d'un
produit nocif. Les connaissances actuelles sont, en effet, insuffisantes tant en ce qui concerne les actions physiologiques dites
«tolérables» en fonction de leur durée, que les méthodes d'essai destinées à les apprécier. La sous-commission a cependant
estimé devoir attirer l'attention des auteurs de projets sur le danger que pourrait présenter l'utilisation extensive de certains
matériaux dans les locaux de faible volume, lorsqu'un incendie s'y développe en présence de personnes. La sous-commission émet
le souhait que des progrès, dans les domaines de la physiologie et de la chimie, rendent possible la mesure des actions
physiologiques tolérables causées par des produits nocifs, c'est-à-dire des produits toxiques, irritants ou dont la simple présence
dans certaines parties de l'organisme humain (par exemple, suspension de suies dans l'air ambiant) empêche l'accomplissement
normal des fonctions physiologiques essentielles. »
(8) Voir bibliographie nO 5.
(9) Voir bibliographie nO 37.
(10) Voir bibliographi~ nO 11.

99
Pour les hôpitaux érigés après la parution de cet l'incendie pour tout immeuble dans lequel au moins
arrêté ainsi que pour toute transformation ou une personne travaille sous contrat d'emploi ou
agrandissement aux hôpitaux: sous contrat de travail.
- les revêtements des plafonds et faux plafonds Les prescriptions de ce règlement sont principale-
(§ 3.5.1., Annexe 1 de l'arrêté) seront «non ment d'ordre constructif et concernent plus spécia-
inflammables» lement la résistance au feu des éléments de
- les revêtements des parois verticales (§ 3.6.1., structure et de séparation en faisant référence à la
Annexe 1 de l'arrêté) seront «non inflamma- norme NBN 713-010. On consultera également les
bles » à titre permanent, ou rendus tels du fait de art. 635 à 681 relatifs aux salles de spectacles et les
leur mode d'application art. 267 à 283 relatifs aux ascenseurs.
- les revêtements de sol ne peuvent posséder une
surface à vitesse rapide de propagation des
flammes (§ 3.6.2., Annexe 1 de l'arrêté) 12.3 NORMES
- entre paroi et revêtement, il ne peut exister de
matériau combustible (§ 3.6.3., Annexe 1 de
12.31 NBN 713-020 et son addendum C1)
l'arrêté). Cette norme concerne la résistance au feu des
Pour les hôpitaux érigés avant la parution de cet éléments de construction. Elle définit la méthode de
arrêté, certaines dispositions sont définies au cha- mesure de 'là résistance au feu exprimée en
pitre IV de l'arrêté, notamment en ce €lui concerne heures C2), pour des éléments de structure et de
les revêtements de sol qui seront non ou difficile- séparation (~Qnc pas les revêtements).
ment inflammables.
12.32 NBN 713-010 C3)
12.24 Loi du 30 juillet 1979
Cette norme concerne la protection contre
La loi du 30 juillet 1979 concerne la prévention des l'incendie dans les bâtiments élevés (plus de 25 m
incendies et des explosions ainsi que l'assurance de hauteur). Elle est toujours d'application en vertu
obligatoire de la responsabilité civile dans ces de l'arrêté royal du 4 avril 1972.
mêmes circonstances. Les revêtements doivent être dans tous les cas
Cette loi peut être rendue applicable par arrêtés «difficilement inflammables» et posséder une
d'application à tous les établissements qui sont surface à vitesse lente de propagation des flam-
habituellement accessibles au public, même lors- mes; en ce qui concerne les sas, les revêtements
que le public n'y est admis que sous certaines doivent être « incombustibles ».
conditions (art. 2, §§ 1 et 2 de la loi). La méthodologie des essais définie dans cette
Les mesures de sécurit~ portent notamment sur la norme est basée sur:
fixation des prescriptions relatives aux matériaux - l'ancienne méthode française (arrêtés ministé-
employés (art. 3, § 1er de la loi). riels français du 9 décembre 1957 et du 10 juillet
La compétence des conseils communaux en 1965) C4), qui définit la réaction au feu C5 ) des
matière de réglementation communale relative à la matériaux de construction en termes d'inflam-
prévention des incendies est élargie (art. 4 de la mabilité ( 6 ) sans qu'y soit attaché un indice
loi). Des prescriptions particulières concernant les quelconque
revêtements de mur et de sol peuvent donc exister - l'ancienne méthode britannique (British
et différer d'une commune à l'autre. Standard 476, part 1, section 2) C7 ), qui définit
la vitesse de propagation des flammes ca) à la
surface des matériaux sans attribution de
12.25 Règlement général pour la protection du classe.
travail (art. 52)
Il n'existe aucune exigence de permanence des
L'article 52 du R.G.P.T. réglemente la sécurité en résultats obtenus. Cette norme a présenté plusieurs
général, et notamment la protection contre défaillances; ce qui a conduit à l'élaboration des

(11) Voir bibliographie nOS 29 et 30.


(12) La résistance au feu d'un élément de construction est définie comme le temps pendant lequel l'élément satisfait simultanément
aux critères de stabilité, d'étanchéité aux flammes et d'isolation thermique lorsqu'il est essayé suivant la méthode normalisée.
(13) Voir bibliographie nO 28.
(14) Voir bibliographie nOS 3 et 4.
(15) La réaction au feu d'un matériau de construction est l'ensemble des propriétés d'un matériau considérées en relation avec la
naissance et le développement d'un incendie.
(16) L'inflammabilité d'un matériau est la tendance de ce matériau à dégager, au cours d'un essai normalisé durant lequel il est exposé
à un échauffement prescrit, des gaz dont la nature et la quantité sont susceptibles de produire une combustion en phase gazeuse,
c'est-à-dire de produire des flammes.
(17) Voir bibliographie nO 10.
(18) Vitesse à laquelle des flammes provenant du matériau essayé se propagent le long de sa surface pendant un essai normalisé
durant lequel le matériau est exposé à un échauffement prescrit.

100
normes S 21-201 à 204 (19) qui théoriquement (20) la recommandation ISO R/1182 (MO suivant la
remplacent. Bien que la formulation des classe- norme française)
ments soit presque similaire, il faut remarquer que A1 : matériau de catégorie 1(M1 suivant la norme
les résultats obtenus par les nouvelles normes ne française) ou de classe 1 (c11 suivant la
sont pas comparables à ceux cités dans la norme norme britannique)
NBN 713-010.
.A2: matériau de catégorie Il (M2 suivant la norme
12.33 NBN S 21-201 (21) française) ou de classe 2 (c12 suivant la
norme britannique)
Cette norme a pour objet la protection contre A3: matériau de catégorie II/ (M3 suivant la norme
l'incendie dans les bâtiments. Elle définit les termes française) ou de classe 3 (c13 suivant la
couramment employés en matière de protection norme britannique)
contre l'incendie.
A4: matériau n'entrant dans aucune des catégo~
ries précédentes.
12.34 NBN S 21-202 (~
Les matériaux sont essayés dans leurs conditions
Cette norme concerne la protection contre normales d'utilisation. De plus, en ce qui concerne
l'incendie dans le bâtiments élevés et les bâtiments les revêtements textiles, la permanence des
moyens. Elle précise ce qu'il faut entendre par résultats est exigée, puisqu'on procède aux essais
bâtiments élevés (h > 25 m) et bâtiments moyens après un nettoyage par « injection-extraction» qui
(10 m ;a h ;a 25 ml. Elle définit notamment l'im- comprend trois traitements à intervalles d'environ
plantation de certains locaux et les exigences de 2 heures:
résistance au feu (Rf). Les revêtements ne sont pas - le premier traitel1}ent est effectué avec une
envisagés dans cette norme. solution de détergent non ionique (0,5 gll) à
60 oC (± 5 oC)
12.35 NBN S 21-203 (23) - les deuxième et troisième traitements sont
effectués avec de l'eau pure à 60 oC (± 5 oC).
Cette norme concerne également la protection
contre l'incendie dans les bâtiments élevés et Les exigences sont reprises dans le tableau 18
moyens et plus particulièrement la réaction au feu (p. 102) (27).
des matériaux. Elle fixe la classification en matière
de réaction au feu des matériaux de construction ou
de parachèvement utilisés dans les bâtiments. Les 12.36 NBN S 21-204 (28)
méthodes utilisées pour la classification sont celles
décrites dans les documents suivants: Cette norme a trait à la protection contre l'incendie
dans les bâtiments scolaires. Elle fixe les conditions
- recommandation ISO R/1182 (24) minimales requises pour la conception, la construc-
- normes francaises NF P 92-501 et NF P 92- tion, l'équipement et l'aménagement des bâtiments
504 (25) . scolaires.
- norme britannique BS 476, part 7 (26). La méthodologie des essais est celle définie dans la
norme NBN S 21-203 (voir § 12.35 ci-avant). Les
La norme NBN S 21-203 définit cinq classes:
exigences relatives aux revêtements de sol et de
AO: matériau non combustible au sens de la murs sont reprises dans le tableau 19 (p. 103) (29).

(19) Voir bibliographie nOs 24 à 27.


(20) cc Théoriquement », puisque la norme NBN 713-010 est toujours d'application en vertu de l'arrêté royal du 4 avril 1972 et que les
normes NBN S 21-201 à 204 n'ont pas encore été rendues obligatoires par un arrêté royal au jour de la parution du présent Code
de bonne pratique.
(2') Voir bibliographie nO 24.
F> Voir bibliographie nO 25.
(23) Voir bibliographie nO 26.
(24) Voir bibliographie nO 37.
(25) Voir bibliographie nOS 1 et 2.
(26) Voir bibliographie nO 11.
(2'1) Extrait de la norme NBN S 21-203 (voir bibliographie nO 26). Avec l'autorisation de l'Institut belge de normalisation, que nous
remercions ici.
(28) Voir bibliographie nO 27.
(29) Extrait de la norme NBN S 21-204 (voir bibliographie nO 27). Avec l'autorisation de l'Institut belge de normalisation, que nous
remercions ici.

101
Tableau 18 - Exigences relatives à la réaction au feu des parois de locaux dans les bâtiments élevés (BE)
et les bâtiments moyens (BM) 7 ) e
Revêtements de Revêtements de Plafonds et
sol paroi verticale faux-plafonds
~loerbedekkin­ Bekledingen van Plafonds en val-
gen verticale wanden se plafonds

Locaux et espaces Technische lokalen·


techniques en ruimten
Parkings Parkeerruimten
Cuisines collectives Collectieve keukens

Locaux de machines Machinekamers·en


et gaines schachten
- d'ascenseurs AO AO AO - van liften en
et monte-charge goederenliften
- de paternosters, - van paternoster-
transporteurs à· liften, container-
conteneurs et transport en goe-
monte-charge à derenliften met
chargement et dê- laad- en losauto-
chargement auto- matisme
matiques
- d'ascenseurs - hydraulische
hydrauliques liften

Cages d '.escaliers Binnentrappehuizen


intérieures (y com- (met inbegrip van
pris sas et paliers) sas sen en overlopen)
Chemins d'évacuation Al Al Evacuatiewegen
A2
Paliers et cabines Overlopen,liftkooien
.d'ascenseurs et de en goederenliften
monte-charge
Cuisines particuliè- Huiskeukens
res
Salles de spectacle, Schouwspel-, confe-
de jeux, de confé- rentie-, tentoon-
rences, d'exposi- A3 A2 Al stellings- en speel-
tions, restaurants, zalen, restaurants,
cafés, débits de cafés, drankgelegen-
boissons, bars heden, bars
Autres locaux non Alle andere lokalen
mentionnés ci-dessus die hierboven niet
vermeld werden
- Dans les BE A3 A3 A2 - In de HG
- Dans les BM A2 - In de MG

De façon à fixer les idées, nous donnons ci-après, à entrent dans cette classe sans adaptation
titre d'exemple, une liste non exhaustive des particulière de composition; le vinyle-
classes auxquelles peuvent appartenir les diverses asbeste en faible épaisseur constitue
familles de revêtements de sol en ce qui concerne cependant une exception à cet égard
leur réaction au feu eO) :
A2 (M2 difficilement inflammable; cl 2 propaga-
AD (MO incombustible): aucun revêtement de tion des flammes lente) : quelques familles
sol souple ne peut appartenir à cette classe; de revêtements appartiennent à cette classe
seuls des matériaux du type béton, carre- sans modification particulière de composi-
lage, pierre s'y retrouvent tion; ce sont par exemple les vinyles-
asbestes (épaisseur supérieure à 2,5 mm)
- A1 (M1 non inflammable; cl1 propagation des et les vinyles homogènes en faible épais-
flammes très lente): peu de revêtements seur; la plupart des revêtements de sol

(30) Il tombe sous le sens qu'en la matière, une information auprès du fabricant est indispensable.

102
Tableau 19 - Exigences relatives à la réaction au feu des parois de locaux dans les bâtiments
scolaires f9)

SOL PAROIS VERTICALES PLAFONDS


VLOER VERTICALE WANDEN PLAFONDS

- Locaux et espaces - lokalen en technische ruim-


techiliques ten
- Parking - parkeerruimten
- Gaines vide-ordures - sto.tkokers en hun opvang-
et leurs locaux de AO AO AO lokalen
réception
- Locaux de machines et - machinekamers en schachten
gaines d'àscenseurs voor liften en goederenlif-
et monte-charge ten

- Cuisines collectives Al AO - Collectieve en gemeen-


et communautaires AO schappelijke keukens

- Laboratoires A2 , A2 A2 - LabQratoria

- Chemins d'évacuation-- - Verticale evacuatiewegen met


verticaux y compris , inbégrip van sas sen en bor-
sas et paliers A2 Al Al dessen
- Paliers d'ascense~rs - Bordessen van liften en
et monte-charge goederenliften

- Chemins d'évacuation A3 A2 A2 - Horizontale evacuatiewegen


horizontaux

- Chambres â coucher et A3 A2 A2 - Slaapkamers en slaapzalen


dortoirs

- Autres locaux donnant A3 A3 A3 - andere lokalen die in de


sur l'extérieur â un open lucht uitgeven op
niveau d'évacuation ~en evacuatiP"iveau

A3 A3 A2
- Autres locaux - andere lokalen

textiles, des vinyles sur dossier, des lino- cette classe les revêtements sur épais dos-
leu ms et des caoutchoucs peuvent entrer sier en mousse, certains revêtements texti-
dans cette classe moyennant une adapta- les en laine ou acryliques et tous les
tion de leur composition revêtements placés en pose tendue.
A3 (M3 moyennement inflammable; cl 3 propa- Il est utile de rappeler que le classement de réaction
gation des flammes moyenne) : la majeure au feu s'appuie sur des tests réalisés sur éprouvet-
partie des revêtem~nts de sol sans adapta- tes collées en plein dans les conditions d'utilisation;
tion particulière de composition se retrou- il n'est pas valable pour des poses- libres ou
vent dans cette classe tendues. Par ailleurs, une bonne résistance aux
brûlures de cigarette (par exemple laine,
A4 (M4 facilement inflammable; cl 4 propaga- caoutchouc, ...) n'a pas de rapport direct avec
tion des flammes rapide) : appartiennent à l'inflammabilité.

103
13. SYNOPTIQUE DES PRINCIPALES NORMES RELATIVES
AUX REVETEMENTS DE SOL SOUPLES

Dans ce chapitre, nous reprenons à titre indicatif les très dépendante de la méthode de mesure adoptée
principales normes en vigueur en 1986, destinées à et que, dès lors, suivant le pays ou l'organisation
apprécier le comportement d'usage d'un revête- normalisatrice, les résultats seront rarement
ment de sol. Les normes étrangères y trouvent directement comparables (l
place, soit parce qu'elles sont utilisées à défaut de
normes belges, soit encore parce qu'elles permet- Dans les tableaux ci-après on trouvera, en fonction
tent de caractériser un matériau commercialisé en de la caractéristique recherchée, un repérage des
Belgique. diverses normes; ces dernières sont classées par
ordre alphanumérique ou par ordre numérique
Nous attirons l'attention sur le fait que la détermina- croissant dans des listes dressées à la suite des
tion d'une caractéristique propre au matériau est tableaux.

(') Un exemple typique est la détermination de la réaction au feu (inflammabilité) des revêtements. Un matériau classé difficilement
inflammable selon la norme allemande DIN 51960 n'est nullement équivalent à un matériau classé difficilement inflammable selon
la norme belge NBN S 21-203.

104
i'

NORMES RELATIVES AUX REVETEMENTS DE SOL PLASTIQUES (liste non exhaustive)

CARACTERISTIQUES OIN BS ISO NF NBN ASTM

Normes de base (spécifications et proprié-


tés physiques) :
- vinyle-asbeste ...................................... 16950 2592
- PVC sans dossier ................................. 16951 3260,3261
- PVC sur dossier ................................... 16952 5085
- linoleum ............................................... 18171,18173 1863

Comportement en compression :
- test de poinçonnement ......................... 51955 T 54-209 T 41-007 F 142
Comportement à la lumière:
- lumière naturelle ..................................
- lumière naturelle (sous verre) ................
53386
53888 877
. T 51'-055
- lumière artificielle (xénon) ..................... 53389 T 51-056 o 4364, 0 4459
Comportement à la traction : ...................... T 41-003
- allongement à la rupture ....................... R 527 T 56-108
- charge de rupture ................................. R 527 T 56-108
Dureté ...................................................... 53505 2039 T 41-010 o 2583, 0 2240
Epaisseur totale ........................................ 16950,16951,16952, T 54-203, T 54-222 F 410
18171
Epaisseur de la couche d'usure .................. 51964 T 54-204 F 410
Flexibilité .................................................. 51949 178 T 41-002 F 137
Inflammabilité (réaction au feu) .................. 51960,4102 476 1182,3582 P 92-503, P 92-506 S 21-203,713-010 E 119, E 648, E 970,
0635
Isolation phonique ..................................... 52210 140/6,140/7,140/8 S 01-007, S 01-008,
S 01-400
Isolation thermique .................................... 52612,52614 2581 04351
Masse ....................................................... 18171,16950,16951, 845, R 183 T 51-o6~
16952
Mise en œuvre .......................................... 18365 CP 203 F710
Propriétés électriques : ~

- électrostaticité ..................................... 51953 04470


- conductivité ......................................... 3915 T 51-080 F 150
Résistance aux brQlures de cigarette .......... 51961
Résistance au délaminage ......................... T 54-208, T 54-232 T 41-008 03936
Résistance à l'eau et aux produits chimi-
ques ......................................................... 51958,53476 175 T 51-029 F925, 0543
Résistance aux microorganismes .............. 53739 846 X 41-514 G 21, G 22
Résistance à l'usure .................................. 51963 4649 T 51-110, T 51-115 F 510,01242
Stabilité dimensionnelle ..........................f ..
Test de la chaise à roulettes .......................
, 51962 4682 (part 3)

---- ---

.....
oU1
l' p

--"
o
0)

NORMES RELATIVES AUX REVETEMENTS DE SOL EN CAOUTCHOUC ET EN ELASTOMERES (liste non exhaustive)

CARACTERISTIQUES DIN BS ISO NF NBN ASTM

Normes de base (spécifications et proprié-


tés physiques) :
- caoutchouc .......................................... 16850 1711
- caoutchouc sur dossier en mousse ....... 16851
- caoutchouc structuré ........................... 16852

Comportement en compression:
- test de poinçonnement ......................... 51955,53517 4098 815 T 46-011 T 31-003, T 31-004
Comportement à la lumière: .
- lumière naturelle .................................. 53386 T 4ê-040
- lumière naturelle (sous verre) ................ 53388 T 46-041
- lumière artificielle (xénon) ..................... 53389 T 46-042
Comportement à la traction :
- allongement à la rupture ....................... 53504 37 T 46-002 T 31-006 D 412
- charge de rupture ................................. 53504 37 T 46-002 T 31-006 0412
Dureté ...................................................... 53505 48, 1818 T 46-003, T 46-028 T 31-001, T 31-002 02240,01415
Epaisseur totale ........................................ 16850,16851,16852
Epaisseur de la couche d'usure .................. 51964
Flexibilité .................................................. 51949 1432 T 31-022
Inflammabilité (réaction au feu) .................. 51960,4102 476 1182,3582 P 92-503, P 92-506 S 21-203, 713-010 04205, E 119, E 648,
E970
Isolation phonique ..................................... 52210 140/6, 140/7, 140/8 S 01-007, S 01-008,
S 01-400
Isolation thermique .................................... 52612,52614
Masse ....................................................... 16850,16851,16852 2781 ':T 46-03'1 T 31-012
Mise en œuvre .......................................... 18365 CP 203 F 710
Propriétés électriques: ~

- électrostaticité .'.................................... 51953


- conductivité ......................................... 3187 1853,2878 T 31-027, T 31-030 F 150
Résistance aux brQlures de cigarette .......... 51961
Résistance à l'eau et aux produits chi mi- 4
'j

ques ......................................................... 51958 3865, 1817 T 46-031 T 31-010, T 31-035 ~'471


Résistance aux microorganismes .............. 53739
Résistance à la température ...................... 53508 188 T 46-004 T 31-005 [)·573
Résistance à l'usure .................................. 53516,51963 T 46-012
Stabilité dimensionnelle ............................. 51962 4682 (parts 3 & 4)
Test de la chaise à roulettes .................. !.... )
"
'------ - _ ....
l' l'

NORMES RELATIVES AUX REVEtEMENTS DE SOL TEXTILES (liste non exhaustive)

CARACTERISTIQUES DIN BS ISO NF NBN ASTM

Comportement en compression :
- perte d'épaisseur sous charge dynami-
que ...................................................... 4052 2094 G 35-010 G 58-003
- perte d'épaisseur sous charge statique 54316 4939 3415,3416 G 35-018, G 35-019 G 58-011, G 58-012
- test de poinçonnement ......................... 4098
Epaisseur totale ........................................ 53855 4051 1765 G 35-006 G 58-002 D 1777
Epaisseur de la couche d'usure .................. 54325 1766,2095 G 35-007 G 58-005
Force d'arrachement des touffes ................ 5229 4919 G 35-021, G 35-033 G 58-013
Inflammabilité (réaction au feu) .................. 66081,54332,66090 476,4790 1182,6925 G 35-027, P 92-503, G 58-014, S 21-203, D 3659, E 119, E 648,
P 92-504, P 92-506 713-010 E970
Isolation phonique ..................................... 52210 140/6, 140/7, 140/8 S 01-007, S 01-008,
S 01-400
Isolation thermique .................................... 52612,52614 D 1518
Masse ....................................................... 53854,53884 1764 G 58-007 D3776
Perméabilité à l'air ..................................... 53887
Propriétés électriques :
- électrostaticité ..................................... 54345 DD 68 TR 6356 G 35-025 D4238
Résistance à la décoloration par:
- la lumière (xénon) ................................. 54004 105/B G 07-067, G 07-012 G 62-002
- l'eau .................................................... 54005,54006 105/E G 07-013 G 62-007
- l'eau chlorée ........................................ 54019 G 07-040 G 62-004
- le frottement ........................................ 54021 105/X G 07-016 G 62-010
Résistance aux microorganismes .............. 53930,53931
Résistance à l'usure:
- test du marcheur (Lisson) ..................... 54322
- test au tambour ....................................
- test au tétrapode (BTW) ........................
54323
54326 . G 36-024
D 4158

- test de la chaise à roulettes ................... 54324 G 35-023


Sous-couches ........................................... 5808 G 35-028
Stabilité dimensionnelle ............................. 4682 (parts 3 & 4) 2551 G 35-013 G 58-010

o-..J
LISTE DES NORMES DIN CITEES (2)

DIN 16850 (novembre 1985) Floor Coverings; Polyvinyl Chloride (PVC) Flooring
Bodenbelage; Homogene und heterogene Elasto- With Backing, PVC Floorings With Cellular as
mer-Belage; Anforderungen, Prüfung. Backing, Requirements, Test Methods.
Floor Coverings; Homogene and Heterogene Elas- DIN 16952 Teil 4 (avril 1977)
tomers Flooring; Requirements; Test Methods.
Bodenbelage; Polyvinylchlorid(PVC)-Belage mit
DIN 16851 (novembre 1985) Trager, PVC-Belage mit Synthesefaser-Vliesstoff
ais Trager, Anforderungen, Prüfung.
Bodenbelage; Elastomer-Belage mit Unterschicht
aus Schaumstoff; Anforderungen, Prüfung. Floor Coverings; Polyvinyl Chloride (PVC) Flooring
With Backing, PVC Flooring With non Woven
Floor Coverings; Elastomers Flooring with Foam; Synthetic Fibre as Backing, Requirements, Test
Requirements, Test Methods. Methods.
DIN 16852 (novembre 1980) , DIN 16952 Teil 5 (9écembre 1980)
Bodenbelage; Elastomer-Belage mit profilierter Bodenbelage; . Polyvinylchlorid(PVC)-Belage mit
Oberflache, Anforderungen, Prüfung. Trager, PVC-Schaumbelage mit strukturierter
Floor Coverings; Elastomers Flooring With Profiled Oberflache und· héterogenem Aufbau, Anforderun-
Surface, Requirements, Test Methods. gen, Prüfung.
Floor Coverings; Polyvinyl Chloride (PVC) Flooring
DIN 16950 (avril 1977) With Backing, PVC Cellulars Flooring With Struc-
Bodenbelage; Vinyl-Asbest-Platten, Anforderun- turated Surface and Heterogenous Construction
gen, Prüfung. (Cushioned Vinyls), Requirements, Test Methods.
Flooring Materials; Vinyl-Asbestos-Tiles, Require-
DIN 18171 (février 1978)
ments, Test Methods.
Bodenbelage; Linoleum, Anforderungen, Prüfung.
DIN 16951. (avril 1977) Floorings; Linoleum, Requirements, Test Methods.
Bodenbelage; Polyvinylchlorid (PVC)-Belage oh ne
Trager, Anforderungen, Prüfung. DIN 18173 (février 1978)
Floor Coverings; Polyvinyl Chloride (PVC) Flooring Bodenbelage; Linoleum-Verbundbelag, Anforde-
Without Backing, Requirements, Test Methods. rungen, Prüfung.
Floorings; Linoleum Compound Flooring, Re-
DIN 16952 Teil 1 (avril 1977) quirements, Test Methods.
Bodenbelage; Polyvinylchlorid (PVC)-Belage mit
Trager, PVC-Belage mit genadeltem Jutefilz ais DIN 18365 (octobre 1979)
Trager, Anforderungen, Prüfung. VOB Verdingungsordnung für Bauleistungen,
Floor Coverings; Polyvinyl Chloride (PVC) Flooring Teil C: AlIgemeine technische Vorschriften für
With Backing, PVC Floorings With Needled Jute Bauleistungen, Bodenbelagarbeit~n.
Felt as Backing, Requirements, Test Methods. Contract Procedure for Building Works, Part C :
General Technical Specifications for Building
DIN 16952 Teil 2 (février 1979) Works; Floor Coverings Works.
Bodenbelage; Polyvinylchlorid(PVC)-Belage mit
Trager, PVC-Belage mit Korkment ais Trager, DIN 4102 Teil 1 (mai 1981)
Anforderungen, Prüfung. Brandverhalten von Baustoffen und Bauteilen;
Floor Coverings; Polyvinyl Chloride (PVC) Flooring Baustoffe; Begriffe, Anforderungen und Prüfungen.
With Backing, PVC Floorings With Cork as Backing, Fire Behaviour of Building Materials and Building
Requirements, Test Methods. Components; Building Materials; Concepts,
Requirements and Tests.
DIN 16952 Teil 3 (avril 1977)
Bodenbelage; Polyvinylchlorid(PVC)-Belage mit DIN 51949 (juin 1975)
Trager, PVC-Belâge mit Unterschicht aus PVC- Prüfung von organischen Bodenbelagen; Dornbie-
Schaumstoff, Anforderungen, Prüfung. geversuch an flexiblen Belagen.

(2) Les normes DIN (Deutsches Institut für Normung) sont éditées par le Beuth Verlag GmbH, Burggrafenstrasse 6, D-1000 Berlin 30.

108
Testing of Organic Floor-Coverings; Drift-Bending- Testing of Organic Floorings (Except Textile Floor-
Test at Flexible Coverings .. ings); Determination of Thickness of the Wear
Layer.
DIN 51953 (août 1975)
Prüfung von organischen Bodenbelâgen; Prüfung DIN 52210 Teil 1 (août 1984)
der Ableitfâhigkeit für elektrostatische Ladungen Bauakustische Prüfungen; Luft- und Trittschalldâm-
für Bodenbelâge in explosions-gefâhrdeten Râu- mung; Messverfahren.
men.
Test in Building Acoustics; Airborne and Impact
Testing of Organic Floor Coverings; Testing of the Sound Insulation; Measuring Methods.
Ability of Floor Coverings in Explosion-hazared
Rooms to Dissipate Electrostatic Charges.
DaN 52210 Teil 3 Ouillet 1985)
DIN 51955 (mai 1984) Bauakustische Prüfungen; Luft- und Trittschalldâm-
Prüfung von Bodenbelâgen (ausser textilen Boden- mung; Prüfung von Bauteilen in Prüfstânden und
belâgen); Eindrückversuch zur Bestimmung der zwischen Râumen am Bau.
Erholung nach konstanter Belastung. Test in Building Acoustics; Airborne and Impact
Testing of Floor Coverings (Except Textile Floor Sound Insulation; Testing of Building Elements in
Coverings); Indentation Test for the Determination Laboratories and Between Rooms in Building.
of Recovery After Constant Load.
DIN 52210 Teil 4 (août 1984)
DIN 51958 (mars 1979) Bauakustische .Prüfungen; Luft- und Trittschalldâm-
Prüfung von organischen Bodenbelâgen (ausser mung; Ermittlung vo~ Einzahl-Angaben.
textilen Fussbodenbelâgen); Chemisch-physikali-
Tests in Building Acoustics; Airborne and Impact
sche Einwirkung von Prüfmitteln bis 24 Stunden.
Sound Insulation; Determination of Single-Number
Testing of Organic Floor Coverings (Except Textile Quantities.
Floor Coverings); Chemicophysical Effect of Test
Agents up to 24 Hours.
DIN 52210 Teil 6 (avril 1980)
DIN 51960 (août 1975) Bauakustische Prüfungen; Luft- und Trittschalldâm-
Prüfung von organischen Bodenbelâgen (ausser mung, Bestimmung der Schachtpegeldifferenz.
textilen Bodenbelâgen); Prüfung des Brennverhal- Testing in Building Acoustics; Airborne and Impact
tens. Sound Insulation; Determination of the Shaft Level
Testing of Organic Floor Coverings (Excluding Difference.
Textile Floor Coverings); Testing of Flammability.
DIN 52210 Teil 7 (août 1984)
DIN 51961 (août 1964)
Bauakustische Prüfungen; Luft- und Trittschalldâm-
Prüfung von Kunststoff-Oberflâchen; Verhalten mung; Bestimmung des Schall-Lângsdâmm-Mas-
gegen Zigarettenglut. ses.
Testing of Plastic Surfaces; Behaviour on Exposure Tests in Building Acoustics; Airborne and Impact
to Glowing Cigarettes. Sound Insulation; Determination of the Lateral
Sound Reduction Index.
DIN 51962 (mai 1977)
Prüfung von organischen Fussbodenbelâgen (aus- DIN 52612 Teil 1 (septembre 1979)
ser textilen Fussbodenbelâgen); Bestimmung der
Massânderung durch Wârmeeinwirkung. Wârmeschutztechnische Prüfungen; 13estimmung
der Wârmeleitfâhigkeit mit dem Plattengerât,
Testing of Organic Floor Coverings (Except Textile Durchführung und Auswertung.
Floor Coverings); Determination of the Change in
Dimensions After Heat Treatment. Testing of Thermallnsulating Materials; Determina-
tion of Thermal Conductivity by the Guarded Hot
DIN 51963 (décembre 1980) Plate Apparatus; Test Procedure and Evaluation.
Prüfung von organischen Bodenbelâgen (ausser
textilen Bodenbelâgen); Verschleissprüfung DIN 52612 Teil 2 Ouin 1984)
(20-Zyklen-Verfahren). Wârmeschutztechnische Prüfungen; Bestimmung
Testing of Organic Floor Coverings (Except Textile der Wârmeleitfâhigkeit mit dem Plattengerât; Wei-
Floor Coverings); Wear Testing (20-Cycles Method). terbehandlung der Messwerte für die Anwendung
im Bauwesen.
DIN 51964 (août 1975) Testing of Thermal Insulation; Determination of
Prüfung von organischen Bodenbelâgen (ausser Thermal Conductivity by Means of the Guarded Hot
textilen Bodenbelâgen); Bestimmung der Nutz- Plate Apparatus; Use of Value in Building Applica-
schichtdicke. tions.

109
DIN 52612 Teil 3 (septembre 1979) DIN 53505 (février 1985)
Wârmeschutztechnische Prüfungen; Bestimmung Prüfung von Kautschuk, Elastomeren und Kunst-
der Wârmeleitfâhigkeit mit dem Plattengerât, Wâr- stoffen; Hârteprüfung nach Shore A und Shore D.
medurchlasswiderstand geschichteter Materialien
Testing of Rubbers and Plastics; Shore A and
für die Anwendung im Bauwesen.
Shore D Hardness Test.
Testing of Thermallnsulating Materials; Determina-
tion of Thermal Conductivity by the Guarded Hot DIN 53508 (juillet 1911)
Plate Apparatus; Thermal Resistance of Laminated
Materials for Use in Building Practice. Prüfung von Elastomeren; Künstliche Alterung.
Testing of Elastomers; Accelerated Ageing.
DIN 52614 (décembre 1974)
Wârmeschutztechnische Prüfungen; Bestimmung DIN 53516 (janvier 1971)
der Wârmeableitung von Fussbôden. Prüfung von Kautschuk und Elastomeren; Bestim-
Testing of Thermal Insulation; Determination of mung des Abriebs.
Heat Dissipation of Floors. Testing of Rubber and Elastomers; Determination
of Abrasion Resistance.
DIN 53386 (juin 1982)
DIN 53511 (noyembre 1985)
Prüfung von Kunststoffen und Elastomeren; Bewit-
terung im Freien. Prüfung von KautscQuk und Elastomeren; Bestim-
mung des Druckverformungsrestes nach konstan-
Testing of Plastics and Elastomers, Exposure to
ter Verformung..
Natural Weathering.
Testing of Elastoinsrs; Determination of Compres-
DIN 53387 (juin 1982) sion Set After Constant Strain.
Prüfung von Kunststoffen und Elastomeren; Bewit-
terung in Gerâten; Beanspruchung durch gefilterte DIN 53854 (août 1975)
Xenonbogenstrahlung und periodisches Benâssen. Prüfung von Textilien; Gewichtsbestimmungen an
Testing of Plastics and Elastomers; Weathering in textilen Flâchengebilden mit Ausnahme von Gewir-
Laboratory Apparatus, Exposure to Filtered Xenon ken und Gestricken.
Arc Radiation and Periodic Wetting. Testing of Textiles; Determinations of Mass of
Textile Fabrics With the Exception of Knitted
DIN 53388 (avril 1984) Fabrics.
Prüfung von Kunststoffen und Elastomeren; Belich-
tung im Naturversuch unter Fensterglas. DIN 53855 Teil 3 (janvier 1979)

Testing of Plastics and Elastomers; Exposure to Prüfung von Textilien; Bestimmung der Dicke texti-
Daylight Under Glass. 1er Flâchengebilde, Fussbodenbelâge.
Testing of Textiles; Determination of the Thickness
DIN 53389 (avril 1974) of Textile Fabrics, Floor Coverings.
Prüfung von Kunststoffen; Kurzprüfung der Lichtbe-
stândigkeit (Simulation von Globalstrahlung hinter DIN 53884 (juillet 1976)
Fensterglas durch gefilterte Xenonbogen-Strah- Prüfung von Textilien; Gewichtsbestimmungen an
lung). Gewirken und Gestricken.
Testing of Plastics; Short Test of the Light Stability Testing of Textiles; Determination of Mass of
(Simulation of Global Radiation Behind Glass by Knitted Fabrics.
Filtered Xenon-Are-Radiation).
DIN 53881 (juin 1977)
DIN 53416 (août 1979) Prüfung von Textilien; Bestimmung der Luftdurch-
Prüfung von Kunststoffen; Bestimmung des Verhal- lâssigkeit von textilen Flâchengebilden.
tens gegen Flüssigkeiten. Testing of Textiles; Determination of Air Permeabil-
Testing of Plastics; Determination of the Behaviour ity of Textile Fabrics.
Against Liquids.
DIN 53930 (septembre 1963)
DIN 53504 (mars 1985)
Prüfung von Textilien; Bestimmung der Wider-
Prüfung von Kautschuk und Elastomeren; Bestim- standsfâhigkeit von Textilien gegen Schâdigungen
mung von Reissfestigkeit, Zugfestigkeit, Reissdeh- durch Mikroorganismen, AlIgemeines und Proben-
nung und Spannungswerten im Zugversuch. vorbehandlung.
Testing of Elastomers; Determination of Tensile Testing of Textiles; Determination of the Resistance
Strength at Break, Tensile Stress at Yield, Elonga- of Textiles to Micro-Organisms, General Require-
tion at Break and Stress Values in a Tensile Test. ments and Preparation of Specimens.

110
DIN 53931 (novembre 1969) Testing of Textiles; Determination of the Wearing
Prüfung von Textilien; Bestimmung. der Wider- Process of Textile Floor Coverings, Pedal Wheel
standsfâhigkeit von Textilien gegen Schimmelpilze, Test According to Lisson.
Bewuchsversuch.
DIN 54323 (avril 1977)
Testing of Textiles; Determination of the Resistance
of Textiles to Mildew, Growth Test. Prüfung von Textilien; Bestimmung der Abnutzung
textiler Fussbodenbelâge, Trommelversuch.
DIN 54004 (août 1983) Testing of Textiles; Determination of the Wear of
Prüfung der Farbechtheit von Textilien; Bestim- Textile Floor Coverings; Drum Test.
mung der Lichtechtheit von Fafbungen und Dru-
cken mit Xenonbogenlicht. DIN 54324 (février 1976)
Testing of Colour Fastness of Textiles; Determina- Prüfung von Textilien; Bestimmung der Abnutzung
tion of Colour Fastness to Light of Dyeings and textiler Fussbodenbelâge, Stuhlrollenversuch.
Prints : Xenon Arc Fading Lamp Test. Testing of Textiles; Determination of the Wearing
Process of Textile Floor Coverings, Chair Castor
DIN 54005 (novembre 1983) Test.
Prüfung der Farbechtheit von Textilien; Bestim-
mung der Wasserechtheit von Fârbungen und DIN 54325 (janvier 1975)
Drucken (Ieichte Beanspruchung). Prüfung von Textilien; Bestimmung der Poldicke
Testing of Colour Fastness of Textiles; Determina- und des Polg~wichts über Teppichgrund von Pol-
tion of Colour Fastness of Dyeings and Prints to teppichen, Verfahren mit der Bandmesser-Scher-
Water (Mild). • maschine. t

Testing of Textiles; Determination of Pile Thickness


DIN 54006 (novembre 1983) and Pile Weight Above Backing of Bile Carpets,
Method With the Band Knife Shearing Machine.
Prüfung der Farbechtheit von Textilien; Bestim-
mung der Wasserechtheit von Fârbungen und
Drucken (schwere Beanspruchung). DIN 54326 (janvier 1984)
Testing of Colour Fastness of Textiles; Determina- Prüfung von Textilien; Bestimmung der Abnutzung
tion of Colour Fastness of Dyeings and Prints to textiler Fussbodenbelâge; Tetrapod-Walker-Ver-
Water. such.
Testing of Textiles; Determination of Appearance
DIN 54019 (mars 1984) Retention of Textile Floor Coverings; Tetrapod-
Prüfung der Farbechtheit von Textilien; Bestim- Walker-Test.
mung der Farbechtheit von Fârbungen und Dru-
cken gegenüber gechlortem Wasser. DIN 54332 (février 1975)
Testing of Colour Fastness of Textiles; Determina- Prüfung von Textilien; Bestimmung des Brennver-
tion of Colour Fastness of Dyeings and Prints to haltens von textilen Fussbodenbelâgen.
Chlorinated Water (Swimming Bath Water). Testing of Textiles; Determination of the Burning
Behaviour of Textile Floor Coverings.
DlN 54021 (août 1984)
Prüfung der Farbechtheit von Textilien; Bestim- DIN 54345 Teil 1 (juillet 1985)
mung der Reibechtheiten von Fârbungen und Dru- Prüfung von Textilien; Elektrostatisches Verhalten;
cken. Bestimmung elektrischer Widerstandsgrossen.
Testing of Colour Fastness of Textiles; Determina- Testing of Textiles; Electrostatic Behaviour; Deter-
tion of Colour Fastness of Dyeings and Prints to mination of Electrical Resistance.
Rubbing.
DIN 54345 Teil 2 (octobre 1976)
DIN 54316 (octobre 1983)
Prüfung von Textilien; Beurteilung des elektrostati-
Prüfung von Textilien; Bestimmung des Eindruck- schen Verhaltens, Prüfung textiler Fussbodenbe-
verhaltens textiler Fussbodenbelâge unter stati- lâge im Begehversuch.
scher Druckbeanspruchung.
Testing of Textiles; Testing of the Electrostatic
Testing of Textiles; Determination of Thickness Propensity, Testing of Textile Floor Coverings by
Loss of Textile Floor Coverings at Static Load. the Walk Test.

DIN 54322 (juillet 1983) DlN 54345 Teil 3 (juillet 1985)


Prüfung von Textilien; Bestimmung der Abnutzung Prüfung von Textilien; Elektrostatisches Verhalten;
textiler Fussbodenbelâge; Tretradversuch nach Lis- Apparative Bestimmung der Aufladung textiler
son. Fussbodenbelâge.

111
Testing of Textiles; Electrostatic Behaviour; Deter- Testing of Textiles; Electrostatic Behaviour; Deter-
mination of Electrostatic Charge of Textile Floor mination of Electrical Resistance of Strips of Textile
Coverings by Machine. Fabrics. .

DIN 54345 Teil 4 Ouillet 1985) DIN 66081 (septembre 1976)


Prüfung von Textilien; Elektrostatisches Verhalten; Kennwerte für das Brennverhalten textiler Erzeug-
Bestimmung der elektrostatischen Aufladbarkeit nisse; Textile Fussbodenbelage.
textiler Flachengebilde. Classification of Burning Behaviour of Textile Pro-
Testing of Textiles; Electrostatic Behaviour; Deter- ducts; Textile Floor Coverings.
mination of Electrostatic Charge of Textile Fabrics.
DIN 66090 Teil 1 (mars 1980)
DIN 54345 Teil 5 Ouillet 1985) Textile Fussbodenbelage; Anforderungen an den
Aufbau, Brandverhalten.
Prüfung von Textilien; Elektrostatisches Verhalten;
Bestimmung des elektrischen Widerstandes an Textile Floor Coverings; Requirements of Construc-
Streifen aus textilen Flaëhengebilden. tion, Burning Behaviour.

LISTE DES NORMES es CITEES (3)' •

es 476 (-) es 3261 (-)


Fire Tests on Building Materials and Structures. Unbacked Flexible PVC Flooring.

es 476 Part 4 (1970) es 3261 Part 1 (1973)


Non-Combustibility Test for Materials. Homogeneous Flooring.

es 476 Part 5 (1979) es 4051 (1981)


Method of Test for Ignitability. Method for Determination of Thickness of Textile
Floor Coverings.
es 476 Part 6 (1981)
Method of Test for Fire Propagation for Products.
es 4052 (1983)
Method for Determination of Thickness Loss of
es 476 Part 7 (1971) Textile Floor Coverings Under Dynamic Loading.
Surface Spread of Flame Tests for Materials.
es 4098 (1975)
es 1711 (1975) Method for the Determination of Thickness, Com-
pression and Recovery Characteristics of Textile
Solid Rubber Flooril'lg. Floor Coverings. -
es 1863 (1952) es 4682 Part 3 (1981)
Felt Backed Linoleum. Determination of Dimensional Changes After
Exposure to Heat.
es 2592 (1973)
Thermoplastic Flooring Tiles. es 4682 Part 4 (1981)
Determination of Dimensional Changes After
es 3187 (1978) Immersion in Water.
Specification for Electrically Conducting Rubber
Flooring. es 4790 (1972)
Determination of the Effects of a Small Source of
es 3260 (1969) Ignition on Textile Floor Coverings (Hot Metal Nut
Specification for Semi-Flexible PVC Floor Tiles. Method).

(3) Les normes BS (British Standards) sont éditées par la British Standards Institution, Park Street 2, London W1 A 2BS.

112
BS 4939 (1980) BS 5229 (1975)
Method for the Determination of Thickness Loss of Method for Determination of Tuft Withdrawal Force
Textile Floor Coverings After Prolonged, Heavy of Carpets.
Static Loading.
BS 5808 (1979)
Specification for Underlays for Textile Floor Cover-
BS 5085 (-) ings.
Backed Flexible PVC Flooring.
CP 203 (4) (1969)
Sheet and Tile Flooring (Cork, Linoleum, Plastics
BS 5085 Part 1 (1974)
and Rubber).
Needle-Loom Felt Backed Flooring.
DO 68 (5) (1980)
Method for Determination of Static Electrical
BS 5085 Part 2 (1976) Propensity of Textile Floor Coverings - Walking
Cellular PVC Backing. Test.

LISTE DES NORMES ISO CITEES (6)

ISO 37 (1977) ISO 105/X (1984)


Rubber, Vulcanized. Determination of Tensile Textiles. Tests for Colour Fastness. Part X: Tests
Stress-Strain Properties. Not Included in Parts A to S or Part Z.
Caoutchouc vulcanisé. Essai de traction-allonge- Textiles. Essais de solidité des teintures. Partie X:
ment. solidité des teintures à des agents autres que ceux
spécifiés dans les parties A à S et Z.
ISO 48 (1979)
ISO 140/6 (1978)
Vulcanized Rubbers. Determination of Hardness
Acoustics. Measurement of Sound Insulation in
(Hardness Between 30 and 85 IRHD).
Buildings and of Building Elements. Part VI :
Elastomères vulcanisés. Détermination de la dureté Laboratory Measurements of Impact Sound Insu-
(dureté comprise entre 30 et 85 D.J.D.C.). lation of Floors.
Acoustique. Mesurage de l'isolation acoustique des
ISO 105/B (1984) immeubles et des éléments de construction.
Textiles. Tests for Colour Fastness. Part B : Colour Partie VI: mesurage en laboratoire de l'isolation
Fastness to Light and Weathering. des sols aux bruits de chocs.
Textiles. Essais de solidité des teintures. Partie B : ISO 140/1 (1978)
solidité des teintures à la lumière et aux intempé-
ries. Acoustics. Measurement of Sound Insulation in
Buildings and of Building Elements. Part VII : Field
Measurements of Impact Sound Insulation of
ISO 105/E (1978) Floors.
Textiles. Tests for Colour Fastness. Part E : Colour Acoustique. Mesurage de l'isolation acoustique des
Fastness to Aqueous Agencies. immeubles et des éléments de construction.
Textiles. Essais de solidité des teintures. Partie E : Partie VII: mesurage sur place de l'isolation des
solidité des teintures aux agents aqueux. sols aux bruits de chocs.

(4) CP : Code of Practice.


(5) DD: Draft for Development.
(6) Les normes ISO sont éditées par l'Organisation internationale de normalisation, rue de Varembé 1, Case Postale 56, CH-1211
Genève 20.

113
ISO 140/8 (1978) ISO 877 (1976)
Acoustics. Measurement of Sound Insulation in Plastics. Determination of Resistance to Change
Buildings and of Building Elements. Part VIII : Upon Exposure Under Glassto Daylight.
Laboratory Measurements of the Reduction of Matières plastiques. Détermination de la résistance
Transmitted Impact Noise by Floor Coverings on a ~ aux
changements de propriétés par exposition sous
Standard Floor. verre à la lumière du jour.
Acoustique. Mesurage de l'isolation acoustique des
immeubles et des éléments de construction. ISO 1182 (1983)
Partie VIII : mesurage en laboratoire de la réduction
de la transmission des bruits de chocs par les Fire Tests. Building Materials. Non-Combustibility
revêtements de sol sur plancher normalisé. Test.
Essais au feu. Matériaux de construction. Essai de
ISO 175 (1981) non-combustibilité.
Plastics. Determination of the Effects of Liquid
Chemicals, Including Water. ISOIR 1183 (1970)
Plastiques. Détermination de l'action des agents Plastics. Methods for Determining the Density and
chimiques liquides, y compris l'eau. Relative Density (Specifie Gravity) of Plastics
Excluding Ce~lular Plastics.
ISO 178 (1975) Matières plastiques. Méthodes pour déterminer la
Plastics. Determination of Flexural P'roperties of masse volumique et la densité relative des matières
Rigid Plastics. plastiques à t'exclusion des plastiques alvéolaires.
Matières plastiques. Détermination des caractéristi-
ques de flexion des matières plastiques rigides. ISO 1432 (1982)
Rubber, Vulcanized. Low Temperature Stiffening
ISO 188 (1982) (Gehman Test). Determination.
Rubber, Vulcanized. Accelerated Ageing or Heat- Caoutchouc vulcanisé. Rigidité à basse tempéra-
Resistance Tests. ture (essai Gehman). Détermination.
Caoutchouc vulcanisé. Essais de résistance au
vieillissement accéléré ou à la chaleur. ISO 1764 (1975)
ISOIR 527 (1966) Textile Floor Coverings. Determination of Mass per
Unit Area of Machine Made Textile Floor Coverings.
Plastics. Determination of Tensile Properties.
Revêtements de sol textiles fabriqués à la machine.
Matières plastiques. Détermination des caractéristi-
Détermination de la masse totale par unité d'aire.
ques en traction.
ISO 815 (1972) ISO 1765 (1975)
Vulcanized Rubbers. Determination of Compres- Textile Floor Coverings. Determination of Thick-
sion Set Under Constant Deflection at Normal and ness of Machine Made Textile Floor Coverings.
High Temperatures.
Revêtements de sol textiles fabriqués à la machine.
Elastomères vulcanisés. Détermination de la Détermination de l'épaisseur totale.
déformation rémanente après compression sous
déformation constante aux températures normale ISO 1766 (1973)
et élevée.
Textile Floor Coverings. Determination of Thick-
ISO 845 (1977) ness of Pile Above the Backing.
Cellular Ruboers and Plastics. Determination of Tapis et moquettes. Détermination _de l'épaisseur
Apparent Density. du velours au-dessus du dossier.
Caoutchoucs et plastiques alvéolaires. Détermina-
tion de la masse volumique apparente. ISO 1817 (1985)
Rubber, vulcanized. Determination of the Effect of
ISO 846 (1978) Liquids.
Plastics. Determination of Behaviour Under the Caoutchouc vulcanisé. Détermination de l'action
Action of Fungi and Bacteria. Evaluation by Visual des liquides.
Examination or Measurement of Change in Mass or
Physical Properties.
ISO 1818 (1975)
Plastiques. Détermination du comportement sous
l'action des champignons et des bactéries. Evalua- Vulcanized Rubbers of Low Hardness (10 to
tion par estimation visuelle ou par mesurage des 35 IRHD). Determination of Hardness.
variations de masse ou de caractéristiques physi- Caoutchoucs vulcanisés de basse dureté (10 à
ques. 35 D.J.D.C.). Détermination de la dureté.

114
ISO 1853 (1975) ISO 3415 (1975)
Conducting and Antistatic Rubbers. Measurement Textile Floor Coverings. Determination of Thick-
of Resistivity. ness After Brief, Moderate Static Loading.
Elastomères conducteurs et anti-électrostatiques. Revêtements de sol textiles. Détermination de la
Mesurage de la résistivité. perte en épaisseur après application, de courte
durée, d'une charge statique modérée.
ISO 2039 (1973)
Plastics and Ebonite. Determination of Hardness by ISO 3416 (1975)
the Bali Indentation Method. Textile Floor Coverings. Determination of Thick-
Matières plastiques et ébonite. Détermination de la ness Loss After Prolonged, Heavy Static Loading.
dureté. Méthode de pénétration à la bille. Revêtements de sol textiles. Détermination de la
perte en épaisseur après application prolongée
ISO 2039/2 (1981) d'une charge statique élevée.
Plastics. Determination of Hardness by -the Bali
Indentation Method. Part 2 : Rockwell Hardness. ISO 3582 (1978)
Plastiques. Détermination de la dureté. Méthode Cellular Plastic and Cellular Rubber Materials.
par pénétration à la bille. Partie 2 : dureté Rockwell. Laboratory Assessment of Horizontal Burning Char-
acteristics of Small Specimens Subjected to a Small
ISO 2094 (1973)
.
Textile Floor Coverings. Determination of Thick-
Flame .
Matières alvéolaires à base de plastiques ou de·
ness Loss Under Dynamic Loading. caoutchoucs. Méthqde de laboratoire pour la
Revêtements de sol textiles. Détermination de la détermination du comportement au feu de petites
perte d'épaisseur sous charge dynamique. éprouvettes soumises, en position horizontale, à
une flamme de faible intensité.
ISO 2095 (1977)
Textile Floor Coverings. Determination of Mass of ISO 3865 (1983)
Effective Pile per Unit Area That Can Be Shorn Rubber, Vulcanized. Methods of Test for Staining in
Away From the Substrate. Contact With Organic Material.
Tapis-moquettes. Détermination de la masse du Caoutchouc vulcanisé. Méthodes d'essai pour
velours utile par unité de surface pouvant être déterminer le tachage lors du contact avec les
séparé du soubassement par tondage. matières organiques.

ISO 2551 (1981) ISO 3915 (1981)


Machine-Made Textile Floor Coverings. Determi- Plastics. Measurement of Resistivity of Conductive
nation of Dimensional Changes Due to the Effects Plastics.
of Varied Water and Heat Conditions. Plastiques. Mesurage de la résistivité des plasti-
Revêtements de sol textiles fabriqués à la machine. ques conducteurs. .
Détermination de la variation des dimensions due à
diverses conditions de mouillage et de chaleur. ISO 4582 (1980)
Plastics. Determination of Changes in Colour and
ISO 2581 (1975) Variations in Properties After Exposure to Daylight
Plastics. Rigid Cellular Materials. Determination of Under Glass, Natural Weathering or Artificial Light.
«Apparent» Thermal Conductivity by Means of a Plastiques. Détermination des changements de
Heat-Flow Meter. coloration et des variations de propriétés après
Matières plastiques. Matériaux alvéolaires rigides. exposition à la lumière naturelle sous verre, aux
Détermination de la conductivité thermique « appa- agents atmosphériques ou à la lumière-artificielle.
rente» au moyen d'un fluxmètre thermique.
ISO 4649 (1985)
ISO 2781 (1981) Rubber. Determination of Abrasion Resistance
Rubber, Vulcanized. Determination of Density. Using a Rotating Cylindrical Drum Device.
Caoutchouc vulcanisé. Détermination de la masse Caoutchouc. Détermination de la résistance à
volumique. l'abrasion à l'aide d'un dispositif à tambour
tournant.
ISO 2878 (1978)
Rubber, Vulcanized. Antistatic and Conductive ISO 4919 (1978)
Products. Determination of Electrical Resistance. Textile Floor Coverings. Determination of Tuft
Caoutchouc vulcanisé. Produits antiélectrostati- Withdrawal Force.
ques et conducteurs. Détermination de la Tapis-moquettes. Détermination de la force d'ar-
résistance électrique. rachement de touffes.

115
ISO/TR 6356 (1982) ISO/TR 6925 (1982)
Textile Floor Coverings. Assessment of Static Elec- Textile Floor Coverings. Burning Behaviour. Tablet
trical Propensity. «Walking» Test. Test at Ambient Temperature.
Revêtements de sol textiles. Evaluation de la Revêtements de sol textiles. Comportement au feu.
propension à l'accumulation de charges électrosta- Essai à la pastille à température ambiante.
tiques. Essai du « marcheur ».

LISTE DES NORMES NF CITEES (7)

NF G 07-012 (décembre 1979) NF G 35-013 (novembre 1980)


Essais de solidité des teintures et impressions. Revêtements' èle sol textiles fabriqués à la machine.
Solidité à la lumière du jour. Détermination de La variation des dimensions due à
diverses conditions de mouillage et de chaleur.
NF G 07-013 (décembre 1979)
Essais de solidité des teintures et impressions. NF G 35-018 (septembre 1976)
Solidité à l'eau. Essais des revêtements de sol textiles. Détermina-
tion de l'épaisseur perdue après application de
NF G 07-016 (décembre 1979) courte durée d'une charge statique modérée.
Essais de solidité des teintures et impressions.
Solidité au frottement. NF G 35-019 (septembre 1976)
NF G 07-040 (août 1985) Essais des revêtements de sol textiles. Détermina-
tion de l'épaisseur perdue après application pro-
Essais de solidité des teintures et impressions. longée d'une charge statique élevée.
Solidité à l'eau chlorée (eau de piscine).

NF G 07-067 (décembre 1979) NF G 35-021 Guillet 1983)

Essais de solidité des teintures et impressions. Essais des revêtements de sol textiles. Détermina-
Solidité à la lumière artificielle. Lampe à arc au tion de la force d'arrachement des touffes d'une
xénon. moquette.

NF G 35-005 (avril 1970) NF G 35-023 (février 1981)


Essais des revêtements de sol textiles. Détermina- Essais des revêtements de sol textiles. Essai à
tion de la masse totale par unité de surface. l'appareil à roulettes.

NF G 35-006 (novembre 1971) NF G 35-024 (février 1981)


Essais des rèvêtements de sol textiles. Détermina- Essais des revêtements de sol textiles. Essai au
tion de l'épaisseur totale. tétrapode.
NF G 35-007 (avril 1970)
NF G 35-025 (décembre 1983)
Essais des revêtements de sol textiles. Détermina-
tion de l'épaisseur du velours au-dessus du dossier Essais des revêtements de sol textiles. Propension
d'un tapis-moquette. à l'accumulation de charges électrostatiques.
Méthode d'essai et spécification.
NF G 35-010 (mai 1984)
Essais des revêtements de sol textiles. Détermina- NF G 35-027 (octobre 1981)
tion de la perte d'épaisseur sous charge dynami- Revêtements de sol textiles. Comportement au feu.
que. Essai à la pastille à température ambiante.

(1) Les normes NF (normes françaises) sont éditées par l'Association française de normalisaiton, Tour Europe - Cedex 7, F-92080 Paris
La Défense.

116
NF G 35-028 (novembre 1980) NF T 46-030 (décembre 1977)
Revêtements de sol textiles. Détermination de Caoutchouc. Détermination de la masse volumique
l'épaisseur apparente totale et de l'épaisseur appa- des caoutchoucs vulcanisés.
rente utile de la sous-couche mousse.
NF T 46-031 (décembre 1979)
NF G 35-033 (septembre 1985) Caoutchouc vulcanisé. Méthodes d'essai pour
déterminer le tachage par le caoutchouc vulcanisé
Revêtements de sol textiles. Classification des
de matériaux organiques divers.
envers.
NF T 46-040 (décembre 1982)
NF P 92-501 (décembre 1985)
Caoutchouc. Résistance aux intempéries.
Essais de réaction au feu des matériaux. Essai par 1e partie: détermination des changements de colo-
rayonnement applicable aux matériaux rigides ou ration et des variations de propriétés après exposi-
rendus tels (matériaux de revêtement) de toute tion aux intempéries naturelles et artificielles.
épaisseur et aux matériaux souples d'épaisseur
supérieure à 5 mm. NF T 46-041 (décembre 1982)
Caoutchouc. Résistance aux intempéries.
NF P 92-503 (décembre 1985) 2e partie: conditions d'exposition aux intempéries
Essais de réaction au feu des matériaux. Essai au naturelles. Méthode A: exposition sous verre.
brûleur électrique applicable aux matériaux.souples Méthode B : exposition directe.
d'une épaisseur inférieure ou égale à 5 mm.
NF T 46-042 (décembre 1982)
NF P 92-504 (décembre 1985) Caoutchouc. Résistance aux intempéries.
Essais de réaction au feu des matériaux. Essai de 3e partie: conditions d'exposition aux intempéries
propagation de la flamme applicable aux matériaux artificielles. Lampe à arc au xénon.
non destinés à être collés sur un subjectile (essai
complémentaire). NF T 51-029 (décembre 1982)
Plastiques. Détermination de l'action des agents
NF P 92-506 (décembre 1985) chimiques liquides, y compris l'eau.
Essais de réaction au feu des matériaux. Essai au NF T 51-055 üuin 1980)
panneau radiant pour revêtements de sol.
Plastiques. Méthode d'exposition sous verre à la
lumière du jour. '
NF T 46-002 (septembre 1984)
Caoutchouc vulcanisé ou thermoplastique. Essai NF T 51-056 (avril 1981)
de traction.
Plastiques. Méthodes d'exposition à une lampe à
arc au xénon.
NF T 46-003 (novembre 1973)
Caoutchouc et élastomères analogues. Essai de NF T 51-063 (février 1971)
dureté internationale des caoutchoucs vulcanisés Méthodes de détermination de la masse volumique
(30 à 94 D.LD.C.). des produits à l'état solide à l'exclusion des
produits alvéolaires.
NF T 46-004 (décembre 1985)
Caoutchouc vulcanisé ou thermoplastique. NF T 51-080 (octobre 1984)
Détermination de la résistance au vieillissement Plastiques. Mesurage de la résistivité des plasti-
accéléré ou à la chaleur. Essai en étuve à air. ques conducteurs.

NF T 46-011 (août 1966) NF T 51-110 (août 1977)


Essai de déformation rémanente après compres- Essai d'usure par frottement en contact plan sur
sion à déformation constante. plan. Frottement linéaire alternatif.

NF T 51-115 (décemQre 1982)


NF T 46-012 (octobre 1984)
Plastiques. Détermination de la résistance à l'abra-
Caoutchouc vulcanisé ou thermoplastique. sion.
Détermination de la résistance à l'abrasion à l'aide
d'un dispositif à tambour tournant. NF T 51-185 (octobre 1979)
Plastiques. Détermination des changements de
NF T 46-028 (novembre 1976)
coloration et des variations de caractéristiques
Caoutchouc. Essai de dureté internationale des après exposition à la lumière naturelle sous verre,
caoutchoucs vulcanisés a' basse dureté (10 à aux agents atmosphériques, à la lumière artificielle,
35 D.LD.C.). ou à d'autres expositions.

117
NF T 54-203 (avril 1971) NF T 54-232 Ouin 1971)
Revêtements de sol vinyliques flexibles sans sup- Revêtements de sol vinyliques sur support en feutre
port. Mesure de l'épaisseur totale. de jute (flexible). Mesure de l'adhérence entre
couche en matière plastique et le support textile.
NF T 54-204 (avril 1971)
NF T 56-107 (décembre 1976)
Revêtements de sol vinyliques flexibles sans sup-
Matières alvéolaires à base de caoutchouc ou de
port. Mesure de l'épaisseur de la couche de
matières plastiques. Détermination de la masse
surface.
volumique apparente des matériaux souples et
rigides.
NF T 54-208 (avril 1971)
Revêtements de sol vinyliques flexibles sans sup- NF T 56-108 Ouillet 1979)
port. Mesure de l'adhérence entre couches. Matières alvéolaires à base de caoutchouc ou de
matières plastiques. Détermination de la résistance
NF T 54-209 (avril 1971) à la traction et de l'allongement à la rupture des
matériaux alvéolaires souples.
Revêtements de sol vinyliques flexibles sans sup-
port. Détermination de la tenue au poinçonnement NF X 41-514 (décembre 1981)
statique.
Protection des matières plastiques. 2e partie:
détermination du comportement sous l'action des
NF T 54-222 (avril 1971) champignons. et des bactéries. Evaluation par
Revêtements de sol vinyliques sur support en feutre estimation visuelle ou par mesurage des variations
de jute. Mesure de l'épaisseur totale .• de masse ou de càractéristiques physiques.

LISTE DES NORMES NBN CITEES (8)

NBN G 58-002 (1973) NBN G 58-011 (1975)


Textiles. Détermination de l'épaisseur de revête- Textiles. Détermination de la perte d'épaisseur
ments de sol textiles. sous charge statique élevée de longue durée de
revêtements de sol textiles.
NBN G 58-003 (1973)
Textiles. Détermination de l'épaisseur perdue sous NBN G 58-012 (1975)
charge dynamique de revêtements de sol textiles. Textiles. Détermination de la perte d'épaisseur
sous charge statique moyenne de çourte durée de
NBN G 58-005 (1973) revêtements de sol textiles.
Textiles. Détermination de la masse par unité de
surface du velours au-dessus du dossier de tapis- NBN G 58-013 (1977)
moquettes. Textiles. Détermination de la force d'arrachement
du poil de revêtements de sol textiles.
NBN G 58-007 (1973)
Textiles. Détermination de la masse totale par unité NBN G 58-014 (1984)
de surface des revêtements de sol textiles. Textiles. Détermination du comportement au feu de
revêtements de sol textiles. Essai à la pastille de
NBN G 58-010 (1975) méthénamine.
Textiles. Détermination de la variation des
dimensions de revêtements de sol textiles en NBN G 62-002 (1975)
conditions différentes d'humidité. Méthode par Textiles. Essais de solidité des teintures. Solidité à
immersion. la lumière et aux intempéries.

(Il) Les normes belges NBN sont éditées par l'Institut belge de normalisation, avenue de la Brabançonne 29,1040 Bruxelles.

118
NBN G 62-004 (1975) déformation constante aux températures normale
Textiles. Essais de solidité des teintures. Solidités et élevée (avec erratum).
aux solutions d'hypochlorite.
NBN T 31-004 (1976)
NBN G 62-007 (1976) Elastomères vulcanisés. Détermination de la
Textiles. Essais de solidité des teintures. Solidités à déformation rémanente après compression sous
l'eau. déformation constante à basse température (avec
erratum).
NBN G 62-010 (1977)
NBN T 31-005 (1976)
Textiles. Essais de solidité des teintures. Solidités
au frottement. Elastomères vulcanisés. Essais de résistance au
vieillissement accéléré ou à la chaleur (avec erra-
NBN S 01-007 (1975) tum).
Acoustique. Mesure en laboratoire de la transmis-
NBN T 31-006 (1979)
sion acoustique des bruits de choc.
Elastomères vulcanisés. Essais de traction.
NBN S 01-008 (1975)
NBN T 31-010 (1979)
Acoustique. Mesure in situ de la transmission
acoustique des bruits de choc. Caoutchoucs vurcanisés. Résistance aux liquides.
Méthodes d'essai.
NBN S 01-400 (1977)
Acoustique. CritèrE)s de l'isolation acoustiÇlue. NBN T 31-012 (1985).
Caoutchoucs vulcanisés. Détermination de la
NBN S 21-202 (1980) masse volumique.
Protection contre l'incendie dans les bâtiments.
Bâtiments élevés et bâtiments moyens. Conditions NBN T 31-022 (1985)
générales (avec erratum). Caoutchouc vulcanisé. Rigidité à basse tempéra-
ture (essai Gehman). Détermination.
NBN S 21-203 (1980)
Protection contre l'incendie dans les bâtiments. NBN T 31-027 (1980)
Réaction au feu des matériaux. Bâtiments élevés et Elastomères conducteurs et anti-électrostatiques.
bâtiments moyens. Mesurage de la résistivité.

NBN S 21-204 (1982) NBN T 31-030 (1980)


Protection contre l'incendie dans les bâtiments. Caoutchouc vulcanisé. Produits anti-électrostati-
Bâtiments scolaires. Conditions générales et réac- ques et conducteurs. Détermination de la
tion au feu. résistance électrique.

NBN 713-010 (1971) NBN T 31-035 (1985)


Protection contre l'incendie dans les bâtiments. Caoutchouc vulcanisé. Méthodes d'essai pour
Bâtiments élevés. Conditions générales (remplacée déterminer le tachage lors du contact avec les
par NBN S 21-202). matières organiques.

NBN 713-020 (1968) NBN T. 41-002 (1977)


Protection contre l'incendie. Comportement au feu Matières plastiques renforcées au verre textile.
des matériaux ~ et éléments de construction. Détermination des caractéristiques de flexion.
Résistance au feu des éléments de construction Méthode des trois pannes (avec erratum).
(avec erratum).
NBN T 41-003 (1977)
NBN T 31-001 (1976) Matières plastiques renforcées au verre textile.
Elastomères vulcanisés. Détermination de la dureté Détermination des caractéristiques en traction
(dureté comprise entre 30 et 85 D.I.C.). (avec erratum).

NBN T 31-002 (1976) NBN T 41-007 (1975)


Elastomères vulcanisés. Mesure de la dureté au Plastiques renforcés de fibres de verre. Détermina-
duromètre Shore. tion des caractéristiques en compression.

NBN T 31-003 (1976) NBN T 41-008 (1975)


Elastomères vulcanisés. Détermination de la Plastiques renforcés de fibres de verre. Détermina-
déformation rémanente après compression sous tion de la résistance apparente au délaminage.

119
NBN T 41-010 (1977) NBN T 46-005 (1978)
Matières plastiques renforcées au verre textile. Caoutchoucs et plastiques alvéolaires. Détermina-
Mesure de la dureté au duromètre Barcol (avec tion de la masse volumique apparente.
erratum).

LISTE DES NORMES ASTM CITEES (9)

ASTM D 412-83
.
Test Methods for Rubber Properties in Tension.
ASTM 0 2240-84
t

Test Method for Rubber Property. Durometer Hard-


ness.
ASTM 0471-79
ASTM 0 2583-81
Test Method for Rubber Property. Effect of Liquids.
Test Method for Indentation Hardness of Rigid
ASTM 0 543-84 Plastics by Means of a Barcol Impressor.
Test Method for Resistance of Plastics to Chemical ASTM 0 3659-80
Reagents.
Test Method for Flammability of Apparel Fabrics by
ASTM 0 573-81 Semi-Restraint Method.
Test Method for Rubber. Deterioration in an Air ASTM 0 3776-84
Oven.
Test Methods for Weight (Mass) per Unit Area of
ASTM 0 635-81 Woven Fabric.

Test Method for Rate of Burning and/or Extent and ASTM 0 3936-80
Time of Burning of Self-Supporting Plastics in a
Test Method for Delamination Strength of
Horizontal Position.
Secondary Backing of Pile Floor Coverings.
ASTM 0 1242-56
ASTM 0 4158-82
Test Methods for Resistance of Plastic Materials to
Test Method for Abrasion Resistance of Textile
Abrasion.
Fabrics (Uniform Abrasion MethodL
ASTM 0 1415-83 ASTM 0 4205-85
Test Method for Rubber Property. International Guide for Flammability and Combustion Testing of
Hardness. Rubber.
ASTM 0 1518-85 ASTM 0 4238-83
Test Method for Thermal Transmittance of Textile Method for Electrostatic Propensity of Textiles.
Material.
ASTM 0 4351-84
ASTM 0 1777-64 Test Method for Measuring the Thermal Conductiv-
Methods for Measuring Thickness of Textile Mate- ity of Plastics by the Evaporation-Calorimetric
rials. Method.

(9) Les normes américaines ASTM sont éditées par l'American Society for Testing and Materials, Race Street 1916, Philadelphia,
PA 19103, U.S.A.

120
ASTM 0 4364-84 ASTM F 142-82
Practice for Performing Accelerated Outdoor Test Method for Indentation of Resilient Floor
Weathering of Plastics Using Concentrated Natural Coverings (McBurney Test).
Sunlight.
ASTM F 150-72
ASTM 0 4459-85 Test Method for Electrical Resistance of Conductive
Practice for Operating an Accelerated Lightfastness Resilient Flooring.
Xenon-Arc-Type (Water Cooled) Light-Exposure
Apparatus for the Exposure of Plastics for Indoor ASTM F 410-82
Applications. Test Method for Wear Layer Thickness of Resilient
Floor Coverings by Optical Measurement.
ASTM 04470-85
ASTM F 510-81
Test Method for Static Electrification.
Test Method for Resistance to Abrasion of Resilient
ASTM E 119-83 Floor Coverings Using the Taber Abraser with the
Frick Grit Feed Method.
Method for Fire Tests of Building Construction and
Materials. ASTM F 710-81
Practice for Preparing Concrete Floors and Other
ASTM E 648-84
Monolithic Floors to Receive Resilient Flooring.
Test Method for Critical Radiant Flux of Floor
Covering Systems Using a Radiant Heat Energy ASTM F 925-85
Source. •
Test Method for Resistance to Chemicals of Resil-
ient Flooring.
ASTM E 970-83
Test Method for Critical Radiant Flux of Exposed ASTM G 21-70
Attic Floor Insulation Using a Radiant Heat Energy Recommended Practice for Determining Re-
Source. sistance of Synthetic Polymeric Materials to Fungi.

ASTM F 137-71 ASTM G 22-76


Test Method for Flexibility of ResilientFlooring Recommended Practice for Determining Re-
Materials with Cylindrical Mandrel Apparatus. sistance of Plastics to Bacteria.

121
Annexe

PREVENTION LORS DE LA MISE EN ŒUVRE DES PRODUITS


UTILISES POUR LA POSE DE REVETEMENTS DE SOL SOUPLES

Le Comité national d'action pour la sécuri~é et l'hygiène dans la construction ,(C.N.A.C.) nous communique
le tableau ci-après reprenant certains produits cités dans le présent Code de bonne pratique et explicitant
les risques engendrés par leur utilisation ainsi que les moyens de les prévenir.
, ,

PRODUITS REFE- RISQUES PREVENTION


RENCE

Résines synthétiques § 2.33.21, Eventuellement allergies ou Port de gants, hygiène des mains et des parties du
mélangées à l'eau de p. 7 réactions d'hypersensibilité de corps en contact avec le produit.
gachâge des mortiers, pri- la peau.
mer d'accrochage
- -._-- - ,--
Chape à base de bitume § 2.33.23, Cancers cutanés et pulmonai- Ventilation des locaux, port de moyens de protection
d'asphalte p.8 res (rare), acné, réactions de individuelle de la peau et des voies respiratoires
photosensibilité. (gants et masques).
------ - -
Colles à base de résines §6.33, Intoxication, incendie, explo- Etablir des fiches toxicologiques; contrôle de l'atmos-
époxydes et de polyuré- p. 25 sion, brûlures thermiques, phère de travail, ventilation, aspiration à la source,
thannes allergie, dermatose, asthme, protection individuelle (masques et gants); hygiène
cancer. corporelle stricte; stockage réduit, fermer les réci-
pients; prévoir des récipients fermés pour chiffons
usagés; consulter le médecin du travail; interdiction
de fumer.
- f-------
Colle et mastic polychloro- § 5.12.2, Irritations, dermatose, allergies, Utiliser une colle moins toxique mais avec les mêmes
prène de type néoprène p. 19 atteintes neurologiques et toxi- performances; stockage réduit sur chantier dans des
cologiques, incendie, explo- locaux ventilés à l'abri de toute source de chaleur;
sion. baliser le chantier et avertir les entreprises des ris-
ques encourus; débrancher toutes sources de flam-
mes et d'étincelles; ventilation forcée erextraction
mécanique des polluants par ventilateurs protégés;
contrôle de la circulation de l'air extrait; port de
moyens de protection individuelle pou(Jes yeux et les
mains; port d'un masque muni d'un filtre de type A et
au moins de classe 2; prévoir des récipients clos pour
les chiffons imbibés de colles ou de solvants; con-
sulter le médecin du travail.
-
Polymères d'éthyle et de § 5.13.1, Réactions de photosensibilité; Interdiction de fumer; ventilation des locaux; port de
vinyle, acétates de propio- p. 19 irritation de la peau, des moyens de protection adaptés pour les yeux, la peau
nate et d'acrylate, primaire muqueuses respiratoires et des et les voies respiratoires; port de vêtements indivi-
d'accrochage, bouche- yeux; attaque du système duels spéciaux.
pores et fixateur de pous- nerveux central; brûlures chi-
sière miques.

Résines vinyliques et acryli- § 6.31, Irritation de la peau, des yeux Ventilation des locaux; port de moyens de protection
ques p.23 et des muqueuses respiratoi- adaptés pour les yeux, la peau et les voies respiratoi-
res; dermatose. res; port de vêtements individuels spéciaux.

(suite du tableau, voir p. 124)

123
(suite de la p. 123)

REFE- RISQUES PREVENTION


PRODUITS
RENCE

Colles d'acétate de polyvi- § 6.31.1, Irritation des yeux et de la Ventilation des locaux; protection des yeux et de la
nyle (PVA) p.24 peau. En cas d'intoxication peau; port des gants obligatoire.
aiguë : dépression du système
nerveux central, vertiges, nau-
sées. Risque d'incendie et
d'explosion.

Colles à base de styrène- § 6.31.1, Irritations oculaires et pulmo- Ventilation des locaux et, si nécessaire, captage des
butadiène p.24 naires, dépression du système vapeurs; port de vêtements spéciaux, protection des
nerveux central, risque d'ex- yeux et des mains.
plosion en cas d'incendie.

Colles universelles acryli- § 6.31.2, Irritations des yeux, de la peau Ventilation des locaux; port de moyens de protection
ques et colles d'acétate de p.24 et des voies respiratoires. adaptés pour les yeux et la peau; port de vêtements
vinyle-éthylène (EVA) spéciaux.

Colles en solution dans un § 6.32, Intoxications pulmonaires et Prévention technique: substitution des composés très
solvant organique p.24 cutanées, atteintes hépatiques toxiques P!lr. des composés moins toxiques; ventila-
et rénales, atteinte du système tion générale et aspiration locale; port de gants, de
nerveux central, risques liés à vêtements spéciaux et de masques; contrôle de l'air
l'inflammabilité des solvants. pour s'assurer que les T.L.V. sont respectées (1).
Prévention médicale à l'embauche et examens pério-

----- . diques.

Colophane §6.32, Irritations de la peau et des Ventilation des locaux; protection de la peau; si
p.24 muqueuses pulmonaires; atta- nécessaire, port d'un masque.
que du système nerveux cen-
traI.
- -- ------- 1-- -- 1--- --
Colles à l'alcool § 6.32.1, Effets narcotiques; irritations Ventilation des locaux; protection de la peau; si
p.24 de la peau, des poumons et nécessaire, port d'un masque.
des yeux.
-- ------- 1---
Décapants utilisés pour éli- §§ 9.31.4, Irritations de la peau, des Ventilation des locaux, contrôle et mesure de l'air
miner les sous-couches, les 9.31.5 muqueuses pulmonaires et des ambiant; si nécessaire, port d'un masque; protection
films de colle et les bandes et 9.31.7, yeux. de la peau et des yeux; port de gants et de vêtements
adhésives pp. 59 spéciaux.
et 60 Si le solvant est organique, Si le solvant est organique, voir les moyens de
voir les risques énoncés pour prévention cités pour les colles en solution dans un
les colles en solution dans un solvant organique.
solvant organique.

C) T.L.V. : Threshold Limit Values, valeurs moyennes représentant la quantité d'un toxique admise dans l'air pour 8 heures
d'exposition et 40 heures de travail par semaine.

124
Index cc matière "

p.
" §
Acrylique (colle) 6.31.2 24 Carrelage
Adjuvant (chape) 2.34 8 reconnaissance 4.32 17
Aérosol (shampooing) 10.12.32. 85 support 2.81.5 10
Aiguilleté 8.24.6 49 Chape 2.3 6
Ancien support 2.8 9 Chape mince 5.24 22
Angle (reconnaissance) 4.25 • 15 Cire (élimination) 4.28,4.31 16
Anhydrite synthétique et 4.32 et 17
chape 2.33.21 7 Classement
reconnaissance 4.21 14 A.R.TA 11.5 95
Anti-feu (réglementation) 12 98 I.C.C. 11.3 93
Antimite 8.7 57 I.C.C.O. 11.2 92
Antistatique (revêtement) 8.7 57 I.W.S. 11.3 93
Arrachage (revêtement) 9.31 58 Ouali-Sol 11.6 96
A.R.T.A. (classification) 11.5 95 R.A.L. 11.4 93
Asbeste (vinyle sur-) 8.43.34 56 T 11.2 92
Asphalt-tiles 8.41 54 UPEC 11.1 90
Aspirateur 10.12.1 80 Clip 7.51 , 33
Attente (temps d'-) 6.43.2 28 Cohésion de surface 4.22 15
Autoclave (teinture) 8.23 45 Colle
Axminster 8.24.2 47 application 9.55.1 68
caractéristiques 6.4 27
Bactéricide (traitement) 8.7 57 choix 6.5 et 8.25 30 et 52
Bain 9.52 64 consommation 6.43.2 28
Bande adhésive généralités 6.1 et 6.2 23
emploi 7.3 32 mise en œuvre 6.43.2 28
dépose 9.31.7 60 performances 6.44 29
Bande d'ancrage Colle acrylique 6.31.2 24
emploi 7.2 32 Colle à l'alcool 6.32.1 24
pose 9.56.2 72 Colle bitumineuse 6.34.3 26
Bande de soudure 7.6 33 Colle conductrice 6.34.2 26
Barbotine d'accrochage 5.13.12.5 20 Colle de contact 6.322 25
Barque (teinture) 8.23 45 Colle en deux composants 6.33 25
Barre de seuil (pose) 9.57.1 73 Colle en dispersion 6.31 23
Béton Colle époxyde 6.33 25
support neuf 2.2 5 Colle monocomposant 6.3 23
ancien support 2.81.4 10 Colle néoprène 6.32.2 25
Bitume (revêtement) 8.41 54 Colle pelable 6.34.1 26
Bitumineuse (colle) 6.34.3 26 Colle polyuréthanne 6.33 25
Bouche-pores 5.13.11.2 20 Colle en poudre 6.34.4 26
Bouclé Colle réactive (2 composants) 6.33 25
aiguilleté-bouclé 8.24.6 49 Colle en solution 6.32 24
tuft-bouclé 8.24.7 49 Colle en spray 6.34.5 26
Bourre (teinture) 8.23 45 Colle stabilisée 6.32.2 25
Colle universelle 6.31.2 24
Calandré (revêtement PVC) 8.43.22 54 Conception (support) 3.1 11
Caoutchouc Contrat (responsabilité) 1.2 4
pose 9.55.3 70 CoumarO,ne (revêtement) 8.41 54
revêtement 8.5 56 Coup-de-genou 9.56.5 73
Carpette 9.54 66 Cushion floor (vinyle en relief) 8.43.3 55

125
\

Dalle (revêtement) 9.53 65 Hydrofuge


Débitage (revêtement) 9.52 64 couche 3.1, 5.13.22.3
Décapant (dépose du revêtement) 9.31.4 et 9.31.5 59 et 9.33 11,21 et 61
Décennale (garantie) 1.2 4 primaire 5.12.2 19
Décitex (dtex) 8.22 35 Hygromètre (contrôle) 4.27 16
Déménageable (pose) 9.58 77
Denier 8.22 35
I.C.C. (classement) 11.3 93
Dépose
I.C.C.O. (classement) 11.2 92
ancien revêtement 9.31 58
Implantation (revêtement) 9.52 64
film de colle 9.31.5 59
Imprégnation (couche) 5.13.2 19
Dépoussiérage (entretien) 10.12.1 80
Incompatibilité (collefsupport) 3.1 11
Détachage (revêtement) 10.12.2 82
Isolation (couche) 5.13.2 19
Deux composants (colle) 6.33 25
I.W.S. (classement) 11.3 93
Dispersion (colle) 6.31 23
Dossier (revêtement) 8.25 52
Double bouclé (tuft) 8.24.7 49 Joint de dilatation (reconnais-
Double dossier en jute 8.25.4 52 sance) 4.23 15
Double encollage (colle) 6.32.2 25 Jute (dossier tissé) 8.25.1 52
"'- Durée de vie en pot 6.43.2 28

Kelim 8.24.1 45
Eclairage rasant 3.1 11
Egalisation
sur anhydrite 2.33.21 et 5.3 7 et 22 Laine (classement de~ revêtements
conception 5.3 22 à velours de -) 11.3 93
sur métal 2.6 8 Latexage (dossier) 8.25.4 52
prescriptions 5.3 22 Latte d'ancrage
produit 5.2 21 dépose 9.31.6 60
réalisation 9.34 61 emploi 7.2 32
Egrenage (préparation du support) 9.32 61 Level sheared (tapis) 8.24.7 49
Electroconducteur Libre (pose-) 9.54 66
pose de revêtement 9.59 77 Liège (revêtement) 8.3 53
revêtement 8.6 57 Ligneux (revêtement) 8.3 53
Enduction d'envers 8.25 et 8.24.6 52 et 49 Linoleum
Entreposage (produits) 9.4 63 entretien 10.2 87
Entretien revêtement neuf 8.42 54
ancien revêtement 2.81.8 et 4.33 10 et 18
revêtements textiles 10.1 79
Lissage (produits) 5.23.2 22
revêtements non textiles 10.2 87
Envers (finition) 8.25 52
Epoxyde (colle) 6.33 25 Magnésienne (chape -) 2.33.22 7
Escalier Malipol (moquette) 8.24.3 47
pose collée 9.55.6 71 Marche intégrale 9.55.6 71
pose libre 9.54 66 Masse (teinture) 8.23 45
Etanchéisation 4.3 et 9.57.42 16 et 77 Mèche (tapis shag) 8.24.7 49
Extraction (entretien) 10.12.33.4 87 Membrane autocollante 7.4 33
Extrait sec (colle) 6.42 27 Métallique
plancher 2.6 8
ancien support 2.81.6 10
Feutre (vinyle sur -) 8.43.32,
Mise en service 9.54, 9.55.2, 66,69,70
8.43.33
9.55.3 et 9.6 et 77
et 8.43.34 56
8.21 35 Moquette
Fibre textile
floquée 8.24.4 48
Fil filé 8.22 35
mur à mur (pose libre) 9.54 66
Filature 8.22 35
9.31.5 59
nappée 8.24.5 48
Film de colle (élimination)
tissée 8.24.2 47
Fire safe (revêtement -) 8.7 57
4.22 15 tricotée 8.24.3 47
Fissuration de surface
16 tuttée 8.24.7 49
Fissure 4.26
Fixateur de poussière (préparation) 5.13.12.3 20 Mousse (envers en-) 8.25.6 53
8.24.4 48 Multifilament (fibre) 8.22 35
Floquée (moquette)
Frisé (velours) 8.24.7 49
Nappée (moquette -) 8.24.5 48
Gommage (temps de -) 6.43.2 28 Natté (tapis -) 8.24.1 45
4.28 16 Néoprène (colle -) 6.32.2 25
Graisse (sur support)
Nettoyage (shampooing) 10.12.3 85
Nez de marche 9.55.6 et 9.57.5 71 et 77
Hi-Io (moquette) 8.24.7 49 Normes (protection incendie) 12.3 100
Hot melt 7.6 33 Nuançage (entre lés) 9.52 64
Humidité (taux) 2.33 et 3.1 6 et 11 Numéro métrique (NM) 8.22 35

126
Ouvert (temps -) 6.43.2 28 Primaire
d'accrochage 5.12.2 et
5.13.22.2 19 et 21
pour support absorbant 5.12.2,
Panneaux de particules 5.13.12.2 19,20
pose 9.35 62 et 5.13.22.1 et 21
reconnaissance 4.31 17 hydrofuge 5.13.22.3 21
support ancien 2.81.3 9 Produit
support neuf 2.5 8 d'égalisation 5.2 21
Parquet de lissage 5.23.2 22
reconnaissance 4.31 17 de ragréage 5.23.1 21
support ancien 2.81.2 9 Propreté (du support) 4.28 16
Peinture (sur plancher) 4.31 17 Protection (avant mise en service) 9.6 77
Pelable Protection (normes incendie) 12.3 100
colle 6.34.1 26 PVC
pose déménageable 9.58 77 dossier en - 8.25.5 52
Plancher en bois revêtement en - 8.43 54
reconnaissance 4.31 17
support ancien 2.81.1 9 Quali-Sol (classement) 11.6 96
support neuf 2.4 8
Plqncher métallique 2.6 8 Rachel (moquette.:-) 8.24.3 47
Plancher préfabriqué 2.1 5 Ragréage (produit) 5.23.1 21
Plancher surélevé amovible 2.7 et 2.81.7 9 et 10 R.A.L. (classement) 11.4 93
Planéité Random sheared (velours -) 8.24.7 49
reconnaissance 4.23 15 Réaction au feu
tolérances 3.21 13 définition 12.32 100
Plein bain (imprégnation traitement 8.7 57
aiguilletés en -) 8.24.6 49 réglementation 12 98
Plinthe Reconnaissance
pose 9.57.2 74 du revêtement 9.2 58
remontée 9.55.4 70 du support 4 14
Plush (velours) 8.24.7 49 Réglementation anti-feu 12 98
Point éclair (colle) 6.43.2 28 Remontée en plinthe 9.55.4 70
Point de rosée 6.32.2 25 Rénovation revêtement textile
Polypropylène atactique (dossier) 8.25.5 52 par extraction 10.12.33.4 87
Polyuréthanne au mouillé 10.12.33.1 86
colle 6.33 25 àla mousse 10.12.33.2 86
dossier 8.25.5 52 par shampooing 10.12.3 85
Ponçage 9.32 61 Rénovation revêtement non textile 10.2 87
Porosité (de surface) 4.22 et 9.55.1 15 et 68 Résistance au feu (définition) 12.31 100
Porte (reconnaissance, Responsabilité 1.2 4
entrée de-) 4.24 15 Revêtement
Pose (opérations préliminaires) 9.52 et 9.53 64 et 68 ancien 2.81.8 10
Pose à blanc antistatique 8.6 57
de dalles 9.53 65 caoutchouc 8.5 56
de dalles en caoutchouc 9.55.3 70 chutes de - 3.1 11
de lés 9.52 64 tire safe (résistant au feu) 8.7 57
Pose collée ligneux 8.3 53
de dalles 9.55.3 70 outdoor 6.33 25
sur escalier 9.55.6 71 plastique 8.4 54
en PVC 8.43- 54
à l'extérieur 9.55.2 69
généralités 9.55 68 textile 8.2 35
de lés 9.55.2 69
sur mur 9.55.5 71 Salissement préférentiel 4.26,4.31 16,17
Pose déménageable 9.58 77 et 9.57.1 et 73
Pose libre Saxony (velours -) 8.24.7 49
de dalles 9.54 66 Séchage (colle) 6.43.1 et 6.43.2 27 et 28
sur escalier 9.54 66 Séchage rapide (chape à -) 2.33.24 8
de lés 9.54 66 Semelle 8.25 52
Pose en plinthes 9.55.4 70 Shag (tapis -) 8.24.7 49
Pose tendue 9.56 71 Shampooing
Pose tendue sur escalier 9.56.7 73 en bombe 10.12.32 85
Pot life 6.33 et 6.43.2 25 et 28 liquide 10.12.32 85
Poudre (colle en -) 6.34.4 26 sec 10.12.33.3 86
Pouvoir piégeant 6.42 et 6.43.2 27 et 28 Siccité
Préfabriqué (plancher -) 2.1 5 chape anhydrite 2.33.21 7
Préparation (du support) 5.11,5.3 19, 22 taux 3.22 et 4.27 13 et 16
et 9.33 et 61 reconnaissance 4.27 16

127
Simple duite 8.24.2 47 Température de travail
Sol chauffant pour égalisation 5.3 et 9.34 22 et 61
égalisation sur - 9.34 61 pour la pose 9.51 64
pose sur- 9.51 64 Temps caractéristiques (de la
Sor non textile (entretien) 10.2 87 colle) 6.43.2 28
Sol textile Tendeur 9.56.5 73
entretien 10.1 79 Textile
généralités 8.2 35 généralités 8.2 35
Solidité (de surface) 4.22 15 support 2.81.9 10
Solution (colle en -) 6.32 24 THF (soudure à froid) 9.57.41 76
Soudure (bande de -) 7.6 33 Thibaude 9.56.4 72
Soudure Tip sheared (velours -) 8.24.7 49
à chaud 9.57.41 76 Tissée (moquette -) 8.24.2 47
Tissé jute (envers -) 8.25.1 52
à froid 9.57.41 76
Sous-tapis 9.56.4 72 Tolérances
humidité 3.22 13
Spacedyed 8.23 45
planéité 3.21 13
Spatule dentelée 9.55.1 68
Traitement fire safe 8.7 57
Spray (colle en -) 6.34.5 26
Tressé (tapis -) 8.24.1 45
Support
Tricotée (moquette -) 8.24.3 47
conception 3.1 11
Tringle 7.52 33
description 2 5
Tuftée (moquette -1 8.24.7 49
'" état de surface 4.22 15
Twist (velours -) 8.24.7 49
préparation 5 19
prescriptions 3.2 12
reconnaissance 4 14
Universelle (colle -) 6.31.2 24
Surélevé (plancher -) 2.7 9
UPEC (classement) 11.1 90
T allemand (Classement) 11.5 95
T belge (classement) 11.2 92
Tack 6.42 et 6.43.2 27 et 28 Velours
Tapis frisé 8.24.7 49
aiguilleté 8.24.6 49 saxony 8.24.7 49
natté 8.24.1 45 structuré 8.24.7 49
plain 9.54 66 V.E.R. (vinyle en relief) 8.43.3 55
plat 8.24.6 49 Vinyle
tressé 8.24.1 45 hétérogène 8.43.22 55
Taux d'humidité 3.22 et 4.27 13 et 16 homogène 8.43.21 54
Techniques de pose 9.5 63 Vinyle-amiante 8.43.1 54
Teinture Vinyle-asbeste 8.43.1 54
fibre, fil 8.23 45 Viscosité (colle) 6.42 27
en barque 8.23 45 Vitrification (de parquets) 4.31 17

128
Bibliographie

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royale des sociétés d'architectes de Belgique et Centre
9 .... scientifique et technique de la construction
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(l) Actuellement Service pour la promotion de la qualité, Ministère des Travaux publics.

130
RESUME
N.!.T. 165 Code de bonne pratique pour la pose de revêtements de sol souples
Après une descripion rapide des divers supports, un rappel des points particuliers auxquels il faut prêter attention dès la conception de
l'ouvrage, et une description des matériaux mis en œuvre, on trouvera dans ce Code de bonne pratique une approche des diverses
opérations de pose: la reconnaissance et la préparation des supports, la pose des revêtements.
Dans un but pratique d'information, l'ensemble de ces règles est assorti de chapitres consacrés à l'entretien, aux classifications, à la
réglementation anti-feu des revêtements de sol souples, et aux principales normes d'usage dans le métier.

SAMENVATTING
T.V. 165 Leidraad voor de goede uitvoering van soepele vloerbedekkingen
Na een bondige beschrijving van de diverse ondergronden, een herinnering van de bijzondere punten waaraan van in de ontwerpfase
van een gebouw aandacht moet worden besteed, en een beschrijving van de verwerkte materialen, worden in deze Leidraad de diverse
plaatsingsbewerkingen uiteengezet : onderzoek en voorbereiding van de ondergrond, plaatsing van de vloerbedekking.
Met het oog op praktische informatieverlening, is het geheel van deze regels aangevuld met hoofdstukken gewijd aan het onderhoud,
de klassifikaties, de brandreglementering van soepele vloerbedekkingen en de voornaamste normen die van toepassing zijn in het vak.

ZUSAMMENFASSUNG
NJ.T. 165 Leitfaden für die Verlegung von biegsamen Bodenbeliigen
Nach einer bündigen Beschreibung der verschiédenen Untergründe, einer Erinnerung derbesonderen Punkte die bereits in der
Planphase eines Gebiiudes berücksichtigt werden sollen, und einer Beschreibung der verarbeiteten Materialien, werden in diesem
Leitfaden die verschiedenen Verlegungsarbeiten auseinandergesetzt : Untersuchung·i.ind Vorbereitung des Untergrunds, Verlegung
der Bodenliige. • •
Zur praktischen Informationsverleihung sind die gesamten Regel ergiinzt mit Kapiteln über die Unterhaltung, die Klassifikationen, die
Feuerreglementierung von biegsamen Bodenbeliigen, und die wichtigsten anwendbaren Fachnormen.

SUMMARY
T.!.N. 165 Code of Practice for the Placing of Soft Floor Coverings
ln addition to a brief description of the various substrates and of materials used for the placing of floor coverings, this Code of Practice
contains a statement of the who le placing process : examination and preparation of substrates, placing of floor coverings. The
particular aspects that must be considered during the design of the work are also called back to mind.
For information purposes chapters relating to maintenance, classifications, regulations as to fire protection of soft floor coverings and
main standards in force in this sector complete the document.

Descripteurs: REVETEMENT SOL SOUPLE - REVETEMENT SOL PLASTIQUE - REVETEMENT SOL TEXTILE - SUPPORT
REVETEMENT - CHAPE PLANCHER - PLANCHER - ADHESIF - LIAISON (PROCEDE) - PROCEDE POSE -
CLASSIFICATION - REGLEMENTATION - SECURITE INCENDIE.

132
ERRATUM

N.LT. 165 - Code de bonne pratique pour la pose


de revêtements de sol souples.
Tableau 9, p. 84: légende à corriger de la façon
suivante

Opérations
à effectuer si une
-·-0-·-
tache subsiste
après séchage

Opérations
à effectuer si un
---$--- résidu blanc apparaît
après séchage

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