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Université libre de Bruxelles Année académique 2022-2023

École polytechnique de Bruxelles


OPERA-Photonique

Éléments d’optique physique


PHYS-H302

Laboratoires

Laboratoires encadrés par : Titulaire du cours :


Nicolas E NGLEBERT Marc H AELTERMAN
François L EO
Copyright 2009-2023. Droits de reproduction réservés aux auteurs (Pascal K OCKAERT, Laurent
O LISLAGER, Guillaume T ILLEMA, Nicolas E NGLEBERT et François L EO).

Toute correction ou suggestion peut être envoyée à nicolas.englebert@ulb.be


Table des matières

Quelques règles essentielles dans un laboratoire d’optique 5

Prédéterminations théoriques 6

Manipulations 14

1 Diffraction et lentilles 15
1.1 Zones de F RESNEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.2 Figures de diffraction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

2 Spectrométrie 17
2.1 Décomposition spectrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.2 Raies en émission de certains corps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

3 Interférométrie 19
3.1 Interféromètre de M ICHELSON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.2 Interférométrie holographique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

4 Polarisation 23
4.0 Retour en enfance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.1 Détermination d’un état de polarisation - prérequis . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.2 Détermination d’un état de polarisation : mesures . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.3 Polarisation partielle de la lumière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.4 Biréfringence linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.5 Détermination de la matrice de J ONES des lunettes 3D (facultatif) . . . . . . . . . 26

Fiches de laboratoire 27
4.5.1 Détermination de la matrice de J ONES des lunettes 3D (facultatif) . . . . . 50

A Optique cristalline 51
A.1 Milieux anisotropes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
A.2 Cristaux uniaxes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
A.3 Biréfringence - Cristal uniaxe d’axe incliné sur la face incidente, sous incidence
normale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

B Raies en émission de certains corps 53

C Physique générale : manipulation 6 55

3
Prédéterminations et fiches de laboratoire
• Une fiche de prédétermination doit être imprimée et remplie par groupe de laboratoire.
Le groupe ne sera pas admis si celle-ci venait à manquer.
• Une fiche de laboratoire doit être remise par groupe à la fin de chaque laboratoire
• Il s’agit d’une fiche et non d’un rapport : celle-ci doit être concise, mais non négligée.
• Une mesure expérimentale est toujours donnée avec une incertitude.
• Ne pas dépasser la taille prévue pour chaque réponse.
• Ce document ne sera pas évalué.
• Vous aurez accès à vos fiches (et uniquement elles) durant votre examen de labora-
toire, à vous de les compléter en votre âme et conscience.

4
Quelques règles essentielles dans un
laboratoire d’optique

Préserver sa santé
Un faisceau laser peut réellement bruler définitivement la rétine.
Il convient donc de
• Contrôler la position du faisceau. Celui-ci ne doit jamais
quitter la table optique.
• Enlever tout objet métallique pouvant dévier le faisceau.
• Avertir les autres étudiants de l’utilisation d’une source.

Préserver le matériel
Le matériel est onéreux, le matériel est fragile, le matériel est onéreux et est fragile.
• Ranger avant et après aux espacements prévus.
• Fixer les éléments à la table. Ne pas laisser trainer les câbles
• Éteindre les appareils en fin de manipulation.
• Traces de doigts et poussière sont nos ennemis. Pour éviter de nettoyer les optiques,
éviter tout simplement de les salir.

Préserver les connaissances acquises


• Actualiser les connaissances au laboratoire (rangement, étiquettes).
• Noter les mesures brutes, procédures et remarques importantes (fiche de laboratoire).
• Ne pas hésiter à demander des explications en cas de doute.

Préserver la bonne humeur


• Le laboratoire n’est ni un lieu de rendez-vous ni une salle à manger.
• Le laboratoire est un lieu de travail partagé avec d’autres personnes.
• Bon sens, humilité, rigueur et dialogue aident à éviter les accidents évi-
tables.
• Il est indispensable de ne pas cacher une éventuelle erreur.

5
Prédéterminations théoriques

Manipulation 1 : diffraction et lentilles


Écrivez, sans la résoudre, la formule de F RESNEL pour un diaphragme de rayon R dans le plan
(0, 0, z0 ).

Dans cette situation, donnez l’expression de l’intensité normalisée par rapport à la situation
sans diaphragme, I/I0 .

Grâce à la précédente relation, déterminez l’expression des rayons Rn (n ∈ N) correspondants


à des extréma d’intensité détectée (préciser si maximum ou minimum). Ces valeurs délimitent
les zones de F RESNEL.

Soit ds la distance entre la source et le diaphragme et dd la distance entre le diaphragme et le


point d’observation. Nous noterons dt = ds + dd . Pour une ouverture de rayon Rn , la distance
pour observer un extréma sera minimale si ds = dd = dt /2. Donnez l’expression dmin t et justi-
fiez quel diaphragme vous aller préférentiellement utiliser expérimentalement.

7
Manipulation 2 : spectrométrie
A l’aide d’un schéma clair, démontrez la loi du réseau en transmission.

Via la précédente loi, écrivez la relation liant l’angle de diffraction β à la longueur d’onde λ,
l’ordre de diffraction n, le pas du réseau a et l’angle incident α.

Écrivez la relation mathématique qui justifie la limitation du nombre d’ordres. Pour une inci-
dence normale, déduisez-en le nombre d’ordres de diffraction maximal Nmax .

Étudiez le cas limite (en réflexion) où a → ∞

Étudiez le cas limite (en réflexion) où a → 0

8
A l’aide d’un réseau où a = 1000 traits/mm, on veut décomposer la lumière blanche telle que
et 450 et 650 nm soient distants de 1 cm dans le plan focal de la lentille. Quelle focale f choisir ?
Schématiser le dispositif expérimental.

Sans justification, énoncez la loi du réseau en réflexion.

9
Manipulation 3 : interférométrie
Un rayonnement monochromatique de pulsation ω = 2πν  peut être représenté par le champ
complexe E (~r, t) = E (~r )e−iωt tel que E(~r, t) = < E (~r, t) où E (~r ) = A(~r )eiϕ(x) . Par principe
de superposition, le champ total à la sortie d’un interféromètre de M ICHELSON est donné par
E (~r, t) = A1 (~r )e−iω1 t eiϕ1 (x) + A2 (~r )e−iω2 t eiϕ2 (x) . Déterminez l’intensité I de ce champ lorsqu’il
est incident sur un photodétecteur.

Dans le précédent développement, nommez I21 le terme d’interférences. Dans quel cas ce terme
est-il toujours nul ?

Imax − Imin
La visibilité est définie par V = Imax + Imin . Quand est-elle maximale ?

Quel serait l’effet d’une dépendance temporelle de la phase (ϕ → ϕ(t)) ?

Écrivez, sans justification, l’expression du champ à la sortie d’une plaque holographique lorsque
celle-ci est exposée uniquement au champ de référence. Quel est le terme d’intérêt ? Pourquoi ?

10
Synthétisez le développement vu en séance d’exercices sur la conservation de l’énergie dans
un interféromètre de M ICHELSON. Schématisez le dispositif afin de rendre votre développe-
ment clair.

11
Manipulation 4 : polarisation

Pour cette manipulation, il vous est demandé de lire l’annexe portant sur l’optique
cristalline.
Qu’est-ce qui caractérise une onde de polarisation rectiligne, circulaire et elliptique non dégé-
nérée ?

Écrivez, de façon générale, la relation entre les champs en entrée et en sortie d’une lame. La
matrice obtenue porte le nom de matrice de J ONES.

Écrivez, les matrices de J ONES d’un polariseur lorsqu’il est orienté dans les quatre directions
suivantes : selon les axes Ox, Oy et à 45◦ de ces axes. Nous noterons ces éléments P x , Py , P xy et
Pyx . Écrivez également l’expression générale d’un polariseur incliné d’un angle α, soit Pα .

12
Écrivez, les matrices de J ONES d’une lame de quart d’onde lorsqu’elle est orientée dans les
quatre directions suivantes : selon les axes Ox, Oy et à 45◦ de ces axes. Nous noterons ces élé-
ments L x , Ly , L xy et Lyx . Détaillez vos calculs pour les deux dernières matrices.

13
Manipulation 1

Diffraction et lentilles

1.1 Zones de F RESNEL


Le principe de H UYGENS -F RESNEL prédit qu’un diaphragme placé entre un point source émet-
tant une onde sphérique et un point de réception aura une influence non triviale sur l’intensité
mesurée 1 .

Matériel disponible 1.1.1 Concevez un montage expérimental vous permettant de reproduire


la situation étudiée à l’aide du matériel à votre disposition :
1. un laser ;
2. un objectif de microscope ;
3. une diapositive percée de trois trous de diamètres respectifs 2R = 0.3 ; 0.5 ; 0.6 mm ;
4. une fibre optique (attention à ne pas endommager ses extrémités) ;
5. un photodétecteur ;
6. Un banc gradué.

Question 1.1.1 Détaillez et expliquez comment vous créez


1. le point source ;
2. le point de détection.
Question 1.1.2 On souhaite utiliser un des trous de la diapositive pour sélectionner la première
zone de Fresnel uniquement, tout en minimisant la distance entre le point source et le point de
détection.
1. Quel iris doit-on utiliser ?
2. A quelles distances ds et dd doit-on le placer du point source et du point de détection,
respectivement ?
3. Estimez grossièrement la précision nécessaire sur ces valeurs.
Question 1.1.3 Réalisez le montage correspondant à vos calculs. Veillez à ajuster finement la
position et l’orientation du point de détection pour maximiser l’intensité reçue.
1. Comparez les valeurs obtenues en présence et en absence d’obstacle (attention au bruit
de fond).
2. Les prédictions théoriques sont-elles respectées ? Commentez.

1. Ceci a été abordé durant la deuxième séance d’exercices.

15
1.2 Figures de diffraction
Lors de la deuxième partie de cette manipulation, au moyen d’un laser rouge ou vert, nous
allons observer différentes figures de diffraction, expliquer leur forme, et montrer comment on
peut agir dessus pour modifier une image.

Matériel disponible 1.2.1 Vous avez à votre disposition


1. une fente et un diaphragme d’ouvertures variables ;
2. un jeu de réseaux de diffraction et de diapositives ;
3. un écran ;
4. un laser à deux longueurs d’onde : verte (532 nm) et rouge (650 nm).

Question 1.2.1 Un faisceau laser est en bonne approximation une onde plane.
1. Expliquez le sens de la phrase ci-dessus.
2. Comment à partir d’une onde plane obtenir une onde sphérique ?
3. Réalisez cette opération au laboratoire et détaillez vos observations.
4. Comment à partir de l’onde sphérique obtenir à nouveau une onde plane ?
5. Réalisez cette opération au laboratoire et expliquez l’intérêt de la démarche effectuée.
Question 1.2.2 Éclairez une fente d’ouverture réglable et observez sur un écran la figure de
diffraction. Commentez l’évolution de la figure de diffraction
1. en fonction de la distance d’observation ;
2. en fonction de la largeur de la fente ;
3. en fonction de la longueur d’onde (qu’observeriez-vous en lumière blanche ?).
Question 1.2.3 Réalisez les mêmes observations pour une ouverture circulaire.
Question 1.2.4 Placez-vous dans les conditions de visualisation de la diffraction de F RAUNHO -
FER .

1. Observez la figure de diffraction des différentes diapositives.


2. Où observez-vous la diffraction de F RAUNHOFER lorsque vous ajoutez une lentille à
distance focale derrière l’objet diffractant ? Où se forme l’image dans ce cas ? Expliquez.
Question 1.2.5 Remplacez le réseau par une image sur diapositive.
1. Observez sa figure de diffraction et commentez-la.
2. Expliquez en quoi consiste un montage f f − f 0 f 0 , représentez-le et réalisez-le au labo-
ratoire.
3. Où se forme l’image à présent ? Justifiez.
4. Comment pouvez-vous effectuer un filtrage optique modifiant l’image observée ?
5. Détaillez vos observations lorsque vous appliquez la procédure avec différents filtres
au laboratoire.

16
Manipulation 2

Spectrométrie

Le but de cette manipulation est d’étudier la décomposition spectrale de la lumière en obser-


vant différents types de sources lumineuses, notamment les lampes à décharge et les lampes à
incandescence.

2.1 Décomposition spectrale


Point théorique 2.1.1 — Spectre visible.
La lumière visible couvre la gamme des longueurs d’onde allant de 380 nm à 780 nm. Ci-
dessous, nous reproduisons — autant que les techniques d’impression le permettent — un
spectre lumineux accompagné d’une échelle de longueurs d’onde exprimées en nm.

On vous demande de réaliser des observations du spectre de différentes lampes, à l’aide de


réseaux de diffraction. Attention, les réseaux s’abîment facilement et ne se nettoient pas.
Manipulez-les uniquement par leur monture.

Matériel disponible 2.1.1 Vous avez à votre disposition


1. Un spectromètre ;
2. quatre réseaux de diffraction (39.37, 98.42, 500 et 1000 traits par millimètre) ;
3. deux prismes ;
4. un porte-diapositive ;
5. trois lampes à décharge ;
6. un laser He-Ne.
Question 2.1.1 Un montage vous est proposé. Expliquez le rôle des différents éléments (fente,
lentilles, monture en rotation, élément dispersif, . . .)

Question 2.1.2 Établissez les angles de déviations théoriques pour plusieurs longueurs d’onde
(au choix, soyez malins) pour les différents réseaux à votre disposition (500 et 1000 traits/mm).

17
Question 2.1.3 A l’aide d’une lampe à décharge, vérifier expérimentalement vos prédictions.

Question 2.1.4 Discuter de l’influence des différents paramètres du réseau.

Question 2.1.5 Déterminer la longueur d’onde d’un laser He-Ne. Minimiser au maximum l’er-
reur expérimentale.

Question 2.1.6 Pour un réseau éclairé en incidence normale, déterminez dans quelles condi-
tions deux spectres de la gamme visible à des ordres voisins de diffraction sont séparés. Véri-
fiez cette prédiction tenant compte des réseaux qui sont mis à votre disposition.

Question 2.1.7 Observer le réseau de diffraction en réflexion. Pourquoi est-il incurvé ? Vérifiez
votre prédiction.

2.2 Raies en émission de certains corps


Question 2.2.1 Étalonner le spectromètre en incidence normale.

Question 2.2.2 Observer les lampes à décharge identifier les raies principales (longueur d’onde
d’après la couleur et d’après la position) ;

Question 2.2.3 En vous aidant des raies contenues en annexe, identifier les différentes lampes
à décharge auxquelles vous avez accès.

Les raies les plus brillantes de certains éléments sont données en annexe.

18
Manipulation 3

Interférométrie

3.1 Interféromètre de M ICHELSON

Matériel disponible 3.1.1 Concevez un interféromètre de M ICHELSON à l’aide du matériel à


votre disposition :
1. d’un laser hélium néon ;
2. d’un diviseur de faisceaux "50/50" ;
3. de quatre miroirs plans M1 , M2 , M3 et M4 , dont l’orientation est finement ajustable à
l’aide de vis, M4 étant en outre monté sur une table de translation.

Après vous être assuré de l’horizontalité du faisceau laser, ajustez sa direction de propaga-
tion à l’aide de M1 et M2 . Placez M3 perpendiculairement au faisceau. Insérez le diviseur de
faisceaux. Placez le miroir M4 approximativement à la même distance que M3 du diviseur de
faisceaux. Représentez le schéma du montage réalisé. Ajustez les vis des miroirs pour ame-
ner les faisceaux provenant de M3 et M4 en superposition. Merci de ne pas déplacer aux deux
premiers miroirs placés après le laser He-Ne. Ces derniers servent à rediriger le faisceau.

Matériel disponible 3.1.2 En plus, vous avez à disposition


1. une lame de verre ;
2. une lame de phase ;
3. une lentille de microscope, une autre de focale f = 200 mm et une de focale inconnue.

Question 3.1.1 Où pouvez-vous dès lors observer une figure d’interférence ? Détaillez vos ob-
servations et commentez-les.

Question 3.1.2 Comment pouvez-vous modifier la figure d’interférence ? Expliquez.

Question 3.1.3 Pouvez-vous facilement observer le principe de conservation de l’énergie ? Jus-


tifiez.

Question 3.1.4 Ajoutez devant le diviseur de faisceaux une lentille. Expliquez l’effet de cette
lentille sur l’onde incidente. Observez ensuite la figure d’interférence ; ajustez les vis des mi-
roirs si nécessaire.

19
Question 3.1.5 Quelle est l’évolution de la figure d’interférence lorsque vous déplacez finement
le miroir M4 à l’aide de la table de translation ? Vous est-il possible d’obtenir un interféromètre
parfaitement équilibré ?

Question 3.1.6 Comment l’insertion d’une deuxième lentille modifie-t-elle la figure d’interfé-
rence ? Où placez-vous la lentille ?

Question 3.1.7 Comment l’insertion d’une lame de phase modifie-t-elle la figure d’interférence ?
Où placez-vous la lame ?

Question 3.1.8 Comment l’insertion d’une lame de phase modifie-t-elle la figure d’interférence ?
Où placez-vous la lame ?

Question 3.1.9 Quelle est l’évolution de la figure d’interférence lorsque vous déplacez forte-
ment le miroir M3 ?

Question 3.1.10 Voyez-vous l’intérêt d’utiliser un unique laser hélium néon dans le cadre de
cette expérience ?

Question 3.1.11 Pouvez-vous facilement obtenir un interféromètre de M ACH -Z EHNDER au dé-


part de votre interféromètre de M ICHELSON ? Expliquez. Dans l’affirmative, si le temps le per-
met, réalisez ce montage

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3.2 Interférométrie holographique
Point théorique 3.2.1 — Principe de l’holographie.
Le principe holographique consiste à faire interférer deux faisceaux, un faisceau de réfé-
rence et un faisceau objet, et à enregistrer l’intensité lumineuse résultante sur une plaque
photosensible. Pour un hologramme d’amplitude en transmission, la transparence de la
plaque peut s’écrire en tout point P sous la forme

T ( P) = T0 − α I ( P) (3.1)

où I ( P) est l’intensité lumineuse reçue au point P. 

Afin de procéder à la phase d’enregistrement de l’hologramme, un montage vous est proposé.


Le laser est un laser Nd-YAG doublé en fréquence, dont la longueur d’onde d’émission est
d’environ 532 nm 1 .

Question 3.2.1 Représentez le montage et commentez l’utilité de chaque élément.

Question 3.2.2 Expliquez le fonctionnement du montage.

Question 3.2.3 Détaillez les conditions nécessaires pour l’interférence et les précautions à prendre
pour réaliser la phase d’enregistrement.

Question 3.2.4 Ajustez les paramètres accessibles et enregistrez l’hologramme.

Question 3.2.5 Procédez à la phase de développement de l’hologramme, qui consiste en cinq


étapes : révélation,rinçage intermédiaire, fixation, rinçage et séchage.

Question 3.2.6 Lorsque la plaque est développée, replacez-la dans la position qu’elle occupait
pendant l’enregistrement et exposez-la par le seul faisceau de référence (cachez l’objet sans le
déplacer).

Question 3.2.7 Que se passe-t-il si l’objet est à nouveau éclairé et qu’il subit une déformation ?

1. Les plaques utilisées sont sensibles à cette longueur d’onde.

21
Manipulation 4

Polarisation

4.0 Retour en enfance


En annexe, vous trouverez les énoncés du laboratoire Manipulation 6 : polarisation de la lumière
enseignée dans le cadre du cours de Physique générale. Assurez-vous de pouvoir répondre à
chacune des questions.

4.1 Détermination d’un état de polarisation - prérequis


Dans la première partie de cette manipulation, nous nous intéressons à la détermination de
l’état de polarisation d’une onde par un ensemble prédéfini de mesures.

Matériel disponible 4.1.1 Vous avez à votre disposition


1. deux polariseurs ;
2. une lame quart d’onde ;
3. deux lames demi-onde ;
4. un filtre vert ;
5. un luxmètre ;
6. une source laser (He-Ne) et une source de lumière blanche ;
7. deux lames de verre en configuration de B REWSTER.

Question 4.1.1 Soit l’état de polarisation d’entrée, noté


!
Ax
E= eiϕx (4.1)
Ay eiϕ

Donnez les expressions de la mesure d’intensité de Ix = |P x E|2 ; Iy = |Py E|2 ; ILx = |P x L xy E|2 ;
ILy = |Py L xy E|2 ; Ixy = |P xy E|2 et Iyx = |Pyx E|2 .

23
Point théorique 4.1.1 — Paramètre de S TOKES.
Un état de polarisation peut être représenté par les paramètres de S TOKES définis par

S1 = A2x − A2y (4.2)


S2 = 2 A x Ay cos ϕ (4.3)
S3 = 2 A x Ay sin ϕ (4.4)

Question 4.1.2 Établissez le lien entre les grandeurs I... les paramètres de S TOKES définis précé-
demment. Si plusieurs relations sont possibles, privilégiez les mesures différentielles.

Question 4.1.3 Calculez théoriquement le paramètre S0 défini par


v
u 3
u
S0 = t ∑ Si2 .
i =1

Question 4.1.4 Proposez un moyen pour éliminer l’effet des réflexions, découpe des faisceaux,
et autres sources d’atténuation de vos mesures.

4.2 Détermination d’un état de polarisation : mesures


Sur la table optique, placez le laser suivi d’un polariseur et d’une paire de lunettes 3D que vous
cherchez à caractériser.

Question 4.2.1 Sur base des résultats précédemment obtenus, quelle démarche expérimentale
allez-vous mettre en place afin de déterminer l’état de polarisation en sortie des lunettes ?

Question 4.2.2 Déterminez l’état de polarisation à la sortie des lunettes pour trois états de po-
larisations différents en entrée.

N OTE : il était anciennement demandé de déterminer la matrice de J ONES des lunettes 3D à


partir des paramètres de S TOKES. Cette manipulation expérimentale (voir section 4.5) étant
chronophage, celle-ci est devenue facultative. Cependant, si le temps vous le permet, il vous
est vivement conseillé de réaliser cette partie au laboratoire.

4.3 Polarisation partielle de la lumière


L’étude des coefficients de réflexion de F RESNEL montre que la réflexion d’une onde sur une
lame de verre induit une polarisation partielle de la lumière. Il a été montré par B REWSTER
qu’une configuration particulière permet d’obtenir une onde complètement polarisée.

Question 4.3.1 Vérifiez cette prédiction à l’aide du laser et des lames de verre mises à votre
disposition et interprétez le résultat.

24
Question 4.3.2 Dans la configuration de B REWSTER, remplacez la source laser par une source
thermique et mesurez les quatre paramètres de S TOKES en sortie du système. Refaites ensuite
la mesure de ces quatre paramètres après avoir enlevé la lame de verre.

Question 4.3.3 Montrez que la relation suivante n’est pas vérifiée dans les deux cas :
v
u 3
1ut
s0 i∑
s2i = 1 (4.5)
=1

Comment pouvez-vous l’expliquer ?

Question 4.3.4 On définit le degré de polarisation comme


v
u 3
1 u
t
S0 i∑
p= Si2 (4.6)
=1

Pouvez-vous donner un sens physique à cette expression ? En particulier, quelle différence


faut-il faire entre Si et si ?

Question 4.3.5 Calculez p pour les deux configurations de mesure précédentes et déduisez-en
où se trouve le vecteur (S1 ,S2 ,S3 )/S0 par rapport à la sphère de P OINCARÉ ?

4.4 Biréfringence linéaire


Matériel disponible 4.4.1 Vous avez à votre disposition un morceau de calcite, matériau qui
présente une biréfringence linéaire.

Question 4.4.1 Qu’observez-vous lorsque l’échantillon de calcite est éclairé par de la lumière
blanche ? Tournez ensuite l’échantillon et détaillez vos observations (utilisez les termes adé-
quats).

Question 4.4.2 Étudiez l’influence de la polarisation. Qu’observez-vous ?

Question 4.4.3 Les ondes planes sont-elles solutions des équations de M AXWELL qui décrivent
ce matériau ?

Question 4.4.4 En utilisant un matériau biréfringent, pouvez-vous construire une lame demi-
onde ? Une lame quart d’onde ? Un polariseur ? Si oui, comment ? Sinon, pourquoi ?

25
4.5 Détermination de la matrice de J ONES des lunettes 3D (facultatif)
Les états de polarisaiton sont connus à la phase absolue près. L’ellipse de polarisation des états
d’entrée est définie par
Eye Ay eiϕ
χe = = (4.7)
Exe Ax
Question 4.5.1 Réécrivez l’expression de χe en fonction des paramètres de S TOKES réduits s1 , s2
et s3 (coefficients normalisés par S0 ).

Point théorique 4.5.1 — Formalisme de J ONES.


Le formalisme de J ONES est un formalisme matriciel utilisé pour décrire l’état de polarisa-
tion de la lumière. ! ! !
Ex J11 J12 Ex
= (4.8)
Ey s J21 J22 Ey e


Question 4.5.2 Établissez l’expression de la valeur en sortie χs = Eys /Exs en fonction de la


valeur d’entrée χe . Faites-y apparaitre les coefficients a = J12 /J11 , b = J21 /J11 et c = J22 /J11
qui définissent la matrice de J ONES réduite Jr , obtenue en divisant tous les éléments par le
premier
 J12 
! !
J11 J12 1 1 a
J=

= J11  J J11 
(4.9)
J21 J22 21 J22  = J11 b c
= J11 Jr
J11 J11
Question 4.5.3 Les coefficients a, b et c peuvent être obtenus à partir de trois particuliers. Les-
quels ? Déterminez χs pour ces trois cas particuliers.

Question 4.5.4 Construisez la matrice de J ONES réduite du système. Si besoin, prenez de nou-
velles mesures pour satisfaire aux cas particuliers choisis.

26
Fiches de laboratoire

Manipulation 1 : diffraction et lentilles


Zones de F RESNEL
Expliquez la procédure de création d’un point source et d’un point de détection.
Question 1.1.1

Sur base des prédéterminations, quel iris utilisez-vous ? Quelle distance ds = dd avez-vous
choisie ? Esquissez le montage expérimental. Quelle précision avez-vous estimée ?
Question 1.1.2

Reprenez ici vos mesures expérimentales ainsi que vos conclusions


Question 1.1.3

27
Figures de diffraction
Répondez brièvement aux trois premières questions
Question 1.2.1

Schématisez le montage expérimental que vous avez réalisé et justifiez l’intérêt de celui-ci
Question 1.2.1

Commentez (et schématiser si nécessaire) l’évolution de la figure de diffraction en fonction de


la distance d’observation
Question 1.2.2

Commentez (et schématisez si nécessaire) l’évolution de la figure de diffraction en fonction de


la largeur de la fente
Question 1.2.2

28
Commentez (et schématiser si nécessaire) l’évolution de la figure de diffraction en fonction de
la longueur d’onde. Qu’observeriez-vous en lumière blanche ?
Question 1.2.2

Illustrez de façon synthétique et claire vos différentes observations sur l’évolution de la figure
de diffraction causée par un diaphragme de rayon variable.
Question 1.2.3

29
Illustrez et justifiez brièvement la figure de diffraction obtenue pour les diapositives de votre
choix.
Question 1.2.4

Expliquez brièvement la seconde sous-question.


Question 1.2.4

30
A vous de jouer ! Soyez concis, complet et convaincant.
Question 1.2.5

31
Manipulation 2 : spectrométrie
Décomposition spectrale
Illustrer le montage expérimental complété par le rôle des différents éléments.
Question 2.1.1

Indiquez les longueurs d’onde choisies et les angles de déviations théoriques pour les deux ré-
seaux. Faites ce calcul pour un nombre de longueurs d’onde adéquat afin d’estimer au mieux
l’erreur expérimentale qui en découlera.
Question 2.1.2

32
Vérifiez les prédictions théoriques et caractérisez l’erreur expérimentale.
Question 2.1.3

Pour les paramètres qui vous semblent importants, discutez théoriquement l’influence de
ceux-ci sur la figure de diffraction observée.
Question 2.1.4

33
Vérifiez expérimentalement vos prédictions théoriques.
Question 2.1.4

Reprenez ici vos mesures expérimentales. Comment allez-vous minimiser l’erreur expérimen-
tale ?
Question 2.1.5

Donnez la longueur d’onde d’un laser He-Ne.


Question 2.1.5

34
Remplissez ce cadre comme si vous deviez expliquer le recouvrement des ordres d’un réseau
de diffraction. Soyez convaincant !
Question 2.1.6

Notez ici vos observations expérimentales.


Question 2.1.6

Schématisez le réseau de diffraction en réflexion. Pourquoi ce profil incurvé ?


Question 2.1.7

35
Raies en émission de certains corps
Notez ici vos mesures expérimentales. Avec celles-ci, étalonnez le montage afin qu’il puisse
être utilisé en tant que spectromètre.
Question 2.2.1

Grâce à l’étalonnage, identifiez les différentes longueurs d’onde (position ↔ longueur d’onde)
Question 2.2.2

Identifiez les différentes lampes à décharge.


Question 2.2.3

36
Manipulation 3 : interférométrie
Interféromètre de M ICHELSON
Schématisez le montage expérimental que vous avez réalisé.
Question 3.1.1

Détaillez ici vos observations. Accompagnez celles-ci d’un schéma de la figure observée.
Question 3.1.1

Expliquez comment vous pouvez modifier la figure d’interférence et schématiser le résultat


obtenu.
Question 3.1.2

Comment observer le principe de conservation de l’énergie ? Le montage doit-il être modifié ?


Question 3.1.3

37
Décrivez vos observations et expliquez-les. Schématisez le montage expérimental.
Question 3.1.4

Schématisez l’évolution de la figure d’interférence lorsque le miroir M4 est translaté. Expliquez


ce résultat.
Question 3.1.5

Décrivez vos observations et expliquez-les. Schématisez le montage expérimental.


Question 3.1.6

38
Expliquez l’effet de la lame sur le champ lumineux et schématisez la figure d’interférence.
Question 3.1.7

Expliquez l’effet de la lame de phase sur le champ lumineux et commentez l’évolution de la


figure d’interférence en fonction de l’angle de la lame.
Question 3.1.8

Décrivez vos observations et expliquez-les. Que peut-on mesurer par ce moyen ?


Question 3.1.9

39
Commentez l’intérêt de l’utilisation d’un unique laser He-Ne.
Question 3.1.10

A vous de jouer ! Notez ici ce qui vous semble utile.


Question 3.1.11

40
Holographie
Représentez le montage expérimental utilisé ainsi que l’utilité de chacun des éléments.
Question 3.2.1

Expliquez de façon synthétique le fonctionnement du montage.


Question 3.2.2

41
Discutez rapidement des précautions à prendre ici.
Question 3.2.3

Détaillez vos observations et commentez-les.


Question 3.2.6

Mettez cet effet en évidence expérimentalement et commentez.


Question 3.2.7

42
Manipulation 4 : polarisation
Détermination d’un état de polarisation - prérequis
Reprenez ici vos calculs d’intensités.
Question 4.1.1

Donnez le lien entre les mesures d’intensités et les paramètres de S TOKES.


Question 4.1.2

43
Donnez la valeur de S0 . Ce résultat était-il attendu ?
Question 4.1.3

Que proposez-vous ?
Question 4.1.4

Détermination d’un état de polarisation - mesures


Exposez de façon synthétique la procédure expérimentale que vous comptez mettre en place.
Question 4.2.1

44
Reprenez ici vos résultats expérimentaux et vos conclusions.
Question 4.2.2

45
Comment fonctionnent ces lunettes ?
Question 4.2.2

46
Polarisation partielle de la lumière
Schématisez le résultat et expliquez-le ensuite à l’aide d’un schéma clair.
Question 4.3.1

Notez ici vos mesures expérimentales, le calcul des paramètres de S TOKES et vos commen-
taires.
Question 4.3.2

47
Montrer que l’égalité n’est pas respectée et interpréter le résultat.
Question 4.3.3

Expliquez synthétiquement la notion de polarisation partielle en vous basant sur l’expression


précédemment définie.
Question 4.3.4

Commentez la position du vecteur (s1 , s2 , s3 ) par rapport à la sphère de P OINCARÉ.


Question 4.3.5

48
Biréfringence linéaire
A vous de jouer ! Notez ici ce qui vous semble pertinent par rapport aux questions posées.
Question 4.4.x

49
4.5.1 Détermination de la matrice de J ONES des lunettes 3D (facultatif)
Détaillez ici vos calculs.
Question 4.5.1

Détaillez ici vos calculs.


Question 4.5.2

Donnez les trois cas particuliers retenus. Montrez comment ceux-ci sont vous permettent de
déduire les coefficients a, b et c.
Question 4.5.3

Établissez la matrice de J ONES réduite du système.


Question 4.5.4

50
Annexe A

Optique cristalline

A.1 Milieux anisotropes


Dans un milieu sans charges (ρ = 0, ~J = ~0) et non magnétique (~B = µ0 H),
~ le champ magné-
~ ~
tique est parallèle au champ d’induction, H k B. Les équations de M AXWELL pour une onde
monochromatique plane nous montrent que

 div D~ =0  



 
 ~
k. ~
D = 0 
 ~ ⊥ ~k
D

 div ~B = 0 
 

  ~k.~B =0  ~B ⊥ ~k
∂D~
~
rot H = → → (A.1)


 ∂t  ~k × H


~ = −ω D~  ~B ⊥ D


~

 
 ~k × ~E = ω~B 
 ~B ⊥ ~E

 ∂~B
 rot H~ =−
∂t
où D~ = ε̄¯~E + ~P avec ε̄¯, le tenseur de perméabilité. Cette relation nous montre que, en toute
généralité, le champ électrique n’est pas parallèle au champ de déplacement, ~E ∦ D. ~ Il en
résulte que le vecteur de P OYNTING ~S = ~E × H ~ qui représente la direction de propagation
de l’énergie (rayon lumineux), n’est pas parallèle au vecteur d’onde ~k qui est orienté dans la
direction de propagation de l’onde.
Inclure figure
Un milieu anisotrope est caractérisé par un tenseur de permittivités, qui donne la relation entre
le champ de déplacement et le champ électrique

 Dx = ε xx Ex + ε xy Ey + ε xz Ez

Dx = ε yx Ex + ε yy Ey + ε yz Ez (A.2)


Dx = ε zx Ex + ε zy Ey + ε zz Ez
où x, y, z est un référentiel orthogonal quelconque. Ce tenseur étant symétrique, il peut être
diagonalisé dans le référentiel des trois directions principales

 D x = ε 1 Ex

Dy = ε 2 Ey (A.3)


Dz = ε 3 Ez
où les ϕi sont les permittivités principales. Celles-ci permettent de décrire les vitesses de phase
principales v2i = (ε i µ0 )−1 et les indices de réfraction principaux ni = c/vi (i = 1, 2, 3).

51
Il est possible de montrer que pour toute direction de vecteur d’onde~k fixée, il existe en général
deux ondes :
• dont les vitesses de phase sont en général différentes, v0 et v00
• qui sont polarisées linéairement (direction de ~E fixe)
• dont les directions de polarisation sont orthogonales, D ~ ⊥D~0
• pour chacune des deux ondes, en général ~E n’est pas parallèle à D.
~
~ ~ 0
→ Les vecteurs de P OYNTING des deux ondes S et S ne sont pas parallèles et il existe
deux rayons lumineux distincts.

Le dernier point possède cependant un cas particulier. En effet, si la direction du vecteur


d’onde est une direction principale, les deux ondes sont polarisées parallèlement aux deux
autres directions principales = ~E k D ~ 0 . Il en résulte que ~S k ~S0 k ~k. Les deux rayons
~ et ~E0 k D
lumineux sont alors confondus.

A.2 Cristaux uniaxes


Dans un cristal uniaxe, deux des trois permittivités principales sont égales, ε 2 = ε 3 . Il n’existe
alors que deux vitesses de phases principales et deux indices de réfraction principaux appelés
Ordinaire : n2 = n3 = no = c/vo
Extraordinaire : n1 = ne = c/ve
La direction principale associée à l’indice ordinaire est appelée axe optique du cristal, ~1x . Les
deux autres directions principales (~1y , 1z ) sont indéterminées dans un plan orthogonal à l’axe
optique. Ceci nous permet de définir deux ondes
Onde ordinaire
— n = n o → v = v0
— D~ o k ~Eo ⊥ π (~1k ,~1x )
— S k ~k, soit la direction du rayon est celle du vecteur d’onde.
~
Onde extraordinaire
— n0 est compris entre no et ne
— D~ e et ~Ee ∈ π (~1k ,~1x )
— D~ e ⊥ ~1k , ~Ee n’est pas parallèle à D
~ e : le vecteur de P OYNTING n’est pas parallèle au
vecteur d’onde.

La section principale est le plan formé par les deux rayons. Ainsi, l’onde ordinaire (extraordi-
naire) est polarisée dans une des directions orthogonales (parallèle) à la section principale.

A.3 Biréfringence - Cristal uniaxe d’axe incliné sur la face incidente,


sous incidence normale
En incidence normale, le vecteur d’onde n’est pas dévié (loi de D ESCARTES) et est perpendicu-
laire à la normale de la face incidente. Si l’axe optique est oblique :
• Le rayon ordinaire est orthogonal à la face incidente : ~So k k
• Le rayon extraordinaire est oblique à la face incidente : ~Se ∦ ~k

Si l’axe optique est parallèle ou perpendiculaire à la face incidente, ~k est parallèle à une direc-
tion principale et les deux rayons sont confondus.

52
Annexe B

Raies en émission de certains corps

53
Annexe C

Physique générale : manipulation 6

55
Manipulation 6

Polarisation de la lumière
Version du 27 août 2018
Local UA.4.215, Salle 4

Important

Avant de commencer la préparation de cette manipulation, il est indispensable de mai-


triser les notions vues dans l’annexe D et le point 5 de l’annexe A. Afin de vous aider
à visualiser ce qu’est la polarisation, une animation est accessible sur la page https:
//tube.geogebra.org/m/738635.

Introduction
E NTAMONS CETTE INTRODUCTION par une expérience de la pensée. Imaginez-vous tenant
une corde bien épaisse par une extrémité, l’autre extrémité de cette corde étant attachée à quelques
mètres de vous. Vous tirez sur la corde de sorte qu’elle se tende. Maintenant, je vous demande
d’agiter la corde à une fréquence de deux Hertz. Quel geste faites-vous ?

En fait, ma question est mal posée dans la mesure où elle ne permet pas que tout le monde
réagisse de la même manière. En effet, certains d’entre-vous auront agité la corde de haut en bas,
verticalement donc. D’autres auront décidé de l’agiter horizontalement, de gauche à droite. Et
pourquoi ne l’auriez-vous pas agitée en effectuant des petits ronds avec votre main ?

Quel rapport avec la lumière me direz-vous ? Les ondes qui se propagent le long d’une corde
sont des ondes transverses, tout comme les ondes associées à la lumière (champ électromagné-
tique). Cela veut dire que la vibration de l’onde est perpendiculaire à sa direction de propaga-
tion. Dans notre monde à trois dimensions spatiales la vibration peut donc se faire dans les deux
dimensions qui sont orthogonales à la direction de propagation de l’onde. Voyons cela plus en
détail.

Dans les cas les plus simples, la vibration est purement verticale ou purement horizontale.
C’est le cas qui nous est le plus familier, pour lequel la vibration se fait dans une seule des di-
mensions du plan transverse (plan perpendicaulaire à la direction de propagation). On parle
dans ce cas d’une « polarisation rectiligne».

Dans les cas les plus élaborés, les deux dimensions du plan sont exploitées. On parle alors
de « polarisation circulaire » ou de « polarisation elliptique ». On peut remarquer que dans le
cas d’un mouvement circulaire ou elliptique, le sens dans lequel la main tourne a également de
l’importance (on parlera de polarisation gauche ou droite).

113
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 114

Dans cette séance de laboratoire, nous allons étudier la « polarisation des ondes », c’est-à-dire
dans le contexte de la corde, la trajectoire d’un point donné de la corde dans le plan transverse.
Nous verrons également comment caractériser et modifier la polarisation des ondes.

Notons que la polarisation de la lumière n’est pas une notion intuitive, a priori, car notre oeil
y est insensible. Dans notre expérience de la vie courante, tout se passe donc comme si la po-
larisation n’existait pas... mais il existe de nombreuses applications qui utilisent la polarisation,
comme par exemple le cinéma 3D, les lunettes polarisantes, les affichages à cristaux liquides,...

On peut voir sur l’image ci-dessous l’effet de lunettes 3D lors d’un film projeté en 3D. A tra-
vers les lunettes l’image est unique et nette, mais l’image est double en dehors. Une explication
succinte des phénomènes physiques mis en jeu peut être donné de la manière suivante : deux
images sont projetées sur un écran. A chacune de ces images correspond une polarisation dif-
férente. Les lunettes jouent le rôle de filtre et ne laisse passer que l’une des images, c’est-à-dire
une seule des polarisation. L’image qui arrive à chaque oeil est donc différente et cela reproduit
notre manière habituelle de voir le monde. Notre cerveau s’occupe alors de reconstruire l’image
en 3D comme il en a l’habitude.

Description mathématique de la polarisation

La lumière est une onde électro-magnétique. Elle est donc com-


posée d’une onde électrique et d’une onde magnétique qui se
propagent en phase et perpendiculairement l’une à l’autre. Il est
important de savoir que la connaissance du champ électrique per-
met de retrouver le champ magnétique. C’est pourquoi, quand on
étudie la lumière, on s’intéresse en général uniquement au champ
~E. C’est le point de vue que nous adopterons pour ce laboratoire
au cours duquel nous ne parlerons plus du champ magnétique.
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 115

Nous allons maintenant décrire comment représenter ma-


thématiquement la polarisation. Pour s’aider à se faire une
représentation mentale de la polarisation, reprenons l’exemple
de la corde dont les positions joueront le rôle du champ élec-
trique de l’onde électromagnétique. Choisissons un repère tel
que l’onde se propage selon l’axe z. Agitons maintenant la corde
selon l’axe vertical y. Le champ électrique sera entièrement
inclut dans un plan (le plan yz) ce qui donnera une polarisation
rectiligne.

Nous pouvons dès lors représenter mathématiquement ce champ par

~E = Acos(kz − ωt − φ)1~y (6.1)

dans lequel 1~y représentera la direction de polarisation de l’onde. Il est alors facile de repré-
senter une polarisation rectiligne selon 1~x , il suffit de remplacer 1~y par 1~x , mais qu’en est-il d’une
polarisation rectiligne dans une autre direction, ou d’une polarisation circulaire ou elliptique ?
Si nous agitons la corde selon une ellipse, on peut décomposer
ce mouvement en une composante selon l’axe x, et une compo-
sante selon l’axe y. Ces signaux sont tous deux périodiques, mais
n’ont pas nécessairement ni la même phase, ni la même ampli-
tude.

Nous pouvons décrire cela mathématiquement par

~E = A x cos(kz − ωt − φx )1~x + Ay cos(kz − ωt − φy )1~y (6.2)

Si φx = 0, φy = −π/2 et A x = Ay , alors la composante en x vaux Ex = A x cos(kz − ωt)


et la composante en y vaut Ey = A x sin(kz − ωt). En un point donné, par exemple en z = 0,
on a Ex = A x cos(ωt) et Ey = A x sin(ωt), ce qui est l’équation paramétrique d’un cercle et qui
montre que le champ électrique parcourt un cercle.C’est donc la description d’une polarisation
circulaire.
La figure 6.1 à la page suivante montre que la superposition de deux sinus dans des direc-
tions orthogonales forme en toute généralité une ellipse.
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 116

F IGURE 6.1: Ellipses de LISSAJOUS résultant de la superposition de deux ondes sinusoïdales de même fréquence
sur des axes orthogonaux. Le rectangle délimite la zone dans laquelle le vecteur résultant de la superposition des
deux ondes peut évoluer. La courbe la plus générale est une ellipse inscrite dans le rectangle. Pour s’en convaincre,
il suffit d’observer comment l’ellipse se construit au cours du temps. À titre d’exemple, la construction du point au
temps t7 est expliquée graphiquement : à cet instant, on reporte les valeurs de Ex et Ey sur le graphique commun.
Le temps n’apparaît plus dans le rectangle, sauf si l’on numérote les points comme nous l’avons fait. Pour des
amplitudes A x et Ay fixées, le rectangle est fixé. L’inclinaison de l’ellipse, et donc sa forme dans le rectangle dépend
de la différence de phase entre les deux composantes : φy − φx . En particulier, en comparant les graphiques de droite
et de gauche, on constate que le sens dans lequel l’ellipse est décrite dépend du signe de ce déphasage. Dans un
graphique ou les points numérotés n’apparaissent pas, on peut indiquer ce sens par une flèche. Si l’on modifie à la
fois φx et φy , de sorte que φy − φx ne varie pas, la forme de l’ellipse ne change pas. Seul le point de démarrage de
l’ellipse sera différent.

Introduction aux dispositifs optiques agissant sur l’état de polarisation


Dans le cadre de ce laboratoire, nous verrons trois éléments optiques agissant sur l’état de
polarisation de la lumière. Le polariseur (appelé également analyseur dans le cas où il est utilisé
pour analyser la polarisation), la lame demi-onde et la lame quart d’onde. Ces trois éléments
possèdent deux axes propres (perpendiculaires), c’est-à-dire que la lumière polarisée selon l’un
des axes subira un autre effet que la lumière polarisée selon l’autre axe. Si la lumière n’est pas
polarisée selon un de ses axes, il faut alors décomposer la lumière dans les axes propres de la
lame de phase ou du polariseur. Ainsi, on pourra étudier séparément l’effet de l’élément sur
chacune des composantes. Nous décrivons ici succintement les éléments pour en comprendre le
fonctionnement. Une descritpion plus détaillée suivra dans la suite du document.

Le polariseur est un élément qui absorbe la polarisation selon l’un de ses axes et ne change rien
à l’autre composante. La polarisation en sortie de cet élément sera donc linéaire. La polarisation
en sortie du polariseur ne dépend donc pas de la polarisation en entrée du polariseur. L’axe qui
laisse passer la polarisation s’appelle l’axe "passant" du polariseur.

Les lames de phases ont pour propriété d’avoir un indice de réfraction différent selon chacun
de leurs axes propres. On appelle ces matériaux des matériaux biréfringents. De ce fait, la phase
accumulée par une onde polarisée selon l’un des axes de la lame sera différent de la phase ac-
cumulée par une onde polarisée selon l’autre axe de la lame. La lame demi-onde (λ/2) agira de
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 117

façon telle que la différence de phase accumulée selon l’un des axes soit d’une demi longueur
d’onde (180°). La lame quart d’onde (λ/4) agira quant à elle de sorte que la différence de phase
accumulée soit d’un quart de longueur d’onde (90°). En réalité, le déphasage induit par la lame
dépend du matériau de la lame, de son épaisseur ainsi que de la longueur d’onde de la lumière.
Les lames utilisées au laboratoire ont été spécialement conçue pour de la lumière verte.

Il reste encore à savoir quel est l’effet de ces lames sur la polarisation. Pour connaître l’effet
de la lame demi-onde, on compare (voir figure 9 annexe D) les cas séparés de 180°. On observe
que l’orientation de l’ellipse change. Pour une lame quart d’onde, on peut de même comparer
des cas séparés de 90° et observer que c’est l’excentricité de l’ellipse qui change. L’excentricité
est un paramètre qui caractérise la forme de l’ellipse.

En connaissant l’effet du polariseur et des lames de phase, nous verrons dans ce laboratoire
comment créer n’importe quel état de polarisation à partir d’une lumière blanche.

1. Puissance électromagnétique en incidence normale


Un autre élément qui caractérise la lumière est la puissance qu’elle transporte. Un glaçon
exposé aux rayons du soleil fond rapidement, un matériau découpé au laser se vaporise au
point d’impact du faisceau laser : les ondes électromagnétiques transportent de l’énergie.
On démontre que la puissance électromagnétique instantanée, exprimée en watts, traver-
sant une surface S disposée perpendiculairement à la direction de propagation de l’onde élec-
tromagnétique est
Φ ( t ) = ε 0 c S E2 ( t ) (6.3)
où c représente la vitesse de la lumière. La variation au cours du temps de l’intensité du
champ électrique entraîne une variation de la puissance électromagnétique instantanée. Cette
variation est beaucoup trop rapide pour être décelée par notre œil ou par le capteur utilisé au
laboratoire. Ceux–ci ne sont sensibles qu’à la valeur moyenne de la puissance. La puissance
électromagnétique moyenne, également exprimée en watts, est

b = < Φ ( t ) > = ε 0 c S < E2 ( t ) >


Φ (6.4)


En incidence normale, le champ électrique E (t) est à tout instant parallèle à la surface S car
le champ électrique est perpendiculaire à la direction de propagation de l’onde. Par la suite, on
dénommera la moyenne du carré de la norme du champ par le terme intensité noté I = 2 <
E2 (t) >. On parlera ainsi sans distinction de puissance moyenne et d’intensité, ces grandeurs
étant proportionnelles :

b ∝I
Φ (6.5)
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 118

Prenons le cas général d’une onde électromagnétique de polarisation elliptique.


y
Ay b

→ −
→ −→


E (t) = Ex (t) + Ey (t)
E (t) −
→ −

= Ex (t) 1x + Ey (t) 1y


Ey (t) (
x Ex (t) = A x cos(ωt + ϕ x )
Ey (t) = Ay sin(ωt + ϕy )
b b b

−Ax 0 −→ Ax
Ex (t)

E2 (t) = Ex2 (t) + Ey2 (t)


= A2x cos2 (ωt + ϕ x ) + A2y sin2 (ωt + ϕy )
b
−Ay

Comme < cos2 (ωt + ϕ x ) >=< sin2 (ωt + ϕy ) >= 21 , on trouve


D E
I = 2 < E (t) >= 2 A x cos (ωt + ϕ x ) + Ay sin (ωt + ϕy ) = A2x + A2y
2 2 2 2 2

Il ne faut pas perdre de vue que l’intensité est proportionnelle à la puissance moyenne, si bien
que
b ∝ I = A2x + A2y
Φ

y
Ay
b →

E (t)



Ey (t)
x x
b b b
b b b

−Ax 0 →
− Ax 0 −→
E (t) −Ax
Ex (t)
Ax

−Ay

Les polarisations linéaire (à gauche) et circulaire (à droite) ci-dessus sont des cas particuliers
de la polarisation elliptique.
• Polarisation linéaire : ϕ x − ϕy = nπ (phase ou opposition de phase, cf. annexe D)
Dans l’exemple ci-dessus, Ay = 0, donc ~E = Ex (t)~1x et I = A2x
• Polarisation circulaire : A x = Ay , donc I = 2A2x

2. Le polariseur
L’onde qui sort d’un polariseur est polarisée linéairement dans une direction p appelée axe


du polariseur. Le champ électrique incident E (t) possède une composante parallèle à l’axe du
polariseur et une composante perpendiculaire à l’axe du polariseur. La composante parallèle


E p (t) est transmise par le polariseur mais la composante perpendiculaire est bloquée par le
polariseur.
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 119



En désignant par 1 p le vecteur unitaire dirigé selon l’axe du polariseur et par E p (t) la com-


posante algébrique de E p (t), le champ électrique émergeant du polariseur a pour expression

→ −

E p (t) = E p (t) 1 p

Nous obtenons la composante algébrique E p (t) en effectuant le produit scalaire du champ



→ −

électrique incident E (t) avec le vecteur unitaire 1 p :

→ −

E p (t) = E (t) · 1 p

−E (t)



1p
b


→ p
Ep (t)

Le polariseur est donc un outil de filtrage qui effectue la projection du champ électrique
sur une direction donnée. L’onde émergeant d’un polariseur est toujours polarisée linéairement,
quelle que soit la polarisation de l’onde incidente. L’intensité étant donnée par I =< E2 (t) >,
on trouve les intensités d’entrée et de sortie :

Iin = 2 < E2 (t) >= A2x + A2y

et
Iout = 2 < E2p (t) >
Puisqu’il s’agit d’une projection, la norme du résultat ne peut qu’être inférieure ou égale au
champ initial. On en déduit que le filtre ne peut que conserver ou diminuer la puissance reçue :

Iout ≤ Iin

Iout
On décrira donc l’effet d’un polariseur par le rapport Iin , un rapport entre 0 et 1.

y
Ay b
L’axe du polariseur fait un angle α avec le

− →p
− petit axe de l’ellipse de polarisation du champ
E (t) 1 électrique incident.
→p(t)


→ E p −
→ −
→ −

Ey (t) E (t) = Ex (t) + Ey (t)
α x −
→ −

b b b = A x cos(ωt) 1x + Ay sin(ωt) 1y
−Ax 0−

Ex (t)
Ax −
→ −

E p (t) = E (t) · 1 p
−
→ − → −
→ − →
= A x cos(ωt) 1x · 1 p + Ay sin(ωt) 1y · 1 p
= A x cos(ωt) cos α + Ay sin(ωt) sin α
b
−Ay
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 120

sin(2ωt) sin(2α)
E2p (t) = A2x cos2 (ωt) cos2 α + 2 A x Ay + A2y sin2 (ωt) sin2 α
2 2
Iout = 2 < E2p (t) >= A2x cos2 α + A2y sin2 α (6.6)

On en déduit la Loi de Malus généralisée :

Iout A2x cos2 α + A2y sin2 α


=
Iin A2x + A2y

Pour α variant de 0 à π/2 et dans le cas Ay > A x , on montre facilement que ce rapport de
puissances est une fonction strictement croissante (nous avons rencontré une expression sem-
blable à la section 3.7.).
Pour α = 0, l’axe du polariseur est situé sur le petit axe de l’ellipse de polarisation de l’onde
incidente et la puissance moyenne transmise par le polariseur est minimale :

Iout A2x
=
Iin min A2x + A2y

Pour α = π/2, l’axe du polariseur est situé sur le grand axe de l’ellipse de polarisation de
l’onde incidente et la puissance moyenne transmise par le polariseur est maximale :

Iout A2y
=
Iin max A2x + A2y

La puissance moyenne transmise par le polariseur augmente lorsque l’axe du polariseur


tourne progressivement depuis le petit axe jusqu’au grand axe de l’ellipse de polarisation de
l’onde incidente :
Iout, min ≤ Iout ≤ Iout, max
y
Ay →

E (t) →p

1
b
→1 p

→p(t)


→ E
Ey (t) p
p
) α x
−→ p(t b b b
E x
b b
α
b
−Ax 0−

Ex (t)
Ax

−Ax 0 →
− Ax
E (t)

−Ay

Les polarisations linéaire (gauche) et circulaire (droite) ci-dessus sont des cas particuliers de
la polarisation elliptique.
Iout
• Polarisation linéaire : Ay = 0, donc = cos2 α (loi de Malus)
Iin
Iout
• Polarisation circulaire : A x = Ay , donc = 12 ∀α
Iin
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 121

3. Les lames de retard


Une lame de retard est réalisée à partir d’un matériau cristallin anisotrope possédant trois
directions principales mutuellement perpendiculaires, caractérisées chacune par une valeur dif-
férente de la permittivité diélectrique. Les directions principales du cristal disposées parallèle-
ment à la face d’entrée de la lame sont désignées par les lettres r (rapid) et s (slow).
Une onde électromagnétique qui atteint – selon une incidence normale – la face d’entrée de
la lame donne naissance, au sein de la lame, à deux ondes électromagnétiques polarisées linéai-
rement qui se propagent, sans changement de direction, à des vitesses différentes : la première
onde est polarisée linéairement selon la direction r et se propage à la vitesse vr (indice de ré-
fraction nr ), la deuxième onde est polarisée linéairement selon la direction s et se propage à la
vitesse vs (indice de réfraction ns ).
Les deux ondes qui prennent naissance dans la lame de retard sont donc polarisées linéai-
rement selon des directions de polarisation mutuellement perpendiculaires ! Ces deux ondes
quittent la lame par la face de sortie et poursuivent leur propagation sans changement de direc-
tion.
Cas particulier : une onde incidente polarisée linéairement selon la direction r (respective-
ment s) donne naissance, au sein de la lame et à la sortie de celle-ci, à une onde unique polarisée
linéairement selon la même direction r (respectivement s).

Pour déterminer l’effet produit par une lame de retard


sur l’onde électromagnétique incidente, il faut décomposer s


le champ électrique incident E (t) selon les directions prin- Ay
b
cipales r et s de la lame. La composante parallèle à la direc-


tion r est le champ électrique Er (t) et la composante paral-

→ →

lèle à la direction s est le champ électrique Es (t). Es (t) E (t)

→ −

Les champs Er (t) et Es (t) sont donc des champs élec-


triques orthogonaux de même fréquence dont les compo- b b b


r
santes algébriques respectives Er (t) et Es (t) sont éventuel- −Ax 0 −

Er (t) Ax
lement déphasées l’une par rapport à l’autre, en fonction de
−→
la polarisation du champ incident E (t) (annexe D).
−→
La direction de vibration de Er est la direction prin-
−→ b
cipale r et la direction de vibration de Es est la direction −Ay
principale s de la lame de retard.
Etant donné que les vitesses de propagation vr et vs sont
−→ F IGURE 6.2: Le champ électrique in-
différentes, le déphasage entre les champs électriques Er (t) −→

→ cident E (t) est décomposé selon les di-
et Es (t) à la sortie de la lame de retard n’est pas le même
rections principales r et s de la lame de
qu’à l’entrée de celle–ci.
retard

La modification du déphasage est égale à


• π pour une lame demi–onde
• π
2 pour une lame quart d’onde
Une lame de retard n’est demi–onde ou quart d’onde que pour une fréquence f 0 bien dé-
terminée. Pour une fréquence f différente de f 0 , la modification du déphasage n’est plus égale
à π ou π/2. L’effet d’une lame de retard sur la lumière dépend donc de la fréquence de cette
lumière, c’est–à–dire de sa couleur. Ainsi, une lame de retard demi–onde pour la lumière verte
n’est pas une lame demi–onde pour la lumière rouge ou pour la lumière bleue . . .
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 122

Une lame de retard est donc un outil permettant de déphaser deux composantes d’une
onde tout en conservant la puissance incidente

Iout = Iin

Graphiquement, cela correspond à un glissement et une déformation de l’ellipse au sein du


rectangle circonscrit. La polarisation de sortie dépend donc de la polarisation d’entrée et de la
lame.

3.1. Lame demi–onde


−→ −

A l’entrée de la lame demi–onde, les champs électriques Er (t) et Es (t) sont déphasés de ϕ.

→ −

A la sortie de la lame demi–onde, les champs électriques Er (t) et Es (t) sont déphasés de ϕ + π.
Nous en concluons que la courbe de polarisation de sortie est la courbe symétrique de la courbe
de polarisation d’entrée, obtenue par symétrie orthogonale d’axe r ou, de façon équivalente, par
symétrie orthogonale d’axe s.

s s
Ay Ay
b b IN (ϕin = 0)
Ell in (ϕ)

b
0 b b
r
b b b
r
−Ax Ax −Ax 0 Ax

Ell out (ϕ + π)
b b OU T (ϕout = π)
−Ay −Ay

F IGURE 6.3: La courbe de polarisation de sortie est la courbe symétrique de la courbe de polarisation d’entrée,
obtenue par symétrie orthogonale d’axe r ou, de façon équivalente, par symétrie orthogonale d’axe s

Une polarisation linéaire demeure linéaire et une polarisation elliptique (respectivement cir-
culaire) demeure elliptique (respectivement circulaire).
Pour une fréquence autre que f 0 (lumière d’une autre couleur), la courbe de sortie n’est pas
symétrique à la courbe d’entrée car la modification du déphasage est différente de π.

3.2. Lame quart d’onde



→ −

A l’entrée de la lame quart d’onde, les champs électriques Er (t) et Es (t) sont déphasés de

→ −

ϕ. A la sortie de la lame quart d’onde, les champs électriques Er (t) et Es (t) sont déphasés de
ϕ + π/2.
Les courbes de la figure D.8, dans laquelle l’axe x (respectivement y) est la direction princi-
pale r (respectivement s), permettent de comprendre la modification de polarisation engendrée
par la lame quart d’onde.

(1) Polarisation incidente linéaire : ϕin = 0



→ −

A l’entrée de la lame, le déphasage entre Er (t) et Es (t) est ϕin = 0. A la sortie de la lame,
le déphasage entre les deux champs électriques est donc ϕout = π/2, ce qui produit une pola-
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 123

risation elliptique telle que les axes de l’ellipse de polarisation sont situés sur les directions r et
s.
Les axes de cette ellipse de polarisation sont toujours situés sur les directions r et s de la
lame, quelle que soit l’orientation de la lame par rapport à la direction de polarisation de l’onde

→ −

incidente, car les champs Er (t) et Es (t) sont toujours orthogonaux et présentent toujours un
déphasage de π/2 à la sortie de la lame de retard.

IN (ϕin = 0)
s
E0 −

E (t)
b

Ay b

δ
r
b
Ax
0 b
 
π
b
Ell out ϕout =
2
−A x

b
− Ay
−E0

F IGURE 6.4: Ellipse de polarisation présente à la sortie d’une lame quart d’onde dont l’axe s est tourné d’un angle
δ par rapport à la direction de polarisation de l’onde incidente

Représentons l’ellipse de polarisation présente à la sortie d’une lame quart d’onde dont l’axe
s est tourné d’un angle δ par rapport à la direction de polarisation de l’onde incidente. Le champ


électrique incident E (t), dont l’amplitude est égale à E0 , est décomposé selon les directions r et
−→
s. Sur base de la figure 6.4, nous déterminons aisément l’amplitude A du champ électrique Er (t)
−→
et l’amplitude B du champ électrique Es (t) :
(
A x = E0 sin δ (6.7)
Ay = E0 cos δ (6.8)

−→ −

A l’entrée de la lame, les composantes algébriques des champs Er (t) et Es (t) sont en phase :
(
Er (t) = A x cos(ωt) = E0 sin δ cos(ωt)
Es (t) = Ay cos(ωt) = E0 cos δ cos(ωt)


→ −

A la sortie de la lame, les composantes algébriques des champs Er (t) et Es (t) sont déphasées de
π/2 : (
Er (t) = A x cos(ωt) = E0 sin δ cos(ωt)
Es (t) = Ay sin(ωt) = E0 cos δ sin(ωt)
Les équations (6.7) et (6.8) permettent de calculer le rapport des longueurs des axes de l’el-
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 124

lipse de polarisation :
Ax
tan δ = (6.9)
Ay
Ce rapport
 dépend donc de l’angle δ. La polarisation de l’onde émergente sera circulaire
A x = Ay pour δ = ±45° et pour δ = ±135°.

(2) Polarisation incidente elliptique d’axes identiques aux directions principales r et s de la


lame

→ −

A l’entrée de la lame, le déphasage entre Er (t) et Es (t) est ϕin = π/2 ou ϕin = 3π/2. A la sor-
tie de la lame, le déphasage entre les deux champs électriques est donc ϕout = π ou ϕout = 2π,
ce qui produit une polarisation linéaire.

(3) Polarisation incidente elliptique d’axes différents des directions principales r et s de la


lame
La polarisation de l’onde émergente sera elliptique mais jamais circulaire ni linéaire (fig.D.8
et fig.D.9). Exercice
Une lame de retard quart d’onde est placée entre deux polariseurs dont les axes sont mutuel-
lement perpendiculaires. Initialement, les directions principales de la lame sont parallèles aux
axes des polariseurs. La puissance moyenne à la sortie du premier polariseur est égale à I0 . A
présent, la lame quart d’onde est tournée d’un angle α par rapport à sa position initiale.
1. Montrer que la puissance moyenne Iout à la sortie du deuxième polariseur a pour expression

sin2 (2α)
Iout = I0
2

2. Représenter cette fonction pour α variant de 0 à π/2.


3. Pour quelle valeur de α la puissance moyenne Iout est–elle maximale ? Dans ce cas, détermi-
ner la polarisation de l’onde émergeant de la lame quart d’onde.

4. Détermination expérimentale de l’ellipse de polarisation


4.1. L’ellipse de polarisation est connue
L’ellipse de polarisation de l’onde électromagnétique possède un petit axe de longueur 2A x


et un grand axe de longueur 2Ay . Le vecteur unitaire 1x est parallèle au petit axe et le vec-


teur unitaire 1y est parallèle au grand axe. L’ellipse de polarisation peut être engendrée par les
champs électriques 
−→ −

Ex (t) = A x cos (ωt) 1x
−→ −

Ey (t) = Ay sin (ωt) 1y
Par le centre O de l’ellipse de polarisation, traçons une droite u d’orientation quelconque.
Cette droite de référence fait un angle β avec le petit axe de l’ellipse.
Plaçons sur la trajectoire de l’onde un polariseur dont l’axe p est orienté de façon quelconque
par rapport à la droite u. L’axe p du polariseur fait un angle γ avec la droite u. L’axe p du
polariseur fait donc un angle β + γ avec le petit axe de l’ellipse de polarisation.
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 125



1y
b
Ay

p
γ
0
b
β u
b
Ax



1x

F IGURE 6.5: Ellipse de polarisation, droite de référence u et axe p du polariseur

L’équation (6.6) permet de calculer la puissance moyenne transmise par le polariseur :

Iout = A2x cos2 ( β + γ) + A2y sin2 ( β + γ) (6.10)

Par ailleurs, l’ellipse peut être inscrite dans un rectangle admettant l’axe p du polariseur
comme médiane. Les dimensions de ce rectangle circonscrit sont 2A0x et 2A0y . La droite q est


perpendiculaire à l’axe p du polariseur. Le vecteur unitaire 1x 0 est parallèle à l’axe p et le vec-


teur unitaire 1y 0 est parallèle à la droite q. L’ellipse de polarisation peut donc également être
engendrée par les champs électriques
 −
− → →
Ex 0 (t) = A0x cos ωt + ϕ10 1x 0
− → −

Ey 0 (t) = A0 cos ωt + ϕ0 1y 0
y 2
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 126



1x−
1y
t


1y−
b
Ay

p
A′
x
q
b

A′
y
b

γ
0
b
β u
b
Ax



1x

F IGURE 6.6: La droite t, obtenue en prolongeant le côté du rectangle perpendiculaire à l’axe p du polariseur, est
une droite tangente à l’ellipse et perpendiculaire à l’axe p du polariseur. Cette droite t coupe l’axe p en un point
situé à une « distance » A0 du centre O de l’ellipse



L’équation (D.5) permet de calculer l’amplitude du champ électrique Ex 0 (t) :
q
A0x = A2x cos2 ( β + γ) + A2y sin2 ( β + γ) (6.11)

La combinaison des équations (6.10) et (6.11) donne


p
A0x = Iout

La droite t, obtenue en prolongeant le côté du rectangle perpendiculaire à l’axe p du polari-


seur, est une droite tangente à l’ellipse et perpendiculaire à l’axe p du polariseur. Cette droite t
coupe l’axe p en un point situé à une « distance » A0 (donnée par l’équation (??)) du centre O de
l’ellipse.
Cette propriété est utilisée pour déterminer expérimentalement l’ellipse de polarisation.

4.2. L’ellipse de polarisation est inconnue


La procédure suivante permet de déterminer expérimentalement l’ellipse de polarisation
d’une onde électromagnétique.
1. Dans le laboratoire, choisir arbitrairement une direction de référence appelée droite u. Par
exemple la direction perpendiculaire à la surface sur laquelle repose le banc optique.
2. Déterminer l’amplitude de l’angle γ entre l’axe p du polariseur et la droite u.
3. Mesurer la valeur de la puissance moyenne Iout transmise par le polariseur.
4. Construction graphique
(a) Sur une feuille, choisir un point origine O et tracer une droite u passant par ce point.
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 127

(b) Tracer l’axe p du polariseur tourné d’un angle γ par rapport à la droite u.

(c) Identifier le point de l’axe p du polariseur situé à une « distance » Iout du point O.
(d) Tracer par ce point la droite t perpendiculaire à l’axe p du polariseur. Cette droite est
tangente à l’ellipse de polarisation recherchée.

p
b
p I out

γ
0 b

F IGURE 6.7: Principe de la construction d’une droite t tangente à l’ellipse de polarisation

En faisant varier l’angle γ (par pas de 10° par exemple), on obtient un ensemble de droites
t tangentes à l’ellipse de polarisation. Cet ensemble de droites tangentes fait apparaître l’ellipse
A
de polarisation, ce qui permet de déterminer ses caractéristiques : rapport Ayx et orientation du
grand axe.

b b
b b

b
b

b
b

b b

b
b

b b
b
b b

b b
b
b b

b
b

b b

b
b

b
b

b b
b b

F IGURE 6.8: L’ensemble des droites tangentes fait apparaître l’ellipse de polarisation
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 128

À préparer avant le laboratoire

Exercice A
a) Un faisceau lumineux se propage selon z, quelles sont les composantes utilisées dans
ce laboratoire pour décrire sa polarisation ? (cochez la ou les bonnes réponses)

 Ex
 Ey
 Ez
 Bx
 By
 Bz

À préparer avant le laboratoire

Exercice B
a) Un faisceau lumineux qui se propage selon z est polarisé linéairement lorsque (co-
chez la ou les bonnes réponses)

– les composantes Ex et Ey du champ électrique sont


 en phase et d’amplitudes égales
 en phase et d’amplitudes différentes
 en opposition de phase et d’amplitudes égales
 en opposition de phase et d’amplitudes différentes
 en quadrature de phase et d’amplitudes égales
 en quadrature de phase et d’amplitudes différentes
b) Un faisceau lumineux qui se propage selon z est polarisé circulairement lorsque
(cochez la ou les bonnes réponses)

– les composantes Ex et Ey du champ électrique sont


 en phase et d’amplitudes égales
 en phase et d’amplitudes différentes
 en opposition de phase et d’amplitudes égales
 en opposition de phase et d’amplitudes différentes
 en quadrature de phase et d’amplitudes égales
 en quadrature de phase et d’amplitudes différentes
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 129

À préparer avant le laboratoire

Exercice C
a) Un faisceau lumineux qui se propage selon z est polarisé linéairement. Alors (cochez
la ou les bonnes réponses)

 les composantes Ex et Ey du champ électrique sont en phase ou en


opposition de phase
 les composantes Ex et Ey du champ électrique ne sont ni en phase ni
en opposition de phase
 le faisceau lumineux a la forme d’une droite
 le faisceau lumineux a la forme d’un disque
 le faisceau lumineux n’a ni la forme d’une droite ni la forme d’un
disque
 on ne peut connaître la forme du faisceau lumineux avec les seules
données de l’état de polarisation

b) Un faisceau lumineux qui se propage selon z est polarisé circulairement. Alors (co-
chez la ou les bonnes réponses)

 les composantes Ex et Ey du champ électrique sont en phase ou en


opposition de phase
 les composantes Ex et Ey du champ électrique ne sont ni en phase ni
en opposition de phase
 le faisceau lumineux a la forme d’une droite
 le faisceau lumineux a la forme d’un disque
 le faisceau lumineux n’a ni la forme d’une droite ni la forme d’un
disque
 on ne peut connaître la forme du faisceau lumineux avec les seules
données de l’état de polarisation

c) Un faisceau lumineux qui se propage selon z est polarisé elliptiquement. Alors (co-
chez la ou les bonnes réponses)

 les composantes Ex et Ey du champ électrique sont en phase ou en


opposition de phase
 les composantes Ex et Ey du champ électrique ne sont ni en phase ni
en opposition de phase
 le faisceau lumineux a la forme d’une droite
 le faisceau lumineux a la forme d’un disque
 le faisceau lumineux n’a ni la forme d’une droite ni la forme d’un
disque
 on ne peut connaître la forme du faisceau lumineux avec les seules
données de l’état de polarisation

d) Un faisceau lumineux qui se propage selon z est polarisé elliptiquement. Alors (co-
chez la ou les bonnes réponses)

 si l’on regarde le faisceau, il a nécessairement la forme d’une ellipse


 si l’on trace Ey en fonction de Ex , on obtient une ellipse
 on sait que le champ électrique Ex est nul
 on sait que le champ électrique Ey est nul
 on sait que le champ électrique Ez est nul
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 130

À préparer avant le laboratoire

Exercice D
a) Le champ électrique d’un faisceau lumineux vérifie les relations suivantes : Ex =
A cos(kz − ωt + ϕ), Ey = A cos(kz − ωt + ϕ + π ), Ez = 0. Alors (cochez la ou les
bonnes réponses)

 le faisceau se propage dans le plan xy selon la bissectrice de x et y


 le faisceau se propage dans le plan xy avec un angle a priori inconnu
 le faisceau se propage selon l’axe z
 on ne peut connaître la direction du faisceau avec les données fournies
 l’état de polarisation est linéaire
 l’état de polarisation est circulaire
 l’état de polarisation est elliptique
 on ne peut connaître l’état de polarisation avec les données fournies

b) Le champ électrique d’un faisceau lumineux vérifie les relations suivantes : Ex =


A cos(kz − ωt + ϕ), Ey = A cos(kz − ωt + ϕ + π/2), Ez = 0. Alors (cochez la ou les
bonnes réponses)

 le faisceau se propage dans le plan xy selon la bissectrice de x et y


 le faisceau se propage dans le plan xy avec un angle inconnu
 le faisceau se propage selon l’axe z
 on ne peut connaître la direction du faisceau avec les données fournies
 l’état de polarisation est linéaire
 l’état de polarisation est circulaire
 l’état de polarisation est elliptique
 on ne peut connaître l’état de polarisation avec les données fournies

À préparer avant le laboratoire

Exercice E
a) Un faisceau lumineux de polarisation donnée est incident sur une lame de phase. La
polarisation de la lumière en sortie de la lame (cochez la ou les bonnes réponses)

 dépend uniquement de la position des axes propres de la lame


 dépend uniquement de l’état de polarisation du faisceau incident
 dépend de la position des axes propres de la lame et de l’état de pola-
risation du faisceau incident
 ne dépend ni de la position des axes propres de la lame ni de l’état de
polarisation du faisceau incident

b) Un faisceau lumineux de polarisation donnée est incident sur un polariseur. La pola-


risation de la lumière en sortie du polariseur (cochez la ou les bonnes réponses)

 dépend uniquement de la position des axes propres du polariseur


 dépend uniquement de l’état de polarisation du faisceau incident
 dépend de la position des axes propres du polariseur et de l’état de
polarisation du faisceau incident
 ne dépend ni de la position des axes propres du polariseur ni de l’état
de polarisation du faisceau incident
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 131

À préparer avant le laboratoire

Exercice F
c) Un faisceau lumineux de polarisation donnée est incident sur une lame de phase. La
valeur du flux lumineux en sortie de la lame (cochez la ou les bonnes réponses)

 dépend uniquement de la position des axes propres de la lame


 dépend uniquement de l’état de polarisation du faisceau incident
 dépend de la position des axes propres de la lame et de l’état de pola-
risation du faisceau incident
 ne dépend ni de la position des axes propres de la lame ni de l’état de
polarisation du faisceau incident

d) Un faisceau lumineux de polarisation donnée est incident sur un polariseur. La valeur


du flux lumineux en sortie du polariseur (cochez la ou les bonnes réponses)

 dépend uniquement de la position des axes propres du polariseur


 dépend uniquement de l’état de polarisation du faisceau incident
 dépend de la position des axes propres du polariseur et de l’état de
polarisation du faisceau incident
 ne dépend ni de la position des axes propres du polariseur ni de l’état
de polarisation du faisceau incident
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 132

5. Expériences à réaliser au laboratoire

Dans ces expériences, nous visons à ce que vous compreniez ce qu’est un état de po-
larisation et comment on peut le transformer. Finalement nous verrons une méthode
simple pour mesurer un état de polarisation.

À préparer avant le laboratoire

Identifiez les outils suivants faisant partie du matériel du laboratoire.


MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 133

Important

La lumière "non polarisée" est un abus de langage pour parler d’une polarisation aléa-
toire, c’est-à-dire que l’état de polarisation varie très rapidement par rapport au temps
de mesure. La conséquence est que, peu importe comment on place un polariseur (ana-
lyseur), on obtient le même flux (moitié du flux incident). Tout ajout de lames de phase
laisse aléatoire une polarisation aléatoire. Par contre, l’ajout d’un polariseur transforme
une polarisation aléatoire en une polarisation rectiligne selon l’axe du polariseur (au prix
d’une diminution de moitié du flux dans le cas idéal d’un polariseur sans pertes).

5.1. Configuration du banc optique


Sur le banc optique, derrière la source, placez une lentille de sorte que le faisceau soit colli-
maté sur toute la longueur du banc.
Pour limiter les erreurs de mesure, travaillez le plus près possible de la source lumineuse.
N’oubliez pas de tenir compte de la lumière ambiante pour toutes les mesures au luxmètre.

5.2. Polariseur et analyseur


Commençons par comprendre comment fonctionne le polariseur.
1. Introduisez un polariseur entre la source et le détecteur. Modifiez son orientation. Que
constatez-vous ?
2. Introduire le second polariseur, que nous appellerons analyseur dans la suite. Tournez l’ana-
lyseur. Que constatez-vous ? Expliquez.
3. Introduire le filtre vert, entre la source et le polariseur. Tournez l’analyseur. Que constatez-
vous ? Expliquez.
4. Placez le polariseur et l’analyseur dans deux positions aléatoires. Vérifiez qu’une rotation
de 180° du polariseur ou de l’analyseur ne changent rien au flux lumineux mesurée.
5. Placez le polariseur et l’analyseur dans une position aléatoire. Mesurez le flux lumineux
transmis dans cette position (I1 ). Tournez l’analyseur de 90° et notez le flux lumineux trans-
mis (I2 ). Notez la somme de ces flux (I1 + I2 ). Modifiez la position du polariseur et recom-
mencez. Que constatez-vous ?
6. Placez deux polariseurs croisés (l’un sur 0° et l’autre sur 90°, par exemple). Ajoutez un
troisième polariseur entre les deux premiers. Expliquez ce que vous observez.

Nous allons maintenant vérifier la loi d’Étienne Louis M ALUS.


1. Placez le polariseur dans la position verticale (graduation zéro). Pour des positions de l’ana-
lyseur (θ A ) variant de 0° à 180° par pas de 15°, notez le flux lumineux transmis (I).
2. Portez les mesures précédentes afin de vérifier la loi de M ALUS expliquée à la section 2. Que
devez-vous mettre en abscisse et ordonnée pour que la loi corresponde à une droite ?
3. Que se passerai-il si vous faisiez la même opération en fixant la position de l’analyseur et
en faisant varier celle du polariseur ?

5.3. Lames de retard


Pour la suite, on place le polariseur verticalement (graduation zéro) à côté de la source. On
place l’analyseur devant le détecteur. Les lames de retard seront introduites entre les deux pola-
riseurs.
MANIPULATION 6. POLARISATION DE LA LUMIÈRE 134

Lame demi-onde
1. Placez les polariseurs en position croisée (polariseur sur 0°, analyseur sur 90°).
2. Introduisez la lame demi-onde sur 0°. Faites tourner le polariseur. Qu’observez-vous ?
3. Pour quel(s) angle(s) le flux est-il minimal ?
4. Pour quel(s) angle(s) le flux est-il maximal ?
5. Vérifiez que la lame demi-onde induit une symétrie orthogonale. (a) Placez la lame sur 0°.
(b) Mettez le polariseur sur un angle θ, variant de 0° à 90° par pas de 15°. (c) Vérifiez qu’un
maximum d’énergie est observable lorsque l’analyseur est placé sur −θ. (d) La polarisation
est-elle encore rectiligne ?

Lame quart d’onde


Remplacez la lame demi-onde par la lame quart d’onde.
1. Placez les polariseurs en position croisée (polariseur sur zéro, analyseur sur nonante de-
grés).
2. Introduisez la lame quart d’onde. Faites-la tourner. Qu’observez-vous ?
3. Placez la lame quart d’onde à 45°. Tournez l’analyseur. Qu’observez-vous ? Quel est l’état
de polarisation ?
4. Reproduisez le point précédent pour 90° et 135°. Que constatez vous ?
5. Placez le polariseur sur 35° et la lame quart d’onde sur 0°. Tournez l’analyseur. Cherchez
le maximum et le minimum du flux lumineux. Notez les valeurs de ce flux et les angles de
l’analyseur. Que vaut le rapport entre le flux maximal et le flux minimal ?

Lame quart d’onde et lame demi-onde


Ajoutez la lame demi-onde derrière la lame quart d’onde. Placez le polariseur verticalement.
1. Prédéterminez les angles des lames demi et quart d’onde pour obtenir une ellipse de pola-
risation dont les axes sont inclinés de 20° et dans un rapport trois à deux (A X /AY = 3/2).
2. Tournez l’analyseur de 0° à 180° par pas de 10°. Relevez les flux lumineux pour chaque
position.
3. À l’aide des mesures précédentes et du papier radial fourni dans ce fascicule, appliquez la
construction de la figure 4.2. pour retrouver l’ellipse de polarisation.
MESURE D’UNE ELLIPSE DE POLARISATION 135

θ (°) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170

I (......)
A (......)
A/Amax
θ (°) 180 190 200 210 220 230 240 250 260 270 280 290 300 310 320 330 340 350

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