Chapter 8maconnerie - Pour Edition

LA MACONNERIE
1. Generalites 4
1.1. Textes en vigueur 4
1.2. Comparaisons génerales PS92 / Eurocode 8 4
1.3. Blocs parasismiques 5
1.4. Exigences geometriques pour les contreventements 5
1.5. Cas particulier : Regles de conception générales pour les batiments simples (EC8 § 9.7) 6
1.6. Coefficient de securite materiau 8
1.7. Valeurs de resistance 8
1.7.1. Resistance à la compression 8
1.7.2. Resistance au cisaillement 9
1.7.3. Résistance à la flexion 11
2. Le coefficient de comportement 12
3. La maconnerie chainee : Dispositions constructives et chainages minimum 12
3.1. Chainages verticaux et horizontaux 12
3.2. Chainages des pignons et des murs dans la hauteur des combles 17
4. La maconnerie : Calculs et justifications particulieres 18
4.1. Méthodes d’analyse des ossatures avec murs en maconnerie chainée 18
4.1.1. Liste des méthodes 18
4.2. Application numérique : 23
4.2.1. Application directe de la méthode manuelle pour la détermination des efforts. 25
4.2.2. Vérification du mur en flexion composée avec compression. 30
4.3. Justifications spéciales pour La maconnerie de remplissage 31
4.3.1. Règles de l’Eurocode 8 31
4.3.2. Exemple numérique d’application : Comparaison entre le modèle mécanique d’une
ossature simple portique avec celui d’une ossature avec remplissage et niveau
inférieur fragile 35
4.3.3. Les poteaux courts 40
GUIDE D'APPLICATION EUROCODE 8 A PARTIR DES REGLES PS92
Maconnerie Page 2/46
5. Dispositions constructives pour considerer la Maconnerie de remplissage comme un

élément non structural 41
6. Elements sur la réalisation /// execution chantier 42
6.1. Chronologie chantier 42
6.2. Plan d’assurance qualité 43
6.2.1. Mortiers de rejointoiement 43
6.2.2. Béton de remplissage des chainages 43
7. Retour d’experience sur le seisme d’Aquila / Italie 2009 44
8. Bibliographie 46
WJ-AJ
A 2013-07-25 ON PROGRESS
Ind Date Amendments Status
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1. GENERALITES
1.1. TEXTES EN VIGUEUR

Le DTU 20.1 ne concerne pas les murs de contreventement.
Les documents de référence pour les bâtiments à murs en maçonnerie sont :
• EC 6 /hors séisme : concerne les maçonneries non armées, armées et chainées
• EC8 Partie 1 Chapitre 9 traite du séisme
Règles générales (EC8,1-§9.5) pour les murs principaux :

• Les planchers et les murs doivent être liaisonnés dans les 2 directions orthogonales
horizontales et dans la direction verticale
• Les liaisons planchers /murs doivent comporter des tirants ou des chainages
périphériques adéquats en béton armé (cf §3 ci-dessous :maçonnerie chainée)
• La fonction diaphragme doit être assurée
• Des murs de contreventement doivent être prévus dans au moins 2 directions
orthogonales
• Les critères géométriques du §1,3 ci-dessous doivent être respectés
1.2. COMPARAISONS GENERALES PS92 / EUROCODE 8

PS92 EC8
Systèmes constructifs :
Systèmes constructifs :
- maçonneries chaînées
- maçonneries chaînées
- maçonneries armées
- maçonneries armées
- maçonneries non
- ossatures en béton armé 12.12 9.3
armées
ou précontraint avec
remplissage en
maçonnerie
Jointoiement : Jointoiement (CF EC 6-1-1):

Les joints verticaux doivent 3 classes de joints :
toujours être remplis. - joints entièrement
remplis de mortier
12.22 9.2.4
- joints non remplis
- joints non remplis avec
dispositif d’emboîtement
mécanique entre blocs
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de maçonnerie
1.3. BLOCS PARASISMIQUES

Seuls sont autorisés les blocs suivants :
• Blocs creux ou briques creuses de terre cuite à perforation horizontales de 20 cm
d’épaisseur,
EC8 9.2
• Blocs pleins, briques pleines ou assimilés, blocs perforés de terre cuite à
perforations verticales de 15 cm d’épaisseur (mais attention aux conditions
d’enrobage difficilement compatibles avec de tels blocs).
EC8 9.5.1
Figure 1.1.1 : Illustration empruntée à « fiches chantier /// construire parasismique »

Ces notions sont communes aux règlements PS92 §12.2.2.1.4 et EC8 9.2.1(1) (Annexe
nationale)
EC8 N.A 9.2.2
1.4. EXIGENCES GEOMETRIQUES POUR LES CONTREVENTEMENTS
Notations :
• t eff ,min Epaisseur minimum des murs des contreventements
heff
• ( ) : Rapport entre la hauteur effective du mur et son épaisseur.
t e ff
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* Voir EN 1996-1-1 5.5.2.1 : hauteur réduite suivant les liaisons du murs avec des
éléments augmentant sa raideur à la flexion.
** Voir EN 1996-1-1 5.5.2.2 : épaisseur augmentée suivant les liaisons du murs avec
des éléments augmentant sa raideur à la flexion.
• ( l ) min : Rapport entre la longueur du mur et la hauteur libre maximale h.

h
Type de tef, min (mm) (hef/tef)max (l/h)min

maçonnerie
EC8 9.5.1 (5) Non armée 350 9 0.5
(NA) Chainée ou Groupe 1 Groupe 2,3 et 4 20 0.4
Tableau 9.2 NF armée 150 200
1.5. CAS PARTICULIER : REGLES DE CONCEPTION GENERALES POUR LES

BATIMENTS SIMPLES (EC8 § 9.7)
Ces règles simplifiées de bâtiments pré-dimensionnés en maçonnerie chainée s’appliquent

dans les cas suivants :
Catégorie d’importance limitée a I ou II et respectant les clauses 9,2-9,5- 1.4. de EC8,
1,ainsi que les conditions ci-dessous :
✓ Le bâtiment doit être raidi par des murs de contreventement disposés dans les deux
directions orthogonales.
✓ Au moins 75% des charges verticales doivent être portées par les murs de
contreventement.
✓ Les murs de contreventement doivent être continus depuis le sommet jusqu’à la
base du bâtiment.et répondre aux règles complémentaires ci-dessous :
Règle N°1 Forme en plan approximativement régulière.
Règle N°2 Rapport entre la longueur et la largeur du bâtiment est tel que :
0.25    4
Parties en saillie ou en retrait par rapport à la forme rectangulaire ne

Règle N°3 constituant pas un pourcentage supérieur à 15% de la surface totale du
niveau de référence
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-Murs suivant 2 directions orthogonales de manière symétrique en

plan
-Au moins 2 murs parallèles suivant chacune des directions
horizontales, longueur de chaque mur > 30% longueur du bâtiment.
NOTA TRES IMPORTANT: La France ne reconduit pas en l'état cette
clause et considère que 2 trumeaux reliés par un linteau formant un
cadre béton armé peuvent être constitués comme un trumeau unique
Règle N°4 pour l'application de la méthode (CF annexe nationale §9.7.2.(1)).
-Dans une direction la distance entre murs doit être supérieure à 75%
de la longueur du bâtiment dans l'autre direction.
- la différence de masses et de section horizontale des murs entre 2
étages successifs doit être limitée à +ou- 20%
- la longueur moyenne des murs doit être d’au moins 2,5m. A défaut,
elle peut être ramenée à 2m pourtant que les éléments de maçonnerie
aient une résistance caractéristique d’au moins 6Mpa
L’Eurocode 8 fournit dans ces conditions, une méthode simple par tabulation pour
vérifier sans calculs des bâtiments simples en maçonnerie.
La vérification se fait par la lecture du tableau 9.3 à prendre dans l’annexe nationale
donnant Pa,min pourcentage minimal de murs en maçonnerie ramené à la surface
totale par étage en fonction de S*Ag (coefficient de sol multiplié par l’accélération du sol)
et du nombre d’étage.
WJ-AJ
Figure xx extraite de NF EN 1998-1 NA : Pourcentage des murs de contreventements

nécessaires en fonction de l’accélération du site Ag*S
Nota :
1/ R=RDC C=couverture T= toiture terrasse E=étage au dessus du RDC SS=sous sol
2/ Lorsque q est pris égal à 3 ,il convient de diviser ces valeurs par 1,2
3/ Lorsque les murs ont des épaisseurs de 40 cm ,,la vérification de pAmin se fait en affectant
ces épaisseurs d’un coefficient de 0,67 ,alors qu il est de 1 pour 20 cm, et avec interpolation entre
ces 2 épaisseurs
4/ Un comble non habitable n’est pas à considérer comme étage
5/ Un sous sol partiellement enterré est à compter comme étage dès lors que la surface visible
des murs du sous sol dépasse 50% de la surface totale de c es mêmes murs
1.6. COEFFICIENT DE SECURITE MATERIAU

Pour les vérifications suivant NF EN 1996, il convient d’appliquer un coefficient de sécurité
partiel  ms = max( 2 / 3 *  M _ EN1996−1 ;1.5) EC8 9.6 (3)
Pour la maçonnerie spécifiquement, les coefficients de sécurité sont modulés selon le niveau
de contrôle (IL) opéré lors de la pose sur le chantier.
L’annexe nationale française propose les valeurs suivantes :
1.7. VALEURS DE RESISTANCE

1.7.1. Resistance à la compression
Cette résistance fk est fonction de la résistance des blocs et du mortier de pose :

f k = k * f b * f m (Equation 3.1 §3.6.1.2 (1) EN1996-1-1)
fk : Résistance caractéristique à la compression de la maconnerie, en N/mm2
K : constante en fonction des mortiers et des éléments en maconnerie (voir ci-dessous) ;
,  : Constantes;
fb : Résistance normalisée moyenne à la compression des éléments, dans la direction de
l’action appliquée, en N/mm2 ;
WJ-AJ
Tableaux xx : Valeurs de K à utiliser avec des mortiers d’usage courant, des mortiers de
joints minces et allégés
Montage au mortier courant Montage à joints minces Montage à joints minces

ou au mortier allégé de 1 à 3 mm de 1 à 3 mm (éléments de
(joints épais) terre cuite, groupe 2 et 3)
f k = k * f b 0.7 * f m0.3 f k = k * fb f k = k * fb
0.85 0. 7
Tableaux xx : Valeurs de  et  à utiliser avec des mortiers d’usage courant, des

mortiers de joints minces et allégés
1.7.2. Resistance au cisaillement

On désigne par f vk 0 Résistance caractéristique initiale au cisaillement de la maçonnerie, en
l'absence de contrainte de compression.
La valeur de la résistance au cisaillement vrd (EN 1996-1 § 3.6.2 ) est donnée par:
o Cas des joints verticaux remplis
vrd = 1/  ms *min( fvk 0 + 0.4* d ;0.065 fb )
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f vk 0 : Résistance caractéristique initiale au cisaillement de la maconnerie,
d : Contrainte de calcul de compression
fb : Résistance moyenne normalisée à la compression d’un ouvrage en

maconnerie
Figure xx : Résistance au cisaillement d’un mur en maçonnerie
o Cas des joints verticaux non remplis

vrd = 1/  ms *min(0.5* fvk 0 + 0.4* d ;0.045 fb )
o Cas de la maçonnerie chainée // Prise en compte des chainages.

La résistance à l’effort tranchant s’écrit :
Vrd = vrd * l * t +  Ac * (
f cvk
c)
Commenté [RJ1]: remplacer e par t pour désigner
l’épaisseur
avec Ac : Somme des sections de béton des chaînages,
 c = 1.3 en situation sismique
L
WJ-AJ
Elle est donnée par le tableau ci-dessous :
1.7.3. Résistance à la flexion

Il convient de considérer les situations suivantes :
• fxk1 : Résistance à la flexion dont le plan de rupture est parallèle aux lits de pose,
• fxk2 : Résistance à la flexion dont le plan de rupture est perpendiculaire aux lits de
pose,
Figure xx : Plan de rupture parallèle aux lits

de pose, fxk1
Figure xx : Plan de rupture perpendiculaire aux lits
de pose, fxk2
WJ-AJ
Les valeurs de référence de fxk1 et fxk2 sont fournies dans le texte EN 1996-1 Annexe
Nationale 3.6.3.
Les valeurs courantes sont entre 0.15 MPa et 0.3 MPa pour f xk1 et fxk2.
2. LE COEFFICIENT DE COMPORTEMENT
PS92 EC8
§1.2.2.3 et §11.7 §9.3 (4)
Type de structure q
Bâtiment à
Type de Bâtiment Bâtiment Maçonnerie non armée
régularité 1.5-2.5
structure régulier irrégulier conforme à l’EN 1996
moyenne
Maçonnerie 2.0
Maçonnerie non armée
porteuse
2.5 0.85q 0.7q conforme à l’EN 1998-1
chaînée
Maçonnerie 2.5
3 0.85q 0.7q Maçonnerie chaînée
porteuse armée 3.0*
et chaînée
1.5 0.85q 0.7q Maçonnerie armée
Ossature avec 3.0
remplissage
Nota : Il est possible de retenir une valeur
majorée, sans excéder q=3.0, sous réserve de
l’existence d’un plan qualité
3. LA MACONNERIE CHAINEE : DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES ET CHAINAGES

MINIMUM
3.1. CHAINAGES VERTICAUX ET HORIZONTAUX
PS92 EC8
Les « maçonneries chaînées » sont des structures porteuses réalisées en maçonnerie
de petits éléments et comportant des chaînages en béton armé mis en œuvre après
exécution de la maçonnerie cela afin d’obtenir une adhérence effective entre les
chaînages et la maçonnerie.
Epaisseur minimale du mur : 20
Epaisseur minimale des murs :
cm
15cm pour les éléments pleins et 12.222
Selon le groupe => cf 9.5.1 (5)
20cm pour les éléments creux
Annexe nationale
Chaînages verticaux : Chaînages verticaux :
- aux angles saillants ou - aux bords libres de
12.222 9.5.3
rentrants chaque élément de mur
- aux jonctions de murs - de chaque côté des
WJ-AJ
- encadrant les ouvertures ouvertures pratiquées

de hauteur supérieure ou dans les murs dont la
égale à 1.80m surface est supérieure à
L’espacement entre les 1.5m2
chaînages doit être inférieur ou - si nécessaire à l’intérieur
égal à 5m. du mur pour que
l’espacement entre les
chaînages ne dépasse
pas 5m
- à chaque intersection
entre les murs de
structure, lorsque les
chaînages sont distants
de plus de 1.5m
- Les chainages minimum
sont constitués par 4
barres de 10 mm ou 1%
de la section
transversale
Chaînages horizontaux : Chaînages horizontaux :

- au niveau des fondations - au niveau de chaque
- au niveau de chaque 12.222 plancher 9.5.3
plancher avec un espacement vertical
- au niveau haut inférieur ou égal à 4m.
Les dimensions de la section transversale des chaînages verticaux et horizontaux ne

doivent pas être inférieures à 150mm,
.Les chainages verticaux doivent être disposés :
A chaque intersection entre murs, si les chainages ci-dessus sont distants de plus de 1,5
m.
Les armatures transversales Les armatures transversales en
doivent avoir au plus un diamètre  5mm doivent être

12.222 9.5.3
espacement égal à la hauteur du espacées au maximum de
chaînage et à 25cm. 150mm.
WJ-AJ
Les recouvrements des

Les longueurs de recouvrement
armatures ne peuvent pas être
et d’ancrage sont les valeurs 12.222 9.5.3
inférieurs à 60 diamètres de
usuelles majorées de 30%.
barre en longueur.
Les chaînages horizontaux et
La continuité et le recouvrement verticaux sont des aciers de
des armatures des divers classe B ou C et doivent être liés
chaînages concourant en un 12.222 entre eux et ancrés aux 9.5.3
même nœud doivent être assurés éléments du système structural
dans les trois directions. principal.
Nota : Il convient de bien prendre note qu’afin de satisfaire la clause 9.5.3 (6) de l’eurocode 8, il
n’est plus possible de retenir 4HA8 dans les chainages (disposition minimum portée à 4HA10).
Figure 1.1.2 : Illustration emprunté à « fiches chantier /// construire parasismique »
WJ-AJ
Figure 1.1.3 : Illustration emprunté à « fiches chantier /// construire parasismique »
Figure 1.1.4 : Jonction entre chainages horizontaux

Illustration emprunté à « fiches chantier /// construire parasismique »
WJ-AJ
Figure xx : Chainages et recouvrements (Figure empruntée au CERIB)
Figure 1.1.6 : Chainages autour des ouvertures

WJ-AJ
3.2. CHAINAGES DES PIGNONS ET DES MURS DANS LA HAUTEUR DES

COMBLES
Les chainages mis en œuvre dans les pignons et dans les murs dans la hauteur des
combles peuvent être constitués :
• Verticalement par le prolongement des chainages verticaux des panneaux de
contreventement,
• Horizontalement par les chainages disposés suivant le plan de la toiture,
• Suivant les rampants dans la hauteur des combles.
WJ-AJ
4. LA MACONNERIE : CALCULS ET JUSTIFICATIONS PARTICULIERES
4.1. METHODES D’ANALYSE DES OSSATURES AVEC MURS EN MACONNERIE

CHAINEE
4.1.1. Liste des méthodes
Méthodes d'analyse Configurations où la méthode est adaptée
Méthode N°1: Par modèle informatique Peu adaptée à ce type de structures.
Avec ou sans prise en compte des déformations de flexion

Méthode N°2: Méthode manuelle Avec ou sans prise en compte de la torsion (dans ce cas,
majoration forfaitaire des efforts tranchants à appliquer)
Le recours à un modèle informatique complet doit être évité. On peut se servir d’outils
informatiques pour faciliter la détermination des excentricités en torsion et des efforts de
torsion mais un modèle global doit être déconseillé pour un usage par le bureau d’études
praticien.
WJ-AJ
Application pratique de la méthode N°2 /// Méthode manuelle

4.1.1.1. Méthode manuelle sans prise en compte de la torsion.
✓ Formulaire :
Notations :
E : Module d’Young de la maçonnerie
G : Module de cisaillement de la maçonnerie
(Dans la suite, nous considérerons G=0.4*E) EN 1996-1 § 3.7.3
h : Hauteur totale du mur considéré
La raideur d’un mur de longueur L et d’épaisseur t, à l’état fissuré en flexion est

donné par :
3
3* E * I 3* E * L *t
k flexion = 0.5 * = 0.5 * 12
h3 h3
La raideur d’un mur à l’effort tranchant à l’état fissuré est donné par :
L *t *G
ktranchant = 0.5 * * (5 / 6)
h
Notations : I Inertie du mur considéré, h Hauteur Totale du mur considéré, L
longueur du mur considéré, t : épaisseur du mur considéré, E/G Modules respectifs
pour déformations de flexion et d’effort tranchant.
On peut considérer G=0.4*E
Lorsque chacune des raideurs (flexion/cisaillement) apportent une part à la structure

étudié, la raideur à considérer est (cas général):
1
ktotal =
3 6 / 5*h
2 * (h + )
3EI L *t *G Souplesse
Dans la plupart des cas, les souplesses en flexion et à l’effort tranchant sont à
considérer.
k flexion 3* E * I 3 6 / 5*h
=( ) * (h + )
ktotal h 3 3EI L * t * G
k flexion 6 * h * 3 * E * t * L3 L2
= 1+ = (1 + 0.75 * )
ktotal 5 * L * t * 0.4 * E * 12 * h 3 h2
WJ-AJ
S flexion 1
=
S total L2
(1 + 0.75 * )
h2
Evolution de K flex / K tot
1.2
0.8
Kflex / Ktot
0.6
0.4
0.2
0
0 1 2 3 4 5
Rapport L/H
Figure xx : Abaque du rapport kflexion/ktotal en fonction du rapport L/h.
Note : on retrouve bien l’intuition que l’effort tranchant est prédominant dans le cas de murs peu
élancés, dans ce cas l’habitude de négliger les déformations d’effort tranchant n’est plus valable.
Par ailleurs, on retrouve les limites de domaines entre les murs ductiles et les murs non dissipatifs,
l’étude de ce rapport est un bon indicateur du type de comportement que l’on peut attendre de la
structure en fonction de sa géométrie.
En effet il serait vain de d’essayer de rendre du ductile un élément qui ne peut l’être à cause de sa
géométrie (ex : mur plein 8 mètres de long ; 2m de haut quelque soit le matériau)
WJ-AJ
4.1.1.2. Vérifications à mener et détermination du chainage vertical pour chacun des murs
Détermination des aciers de chainages nécessaires
 cu
1.25 * Lc
s
 * f cd
Acv x fs
Diagramme rectangulaire
équivalent Lc
WJ-AJ
Les équations d’équilibre usuelles en flexion composée s’écrivent :
M / Aciers _ tendus= N * d / 2 + M −  * f b * Lc * t * (d −
Lc
2
)=0
F =0 =>
− N +  * f b * t * Lc − Acv * f s = 0
On note usuellement :
M/A = N *d / 2 + M
La résolution de l’équation du 2ème degré associée à l’expression (1) fournit :
2* M/A
Lc = d * (1 − 1 − )
fd * * d 2 * t
Avec :
fd Résistance de calcul à la compression de la maçonnerie,
 Coefficient de réduction de la résistance en pied de mur lié aux charge verticales ( Valeurs
dessous suivant Editions du CERIB: Maçonnerie en zone sismique /// Méthodes et exemples de
dimensionnement)
 = 0.6 pour les murs de façade l'Eurocode 8
pour les murs intermédiaires
- e Epaisseur du mur en maçonnerie
L’allongement de l’acier est donné par :
 cu * (d − 1.25 * Lc )
s =
1.25 * Lc
Avec  cu déformation ultime de la maçonnerie
L’allongement maximal de l’acier est donné par :

fy
y =
Es *  s
fy
avec limite d’élasticité de l’acier
Es
module d’young de l’acier
WJ-AJ
Coefficient de sécurité de l’acier (=1)
La section d’acier de chainage

Acv est donné par :
− N +  * f b * e * Lc
Acv =
s
f y * min( ;1)
y
Avec Acv min = 3cm 2
4.2. APPLICATION NUMERIQUE :
6m
2m
X2
X1
1.4 m
CR 2.8 m Y5
Y2
Y3
4m
G
Y4
Y1 1.4 m
X3 X4 X5
2m 3m 1.8 m
9.2 m
WJ-AJ
• 2 niveaux identiques +
toiture
• Hauteur niveau: 3 m
• ag=1.6 m/s2
• Sol de type C, S=1.5
• I=1
• q=2.5
• Maçonnerie
Epaisseur 20 cm
fk=3.2 Mpa
fb=4.2 Mpa
fvk0=0.3 Mpa
E=2 608 Mpa
G=1 043 Mpa
Hypothèses de base :
Total des charges

permanentes de plancher 400 daN/m2
Masse d'un
plancher Charges d'exploitation (0.15) 150 daN/m2
422.5
Total Masse par m2 daN/m2
Total Masse plancher 15.6 t
Masse totale des murs par niveau 12.7 t

Charpente + Couverture 200 daN/m2
Charges d’accompagnement
Masse de la toiture 50 daN/m2
(0.15)
Total Masse toiture 7.7t
 La masse totale du bâtiment est

M Sismique = 15 .6 * 2 + 12 .7 * 2 + 7.7 = 64 .3t
Nous nous intéressons dessous à la vérification du mur Y3.
WJ-AJ
X2
Vérification du mur Y3
Y3 en flexion composée
Composante
perpendiculaire
excentrée. (Le mur X2
crée ce « déséquilibre »
de rigidité)
La première étape est la détermination de l’effort tranchant sismique en pied et du

moment de renversement. On fait un calcul enveloppe en se mettant sur le palier du
spectre par une majoration forfaitaire de 2.5*a g.
VSismique = m *  * S * 2.5a g q = 64 .3 * 1 * 1.5 * 1.6 = 155 kN

Distribution de l’effort tranchant sismique en élévation :
V
Fsismique sismique
Niveau Zi (m) Mi ( t) Mi*Zi (kN) (kN)
1 3 28.3 84.9 43.7 155.0
2 6 36 216 111.3 111.3
La hauteur équivalente d’application des charges est :

113.3 * 6 + 43.7 * 3
hEquivalent = = 5.3m
155
Le moment de renversement en pied est : Med=155*5.3=821 kN.m
4.2.1. Application directe de la méthode manuelle pour la détermination des efforts.

Ce calcul est fait avec h=6 m pour le cisaillement aussi. Si on cherche les efforts au 1 er
niveau, on doit prendre h=3m pour le cisaillement
✓ Avant prise en compte de la torsion :
La raideur flexion + tranchant du mur Y3 s’écrit :
1
kY 3 =
3 6 / 5*h
2 * (h + )
3EI LX 4 * e * G
3
e * LY 3 0.2 * 2.83
Avec I= = = 0.365m 3 ; h=6m
12 12
WJ-AJ
1
kY 3 =
3 6 / 5*6
2 * (6 + )
(3 * 2608 * 0.365 ) 2.8 * 0.2 * 1043
3
S Flexion _ Y 3 = 2 * (6 ) = 0.151m / MN (Terme de
(3 * 2608 * 0.365)
souplesse due à la flexion)
2*6 / 5*6
STranchant _ Y 3 = = 0.025m / MN (terme de souplesse
2.8 * 0.2 * 1043
du à l’effort tranchant)
On a bien Sflexion/Stotal=84.2%
1 1
kY 3 = = = 5.7 MN / m
ST + S F 0.151 + 0.025
On conduit la même démarche pour chacun des murs que l’on considère isolés et non
couplés.
✓ Dans la direction X :
X1 X2 X3 X4 X5
L (en m) 2 6 2 3 1.8
e (en m) 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2
E (en MPa) 2608 2608 2608 2608 2608
G (en
MPa) 1043 1043 1043 1043 1043
h (en m) 6 6 6 6 6
K (MN/m) 2.23 37.25 2.23 6.86 1.65
k Xi = 50 .3MN / m
✓ Dans la direction Y :
Y1-Y2-Y4-Y5 Y3
L (en m) 1.4 2.8
e (en m) 0.2 0.2
E (en MPa) 2608 2608
G (en
MPa) 1043 1043
h (en m) 6 6
K (MN/m) 0.80 5.70
WJ-AJ
k yi = 8.88 MN / m
Le mur Y3 reprendra donc avant considération de la torsion un effort tranchant :

kY 3
VY 3 = ( ) * Vsismique = (5.7 ) * 155 = 100kN
k Yi
8.88
✓ Prise en compte de la torsion

Méthode 1 : Méthode simplifiée rapide et enveloppe (pour bâtiments réguliers) :
Les efforts tranchants sont majorés par le coefficient d calculé comme suit
d = 1+1.2*x/Le EC8 4.3.3.2.4 (2)
où :
o x est la distance (en plan) de l’élément considéré au centre de gravité du bâtiment,
o Le est la distance entre les 2 éléments de contreventements extrêmes, grandeurs
mesurées perpendiculairement à la direction de l’action sismique.
Il nous faut déterminer les coordonnées du centre de gravité du bâtiment :
XG =
M x i i
et YG =
M y i i
M i M i
Murs xi (m) yi (m) Mi (t) Mi.xi (t.m) Mi.yi (t.m)

X1 1.0 4.0 5.5 5.5 22.1
X2 6.2 4.0 16.6 102.6 66.2
X3 1.0 0.0 5.5 5.5 0.0
X4 4.7 0.0 8.3 38.9 0.0
X5 8.3 0.0 5.0 41.2 0.0
Y1 0.0 0.7 3.9 0.0 2.7
Y2 0.0 3.3 3.9 0.0 12.7
Y3 6.2 2.6 7.7 47.9 20.1
Y4 9.2 0.7 3.9 35.5 2.7
Y5 9.2 3.3 3.9 35.5 12.7
M i = 64.0 X G = 4.9 m YG = 2.2 m
X G = 4.9m et YG=2.2 m
x
Le mur Y3 est tel que : x=Xy3-XG=6.2-4.9=1.3 m ; Le=9.2 m soit  = 1 + 1.2 * = 1.17
Le
 VY 3 _ Avec−Torsion = 1.17 * VY 3 = 117 kN
WJ-AJ
Méthode très pénalisante surtout dans le cas présent où la majoration est

doublée (nous sommes pénalisés par l’absence de modèle 3D !)
Méthode 2 : Méthode basée sur l’excentricité forfaitaire additionnelle et l’excentricité

géométrique
Cas de l’excentricité forfaitaire additionnelle (0.05*Lx,y) dite torsion accidentelle suivant EC8.
Ici on prendra
e_y ___additionelle 0.2 m
e_x ___additionelle 0.46 m
Excentricité géométrique : On doit calculer la position du centre de torsion.

Pour certains panneaux, les raideurs des éléments en flexion ainsi qu’à l’effort tranchant doivent
être considérées.
Aussi, nous considérerons la dérivation complète des expressions du chapitre 5 partie 3.3.1
xr =
K *x yi i
et y r =
K * y xi i
K yi K xi
Dans le cas de l’exemple dessus, les coordonnées du centre de torsion sont :

Murs xi (m) yi (m) K (MN/m) Ky*xi Kx*yi
X1 1.0 4.0 2.23 8.92
X2 6.2 4.0 37.25 149.02
X3 1.0 0.0 2.23 0.00
X4 4.7 0.0 6.86 0.00
X5 8.3 0.0 1.65 0.00
Y1 0.0 0.7 0.80 0.00
Y2 0.0 3.3 0.80 0.00
Y3 6.2 2.6 5.70 35.31
Y4 9.2 0.7 0.80 7.32
Y5 9.2 3.3 0.80 7.32
 K = 8.88
y x r = 5.63 m y r = 3.14
 K = 50.22
x
xr=5.63 m et yr=3.14 m
Il en résulte les excentricités géométriques suivantes :
ex=4.9-5.63=-0.73 m et ey=2.2-3.14=0.94 m
WJ-AJ
On doit également calculer le moment d’inertie de torsion

J =  (k xi * ( y i − y g ) 2 +  (k yi * ( xi − x g ) 2
2
k x * yi
ou
2
k y * xi
Murs xr(m) xi (m) yG(m) yi (m) ( xi − x r ) 2
( yi − y r ) 2
K (MN/m) (MN.m)
X1 5.6 1.0 2.2 3.1 0.7 2.2 1.6
X2 5.6 6.2 2.2 3.1 0.7 37.3 27.6
X3 5.6 1.0 2.2 3.1 9.9 2.2 21.7
X4 5.6 4.7 2.2 3.1 9.9 6.9 68.0
X5 5.6 8.3 2.2 3.1 9.9 1.6 15.8
Y1 5.6 0.0 2.2 3.1 31.7 0.8 25.4
Y2 5.6 0.0 2.2 3.1 31.7 0.8 25.4
Y3 5.6 6.2 2.2 3.1 0.3 5.7 1.9
Y4 5.6 9.2 2.2 3.1 12.7 0.8 10.2
Y5 5.6 9.2 2.2 3.1 12.7 0.8 10.2
J=207.7MN.m
Ici J= 207.7 MN.m

Puis il en ressort l’effort tranchant total à considérer pour le mur Y3 par application de la formule
donnée plus haut :
kyi k yi * ( xi − x g )
ForceYi = ( ) * Fy + ( ) * ( Fx * e y + Fy * e x )
k yi
J
Pour ey, il convient de considérer à la fois l’excentricité géométrique (différence entre le centre de
gravité YG et le centre de torsion calculé YR) et l’excentricité additionelle (soit 5% de Ly) .
5.7 * (6.2 − 4.9) * (155 * (0.05 * 4 − 0.75) + 155 * (0.05 * 9.2 + 0.94))
VY 3 _ Avec−Torsion = 100kN +
207.7
Ce terme désigne le moment de

torsion d’origine accidentelle ainsi
que celui d’excentricité géométrique
VY 3 _ Avec−Torsion = 104 .7kN
WJ-AJ
Nota : On a tout intérêt à faire l’application numérique et non appliquer la majoration forfaitaire ( !).
Pour mémoire, avec la méthode forfaitaire, on obtenait 117 kN.
4.2.2. Vérification du mur en flexion composée avec compression.
✓ Cas de la flexion composée

On s’intéresse ici à la vérification du mur Y3
Ma (kN.m)
Effort h
Force L / Acx
tranchant équiv
verticale (kN) (m) M/Aciers fb fy lc (cm2)
(kN) (m)
tendus  (Mpa) (Mpa) (m)  cu s y
0.20 0.26 0.24
Mur Y3 115 104.7 2.8 5.3 718.03 0.8 2 500 0.97 % % % 3.9
En conclusion, la section d’acier requise est couverte par 4d12 et non 4d10.
✓ Vérification à l’effort tranchant
vrd = ( 1
 m s ) * min( f vk 0 + 0.4 *  d ; (0.065 * f b ))
EC6 3.6.2 (Formule 3.5)
Avec f vk 0 : Résistance caractéristique initiale au cisaillement, en l'absence de contrainte de
compression.
d : contrainte de compression de calcul perpendiculaire au cisaillement dans la partie d'ouvrage
au niveau considéré, lorsque l'on utilise la combinaison de charge appropriée fondée sur la
contrainte verticale moyenne exercée sur la partie comprimée du mur offrant la résistance au
cisaillement.
fb : Résistance normalisée à la compression de la maçonnerie pour la direction d'application

de la charge sur les éprouvettes perpendiculaires à la face de pose.
v rd = (1 / 1.5) * min( 0.3 + 0.4 * 0.115 / 0.2 / 2.8;0.065 * 5.43) = 1 / 1.5 * min(0.38;0.35) = 0.23 MPa
f vk 0
Nota : Pour les valeurs de il convient de se reporter à EC6 tableau 3.4
 Vrd = vrd * t * L = 0.23 * 0.2 * 2.8 = 0.13 MN pour le mur Y3.
 Ved Y 3  Vrd
WJ-AJ
4.3. JUSTIFICATIONS SPECIALES POUR LA MACONNERIE DE REMPLISSAGE

4.3.1. Règles de l’Eurocode 8
La présence de maçonnerie de remplissage considérée en principe, comme éléments non
structuraux, (sauf pour la maçonnerie structurale conforme au chapitre des maçonneries
chainées) modifie le comportement de la structure.
Ces dispositions s’appliquent aux bâtiments a ossatures .Leurs effets dans les bâtiments à
murs peuvent être négligées (EC8,1-4.3.6.1)
Suivant l’Eurocode 8, il convient de traiter ces éléments comme suit :

✓ Si le calculateur fait appel à l’utilisation de la formule des forces latérales, la
EC8 période à considérer Ta est :
4.3.3.2.2
Ta = Ct * h0.75
avec
0.075
Ct = Ac =  Ai (0.2 +
lwi 2 lwi
) ;  0.9
Ac h h
; et
Ac : Aire effective totale des sections des murs de contreventement au
premier niveau du bâtiment,
Ai : Aire effective de la section transversale du mur de contreventement dans
la direction considérée au premier niveau du bâtiment,
lwi : longueur du mur de contreventement i au premier niveau
h : Hauteur du bâtiment depuis les fondations ou le soubassement rigide
Nota : La raideur à considérer est bien celle d’une ossature avec murs de
contreventement (similaire au cas d’un bâtiment contreventé par voiles).
✓ Les irrégularités des murs de remplissage doivent être prises en compte :

o Irrégularité en plan même faible => Doublement de l’excentricité
accidentelle (il faut alors considérer une excentricité accidentelle de
EC8 4.3.2 10% au lieu de 5%)
EC8 4.3.6.3.1
WJ-AJ
Nota : Pour les ossatures avec panneaux de remplissage générant

des irrégularités importantes en plan et/ou en élévation, il est
recommandé de faire un modèle de structures 3D pour déterminer les
efforts dans les éléments (les panneaux de maçonnerie sont à
modéliser par leurs effets membranes).
o Irrégularité en élévation => Majoration des actions sismiques sur la
hauteur du ou des niveaux irréguliers par
 = (1 + VRw )q
V ed EC8 4.3.6.3.1
Avec :
VRw
: Réduction totale de la résistance des murs en maçonnerie du
niveau considéré, par rapport au niveau contenant le plus de remplissages et
situé au-dessus
NOTE : cette réduction est effectuée en calculant la résistance à l’effort

tranchant des maçonneries considérées, conformément à EC6-1-1
paragraphe 6.2.
NOTE 2 : Ce terme est positif (cas où un des étages supérieurs contient plus
de remplissage qu’à un étage inférieur. Dans le cas où il serait
théoriquement négatif (réduction du nombre remplissage à mesure que l’on
monte en élévation, ce qui est théoriquement favorable) et que l’irrégularité
serait AUSSI présente (brusque diminution), l’effet ne serait pas pris en
compte conformément à 4.3.6.3.2 (3).
V ed
: Somme des efforts tranchants sollicitant d’origine sismique sur
tous les éléments sismiques primaires verticaux du niveau concerné.
Nota : La majoration des actions par  est réglementairement obligatoire pour la classe DCH.
L’Eurocode 8 précise qu’il s’agit de règles de bonnes pratiques pour les classes DCM et DCL.
Les auteurs considèrent que cette majoration devrait être systématique au minimum pour la classes DCM
également.
✓ La justification doit se faire suivant un schéma de bielles dont la largeur est

proportionnelle à la diagonale du panneau en maçonnerie.
On pourra prendre des bielles de largeur 4e comme dans le cas des murs de
grandes dimensions en béton peu armé
L arg eur _ bielle = Min (0.25 * lw ;4 * t )
(§5.4.3.5.2 (3))
WJ-AJ
EC8 5.9.(4)
✓ Des vérifications d’équilibre aux nœuds sont nécessaires

Il convient de vérifier la longueur lc des poteaux sur lesquels l’effort dû à la bielle diagonale du
remplissage s’applique, vis-à-vis de la plus petite des valeurs d’effort tranchant Hmax=min (H1,H2)
suivantes :
• La composante horizontale H de l’effort de bielle dans le remplissage supposée
égale à la résistance à l’effort tranchant du panneau, estimée sur la base de la
résistance à l’effort tranchant des joints horizontaux,
H 1 = vrd * t * L avec L : Longueur du panneau de maçonnerie
• L’effort tranchant H2 calculé en supposant que la sur résistance en flexion du

poteau  Rd * M RdC se développe aux deux extrémités de la longueur de contact l c.
2 *  Rdc * M Rd ,c
Soit H2 =  Rd = 1.1
lcontact c
avec en classe DCM (application du
paragraphe 5.2.3 du chapitre 6 béton armé)
WJ-AJ
lcontact
WJ-AJ
4.3.2. Exemple numérique d’application : Comparaison entre le modèle mécanique d’une

ossature simple portique avec celui d’une ossature avec remplissage et niveau
inférieur fragile
250 kN
Bielle
3m comprimée
sdsdq
125 kN
6m
Figure xx (gauche) : Ossature portique simple 2 niveaux

Figure xx (droite) : Ossature portique avec remplissage au 2ème niveau
Hypothèses :
✓ Classe de ductilité DCM
✓ f vk 0 = 0.3MPa
✓  d = 0.2 MPa
✓ q=1.5
✓ Poteaux béton armé C25/30 de section 300 mm *500 mm avec armatures
10 16 uniformément réparties
✓ Maçonnerie e=0.2m en remplissage toute hauteur au 2 ème niveau

vrd=0.3MPa
WJ-AJ
4.3.2.1. Diagrammes des déformations dans les éléments barres
Figure xx : Cas des déformées dans le cas de la structure portique sur deux niveau
Figure xx : Cas des déformées dans le cas de la structure portique un niveau surmonté
d’un niveau en maçonnerie.
WJ-AJ
4.3.2.2. Diagramme des efforts dans les barres
Melu_max=216 kN.m
Melu_max=170 kN.m
Figure xx (droite) : Moment fléchissant dans les éléments barres pour une structure
portique sur deux niveaux
Figure xx (droite) : Moment fléchissant dans les éléments barres pour la même structure
avec déformations entravées sur le deuxième niveau par une maçonnerie de remplissage.
Moment Fléchissant Effort tranchant

Med (kN.m) dans Ved (kN)
les poteaux
inférieurs
Configuration N°1 : Portique Med=170 kN.m Ved=190 kN
multi-étages
Configuration N°1 : Portique Med=216kN.m Ved=190 kN

avec remplissage au 2ème
niveau.
(+28%) Par
calcul statique
avant majoration
des actions
*
4.3.2.3. Détermination du coefficient de majoration des actions (niveau inférieur)
vrd = ( 1
 m s ) * min( f vk 0 + 0.4 *  d ;0.065 * f b )
vrd = ( 1 ) * min( 0.3 + 0.4 * 0.2;0.065 * 4.2) = 0.182MPa
1.5
WJ-AJ
On admettra que forfaitairement la longueur comprimée du mur représente 40% de la longueur du

mur
Vrw = vrd * t * lc = 0.182 * (0.4 * 6) * 0.2 = 0.09 MN = 90 kN
Dans laquelle lc désigne la longueur comprimée du mur (ici on fait l’hypothèse que
lc=2/3*l)
 = (1 + VRw )q
V ed ( Ved =250 + 125 = 375 kN )
90
 = (1 + ) = 1.24  q = 1.5
375
On retient donc une amplification des actions sismiques sur la hauteur du 1 er niveau
 = 1.24
4.3.2.4. Vérification du panneau de maçonnerie
6m
H=250 kN
lcontact
h= 3 m
✓ Non glissement au droit des joints :

La vérification n’est pas nécessaire car la bielle a une pente comprise entre ½ et 2
(ancienne règle suivant PS92 §12.2.3.4.1).
WJ-AJ
✓ Poussée des bielles

La longueur Lcontact outre les dispositions constructives devra être vérifiée pour
reprendre un cisaillement Hmax=min (H1,H2)
H 1 = vrd * t * L = 0.3 * 0.2 * 6 = 360 kN
2 *  Rdc * M Rd ,c
H2 =
lcontact
4 * 0.2
Avec l contact = a / cos( ) = = 0.9m
0.894
M Rd ,c = 152 kN.m (cas en flexion composé avec compression Ned=125kN)
2 * 1.1 * 152
H2 = = 371kN
0.9
On retient donc que H=371 kN (Valeur pondérée Etat Limite Accidentel) pour la vérification
des aciers d’effort tranchant en tête de poteau.
En fait, dans cet exemple, on est amené à vérifier si les cadres de confinement toute
hauteur de type zone critique pour un poteau d’angle (NF EN 1998-1 §5.9(3) sont suffisants
pour reprendre cet effort de cisaillement.
Si on reprend les aciers de confinement d’un portique similaire du chapitre 6 6.1 (Exemple
N°1) soit  8 tous les 12 cm, on obtient Aconfinement=3*0.5*100/12=12.5 cm2/m
0.3 m
Aciers confinement  8 @120 mm
Aciers verticaux 16
0.5 m
L’acier de confinement décrit plus haut permet d’assurer une résistance Vrd=350 kN<Ved=371kN.
WJ-AJ
Vrd,s=Asw/s*z*fywd*cot theta=12.5e-4*(0.9*0.45)*500e6*1=253kN
Il faut donc reserrer les cadres sur la hauteur lcontact..

Pour reprendre 371kN, il faut donc 18.32cm²/ml.
Soit 3HA10 e=12.5
4.3.3. Les poteaux courts

4.3.3.1. Problématique mécanique
Un grand nombre de désordres importants sur les structures ont pour origine la présence
de poteaux courts.
Une règle de conception est d’éviter autant que possible le recours aux panneaux de
remplissages sur une hauteur partielle.
Cet règle de conception qui devrait s’imposer provient du simple fait que les poteaux courts
sont soumis à des efforts très élevés de part leur forte rigidité.
Longueur libre du
poteau
« court »<<Hétage
Longueur libre du poteau= Hétage
Figure xx.a : Efforts tranchant sollicitant un poteau ayant une hauteur de un étage
Figure xx.b : Efforts tranchant sollicitant un poteau court
Figure : Illustration de fissuration sur poteaux courts

Séisme de Boumerdes / 2003
WJ-AJ
4.3.3.2. Dispositions forfaitaires de l’Eurocode 8

➢ La hauteur totale du poteau est considérée comme une zone critique.
➢ Le calcul de l’effort tranchant sollicitant doit être mené en considérant comme
pour les poteaux l’apparition de rotules plastiques aux 2 extrémités de la
longueur libre du poteau court (dimensionnement en capacité du poteau sur la
seule hauteur du poteau court). On retient un coefficient de sur résistance
EC8 5.9 (2) c  rd = 1.1 pour DCM et  rd = 1.3 pour DCH.
Les armatures transversales qui reprennent cet effort tranchant sur la longueur
du poteau qui n’est pas en contact avec les remplissages doivent être prolongés
sur une longueur hc (dimension de la section du poteau dans le plan du
remplissage) dans la hauteur du remplissage.
➢ Si la longueur du poteau qui n’est pas en contact avec le remplissage est
inférieure à 1.5 hc (hc tel que défini dans l’alinéa précédent), il convient que
l’effort tranchant soit repris par des armatures diagonales.
5. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES POUR CONSIDERER LA MACONNERIE DE

REMPLISSAGE COMME UN ELEMENT NON STRUCTURAL
Pour s’affranchir des problématiques associées à un couplage mécanique entre la maçonnerie de
remplissage et les éléments portiques béton armé, il convient de désolidariser la maçonnerie de
l’ossature béton armé.
Dans ce cas, la maçonnerie de remplissage et ses fixations devront être calculés comme des
éléments non structuraux (voir chapitre spécifique).
Des illustrations de désolidarisation sont présentées dessous :
WJ-AJ
6. ELEMENTS SUR LA REALISATION /// EXECUTION CHANTIER
6.1. CHRONOLOGIE CHANTIER

Les chainages sont coulés après avoir monté les panneaux de maçonnerie (ou au fur et à
mesure = chainage dit « à l’italienne ) de manière à assurer une bonne adhérence entre
panneaux et chaînage.
On ne doit en aucun cas réaliser les poteaux et monter ensuite les maçonneries, sous
peine de transformer une structure en maçonnerie chaînée en une structure ossature faible
+ remplissage.
Figure xxx : Montage des murs / Illustration emprunté aux fiches chantiers « construire
parasismique », plan séisme
WJ-AJ
6.2. PLAN D’ASSURANCE QUALITE

6.2.1. Mortiers de rejointoiement
Tous les mortiers sont utilisables sous condition que leur résistance minimale à la
compression, soit fm,min=5 MPa pour les maçonneries chainées.
6.2.2. Béton de remplissage des chainages

Le béton mis en œuvre devra être très plastique voire fluide pour un remplissage optimal
(classe d’affaissement au moins égale à S3 au sens de la norme NF EN 206-1).
Il devra être confectionné avec des granulats de diamètre 10 mm au plus, dosé à 400
kg/m3 de ciment.
Un béton prêt à l’emploi est possible sous condition qu’il soit au moins de classe C25/30
Des trous de visite peuvent être utilisés pour vérifier le bon remplissage du chainage.
WJ-AJ
7. RETOUR D’EXPERIENCE SUR LE SEISME D’AQUILA / ITALIE 2009

Des mécanismes de ruine de bâtiments en maçonnerie ont été observés lors du séisme
d’Aquila en 2009.
Figure a : Schéma de ruine sans chainage Figure b : Schéma avec maintien de

l’intégrité des ossatures par les chainages
WJ-AJ
WJ-AJ
8. BIBLIOGRAPHIE
• EN 1998-1 +NA
• NF P 06-013 /// PS 92
• Fiches chantier « Construction parasismique » , plan séisme Antilles
• Editions du CERIB: Maçonnerie en zone sismique /// Méthodes et exemples de
dimensionnement selon l'Eurocode 8, Nicolas Juraszek
• Travaux divers Ménad Chenaf, CSTB

• Rapport Mission Post sismique Aquila, AFPS
WJ-AJ

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LA MACONNERIE

5. Dispositions constructives pour considerer la Maconnerie de remplissage comme un

Ind Date Amendments Status

1.1. TEXTES EN VIGUEUR

Règles générales (EC8,1-§9.5) pour les murs principaux :

1.2. COMPARAISONS GENERALES PS92 / EUROCODE 8

Jointoiement : Jointoiement (CF EC 6-1-1):

1.3. BLOCS PARASISMIQUES

Figure 1.1.1 : Illustration empruntée à « fiches chantier /// construire parasismique »

EC8 N.A 9.2.2

1.4. EXIGENCES GEOMETRIQUES POUR LES CONTREVENTEMENTS

• ( l ) min : Rapport entre la longueur du mur et la hauteur libre maximale h.

Type de tef, min (mm) (hef/tef)max (l/h)min

1.5. CAS PARTICULIER : REGLES DE CONCEPTION GENERALES POUR LES

Ces règles simplifiées de bâtiments pré-dimensionnés en maçonnerie chainée s’appliquent

Règle N°1 Forme en plan approximativement régulière.

Parties en saillie ou en retrait par rapport à la forme rectangulaire ne

-Murs suivant 2 directions orthogonales de manière symétrique en

Figure xx extraite de NF EN 1998-1 NA : Pourcentage des murs de contreventements

1.6. COEFFICIENT DE SECURITE MATERIAU

1.7. VALEURS DE RESISTANCE

Montage au mortier courant Montage à joints minces Montage à joints minces

Tableaux xx : Valeurs de  et  à utiliser avec des mortiers d’usage courant, des

1.7.2. Resistance au cisaillement

f vk 0 : Résistance caractéristique initiale au cisaillement de la maconnerie,

d : Contrainte de calcul de compression

fb : Résistance moyenne normalisée à la compression d’un ouvrage en

Figure xx : Résistance au cisaillement d’un mur en maçonnerie

o Cas des joints verticaux non remplis

o Cas de la maçonnerie chainée // Prise en compte des chainages.

Elle est donnée par le tableau ci-dessous :

1.7.3. Résistance à la flexion

Figure xx : Plan de rupture parallèle aux lits

3. LA MACONNERIE CHAINEE : DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES ET CHAINAGES

3.1. CHAINAGES VERTICAUX ET HORIZONTAUX

- encadrant les ouvertures ouvertures pratiquées

Chaînages horizontaux : Chaînages horizontaux :

Les dimensions de la section transversale des chaînages verticaux et horizontaux ne

Les armatures transversales Les armatures transversales en

doivent avoir au plus un diamètre  5mm doivent être

Les recouvrements des

Figure 1.1.2 : Illustration emprunté à « fiches chantier /// construire parasismique »

Figure 1.1.3 : Illustration emprunté à « fiches chantier /// construire parasismique »

Figure 1.1.4 : Jonction entre chainages horizontaux

Figure xx : Chainages et recouvrements (Figure empruntée au CERIB)

Illustration emprunté à « fiches chantier /// construire parasismique »

Figure 1.1.6 : Chainages autour des ouvertures

3.2. CHAINAGES DES PIGNONS ET DES MURS DANS LA HAUTEUR DES

4. LA MACONNERIE : CALCULS ET JUSTIFICATIONS PARTICULIERES

4.1. METHODES D’ANALYSE DES OSSATURES AVEC MURS EN MACONNERIE

4.1.1. Liste des méthodes

Méthodes d'analyse Configurations où la méthode est adaptée

Méthode N°1: Par modèle informatique Peu adaptée à ce type de structures.

Avec ou sans prise en compte des déformations de flexion

Application pratique de la méthode N°2 /// Méthode manuelle

La raideur d’un mur de longueur L et d’épaisseur t, à l’état fissuré en flexion est

Lorsque chacune des raideurs (flexion/cisaillement) apportent une part à la structure

Evolution de K flex / K tot

Figure xx : Abaque du rapport kflexion/ktotal en fonction du rapport L/h.

Les équations d’équilibre usuelles en flexion composée s’écrivent :

- e Epaisseur du mur en maçonnerie

L’allongement de l’acier est donné par :

Avec  cu déformation ultime de la maçonnerie