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Avant-propos :

Ce guide a pour vocation de vous soutenir dans vos apprentissages. Il est votre principal outil de travail
tout au long de chaque module.

Il est structuré par compétence à acquérir. Les éléments de compétence associés permettent d’aborder
chaque compétence de façon détaillée.

Ce guide est également structuré par activités d’apprentissage ou Repères. Chaque repère est illustré par
un pictogramme.
Pourquoi

En quoi les compétences abordées vont vous servir pendant vos études et pour votre
futur métier

Objectifs

Ce que vous devez savoir et savoir-faire à la fin du chapitre.

Se situer

Evaluer vos savoirs existants pour mieux identifier les compétences nécessitant un
effort d’apprentissage plus important.

Découverte

Prenez la responsabilité de votre propre apprentissage et participer activement utilisant


vos capacités d’observation et d’analyse grâce aux activités de découverte proposées au
début de chaque chapitre

Apports théoriques

Ils vous apportent les savoirs et savoirs faire fondamentaux que vous devez
maitriser à l’issue du module.

Consolidation

Les exercices de consolidation, vous permettent de vérifier que vous avez en effet bien
retenu les informations clés et que vous savez aisément les mettre en pratique de
manière autonome.

A retenir

Ce sont les éléments de compétence sur lesquels vous serez évaluer pour
l’obtention de votre diplôme.

Pour aller plus loin

L’apprentissage n’a pas fin. Nous vous encourageons à continuer


à chercher de l’information pour aller plus en profondeur.
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Introduction :

La résistance des matériaux, appelée également mécanique des corps déformables,


fait appel aux notions d’équilibre de la mécanique statique, aux notions de
déplacements étudiées en cinématique et aux propriétés des matériaux, auxquelles
on a recours pour évaluer les dimensions de pièces structurales ou d’éléments de
machines.

La résistance des matériaux est une partie de la mécanique qui a pour objectif le
développement de modèles permettant de dimensionner les structures. Ces modèles
sont élaborés dans le cadre d’hypothèses simplificatrices. Ils constituent le premier
niveau des méthodes de calcul des structures. Ils se rapportent en général à des
corps géométriquement simples qui constituent les éléments de base de la
construction mécanique et du génie civil.

L’étude de la résistance des matériaux a pour but d’assurer qu’on utilise dans une
pièce donnée, une quantité minimale de matériau, tout en satisfaisant aux exigences
suivantes : résistance, rigidité et stabilité…

Objectifs du module :

L’objectif de ce module est de vous faire acquérir les connaissances nécessaires de


la résistance des matériaux.

L’étudiant doit être capable de :

− Déterminer les efforts ainsi que les moments appliqués aux différents
éléments de structure
− Déterminer les contraintes relatives aux différentes sollicitations
− Déterminer les diagrammes des efforts internes
− Vérifier la stabilité de la structure
− Utiliser un logiciel de calcul RDM

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Table des matières

I. Caractériser les efforts appliqués à un solide


1. Définir les forces appliquées à un solide
a. Notion de force
b. Équilibre d’un solide soumis à des forces concourantes
c. Équilibre d’un solide soumis à des forces parallèles
d. Types de forces de la résistance des matériaux
2. Calculer les moments des forces
a. Moment d’une force par rapport à un axe
b. Équilibre d’un solide mobile autour d’un axe
c. Théorème des moments
d. Les couples de forces
3. Déterminer les réactions d’appui
a. Différents sortes d’appui
b. Réactions des appuis
4. Appliquer les lois de la statique
a. Équilibre d’un solide
b. Notions de statique graphique : dynamique et funiculaire
II. Calculer le Moment statique et le moment d’inertie d’une surface :
1. Déterminer le moment statique d’une surface :
a. Aire d’une section
b. Moment statique
c. Définition du centre de gravite
d. Centre de gravité d’une surface élémentaire
e. Centre de gravité d’une surface composée
2. Déterminer le moment d’inertie d’une surface
a. Moment d’inertie d’une surface
b. Définition du moment d’inertie d’une surface
c. Théorème de HUYGENS
d. Moment quadratique polaire
e. Moment d’inertie d’une section composée
f. Rayon de giration
g. Rayon de giration des sections simples (rectangle, cercle)
III. Utiliser la théorie des poutres
1. Définir le but de la résistance des matériaux
a. Notion de contrainte
b. Étude expérimentale de la relation entre contraintes et déformations

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c. Contraintes admissibles
d. Notion de coefficient de sécurité
2. Définir les forces appliquées sur la poutre
a. Définition d’une poutre
b. Forces appliquées aux poutres
3. Appliquer la théorie des poutres
a. Principe de Saint-Venant
b. Système des forces extérieures à une section
c. Poutre droite à plan moyen chargée normalement à la fibre moyenne
d. Principe de Navier-Bernoulli
IV. Calculer les contraintes correspondantes aux différentes sollicitations
1. Définir les contraintes dues à l’effort normal et au moment Fléchissant
a. Etude de l’effort normal
b. Étude du moment fléchissant
2. Déterminer les contraintes produites par l’effort tranchant
a. Définition de l’effort tranchant
b. Cisaillement
c. Calcul de la contrainte de cisaillement
3. Déterminer les contraintes engendrées par le moment de torsion
a. Théorie de la torsion
b. Section circulaire
c. Section elliptique
d. Section rectangulaire

V. Traiter les Poutres droites isostatiques


1. Examiner les poutres sur appuis simples
a. Poutres sur appuis simples
b. Calcul des efforts et des moments par la méthode des sections
c. Calcul des efforts et des moments par la méthode des lignes d’influence
d. Calcul des flèches
2. Etudier les consoles
a. Détermination de l’effort tranchant et du moment fléchissant sous une charge
concentrée
b. Cas de charge répartie de densité p(x)
c. Calcul des flèches
VI. Traiter les poutres hyperstatiques
1. Traiter des poutres encastrées
a. Formules valables pour toutes les poutres hyperstatiques
b. Poutre encastrée à ses deux extrémités
c. Poutre encastrée à une extrémité, sur appui simple à l’autre

2. Traiter les poutres continues

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a. Poutres continues
b. Méthode des trois moments
VII. Traiter la stabilité de l’équilibre élastique
1. Examiner la stabilité de l’équilibre élastique
a. Flambement des poutres droites de section constante
b. Sécurité vis-à-vis du flambement
VIII. Contrôler la stabilité générale d’une structure
1. Vérifier la stabilité au glissement de la structure
a. Cas d’un plan horizontal
b. Cas de plan incliné
2. Vérifier la stabilité au renversement de la structure
IX. Utiliser un logiciel de calcul RDM
1. Utiliser les fonctions de base du logiciel
a. Ouverture logiciel et fichier
b. Environnement
c. Principaux outils
2. Calculer et exploiter les résultats
a. Saisie des variables et paramètres de calcul
b. Lancement de calculs
c. Exportation des résultats

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I. Caractériser les efforts appliqués à un solide :
1. Définir les forces appliquées à un solide
a. Notion de force :
Une force est une action mécanique capable de :

- Mettre un corps en mouvement ;


- Modifier le mouvement d’un corps ;
- Mettre un corps au repos ou de la déformer.
Une force se définie en réalité à partir de ses effets : L’effet statique et l’effet dynamique.

 Un effet est dit statique lorsqu’il est capable de mettre un corps au repos, de le déformer ou de
le modifier.
 Un effet est dit dynamique lorsqu’il est capable de mettre un corps en mouvement ou de modifier
le mouvement du corps.

b. Équilibre d’un solide soumis à des forces concourantes :


Un solide S soumis à plusieurs forces est en équilibre lorsque tous ses points sont immobiles dans le
référentiel d’étude.

D’après le principe d’inertie, dans un référentiel galiléen, un solide est en équilibre si :

 Les droites d’action de ces forces sont concourantes.


 La somme vectorielle des forces qui lui sont appliquées est nulle :

Remarque :

L’équilibre est stable si le solide revient en position d’équilibre après avoir subi une perturbation.

Si le solide a plutôt tendance à s’écarter davantage de l’équilibre après perturbation, l’équilibre est dit
instable.

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Figure 1: Exemple de corps en équilibre soumis à 3 forces concourantes

c. Équilibre d’un solide soumis à des forces parallèles :


Lorsqu’un solide est soumis à l’action de n forces parallèles, alors la somme de celles-ci ainsi que celle des
moments doivent être nulles (PFS).

Dans ce cas, la résolution exige l’utilisation de la méthode du dynamique et du funiculaire, qui s’avère être
la plus facile.

Cette méthode sera développée en détails dans la suite.

d. Types de forces de la résistance des matériaux :


On appelle force extérieure appliquée à un système matériel (S), toute force exercée par le milieu
extérieur.

On distingue plusieurs types de force, notamment :

 Les actions à distance : La plus courante est l’action de la pesanteur. Celle-ci est généralement
modélisée par une force dont l’intensité est m × g appliquée au centre de gravité de (S) et selon
une « direction verticale ». Une modélisation plus fine des actions de pesanteur consiste à
supposer un ensemble infini d’actions réparties dans le volume de (S).
 Les actions de contact : Lorsque deux solides sont en contact, une surface de contact va se créer.
Toutefois, on modélise généralement les actions de contact par une force ponctuelle dont le point
d’application est le centre de cette surface et dont la direction est perpendiculaire à celle-ci.
 Les actions réparties : Ce sont des actions généralement exercées par un fluide sur une surface de
(S). Ces forces sont généralement modélisées par une pression répartie sur cette surface.
Les sollicitations élémentaires de la résistance des matériaux sont données dans le tableau suivant :

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Type Commentaire Exemple
Allongement longitudinal, on tire de chaque
Barre de remorquage
Traction côté
Raccourcissement, on appuie de chaque
Poteau supportant un plancher
Compression côté

Cisaillement Glissement relatif des sections Goujon de fixation


Rotation par glissement relatif des sections
Arbre de transmission d'un moteur
Torsion droites
Fléchissement sans allongement des fibres
Planche de plongeoir
contenues dans le plan moyen
Flexion simple
Partie de poutre entre deux charges
Fléchissement sans effort tranchant dans
Flexion pure ou concentrées ou soumise à un
certaines zones
circulaire couple

2. Calculer les moments des forces :


a. Moment d’une force par rapport à un axe :

Le moment d'une force 𝐹𝐹⃗ par rapport à un axe orienté (u), dont un vecteur directeur (unitaire) est 𝑢𝑢
�⃗ , est

égal au produit scalaire du vecteur u par le vecteur moment en A de la force 𝐹𝐹 , où A est un point
quelconque de l'axe (u) :

C'est donc une grandeur scalaire, dont le signe dépend du sens de rotation du solide par rapport à l'axe
(u).

On peut remarquer que ce moment sera nul si l'axe (u) est parallèle à la force 𝐹𝐹⃗ (le vecteur moment étant
perpendiculaire à la force, donc à 𝑢𝑢
�⃗ , et le produit scalaire de deux vecteurs perpendiculaires étant nul),
ou si l'axe (u) est concourant avec la ligne d'action de la force 𝐹𝐹⃗ (dans ce cas, si on prend comme point A
le point d'intersection des deux directions, le vecteur moment de la force 𝐹𝐹⃗ en A sera nul).

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b. Équilibre d’un solide mobile autour d’un axe :
Lorsqu’un solide, mobile autour d’un axe fixe, est en équilibre, la somme algébrique des moments, par
rapport à cet axe, de toutes les forces extérieures appliquées à ce solide est nulle.

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Lorsqu’on est en équilibre, deux conditions doivent être satisfaites :

- Immobilité du centre de gravité G :

- Absence de rotation autour de l’axe Δ :

c. Théorème des moments :


Un solide mobile autour d'un axe fixe (Δ) est en équilibre, si la somme algébrique des moments de toutes
les forces extérieures agissant sur le solide est nulle.

Remarque :

On peut aussi dire :

Si un solide mobile autour d'un axe est en équilibre sous l'action de forces, la somme des moments des
forces qui entraînent le solide dans un sens est égale à la somme des moments des forces qui l'entraînent
dans le sens opposé.

Conditions générales d’équilibre :

Pour un solide, mobile autour d'un axe fixe, en équilibre, les conditions suivantes sont vérifiées :

- La somme vectorielle des forces extérieures appliquées au solide doit être nulle.

- La somme algébrique des moments, par rapport à l'axe des forces extérieures appliquées au
solide doit être nulle.

Remarque :

Ces conditions sont nécessaires mais elles ne sont pas suffisantes.

Un solide assujetti à tourner autour d'un axe fixe (Δ) soumis à des forces extérieures telles que la somme
algébrique de leur moment par rapport à l'axe (Δ) soit nulle, n'est pas nécessairement en équilibre :

Il peut être, d'après le principe d'inertie, en mouvement de rotation uniforme autour de l'axe.

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d. Les couples de forces :
Définition :

Un couple de forces est un ensemble de deux forces qui ont pour action de mettre en rotation un solide.

Les deux forces d’un couple de forces ont :

• Des droites d’action distinctes et parallèles ;

• Des sens opposés;

• Des valeurs égales : F1 = F2.

Moment d’un couple de forces :

Le moment d’un couple de force ne dépend pas de la position de l’axe de rotation mais seulement de la
distance des deux lignes d’action.

Couple de torsion :

Un pendule de torsion est un solide suspendu à un fil vertical, le centre de masse étant sur l’axe du fil,
l’autre extrémité du fil étant maintenue fixe dans un support.

Quand le solide tourne autour de l’axe du fil, celui-ci réagit à la torsion en exerçant des forces de rappel
équivalentes à un couple dont le moment par rapport à l’axe est proportionnel à l’angle de torsion :

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La constante C est dite constante de torsion dépend de la longueur et du diamètre du fil et de la nature
du matériau constituant le fil.

3. Déterminer les réactions des appuis :


a. Différents sortes d’appui :
On distingue différents types d’appui, notamment :

 L’appui simple mobile :


Cet appui est également appelé appui glissant, appui à rouleau. Sa représentation graphique schématique
peut varier mais il est plus commode d’utiliser la représentation de triangle avec un rouleau. La pointe du
triangle schématise le caractère ponctuel de la connexion et le rouleau matérialise la capacité de
translation permise dans la direction souhaitée. C’est le premier type d’appui le plus simple, le plus
économique. Il représente une situation idéalisée car dans la réalité il y a très souvent des frottements
qui limitent le mouvement dans la direction horizontale.

 L’appui rotulé :
Cet appui également appelé appui articulé offre la possibilité de rotation mais la translation est bloquée
dans deux directions, ce qui a pour conséquence de créer deux réactions d’appuis (selon x et y ).

On rencontre très souvent ce type d’appui : assemblages de contreventement en acier, éléments de


charpente en bois, poutres de pont en acier.

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 L’encastrement :
Cet appui ne permet aucun mouvement ou degré de liberté. Il y a donc l’apparition d’une réaction
d’appui et d’un moment dit d’encastrement « M » bloquant la rotation.

 L’appui élastique :
Cet appui également appelé appui à ressort est un cas particulier de l’appui à rotule décrit ci-dessus.

Il s’agit de rendre compte de la capacité d’un appui à se déplacer tout en conservant une réaction. Le
comportement est celui d’un ressort vertical ou horizontal qui tolère un mouvement caractéristique d’une
raideur que l’on exprime par un coefficient k.

On retrouve ce type d’appui pour rendre compte d’un sol ou simuler un élément de structure pouvant se
déformer et induire un déplacement de l’appui.

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b. Réactions des appuis :
La démarche à suivre pour le calcul des réactions des appuis est la suivante :

- On isole le système :

- On remplace les liaisons du système avec l’extérieur par des réactions d’appuis (forces
inconnues) :

- On fait le bilan de toutes les forces appliquées au solide :


 Forces données
 Forces inconnues (réaction d’appuis)

- On détermine la nature du système :


Soit :

r = nombre totale d’inconnues (Réactions) dans un système

n = nombre d’équations d’équilibre (n = 3 pour un système plan)

1er cas : Si r < n  l’équilibre ne peut pas en général être assuré. Le système est mobile (mécanisme), on
dit que le système est HYPOSTATIQUE.

2ème cas : Si r = n  il y a équilibre, les équations statiques permettent de déterminer les réactions
d’appuis, on dit que le système est ISOSTATIQUE.

3ème cas : Si r > n  il y a équilibre, le nombre d’équations d’équilibre est insuffisant pour permettre la
détermination des réactions d’appuis (inconnues), on dit que le système est HYPERSTATIQUE.

Le système présente K liaisons surabondantes avec K est le degré d’hyperstaticité définit par : K = r – n.

- Si le système est isostatique on applique le PFS pour le calcul des réactions d’appuis.

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4. Appliquer les lois de la statique :
a. Equilibre d’un solide :
Un solide est en équilibre statique dans un repère galiléen si la résultante des forces est nulle (équilibre
de translation) et la résultante des moments des forces par rapport à n'importe quel point est nulle
(équilibre de rotation).

Le principe fondamental de la statique (PFS), ou théorème de l'équilibre, exprime les conditions


d'équilibre d'un solide indéformable dans un référentiel galiléen.

Un objet est à l'équilibre lorsqu'il a un mouvement rectiligne uniforme (son moment dynamique est nul
en tous points, ce qui implique que son accélération linéaire et son accélération angulaire soient nulles).
Souvent, on considère le cas d'un objet immobile.

Enoncé du principe fondamental de la statique :

Si un ensemble matériel {E} est en équilibre par rapport à un repère R, la somme des actions mécaniques
extérieures à {E} qui agissent sur {E} est nulle.

b. Notions de statique graphique : dynamique et funiculaire :

 Définition :
La statique graphique est la méthode de graphique de résolution des problèmes de statique. Elle utilise
les forces coplanaires et permet de déterminer la résultante des systèmes de force, de résoudre les
problèmes d'équilibre, de déterminer le moment d'une force, le centre de gravité.

Cette méthode plus rapide que la méthode analytique permet de par la précision de son tracé de donner
le résultat approximatif de la valeur cherchée.

 Construction du dynamique et du funiculaire :


L’épure de statique graphique comprend deux parties : le plan et le dynamique.

1ère étape : Construction du polygone somme

Le plan :

On considère par exemple trois forces du plan appliquées sur une structure :

On considère le plan avec une échelle géométrique qui va servir à tracer le funiculaire.

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Le dynamique :

On construit le polygone somme géométrique de ces 3 vecteurs forces :

On considère le dynamique avec une échelle de forces.

2ème étape : Tracé du dynamique du polygone

On choisit un point P quelconque du dynamique et on joint P aux extrémités des vecteurs du polygone
somme géométrique.

Le plan :

Le dynamique :

- La figure obtenue est le dynamique.


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- P est le pôle du dynamique.
- P0, P1, P2 et P3 sont les rayons polaires.

3ème étape : Tracé du funiculaire

On revient au plan des forces et on trace à partir d’un point quelconque M, une parallèle au premier rayon
polaire 0P qui coupe le support de la force F1 en J, puis à partir de J une parallèle au deuxième rayon
polaire 1P qui coupe le support de F2 en K, etc.

Le plan :

La ligne brisée MJKLN est le funiculaire relatif au pôle P à l’origine M.

Le dynamique :

 Détermination graphique de la résultante d’un système de forces coplanaires :


Le dynamique donne l’intensité, la direction et le sens de la résultante R des trois forces F1, F2 et F3. Cette
résultante est représentée par le vecteur 03.

Pour déterminer la position de R sur le plan, il suffit de tracer l’intersection de MJ et LN, qui sont les
parallèles aux rayons polaires P0 et P3 fermant le dynamique. La direction de la résultante R passe donc
par I, intersection de ces deux côtés MJ et LN.

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Le plan :

Le dynamique :

 Exemple :
Exemple :

Prenons l’exemple d’une voiture de collection, le sol est horizontal, 𝑃𝑃�⃗ est le poids du véhicule.

Déterminons les actions 𝐴𝐴⃗ et 𝐵𝐵


�⃗ exercées par le sol sur les roues A et B.

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 Choisir une échelle des forces : 1 cm = 200 daN.
 Tracer 𝑃𝑃�⃗, à l’échelle choisie (on nommera les extrémités a et b)
 Choisir un point quelconque, pôle (S) et tracer Sa et Sb
 Commencer le funiculaire : tracer 1’, la parallèle à 1 et 2’ la parallèle à 2 se coupant sur 𝑃𝑃�⃗.
Pour tout solide en équilibre, les côtés extrêmes du funiculaire sont confondus, la droite commune est
appelée ligne de fermeture. Le funiculaire est dit fermé.

 Tracer la ligne de fermeture, et reporter la parallèle à celle-ci passant par S.


 Tracer et mesurer les forces trouvées.

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E-Learning QUIZ : I. Caractériser les efforts appliqués à un solide

Veuillez répondre au quiz « Caractériser les efforts appliqués à un solide » sur LMS

Travaux Pratiques : Veuillez consulter le manuel Travaux Pratiques.


Série d’exercices N°1 : Calcul du moment statique et le moment d’inertie.

Série d’exercices N°2 : Calcul du moment d’inertie d’une section composée.

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II. Calculer le moment statique et le moment d’inertie d’une surface :
1. Déterminer le moment statique d’une surface
a. Aire d’une section :
Par définition l’aire A d’une section est définie par l’intégrale :

Si la section est composée, nous la décomposons en sections usuelles et l’aire est calculée comme :

Exemple :
• Soit la surface triangulaire plane montrée par la figure ci-dessous.

Considérons une surface élémentaire telle que :

L’aire du triangle est ainsi :

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• Soit la section droite de la poutre représentée par la figure ci-dessous.

Avec : b1 = 300 mm

b2 = 150 mm
tw = 10 mm
tf1 = 20 mm
tf2 = 15mm
hw = 1000 mm
L’aire de la section droite de la poutre est ainsi : A = b1 x tf1 + b2 x tf2 + tw x hw
= 300x20 + 150x15 + 10x1000
= 18250 mm2

b. Moment statique :

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Le moment statique S d’une section par rapport à un axe OX ou OY est donné par l’une des expressions
suivantes :

Figure 2: Section plane

Si on procède à des translations parallèlement aux axes OX et OY, les moments statiques changent.
Soit la section montrée par la figure 1 telle que SX, SY, A sont connus et on se propose de déterminer SX’
et SY’.

On a : x’ = x – a ; y’ = y – b

Par définition, on a :

D’où : SX’ = SX – b.A et SY’ = SY – a.A

c. Définition du centre de gravité :


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Le centre de gravité G d’une section est le point tel que le moment statique de la section par rapport à
n’importe quel axe passant par ce point est nul.

Figure 4 : Centre de gravité d'un rectangle Figure 3: Centre de gravité d'un triangle

d. Centre de gravité d’une surface :

Le centre de gravité d’une section est le point d’intersection de deux axes centraux (l’axe central est
l’axe pour lequel le moment statique est nul)

D’après ce qui précède, on a SX’ = SX – b.A et SY’ = SY – a.A


On choisit a et b de sorte que SX’ et SY’ soient nuls, c-à-d : a = SY /A ; b = SX /A
Ainsi, les coordonnées du centre de gravité d’une section s’écrivent :
xG = SY /A ; yG = SX /A

Exemple :
Soit la section triangulaire ci-dessous.

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Les coordonnées du centre de gravité de la section triangulaire sont :

D’où :

e. Centre de gravité d’une surface composée :


Pour une section composée, les coordonnées du centre de gravité sont données par les expressions :

Exemple :
Soit la section plane ci-dessous.

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On a :
SX= 2,5(5x10) -4(2x3) -1,5(3x2) = 125-24-9 = 92cm3
SY=5(5x10) -1,5(2x3) -9(3x2) = 250-9-54 = 187cm3

Les coordonnées du centre de gravité de la section sont :


XG = SY / A = 187/38 = 4,9cm
YG = SX / A = 92/38 = 2,4cm

2. Déterminer le moment d’inertie d’une surface :


a. Définition du moment d’inertie d’une surface :
Le moment d’inertie ou moment quadratique d’une section comme le degré de résistance de cette
section aux efforts extérieurs appliqués, en tenant compte de la forme de cette section.
Le moment d’inertie d’une surface infiniment petite par rapport à un axe éloigné de cette surface est
égal au produit de son aire par le carré de la distance à l’axe.

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Les moments d’inertie d’une section A par rapport aux axes OX et OY sont définis par les intégrales :

Unité :
Le moment d’inertie d’une section s’exprime en m4 (cm4, mm4).
Signe d’un moment d’inertie :
Un moment d’inertie est toujours positif.
Exemple :
Calculez les moments d’inertie par rapport aux axes O’X’ et O’Y’ pour le rectangle représenté ci-
dessous :

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Le moment d’inertie par rapport à l’axe O’X’ est :

D’où :

Le moment d’inertie par rapport à l’axe O’Y’ est :

b. Théorème de Huygens :

Le moment d’inertie d’une section par rapport à un axe quelconque Δ est égal à la somme :
 Du moment d’inertie de la section par rapport à l’axe passant par son centre de gravité et
parallèle à Δ
 Du produit de l’aire de la section par le carré de la distance entre les deux axes.

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c. Moment quadratique polaire :
Le moment d’inertie polaire d’une section par rapport à tout point de
cette section est égal à la somme des moments d’inertie par rapport à
deux axes perpendiculaires passant par ce point.

Avec r2 = x2 + y2

D’où

d. Moment d’inertie d’une section composée :


Exemple d’application :
On considère la section composée représentée sur la figure suivante :
Avec :
B= 6cm
h’= 2cm
h= 8cm
b= 2cm

Pour déterminer le moment d’inertie de cette section par rapport à des axes OX et OY, il faut :

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 Déterminer la position du centre de gravité de cette section :
1) Décomposition de la section composée en sections simples

2) Choix d’un point repère et les axes X et Y et détermination du centre de gravité des sections
simples.
3) Détermination des coordonnées des centres de gravité des sections et calcul des surfaces des
sections
Pour déterminer les coordonnées des centres de gravité des sections, on projette sur les axes X et Y et
on calcule la distance entre chaque projection et le point repère O.

4) Calcul de la position du centre de gravité de la section


On sait que :
∑ 𝑋𝑋𝐺𝐺𝐺𝐺 . 𝑆𝑆𝑖𝑖
𝑋𝑋𝐺𝐺 =
∑ 𝑆𝑆𝑖𝑖

∑ 𝑌𝑌𝐺𝐺𝐺𝐺 . 𝑆𝑆𝑖𝑖
Et 𝑌𝑌𝐺𝐺 = ∑ 𝑆𝑆𝑖𝑖

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Après calcul on trouve : XG = 3cm et YG = 6,14 cm

 Calculer les moments d’inertie de la section T par rapport aux axes GX et GY

On a : IGX(S) = IGX(S1) + IGX(S2)

D’après le théorème de Huygens, on a : IGX(S1) = IG1X(S1) + S1d12 et IGX(S2) = IG2X(S2) + S2d22


Avec d1 = distance entre les axes GX et G1X (d1 = YG – YG1)
d2 = distance entre les axes GX et G2X (d2 = YG – YG2)

D’où : IGX(S) = IG1X(S1) + S1d12 + IG2X(S2) + S2d22

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On trouve ainsi : IGX(S) = 260,76 cm4

De la même manière, on calcule IGY(S)

IGY(S) = IG1Y(S1) + S1d12 + IG2Y(S2) + S2d22


Avec d1 = distance entre les axes GY et G1Y (d1 = XG – XG1)
d2 = distance entre les axes GY et G2Y (d2 = XG – XG2)
On trouve ainsi : IGY(S) = 41,33 cm4

 Calculer les moments d’inertie de la section par rapport aux axes OX et OY


D’après Huygens, on a:

IOX (S) = IGX (S) + S.YG²


IOY (S) = IGY (S) + S.XG²
Après calcul, on trouve : IOX (S)= 1316,34 cm4
IOY (S) = 239,33 cm4

e. Rayon de giration :

Le rayon de giration d’une surface A selon l’axe x est défini par :

Le rayon de giration d’une surface A selon l’axe x ou l’axe y est défini par :
Unité : Le rayon de giration d’une section s’exprime en cm ou m.

f. Rayon de giration des sections simples :


Rectangle :

3
𝐼𝐼𝑥𝑥 �𝑏𝑏ℎ �12 ℎ√3
𝑖𝑖𝑥𝑥 = � = =
𝐴𝐴 𝑏𝑏ℎ 6

3
𝐼𝐼𝑦𝑦 �ℎ𝑏𝑏 �12 𝑏𝑏√3
𝑖𝑖𝑦𝑦 = � = =
𝐴𝐴 𝑏𝑏ℎ 6

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Cercle :

4
𝐼𝐼𝑥𝑥 �𝜋𝜋𝑅𝑅 �4 𝑅𝑅
𝑖𝑖𝑥𝑥 = � = =
𝐴𝐴 𝜋𝜋𝑅𝑅 2 2

4
𝐼𝐼𝑦𝑦 �𝜋𝜋𝑅𝑅 �4 𝑅𝑅
𝑖𝑖𝑦𝑦 = � = =
𝐴𝐴 𝜋𝜋𝑅𝑅 2 2

E-Learning QUIZ : II. Le moment statique et le moment d’inertie

Veuillez répondre au quiz « Le moment statique et le moment d’inertie » sur LMS

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III. Utiliser la théorie des poutres :
1. Définir le but de la résistance des matériaux :
a. Notion de contraintes :
D’un point de vue physique, les contraintes peuvent être vues comme des efforts internes infinitésimaux.
Ce sont des efforts de cohésion qui vont s’opposer aux déformations du solide pour garder la cohésion et
l’intégrité du solide. Il est possible de déterminer ces efforts de cohésion en réalisant une coupe fictive du
solide étudié.

Une contrainte est un outil de calcul, on ne peut pas l’observer directement, par contre on peut observer
ses effets : étude des déformations, étude de la cassure, photoélasticité. A l’aide de ces trois méthodes,
on peut évaluer les contraintes dans un matériau, mais le résultat obtenu est moins précis que celui
résultant d’un logiciel de calcul par éléments finis.

b. Etude expérimentale de la relation entre contraintes et déformations :


La relation entre les contraintes et les déformations est décrite par le diagramme contrainte-déformation
d’un matériau.

L'essai le plus fréquemment utilisé afin de déterminer le comportement mécanique d'un matériau est
l'essai de traction. Cet essai est caractérisé par sa facilité de mise en œuvre et par la richesse des
informations fournies.

On exerce une force de traction sur un barreau de dimension standardisée, jusqu'à sa rupture, en suivant
un processus de mise en charge à une vitesse de déformation constante.

L’éprouvette d'essai est prélevée dans le matériau à caractériser et usinée à des dimensions normalisées,
afin d'assurer une meilleure comparaison des essais effectués dans différents laboratoires. Pour chaque
type de matériau, il existe un type d’éprouvette.

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Figure 5: Eprouvette et machine de traction

En enregistrant la force appliquée à l'éprouvette par la machine de traction et son allongement progressif
on obtient un diagramme contrainte-déformation.

Pour le béton, le diagramme contrainte-déformation est obtenu par le biais de l’essai de compression.

Elasticité :

Comportement élastique (non linéaire) :

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Comportement élastoplastique :

Comportement élastique, parfaitement plastique :

Loi de Hooke :

La relation entre la contrainte et la déformation est quasi-linéaire pour le domaine élastique des
matériaux du génie civil.

Cette loi de Hooke est donnée par la formule suivante :

σ=Eε
Avec : σ est la contrainte

E est le module d’Young

ε est l’allongement

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Le module de Young est la contrainte mécanique qui engendrerait un allongement de 100 % de la longueur
initiale d'un matériau (il doublerait donc de longueur), si l'on pouvait l'appliquer réellement : dans les
faits, le matériau se déforme de façon permanente, ou se rompt, bien avant que cette valeur soit atteinte.

E-Learning

Veuillez consulter la vidéo suivante : L’essai de traction

https://www.youtube.com/watch?v=drHFxyVdP6A

c. Contraintes admissibles :
Expérimentalement, on a défini pour chaque matériau un contrainte limite admissible au-delà de laquelle
la pièce subit des détériorations de ses caractéristiques mécaniques, dimensionnelles, voire une rupture.
Le calcul de la résistance des matériaux consiste à vérifier que les contraintes engendrées par les
sollicitations extérieures ne dépassent pas la contrainte limite admissible par le matériau. Le calcul des
contraintes sert à évaluer la « tension » dans la matière.

d. Notion de coefficient de sécurité :


Pour qu’une structure puisse supporter en toute sécurité les charges qui normalement la sollicitent, il
suffit qu’elle puisse résister à des charges plus élevées. La capacité à supporter ces charges s’appelle la
résistance de la structure. Le coefficient de sécurité s est alors défini par :

Le choix de la valeur de s dépend de la connaissance (ou non) des phénomènes agissant sur la structure :
surcharges éventuelles, chocs, type et degré de précision des charges (statiques, dynamiques, répétées…),
phénomènes de fatigue, concentrations de contraintes, connaissance et variation des propriétés du
matériau, qualité de la fabrication, effets de l’environnement, lubrification, mode de rupture (progressive
ou brutale), conséquences d’une rupture sur l’environnement (dégâts matériels, humains, pollution…).

Un coefficient de sécurité trop faible augmente exagérément les risques de rupture.

Un coefficient de sécurité trop élevé a également des effets néfastes : augmentation du poids, du prix de
revient…

Pour un grand nombre de structures, la sécurité est obtenue si, sous charge, les déformations du matériau
restent élastiques. Ceci est réalisé lorsque les contraintes en n’importe quel point de la structure restent
inférieures à la limite élastique Re.

Le coefficient de sécurité est alors défini par :

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Pour des matériaux fragiles, il est souvent préférable d’utiliser la résistance à la rupture Rr :

Les applications des facteurs de sécurité sont les suivantes :

1.5 : structures en acier, matériaux homogènes soumis à des charges constantes.

1.5 à 2 : matériaux plastiques, à charge constante, température normale ou constante.

2 à 2.5 : qualité moyenne de matériaux, condition de travail moyenne.

2.5 à 3 : faible qualité, matériaux fragiles (ciments, briques, verres, fonte ...) conditions de travail
normales.

3 à 4 : faible qualité, conditions de travail instables.

2. Définir les forces appliquées sur la poutre :


a. Définition d’une poutre :
Une poutre est un solide dont une dimension est très grande par rapport aux deux autres : généralement
sa longueur est très grande par rapport aux dimensions de la section droite S.

C’est une structure porteuse horizontale métallique, en bois ou en béton armé, destinée à supporter des
charges entre et au-delà des points d'appui.

Disposée à l'horizontale, la poutre sert à soutenir des charges au-dessus du vide et à relier les piliers, les
colonnes ou encore les murs sur lesquels elle s'appuie.

On distingue différents types de poutres, notamment :

 Poutre simple :
C'est une poutre reposant sur deux supports ; l'appui double et l'appui simple. Les points d'appui sont
articulés de façon à ce que les extrémités puissent se mouvoir librement pendant la flexion.

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 Poutre console :
C'est une poutre encastrée dans un mur à une l'extrémité. L'extrémité encastrée ne bouge pas pendant
la flexion, tandis que l'autre extrémité est entièrement libre. On appelle aussi cette poutre, poutre en
porte-à-faux ou poutre encastrée à une extrémité.

 Poutre avec porte-à-faux :


C'est une poutre qui repose sur deux appuis (un simple et l'autre double) et a une ou deux extrémités qui
dépassent de façon appréciable les appuis (porte-à-faux). On appelle aussi cette poutre ; poutre en porte-
à-faux d'extrémité.

 Poutre encastrée et supportée


C'est une combinaison des types 1 et 2. On note que la poutre est liée quatre fois (4 inconnues), c'est donc
une poutre en équilibre hyperstatique.

 Poutre continue
C'est une poutre supportée par plus de deux supports, c'est donc une poutre en équilibre hyperstatique.

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 Poutre à double encastrement
C'est une poutre supportée par deux encastrements, c'est donc une poutre en équilibre hyperstatique.

 Poutre supportée à double encastrement


C'est une poutre soutenue par deux encastrements et supportée par un ou plusieurs supports, c'est donc
une poutre en équilibre hyperstatique.

b. Forces appliquées aux poutres :


Les efforts extérieurs qui s’appliquent au modèle poutre, sont principalement de deux types.

Les forces extérieures peuvent être :

 Concentrées,
 Réparties.
Charges concentrées :

Une charge concentrée est une charge qui s'étend sur une distance relativement très courte de la poutre,
de sorte que l'on puisse considérer que cette charge agit en en point, sans erreur appréciable.

Une colonne de béton supportée par une poutre reposant sur deux poteaux d'acier, est un exemple d'une
charge concentrée.

On considère également que les réactions des poteaux agissent en des points situés aux centres de ces
poteaux, même si la longueur d'appui est la largeur du poteau.

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La situation de la figure (a) est donc représentée symboliquement par la figure (b), où P (poids de la
colonne) est une charge concentrée, tandis que A et B sont des réactions d'appuis concentrées.

Charges réparties :

Charges uniformément réparties :

Une charge uniformément répartie ou distribuée est une charge qui agit sur une distance considérable de
la poutre, et ce de façon uniforme, c'est-à-dire la charge sollicitante par unité de longueur "w" [N/m] de
la poutre est constante. Le poids de la poutre, lui aussi, est une charge uniformément répartie sur toute
sa longueur.

La figure suivante montre une charge distribuée (mur de béton) sur une poutre. La charge totale "W" de
cette charge distribuée est le produit (aire de la charge : base (x) x hauteur (w)) de la charge linéaire par
la longueur (wx) et est appliquée au centre (x/2) de cette distribution.

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Charge non uniformément répartie :

Il existe plusieurs types de charges non uniformément réparties, la plus souvent rencontrée est la charge
triangulée. Un peu comme la charge uniformément répartie, la charge totale d'une charge triangulée est
donnée par "l'aire de la charge", c'est-à-dire base (x) x hauteur (w) divisée par 2 (aire d'un triangle) (wx/2)
et est appliquée au centre de la distribution (comme pour un triangle) 2x/3. La figure suivante montre une
charge triangulée.

Il existe aussi d'autres formes de charges distribuées non uniformes. Le principe est le même ; la charge
totale équivaut à l'aire de la figure géométrique représentée et l'application se fait au centre
géométrique de celle-ci.

Parmi les charges, on peut distinguer celles qui sont appliquées de façon permanente (poids propre, par
exemple) et celles qui sont appliquées temporairement (poids d’un véhicule, par exemple) ; les premières
constituent la charge permanente et les secondes les surcharges.

Réactions d’appui :

Les réactions d’appui, qui résultent des liaisons externes, sont en général des forces concentrées. En nous
bornant aux poutres à plan moyen chargées dans leur plan, on distingue, parmi les différents types de
liaisons imposées aux poutres, les suivants :

- L’appui simple
- L’articulation

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- L’encastrement
Relations entre les forces données et les réactions d’appui :

Toutes les forces appliquées à une poutre doivent, en vertu des lois de la statique, former un système de
forces en équilibre. Nous supposerons en général, pour écrire les équations d’équilibre de la statique, que
la déformation de la poutre peut être négligée, autrement dit que la ligne d’action d’une force n’est pas
déplacée par la déformation de la poutre.

Il en résulte que, pour assurer l’équilibre d’une poutre gauche soumise à des forces quelconques, il est
nécessaire de disposer d’au moins six composantes de réactions d’appui. Ce nombre se réduit à trois pour
une poutre à plan moyen chargée dans son plan, et à deux pour une poutre droite soumise à des forces
parallèles.

Il peut se faire que le nombre k de composantes des réactions d’appui soit plus grand pour une structure
composée de poutres où interviennent des réactions intérieures. Le nombre minimal k est égal au nombre
d’équations d’équilibre indépendantes données par les lois de la statique. Si le nombre r des composantes
des réactions d’appui est égal à k, toutes les réactions d’appui sont déterminées par les lois de la statique ;
la poutre, ou la structure composée de poutres, est dite isostatique. Si r est plus grand que k, la poutre,
ou la structure composée de poutres, est dite hyperstatique d’ordre r – k.

3. Appliquer les théories des poutres :


La théorie des poutres est un élément fondamental de l'étude de la résistance des matériaux. Elle consiste
à étudier les objets les plus simples, les poutres. Le terme poutre ne désigne pas uniquement les éléments
de structure : poutre en bois des charpentes, poutrelles métalliques, … mais tout objet à peu près droit et
allongé, ce qui recouvre un gamme relativement large de pièces utilisées en génie civil.

a. Principe de Saint Venant :


Enoncé : La contrainte en un point éloigné des points d’application d’un système de forces ne dépend que
de la résultante générale et du moment résultant de ce système de forces.

Considérons une section Σ de centre de gravité G, et soit Gx ’ la tangente à la fibre moyenne, Gy ’ et Gz ’


les axes centraux d’inertie de Σ.

La section Σ sépare la poutre en deux parties, l’une (A) à gauche de Σ et l’autre (B) à droite de Σ. La partie
(B) est en équilibre sous l’action des forces extérieures qui lui sont directement appliquées et des forces
intérieures exercées par la partie (A) sur la section Σ ; ces forces intérieures ont pour densité en un point
de Σ le vecteur contrainte qui s’exerce en ce point sur la section Σ.

Nous obtenons donc le principe d’équivalence : le système des contraintes qui s’exercent sur Σ considérée
comme appartenant à la partie de droite (B) est équivalent au système SA des forces extérieures
appliquées à la partie de gauche (A).

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Figure 6 : Contraintes exercées sur une section de poutre

b. Système des forces extérieures à une section :


Le principe de Saint-Venant permet de supposer que les contraintes qui s’exercent sur la section Σ ne
dépendent que de la résultante générale 𝑅𝑅�⃗ et du moment résultant ����⃗en
𝑚𝑚 G des forces appliquées à gauche
de la section Σ.

La résultante générale et le moment résultant définissent le système des forces extérieures relatif à la
section Σ, ou encore la contrainte généralisée de la section Σ.

Notons que, si 𝑅𝑅�⃗ ′désigne la résultante générale et �����⃗


𝑚𝑚′ le moment résultant en G des forces appliquées à
droite de la section Σ, nous avons :

𝑅𝑅�⃗ + ���⃗
𝑅𝑅′ = 0 Et 𝑚𝑚 ����⃗ = 0
��⃗ + 𝑚𝑚′

Cette remarque permet souvent un calcul plus rapide du système des forces extérieures relatif à la section
Σ.

On peut décomposer 𝑅𝑅�⃗ en deux forces, l’une ����⃗ ���⃗contenue dans le plan
𝑁𝑁 normale à la section Σ et l’autre 𝑇𝑇
����⃗ est l’effort normal et 𝑇𝑇
de Σ ; 𝑁𝑁 �⃗ l’effort tranchant relatifs à la section Σ ; nous désignerons par N, Ty’ et Tz’
les projections de 𝑅𝑅 ���⃗ sur les axes Gx’y’z’.

De même, on peut décomposer ����⃗en 𝑚𝑚 deux couples, l’un 𝐶𝐶 ���⃗ normal à la section Σ et l’autre ����⃗
𝑀𝑀 contenu dans
���⃗ ��⃗
le plan de Σ ; 𝐶𝐶 est le couple de torsion et 𝑀𝑀 le moment fléchissant relatifs à la section Σ ; nous désignerons
par C, My’ et Mz’ les projections de ����⃗sur
𝑚𝑚 les axes Gx’y’z’.

En Résistance des matériaux, il est d’usage courant de compter positivement les contraintes de
compression ; en un point m (y’, z’) de la section Σ, les composantes du vecteur contrainte suivant les axes
Gx’y’z’ sont σ1 , τ3 et τ2 ; le principe d’équivalence se traduit par les relations :

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Quant aux composantes σ2, σ3 et τ1 du tenseur contrainte, on les considère en général comme
négligeables ; cela revient à supposer que, sur tout élément plan parallèle à la fibre moyenne, ne s’exerce
qu’une contrainte de cisaillement parallèle à la fibre moyenne.

Supposons la fibre moyenne, définie pour 0 ≤ s ≤ L, soumise à des forces �����⃗ 𝑃𝑃𝑃𝑃 et à des couples
������⃗concentrés appliqués aux points Gi, à une densité de force 𝑝𝑝
𝛤𝛤𝛤𝛤 ���⃗(𝑠𝑠) et à une densité de couple 𝛾𝛾
���⃗(𝑠𝑠) ; la
�⃗
résultante générale 𝑅𝑅 et le moment résultant 𝑚𝑚 ��⃗ relatifs à la section Σ définie par l’abscisse curviligne s de
son centre de gravité G ont pour expressions :

∑𝑔𝑔 désigne une sommation relative aux points Gi situés à gauche de G, et g le point courant de la fibre
moyenne d’abscisse curviligne t.

c. Poutres droites à plan moyen chargées normalement à la fibre moyenne :

On considère la figure suivante, Ox la fibre moyenne de la poutre.

Les forces extérieures comprennent :

 Des forces concentrées Pi dans les sections d’abscisse xi et une densité de force p (x) parallèles à
Oy ; ces forces sont comptées positivement sur l’axe Oy’ opposé à Oy ;
 Des couples concentrés Γi dans les sections d’abscisse xi et une densité de couple γ (x) normaux
au plan moyen et comptés positivement sur l’axe Oz.
Dans ce cas, l’effort normal est nul, et l’effort tranchant et le moment fléchissant ont pour valeurs :

Nous déduisons des relations précédentes :

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Et par suite, lorsque γ (x) est identiquement nul ou est une constante :

d. Principe de Navier-Bernoulli :
L’hypothèse de Navier-Bernoulli consiste à supposer que les sections normales à la fibre moyenne restent
planes pendant la déformation de la poutre.

Cette hypothèse, qui permet de calculer les contraintes normales dues au moment fléchissant, est bien
vérifiée dans le cas de la flexion pure où l’effort tranchant est nul. Par contre, dans le cas de la flexion
simple avec effort tranchant, les sections ne restent pas planes, mais se gauchissent en forme d’une lettre
S très aplatie. De même, dans le cas de la torsion, on remarque qu’une section non circulaire ayant deux
axes de symétrie Gy’ et Gz’ prend, sous l’effet d’un couple de torsion, un gauchissement radial, certains
secteurs issus de G sortant en avant du plan de la section pendant que d’autres sortent en arrière.

Il en résulte que, lorsqu’une poutre est soumise à des efforts tranchants et à des couples de torsion, on
ne peut plus conserver l’hypothèse de Navier-Bernoulli ; nous lui substituerons la suivante appelée
principe de Navier-Bernoulli généralisé : deux sections droites infiniment voisines Σ et Σ’ de la poutre
deviennent, après déformation, deux sections Σ1 et Σ’1 infiniment voisines, en général gauches ; les
sections Σ1 et Σ’1 sont superposables par déplacement.

Le principe de Navier-Bernoulli généralisé est fondé sur les observations suivantes :

• Le gauchissement d’une section est toujours très petit vis-à-vis des dimensions de la section,
• La variation du gauchissement, lorsqu’on passe d’une section à une section infiniment voisine, est
toujours très petite, non seulement vis-à-vis des dimensions de la section, mais aussi vis-à-vis de
la distance des deux sections infiniment voisines.
Le principe de Navier-Bernoulli généralisé revient à négliger les variations de l’effort tranchant et du
couple de torsion dans l’étude de la déformation d’un élément de poutre.

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E-Learning QUIZ: III. Utiliser la théorie des poutres

Veuillez répondre au quiz « Utiliser la théorie des poutres » sur LMS

Travaux Pratiques - Veuillez consulter le manuel Travaux Pratiques :


TPN°1 : Essai de traction sur machine.

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IV. Calculer les contraintes correspondantes aux différentes sollicitations
1. Définir les contraintes dues à l’effort normal et au moment fléchissant
a. Etude de l’effort normal N : Compression ou traction simple :
Une barre est sollicitée en traction simple (en compression) lorsqu'elle est soumise à deux forces
directement opposées, appliquées au centre des surfaces extrêmes, qui tendent à l'allonger (à la
raccourcir).

Traction Compression

Contrainte normale de compression/traction :


La contrainte est répartie de façon uniforme dans toute la section :
𝑁𝑁
𝜎𝜎 =
𝑆𝑆
Avec : N : effort normal (N)
S : aire de la section sollicitée (mm²)
𝜎𝜎 : contrainte normale (MPa ou N/mm²)

Condition de résistance à la compression/traction :


Chaque matériau a deux contraintes admissibles à ne pas dépasser :
• Une contrainte admissible à la compression
• Une contrainte admissible à la traction
Ces contraintes admissibles sont déterminées à partir des essais au laboratoire.
Exemple : Essai de traction :
L’essai permet de définir les caractéristiques de résistance des matériaux.
Cet essai est réalisé sur une machine de traction. Il consiste à soumettre une éprouvette de longueur L0
à un effort de traction N, progressivement croissant.

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Figure 7 : Machine de
traction
Figure 8 :
Eprouvette

Résultats d’un essai de traction :


On obtient avec cet essai le graphe de l’allongement en fonction de la charge appliquée.

Caractéristiques mesurées :
L0 : Longueur initiale de l’éprouvette au repos (sans charge).
L : Longueur de l’éprouvette mesurée sous charge F.
N : Force exercée par la machine d’essai sur l’éprouvette.

-L’allongement de la barre ∆L s’exprime par : ∆L = L-L0


∆𝐿𝐿
-L’allongement relatif est l’allongement rapporté à la longueur initiale L0, il est exprimé par : 𝜀𝜀 =
𝐿𝐿0

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Si on s’intéresse au domaine élastique, on obtient la courbe suivante :

La contrainte normale varie proportionnellement avec la déformation : 𝜎𝜎 = 𝐸𝐸. 𝜀𝜀 (Loi de Hooke) (avec
E est le module d’élasticité du matériau/module d’Young en MPa)

Après avoir déterminé la contrainte admissible, la condition de résistance s’exprime par :


𝑁𝑁
𝜎𝜎 = ≤ 𝜎𝜎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎
𝑆𝑆
𝑁𝑁 ∆𝐿𝐿
On a 𝜎𝜎 = 𝐸𝐸. 𝜀𝜀  = 𝐸𝐸.
𝑆𝑆 𝐿𝐿0
𝑁𝑁
L’allongement se calcule ainsi par : ∆𝐿𝐿 = . 𝐿𝐿0
𝐸𝐸.𝑆𝑆

b. Étude du moment fléchissant :


-Le moment fléchissant dans une section déterminée d’une pièce est la somme algébrique des moments
par rapport au centre de gravité de cette section, de toutes les forces extérieures (réactions d’appuis,
charges concentrées… ) situées d’un même côté de celle-ci.
On admet qu’un moment est positif lorsque la flexion provoque un allongement de la fibre inférieure de
la poutre. Il est négatif lorsque l’allongement affecte la fibre supérieure.
-On considère une poutre reposant sur deux appuis et soumise à une charge concentrée verticale P.
Après déformation, cette poutre accuse une flèche (déplacement vertical des différents points, d’où le
nom de flexion) et on constate que les fibres situées en partie supérieure sont sollicitées en
compression tandis que celles qui sont situées en partie inférieure sont sollicitées en traction. Entre ces
deux régions, il existe une fibre qui n’est ni tendue ni comprimée : c’est la fibre neutre.

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-On distingue différents types de flexion en fonction de la géométrie de la poutre et des actions
extérieures :
-Flexion pure :
Une poutre est soumise à une flexion pure lorsque :

Les sollicitations se réduisent au seul moment fléchissant (pas d’effort tranchant)

-Flexion simple :
Une poutre est soumise à une flexion simple lorsque :

Les solicitations comprennent un effort tranchant et un moment de flexion .

Contrainte normale de flexion :

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La contrainte normale en tout point de la section de la poutre distante de y de l'axe neutre a pour
valeur:

𝑀𝑀𝑓𝑓𝑓𝑓 . 𝑦𝑦
𝜎𝜎 =
𝐼𝐼𝑍𝑍

La fibre la plus sollicitée (la contrainte de traction ou de compression maximale) est située au point le
plus éloigné de l'axe neutre.

-Flexion composée :
Une poutre est soumise à une flexion composée lorsque :

Les solicitations comprennent un effort tranchant, un effort normal et un moment de flexion.

L’équation générale donnant la valeur de la contrainte à une fibre se trouvant à une distance y est
donnée par :

Noyau central :
Certains matériaux (maçonneries, béton non armé) ne peuvent supporter en toute sécurité que des
contraintes normales de compression. Il est donc intéressant de déterminer dans quelle partie de la
section doit se trouver le point de passage K de la force extérieure, qui est nécessairement une force de
compression (N > 0), pour que la section soit entièrement comprimée. Cette partie de la section est le
noyau central. Pour cela, il faut et il suffit que l’axe neutre ne coupe pas la section. Cette condition
définit la courbe qui limite le noyau central. La relation entre le point de passage et l’axe neutre montre
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53
que le contour limite du noyau central est symétrique, par rapport au centre de gravité de la section, de
la polaire réciproque, par rapport à l’ellipse centrale d’inertie, de l’enveloppe des tangentes au contour
de la section qui ne recoupent pas la section. Cette règle permet de trouver rapidement le noyau central
de quelques sections.
Condition de résistance :
Dans une poutre soumise à la flexion, on peut rencontrer des contraintes de compression et des
contraintes de traction. La vérification d’une poutre à la flexion conduit à la vérification des conditions
de résistance à la compression et à la traction. On calcule alors les contraintes maximales de traction et
de compressions et on les compare aux contraintes admissibles connues.

2. Déterminer les contraintes produites par l’effort tranchant :

a. Définition de l’effort tranchant :


L’effort tranchant (T) est un effort interne qui provoque le cisaillement de la section.
L’effort tranchant dans une section déterminée d’une pièce est la somme algébrique de toutes les forces
extérieures situées d’un même côté de cette section.
L’effort tranchant est positif quand le tronçon de gauche tend à monter par rapport au tronçon de
droite. Il est négatif dans le cas contraire.

b. Cisaillement :
Une poutre subit une sollicitation de cisaillement simple lorsqu'elle est soumise à deux systèmes
d'action de liaison qui se réduisent dans un plan (P) perpendiculaire à la ligne moyenne à deux forces
directement opposées.

Sous l'action de ces deux forces la poutre tend à se séparer en deux tronçons E1 et E2 glissant l'un par
rapport à l'autre dans le plan de section droite (P).

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Une section droite (S) d’une poutre (E) est sollicitée au cisaillement simple si les éléments de réduction
au centre de surface G de (S) du torseur des efforts de cohésion sont :

-Déformation :
En déformation élastique, la contrainte de cisaillement 𝜏𝜏 varie linéairement en fonction de l’angle de
glissement 𝛾𝛾 , on introduit alors le module d’élasticité G telle que :
∆𝑦𝑦
𝜏𝜏 = 𝐺𝐺 = 𝐺𝐺. 𝛾𝛾
∆𝑥𝑥
Avec : 𝛾𝛾 : glissement relatif
G : module d’élasticité transversal en MPa

c. Calcul de la contrainte de cisaillement :


-Contrainte tangentielle de cisaillement :
On considère une section d’une poutre soumise un effort tranchant T. L’effort tranchant T engendre une
contrainte tangentielle uniforme dans la section S.
Cette contrainte tangentielle est exprimée par la formule suivante :
𝑇𝑇
𝜏𝜏 =
𝑆𝑆
Avec : 𝜏𝜏 : Contrainte tangentielle de cisaillement (moyenne) en Mpa ou N/mm2
T : Effort tranchant en N
S : Aire de la section droite cisaillée en mm2

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La contrainte tangentielle maximale est calculée en fonction de la contrainte moyenne ;
3
-pour des sections rectangulaires 𝜏𝜏𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 𝜏𝜏𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚
2
4
-pour des sections circulaires 𝜏𝜏𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 𝜏𝜏𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚
3
𝑇𝑇𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚
-pour des sections en I 𝜏𝜏𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆 â𝑚𝑚𝑚𝑚 𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠

3. Déterminer les contraintes engendrées par le moment de torsion :


a. Théorie de la torsion :
Le moment de torsion est la somme des moments de toutes les forces intérieures dans la section par
rapport à l’axe de la barre x.

Le moment de torsion est positif lorsqu’il tend à tourner la section dans le sens inverse des aiguilles d’une
montre (sens trigonométrique) en regardant la section du côté de la normale extérieure

Au contraire des autres sollicitations, il n’est pas possible d’établir une théorie générale de la torsion des
poutres. Comme nous le verrons par la suite, cela dépend de la topologie des sections ainsi que des
conditions cinématiques. La théorie la plus simple est celle de Barré de saint-Venant qui s’est intéressé à
la torsion uniforme.

Torsion libre vs Torsion entravée :

Les conditions cinématiques imposées par les appuis conditionnement la déformée, comme le montre la
figure suivante.

Les deux situations sont statiquement équivalentes, mais leur déformée est très différente et ne peut
donc être déterminée à l’aide des équations d’équilibre.

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b. Section circulaire :
Considérons un élément de poutre de section circulaire compris entre deux sections voisines d’abscisses
x et x + dx, soumis à un couple de torsion C. Le déplacement relatif de la section Σ par rapport à la section
Σ’ est une rotation θ autour de Ox ; la seule composante non nulle du vecteur δΩ ��⃗ est donc δΩx = dθ/dx .

L’angle initialement droit formé par une fibre PP ’ de longueur dx et par le rayon vecteur OP = r varie de
r.dθ/dx pendant la torsion ; la section Σ est donc soumise, en vertu des relations entre les contraintes et
les déformations en élasticité, à une contrainte de cisaillement :

Normale au rayon vecteur OP ; G est le module d’élasticité transversale.

Donc, si R est le rayon de la section, le couple de torsion C a pour valeur :

Ainsi, en désignant par K = (1/2) πR4 le moment d’inertie polaire de la section, nous obtenons les formules :

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c. Section elliptique :
Soit :

L’équation de l’ellipse qui limite la section.

La fonction de contrainte ϕ a pour expression :

Les composantes de la contrainte de cisaillement ont pour valeurs :

Soit P un point du contour ; en un point M de OP, la contrainte de cisaillement est parallèle à la tangente
en P au contour ; le long de OP, la contrainte de cisaillement varie linéairement de la valeur zéro en O à la
valeur maximale en P. La plus grande valeur de la contrainte de cisaillement a lieu à l’extrémité du petit
axe, alors que la théorie élémentaire donnerait l’extrémité du grand axe.

La déformation est définie par :

Compte tenu des valeurs de S, Iy et Iz :

On peut écrire K sous la forme :

d. Section rectangulaire :
Soit une section rectangulaire de côtés 2a et 2b, et on suppose que b>a.

On peut déduire, par l’analogie de la membrane, que les contraintes de cisaillement sont nulles au
voisinage des angles et maximales au milieu des grand côtés.

La contrainte maximale est donnée par la formule suivante :

Les coefficients k, k1, et k2 sont des fonctions du rapport b /a > 1 ; le tableau suivant donne quelques
valeurs de ces coefficients :

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E-Learning QUIZ: IV. Les contraintes correspondantes aux différentes sollicitations

Veuillez répondre au quiz « Les contraintes correspondantes aux différentes sollicitations » sur LMS

Travaux Pratiques - Veuillez consulter le manuel Travaux Pratiques :


TPN°2 : Etude de la flexion simple.

TPN°3 : Torsion des barres.

Série d’exercices N°3: Calcul des contraintes.

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V. Traiter les poutres droites isostatiques :
1. Examiner les poutres sur appuis simples :
a. Poutres sur appuis simples :
Une poutre simple ou une poutre dite simplement appuyée est une poutre d’une seule travée qui s’appuie
à ses extrémités sur un appui simple (dit aussi rotule ou articulation) et sur un appui à rouleau (ou appui
chariot). L’ensemble de ces deux appuis est souvent désigné par l’expression appuis simples. La portée L
de la poutre est la distance entre les axes de ces deux appuis.

b. Calcul des efforts et des moments par la méthode des sections :


Afin de faciliter l’étude des efforts exercés sur chaque particule matérielle on considère une section
transversale d’un élément soumis à une sollicitation. Tout comme n’importe quel système de forces, les
efforts intérieurs répartis sur toute la section peuvent être rapportés à un point (par exemple le centre de
gravité de la section), et de ce fait on distingue le vecteur force F (N, Qz, Qy) et le vecteur moment M (Mx,
My, Mz) résultant des forces intérieures dans la section.

Méthode des sections :

Pour déterminer les forces intérieures qui apparaissent dans un élément soumis à une sollicitation, on se
sert, en résistance des matériaux, de la méthode des sections. Cette méthode est basée sur le fait que si
un élément est en équilibre, sous l’action des forces extérieures, alors n’importe quelle partie de cet
élément sous l’action des forces qui lui sont appliquées, est équilibré par un système de forces intérieures
agissant dans la section. On considère l’élément AB plan, soumis à l’action d’un système de forces
extérieures. Pour calculer les efforts et moments dans n’importe quelle section, on coupe à l’endroit voulu
l’élément AB en deux parties. Les valeurs numériques des efforts N, Q et M sont égaux aux sommes
algébriques des projections et des moments des forces extérieures agissant sur une des parties (gauche
ou droite) de l’élément sectionné, généralement sur celle où les projections et moments se calculent plus
facilement.

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• Effort normal :
La composante N de la résultante F représente la somme des projections de toutes les forces intérieures
agissant suivant la normale de la section (ou suivant l’axe longitudinal de l’élément).

N est considéré positif s’il s’agit d’une traction et négatif dans le cas contraire.

• Effort tranchant :
Les forces transversales Qz, et Qy sont les sommes des projections de toutes les forces intérieures dans
la section sur les axes centraux principaux de cette dernière.

Le sens de Q sur le plan est positif par convention quand il tend à faire tourner un élément entre deux
sections dans le sens des aiguilles d’une montre.

• Moment fléchissant :
Les composantes My et Mz du vecteur moment résultant représentent les sommes des moments de
toutes les forces intérieures dans la section, par rapport aux axes d’inertie principaux de cette dernière Y
et Z respectivement.

Le sens positif des moments dans le plan qui par convention tend les fibres inférieures et comprime les
fibres supérieures de la section.

Diagramme des efforts et moments MNT :

Les efforts et les moments agissant dans différentes sections varient le long de la poutre. Entre autres les
valeurs maximales et minimales de ces efforts et moments sont d'une grande importance pour la sécurité
de la poutre, on est amené ainsi à tracer des courbes qui montrent comment changent les efforts et les
moments d'une section à une autre, ces courbes sont dites diagrammes des efforts et des moments.

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On s’intéresse dans ce qui suit à l'étude des diagrammes des efforts et des moments dans les poutres à
deux dimensions (plan XOY), ce qui réduit le nombre des efforts et des moments à trois, à savoir un effort
normal N, un effort tranchant Ty, et un moment fléchissant Mz.

Cas d’une charge concentrée :

On considère une poutre isostatique soumise à une force concentrée F dont le point d’application est
d’abscisse a.

On réalise la coupe en c, on trouve le cas suivant :

L’équilibre des forces donne :

∑ 𝐹𝐹𝑥𝑥 = 0  N = 0

∑ 𝐹𝐹𝑦𝑦 = 0  T = - F

Donc : T(x) = - F

L’équilibre des moments par rapport à c donne :

∑ 𝑀𝑀(𝐹𝐹)/𝑐𝑐 = 0  -F(x-a) + T.0 + N.0 -M = 0  M(x) = - F(x-a)

À retenir:

Si on réalise une coupe après une charge concentrée, cette charge intervient dans l’effort tranchant par
une valeur ( ± F ) et dans le moment fléchissant par (± F ( x- a) ).

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Cas de charge uniformément répartie rectangulaire :

On doit distinguer deux cas possibles pour cette charge :

• Si la coupe est au niveau de la charge répartie, alors, on doit prendre en considération une
partie de la charge.
La figure suivante montre cette coupe :

Avec : a est l’abscisse du point de commencement de la charge, et L la distance sur laquelle est
appliquée la charge répartie.

La représentation des efforts internes est la suivante :

On doit donc transformer la charge répartie en une charge concentrée :

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On trouve alors : Qx = q.(x-a)

Les équations d’équilibre des forces donnent :


∑ 𝐹𝐹𝑥𝑥 = 0  N = 0

∑ 𝐹𝐹𝑦𝑦 = 0  T = - 𝑄𝑄𝑥𝑥

Ainsi : T(x) = - q (x-a)

L’équilibre des moments par rapport à c donne :


(𝐱𝐱−𝐚𝐚)𝟐𝟐
∑ 𝑀𝑀(𝐹𝐹)/𝑐𝑐 = 0  -Qx(x-a)/2+ T.0 + N.0 -M = 0  M(x) = - q
𝟐𝟐

À retenir:

Lorsqu’on réalise une coupe dans l’intervalle [a, a + L] , la charge q est prise partiellement dans l’équation
de T et M avec les valeurs suivantes :

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• Si la coupe est réalisée après la charge répartie q, alors, on doit prendre en considération toute
la charge.
La figure suivante montre cette coupe :

On doit donc convertir la charge répartie en une charge concentrée : Q = q.L

Ce qui donne :

Les équations d’équilibre des forces donnent :


∑ 𝐹𝐹𝑥𝑥 = 0  N = 0

∑ 𝐹𝐹𝑦𝑦 = 0  T = - Q

Ainsi : T(x) = - q.L

L’équilibre des moments par rapport à c donne :


𝑳𝑳
∑ 𝑀𝑀(𝐹𝐹)/𝑐𝑐 = 0  -Q(x-a-(L/2))+ T.0 + N.0 -M = 0  M(x) = - q. 𝑳𝑳. (𝒙𝒙 − 𝒂𝒂 − )
𝟐𝟐

Lorsqu’on réalise une coupe après la charge q , cette dernière est prise totalement dans l’équation de T
et M avec les valeurs suivantes :

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Cas de charge uniformément répartie triangulaire :

On doit distinguer deux cas possibles pour cette charge :

• Si la coupe est au niveau de la charge répartie, alors, on doit prendre en considération une
partie de la charge.
La figure suivante montre cette coupe :

Avec : a est l’abscisse du point de commencement de la charge, et L la distance sur laquelle est
appliquée la charge répartie.

La représentation des efforts internes est la suivante :

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On doit d’abord calculer la charge qx :

On a : tan (angle entre q et l’horizontal) = q/L = qx/(x-a)


𝑞𝑞(𝑥𝑥−𝑎𝑎)
Ainsi : 𝑞𝑞𝑥𝑥 =
𝐿𝐿

Ensuite, on doit convertir cette charge en une charge concentrée : Qx = (q.(x-a)2)/2L

Les équations d’équilibre des forces donnent :


∑ 𝐹𝐹𝑥𝑥 = 0  N = 0

∑ 𝐹𝐹𝑦𝑦 = 0  T = - Qx

𝒒𝒒(𝒙𝒙−𝒂𝒂)𝟐𝟐
Ainsi : T(x) = -
𝟐𝟐𝟐𝟐

L’équilibre des moments par rapport à c donne :


𝒒𝒒(𝒙𝒙−𝒂𝒂)𝟑𝟑
∑ 𝑀𝑀(𝐹𝐹)/𝑐𝑐 = 0  -Qx(x-a)/3+ T.0 + N.0 -M = 0  M(x) = -
𝟔𝟔𝟔𝟔

A retenir :

Lorsqu’on réalise une coupe dans l’intervalle [a + L] , la charge q est prise partiellement dans l’équation
de T et M avec les valeurs suivantes :

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• Si la coupe est réalisée après la charge répartie q, alors, on doit prendre en considération toute
la charge.
La figure suivante montre cette coupe :

La représentation des efforts internes est la suivante :

𝑞𝑞.𝐿𝐿
On doit convertir la charge répartie en une charge Q concentrée : Q =
2

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Les équations d’équilibre des forces donnent :
∑ 𝐹𝐹𝑥𝑥 = 0  N = 0

∑ 𝐹𝐹𝑦𝑦 = 0  T = - Q
𝒒𝒒𝒒𝒒
Ainsi : T(x) = -
𝟐𝟐

L’équilibre des moments par rapport à c donne :


∑ 𝑀𝑀(𝐹𝐹)/𝑐𝑐 = 0  -Q(x-a-(2L/3))+ T.0 + N.0 -M = 0  M(x) = (-q.L/2).(x-a-(2L/3))

À retenir :

Lorsqu’on réalise une coupe après la charge q, cette dernière est prise totalement dans l’équation de T et
M avec les valeurs suivantes :

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Remarque :

Pour le cas d’une charge triangulaire décroissante, on peut remarquer que c’est une combinaison de deux
types de charges :

Les efforts internes sont donnés dans le tableau suivant :

c. Calcul des efforts et des moments par la méthode des lignes d’influence :
Lignes d’influence :

Pour étudier l’effet d’une charge ponctuelle, on considère une charge unité pouvant se déplacer sur la
poutre ; celle-ci produit une certain nombre d’effets élastiques (moments fléchissant, effort tranchant,
etc.).

On appelle fonction d’influence d’un effet élastique la fonction F=F(a) représentant la variation de l’effet
élastique en fonction de l’abscisse de la charge unité, et ligne d’influence la courbe représentative de F(a)
pour l’effet élastique considéré.

On étudie donc un effet élastique d’une force unité dans la section d’abscisse x, constante, lorsque la
charge unité considérée varie avec son abscisse a :

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• Effort tranchant :
L’effort tranchant est donné par les expressions suivantes :

La ligne d’influence de l’effort tranchant est la suivante :

• Moment fléchissant :
On donne ci-après l’expression du moment fléchissant :

La ligne d’influence du moment fléchissant est la suivante :

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Remarque :

Si on voulait connaître l’effet élastique de la charge P, il suffirait de multiplier le résultat obtenu pour la
charge unité par P.

Pour des charges uniformément réparties (que l’on peut considérer comme un ensemble de charges
ponctuelles très rapprochées), le moment et l’effort tranchant en fonction de x s’obtiennent en
multipliant les surfaces délimitées par les lignes d’influences par la charge P.

Principe de superposition des charges :

Les lignes d’influences sont utiles pour traiter ces cas. On utilise alors le principe de superposition des
états d’équilibres pour tracer les courbes de moments, qui sont dans ce cas précis des droites.

En utilisant la ligne d’influence du moment fléchissant à l’abscisse a1 on a :

Mfa1=P1h1+P2h2+… hi étant le moment fléchissant, en ai, de la force unité placée en ai ;

De plus :
𝑙𝑙−𝑎𝑎1
On sait que : ℎ1 = 𝑎𝑎1 𝑙𝑙

Or, dans les triangles semblables, l’application du théorème de Thalès permet d’écrire :
ℎ2 𝑙𝑙−𝑎𝑎 𝑙𝑙−𝑎𝑎 𝑙𝑙−𝑎𝑎
ℎ1
= 𝑙𝑙−𝑎𝑎2 , d’où : ℎ2 = ℎ1 𝑙𝑙−𝑎𝑎2 et de même, ℎ3 = ℎ1 𝑙𝑙−𝑎𝑎3.
1 1 1

Finalement, le moment fléchissant est égal à :

On fait de même pour les sections d’abscisses a2, a3, etc. et on trace la courbe des moments.

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Le calcul des lignes d’influences est rapide et donne la possibilité de mesurer graphiquement les
différentes valeurs de h (à une échelle convenable bien entendu).

Effet d’un convoi :

Un convoi est un ensemble de charges concentrées pouvant se déplacer dans leur ensemble, les distances
entre les lignes d’action des différentes charges restant constantes au cours des déplacements (voiture,
train, pont roulant, etc.).

Pour déterminer l’effort tranchant et le moment maximum dans une section de poutre, on utilise les lignes
d’influences correspondantes dans cette section et on déplace le convoi dessiné sur papier transparent,
jusqu’à obtention du maximum de l’effet considéré.

Pour une position donnée du convoi, T et M s’obtiennent par le calcul ci-dessus. On considère souvent un
certain nombres de sections dans lesquelles on détermine les valeurs maximales de T et de M et on trace
les courbes enveloppes.

Pour avoir le maximum dans une section un essieu doit se trouver sur la section considérée.

Théorème de Barré :

Le moment fléchissant est maximum au droit d’un essieu lorsque cet essieu et la résultante générale du
convoi se trouvent dans des sections symétriques par rapport au milieu de la poutre.

Remarque : La résultante générale doit se trouver effectivement sur la poutre.

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Le plus souvent, mais ce n’est pas toujours vrai, le maximum absolu se trouve au droit d’un des essieux
les plus voisins de la résultante générale R.

Lignes enveloppes :

La ligne enveloppe de l’effet considéré est la ligne à l’intérieur de laquelle peuvent s’inscrire les lignes
représentatives correspondant à tous les cas de charges possibles.

• Ligne enveloppe du moment fléchissant dû à une charge concentrée :


Dans une section Σ d’abscisse x, le moment maximum en Σ vaut :

La ligne enveloppe du moment fléchissant provoqué par P=1 est donc une parabole d’équation :

Le maximum de la courbe enveloppe donne le moment maximum absolu de la poutre.

• Ligne enveloppe de l’effort tranchant dû à une charge concentrée :


Dans ce cas, la ligne d’influence est la suivante :

On distingue ainsi deux courbes :

- Courbe enveloppe des efforts tranchants positifs :

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- Courbe enveloppe des efforts tranchants négatifs :

Cas de charges réparties :

L’effet dans une section Σ d’une charge répartie quelconque p(α) entre les abscisses α0 et α1 :

Si p est constant, alors, TΣ correspond à p x l’aire délimitée par la courbe TΣ(α) entre α0 et α1.

Si p est constant, alors, MΣ correspond à p x l’aire délimitée par la courbe MΣ(α) entre α0 et α1.

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d. Calcul des flèches :
Cas de charge concentrée au milieu :

L’équation de la dérivée seconde de la déformée s’écrit :

En écrivant les primitives y° et y, on trouve :

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Le calcul des constantes K se fait en choisissant des conditions aux limites de zones :

En C, on a : x = L / 2 et y°C = 0 (y° est l'équation de la tangente au point C)

En A, on a : x = 0 et yA = 0

Donc : K1 = - L2/8 et k2 = 0

Ainsi la flèche maximale est en C et a pour valeur :

Cas d’une charge uniformément répartie :

L’équation de la dérivée seconde de la déformée s’écrit :

En écrivant les primitives y° et y, on trouve :

Le calcul des constantes K se fait en choisissant des conditions aux limites de zones :

En C, on a : x = L / 2 et y°C = 0 (y° est l'équation de la tangente au point C)

En A, on a : x = 0 et yA = 0

Donc : K1 = - L3/12 et k2 = 0

Ainsi la flèche maximale est en C et a pour valeur :

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Autres cas :

On considère la poutre suivante :

Les différents cas de flèches sont donnés en ce qui suit :

• Moments :

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• Charges linéiques :

• Cas de charges : charges ponctuelles :

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2. Etudier les consoles :

a. Détermination de l’effort tranchant et du moment fléchissant sous une charge concentrée :


Une console est une poutre droite encastrée à l’extrémité A et libre à l’extrémité B. Nous désignerons par
l la longueur de la console, et nous définirons les sections par leurs abscisses comptées à partir de
l’extrémité encastrée A.

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Supposons une seule charge P appliquée à la section d’abscisse α ; la réaction d’appui en A comprend une
réaction verticale R(α) et un moment d’encastrement M0(α) que l’on détermine immédiatement au
moyen de la statique élémentaire :

L’effort tranchant T dans la section X d’abscisse x a donc pour valeur :

Et le moment fléchissant M dans la section X a pour valeur :

Considérées comme fonctions de x, les fonctions T (α, x) et M (α, x) définissent les lignes représentatives
de l’effort tranchant et du moment fléchissant :

Considérées comme fonctions de α, les fonctions T (α, x) et M (α, x) définissent les lignes d’influence de
l’effort tranchant et du moment fléchissant :

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b. Cas de charge répartie de densité p(x) :
On a, d’après les formules précédentes :

La seconde formule pouvant s’écrire, puisque dM/dx = T et que M(l)=0 :

Nous obtenons donc T (x) et M (x) en intégrant deux fois de suite la fonction p (x).

• Dans le cas où p (x) est une constante p, on trouve :

• Dans le cas d’une densité de charge linéaire :

On trouve :

c. Calcul des flèches :


Les flèches pour les différents cas de chargements sont données dans le tableau suivant :

• Cas de moments :

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• Cas de charges concentrées :

• Cas de charges réparties :

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E-Learning QUIZ : V. Traiter les poutres isostatiques

Veuillez répondre au quiz « Traiter les poutres isostatiques » sur LMS

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VI. Traiter les poutres hyperstatiques :
Les poutres hyperstatiques sont des poutres dont les liaisons sont telles qu’il n’est pas possible de
calculer les réactions d’appui avec les seules équations de la statique. Le nombre de réactions inconnues
définit le degré d’hyperstaticité du système. Parmi les exemples de systèmes hyperstatiques courants:

• Poutre encastrée aux deux extrémités


• Poutre encastrée à une extrémité et sur un appui simple dans l’autre
• Poutres continues

1. Traiter des poutres encastrées


a. Formules valables pour toutes les poutres hyperstatiques :

Equation de la rotation ω(x) :

Equation de la déformée f(x) :

En intégrant deux fois l’expression des constantes d’intégration apparaissent.

Afin de déterminer leurs valeurs, il est nécessaire de connaître la flèche ou la rotation en certains points
particuliers.

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b. Poutre encastrée à ses deux extrémités :

Les seules équations de la statique ne suffisant pas pour résoudre le calcul des actions aux appuis. Il faut
faire intervenir en plus les équations de déformations.

Soit une poutre encastrée aux deux extrémités avec chargement uniforme :

Données :
L= 4m
IGZ = 317,8 cm4
E = 2.105 MPa
q = −1800.N / m
• Détermination des actions en A et B

-Equations de statique :

Ay = By = qL/2 (symétrie)

𝑞𝑞𝐿𝐿2
� 𝑀𝑀𝑧𝑧/𝐴𝐴 = 𝑀𝑀𝑀𝑀 − + 𝑀𝑀𝑀𝑀 + 𝐵𝐵𝐵𝐵 × 𝐿𝐿 = 0
2
Avec MA=MB (symétrie)

-le système est hyperstatique d’ordre 1


-Equations de déformation :
Calcul du moment fléchissant quand 0 ≤ x ≤ L

Utilisation de l’expression de la déformée

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Compte tenu de la symétrie de la déformée : y’(L/2)=0 donc :

𝑞𝑞𝐿𝐿2
Donc 𝑀𝑀𝑀𝑀 = −𝑀𝑀𝑀𝑀 =
12

Effort tranchant :

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Moment fléchissant :

c. Poutre encastrée à une extrémité, sur appui simple à l’autre :


Soit une poutre encastrée à une extrémité et simplement appuyée à l’autre avec chargement uniforme :

Données :

L= 8m
IGZ = 1943 cm4
E = 2.105 MPa
q = −1700.N / m

• Détermination des actions en A et B


- Equations de statique :

Ay + By = qL/2 ( pas de symétrie)

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Avec MA=0 et MB≠0 (pas de symétrie)

Le système est hyperstatique d’ordre 1

-Equation de déformation :

Calcul du moment fléchissant quand 0 ≤ x ≤ L

Utilisation de l’expression de la déformée

Effort tranchant :

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Moment fléchissant :

2. Traiter des poutres continues


a. Poutres continues :
Les poutres continues sont des structures qu'on rencontre très fréquemment dans les constructions
courantes.
Une poutre est dite continue si elle repose sur plus de deux appuis. Les appuis intermédiaires sont des
appuis simples alors que les appuis aux extrémités, dits aussi appuis de rive, peuvent être des
encastrements.

b. Méthode des trois moments :

Soit une poutre continue à n travées. Considérons les travées i-j et j-k

Les travées ainsi isolées sont en équilibre sous l’action des charges externes qui leur sont appliquées en
travées et les moments sur appui Mi, Mj et Mk.

-Calcul des moments d’appui :


La poutre continue se déforme sous l’effet des charges. Les angles de rotations au niveau des appuis
sont notés :

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𝑔𝑔
 Travée i-j : 𝜃𝜃𝑖𝑖𝑑𝑑 et 𝜃𝜃𝑗𝑗 au niveau des appuis i et j
𝑔𝑔
 Travée j-k : 𝜃𝜃𝑗𝑗𝑑𝑑 et 𝜃𝜃𝑘𝑘 au niveau des appuis j et k

La continuité de la déformée sur l’appui j impose que la rotation relative des deux sections gauche et
droite soit nulle :

𝑔𝑔
Equation de continuité en j : 𝜃𝜃𝑗𝑗 + 𝜃𝜃𝑗𝑗𝑑𝑑 = 0

L’inertie des poutres et leur longueur sont désignées par :


 Iij et Lij pour la travée i-j
 Ijk et Ljk pour la travée j-k

On peut écrire les angles de rotation comme :

′′ ′ ′′ ′
Les termes 𝑚𝑚𝑖𝑖𝑖𝑖 , 𝑚𝑚𝑖𝑖𝑖𝑖 , 𝑚𝑚𝑗𝑗𝑗𝑗 et 𝑚𝑚𝑗𝑗𝑗𝑗 ne dépendent que des charges et sont appelés caractéristiques des
charges. Ils s’expriment par :
′′ 6
𝑚𝑚𝑖𝑖𝑖𝑖 = 2 Ω𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑥𝑥𝐺𝐺
𝐿𝐿𝑖𝑖𝑖𝑖
′ 6
𝑚𝑚𝑖𝑖𝑖𝑖 = 2 Ω𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑥𝑥𝐺𝐺′
𝐿𝐿𝑖𝑖𝑖𝑖

Avec : Ω𝑀𝑀𝑀𝑀 : représente l’aire du digramme Mo (moment à l’abscisse x produit par les charges en travée
i-j)
𝑥𝑥𝐺𝐺 : représente la distance entre l’appui i et le centre de gravité de l’aire du diagramme Mo
𝑥𝑥𝐺𝐺′ : représente la distance entre l’appui j et le centre de gravité de l’aire du diagramme Mo

′ ′′
Les termes 𝑚𝑚𝑖𝑖𝑖𝑖 et 𝑚𝑚𝑖𝑖𝑖𝑖 sont calculés en considérant la travée i-j isostatique seule sollicitée aux charges
qui lui sont appliquées.
′′ ′
Pour une travée non chargée on a : 𝑚𝑚𝑖𝑖𝑖𝑖 =𝑚𝑚𝑖𝑖𝑖𝑖 =0

De même, on a pour la travée (j-k)


′′ 6
𝑚𝑚𝑗𝑗𝑗𝑗 = 2 Ω𝑀𝑀𝑀𝑀1 𝑥𝑥𝐺𝐺
𝐿𝐿𝑗𝑗𝑗𝑗
′ 6
𝑚𝑚𝑗𝑗𝑗𝑗 = 2 Ω𝑀𝑀𝑀𝑀1 𝑥𝑥𝐺𝐺′
𝐿𝐿𝑗𝑗𝑗𝑗

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Avec : Ω𝑀𝑀𝑀𝑀1 : représente l’aire du digramme Mo1 (moment à l’abscisse x produit par les charges en
travée j-k)
𝑥𝑥𝐺𝐺 : représente la distance entre l’appui j et le centre de gravité de l’aire du diagramme Mo1
𝑥𝑥𝐺𝐺′ : représente la distance entre l’appui k et le centre de gravité de l’aire du diagramme Mo1

L’équation de continuité s’écrit alors :

-Calcul des réactions :


Pour ce faire, on isole la travée i-j dont on étudie l’équilibre statique sous l’action des charges qui lui
sont appliquées d’une part et des moments d’extrémité Mi et Mj.
𝑔𝑔
L’équilibre de la travée i-j permet la détermination des réactions 𝑉𝑉𝑖𝑖𝑑𝑑 et 𝑉𝑉𝑗𝑗 .

On isole ensuite la travée adjacente j-k. L’équilibre statique de la travée conduit à la détermination des
𝑔𝑔
réactions 𝑉𝑉𝑗𝑗𝑑𝑑 et 𝑉𝑉𝑘𝑘 .

On calcule par la suite la réaction au niveau de l’appui j qui s’exprime par :

𝑔𝑔
𝑉𝑉𝑗𝑗 = 𝑉𝑉𝑗𝑗 + 𝑉𝑉𝑗𝑗𝑑𝑑

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E-Learning QUIZ : VI. Les poutres hyperstatiques

Veuillez répondre au quiz « Les poutres hyperstatiques » sur LMS

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VII. Traiter la Stabilité de l’équilibre élastique
1. Examiner la stabilité de l’équilibre élastique
L’équilibre élastique est stable si le corps après déformation tend à revenir à son état initial quand on
élimine l’action extérieure qui était à l’origine de cette déformation.

Un équilibre est instable si sous l'action d'une sollicitation quelconque, le corps en déformation continue
de se déformer dans le même sens que cette déviation imprégnée et ne revient pas à son état initial
lorsque la sollicitation cesse son action. Entre ces deux états d'équilibre se trouve un état transitoire dit
critique, ou un équilibre indifférent : le corps peut conserver la forme initiale ou bien la perdre, poussé
par une sollicitation aussi petite qu'elle soit.

La figure ci-dessous montre les cas possibles de déformation d'une poutre axialement chargée, ainsi
qu'une analogie représentée par l'équilibre d'une boule sur des surfaces concaves, convexes ou planes
qui correspond respectivement aux états d'équilibre stables, instables ou indifférents.

La charge critique Pcr représente la charge qui, une fois dépassée, provoque la perte de stabilité de la
forme initiale du corps. Pour assurer la stabilité des éléments en compression il faut donc limiter la force
de compression à la force critique (souvent, la rupture des éléments d'une structure est attribuée à une
instabilité élastique et non à une insuffisance de résistance de la part du matériau).

La condition de stabilité s'écrit donc : P ≤ [P]s avec [P]s = Pcr / ns avec ns est le coefficient de la marge de
stabilité.

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a. Flambement des poutres droites de section constante :
Un élément élancé, c’est à dire ayant une grande dimension par rapport à au moins une des deux
autres, soumis à un effort de compression axial, peut se déplacer transversalement de façon importante
sous de faibles charges.

On peut se rendre compte facilement de ce phénomène avec une lame de scie à métaux tenue
verticalement et chargée avec la main appuyée en tête. On constate qu’à partir d’une charge de
l’ordre de 20 N, le déplacement latéral commence et que pour 25 N, on transforme la lame de
scie en boucle en se faisant rejoindre les deux extrémités.

Ce phénomène d’instabilité est appelé flambement ou, quelquefois, flambage.

On distingue :

-le flambement simple qui affecte les barres simplement comprimées ;

-le flambement-flexion qui affecte les barres comprimées et fléchies.

 Effort critique de flambement :


L’effort limite à partir duquel se manifeste les grandes déformations allant jusqu’à l’instabilité est
appelé effort critique de flambement, noté Pc.

L’étude du flambement est due à EULER. La théorie d’EULER est fondée :

- sur une poutre droite, bi-articulée à ses extrémités ;

-soumis à un effort normal de compression centré P (suivant Gx).

Lorsque P croit, à partir de zéro, l’état d’équilibre rectiligne initial évolue vers un état curviligne fléchie.
D’après la loi fondamentale de la flexion on a:

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Or

Donc

D’où

On pose et on obtient :

C’est une équation différentielle du second ordre, dont la solution générale est de la forme :

La résolution de cette équation s’opère grâce aux conditions aux limites :

- pour x = 0, y(0) = 0 ⇒ A=0 ;

- pour x = l0, y(l0) = 0 ⇒ B.sinωl0 = 0

deux cas sont alors possibles :

- si sin(ωl0) ≠ 0 → B = 0 et y(x) =0, ∀ x (pas de flambement dans ce cas ) ;

- si sin(ωl0) = 0 → ω.l0 = k.π

Soit d’où :

Pour k=0 → P = 0 : la poutre est rectiligne

Pour que la poutre reste fléchie, il faut que k soit au moins égal à 1, ce qui conduit à la valeur minimale
de P qui vaut :

𝜋𝜋 2 . 𝐸𝐸𝐸𝐸
𝑃𝑃𝑐𝑐 =
𝑙𝑙02

Avec Pc est la force critique d’Euler.

 Poutres soumises à des conditions aux limites diverses


D’une manière générale, selon les conditions aux appuis, la force critique d’Euler vaut :

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Avec lo : la longueur réelle de l’élément
Soit lf = α.lo : la longueur de flambement

D’où

α est un coefficient qui dépend des conditions aux extrémités (types d’ancrage) :

 Contrainte critique d’Euler :


A la force critique d’Euler Pc correspond une contrainte critique

Avec A : la section droite de la poutre

Avec : rayon de giration minimal, correspond à l’inertie I minimale.

Soit l’élancement

D’où :

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-Lorsque σc > σe  aucun risque de flambement n’est à craindre (on vérifie la compression simple) ;

-Lorsque σc < σe  il y a ruine par flambement dès lors que σ = σc.

Remarque : pour σc = σe, correspond un élancement critique λc

Cette valeur de l’élancement critique ne dépend que des caractéristiques mécaniques du matériau.

La théorie d’Euler n’est applicable que lorsque λ ≥ λc

Les valeurs moyennes (ordre de grandeur) adoptées sont en général :

- λc ≈ 100 pour les profilés acier


- λc ≈ 70 pour les poteaux en bois ou en aluminium
- λc ≈ 60 pour les poteaux en fonte

b. Sécurité vis-à-vis du flambement :


Causes des imperfections :
• Défauts d’homogénéité
• Défauts de centrage de la charge
• Défauts de rectitudes

Coefficients de sécurité :

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𝜎𝜎𝑒𝑒
Avec : s : coefficient de sécurité (𝑠𝑠 = )
𝜎𝜎𝑝𝑝

𝜎𝜎𝑒𝑒 : Résistance élastique à la compression


𝜎𝜎𝑝𝑝 : Résistance pratique à la compression

On a 

Soit

D’où :

Critère de résistance :

Selon la valeur de l’élancement de la poutre, la condition de résistance s’exprime par :

𝛌𝛌 ≤ 𝟐𝟐𝟐𝟐 𝟐𝟐𝟐𝟐 ≤ 𝛌𝛌 ≤ 𝛌𝛌𝐜𝐜 𝛌𝛌 ≥ 𝛌𝛌𝐜𝐜


-Compression simple -Modèle de Rankine -Théorie d’Euler
On vérifie que : On vérifie que : On vérifie que :
𝝈𝝈 ≤ 𝝈𝝈𝒑𝒑 𝝈𝝈𝒑𝒑 𝝈𝝈𝒑𝒑
𝝈𝝈 ≤ 𝝈𝝈 ≤
𝟏𝟏 + 𝜷𝜷𝝀𝝀𝟐𝟐 𝟐𝟐𝟐𝟐𝝀𝝀𝟐𝟐

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100
E-Learning QUIZ : VII. La stabilité de l’équilibre élastique

Veuillez répondre au quiz « La stabilité de l’équilibre élastique » sur LMS

Travaux Pratiques - Veuillez consulter le manuel Travaux Pratiques :


TPN°4 : Flambement des poutres

Série d’exercices N°4 : Stabilité vis-à-vis au flambement

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101
VIII. Contrôler la stabilité générale d’une structure :
1. Vérifier la stabilité au glissement de la structure :
a. Cas d’un plan horizontal :
Les formules de vérification de la stabilité au glissement sont données en fonction de la nature des
charges :

• Charges statiques :
Le facteur de sécurité au glissement pour un plan horizontal est donné par la relation suivante :

Avec :

�⃗ : est la somme des forces verticales excluant les sous-pressions.


∑ 𝑉𝑉

U : est la force résultante des sous-pressions.

Φ : est l’angle de friction (valeur de pointe ou résiduelle).

C : est la cohésion (apparente ou réelle, pour la cohésion apparente une valeur minimale de
compression, σn pour déterminer l'aire comprimée sur laquelle la cohésion peut être mobilisée peut être
spécifié).

Ac : est l’aire en compression.


∑ 𝐻𝐻 : est la somme des forces horizontales.

• Charges sismiques :
Lors d'une analyse sismique, le facteur de sécurité contre le glissement (FSG) est calculé à partir de :

Avec :

�⃗ : est la somme des forces verticales excluant les sous-pressions.


∑ 𝑉𝑉

QV : est la force d'inertie verticale provenant du béton.

U : est la force résultante des sous-pressions.

∑ 𝐻𝐻𝑑𝑑 : est la somme des forces horizontales d'inertie du béton.

Qh : est la force hydrodynamique horizontale.

Φ : est l’angle de friction (valeur de pointe ou résiduelle).

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102
C : est la cohésion (apparente ou réelle).

Ac : est l’aire en compression.


∑ 𝐻𝐻 : est la somme des forces statiques horizontales.

• Effets des forces de post-tension :


Des ancrages en post-tension sont souvent utilisés pour augmenter les contraintes de compression le long
d'un plan d'analyse pour contrôler la fissuration en traction et augmenter la résistance au glissement.

On distingue deux cas :

Forces de post-tension considérées comme une charge active :

Dans la plupart des cas, les forces de post-tension ont été considérées comme des forces actives ; c'est à
dire que la composante horizontale de la force de post-tension Pdh est placée au dénominateur de la
formule du facteur de sécurité au glissement. Dans ce cas, Pdh est additionnée de façon algébrique aux
autres forces horizontales externes appliquées sur la structure (ex. la poussée hydrostatique).

Avec :

�⃗ : est la somme des forces verticales excluant les sous-pressions.


∑ 𝑉𝑉

U : est la force résultante des sous-pressions.

Φ : est l’angle de friction (valeur de pointe ou résiduelle).

C : est la cohésion apparente ou réelle.

Ac : est l’aire en compression.


∑ 𝐻𝐻 : est la somme des forces horizontales.

Pv : est la composante verticale des forces d'ancrage (Pc, PdV).

Pdh : est la composante horizontale de la force de post-tension.

Forces de post-tension considérées comme une charge passive :

Dans ce cas, Pdh est placée au numérateur de la formule pour le facteur de sécurité au glissement. Par
cette approche Pdh est ajoutée directement à la résistance au glissement fournie par la force verticale de
l'ancrage.

Cette approche est plus conservatrice que celle où Pdh est considérée comme une charge active.

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103
b. Cas de plan incliné :
Pour le cas des charges statiques, le facteur de sécurité au glissement est donné par la formule
suivante :

Avec :

: est la somme des forces normales au plan de glissement.

: est la somme des forces tangentielles au plan de glissement.

U : est la résultante des sous-pressions agissant dans la direction normale au plan incliné.

α : est l’angle d'inclinaison par rapport à l'horizontal du plan de glissement.

2. Vérifier la stabilité au renversement de la structure :


Le facteur de sécurité contre le renversement (FSR) est calculé par la formule suivante :

Avec :

ΣMS : est la somme des moments stabilisants autour de l'extrémité amont ou aval du joint considéré.

ΣMO : est la somme des moments déstabilisants (moment de renversement).

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104
E-Learning QUIZ: VIII. Contrôler la stabilité Générale d’une structure

Veuillez répondre au quiz « Contrôler la stabilité Générale d’une structure » sur LMS

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105
IX. Utiliser un logiciel de calculs RDM :

1. Utiliser les fonctions de base du logiciel :


a. Ouverture logiciel et fichier :
Au démarrage, Robot affiche une fenêtre d'options permettant d'ouvrir une structure existante ou de
charger l'un des modules de dimensionnement.

Le logiciel affiche une boîte de dialogue où :

• Le projet de structure existant peut être sélectionné (option Projets) :


Un des projets récemment modifiés peut être indiqué.

Un projet enregistré sur le disque peut être sélectionné (option Ouvrir affaire).

• Il est possible de commencer à travailler sur un projet (option Nouveau projet) :


L’un des types de structure par défaut (bâtiment, plaque, coque ou portique 3D) des projets récemment
modifiés peut être indiqué.

Un nouveau type de projet peut être sélectionné (option Avancé…).

La fenêtre présentée ci-dessous s'affiche après la sélection du bouton Avancé...

Lorsque le curseur est placé sur un bouton, une info-bulle affiche le nom du module.

Les trois premières rangées de boutons (Portique plan à Modélisation en Volumiques) proposent un style
de dimensionnement de structure qui vous aidera à concevoir votre module.
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106
Le bouton Suivant (Définir section) vous permet de spécifier des définitions de profilé (solide et/ou profilés
à parois fines).

Le dernier bouton vous permet de créer des structures standard (structures 3D à portique simple).

b. Environnement :
Une fois que l'un des modules réglementaires est sélectionné dans la fenêtre de départ, une interface
spécifique au module s'affiche.

L'interface est conçue pour faciliter votre travail :

• La barre de titre affiche des informations générales sur le projet. Inclut le nom du projet et les
données de calcul de la structure.

• L'éditeur graphique représente la zone d'affichage et d'édition de la structure. Au-dessus de


l'éditeur graphique se trouve un ensemble de menus, listes et barres d'outils facilitant le
dimensionnement. La barre d'outils située le long du bord droit de l'interface obtient les outils les
plus fréquents.

• La liste de sélection de présentations se trouve immédiatement au-dessus de l'éditeur graphique.


Il s'agit de filtres définis par l'utilisateur qui permettent la sélection de nœuds, de barres, de cas
de charges et du mode de vibrations propre.

• Le Gestionnaire d'objets se trouve le long du côté gauche de l'interface. Il contient un répertoire


des objets d'une structure dont vous pouvez sélectionner, afficher et modifier les propriétés.
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107
• En dessous de l'éditeur graphique se trouve un ensemble de boutons qui permettent de
commander les vues et l'affichage d'une structure. Les éléments affichés comprennent les
numéros de nœuds/barres, les symboles des appuis, les croquis des profilés, les symboles et les
valeurs des charges et des déformations de la structure pour le cas de charge donné.

• Au bas de l'interface se trouve des informations pour référence rapide, par exemple le nom des
champs d'édition actifs, les coordonnées du curseur et les unités. Plusieurs boutons de lancement
rapide sont disponibles ici, par exemple Afficher, Mode d'accrochage du pointeur et le filtre de
sélection graphique.

Boite de dialogue :

Robot utilise divers mécanismes pour faciliter et optimiser la définition de la structure. Le pointeur de la
souris peut prendre des formes différentes en fonction de l’opération en cours de l’exécution :

• Mode de sélection - main


• Définition des nœuds et des barres - pointeur en forme de croix
• Affectation d'attributs, p. ex. appuis et profilés, aux barres de la structure : forme de l'attribut.
De plus, lors de la définition des barres/nœuds, les champs appropriés des boîtes de dialogue Nœuds ou
Barres affichent les coordonnées actuelles de la position du pointeur dans la fenêtre de l’éditeur
graphique. Les coordonnées changent à mesure que le curseur se déplace.

Dans les boîtes de dialogue, le champ actif est mis en surbrillance. Les champs qui n’affichent qu’une
valeur peuvent apparaître dans trois couleurs différentes : Le fond vert du champ indique que la valeur
saisie est correcte. En revanche, s'il est jaune ou rouge, cela indique que la valeur est incorrecte. Un fond
jaune représente une valeur hors de la plage recommandée, mais tout de même acceptable ; en revanche,
si le fond est rouge, cela signifie que la valeur est inacceptable. Si le fond du champ actif est bleu, cela
signifie que le champ d'édition contient des chaînes de caractères incorrectes.

Robot fournit également une calculatrice. Pour accéder à la calculatrice, cliquez sur le menu Outils >
Calculatrice ou double-cliquez sur le champ d’édition affiché dans la boîte de dialogue. Une calculatrice
d'expressions arithmétiques est disponible dans les champs d'édition. Après la saisie d'une expression et
la sélection de la touche "=", la valeur de cette expression est calculée.

Pour prendre en charges plusieurs onglets, certaines boîtes de dialogue contiennent des onglets disposés
le long de leur bord gauche. C'est le cas, par exemple, de la boîte de dialogue Cartographies pour les
barres.

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108
c. Principaux outils :
Même si le contenu des menus et des barres d'outils peut varier d'un module à l'autre, les options
principales sont toujours disponibles, quel que soit le module actif.

Texte de menu :

Cliquez sur une commande texte pour ouvrir un sous-menu détaillé, ouvrez la boîte de dialogue
correspondante, ou exécutez une commande.

Barre d’outils :

Pour la plupart des présentations, il existe deux barres d'outils : un jeu d'outils horizontal sous le menu
texte et un jeu d'outils à droite de l'éditeur graphique. Les outils à droite sont les commandes les plus
courantes correspondant à la présentation actuelle. Cliquez sur une icône pour ouvrir un sous-menu
détaillé, ouvrir la boîte de dialogue correspondante ou exécuter une commande.

Menus contextuels :

Cliquez avec le bouton droit dans l'éditeur graphique ou un tableau pour ouvrir un menu contextuel
contenant les options les plus fréquemment utilisées. Afin de modifier l’aspect du menu, il faut activer
une autre fenêtre, tableau etc. Les menus et les barres d’outils définies dans le logiciel Robot peuvent être
personnalisées.

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109
Par exemple, la figure ci-dessous représente le menu contextuel qui s’ouvre après un clic sur la zone
graphique du bureau Démarrage. C’est le menu contextuel qui s’affiche, si aucun objet n’a été mis en
surbrillance. Si un objet quelconque a été mis en surbrillance (mais pas sélectionné) sur la vue de la
structure, le menu contextuel prend une forme un peu différente.

2. Calculer et exploiter les résultats :


a. Saisie des variables et paramètres de calcul :
Type de charges :

Ouvrez la boîte de dialogue Cas de charge grâce à l’une des méthodes suivantes :

• Cliquez sur Charges > Cas de charges.

• Par un clic sur .

• Dans la liste déroulante du système de bureaux, sélectionnez CHARGES.

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110
Afin de définir un nouveau cas de charge vous devez effectuer les opérations suivantes :

1. Spécifiez la nature de la charge : permanente, d’exploitation, de vent, de neige ou sismique. La


nature de la charge dépend de la norme que vous avez sélectionnée.

2. Spécifiez la sous-nature de la charge (si disponible).

3. Affectez un numéro de cas de charge.

4. Saisissez une description du cas. Dans le nom d’une combinaison, les cas peuvent être présentés
non seulement au moyen de leurs numéros, mais aussi par leurs noms abrégés (préfixe). Par
défaut, le programme saisit dans le champ Nom le nom abrégé du cas de charge

5. Saisissez le Nom du cas de charge.

6. Cliquez sur Nouveau. Commence la définition d’un nouveau cas de charge. Chaque nouveau cas
de charge prendra automatiquement le premier numéro libre, que vous pourrez modifier
ultérieurement.

Combinaison de charges :

Pour ouvrir la boîte de dialogue Définition/modification de la combinaison, vous devez effectuer les
opérations suivantes :

• Cliquez sur Menu des charges > Combinaisons manuelles.

• Cliquez sur .

• Cliquez sur le bouton Nouvelle dans la boîte de dialogue Combinaisons.


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111
Utilisez cette boîte de dialogue pour définir et modifier des combinaisons de cas de charge.

b. Lancement de calculs :
Type d’analyse de structure :

Cliquez sur dans la barre d'outils ou sélectionnez la commande Analyse > Type d’analyse pour définir
un nouveau cas de charge (analyse modale, spectrale, sismique etc.), modifier le type de cas de charge et
modifier les paramètres du cas de charge sélectionné.

Lors de la définition des charges appliquées à la structure, l'analyse statique linéaire est affectée à tous
les cas de charge. Vous pouvez modifier le type d’analyse en analyse de flambement, harmonique ou
temporelle. De même, dans cette boîte de dialogue vous pouvez créer les nouveaux cas de charge et

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112
lancer les calculs pour les types d’analyse pour lesquels il n’est pas nécessaire de définir préalablement
un cas de charge statique (analyse modale ou sismique).

Analyse globale – Barres :

Cliquez sur ou sélectionnez Résultats > Analyse globale - barres pour présenter des variations d’un
paramètre sélectionné pour toutes les barres de la structure en cours de conception.

Cette option permet d’afficher sur un diagramme les valeurs minimales et maximales de la grandeur
voulue pour chaque barre. Une fois cette option sélectionnée, choisissez une grandeur à présenter. Une
fois la sélection effectuée, le logiciel crée un diagramme global pour les barres sélectionnées.

La partie supérieure de la fenêtre représentée ci-dessus affiche le diagramme global des paramètres
voulus pour toutes les barres sélectionnées. Vous pouvez modifier la forme de ce diagramme. Pour cela,
cliquez du bouton droit de la souris sur le diagramme, le logiciel affichera un menu contextuel dans lequel
vous devez sélectionner l’option Type de diagramme. Cinq types de diagrammes sont disponibles :
courbes, barres verticales, barres horizontales, barres 3D verticales et barres 3D horizontales.

La partie inférieure de la fenêtre contient le tableau dans lequel vous pouvez trouver les données
suivantes :

• La première colonne affiche les grandeurs sélectionnées pour la présentation (efforts internes,
contraintes, paramètres du dimensionnement) ;

• La deuxième colonne affiche la valeur de la limite supérieure ; La valeur en question permet de


définir la limite supérieure pour la grandeur sélectionnée, ce qui permet de sélectionner les barres
pour lesquelles les valeurs limites ont été dépassées ;

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113
• La troisième colonne affiche la valeur de la limite inférieure ; la valeur en question permet de
définir la limite inférieure pour la grandeur sélectionnée, ce qui permet d'identifier les barres pour
lesquelles les valeurs limites ont été dépassées ;

• La quatrième colonne affiche la liste des barres pour lesquelles les valeurs limites des grandeurs
sélectionnées ont été dépassées ;

• La cinquième colonne affiche la liste des barres pour lesquelles les valeurs des grandeurs
sélectionnées appartiennent au domaine défini par les limites inférieure et supérieure ;

• La sixième colonne affiche la couleur utilisée pour la présentation de la grandeur affichée sur le
diagramme ;

• La septième et la huitième colonne affichent respectivement les valeurs minimale et maximale


des grandeurs sélectionnées pour la présentation. Ces dernières sont déterminées pour toutes
les barres dans une structure.

Analyse détaillée :

L’option Analyse détaillée permet de présenter les résultats détaillés (diagrammes, tableaux) pour les
barres sélectionnées dans la structure.

L’option est accessible de trois façons :

• Sélectionner le bureau Résultats > Analyse détaillée ;

• Sélectionner Résultats > Analyse détaillée.

• Cliquez sur .

Dimensionnement acier :

Cette boîte de dialogue sert à définir les barres (acier, bois et aluminium) et les familles pour lesquelles
vous effectuerez le dimensionnement ou la vérification. Utilisez cette option en sélectionnant la
présentation Dimensionnement acier aluminium (dimensionnement bois) ou en cliquant sur

l'icône Dimensionnement des barres acier/aluminium (icône Dimensionnement barres bois)


dans la barre d'outils.

La boîte de dialogue comprend deux onglets :

• Barres
• Familles
L’option Calculs sert à sélectionner les options de calcul pour le dimensionnement des barres acier,
aluminium et bois. L’option est accessible après la sélection du bureau Dimensionnement
acier/aluminium (Dimensionnement bois) ou après un clic sur l’icône Dimensionnement barres acier /

aluminium (Dimensionnement barres bois ) affichée dans la barre d’outils. Le logiciel affiche la
boîte de dialogue ci-dessous :

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114
Dans la zone Option de vérification, vous pouvez sélectionner les options suivantes :

• Vérification des barres - liste


• Vérification des familles
• Dimensionnement des familles
Utilisez l’option Note de calcul pour sélectionner le type de note de calcul à afficher lors du
dimensionnement ou de la vérification de barres ou de familles de barres. Accédez à l'option en cliquant
sur le bouton Note de calcul dans la boîte de dialogue Résultats simplifiés. Le logiciel affiche la boîte de
dialogue ci-dessous :

Dimensionnement béton armé :

• Paramètres de l’étage :
L’option Paramètres du niveau – norme BAEL permet de définir les paramètres d'un niveau suivant la
norme française BAEL. Elle est disponible dans les modules Poteau et Poutres. L’option est accessible de
deux manières :

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 Sélectionnez le menu Analyse > Paramètres du niveau.
 Cliquez sur l'icône dans la barre d'outils Paramètres du niveau.

Le logiciel affiche la boîte de dialogue ci-dessous :

Options de définition des paramètres du niveau :

• Cote de niveau - Permet de saisir la hauteur à laquelle un étage se trouve.

• Résistance contre les incendies - Permet de sélectionner ou de définir la résistance anti-incendie


d'un niveau.

• Catégorie de fissure - Permet de sélectionner une catégorie de fissure pour une barre BA.

• Taux d'exposition - Permet de sélectionner le taux d'exposition d'un niveau.

La boîte de dialogue contient les boutons standard (OK, Annuler, Aide) ainsi que :

• Définir par défaut - pour enregistrer les paramètres de niveau par défaut dans cette boîte de
dialogue

• Rétablir - pour rétablir les valeurs par défaut des paramètres définis dans la boîte de dialogue
Options de calcul.

Pour enregistrer des paramètres de niveau particuliers en tant que valeurs par défaut :

1. Définissez les paramètres de niveau appropriés.

2. Cliquez sur Définir par défaut.

• Ferraillage réel des éléments en BA :


Les modules de dimensionnement BA peuvent être activés en mode autonome :

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• Dans la liste de sélection du type de structure, cliquez sur l'icône Conception des
armatures d'éléments BA

• Sélectionnez Dimensionnement > Ferraillage réel des éléments BA dans le menu.

Le module de dimensionnement d'éléments BA peut également s'appliquer aux éléments BA disponibles


dans le modèle de structure défini. Les charges, les résultats de calculs et les dimensions des éléments BA
sont transférés au module de dimensionnement. Pour activer le module dans ce mode, sélectionnez un
ou plusieurs éléments BA, ou bien l'intégralité d'un modèle, puis cliquez sur Dimensionnement >
Ferraillage réel des éléments BA.

Le module de dimensionnement de dalles BA ne peut pas être activé en mode autonome. Vous pouvez
l'ouvrir à l'aide de l'une des deux méthodes suivantes :

• Sélectionnez Dimensionnement > Ferraillage réel des éléments BA dans le menu

• Dans la liste de sélection de présentations, choisissez la présentation du dimensionnement de


dalles BA.

Dans le module de dimensionnement d'éléments BA, sélectionnez un type d'élément BA en cliquant sur
l'une des icônes suivantes sur la barre d'outils latérale :

Poutre BA

Poteau BA

Fondation

Semelle filante

Poutre-voile

Voile BA

Nœud.

Après le calcul des efforts agissant dans la structure, vous pouvez passer au dimensionnement des
éléments de la structure. Sélectionnez un ou plusieurs éléments BA, ou encore un modèle entier à
transférer vers les modules de conception BA et cliquez sur Dimensionnement > Ferraillage réel des
éléments BA. Robot analyse la sélection des éléments. En fonction du type d'élément BA et de ses
propriétés (par exemple, géométrie, système de coordonnées et méthode d'appui), il transfère chaque
élément au module BA correspondant.

Les éléments BA sont transférés dans l'ordre suivant :

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1. Poteaux

2. Semelles filantes

3. Poutres

4. Poutres-voiles

5. Murs

6. Dalles

7. Semelles isolées (fondations)

Une fois le transfert terminé, Robot affiche les paramètres de la boîte de dialogue Eléments BA (comme
dans l'image ci-dessous), dans laquelle vous pouvez sélectionner des combinaisons, un type de
groupement et ainsi de suite.

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c. Exportation des résultats :
Cliquez sur l'option Paramètres d'impression, dans la boîte de dialogue Préférences, pour sélectionner
les polices et les couleurs à utiliser dans les impressions générées par Robot.

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Sélectionnez le bouton Couleur si le champ Elément affiche un attribut définissant un élément. Vous ne
pouvez pas sélectionner la couleur lorsque :

• Le champ Elément affiche un attribut définissant une police.

• Vous saisissez du texte dans le champ Schéma.

Le bouton Police est actif quand le champ Elément affiche une position relative à la police et non pas à
l’élément. Vous ne pouvez pas sélectionner la police, lorsque :

• Le champ Elément affiche un attribut définissant un élément.

• Vous saisissez du texte dans le champ Schéma.

Le bouton (Ajouter) est actif uniquement lorsque vous avez saisi un nouveau texte dans le champ
Schéma.

Le bouton (Supprimer) est actif uniquement lorsque le champ Schéma contient du texte. Le bouton
est inactif quand le champ Définir est en mode d'édition de texte.

Les listes Propriétés pour et Elément sont inactives seulement si vous éditez du texte dans le champ
Schéma.

E-Learning

Veuillez consulter la vidéo suivante : Dimensionnement d’une poutre continue en béton armé
avec le logiciel Robot :

https://www.youtube.com/watch?v=SRIqqOH5Vfg&t=50s

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E-Learning QUIZ: IX. Utiliser un logiciel de calcul RDM

Veuillez répondre au quiz « utiliser un logiciel de calcul RDM » sur LMS

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