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Université Abdelmalek Essaadi Année Universitaire 2020/2021

Faculté Des Sciences & Techniques Filière : MIP-Semestre 3


Al Hoceima Analyse 3

TD Série no 2

Exercice 1. Déterminer et représenter le domaine de définition de la fonction f de deux


variables réelles dans les cas suivants :
p
x2 − y ln(x)
f : (x, y) 7→ √ , f : (x, y) 7→ ln(y − x), f : (x, y) 7→ √ .
x x+y

Exercice 2. Etudier l’existence d’une limite pour la fonction f de deux variables réelles en
(0, 0) dans les cas suivants :

x3 xy 2 x2 − y 2 x3 + y 3
f : (x, y) 7→ , f : (x, y) →
7 , f : (x, y) →
7 , f : (x, y) →
7 .
x2 + y 2 x2 + y 4 x2 + y 2 x2 + y 2
Exercice 3. Soit la fonction f : R2 7→ R définie par
( 2 2
f (x, y) = xxy−xy
2 +y 2 si (x, y) 6= (0, 0)
f (0, 0) = 0.

Etudier la continuité de f en (0, 0).

Exercice 4. Montrer que l’ensemble U = {(x, y) ∈ R2 : sin(xy) < x + y − 1} est un ouvert


de R2 .
p
Exercice 5. Soit la fonction f : R2 7→ R définie par f (x, y) = ln(x + x2 + y 2 ).
Calculer les dérivées partielles de f en chaque point de Df , lorsqu’elles existent.

Exercice 6. Soit la fonction f : R2 7→ R définie par


( 2 2
f (x, y) = xx2 −y
+y 2
arctan(xy) si (x, y) 6= (0, 0)
f (0, 0) = 0.

∂2f ∂2f
Calculer ∂x∂y
(0, 0) et ∂y∂x
(0, 0). Que peut-on en déduire ?

Exercice 7. Soit la fonction f : R2 → R définie par f (x, y) = 2x3 + (x − y)2 − 6y.


1) Déterminer les points critiques de f
2) Préciser la nature de ces points critiques.

Exercice 8. Soit la fonction f : R2 → R définie par f (x, y) = x ((ln x)2 + y 2 ) . Déterminer


les extremums locaux de f.
Correction TD Série no 2

x2 −y
Exercice 1. f : (x, y) 7→ √
x
. On a Df = {(x, y) ∈ R2 : x > 0, x2 ≥ y}.

f : (x, y) 7→ ln(y − x). On a Df = {(x, y) ∈ R2 : y > x}.

Df
1

-9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

-1

-2

-3

-4

ln(x)
f : (x, y) 7→ √
x+y
. On a Df = {(x, y) ∈ R2 : x > 0, x + y > 0}.

e e
5

-9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0d 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

-1

-2

-3

-4

x3
Exercice 2. f : (x, y) 7→ x2 +y 2
. Si on se rapproche de (0, 0) suivant l’axe des abscisses,
c-à-d y = 0 et x → 0, on trouve
x3
lim f (x, y) = lim = 0.
(x,y)→(0,0) x→0 x2
y=0

Donc, si la limite existe, alors elle est 0. On a


x3
|f (x, y) − 0| = ≤ |x| → 0 quand (x, y) → (0, 0).
x2 + y 2
Il résulte donc lim f (x, y) = 0.
(x,y)→(0,0)

Remarque 1 (Coordonnées polaires). On pose x = r cos θ et y = r sin θ (r ≥ 0). S’il


existe une fonction g telle que pour tout (x, y) 6= (0, 0) dans un voisinage de (0, 0), on a
|f (x, y)| ≤ g(r) avec g(r) → 0 quand r → 0, alors lim f (x, y) = 0.
(x,y)→(0,0)

Autre méthode. En ulilisant les coordonnées polaires, on obtient


r3 cos3 θ
|f (r cos θ, r sin θ)| = ≤ r → 0 quand r → 0,
r2
donc lim f (x, y) = 0.
(x,y)→(0,0)
2
f : (x, y) 7→ x2xy+y4 . Si on se rapproche de (0, 0) par exemple suivant l’axe des ordonnées
(x = 0 et y → 0), on trouve

lim f (x, y) = lim 0 = 0.


(x,y)→(0,0) y→0
x=0

Si, on se rapproche de (0, 0) suivant la courbe x = y 2 , on trouve

y4 1
lim f (x, y) = lim 4
= .
(x,y)→(0,0) y→0 2y 2
x=y 2

Donc, en se rapprochant de (0, 0) suivant deux chemins, on a trouvé deux limites différentes,
ce qui montre que f n’a pas de limite en (0, 0). Attention ! si les deux limites sont égales,
ceci n’implique pas que f admet une limite en ce point.
2 −y 2
f : (x, y) 7→ xx2 +y 2 . On a

x2 −y 2
lim f (x, y) = lim = 1 et lim f (x, y) = lim = −1,
(x,y)→(0,0) x→0 x2 (x,y)→(0,0) y→0 y 2
y=0 x=0

donc f n’a pas de limite en (0, 0).


3 +y 3
f : (x, y) 7→ xx2 +y 2 . Il est clair que si la limite existe, elle n’est autre que 0. On a

x3 + y 3 x2 |x| + y 2 |y| (x2 + y 2 )(|x| + |y|)


|f (x, y) − 0| = ≤ ≤ = |x| + |y| −→ 0,
x2 + y 2 x2 + y 2 x2 + y 2 (x,y)→(0,0)

donc lim f (x, y) = 0.


(x,y)→(0,0)
Exercice 3. ( 2 2
f (x, y) = xxy−xy
2 +y 2 si (x, y) 6= (0, 0)
f (0, 0) = 0.
Etudions la continuité de f en (0, 0). Pour tout (x, y) 6= 0, on a
x2 y − xy 2 x2 |y| + y 2 |x| (x2 + y 2 )(|x| + |y|)
|f (x, y) − f (0, 0)| = ≤ ≤
x2 + y 2 x2 + y 2 x2 + y 2
≤ |x| + |y| −→ 0,
(x,y)→(0,0)

donc lim f (x, y) = f (0, 0). D’où f est continue en (0, 0).
(x,y)→(0,0)

Exercice 4. On a

U = {(x, y) ∈ R2 : sin(xy) < x + y − 1} = {(x, y) ∈ R2 : x + y − 1 − sin(xy) > 0}.

Posons g(x, y) = x+y−1−sin(xy). Alors g est continue sur R2 (comme somme et composé
de fonctions continues). De plus, on a

U = {(x, y) ∈ R2 : g(x, y) > 0} = g −1 (]0, +∞[).

Puisque, ]0, +∞[ est un ouvert de R, donc U est un ouvert de R2 .


p
Exercice 5. f (x, y) = ln(x + x2 + y 2 ).
p p p
(x, y) ∈ Df ⇔ x + x2 + y 2 > 0 ⇔ x + x2 + y 2 6= 0 (car − x ≤ |x| ≤ x2 + y 2 ).

On a
p p
x+ x2 + y 2 = 0 ⇔ x = − x2 + y 2 ⇔ x2 = x2 + y 2 , x ≤ 0 ⇔ y = 0, x ≤ 0.

On en déduit donc Df = R2 \{(x, 0) : x ≤ 0}.


Soit (x, y) ∈ Df . Alors
1 + √ x2 2 p
∂f x +y x + x2 + y 2
(x, y) = p = p ,
∂x x + x2 + y 2 x2 + y 2 + x x2 + y 2
et de même, on trouve
∂f y
(x, y) = p .
∂y x2 + y 2 + x x2 + y 2
Exercice 6. ( 2 2
f (x, y) = xx2 −y
+y 2
arctan(xy) si (x, y) 6= (0, 0)
f (0, 0) = 0.
Pour (x, y) 6= (0, 0), On a
∂f 2x(x2 + y 2 ) − 2x(x2 − y 2 ) x2 − y 2 y
(x, y) = 2 2 2
arctan(xy) +
∂x (x + y ) x + y 1 + (xy)2
2 2

4xy 2 (x2 − y 2 )y
= 2 arctan(xy) +
(x + y 2 )2 (x2 + y 2 )(1 + (xy)2 )
et
∂f −4x2 y (x2 − y 2 )x
(x, y) = 2 arctan(xy) + .
∂y (x + y 2 )2 (x2 + y 2 )(1 + (xy)2 )
Au point (0, 0), on a

∂f f (x, 0) − f (0, 0) 0
(0, 0) = lim = lim = 0
∂x x→0 x−0 x→0 x

et
∂f f (0, y) − f (0, 0) 0
(0, 0) = lim = lim = 0.
∂y y→0 y−0 y→0 y
Alors  
∂f ∂f ∂f
2
∂ f ∂ ∂y (x, 0) − (0, 0) x3
∂y ∂y x2
(0, 0) = (0, 0) = lim = lim =1
∂x∂y ∂x x→0 x−0 x→0 x
et
−y 3
∂ ∂f ∂f
− ∂f

∂ 2f ∂x ∂x
(0, y) ∂x
(0, 0) y2
(0, 0) = (0, 0) = lim = lim = −1,
∂y∂x ∂y y→0 y−0 y→0 y
2
∂ f ∂ f2
donc ∂x∂y (0, 0) 6= ∂y∂x (0, 0), on en conclut (théorème de Schwarz) que f n’est pas de classe
2
C au voisinage de (0, 0).

Exercice 7. f (x, y) = 2x3 + (x − y)2 − 6y.


1) On a
∂f ∂f
(x, y) = 6x2 + 2(x − y) et (x, y) = −2(x − y) − 6.
∂x ∂y
donc
 2  2  
6x + 2(x − y) = 0 x =1 x = −1 x=1
∇f (x, y) = 0 ⇔ ⇔ ⇔ ou ,
−2(x − y) − 6 = 0 x − y = −3 y=2 y=4

D’où f possède deux points critiques (1, 4) et (−1, 2).


2) Tout d’abord f est de classe C 2 (fonction polynômiale), et pour tout (x, y) ∈ R2 ,

∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
r= (x, y) = 12x + 2, t = (x, y) = 2, s = (x, y) = −2.
∂x2 ∂y 2 ∂x∂y

Commençons par le point (1, 4). On a rt − s2 = 28 − 4 = 24 > 0 et r = 14 > 0, donc f


admet un minimum local en (1, 4).
Pour le point (−1, 2), on a rt − s2 = −20 − 4 = −24 < 0, donc f ne présente ni minimum,
ni maximum en ce point (point selle).

Exercice 8. f (x, y) = x ((ln x)2 + y 2 ) . Déterminons les extremums locaux de f. On voit


que f est de classe C 2 sur Df =]0, +∞[×R, et pour tout (x, y) ∈ Df ,

∂f ∂f
(x, y) = (ln x)2 + 2 ln x + y 2 et (x, y) = 2xy.
∂x ∂y
Donc
 
2xy = 0 y = 0 (car x > 0)
∇f (x, y) = 0 ⇔ ⇔
(ln x)2 + 2 ln x + y 2 = 0 (ln x)2 + 2 ln x = 0
 
y=0 y=0
⇔ ⇔
ln x = 0 ou ln x = −2 x = 0 ou x = e−2 ,

ainsi f admet deux points critiques (1, 0) et (e−2 , 0). Passons maintenant au classification,
pour tout (x, y) ∈ R2 , on a

∂ 2f 2 2lnx ∂ 2f ∂ 2f
r= (x, y) = + , t = (x, y) = 2x, s = (x, y) = 2y.
∂x2 x x ∂y 2 ∂x∂y

Au point (1, 0), on a rt − s2 = 4 > 0, r = 2 > 0, alors f présente un minimum local en ce


point, et pour (e−2 , 0), on a rt − s2 = −4 < 0, il s’agit donc d’un point selle.

Remarque 2. f présente un minimum global en (1, 0). En effet, on a

f (1, 0) = 0 ≤ x (ln x)2 + y 2 = f (x, y) pour tout (x, y) ∈ Df ,




donc f admet un minimum global au point (1, 0).

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