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Dans un tel contexte, pour réussir, l’entreprise doit respecter essentiellement deux
dimensions, à savoir une dimension technologique, qui vise à développer les programmes
intrinsèques des produits mis sur le marché afin de satisfaire aux exigences de qualité et de la
réduction des couts de possession des produits. Une dimension organisationnelle, qui vise à
développer la performance en terme de durée de cycle de fabrication, respect des dates de
livraison prévues. Au centre de cette préoccupation on s’intéresse à un problème
d’ordonnancement d’atelier de telle sorte à minimiser la durée totale d’exécution des tâches sur
machines. L’objet de ce mémoire, est de traiter un cas particulier de problème
d’ordonnancement ; les problèmes de type flow shop dont l’objectif est de minimiser la date de
fin de l’exécution.
Chapitre 1 :
• un objet représentant une relation binaire, orientée ou non, entre des éléments
d'un ensemble (dans le cas de relations entre plusieurs éléments, on parle
d'hypergraphe).
Jalons théoriques
Un des premiers résultats importants de la théorie des graphes est apparu dans les articles
de Leonhard Euler avec le problème des sept ponts de Königsberg , publié en 1736. Il est
aussi considéré comme un des premiers résultats topologiques en géométrie ; en effet, il ne
dépend d'aucune mesure. Ces faits caractérisent la relation profonde qui existe entre la
théorie des graphes et la topologie.
En 1835, Gustav Kirchhoff a publié ses lois des circuits pour calculer la tension et le courant
dans un circuit électrique.
En 1852, Francis Guthrie a énoncé le problème des quatre couleurs étudiant la possibilité
de colorier, en utilisant uniquement quatre couleurs, n'importe quelle carte géographique de
telle façon que deux pays qui présentent une frontière commune soient
de couleur distincte. Ce problème a été résolu par Kenneth Appel et Wolfgang Haken en
1976, soit un siècle après son énonciation ; il peut être considéré comme le point de
naissance de la théorie des graphes. De nombreux termes et concepts théoriques
fondamentaux de la théorie des graphes ont découlé des tentatives de résolution de ce
problème.
Fondements contemporains
Plus récemment (années 1960), Claude Berge a posé les bases de la théorie moderne des
graphes.
La première définition formelle d'un graphe n'est plus usitée à cause de sa lourdeur. À
l'origine, Claude Berge définit un graphe par un ensemble de sommets, un ensemble
d' arêtes et une fonction d'incidence qui associe deux sommets à chaque arête. Une arête
est appelée une boucle si ses deux sommets sont identiques. Une arête est dite multiple s'il
existe au moins une autre arête avec les mêmes sommets, sa multiplicité étant
le nombre total d'arêtes ayant ces sommets.
Un graphe est dit simple s'il n'a ni boucle ni arête multiple. Le nombre maximum d'arêtes
d'un graphe simple est donc
, où n est le nombre de sommets.
• Un réseau social.
• Le web : chaque page est un sommet, chaque lien hypertexte est un arc (de la page
qui le contient vers la page pointée).
• Le graphe valué : à tout arc (resp. arête) est associée une valeur (par exemple :
un poids, un coût, une distance, ...). On parle de fonction de valuation définie
de SxS dans R.
• L' hypergraphe : un (hyper-)arc (resp. arête) peut relier plus de deux sommets entre
eux. L'ensemble A des (hyper-)arcs (resp. arêtes) vérifie : A ⊆ Ui Si où Si désigne
le produit cartésien de i occurrences de S.
• Le plus court (respectivement: le plus long) chemin entre deux sommets d'un graphe
valué.
• L'allocation de ressources.
• faire intervenir de nombreuses parties prenantes : c'est l'objet des organisations qui
identifient maîtrise d'œuvre et maîtrise d'ouvrage (voir également fonctions de
maîtrise d'ouvrage)
L'objectif doit être précisé de façon claire, chiffrée et datée. Le résultat doit être conforme
à des normes de qualité et de performances prédéfinies, pour le moindre coût et dans le
meilleur délai possible.
En ce qui concerne l'aspect psychosocial de la gestion d'une équipe projet, Maders distingue
cinq phases successives :
• L'étape de différenciation permet de tirer parti des différences entre les membres
de l'équipe.
Les étapes de réalisation du projet sont représentées par un graphe. Les deux méthodes les plus
utilisées sont la méthode MPM et la méthode PERT.
Date au plus tôt d’une tâche: Date à laquelle une tâche peut commencer, sachant que les tâches
précédentes sont achevées, sans retarder la durée du projet.
Date au plus tard d’une tâche: Date limite de commencement d’une tâche, sans retarder la date
au plus tôt de la tâche suivante.
Tâches ou opérations en séries ou successives : Tâches qui s’effectuent les unes après les autres.
Tâche critique : Tâche pour laquelle la date au plus tôt est égale à la date au plus tard. Tout
retard dans la réalisation de cette tâche entraîne un retard du projet.
Chemin critique : Chemin le plus long reliant la première tâche à la dernière. Il passe par
l’ensemble des tâches critiques.
1.4) Conclusion
En conclusion, la théorie des graphes joue un rôle essentiel dans la gestion de projet
et l'ordonnancement de tâches. Elle fournit des outils puissants pour modéliser les
relations et les dépendances entre les tâches d'un projet, permettant ainsi aux
professionnels de planifier, organiser et optimiser les ressources et les activités
nécessaires à la réalisation des objectifs spécifiques. Grâce aux représentations
graphiques, tels que les graphes de précédence et les diagrammes de Gantt, les
gestionnaires de projet peuvent visualiser les dépendances, identifier les chemins
critiques et gérer efficacement le calendrier du projet. En intégrant la théorie des graphes
dans la gestion de projet et l'ordonnancement, les professionnels peuvent améliorer
l'efficacité, minimiser les retards et assurer le succès des projets.
Chapitre 2 :
Cet outil répond à deux objectifs : planifier de façon optimale et communiquer sur le
planning établi et les choix qu'il impose .
Le concept a été développé par Henry L. Gantt, ingénieur américain, vers 1910.
Les diagrammes de Gantt sont utilisés dans la plupart des logiciels de gestion de projet tels
que Microsoft Project, GanttProject, OpenWorkBench, TrioProject ou Planner
(anciennement Mr Project).
La durée d'utilisation d'un poste de travail (ou la durée d'exécution d'une tâche) est
matérialisée par une barre horizontale. Il est également fréquent de matérialiser par
des flèches, les liens de dépendance entre les tâches (la flèche relie la tâche précédente à la
tâche suivante). Dans la pratique, et à la différence du PERT, le diagramme de base est
souvent complété en ligne par la liste des ressources affectées à chacune des tâches ainsi
que par divers indicateurs, fonction de la charge ou du délai, permettant d'en suivre
l'avancement.
Ce diagramme permet :
Le diagramme de Gantt ne résout pas tous les problèmes, en particulier si l 'on doit planifier
des fabrications qui viennent en concurrence pour l'utilisation de certaines ressources de
l'entreprise. Dans ce cas, il est nécessaire de faire appel à des algorithmes plus complexes
issus de la recherche opérationnelle et de la théorie de l'ordonnancement. Toutefois, il est
souvent possible de trouver des solutions satisfaisantes en appliquant simplement des
règles de priorité heuristiques. La méthode consiste à placer les tâches à effectuer dans le
diagramme de Gantt dans l'ordre défini par la priorité et en tenant compte des ressources
encore disponibles. Les règles les plus courantes sont :
Partez des grandes étapes en les décomposant en petites tâches. La difficulté est de
trouver la bonne échelle. Ni trop précis, ni trop large. Choisissez les jalons : en
fonction des livrables en fin d'étape et des événements validant l a continuation ou
l'arrêt du projet. Voir la méthode de découpage de projet WBS (ou organigramme
de tâches), pour rendre ce travail encore plus rigoureux. Organisez-les par ordre
chronologique.
Le temps prévu pour chaque intervention est une donnée importante pour la
planification. Choisissez l'unité la plus pertinente : heure, jour, semaine... suivant le
projet et conservez la même référence pour l'ensemble du tableau.
Certaines tâches ne peuvent être menées qu'après la fin ou le début d'une autre (on
parle de "tâches séquentielles"). Par ailleurs, d'autres sont traitables en parallèle. Il
convient donc d'identifier les dépendances. Il s'agit de la phase d’ordonnancement.
4 types de dépendance
-Début à fin (DF) : une tâche ne peut pas se terminer tant que la précédente n'a pas
démarré.
-Début à début (DD) : une tâche ne peut débuter que si la précédente a démarré
Définir les ressources aussi bien humaines que matérielles affectées à chaque tâche.
Cette donnée est utile lorsqu'il est nécessaire d'effectuer un suivi précis de
l'allocation des ressources. Ou bien simplement afin de savoir qui fait quoi.
Pour des projets plus complexes, l'utilisation en amont de la méthode PERT s'impose pour
lister les tâches, définir les dépendances, prendre en compte les contraintes ..
Les barres en rouge représentent le chemin critique. Il s'agit des étapes clés pour lesquelles un
dérapage a pour conséquence de retarder le projet.
Son but est d'organiser les tâches sous la forme d'un réseau afin de faciliter la gestion du
projet. Cette représentation graphique permet d'identifier les connexions entre les différentes
tâches, les temps d'exécution, les interdépendances.
A savoir : le PERT est proche de la méthode du chemin critique (Critical Path Method - CPM)
qui a pour objectif d'identifier le chemin permettant le temps de réalisation le plus court
possible, non compressible.
• identifier les tâches critiques et le non-critique pour tenir les délais - permet par
exemple de redéployer des ressources si nécessaire,
Les tâches sont représentées par des flèches encadrées par 2 étapes (ou nœuds). Chaque
étape possède une date au plus tôt et une date au plus tard.
A noter : pour l'ensemble des explications, nous avons utilisé des nombres de jours au lieu de
dates. Il est ainsi plus facile de comprendre la logique. Une date au plus tôt de 5 jours
correspond à 5 jours après le début du projet.
Estimez leur durée et leur(s) antécédent(s) : pour chaque tâche, évaluer le temps
nécessaire pour leur traitement.
A 2 -
B 8 -
C 5 A
D 2 B
E 6 B
F 5 E
G 3 A,D
Pour estimer la durée des tâches, vous pouvez recourir à cette technique : l'estimation
à 3 points.
Cette formule vous donne une durée moyenne en fonction d'une estimation que vous
jugez la plus probable, une seconde optimiste et une dernière, pessimiste.
Estimation = (a + 4m + p) / 6
a = estimation optimiste
b = pessimiste
Construisez le réseau en reliant les tâches entre elles, via des étapes
Reprenez le tableau avec la liste de tâches et montez le réseau en utilisant les liens de
dépendance (les antécédents). Indiquez sur le graphique la désignation des tâches et
leur durée comme défini précédemment.
La tâche en pointillés est qualifiée de fictive. Nous verrons plus bas comment la traiter.
Faites de même pour l'ensemble des tâches. Par exemple pour l'étape 4 : 8 + 6 (tâche
E) = 14.
Lorsque plusieurs tâches convergent vers une même étape (ici l'étape de Fin), retenez
comme date au plus tôt, le nombre de jours le plus grand des différentes possibilités.
o - Le chemin passant par la tâche C donne une date au plus tôt de 7 jours
o - par la tâche G, 13 jours
o - par F, 19 jours
On retient donc 19 jours, car le projet se finira au plus tôt 19 jours après son début.
Lorsque 2 tâches ont pour origine la même étape, calculez les dates dans les 2 cas et
retenez la date la plus petite. Procédez de la même manière avec les tâches fictives.
Exemple pour l'étape 2 : en passant par la tâche D, la date au plus tard est de 14, alors
que via l'étape E, nous avons 8. Nous retenons donc 8.
La marge totale représente le retard que peut prendre la réalisation d'une tâche sans
impacter la date de fin du projet (à condition qu'elle ait commencé à sa date le plus
tôt).
Pour évaluer la marge d'une tâche, prenez les 2 étapes qui l'entourent et appliquez le
calcul suivant :
Formule de la marge totale : Date au plus tard de l'étape suivante - Durée de la tâche -
Date au plus tôt de l'étape précédente
La marge libre correspond au retard que peut prendre la réalisation d'une tâche sans
impact sur la date au plus tôt des tâches suivantes (à condition qu'elle ait débuté à sa
date le plus tôt).
Formule de la marge libre : Date au plus tôt de l'étape suivante - Durée de la tâche
- Date au plus tôt de l'étape précédente
Ce qui est particulièrement important lorsqu'une équipe extérieure doit intervenir à une
date précise. Il ne faut pas que cette date soit décalée à cause du retard de la tâche
précédente.
A 0 12
C 12 12
B 0 0
D 0 6
G 6 6
E 0 0
F 0 0
Une fois le PERT terminé, il est conseillé de construire un planning Gantt pour faciliter
la visualisation et la gestion au quotidien.
A noter que ce diagramme ne se monte pas une fois pour toutes en début de projet. Il
demande à être actualisé en fonction des événements (retards...).
2.3.1) Méthode MPM
PRÉSENTATION DE LA MPM
La Méthode des Potentiels et antécédents Métra (MPM) est, comme le PERT, une technique
d'ordonnancement basée sur la théorie des graphes, visant à optimiser la planification des
tâches d'un projet.Elle aurait été mise au point en 1958 par un chercheur français, Bernard
Roy, au sein de la société de conseil Métra, dans le cadre du projet de construction du
paquebot "France".Bien que le PERT se soit d'abord imposé en matière de gestion de projet, la
MPM tend, depuis les années 1980, à le supplanter. Cette méthode s'avère, en effet, beaucoup
plus souple et mieux adaptée à une automatisation du traitement des données (notamment en
terme de représentation graphique et d'algorithme de calcul).
Un graphe orienté est un réseau composé d'une entrée et d'une sortie, ainsi que de
points (appelés "sommets") reliés entre eux par des flèches (appelées "arcs").
- chaque tâche est renseignée sur sa durée ainsi que sur la date à laquelle elle peut
commencer au plus tôt ("date au plus tôt") et au plus tard ("date au plus tard") pour respecter
le délai optimal de réalisation du projet.
À l'usage, ces conventions s'avèrent beaucoup plus simples à utiliser que celles
proposées par la méthode PERT. En particulier, la représentation des relations d'antériorité
d'une tâche partageant avec une autre certains de ses antécédents ne pose aucun problème et
ne nécessite pas, comme dans le PERT, le recours à des "tâches fictives".
- déterminer les tâches sans antécédent (tâches de niveau 1) et les relier au sommet
"Début
- identifier ensuite les tâches de niveau 2, c'est-à-dire celles dont les antécédents sont
exclusivement du niveau 1 et les positionner sur le graphique en les reliant à leurs antécédents,
- … continuer ainsi, jusqu'à ce que toutes les tâches aient pu être positionnées entre elles et
relier celles n'ayant pas de descendant au sommet "Fin".
Les arcs entre les sommets traduisent uniquement les relations d'antériorité des
tâches. D'un même sommet peuvent donc partir plusieurs flèches, lorsque la tâche
correspondante est immédiatement antérieure à plusieurs tâches indépendantes.
Chaque sommet est identifié par une cartouche où sont précisés : le "nom de la tâche",
la "durée de cette tâche", les dates de "début au plus tôt" et de "début au plus tard" de cette
tâche.
Du fait des conventions retenues, le graphe MPM s'avère beaucoup plus simple à
construire qu'un graphe PERT (notamment du fait de l'inutilité d'introduire des tâches fictives
pour traduire certaines relations d'antériorité). Toutefois, il est vraisemblablement moins
"parlant" que ce dernier, dont la présentation, plus proche de celle d'un diagramme de Gantt,
met sans doute mieux en évidence l'enchaînement des tâches entre elles.
La date au plus tôt d'un réseau MPM correspond à la date à laquelle une tâche peut
commencer au plus tôt.
Elle s'obtient très simplement en ajoutant à la date au plus tôt de la tâche précédente
la durée de la tâche en question :
Date au plus tôt tâche T = Date au plus tôt tâche S + Durée tâche S
Lorsque plusieurs arcs arrivent à un même sommet (c'est-à-dire que plusieurs tâches
sont immédiatement antérieures à la tâche considérée), il convient, d'effectuer ce calcul pour
toutes les tâches précédant la tâche en question et de retenir comme "date au plus tôt" de
cette dernière le maximum des valeurs ainsi trouvée (en effet, cette tâche ne pourra vraiment
débuter que lorsque toutes les tâches qui lui sont immédiatement antérieures auront été
terminées). La formule précédente devient donc :
Date au plus tôt tâche T = Max. (Date plus tôt tâches S + Durée tâches S)
Dans cette formule, "S" représente l'ensemble des tâches immédiatement antérieures à
"T"
La détermination des dates au plus tôt des différentes sommets se fait donc par calculs
successifs, à partir du sommet "Début" (dont, par convention, la date au plus tôt est fixée à 0).
La durée minimale du projet correspond donc à la date au plus tôt du sommet "Fin".
La date au plus tard d'un réseau MPM correspond à la date à laquelle une tâche doit
être exécutée au plus tard pour ne pas remettre en cause la durée optimale totale du projet.
Elle s'obtient en retirant de la date au plus tard de la tâche qui lui succède sa propre
durée :
Date au plus tard tâche S = Date au plus tard tâche T - durée tâche S
Lorsque plusieurs arcs partent d'un même sommet (i.e. que plusieurs tâches succèdent
à une tâche donnée), il convient de faire ce calcul pour toutes les tâches succédant à la tâche
en question et de retenir comme "date au plus tard" de de cette dernière le minimum des
valeurs ainsi trouvées :
Date au plus tard tâche S = Min. (date au plus tard tâches T - durée tâche S)
Dans cette formule, "T" représente l'ensemble des tâches immédiatement postérieures
à "S"
La détermination des dates au plus tard des différentes tâches se fait donc à rebours
du graphe, par calculs successifs, en partant du sommet "Fin" (pour lequel, par convention, on
considère que la date au plus tard est égale à sa date au plus tôt).
On appelle chemin critique la succession des tâches pour lesquels aucun retard n'est
possible sans remettre en cause la durée optimale du projet (tâches pour lesquelles date au
plus tôt = date au plus tard). Dans notre exemple, celui-ci est indiqué en rouge.
On appelle "marge" d'une tâche le retard qu'il est possible de tolérer dans la réalisation
de celle-ci, sans que la durée optimale prévue du projet global en soit affectée.
Il est possible de calculer trois types de marges : la marge totale, la marge certaine et la
marge libre.
La marge totale d'une tâche indique le retard maximal que l'on peut admettre dans sa
réalisation (sous réserve qu'elle ait commencé à sa date au plus tôt) sans allonger la durée
optimale du projet.
Elle se calcule très facilement en faisant la différence entre la date au plus tard et la
date au plus tôt de la tâche en question.
Marge totale tâche S = Date plus tard tâche S - Date plus tôt tâche S
- Marge totale de A = (2 - 0) = 2
- Marge totale de C = (5 - 2) = 3
Sauf cas particulier, un retard correspondant à la marge totale d'une tâche se traduit
par une modification des dates au plus tôt des tâches qui lui succèdent et entraîne,
généralement, l'apparition d'un 2° chemin critique. Il n'est donc pas possible de cumuler des
retards correspondant à leur marge totale sur plusieurs tâches successives, sans remettre en
cause la durée optimale prévue pour le projet.
La marge libre d'une tâche indique le retard que l'on peut admettre dans sa réalisation
(sous réserve qu'elle ait commencé à sa date au plus tôt) sans modifier les date au plus tôt des
tâches suivantes et sans allonger la durée optimale du projet.
Marge libre tâche S = Date plus tôt tâche T - Date plus tôt tâche S - Durée tâche S
Lorsque plusieurs arcs partent d'un même sommet (c'est-à-dire lorsque la réalisation
de la tâche conditionne le début de plusieurs autres tâches indépendantes) il convient de faire
ce calcul pour toutes les tâches succédant à la tâche en question et de retenir comme "marge
libre" de la tâche en question la valeur minimale des marges ainsi déterminées :
Marge totale tâche S = Min (Date plus tôt tâches T - Date plus tôt tâche S - Durée tâche S)
- Marge libre de C = (9 - 2 - 4) = 3
Un retard correspondant à la marge libre d'une tâche reste sans conséquence sur les
marges des tâches qui lui succèdent. Il est donc possible de cumuler des retards, s'inscrivant
dans leur marge libre, pour plusieurs tâches successives, sans remettre en cause la durée
optimale prévue pour le projet.
La marge certaine d'une tâche indique le retard que l'on peut admettre dans sa
réalisation (quelle que soit sa date de début) sans allonger la durée optimale du projet.
Elle se calcule en retirant la durée de la tâche en question à l'écart qu'il peut y avoir
entre sa date au plus tard de début et sa date au plus tôt de fin :
Marge certaine tâche S = Max [ 0 , Min (Date au plus tôt tâche T - Date au plus tard
tâche S - Durée tâche S) ]
D'après cette formule, la marge certaine est considérée comme nulle lorsque son calcul
donne un nombre négatif
Lorsque plusieurs arcs partent d'un même sommet (c'est-à-dire lorsque la réalisation
de la tâche conditionne le début de plusieurs autres tâches indépendantes) il convient de faire
ce calcul pour toutes les tâches succédant à la tâche en question et de retenir comme "marge
certaine" de cette dernière la valeur minimale des marges ainsi déterminées :
Marge certaine tâche S = Max [0, Min (Date au plus tôt tâches T - Date au plus tard
tâche S - Durée tâche S)
- Marge certaine de A = Max [0, Min ( [2 - 2 - 2], [4 - 2 - 2] ) ] = Max [0, Min (-2, 0)] = 0
Il est donc possible de cumuler des retards, s'inscrivant dans leur marge certaine, pour
plusieurs tâches successives, même si elles commencent à leur date au plus tard, sans remettre
en cause la durée optimale prévue pour le projet.
On remarque que les marges des tâches composant le chemin critique sont
nécessairement nulles, puisqu'il s'agit de tâches pour lesquels, par définition, aucun retard
n'est possible sans remettre en cause la durée optimale prévue pour le projet.