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Modélisation d’un problème

d’ordonnancement des taches d’un


projet par GANTT, PERT et MPM

Réalisé par : Encadreur :


Djouadi abdelwahab Mr. Cheurfa
Ben abdi ahmed riyad
Djalane ali
Table des matières

1. Chapitre 1 : Définition et notion de base sur l’ordonnancement


1.1 La théorie des graphes
1.2 La gestion de projet
1.3 L’ordonnancement de projet
1.4 Conclusion

2 Chapitre 2 : Représentation et modélisation d’un problème


d’ordonnancement
2.1 Représentation avec le diagramme de GANTT
2.2 Représentation et modélisation graphique
2.2.1 Méthode PERT
2.2.2 Méthode MPM .
2.3 Conclusion

3 Chapitre 3 : Exemple d’application


Introduction générale

L’organisation et la gestion de la production conditionnent le succès des projets du monde de


l’entreprise et de la recherche. Dans ce processus, la fonction ordonnancement vise à organiser
l’utilisation des ressources technologiques ou humaines pour répondre à une demande ou
satisfaire un plan de production préparé par la fonction planification. Ainsi, des programmes
ambitieux privés ou publics ont recours à la fonction ordonnancement pour appréhender la
complexité, améliorer les délais ou même s’adapter à des évènements imprévus. Les problèmes
d’ordonnancement apparaissent dans de nombreux domaines : L’industrie (atelier , gestion de
production), la construction (suivi de projets), mais aussi l’informatique (Gestion des
processus) et l’administration (emplois du temps).

Dans un tel contexte, pour réussir, l’entreprise doit respecter essentiellement deux
dimensions, à savoir une dimension technologique, qui vise à développer les programmes
intrinsèques des produits mis sur le marché afin de satisfaire aux exigences de qualité et de la
réduction des couts de possession des produits. Une dimension organisationnelle, qui vise à
développer la performance en terme de durée de cycle de fabrication, respect des dates de
livraison prévues. Au centre de cette préoccupation on s’intéresse à un problème
d’ordonnancement d’atelier de telle sorte à minimiser la durée totale d’exécution des tâches sur
machines. L’objet de ce mémoire, est de traiter un cas particulier de problème
d’ordonnancement ; les problèmes de type flow shop dont l’objectif est de minimiser la date de
fin de l’exécution.
Chapitre 1 :

1) Définition et notion de base


l’ordonnancement

1.1) La théorie des graphes :

Le terme de graphe désigne en mathématiques une opération d'application. Il possède deux


acceptions :

• le graphe d'une fonction (à distinguer de sa représentation graphique )

• un objet représentant une relation binaire, orientée ou non, entre des éléments
d'un ensemble (dans le cas de relations entre plusieurs éléments, on parle
d'hypergraphe).

Une exemple de graphe non orienté avec 6 sommets et 7 arête

La théorie des graphes concerne cette seconde acception.


1.1.1) Historiques :

Jalons théoriques

Un des premiers résultats importants de la théorie des graphes est apparu dans les articles
de Leonhard Euler avec le problème des sept ponts de Königsberg , publié en 1736. Il est
aussi considéré comme un des premiers résultats topologiques en géométrie ; en effet, il ne
dépend d'aucune mesure. Ces faits caractérisent la relation profonde qui existe entre la
théorie des graphes et la topologie.

En 1835, Gustav Kirchhoff a publié ses lois des circuits pour calculer la tension et le courant
dans un circuit électrique.

En 1852, Francis Guthrie a énoncé le problème des quatre couleurs étudiant la possibilité
de colorier, en utilisant uniquement quatre couleurs, n'importe quelle carte géographique de
telle façon que deux pays qui présentent une frontière commune soient
de couleur distincte. Ce problème a été résolu par Kenneth Appel et Wolfgang Haken en
1976, soit un siècle après son énonciation ; il peut être considéré comme le point de
naissance de la théorie des graphes. De nombreux termes et concepts théoriques
fondamentaux de la théorie des graphes ont découlé des tentatives de résolution de ce
problème.

Fondements contemporains

Plus récemment (années 1960), Claude Berge a posé les bases de la théorie moderne des
graphes.

La première définition formelle d'un graphe n'est plus usitée à cause de sa lourdeur. À
l'origine, Claude Berge définit un graphe par un ensemble de sommets, un ensemble
d' arêtes et une fonction d'incidence qui associe deux sommets à chaque arête. Une arête
est appelée une boucle si ses deux sommets sont identiques. Une arête est dite multiple s'il
existe au moins une autre arête avec les mêmes sommets, sa multiplicité étant
le nombre total d'arêtes ayant ces sommets.

Un graphe est dit simple s'il n'a ni boucle ni arête multiple. Le nombre maximum d'arêtes
d'un graphe simple est donc
, où n est le nombre de sommets.

1.1.2) Présentation informelle


Un graphe possède des sommets et des arcs (ou arêtes). Un arc relie deux sommets entre
eux : un sommet de départ et un sommet d'arrivée. Sur un dessin, on peut représenter les
sommets par des points (ou des cercles) et les arcs par des flèches.

Les graphes peuvent servir à modéliser, entre autres :

• Un réseau routier à grande échelle : chaque ville est un


sommet, chaque route entre deux villes est un arc (si elle
ne passe pas par une autre ville), et même en général deux
arcs : un dans chaque sens si la route n'est pas à sens Un exemple de graphe orienté
unique. avec 5 sommets et 6 arcs, dont
une boucle (sommet étiqueté 5).
• Un réseau routier à petite échelle : chaque intersection est un sommet, chaque
tronçon de rue entre deux intersections est un arc.

• Un réseau de bus, un réseau ferré, ...

• Un réseau social.

• Le web : chaque page est un sommet, chaque lien hypertexte est un arc (de la page
qui le contient vers la page pointée).

• Beaucoup de systèmes discrets : qui passent d'un état à un autre de façon


discontinue au cours du temps, par des sauts. Voir automate fini et système de
transition d'états.

• En mécanique du solide, le graphe des liaisons est un outil d'aide à la


modélisation cinématique des mécanismes. Les propriétés du graphe ont parfois une
signification (nb de cycle, classe etc.).

• En électronique, il peut servir à déterminer le nombre d'équations indépendantes (loi


des mailles) disponibles.

Les graphes sont beaucoup utilisés en informatique.


Outre leur efficacité dans la modélisation programmatique de structure de données
complexes, on les rencontre par exemple pour :

• les bases de données : un modèle relationnel de données est représentable par un


graphe orienté regroupant des relations (sommets du graphe) et des dépendances
(arcs du graphe). On parle notamment de graphe sémantique normalisé pour
désigner un schéma de données relationnel résultant du processus de
normalisation ;

• le Web sémantique : une ontologie se décrit comme un ensemble de concepts


(sommets du graphe orienté) et de relations (arcs du graphe) ;

• le parallélisme : les techniques d'optimisation d'algorithme ou de détermination


d'ordre d'exécution cohérente dans ce domaine prennent souvent en entrée des
graphes de dépendance de flot d'instructions ou de données, où les sommets sont
respectivement des instructions (de code à exécuter) et des données (initiales ou
calculées) et les arcs des relations de dépendance temporelle (telle instruction doit
s'exécuter après telle autre ; telle donnée doit être calculée avant telle autre).

1.1.3) Définitions élémentaires


Il existe différents types de graphes. La définition la plus générale est celle du graphe non
orienté donnée ci-dessous :

Un graphe non orienté G est un couple (S, A), où :

• S est un ensemble dont les éléments sont les sommets ;

• A est un ensemble de paires (non ordonnées) de sommets, appelées arêtes.

Une autre définition, celle du graphe orienté, est couramment utilisée :

Un graphe orienté G est un couple (S, A), où :

• S est un ensemble dont les éléments sont les sommets ;

• A est un ensemble de couples (ordonnés) de sommets, appelés arcs.


Pour le graphe ci-dessus, on aurait S={1,2,3,4,5} et A={(1,2),(2,3),(3,1),(2,5),(4,5),(5,5)}.

D'autres types de graphes existent. On cite notamment :

• Le multigraphe ou p-graphe : au plus p arcs (resp. arêtes) peuvent relier deux


sommets. On peut le définir par une application de SxS dans N.

• Le graphe valué : à tout arc (resp. arête) est associée une valeur (par exemple :
un poids, un coût, une distance, ...). On parle de fonction de valuation définie
de SxS dans R.

• L' hypergraphe : un (hyper-)arc (resp. arête) peut relier plus de deux sommets entre
eux. L'ensemble A des (hyper-)arcs (resp. arêtes) vérifie : A ⊆ Ui Si où Si désigne
le produit cartésien de i occurrences de S.

En informatique, de nombreuses implémentations de graphes existent. On peut par exemple


numéroter les sommets, puis donner les arcs sous la forme d'une liste de couples. On peut
aussi utiliser une matrice d'adjacence, plus rapide mais exigeant plus d'espace mémoire.
Enfin, on peut associer à chaque sommet une liste d'adjacence, c'est-à-dire une liste
contenant tous les sommets vers lesquels pointent les arêtes partant de ce sommet .

1.1.4) Exemples de représentation par des graphes


• Le graphe du web peut être modélisé par un graphe orienté dont les sommets sont
des pages web et un arc représente un lien hypertextuel qui pointe d'une page vers
une autre.

• Un réseau routier peut se représenter comme un graphe — non orienté, sauf si on


tient compte d'éventuelles voies à sens unique — dont les sommets sont les villes
et les arêtes les routes qui mènent directement d'une ville à une autre
sans passer par une ville intermédiaire.

• Un réseau de neurones formels peut se représenter par un graphe orienté, valué —


chaque arc porte une valeur — et dont chaque sommet est valué aussi de son seuil
d'activation .
• Le réseau internet est un graphe dont les sommets sont les serveurs et les
utilisateurs, et les arêtes les différentes interconnexions.

Graphes complets à 1, 2, 3, 4 et 5 sommets.

1.1.5) Champ d'utilisation


La théorie des graphes étudie les propriétés de ces objets. Parmi les problèmes classiques
figurent :

• Le problème des sept ponts de Königsberg ou la recherche de cycles eulériens.

• La connexité : existe-t-il un chemin reliant deux sommets ?

• L'arbre couvrant de poids minimal.

• Le plus court (respectivement: le plus long) chemin entre deux sommets d'un graphe
valué.

• La coloration de graphe avec un nombre fixé de couleurs.

• Les sous-graphes denses maximaux (parfois appelés cliques).

• Les problèmes de flots maximaux ou minimaux.

• L'allocation de ressources.

• Le problème du voyageur de commerce (terme anglais : TSP — travelling salesman


problem).

• Le problème du postier chinois.


• La décomposition d'un graphe en niveaux.

• La gestion de projet avec le réseau PERT.

• Les graphes hamiltoniens et hypo-hamiltoniens.

Cette théorie est fortement liée à l'algorithmique et à la complexité.

1.2) La gestion de projet


La gestion de projet ou conduite de projet est une démarche visant à structurer, assurer et
optimiser le bon déroulement d'un projet suffisamment complexe pour devoir

• être planifiée dans le temps : c'est l'objet de la planification

• être budgétée (étude préalable des coûts et avantages ou revenus attendus en


contrepartie, des sources de financement, étude des risques opérationnels et
financiers et des impacts divers...)

• faire intervenir de nombreuses parties prenantes : c'est l'objet des organisations qui
identifient maîtrise d'œuvre et maîtrise d'ouvrage (voir également fonctions de
maîtrise d'ouvrage)

• responsabiliser le chef de projet ou le directeur de projet, mettre en place un comité


de pilotage

• suivre des enjeux opérationnels et financiers importants

L'objectif doit être précisé de façon claire, chiffrée et datée. Le résultat doit être conforme
à des normes de qualité et de performances prédéfinies, pour le moindre coût et dans le
meilleur délai possible.

Lorsque la gestion de projet porte sur un ensemble de projets concourant à un même


objectif, on parle de gestion de programme.

1.2.1) Conduite de projet


La conduite du projet est, en règle générale, confiée à un directeur de projet ou un
coordinateur de projet, ou encore à un chef de projet. Ce responsable du projet rend compte
à un comité de pilotage.

En ce qui concerne l'aspect psychosocial de la gestion d'une équipe projet, Maders distingue
cinq phases successives :

• L'étape d'observation correspond à la rencontre des membres d'une équipe projet.

• L'étape de cohésion doit permettre de constituer une équipe soudée.

• L'étape de différenciation permet de tirer parti des différences entre les membres
de l'équipe.

• L'étape d'organisation utilise les techniques traditionnelles de la gestion de projet


pour formaliser la gestion des ressources, planifier et contrôler le risque.

• L'étape de production décrit le fonctionnement effectif de l'équipe projet. C'est à ce


niveau que les différentes théories du management et du leadership sont le plus
pertinentes.

1.3) L’ordonnancement de projet

L’ordonnancement d’un projet complexe, de production ou d’investissement par exemple,


consiste à planifier, ordonner, rationnaliser l’ensemble des tâches nécessaires à la réalisation du
projet en respectant les contraintes techniques, économiques et de délais , à déterminer la durée
globale et minimale de réalisation du projet.

Les étapes de réalisation du projet sont représentées par un graphe. Les deux méthodes les plus
utilisées sont la méthode MPM et la méthode PERT.

L’utilisation des techniques d’ordonnancement nécessite la connaissance d’un certain nombre de


termes dont la définition est la suivante :
Dictionnaire des précédents : Liste de toutes les tâches ou opérations avec pour chacune d’elle
la durée prévue et l’indication des liens d’antériorité immédiats entre les tâches.

Date au plus tôt d’une tâche: Date à laquelle une tâche peut commencer, sachant que les tâches
précédentes sont achevées, sans retarder la durée du projet.

Date au plus tard d’une tâche: Date limite de commencement d’une tâche, sans retarder la date
au plus tôt de la tâche suivante.

Tâches ou opérations en séries ou successives : Tâches qui s’effectuent les unes après les autres.

Tâches ou opérations en parallèle ou sans antériorité: Tâches qui s’effectuent simultanément.

Tâche critique : Tâche pour laquelle la date au plus tôt est égale à la date au plus tard. Tout
retard dans la réalisation de cette tâche entraîne un retard du projet.

Chemin critique : Chemin le plus long reliant la première tâche à la dernière. Il passe par
l’ensemble des tâches critiques.

1.4) Conclusion
En conclusion, la théorie des graphes joue un rôle essentiel dans la gestion de projet
et l'ordonnancement de tâches. Elle fournit des outils puissants pour modéliser les
relations et les dépendances entre les tâches d'un projet, permettant ainsi aux
professionnels de planifier, organiser et optimiser les ressources et les activités
nécessaires à la réalisation des objectifs spécifiques. Grâce aux représentations
graphiques, tels que les graphes de précédence et les diagrammes de Gantt, les
gestionnaires de projet peuvent visualiser les dépendances, identifier les chemins
critiques et gérer efficacement le calendrier du projet. En intégrant la théorie des graphes
dans la gestion de projet et l'ordonnancement, les professionnels peuvent améliorer
l'efficacité, minimiser les retards et assurer le succès des projets.
Chapitre 2 :

2) Représentation et modélisation d’un


problème d’ordonnancement

2.1) Représentation avec le diagramme de GANTT


Le diagramme de Gantt est un outil utilisé (souvent en complément d'un réseau PERT) en
ordonnancement et gestion de projet et permettant de visualiser dans le temps les diverses
tâches composant un projet. Il permet de représenter graphiquement l'avancement
du projet.

Cet outil répond à deux objectifs : planifier de façon optimale et communiquer sur le
planning établi et les choix qu'il impose .

Le concept a été développé par Henry L. Gantt, ingénieur américain, vers 1910.
Les diagrammes de Gantt sont utilisés dans la plupart des logiciels de gestion de projet tels
que Microsoft Project, GanttProject, OpenWorkBench, TrioProject ou Planner
(anciennement Mr Project).

Dans un diagramme de Gantt on représente :

• en ligne les différents postes de travail (ou les différentes tâches),

• et en colonne les unités de temps (exprimées en mois, en semaine ou en jours).

La durée d'utilisation d'un poste de travail (ou la durée d'exécution d'une tâche) est
matérialisée par une barre horizontale. Il est également fréquent de matérialiser par
des flèches, les liens de dépendance entre les tâches (la flèche relie la tâche précédente à la
tâche suivante). Dans la pratique, et à la différence du PERT, le diagramme de base est
souvent complété en ligne par la liste des ressources affectées à chacune des tâches ainsi
que par divers indicateurs, fonction de la charge ou du délai, permettant d'en suivre
l'avancement.

Ce diagramme permet :

• de déterminer les dates de réalisation d'un projet,

• d'identifier les marges existantes sur certaines tâches,

• de visualiser d'un seul coup d'œil le retard ou l'avancement des travaux.

Le diagramme de Gantt ne résout pas tous les problèmes, en particulier si l 'on doit planifier
des fabrications qui viennent en concurrence pour l'utilisation de certaines ressources de
l'entreprise. Dans ce cas, il est nécessaire de faire appel à des algorithmes plus complexes
issus de la recherche opérationnelle et de la théorie de l'ordonnancement. Toutefois, il est
souvent possible de trouver des solutions satisfaisantes en appliquant simplement des
règles de priorité heuristiques. La méthode consiste à placer les tâches à effectuer dans le
diagramme de Gantt dans l'ordre défini par la priorité et en tenant compte des ressources
encore disponibles. Les règles les plus courantes sont :

• priorité à la réalisation des fabrications dont la date de livraison est la plus


rapprochée,

• priorité à la première commande arrivée,


• priorité aux fabrications dont la durée totale est la plus courte,

• priorité aux fabrications qui utilisent le moins une ressource critique,

• priorité aux fabrications qui disposent du minimum de marge globale.

2.1.1) Comment construire le diagramme ?


Préparez vos données dans un tableau en utilisant Excel ou bien en les saisissant
directement dans un logiciel dédié.

Voici les étapes à suivre :

1) Définir les tâches du projet et les jalons

Partez des grandes étapes en les décomposant en petites tâches. La difficulté est de
trouver la bonne échelle. Ni trop précis, ni trop large. Choisissez les jalons : en
fonction des livrables en fin d'étape et des événements validant l a continuation ou
l'arrêt du projet. Voir la méthode de découpage de projet WBS (ou organigramme
de tâches), pour rendre ce travail encore plus rigoureux. Organisez-les par ordre
chronologique.

2) Estimer la durée des tâches

Le temps prévu pour chaque intervention est une donnée importante pour la
planification. Choisissez l'unité la plus pertinente : heure, jour, semaine... suivant le
projet et conservez la même référence pour l'ensemble du tableau.

3) Identifier les interactions entre chaque activité

Certaines tâches ne peuvent être menées qu'après la fin ou le début d'une autre (on
parle de "tâches séquentielles"). Par ailleurs, d'autres sont traitables en parallèle. Il
convient donc d'identifier les dépendances. Il s'agit de la phase d’ordonnancement.

4 types de dépendance

- Fin à fin (FF) : les 2 tâches doivent se terminer en même temps


- Fin à début (FD) : une tâche ne peut débuter que lorsque la précédente sera
terminée. Il s'agit du mode d'enchainement standard.

-Début à fin (DF) : une tâche ne peut pas se terminer tant que la précédente n'a pas
démarré.

-Début à début (DD) : une tâche ne peut débuter que si la précédente a démarré

4) Affecter les ressources

Définir les ressources aussi bien humaines que matérielles affectées à chaque tâche.
Cette donnée est utile lorsqu'il est nécessaire d'effectuer un suivi précis de
l'allocation des ressources. Ou bien simplement afin de savoir qui fait quoi.

Pour des projets plus complexes, l'utilisation en amont de la méthode PERT s'impose pour
lister les tâches, définir les dépendances, prendre en compte les contraintes ..

2.1.2) Exemple d'un Gantt


L'activité "Saisir le contenu du site" dépend de 2 tâches (type FD). En effet, la saisie ne peut se
faire que lorsque le site est validé et que le contenu est rédigé. L'étape "Réaliser l'intégration
graphique", quant à elle, début en même temps que "Développer les fonctions". Les intégrateurs
doivent à l'évidence se coordonner avec les développeurs. Il s'agit d'une dépendance de type DD.

Etapes Tâches Durée (en jours) Dépendances

Choisir un prestataire A - Définir le budget 1.5

B - Elaborer le cahier des charges 8 A (FD)

C - Pré-sélectionner les prestataires 2 B (FD)


D - Consulter les candidats 15 C (FD)

E - Arrêter le choix du prestataire 2 D (FD)

Développer le site F - Réaliser les maquettes du site 3 E (FD)

G - Développer les fonctions 10 F (FD)

H - Réaliser l'intégration graphique 8 G (DD)

I - Tester et Valider le site 2 G,H (FD)

J - Mettre le site en ligne 1 I (FD)

Produire le contenu K - Définir qui rédige quoi 1 J (FD)

L - Créer le contenu 3 K (FD)

M - Valider et saisir le contenu sur le site 2 L, I (FD)

Lancer le site en interne N - Présenter le site en interne 2 J (FD)


2.1.3) Le Graphique avec les ressources

Les barres en rouge représentent le chemin critique. Il s'agit des étapes clés pour lesquelles un
dérapage a pour conséquence de retarder le projet.

2.2) Représentation et modélisation


graphique

2.2.1) Méthode PERT


Comment suivre l'avancement d'un projet, organiser et coordonner l’enchaînement des tâches
? Il s'agit de la finalité de la méthode PERT à utiliser de concert avec un diagramme de Gantt.
Un outil particulièrement précieux pour des projets complexes où des tâches sont
interdépendantes avec des chemins parallèles. L'objectif étant de maîtriser le délai de
réalisation

Qu'est-ce qu'un diagramme PERT ?


Le nom représente l'acronyme de "Program Evaluation and Review Technic". Il s'agit d'un outil
visuel d'ordonnancement et de planification de projet.

Son but est d'organiser les tâches sous la forme d'un réseau afin de faciliter la gestion du
projet. Cette représentation graphique permet d'identifier les connexions entre les différentes
tâches, les temps d'exécution, les interdépendances.

A savoir : le PERT est proche de la méthode du chemin critique (Critical Path Method - CPM)
qui a pour objectif d'identifier le chemin permettant le temps de réalisation le plus court
possible, non compressible.

Pourquoi utiliser le Réseau P.E.R.T. ?


Cet outil facilite la maîtrise du projet. En effet, il permet de :

• donner une vue réelle de la livraison du projet,

• anticiper l'affectation des ressources humaines et financières, des moyens techniques,


• identifier les tâches à traiter plus rapidement si l'on souhaite livrer le projet plus tôt,

• repérer les tâches à traiter simultanément (travail en parallèle) et les tâches


antérieures,

• identifier les tâches critiques et le non-critique pour tenir les délais - permet par
exemple de redéployer des ressources si nécessaire,

• préparer la construction d'un planning Gantt.


• affecter des responsabilités

Représentation graphique du diagramme


Le diagramme s'organise sous forme de réseau. Il possède un début et une fin, des étapes et
des tâches.

Les tâches sont représentées par des flèches encadrées par 2 étapes (ou nœuds). Chaque
étape possède une date au plus tôt et une date au plus tard.
A noter : pour l'ensemble des explications, nous avons utilisé des nombres de jours au lieu de
dates. Il est ainsi plus facile de comprendre la logique. Une date au plus tôt de 5 jours
correspond à 5 jours après le début du projet.

Les étapes pour créer un PERT


1. Préparez les tâches
Commencez par lister les tâches - Soyez exhaustif en restant sur un niveau de détail
gérable.

Estimez leur durée et leur(s) antécédent(s) : pour chaque tâche, évaluer le temps
nécessaire pour leur traitement.

Exemple de tableau d'antériorités


Tâche Durée Antécédent(s)

A 2 -

B 8 -

C 5 A

D 2 B

E 6 B

F 5 E

G 3 A,D

Pour estimer la durée des tâches, vous pouvez recourir à cette technique : l'estimation
à 3 points.

Cette formule vous donne une durée moyenne en fonction d'une estimation que vous
jugez la plus probable, une seconde optimiste et une dernière, pessimiste.

Estimation = (a + 4m + p) / 6

a = estimation optimiste

m = probable (le "m" vient de "Most likely")

b = pessimiste

Construisez le réseau en reliant les tâches entre elles, via des étapes
Reprenez le tableau avec la liste de tâches et montez le réseau en utilisant les liens de
dépendance (les antécédents). Indiquez sur le graphique la désignation des tâches et
leur durée comme défini précédemment.

La tâche en pointillés est qualifiée de fictive. Nous verrons plus bas comment la traiter.

2 Indiquez les dates au plus tôt


Prenez la première étape (ici "1"), ajoutez la date au plus tôt de l'étape précédente
à la durée de la tâche qui la concerne : 0 + 2 (tâche A) = 2

Faites de même pour l'ensemble des tâches. Par exemple pour l'étape 4 : 8 + 6 (tâche
E) = 14.
Lorsque plusieurs tâches convergent vers une même étape (ici l'étape de Fin), retenez
comme date au plus tôt, le nombre de jours le plus grand des différentes possibilités.

Dans notre exemple :

o - Le chemin passant par la tâche C donne une date au plus tôt de 7 jours
o - par la tâche G, 13 jours

o - par F, 19 jours

On retient donc 19 jours, car le projet se finira au plus tôt 19 jours après son début.

Le cas de la tâche fictive

Concernant la G, elle possède 2 antérieurs D et A. Comme une tâche ne peut être


représentée que par une seule flèche, il est nécessaire de créer une tâche fictive.
Comme la D possède la date au plus tôt la plus élevée, on crée à son extrémité de façon
conventionnelle l'étape 3 - puis on crée une tâche fictive A' avec une durée de 0 reliant
les étapes 1 et 3.

3 Renseignez les dates au plus tard


Parcourez le chemin inverse pour calculer les dates au plus tard. Partez de la
dernière étape et indiquez la date au plus tard égale à la date au plus tôt, ici 19
jours. Puis remontez le graphe en retranchant cette fois à la date au plus tard de
l'étape en question, la durée de la tâche qui la précède pour trouver la date au plus
tard de l'étape positionnée en amont.

Exemple pour l'étape 1 : 19 jours (nœud final) - 5 jours (tâche C) = 14 jours

Lorsque 2 tâches ont pour origine la même étape, calculez les dates dans les 2 cas et
retenez la date la plus petite. Procédez de la même manière avec les tâches fictives.

Exemple pour l'étape 2 : en passant par la tâche D, la date au plus tard est de 14, alors
que via l'étape E, nous avons 8. Nous retenons donc 8.

4 Calculez les marges des tâches


Ces marges sont des degrés de liberté qui permettent d'absorber des retards. Elles
assurent la flexibilité du projet.

Définition de la marge totale

La marge totale représente le retard que peut prendre la réalisation d'une tâche sans
impacter la date de fin du projet (à condition qu'elle ait commencé à sa date le plus
tôt).

Pour évaluer la marge d'une tâche, prenez les 2 étapes qui l'entourent et appliquez le
calcul suivant :
Formule de la marge totale : Date au plus tard de l'étape suivante - Durée de la tâche -
Date au plus tôt de l'étape précédente

Exemple : pour la tâche D, la marge totale est de 6 jours (16-2-8).

Définition de la marge libre

La marge libre correspond au retard que peut prendre la réalisation d'une tâche sans
impact sur la date au plus tôt des tâches suivantes (à condition qu'elle ait débuté à sa
date le plus tôt).

Formule de la marge libre : Date au plus tôt de l'étape suivante - Durée de la tâche
- Date au plus tôt de l'étape précédente

A noter : la marge libre ne peut pas être supérieure à la marge totale

Ce qui est particulièrement important lorsqu'une équipe extérieure doit intervenir à une
date précise. Il ne faut pas que cette date soit décalée à cause du retard de la tâche
précédente.

Calcul des marges dans l'exemple

Tâche Marge libre Marge totale

A 0 12

C 12 12

B 0 0

D 0 6
G 6 6

E 0 0

F 0 0

Définition du chemin critique


Il s'agit du chemin passant par les tâches dont la marge totale est nulle. Ce tracé
indique le délai incompressible pour réaliser le projet.

Une fois le PERT terminé, il est conseillé de construire un planning Gantt pour faciliter
la visualisation et la gestion au quotidien.

A noter que ce diagramme ne se monte pas une fois pour toutes en début de projet. Il
demande à être actualisé en fonction des événements (retards...).
2.3.1) Méthode MPM

PRÉSENTATION DE LA MPM
La Méthode des Potentiels et antécédents Métra (MPM) est, comme le PERT, une technique
d'ordonnancement basée sur la théorie des graphes, visant à optimiser la planification des
tâches d'un projet.Elle aurait été mise au point en 1958 par un chercheur français, Bernard
Roy, au sein de la société de conseil Métra, dans le cadre du projet de construction du
paquebot "France".Bien que le PERT se soit d'abord imposé en matière de gestion de projet, la
MPM tend, depuis les années 1980, à le supplanter. Cette méthode s'avère, en effet, beaucoup
plus souple et mieux adaptée à une automatisation du traitement des données (notamment en
terme de représentation graphique et d'algorithme de calcul).

L'utilisation de la MPM permet, notamment, de déterminer la durée minimum nécessaire pour


mener à bien un projet et les dates auxquelles peuvent ou doivent débuter les différentes
tâches nécessaires à sa réalisation pour que cette durée minimum soit respectée.

MÉTHODOLOGIE DE CONSTRUCTION D'UN RÉSEAU MPM


Le recours à la méthode des potentiels Métra suppose qu'aient été identifiées préalablement
les différentes tâches nécessaires à la réalisation du projet, leur durée et leurs relations
d'antériorité (cf. première étape de l'établissement d'un diagramme de Gantt).

Généralement ces indications sont synthétisées dans un tableau du type suivant

TABLEAU D'ANTÉRIORITÉ DU PROJET Y

Tâches Durée Antériorité


A 2 -
B 4 -
C 4 A
D 5 A,B
E 6 C,D
Conventions de base d'un graphe MPM
La méthode des potentiels Métra permet de représenter l'ensemble de ces tâches sur un
graphe orienté, à partir duquel il sera possible d'identifier leurs dates au plus et au plus tard et
de calculer leurs marges.

Un graphe orienté est un réseau composé d'une entrée et d'une sortie, ainsi que de
points (appelés "sommets") reliés entre eux par des flèches (appelées "arcs").

Les principales conventions d'un réseau MPM sont les suivantes :

- chaque tâche est représentée par un sommet

- les contraintes de succession sont symbolisées par les arcs

- chaque tâche est renseignée sur sa durée ainsi que sur la date à laquelle elle peut
commencer au plus tôt ("date au plus tôt") et au plus tard ("date au plus tard") pour respecter
le délai optimal de réalisation du projet.

- le graphe commence et termine sur 2 sommets, respectivement appelés "Début" et


"Fin" symbolisant les début et fin des opérations (mais ne correspondant pas une tâche).

À l'usage, ces conventions s'avèrent beaucoup plus simples à utiliser que celles
proposées par la méthode PERT. En particulier, la représentation des relations d'antériorité
d'une tâche partageant avec une autre certains de ses antécédents ne pose aucun problème et
ne nécessite pas, comme dans le PERT, le recours à des "tâches fictives".

Construction d'un graphe MPM


Sur la base des conventions précédentes, la construction d'un graphe MPM ne pose pas de
difficulté particulière, mais doit être réalisée avec méthode. La démarche la plus appropriée
consiste à procéder par "niveau" :

- déterminer les tâches sans antécédent (tâches de niveau 1) et les relier au sommet
"Début
- identifier ensuite les tâches de niveau 2, c'est-à-dire celles dont les antécédents sont
exclusivement du niveau 1 et les positionner sur le graphique en les reliant à leurs antécédents,

- … continuer ainsi, jusqu'à ce que toutes les tâches aient pu être positionnées entre elles et
relier celles n'ayant pas de descendant au sommet "Fin".

Ainsi, si l'on reprend le tableau d'antériorité proposé précédemment (projet Y) :

Lecture d'un graphe MPM

Le graphe se lit de gauche à droite (du sommet "DÉBUT" à celui de "FIN").

Chaque sommet symbolise une tâche.

Les arcs entre les sommets traduisent uniquement les relations d'antériorité des
tâches. D'un même sommet peuvent donc partir plusieurs flèches, lorsque la tâche
correspondante est immédiatement antérieure à plusieurs tâches indépendantes.
Chaque sommet est identifié par une cartouche où sont précisés : le "nom de la tâche",
la "durée de cette tâche", les dates de "début au plus tôt" et de "début au plus tard" de cette
tâche.

Du fait des conventions retenues, le graphe MPM s'avère beaucoup plus simple à
construire qu'un graphe PERT (notamment du fait de l'inutilité d'introduire des tâches fictives
pour traduire certaines relations d'antériorité). Toutefois, il est vraisemblablement moins
"parlant" que ce dernier, dont la présentation, plus proche de celle d'un diagramme de Gantt,
met sans doute mieux en évidence l'enchaînement des tâches entre elles.

DÉTERMINATION DES DATES "AU PLUS TÔT" ET "AU


PLUS TARD" DANS UN RÉSEAU MPM

La date au plus tôt d'un réseau MPM correspond à la date à laquelle une tâche peut
commencer au plus tôt.

Elle s'obtient très simplement en ajoutant à la date au plus tôt de la tâche précédente
la durée de la tâche en question :

Date au plus tôt tâche T = Date au plus tôt tâche S + Durée tâche S

Lorsque plusieurs arcs arrivent à un même sommet (c'est-à-dire que plusieurs tâches
sont immédiatement antérieures à la tâche considérée), il convient, d'effectuer ce calcul pour
toutes les tâches précédant la tâche en question et de retenir comme "date au plus tôt" de
cette dernière le maximum des valeurs ainsi trouvée (en effet, cette tâche ne pourra vraiment
débuter que lorsque toutes les tâches qui lui sont immédiatement antérieures auront été
terminées). La formule précédente devient donc :

Date au plus tôt tâche T = Max. (Date plus tôt tâches S + Durée tâches S)
Dans cette formule, "S" représente l'ensemble des tâches immédiatement antérieures à
"T"

La détermination des dates au plus tôt des différentes sommets se fait donc par calculs
successifs, à partir du sommet "Début" (dont, par convention, la date au plus tôt est fixée à 0).

La durée minimale du projet correspond donc à la date au plus tôt du sommet "Fin".

La date au plus tard d'un réseau MPM correspond à la date à laquelle une tâche doit
être exécutée au plus tard pour ne pas remettre en cause la durée optimale totale du projet.

Elle s'obtient en retirant de la date au plus tard de la tâche qui lui succède sa propre
durée :

Date au plus tard tâche S = Date au plus tard tâche T - durée tâche S

Lorsque plusieurs arcs partent d'un même sommet (i.e. que plusieurs tâches succèdent
à une tâche donnée), il convient de faire ce calcul pour toutes les tâches succédant à la tâche
en question et de retenir comme "date au plus tard" de de cette dernière le minimum des
valeurs ainsi trouvées :

Date au plus tard tâche S = Min. (date au plus tard tâches T - durée tâche S)

Dans cette formule, "T" représente l'ensemble des tâches immédiatement postérieures
à "S"
La détermination des dates au plus tard des différentes tâches se fait donc à rebours
du graphe, par calculs successifs, en partant du sommet "Fin" (pour lequel, par convention, on
considère que la date au plus tard est égale à sa date au plus tôt).

On appelle chemin critique la succession des tâches pour lesquels aucun retard n'est
possible sans remettre en cause la durée optimale du projet (tâches pour lesquelles date au
plus tôt = date au plus tard). Dans notre exemple, celui-ci est indiqué en rouge.

CALCUL DES DIFFÉRENTES MARGES D'UNE TÂCHE


DANS UN RÉSEAU MPM

On appelle "marge" d'une tâche le retard qu'il est possible de tolérer dans la réalisation
de celle-ci, sans que la durée optimale prévue du projet global en soit affectée.

Il est possible de calculer trois types de marges : la marge totale, la marge certaine et la
marge libre.

La marge totale d'une tâche indique le retard maximal que l'on peut admettre dans sa
réalisation (sous réserve qu'elle ait commencé à sa date au plus tôt) sans allonger la durée
optimale du projet.

Elle se calcule très facilement en faisant la différence entre la date au plus tard et la
date au plus tôt de la tâche en question.

Marge totale tâche S = Date plus tard tâche S - Date plus tôt tâche S

Ainsi, dans notre exemple précédent (projet Y) :

- Marge totale de A = (2 - 0) = 2

- Marge totale de C = (5 - 2) = 3
Sauf cas particulier, un retard correspondant à la marge totale d'une tâche se traduit
par une modification des dates au plus tôt des tâches qui lui succèdent et entraîne,
généralement, l'apparition d'un 2° chemin critique. Il n'est donc pas possible de cumuler des
retards correspondant à leur marge totale sur plusieurs tâches successives, sans remettre en
cause la durée optimale prévue pour le projet.

La marge libre d'une tâche indique le retard que l'on peut admettre dans sa réalisation
(sous réserve qu'elle ait commencé à sa date au plus tôt) sans modifier les date au plus tôt des
tâches suivantes et sans allonger la durée optimale du projet.

Elle se calcule en retirant la durée de la tâche en question à l'écart existant entre sa


date au plus tôt de la date au plus tôt de la tâche suivante :

Marge libre tâche S = Date plus tôt tâche T - Date plus tôt tâche S - Durée tâche S

Lorsque plusieurs arcs partent d'un même sommet (c'est-à-dire lorsque la réalisation
de la tâche conditionne le début de plusieurs autres tâches indépendantes) il convient de faire
ce calcul pour toutes les tâches succédant à la tâche en question et de retenir comme "marge
libre" de la tâche en question la valeur minimale des marges ainsi déterminées :

Marge totale tâche S = Min (Date plus tôt tâches T - Date plus tôt tâche S - Durée tâche S)

Dans cette formule T représente l'ensemble des tâches succédant immédiatement à S

Ainsi, dans notre exemple précédent (projet Y) :

- Marge libre de A = Minimun [(2 - 0 - 2) , (4 - 0 - 2)] = Min [0, 2] = 0

- Marge libre de C = (9 - 2 - 4) = 3
Un retard correspondant à la marge libre d'une tâche reste sans conséquence sur les
marges des tâches qui lui succèdent. Il est donc possible de cumuler des retards, s'inscrivant
dans leur marge libre, pour plusieurs tâches successives, sans remettre en cause la durée
optimale prévue pour le projet.

La marge certaine d'une tâche indique le retard que l'on peut admettre dans sa
réalisation (quelle que soit sa date de début) sans allonger la durée optimale du projet.

Elle se calcule en retirant la durée de la tâche en question à l'écart qu'il peut y avoir
entre sa date au plus tard de début et sa date au plus tôt de fin :

Marge certaine tâche S = Max [ 0 , Min (Date au plus tôt tâche T - Date au plus tard
tâche S - Durée tâche S) ]

D'après cette formule, la marge certaine est considérée comme nulle lorsque son calcul
donne un nombre négatif

Lorsque plusieurs arcs partent d'un même sommet (c'est-à-dire lorsque la réalisation
de la tâche conditionne le début de plusieurs autres tâches indépendantes) il convient de faire
ce calcul pour toutes les tâches succédant à la tâche en question et de retenir comme "marge
certaine" de cette dernière la valeur minimale des marges ainsi déterminées :

Marge certaine tâche S = Max [0, Min (Date au plus tôt tâches T - Date au plus tard
tâche S - Durée tâche S)

Dans cette formule T représente l'ensemble des tâches succédant immédiatement à S

Ainsi, dans notre exemple précédent (projet Y) :

- Marge certaine de A = Max [0, Min ( [2 - 2 - 2], [4 - 2 - 2] ) ] = Max [0, Min (-2, 0)] = 0

- Marge certaine de C = Max [0, (9 - 5 - 4)] = 0


Un retard correspondant à la marge certaine d'une tâche reste sans conséquence sur
les marges des tâches qui lui succèdent, même si elle a commencé à sa date au plus tard.

Il est donc possible de cumuler des retards, s'inscrivant dans leur marge certaine, pour
plusieurs tâches successives, même si elles commencent à leur date au plus tard, sans remettre
en cause la durée optimale prévue pour le projet.

On remarque que les marges des tâches composant le chemin critique sont
nécessairement nulles, puisqu'il s'agit de tâches pour lesquels, par définition, aucun retard
n'est possible sans remettre en cause la durée optimale prévue pour le projet.

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