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CHAPITRE II : ARCHITECTURE DU RESEAU SS7

INTRODUCTION
Le réseau SS7 est composé d’une série d’éléments reliés à l’ensemble de réseau tels que des
commutateurs, des bases de données, et des nœuds d’acheminement.

A cet effet, le réseau est constitué de quatre composants essentiels :

 les SP (Signaling Point), Points Sémaphores. Ce sont les terminaux sémaphores


capables de traiter la signalisation SS7
 les SSP (Signal Switching Points), Points de Commutation Sémaphore ; ou
Commutateurs d’Accès au Service (CAS) ; ce sont des commutateurs à autonomie
d’acheminement équipés de logiciels compatibles SS7, et reliés aux extrémités des
liens de signalisation, permettant l’établissement des appels, des services à valeur
ajoutée et l’échange avec les bases de données.
 les STP (Signal Transfer Points), Points de Transfert Sémaphore ; ce sont les
commutateurs de paquets du réseau SS7. Ils reçoivent et routent les messages de
signalisation entrant vers la destination appropriée.
 les SCP (Signal Control Point), Point de Contrôle Sémaphore. Ce sont les bases de
données qui fournissent l’information nécessaire aux fonctions avancées de traitement
des appels tels que les numéros spéciaux

II.1 CANAUX SEMAPHORES

La signalisation du réseau se fait par des liens appelés liens de signalisation ou canaux
sémaphores.
Un canal sémaphore est un support bidirectionnel qui permet le transport fiable de sémaphores
entre deux points sémaphores directement reliés. Les extrémités des canaux sémaphores
implantent les fonctions du niveau 2. Les canaux sémaphores fonctionnent à 56 kbits/s aux Etats
Unis et à 64 kbits /s dans pratiquement le reste du monde. Un canal sémaphore est un support
bidirectionnel qui permet le transport fiable des trames entre entités sémaphores adjacentes.
Les canaux de signalisation sont logiquement organisés par le type de liens (de « A » à « F »)
selon leur utilisation dans le réseau de signalisation SS7
Il existe donc six types de canaux sémaphores dans un réseau sémaphore.
 Des canaux de types A (Access Link) reliant des SPs à des STPs,
 Des canaux de types B (Bridge Link) reliant des STPs différentes régions entre eux,
 Des canaux de types C (Cross Link) reliant une paire de STPs de même région,
 Des canaux de types D (Diagonal Link) reliant des STPs d’un niveau donné (e.g., local,
régional) à des STPs de niveau supérieur (e.g. régional, national),
 Des canaux de types E (Extended Link) reliant un SP d’une région donnée à un STP
d’une autre région,
 Des canaux de types F (Full-associated Link) reliant des SPs directement entre eux, i.e.,
en mode associé

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Figure 2.1 : Points et liens de Signalisation SS7,

II.2 FAISCEAUX SEMAPHORES


Les canaux sémaphores son placés dans des groupes, appelés faisceaux sémaphores
(linkset). Tous les canaux dans le même faisceau doivent avoir le même nœud adjacent. Deux
SPs ou deux STPs peuvent être reliés entre eux à travers un faisceau sémaphore contenant
jusqu’à 8 canaux sémaphores. Un SP et un STP ou un STP et un SP peuvent être liés entre eux
à travers faisceau sémaphore dont le nombre maximum de canaux sémaphores est 16.

Figure 2.2 : Faisceaux sémaphores

II.3 NŒUDS DANS LE RESEAU SEMAPHORE

Le réseau SS7 est composé d’une série d’éléments reliés à l’ensemble de réseau tels que des
commutateurs, des bases de données, et des nœuds d’acheminement.
Le réseau SS7 est défini à partir de 3 types de points de signalisation. Nous allons prendre
l’exemple du réseau de la téléphonie mobile.

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II.3.1 SSP (Service Switching Point) ou CAS (Commutateur d’Accès Service)
Ce sont des commutateurs téléphoniques ( » end offices or tandem « ) équipés de logiciels
compatible de la signalisation SS7 et reliés aux extrémités des liens de signalisation. En
générale, ils permettent de générer, de terminer ou de commuter les appels.

II.3.2 STP (Signal Transfer Point) ou PTS (Point de Transfert Sémaphore)

Ce sont les commutateurs de paquets du réseau SS7. Ils reçoivent et routent les signaux de
signalisation entrant vers la destination appropriée. Ils assurent également des fonctions de
routage spécialisées.

II.3.3 SCP (Service Control Point) ou PCS-R (Point de Contrôle Service Réseau)

Ce sont des commutateurs téléphoniques (" end offices or tandem ") équipés de logiciels
compatible SS7 et reliés aux extrémités des liens de signalisation. En générale, ils permettent
de générer, de terminer ou de commuter les appels.

La disponibilité du réseau SS7 est critique pour le traitement des appels. Si deux SSP
ne peuvent plus échanger de signalisation, ils ne peuvent pas mener à bien un appel entre deux
commutateurs. Pour cette raison, le réseau SS7 utilise une architecture ultra redondante. Les
STP et les SCP sont déployés en paires, elles ne sont pas co-localisées, mais elles fonctionnent
en redondance. Le protocole, entre les différents éléments interconnectés, a de plus été défini
de sorte à faciliter le routage et le trafic de signalisation en contournant toute les difficultés
pouvant survenir sur le réseau.

II.4 DIMENSIONNEMENT DES CANAUX SEMAPHORES

Les réseaux sémaphores offrent la disponibilité élevée nécessaire, grâce à une capacité
excédentaire permettant d'écouler la charge de tout composant défaillant. Cette capacité
redondante est plus ou moins grande selon l'architecture du réseau sémaphore. Les nœuds et les
canaux doivent être dimensionnés pour répondre aux objectifs spécifiés, lors de défaillances
entraînant l'utilisation de la totalité de la capacité redondante.
Dans la partie qui suit, nous nous intéresserons particulièrement au dimensionnement des
canaux sémaphores.
Le dimensionnement des canaux sémaphores utilisent plusieurs métriques :

III.4.1 Calcul de la charge


Cette procédure permet l’évaluation de la charge sémaphore entre deux nœuds (SP et/ou point
de transfert sémaphore STP) pendant une période de référence. On divise ces quantités par la
longueur de la période de référence et on obtient les résultats suivants en l'absence de
dérangement:

 L′ est la charge totale en bit/s dans un sens;


 L″ est la charge totale en bit/s dans le sens opposé.

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Pour le dimensionnement, le paramètre significatif est le plus grand des deux. Cela est dû au
fait qu'un canal sémaphore est en fait une paire de canaux unidirectionnels.

 L = Max (L′, L″)

III.4.2 Calcul de la capacité d’un canal


La capacité C d'un canal est définie comme le débit maximal qu'un canal sémaphore peut
écouler sans défaillances dans le réseau. Elle est régie par la relation:
C = SL* ρ max

où:
– SL est le débit du canal en bit/s;
– ρ max a été défini le taux maximal d’utilisation de la liaison

III.4.3 Capacité d'un faisceau de canaux

Dans le système de signalisation n° 7, on partage la charge entre plusieurs faisceaux de canaux


en utilisant le champ de sélection du canal sémaphore (SLS, Signalling Link Selection) à 4 bits
mais en raison des effets de modularité, cette procédure ne permet pas toujours d'obtenir une
répartition parfaitement équilibrée de la charge entre les différents canaux d'un faisceau de
canaux. En conséquence, la capacité du canal sémaphore n'est pas totalement disponible. La
capacité d'un faisceau de canaux est la charge de signalisation maximale qui est peut-être
partagée sans dépasser la capacité de l'un quelconque des canaux.
Le nombre de bits de champ de sélection du canal sémaphore (SLS) dont on dispose pour
partager la charge entre plusieurs canaux d'un faisceau dépend de l'architecture du réseau.
Le Tableau 1 donne la capacité Cm d'un faisceau de canaux en fonction de la capacité C d'un
canal, le nombre de canaux dans un faisceau m, et le nombre de bits SLS disponibles pour le
partage de la charge.

Tableau 1 : Capacité d’un faisceau en fonction de la capacité d’un canal

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NOTE – La capacité du faisceau de canaux donnée dans le Tableau 1 est la charge maximale
autorisée en l'absence de défaillances dans le réseau.

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