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SYSTEME DE SIGNALISATION

SEMAPHORE CCITT N°7

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OBJECTIF GENERAL :

Expliquer l'application du code CCITT N°7 à la signalisation téléphonique dans un


réseau sémaphore.

OBECTIFS INTERMEDIAIRES :

1. Justifier la décomposition d'un système ouvert en couches.

2. Donner la structure d'un réseau sémaphore ainsi que les différents modes
d'exploitation possibles.

3. Décrire les fonctions et les procédures principales du Sous Système de Transfert


de Messages (SSTM).

4. Décrire les fonctions et les procédures principales du Sous Système Utilisateur


Téléphonie (SSUT).

5. Présenter les fonctions principales et procédures du Sons Système de


Connexions Sémaphores (SSCS)

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Sommaire :
1. Généralité
1.1 Rappels sur la signalisation
1.2 Définition de la signalisation sémaphore
1.3 Le code CCITT N°7

2. Eléments constituants du réseau sémaphore


2.1 Le réseau de signalisation
2.2 Mode d’exploitation du réseau
2.3 Acheminement dans le réseau sémaphore

3. Le système dé référence
3.1 Application au CCITT N°7

4. Sous-système de transport de message


4.1 Le niveau 1 (couche Physique)
4.2 Le niveau 2 (couche Liaison)
4.3 Le niveau réseau du SSTM

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Sommaire :
5. Le sous-système utilisateur téléphonie
5.1 Rappel sur les trames sémaphores de message
5.2 Format de message utilisateur
5.3 Procédure d’établissement d’un appel

6. Le sous-système des connexions sémaphore


6.1 Nécessité du SSCS
6.2 Applications
6.3 Principe de l’établissement par le SSCS.

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1. Généralité
1.1 Rappels sur la signalisation téléphonique.

On appelle signalisation téléphonique l’ensemble des ordres et des informations


nécessaires à:

L’établissement
La supervision des communications
La rupture
Gestion de la mobilité

Cette signalisation met en œuvre un volume important d’informations, échangées


entre les commutateurs d’extrémités, et relayées par les commutateurs de
traversée.

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On peut définir trois groupes dans la signalisation téléphonique:

• La signalisation terminale, utilisée sur les lignes du réseau local et adaptée aux
installations d’abonnés de tous types;

• La signalisation du commutateur, utilisée entre les différentes unités


fonctionnelles d’un même autocommutateur.

• La signalisation inter-commutateur, échangée sur les circuits.

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La signalisation interne aux commutateurs, quant à elle, a constamment suivi
l’évolution de la technologie, puisque ne subissant aucune contrainte due à la
standardisation.

Enfin, la signalisation inter-commutateurs, bien qu'ayant bénéficié également du


passage au code multifréquence, ne pouvait suffire à résoudre les dialogues de plus
en plus complexes imposés par un réseau de plus en plus riche en services, et
exigeant une supervision précise, fiable, et centralisée au niveau national.
L’objet de ce cours est de présenter cette dernière évolution, permise par une
gestion de type sémaphore, utilisant le code CCITT N°7.

1.2 Définition de la signalisation sémaphore.


Les systèmes de signalisation classiques, dont certains sont encore en usage
aujourd'hui, utilisent le principe de ’’voie par voie’’. Ce mode de signalisation est
caractérisé par l'attribution d'une voie de signalisation individuelle à chaque voie de
parole. On y emploie deux catégories de signaux:

• les signaux dits ‘’ d’enregistreurs’’, échangé par les organes de traitement


d’appel pour l’allocation de ressources de voix.

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• les signaux dits ‘’de ligne’’, servant à la supervision de la communication, émis
sur des fils séparés ou sur l’IT de signalisation lié au support, et pouvant être
exploités par des organes d'extrémité (unités de raccordement, joncteurs, etc ... ).

L'avènement de la commutation électronique a facilité pour le traitement des appels, il


est devenu possible de créer une voie spécialisée, de calculateur à calculateur,
destinée aux échanges de signaux de signalisation pour l'ensemble des voies
téléphoniques : c’est la signalisation sur voie commune ou signalisation par canal
sémaphore.

La signalisation par canal sémaphore est une méthode de signalisation dans laquelle
une seule voie achemine, grâce à des messages étiquetés, l’information de
signalisation se rapportant, par exemple, à une multitude de circuits, ou d’autres types
d’informations telles que celles qui sont nécessaires à la gestion du réseau.

La signalisation par canal sémaphore peut être considérée comme une forme de
transmission de données, spécialisée aux transferts de signalisation et d’information,
de divers types, entre processeurs dans les réseaux de télécommunications.

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Faisceau téléphonique : 5 E1

CAA 1 CAA 2

Canal sémaphore : signalisation des 5 E1

Signalisation par canal sémaphore

1.3 Le Code CCITT N°7.

1.3.1 Historique :

Le code C.C.IT.T. N°7 n’est pas le premier à être recommandé pour les échanges de
signalisation en sémaphore. Il fut précédé par une étude qui aboutit au code
CCITT N°6, lequel devait utiliser une liaison de données sémaphore travaillant à
2.4 kbits/s. Ce débit s’étant avéré peu compatible avec la généralisation des
voies à 64 kbits/s, c’est cette dernière valeur qui fut retenue pour la voie de
données du code N°7.

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Les études du nouveau système CCITT N°7 ont débuté en 1973. Ce système a été
conçu pour être particulièrement adapté aux réseaux numériques avec intégration
de services, et optimisé pour travailler sur des voies au débit de 64 kbits/s.

Les spécifications du système de signalisation N°7 ont été publiées en 1981, à l’issue
de la 7ème assemblée plénière du CCITT réunie à Genève. Quatre ans plus tard,
cette définition fut complétée lors de la 8ème assemblée plénière qui eut lieu à
Malaga en octobre 1984.

1.3.2 Principe des échanges de signalisation.

Les échanges de signalisation entre unités de commande(carte de signalisation SS7)


se font par l’intermédiaire de message appelés : Trames sémaphores.

Celles-ci sont de longueur variable et se composent de deux parties :

• Un domaine d’information de signalisation, de longueur variable (maxi = 272


octets), qui contient les informations émises par un utilisateur.

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Un certain nombre de domaines de longueur fixe (en tout 6 octets), qui contiennent les
informations nécessaires à la commande du transport des messages.

1.3.3 Avantages du code CCITT N°7.

• Système universel et normalisé au niveau international


• Extension du vocabulaire de la signalisation
• Réduction du temps d’établissement d’une communication
• Fiabilité des échanges
• Intégration des services nouveaux
• Optimisation des cartes processeurs des autocommutateurs
• Exploitation bidirectionnelle des circuits
• Augmentation de l’efficacité des communications sortantes
• Elargissement des possibilités de supervision et de maintenance du réseau.

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2. Eléments constituants du réseau sémaphore.

Pour bénéficier pleinement de tous les avantages du CCITT N°7, le réseau


téléphonique doit présenter structure évoluée, dissociant les circuits de parole et
ceux dédiés à la signalisation.

2.1 Le réseau de signalisation :

La signalisation n’étant plus liée au canal de parole attribué à la communication


téléphonique, il devient possible, comme vu plus haut, de créer entre les
calculateurs traitant la signalisation, des liaisons de données optimisant les
échanges. Ces liaisons de données peuvent donc utiliser des supports
complètement distincts de ceux des circuits, et emprunter des itinéraires différents
de la chaîne téléphonique une fois établie

L’ensemble des liaisons véhiculant la signalisation constitue un réseau appelé:


"Sémaphore". Ce réseau fait l'objet d’une gestion séparée, et la superposition des
deux réseaux (téléphonique + sémaphore), impose une représentation à deux
niveaux.

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A chaque commutateur du réseau téléphonique est associé un "Point sémaphore" ou
PS. Ce dernier symbolise les ressources logicielles et matérielles du commutateur
permettant le traitement, de la signalisation CCITT N°7

Ces PS ne pouvant à terme être tous reliés deux a deux (même problème que pour
les centraux téléphoniques), on est amené à introduire des points sémaphores
assurant la fonction de transit pour les échanges sémaphores. Ce sont les "Point de
Transit Sémaphore’’ ou PTS. Leur nombre dépend, bien sûr de celui des PS. Ainsi
que de la densité de trafic de signalisation.

L’ensemble des PTS sera géré par des Points Sémaphores de Gestion.
Les différents points du réseau sont reliés entre eux par des Faisceaux
Sémaphores, constitués de 1 à 16 canaux.

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Réseau sémaphore
PTS
PTS
PS

PTS

PS PS PS PS PS

CS
CS CS CS CS
CS

CAA CAA

Autre réseau
Réseau téléphonique
utilisateur

Réseau de signalisation

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2.2 Mode d’exploitation du réseau sémaphore.

Chaque point sémaphore étant en général associé à un centre de commutation, il est,


nécessaire d’établir la meilleure façon de relier les points sémaphores.
Deux modes d'exploitation du réseau sémaphore sont possibles:

• Le mode associé : à chaque faisceau de circuits téléphoniques correspond une


liaison de signalisation spécifique. Ce mode est généralement utilisé dans un
premier temps car il n'impose pas l’utilisation de Points de Transit Sémaphores
(PTS).

• Le mode non associé : Dans ce mode, les messages afférents à une relation
sémaphore sont acheminés sur deux faisceaux de canaux sémaphores ou plus,
traversant un ou plusieurs points sémaphores autres que les points de départ et de
destination des messages.

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Le code CCITT N°7 est spécifié pour être utilisé dans les modes associé et quasi-
associé. Le logiciel de transport des messages ne comporte en effet pas de disposition
permettant l’arrivée hors séquence des messages, ou d'autres difficultés qui
résulteraient d’un acheminement dynamique des messages.

Relation sémaphore PS
PS PS

Relation téléphonique
CAA CT CAA

MODE ASSOCIE

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PTS PTS

PS Relation sémaphore PS PS

Relation téléphonique
CAA CT CAA

MODE NON ASSOCIE

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2.3 Acheminement dans le réseau sémaphore.

Tous les points sémaphores (PS ou PTS) du réseau national sont identifiés par un
code qui est leur est propre. Et qui est leur numéro dans le plan de numérotage
sémaphore national. Parallèlement, au réseau sémaphore national il existe des
réseaux sémaphores locaux et un réseau sémaphore international.

Un point sémaphore peut appartenir à deux réseaux sémaphores (national et


international). Il possède dans ce cas un numéro spécifique dans chacun des plans
de numérotage.

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3. Le système de Référence :

Le code CCITT N°7 s’appuie sur le modèle de référence préconisé par l’organisme
international de normalisation ISO. Ce modèle, nommé OSI est conçu pour
l’interconnexion des systèmes ouverts (OSI = Open System Interconnection).

On entend par système un ensemble comportant: un ou plusieurs ordinateurs, le


logiciel, les périphériques et les moyens de transmission.
Un système ouvert est un système qui peut être interconnecté avec d’autres
systèmes, conformément à des procédures normalisées d’échange d’informations.

Le modèle de référence OSI définit les systèmes comme étant composés de


sous/systèmes, ou couches, que l’on a coutume de représenter dans l’ordre vertical.

Les sous-systèmes des couches voisines sont adjacents et peuvent directement


communiquer entre eux. Les relations avec les couches non adjacentes se font en
utilisant les services des couches intermédiaires.

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Couche 7 Couche 7
Application Application

Couche 6 Couche 6
Présentation Présentation

Couche 5 Couche 5
Session Session

Couche 4 Couche 4
Transport Transport

Couche 3 Couche 3 Couche 3


Réseau Réseau Réseau

Couche 2 Couche 2 Couche 2


Liaison Liaison Liaison

Couche 1 Couche 1 Couche 1


Physique Physique Physique

Support Support

Modèle de référence OSI

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Les différents rôles de ces sept couches sont les suivants.

a) La couche N°l, la plus basse, est encore appelée couche physique. Elle assure
simplement le transport de l'information, en mettant en jeu un ensemble d'éléments
tels que: support de transmission, interfaces normalisées (V24, X21), systèmes de
codage, etc ...

b) La couche N°2 est la couche liaison de données; elle est responsable de la


transmission sans erreur des données entre les deux extrémités de la liaison, et à
ce titre effectue un contrôle systématique de la validité des données. Ces dernières
sont structurées en trames à ce niveau.

c) la couche N°3, nommée couche réseau, assure l'acheminement des données


jusqu'à l'entité destinataire. Leur trajet peut transiter par un ou plusieurs nœuds à
l'intérieur du système OSI. Les données qui sont à ce niveau structurées en
paquets, subissent un contrôle de flux qui là aussi, permet, de garantir la validité
des informations transmises.

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d) la couche N°4, ou couche transport, se voit confier le contrôle de bout en bout
du transport de l'information. Elle garantit ainsi que les informations sont bien
parvenues à leur destinataire final; c'est à ce niveau également que s'effectuent
l'assemblage et le désassemblage des paquets.

e) la couche N°5 est appelée couche session, car c’est elle qui permet la mise en
place du dialogue entre les tâches distantes. Elle joue en quelque sorte un rôle de
synchronisation, entre les événements qui se déroulent aux deux extrémités.

f) la couche N°6, couche de présentation, est ainsi nommée car elle est
responsable de la présentation des données échangées par les applications. Ces
dernières s'affranchissent ainsi des problèmes de compatibilité que pourraient
poser les différents matériels raccordés au réseau.

g) La couche N° 7 est la couche supérieure du modèle de référence. C'est


seulement à ce niveau que sont possibles la compréhension et l'exécution des
processus d'application. Pour ces derniers la couche N° 7 est donc le seul
interlocuteur possible.

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Toutefois, l’ensemble de ces couches n'est pas indispensable dans toutes les
configurations de systèmes télématiques. Certains cas verront, donc deux ou plusieurs
couches confondues en une seule, par exemple parce que certaines de leurs
fonctionnalités ne sont pas utilisées.

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Passage des information entre les couches

Couche Application

Couche Présentation

Couche Session Transation

Couche Transport Messages

Couche Réseau Paquets

Couche Liaison de données Trames

Couche Physique Bits

Information de contrôle de protocole

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3.1 Application au code CCITT N°7.

Le système de signalisation N°7 est destiné à être utilisé dans l’exploitation d’un
réseau sémaphore multi-services. Différents utilisateurs peuvent donc bénéficier de ce
réseau:

• R.N.I.S. (ISUP) (Signalisation dédiée)


Gestion des mobiles (MAP) (Signalisation non dédiée)

La signalisation par canal sémaphore reprend le modèle en couches, et la découpe


fonctionnelle montre que les différents sous-systèmes utilisateurs du N°7 font appel à
un sous-système de transport de messages (SSTM), qui représente les trois premières
couches du modèle ISO.

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Les couches supérieures sont représentées par le sous-système utilisateur, qui
diffère suivant les cas:
• SSUR : Sous-système Utilisateur pour le RNIS (ISUP)

• SSUM : Sous-système Utilisateur pour les mobiles (MAP)

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Sous-système
Utilisateur
SSUT SSUR SSUM SSEM SSUD
Couches 4-7

SSCS
Fonction du
Réseau

Couches 1-3

SSTM

Les sous-systèmes du SS7

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Le SSTM représente les trois couches inférieures du modèle OSI, la distribution est
effectuées vers les différentes sous systèmes Utilisateurs en fonction de l’indicateur
de service (Champ INS du niveau 3).

Le SSUT et le SSUR peut être atteint directement de cette façon, les messages à
destination des autres systèmes passent par le Sous Systèmes de Connexions
Sémaphores (SSCS).

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4. Le Sous-système de Transport de Messages (SSTM)

Le réseau cible étant multiservices, le SSTM est indépendant du contenu de


l’information transportée et offre aux divers utilisateurs définis plus haut le transport de
données. Le SSTM regroupe les trois couches du modèle ISO.

4.1 Le niveau 1 (Couche physique).

Une liaison de sémaphore de données (LSD) est définie comme suit :


Une LSD est un trajet de transmission bidirectionnelle utilisé pour la signalisation et
qui comporte deux voies de données fonctionnant simultanément en sens opposé et
au même débit binaire.

Cette LSD numérique est constitué par des voies de transmissions numériques au
débit binaire normalisé de 64Kbits/s.

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Le système de signalisation CCITT N°7 peut fonctionner aussi bien sur des liaisons
de transmission par terrestres que sur des liaisons de transmission par satellite.

Les voies de signalisation numérique à 64 Kbits/s entrant dans un commutateur


numérique par une structure de multiplexage doivent être commutées comme semi-
permanentes dans le commutateur.

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4.2 Le Niveau 2 (couche liaison).

Définitions:

- Canal Sémaphore :

Le canal sémaphore est une entité logique. Il est compose de:

Terminal sémaphore + LSD + Terminal sémaphore.

- Trames sémaphore :

Les messages de signalisation réunis par les niveaux hiérarchiques supérieurs sont
transmis sur le canal sémaphore sous forme de trames sémaphores de longueur
variable.

Ces trames sémaphores contiennent des informations utilisables ainsi que des
informations de contrôle.

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Il existe trois types de trames sémaphores:

• Trame sémaphore de message TSM


• Trame sémaphore d’état TSE
• Trame sémaphore de remplissage TSR

Le niveau 2 du système de signalisation N°7 utilise un protocole synchrone apparenté


au niveau trame X25 (enveloppe HDLC).

4.2.1 Fonctions assurées par le niveau 2 :

Les fonctions du canal sémaphore comprennent :

• Délimitation des trames


• Détection d’erreurs
• Correction d’erreurs
• Alignement initial
• Supervision (compteurs d’erreurs, temporisations)

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4.2.2 Délimitation.

Format général d’une trame sémaphore :

8 eb 16 eb 272 oct 8 eb 16 eb 8 eb
Fanion Detection d’erreur Information Type de trame Correction d’erreur Fanion

Conventions :

Le début et la fin d’une trame sémaphore sont repérables par une configuration
particulière de 8 eb appelés « Fanion ou Flag »

Binaire Hexa
FANION = 01111110 = ‘7E ‘

- Tout fanion suivi d’autre chose qu’un fanion indique un début de trame

- Tout fanion précédé d’autre chose qu’un fanion indique la fin d’une trame

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Pour éviter que le fanion ne puisse être reconnu à tort lors du passage d'une
configuration accidentelle similaire à l'intérieur de la trame, on effectue au moment de
l'émission des données un traitement destiné à éviter la succession de plus de 5 eb
consécutifs à "1" (excepté pour le fanion lui-même) .

• Un compteur d'eb à "1" est utilisé de façon synchrone à l'émission; il subit une
RAZ à chaque passage d'un eb à "0". Chaque fois que ce compteur atteint la
valeur 5 (5 eb consécutifs à 1), un eb à "0" est systématiquement, inséré à la
suite, dans le train binaire.

• Un traitement, inverse est effectué à la réception afin d'éliminer cet eb


supplémentaire.

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Exemple :
Sens de l’émission Information

Information à émettre. 01111110

Effectivement émise. 010111110

Adjonction de 0 qui sera


supprimé à l’arrivée

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En cas de réception d'une configuration de plus de 6 "1" consécutifs, il y a perte
d'alignement et le terminal sémaphore passe alors dans le mode comptage d’octets.
Dans ce mode, le terminal rejette tous les bits qu’il reçoit depuis la réception du
dernier fanion et jusqu' à la réception du fanion suivant. Le mode comptage d'octets
est abandonné dès que l'on reçoit une trame sémaphore correcte, et cette dernière
est alors acceptée.

4.2.3 Différents types de trames.

On différencie les trois types de trames définis plus haut. (TSR, TSE, TSM), par leur
champ INL

INL = Indicateur de Longueur.

a) Champ INL = 0, Trame sémaphore de remplissage (TSR).

8 eb 16 eb 16 eb 8 eb
INL=0
Fanion Detection d’erreur Correction d’erreur Fanion

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b) Champ INL = 1 ou 2 , trame sémaphore d’état (TSE).

8 eb 16 eb 8 ou 16 eb 16 eb 8 eb
INL= 1 ou 2
Fanion Detection d’erreur ETC Correction d’erreur Fanion

c) Champ INL > 2 Trame sémaphore de message (TSM).

8 eb 16 eb nx8 eb 16 eb 8 eb
INL > 2
Fanion Detection d’erreur Information Correction d’erreur Fanion

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4.2.4 Détection d’erreurs :

La fonction de détection d’erreurs est mise en œuvre au moyen d’une configuration de


16 bits de contrôle appelée "CRT", à la fin de chaque trame. Cette configuration est
obtenue par un algorithme appliqué à l’ensemble des bits de la trame précédant le
CRT (CRT = Contrôle de Trame).

Ce CRT est calculé à partir des bits compris entre le dernier bit du fanion de début de
trame (exclus), et le premier bit de CRT (exclus); et avant insertion et après
suppression des, "0" de "bourrage HDLC".

On utilise pour cela le principe de la division de polynômes:

• On associe au groupe d’octets à transmettre, un polynôme :

EX : 0 1 0 1 1 0 1 1 X6+ X4 + X3 + X + 1

• A l’émission, on divise ce polynôme par une valeur connue des deux extrémités, et
également présentée sous forme polynomiale. Le reste de cette division constitue
le CRT.
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• A la réception, on vérifie que le polynôme reçu, ajouté au reste, est bien un
multiple de la valeur utilisée comme diviseur à l’émission. Dans le cas contraire, la
trame est rejetée.

Remarque :

Ce type de code ne constitue pas une redondance de l’information, contrairement au


code de HAMMING. Il convient donc de retransmettre l’information en cas de
détection d’erreur.

4.2.5. Correction d’erreurs.

Si une erreur est détectée, le système émetteur doit donc être à même de réémettre
une trame. Le principe de la correction d'erreurs est basé sur la numérotation
séquentielle des trames et de leur mémorisation par le système émetteur, jusqu'à leur
acquittement par l'autre extrémité.

Il existe deux méthodes, suivant le support de transmission utilisé.

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4.2.5.1 La méthode de base :

Cet te méthode s'applique sur les canaux sémaphores qui empruntent des moyens
de transmission terrestres non intercontinentaux, et sur lesquels le temps de
propagation dans un seul sens est inférieur à 15 ms.

Chaque trame sémaphore est identifiée par deux numéros:

• un numéro de séquence vers l'avant (NSA) permettant de contrôler l'ordre des


trames émises,

• un numéro de séquence vers l'arrière (NSR), pour désigner la trame concernée


par l'accusé de réception.

Le terminal sémaphore d'émission conserve en mémoire les informations concernant


l'octet de service, le domaine d'information de signalisation, le NSA et la longueur de
chaque trame sémaphore de message, jusqu'à ce qu'il ait reçu un accusé de
réception

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positif pour chacune d'entre elles. En cas d'accusé de réception négatif, le terminal
sémaphore d’émission retransmet dans l'ordre toutes les trames sémaphores de
message qu’il a mémorisées, en commençant par celle qui a été rejetée.

8 eb 16 eb nx8 eb B B 8 eb
INL > 2 I NSA I
Fanion Detection d’erreur Information NSR Fanion
A R
1 7 1 7

- NSR : Numéro de Séquence Arrière (de 1 à 127)


- NSA : Numéro de Séquence Avant (de 1 à 127)
- BIR : Bit Indicateur vers l’Arrière.
- BIA : Bit Indicateur vers l’Avant.

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Exemple de transmission avec correction d’erreur : Méthode de BASE.
TERMINAL TERMINAL
EMMETTEUR RECEPTEUR

BIR en mémoire = 0

TSM
BIA= 0 ; NSA= 9 BIA= 0 Comparaison OK
BIR= 0
BIA= 0
TSR
Comparaison OK BIR= 0 BIR= 0 ; NSR= 9

Terminal émetteur sait


Que la trame 9 a été bien reçue.
TSM BIA= 0 Comparaison n OK
BIA= 0 ; NSA= 10 BIR= 1
Mais supposons qu’une erreur
ait été détectée.
BIA= 0 TSR
Comparaison NOK BIR= 1 BIR= 1 ; NSR= 9 BIR=1

Terminal émetteur sait qu’il faut reprendre


La transmission depuis la trame 9+1 = 10
TSM BIA= 1 Comparaison OK
BIA= 1 ; NSA= 10 BIR= 1
TSR
BIR= 1 ; NSR= 10

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4.2.5.2 La méthode cyclique préventive.

La méthode avec retransmission cyclique préventive s'applique sur les canaux


intercontinentaux sur lesquels le temps de propagation dans un seul sens est
supérieur ou égal à 15 ms dans un seul sens, ainsi qu'à tous les canaux sémaphores
passant par satellite.

Le principe de cette méthode est de réémettre dans les "creux" de transmission, les
trames non encore acquittées par l'autre extrémité.

Chaque trame sémaphore émise est, là aussi, conservée en mémoire jusqu'à la


réception d'un accusé de réception le concernant. Le terminal sémaphore d'émission
retransmet ainsi de façon cyclique toutes les trames qui n’ont pas fait l'objet d'un
accusé de réception positif:

• Soit parce que leur nombre excède une certaine valeur (il cesse dans ce cas
l'émission de nouvelles trames),

• Soit parce qu'il n’a plus d’autres trames à émettre.

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4.2.6 Supervision :

L’objet de la supervision est d’évaluer le taux d’erreurs en ligne à fin de déclarer


éventuellement hors service le canal sémaphore. Ce sera si ce taux excède 4.10-3.

• En période probatoire : par un compteur linéaire (c'est-à-dire par incrémentation à


chaque erreur).

• En service normal : par compteur- décompteur (cette méthode est encore


appelée : panier +1 à chaque erreur et -1 pour 256 trames correctes).

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4.2.7 Contrôle de flux niveau 2.

Lorsqu’un canal est encombré en réception, une TSE (ETOC) d’encombrement est
envoyé. Ceci a pour effet de prolonger la temporisation d’acquittement.

Cependant si cette situation se prolonge, la procédure de contrôle de niveau 3 devra


être mise en œuvre.

4.2.8 Alignement initial.

La procédure d’alignement initial est utilisée à la mise en service d’un canal


sémaphore, ou pour son rétablissement après une défaillance. Il s'agit d'une "mise en
phase" des deux extrémités du canal.

La procédure d’initialisation du canal sémaphore est basée sur deux principes:

 Echange de TSE supervisé par temporisation.

 Période probatoire permettant de mesurer la qualité de la liaison avant de


commencer le transfert des données.

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8 eb 16 eb 8 ou 16 eb 16 eb 8 eb
INL= 1 ou 2
Fanion Detection d’erreur ETC Correction d’erreur Fanion

5 eb reservés C B A
Etat du
canal

CBA Indicateur d’état Type de TSE émis


000 Alignement perdu ETAP
001 Alignement normal ETAN
010 Alignement urgent ETAU
011 Hors service ETHS
100 Isolement de processeur ETIP
101 Occupé ETOC

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Procédure d’alignement initial :

Le canal étant créé par les RHM appropriées, et mis sous tension, on distingue à
partir de ce moment 4 phases de fonctionnement (00 à 03).

- phase 00: repos

Le canal est dans l'état "Hors Service".


des trames sémaphores d'état ETHS sont émises et reçues.

- phase 01: non aligné

Le terminal sémaphore n'est pas aligné et le terminal émet des trames ETAP;

Il arme une temporisation T2 de 33 secondes, qu’il arrête en quittant ETAP

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- Phase 02 : Aligné

Le terminal sémaphore constatant que le canal sémaphore est aligné, émet des
trames d’état ETAN ou ETAU

Il ne reçoit pas d’indication d’état AN, AU ou HS, la temporisation T3 (environ 1


seconde) est armée à l’entrée dans l’état 02 et est interrompue en quittant cet
état.

- Phase 03 : Probatoire

Le terminal sémaphore émet l’indication d’état AN ou AU.

Il ne reçoit pas d’indication AP ou HS.

Le BIR émis est rendu égal au BIA et le NSR émis égal au NSA reçu.

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Hors tension Hors tension
ETHS ETHS
Hors service Hors service
ETAP ETAP
Non aligné Non aligné
ETAN ETAN

Alignement Initial

Alignement Initial
Aligné Aligné
ETAN ETAN

Période Période
Probatoire Probatoire

TSR TSR
Aligné prêt Aligné prêt
TSM TSM
En service En service

Alignement des canaux sémaphore

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La surveillance du taux d’erreur est effectuée sur une succession de 216 octets, en
procédure normale (la durée est de 8.2 secondes au débit de 64 Kbits/s). Lorsque la
procédure urgente est appliquée, la séquence testée n’est que de 212 octets, ce qui
représente alors une durée de 0.5 seconde.

Si la procédure d’alignement et de période probatoire s’achève avec succès, le


terminal sémaphore entre en "état aligné/prêt"; la temporisation "alignement réalisé" Tl
est. Alors enclenchée et elle est arrêtée au moment où le terminal passe dans l’état
"en service". La durée de la temporisation Tl (33 sec.) est déterminée de manière à
permettre au terminal sémaphore distant d’entreprendre quatre nouvelles tentatives
de période probatoire (4x8.2 sec.).

50
4.3. Le niveau réseau du SSTM (ou couche 3 OSI).

Le Sous-système de Transport de Messages a pour fonction globale d'assurer le


transport fiable des messages de signalisation entre les points où sont situées les
fonctions des utilisateurs qui communiquent.

Les fonctions assurées par le niveau 3 du SSTM appartiennent à deux grandes


catégories:

 les fonctions d’orientation des messages de signalisation qui, lors du transfert


effectif d’un message, orientent ce dernier sur le canal sémaphore ou le Sous-
système Utilisateur approprié;

 les fonctions de gestion du réseau sémaphore qui, sur la base de données


prédéterminées et d’informations sur l’état du réseau sémaphore, assurent à
chaque instant la commande de l'acheminement des messages et la configuration
des ressources du réseau.

51
4.3.1 Définition des fonctions.

A. Les fonctions d’orientation des messages comprennent


L’ensemble des procédés qui permettent, grâce à des informations constituant
"l'étiquette" du message de signalisation, d’assurer l’acheminement du message
depuis le point d'origine (où se trouve l'utilisateur expéditeur), jusqu'à son point de
destination.

Ces fonctions sont les suivantes:

• Fonction acheminement des messages: c'est le procédé qui consiste à


sélectionner le canal sémaphore à utiliser pour chaque message de signalisation à
transmettre.

• L'acheminement des messages dépend du code de destination avec,


normalement, un élément additionnel de partage de charge permettant de
distribuer le trafic sur deux ou plusieurs canaux sémaphores.

52
• Fonction discrimination des messages: c'est la fonction qui consiste après
réception d'un message dans un point sémaphore, à déterminer si ce point est
ou non le point de destination du message considéré.

• Fonction distribution des messages: elle consiste a déterminer à quel Sous-


système Utilisateur doit être remis le message une fois que ce dernier a été reçu
à son point de destination.

53
54
B. Les fonctions gestion du réseau : Elles comprennent :
 Gestion du trafic : elle consiste à commander l’acheminement des messages
de façon à préserver, si nécessaire, l’accessibilité de tous les points de
destination concernés, ou pour rétablir l’acheminement normal.

Par ailleurs, elle assure le contrôle du flux des messages.

• Gestion des canaux: elle assure contrôle des faisceaux de canaux sémaphores
connectés localement. En cas de modification de la disponibilité d’un faisceau
local de canaux sémaphores, elle met en œuvre et contrôle les actions visant à
rétablir la disponibilité normale.

Elle fournit également des informations sur la disponibilité des canaux et des
faisceaux, à la fonction gestion du trafic sémaphore.

• Gestion des routes: la fonction de gestion des routes sémaphores se rapporte


uniquement au mode de fonctionnement quasi-associé du réseau. Elle a pour
tâche de transférer l’information relative aux modifications de la disponibilité des
routes sémaphores du réseau, afin de permettre aux points sémaphores
éloignés d'appliquer les actions appropriées à la gestion du trafic sémaphore.

55
4.3.2 Orientation des messages :

8 eb 16 eb nx8 eb B B 8 eb
INL > 2 I NSA I
Fanion Detection d’erreur Information NSR Fanion
A R

2 1 7 1 7

8 eb
SER

40 eb
Etiquette téléphonique

Etiquette d’acheminement

S D I
C CPO CPD S N
S S S
4 14 14 4 4

56
Octet de service (SER).

• Domaine de sous-service (DSS)


DC (B A)

00 (0 0) International

10 (0 0) Nationnal

11 (00) Réseau Local

• Indicateur de service (INS)


DCBA

0 1 01 ISUP

0011 SCCP

57
Structure de l’étiquette d’acheminement :

- CPD : Code du Point de Destination


- CPO : Code du Point d’Origine
- SCS : Sélection du canal sémaphore (4 bits de poids faible du
numéro de circuits de signalisation).

Remarque :

Le domaine SCS existe dans tous les types de messages et toujours au même
endroit.

• Dans le cas de la trame de signalisation de message le champ SCS contient les


4 eb de poids ; cette information est utilisée pour distribuer le trafic sur les canaux
sémaphores.

• Dans le cas de la trame de signalisation d’état le champ SCS n’existe pas


en tant que tel, mais il est remplacé par d’autres informations, telles que le Code
Canal (par exemple: l’identité du canal défaillant en cas de passage sur secours).

58
4.3.2.1 La fonction discrimination.

La fonction de discrimination des messages examine le CPD des messages reçus afin
de savoir s'ils sont destinés au PS hôte.

• Si le CPD = PS hôte, le message est remis à la fonction distribution.

• Si le CPD diffère du PS hôte, le message va:

à la fonction acheminement dans le cas du PTS.

59
4.3.2.2 La fonction distribution.

La fonction distribution examine Service (INS), afin de remettre le message sous-


utilisateur correspondant.

Remarque :
Si le PS traite à la fois le trafic national et le trafic international, le champ Domaine de
Sous Service (DSS) devra également être examiné afin de déterminer le plan de
numérotation à appliquer.

4.3.2.3 La fonction acheminement.

Un point sémaphore n'effectue pas de réacheminement de messages. Le


réacheminement est uniquement assuré par les PTS. Cette fonction consiste à
analyser l'étiquette d'acheminement, et détermine le canal sur lequel il faut acheminer
le message, tout en tenant compte des règles de partage charge.

60
Définitions :
- Faisceaux sémaphores. Ensemble de 1 à 16 canaux sémaphores ayant en
commun.

• le même débit binaire,


• la même méthode de correction d'erreurs,
• les deux mêmes Points Sémaphores d'extrémité,
• la même loi de répartition de trafic sur les canaux

Deux Points Sémaphores peuvent ainsi être reliés par plusieurs faisceaux de
canaux sémaphores, leur nombre ne pouvant pas excéder 4.

- Acheminement sémaphore: Un acheminement sémaphore représente un


ensemble de faisceaux de canaux sémaphores, permettant d'accéder à un Point
Sémaphore donné. Ces faisceaux doivent avoir en commun:

• la même méthode de correction d'erreurs.

61
- Route sémaphore: Une route sémaphore est un des chemins possibles pour
relier deux Points Sémaphores à travers le réseau. Cette notion implique la vision
globale du réseau, et ne peut donc pas être appliquée à un PS.

4.3.2.4 Règles d'acheminement.

A l'instar des règles décrites dans les plans d'acheminements téléphoniques, le


réseau sémaphore, pour être optimisé, devra respecter certains principes; les deux
règles de base sont les suivantes:

1. Les routes de message doivent passer par le minimum de Points de Transfert


Sémaphores intermédiaires;

2. En chaque Point Sémaphore, l'acheminement ne sera pas affecté par les routes
de message utilisées jusqu’au Point de Transfert Sémaphore concerné;

62
4.3.3 Gestion du réseau.

Le but de la gestion du réseau est de maintenir, même en cas d’incident, l’accessibilité


des PS, et de garantir aux utilisateurs la fiabilité du transport. Ceci sera obtenu par
l’aménagement systématique de plusieurs routes pour atteindre un Point Sémaphore
donné, ainsi que par un partage de charge judicieux et une régulation de flux.

De plus, des procédures de gestion du réseau sémaphore permettront de faire face


aux incidents tels que:

• Coupure d’un faisceau


• Encombrement d’un Point de Transfert.

Ces procédures de gestion sont deux ordres:

• Gestion des canaux sémaphores,


• gestion du trafic sémaphore.

63
Les étiquettes de messages de gestion :

Ces messages sont caractérisés par la configuration 0000 de l’indicateur de service,


le domaine se Sous Services étant utilisé comme suit :

- bits DCBA
00 Réseau International
01 Réservé International
10 Réseau National
11 Réservé National

(Les bits AB sont également réservés et sont positionnés à "0").

64
Trames de Gestion réseau de niveau 3.

8 eb 16 eb nx8 eb B B 8 eb
INL > 2 I NSA I NSR
Fanion Detection d’erreur Information Fanion
A R

2 1 7 1 7

8 eb
CRT B A H1 H0 COC CPO CPD SER

4 4 4

65
• Le champ COC (Code canal) est codé sur 4 eb, ce qui donne 16 canaux maxi
entre deux PS; cependant, la configuration COC = 0000 est réservée pour les cas
où le message ne se rapporte pas à un canal en particulier. Il reste donc une
possibilité de 15 canaux pour les faisceaux.

• Les champs H0 et H1 (de 4 eb chacun), donnent le type de message de gestion; de


plus, pour certaines combinaisons d'entre eux, une information complémentaire est
codée dans les champs A et B (8 ou 16 eb).

4.3.3.1 Gestion des canaux sémaphores:

Elle comprend les procédures suivantes:

• passage sur canal sémaphore de secours,


• retour sur canal sémaphore normal,
• contrôle de flux de trafic sémaphore.

66
Différents types de messages:

Fonctions H H
1 0

PCO : Ordre de Passage sur CS de secours 1 1

PCA : ACR de Passage sur CS de secours 2 1

PUO : Ordre de Passage urgent sur CS de secours 1 2

PUA : ACR de passage urgent sur CS de secours 2 2

RCO : Ordre de retour sur CS normal 5 2

RCA : ACR de retour sur CS normal 6 1

67
a) Passage sur CS de secours

Cette procédure est destinée à détourner le trafic sémaphore transporté par un canal
défectueux, vers le ou les canaux de secours, et ce, sans perte d'information.
Le système détecte la défaillance d'un CS dans les cas suivants:

• taux d'erreur excessif sur ce CS


• erreurs répétées sur NSA, BIA, NSR, BIR
• retard dans les accusés de réception
• défaillance du Terminal sémaphore associé au CS
• réception de trames sémaphores d'état
• réception par le niveau 3 d'un ordre de passage sur secours.

68
b) Retour sur le CS normal
Cette procédure est utilisée pour ramener un trafic sémaphore provisoirement
détourné sur secours, vers son canal d'écoulement normal, après que ce dernier ait
été rétabli.

Dès que le canal normal est de nouveau opérationnel (fin de la phase d'initialisation):

• le PS cesse d'envoyer du trafic sur le canal de secours,

• il envoie (sur le canal de secours) l'ordre à l'autre extrémité de passer sur canal
normal, et arme une temporisation d'environ 1 seconde (message RCO),

• il stocke le trafic en cours dans un tampon, en attendant que le PS distant ait


effectué son basculement,

• le PS distant renvoie un accusé de réception (message RCA : ce message


contient une référence identique à celle fournie par le PS émetteur de l'ordre de
basculement),

69
• Cet accusé de réception parvient normalement au PS auteur du basculement avant
la fin de la temporisation; en ce cas, celui-ci, après vérification de la référence du
message, envoie son trafic sur le canal normal.

4.3.3.2 Gestion du trafic sémaphore.

Lorsqu'un PS reçoit un message d'encombrement de l'autre extrémité, le niveau 3


considère le canal concerné comme encombré. Cela a également pour effet de faire
passer tout le faisceau sémaphore auquel appartient le canal, dans l'état encombré.

Les conséquences de ce nouvel état pour le PS sont de deux ordres:

• détournement du trafic vers une file d'attente (si elle existe),

• détournement du trafic vers l'acheminement de secours.

Toutefois, la décision de détourner, ainsi que le type de détournement n'appartiennent


pas au PS lui-même, mais au niveau gestion.

70
5. Le sous Système utilisateur Téléphonique.

Le réseau sémaphore étant destiné à être multiservices, on trouvera donc plusieurs


sous systèmes utilisateurs bénéficiant en commun des services offerts par les
couches inférieures, soit :

• Couche réseau
• Couche liaison
• Couche physique

Les différents Sous Systèmes Utilisateurs prévus pour emprunter le réseau


sémaphore sont les suivants:

• Sous Système Utilisateur Téléphonique


• Sous Système Utilisateur pour le RNIS
• Sous Système Exploitation et Maintenance
• Sous Système Utilisateur pour les Données
• Sous Système Utilisateur pour mes Mobiles.

71
Le SSTM assure la distribution des messages à destination des différents sous
systèmes ; le SSUT peut ainsi être atteint directement. Les autres sous systèmes ont
recours à un bloc fonctionnel intermédiaire : le Sous système de connexion
Sémaphore (SSCS) et ce pour des raisons de conformité avec le protocole X25.

5.1 Rappel sur les trames sémaphore de messages.

8 eb 16 eb nx8 eb B B 8 eb
INL > 2 I NSA I
Fanion Detection d’erreur Information NSR Fanion
A R

2 1 7 1 7

Les trames sémaphores de messages sont par leur INL (Identificateur de Longueur),
qui est dans ce cas supérieur à 2. L'Octet de Service (SER) couche 3 (SSTM),
d'orienter le message vers Utilisateur concerné.

L'Information utile, destinée au SSU (nous ne traiterons ici le Sous Système


Utilisateur Téléphonie) se trouve dans le champ INF, lequel contient message de
signalisation.

72
Information de H0 Etiquette
H1 H0
signalisation nx8 eb téléphonique
4 4 40
Ce message se compose :

d'un champ Etiquette Téléphonique de 40 eb contenant les Codes du Point d'Origine


et du Point de Destination (CPO et CPD), ainsi que le CIC et le SCS vus
précédemment.

d'un champ appelé "En-tête" de 2x4 eb qui caractérise le message de signalisation


(exemple : message d'établissement, message de supervision, etc ... ).

d'une étiquette qui va permettre au SSUT d'identifier le circuit téléphonique faisant


l'objet du message.

S
CIC H0 CPO CPD
C
S
12 4 14 14

73
5.2 Format des messages utilisateurs.

L’information destinée à l’utilisateur, et qui se trouve dans le domaine: "Informations


de signalisation", est répartie en un certain nombre de sous-domaines, qui peuvent
être de longueur fixe ou variable.

Ainsi, le même type de message (même en-tête), pourra ou non comporter certains
sous-domaines, qui seront dits facultatifs ; par contre d’autres sous-domaines,
obligatoires ceux-là, seront systématiquement présents dans ce type de message.

La présence de sous-domaines facultatifs sera matérialisée par un indicateur


appartenant à un champ particulier du message (octet d’indicateur).

a) Message comportant uniquement des sous-domaines obligatoires :

S/Domaine de Dimension du S/Domaine de Etiquette


H1 H0
Longueur variable SD variable Long. fixe téléphonique

74
b) Message comportant des sous-domaines facultatifs :

1er octet S/Domaine de Dimension du S/Domaine de Etiquette


H1 H0
d’indicateur Longueur variable SD variable Long. fixe téléphonique

Etc... 2ie octet S/Domaine de Dimension du S/Domaine de


d’indicateur Longueur variable SD variable Long. fixe

La dimension des sous-domaines de longueur variable est indiquée dans un champ


particulier. Quant à la dimension des sous-domaines de longueur fixe, celle-ci est
connue de l'entité destinataire, en fonction de code d'en-tête du message (champs
H0 et Hl).

75
Tous les messages de signalisation téléphonique comprennent en effet un en-tête
composé de deux parties :

• le code H0 qui identifie une famille de message caractérisant la même phase


d’établissement, par exemple;

• le code Hl, qui définit de façon plus précise la fonction à l'intérieur de cette famille.

76
5.2.1 Codes d'en tête H0 (famille de messages)

0000 Réservé à l'usage national


0001 Messages d'adresse, émis vers l'avant
0010 Messages d'établissement, émis vers l'avant
0011 Messages de demande nécessaire à l'établissement, émis vers l'arrière
0100 Messages de succès de l'établissement, émis vers l'arrière
0101 Messages d'échec de l'établissement, émis vers l'arrière
0110 Messages de supervision de l'appel
0111 Messages de supervision de circuit
1000 Messages de supervision d'un groupe de circuits
1001 Messages de nœud à nœud

1010 Réservé à l'usage international


1011 et national de base

1100
à Réservé à l'usage national
1111

77
5.2.2 La fonction dans la famille: exemples de codes H1.

Les types suivants de messages d'adresse émis vers l'avant ont en commun le code
H0 = 0001, et chacun est identifié par un code H1 différent.
Message Initial d'Adresse (H1 = 0001)
Message Initial d'Adresse avec Informations Supplémentaires (H1 = 0010)
Message Subséquent d'adresse (H1 = 0011)
Message Subséquent d'adresse avec un seul signal (H1 = 0100)

78
5.2.3 Indicateurs contenus dans le Message Initial d'Adresse.

79
80
5.2.3.1 Indicateur de catégorie du demandeur
bits FEDCBA
000000 origine inconnue
000001 opératrice de langue française
000010 opératrice de langue anglaise
000011 opératrice de langue allemande
000100 opératrice de langue russe
000101 opératrice de langue espagnole

000110
000111 autres langues (à définir ultérieurement)
001000

001001 réservé (actuellement: opératrice nationale)


001010 abonné demandeur ordinaire
001011 abonné demandeur avec priorité
001100 appel de données

001110
à réservé
111111

81
5.2.3.2 Indicateurs de message
bits B A: indicateur de la nature de l'adresse
0 0 numéro d'abonné
0 1 réservé à l'usage national
1 0 numéro national
1 1 numéro international

bits D C: indicateur de la nature du circuit


0 0 pas de circuit satellite dans la connexion
0 1 un circuit satellite fait partie de la connexion
1 0 réservé
11 " "

bits F E: indicateur de contrôle de continuité


0 0 contrôle de continuité non requis
0 1 contrôle de continuité requis sur ce circuit
1 0 contrôle effectué sur le circuit précédent

bit G: indicateur de suppresseur d'écho de départ


0 demi-suppresseur d'écho de départ non inséré
1 demi suppresseur de départ inséré

82
bit H: indicateur d'appel international entrant
0 appel autre qu'un international entrant
1 appel international entrant

bit I: indicateur de prolongement d'appel


0 appel non prolongé
1 appel prolongé

bit J: indicateur de demande de connexité numérique


0 appel ordinaire
1 connexité numérique nécessaire

bit K: indicateur de trajet de signalisation


0 trajet quelconque
1 trajet entièrement géré par le code CCITT N°7

bit L: réservé

83
5.2.3.3 Signaux d'adresse

Ces signaux contiennent le numéro du demandé. Chaque chiffre est codé en binaire
sur 4 bits (0000 = chiffre 0 ... 1001 = chiffre 9). Le nombre de signaux d'adresse est
fourni dans le champ précédent, portant ce nom.

5.3 Procédure d'établissement d'un appel.

5.3.1 Message Initial d'adresse.

Le Message Initial d'adresse (MIA), est le premier message émis par le centre amont;
il contient généralement toutes les informations nécessaires à l'acheminement de
l'appel. Il doit ainsi contenir le plus de chiffres possible du numéro du demandé, avec
un minimum de 4.

Tous les chiffres du demandé peuvent même être présents dans le MIA si le centre
émetteur de l'appel en dispose au moment du passage en phase signalisation.

84
5.3.2 Message Subséquent d'adresse.

Dans le cas où il reste des chiffres à émettre après l'envoi du MIA, le centre amont a
la possibilité de les transmettre dans un message à un ou plusieurs chiffres (MSS).
Ces messages subséquents doivent contenir le plus de chiffres possible pour une
bonne efficacité des échanges.

85
5.3.4 Signal d'Adresse Complète.

Ce message est émis par le centre aval lorsqu'il a pu être établi que tous les chiffres
de l'abonné demandé lui étaient parvenus:

• soit parce que le centre de raccordement du demandé a renvoyé le signal de fin


de sélection;

• soit parce que le nombre de chiffres reçus du centre amont correspond au


maximum fixé par le plan de numérotation (rang du dernier chiffre en
numérotation de type fermé, par exemple);

86
• soit parce que le centre à l'origine de l'appel a renvoyé un signal de fin de
numérotation (cas de l'inter-fonctionnement avec le code R2).

5.3.5 Signal de réponse.

Ce signal est émis dès le moment où le demandé a décroché. Il peut être du type "avec
taxation" (RAT), ou "sans taxation", suivant le destinataire. Le signal de réponse n'est
envoyé qu'une fois, lors du premier décrochage du demandé.

5.3.6 Nouvelle Réponse (NRP)

Dans le cas où, après avoir raccroché, le demandé redécroche avant la fin de la
temporisation de raccrochage (variable suivant les pays), un signal de nouvelle réponse
est émis par le centre aval vers l'autre extrémité. Ce signal peut être exploité par une
opératrice, par exemple.

Il est également utilisé pour remettre à zéro la temporisation du centre de départ.

87
5.3.7 Signal de Fin

Le signal de fin est transmis par le centre amont, afin de provoquer la libération du
circuit téléphonique entrant. Ce signal a priorité sur tous les autres signaux.

5.3.8 Libération de Garde (LIG)

Après la libération de l'équipement entrant, le centre aval émet un signal en arrière afin
de prévenir le centre amont qu'il peut libérer son circuit sortant.

88
Etablissement normal d’un appel
Central Central
A B
MIA
1) message d’initial
d’adresse
Prise de resources
2) message subséquent MSS
D’adresse

ACO
3) Adresse complete
(abonné libre avec taxation)

Retour d’Appel Retour d’Appel Retour d’Appel

RAT 4) Réponse avec taxation

ALLO…(CONVERSATION)

5) Raccrochage du FIN
demandeur

LIG 6) Libération de garde


Libération du circuit
sortant

89
6. Le Sous-système commande de Connexions Sémaphores.

Le Sous-système de Commande des Connexions Sémaphores (S.S.C.S.), est un bloc


fonctionnel venant s'insérer entre le SSTM et certains Sous-systèmes Utilisateurs
nécessitant des fonctions non offertes par le SSTM (service réseau sans connexion et
avec connexion).

6.1 Nécessité du S.S.C.S.

Avec l'apparition de nouveaux services, les besoins en signalisation ont évolué très
rapidement depuis 1980, posant de façon nouvelle le problème des échanges entre
entités concernées par une transaction.

Exemple:

échange d'informations entre un commutateur mobile et le HLR (gestion de la mobilité


des abonnés) ou avec une plateforme IN .

90
Ces nouveaux échanges d'information sont caractérisés par le fait que les
transactions ne peuvent pas être liées à un élément constant pendant toute leur
durée.

(la signalisation téléphonique empruntant le réseau sémaphore dispose du numéro


d'identification du circuit téléphonique, ce qui suffit au SSTM pour assurer
l'acheminement des messages en séquence).

Le SSCS réssout ce problème en permettant un échange de références entre les


entités d'origine et de destination. De plus, les échanges peuvent emprunter plusieurs
réseaux sémaphores pour une même communication, et le SSTM ne permet pas
dans ce cas de traiter l'adressage des deux points d'extrémité.

Le SSCS a donc été étudié pour assurer une fonction supplémentaire permettant le
dialogue entre deux points n'ayant aucune référence commune.

91
Le sous-système SSCS

92
93
6.2 Applications
• Service taxation téléphonique sur carte de crédit;

• Recherche de communication avec un mobile.

6.2.1 Service taxation téléphonique sur carte de crédit.

Avant l'établissement de la communication téléphonique, une authentification du


demandeur s'opère via le réseau sémaphore:

1. le commutateur de rattachement du demandeur établit une relation avec le serveur


carte de crédit, et lui transmet le numéro de la carte et le code confidentiel;

2. le serveur carte de crédit établit à son tour un dialogue avec le centre


d'authentification pour vérification du code, puis il donne l'ordre au CAA du
demandeur d'établir la communication téléphonique vers le demandé;

3. le serveur carte de crédit demande en outre au CAA du demandeur d'envoyer les


heures de début et de fin de communication, ainsi que le nombre d'unités de
taxation;

94
4. A la fin de la communication, le serveur transmet au Centre d'Enregistrement de la
taxation.

6.2.2 Localisation d'un mobile.

Pour que la communication téléphonique soit établie avec un mobile, il faut d'abord
que celui-ci ait été localisé, afin de déterminer le Centre de Commutation Mobile le
mieux placé pour écouler l'appel. (c'est à dire celui dans la zone de couverture duquel
se trouve le mobile au moment de l'appel).

1. le CAA du demandeur envoie un message au Centre de Localisation à travers le


réseau sémaphore, en vue d'un test préalable;

2. Après avoir localisé le mobile, le centre de localisation renvoie l'état du demandé


au CAA, ainsi que son adresse de réacheminement, s'il est libre;

3. le CAA procède à l'établissement de la communication téléphonique jusqu'au


CCM, via le réseau sémaphore.

95
6.3 Principe de l'établissement par le SSCS.

La différence fondamentale entre l'acheminement de la signalisation par le SSTM seul


et l'acheminement avec l'aide du SSCS se situe au niveau de la référence servant de
point commun aux différents messages de la transaction.

N'ayant pas de numéro d'identification de circuit, le SSCS provoque l'échange de


références locales entre les deux points d'extrémité.

Ces références sont dites locales car elles ne sont pas imposées par le SSCS, mais
choisies localement par chaque extrémité, de manière indépendante; les principaux
avantages sont les suivants:

• pas de fichier de références communes, trop lourd à gérer;

• rapidité à chaque extrémité pour retrouver le contexte de travail

96
ANNEXES

97
98
99
FIN

100

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