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R∞ R∞ e−t −e−nt
(d) (i) En intégrant pour r ∈ [1, n] l’égalité 0
e−rt dt = 1/r montrer que 0 t
dt =
log(n).
(ii) REn déduire (en justifiantRla∞convergence des deux intégrales) que Hn − log(n) =
∞ −t 1 1
−nt 1 1
0
e 1−e−t
− t dt + 0 e t
− et −1 dt.
(iii) En déduire par convergence dominée que
Z ∞ Z 1
−t 1 1 1 1
γ= e − dt = + dt.
0 1 − e−t t 0 1 − t log(t)
R∞
(e) Montrer que γ = Hn − log(n) − n {t} t2
dt ({x} = x − [x] est la partie fractionnaire
de x).
−αe x −x
R ∞ f (x) = e
(f) Soit + e−αe − 1, (α > 0). Montrer le formule de Ramanujan :
0
f (t)dt = −γ − log α.
ab
R ∞ e−ta −e−tb
(g) Montrer que γ = a+b 0 t
dt, (a, b > 0, a 6= b).
R 1 P 2k
dt
(h) Montrer la formule de Catalan : γ = 1 − 0 k≥1 t 1+t
.
(5) Dans cette dernière partie on étudie la vitesse de convergence de la suite (an )n vers γ.
Plus précisément, on va montrer que an − γ ∼ 1/2n.
(a) Montrer que pour tout x > 0 : 21 − x8 < x1 − ex1−1 < 21 .
R∞
(b) Montrer que an − γ = 0 e−nt 1t − et1−1 dt.
1 1 1
(c) En déduire que 2n
− 8n2
< an − γ < 2n
et conclure.
(c) (i) Montrer que B(x, x) = 21−2x B(x, 1/2), (x > 0) (on peut faire le changement
de variable u = 4t(1 − t)...).
(ii) En déduire avec la formule Y, la formule de duplication de Legendre :
√
πΓ(2x) = 22x−1 Γ(x)Γ(x + 1/2), (x > 0).
(11) La formule de réflexion d’Euler est une formule très importante reliant les fonctions
gamma et sinus :
π
j Γ(x)Γ(1 − x) = , 0 < x < 1.
sin(πx)
La démonstration qu’on propose ici repose sur la formule
!
π 1 X (−1)n
= 2c + , c ∈ R \ Z.
sin(πc) 2c2 n≥1 c2 − n2
qui se démontre (classiquement) avec les séries de Fourier. Soit 0 < c < 1.
t
R ∞ c−1
(a) Avec le changement x = t−1 , montrer que Γ(c)Γ(1 − c) = 0 x1+x dx.
R ∞ c−1 R 1 u−c
(b) Avec le changement u = 1/x montrer que 1 x1+x dx = 0 1+u du.
1 x
(c) Via l’égalité 1+x
=1− et les questions précédentes, montrer que
x+1
Z 1 Z 1 −c
c−1 x − xc π
Γ(c)Γ(1 − c) = x dx − dx = .
0 0 1+x sin(πc)
(12) Applications à des calculs d’intégrales :
√
(2n)! π
(a) Montrer que Γ(n + 1/2) = (n ∈ N? ).
4n n!
,
R1
(b) Montrer que pour tous x, y > 0 : x−y Γ(y) = 0 tx−1 logy−1 (1/t)dt. En déduire que
Z 1p Z 1p √
√ 2π
log(1/t)dt = π/2, t log(1/t)dt = √ .
0 0 3 3
R1p
(c) Montrer que 0 t(1 − t)dt = π/8.
√
3 2
(d) Montrer que Γ(1/6) = √
3 √ Γ(1/3) .
2 π
R1 √ √
(e) Montrer que 0 1 − t3 dt = 10π 3√ 3
3 Γ(1/3) .
2
u
R∞ ux−1
(f) A l’aide du changement t = 1+u
, montrer que B(x, y) = 0 (1+u)x+y
du. En déduire
R ∞ t3
que 0 (1+t) 7 dt = 1/60.
5
(13) On se propose dans cette question de donner deux nouvelles démonstrations de la formule
Γ(x)Γ(y)
Y B(x, y) = , x, y ∈ R?+ .
Γ(x + y)
démontrée en (10-b) reliant les fonction beta et Gamma.
(a) Preuve de Y par la convolution : on pose pour α > 0 : fα (t) := f (α, t) = tx−1 e−t .
(i) Montrer fα ? fβ ∈ L1 (R+ ) pour tous α > 0, β > 0.
(ii) En calculant de deux manières différentes l’intégrale de fα ? fβ montrer que
Z 1
Γ(α)Γ(β)
= (1 − t)α−1 tβ−1 dt = B(α, β).
Γ(α + β) 0
Références
[1] Artin E. « The Gamma function » Holt, Rinehart and Winston (1964).
[2] Boros G. & Moll V.H. « Irresistible Integrals », Cambridge University Press, (2006).
[3] Duren P. « Invitation to classical Analysis », Pure and Applied Undergraduade Texts 17, AMS, (2012).
[4] Havil J. « Gamma : exploring Euler’s constant », Princeton Science Library, (2003).
[5] Les revues de la MAA : « The American Mathematical Monthly » et « Mathematics Magazine » .
19 décembre 2012 Lassère Patrice : Institut de Mathématiques de Toulouse, laboratoire E.Picard, UMR CNRS 5580,
Université Paul Sabatier, 118 route de Narbonne, 31062 TOULOUSE.
Page perso. : http://www.math.univ-toulouse.fr/ lassere/masterenseignement.html Mèl : lassere@math.ups-tlse.fr