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- CORRIGÉ -
Durée 1 heure 30
Documents autorisés Le seul document autorisé est un résumé de cours manuscrit sur
feuille blanche A4 recto-verso. Ce résumé de cours doit être rendu avec la
copie. Vous pourrez le récupérer à la scolarité.
Rappels Quelques rappels ainsi que les tables de propriétés des transformées de Fourier
et de Laplace sont donnés en annexes.
Barème Le nombre de points attribués à chaque exercice est donné. Le sujet con-
tenant plus de 20 points, la note maximale pourra être obtenue sans
répondre à toutes les questions.
Important Toute réponse doit être justifiée. Tous les exercices sont indépendants et
peuvent être traités dans un ordre quelconque.
1
QUESTIONS DE COURS et un peu plus : de l’analogique au numérique
Barème : 6 points
2. Pourquoi la conversion des signaux analogiques vers des signaux numériques est-elle
indispensable dans les systèmes technologiques modernes ?
CORRECTION : La majorité des signaux rencontrés dans le monde physique
sont des signaux analogiques. Cependant, les systèmes de gestion de l’information
modernes sont fondés sur un format numérique de l’information. La conversion
analogique numérique est donc indispensable pour pouvoir traiter les signaux du
monde physique avec les systèmes modernes de gestion de l’information.
5. Qu’est-ce qu’un filtre antirepliement ? Quel est son objectif ? Quelle est sa nature ?
CORRECTION : Un filtre antirepliement est filtre analogique passe-bas. Placé
juste avant l’opération d’échantillonnage, son objectif est de limiter le support fréquentiel
des signaux afin d’assurer le respect des conditions du théorème d’échantillonnage.
2
soit aussi
+∞
∗ 1 X n
∀ν ∈ R, X (ν) = X ν−
Ts n=−∞ Ts
Cette relation met en évidence le fait que le spectre d’un signal discret échantillonné
à Ts est périodique de période νs = 1/Ts .
3
EXERCICE 1 - déjà vu : Détection de fuite
Barème : 7,5 points
L’écoulement d’un fluide à travers une fuite dans une canalisation engendre un signal
sonore s qui se propage dans la canalisation avec une vitesse de propagation c. Deux
capteurs sont placés en deux points P1 et P2 de la canalisation afin d’effectuer une mesure
de ces signaux sonores. Au niveau de chaque capteur i (i = 1 ou 2), le signal mesuré yi
se compose du signal de fuite s et d’un bruit parasite ni , soit
d1
y1 (t) = a1 s t − + n1 (t)
c
d2
y2 (t) = a2 s t − + n2 (t)
c
où d1 et d2 représentent les distances entre la fuite et les capteurs, et a1 et a2 sont des
coefficients compris entre 0 et 1. On suppose que tous les signaux sont à puissance finie,
que les signaux s, n1 et n2 sont mutuellement décorrélés et que les bruits parasites n1 et
n2 sont à valeur moyenne nulle.
1. Établir la relation entre la fonction d’intercorrélation Ry1 y2 (τ ) entre les signaux y1 (t)
et y2 (t) et la fonction d’autocorrélation Rs (τ ) du signal s.
CORRECTION : Les signaux étant supposés à puissance finie, la fonction d’intercorrelation
Ry1 y2 est définie selon
!
1 +T /2
Z
Ry1 y2 (τ ) = lim y1 (t + τ )y2 (t)dt
T →∞ T −T /2
4
En utilisant la composition des mesures donnée dans l’énoncé, on développe :
!
1 +T /2
d1 d2
Z
Ry1 y2 (τ ) = lim a1 s t + τ − + n1 (t + τ ) a2 s t − + n2 (t) dt
T →∞ T −T /2 c c
!
1 +T /2
d1 d2
Z
= a1 a2 lim s t+τ − s t− dt + · · ·
T →∞ T −T /2 c c
!
1 +T /2
d2
Z
· · · + a2 lim n1 (t + τ )s t − dt + · · ·
T →∞ T −T /2 c
!
1 +T /2
d1
Z
· · · + a1 lim s t+τ − n2 (t)dt + · · ·
T →∞ T −T /2 c
!
1 +T /2
Z
· · · + lim n1 (t + τ )n2 (t)dt
T →∞ T −T /2
= a1 a2 Ω1 (τ ) + a2 Ω2 (τ ) + a1 Ω3 (τ ) + Ω4 (τ )
5
CORRECTION : On développe le carré pour obtenir
!
1 +T /2
Z
2
Ax (τ ) = lim (x(t + τ ) − x(t)) dt
T →∞ T −T /2
! !
1 +T /2
Z +T /2
1
Z
= lim x(t + τ )2 dt − 2 lim x(t + τ )x(t)dt + · · ·
T →∞ T −T /2 T →∞ T −T /2
!
1 +T /2
Z
· · · + lim x(t)2 dt
T →∞ T −T /2
Or ! !
+T /2 +T /2
1 1
Z Z
lim x(t + τ )2 dt = lim x(t)2 dt = Rx (0)
T →∞ T −T /2 T →∞ T −T /2
et par définition !
+T /2
1
Z
lim x(t + τ )x(t)dt = Rx (τ ).
T →∞ T −T /2
∀τ ∈ R, Ax (τ ) ≥ 0,
0.12
0.1
0.08
Ry1 y2 (τ )
0.06
0.04
0.02
-0.02
-30 -20 -10 0 10 20 30
décalage temporel τ (sec)
6
Ry1 y2 admet un maximum en τ = −10sec. Or d’après l’équation (1), l’intercorrélation
Ry1 y2 correspond à un coefficient multiplicateur près à l’autocorrélation Rs avec un
décalage temporel égale à (d1 − d2 )/c. D’après le résultat de la question précédente,
le maximum de l’autocorrélation Rs est de plus atteint en 0. Par suite, on en déduit
que
d1 − d2
τ− = 0 pour τ = −10
c
soit d1 −d2 = −10c = −10. Comme d1 +d2 = 20, on obtient d1 = 5m et d2 = 15m.
|H(ν)|2 = Ss (ν)
7
EXERCICE 2 : Filtres numériques en série
Barème : 10,5 points
A - Étude du filtre F1
Le filtre F1 est défini par la fonction de transfert suivante :
1 − z −1
F1 (z) =
1 − 0, 1z −1
Le module de sa réponse fréquentielle H1 (ν) est représentée sur la figure 4 pour la gamme
de fréquence ν ∈ [−200; 200]Hz.
2
module |H 1 (ν)|
1.5
0.5
0
-200 -150 -100 -50 0 50 100 150 200
fréquence ν (Hz)
8
que les transformées en Z, U(z) et X(z), des signaux d’entrée et de sortie sont liées
selon la relation
X(z) = F1 (z)U(z),
soit également
(1 − 0, 1z −1 )X(z) = (1 − z −1 )U(z).
En appliquant la transformée en Z inverse aux deux membres de l’équation et en
appliquant la propriété
+∞
X
−1 −1
TZ [z X(z)] = xk−1 δkTs ,
k=−∞
xk − 0, 1xk−1 = uk − uk−1
xk = 0, 1xk−1 + uk − uk−1 .
h0 = 0, 1h−1 + u0 − u−1 = 1
h1 = 0, 1h0 + u1 − u0 = −0, 9
h2 = 0, 1h1 + u2 − u1 = −0, 09
9
B - Étude du filtre F2
Le filtre F2 est défini par la relation entrée-sortie suivante :
yk = xk + xk−1
dans laquelle xk et yk désignent les échantillons à l’instant kTs des signaux discrets x∗ et
y ∗. Le module de la réponse fréquentielle du filtre F2 est représentée sur la figure 5 pour
la gamme de fréquence ν ∈ [−200; 200]Hz.
2
module |H 2 (ν)|
1.5
0.5
0
-200 -150 -100 -50 0 50 100 150 200
fréquence ν (Hz)
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8. Déterminer la phase puis le temps de groupe du filtre F2 .
CORRECTION : On remarque que la réponse fréquentielle du filtre peut s’écrire
selon
H2∗ (ν) = e−i2πνTs /2 ei2πνTs /2 + e−i2πνTs /2
soit
H2∗ (ν) = 2 cos (2πνTs /2) e−i2πνTs /2
Or, pour tout ν ∈ [−νs /2; νs /2], on a cos (2πνTs /2) > 0. On en déduit que le module
de la réponse fréquentielle du filtre F2 vaut
M(ν) = 2 cos (2πνTs /2) ≥ 0
et que la phase ϕ vaut
ϕ(ν) = −2πνTs /2.
Par définition, le temps de groupe τg d’un filtre est donné par
1 dϕ(ν)
τg (ν) = −
2π dν
Dans le cas présent, on obtient donc
τg (ν) = Ts /2.
On observe que le filtre F2 étant à phase linéaire, son temps de groupe est constant.
9. A quel type de filtre correspond le filtre F2 (passe-bas, passe-haut, passe-bande ou
coupe-bande) ? La réponse devra être justifiée.
CORRECTION : Le filtre F2 étant numérique, sa réponse impulsionnelle est un
signal discret et sa réponse fréquentielle est une fonction périodique de période νs =
1/Ts = 100Hz. Le type du filtre s’obtient donc en observant la réponse fréquentielle
sur l’intervalle de fréquence [−νs /2; νs /2], soit ici [−50; 50]Hz. On en déduit que le
filtre F2 est un passe-bas.
11
11. Le filtre F est-il stable ?
CORRECTION : Dans sa forme rationnelle en z, la fonction de transfert F
s’écrit
1 − z −2 z2 − 1
F (z) = =
1 − 0, 1z −1 z(z − 0, 1)
Elle admet donc deux pôles (racines du polynôme au dénominateur) qui sont 0 et
0, 1. Ces pôles étant de module strictement inférieur à 1, on en déduit que le filtre
F est stable.
yk = 0, 1yk−1 + uk − uk−2 .
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Annexe 1 : Quelques rappels
Transformée de Fourier : Z +∞
X(ν) = x(t)e−i2πνt dt
−∞
y(t) = h ⋆ x(t)
Z +∞
= h(τ )x(t − τ )dτ
−∞
Z +∞
= h(t − τ )x(τ )dτ
−∞
Fonction triangle :
1 − |t| si |t| ≤ 1
tri(t) =
0 sinon
δ 1
rect(t) sinc(ν)
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Annexe 2 : Tables de propriétés des Transformées de Fourier et
de Laplace
Dérivée L[f (n) ](s) = sn L[f ](s) − sn−1 f (0) + sn−2 f (1) (0)
+ · · · + sf (n−2) (0) + f (n−1) (0)
Z •
1
Intégrale L f (u)du (s) = L[f ](s)
0 s
14