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Référentiel

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R6
Maîtrise
du risque
incendie
Règle d’organisation
et système de management

Edition janvier 2013

CNPP, expert en prévention et en maîtrise des risques


Les membres du groupe d’élaboration de ce document sont :
‐ Pascal Berger, SNCF
‐ Eric Chaumette, Sompo Japan Insurance Company of Europe Limited
‐ Jean‐Luc Cochet, CNPP
‐ Romuald Jan, CNPP
‐ Philippe Lesné, Carsat Normandie
‐ Florian Marc, INRS
‐ Jérôme Richard, CNPP
‐ Stéphane Rio, CNPP
‐ Benoît Sallé, INRS
‐ Stéphane Spalacci, FFSA
‐ Marc Vervialle, Thales
‐ Bernard Villiers, Agrépi

Par ailleurs, le CNPP a consulté les organismes suivants :


‐ Agrépi (Association des ingénieurs et cadres agréés par le CNPP)
‐ FFSA (Fédération française des sociétés d’assurances)
‐ Indutriels et exploitants

© CNPP 2013
ISBN : 978‐2‐35505‐096‐1
ISSN : 1283‐0968

« Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur, ou


de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (article L.122‐4 du Code de la propriété intellectuelle).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit constituerait une contrefaçon
sanctionnée dans les conditions prévues aux articles L.335‐2 et suivants du Code de la propriété
intellectuelle.
Le Code de la propriété intellectuelle n’autorise, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122‐5, d’une
part que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé et, d’autre part, que les analyses
et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration.

Éditeur :
CNPP Éditions
Route de la Chapelle Réanville – CD 64 – CS 22265 – F 27950 Saint‐Marcel
Téléphone 33 (0)2 32 53 64 34 – Télécopie 33 (0)2 32 53 64 80
editions@cnpp.com ‐ www.cnpp.com
Référentiel APSAD R6 Fiche descriptive

Fiche descriptive

Objet Le présent document définit les exigences d’organisation permettant la


du référentiel maîtrise du risque incendie à mettre en œuvre dans les entreprises. La
construction modulaire du document conduit à la définition des éléments
constitutifs d’une organisation de la sécurité incendie en fonction du niveau
de risque de l’entreprise et, si besoin, à la mise en place d’un système de
management du risque incendie.

Le référentiel APSAD R6 fixe également les exigences relatives aux missions,


à la composition et à la formation des différentes équipes d’intervention,
ainsi qu’aux moyens matériels nécessaires à la lutte contre l’incendie.

Ce référentiel d'application volontaire est destiné à tous les exploitants,


usagers, organismes, consultants ou assureurs qui souhaitent s'assurer de la
pertinence et de la qualité de l’organisation permettant la maîtrise du risque
incendie.

Le respect du présent référentiel ne dispense pas les utilisateurs de satisfaire


à toutes dispositions en vigueur, légales et réglementaires, nationales et
communautaires et notamment, celles relatives à la libre concurrence.

Dernières Cette édition de janvier 2013 du référentiel APSAD R6 annule et remplace


évolutions l’édition de novembre 2009.

Les principales évolutions sont les suivantes :


‐ dans le chapitre 2, nouveaux § 2.2 Evacuation et § 2.6 Thermographie
infrarouge, suppression dans le § 2.4 de l’exigence de formation d’au moins
un employé sur dix par secteur ;
‐ dans le chapitre 3, déplacement et nouvelle numérotation de certains
paragraphes, nouveaux § 3.3.8 Evaluation de la compétence des personnels,
§ 3.6 La permanence de l’organisation de la sécurité incendie, § 3.8.2
L’organisation à mettre en place en cas de perte d’une fonction de sécurité
incendie et § 3.9.2 La mutualisation de missions relatives à la sécurité
incendie, modification du § 3.1 pour intégrer les conditions de dérogation
aux exigences du chapitre 3 et du § 3.3.3 pour définir plus précisément
l’organisation de l’évacuation (avec intégration de la fonction de
coordinateur d’évacuation) ;
‐ dans le chapitre 4, mise en cohérence avec les exigences du chapitre 3,
modification du § 4.1 pour intégrer l’exigence de définition du périmètre
d’application du système de management du risque incendie, du § 4.1 pour
renforcer le chapitre autour de la compétence incendie des personnels et du
§ 4.5.2 pour proposer des indicateurs de performance du risque incendie ;
‐ dans l’annexe 2, intégration du référentiel Système de la gestion de la
sécurité (en application de l’arrêté du 10 mai 2000 applicable aux sites
Seveso) ;

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Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

‐ dans l’annexe 5, intégration des compétences du chargé de sécurité


incendie (elles ne font plus l’objet d’une annexe spécifique) et définition de
nouvelles compétences (chef d’équipe d’intervention, formateur première
intervention et évacuation, chargé d’évacuation, coordinateur d’évacuation,
rédacteur de permis de feu, membre de la cellule de gestion de crise) ;
‐ création de l’annexe 8 Modèle de formulaire d’avis de mise en œuvre de
mesures dérogatoires pour la fonction de sécurité incendie et propositions de
mesures dérogatoires.

Les additifs, informations complémentaires, foires aux questions, etc.


relatives aux référentiels APSAD sont publiés sur le site www.cnpp.com,
rubrique Informer/Inforéférentiels.

Engagement Dans l'objectif de faire évoluer nos documents et d’en assurer la qualité,
qualité nous vous remercions de formuler par écrit toute remarque relative à la
rédaction de cette règle (forme, contenu) ainsi que toute suggestion
d'amélioration ou d'adaptation à l’un des contacts suivants :
‐ editions@cnpp.com
‐ www.cnpp.com, rubrique Informer/Inforéférentiels (lien Nous contacter)
‐ CNPP Editions. Route de la Chapelle Réanville. CS 22265. F 27950 Saint Marcel

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Référentiel APSAD R6 Sommaire

SOMMAIRE

1. Généralités 5
1.1 Domaine d’application 5
1.2 Application progressive et modulaire du référentiel 5
1.3 Exigences réglementaires 7
1.4 Terminologie 7

2. Exigences minimales de sécurité incendie 11


2.1 Organisation 11
2.2 Evacuation 12
2.3 Intervention 12
2.4 Formation à l’intervention 13
2.5 Moyens de secours 13
2.6 Thermographie infrarouge 14

3. Organisation de la sécurité incendie 15


3.1 Objectifs 15
3.2 La mission de prévention et de protection 16
3.3 Les missions d’évacuation et d’intervention 18
3.4 Les moyens de secours et de protection 28
3.5 Les consignes incendie 29
3.6 La permanence de l’organisation de sécurité incendie 30
3.7 Les relations avec les secours extérieurs 30
3.8 Le suivi, la maintenance et l’amélioration de la maîtrise du risque incendie 31
3.9 L’externalisation de missions relatives à la sécurité incendie 33

4. Système de management du risque incendie 35


4.1 Exigences générales 35
4.2 Responsabilités de la direction 36
4.3 Analyse de vulnérabilité et exigences applicables 38
4.4 Maîtrise du risque incendie 39
4.5 Vérification de la maîtrise du risque incendie 41

Annexes

Annexe 1 ‐ Bibliographie 43

Annexe 2 ‐ Grille de correspondance entre les référentiels de management 45

Annexe 3 ‐ Exemples de points à inspecter 49

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Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

Annexe 4 ‐ Exemple de permis de feu 51

Annexe 5 ‐ Compétences attendues 52

Annexe 6 ‐ Effectifs des équipiers d’intervention 59

Annexe 7 ‐ Informations importantes pour les équipes d’intervention


devant réaliser des opérations de sauvetage ou d’intervention sous ARI 61

Annexe 8 ‐ Mesures dérogatoires pour une fonction de sécurité incendie 62

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Référentiel APSAD R6 1. Généralités

1. Généralités

1.1 Domaine d’application

Ce document s’applique à tous les établissements qui souhaitent mettre en place une
organisation de la sécurité incendie. Il peut également servir de modèle à
l’organisation de la sécurité incendie d’un groupe d’établissements.

Le terme incendie est utilisé dans la présente règle de façon générique et inclut
également la prise en compte du risque explosion.

La finalité de l’organisation de la sécurité incendie est tout d’abord d’éviter un départ


d’incendie et, dans le cas où ce n’est pas possible, de mettre tout en œuvre pour en
limiter les conséquences (actions matérielles et organisationnelles).

Les dispositions de la présente règle sont complémentaires à celles du référentiel


APSAD R8 relatif à la surveillance des risques opérationnels d’une entreprise (risques
d’incendie, de malveillance et technique).

1.2 Application progressive


et modulaire du référentiel

Ce référentiel est élaboré suivant le principe de l’amélioration continue des


performances. C’est sur ce principe que repose la majorité des référentiels définissant
des exigences en matière de management dans les domaines de la qualité, de la santé,
de la sécurité du travail, de l’environnement, de la sûreté malveillance, etc. De ce fait,
le modèle d’organisation décrit est totalement compatible avec les autres référentiels
d’organisation et de management en vigueur.

Le chapitre 2 définit les fondamentaux en matière de prévention et d’intervention


incendie et décrit des exigences devant obligatoirement être mises en œuvre par tout
établissement, quels que soient sa taille et ses risques.

Les exigences du chapitre 3 relatives à l’organisation de la sécurité incendie


concernent les moyens à mettre en œuvre. Elles peuvent être utilisées de façon
complémentaire au système de management du risque incendie défini au chapitre 4,
dont elles constituent ainsi un guide d’application.

L’application de la présente règle est modulaire et progressive. Il appartient à chaque


établissement, en fonction de sa conformité aux exigences de chaque niveau et de ses
exigences propres, de décider s’il vise la mise en place des exigences du niveau (ou
chapitre) suivant en reprenant la logique de la figure F1.2.

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Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

F1.2 – Exigences croissantes du référentiel APSAD R6

Exigences croissantes Maturité de


du référentiel APSAD R6 l’établissement
Amélioration
continue
du risque incendie

Système de mangement du risque incendie


Chapitre 4

Organisation de la sécurité incendie


Chapitre 3

Exigences minimales de sécurité incendie


Chapitre 2

La conformité aux exigences d’un niveau est évaluée par le chef d’établissement, avec
l’assistance d’experts internes (ingénieur sécurité, chargé de sécurité incendie, etc.) ou
externes (assureur, ingénieur conseil, etc.).

La détermination des exigences à appliquer par l’établissement (exigences des


chapitres 2, 3 ou 4) est fonction à la fois :
y de la taille de l’établissement et de son activité ;
y des risques d’incendie présents du fait des activités de l’établissement.

Le critère de la taille de l’établissement est fonction de son effectif et de son chiffre


d’affaires. Le tableau T1.2 présente les exigences minimales applicables en fonction du
type d’établissement et du niveau recommandé. Ce niveau recommandé est le point
de départ d’une démarche d’amélioration continue en matière de maîtrise du risque
incendie.

T1.2 – Niveaux recommandés

Nombre Chiffre d’affaires


Type
(en millions Niveau recommandé
d’établissement de salariés d’euros)
Micro‐entreprise
< 49 Jusqu’à 10
à petite entreprise Exigences minimales de sécurité incendie :
Moyenne entreprise chapitre 2
< 249 Jusqu’à 50
du secteur tertiaire

Moyenne entreprise Organisation de la sécurité incendie :


< 249 Jusqu’à 50
industrielle chapitre 3

Organisation de la sécurité incendie :


chapitre 3
Grande entreprise > 249 > 50 et
Systèmes de management de la sécurité
incendie : chapitre 4
La détermination du type de l’établissement s’appuie sur la Recommandation 2003/361CE de la
Commission Européenne. Les micro, petites ou moyennes entreprises sont définies en fonction de leur
effectif et de leur chiffre d’affaires (les critères sont cumulatifs). Les données ci‐dessus sont données à
titre indicatif, il appartient à chaque établissement, en relation avec son assureur, de se positionner.

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Référentiel APSAD R6 1. Généralités

1.3 Exigences réglementaires

Cette règle ne traite pas en détail de l’organisation de la sécurité des personnes


présentes dans l’établissement. En effet, elle ne dispense pas du respect des règles de
sécurité prévues par le Code du travail ou d’autres réglementations, notamment en ce
qui concerne l’évacuation et la sécurité des personnes.

1.4 Terminologie

Pour les besoins du présent document, les définitions suivantes s’appliquent.

Activité
Les périodes d’activité comprennent les périodes d’activité totale et partielle pendant
lesquelles l’établissement peut disposer de l’effectif suffisant pour mettre en place les
moyens humains définis par la présente règle.

Agent de prévention et de surveillance (APS)


Personne qualifiée et compétente, désignée pour réaliser des opérations de
surveillance.

Alarme
Enchaînement des différentes actions (techniques et organisationnelles) permettant
l’intervention des secours internes et l’information des occupants pour l’application
des consignes internes.

Alerte
Ensemble des actions permettant l’information des secours extérieurs de la survenue
d’un incendie.

Analyse de vulnérabilité
Processus général d'estimation de l'étendue des vulnérabilités et de prise de décision
concernant l'acceptabilité de cette vulnérabilité.

Chargé de sécurité incendie


Personne désignée par le chef d’établissement, en charge de la mise en place et du
maintien de l’organisation de la sécurité incendie.

Chargé d’évacuation
Personne désignée participant à la réalisation de l’évacuation de l’établissement. Un
chargé d’évacuation peut se voir assigner une mission de guide d’évacuation (parfois
dénommé guide‐file) ou de serre‐file.

Chef d’équipe d’intervention


Personne désignée en charge de diriger et de coordonner l’action des équipes
d’intervention incendie.

Chef d’établissement
Employeur ou représentant légal de l’employeur, il a en charge la définition et la mise
en application des règles applicables en matière de sécurité, dont les règles
permettant la prévention et la maîtrise du risque incendie.

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Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

Coordinateur d’évacuation
Personne désignée dont la mission est de préparer l’organisation permettant
l’évacuation et de superviser celle‐ci en cas de déclenchement.

Délégation de sécurité incendie


Acte par lequel une direction confie la responsabilité de la sécurité incendie à un
collaborateur dont elle s’est assurée de la compétence et à qui elle donne l’autorité et
les moyens nécessaires à l’exécution de sa mission en matière de sécurité incendie.

Écart incendie
Ensemble des incidents, précurseurs, départs d’incendie ou explosion et non‐
conformités pouvant être à l’origine d’un sinistre lié à un incendie ou d’une mise en
défaut de l’organisation de la sécurité incendie.

Établissement
Unité d’exploitation ou de production localisée géographiquement. Un établissement
peut être constitué de plusieurs bâtiments, voire de plusieurs sites.

Équipier de première intervention (EPI)


Personne formée régulièrement au maniement des matériels de première intervention
pour intervenir sur un départ d’incendie dans sa zone de travail.

Équipier de seconde intervention (ESI)


Personne formée régulièrement au maniement de tous les moyens d’intervention
contre l’incendie de l’établissement.

Équipier d’intervention technique (EIT)


Personne désignée et formée à la mise en sécurité des installations techniques en cas
d’incendie.

Évaluation par la direction


Évaluation formalisée, effectuée par la direction au plus haut niveau pour déterminer
la pertinence, l'adéquation et l'efficacité du système de management de la sécurité
incendie par rapport à la politique de management de la sécurité incendie et
permettant d'atteindre les objectifs fixés.

Fonction de sécurité incendie


Élément matériel ou organisationnel de l'établissement dont la défaillance conduirait à
la survenue d'une vulnérabilité ou en augmenterait notablement la probabilité. En
règle générale, la fonction de sécurité incendie est identifiée parmi les barrières de
défense destinées à limiter les vulnérabilités incendie identifiées par l’établissement (à
titre d’exemple, une installation d’extinction automatique à eau, une installation de
détection incendie, un compartimentage, etc.).

Inactivité
Sont considérées comme périodes d’inactivité les périodes pendant lesquelles
l’établissement ne fonctionne pas ou ne peut disposer d’un effectif suffisant pour
mettre en place les moyens humains définis par la présente règle en période d’activité.

Incident
Événement ayant entraîné ou qui aurait pu entraîner un départ d’incendie.

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Référentiel APSAD R6 1. Généralités

Main courante
Journal (sur support papier ou informatique) où est consigné au fil de l’eau l’ensemble
des événements importants liés au fonctionnement de l’organisation de la sécurité
incendie de l’établissement, dans le but d’exploiter ces évènements a posteriori dans
le cadre d’une démarche de retour d’expérience.

Mesures de prévention
Dispositifs ou actions propres à diminuer la probabilité d’occurrence d’un incendie au
moyen de solutions techniques et organisationnelles : sensibilisation, procédures et
consignes, formation.

Moyens de protection
Dispositifs ou équipement qui ont pour but de diminuer, réduire ou contenir les effets
d’un incendie après sa naissance. Les mesures de protection agissent sur la diminution
des conséquences de l’incendie. Elles peuvent être actives (moyens matériels de lutte
et d’extinction d’un incendie) ou passives (installations qui empêchent la propagation
d’un incendie : murs coupe feu, matériaux de construction ignifugés, etc.).

Plan de traitement
Ensemble des mesures proposées dans l’objectif de réduire la vulnérabilité face aux
risques d’incendie et d’explosion.

Point dangereux
Tout lieu, situation ou élément de l’établissement susceptible d’engendrer et/ou de
développer un incendie.

Point névralgique
Tout lieu, situation ou élément de l’établissement dont la défaillance entraînerait une
cessation partielle ou totale, provisoire ou définitive, de tout ou partie des activités de
l’établissement.

Registre de sécurité incendie


Document écrit (il peut être informatique), mis à jour et à disposition des parties
prenantes lors des vérifications et/ou contrôles (inspecteur du travail, commission de
sécurité, etc.).
Son objectif est de regrouper en un seul document l’ensemble des éléments décrivant
l’organisation de la sécurité incendie de l’établissement et attestant de la réalisation
de certaines actions réglementairement obligatoires (vérification, maintenance,
formation, exercice, etc.).
Le registre de sécurité incendie fait partie intégrante du registre de sécurité de
l’établissement.

Schéma directeur incendie


Ensemble des éléments de l’organisation incendie de l’établissement permettant de
démontrer l’engagement de la direction en matière de sécurité incendie et d’atteindre
les objectifs fixés.
Ce schéma directeur inclut la politique (ou les axes de la politique globale) relative à la
sécurité incendie, les objectifs d’amélioration, le plan de traitement du risque
incendie. Le schéma directeur incendie est l’équivalent des programmes de
management demandés dans d’autres référentiels de management.

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Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

Vulnérabilité incendie confirmée


Vulnérabilité incendie de l’établissement pour laquelle les conséquences ont été
identifiées comme pouvant entraîner une cessation partielle ou totale, provisoire ou
définitive, de toute ou partie des activités de l’établissement et remettre en cause les
finalités de l’établissement.

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Référentiel APSAD R6 2. Exigences minimales de sécurité incendie

2. Exigences minimales
de sécurité incendie

Les exigences minimales de sécurité incendie suivantes s’appliquent aux


établissements caractérisés de micro‐entreprises, de très petites entreprises ainsi que
de petites entreprises du domaine tertiaire (telles que définies au chapitre 1) et, plus
généralement :
y les établissements dont l’effectif ne permet pas de mettre en œuvre une
organisation incendie telle que décrite dans les chapitres suivants ;
y les établissements dont les risques (analysés par le chef d’établissement en relation
avec son assureur) sont considérés comme faibles.

Le chef d’établissement a la responsabilité de mettre en œuvre les exigences


fondamentales décrites dans le présent chapitre et notamment toutes les actions
permettant de prévenir l’apparition d’un incendie.

2.1 Organisation

Les actions minimales à mettre en œuvre sont les suivantes.


y Prévoir et faire prendre les mesures destinées à limiter :
− les risques de départ de feu ;
− les possibilités de propagation d’un début d’incendie.
y Elaborer les consignes d’incendie, les afficher et veiller à leur application,
notamment les consignes relatives :
− à l’alarme et à l’alerte incendie ;
− à l’évacuation du personnel ;
− aux interdictions de fumer dans l’établissement.
y Former le personnel à l’intervention incendie.
y Disposer d’une déclaration de conformité N4 attestant de la conformité de
l’installation d’extincteurs à la règle APSAD R4.
y S’assurer de la qualité de la maintenance des matériels et des installations de
sécurité incendie (extincteurs, RIA, désenfumage, portes coupe‐feu, détection
incendie, etc.) et archiver les enregistrements associés.
y Faire réaliser les vérifications périodiques annuelles des installations d’extincteurs
et des installations électriques et disposer des comptes rendus Q4 et Q18
correspondants.
y Identifier et s’assurer de la mise en œuvre des actions correctives relevées dans les
rapports et comptes rendus Q4 et Q18.
y Elaborer des permis de feu pour tous travaux par point chaud réalisés dans
l’établissement (voir exemple en annexe 4).
y Définir et mettre en place une ronde quotidienne de surveillance des locaux
(l’annexe 3 Exemples de points à inspecter peut servir de guide pour l’établissement de
cette ronde).

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 11


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

y Tenir à jour un registre de sécurité incendie où sont notamment consignés les


actions de formation du personnel, les exercices, les vérifications des installations et
des matériels, etc.

2.2 Evacuation

Le chef d’établissement met en place et teste périodiquement une organisation


permettant l’évacuation et la mise en sécurité des occupants (salariés, visiteurs et
public). Cette organisation intègre :
y le balisage du cheminement d’évacuation et la matérialisation d’un point de
rassemblement ;
y la vacuité des cheminements servant à l’évacuation du personnel ;
y la désignation de chargés d’évacuation ;
y la formation du personnel à la procédure d’évacuation (au minimum semestrielle)
et la réalisation périodique d’exercices d’évacuation (chaque exercice donne lieu à un
recensement du personnel présent afin de garantir la réalisation efficace de l’exercice).

Le chef d’établissement s’assure que les moyens techniques permettant la réalisation


de l’évacuation sont présents : alarme sonore (si nécessaire), éclairage de sécurité,
nombre et largeur des dégagements.

2.3 Intervention

Le chef d’établissement met en place l’organisation permettant l’intervention


incendie. A ce titre, il forme l’ensemble du personnel à la lutte contre un incendie.

L’ensemble du personnel doit être capable d’appliquer les consignes de sécurité


incendie, notamment :
y donner l’alarme (action interne à l’entreprise) ;
y donner l’alerte (prévenir les secours extérieurs) ;
y évacuer ou se mettre en sécurité ;
y rejoindre le point de rassemblement et attendre les instructions de dispersion ;
y prendre en charge les personnes en situation de handicap ;
y utiliser les moyens de secours à disposition pour éteindre ou contenir le début
d’incendie.

En fonction des spécificités de l’établissement, des personnes seront désignées et


formées pour effectuer les coupures et/ou les mises en sécurité des énergies et fluides
(électricité, gaz, chauffage, ventilation, réseau hydraulique, arrêt des machines, etc.).

S’il y a lieu, ces personnes seront formées également aux règles de mise à l’arrêt ou en
fonctionnement des installations de protection et d’extinction fixes.

12 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 2. Exigences minimales de sécurité incendie

Le chef d’établissement a la responsabilité de coordonner les actions suivantes en


matière d’intervention incendie :
y la mise en sécurité des installations, notamment dans le cadre de l’intervention de
secours extérieurs ;
y l’intervention du personnel de l’établissement ;
y l’accueil et l’accompagnement des secours extérieurs.

Le chef d’établissement veille à ce que les missions ci‐dessus soient maintenues


opérationnelles de façon permanente, notamment en son absence de l’établissement.

2.4 Formation à l’intervention

La formation du personnel à l’intervention incendie doit être à la fois théorique et


pratique. Cette formation peut être dispensée par les moyens propres de l’entreprise
ou en ayant recours à une prestation. Dans tous les cas, le chef d’établissement doit
s’assurer de la compétence du formateur.

L’annexe 5 présente les compétences minimales attendues pour tout le personnel en


matière d’intervention incendie (ainsi que les compétences attendues des formateurs).

La formation de l’ensemble du personnel est prescrite par le présent chapitre


Exigences minimales de sécurité incendie.

En cas d’impossibilité de formation de l’ensemble du personnel, une dérogation peut


être acceptée si la condition suivante est respectée : l'effectif du personnel en charge
de l’intervention est défini afin qu'il soit possible de combattre efficacement
l’incendie, au moins à deux personnes, en moins d’une minute. Cette dérogation ne
peut être que temporaire, par exemple lorsque l’entreprise ne peut former
rapidement des nouveaux arrivants, que ces personnes soient des salariés permanents
ou temporaires de l’établissement. La mise en œuvre de cette dérogation diminue la
capacité de l’entreprise à faire face à un incendie mais il ne peut être demandé à un
personnel non formé d’intervenir sur un début d’incendie.

Il est recommandé un recyclage de cette formation sur une période de trois ans pour
l’ensemble du personnel.

2.5 Moyens de secours

L’établissement doit disposer de moyens de secours répartis de telle façon qu’ils


puissent être mis rapidement en œuvre en tout point de l'établissement. Ces moyens
de secours sont constitués des extincteurs portatifs et mobiles, complétés
éventuellement par des robinets d’incendie armés (RIA).

Ces moyens sont :


y installés et entretenus conformément aux réglementations en vigueur, aux bonnes
pratiques et aux référentiels APSAD correspondants ;

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 13


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

y gradués en fonction du risque d’éclosion d’un incendie (la présence d’installations


d’extinction fixes ne modifie pas les exigences en matière de moyens de secours).

2.6 Thermographie infrarouge

Un contrôle des installations électriques par thermographie infrarouge doit être


réalisé :
y tous les ans, ou suite à toute modification majeure des installations électriques,
pour les entreprises présentant des risques importants d’incendie et d’explosion. Cette
fréquence peut être modulée, en accord avec l’assureur, et portée au maximum à tous
les trois ans en cas d’absence d’observation suite à la réalisation de plusieurs contrôles
successifs et en cas d’absence de modification de l’installation ;
y tous les trois ans, ou suite à toute modification majeure des installations
électriques, pour les autres entreprises.

L’établissement, à l’issue du contrôle des installations électriques par thermographie


infrarouge, doit :
y détenir le compte rendu de vérification Q19 ;
y traiter les observations soulevées par le contrôle.

Note : les entreprises présentant un risque important d’incendie sont notamment


celles dont la classe de risque incendie (définie dans l’annexe 3 du référentiel APSAD
R8) est supérieure ou égale à 2.

14 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 3. Organisation de la sécurité incendie

3. Organisation
de la sécurité incendie

Ce chapitre est le niveau recommandé pour les établissements caractérisés de


moyennes entreprises industrielles ou de grandes entreprises (telles que définies au
chapitre 1).

3.1 Objectifs

Une organisation de la sécurité incendie doit être mise en œuvre sous la responsabilité
du chef d’établissement.

Cette organisation permettant de maîtriser le risque incendie se décompose en trois


missions, différentes et complémentaires :
y la prévention et la protection ;
y l’intervention contre l’incendie ;
y le suivi, le maintien et l’amélioration de la maîtrise du risque incendie.

Ces missions sont attribuées à un ou des service(s) assurant soit :


y exclusivement des missions en incendie (par exemple un service de sécurité
incendie) ;
y des missions de sécurité incendie en complément d’autres missions.

Si nécessaire, une fonction unique, sous la responsabilité du chef d’établissement,


assure la coordination entre les différentes parties prenantes de l’organisation
incendie. La personne en charge de cette fonction, dénommée « chargé de sécurité
incendie », est nommée par le chef d’établissement pour ses connaissances et sa
compétence dans le domaine de l'incendie. Sous l'autorité du chef d'établissement, il
définit les procédures d'intervention et prend les décisions nécessaires à la
préparation de l’intervention et à sa bonne exécution.

L’annexe 5 décrit les compétences attendues du chargé de sécurité incendie.

Dans les établissements où la mission de lutte contre l’incendie n’est assurée que
pendant les périodes d’activité de l’établissement, les dispositions du référentiel
APSAD R8 relatif à la surveillance opérationnelle des risques d’une entreprise
s’appliquent afin de prendre en compte les périodes d’inactivité. La surveillance du site
assurée conformément au référentiel APSAD R8 peut faire l’objet de dérogations
accordées et formalisées par l’assureur du risque.

Le présent référentiel prend en compte la possibilité de confier tout ou partie de


l’organisation incendie à une structure externalisée, tant dans le cas d’une sous‐
traitance que d’une convention entre plusieurs entreprises présentes sur un même
site. Ce cas de figure est traité au § 3.9.

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 15


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

Le présent chapitre fournit des exigences en terme d’organisation de la sécurité


incendie. Toute dérogation souhaitée par le chef d’établissement aux exigences du
présent référentiel est à prendre après concertation avec l’assureur de l’établissement
et, éventuellement, la direction départementale des services d’incendie et de secours
concernée. Toute dérogation doit faire l’objet d’un argumentaire écrit.

3.2 La mission de prévention


et de protection

La mission de prévention et de protection du risque incendie comprend l’ensemble des


missions ci‐après.

3.2.1 Evaluation du risque incendie

Une évaluation du risque incendie de l’établissement est réalisée en cohérence avec


les études déjà menées, notamment l’évaluation des risques professionnels,
l’évaluation des risques d’explosion, l’étude des dangers relative aux produits et
process mis en œuvre sur le site.

La réalisation de l’évaluation du risque incendie s’appuie sur l’approche


méthodologique suivante :
y identification des dangers du fait des produits, intégrant un inventaire des produits
présents (combustibles, inflammables, explosifs, comburants) ;
y identification des activités mettant en œuvre ces produits (process, modes
opératoires, machines et équipements, stockage, etc.), avec identification des sources
d’inflammation potentielles ;
y identification des causes externes de départ d’incendie (du fait des tiers et
d’éléments extérieurs) ;
y estimation des conséquences d’un incendie (conséquences humaines, matérielles,
environnementales, etc.) ;
y détermination des mesures de prévention et des moyens de protection à mettre en
place.

L’application de ces mesures visera à supprimer les causes de déclenchement d’un


sinistre, à limiter l’importance des conséquences humaines et matérielles, à favoriser
l’évacuation des personnes et l’intervention des secours.

3.2.2 Mise en place des mesures de réduction du risque incendie

Des mesures techniques et organisationnelles permettent de limiter :


y les risques d’éclosion d’un incendie, par exemple par le remplacement d’un produit
inflammable par un autre produit moins dangereux, la suppression d’un équipement
présentant une température élevée par la mise en place de ventilation ou d’aspiration
sur des machines ou l’application de la procédure permis de feu ;
y la propagation de l’incendie, par exemple par la mise en œuvre d’une séparation du
risque par éloignement ou compartimentage ou la mise en place de moyens
d’extinction automatique ;

16 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 3. Organisation de la sécurité incendie

y les atteintes à l’environnement, par un confinement des eaux d’extinction, etc.

3.2.3 Elaboration des consignes

Des consignes de sécurité incendie doivent être établies (voir § 3.5), diffusées et
portées à la connaissance de l’ensemble du personnel. Il est nécessaire d’en vérifier
l’application.

3.2.4 Maîtrise des travaux par point chaud

Un permis de feu est établi pour tous les travaux par point chaud réalisés dans
l’établissement, tant par les entreprises extérieures que par le personnel de
l’établissement, sans aucune dérogation (à l’exception des postes fixes où sont réalisés
habituellement des travaux par point chaud).

Dans le cadre de sa procédure de permis de feu, l’établissement prévoit les mesures


de prévention, d’intervention et de surveillance adéquates devant être mises en
œuvre avant, pendant et après les travaux par point chaud.

Un exemple de permis de feu est présenté en annexe 4.

3.2.5 Gestion des risques liés à la coactivité

Le risque d’incendie est intégré dans l’analyse des risques de coactivité résultant de
l’intervention simultanée de différentes entreprises extérieures sur site (dont les
opérations de chargement et de déchargement). Si nécessaire, leurs personnels sont
sensibilisés à l’utilisation des matériels d’extinction prescrits.

3.2.6 Information du personnel

L’ensemble du personnel, même temporaire, reçoit une information formalisée avant


toute prise de poste (livret d’accueil par exemple). Elle porte notamment sur les
risques incendie de l’établissement, les consignes de prévention et les actions à mettre
en œuvre en cas de départ de feu (voir § 3.3.1).

Cette information fait l’objet d’un enregistrement (par exemple par la signature d’une
attestation d’information).

3.2.7 Surveillance des risques d’incendie

Les dispositions du référentiel APSAD R8 Surveillance des risques opérationnels d’une


entreprise. Règle d’organisation pour les risques d’incendie, de malveillance et
techniques sont appliquées par le chef d’établissement.

En particulier, des rondes de sécurité incendie sont réalisées à la fin de chaque période
d’activité du site. Elles font l’objet d’une traçabilité.

Ces rondes portent au minimum sur les points suivants :


y la mise en œuvre effective des règles de compartimentage (par exemple la
fermeture de portes coupe feu) ;

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 17


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

y les conditions de fonctionnement et de disponibilité des moyens de détection et


d’extinction fixe ;
y la coupure des énergies (de façon spécifique ou générale) ;
y l’inspection des locaux où se sont déroulés des travaux par point chaud, etc.

Des inspections périodiques de sécurité, formalisées et consignées sont réalisées en


complément des rondes. Ces inspections sont réalisées par le management de
l’entreprise et ont pour objectif de vérifier l’application des règles incendie.

L’annexe 3 Exemples de points à inspecter peut servir de base à la définition du


programme de surveillance du risque d’incendie de l’établissement.

3.3 Les missions d’évacuation


et d’intervention

3.3.1 Les premières actions incendie par tout le personnel

L’application des premières actions par le personnel est un maillon essentiel de


l’organisation de sécurité incendie. La réalisation efficace de ces actions par l’ensemble
du personnel doit conduire à limiter l’extension d’un incendie survenant dans
l’établissement.

L’ensemble du personnel doit être capable d’appliquer les consignes de sécurité


incendie, notamment :
y donner l’alarme (mission du témoin du départ de feu) ;
y donner l’alerte ;
y évacuer ou se mettre en sécurité ;
y utiliser les moyens de secours à disposition pour éteindre ou contenir le début
d’incendie.

F3.3.1 – Synthèse des intervenants dans l’organisation incendie

Chef d'é tablissement

Chargé de sécurité
Secours extérieurs
incendie

Coordinateur (s) Chef d'équipe(s)


d'évacuation d'intervention

Chargés d'évacuation
(guides d’évacuation et Equipiers de Equipiers de Equipiers
serre-files) Première Seconde d'Intervention
Intervention Intervention Technique
(EPI) (ESI) (EIT)

Ensemble du personnel

18 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 3. Organisation de la sécurité incendie

3.3.2 L’alarme et l’alerte

L’organisation incendie de l’établissement doit conduire à réduire au maximum les


délais de déclenchement de l’alarme et de l’alerte. La réduction de ces temps permet
une intervention optimisée des intervenants internes et externes (secours extérieurs),
ainsi qu’une maîtrise plus rapide de l’incendie.

3.3.2.1 L’alarme

L’alarme a pour but de :


y prévenir les occupants pour leur permettre de prendre certaines dispositions (arrêt
des machines, sauvegarde des données essentielles, etc.) et de procéder à
l’évacuation ; l’établissement doit identifier les actions de sauvegarde à mettre en
œuvre par son personnel préalablement à son évacuation ; le délai de réalisation des
actions de sauvegarde doit être compatible avec les exigences d’évacuation rapide des
personnes ;
y déclencher dans un minimum de temps l’intervention des secours intérieurs si
nécessaire.

Il faut distinguer :
y l’alarme restreinte qui a pour but de prévenir un poste de surveillance (ou
équivalent) occupé en permanence et chargé d’appliquer des consignes, notamment la
levée de doute, le déclenchement de l’alarme générale, de l’alerte et de l’intervention
des ESI et/ou des EIT ;
y l’alarme générale qui a pour but de diffuser le signal sonore d’évacuation des
personnes.

L’établissement doit disposer, dans tous ses bâtiments, de moyens d’alarme incendie
appropriés et adaptés aux personnes présentes (notamment dans le cas de personnes
en situation de handicap), dans tous les secteurs où le personnel est susceptible d’être
présent.

3.3.2.2 L’alerte

L’alerte a pour but de prévenir les secours extérieurs.

L’établissement dispose au minimum d’un moyen permettant, à tout moment, la


transmission de l’alerte : poste téléphonique relié au réseau public, équipement relié à
un réseau extérieur, etc.

3.3.3 L’évacuation

La mise en sécurité des occupants (évacuation, confinement, etc.) est l’objectif


prioritaire de l’organisation en matière de sécurité incendie. L’établissement doit
donc :
y s’assurer que les moyens techniques permettant la réalisation de l’évacuation sont
présents (alarme sonore, éclairage de sécurité, nombre et largeur des dégagements,
désenfumage) ;
y mettre en place une organisation permettant de garantir son efficacité (point de
rassemblement, espace d’attente sécurisé, recensement des personnes, etc.).

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 19


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

L’évacuation et la mise en sécurité des occupants (salariés, visiteurs et public) doivent


être organisées dans le but :
y d’être réalisées de façon rapide et efficace ;
y d’adapter les choix tactiques d’intervention en informant le plus rapidement
possible les équipes d’intervention ou les secours extérieurs sur :
− les éventuelles personnes manquantes aux points de rassemblement,
− les zones non vérifiées.

Lors de la définition de ses stratégies d’évacuation, l’établissement examine


notamment les conditions suivantes : évacuation totale ou partielle, en extérieur ou en
intérieur, immédiate ou différée. Une attention particulière sera apportée aux
personnes en situation de handicap, à mobilité réduite, malentendantes ou
malvoyantes, ainsi qu’aux personnels des entreprises extérieures, aux stagiaires, aux
visiteurs, etc.

Le positionnement du ou des point(s) de rassemblement doit garantir au maximum


l’absence totale de risque pour les personnes évacuées (risques de chute, passage de
véhicule, proximité de l’incendie, etc.). Il sera privilégié un point unique de
rassemblement par bâtiment (voire par site si cela est possible) afin de faciliter le
recensement des personnes et de faciliter les contacts avec les personnes ayant une
responsabilité dans l’organisation incendie (notamment le coordinateur d’évacuation,
le chef d’équipe d’intervention, etc.) ainsi qu’avec les secours extérieurs.

Afin de permettre l’évacuation, l’établissement désigne et forme une équipe


d’évacuation composée de la façon suivante :
y un coordinateur d’évacuation, dont la mission est de superviser celle‐ci en cas de
déclenchement, de s’assurer de la réalisation du recensement des personnes évacuées
et de communiquer les résultats du recensement aux secours extérieurs. Le
coordinateur d’évacuation sera désigné parmi les fonctions d’encadrement de
l’établissement ;
y des chargés d’évacuation intégrant des guides d’évacuation, dont la mission est de
diriger un groupe de personnes vers la sortie puis vers le lieu de rassemblement, et des
serre‐files, dont la mission est de fermer la marche et d’empêcher tout retour en
arrière et de vérifier qu’il ne reste personne dans le secteur d’évacuation. Il est
recommandé de former les chargés d’évacuation sur les deux missions (guide‐file et
serre‐file). La mission de serre‐file est celle évaluée comme prioritaire en cas de
déclenchement d’une évacuation, tout chargé d’évacuation devra être en mesure
d’assumer cette mission.

Les chargés d’évacuation sont choisis parmi le personnel occupant habituellement


l’établissement en prenant en compte notamment la répartition géographique de ces
personnes, les horaires de travail, leur sédentarité, etc. Afin de garantir l’efficacité de
l’organisation permettant l’évacuation, l’établissement devra désigner suffisamment
de chargés d’évacuation afin que cette mission soit assumée de façon continue.

A titre indicatif, il est recommandé de désigner un guide d’évacuation et un serre‐file


par groupe de vingt‐cinq personnes à évacuer. Cette recommandation d’effectif
minimal doit être examinée au regard de paramètres spécifiques à chaque
établissement : configuration géographique des lieux (étendus ou non, présence
d’étages, etc.), particularités des infrastructures (compartimentage, locaux complexes,

20 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 3. Organisation de la sécurité incendie

etc.) ou tout autre facteur (aggravant ou favorable) pouvant conduire l’établissement à


majorer ou minorer l’effectif des chargés d’évacuation.

Des moyens spécifiques sont dédiés à l’organisation de l’évacuation : moyens de


communication adaptés, chasuble ou brassard haute visibilité (pour le personnel dédié
à l’évacuation), liste des personnels, mégaphone (si l’effectif à évacuer est important).

Semestriellement l’établissement s’assure du maintien de l’organisation permettant


l’évacuation, par la réalisation d’exercices d’application des consignes de sécurité et, si
possible, d’exercices d’évacuation en grandeur nature.

Les annexes 5 et 6 présentent des éléments relatifs à la formation des personnels


impliqués dans l’organisation permettant l’évacuation.

3.3.4 L’intervention coordonnée pour la lutte contre l’incendie

Le chef d’établissement définit des stratégies d’intervention incendie en prenant en


compte :
y les scénarios d’incendie identifiés en fonction de ses risques et leurs cinétiques (le
cas échéant, extraits de l’étude de dangers) ;
y l’évacuation des occupants ;
y les moyens humains et matériels, mobilisables pour l’intervention interne ;
y les délais d’intervention des secours extérieurs.

Une ou plusieurs équipe(s) d’intervention est (sont) désignée(s) pour lutter


efficacement contre un incendie, en renfort du ou des témoin(s) ayant donné l’alarme
(voire ayant débuté les actions d’extinction du départ de feu). Les profils et
compétences techniques de ces équipes d’intervention sont en cohérence avec les
stratégies d’intervention, notamment en ce qui concerne les effectifs, les équipements
de protection individuelle et les moyens d’extinction.

Ces équipes se répartissent suivant deux niveaux de qualification :


y la première intervention, c’est‐à‐dire l’intervention immédiate et de façon
coordonnée dans la zone de travail, avec les moyens disponibles sur place (extincteurs
portatifs et mobiles, RIA, etc.). Elle est réalisée par les équipiers de première
intervention (EPI) ;
y la seconde intervention, c’est‐à‐dire l’intervention renforcée et de façon
coordonnée, avec des moyens humains issus d’une mutualisation entre plusieurs zones
de travail, des matériels et d’intervention et des équipements de protection adaptés à
cette montée en puissance. Elle est réalisée par les équipiers de seconde intervention
(ESI).

Par ailleurs, il est nécessaire de pouvoir disposer d’équipiers d’intervention technique


(EIT). Ceux‐ci ont pour mission d'effectuer les coupures et/ou les mises en sécurité des
énergies et fluides (électricité, gaz, chauffage, ventilation, réseau hydraulique, arrêt
des machines, etc.).

Quelle que soit la configuration adoptée par l’établissement (présence d’une équipe
de première ou de seconde intervention ou présence simultanée de ces deux équipes),

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 21


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

les équipes d’intervention sont placées sous l’encadrement d’un chef d’équipe
d’intervention.

Le chef d’équipe d’intervention coordonne l’intervention des équipes d’intervention et


s’assure de la mise en œuvre des consignes spéciales et particulières applicables,
notamment l’accueil des secours, les actions sur le compartimentage, le désenfumage,
la coupure des énergies, etc. En cas de déclenchement d’un sinistre, il encadre les
différents équipiers d’intervention (EPI, ESI, EIT).

3.3.5 Les moyens humains de l’intervention coordonnée

Ils comprennent :
y un chef d’équipe d’intervention incendie ;
y une ou plusieurs équipe(s) d’intervention.

L’ensemble du personnel de l’établissement a également un rôle spécifique dans la


fonction intervention par la mise en œuvre des premières actions.

Le chef d’équipe d’intervention dirige et coordonne les diverses interventions dans le


cadre de l’application de la stratégie d’intervention (conformément aux lignes
directrices présentées au § 3.3.4).

Les équipes d’intervention ont pour mission, en complément de celles définies aux
paragraphes suivants, de préparer l’intervention des sapeurs‐pompiers.

Le chargé de sécurité incendie, en lien avec le (ou les) chef(s) d’équipe d’intervention,
doit réaliser une évaluation des risques professionnels des équipes d’intervention
incendie. Les stratégies d’intervention sur incendie prennent en compte toutes les
solutions permettant de minimiser les atteintes à la santé et à la sécurité des
intervenants.

Le chargé de sécurité incendie s’assure de la désignation et de la présence permanente


d’un chef d’équipe d’intervention pendant les heures ouvrées.

3.3.5.1 Les équipiers de première intervention (EPI)

Les équipiers de première intervention sont choisis en tenant compte des séquences
de travail et de la configuration des locaux. Ils sont regroupés par zone géographique
et par séquence de travail, en équipes constituées et désignées sur les panneaux de
consignes et le registre de sécurité.

L'effectif est défini afin de répondre simultanément aux deux critères suivants :
y leur répartition géographique est telle qu'il soit possible de réunir en tous points
d'une zone un effectif minimal de deux personnes en moins d'une minute ;
y au moins un employé sur dix par secteur (par secteur il faut comprendre une entité
géographique cohérente ‐ un atelier, un étage, une cellule de stockage, etc.).

En concertation avec l'assureur et en fonction du risque, l'effectif peut être augmenté,


en particulier pour les petites entreprises.

22 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 3. Organisation de la sécurité incendie

Toutefois, il est recommandé de former le maximum de membres du personnel.

3.3.5.2 Les équipiers de seconde intervention (ESI)

Les équipiers de seconde intervention sont choisis en tenant compte de la nature des
risques, des séquences de travail et de la configuration des locaux. Ils sont regroupés
en équipes constituées et désignées sur les consignes et le registre de sécurité.

L'effectif de base est de cinq équipiers (deux binômes d’intervenants et un contrôleur)


et d’un chef d’équipe d’intervention par séquence de travail afin de pouvoir mettre en
œuvre les moyens de secours minimum prévus au § 3.4. L’annexe 6 Effectif des
équipiers d’intervention détaille les missions de ces équipiers.

La durée maximale entre l’alarme et leur intervention est de quinze minutes. Cette
durée se décompose de la façon suivante :
y cinq minutes pour la durée entre l’alarme et l’équipement des ESI en intégrant la
levée de doute, l’appel et l’équipement des ESI ;
y dix minutes pour la mise en sécurité et la mise en œuvre des moyens
d’intervention, à compter de la constitution de l’équipe de seconde intervention
équipée.

L’établissement doit pouvoir justifier (notamment auprès de son assureur) du respect


de ces deux durées.

La présente règle n’a pas pour objet de conduire à la prescription d’une intervention
des ESI sous appareil respiratoire isolant pour des missions de sauvetage ou
d’intervention. Si ce modèle d’organisation est retenu par l’entreprise, sous sa
responsabilité et/ou en imposition d’une obligation réglementaire, l’annexe 7 précise
des informations importantes à la mise en œuvre de tels équipements.

3.3.5.3 Les équipiers d’intervention technique (EIT)

Les équipiers d’intervention technique ont pour mission d'effectuer les coupures et/ou
les mises en sécurité des énergies et fluides (électricité, gaz, chauffage, ventilation,
réseau hydraulique, arrêt des machines, etc.). Si nécessaire, les EIT doivent avoir les
habilitations et/ou autorisations nécessaires.

La réalisation de leurs missions s’effectue sous la responsabilité du chef d’équipe


d’intervention. Ces personnes, sauf disposition propre à l’entreprise, n’ont pas
vocation à réaliser des interventions d’extinction.

Le nombre d’intervenants désignés pour la mise en sécurité des installations est défini
par l’entreprise en fonction des besoins identifiés ; cet effectif n’est pas comptabilisé
dans le nombre des ESI. Si le site est équipé d’un système sprinkleurs, une personne
est obligatoirement désignée à la surveillance de l’installation (ses missions sont
décrites dans le § 3.3.5.4).

Les missions des équipiers d’intervention technique sont définies dans le cadre des
consignes d’intervention de l’entreprise et font l’objet d’une ou plusieurs consigne(s)
spéciale(s) écrite(s).

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 23


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

Les équipiers d’intervention technique sont intégrés aux exercices périodiques des
équipiers d’intervention et aux simulations de mise en œuvre des consignes
d’intervention.

3.3.5.4 Les exigences spécifiques pour les sites équipés


de systèmes d’extinction automatique

Pour les sites équipés de systèmes d’extinction automatique (extinction automatique à


eau, à gaz ou à mousse), les exigences conduisant à garantir leur efficacité de
fonctionnement sont à mettre en œuvre de façon concomitante à la réalisation des
missions d’intervention.

Pour les établissements équipés d’un système d’extinction automatique à eau de type
sprinkleur, un équipier d’intervention technique est désigné pour se rendre au local
source afin de vérifier le bon fonctionnement de l’installation et notamment, les points
suivants :
y les vannes d’alimentation en eau du système sprinkleurs sont en position ouverte ;
y les pompes d’alimentation en eau se sont mises en fonctionnement ;
y l’eau du circuit de refroidissement de la pompe diesel coule normalement ;
y les cuves d’alimentation en eau sont pleines ;
y le niveau de fioul présent est suffisant pour le fonctionnement du groupe diésel.

Dans le cas de la présence d’un poste sprinkleur, si le poste de contrôle est dans un
local différent du local source, deux EIT devront être désignés pour leur surveillance
(un au local source et l’autre au poste de contrôle). L’EIT présent au poste de contrôle
devra notamment s’assurer que la vanne du poste concernée est pleinement ouverte.

L’équipier d’intervention technique présent au local source doit informer le plus


rapidement possible le chef d’intervention de tout dysfonctionnement constaté.

Le ou les équipiers restent dans le local source durant toute la durée de l’intervention
des secours extérieurs ou internes à l’entreprise, sauf ordre de repli ou situation de
mise en danger.

La décision d’arrêt du système sprinkleurs est prise par le chef d’établissement (ou son
représentant) après concertation avec le chef d’équipe d’intervention et les secours
extérieurs.

3.3.6 Formation et compétence du personnel et des équipes d’intervention

Le présent paragraphe décrit les actions de formation du personnel et des équipes


d’intervention. L’établissement peut réaliser ces actions de formation par des
ressources internes à l’établissement ou en ayant recours à des prestations de
formation réalisées par un organisme extérieur.

Quelle que soit l’option retenue par l’établissement, celui‐ci doit pouvoir garantir et
démontrer la compétence des personnes en charge de la réalisation des actions de
formation incendie du personnel et des équipes d’intervention.

24 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 3. Organisation de la sécurité incendie

L’annexe 5 Compétences attendues des parties prenantes de l’organisation de sécurité


incendie décrit, par fonction impliquée dans l’organisation incendie, les compétences
minimales, les programmes de formation et la fréquence des recyclages.

3.3.6.1 Formation aux consignes de sécurité incendie

Des actions de formation sont mises en place, pour tout le personnel, afin de garantir
l’application rapide des consignes de sécurité incendie :
y réflexe de transmission de l’alarme ;
y mise en sécurité du poste de travail ;
y évacuation et mise en sécurité immédiate ;
y manœuvre d’extinction du départ de feu avec les moyens de premiers secours
situés à proximité immédiate (généralement des extincteurs).

Tout le personnel doit notamment avoir été informé des dangers que représente
l’incendie et du rôle essentiel du « premier maillon » de la chaîne d’intervention pour
lutter contre un départ de feu et assurer l’évacuation des occupants.

3.3.6.2 Formation initiale des EPI

En complément des actions de formation décrites au § 3.3.6.1, les équipiers de


première intervention reçoivent une formation particulière, à la fois théorique et
pratique, sur la prévention et la lutte contre l’incendie.

Le programme de formation comporte notamment :


y Pour la partie théorique
− l’appréhension du phénomène de l’incendie et de sa propagation,
− la prise de conscience des risques et des effets de l’incendie sur l’homme,
− la connaissance approfondie de l’établissement et de ses risques,
− la connaissance des mesures de prévention et tout particulièrement celles
concernant la sécurité des travaux par point chaud (permis de feu, voir exemple en
annexe 4),
− l’acquisition des consignes spéciales et particulières (alarme, intervention,
évacuation, mise en sécurité des installations, préparation de l’intervention des
secours extérieurs, etc.), des rôles de chaque acteur et des moyens de protection
propres à l’établissement ;
y Pour la partie pratique
− la connaissance et le fonctionnement des moyens de lutte contre l’incendie dont
dispose l’établissement et prévus pour l’intervention des EPI,
− des exercices d’extinction sur feux à combustibles réels permettant de prendre en
compte les difficultés d’intervention selon les classes de feu, avec les différents
moyens à disposition des EPI,
− l’intervention coordonnée de plusieurs équipiers.

3.3.6.3 Formation initiale des ESI

En complément du programme de formation des § 3.3.6.1 et § 3.3.6.2, les équipiers de


seconde intervention reçoivent une formation pratique sur :
y la connaissance et l’utilisation de leurs équipements de protection individuelle ;

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Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

y la connaissance et le fonctionnement des moyens de protection et de lutte contre


l’incendie dont dispose l’établissement et prévus pour l’intervention des ESI ;
y des exercices d’extinction en situations réelles d’incendie permettant de reproduire
les difficultés d’extinction selon les classes de feu et les difficultés de progression dues
aux effets de l’incendie ;
y l’intervention coordonnée de plusieurs équipiers, en sécurité, en attendant les
secours extérieurs.

3.3.6.4 Formation initiale des EIT

En complément des actions de formation décrites au § 3.3.6.1, les personnes


désignées équipiers d’intervention technique (EIT) reçoivent une formation théorique
et pratique sur les consignes spéciales qu’elles doivent mettre en œuvre sur ordre du
chef d’équipe d’intervention.

Le (ou les) EIT en charge du système sprinkleurs reçoit (reçoivent) une formation
spécifique leur permettant de réaliser les missions décrites au § 3.3.5.4.

3.3.6.5 Formation initiale des chefs d’équipes d’intervention

En complément du programme de formation des § 3.3.6.2 et 3.3.6.3, les chefs


d’équipe d’intervention reçoivent une formation théorique et pratique sur les
domaines suivants :
y une approche du commandement et de l’analyse tactique des situations d’urgence ;
y la prise en compte de la sécurité des intervenants ;
y la connaissance des installations vulnérables de l’entreprise, des priorisations de
protection et de la mise en sécurité de ces installations ;
y la connaissance des scénarios d’incendie pouvant survenir dans l’entreprise ainsi
que des éventuels scénarios pouvant conduire à des effets dominos ;
y la connaissance des consignes d’arrêt ou de maintien en fonctionnement des
moyens de protection en place en fonction des stratégies d’intervention de
l’établissement (par exemple rideau d’eau, extinction automatique à eau, à mousse ou
à gaz) ;
y la décision de la mise en œuvre du désenfumage (si celui‐ci est à déclenchement
manuel) et des règles de compartimentage en cas d’incendie ;
y la remontée des informations vers le PC sécurité et/ou la cellule de crise ;
y les informations à transmettre aux secours extérieurs à leur arrivée sur site.

3.3.6.6 Recyclage des formations des membres des équipes d’intervention

Le recyclage concerne les EPI, les ESI, les EIT et les chefs d’équipe d’intervention.

Le recyclage consiste à organiser des séances d’entraînement pratique en situations


(avec des exercices sur feux à combustibles réels pour les EPI et les ESI), au moins tous
les ans.

L’objectif pédagogique est de développer l’expérience et de réduire l’appréhension vis‐


à‐vis de l’intervention.

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Référentiel APSAD R6 3. Organisation de la sécurité incendie

3.3.7 Exercices de test de l’organisation de la sécurité incendie

En complément des séances d’entraînement, un programme d’exercices de test de


l’organisation de la sécurité incendie est mis en œuvre et permet :
y le test, chaque année, au minimum du tiers des scénarios d’incendie de
l’établissement ;
y le test, au minimum semestriel, de l’organisation permettant l’évacuation ;
y la participation, au minimum semestrielle, de tous les équipiers d’intervention à un
exercice de test de l’organisation incendie.

Les exercices de test de l’organisation de sécurité incendie ont lieu dans


l’établissement. Ils ont pour objectif de maintenir les réflexes opérationnels ainsi que
la connaissance des locaux et des équipements de protection et de lutte contre
l’incendie.

Un compte rendu est établi après chaque test. Les constats en « échec » ou
« améliorables » sont pris en compte.

Les équipements de protection individuelle sont portés lors des formations internes et
les exercices de simulation afin de :
y familiariser le personnel à ces équipements ;
y prendre en compte les temps d’habillage et de déplacement dans les stratégies
d’intervention.

3.3.8 Evaluation de la compétence des personnels

Le chargé de sécurité incendie, en s’appuyant si nécessaire sur les chefs d’équipe


d’intervention incendie et les coordinateurs d’évacuation, évalue la compétence des
personnels impliqués dans l’organisation de la sécurité incendie. Cette évaluation
prend en compte les résultats des formations réalisées et des tests de mise en œuvre
des situations d’urgence.

En complément de l’évaluation de compétence des personnels d’intervention


incendie, le chargé de sécurité incendie évalue également la compétence de toutes les
fonctions impliquées dans l’organisation de la sécurité incendie et notamment :
y les membres de l’entreprise impliqués dans l’organisation de l’évacuation ;
y les personnels d’astreinte ;
y les personnes impliquées dans l’application de la procédure de permis de feu (les
personnes en charge de l’analyse de risques, les surveillants de travaux).

L’annexe 5 définit les compétences minimales attendues des personnels impliqués


dans l’organisation de la sécurité incendie et notamment des équipiers d’intervention,
les programmes de formation et les fréquences des recyclages.

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Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

3.4 Les moyens de secours


et de protection

3.4.1 Moyens matériels et équipements d’intervention

L’établissement dispose de moyens de secours répartis de telle façon qu’ils puissent


être mis rapidement en action, en tout point de l’établissement.

Les moyens de secours sont installés et entretenus conformément aux


réglementations en vigueur, aux bonnes pratiques et aux référentiels APSAD
correspondants.

Ces moyens de secours sont gradués en fonction du risque de développement d’un


incendie et de la présence d’installations d’extinction fixes. Ils se composent
notamment :
y d’extincteurs portatifs et mobiles ;
y de robinets d’incendies armés (RIA) ;
y de poteaux et/ou de bouches d’incendie ;
y de moyens hydrauliques permettant simultanément de limiter la propagation de
l’incendie (rideaux d’eau mobiles ou « queues de paon », lance à eau en protection,
etc.) et de l’attaquer avec des lances dont l’agent extincteur est adapté ;
y de réserves d’eau et d’émulseur suffisantes ;
y de groupes motopompe ou engins d’incendie ;
y de matériels mobiles de ventilation des locaux.

3.4.2 Les équipements de protection individuelle

Si des missions opérationnelles d’extinction sont confiées aux équipiers de seconde


intervention, des équipements de protection individuelle spécifiques sont mis à leur
disposition. Ils sont adaptés aux stratégies d’intervention retenues et aux risques liés à
la lutte contre l’incendie (dangers liés aux fumées et à l’appauvrissement en oxygène,
rayonnement thermique, chaleur), ainsi qu’aux risques chimiques liés aux fuites et
déversements de matières dangereuses (consécutives à l’incendie ou pouvant être à
l’origine d’un incendie).

3.4.3 Dimensionnement des besoins en eau et rétention des eaux d’extinction

L’établissement réalise une étude lui permettant :


y d’établir les besoins en eaux nécessaires à l’extinction d’un incendie ;
y de vérifier la disponibilité et la fiabilité de ces besoins en eau.

En complément de l’application d’éventuelles prescriptions réglementaires (par


exemple un arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter, un permis de construire), le
référentiel APSAD D9 Défense extérieure contre l’incendie. Guide pratique pour le
dimensionnement des besoins en eau peut être utilisé pour cette étude.

28 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 3. Organisation de la sécurité incendie

L’établissement met en œuvre toutes les dispositions permettant de minimiser les


conséquences environnementales découlant d’un incendie et notamment :
y des aménagements des conditions de stockage des produits (par exemple la mise
en place de rétentions ponctuelles ou globale à un local ou un bâtiment) ;
y un confinement des eaux d’extinction.

Le référentiel APSAD D9A Défense extérieure contre l’incendie et rétention. Guide


pratique pour le dimensionnement des rétentions des eaux d’extinction peut être utilisé
pour cette étude.

3.5 Les consignes incendie

Des consignes indiquent la conduite à tenir en cas d’incendie. Elles sont :


y adaptées aux conditions particulières de chaque établissement ;
y tenues à jour ;
y diffusées, affichées visiblement et en nombre suffisant pour informer la totalité du
personnel (veiller tout particulièrement à la clarté du texte et aux aspects
linguistiques) ;
y signées par le chef d’établissement et diffusées à l’inspection du travail.

On distingue :
y la consigne de sécurité incendie qui s’adresse à l’ensemble du personnel. Cette
consigne est affichée et elle indique
− le devoir, pour toute personne apercevant un début d’incendie, de donner l’alarme
et de mettre en œuvre les moyens de premiers secours sans attendre l’arrivée des
équipes d’interventions,
− les moyens d’alarme et d’alerte,
− le matériel d’extinction et de secours qui se trouve dans le local ou à ses abords,
− les personnes chargées de mettre ce matériel en action,
− pour chaque local, les personnes chargées de diriger l’évacuation des travailleurs et
éventuellement du public,
− les mesures spécifiques liées, le cas échéant, à la présence de personnes en
situation de handicap,
− les personnes chargées d’aviser les sapeurs‐pompiers dès le début d’un incendie,
− l’adresse et le numéro d’appel téléphonique du service de secours de premier
appel (en caractères apparents) ;
y les consignes spéciales qui s’adressent à des personnes destinées à jouer un rôle
lors d’un incendie comme les personnels d’accueil, les standardistes, les agents de
prévention et de surveillance (APS), les équipes d’intervention (dont les EIT), etc. ;
y les consignes particulières qui visent à assurer la protection de certains locaux et/ou
installations dangereuses ;
y les consignes particulières environnementales qui visent à se prémunir des risques
d’atteinte à l’environnement. Cette consigne intègre notamment les dispositions
permettant le confinement des eaux d’extinction.

Les consignes incendie peuvent être regroupées dans un document d’intervention (par
exemple un plan d’opération interne ou équivalent).

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 29


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

3.6 La permanence de l’organisation


de sécurité incendie

L’établissement examine la mise en place d’une organisation permettant d’assurer de


façon permanente la prise en compte des messages d’alarme, la réalisation des levées
de doute et la détermination des actions d’intervention (une organisation de type
« astreinte »).

Le référentiel APSAD R8 Surveillance des risques opérationnels d’une entreprise. Règle


d’organisation pour les risques d’incendie, de malveillance et techniques propose des
éléments complémentaires pour la mise en place de l’organisation d’astreinte et de
surveillance.

En fonction des missions attribuées aux personnels d’astreinte et du niveau de


délégation accordé par la direction, l’établissement détermine :
y les rôles et responsabilités des personnels d’astreinte (notamment au regard du
risque incendie et de l’éventuelle gestion d’une situation d’urgence par la personne
d’astreinte au titre de la délégation d’autorité de la direction) ;
y la compétence devant être détenue par ses personnes et le programme de
formation associé (il sera notamment examiné si le personnel d’astreinte doit avoir
une compétence en matière d’intervention incendie) ;
y les recyclages devant être mis en œuvre afin de garantir la compétence de ces
personnels d’astreinte ;
y l’évaluation périodique de la compétence de ces personnes au regard notamment
du retour d’expérience des astreintes réalisées.

3.7 Les relations


avec les secours extérieurs

L’établissement prend des contacts avec les secours extérieurs lui permettant au
minimum :
y de faire connaître aux secours extérieurs les risques de l’établissement et
l’organisation mise en place ;
y de connaître, si possible, le délai prévisible d’intervention des moyens adaptés des
sapeurs‐pompiers ;
y de définir les modalités d’alerte, de présentation et de prise en compte des secours
à une des entrées de l’établissement ;
y d’organiser, si possible, des exercices visant à optimiser l’organisation des équipes
d’intervention internes et des secours extérieurs.

30 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 3. Organisation de la sécurité incendie

3.8 Le suivi, la maintenance


et l’amélioration de la maîtrise
du risque incendie

3.8.1 Le suivi et le maintien de la maîtrise du risque incendie

L’établissement :
y garantit le suivi et la disponibilité des différents moyens et matériels en place
permettant la maîtrise du risque incendie ;
y entretient les équipements de prévention, de protection et de lutte contre
l’incendie.

A ce titre, l’établissement détient et peut présenter :


y les comptes rendus des visites de prévention incendie et leurs plans d’actions
associés (l’archivage est de trois ans) ;
y une main courante sur laquelle sont consignés les événements en matière de
sécurité incendie ;
y l’état du suivi et de la maintenance de toutes installations concourant à la maîtrise
du risque incendie, par exemple le compartimentage, le système de détection
incendie, le système sprinkleurs, tout organe nécessaire à la maîtrise du risque
incendie (sonde de niveau ou de fuite sur une cuve, etc.) ;
y les déclarations de conformité aux référentiels APSAD des installations de sécurité
en place.

Sans préjudice des autres documents demandés par la réglementation, le registre de


sécurité incendie regroupe à cet effet les éléments suivants :
y les certificats de conformité des installations ;
y les comptes rendus des visites réglementaires et contractuelles de maintenance
préventives et correctives ;
y les mises hors et en service d’installations ;
y les formations et comptes rendus des exercices réalisés ;
y les modifications apportées aux moyens en place, etc.

Ces documents font au minimum l’objet d’un archivage sur une durée de trois ans.

3.8.2 L’organisation à mettre en place en cas de perte


d’une fonction de sécurité incendie

La perte d'une fonction de sécurité incendie (identifiée lors de la réalisation de


l’évaluation du risque incendie) réduit la maîtrise des risques d'un site, par exemple la
perte de la fonction détection/extinction suite à une défaillance de l'installation
sprinkleur.

La perte d'une fonction de sécurité incendie :


y peut être programmée (par exemple dans le cas d’une maintenance ou d’une
modification d’une installation) ou résulter d’un aléa (une panne) ;

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 31


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

y dans la majorité des cas, n'empêche pas le site de fonctionner (sauf asservissement
technique conduisant à un arrêt de production, à une évacuation du site, etc.) ;
y conduit l’exploitant à engager des actions de remise en état (réparation,
maintenance).

Suite à la perte d'une fonction de sécurité, le chef d’établissement doit définir, en


mode dérogatoire, le fonctionnement en marche dégradée permettant, par la mise en
œuvre d’une solution compensatoire, le maintien du niveau de maîtrise des risques. Ce
fonctionnement doit être formalisé (procédure, instruction, consigne, etc.).

Les conditions de la mise en œuvre de cette procédure sont donc les suivantes :
y l'identification par le site des fonctions de sécurité incendie de l’établissement ;
y la détermination des mesures compensatoires permettant de garantir ‐ en cas de
perte de la fonction ‐ un niveau soit équivalent de maîtrise de risque, soit inférieur,
mais en évaluant les risques résiduels ;
y les conditions de détection des pertes de fonction de sécurité incendie (personne
responsable, modalité de remontée d’information, etc.) ;
y la validation, par une personne ayant autorité, de la perte de cette fonction de
sécurité et des parades à mettre en œuvre en indiquant la durée maximale de cette
procédure dérogatoire. La durée maximale de la mise en œuvre de la procédure
dérogatoire est déterminée par la personne autorisant le mode dérogatoire.
Généralement cette durée est d’une journée au maximum. A l'issue de la durée
définie, la procédure dérogatoire doit être renouvelée ;
y l'information interne (poste de garde, cadre d’astreinte, etc.) et externe
(télésurveilleur, assureur, Dréal, pompiers, etc.) sur l’indisponibilité de la fonction de
sécurité incendie concernée et sur la mise en place de la procédure dérogatoire
(parades techniques et/ou organisationnelles).

La mise en œuvre d’un fonctionnement dérogatoire doit faire l’objet d’un


enregistrement (par exemple par formulaire ou sur une main courante) permettant de
démontrer l’application de la procédure présentée ci‐dessus.

L’annexe 8 du présent référentiel propose un modèle de formulaire d’avis de mise en


œuvre de mesures dérogatoires pour une fonction de sécurité incendie, ainsi que des
exemples de mesures dérogatoires à mettre en place.

3.8.3 L’amélioration de la maîtrise du risque incendie

Afin d’améliorer la maîtrise du risque incendie, le chargé de sécurité incendie mène, au


minimum annuellement, l’analyse :
y de tout départ d’incendie apparu dans l’établissement pour définir et mettre en
œuvre un plan d’actions permettant de supprimer sa survenue ou d’en limiter ses
conséquences ;
y des alarmes incendie (faisant suite à une détection humaine ou matérielle,
intempestive ou réelle) ;
y des situations de mise en échec potentielles et/ou réelles des moyens humains et
matériels de protection et lutte incendie ;
y des comptes rendus d’exercices de mise en situation des équipes d’intervention,
afin de définir les voies d’amélioration en matière d’intervention ;

32 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 3. Organisation de la sécurité incendie

y de risques lors de toute nouvelle évolution :


− d’implantation (ou modification d’implantation),
− du personnel, des horaires et des postes de travail,
− de process, d’équipement ou de produit,
− des moyens publics et des ressources en eaux extérieures disponibles.

La réalisation de ces analyses doit conduire à la mise à jour de tous les documents
concernés et à adapter les mesures de prévention, de protection et de lutte contre
l’incendie.

3.9 L’externalisation de missions


relatives à la sécurité incendie

L’externalisation des missions relatives à la sécurité incendie peut être rencontrée


dans plusieurs cas, notamment :
y la sous‐traitance des prestations à une société tierce, dans le cas d’un ou plusieurs
contrat(s) de prestation ;
y la mutualisation de l’organisation incendie et des moyens, notamment dans le cas
de sites multi‐occupants (que les différents occupants appartiennent ou non à une
même entité juridique).

Dans les deux cas de figure (qui peuvent également être appliqués de façon
concomitante), la responsabilité de l’organisation incendie demeure au niveau de
l’établissement et les prestations externalisées sont sous la responsabilité de la (des)
personne(s) de l’établissement, désignée(s) et sensibilisée(s) au risque incendie.

3.9.1 La sous‐traitance de missions relatives à la sécurité incendie

Dans le cas de l’externalisation de l’installation et de la maintenance d’équipements de


sécurité incendie, l’entreprise titulaire du marché fournit les éléments démontrant son
aptitude (ou celles de ses sous‐traitants) à répondre aux exigences des référentiels
spécifiques applicables.

Dans le cas de l’externalisation des missions de surveillance du risque incendie, les


dispositions du § 3.2.7 doivent être appliquées en totalité par le prestataire (hors la
réalisation d’inspections périodiques de sécurité, restant de la responsabilité de
l’établissement) ainsi que les dispositions du référentiel APSAD R8.

Dans le cas de l’externalisation de la mission d’intervention (pouvant également


intégrer des missions en lien avec l’évacuation), l’entreprise titulaire doit :
y pouvoir démontrer la compétence de son personnel au regard des exigences
relatives aux missions des équipes d’intervention (EPI, ESI, EIT, APS) et d’évacuation ;
y garantir la conformité de son organisation aux exigences du présent référentiel
APSAD ;
y participer aux exercices incendie internes de l’établissement.

A leur arrivée sur site, les salariés de ces entreprises extérieures suivent une formation
aux risques incendie de l’établissement et à son organisation incendie.

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 33


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

Les dispositions relatives à la certification des installations de sécurité incendie (et/ou


à la maintenance de celles‐ci), à la compétence et à la sensibilisation des personnels
sont incluses dans les cahiers des charges de consultation des entreprises.

Une évaluation des prestations de ces entreprises est réalisée au minimum


annuellement par le donneur d’ordre de la prestation avec information au chargé de
sécurité incendie.

3.9.2 La mutualisation de missions relatives à la sécurité incendie

Dans le cas d’une mutualisation de tout ou partie de l’organisation et des moyens de


l’organisation incendie entre plusieurs entreprises, les dispositions du présent
référentiel s’appliquent.

En complément, sous la responsabilité des différents chefs d’établissement, une


convention entre les différentes parties doit déterminer les responsabilités
d’application du présent référentiel et établir la cohérence dans la mise en place de
l’organisation incendie. Notamment, l’organisation relative à l’évacuation et à
l’intervention incendie fera l’objet d’un examen particulier afin de garantir la
cohérence des organisations présentes sur chacun des sites.

Si un seul chargé de sécurité incendie est désigné pour coordonner cette mutualisation
(pour l’ensemble des entreprises procédant à la mutualisation de l’organisation et des
moyens de sécurité incendie), ses rôles et responsabilités devront être définis dans la
convention.

Au minimum annuellement, les conditions d’application de la convention sont


examinées par le ou les chargés de sécurité incendie (avec émission d’un compte
rendu à destination des chefs d’établissement).

34 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 4. Système de management du risque incendie

4. Système de management
du risque incendie

Ce chapitre est le niveau recommandé pour les établissements caractérisés de grandes


entreprises (telles que définies au chapitre 1) dans le cadre d’une démarche volontaire
d’amélioration de son organisation permettant la maîtrise du risque incendie.

L’application des dispositions des exigences du chapitre 3 du présent référentiel relatif


à l’organisation de la sécurité incendie est un préalable à l’application des exigences du
présent chapitre.

4.1 Exigences générales

Dans une démarche d’amélioration continue de la maîtrise du risque incendie, une


organisation structurée et intégrée dans le système de management global d’un
établissement a pour finalité :
y d’identifier les vulnérabilités incendie ;
y de définir et maintenir un niveau de maîtrise capable de ramener les vulnérabilités
à un niveau acceptable au regard des enjeux de l’établissement ;
y de mettre en place une organisation de la sécurité incendie impliquant tout le
personnel ;
y de garantir un fonctionnement efficace de l'organisation permettant une maîtrise
du risque incendie.

L’établissement doit définir par écrit le champ d’application de son système de


management du risque incendie et déterminer notamment si celui‐ci est applicable
totalement ou partiellement à son établissement, s’il s’applique à plusieurs
établissements ‐ voire à des sites dont les activités se situent en amont ou en aval de
celles de l’établissement concerné (sites d’un même groupe ou de partenaires/sous
traitants).

L’application du principe d’amélioration continue à la structuration de l’organisation


incendie est réalisée en appliquant le modèle de la figure F4.1, par analogie avec les
autres modèles des systèmes de management.

L’annexe 2 propose des grilles de correspondance entre les différents référentiels de


système de management.

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 35


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

F4.1 – Principe de l’amélioration continue d’un système de management

Vérification de la maîtrise
Responsabilité
du risque incendie
de la direction

Amélioration
continue

Maîtrise Analyse
du risque incendie de vulnérabilité incendie

4.2 Responsabilités de la direction

4.2.1 Engagement de la direction

La direction de l'établissement définit ses engagements en matière de maîtrise du


risque incendie.

Ils portent notamment sur la nécessité :


y d’identifier et de maîtriser les vulnérabilités incendie de l’établissement ;
y de se conformer à la législation en vigueur en matière de sécurité incendie et aux
autres exigences auxquelles a souscrit l'établissement. Par « autres exigences », il
convient de prendre en compte notamment les exigences contractuelles applicables
(émanant par exemple des clients, des assureurs), les exigences des secours extérieurs
ainsi que les exigences spécifiques édictées par exemple par le groupe auquel
appartient l’établissement. Dans la suite du document, le terme « exigences
applicables » fera référence tant aux exigences légales et réglementaires qu’aux
« autres exigences ».

Les engagements sont consignés par écrit et communiqués à tout le personnel afin de
le sensibiliser à la sécurité incendie.

L’établissement peut intégrer ces engagements de maîtrise du risque incendie dans la


politique générale de l’établissement si elle existe.

4.2.2 Rôles et responsabilités

La responsabilité finale en matière de maîtrise du risque incendie incombe au chef


d’établissement. A ce titre, il fournit les ressources nécessaires à la mise en œuvre, à la
maîtrise et à l'amélioration de l’organisation de la sécurité incendie.

36 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 4. Système de management du risque incendie

Les rôles et les responsabilités du personnel en matière de sécurité incendie sont


définis et connus.

Le chef d’établissement désigne un des membres de son comité de direction pour


mettre en œuvre l’organisation de la sécurité incendie, telle que décrite dans le
présent référentiel, et rendre compte à la direction de la performance de
l’organisation de la sécurité incendie de façon à l’examiner et à l’améliorer.

Si nécessaire, le chef d’établissement définit des missions spécifiques en matière de


sécurité incendie à certains de ses membres (personnes impliquées dans la gestion de
crise, service de sécurité incendie, équipe d’intervention, etc.).

4.2.3 Objectifs et schéma directeur incendie

Lors de la définition et la revue de ses engagements en matière de sécurité incendie, le


chef d’établissement tient compte des vulnérabilités incendie et des exigences
applicables.

Pour atteindre ses engagements, l'établissement établit et suit des objectifs de


maîtrise du risque incendie ainsi qu’un schéma directeur incendie. Les objectifs de
maîtrise du risque incendie doivent être mesurables, si possible, et en accord avec les
engagements de la direction en matière de sécurité incendie.

Le schéma directeur incendie inclut :


y les actions visant à supprimer ou à maîtriser les vulnérabilités incendie identifiées
et les écarts par rapport à la conformité aux exigences ;
y les responsabilités pour la réalisation des actions ;
y les moyens affectés à chacune des actions ;
y le calendrier de réalisation des actions.

Les objectifs de maîtrise du risque incendie et le schéma directeur incendie doivent


être :
y validés par la direction de l’établissement ;
y évalués et actualisés à intervalles réguliers et planifiés.

4.2.4 Evaluation par la direction

Le chef d’établissement évalue l’organisation permettant la maîtrise du risque


incendie, au minimum annuellement. Cette évaluation est préparée et animée par la
personne en charge de la mise en œuvre de l’organisation sécurité incendie et fait
l’objet d’un écrit.

Les points suivants sont nécessairement examinés lors de cette évaluation :


y les indicateurs de performance de la sécurité incendie ;
y un état des écarts incendie (et notamment des départs de feu) survenus depuis la
dernière évaluation de direction, les analyses et les actions engagées ;
y l’examen de l’atteinte des objectifs de maîtrise du risque incendie et des actions du
schéma directeur incendie ;

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 37


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

y les éléments de mise à jour de l’analyse de vulnérabilité et les éventuels points de


vulnérabilité confirmés présents dans l’établissement ;
y l’état de conformité aux exigences applicables ;
y l’état de conformité des installations concourant à la maîtrise du risque incendie ;
y les recommandations de l’assureur en matière de sécurité incendie ;
y l’adéquation du niveau de compétence du personnel en matière de sécurité
incendie ;
y une synthèse des exercices de sécurité incendie.

A l’issue de cette évaluation, le chef d’établissement définit les éventuels besoins


d’évolution de son engagement, de ses objectifs et du schéma directeur incendie.

4.3 Analyse de vulnérabilité


et exigences applicables

4.3.1 Analyse de vulnérabilité incendie

L'établissement réalise une analyse de vulnérabilité incendie.

Le périmètre de l’analyse de vulnérabilité incendie doit être précisé et être cohérent


avec les enjeux stratégiques de l’établissement. Il peut porter sur un périmètre
supérieur à celui de l’établissement.

L’analyse de vulnérabilité doit être établie en prenant en compte :


y les différentes sources de points dangereux auxquels l'établissement peut être
soumis (dont les départs d’incendie d’origine malveillante, etc.) ;
y l’identification des points névralgiques présents dans le périmètre d’application ;
y les différentes phases d'activités de l'établissement (dont les activités de
maintenance, les opérations exceptionnelles, les phases d’arrêt et de redémarrage,
etc.) ;
y les nouveaux projets et développements de l'établissement ;
y les interfaces avec d’autres établissements proches (le cas notamment des sites
multi‐occupants et de la prise en compte des effets domino).

Le référentiel APSAD R11 décrit une méthode d’analyse de la vulnérabilité incendie


pouvant être mise en œuvre.

Dans l’hypothèse où l’établissement confierait la réalisation de son analyse de


vulnérabilité incendie à un prestataire, il devra s’assurer de la compétence de ce
dernier, par exemple s’il est titulaire de la certification APSAD de service de réalisation
des missions APCI (Abonnement prévention conseil incendie).

Le chef d’établissement valide les conclusions de l’analyse de vulnérabilité incendie.

Les vulnérabilités incendies confirmées identifiées font l’objet de mesures visant à les
supprimer et/ou les maîtriser.

38 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 4. Système de management du risque incendie

L’analyse de vulnérabilité incendie est revue à échéance régulière et consignée par


écrit.

4.3.2 Exigences applicables

L'établissement met en œuvre une procédure permettant d'identifier et d'accéder aux


exigences applicables en matière de sécurité incendie (exigences légales et autres
exigences). L’annexe 1 présente certaines des exigences applicables.

Les informations relatives à l’identification des exigences applicables sont tenues à


jour.

Périodiquement, afin de s’assurer de sa conformité, l’établissement réalise une


évaluation au regard des exigences applicables.

4.4 Maîtrise du risque incendie

4.4.1 Compétence, formation et sensibilisation

Le représentant de la direction en charge de l’organisation de la sécurité incendie doit


avoir la formation et les connaissances lui permettant :
y de comprendre et d’apprécier les phénomènes liés à l’incendie et à l’explosion ainsi
que les moyens de maîtrise associés ;
y d’identifier et d’analyser les exigences légales et autres exigences applicables ;
y d’identifier et d’évaluer les vulnérabilités incendie de l’établissement ;
y de suivre la mise en œuvre du schéma directeur incendie.

La compétence des salariés de l’établissement et du personnel des entreprises


extérieures affectés à des tâches susceptibles d’avoir une incidence sur la sécurité
incendie (ces tâches sont identifiées dans le cadre de la réalisation de l’analyse de
vulnérabilité incendie) doit être démontrable (les processus de validation des
compétences doivent être établis).

Si l’établissement confie à du personnel d’entreprises extérieures des missions de


surveillance et d’intervention en matière de sécurité incendie, le personnel de cette
(ces) entreprise(s) doit répondre aux mêmes exigences de formation et de
compétence que le personnel de l’établissement.

Toute personne réalisant des travaux par point chaud doit pouvoir justifier d’une
formation à la manipulation des extincteurs, que ce personnel soit salarié de
l’entreprise ou sous‐traitant.

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Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

4.4.2 Maîtrise de la documentation et des enregistrements

L'établissement rédige et tient à jour l’information nécessaire à la maîtrise du risque


incendie (sur un support adéquat tel que papier ou informatique).

Cette documentation inclut les éléments relatifs aux consignes et aux différents
affichages en matière de sécurité incendie.

La maîtrise de la documentation inclut la gestion des enregistrements relatifs à la


sécurité incendie en répondant notamment aux exigences suivantes :
y les différentes informations relatives à la surveillance et au contrôle des
installations de sécurité incendie doivent être portées dans un registre ;
y l’établissement doit pouvoir démontrer la conformité des installations de sécurité
avec les exigences applicables. Les déclarations de conformité (N) aux référentiels
APSAD, les comptes rendus de vérifications périodiques (Q) permettent de répondre
en partie à cette exigence.

La durée de conservation des enregistrements est établie et enregistrée (notamment


au regard des exigences applicables).

4.4.3 Maîtrise technique et organisationnelle du risque incendie

Les moyens de maîtrise mis en place en matière de prévention et de protection sont


cohérents et proportionnés aux vulnérabilités incendie identifiées.

Un programme de maintenance est défini et mis en œuvre pour les moyens de


maîtrise technique du risque incendie. Si nécessaire, ce programme de maintenance
intègre la vérification et/ou l’étalonnage des équipements de surveillance (les
enregistrements de ces vérifications sont conservés).

L’établissement identifie ses fonctions de sécurité incendie, formalise une liste de ces
fonctions et détermine une organisation permettant d’en garantir la pérennité, la
disponibilité et l’efficacité.

L’établissement doit définir les mesures compensatoires en cas de situation dégradée


(notamment la perte de fonction de sécurité incendie telles que la surveillance, la
détection, l’extinction, etc.). L’annexe 8 présente un modèle de formulaire
d’autorisation dérogatoire de mise en œuvre d’une marche dégradée suite à la perte
d’une fonction de sécurité incendie.

Les différents événements en lien avec la sécurité incendie sont consignés dans un
registre, ou une main courante.

Les exigences applicables en matière d’incendie :


y sont communiquées aux fournisseurs et aux sous‐traitants ;
y font l’objet d’une vérification de mise en œuvre.

40 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 4. Système de management du risque incendie

4.4.4 Gestion des situations d’urgence

En complément des exigences du § 3.3.7 Exercices de test de l’organisation de sécurité


incendie, l’établissement :
y s’assure de la participation périodique des secours extérieurs (et d’autres
établissements proches s’il y a lieu) aux tests des situations d’urgence ;
y met en œuvre une organisation permettant de garantir la mise en sécurité des
installations névralgiques ainsi que d’assurer la continuité de ses activités en cas de
situation d’urgence par l’élaboration d’un plan de continuité d’activité (PCA). Les
scénarios de vulnérabilité incendie confirmés par l’établissement sont pris en compte
lors de la rédaction du PCA. L’établissement s’assure notamment que des solutions de
secours sont identifiées et examinées pour les points névralgiques identifiés dans
l’analyse de vulnérabilité incendie.

4.5 Vérification de la maîtrise


du risque incendie

4.5.1 Inspection du risque incendie

Un programme d’inspection du risque incendie est défini et mis en œuvre. Il permet


notamment de suivre la pérennité, la disponibilité et l’efficacité des fonctions de
sécurité incendie. L’annexe 3 présente un inventaire des points à inspecter.

Ce programme d’inspection intègre :


y la périodicité de réalisation des inspections ;
y la désignation des personnes réalisant ces inspections ;
y les modalités d’enregistrement de la bonne réalisation de ces inspections, de leur
résultat et de leur suivi.

4.5.2 Indicateurs de performance de la sécurité incendie

Des indicateurs portant sur les aspects opérationnels et organisationnels sont définis
et suivis. Ces indicateurs sont adaptés aux enjeux et aux objectifs définis en matière de
sécurité incendie et doivent pouvoir être exploités pour mesurer l’amélioration de la
performance incendie de l’établissement.

A titre d’exemple (et sans caractère prescriptif ou exhaustif), ces indicateurs peuvent
notamment être en lien avec :
y le suivi de la performance et de la fiabilité des installations de sécurité
incendie (taux de disponibilité des installations de sécurité incendie, taux de panne,
pourcentage de réalisation du programme de maintenance et de surveillance des
installations) ;
y la formation du personnel (taux de formation et de recyclage, etc.) ;
y la réalisation des exercices de test de l’organisation sécurité incendie (pourcentage
des exercices réalisés sur les exercices planifiés) ;

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Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

y le suivi des permis de feu (nombre de permis de feu/nombre de travaux par point
chaud, pourcentage des permis de feu ayant fait l’objet d’une surveillance à la fin de
l’intervention (avec enregistrement sur le permis de feu ou la main courante) ;
y l’amélioration continue de la sécurité incendie (pourcentage des départs de feu
ayant fait l’objet d’une analyse des causes et d’actions d’amélioration, pourcentage de
solde des actions d’amélioration).

Des indicateurs de résultat peuvent également être suivis. A titre d’exemple : le


nombre de départs d’incendie, le nombre de détections incendie (réelle et
intempestive), etc.

4.5.3 Identification et traitement des écarts incendie

En complément des exigences du § 3.8.3 relatif à l’amélioration de la maîtrise du


risque incendie, la procédure d’identification, d’analyse et de traitement des écarts en
matière de sécurité incendie intègre les phases suivantes :
y mener des actions pour atténuer toutes les conséquences de ces événements dès
leur survenue ;
y enregistrer les écarts ;
y analyser les causes de ces écarts ;
y déclencher et appliquer des actions correctives et préventives ;
y confirmer l'efficacité des actions correctives et préventives menées ;
y mettre en œuvre et enregistrer tout changement intervenu dans les procédures
suite à des actions correctives et préventives.

4.5.4 Audit interne

L'établissement réalise un ou des audit(s) interne(s) de son organisation de la sécurité


incendie. Le programme d'audit est fondé sur :
y les résultats de l’analyse de vulnérabilité incendie ;
y le respect des exigences applicables ;
y les résultats des audits précédents ;
y le retour d’expérience issu des sinistres survenus.

42 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 Annexe 1

ANNEXE I
Bibliographie

Documents pouvant être utilisés dans le cadre de la mise en œuvre d’une organisation
incendie :

Textes réglementaires
y Code du travail
y Réglementation des installations classées
y Réglementation ERP/IGH

Référentiels APSAD et CNPP


y Référentiel APSAD R1. Extinction automatique à eau de type sprinkleur
y Référentiel APSAD R4. Extincteurs portatifs et mobiles
y Référentiel APSAD R5. Robinets d’incendie armés et postes d’incendie additivés
y Référentiel APSAD R7. Détection automatique d’incendie
y Référentiel APSAD R8. Surveillance des risques opérationnels d’une entreprise
y Référentiel APSAD R11. Abonnement prévention et conseil incendie
y Référentiel APSAD R12. Extinction à mousse à haut foisonnement
y Référentiel APSAD R13. Extinction automatique à gaz
y Référentiel APSAD R15. Ouvrages séparatifs coupe‐feu
y Référentiel APSAD R16. Fermetures coupe‐feu
y Référentiel APSAD R17. Désenfumage
y Référentiel APSAD R31. Télésurveillance
y Référentiel APSAD D2. Brouillard d’eau
y Référentiel APSAD D9. Défense extérieure contre l’incendie. Document technique
pour le dimensionnement des besoins en eau
y Référentiel APSAD D9‐A. Défense extérieure contre l’incendie et rétention.
Document technique pour le dimensionnement des rétentions des eaux d’extinction
y Référentiel APSAD D19. Thermographie infrarouge
y Référentiel CNPP n° 1302. Système de management de la sûreté. Lutte contre la
malveillance et prévention des menaces

Normes
y NF EN ISO 9001. Systèmes de management de la qualité. Exigences
y NF EN ISO 14001. Systèmes de management environnemental. Exigences et lignes
directrices pour son utilisation
y NF ISO 31000. Management du risque. Principes et lignes directrices
y ISO 22301. Sécurité sociétale. Systèmes de gestion de la continuité des activités ‐
Exigences

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Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

y NF EN 671‐1. Installations fixes de lutte contre l’incendie. Systèmes équipés de


tuyaux. Partie 1 : Robinets d’incendie armés équipés de tuyaux semi‐rigides
y NF S 61‐750. Matériel de lutte contre l’incendie. Colonnes sèches
y NF S 61‐751. Matériel de lutte contre l’incendie. Colonnes en charge (dites colonnes
humides) et leur dispositif d’alimentation

Autres référentiels et documents


y BS OHSAS 18001. Systèmes de management de la santé et de la sécurité du travail
y ILO OSH 2001. Principes directeurs des systèmes de management de santé et de la
sécurité au travail
y BPZ 74‐700. Plan de continuité d’activité. Référentiels de bonnes pratiques

44 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 Annexe 2

ANNEXE 2
Grille de correspondance
entre les référentiels de management

L’objectif de cette annexe est de permettre à tout établissement qui a déjà mis en
œuvre une organisation structurée en application d’un référentiel de faire le lien
entre les référentiels suivants :
y le présent référentiel APSAD R6 relatif au système de management du risque
incendie ;
y le référentiel CNPP 1302 relatif aux systèmes de management de la sûreté ;
y la norme NF EN ISO 14001 relative aux systèmes de management
environnemental ;
y la norme BS OHSAS 18001 relatif aux systèmes de management de la santé et de la
sécurité au travail ;
y l’arrêté du 10 mai 2000 (modifié) relatif à la prévention des accidents majeurs
impliquant des substances ou des préparations dangereuses présentes dans certaines
catégories d’installations classées pour la protection de l’environnement soumises à
autorisation, et notamment son annexe III relative au système de gestion de la
sécurité ;
y la norme NF EN ISO 9001 relatif aux systèmes de management de la qualité.

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Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

Référentiel Référentiel CNPP BS OHSAS 18001 Arrêté du


ISO 14001 : 2004 ISO 9001 : 2008
APSAD R6 n°1302 2007 10 mai 2000
Avant‐propos Avant‐propos Introduction Introduction
0.1 Généralités
0.2 Approche processus
0.3 Relations avec l'ISO 9004
0.4 Comptabilité avec d'autres
systèmes de management
1.1 Domaine d’application 1 Domaine 1 Domaine 1 Domaine Article 7 1 Domaine d’application
d’application d’application d’application 1.1 Généralités
1.2 Périmètre d’application
1.3 Terminologie 2 Publication 2 Publication 2 Références 2 Références normatives
de références de références normatives 3 Termes et définitions
3 Termes et 3 Termes 3 Définitions
définitions et définitions
4 Système de 4 Exigences 4 Exigences en 4 Exigences du système Article 7 4 Système de management
management du système matière de système de management de la qualité
du risque incendie de management de de management de environnemental
la sûreté la santé et de la
sécurité au travail
4.1 Objectifs 4.1 Exigences générales 4.1 Exigences générales 4.1 Exigences générales Article 4.5 4.1 Exigences générales
5.5 Responsabilité, autorité et
communication
5.1.1 Responsabilité et autorité
4.2.1 Engagement 4.2 Politique 4.2 Politique 4.2 Politique Article 4.5 5.1 Engagement de la direction
de la direction de sûreté de santé environnementale et 5.3 Politique qualité
et de sécurité au Article 6 8.5 Amélioration
travail Politique
de prévention
des accidents
majeurs
4.2.2 Rôle et responsabilité 4.4.1 Structure 4.4.1 Ressources, rôles, 4.4.1 Ressources, rôles, Annexe III‐1 5 Responsabilité de la direction
et responsabilité responsabilité, responsabilité Organisation, 5.1 Engagement de la direction
obligation de et autorité formation 5.5.1 Responsabilité et autorité
rendre compte et 5.5.2 Représentant de la direction
autorité 6 Management des ressources
6.1 Mise à disposition
des ressources
6.2 Ressources humaines
6.2.1 Généralités
6.3 Infrastructures
6.4 Environnement de travail
4.2.3 Schéma 4.3.3 Objectifs 4.3.3 Objectifs et 4.3.3 Objectifs, cibles et Article 4.5 5.4.1 Objectifs qualité
directeur incendie 4.3.4 Programme programmes programme(s) 5.4.2 Planification
de management de du système de management
la sûreté de la qualité
8.5.1 Amélioration continue
4.2.4 Évaluation 4.6 Revue 4.6 Revue 4.6 Revue Annexe III 5.6 Revue
par la direction de direction de direction de direction 7.3 Revue de de direction
direction 5.6.1 Généralités
5.6.2 Éléments d'entrée
de la revue
5.6.3 Éléments
de sortie
de la revue
4.3 Analyse de la 4.3 Planification 4.3 Planification 4.3 Planification Article 4 5.4 Planification
vulnérabilité incendie
et exigences
applicables
4.3.1 Analyse 4.3.1 Planification 4.3.1 Planification de 4.3.1 Aspects Annexe III‐2 5.2 Écoute client
de la vulnérabilité de l'identification l'identification des environnementaux Identification 7.2.1 Détermination des exigences
incendie des menaces dangers et évaluation relatives
de l'évaluation et de l'évaluation et des risques au produit
de la maîtrise des de la maîtrise d'accidents 7.2.2 Revue
vulnérabilités du risque majeurs des exigences relatives
4.3.1.1 Diagnostic initial ou au produit
description de la
sensibilité sûreté
4.3.1.2 Identification des
menaces et
évaluation des
vulnérabilités
4.3.2 Exigences légales et 4.3.2 Exigences légales 4.3.2 Exigences légales 4.3.2 Exigences légales et 5.2 Écoute client
autres exigences et autres exigences et autres exigences autres exigences 7.2.1 Détermination des exigences
relatives
au produit
4.4 Maîtrise du risque 4.4 Mise en œuvre et 4.4 Mise en œuvre et 4.4 Mise en œuvre et 7 Réalisation

46 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 Annexe 2

Référentiel Référentiel CNPP BS OHSAS 18001 Arrêté du


ISO 14001 : 2004 ISO 9001 : 2008
APSAD R6 n°1302 2007 10 mai 2000
incendie fonctionnement fonctionnement fonctionnement du produit
7.1 Planification
de la réalisation du produit
4.4.1 Formation 4.4.2 Formation, 4.4.2 Formation, 4.4.3 Communication Annexe III‐1 5.5.3 Communication interne
et sensibilisation sensibilisation et sensibilisation et Organisation, Communication avec les clients
compétence compétence formation 7.2.3
4.4.3 Consultation et 4.4.3 Communication,
communication participation
et consultation
4.4.3.1 Communication
4.4.3.2 Participation
et consultation
4.42 Maîtrise 4.4.4 Documentation 4.4.4 Documentation 4.4.4 Documentation 4.2 Exigences relatives à la
de la documentation 4.4.5 Maîtrise des 4.4.5 Maîtrise 4.4.5 Maîtrise de la documentation
et des documents, de des documents et documentation 4.2.1 Généralités
enregistrements l’information et des des données 4.5.3 Maîtrise des 4.2.2 Manuel qualité
données 4.5.3 Maîtrise des enregistrements 4.2.3 Maîtrise
4.5.3 Maîtrise des enregistrements des documents
enregistrements 4.2.4 Maîtrise des enregistrements
4.4.3 Maîtrise technique 4.4.6 Maîtrise 4.4.6 Maîtrise 4.4.6 Maîtrise Annexe III‐3 7 Réalisation
et organisationnelle opérationnelle opérationnelle opérationnelle Maîtrise des du produit
procédés, 7.1 Planification
maîtrise de la réalisation du produit
d'exploitation 7.2 Processus relatifs
aux clients
Annexe III‐4 7.2.1 Détermination des exigences
Gestion relatives
des au produit
modifications
7.2.2 Revue
des exigences relatives
au produit
7.3 Conception et développement
7.3.1 Planification
de la conception et du
développement
7.3.2 Éléments d'entrée de la
conception et du
développement
7.3.3 Éléments de sortie de la
conception et du
développement
7.3.4 Revue de la conception et du
développement
7.3.5 Vérification de la conception et
du développement
7.3.6 Validation de la conception et
du développement
7.3.7 Maîtrise des modifications de la
conception et du développement
7.4 Achats
7.4.1 Processus d'achat
7.4.2 Informations relatives
aux achats
7.4.3 Vérification du produit acheté
7.5 Production
et préparation
du service
7.5.1 Maîtrise de la production et de
la préparation du service
7.5.3 Identification et traçabilité
7.5.4 Propriété du client
7.5.5 Préservation du produit
7.5.2 Validation des processus de
production et de préparation du
service
4.4.4 Gestion 4.4.7 Capacité 4.4.7 Présentation des 4.4.7 Préparation Annexe III‐5 8.3 Maîtrise
des situations à réagir face situations et réponse Gestion du produit
d’urgence à une situation d'urgence aux situations des situations non conforme
d'urgence et capacité d'urgence d'urgence
à réagir
4.5 Vérification 4.5 Vérification 4.5 Vérification 4.5 Contrôle 8 Mesures, analyse
de la maîtrise du et action corrective et amélioration
risque incendie

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 47


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

Référentiel Référentiel CNPP BS OHSAS 18001 Arrêté du


ISO 14001 : 2004 ISO 9001 : 2008
APSAD R6 n°1302 2007 10 mai 2000
4.51 Inspection 4.5.1 Surveillance du 4.5.1 Mesure 4.5.1 Surveillance Annexe III‐7.1 7.6 Maîtrise
du risque incendie niveau et surveillance des et mesurage Contrôle du des dispositifs de surveillance et
de performance performances système de de mesure
gestion Généralités
de la sécurité 8.1 Surveillance et mesures
8.2 Satisfaction
du client
8.2.1 Surveillance
et mesure
8.2.3 des processus
8.2.4 Surveillance
et mesure
du produit
8.4 Analyse
des données
4.5.2 Indicateurs de 4.5.1 Surveillance du 4.5.2 Évaluation de la 4.5.2 Évaluation
performance du niveau de conformité de la conformité
risque incendie performance
4.5.3 Identification 4.5.2 Incidents sûreté 4.5.3 Recherche 4.5.2 Non‐conformité, Annexe III‐6 8.3 Maîtrise
et traitement (presqu'acte de d'incidents, non‐ action corrective et Gestion du produit
des écarts incendie malveillance ou conformités, action préventive du retour non conforme
signes avant‐ actions correctives d'expérience 8.5.2 Action corrective
coureurs), acte de et actions 8.5.3 Action préventive
malveillance, non‐ préventives
conformités, Recherche
actions correctives d'incidents
et actions 4.5.3.1 Non‐conformités,
préventives actions correctives
4.5.3.2 et actions
préventives
4.5.4 Audit 4.5.4 Audit 4.5.4 Audit interne 4.5.4 Audit interne Annexe III‐7a 8.2.2 Audit interne
Audit

48 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 Annexe 3

ANNEXE 3
Exemples de points à inspecter

Cette liste est donnée à titre d'exemple et ne revêt donc pas de caractère obligatoire
pour le respect du présent référentiel. Elle peut servir de trame à la réalisation des
rondes et des inspections qui doivent être effectuées en fonction des risques existants
et adaptées à chaque établissement.

Les fréquences des rondes et inspections dépendent des éléments inspectés. Elles sont
à définir au cas par cas.

Extérieurs du site
y Accessibilité des secours.
y Absence de palettes, de bennes de déchets ou de stockages de marchandises ou
matériaux combustibles à moins de 10 m des façades.
y Bennes déchets et régularité de leur enlèvement.
y Accessibilité et état des poteaux incendie.
y Bassins de rétention des eaux d'incendie.
y Réserves d'eau.
y Débroussaillage périphérique aux bâtiments, etc.

Consignes générales
y Propreté générale.
y Affichage des consignes de sécurité.
y Respect de l'interdiction de fumer.
y Présence de cendriers dans les zones fumeurs.
y Poubelles.
y Respect de la procédure de permis de feu, etc.

Protection contre l'incendie


y Manœuvre des portes de sorties de secours.
y Test des sirènes d'évacuation.
y Contrôle du service de gardiennage.
y Etat des portes coupe‐feu.
y Colmatage dans les parois coupe‐feu (dont faux plafonds et faux planchers),
passage de câble.
y Installation de détection incendie.
y Etat des systèmes d'alarme et d'alerte.
y Extincteurs mobiles.
y Robinets d'incendie armés.
y Extinction automatique à eau.

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 49


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

y Extinction automatique à gaz, etc.

Locaux particuliers
y Locaux techniques.
y Stockage de produits dangereux ou inflammables.
y Implantation des chargeurs de batteries.
y Armoires électriques.
y Chaufferie.
y Local sprinkleurs.
y Lieu de stockage des bouteilles de gaz, etc.

Divers
y Mises à la terre.
y Etat des installations électriques.
y Etat des canalisations et raccords des fluides du process.
y Points de contrôle du process.
y Ventilation de locaux spécifiques.
y Stockage « sauvage » etc.

50 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 Annexe 4

ANNEXE 4
Exemple de permis de feu

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 51


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

ANNEXE 5
Compétences attendues

Cette annexe définit les compétences attendues des parties prenantes de


l’organisation de sécurité incendie :
y tout le personnel ;
y les équipiers de première intervention (EPI) ;
y les équipiers d’intervention technique (EIT) ;
y les équipiers de seconde intervention (ESI) ;
y le chef d’équipe d’intervention ;
y le formateur en première intervention et évacuation ;
y le chargé d’évacuation ;
y le coordinateur d’évacuation ;
y le chargé de sécurité incendie ;
y le rédacteur du permis de feu ;
y le membre de la cellule de gestion de crise.

TOUT LE PERSONNEL

Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages

y Les dangers de l’incendie


y L’application des consignes de sécurité
y L’alarme
y Application des consignes de sécurité y Les moyens d’extinction disponibles
incendie : y Les modalités d’évacuation
‐ transmettre l’alarme y Manipulation d’extincteurs et
‐ utiliser les extincteurs et éventuellement éventuellement de RIA sur feux simulés (sur
écran multimédia ou autre), feux sécurisés 3 ans
les RIA situés à proximité sur une éclosion
au gaz (bac écologique) ou feux à (recyclages
de feu
‐ mettre en sécurité son poste de travail (ne combustibles réels par 1/3)
pas générer de risque par l’abandon de son Ce programme répond aux exigences de
poste) l’article R.4227‐39 du Code du travail
‐ évacuer au signal sonore d’alarme concernant la formation incendie de
l’ensemble du personnel et le complète par
un apprentissage individualisé de la
manipulation des moyens d’extinction.

52 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 Annexe 5

EQUIPIERS DE PREMIERE INTERVENTION (EPI)

Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages

y Les phénomènes d’incendie


y Application de consignes spéciales :
y Les modes de propagation
‐ analyser la situation
y Le risque incendie et les éléments
‐ éteindre un incendie en croissance,
fondamentaux de prévention
statique ou en écoulement, avec des
y L’organisation de la première
extincteurs portatifs ou mobiles, des RIA, en
intervention : les consignes spéciales
étant efficace sur la ou les classe(s) de feu
y L’adéquation des agents extincteurs avec
concernée(s) 1 an
les classes de feu
‐ appliquer plusieurs étapes
y La localisation et le fonctionnement des
d’intervention (reconnaissance, alerte, mise
extincteurs portatifs et mobiles et des RIA
en sécurité, protection incendie, accueil,
y Mises en situation sur feux réels statiques
guidage des secours extérieurs et mise à
et dynamiques associant différentes classes
disposition auprès des secours extérieurs)
de feu et une coordination d’équipe pour la
‐ se coordonner avec d’autres équipiers
mise en œuvre des extincteurs et des RIA

EQUIPIERS D’INTERVENTION TECHNIQUE (EIT)

Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages

y Application de consignes générales et


y Les réseaux d’énergie et de fluides
particulières :
y Les arrêts d’urgence et consignes de
‐ connaître les réseaux du site (gaz,
coupure des énergies et des fluides
électricité, etc.)
y L’organisation de l’intervention incendie :
‐ connaître les consignes de coupure des
les rôles
énergies et des fluides
y Les modalités de communication pendant
‐ se coordonner avec le chef d’intervention 1 an
un sinistre
y Si le site est équipé de systèmes
y Si le site est équipé de systèmes
d’extinction automatique :
d’extinction automatique :
‐ connaître les installations et leur
‐ fonctionnement des installations
fonctionnement
‐ consignes de mise en fonctionnement et
‐ être à même de définir le bon
en arrêt des installations
fonctionnement de l’installation

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 53


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

EQUIPIERS DE SECONDE INTERVENTION (ESI)

Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages

y Application de consignes spéciales :


‐ analyser la situation
‐ porter son équipement de protection
individuelle (le cas échéant) et respecter les
y L’appréhension du phénomène d’incendie
règles de sécurité
y Les modes de propagation
‐ se coordonner avec d’autres équipiers
y Le risque incendie et les éléments
‐ appliquer plusieurs étapes
fondamentaux de prévention
d’intervention (reconnaissance, alerte, mise
y L’organisation de la seconde
en sécurité, protection incendie, accueil,
intervention : les consignes 1 an
guidage et mise à disposition des secours
y L’adéquation des agents extincteurs avec
extérieurs)
les classes de feu
‐ éteindre un incendie en croissance,
y La localisation et le fonctionnement des
statique ou en écoulement, avec des
extincteurs portatifs et mobiles, des RIA
extincteurs portatifs ou mobiles, des RIA ou
y La mise en place de lances
en étant efficace sur la ou les classe(s) de
feu concernant l’incendie
‐ limiter la propagation de l’incendie ou
l’éteindre avec des RIA ou des lances

Et, pour les ESI qui interviennent sans protection respiratoire


(feux développés sans exposition ou reconnaissance en milieu enfumé)

y Mises en situation sur feux réels statiques


et dynamiques associant différentes classes
de feu et une coordination d’équipe pour la 1 an
mise en œuvre des extincteurs, des RIA et
des lances

Et, pour les ESI qui interviennent avec protection respiratoire


(feux développés avec exposition ou reconnaissance en milieu enfumé)

y Aptitude au port de l’ARI


y Techniques de progression sous
protection respiratoire
y Pratique sur feux réels statiques et
y Application de consignes spéciales :
dynamiques sous forme de scénarios en
faire une reconnaissance ou un sauvetage
volume clos associant différentes classes de
d’une victime dans un espace confiné ou
feu, la reproduction du comportement des 1 an
une structure bâtimentaire en étant sous
fumées chaudes, et une coordination
protection respiratoire
d’équipe
y Le cas échéant, exercices de mise en
œuvre des moyens de détection et des
moyens de secours supplémentaires à
disposition des ESI

54 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 Annexe 5

CHEF D’EQUIPE D’INTERVENTION

Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages

y Formation d’équipier de première ou de


seconde intervention (socle technique selon
y Comprendre l’organisation de
les configurations d’équipe)
l’intervention en cas d’incendie
y Formation complémentaire :
y Avoir une approche du commandement et
‐ analyse de situations d’urgences sur la
de l’analyse tactique des situations
base de feux instructifs
d’urgence
‐ analyse et prise en compte des risques
y Prendre en compte la sécurité des
professionnels liés à l’intervention et
intervenants
décision de l’adaptation des règles de
y Remonter les informations vers le PC
sécurité collectives et des équipements de
Sécurité et la cellule de crise
protection individuelle, notamment du
y Connaître les consignes d’arrêt ou de
point de vue respiratoire
maintien en fonctionnement des moyens
‐ organisation opérationnelle de 3 ans
de protection en place en fonction des
l’intervention ;
stratégies d’intervention de l’établissement
‐ études de cas intégrant le fonctionnement
(par exemple : rideau d’eau, extinction
d’installation automatique d’extinction (à
automatique à eau, à mousse ou à gaz)
eau ou à gaz) et des autres moyens de
y Décider de la mise en œuvre du
protection incendie (désenfumage,
désenfumage et des règles de
dispositifs coupe‐feu)
compartimentage en cas d’incendie
‐ au moins 3 mises en situation sur
y Décider de l’alerte des secours extérieurs,
différents scénarios (feux réels, espaces
leur transmettre des informations
confinés ou stockages aériens extérieurs)
pertinentes à leur arrivée sur site
nécessitant que le chef d’équipe analyse la
situation et décide des premières actions en
attendant les secours simulés

FORMATEUR PREMIERE INTERVENTION ET EVACUATION

Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages

y Formation d’équipier de première


intervention et de chargé d’évacuation
(socle technique)
y Avoir les compétences techniques
y Formation complémentaire :
relatives au phénomène de l’incendie et aux
‐ pédagogie
techniques d’intervention sur feu
‐ conception, préparation et organisation
y Préparer une séquence de formation
d’une séance de formation théorique et
théorique et pratique
pratique (contraintes réglementaires,
y Animer une formation de base à la lutte
identification des moyens matériels,
contre le feu et à l’évacuation 3 ans
définition le cas échéant d’un terrain
y Utiliser des aides pédagogiques
d’exercices, règles de sécurité pour les
traditionnelles
stagiaires et pour l’intervenant)
y Assurer la sécurité des stagiaires lors des
‐ animation de séquences théoriques et
exercices pratiques sur feux à combustibles
pratiques types sur le thème de la première
réels ou sur générateur écologique
intervention et de l’évacuation
‐ si possible, séquences animées, filmées
puis analysées par un tiers pour fixer les
axes de progression du formateur

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 55


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

CHARGE D’EVACUATION

Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation
des recyclages

y Les matériels et aménagements


contribuant au bon déroulement des
y Appréhender les risques liés aux évacuations :
fumées d'incendie ainsi que les ‐ dégagements
moyens de protection incendie ‐ balisage des dégagements
concourant à une évacuation rapide ‐ différents types de consignes de sécurité 1 an
y Identifier au quotidien des ‐ plans d’évacuation
(hors
anomalies pouvant ralentir ou ‐ différents types d’éclairage
empêcher l'évacuation ‐ objectifs et principes du désenfumage participation
y Connaître les différentes situations ‐ objectifs et conception de la distribution aux exercices
d'évacuation, leurs techniques et les intérieure d’évacuation
rôles des chargés d'évacuation, y L’évacuation : réalisés en
notamment guide et serre‐file ‐ choix des cheminements application des
y Application de consignes spéciales : ‐ espaces d’attente sécurisés et évacuation exigences
- analyser la situation différée
réglementaires
- savoir diriger rapidement et ‐ points de rassemblement, positionnement
efficacement une évacuation dès et nombre applicables à
l'alarme ‐ différentes techniques d’évacuation l’établissement)
- se coordonner avec d’autres ‐ démonstrations des effets d'un incendie et
équipiers de l’incidence des agents extincteurs sur
- rendre compte aux secours l’évacuation
‐ mise en situation de différents types
d’évacuation

COORDINATEUR D’EVACUATION

Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages

y Appropriation des zones d’action et des


itinéraires à emprunter
y Gestion du planning d’astreinte permettant
y Comprendre l’organisation de d’assurer la présence permanente des équipes
l’évacuation de son établissement et d’évacuation
maîtriser les missions de chaque y Détermination des matériels nécessaire à
intervenant l’évacuation (brassard, mégaphone, liste des
y Avoir une approche de type personnels, moyen de communication, etc.)
« leadership » et de l’analyse y Adaptation de l’organisation à l’évènement et au
organisationnelle de l’évacuation contexte :
y Fixer les priorités en fonction de la ‐ itinéraire prévu non empruntable (travaux)
3 ans
nature du risque à l’origine de ‐ rapidité de l’évènement empêchant l’évacuation
l’évacuation, de la typologie des ‐ chargés d’évacuation en nombre insuffisant
évacuants, des risques de ‐ cause de l’évacuation non envisagée
l’établissement et de l’agencement y Centralisation et remontée des informations
des locaux avec l’ensemble des acteurs :
y Assurer la centralisation des ‐ chargés d’évacuation
informations de l’ensemble des ‐ responsable sécurité
acteurs de l’évacuation ‐ ESI
‐ secours extérieurs
y Mise en situation de différents types
d’évacuation

56 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 Annexe 5

CHARGE DE SECURITE INCENDIE

Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages

y Appréciation des environnements propices à


l'incendie
‐ diagnostiquer le risque d’éclosion d’un incendie
y Etre en capacité de réaliser un ‐ évaluer le degré d’importance du risque incendie
diagnostic fiable et précis du ‐ envisager le développement de l’incendie
risque incendie ‐ protéger les personnes et les biens contre le risque
y Déterminer les mesures de incendie
prévention et des moyens de ‐ connaître les moyens de protection contre
protection à mettre en place tout l’incendie.
en intégrant les contraintes ‐ réaliser l’étude des moyens de protection contre
3 ans
réglementaires, techniques et l’incendie
organisationnelles spécifiques à y Gestion et animation de la sécurité incendie dans
l’entreprise l'entreprise
y Définir, coordonner et suivre ‐ mises en conformité réglementaires
l’organisation sécurité incendie de ‐ organisation de la sécurité
l’établissement ‐ appréciation des mesures de prévention à mettre
en place ou celles déjà existantes
‐ suivi des procédures relatives à la sécurité incendie
‐ vérification et maintenance des moyens et
installations de sécurité incendie en place

REDACTEUR DE PERMIS DE FEU

Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages

y Les techniques des travaux par point chaud


(matériels et performances, procédures de mise en
œuvre, dangers générés)
y Les causes de l’incendie, le triangle du feu
y La combustion (notions de barrière d’activation, de
y Identifier et analyser les risques
limites d’inflammabilité, de point éclair, de potentiel
d’incendie dans un
calorifique)
environnement temporaire de
y La combustibilité de la matière selon son état
chantier par point chaud
(gazeux, liquide, solide, poussières)
y Définir les moyens de lutte
y Les modes de propagation de l’incendie
adaptés aux scénarios d’incendie
y Les modes d’extinction, les modes d’action des
y Rédiger le permis de feu et les
moyens de première intervention 3 ans
mesures de sécurité à mettre en
y Explosimétrie et détection des gaz
œuvre
y Aéraulique, ventilation et désenfumage
y Expliquer et faire appliquer les
y Protection constructive passive (sectorisation,
mesures de sécurité
compartimentage, etc.)
y Prendre des décisions en cas
y Protection active (détection d’incendie, extinction
d’évolution dangereuse au cours
automatique, etc.)
des travaux
y Les techniques de parade mobiles (bâches, etc.)
y L’organisation du site
y Les consignes et les enjeux de sécurité incendie du
site
y Les plans d’urgence de l’établissement s’ils existent

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Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

MEMBRE DE LA CELLULE DE GESTION DE CRISE

Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages

y Appréhender la notion de crise et les


enjeux de sa résolution y La crise et ses enjeux (définition et
y Connaître les indicateurs permettant conséquences d’une crise, indicateurs
de déclencher le plan de gestion des permettant d’identifier une crise, phase de
situations d’urgence déclenchement du plan d’urgence)
y Comprendre l’organisation de y La structure à mettre en place pour gérer une
l’établissement permettant la gestion situation d’urgence : cellule de crise, les
des situations d’urgences différentes compétences nécessaires, le lien
y S’approprier les méthodes et les outils avec les secours extérieurs
3 ans
de gestion des situations d’urgence y La gestion d’une crise : l’anticipation, la
y Anticiper l’évolution des situations méthodologie de résolution de crise, la
d’urgence communication de crise, l’organisation des
y Définir une stratégie et l’adapter en différentes fonctions de la gestion de crise, le
fonction de l’évolution de la situation lien entre la cellule de crise et les fonctions
y Contrôler l’efficacité des actions intervention
engagées y Mise en application et en situation sur des cas
y Communiquer auprès des tests
interlocuteurs internes et externes

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Référentiel APSAD R6 Annexe 6

ANNEXE 6
Effectifs des équipiers d’intervention

EQUIPIERS SANS PROTECTION RESPIRATOIRE (hors coordination par un chef d’équipe)

Effectifs équipiers
Actions séquentielles Profil
sans protection respiratoire
durant la lutte Justifications techniques de
contre l’incendie Minimum Recommandé l’intervenant
e
Le 2 équipier et les suivants peuvent effectuer Égal
Lutte contre l’incendie EPI
des norias d’extincteurs et/ou lutter de manière 1 ou supérieur
avec des extincteurs portatifs. ou ESI
coordonnée contre l’incendie. à2
2 équipiers sont nécessaires :
Lutte contre l’incendie er
‐ le 1 déroule le flexible et attaque l’incendie EPI
avec un extincteur mobile e ‐ 2
‐ le 2 met au préalable l’extincteur sous pression ou ESI
(sur roues).
et le déplace

2 équipiers par RIA recommandés en raison de la


présence de coudes, d’obstacles au déroulement du
tuyau, ou parce que le RIA ne dispose pas d’un
Lutte contre l’incendie orienteur.
EPI
ou refroidissement Surveillance des dangers par le 2e équipier (stockage 1 2
ou ESI
avec un RIA ou un PIA. en hauteur, épandage, etc.).
En ce qui concerne les postes incendie additivés (ou
e
PIA), un 3 équipier vérifie le fonctionnement du
système de pré‐mélange et la réserve d’émulseur.

Mise en œuvre d’une lance


e
à débit variable (LDV 500, Un 2 équipier est utile pour un gain de rapidité ou en
diamètre 45) ou d’un rideau raison d’un établissement complexe de lance.
1 2 ESI
d’eau de diamètre 45. Il peut également être nécessaire que 2 équipiers
Point d’eau en limite de la zone maintiennent la lance sous pression en position (recul).
sinistrée.

Mise en œuvre d’une lance


Établissement complexe nécessitant 2 équipiers
à mousse. e
+ un 3 vérifiant le fonctionnement de 2 3 ESI
Point d’eau en limite
l’injecteur‐proportionneur et la réserve d’émulseur.
de la zone sinistrée.
Mise en œuvre d’une lance
e
canon ou lance à débit variable Un 2 équipier est recommandé pour un gain de
(LDV 1000, diamètre 70). rapidité, en raison d’un établissement complexe de ‐ 2 ESI
Point d’eau en limite de la zone lance ou de la force nécessaire.
sinistrée.

A proximité de l’incendie :
e
mise en place d’une division Un 2 équipier est recommandé pour un gain de
(ou alimentation d’une colonne rapidité ou en raison d’un établissement
1 2 ESI
sèche ou d’un rideau d’eau fixe d’alimentation complexe (avec emploi d’un dévidoir
ou d’un système de mobile, distance > 100 m ou mise en aspiration, etc.).
refroidissement fixe).

Coupure et/ou mises Le dimensionnement du nombre d’EIT est en lien


Au cas
en sécurité des énergies direct avec l’importance des actions à réaliser et doit 1 EIT
par cas
et fluides. être déterminé au cas par cas par entreprise.

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Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

EQUIPIERS AVEC PROTECTION RESPIRATOIRE

Effectifs équipiers avec


protection respiratoire
Actions séquentielles Profil
(hors coordination par
durant la lutte Justifications techniques de
un chef d’équipe)
contre l’incendie l’intervenant
Minimum Recommandé

2 équipiers en binôme sous ARI


Reconnaissance, mise en e
+ un 3 équipier assurant le rôle de contrôleur de
sécurité d’installations,
sécurité et de prise en compte des secours extérieurs Égal
sauvetage ou extinction dans
sur les lieux du sinistre. 3 ou supérieur ESI
un milieu ou l’air n’est pas
Prévoir un binôme de secours si délai d’arrivée des à5
respirable (fumées, toxicité,
sapeurs‐pompiers est supérieur à 10 minutes à
etc.).
compter de la présence des ESI sur place.

Identification de produits
1 binôme sous scaphandre et ARI
ou mise en sécurité
+ 1 binôme de secours sur place avec le même niveau
d’installations durant Égal
d’équipement
un incendie en présence e 5 ou supérieur ESI
+ un 5 équipier assurant le rôle de chef de sas.
de matières dangereuses à7
3e binôme pour la mise en œuvre des moyens
nécessitant le port
d’extinction ou de protection incendie adaptés.
d’un scaphandre.

Cumul d’actions

Les équipiers, seuls ou en binôme en fonction des exigences en matière de sécurité collective, ne peuvent généralement réaliser
qu’une action à la fois.

Dans le cadre d'une situation d'urgence, porter un appareil respiratoire isolant peut provoquer un stress, une fatigue importante et,
en fonction de l'environnement dans lequel l'équipier de seconde intervention évolue, une perte de repères. L'intervention en
binôme permet de limiter ces contraintes et de garantir une meilleure efficacité des vérifications de sécurité avant l'intervention, les
deux équipiers s'équipant mutuellement.

La mise en place de moyens d'extinction tels que des lances exigent également un effort important. Il est idéal, dans le cas où cette
lance servirait pour le binôme d'intervenants à une reconnaissance ou un sauvetage dans une structure bâtimentaire, que d'autres
ESI procèdent à la mise en place de ces moyens hydrauliques. Ainsi, le binôme intervenant sous ARI peut s'équiper de manière plus
méthodique.

La fonction contrôleur est une fonction importante en matière de sécurité et d'anticipation, elle est idéalement dissociée de la
fonction de chef d'équipe d'intervention.

Afin d'assurer continuellement la possibilité pour le binôme d'être secouru dans la zone à risque, il est recommandé que l'effectif
soit maintenu à 5 équipiers dès lors que les secours adaptés ne seront pas présents sur la zone d'intervention au maximum
10 minutes après la présence des ESI sur les lieux de l'intervention.

Toutefois, pour les interventions dans des configurations simples en volume ouvert, au sein desquelles les risques d'apparition de
fumées denses sont écartés et dans la mesure où la mise en place de moyens d'extinction est facilitée (dévidoirs, tuyaux pliés, etc.)
ou encore si des RIA et extincteurs suffisent, l'effectif nécessaire peut être ramené à 3 équipiers : un binôme d'intervenants sous ARI
et la fonction contrôleur.

60 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 Annexe 7

ANNEXE 7
Informations importantes
pour les équipes d’intervention
devant réaliser des opérations
de sauvetage ou d’intervention sous ARI

Si l’intervention des ESI nécessite l’utilisation d’appareils respiratoires isolants (ARI),


les dispositions suivantes devront être mises en œuvre :
y le médecin du travail doit être informé des noms des membres de l’équipe ESI
(titulaire et/ou pressenti) afin de définir et de mettre en œuvre les examens médicaux
nécessaires ;
y une formation initiale au port de l’ARI doit être organisée ;
y une formation à l’intervention incendie sous ARI doit être organisée, dans des
conditions se rapprochant des scénarios d’intervention identifiés par l’établissement ;
y un contrôle interne régulier du bon état des ARI doit être effectué afin de s’assurer
que le matériel demeure disponible et opérationnel ;
y une attention particulière doit être portée aux vérifications réglementaires (au titre
des équipements de protection individuelle et des appareils sous pression).

En raison du développement de l’incendie et de la présence de fumées, les exigences


en matière de sécurité des intervenants relèvent du dispositif suivant :
y la constitution d’un binôme de reconnaissance qui réalisera les actions de
sauvetage, mises en sécurité et éventuellement lutte contre l’incendie ;
y la mise en place d’un contrôleur de sécurité chargé de vérifier l’équipement de
protection individuelle des ESI et de prévoir les actions de secours en cas d’accident
des intervenants ;
y la disponibilité d’un binôme de secours prêt à intervenir dans la zone à risque en
cas de sur‐accident.

L’effectif recommandé est donc de 5 équipiers coordonnés par un chef d’équipe de


seconde intervention.

Durant une intervention, si l’effectif est incomplet, le binôme de reconnaissance


pourra réaliser les actions immédiates et le chef d’équipe les vérifications de sécurité
des intervenants. Ainsi, l’effectif minimum peut être de deux équipiers et un chef
d’équipe si l’établissement se situe géographiquement à proximité d’un centre
d’incendie et de secours disposant de moyens adaptés au risque incendie analysé dans
l’établissement.

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Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

ANNEXE 8
Mesures dérogatoires
pour une fonction de sécurité incendie

La présente annexe propose, dans le cas de la mise en place de la procédure « marche


dégradée » :
y un modèle de formulaire d’autorisation dérogatoire de mise en œuvre d’une
marche dégradée suite à la perte d’une fonction de sécurité incendie. Il est à signaler
que ce modèle de formulaire ne se substitue pas au formulaire N100 Avis de mise hors
service/remise en service d’un système sprinkleurs ;
y des propositions de mesures dérogatoires pouvant être mises en œuvre en cas de
perte de fonction de sécurité incendie.

A titre d’exemple, des propositions sont faites, pour un nombre défini d'installations
de sécurité incendie (liste non exhaustive). Des mesures compensatoires à mettre en
œuvre (pouvant être techniques et organisationnelles) sont proposées dans un tableau
présentant les thèmes suivants :
y description de la fonction défaillante ;
y description des conséquences (réelles ou potentielles) induites par la perte de la
fonction ;
y description des mesures compensatoires techniques et/ou organisationnelles
permettant de pallier à la perte de la fonction.

Pour chacune des fonctions de sécurité incendie présentées en exemple, il est pris en
compte une défaillance totale de la fonction (ex : plus de sprinkleur sur la totalité du
site). Les exemples fournis seront à adapter en cas de défaillance partielle.

62 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 Annexe 8

Exemple de formulaire d’autorisation dérogatoire de mise en œuvre d’une marche dégradée


suite à la perte d’une fonction de sécurité incendie

Avis de mise en œuvre de mesures dérogatoires pour une fonction de sécurité incendie

Constat de perte de fonction de sécurité incendie

y Description de la fonction de sécurité incendie :

y Conséquence possible de la perte de la fonction de sécurité incendie :

y Fonction visée par une exigence réglementaire : ‰ ICPE ‰ Code du travail ‰ Autres
y Proposition de solutions compensatoires :

y Evaluation du risque résiduel (risque non couvert par les solutions compensatoires) :

Validation de la solution compensatoire

y Condition de mise en œuvre (dont conditions et périodicité de surveillance) :

y Durée maximale de l'autorisation :

y Information de la mise en œuvre de la procédure « mode dégradé »:


‰ Poste de garde ‰ Cadre d’astreinte ‰ Télésurveillance
‰ Assureur ‰ DREAL ‰ Pompiers ‰Autres

Date et visa du responsable : Date et visa de la personne ayant autorité :

Surveillance du bon fonctionnement de la solution compensatoire

Date, nom et signature de la personne ayant réalisé la surveillance (à compléter autant que de besoin) :

Remise en service de la fonction de sécurité incendie

y Information de fin de la procédure « mode dégradée » :


‰ Poste de garde ‰ Cadre d’astreinte ‰ Télésurveillance
‰ Assureur ‰ DREAL ‰ Pompiers ‰Autres

Date et visa du responsable : Date et visa de la personne ayant autorité :

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Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

Propositions de mesures dérogatoires en cas de défaillance de la fonction de sécurité incendie

FONCTION DEFAILLANTE : INSTALLATION D’EXTINCTION AUTOMATIQUE A EAU DE TYPE SPRINKLEURS

Type et descriptif

Finalité de la fonction
Æ Déceler un foyer d’incendie, donner une alarme et éteindre le feu à ses débuts ou au moins le contenir de façon à ce que
l’extinction puisse être menée à bien par les moyens de l’établissement ou par les sapeurs‐pompiers.
Eléments constitutifs
Æ Source(s) d’eau, poste(s) de contrôle, réseau de canalisations, sprinkleurs.

Conséquences

Perte de la fonction « extinction automatique ».


Scénarios envisageables
Æ Destruction de la zone ou du local protégé.

Conditions nécessaires à la mise en œuvre


Mesures compensatoires immédiates
des mesures proposées

Mesures techniques

y Si zone(s) protégée(s) par sprinkleur non équipée(s) d’une installation


RIA conforme au référentiel APSAD R5 :
mise en place d’une dotation complémentaire en extincteurs mobiles y Formation des équipes d’intervention
(agent extincteur approprié aux risques à combattre) à raison d’une unité à la manipulation des extincteurs mobiles
par fraction au sol de 1000 m²
y Dimensionnement des besoins en eau
y En cas d’indisponibilité de longue durée* et si besoin (cf. colonne de de défense extérieure incendie en tenant compte de la
droite) : défaillance de l’installation sprinkleur sur toute ou partie
mise en place, en concertation avec les sapeurs‐pompiers, des mesures du site et donc de l’éventuelle augmentation du débit
compensatoires permettant d’assurer tout ou partie du débit requis, au sens du référentiel APSAD D9
supplémentaire requis pour la défense incendie
y Identification préalable et sélection ‐ contractualisation
Æ citerne mobile, aménagement d’aire provisoire de pompage en
si nécessaire ‐ du ou des fournisseur(s) potentiel(s) des
présence de points d’eau (bassin événementiel, cours d’eau, étangs, etc.),
éléments nécessaires à la mise en place des mesures
sur ou à proximité immédiate du site
compensatoires
* A considérer / étudier avec les parties prenantes : autorités administratives, interlocuteurs
internes, inspection des installations classées, commission de sécurité ERP, inspection du travail,
etc., assureurs, clients, etc.

y Contrat de maintenance en vigueur intégrant les


interventions pour maintenance corrective avec
y Réparation du ou des élément(s) défaillant(s) indication de délais maximum d’intervention
de l’installation
y Disponibilité des pièces de rechange sur site
ou auprès de la société de maintenance sous contrat

Mesures organisationnelles

y En cas d’interruption de fonctionnement totale ou partielle non


prévisible, information le plus tôt possible de l’assureur (ou société
apéritrice) et du CNPP et dans un délai maximum de 12 h suite à y Ressources internes :
identification disponibilité de personnel formé et mobilisable
Æ Utilisation du formulaire N100 d’avis de mise hors service ou en service
y Ressources externes :
d’une installation sprinkleurs
disponibilité d’un prestataire identifié et disposant d’un
y Interdiction stricte pour la ou les zone(s) concernée(s) de tout travail par contrat d’intervention en vigueur
points chauds, à l’exclusion des opérations indispensables liées ‐ le cas
échéant ‐ à la remise en état de l’installation sprinkleur

64 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 Annexe 8

FONCTION DEFAILLANTE : INSTALLATION D’EXTINCTION AUTOMATIQUE A EAU DE TYPE SPRINKLEURS


(suite)

Conditions nécessaires à la mise en œuvre


Mesures compensatoires immédiates
des mesures proposées

y Renforcement de la surveillance humaine pour la ou les zone(s)


concernée(s) par la mise en place, en période d’activité et d’inactivité :
‐ de rondes de surveillance suite à mise hors service d’une installation /
fonction de sécurité (au sens du référentiel APSAD R8)
‐ voire d’une surveillance humaine permanente (si zone restreinte)
y Ressources internes :
y Capacité d’intervention : disponibilité de personnel formé et mobilisable
‐ information immédiate de l’indisponibilité de l’installation sprinkleur
auprès des équipes internes d’intervention et des sapeurs‐pompiers y Ressources externes :
‐ mise en place des moyens humains en période d’activité et d’inactivité disponibilité d’un prestataire identifié et disposant d’un
permettant d’assurer une première ET une seconde intervention sur la ou contrat d’intervention en vigueur
les zone(s) concernée(s) conformément aux dispositions du référentiel
APSAD R6
‐ adaptation des procédures d’alarme, d’alerte et de la stratégie
d’intervention en lien avec les sapeurs‐pompiers, pré‐positionnement
éventuel de moyens d’intervention internes ou externes, etc.

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Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

FONCTION DEFAILLANTE : INSTALLATION D’EXTINCTION AUTOMATIQUE A GAZ (IEAG)

Type et descriptif

Finalité de la fonction
Æ Eteindre un incendie à un stade encore précoce de son développement et maintenir la concentration d’agent extincteur nécessaire
pendant une durée suffisante pour éliminer tout risque de réinflammation.
Eléments constitutifs
Æ Eléments permettant d’assurer les principales fonctions suivantes : détection/déclenchement, gestion des
commandes/temporisation, signalisation, stockage de l’agent extincteur, émission de l’agent extincteur, limitation de la surpression.

Conséquences

Perte de la fonction « extinction automatique ».


Scénarios envisageables
Æ Destruction de la zone ou du local protégé.

Conditions nécessaires à la mise en œuvre


Mesures compensatoires immédiates
des mesures proposées

Mesures techniques

y Formation des équipes d’intervention


y Mise en place au minimum d’une dotation complémentaire d’extincteurs
à la manipulation des extincteurs disponibles
mobiles conforme aux dispositions du référentiel APSAD R4
sur le site

y Contrat de maintenance en vigueur intégrant les


interventions pour maintenance corrective avec
y Réparation du ou des élément(s) défaillant(s) de l’installation indication de délais maximum d’intervention
y Disponibilité des pièces de rechange sur site ou auprès
de la société de maintenance sous contrat

Mesures organisationnelles

y Interdiction stricte pour la ou les zone(s) concernée(s)


de tout travail par points chauds, à l’exclusion des opérations
indispensables liées ‐ le cas échéant ‐ à la remise en état de l’IEAG
y Renforcement de la surveillance humaine pour la ou les zone(s)
concernée(s) par la mise en place, en période d’activité et d’inactivité :
‐ de rondes de surveillance suite à mise hors service d’une installation ou
fonction de sécurité (au sens du référentiel APSAD R8)
‐ voire d’une surveillance humaine permanente (si zone restreinte)
y Ressources internes :
y Capacité d’intervention : disponibilité de personnel formé et mobilisable
‐ information immédiate de l’indisponibilité de l’IEAG auprès des équipes
d’intervention et adaptation des procédures d’alarme, d’alerte et de la y Ressources externes :
stratégie d’intervention disponibilité d’un prestataire identifié et disposant
‐ en cas de sinistre, information auprès des services d’incendie et de d’un contrat d’intervention en vigueur
secours à leur arrivée sur site de l’indisponibilité de l’IEAG
‐ mise en place des moyens humains en période d’activité et d’inactivité
permettant d’assurer une première intervention sur la ou les zone(s)
concernée(s) conformément aux dispositions du référentiel APSAD R6

y En cas d’interruption de fonctionnement totale ou partielle non


prévisible, information le plus tôt possible de l’assureur (ou société
apéritrice)

66 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 Annexe 8

FONCTION DEFAILLANTE : DETECTION AUTOMATIQUE D’INCENDIE

Type et descriptif

Finalité de la fonction
Æ Déceler et signaler le plus tôt possible la naissance d’un incendie.
Eléments constitutifs
Æ Détecteurs d’incendie, équipement de contrôle et de signalisation (ECS), équipement d’alimentation électrique (EAE), déclencheurs
manuels.

Conséquences

Perte de la fonction « détection automatique d’incendie ».


Scénarios envisageables
Incendie et absence de déclenchement ou déclenchement tardif de l’évacuation
Æ mise en sécurité des personnes
Æ sécurité des personnes, protection de l’environnement et des biens

Conditions nécessaires à la mise en œuvre


Mesures compensatoires immédiates
des mesures proposées

Mesures techniques

Pas de mesure compensatoire technique en cas de perte de la fonction « détection automatique d’incendie ».

y Contrat de maintenance en vigueur intégrant les


interventions pour maintenance corrective avec
y Réparation du ou des élément(s) défaillant(s) de l’installation indication de délais maximum d’intervention
y Disponibilité des pièces de rechange sur site ou auprès
de la société de maintenance sous contrat

Mesures organisationnelles

y Interdiction stricte pour la ou les zone(s) concernée(s) de tout travail par


point chaud, à l’exclusion des opérations indispensables liées ‐ le cas
échéant ‐ à la remise en état de l’installation de détection automatique
incendie
y Renforcement de la surveillance humaine pour la ou les zone(s)
concernée(s) par la mise en place, en période d’activité et d’inactivité, de y Ressources internes :
rondes de surveillance suite à mise hors service d’une installation ou disponibilité de personnel formé et mobilisable
fonction de sécurité (au sens du référentiel APSAD R8) y Ressources externes :
disponibilité d’un prestataire identifié et disposant
y Information immédiate auprès des équipes d’intervention de d’un contrat d’intervention en vigueur
l’indisponibilité de la détection automatique incendie pour la ou les
zone(s) concernée(s) et adaptation des procédures d’alarme et d’alerte
y En cas d’interruption de fonctionnement totale ou partielle non
prévisible, information le plus tôt possible de l’assureur (ou société
apéritrice)

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 67


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

FONCTION DEFAILLANTE : ROBINETS D’INCENDIE ARMES (RIA)

Type et descriptif

Finalité de la fonction
Æ Permettre une première intervention dans la lutte contre l’incendie en attendant que des moyens plus puissants soient mis en
œuvre.
Eléments constitutifs
Æ Source(s) d’eau, canalisations, robinetteries, robinets d’incendie armés, postes d’incendie additivés.

Conséquences

Défaillance, voire échec de la fonction « compartimentage ».


Scénarios envisageables
Æ Propagation d’un incendie d’une zone à une autre.

Conditions nécessaires à la mise en œuvre


Mesures compensatoires immédiates
des mesures proposées

Mesures techniques

y Formation des équipes d’intervention à la manipulation


y Mise en place d’une dotation complémentaire en extincteurs mobiles
des extincteurs mobiles

y Contrat de maintenance en vigueur intégrant les


interventions pour maintenance corrective avec
indication de délais maximum d’intervention
y Réparation du ou des élément(s) défaillant(s) de l’installation y Disponibilité des pièces de rechange sur site (ex :
respect au minimum des dispositions du référentiel
APSAD R5, § 4.3 Maintenance corrective) ou auprès de la
société de maintenance sous contrat

Mesures organisationnelles

y Interdiction stricte pour la ou les zone(s) concernée(s) de tout travail par


point chaud à l’exclusion des opérations indispensables liées, le cas
échéant, à la remise en état de l’installation RIA
y Information immédiate auprès des équipes d’intervention de
l’indisponibilité partielle ou totale des RIA sur la ou les zone(s)
concernée(s) et adaptation de la stratégie d’intervention
y Prévoir, en cas de sinistre, information auprès des services d’incendie et
de secours à leur arrivée sur site de l’indisponibilité des RIA

68 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 Annexe 8

FONCTION DEFAILLANTE : COMPARTIMENTAGE

Type et descriptif

Finalité de la fonction
Æ Empêcher la propagation d’un incendie.
Eléments constitutifs
Æ Ouvrages séparatifs coupe‐feu, portes coupe‐feu, clapets coupe‐feu (canalisations de ventilation/climatisation), dispositifs de
fermeture coupe‐feu pour les convoyeurs et bandes transporteuses.

Conséquences

Diminution des moyens de lutte incendie disponibles pour les équipes d’intervention.
Scénarios envisageables
Æ Echec de l’intervention incendie et risque d’extension du sinistre.

Conditions nécessaires à la mise en œuvre


Mesures compensatoires immédiates
des mesures proposées

Mesures techniques

y Déplacement de tout élément combustible situé à moins de 5 m de part


et d’autre de l’ouverture dans le mur ou de l’élément technique défaillant
(porte, clapet, autre dispositif de fermeture, etc. participant au y Dimensionnement des besoins en eau de défense
compartimentage) extérieure incendie en tenant compte de la défaillance
y En cas d’indisponibilité de longue durée* et si besoin (cf. colonne de de la fonction Compartimentage et donc de l’éventuelle
droite) : mise en place en concertation avec les sapeurs‐pompiers, des augmentation de la surface de référence du risque au
mesures compensatoires permettant d’assurer tout ou partie du débit sens du référentiel APSAD D9
supplémentaire requis pour la défense incendie y Identification préalable et sélection ‐ contractualisation
Æ citerne mobile, aménagement d’aire provisoire de pompage en si nécessaire ‐ du ou des fournisseur(s) potentiel(s) des
présence de points d’eau (bassin événementiel, cours d’eau, étangs, etc.), éléments nécessaires à la mise en place des mesures
sur ou à proximité immédiate du site compensatoires
* A considérer / étudier avec les parties prenantes : autorités administratives, interlocuteurs
internes, inspection des installations classées, commission de sécurité ERP, inspection du
travail, assureurs, clients, etc.

y Contrat de maintenance en vigueur intégrant les


y Réparation du ou des élément(s) défaillant(s) de l’installation interventions pour maintenance corrective avec
indication de délais maximum d’intervention

Mesures organisationnelles

y Interdiction stricte pour la ou les zone(s) concernée(s) de tout travail par


points chauds, à l’exclusion des opérations indispensables liées ‐ le cas
échéant ‐ à la remise en état de la fonction Compartimentage
y Renforcement de la surveillance humaine pour la ou les zone(s)
concernée(s) par la mise en place, en période d’activité et d’inactivité de :
‐ rondes de surveillance suite à mise hors service d’une installation ou
y Ressources internes :
fonction de sécurité (au sens du référentiel APSAD R8)
disponibilité de personnel formé et mobilisable
‐ voire d’une surveillance humaine permanente (si zone restreinte)
y Ressources externes :
y Information immédiate auprès des équipes d’intervention du risque de
Disponibilité d’un prestataire identifié
propagation en cas de sinistre au niveau de la ou des zone(s) concernée(s)
et disposant d’un contrat d’intervention
et adaptation de la stratégie d’intervention, renforcement de la défense
en vigueur
incendie au niveau du point / zone de vulnérabilité par
pré‐positionnement éventuel de moyens d’intervention internes ou
externes, etc.
y Prévoir, en cas de sinistre, information du risque de propagation au
niveau de la ou des zone(s) concernée(s) auprès des services d’incendie et
de secours à leur arrivée sur site

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 69


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

FONCTION DEFAILLANTE : DEFENSE EXTERIEURE CONTRE L’INCENDIE (BOUCHES ET POTEAUX D’INCENDIE)

Type et descriptif

Finalité de la fonction
Æ Mise à disposition des besoins en eau pour la lutte incendie pour les services d’incendie et de secours et pour les équipes
d’intervention internes dans certains cas.
Eléments constitutifs
Æ Source(s) d’eau dont réseau public, canalisations, poteaux d’incendie, bouches incendie.

Conséquences

Diminution des moyens de lutte incendie disponibles pour les équipes d’intervention.
Scénarios envisageables
Æ Echec de l’intervention incendie et risque d’extension du sinistre.

Conditions nécessaires à la mise en œuvre


Mesures compensatoires immédiates
des mesures proposées

Mesures techniques

y Etudier, en concertation avec les sapeurs‐pompiers, les mesures y Disponibilité de l’étude de dimensionnement des
compensatoires provisoires permettant d’assurer tout ou partie du débit besoins en eau de défense extérieure incendie
requis pour la défense incendie : y Identification préalable et sélection ‐contractualisation
‐ création ou aménagement d’une aire provisoire de pompage en si nécessaire ‐ du ou des fournisseur(s) potentiel(s) des
présence de points d’eau (bassin événementiel, cours d’eau, étangs, etc.) éléments nécessaires à la mise en place des mesures
sur ou à proximité immédiate du site compensatoires
‐ mise à disposition de réserve d’eau temporaire (citerne souple, etc.).

y Si réseau public ou causes externes site :


demande d’intervention auprès du gestionnaire du
réseau incendie
y Si réseau privé :
y Réparation du ou des élément(s) défaillant(s) de l’installation ‐ contrat de maintenance en vigueur intégrant les
interventions pour maintenance corrective avec
indication de délais maximum d’intervention
‐ disponibilité des pièces de rechange sur site ou auprès
de la société de maintenance sous contrat

Mesures organisationnelles

y Information immédiate de l’indisponibilité de tout ou partie des bouches


y Si réseau public :
et poteaux d’incendie susceptibles d’être utilisés pour la défense incendie
procédure d’information immédiate de l’exploitant par le
auprès :
gestionnaire du réseau incendie en cas d’indisponibilité
‐ du service d’incendie et de secours
du réseau incendie
‐ des équipes d’intervention et adaptation de la stratégie d’intervention

70 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 Annexe 8

FONCTION DEFAILLANTE : BASSIN DE CONFINEMENT DES EAUX D’EXTINCTION D’INCENDIE

Type et descriptif

Finalité de la fonction
Æ Rétention et confinement des eaux d’extinction incendie.
Eléments constitutifs
Æ Bassin de confinement et zones en rétention, canalisations, vanne(s) de barrage.

Conséquences

Perte totale ou partielle de la capacité à confiner les eaux d’extinction incendie dans l’attente d’analyses permettant de statuer sur le
besoin de traitement avant rejet.
Scénarios envisageables
Æ Pollution du milieu extérieur par les eaux d’extinction incendie.

Conditions nécessaires à la mise en œuvre


Mesures compensatoires immédiates
des mesures proposées

Mesures techniques

y Disponibilité de l’étude de dimensionnement de la


y Etudier en concertation, avec les sapeurs‐pompiers, les mesures capacité de rétention eaux d’extinction incendie
compensatoires provisoires permettant d’assurer tout ou partie de la
y Identification préalable et sélection ‐ contractualisation
capacité de confinement eaux d’extinction :
si nécessaire ‐ du ou des fournisseur(s) potentiel(s) des
‐ rétention dans les zones de quais
éléments nécessaires à la mise en place des mesures
‐ rétention dans les bâtiments par mise en place de barrières anti‐
compensatoires
pollution mobiles
‐ rétention dans les réseaux d’eau publics par actionnement de vannes de y Formation préalable des équipes d’intervention à la
barrage ou par mise en place de ballons obturateurs mise en œuvre et à la manœuvre des éventuels éléments
‐ mise à disposition de capacité de confinement temporaire (citerne permettant d’assurer la fonction Confinement (ex :
souple, etc.), etc. ballons obturateurs, barrières anti‐pollution mobiles,
vannes de barrage, etc.)

y Contrat de maintenance en vigueur intégrant les


interventions pour maintenance corrective avec
y Réparation du ou des élément(s) défaillant(s) de l’installation indication de délais maximum d’intervention
y Disponibilité des pièces de rechange sur site ou auprès
de la société de maintenance sous contrat

Mesures organisationnelles

y Information immédiate de l’indisponibilité de tout ou partie de la


fonction « confinement » auprès :
‐ des équipes d’intervention
‐ des services d’incendie et de secours
et adaptation de la stratégie d’intervention
y Formalisation des actions à engager par les équipes d’intervention
internes pour assurer la fonction « confinement » en période ouvrée
et/ou non ouvrée

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 71


Référentiel APSAD R6 Maîtrise du risque incendie. Edition janvier 2013

FONCTION DEFAILLANTE : DESENFUMAGE NATUREL

Type et descriptif
Finalité de la fonction
Æ Contrôler les fumées et la chaleur en cas d’incendie.
Æ Limiter la propagation des fumées et gaz chauds afin de permettre l’évacuation des personnes, faciliter l’intervention des secours,
retarder l’embrasement généralisé du bâtiment, limiter les dommages causés par les gaz de combustion et les produits de
décomposition thermique.
Eléments constitutifs
Æ Dispositifs d’évacuation naturelle de fumées et de chaleur (DENFC), écran(s) de cantonnement, commandes de désenfumage,
amenées d’air.
Conséquences

Perte de la fonction « désenfumage naturel ».


Scénarios envisageables
Æ Cas n°1 : un ou plusieurs DENFC bloqué(s) ouvert(s).
Æ Cas n°2 : un ou plusieurs DENFC bloqué(s) fermé(s).

Conditions nécessaires à la mise en œuvre


Mesures compensatoires immédiates
des mesures proposées

Mesures techniques

Cas n°1 : un ou plusieurs DENFC bloqué(s) ouvert(s)


En présence d’une installation sprinkleur, risque de retardement du déclenchement, voire de non déclenchement, de l’installation
sprinkler : se reporter aux mesures compensatoires définies pour la marche dégradée en cas d’installation sprinkleur défaillante.

Cas n°2 : un ou plusieurs DENFC bloqué(s) fermé(s)


Pas de mesure compensatoire technique en cas de défaillance de la fonction « désenfumage naturel » par DENFC bloqués fermés.

y Contrat de maintenance en vigueur intégrant les


interventions pour maintenance corrective avec
y Réparation du ou des élément(s) défaillant(s) de l’installation indication de délais maximum d’intervention
y Disponibilité des pièces de rechange sur site ou auprès
de la société de maintenance sous contrat

Mesures organisationnelles

y Information immédiate de l’indisponibilité de tout ou partie de la


fonction Désenfumage auprès :
‐ des équipes d’intervention
‐ des services d’incendie et de secours
et adaptation de la stratégie d’intervention

72 © CNPP Editions ‐ Reproduction interdite


Référentiel APSAD R6 Annexe 8

FONCTION DEFAILLANTE : EQUIPEMENTS D’ALARME

Type et descriptif

Finalité de la fonction
Æ Déclenchement et émission des signaux au minimum sonores et éventuellement visuels d’évacuation.
Eléments constitutifs
Æ En fonction du type d’équipement d’alarme considéré : unité de gestion d’alarme (équipement d’alarme de type 1, IGH, 2a),
dispositifs de diffusion de l’alarme sonore, déclencheurs manuels (équipement d’alarme de type 2a, 2b et 3), diffuseurs lumineux
(équipement d’alarme de type 1, IGH, 2a, 2b et 3), tableau de report de signalisation (équipement d’alarme de type 1, 2a, 2b),
dispositif de commande de mise à l’état d’arrêt (équipement d’alarme de type 3), dispositif autonome de diffusion sonore
(équipement d’alarme de type 4).

Conséquences

Perte de la fonction de déclenchement et/ou d’émission des signaux ‐ au minimum sonores et éventuellement visuels ‐ d’évacuation
sur toute ou partie des locaux.
Scénarios envisageables
Æ Absence d’évacuation des personnes en cas de sinistre.

Conditions nécessaires à la mise en œuvre


Mesures compensatoires immédiates
des mesures proposées

Mesures techniques

Pas de mesure compensatoire technique en cas de perte de la fonction « alarme d’évacuation ».

y Contrat de maintenance en vigueur intégrant les


interventions pour maintenance corrective avec
y Réparation du ou des élément(s) défaillant(s) de l’installation indication de délais maximum d’intervention
y Disponibilité des pièces de rechange sur site ou auprès
de la société de maintenance sous contrat

Mesures organisationnelles

y Définition des modalités de transmission de l’ordre d’évacuation, en cas


de sinistre, aux chargés d’évacuation : téléphone, oral, etc.
y Définition des modalités de transmission de l’ordre d’évacuation au
personnel : moyens de type sifflet, trompe, corne de brume actionnés par
les chargés d’évacuation, ordre délivré oralement par les chargés
d’évacuation, etc.
y Information de l’indisponibilité de tout ou partie de la fonction « alarme
d’évacuation » et des mesures compensatoires mises en place auprès du
personnel susceptible d’être présent dans les locaux (personnel de
l’entreprise, visiteur, entreprises extérieures, etc.)

© CNPP Editions ‐ Reproduction interdite 73


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