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GUIDE PRATIQUE

d'appui au dimensionnement
des besoins en eau pour la défense
extérieure contre l’incendie
Ce guide pratique a été élaboré à l’initiative du ministère de l’Intérieur, du ministère de la Transition
écologique, de la Fédération française de l’assurance (FFA) et de CNPP, sous la conduite de
Benoît Berhault (CNPP), avec la contribution de :
- Frédéric Bordet, Axa
- Frédéric Brenez, CNPP puis Gras Savoye
- Jean-Michel Chatry, Safran Aircraft Engines
- Pascal Gavid, Axa
- Flora Guillier, FFA
- Karim Karzazi, Axa Matrix
- Paloma Martin, Allianz Global Corporate & Specialty
- Frédéric Morvan, XL Catlin
- Thierry-René Murat, Girus puis GSE Group
- Shihab Rahman, Inéris
- Jérôme Richard, Seris
- Stéphane Spalacci, FFA
- Direction générale de la sécurité civile et de la gestion de crises (ministère de l’Intérieur) et des
services d’incendie et de secours (SDIS)
- Direction générale de la prévention des risques, Bureau des risques des industries de l’énergie et de la
chimie (ministère de la Transition Écologique)

Par ailleurs, CNPP a consulté les organismes suivants :


- AFILOG
- AFINEGE
- Coprec (Confédération des organismes indépendants tierce partie de prévention, de contrôle
et d’inspection)

Document disponible en version numérique uniquement et téléchargeable sur www.cnpp.com

 CNPP. Fédération française de l’assurance. Ministère de l’Intérieur. Ministère de la Transition écologique.


Juin 2020

ISBN eBook : 978-2-35505-287-3

« Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur, ou de ses ayants
droit ou ayants cause est illicite » (article L. 122-4 du Code de la propriété intellectuelle). Cette représentation ou
reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée dans les conditions prévues aux
articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Le Code de la propriété intellectuelle n’autorise, aux
termes des alinéas 2 et 3 de l’article L. 122-5, d’une part que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage
privé et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration.

Éditeur :
CNPP Éditions
Route de la Chapelle Réanville – CD 64 – CS 22265 – F 27950 Saint-Marcel
Téléphone 33 (0)2 32 53 64 34
editions@cnpp.com – www.cnpp.com
D9 - Guide pratique d’appui de dimensionnement des besoins en eau pour la défense extérieure contre l’incendie
Édition juin 2020

GUIDE PRATIQUE D9
Synthèse des dernières évolutions

Cette édition de juin 2020 du Guide pratique D9 annule et remplace l'édition de septembre 2001.

Les principales évolutions sont les suivantes :


- précisions sur la prise en compte des locaux administratifs au sein d'un risque industriel ;
- mise à jour des références réglementaires et techniques relatives à la résistance au feu ;
- rappel de la nécessité de faire le calcul pour chaque surface de référence afin de retenir le
dimensionnement pénalisant ;
- modification de l'exemple du § 4.1.2 pour prendre en compte plusieurs risques différents dans une
même surface de référence ;
- prise en compte des stockages de grande hauteur dans le tableau 3 ;
- suppression de l’interdiction de cumuler les coefficients liés à l’accueil des secours 24h/24 et la présence
d’une équipe d’intervention incendie sur site 24h/24 dans le tableau 3 ;
- création d'un plafond de 720 m3/h pour les surfaces de référence protégées par une installation
d'extinction automatique à eau ;
- mise à jour des références normatives relatives aux poteaux et bouches d’incendie ;
- modification des fascicules de l'annexe 1 pour intégrer les risques faibles et réduire le nombre de
risques spéciaux ;
- précisions sur la notion de panneaux sandwichs à isolant combustible. Les panneaux classés A1 ou A2
n'entraînent pas de majoration de la classe de risque ;
- précisions sur l'applicabilité du D9 aux stockages et activités en extérieur ;
- précisions sur la prise en compte des catégories de risques différentes au sein d'une même surface de
référence ;
- modification de l'exemple d'application en annexe 2 pour prendre en compte la nouvelle grille de
calcul ;
- ajout d'une nouvelle catégorie de risque (le « risque faible »), prenant en compte les activités et les
stockages présentant une charge calorifique très faible ;
- prise en compte des matériaux aggravants dans le dimensionnement des besoins en eau ;
- précisions sur le champ d'application du D9 dans le cadre de la réglementation relative à la DECI
(référentiel national et règlements départementaux) ;
- précision sur la prise en compte de la minoration relative aux équipes d'intervention internes.

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D9 - Guide pratique d’appui de dimensionnement des besoins en eau pour la défense extérieure contre l’incendie
Édition juin 2020

SOMMAIRE

1. Objet et domaine d’application 5


1.1 Objet 5
1.2 Domaine d’application 5
1.3 Organigramme de la méthode 7

2. Les habitations, bureaux et immeubles de grande hauteur (IGH) 8


3. Les établissements recevant du public (ERP) 10
4. Les risques industriels 12
4.1 Classement des activités et stockages 12
4.1.1 Principes 12
4.1.2 Organigramme de la méthode 12
4.2 Détermination de la surface de référence du risque 15
4.3 Détermination du débit requis 16

5. Dispositions communes aux trois méthodes 19

Annexe 1 – Classement des activités et stockages 21


Annexe 2 – Exemple 37

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Édition juin 2020

1. Objet et domaine
d’application

1.1 Objet
L’article L. 2225-1 du Code général des collectivités territoriales précise que « la
défense extérieure contre l'incendie a pour objet d'assurer, en fonction des besoins
résultant des risques à prendre en compte, l'alimentation en eau des moyens des
services d'incendie et de secours par l'intermédiaire de points d'eau identifiés à cette
fin ».

L’objet de ce guide est de proposer, par type de risque, une méthode permettant de
dimensionner les besoins en eau minimum nécessaires à l’intervention des secours,
publics ou privés, extérieurs ou internes à l’établissement.

Le dimensionnement des besoins en eau est basé sur l’extinction d’un feu limité à la
surface maximale non recoupée et non à l’embrasement généralisé du site. La notion
de surface maximale non recoupée est définie pour chacune des méthodes dans le
chapitre concerné.

Les besoins ainsi définis se cumulent aux besoins des protections internes aux
bâtiments concernés (extinction automatique à eau, RIA, etc.) lorsqu’ils sont pris sur la
même source.

Dans le cas où les sources sont constituées de réserves d’eau sur site, celles-ci doivent
être différentes pour les besoins des systèmes de protection fixes et pour les besoins
des secours extérieurs ou des équipes de seconde intervention de l’établissement.

1.2 Domaine d’application


Le présent document ne se substitue pas aux règlements départementaux de défense
extérieure contre l’incendie (RDDECI). Ces documents, arrêtés par le préfet, fixent,
pour chaque département les règles, dispositifs et procédures de défense extérieure
contre l’incendie.

Les dispositions des règlements départementaux de défense extérieure contre l’incendie


doivent être appliquées. En l’absence de dispositions spécifiques ou pour les risques
n’entrant pas dans le champ d’application de ces règlements (cas des ICPE notamment),
les méthodes proposées par le présent guide pratique peuvent être appliquées.

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Les méthodes proposées par le guide concernent :

• les habitations et bureaux, y compris les IGH (immeubles de grande hauteur) ;

• les ERP (établissements recevant du public) ;

• les risques industriels.

Ces méthodes ne couvrent pas :

• les dépôts d’hydrocarbures ;

• les industries chimiques (présentant un risque particulièrement élevé) ainsi que les
autres risques spéciaux (classement RS défini par l’annexe 1) ;

• les installations classées pour la protection de l’environnement (activités ou


stockages) présentant des liquides inflammables ou combustibles devant faire
l’objet d’un dimensionnement de besoin en eau dont l’approche est spécifiée
réglementairement.

Pour les risques spéciaux, des exigences adaptées pourront être spécifiées (autres
agents extincteurs, quantité d’eau adaptée, etc.).

Les risques présentant un potentiel calorifique particulièrement faible et une étendue


particulièrement importante peuvent être traités au cas par cas.

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Édition juin 2020

1.3 Organigramme de la méthode

Description
du risque

Risque couvert OUI Application


par le RDDECI ? des prescriptions
du RDDECI

NON

Risque ERP Risque


habitations/ industriel
bureaux

Utilisation du tableau 2 Déterminer la catégorie


du risque (activité /
Déterminer la catégorie stockage) à partir
du risque de l’annexe 1
Utilisation du tableau 1
Déterminer la catégorie
du risque Déterminer
la surface
Déterminer de référence
la surface
de référence

Déterminer les
coefficients majorants et
minorants
tableau 3

Besoins en eau et position


des points d’eau incendie

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2. Les habitations, bureaux


et immeubles de grande hauteur
(IGH)
Le tableau 1 présente les besoins en eau d’incendie pour les risques liés aux
habitations et aux bureaux.

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Tableau 1 – Habitations et bureaux : besoins en eau


Observations diverses

1re famille : 3e famille A : 3e famille B :


Habitations individuelles H ≤ 28 m H ≤ 28 m et l’une
R+1 maximum et R + 7 maximum des trois conditions
2 famille :
e et distance de la 3e famille A
Type de bâtiment

Habitations escalier-logement ≤ 10 m non respectée


Habitations individuelles et accès escalier par voie IMH :
Habitations collectives R+3 échelle
maximum 28 < H ≤ 50 m
IGH à usage d’habitation :
H > 50 m
H ≤ 28 m et S ≤ 5000 m2
Bureaux H ≤ 8 m et S ≤ 500 m2 H ≤ 28 m et S ≤ 2000 m2 ou IGH > 28 m quelle S > 5000 m2
que soit la surface
Débit minimal simultané
Débit minimal 120 m3/h 120 m3/h 180 m3/h 240 m3/h
disponible sur zone
Nombre de points d’eau
2 de 100 mm et 1 de
Nombre points incendie à titre indicatif,
2 de 100 mm 2 de 100 mm 3 de 100 mm 2 fois 100 mm
d’eau incendie sous réserve du respect
(dit de 150 mm)
du débit minimal requis
Voir les règles fixées
Distance maximale Par les voies de circulation
dans les règlements
entre points d’eau 200 m 200 m 200 m 200 m (voies engins), au sens
départementaux
incendie de l’arrêté du 25 juin 1980
de défense extérieure
Distance maximale contre l'incendie
Par des chemins stabilisés
entre le
100 m 100 m 100 m (largeur minimale 1,8 m)
1er hydrant et 150 m
(CS = 60 m) (CS = 60 m) (CS = 60 m) CS = colonne sèche
l’entrée principale
(lorsque requise)
du bâtiment

Durée minimum Sauf disposition particulière, la durée minimum d’application des besoins en eau doit être de 2h.

S : Surface développée non recoupée (la notion de surface est définie par la zone délimitée par des parois et/ou planchers REI 60 minimum, sauf pour les IGH où la résistance au feu
doit être de REI 120).
H : Hauteur du plancher bas du niveau le plus haut par rapport au seuil de référence.
IMH : Immeuble de moyenne hauteur.

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3. Les établissements
recevant du public (ERP)
Le tableau 2 présente les besoins en eau d’incendie pour les risques liés aux
établissements recevant du public.

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Tableau 2 – ERP : besoins en eau

Classe 1 Classe 2 Classe 3


N : Restaurants L : Salles de réunion, M : Magasins
L* : Salles de réunion, spectacle (avec décor S : Bibliothèques, Protégé
spectacle (sans décor ni et artifices + salles documentations par une installation
artifices) polyvalentes) T : Expositions d’extinction
Risque (1) O et OA : Hôtels P : Salles de danse et automatique
R : Enseignement de jeux à eau
X : Et. sportifs couverts Y : Musées toute classe
U : Et. de soins confondue (7)
V : Et. de culte
W : Bureaux (voir tableau 1)

Surface (2) Besoins en eau (m3/h) (3)


≤ 500 m2 60 60 60 60
≤ 1 000 m2 60 75 90 60
≤ 2 000 m2 120 150 180 120
≤ 3 000 m2 180 225 270 180
≤ 4 000 m2 210 270 315 180
≤ 5 000 m2 240 300 360 240
≤ 6 000 m2 270 330 405 240
≤ 7 000 m2 300 375 450 240
≤ 8 000 m2 330 420 495 240
≤ 9 000 m2 360 450 540 240
≤ 10 000 m2 390 480 585 240
≤ 20 000 m2 300
À traiter au cas par cas
≤ 30 000 m2 360
0 à 4 000 m2 :
0 à 3000 m2 : 60 m3 /h par tranche
60 m3 /h par tranche ou ou fraction de 1 000 m2
fraction de 1 000 m2 avec un maximum
> 3000 m2 : de 180 m3/h.
Principe Classe 1 x 1,25 Classe 1 x 1,5
ajouter 30 m3 /h par tranche de 4 001 à 10 000 m2 :
ou fraction de 1000 m2 4 x 60 m3 /h
(ex : 4 300 m2 à traiter Au-delà de 10 000 m2 :
comme 5 000 m2) 60 m3 /h par tranche
ou fraction de 10 000 m2
Nombre de points
Selon débit global exigé et répartition selon géométrie des bâtiments.
d’eau incendie (4)
Distance maximale
entre les points d’eau 200 m 200 m 200 m 200 m
incendie (5)
Distance maximale 150 m 150 m 100 m 150 m
entre 1er point d’eau (CS = 60 m (CS = 60 m (CS = 60 m (CS = 60 m
et entrée principale (6) lorsque requise) lorsque requise) lorsque requise) lorsque requise)

Durée minimum Sauf disposition particulière, la durée minimum d’application doit être de 2 h.
(1) Les ERP de catégorie EF, SG, CTS, PS, GA et PA ainsi que les campings sont à traiter au cas par cas.
(2) La notion de surface est définie par la surface développée non recoupée par des parois REI 60 minimum.
(3) Le débit minimum requis ne peut être inférieur à 60 m3/h. Par ailleurs, il s’agit d’un débit mini simultané disponible.
(4) Nombre de points d’eau incendie à titre indicatif, sous réserve du respect du débit mini requis.
(5) Par les voies de circulation (voies engins) au sens de l’arrêté du 25 juin 1980.
(6) Par des chemins stabilisés (largeur mini 1,8 m). CS = colonne sèche (lorsque requise).
(7) Un risque est considéré comme protégé par une installation d’extinction automatique à eau si :

- protection autonome, complète et dimensionnée en fonction de la nature du stockage et de l’activité réellement présente en
exploitation, en fonction des règles de l’art et des référentiels existants ;
- installation entretenue et vérifiée régulièrement ;
- installation en service en permanence.

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4. Les risques industriels

4.1 Classement des activités et stockages


4.1.1 Principes

Avant de déterminer les besoins en eau, il est nécessaire de connaître le niveau du


risque, qui est fonction de la nature des activités exercées et des marchandises
entreposées.

Le niveau du risque est croissant, de la catégorie RF (risque faible) à la catégorie 3.

Il convient de différencier le classement des différentes zones d’activité et de


stockage.

Les fascicules de l’annexe 1 donnent les exemples les plus courants en fixant la
catégorie de la partie activité d’une part et de la partie stockage d’autre part.

La démarche proposée s’applique globalement à tous les risques présents dans un


établissement, qu’il s’agisse de risques à l’intérieur ou à l’extérieur des bâtiments.

Si des habitations, ERP ou bureaux sont présents dans un risque industriel, l'ensemble
de la surface de référence est traité avec la méthode de dimensionnement
correspondant aux risques industriels.

4.1.2 Organigramme de la méthode

Catégorie
Recherche ACTIVITÉ RF à 3 en
dans les fonction des
fascicules fascicules de
STOCKAGE l’annexe I

Panneaux sandwichs

Les locaux dont les parois sont constituées par des panneaux sandwichs à isolant
combustible présentant un classement de réaction au feu B s1 d0 ou inférieur selon
l’arrêté du 21 novembre 20021 doivent, au minimum, être classés en catégorie 2.

1 Relatif à la réaction au feu des produits de construction et d’aménagement

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Identification des locaux dont les parois sont constituées de panneaux sandwichs

Catégories des risques multiples

Dans le cas où des matériaux et/ou activités classés différemment en termes de


catégorie de risque seraient réunis en mélange dans une même surface de référence,
le classement doit être celui de la catégorie la plus dangereuse.

Lorsque ces matériaux et/ou activités sont localisés dans des zones homogènes en
termes de catégorie de risque, le calcul prendra en compte les différentes zones avec
les catégories de risque associées à chacune.

Exemple d’une zone non recoupée contenant plusieurs types de risque dans des zones distinctes

Bâtiment non recoupé présentant une zone de fabrication


de catégorie de risque 1 et deux zones de stockage
de catégories de risque 2 et 3.

Activité 1 500 m² stockage 500 m² Stockage 350 m²


catégorie 1 catégorie 2 catégorie 3

Faire le calcul des besoins en eau pour 1 500 m² en catégorie 1,


y ajouter les besoins en eau pour 500 m²
en catégorie 2 et pour 350 m² en catégorie 3.

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Risques faibles

Les risques faibles peuvent être identifiés de deux façons :

• soit par les fascicules en annexe 1 qui proposent, pour certaines activités ou
stockages, une catégorie de risque faible ;

• soit pour les zones d'une surface significative ne présentant aucune charge
combustible (la charge combustible apportée par les câbles électriques n'est pas
comptée) de façon permanente.
Pour être prises en compte, ces surfaces doivent représenter, d’un seul tenant, au
moins 20 % de la surface de référence sans prendre en compte les surfaces
associées aux zones de circulation. Dans le cas où le seuil de 20 % est dépassé, les
surfaces des zones de circulation pourront être considérées en tant que zone à
risque faible uniquement si elles sont contiguës à une zone d'activité ou de
stockage, elle-même classée en tant que zone à risque faible.

Dans tous les cas, afin d'être retenue comme un risque faible, la surface ne doit pas
présenter l'un des facteurs aggravant suivants :

• stockage ou utilisation de liquides inflammables ou combustibles (de point éclair


inférieur à 93 °C), d’une quantité totale supérieure à 200 l ;

• panneaux sandwichs à isolant combustible présentant un classement de réaction au


feu B s1 d0 ou inférieur selon l’arrêté du 21 novembre 2002 ;

• fluide caloporteur organique combustible d’une capacité de plus de 1 m3 ;

• bardage extérieur combustible (bois, matières plastiques) ;

• revêtement d’étanchéité bitumé sur couverture (sauf couverture en béton) ;

• aménagements intérieurs en bois (plancher, sous toiture, etc.) ;

• matériaux d’isolation thermique combustibles en façade et en toiture (matières


plastiques, matériaux biosourcés, etc.) ;

• panneaux photovoltaïques.

En présence d'un ou plusieurs facteurs énoncés ci-dessus, le niveau de risque à retenir


sera égal à la catégorie de risque de l'activité ou du stockage correspondant et au
minimum à un risque de catégorie 1.

La démarche permettant de retenir ou non une catégorie de risque faible est détaillée
dans le logigramme suivant.

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Logigramme pour l’identification des risques faibles

Risque faible identifié Surface


dans un fascicule significative sans
OU
de l’annexe 1 charge combustible

Présence de
matériaux
aggravants ?

NON OUI

Catégorie de risque
identifiée dans les fascicules
et au minimum catégorie
Catégorie
de risque 1
de risque faible
confirmée

4.2 Détermination de la surface


de référence du risque
La surface de référence du risque est la surface qui sert de base à la détermination du
débit requis.

Cette surface est au minimum délimitée, soit par des murs présentant une résistance
au feu REI 120 conformément à l’arrêté du 22 mars 20041, soit par un espace libre de
tout encombrement, non couvert, de 10 m minimum. Cette distance pourra être
augmentée en cas d’effets dominos sur d’autres bâtiments, stockages ou installations
(du fait de l’intensité des flux thermiques, des hauteurs des bâtiments voisins et du
type de construction).

Cette surface est à considérer comme une surface développée lorsque les planchers
(hauts ou bas) ne présentent pas un degré REI 120 minimum. C’est notamment le cas
des mezzanines.

Le dimensionnement des besoins en eau doit être réalisé pour chacune des surfaces
de référence présentes dans l’établissement. Le dimensionnement pénalisant sera
retenu.

1 Relatif à la résistance au feu des produits, éléments de construction et d’ouvrages

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4.3 Détermination du débit requis


Le tableau 3 présente les besoins en eau d’incendie pour les risques industriels.

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Tableau 3 – Risques industriels : détermination du débit requis

DESCRIPTION SOMMAIRE DU RISQUE

Désignation des bâtiments,


locaux ou zones constituant
la surface de référence

Principales activités

Stockages (quantité et nature


des principaux matériaux
combustibles/inflammables)

COEFFICIENTS
COEFFICIENTS RETENUS COMMENTAIRES/
CRITÈRES POUR LE CALCUL
ADDITIONNELS JUSTIFICATIONS
Activité Stockage
HAUTEUR DE STOCKAGE (1)(2)(3)

- Jusqu’à 3 m 0
- Jusqu’à 8 m + 0,1
- Jusqu’à 12 m + 0,2
- Jusqu’à 30 m + 0,5
- Jusqu’à 40 m + 0,7
- Au-delà de 40 m + 0,8
TYPE DE CONSTRUCTION (4)
- Résistance mécanique de l’ossature ≥ R 60 - 0,1
- Résistance mécanique de l’ossature ≥ R 30 0
- Résistance mécanique de l’ossature < R 30 + 0,1
MATÉRIAUX AGGRAVANTS
+ 0,1
Présence d’au moins un matériau aggravant (5)
TYPES D’INTERVENTIONS INTERNES
- Accueil 24h/24 (présence permanente à
l’entrée)
- 0,1
- DAI généralisée reportée 24h/24 7j/7 en
télésurveillance ou au poste de secours
- 0,1
24h/24 lorsqu’il existe, avec des consignes
d’appels (6)
- Service de sécurité incendie ou équipe de
- 0,3
seconde intervention avec moyens appropriés
en mesure d’intervenir 24h/24 (7)
Σ coefficients

1+ Σ coefficients

Surface (S en m2)
Qi = 30 x S x (1+ Σ Coef) (8)
500
Catégorie de risque (9)
Risque faible : QRF = Qi x 0,5
Risque 1 : Q1 = Qi x 1
Risque 2 : Q2 = Qi x 1,5
Risque 3 : Q3 = Qi x 2
Risque protégé par une installation
d’extinction automatique à eau (10) :
QRF, Q1, Q2 ou Q3 ÷ 2

DÉBIT CALCULÉ (11) (Q en m3/h)

DÉBIT RETENU (12) (13) (14)

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Notes tableau 3 :

Sans autre précision, la hauteur de stockage doit être considérée comme étant égale à la hauteur du bâtiment moins
(1)

1 m (cas des bâtiments de stockage).


(2) En cas de présence exclusive de liquides inflammables ou combustibles (point d’éclair inférieur à 93 °C) dans des

contenants de capacité unitaire > 1 m3, retenir un coefficient égal à 0 (valable pour les stockages et les activités).
(3) Pour les activités, retenir un coefficient égal à 0.
(4) Pour ce coefficient, ne pas tenir compte de l’installation d’extinction automatique à eau.
(5) Les matériaux aggravants à prendre en compte sont :
- fluide caloporteur organique combustible d’une capacité de plus de 1 m3 ;
- panneaux sandwichs à isolant combustible présentant un classement de réaction au feu B s1 d0 ou inférieur selon
l’arrêté du 21 novembre 2002 ;
- bardage extérieur combustible (bois, matières plastiques) ;
- revêtement d’étanchéité bitumé sur couverture (sauf couverture en béton) ;
- aménagements intérieurs en bois (planchers, sous toiture, etc.) ;
- matériaux d’isolation thermique combustibles en façade et en toiture (matières plastiques, matériaux biosourcés,
etc.) ;
- panneaux photovoltaïques.
Si la catégorie de risque retenue est déjà majorée du fait de la présence de panneaux sandwichs (voir chapitre 4.1.2),
ceux-ci ne sont plus considérés comme des matériaux aggravants.
(6)Une installation d’extinction automatique à eau de type sprinkleur peut faire office de détection automatique
d’incendie.
(7) La présence seule d’équipiers de première intervention ou d’un service de sécurité utilisant uniquement des moyens

de première intervention (extincteurs, RIA) ne permet pas de retenir cette minoration.


(8) Qi : débit intermédiaire du calcul en m3/h.
La catégorie de risque RF, 1, 2 ou 3 est fonction du classement des activités et stockages référencés en annexe 1.
(9)

Pour le risque RF, voir également le chapitre 4.1.2.


(10)Un risque est considéré comme protégé par une installation d’extinction automatique à eau si :
- protection autonome, complète (couvrant l’ensemble de la surface de référence) et dimensionnée en fonction de la
nature du stockage et de l’activité réellement présente en exploitation, en fonction des règles de l’art et des référentiels
existants ;
- installation entretenue et vérifiée régulièrement ;
- installation en service en permanence.
Le débit calculé correspond à la somme des débits liés aux activités et aux stockages dans la surface de référence
(11)

considérée.
(12) Aucun débit ne peut être inférieur à 60 m3/h.
Le débit retenu sera limité à 720 m3/h en cas de risque protégé par un système d’extinction automatique à eau. Tout
(13)

résultat supérieur sera ramené à cette valeur.


(14) La
quantité d’eau nécessaire sur le réseau sous pression (voir chapitre 5, alinéa 9) doit être distribuée par des points
d’eau incendie situés à moins de 100 m des accès principaux des bâtiments et distants entre eux de 150 m maximum.
Par ailleurs, les points d’eau incendie seront positionnés dans la mesure du possible de telle sorte que l'exposition au flux
thermique du personnel amené à intervenir ne puisse excéder 5 kW/m².

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5. Dispositions communes
aux trois méthodes
Aucun débit ne peut être inférieur à 60 m3/h. La valeur issue du calcul doit être
arrondie au multiple de 30 m3/h le plus proche.

Un résultat trop important doit conduire à l’identification de mesures de prévention et


de protection complémentaires permettant de réduire le débit nécessaire (extinction
automatique à eau, recoupements, disposition ou composition différente des
stockages, etc.).

Pour assurer la défense contre l’incendie de l’établissement, les besoins en eau


précédemment définis doivent, sauf cas particuliers (notamment dans le cas d’une
exigence réglementaire), être disponibles pendant un minimum de 2 h.

Le projet d’implantation des points d’eau incendie doit être validé par le service
d’incendie et de secours.

Le débit n’implique pas un nombre de points d’eau incendie à installer. Il est tout à fait
possible que l’exigence soit par exemple de 180 m3/ h et que les services d’incendie et
de secours exigent cinq points d’eau incendie sous pression sur le site avec prise en
compte hydraulique de trois points d’eau incendie sous pression simultanément. Le
nombre de points d’eau incendie à installer peut dépendre de la géométrie du
bâtiment.

Dans le cas où la totalité du débit disponible ne pourrait être obtenue à partir d’un
réseau d’eau sous pression (public ou privé), il est admis que les besoins soient
disponibles dans une ou plusieurs réserves d’eau propres au site, accessibles en
permanence aux secours extérieurs ou internes à l’établissement

Les points d’eau incendie sont installés conformément :

• aux prescriptions du règlement départemental de défense extérieure contre


l’incendie ;

• et, pour les hydrants (poteaux et bouches incendie), conformément à la norme


NF S 62-2001.

Les projets d’implantation et d’équipement, ainsi que la réalisation desdites réserves,


judicieusement réparties, doivent être validées par le service d’incendie et de secours.

1
Norme NF S 62-200 Matériel de lutte contre l'incendie - Poteaux et bouches d'incendie - Règles d'installation,
de réception et de maintenance.

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Afin de faciliter l’attaque rapide du sinistre et de réduire les délais de mise en œuvre
des moyens de secours, il est recommandé de disposer au minimum d’un tiers des
besoins en eau sur un réseau sous pression (éventuellement surpressé).

Selon les conditions d’accès et de disponibilité, les ressources en eau pourront être
communes à plusieurs risques.

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Annexe 1 : classement
des activités et stockages

Répartition en fascicules
Fascicule A : Risques accessoires séparés communs aux diverses industries.
Fascicule B : Industries agro-alimentaires.
Fascicule C : Industries textiles.
Fascicule D : Vêtements et accessoires. Cuirs et peaux.
Fascicule E : Industrie du bois. Liège. Tabletterie. Vannerie.
Fascicule F : Industries métallurgiques et mécaniques.
Fascicule G : Industries électriques.
Fascicule H : Chaux. Ciment. Céramique. Verrerie.
Fascicule I : Industries chimiques minérales.
Fascicule J : Produits d'origine animale et corps gras.
Fascicule K : Pigments et couleurs, peintures. Vernis et encres. Produits d'entretien.
Fascicule L : Cires. Résines. Caoutchouc. Matières plastiques.
Fascicule M : Combustibles solides, liquides, gazeux.
Fascicule N : Produits chimiques non classés ailleurs.
Fascicule O : Pâte de bois. Papiers et cartons. Imprimerie. Industries du livre.
Fascicule P : Industries du spectacle (théâtre, cinéma, etc.).
Fascicule Q : Industries des transports.
Fascicule R : Magasins. Dépôts. Entrepôts. Logistique.
Fascicule S : Activités liées aux déchets.
Fascicule T : Production et distribution d’énergie.

SO : Sans objet

RF : Risque faible. Se reporter au § 4.1.2 pour valider ou non la catégorie de risque faible.

RS : Risque spécial. Devra faire l’objet d’une étude spécifique.

Rappel : les locaux dont les parois sont constituées par des panneaux sandwichs à isolant combustible
présentant un classement de réaction au feu B s1 d0 ou inférieur selon l’arrêté du 21 novembre 2002
doivent, au minimum, être classés en catégorie 2.

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Fascicule A
Risques accessoires séparés, communs aux diverses industries

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage

Chaufferies fonctionnant :
- au gaz ou biogaz, hors stockage gaz inflammable RF SO
01
- au fioul (hors stockage fioul) 3 SO
- à la biomasse (sauf biogaz) 1 2
02 Ateliers spéciaux et magasin général d'entretien 1 2
Ateliers spéciaux de peinture et/ou vernis
1 ou 21
03 Utilisation de peintures inflammables ou combustibles (dont le point 2 ou 32
éclair est inférieur à 93 °C) ou 32

Ateliers spéciaux de peinture et/ou vernis


RF ou 13
04 Utilisation de peintures non inflammables ou combustibles (dont le 2
point éclair est supérieur ou égal à 93 °C) ou 24

05 Laboratoires de recherches, d'essais ou de contrôle 1 2


Ordinateurs, ensembles électroniques, matériel électronique des
06 1 2
centraux de commande et des salles de contrôle
07 Atelier de charge d’accumulateur 1 SO
Locaux techniques abritant des compresseurs d’air, des groupes froids
08
ou de climatisation, des centrales de traitement d’air, etc. RF ou 35 SO

09 Groupe électrogène (hors stockage extérieur de carburant) 3 SO


10 Zone de tri et de stockage de déchets (dont palettes) 1 ou 26 2 ou 37
11 Archives (hors bâtiments de bureaux) SO 2
12 Restaurant d’entreprise RF 2
13 Stockage de palettes SO 2
Bureaux, habitations, ERP intégrés dans un bâtiment à vocation
14 1 2
industrielle

1 1 pour la peinture de pièces incombustibles, 2 pour la peinture de pièces combustibles


2 3 en cas de présence de réservoirs de peinture/vernis de capacité unitaire supérieure à 1 m3
3 RF pour la peinture de pièces incombustibles, 1 pour la peinture de pièces combustibles

4 2 en cas de présence de réservoirs de capacité unitaire supérieure à 1 m3

5 3 en cas de présence de moteurs thermiques

6 2 en cas de présence liquides inflammables ou combustibles (dont le point éclair est inférieur à 93 °C)

7 3 en cas de présence liquides inflammables ou combustibles (dont le point éclair est inférieur à 93 °C) contenus

dans des réservoirs de capacité unitaire supérieure à 1 m3

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Fascicule B
Industries agro-alimentaires

Rappel : les locaux dont les parois sont constituées par des panneaux sandwichs à
isolant combustible présentant un classement de réaction au feu B s1 d0 ou inférieur
selon l’arrêté du 21 novembre 2002 doivent, au minimum, être classés en catégorie 2.

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage
01 Moulins à blé et autres matières panifiables 1 2
Négociants en blé, en grains ou graines diverses, et/ou légumes secs
02 Coopératives et stockeurs de grains. Transformateurs de grains, de graines 1 2
de semence ou autres et risques de même nature, dénaturation du blé
Farines alimentaires, minoteries sans moulin, sans fabrication
03 1 2
de nourriture pour animaux
04 Fabriques de pâtes alimentaires 1 2
05 Fabriques de biscuits 1 2
Fabriques de pain d'épices, pains de régime, biscottes
06 1 2
Boulangeries et pâtisseries industrielles
07 Fabriques d'aliments pour les animaux 1 2
08 Fabriques de moutarde et condiments divers 1 2
09 Torréfaction avec ou sans broyage 1 2
10 Séchage de plantes, fruits et légumes 1 2
11 Traitement des houblons ou plantes pour herboristerie 1 2
12 Fabriques de fleurs séchées 1 2
13 Stérilisation de plantes 1 2
14 Traitement des noix et cerneaux 1 2
Fabrication de cigares, cigarettes et tabac à partir de feuilles de tabac
15 1 2
séchées
16 Broyage de fourrage et autres plantes sèches 1 2
17 Sucreries et raffineries. Râperies de betteraves 1 2
18 Fabriques de produits mélassés 1 2
19 Magasins de sucre et mélasses 1 2
20 Caramels colorants (fabrication par tous procédés) 1 2
21 Boissons gazeuses. Apéritifs. Vins 1 1
22 Distilleries d'alcools RS RS
23 Fabriques de liqueurs RS RS
24 Fabriques de vinaigre 1 1
25 Brasseries 1 1
26 Malteries 1 2
27 Fabriques de chocolat 1 2
Fabriques de confiserie, nougats, suc de réglisse, sirops
28 1 2
Traitement du miel
29 Moulins à huile d'olive ou de noix 1 2
30 Huileries de coprahs, arachides et graines diverses (sauf pépins de raisins) RS 2
31 Extraction d'huile de pépins de raisins RS 2

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32 Mouture de tourteaux 1 2
33 Fabriques de margarine 1 2
34 Fabriques de lait condensé ou en poudre 1 2
35 Laiteries, beurreries, fromageries 1 2
36 Conserves et salaisons de viandes 1 2
Conserves de légumes et fruits (avec ou sans déshydratation)
Charcuterie industrielle
37 Industrie du poisson 1 2
38 Abattoirs RF 2
39 Fabrique de glace artificielle 1 2
40 Déverdissage. Maturation. Mûrisserie de fruits et légumes 1 2
41 Stockage en silos S.O. 3

Fascicule C
Industries textiles

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage
Tous les ateliers de préparation à la filature doivent être classés en
catégorie 1
Effilochage de chanvre, jute, lin et/ou de tissus de coton (sans chiffons
01 1 2
gras)
02 Fabriques d'ouate de coton, couches culottes et articles dérivés 1 2
03 Négociants en déchets de coton 1 2
Délainage de peaux de mouton (avec ou sans lavoirs de laine)
04 Lavoirs de laine (sans délainage de peaux de mouton) 1 2
Epaillage chimique de laines
05 Confection de pansements 1 2
06 Filatures de jute 1 21

07 Filatures de coton 1 1
2
08 Tissages de verre 1 1
09 Fabriques de moquettes avec enduction 2 2
Enduisage, encollage ou flocage de tissus ou de papiers
10 Fabrication de tissus « foamés » 1 2
Goudronnage d’objets en tissus
11 Blanchiment, teinture, impression, apprêts de textiles divers 1 2
12 Flambage et grillage d'étoffes 1 2
13 Imperméabilisation de bâches 1 2
14 Toiles cirées, linoléum 1 2
15 Blanchisseries industrielles 1 2

1 Le cas des entrepôts de jute ou de coton doit faire l'objet d'une étude spéciale en raison des dangers pour la résistance

mécanique de la construction consécutifs à l'absorption d'eau par la matière première.

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16 Récupération et traitement de déchets textiles 1 2


Toute autre industrie de fibres naturelles (soie, laine, jute, coton, lin,
17
chanvre et autres végétaux, etc.) 1 2
18 Toute autre industrie de fibres synthétiques ou mélangées 1 2

Fascicule D
Vêtements et accessoires. Cuirs et peaux

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage

01 Confection de vêtements, corsets, lingerie, avec ou sans vente au détail 1 2 ou 31


02 Fourreurs, avec travail de confection 1 2
03 Manufactures de gants en tissus ou en peau 1 2
Fabriques de chapeaux de feutre de laine, de feutre de poils, de chapeaux
04 1 2
de soie, de bérets, de chapeau de paille
Cordonniers
05 Artisans bottiers 1 2
Selliers
Fabriques d'articles chaussants, sauf les articles en caoutchouc ou en
06 1 2
matières plastiques (voir fascicule L)
07 Fabriques de couvertures 1 2
Fabriques de couvre-pieds et doublures pour vêtements et coiffures,
08 ouatines, avec emploi d'ouate, kapok, laine, duvet ou fibres cellulosiques 1 ou 22 2
ou synthétiques
Fabriques de matelas (avec ou sans ressorts), désinfection, épuration et
réfection de matelas en laine, crin, kapok, fibres artificielles ou 2
09
synthétiques et autres matières textiles 1 ou 2 2 ou 33
Tapissiers garnisseurs de sièges avec outillage mécanique
10 Fabriques de parapluies 1 1
Fabriques de courroies, bâches, voiles pour la navigation, sacs et objets
11 1 2
divers en tissus
12 Fabriques de boutons, chapelets 1 1
13 Blanchissage et repassage de linge 1 2
14 Teinturiers-dégraisseurs 1 2
15 Plumes d'ornement, de parure et pour literie et couettes 1 2
16 Fabriques de fleurs artificielles 1 2
17 Tanneries, corroieries, mégisseries 1 2
18 Chamoiseries 1 2
19 Apprêts de peaux pour la pelleterie et la fourrure 1 2
20 Fabriques de cuirs vernis 1 2
21 Fabriques de tiges pour chaussures 1 2

1 3 pour les rouleaux de matières plastiques ou de caoutchouc alvéolaires


2 2 si utilisation de matières plastiques alvéolaires
3 3 en cas d'utilisation de matières plastiques alvéolaires

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Maroquinerie, sellerie, articles de voyage en cuir ou en matières plastiques,


22 1 2
objets divers en cuir
23 Teintureries de peaux 1 2

Fascicule E
Industrie du bois. Liège. Tabletterie. Vannerie

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage
Scieries mécaniques de bois en grumes (à l'exclusion des scieries
forestières)
01 1 2
Travail mécanique du bois (non classé ailleurs)
Ateliers de travail du bois sans outillage mécanique
Fabriques de panneaux de particules, bois reconstitué, bois moulé, à base
02 de copeaux, sciure de bois, anas de lin ou matières analogues 2 2
Fabriques de panneaux de fibres de bois
03 Layetiers-emballeurs, fabrique de palettes en bois 2 2 ou 31
04 Fabrique de futailles en bois 1 2
Tranchage et déroulage de bois de placage, fabriques de panneaux
05 1 2
contreplaqués
06 Fabriques de farine de modèle en bois 1 2
07 Industries du liège 2 2
Articles de Saint-Claude
08 1 1
Articles en bois durci
09 Vannerie 1 2
10 Brosses, balais, pinceaux 1 2
11 Fabrique d’allumettes 2 2
12 Fabriques de laine de bois 1 2

1 3 si les îlots de stockage ont une surface au sol supérieure à 150 m2

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Fascicule F
Industries métallurgiques et mécaniques

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage

01 Métallurgie, fonderie 1 RF ou 11
02 Travail mécanique et assemblage des métaux RF2 ou 1 RF ou 11
Applications électrolytiques, galvanisation, nickelage, chromage,
03
étamage, métallisation
1 RF ou 11

04 Nettoyage, dégraissage des métaux 1 ou 23 RF1, 14, 2 ou 35


Traitement de surface (décapage, conversion dont 3 4 5
05
phosphatation, polissage, attaque chimique, vibro-abrasion, etc.) 1 ou 2 RF1, 1 , 2 ou 3

06 Traitement thermique RF2 ou 1 RF1, 14 ou 2

Émaillage
07 Vernissage 1 RF ou 11
Impression sur métaux
08 Goudronnage ou bitumage d'objets métalliques 1 RF ou 1 ou 26
09 Construction et réparation d’aéronefs 1 ou 27 RF1, 14 ou 2
Fabrication ou entretien d’équipements aéronautiques
10
mécaniques
1 RF1, 14 ou 2

Ateliers d’essais sur banc de moteur à explosion (hors stockage


11
de carburant extérieur)
2 2 ou 38

12 Fabriques d'automobiles 2 RF1, 14 ou 2


13 Carrosseries de véhicules en tous genres 2 RF1, 14 ou 2
14 Fabriques de papiers en métal (aluminium, étain) 1 RF1, 14 ou 2
15 Affineries de métaux précieux 1 RF1, 14 ou 2
16 Bijouterie, orfèvrerie, joaillerie 1 1

Remarque : d’une manière générale, tout stockage de métal (à l’état non pulvérulent)
exempt de matériaux combustibles (palettes, emballage, conditionnement ou autres)
constitue un risque de catégorie RF.

1 RF pour les stockages de métal (à l’état non pulvérulent) exempt de matériaux combustibles (palettes
combustibles, conditionnements ou emballages combustibles, etc.)
2 RF pour les procédés n’utilisant pas d’huile

3 2 en cas de présence liquides inflammables ou combustibles (dont le point éclair est inférieur à 93 °C)

4 1 pour les stockages de pièces métalliques exclusivement, en présence de palettes/emballages/ conditionnement

combustibles
5 3 pour les stockages de liquides inflammables ou combustibles (dont le point éclair est inférieur à 93 °C) dans des

réservoirs de capacité unitaire supérieure à 1 m3


6 RF pour les stockages de métal non bitumé/goudronné et exempt de matériaux combustibles (palettes

combustibles, conditionnements ou emballages combustibles, etc.), 2 spécifiquement pour le stockage de


bitume/goudron
7 2 en cas de présence de carburant dans les aéronefs

8 3 en cas de présence de réservoir de carburant de capacité unitaire supérieure à 1 m3

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Fascicule G
Industries électriques / électroniques

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage
Stations émettrices de radiodiffusion et de télévision.
01 1 SO
Stations relais
Fabrication, montage et réparation de matériels électrotechniques
02 1 2
industriels et d'appareillage industriel haute, moyenne et basse tension
Fabrication, montage et réparation d'appareillage d'installation basse
03 tension domestique, d'appareils électrodomestiques et/ou portatifs, 1 2
d'appareils électroniques grand public
Fabrication, montage et réparation d'appareils électroniques,
04 radioélectriques ou à courants faibles et/ou d'appareils et équipements de 1 2
mesures électriques ou électroniques
Fabrication de composants électroniques (transistors, résistances circuits
05 intégrés, etc.) et de composants électriques pour courants faibles (circuits 1 2
oscillants, etc.)
06 Accumulateurs (fabriques d') 1 2
07 Piles sèches (fabriques de) 1 2
Fabriques de lampes à incandescence et/ou de tubes fluorescents ou
08 1 1
luminescents
09 Fabriques de fils et câbles électriques 1 2
Centres informatiques
10 1 2
Datacenters

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Fascicule H
Chaux. Ciment. Céramique. Verrerie

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage1
Fabrication de la chaux, du plâtre, du ciment, moulins à chaux, plâtre, RF ou 1
01 RF
calcaires, phosphates ou scories ou 22
Cuisson de galets, broyage et préparation mécanique de galets, terres,
02
ocres, minerais divers
RF RF ou 13

Fabriques d'agglomérés et moulages en ciment, fabriques de produits


03
silico-calcaires
RF RF ou 13

04 Fabriques de marbre artificiel, scieries de marbre ou de pierre de taille RF RF ou 13


05 Briqueteries et tuileries RF RF ou 13
Faïences, poteries, fabriques de porcelaine, grès, cérame, produits
06
réfractaires, décorateurs sur porcelaine
RF RF ou 13

07 Fabriques de verre et glaces (soufflage et façonnage de verre à chaud) RF RF ou 13


08 Fabriques d'ampoules pharmaceutiques RF RF ou 13
09 Miroiteries RF RF ou 13

Remarque : d’une manière générale, tout stockage exempt de matériaux combustibles


(palettes, emballage, conditionnement ou autres) constitue un risque de catégorie RF.

Fascicule I
Industrie chimique minérale

DOIVENT ETRE TRAITES EN RS, NOTAMMENT :

La fabrication et le stockage de produits chimiques divers


(chlore, chlorures alcalins, hypochlorites, chlorates et perchlorates (par électrolyse à
froid), acide sulfurique, acide chlorhydrique, sulfates alcalins, sulfates métalliques,
soude, potasse, ammoniaque synthétique, ammoniaque, sulfate d'ammoniaque, de
nitrate d'ammoniaque, cyanamide calcique, nitrate de soude, nitrate de potasse,
salpêtreries, raffineries de salpêtre, acide nitrique, nitrate d'ammoniaque,
ammonitrates, nitrate de soude, nitrate de potasse, superphosphates et engrais
composés, air liquide, oxygène, azote, gaz carbonique, soufre, sulfure de carbone,
carbure de calcium, alun, acétate de cuivre (verdet), etc.).

1 Ne sont pas visés les stockages de combustibles liquides alimentant les installations de combustion
2 2 pour les matières combustibles solides entrantes
3 RF pour les stockages exempts de matières combustibles (matériaux, palettes, emballages, conditionnement)

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Fascicule J
Produits d'origine animale et corps gras

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage
01 Traitement de matières animales diverses 1 2
02 Dégras, huiles et graisses animales 1 2
03 Dégraissage d'os 1 2
04 Noir animal 1 2
05 Fondoirs ou fonderies de suif 1 2
06 Fabriques de caséine 1 2
07 Stéarineries avec ou sans fabrique de bougies 1 2
08 Bougies stéariques 1 2
09 Fabriques de colle forte et gélatine 1 2
10 Albumine 1 2
11 Fabriques de savon 1 1
12 Épuration de glycérine 1 2

Fascicule K
Pigments et couleurs, peintures. Vernis et encres, produits d'entretien

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage
01 Pigments métalliques 1 1
02 Pigments minéraux 1 1
03 Couleurs végétales 1 1
Laques et colorants organiques synthétiques (couleurs artificielles)
Fabriques de peintures, vernis et/ou encres aux résines naturelles ou
04 RS RS
synthétiques, à la cellulose (autres que les vernis nitro- cellulosiques),
aux bitumes, aux goudrons ou au latex, vernis gras
05 Fabriques de peintures et encres à base organique 1 2
06 Fabriques de peintures et vernis cellulosiques RS RS
07 Fabriques de peintures et encres à l’eau 1 1
08 Cirage ou encaustique 2 2

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Fascicule L
Cires. Résines. Caoutchouc. Matières plastiques.

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage
01 Cires, cierges et bougies de cire 1 2
02 Résine naturelle 2 2
Fabrication de matières premières pour objets en matières plastiques
03 2 2
(granulés)
04 Polymérisation et transformation de matières plastiques alvéolaires 2 3
05 Transformations de matières plastiques non alvéolaires 1 2
Travail de la corne, de la nacre, de l'écaille, de l'ivoire, de l'os
06 1 2
Fabriques d'objets en ces matières à l'exclusion des boutons
Fabriques de montures de lunettes, sans fabrication de matières
07 1 2
premières
Transformation du caoutchouc naturel ou synthétique, guttapercha,
08 ébonite (à l'exclusion des fabriques de caoutchouc synthétique, de 2 2 ou 31
pneumatiques et chambres à air)
Fabrication de caoutchoucs et de latex synthétiques (Buna, Perbunan,
09 Néoprène, Caoutchouc Butyl, Thiokol, Hypalon, élastomères silicones ou 2 1
2 ou 3
fluorés, etc.)
10 Fabriques d'enveloppes et chambres à air pour pneumatiques 2 2

Fascicule M
Combustibles solides, liquides, gazeux

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage
Mines de combustibles (installations de surface)
Agglomérés de charbon
Électrodes et balais en charbon de cornue ou coke de pétrole (sans
01 fabrication des matières premières). RS 3
Traitement du graphite
Pulvérisation du charbon
Tourbe
Ateliers de carbonisation et distillation du bois
02 2 3
Stockage
Appareils de forage
03 RS RS
Centres de collecte, centres de production, puits en exploitation
04 Raffineries de pétrole RS RS
Entrepôts, magasins et approvisionnements d'hydrocarbures,
05 3 3
d'acétylène, de gaz et liquides combustibles

1 3 en cas d'utilisation de caoutchouc alvéolaire

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Édition juin 2020

Essence synthétique
06 Mélanges, traitement d'huiles minérales lourdes 3 3
Régénération d'huiles minérales usagées
07 Entrepôts, dépôts, magasins et approvisionnements d'alcool 2 3
08 Ateliers de remplissage et stockage de bombes à aérosols 2 3
Usines à gaz de houille, fours à coke, gaz à l'eau
09 3 3
Distillation des goudrons de houille
Traitement et/ou mélange de goudrons, bitumes, asphaltes et émulsions
10 3 3
pour routes
11 Production et remplissage de bouteilles d'acétylène 2 3
12 Postes de compression de gaz de ville ou de gaz naturel RF SO

Fascicule N
Produits chimiques non classés ailleurs

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage
01 Extraits tannants et tinctoriaux RS RS
Amidonneries et féculeries
02 Dextrineries 1 1
Glucoseries
Fabriques de poudre noire, de poudres sans fumée, etc.
Fabriques d'explosifs. Fabrication de fulminate, azoture de plomb,
03 2 3
amorces, détonateurs, capsules. Fabriques de cartouches pour armes
portatives
04 Ateliers de chargement de munitions de guerre, fabriques d'artifices 2 3
05 Extraction de parfums des fleurs et plantes aromatiques 2 2 ou 31

06 Parfumeries (fabrication et conditionnement) 2 1


2 ou 3
07 Laboratoires de fabrication de produits pharmaceutiques RS 2
08 Fabriques de films, plaques sensibles, papiers photographiques 1 2
09 Fabriques de produits chimiques non classés ailleurs RS RS

13 en cas de stockage de liquides inflammables ou combustibles (dont le point éclair est inférieur à 93 °C)
dans des réservoirs de capacité unitaire supérieure à 1 m3

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Fascicule O
Pâte de bois. Papiers et cartons. Imprimerie. Industrie du livre.

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage

01 Fabriques de pâte à papier sans fabrication de papier ou kraft 1 2 ou 31

02 Papeteries 1 1
2 ou 3

03 Cartonneries 1 1
2 ou 3

04 Façonnage du papier 1 1
2 ou 3

05 Façonnage du carton 1 1
2 ou 3
Fabriques de papiers ou cartons bitumés ou goudronnés, ou de simili- 1
06 1 2 ou 3
linoléum
07 Photogravure. Clicheurs pour imprimerie sans photogravure 1 2

08 Imprimeries sans héliogravure ni flexogravure 1 1


2 ou 3

09 Imprimeries avec héliogravure ou flexogravure 1 1


2 ou 3
10 Assembleurs, brocheurs, relieurs 1 2

Fascicule P
Industries du spectacle

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage
voir chapitre
01 Théâtres
ERP
02 Ateliers ou magasins de décors 1 2
voir chapitre
03 Salles de cinéma
ERP
04 Laboratoires de développement, tirage, travaux sur films 1 2
Studios de prises de vues cinématographiques, studios de
05 1 2
radiodiffusion et de télévision, studios d'enregistrement
06 Loueurs et distributeurs de films 1 2
07 Photographes, avec ou sans studios ou laboratoires 1 2

1 3 en cas de présence de bobines de papier stockées verticalement

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Fascicule Q
Industries des transports

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage
Garages et ateliers de réparation d'automobiles, bus/cars, tramways,
01 1 2
trains ou trolleybus
02 Parkings couverts 1 ou 21 SO
Station service, magasin d'accessoires d'équipement de pièces
03 1 2
détachées et de produits pour l'automobile
04 Entreprises de transports, transitaires, camionnages et déménagement 1 2
05 Dépôts, remises et garages de bus/cars, tramways, trains, ou trolleybus 1 ou 21 SO
06 Hangars pour avions, hélicoptères, etc. 2 SO
07 Chantiers de construction et de réparation de navires 1 2
Remises et garages de bateaux de plaisance avec ou sans atelier de
08 2 SO
réparations

Fascicule R
Magasins. Dépôts. Logistique

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage
01 Centres commerciaux à pluralité de commerce voir chapitre ERP
02 Galeries marchandes voir chapitre ERP
03 Drugstores voir chapitre ERP
04 Magasins en gros ou en détail d'épicerie voir chapitre ERP
Négociants en gros et demi-gros, sans vente au détail de tissus, 1
05 draperies, soieries, velours, bonneterie, mercerie, passementerie, (voir ERP pour 2
broderies, rubans, tulles et dentelles magasin)
1
06 Magasins et dépôts de fourrures (voir ERP pour 2
magasin)
Magasins de vêtements, effets d'habillement, lingerie, sans atelier
07 voir chapitre ERP
de confection
Magasins de nouveautés et bazars, magasins d'articles de sport,
08 voir chapitre ERP
supermarchés
Magasins de meubles et ameublement, avec ou sans atelier de 1
09 petites réparations, mais sans aucun outillage mécanique pour le (voir ERP pour 2
travail du bois magasin)
10 Négociants en chiffons 1 2

1
Catégorie de risque 2 pour les zones de stationnement dotées de bornes de charge électrique.

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1
11 Ateliers et magasins d'emballages en tous genres (voir ERP pour 2 ou 31
Magasin)
Magasins de quincaillerie, de bricolage et de matériaux de second
12 voir chapitre ERP
œuvre
13 Négociants en bois sans débit de grumes 1 2
14 Dépôts de charbons de bois 1 1
15 Marchés-gares voir chapitre ERP
1
16 Entrepôts, docks, magasins publics, magasins généraux (voir ERP pour 2
Magasin)
17 Entrepôts frigorifiques 2 2
18 Expositions voir chapitre ERP
19 Commerce électronique 1 2

Fascicule S
Activités liées aux déchets

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage
Collecte et traitement (dont incinération) des déchets ménagers
01 1 2
et assimilés
02 Collecte et traitement (dont incinération) des déchets industriels 1 2 ou 32
03 Méthanisation (hors stockage gaz inflammable) 1 2
04 Plateforme de compostage 23 1 ou 24
05 Destruction des véhicules hors d’usage 1 2 ou 32
06 Station de pompage et de traitement des eaux RF 1

1 3 si emballages en plastique alvéolaire


2 3 en cas de stockage de liquides inflammables ou combustibles (dont le point éclair est inférieur à 93 °C) dans des
réservoirs de capacité unitaire supérieure à 1 m3
3
Valable pour les matières en cours de fermentation
4
1 pour les matières sortantes et 2 pour les matières entrantes

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Fascicule T
Production et distribution d’énergie.

Catégorie risque
Désignation de l’activité
Activité Stockage

Chaufferies fonctionnant :
- au gaz ou biogaz, hors stockage gaz inflammable RF SO
01 - au fioul (hors stockage fioul) 3 SO
- à la biomasse (sauf biogaz) 1 2
- au charbon 1 3

Production et distribution d’électricité (hors stockage fioul)


02 1 2
Transformation et réception d’électricité

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Annexe 2 : exemple
Le débit requis dans le cas d’un atelier de fabrique de jouets par injection plastique est
déterminé à l’aide du tableau ci-après, cas pratique du tableau 3 du § 4.3.

ATELIER D’INJECTION PLASTIQUE ET STOCKAGES ASSOCIÉS


Désignation Atelier de fabrique de jouets : surface de l’atelier 6 000 m².
des bâtiments, locaux Stockage de moules pour l’injection plastique : surface du stockage 2 000 m².
ou zones constituant Stockage de produits finis : surface du stockage 3 300 m².
la surface de référence Pas de séparation coupe-feu entre atelier et stockage - Accueil 24h/24h - Sprinkleur - Ossature SF 30 min.
Atelier de fabrique de jouets par injection plastique avec un stockage de produits finis (fascicule L05) et
Principales activités abritant également une zone de stockage des moules pour l’injection (pièces métalliques dans des
casiers métalliques (fascicule F02).
Stockages (quantité et nature Matières plastiques et moules métalliques.
des principaux matériaux Aucun liquide inflammable dans l’atelier ou dans les stockages.
combustibles/inflammables) La hauteur de stockage maximale dans les bâtiments est de 6 m.
COEFFICIENTS RETENUS
COEFFICIENTS POUR LE CALCUL COMMENTAIRES/
CRITÈRES
ADDITIONNELS Stockage Stockage JUSTIFICATIONS
Activité
moules Produits finis
HAUTEUR DE STOCKAGE (1)(2)(3)
- Jusqu’à 3 m 0
- Jusqu’à 8 m + 0,1
Stockage en racks jusqu’à
- Jusqu’à 12 m + 0,2 0 + 0,1 + 0,1
6 m.
- Jusqu’à 30 m + 0,5
- Jusqu’à 40 m + 0,7
- Au-delà de 40 m + 0,8
TYPE DE CONSTRUCTION (4)
- Résistance mécanique de l’ossature ≥ R 60 - 0,1 Ossature stable au feu 30
- Résistance mécanique de l’ossature ≥ R 30 0 min (R30).
- Résistance mécanique de l’ossature < R 30 + 0,1 0 0 0
Absence de matériaux
MATÉRIAUX AGGRAVANTS
+ 0,1 aggravants dans les zones
Présence d’au moins un matériau aggravant (5) 0 0 0
étudiées.
TYPES D’INTERVENTIONS INTERNES
- Accueil 24h/24 (présence permanente à
l’entrée)
- 0,1
- DAI généralisée reportée 24h/24 7j/7 en
Accueil 24h/24
télésurveillance ou au poste de secours 24h/24 -0,1 -0,1 - 0,1
- 0,1 sur le site.
lorsqu’il existe, avec des consignes d’appels (6)
- Service de sécurité incendie ou équipe de
- 0,3
seconde intervention avec moyens appropriés en
mesure d’intervenir 24h/24 (7)
Σ coefficients - 0,1 0 0
1+ Σ coefficients 0,9 1 1
Surface (S en m2) 11 300 6 000 2 000 3 300
Qi = 30 x S x (1+ Σ Coef) (8) La surface de référence
324 120 198
500 est entièrement sprinklée.
CATÉGORIE DE RISQUE (9) Fascicules L05 et F02. Le
Risque faible : QRF = Qi x 0,5 60 stockage de moules, en
Risque 1 : Q1 = Qi x 1 324 l’absence de facteurs
Risque 2 : Q2 = Qi x 1,5 297 aggravants est considéré
Risque 3 : Q3 = Qi x 2 comme un risque faible.
Risque protégé par une installation d’extinction 162 30 149
automatique à eau (10) : QRF, Q1, Q2 ou Q3 ÷ 2
DEBIT CALCULÉ (11) (Q en m3/h) 341 m3/h
DEBIT RETENU (12) (13) (14) 330 m3/h

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Notes :

Sans autre précision, la hauteur de stockage doit être considérée comme étant égale à la hauteur du bâtiment moins 1 m (cas des
(1)

bâtiments de stockage).
En cas de présence exclusive de liquides inflammables ou combustibles (point d’éclair inférieur à 93°C) dans des contenants de
(2)

capacité unitaire > 1 m3, retenir un coefficient égal à 0 (valable pour les stockages et les activités).
(3) Pour les activités retenir un coefficient égal à 0.
(4)
Pour ce coefficient, ne pas tenir compte de l’installation d’extinction automatique à eau.
(5)Les matériaux aggravants à prendre en compte sont :
- fluide caloporteur organique combustible d’une capacité de plus de 1 m3 ;
- panneaux sandwichs à isolant combustible présentant un classement de réaction au feu B s1 d0 ou inférieur selon l’arrêté du 21
novembre 2002 ;
- bardage extérieur combustible (bois, matières plastiques) ;
- revêtement d’étanchéité bitumé sur couverture (sauf couverture en béton),
- aménagements intérieurs en bois (planchers, sous-toiture, etc.) ;
- matériaux d’isolation thermique combustibles en façade et en toiture (matières plastiques, matériaux biosourcés, etc.) ;
- panneaux photovoltaïques.
Si la catégorie de risque retenue est déjà majorée du fait de la présence de panneaux sandwichs (voir chapitre 4.1.2), ceux-ci ne sont
plus considérés comme des matériaux aggravants.
(6) Une installation d’extinction automatique à eau de type sprinkleur peut faire office de détection automatique d’incendie.
(7)La présence seule d’équipiers de première intervention ou d’un service de sécurité utilisant uniquement des moyens de première
intervention (extincteurs, RIA) ne permet pas de retenir cette minoration.
(8) Qi : débit intermédiaire du calcul en m3/h.
(9)
La catégorie de risque RF, 1, 2 ou 3 est fonction du classement des activités et stockages référencés en annexe 1.
Pour le risque RF, voir également le chapitre 4.1.2.
(10)Un risque est considéré comme protégé par une installation d’extinction automatique à eau si :
- protection autonome, complète (couvrant l’ensemble de la surface de référence) et dimensionnée en fonction de la nature du
stockage et de l’activité réellement présente en exploitation, en fonction des règles de l’art et des référentiels existants ;
- installation entretenue et vérifiée régulièrement ;
- installation en service en permanence.
(11)
Le débit calculé correspond à la somme des débits liés aux activités et aux stockages dans la surface de référence considérée.
(12) Aucun débit ne peut être inférieur à 60 m3/h.
(13) Le débit retenu sera limité à 720 m3/h en cas de risque protégé par un système d’extinction automatique à eau. Tout résultat

supérieur sera ramené à cette valeur.


(14)
La quantité d’eau nécessaire sur le réseau sous pression (voir chapitre 5, alinéa 9) doit être distribuée par des points d’eau incendie
situés à moins de 100 m des accès principaux des bâtiments et distants entre eux de 150 m maximum. Par ailleurs, les points d’eau
incendie seront positionnés dans la mesure du possible de telle sorte que l'exposition au flux thermique du personnel amené à
intervenir ne puisse excéder 5 kW/m².

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Prévention et maîtrise des risques
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