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R31
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REGLE DE
PRESCRIPTION

Télésurveillance

Version numérique - Reproduction exacte de la version papier

Edition Mars 2010

CNPP, expert en prévention et en maîtrise des risques


© CNPP ENTREPRISE 2010
ISBN : 978-2-35505-060-2
ISSN : 1283-0968

"Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de


l'auteur, ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite" (article L.122-4 du Code de la propriété
intellectuelle). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit
constituerait une contrefaçon sanctionnée dans les conditions prévues aux articles L.335-2 et
suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Le Code de la propriété intellectuelle n'autorise, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article L.122-5,
d'une part que les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé et, d'autre part,
que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration.

Fédération
Française
des Sociétés Cette règle a été élaborée en liaison avec les instances Prévention de la
d'Assurances Fédération Française des Sociétés d'Assurances.

La présence du logo FFSA traduit sa participation au processus d’élaboration ou de mise à


jour du référentiel afin de prendre en compte les objectifs de prévention de l’assurance.
Cette reconnaissance collective ne présente aucun caractère contraignant pour les sociétés
d’assurances qui restent libres de prescrire ou non un référentiel technique.

AVERTISSEMENT

Code de la consommation
Article L.115-30

(Loi nº 94-2 du 3 janvier 1994 art. 3 Journal Officiel du 4 janvier 1994)


(Loi nº 94-442 du 3 juin 1994 art. 4 Journal Officiel du 4 juin 1994)

Est puni des peines prévues à l'article L.213-1 :


1º Le fait, dans la publicité, l'étiquetage ou la présentation de tout produit ou service, ainsi
que dans les documents commerciaux de toute nature qui s'y rapportent, de faire référence à
une certification qui n'a pas été effectuée dans les conditions définies aux articles L.115-27 et
L.115-28 ;
2º Le fait de délivrer, en violation des dispositions prévues aux articles L..115-27 et L.115-28, un
titre, un certificat ou tout autre document attestant qu'un produit ou un service présente
certaines caractéristiques ayant fait l'objet d'une certification ;
3º Le fait d'utiliser tout moyen de nature à faire croire faussement qu'un organisme satisfait
aux conditions définies aux articles L.115-27 et L.115-28 ;
4º Le fait d'utiliser tout moyen de nature à faire croire faussement au consommateur ou à
l'utilisateur qu'un produit ou un service a fait l'objet d'une certification ;
5º Le fait de présenter à tort comme garanti par l'Etat ou par un organisme public tout
produit ou service ayant fait l'objet d'une certification.

Éditeur :
CNPP ENTREPRISE SARL – Service Éditions
Route de la Chapelle Réanville – CD 64 – BP 2265 – F 27950 Saint-Marcel
Tél 33 (0)2 32 53 64 34 – Fax 33 (0)2 32 53 64 80
editions@cnpp.com – www.cnpp.com
Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

Fiche descriptive

Préambule Pour l’élaboration de ce document, le CNPP a consulté les organismes


suivants :
- ADMS (Association des métiers de la sécurité)
- AFECEI (Association française des établissements de crédit et des
entreprises d’investissement)
- FFMI (Fédération française du matériel d’incendie)
- FFSA (Fédération française des sociétés d’assurances)
- GIMES (Groupement des Industries des matériels électroniques de
sécurité)
- GPMSE (Groupement des professionnels des métiers de la sécurité
électronique)
- Syndicat français des professionnels SVDI (Sécurité – Voix – Données –
Images)

Objet Le présent document définit les exigences minimales auxquelles doivent


répondre les stations de télésurveillance pour garantir leur efficacité dans
toutes les circonstances préalablement établies.

Cette règle d’application volontaire est destinée à tous les usagers,


installateurs, organismes, consultants ou assureurs qui souhaitent s’assurer
de la qualité de la télésurveillance. Elle est notamment utilisée par les
entreprises postulantes ou titulaires de la certification APSAD de service de
télésurveillance.

Toutes les dispositions prévues dans ce document s’appliquent sans


préjudice des textes légaux.

Seuls des services respectant le règlement APSAD de service de


télésurveillance ainsi que la présente règle APSAD R31 et ayant fait l'objet
des contrôles prévus par ce règlement de certification peuvent faire
référence à la certification au sens des articles L.115-27 et suivants du Code
de la consommation.

La simple référence écrite ou orale à la règle APSAD R31 par des


entreprises non certifiées n'équivaut en aucun cas à une certification de
service au sens des articles L.115-27 et suivants du Code de la
consommation.

Numéro d’édition Cette édition Mars 2010 de la règle APSAD R31 annule et remplace l’édition
07.2007.0 (juillet 2007).

Elle a notamment été révisée pour préciser :


- la climatisation des locaux techniques ;
- les exigences des niveaux de transmission ;
- les procédures de raccordement ;
- les exigences de résistance à l’effraction des portes d’accès à la station,
aux locaux annexes et au module opérateur complémentaire ;
- les exigences complémentaires établies en liaison avec les instances
prévention de la FFSA.

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Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

Engagement Dans l’objectif de faire évoluer nos documents et d’en assurer la qualité,
qualité nous vous remercions de formuler par écrit toute remarque relative à la
rédaction de cette règle (forme, contenu) ainsi que toute suggestion
d’amélioration ou d’adaptation au service Éditions du CNPP (CNPP –
Service Éditions – Route de la Chapelle Réanville – CD 64 – BP 2265 –
27950 SAINT-MARCEL).

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Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

SOMMAIRE

1. GENERALITES 7
1.1. DOMAINE D’APPLICATION .................................................................................................................. 7
1.2. TERMINOLOGIE ...................................................................................................................................... 8
1.3. NORMES OU REFERENTIELS DE REFERENCE.................................................................................13

2. CHOISIR SA TELESURVEILLANCE 14
2.1. SELECTION DE LA TELESURVEILLANCE EN FONCTION DU BESOIN........................................14
2.2. LE LOGIGRAMME DECISIONNEL ......................................................................................................14
2.3. LE CONTRAT DE TELESURVEILLANCE.............................................................................................16
2.4. TYPOLOGIE DES STATIONS................................................................................................................17

3. EXIGENCES FONCTIONNELLES DES STATIONS


DE TÉLÉSURVEILLANCE 18
3.1. FONCTIONS MINIMALES DES MODULES ........................................................................................18
3.1.1 Module d’acheminement (module A) ..............................................................................................19
3.1.2 Module de réception (module R) ......................................................................................................19
3.1.3 Module de traitement (module T).....................................................................................................19
3.1.4 Module d’exploitation (module E)....................................................................................................19
3.1.5 Module opérateur (module O) ..........................................................................................................20
3.1.6 Module de gestion administrative (module G) ..............................................................................20

4. EXIGENCES ORGANISATIONNELLES DES STATIONS


DE TÉLÉSURVEILLANCE 22
4.1. GENERALITES........................................................................................................................................22
4.2. RÉSEAUX DE MODULES ......................................................................................................................22
4.3. LIAISONS INTER-MODULES................................................................................................................22
4.3.1 EFFECTIF DES OPÉRATEURS .............................................................................................................23

5. EXIGENCES DE SECURITE DES STATIONS DE TÉLÉSURVEILLANCE 24


5.1. IMPLANTATION GÉNÉRALE ..............................................................................................................24
5.2. ENCEINTE FORTE SECURISEE ............................................................................................................24
5.2.1 Sécurité physique.................................................................................................................................24
5.2.2 Climatisation .........................................................................................................................................26
5.2.3 Protection contre les agents toxiques ou irritants ........................................................................26
5.2.4 Moyens de surveillance de l’approche et de l’intrusion ...............................................................26
5.3. LOCAUX ANNEXES NON INCLUS DANS L’ENCEINTE FORTE DE LA STATION .......................27
5.3.1 Sécurité physique.................................................................................................................................27

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Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

5.3.2 Climatisation .........................................................................................................................................27


5.3.3 Protection contre les agents toxiques ou irritants ........................................................................27
5.3.4 Moyens de surveillance de l’approche et de l’intrusion ...............................................................27
5.4. LOCAUX ABRITANT UN OU PLUSIEURS MODULES OPÉRATEURS
COMPLÉMENTAIRE(S) NON INCLUS DANS L’ENCEINTE FORTE DE LA STATION .................28
5.4.1 Sécurité physique.................................................................................................................................28
5.4.2 Climatisation .........................................................................................................................................28
5.4.3 Protection contre les agents toxiques ou irritants ........................................................................28
5.4.4 Moyens de surveillance de l’approche et de l’intrusion ...............................................................29
5.5. SÉCURITÉ INCENDIE ............................................................................................................................29
5.6. SECURITÉ DES INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES..............................................................................30
5.7. SÉCURITÉ VIS-À-VIS DES RISQUES PARTICULIERS .........................................................................30
5.7.1 Foudre ....................................................................................................................................................30
5.7.2 Inondations ...........................................................................................................................................30
5.7.3 Défaillance totale des liaisons de transmission filaires.................................................................30
5.7.4 Dispositif de contrôle de la vigilance des opérateurs ...................................................................30
5.7.5 Dispositif d’appel d’urgence ..............................................................................................................31
5.7.6 Liaison de sécurité ...............................................................................................................................31

6. EXIGENCES D’ALIMENTATION DES STATIONS


DE TÉLÉSURVEILLANCE 32
6.1. GENERALITES........................................................................................................................................32
6.2. SOURCE D’ALIMENTATION PRINCIPALE ........................................................................................32
6.3. SOURCE D’ALIMENTATION SECONDAIRE......................................................................................32
6.3.1 Description ............................................................................................................................................32
6.3.2 Autonomie ............................................................................................................................................33
6.4. SOURCES D’ALIMENTATION DE TRANSFERT ................................................................................34
6.5. CAS OÙ L’UTILISATION DES SOURCES D’ALIMENTATION SECONDAIRE ET DE
TRANSFERT N’EST PAS RÉSERVÉE UNIQUEMENT À L’ACTIVITÉ DE
TÉLÉSURVEILLANCE ...........................................................................................................................35
6.6. ÉCLAIRAGE DE SÉCURITÉ...................................................................................................................35
6.7. PROTECTIONS PHYSIQUES ET ÉLECTRIQUES DES LIGNES D’ALIMENTATION
EN ÉNERGIE..........................................................................................................................................35

7. EXIGENCES DE TRANSMISSION DES STATIONS


DE TÉLÉSURVEILLANCE 36
7.1. GENERALITES........................................................................................................................................36
7.2. EXIGENCES DES NIVEAUX DE TRANSMISSION..............................................................................36
7.3. CHOIX DU NIVEAU DE TRANSMISSION ..........................................................................................36
7.4. DIMENSION DU RÉSEAU.....................................................................................................................38
7.4.1 Équipements de réception .................................................................................................................38
7.4.2 Protection des raccordements filaires..............................................................................................38
7.4.3 Protection des raccordements hertziens.........................................................................................38
7.5. LE TRAITEMENT DES MESSAGES.......................................................................................................38

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Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

7.6. LES ENREGISTREMENTS......................................................................................................................39


7.6.1 Traçabilité des informations sur support physique.......................................................................39
7.6.2 Tolérances et concordance des horodatages.................................................................................39
7.6.3 Enregistrement horodaté des communications téléphoniques et du contenu
des messages vocaux ..........................................................................................................................40

8. EXIGENCES POUR LES STATIONS DE SECOURS 41


8.1. STATION DE SECOURS ET CONTINUITE DE SERVICE ..................................................................41
8.2. CAS D’UNE STATION DE SECOURS EN DÉBORDEMENT .............................................................42
8.3. CAS D’UNE STATION DE SECOURS EN DÉGAGEMENT................................................................42
8.4. CAS D’UNE STATION DE SECOURS EN MIROIR TOTAL................................................................42

9. PROCEDURES 43
9.1. PROCÉDURES DE SÉCURITÉ ...............................................................................................................43
9.2. PROCÉDURES D’EXPLOITATION .......................................................................................................43
9.3. PROCÉDURES DE RACCORDEMENT ................................................................................................44
9.4. PROCÉDURES DE MAINTENANCE....................................................................................................44
9.5. PROCÉDURES DE TÉLÉMAINTENANCE DES SITES SURVEILLÉS.................................................45

ANNEXES

Annexe 1 - Exigences complémentaires établies en liaison avec les instances Prévention


de la Fédération Française des Sociétés d’Assurances ...........................................................46

Annexe 2- Déclaration de conformité N31...................................................................................................49

Annexe 3 - Exemple d’architecture des réseaux ..........................................................................................52

Annexe 4 - Critères d’appréciation des blocs portes non certifiés A2P....................................................54

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Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

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Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

1. GENERALITES

1.1. DOMAINE D’APPLICATION

Cette règle s’applique aux stations de télésurveillance dont l’architecture


peut être centralisée ou modulaire.

La fonction de ces stations est de recevoir et de traiter les informations


correspondant à un événement identifié (intrusion, incendie, technique) qui
sont délivrées par les installations des sites surveillés (industriel, commercial,
administratif, domestique).

Chaque information est délivrée par l’intermédiaire de dispositifs


transmetteurs (via des supports de communications filaires ou hertziens)
situés sur les sites.

La télésurveillance ne doit pas être confondue avec les fonctions suivantes :

• un simple report des informations d’alarme vers un correspondant qui


peut être un particulier ;

• une réception et un traitement direct d’une information sous forme


d’alarme en synthèse vocale, mail ou SMS sur un poste de communication
voix, fixe ou mobile ;

• une réception et un traitement d’une information sur une interface ne


permettant pas la traçabilité et la mémorisation des informations ;

• une réception et un traitement d’informations par des opérateurs de


télésurveillance (cadre réglementaire des opérateurs de télésurveillance,
exigences légales relatives à la sécurité privée, qualification professionnelle,
etc.) ;

• une intervention humaine sur site ; celle-ci doit être néanmoins prise en
considération lors de la souscription d’un contrat de télésurveillance. On
pourra se référer utilement à la norme NF X 50-777 relative aux services de
surveillance par agents en poste et par agents itinérants et d’interventions
sur alarme ;

• un contrôle médical à distance d’un patient ou d’un traitement.

Il est rappelé que les installations des sites télésurveillés doivent conserver
leurs dispositifs d’alarme locale, sauf cas spécifiques faisant l’objet de
dispositions particulières.

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Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

Les éléments nécessaires à l’élaboration du choix de la télésurveillance en


fonction du besoin ainsi qu’à la contractualisation de l’offre de service font
l’objet du chapitre 2.

Les exigences techniques auxquelles doivent satisfaire les stations de


télésurveillance sont définies au chapitre 3. Elles portent notamment sur
leur conception, les mesures de sécurité prises contre l’incendie et la
malveillance, la gestion des informations émises par les installations locales
de sécurité, les caractéristiques fonctionnelles des liaisons de transmission
qui véhiculent ces informations, le nombre d’opérateurs et sur l’existence
d’une station de secours. Ces exigences constituent un ensemble de critères
d’appréciation pris en considération pour la certification de chaque station.

1.2. TERMINOLOGIE

Pour les besoins du présent document, les définitions suivantes s’appliquent.

Alarme
Situation correspondant à l’activation d’un ou plusieurs détecteur(s) des
installations du site surveillé, suite à l’occurrence d’un événement que ces
installations ont pour mission de signaler.

Alimentation principale
L’alimentation principale d’une station de télésurveillance est la source
d’énergie normalement utilisée pour assurer son fonctionnement.

Alimentation secondaire

L’alimentation secondaire est la source d’énergie permettant d’assurer le


fonctionnement d’une station de télésurveillance en absence de
l’alimentation principale.

Autosurveillance
Fonction propre aux installations de détection d’intrusion. Celles-ci assurent
alors la surveillance de leurs propres éléments, ainsi que de leurs liaisons, et
signalent ainsi toute manœuvre (malveillante ou non) susceptible de nuire à
leur fonctionnement.

Asymmetric Digital Subscriber Line (ADSL)


L'ADSL (ligne d’abonné numérique à débit asymétrique) est une évolution de
l'utilisation des lignes téléphoniques usuelles. Le transport de données utilise
des fréquences supérieures à celles d'un signal voix. Les données et le signal
voix circulent simultanément sur la même ligne sans interférer (utilisation de
fréquences différentes).

Boucle locale
Partie du réseau téléphonique comprise entre la prise de l'abonné et son
central téléphonique.

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Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

Communication
Échange de messages entre le site télésurveillé et la station de
télésurveillance. Selon les exigences de niveau de transmission, il peut être
nécessaire d’utiliser un ou plusieurs support(s) de communication. Il est à
noter que les messages d’alarme sont prioritaires par rapport aux autres
informations.

Dérangement
Fonction propre aux installations de détection d’incendie ou aux
installations techniques des sites télésurveillés. Celles-ci assurent alors la
surveillance de leurs propres éléments et de leurs liaisons et signalent
l’apparition d’une anomalie.

Délai de mise à disposition de lÊinformation


Le délai de mise à disposition de l’information est le temps maximal
d’apparition de l’information sur le module de traitement à partir de la
présentation de l’information au transmetteur du site surveillé. Ce temps est
mesuré quelque soit la configuration y compris en présence d’un défaut sur
un des supports de communication.

Enhanced Data GSM Environment (EDGE)


Évolution du standard de téléphonie mobile GPRS, il offre un débit
maximum de 384 kbps.

Enveloppe
Ensemble des parois y compris le sol et le plafond délimitant le contour du
local ou des locaux affecté(s) au fonctionnement de la station de
télésurveillance.

Fonctionnement en débordement
Le message destiné à la station principale est orienté vers la station de
secours suite à une saturation, une défaillance du réseau ou des moyens de
réception de la station principale. Le message est retransmis à la station
principale à partir de la station de secours par un ou plusieurs support(s) de
communication différent(s) de celui (ceux) utilisé(s) par les transmetteurs des
sites raccordés à la station principale.

Fonctionnement en dégagement
Le message destiné à la station principale est orienté vers la station de
secours et traité par elle, lorsque la station principale n’est plus en mode
normal de fonctionnement. Dans ce cas, l’ensemble des opérations de
télésurveillance est assuré par la station de secours.

Global system for Mobile Communications (GSM)


Standard de téléphonie mobile défini par la GSM association.

Liaison de transmission
Une liaison de transmission est constituée par un réseau de
télécommunications permettant l’échange de messages (Communication)
entre le site surveillé et la station de télésurveillance ou entre les modules.

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Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

Les liaisons de transmission peuvent faire appel à un ou plusieurs support(s)


de communication.

Liaison de transmission principale


Liaison utilisée pour l’acheminement normal des communications.

Liaison de transmission secondaire


Liaison utilisée en cas de défaillance de la liaison de transmission principale
pour l’acheminement des communications (dont le cas échéant
l’information de défaillance de la liaison de transmission principale).

Liaisons de sécurité
a) Liaison prévue entre deux stations et destinée à la transmission
d’informations de sécurité, notamment les appels d’urgence.
b) Liaison prévue entre les locaux abritant un ou plusieurs module(s) et une
station d’architecture centralisée ou modulaire, destinée à la transmission
d’informations de sécurité, notamment des appels d’urgence.
Les appels d’urgence peuvent être transmis aux forces de l’ordre dans le
cadre prévu par la loi.

Mise en service 1
Action de mettre l’installation de détection d’intrusion d’un site surveillé en
état de donner l’alarme lors de l’activation de la détection.

Mise hors service


Action de mettre l’installation de détection d’intrusion d’un site surveillé
dans une situation telle qu’elle ne donne pas l’alarme lors de l’activation de
la détection.

Mode normal de fonctionnement dÊune station de télésurveillance


Ce mode correspond à une situation dans laquelle la station dispose de tous
ses moyens propres d’exploitation ainsi que ceux des réseaux auxquels elle
est rattachée.

Module
Un module est un sous-ensemble d’équipements cohérent et indissociable
de la station de télésurveillance. Il assure des fonctions participant à la
réalisation de la mission de télésurveillance.
Les fonctions des modules d’acheminement, de réception, de traitement,
d’exploitation, de gestion administrative et du module opérateur sont
précisées au § 3.1.

1 Les mises en service peuvent être partielles et ne concerner qu’une partie de l’installation. Les mises en
service partielles peuvent être transmises à la station de télésurveillance, par contre, l’information de mise
en service totale ne doit être transmise que si tous les détecteurs sont en service, y compris ceux de la
dernière issue.

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Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

Porte blindée
Porte résistant aux projectiles d’armes répondant aux exigences de la norme
EN 1522.

Porte coupe-feu
Porte conçue pour résister au feu. Elle fait dorénavant l’objet d’une
évaluation selon la norme européenne NF EN 13501-2 qui permet un
classement selon les critères d’étanchéité (E) et d’isolation thermique (I). Les
classements coupe-feu et pare-flammes sont remplacés par E et EI.

Réseau
Ensemble de moyens (matériel et immatériel) mettant en relation le site
télésurveillé et le module de réception d’une station d’architecture
centralisée ou modulaire d’une part, et assurant d’autre part, la mise en
relation des divers modules de celle-ci.

Réseau Téléphonique Commuté (RTC)


Il s'agit du réseau téléphonique classique. Le terme commuté vient du fait
que les communications sont rendues possibles grâce à des commutateurs
automatiques, dispositifs assurant une liaison temporaire entre deux
personnes.

Site télésurveillé
Bâtiment ou habitation faisant l’objet de la télésurveillance, normalement
équipé d’une installation de sécurité et de moyens de transmission.

Station de télésurveillance
Ensemble des modules mis en œuvre pour assurer la mission de surveillance
à distance des site télé surveillés.
Une station de télésurveillance peut-être constituée d’une ou plusieurs
enveloppe(s).
Une station peut être d’une architecture centralisée ou modulaire. Par
ailleurs, elle peut assurer le secours d’une autre station.

Station de télésurveillance dÊarchitecture centralisée


Station dans laquelle tous les modules (acheminement, réception,
traitement, exploitation) sont situés dans un même lieu géographique et
dans une enceinte forte sécurisée.

Station de télésurveillance dÊarchitecture modulaire


Station dans laquelle les fonctions organisées en modules sont
décentralisées (toutes ou pour parties), en des lieux géographiquement
distincts, dans des locaux également prévus et aménagés pour cet usage.
Dans cette configuration, les divers modules sont reliés entre eux par des
liaisons par où transitent les informations qu’ils échangent.

Station de télésurveillance principale


Station appelée en premier par les transmetteurs des sites télésurveillés et
assurant la prestation contractuelle en mode normal de fonctionnement.

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Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

Station de télésurveillance de secours


Station physiquement différente de la station principale et raccordée à un
central téléphonique différent. Elle assure le fonctionnement en
débordement ou en dégagement.

Support de communication
Moyen physique de transmission de l’information (exemple : fil métallique,
coaxial, fibre optique, espace pour les ondes hertziennes, etc.).

Transmission Control Protocol (TCP)/ Internet Protocol (IP)


Protocole utilisé sur le réseau Internet pour transmettre des données entre
deux machines. Protocole de transport, TCP prend à sa charge l'ouverture et
le contrôle de la liaison entre deux ordinateurs. Protocole d'adressage, IP
assure le routage des paquets de données. Ce protocole permet à deux
machines de communiquer entre elles indépendamment de leur système
d'exploitation.

Transmetteur
Dispositif installé sur un site télésurveillé dont la fonction est d’envoyer vers
un destinataire, par le moyen d’un réseau de transmission, des messages
porteurs d’informations, notamment ceux délivrées par les installations du
site télésurveillé.
Il peut exister une sélection et des modifications des données fonctionnelles
individualisées du transmetteur (appelé paramétrage) 1 , celles-ci étant
définies contractuellement entre l’entreprise de télésurveillance et
l’installateur du transmetteur.

Universal Mobile Telecommunications System (UMTS)


Système de téléphonie mobile également appelé 3G, pour 3e génération.
Avec un débit maximum de 2 Mbps.

Virtual Private Network (VPN)


Réseau privé virtuel souvent utilisé par les entreprises pour communiquer
en toute confidentialité à travers un réseau public.

Wireless Fidelity (Wi-Fi)


Derrière ces quatre lettres se cachent plusieurs spécifications de réseau sans
fil définies par l'IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers), les plus
connus et utilisées sont 802.11 b et.802.11 g.

Wi-Max
Technologie de transmission par ondes radio à haut débit et à longue
portée. À l'instar du Wi-Fi (802.11 a, b et g), cette technologie a été
standardisée avec les spécifications IEEE 802.16 a, d et e et exploite des
bandes de fréquences radio situées entre 2 à 11 GHz.

1 Les données fonctionnelles d’identification du transmetteur, de codification des informations, de


numérotation et de séquencement des appels vers la station principale et la station de secours seront
proposées par l’entreprise de télésurveillance et validées par l’installateur.

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Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

1.3. NORMES OU REFERENTIELS DE REFERENCE

Les textes suivants sont appelés dans ce document et sont nécessaires à sa


compréhension.

• Norme NF EN 1063 (P 78-405) – Verre dans la construction – Vitrage de


sécurité – Mise à essai et classification de la résistance à l’attaque par balle.

• Norme NF EN 1522 – Résistance aux balles – Prescriptions et classification –


Fenêtres, portes, fermetures et stores.

• Règle APSAD R82 – Vidéosurveillance – Règle d’installation.

• Règle APSAD R81 – Détection d’intrusion – Règle d’installation.

• Règle APSAD R7 – Détection automatique d’incendie – Règle d’installation.

• Règle APSAD R4 – Extincteurs portatifs et mobiles – Règle d’installation.

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Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

2. CHOISIR
SA TELESURVEILLANCE

2.1. SELECTION DE LA TELESURVEILLANCE EN FONCTION


DU BESOIN

Le choix de la télésurveillance doit être guidé par des éléments d’évaluation


du risque. La procédure de décision en fonction des risques propres aux
sites à télésurveiller est synthétisée dans le logigramme du § 2.2.

Cette démarche permettra d’élaborer des exigences minimales liées :

• aux événements à gérer et aux consignes associées (§ 2.2) ;

• au type de station, P2 ou P3 (§ 2.4) ;

• au niveau de transmission, 1 à 4 (§ 7.2) ;

• au fonctionnement de la station de secours et à la continuité de service (§ 8).

Pour choisir sa télésurveillance, il convient également de se référer aux


autres référentiels APSAD ainsi qu’à l’annexe 1 de cette règle relative aux
exigences complémentaires établies en liaison avec les instances Prévention
de la Fédération française des sociétés d’assurances.

2.2. LE LOGIGRAMME DECISIONNEL

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Analyse de risque et définition des exigences (assureur, installateur, télésurveilleur, utilisateur…)

• Habitation • Détection d’intrusion • En fonction de la • Type de support défini • Occupation • Type d’informations
• Artisan - Particulier catégorie définie par la par la règle APSAD R81 - permanente à gérer
- Professionnel règle APSAD R81 - RTC - partielle - synthèse
• Profession libérale A, B ou C - GSM - pas d’occupation - point à point
• Local d’activités • Détection incendie - ADSL
ERP, industrie, • En fonction de la • Type d’installation • Nature des
• Administration - IP
installation classée, etc. situation - filaire évènements à gérer
• Banque - Autre
en agglomération, - radio - mise hors/en service
• Local industriel • Alarmes techniques hors agglomération, • Supports secourus - mixte - alarme
• Stockage non couvert - Nature des alarmes : zone présentant un - autosurveillance
froid, chauffage, risque particulier, etc. • Besoins de - dérangement
• Autre coupure d’énergie, etc. certification - défaut d’alimentation
- Information de • En fonction de - entreprise titulaire de - coupure de liaison
rétablissement l’accessibilité la certification APSAD (non disponibilité d’un
public, privé, de service de
• Protection des support de
localisation de valeurs, télésurveillance
personnes communication)
etc. - entreprise non - contrôles fonctionnels
PTI, perte de certifiée - batterie basse
verticalité, absence de - autre
mouvement, agression
et assistance à • Levée de doute
personne, localisation, - confirmation de
etc. détection
- contre-appel
• Autre technologie - écoute
- Contrôle d’accès - vidéo
- GPS - intervention humaine
• Vidéosurveillance - autre

Activité Classe Catégorie Vecteur de Caractéristiques Informations et


du risque communication du site évènements
du risque du risque
à gérer

Synthèse de l’analyse et définition des exigences


par le prescripteur

de la nature des évènements à du type de station du niveau de transmission


de continuité du service
gérer et des consignes associées (P2 ou P3) (I, II, III, IV) (débordement, dégagement, miroir total)
Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

2.3. LE CONTRAT DE TELESURVEILLANCE

Le document formalisant la prestation de télésurveillance destiné au client


doit être rédigé par l’entreprise de télésurveillance en termes clairs pour le
client. Il doit respecter la réglementation et la loi en vigueur.

Il doit rappeler les éléments suivants :

• la télésurveillance s’inscrit dans la chaîne des moyens disponibles pour


assurer la sécurité d’un site (locaux industriels, commerciaux ou à usage
d’habitation) ; elle est complémentaire à la mise en place de dispositifs de
protection mécanique, de moyens électroniques de détection et d’analyse,
de moyens de transmission et de moyens d’intervention et de
gardiennage ;

• le service fourni par l’entreprise de télésurveillance commence à la


réception des informations en provenance du site qui est sous surveillance,
se poursuit par leur analyse en fonction des services contractuellement
souscrits et formalisés par une procédure de mise en exploitation et se
termine par l’exécution des consignes contractuelles avec l’enregistrement
associé.

Le document contractuel doit comporter :

• la désignation du prestataire de service, les assurances responsabilité


civile souscrites ; les attestations d’assurance et les montants couverts
doivent être fournis sur demande ;

• la désignation du destinataire de la prestation ;

• la localisation du site, l’implantation des locaux télésurveillés sur le site,


leur désignation et les activités associées ;

• la nature des évènements à gérer et les consignes associées


correspondantes avec, si possible, la nature des équipements de sécurité et
une répartition par local (détection incendie, détection intrusion, agression,
alarme sociale, alarme technique) ;

• les modalités du raccordement des équipements de sécurité ;

• la description exhaustive des prestations assurées (levée de doute,


gestion des intervenants, existence d’un secours, etc.) ;

• les modalités de mise en œuvre de la continuité de service ;

• les obligations des parties portant notamment sur


- les interventions sur les équipements,
- les tests de fonctionnement,
- la traçabilité des évènements et des traitements,
- les moyens de preuve,
- la garantie de confidentialité des informations ;

16 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

• une information sur l’importance pour le client à informer l’entreprise


de télésurveillance de toutes modifications des locaux, des correspondants,
des équipements, du support de transmission utilisé, etc. ;

• un engagement à délivrer un document de mise en service assurant que


les prestations sont bien associées à des équipements d’alarmes désignés ;

• la tarification des prestations ainsi que les modalités de facturation et


d’actualisation ;

• la date de prise d’effet de la prestation, la durée et les conditions de


résiliation du service.

Le cas échéant, lorsque la prestation comporte la possibilité d’échange ou


d’actualisation d’informations (mise à jour ou consultation des données par
le client, compte rendu d’évènements et/ou d’actions par l’entreprise de
télésurveillance, etc.), le contrat précisera les modalités de mise en œuvre
et, en particulier, les mesures de protection des données lors de ces
échanges. Lorsque ces échanges sont susceptibles de modifier les consignes
de télésurveillance, le contrat précisera le mode de validation et la date de
prise d’effet de ces modifications.

2.4. TYPOLOGIE DES STATIONS

Le choix du type de station est fonction de l’importance du risque. Pour


faciliter l’identification des prestations, on distingue les types P2 et P3
définis dans le tableau T 2.4.

Le type P3 convient plus particulièrement aux risques les plus importants.

Ce choix peut être précisé de façon contractuelle (par exemple celle d’un
contrat d’assurances).

Tableau 2.4 - Le service de télésurveillance APSAD de service : les types P2 et P3

Nombre d’opérateur(s) Autonomie de


Type présent(s) 24h/24h fonctionnement
§ 4.4 § 6.3.2

APSAD de service type P2 1 36 h

APSAD de service type P3 * 2 72 h

*Il convient de se reporter au § 4.4 qui couvre également la configuration de 2 stations


P2 maillées couvertes.

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Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

3. EXIGENCES FONCTIONNELLES
DES STATIONS DE TÉLÉSURVEILLANCE

3.1. FONCTIONS MINIMALES DES MODULES

Les fonctions d’une station de télésurveillance sont assurées par des


modules qui correspondent à des sous-ensembles d’équipements cohérents
et indissociables de la station de télésurveillance.

On distingue les modules fonctionnels suivants, organisés selon la chaîne


chronologique présentée dans la figure F3.1 :

• le module d’acheminement (A) ;

• le module de réception (R) ;

• le module de traitement (T) ;

• le module de gestion administrative (G) ;

• le module d’exploitation (E) ;

• le module opérateur (O).

F3.1 - Chaîne chronologique de traitement d’un message émis par le site surveillé

Site module A module R module T module E module O


(acheminement (réception) (traitement) (exploitation) (opérateur)

module G
(gestion administrative)

Les modules peuvent être, selon le cas :

• regroupés en un même lieu dans des locaux prévus et aménagés pour cet
usage (station d’architecture centralisée) ;

• décentralisés en des lieux géographiquement distincts dans des locaux


prévus et aménagés pour cet usage ; dans cette configuration, les divers
modules fonctionnent en réseau. Ils sont reliés entre eux par des liaisons
dans lesquelles transitent les informations qu’ils échangent (station
d’architecture modulaire).

18 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

Certains modules peuvent être prévus pour fonctionner avec ou sans


présence humaine mais celle-ci est nécessaire à l’exploitation finale des
données.

3.1.1 Module d’acheminement (module A)

Le module d’acheminement assure le transport et l’aiguillage des messages


émis par les sites surveillés sans modification de leur contenu vers un ou
plusieurs module(s) de réception.

3.1.2 Module de réception (module R)

Le module de réception :

• reçoit les données fonctionnelles d’identification du transmetteur, de


codification des informations, de numérotation et de séquencement des
appels vers la station, contrôle le contenu et la validité des messages
(intégrité et cohérence) ;

• établit la traçabilité des messages ;

• émet l’information de bonne réception vers l’émetteur (acquittement) ;

• transmet au module de traitement ;

• archive les messages dans l’attente d’un acquittement et si celui-ci n’est


pas obtenu, active l’impression des messages ou leur aiguillage vers un autre
module de traitement pour tracer les messages.

3.1.3 Module de traitement (module T)

Le module de traitement :

• identifie les messages qu’il reçoit du module de réception ;

• trie l’ensemble de ceux-ci (qualification des informations) ;

• surveille l’apparition de messages attendus et signale leurs absences


(absence de test ou de prise de service par exemple) ;

• transmet les informations destinées au module d’exploitation ;

• effectue un enregistrement horodaté des messages reçus et générés ;

• interroge périodiquement les modules de réception.

3.1.4 Module d’exploitation (module E)

Le module d’exploitation :

• enregistre de manière horodatée les messages provenant du module de


traitement ;

• présente au module opérateur les informations à exploiter ;

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 19


Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

• enregistre les actions et communications de l’opérateur (moyens de


preuve).

Le module d’exploitation de la station principale doit être associé


obligatoirement à un module opérateur actif.

Note : Dans le cas où les modules de traitement et d’exploitation sont


regroupés dans un même local, il est admis que l’enregistrement soit
effectué dans l’un ou l’autre des modules.

3.1.5 Module opérateur (module O)

Le module opérateur :

• affiche à l’opérateur les consignes correspondant aux informations à


exploiter ;

• met à disposition de l’opérateur les moyens techniques de


communication et de levée de doute (audio, vidéo, etc.) ;

• est relié et contrôlé par le module d’exploitation.

Le premier module opérateur, ou module opérateur actif, est situé dans une
enceinte forte sécurisée. Il est associé au module d’exploitation.

A partir du second module, le module opérateur peut être délocalisé dans


des locaux correspondant aux exigences des locaux abritant un module
opérateur complémentaire décrit au § 5.4.

Un opérateur d’un module complémentaire ne peut, en aucun cas, modifier


les données ou intervenir sur la base de données. Lorsque le poste
opérateur permet des fonctions autres que le traitement des alarmes,
l’entreprise de télésurveillance devra démontrer les mesures prises pour
garantir l’intégrité des données (sécurité, traçabilité, etc.).

Note : Le but de ces modules complémentaires est d’apporter de la


souplesse à la gestion d’une station en délocalisant une partie des
opérateurs.

3.1.6 Module de gestion administrative (module G)

3.1.6.1 Principes généraux

Le module de gestion administrative :

• permet la saisie et la mise à jour des données clients (dont la gestion des
interventions et des consignes, etc.) ;

• n’est relié qu’au(x) module(s) d’exploitation et/ou de traitement.

Le module de gestion administrative peut être délocalisé dans des locaux


sécurisés présentant un niveau de protection physique équivalent à celui
requis pour les locaux annexes (voir § 5.3).

20 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

3.1.6.2 Sous-module optionnel de gestion de la relation client

Dans le cas de la consultation ou de la mise à jour distante des données par


le client (CRM/ERP, intranet, web, etc.), un sous-module de gestion de la
relation client est obligatoire.

Le sous-module de gestion de la relation client :

• est rattaché au module de gestion administrative qui sert d’interface afin


d’assurer la sécurité et l’intégrité des données ;

• utilise des outils situés physiquement sur des serveurs indépendants de


l’exploitation et qui gèrent l’identification des utilisateurs, avec une
authentification forte des connexions ; toutes les transactions doivent être
tracées et les données (anciennes et nouvelles) doivent être conservées ; un
niveau de sécurité suffisant doit être mis en œuvre afin de contrer des
intrusions éventuelles ;

• reçoit des informations de reporting en provenance du module


d’exploitation au travers d’une liaison unidirectionnelle ;

• n’effectue pas la mise à jour distante en temps réel dans le module de


traitement, mais avec un temps différé minimum ou après une autorisation ;
en aucun cas on ne peut mettre à jour directement les données ou
informations dans le module de traitements.

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Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

4. EXIGENCES ORGANISATIONNELLES
DES STATIONS
DE TÉLÉSURVEILLANCE

4.1. GENERALITES

La station de télésurveillance doit établir et maintenir un schéma


fonctionnel de l’architecture de la station présentant la logique de son
fonctionnement ainsi que celle de la station de secours et de toutes les
éventuelles redondances (locale ou à distance).

Certains modules peuvent être fusionnés et la localisation des enveloppes


doit être précisée.

4.2. RÉSEAUX DE MODULES

Les stations d’architecture modulaire peuvent être organisées en réseaux


maillés, non maillés ou mixtes. Des exemples de liaisons sont présentés en
annexe 3.

Dans un réseau maillé, chaque module est conçu de façon telle qu’il puisse
appeler au moins deux modules de rang immédiatement suivant. Ainsi, un
module de réception peut appeler au moins deux modules de traitement et
un module de traitement peut appeler au moins deux modules
d’exploitation. Le basculement d’un module à l’autre peut être fait
manuellement et/ou automatiquement.

Dans un réseau non maillé, chaque module est conçu de façon telle qu’il
puisse appeler un seul module de rang immédiatement suivant.

Le réseau mixte est une combinaison des deux réseaux précédents.

4.3. LIAISONS INTER-MODULES

Chaque module ne peut accepter des informations entrantes d’un module


amont que s’il est en état d’en assurer toutes ses fonctions.

Le module appelant doit déceler l’état de non activité et l’état de défaillance


du module appelé afin que, dans un réseau maillé, il puisse appeler un autre
module de même rang.

Dans un réseau non maillé, toute liaison inter-module doit comporter une
liaison de niveau II (avec cependant un contrôle fonctionnel obligatoire de
ces liaisons au moins une fois toutes les 24 heures). L’information
d’interruption doit être signalée et exploitée.

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Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

Dans un réseau maillé et mixte, les liaisons entre les modules doivent être
réalisées avec des supports de communications de niveau II ou de niveau III
avec garantie de l’opérateur réseau d’un rétablissement en 4 heures
(24 heures / 24 et 7 jours / 7) 1 .

En cas de rupture de la chaîne de traitement, suite à un défaut de liaison


inter-modules, les moyens redondants ou de secours devront être activés.

Dans tous les cas, l’entreprise de télésurveillance doit établir et maintenir


l’architecture du réseau inter-modules, les engagements de l’opérateur
réseau pour le rétablissement de celui-ci en cas de défaillance et les délais
contractuels. Elle devra également justifier des moyens de sécurité
informatique mis en œuvre pour contrer toutes tentatives d’intrusion ou de
malveillance.

4.4. EFFECTIF DES OPÉRATEURS

Dans une architecture modulaire non maillée, l’effectif minimal présent en


permanence (24 heures / 24 et 7 jours / 7) dans l’enceinte forte de la station
assurant la fonction d’opérateur (module opérateur) doit être d’une
personne pour une station de type P2 et de deux personnes pour une
station de type P3.

Il est admis que les stations d’architecture modulaire en réseau maillé dont
l’effectif total réuni des modules opérateurs actifs présents en permanence
(24 heures / 24 et 7 jours / 7) est au minimum de deux personnes répondent
au type P3.

En réseau maillé, le module d’exploitation assurant uniquement la mission


de secours peut ne pas être occupé en permanence. En revanche, le module
opérateur associé doit être actif et dans une enceinte forte sécurisée. En cas
de défaillance du module opérateur associé, l’exploitation doit être reprise
en moins de 10 minutes par le module opérateur de la station de secours.

En réseau maillé, lorsqu’une station reprend en secours une autre station,


des dispositions doivent être prises dans un délai de quatre heures pour
disposer d’un nombre d’opérateurs suffisant pour assurer la gestion
opérationnelle.

D’une manière générale, l’entreprise de télésurveillance doit adapter le


nombre d’opérateurs aux flux de données à traiter.

1 Se reporter au § 7.2 relatif aux niveaux de transmission.

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Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

5. EXIGENCES DE SECURITE
DES STATIONS
DE TÉLÉSURVEILLANCE

5.1. IMPLANTATION GÉNÉRALE

Le choix du (des) site(s) ou lieu(x) géographique(s) où se trouvent implantés


les locaux abritant un ou plusieurs module(s) doit tenir compte de
l’environnement, des risques qui peuvent en découler et des critères définis
ci-après.

L’accès à un module non occupé doit être déverrouillé par action conjointe
de l’opérateur du module d’exploitation actif et de la personne entrante.
Dans le cas où cet accès ne s’effectuerait pas par un sas mais par une porte
unique, celle-ci doit être faire l’objet d’un classement de résistance au feu
EI 60 au minimum (ou à défaut coupe-feu 1 heure) et présenter les garanties
de résistance mécanique décrites dans la présente règle.

Tous les locaux abritant un ou plusieurs module(s) doivent respecter les


exigences ci-dessous, quel que soit leur mode d’occupation (permanente,
temporaire ou non occupé).

Les modules sont implantés dans une enceinte forte sécurisée décrite au
§ 5.2, à l’exception des modules qui peuvent être implantés dans des locaux
annexes décrits au § 5.3. et de(s) module(s) opérateur(s) complémentaire(s)
implanté(s) dans des locaux décrits au § 5.4.

5.2. ENCEINTE FORTE SECURISEE

5.2.1 Sécurité physique

5.2.1.1 Enveloppe

L’enveloppe de l’enceinte forte sécurisée doit présenter un degré de


résistance mécanique homogène à la pénétration par effraction. Le sas et
l’issue de secours font partie intégrante de cette enceinte forte sécurisée.

Il n’y a pas d’exigence particulière sur les cloisons internes de l’enceinte


forte.

Des exemples de structures courantes présentant une bonne résistance


mécanique sont les parpaings pleins de 20 cm d’épaisseur minimum et le
béton armé ou banché de 16 cm d’épaisseur minimum.

24 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

5.2.1.2 Vitrages

Les vitrages, s’ils existent, doivent être conformes à la classe BR3 définie
dans la norme française NF EN 1063. Ils ne doivent pas offrir de possibilité de
vue directe de l’extérieur vers l’intérieur de tous les locaux de la station.

5.2.1.3 Issues

Les accès à l’enceinte forte sécurisée doivent s’effectuer par un sas dont au
moins la porte intérieure comporte un penne automatisé déverrouillé par
l’opérateur présent en station . Ce sas doit comporter des portes blindées
interverrouillées distantes entre elles d’au moins 1,5 m (distance mesurée
dans l’axe médian des portes). Si cette dernière exigence ne peut être
respectée, il convient de vérifier le classement EI 60 (ou à défaut le
classement coupe-feu 1 heure) de la porte extérieure.

Les portes sont équipées d’un penne commandé électriquement. Les


ventouses électromagnétiques et les gâches électriques sont exclues.

Le niveau de résistance exigé pour les portes blindées est la classe FB3 selon
NF EN 1522.

Si l’issue est vitrée, elle ne doit pas offrir de possibilité de vue directe depuis
l’extérieur.

Si les issues comportent un oculus vitré, celui-ci devra être conforme, en


matière de résistance aux projectiles, aux exigences définies au § 5.2.1.2

Si des serrures à fonctionnement mécanique ou électronique manuel sont


mises en place, celles-ci doivent être certifiées A2P .

Le bloc porte extérieur du sas doit être certifié A2P BP11 ou, à titre
dérogatoire, faire l’objet d’un avis technique favorable du CNPP suivant les
critères définis en annexe 4.

Le bloc porte intérieur du sas doit être certifié A2P BP21 ou, à titre
dérogatoire, faire l’objet d’un avis technique favorable du CNPP suivant les
critères définis en annexe 4.

Dans le cas où la station comporte des issues de secours ou autres


ouvertures, celles-ci doivent être certifiés A2P BP21 ou, à titre dérogatoire,
faire l’objet d’un avis technique favorable du CNPP suivant les critères définis
en annexe 4.

En cas d’urgence, l’entrée et la sortie de la station centrale doivent rester


possibles sans l’intervention de l’opérateur. L’information de sollicitation des
moyens utilisés doit être transmise par la liaison de sécurité. L’ouverture des
boîtiers contenant les moyens mécaniques de décondamnation des issues
de sortie doit faire l’objet d’une information enregistrée sur les moyens de
preuve dont dispose la station et doit être transmise par la liaison de
sécurité.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 25


Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

5.2.2 Climatisation

Le(s) module(s) opérateurs doit (doivent) comporter un système de


régulation de température capable de maintenir en permanence la
température entre 18° C et 27° C.

Dans les locaux techniques, la température doit être maintenue en


permanence dans des limites compatibles avec le bon fonctionnement des
équipements.

5.2.3 Protection contre les agents toxiques ou irritants

Les points de reprise d’air neuf nécessaires à l’enceinte forte sécurisée


doivent être protégés mécaniquement, placés sous surveillance et situés à
des endroits où ils prennent le maximum d’air neuf.

Ils doivent pouvoir être obturés, ou bien l’aspiration d’air doit pouvoir être
coupée dès que l’opérateur a connaissance d’une menace extérieure.

5.2.4 Moyens de surveillance de l’approche et de l’intrusion

Le personnel de la station doit pouvoir avoir connaissance, par des moyens


de surveillance appropriés, des événements pouvant constituer une menace
pour la station et ses locaux annexes.

L’installation des systèmes de détection d’intrusion et de vidéosurveillance


doivent être réalisés conformément aux exigences des règles APSAD R81 et
R82.

5.2.4.1 Exigences relatives à la vidéosurveillance

Si des moyens de vidéosurveillance sont utilisés, ceux–ci doivent couvrir les


accès et les abords de l’enceinte forte sécurisée et avoir pour rôle
d’identifier les accès et d’aider à la surveillance des abords des locaux selon
les critères définis dans la règle APSAD R82. Les images doivent être
visualisées par le ou les module(s) opérateur(s) actif(s) et enregistrées sur un
enregistreur vidéonumérique.

Note : la règlementation s’applique, en particulier le Code du travail et, dans


le cas où le système de vidéosurveillance mis en œuvre couvre des lieux
ouverts au public définis dans l’article 10 de la loi d’orientation et de
programmation relative à la sécurité du 21 janvier 1995, les exigences de
l’arrêté du 3 août 2007 s’appliquent.

5.2.4.2 Exigences relatives à la détection d’intrusion

Tous les modules non occupés en permanence doivent comporter au


minimum une détection à l’ouverture de tous les accès (issues et ouvrants)
ainsi qu’une détection intérieure de mouvement.

La commande du système de détection d’intrusion (mise en et hors service)


peut être effectuée soit, par la personne entrante soit, par le module
d’exploitation avec, dans les deux cas, transmission à ce module des
informations relatives au système.

26 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

Les informations minimales à transmettre sont les mises en et hors service


et les déclenchements d’alarme (détection et autosurveillance).

L’accès au module par une personne extérieure à la société n’est admis qu’en
présence d’une personne appartenant à l’entreprise.

Les ouvrants et issues doivent être surveillées à l’ouverture et à l’effraction.

5.3. LOCAUX ANNEXES NON INCLUS DANS L’ENCEINTE FORTE


DE LA STATION

5.3.1 Sécurité physique

5.3.1.1 Enveloppe

L’enveloppe des locaux annexes abritant des équipements (partagés ou non


avec d’autres utilisateurs) liés au fonctionnement de la station doivent
présenter un niveau de résistance mécanique homogène à la pénétration
par effraction.

Un exemple de structure courante présentant une résistance mécanique


acceptable est un mur constitué de parpaings creux de 20 cm d’épaisseur
minimum.

5.3.1.2 Vitrages

Les vitrages, s’ils existent, doivent être conformes à la classe BR3 définie
dans la norme française NF EN 1063. Ils ne doivent pas offrir de possibilité de
vue directe de l’extérieur vers l’intérieur de tous les locaux annexes.

5.3.1.3 Issues

Les blocs-portes d’accès et leur système de fermeture doivent être certifiés


A2P BP1 1 ou, à titre dérogatoire, faire l’objet d’un avis technique favorable
du CNPP suivant les critères définis en annexe 4.

5.3.2 Climatisation

Dans les locaux techniques, la température doit être maintenue en


permanence dans des limites compatibles avec le bon fonctionnement des
équipements.

5.3.3 Protection contre les agents toxiques ou irritants

Il n’ y a pas nécessité de mettre en œuvre une protection particulière.

5.3.4 Moyens de surveillance de l’approche et de l’intrusion

Les locaux annexes doivent être placés sous surveillance d’intrusion et de


contrôle d’accès.

Par ailleurs, les câbles reliant les locaux annexes à la station doivent être
placés sous surveillance s’ils ne sont pas enfouis dans le sol ou noyés dans la
maçonnerie.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 27


Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

Les informations d’alarme ou de dérangement des systèmes de sécurité


doivent être acheminées vers l’enceinte forte sécurisée associée.

5.4. LOCAUX ABRITANT UN OU PLUSIEURS MODULES OPÉRATEURS


COMPLÉMENTAIRE(S) NON INCLUS DANS L’ENCEINTE FORTE
DE LA STATION

5.4.1 Sécurité physique

Les accès physiques et opérationnels sont contrôlés par le module


d’exploitation de la station principale.

L’accès du premier entrant doit être déverrouillé par action conjointe de


l’opérateur du module d’exploitation actif et de la personne entrante.
L’accès des personnes complémentaires éventuelles est assuré par
déverrouillage de la porte, commandé de l’intérieur par l’opérateur présent.

L’entrée et la sortie des locaux du module opérateur complémentaire


délocalisé doivent rester possibles sans l’intervention de l’opérateur,
notamment en cas d’urgence. L’information de sollicitation des moyens
utilisés doit être transmise par la liaison de sécurité vers le module
d’exploitation actif. L’ouverture des boîtiers contenant les moyens
mécaniques de décondamnation des issues de sortie doit faire l’objet d’une
information qui doit être transmise par la liaison de sécurité.

5.4.1.1 Enveloppe

L’enveloppe des locaux abritant un module opérateur complémentaire peut


ne pas présenter de résistance à l’effraction particulière.

5.4.1.2 Vitrages

Ils ne doivent pas offrir de possibilités de vue directe de l’extérieur vers


l’intérieur de tous les locaux du module opérateur.

5.4.1.3 Issues

Les blocs-portes peuvent ne pas présenter de résistance à l’effraction


particulière.

5.4.2 Climatisation

Le(s) module(s) opérateurs complémentaire(s) doivent comporter un système


de régulation de température capable de maintenir en permanence la
température entre 18° C et 27° C.

5.4.3 Protection contre les agents toxiques ou irritants

Il n’ y a pas nécessité de mettre en œuvre une protection particulière.

28 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

5.4.4 Moyens de surveillance de l’approche et de l’intrusion

Les locaux doivent être placés sous surveillance d’intrusion, de contrôle


d’accès et de vidéosurveillance.

Les informations d’alarme ou de dérangement des systèmes de sécurité


propre au module opérateur doivent être acheminées vers l’enceinte forte
sécurisée associée.

Dans tous les cas, toute détection d’incident sur le module opérateur
entraînera immédiatement son isolement (déconnexion du réseau) par le
module d’exploitation principal et une information des autres modules
opérateur s’ils existent.

5.4.4.1 Exigences relatives à la vidéosurveillance

La vidéosurveillance doit couvrir les accès et l’intérieur du module et avoir


pour rôle d’identifier les accès et d’aider à la surveillance de l’intérieur des
locaux selon les critères définis dans la règle APSAD R82. Les images doivent
être visualisées par le ou les module(s) opérateur(s) actif(s) et enregistrées sur
un enregistreur vidéonumérique.

Note : la règlementation s’applique, en particulier le Code du travail et, dans


le cas où le système vidéosurveillance mis en œuvre couvre les lieux ouverts
au public définis dans l’article 10 de la loi d’orientation et de programmation
relative à la sécurité du 21 janvier 1995, les exigences de l’arrêté du 3 août
2007 s’appliquent.

5.4.4.2 Exigences relatives à la détection d’intrusion

Les issues de secours ou autres ouvertures doivent être placées sous


surveillance d’intrusion à l’ouverture et à l’effraction. Les vitrages et
ouvrants doivent faire l’objet d’une surveillance permanente contre
l’effraction.

5.5. SÉCURITÉ INCENDIE

L’enceinte forte sécurisée et les locaux annexes, y compris ceux abritant la


source d’alimentation, doivent être équipés d’une détection automatique
d’incendie appropriée au risque à surveiller comportant du matériel certifié
NF – SSI (ou équivalent) et dont la compatibilité a été vérifiée. L’installation
doit être réalisée conformément à la règle APSAD R7. Les informations
relatives à ce système doivent être portées à la connaissance des opérateurs
de la station et transmises par la liaison de sécurité. Les salles d’exploitation
disposant d’un personnel permanent peuvent être dispensées de détection
automatique d’incendie.

Le système de détection automatique d’incendie doit faire l’objet de


vérifications périodiques conformément à la règle APSAD R7 (deux visites par
an).

Des extincteurs doivent être installés et répartis dans les locaux


conformément à la règle APSAD R4 (installation avec délivrance d’une

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 29


Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

déclaration de conformité N4 et visite annuelle avec délivrance du compte


rendu de vérification périodique Q4).

5.6. SECURITÉ DES INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES

L’entreprise de télésurveillance devra présenter et maintenir un schéma


d’organisation et de distribution de l’installation électrique faisant
apparaître notamment les sources de transfert et les principaux
équipements de la station.

Les installations électriques doivent être vérifiées (visite annuelle avec


délivrance d’un compte rendu de vérification périodique Q18).

5.7. SÉCURITÉ VIS-À-VIS DES RISQUES PARTICULIERS

Compte tenu de l’activité de la station de télésurveillance et de l’évolution


des risques, les risques naturels et technologiques applicables à la station
sont à étudier régulièrement et les mesures de protection appropriées à
envisager.

Les nouvelles stations ne doivent pas être construites sur un terrain pouvant
être exposé aux risques naturels et technologiques identifiés.

5.7.1 Foudre

En fonction de la situation géographique du site, des mesures de protection


appropriées doivent être envisagées.

5.7.2 Inondations

Si le site se trouve dans une zone susceptible d’être inondée, des moyens
spécifiques et suffisants pour l’évacuation de l’eau doivent être mis en place.

5.7.3 Défaillance totale des liaisons de transmission filaires

En supplément de ses moyens de communication filaires, la station doit


disposer d’un support de communication utilisant les voies hertziennes.

Cette exigence ne s’applique pas aux modules non occupés.

5.7.4 Dispositif de contrôle de la vigilance des opérateurs

Quand l’effectif est réduit à un opérateur (que la station soit maillée ou non),
un dispositif doit permettre de contrôler la vigilance et la mobilité de
l’opérateur. Le délai entre 2 contrôles ne doit pas dépasser 10 minutes.

Toute information de non vigilance ou de non mobilité apparaissant au delà


de ce délai est transmise par la liaison de sécurité. Cette disposition
s’applique à tous les modules opérateurs (actif ou complémentaire).

30 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

5.7.5 Dispositif d’appel d’urgence

Dans les locaux comportant au moins un module pouvant être occupé de


façon permanente ou non, un dispositif d’appel d’urgence doit permettre
de signaler à un autre lieu occupé en permanence (local abritant un module
d’exploitation), tout événement grave mettant en cause la sécurité de la
station. Ce message d’urgence doit être transmis par l’intermédiaire de la
liaison de sécurité. Son envoi peut-être déclenché, soit automatiquement,
soit par action volontaire de l’opérateur.

5.7.6 Liaison de sécurité

Les événements décrits au tableau T5.7.6 doivent être signalés dans le local
abritant le module d’exploitation et transmis par la liaison de sécurité à une
autre station principale ou à un autre module d’exploitation distant.

Cette liaison doit être d’un niveau au moins égal au niveau le plus élevé des
liaisons utilisées par la station pour la réception des informations émises par
les sites dont elle assure la télésurveillance.
T5.7.6 – Liste des évènements devant être transmis à la liaison de sécurité

Nature des événements à signaler

Alarme incendie dans l’enceinte forte sécurisée ou dans l’un des locaux annexes.

Alarme intrusion signalée dans l’environnement immédiat d’un module (intérieur ou


extérieur).
Accès aux modules non occupés ou aux locaux annexes (groupe électrogène,
autocommutateur, arrivée EDF, liaisons de télécommunication, locaux techniques, câbles
d’antenne, cuve à carburant, points de reprise d’air).
Dérangement du système de détection d’incendie propre à l’un des modules et à ses
locaux annexes.

Dérangement d’un système de surveillance de l’environnement.

Événement grave mettant en danger le module d’exploitation ou son personnel


(dispositif d’appel d’urgence)*

Ouverture simultanée des portes du sas

Ouverture des boîtiers contenant les moyens mécaniques de décondamnation des issues
de sortie, en dehors de l’exploitation normale.

Ouverture de l’issue de secours et des autres ouvrants

Perte de vigilance ou de mobilité de l’opérateur

Accès au module opérateur complémentaire délocalisé.

* Cette information doit apparaître de manière discrète localement et peut être transmise aux
forces de l’ordre.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 31


Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

6. EXIGENCES D’ALIMENTATION
DES STATIONS
DE TÉLÉSURVEILLANCE

6.1. GENERALITES

Les locaux abritant un ou plusieurs module(s) doivent être alimentés par au


moins deux sources d’énergie électrique, la source principale et la source
secondaire.

Certains équipements (ordinateurs, etc.) pouvant être affectés par des


perturbations de l’alimentation électrique à partir des deux sources
précédentes, il doit être prévu une source d’alimentation de transfert
assurant la continuité et l’immunité aux perturbations provenant de la
commutation entre les deux sources définies ci-dessus.

6.2. SOURCE D’ALIMENTATION PRINCIPALE

La source principale est fournie par le réseau électrique extérieur. Dans le


cas d’une coupure de l’alimentation principale, les moyens devront être
secourus en énergie.

6.3. SOURCE D’ALIMENTATION SECONDAIRE

6.3.1 Description

La source d’alimentation secondaire assure le fonctionnement des modules


de la station de télésurveillance en cas de défaillance de l’alimentation
principale. Elle doit être située dans l’enceinte forte sécurisée ou dans un
local annexe de la station.

A titre dérogatoire, il est admis que la source d’alimentation secondaire soit


située à l’extérieur des locaux. Dans ce cas, elle est obligatoirement située
dans un périmètre sécurisé sur cinq faces (clôture rigide, parpaings ou
solution mixte). En outre, elle doit être protégée contre les intempéries
(abris ou capotages). Le périmètre sécurisé doit être sous surveillance vidéo
et son accès doit être sous détection électronique permanente.

La source d’alimentation secondaire est généralement constituée d’un


groupe électrogène :

• son fonctionnement doit être possible pendant 12 heures sans


intervention extérieure (notamment sans ravitaillement en carburant) ;

32 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

• pour des raisons de sécurité incendie, le remplissage du réservoir de


carburant par transvasement manuel est interdit ;

• si la trappe d’accès à l’orifice de remplissage du réservoir de carburant


n’est pas accessible d’un local physiquement protégé et surveillé, elle doit
être placée sous surveillance électronique et protégée physiquement ;

• l’échappement du groupe électrogène doit être difficilement accessible


et difficilement obturable. Dans le cas contraire, des mesures
compensatoires doivent être prévues.

Le fonctionnement sur la source d’alimentation secondaire des


équipements contenus dans les locaux abritant les modules doit être vérifié
tous les 15 jours en charge réelle sur ces équipements, durant une période
minimale de 20 minutes.

Pour le module opérateur complémentaire, la source d’alimentation


secondaire peut être réalisée par un onduleur qui assure l’autonomie de
fonctionnement du module pendant 30 minutes.

6.3.2 Autonomie

La source d’alimentation secondaire doit être autonome.

La réserve en énergie nécessaire au respect de cette autonomie doit être


disponible dans l’enceinte forte sécurisée ou dans ses annexes.

Le groupe électrogène doit assurer une reprise effective en énergie de


façon automatique et dans un délai inférieur à 5 minutes après la coupure
de l’alimentation principale.

Il doit être en mesure de reprendre au minimum le fonctionnement des


équipements suivants indispensables à la sécurité de la station :

• les moyens d’exploitation ;

• les moyens de preuve ;

• l’accès à l’enceinte forte sécurisée ;

• la climatisation de la salle d’exploitation et des locaux techniques ;

• les moyens vidéo utilisés pour le contrôle d’accès et la surveillance de


l’environnement de la station;

• un éclairage suffisant pour permettre de bonnes conditions


d’exploitation.

La source d’alimentation secondaire doit avoir une autonomie au minimum


de :

• 36 heures pour une station de type P2 ;

• 72 heures pour une station de type P3.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 33


Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

Les informations d’état relatives aux sources d’énergie (coupure secteur,


batterie basse, fonctionnement ou non du groupe électrogène, etc.)
doivent être transmises au module d’exploitation dans un délai maximal de
10 minutes.

Pour le module opérateur complémentaire, la source d’alimentation


secondaire doit être en mesure de reprendre le fonctionnement des
équipements suivants :

• les moyens d’exploitation ;

• l’accès au module opérateur ;

• les moyens vidéo utilisés pour le contrôle d’accès et la surveillance de


l’environnement de la station ;

• un éclairage suffisant pour permettre de bonnes conditions


d’exploitation.

Les informations d’état relatives aux sources d’énergie (coupure secteur,


batterie basse, fonctionnement ou non de l’onduleur, etc.) doivent être
transmises au module d’exploitation associé dans un délai maximal de
10 minutes.

6.4. SOURCES D’ALIMENTATION DE TRANSFERT

Jusqu’à la reprise effective en énergie par la source secondaire, ou en cas de


défaillance de celle-ci, la source d’alimentation de transfert a pour fonction
d’assurer le fonctionnement des équipements suivants :

• les moyens d’exploitation ;

• les moyens de preuve ;

• l’éclairage minimal permettant l’exploitation ;

• l’accès à la station.

La source d’alimentation de transfert peut être constituée d’un onduleur


et/ou de batteries.

L’onduleur doit répondre aux obligations suivantes :

• il doit être équipé d’un système de by-pass automatique ;

• les protections électriques de l’onduleur seront de préférence ramenées à


la station ;

• une possibilité de shunt de l’(des) onduleur(s) doit être prévue en cas de


non fonctionnement de celui (ceux)-ci.

La source d’alimentation de transfert doit avoir une autonomie permettant


le fonctionnement de ces équipements de manière ininterrompue pendant
10 minutes. Cette autonomie doit être vérifiée, soit dans le cadre d’un
contrat de maintenance, soit par l’entreprise de télésurveillance.

34 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

6.5. CAS OÙ L’UTILISATION DES SOURCES D’ALIMENTATION


SECONDAIRE ET DE TRANSFERT N’EST PAS RÉSERVÉE
UNIQUEMENT À L’ACTIVITÉ DE TÉLÉSURVEILLANCE

L’usage des sources d’alimentation secondaire et de transfert décrites ci-


dessus doit être, en principe, réservé exclusivement à celui de la station de
télésurveillance ou des modules contenus dans le local affecté. Dans le cas
contraire, les conditions techniques minimales imposées sont les suivantes :

• puissance suffisante pour alimenter simultanément la station et les autres


utilisateurs ;

• maintien du bon fonctionnement des équipements de télésurveillance


dans l’éventualité d’un incident produit par un autre utilisateur sur le réseau
de distribution en énergie ;

• protection physique et surveillance électronique des locaux abritant les


sources d’alimentation secondaire et les câbles d’alimentation électrique ;
les informations délivrées par les installations de sécurité qui surveillent ces
locaux doivent être transmises au module d’exploitation (voir tableau
récapitulatif de ces informations au § 5.7.6) ;

• vérification par l’entreprise de télésurveillance que la réserve de


carburant permet à tout moment de respecter les autonomies demandées ;

• présence chez l’entreprise de télésurveillance d’un document


d’engagement du propriétaire des sources d’alimentation électrique
attestant de la mise à disposition et de la maintenance et des essais de ces
équipements, notamment de la reprise effective de l’alimentation
électrique de la station par la source secondaire.

6.6. ÉCLAIRAGE DE SÉCURITÉ

En cas de défaillance simultanée des alimentations principale et secondaire,


un éclairage de sécurité doit permettre d’assurer la mise en sauvegarde de
la station ainsi que l’éventuelle évacuation du personnel présent. Cet
éclairage doit faire l’objet d’une maintenance rigoureuse. L’éclairage de
sécurité est obligatoire dans tout module opérateur de l’enceinte forte
sécurisée.

6.7. PROTECTIONS PHYSIQUES ET ÉLECTRIQUES DES LIGNES


D’ALIMENTATION EN ÉNERGIE

Lorsque la source secondaire n’est pas située dans l’enceinte forte, le local
dans lequel elle se trouve, ainsi que le câble d’alimentation électrique de
raccordement au local contenant les équipements de télésurveillance
(station d’architecture centralisée ou modulaire), doivent présenter une
protection mécanique identique aux locaux annexes (voir § 5.3) et être
l’objet d’une surveillance électronique conforme à la règle APSAD R81.

Les câbles d’alimentation du réseau électrique extérieur à l’entrée de la


station d’architecture centralisée ou des locaux abritant les modules ne
doivent pas être facilement accessibles.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 35


Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

7. EXIGENCES DE TRANSMISSION
DES STATIONS
DE TÉLÉSURVEILLANCE

7.1. GENERALITES

On distingue 4 niveaux de transmission, par ordre décroissant d’exigence. Il


sont définis dans le tableau suivant.

Les niveaux d’exigences sont applicables quel que soit le nombre de liaisons
de transmission utilisées pour la communication. Lorsqu’un test cyclique est
utilisé, une tolérance de + ou – 10 % est accordée pour son traitement par
la station de télésurveillance sans jamais dépasser quinze minutes.

Si plusieurs supports de communication sont mis en œuvre, la transmission


des messages ne doit pas être perturbée par le défaut d’un des supports.

7.2. EXIGENCES DES NIVEAUX DE TRANSMISSION

Les exigences de chaque niveau de transmission sont définies dans le


tableau T7.2.

7.3. CHOIX DU NIVEAU DE TRANSMISSION

La partie la plus vulnérable d’une liaison de transmission étant celle située du


côté des sites télésurveillés, c’est cette partie qui déterminera le niveau de
transmission.

Lorsque des réseaux de communications de type ADSL sont utilisés il y aura


lieu de s’assurer de la qualité du service offert par l’opérateur par la mise en
place d’indicateur(s) et d’expliquer à l’utilisateur ce qui se passe en cas de
coupure de l’alimentation secteur.

Lorsque des réseaux à transmission hertzienne sont utilisés, il y a lieu, au


moment de l’installation du transmetteur, d’effectuer tous les essais de
fonctionnalité de celui-ci dans des conditions simulant une atténuation de la
propagation hertzienne correspondant à celle définie par la norme s’y
rapportant.

36 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

T7.2 – Exigences des niveaux de transmission

Surveillance du support
Délai de mise
de communication
Niveau à disposition Particularités Exemples
de la liaison
de l’information*
de transmission principale

• Liaisons de transmission faisant Deux liaisons de


La détection d’une
appel à deux supports de transmission filaires
défaillance de la liaison
de transmission communication distincts. distinctes ou une
I 120 s principale durant 2 min • La détection et la signalisation filaire et une
est signalée en moins d’une défaillance de la liaison de hertzienne.
de 3 min à la station transmission secondaire
de télésurveillance. apparaissent à la station en moins
de 10 min. La surveillance de
liaison de
transmission peut
être assurée par un
• Liaisons de transmission faisant système de
La détection et la
appel à deux supports de supervision.
signalisation d’une
défaillance de la liaison communication distincts.
de transmission • La détection et la signalisation Exemples de
II 10 mn
principale apparaissent d’une défaillance de la liaison de supports utilisés :
à la station de transmission secondaire
télésurveillance en moins RTC, RNIS, GSM,
de 10 min. apparaissent à la station de EDGE, GPRS,Wi-Fi,
télésurveillance en moins de 24 h. Wi-Max, IP,
X 25, ADSL.

La détection et la
Pas de signalisation d’une • Liaisons de transmission faisant
disponibilité défaillance de la liaison
appel à un seul support de
III sur défaut de transmission
du support de apparaissent à la station communication.
communication de télésurveillance en
moins de 10 min.

Exemples de
supports utilisés :
La détection et la RTC, RNIS, GSM,
signalisation d’une • Liaisons de transmission faisant GPRS, IP sous ADSL ,
Pas de défaillance de la liaison appel à un seul support de etc.
disponibilité de transmission communication.
IV sur défaut du • La surveillance de la liaison de
apparaissent à la station
support de transmission est en général assurée
communication de télésurveillance en
par des tests périodiques (tests
moins de 24 h. cycliques).

* Le délai de mise à disposition de l’information est le temps maximal de mise à disposition de l’information sur le
module de traitement à partir de la présentation de l’information au transmetteur du site surveillé. Ce temps est
mesuré en présence d’un défaut sur un des supports de communication. Il intègre les délais de réacheminement
de la communication.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 37


Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

7.4. DIMENSION DU RÉSEAU

Le nombre de lignes de télécommunication d’une station d’architecture


centralisée ou d’un module d’exploitation doit être prévu pour que tous les
appels émanant des sites surveillés puissent être reçus et que tous ceux émis
vers un site quelconque du parc surveillé puissent être acheminés.

Les indications du § 9.2 doivent permettre à l’entreprise de télésurveillance


d’adapter les moyens aux besoins.

7.4.1 Équipements de réception

Le matériel de réception des signaux en provenance des sites surveillés est


d’un modèle agréé par les autorités compétentes.

L’architecture des matériels de réception doit permettre de faire face à une


défaillance fortuite, afin de ne pas perdre d’informations.

De plus, la gestion manuelle des informations (décodage des messages reçus


en mode dégradé) doit rester possible, sauf si l’architecture du système
informatique permet le maintien de l’exploitation en mode normal en cas
de défaillance d’un de ses éléments.

7.4.2 Protection des raccordements filaires

Dans le cas où l’arrivée des lignes de télécommunication ainsi que leurs


éventuelles liaisons à l’autocommutateur ne sont pas situées dans l’enceinte
forte de la station ou des modules :
• les locaux (autocommutateur et arrivée des lignes) doivent être
physiquement protégés et être sous détection d’intrusion ;
• les lignes reliant les modules ne doivent pas être facilement accessibles.

7.4.3 Protection des raccordements hertziens

Les antennes ainsi que leurs câbles doivent être difficilement accessibles et
placés sous surveillance vidéo.

7.5. LE TRAITEMENT DES MESSAGES

Les consignes sont conservées sur un (des) support(s) dont le choix est laissé
à l’appréciation de l’entreprise de télésurveillance ; ce(s) support(s) doit(vent)
permettre la relecture aisée desdites consignes qu’il(s) contient
(contiennent), leur impression sur papier ainsi que leur duplication.

Le délai de levée de doute séparant le déclenchement de l’alarme au niveau


de l’installation locale d’alarme de l’enregistrement de cette information sur
le (ou les) moyen(s) de preuve de la station d’architecture centralisée ou du
module d’exploitation ne peut être précisé car il demeure fonction des
temps d’établissement de la liaison téléphonique et des conditions
d’acheminement de l’information par les réseaux de télécommunication.

Cependant, le délai qui s’écoule entre l’acquit de l’information par le module


de réception et l’enregistrement horodaté du début de la première
tentative faite par l’opérateur pour engager une action conforme à celles

38 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

définies vis-à-vis d’un correspondant habilité ne saurait dépasser trois


minutes quel que soit le mode de liaison utilisé. Dans le cas d’une station de
secours fonctionnant en débordement, ce temps est porté à cinq minutes
au maximum.

La réception, l’affichage et l’enregistrement des informations reçues par les


divers modules s’effectuent automatiquement ainsi que leur traitement
programmé en fonction des consignes particulières à chaque abonné
(priorités, mise en et hors service, supervision des liaisons, actions diverses à
entreprendre, etc.). Les équipements informatiques nécessaires sont
réservés à l’usage exclusif de la station d’architecture centralisée de
télésurveillance ou des modules.

7.6. LES ENREGISTREMENTS

7.6.1 Traçabilité des informations sur support physique

Il doit y avoir traçabilité de toutes les actions effectuées par le ou les


opérateur(s) dans le cadre de leur(s) fonction. En effet, dès l’entrée en
station de l’information (ouverture de la transaction) jusqu’à la fin des
actions qu’elle a entraînées (fermeture de la transaction), toutes les
opérations doivent pouvoir être reconstituées.

La traçabilité des informations reçues par les divers modules doit être
effective dès le premier niveau d’acquit d’un message provenant de
l’extérieur et entrant dans la chaîne de réception et de traitement.

Le choix du support d’enregistrement des informations est laissé à


l’appréciation du télésurveilleur. Ces supports doivent permettre la relecture
aisée des informations qu’ils contiennent, leur impression sur papier ainsi
que leur duplication. Ces informations doivent pouvoir être facilement
consultables par les personnes habilitées.

Cette traçabilité peut s’établir soit :

• à partir d’enregistrements automatiques ;

• à partir de documents rédigés par l’opérateur lui-même, manuellement ou


au moyen d’un système informatique.

Les enregistrements effectués par les moyens de preuve (papier, supports


magnétiques, etc...) sont conservés pendant une durée minimale de trois
mois, sauf exigences contraires des textes en vigueur. Ils sont conservés à
l’abri des indiscrétions.

7.6.2 Tolérances et concordance des horodatages

D’une façon générale, l’enregistrement ou la transcription de toute


information ou message reçu ou émis par les divers modules doit être
systématiquement horodaté. La divergence des divers dispositifs
d’horodatage par rapport à l’heure locale légale ne doit pas excéder plus ou
moins une minute.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 39


Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

7.6.3 Enregistrement horodaté des communications téléphoniques


et du contenu des messages vocaux

En ce qui concerne le (les) dispositif(s) d’observation du trafic téléphonique


(vocal ou digital) des opérateurs, il doit y avoir enregistrement horodaté :

• du numéro d’appel composé ;

• de l’information « sonnerie correspondant libre » ou « signal d’occupation


du poste appelé » ;

• de la durée de la communication ou de la tentative d’appel ;

• du contenu de la conversation ou des messages digitaux échangés.

Ces enregistrements peuvent être effectués sur des appareillages différents,


pourvu que la traçabilité des événements puisse être facilement
reconstituée.

Les dispositions énoncées ci-dessus (§ 7.6.1) au sujet du choix du support, de


l’intégrité, de la consultabilité et de la conservation des informations
s’appliquent également à la traçabilité des actions effectuées par
l’opérateur.

40 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

8. EXIGENCES
POUR LES STATIONS DE SECOURS

8.1. STATION DE SECOURS ET CONTINUITE DE SERVICE

Une station de télésurveillance doit avoir au moins une station de secours.

Cette station est prévue pour recevoir les appels infructueux provenant des
sites télésurveillés dirigés de manière automatique par le transmetteur
téléphonique ou le réseau. Elle doit être exploitée sur un site différent et
raccordée à un autre central téléphonique par des supports physiques
totalement distincts.

Cette exigence peut être complétée par la réplication (duplication) distante


de la base de données en temps réel pour assurer une meilleure continuité
de service. C’est le cas des stations d’architecture modulaire.

La station de secours doit être une station titulaire de la certification APSAD


de service de même type (P2 ou P3).

Une station de télésurveillance modulaire en réseau maillé dont tous les


modules sont au moins doublés dans des sites géographiquement distincts
ne nécessite pas de station de secours.

Une station de secours dont le module d’exploitation n’est pas activé doit
pouvoir être opérationnelle dans un délai de 10 minutes.

T8.1 - Continuité de service (par exigences décroissantes)

Cheminement des Périodicité de mise à


Traitement des
messages sur jour des fichiers de
messages
incident consignes

Station de secours Transmis à la station Station principale ou En temps réel


en miroir total de secours station de secours* (moins de 3 min)

Station de secours Transmis à la station Station principale ou


24 à 72 h
en dégagement de secours station de secours*

Transmis à la station
de secours puis
Station de secours Station principale
redirigés vers la Pas d’exigence
en débordement (dépend de son état)
station principale
(< 1 min)
* Pour les délais, se reporter au § 7.5– Traitement des données.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 41


Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

En fonction de la continuité de service souhaitée, la station de secours peut


fonctionner en débordement, en dégagement ou en miroir total de la
station principale. Le niveau de continuité de service doit être précisé dans
le contrat.

8.2. CAS D’UNE STATION DE SECOURS EN DÉBORDEMENT

Les messages sont retransmis vers la station principale. Toutes les


dispositions doivent être prises pour que la retransmission des messages
vers la station principale s’effectue en moins d’une minute à compter de la
réception du message initial.

8.3. CAS D’UNE STATION DE SECOURS EN DÉGAGEMENT

Les messages sont exploités par la station de secours. Elle doit avoir la
capacité de traiter toutes les informations déroutées, en supplément des
siennes.

Lorsque des fichiers de consignes concernant les sites dégagés sont déposés
à la station de secours, c’est la station principale qui a la responsabilité de
leur mise à jour.

La mise à jour des modifications de consignes doit être effectuée à la station


de secours dans un délai maximal de 72 heures.

Pour la prise en compte d’un nouveau raccordement, les consignes doivent


être transmises à la station de secours dans un délai maximal de 24 heures.

Des procédures concernant la mise à jour et la gestion de ces fichiers


doivent être prévues.

8.4. CAS D’UNE STATION DE SECOURS EN MIROIR TOTAL

Dans cette configuration, la station de secours d’architecture modulaire doit


recevoir l’ensemble des informations ou données en temps réel (moins de
3 minutes), dont la mise à jour de la base de données de la station
principale.

42 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

9. PROCEDURES

9.1. PROCÉDURES DE SÉCURITÉ

Les procédures, écrites et validées, devant exister sont au minimum les


suivantes :

• accès à la station et/ou aux modules complémentaires pour les personnes


habilitées en permanence, celles autorisées de façon exceptionnelle et les
inspecteurs auditeurs habilités dans le cadre de la certification APSAD de
service ;

• exploitation des systèmes de surveillance de la station (vidéo, intrusion,


incendie) ;

• état d’urgence (défaillance technique majeure, agression, prise d’otage,


blessure, défaillance physique du personnel, évacuation) ;

• entrée et sortie d’urgence de la station.

9.2. PROCÉDURES D’EXPLOITATION

Les procédures, écrites et validées, devant exister sont au minimum les


suivantes :

• application des consignes ;

• utilisation des matériels par les opérateurs ;

• habilitation d’accès à certaines opérations d’exploitation (mise à jour des


fichiers, vérification et réglage des différents horodatages ;

• procédure à suivre en cas de défaillance technique des matériels ;

• indications ou moyen de mesures des flux de traitement de la station


(pour adaptation des moyens aux flux des données à traiter) ;

• procédures spécifiques aux stations maillées avec essais associés ;

• procédure pour l’exploitation des modules opérateurs complémentaires.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 43


Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

9.3. PROCÉDURES DE RACCORDEMENT

Il est rappelé que l’entreprise de télésurveillance doit garder la totale


maîtrise des données transmises dans le cadre de la prestation, l’objectif
étant d’assurer cette dernière dans les meilleures conditions. L’installateur
devra se conformer aux pré-requis fixés par l’entreprise de télésurveillance.

Ceux-ci sont élaborés systématiquement en fonction :

• de la nature du site ;

• des contraintes techniques et notamment du protocole de


communication ;

• du niveau de risque.

Cette phase n’est pas dérogeable.

Les informations minimum que l’installateur doit fournir à l’entreprise de


télésurveillance lors du raccordement du site à télésurveiller sont les
suivantes :

• numéro d’identification du transmetteur (en accord avec la station de


télésurveillance) ;

• les protocoles de communication utilisés (en accord avec la station de


télésurveillance) ;

• la programmation des numéros d’appels des baies de réception associés


aux protocoles ;

• le cycle d’appel et le plan de numérotation ;

• la codification de toutes les informations transmises ;

• la bibliothèque des informations transmises et le tableau de


correspondance avec le libellé des informations reçues ;

• les informations spécifiques (test cyclique, mise hors/en service, défaut


secteur, etc.) et le processus de fonctionnement associé ; dans la mesure où
elle existe, décrire le processus de fonctionnement de la levée de doute
technique (audio, vidéo), en précisant notamment au préalable la position
des micros et/ou caméras, ainsi que toutes les informations du site
nécessaires liées au processus.

9.4. PROCÉDURES DE MAINTENANCE

Les équipements suivants doivent être soumis à des vérifications :

• groupe électrogène ;

• onduleur et ses batteries ;

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Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

• éclairage de sécurité ;

• frontaux et leurs éventuelles batteries ;

• informatique et ses périphériques ;

• autocommutateur ;

• enregistreurs vocaux ;

• climatisation ;

• appel d’urgence ;

• vidéo, contrôle d’accès du sas ;

• systèmes de surveillance (intrusion et incendie) ;

• extincteurs.

La périodicité des vérifications, variable suivant la nature des équipements,


doit être au minimum :

• annuelle pour les modules occupés (de façon permanente ou


temporaire) ;

• mensuelle pour les modules non occupés (deux visites mensuelles pour les
modules équipés d’un groupe électrogène).

La gamme de contrôle par équipement doit être clairement définie et il doit


y avoir traçabilité de chaque vérification.

Le contrat de maintenance, s’il existe, peut faire office de procédure.

9.5. PROCÉDURES DE TÉLÉMAINTENANCE DES SITES SURVEILLÉS

D’une manière générale, aucune opération de télémaintenance et a fortiori


de téléchargement ne doit se faire à l’insu de la station de télésurveillance.

L’opération de téléchargement ou de télémaintenance doit être tracée, par


l’envoi systématique des informations : début et fin, nature des opérations
de téléchargement ou de télémaintenance.

La trace des informations relatives à ces opérations est conservée dans


l’historique du site concerné au même titre que toutes les autres
informations d’historique de télésurveillance.

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Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

ANNEXE 1
Exigences complémentaires
établies en liaison avec les instances Prévention
de la Fédération Française des Sociétés d’Assurances

Les dispositions complémentaires portent sur les points suivants :

• le type de station titulaire de la certification APSAD de service de


télésurveillance (type P2 ou P3 avec station de secours pour le site
considéré) ;

• le niveau de transmission (I à IV) ;

• les informations à transmettre à la station, en respectant les tableaux


TA.1α et TA.1β :
- l’activation d’un système de détection : signal d’alarme,
- la manœuvre (malveillante ou non) ou l’anomalie technique susceptible de
nuire au fonctionnement du système de détection d’intrusion : signal
d’autosurveillance,
- l’anomalie technique provenant du système de détection d’incendie ou
d’une installation technique « signal de dérangement »,
- la fonction « mise en service » ou « hors service » du système de détection
d’intrusion,
- le défaut dans l’alimentation en énergie, sur l’alimentation principale ou
sur l’alimentation secondaire ;

• la délivrance d’une déclaration de conformité N31 aux exigences


techniques générales de la règle APSAD R31 selon annexe 2.

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Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

TA.1α – Exigences complémentaires


établies en liaison avec les instances Prévention de la FFSA
pour les risques d’intrusion et d’agression

Exigences minimales
Informations à
Station
transmettre

(3)
Défaut alim entation principale

Défaut alimentation secondaire


Type de station principale

Niveau de transmission

Mise en / hors service


Auto surveillance
Alarme
RISQUES "INTRUSION, AGRESSION"

(1)
Habitations présentant des risques "standard" P2 IV 9 9(2) 9
(1)
Habitations présentant des risques importants P3 III 9 9 9 9 9

Etablissements de superficie ≤ 800 m²

Classes de risque 1, 2 et 3 P2 IV 9 9(2) 9 9

Classe de risque 4 P3 III 9 9 9 9 9


Classe de risque 5 et les établissements bancaires P3 II 9 9 9 9 9

Classe de risque Hors classe P3 I 9 9 9 9 9

Etablissements de superficie > 800 m²

Classes de risque 1, 2 et 3 P3 III 9 9 9 9 9

Classe de risque 4 P3 II 9 9 9 9 9

P3 I 9 9 9 9 9
Classes de risque 5, hors classe et les établissements bancaires
9 Cette information doit être transmise à la station de télésurveillance.
Nota : Les classes de risques sont liées aux marchandises et/ou aux activités. La nomenclature est disponible en
annexe de la règle APSAD R81.
(1) Le choix entre les deux types d’habitations est laissé à l’appréciation de l’assureur.
(2) Les alarmes d’autosurveillance devront être transmises mais ne seront pas obligatoirement différenciées des
alarmes intrusion.
(3) L’alarme « défaut alimentation secondaire » devra être transmise mais ne sera pas obligatoirement différenciée
de l’alarme « défaut alimentation principale ».

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Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

TA.1β – Exigences complémentaires


établies en liaison avec les instances Prévention de la FFSA
pour les risques incendie et techniques

Exigences minimales

Station
Informations à transmettre

Défaut alimentation secondaire (3)


Défaut alimentation principale
Type de station principale

Niveau de transmission

Mise en / hors service

emission extinction
Dérangem ent (*)
Alarme
RISQUES INCENDIE
Etablissement surveillé par une installation de détection
automatique d'incendie conforme à la règle APSAD R7 quelle P3 III 9 9 9 9
que soit la surface développée S
Etablissement avec locaux sous atmosphère explosive (seuil
P3 III 9 9 9 9
dangereux ou dépassé)
Etablissement protégé par une installation d'extinction
automatique à eau (type sprinkleur) conforme à la règle APSAD P3 III 9 9 9 9
R1

Etablissement disposant d'une installation d'extinction


P3 III 9 9 9 9
automatique à gaz conforme à la règle APSAD R13 / R12

RISQUES TECHNIQUES

Présentés par une installation de froid P3 III 9 9

Présentés par une installation de chauffage P2 IV 9 9


Présentés par une installation électrique P2 IV 9 9
Dégâts des eaux P2 IV 9 9
Pollution (effluents, ...) P2 IV 9 9
Autres risques techniques exigences de l'assureur

Plusieurs types de risques utilisant le même Transmetteur P3 II (4) 9 9 informations selon les
risques

9 Cette information doit être transmise à la station de télésurveillance.


* Les mises hors service de points ou de fonctions sont à transmettre comme des dérangements
(4) Le niveau de transmission et de niveau II sauf si un des risques impose le niveau I

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Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

ANNEXE 2
Déclaration de conformité N31

1. DÉLIVRANCE DE LA DÉCLARATION DE CONFORMITÉ

En plus des exigences précédentes, le prescripteur peut demander la


délivrance d’une déclaration de conformité aux exigences techniques
générales de la règle APSAD R31.

La validité de la déclaration de conformité est limitée par :

• la modification par le client des prestations décrites dans la déclaration de


conformité ;

• le changement d’entreprise de télésurveillance ; dans ce cas, le client


s’engage à informer le prescripteur ;

• le changement de prescripteur ; dans ce cas le client s’engage à informer


l’entreprise de télésurveillance ;

• la reclassification du risque ou des risques du site surveillé par le


prescripteur ;

• le retrait de la certification APSAD de service à l’entreprise de


télésurveillance.

Chacune des hypothèses ci-dessus entraînera la nullité du document de


conformité précédemment délivré et nécessitera l’obtention d’une nouvelle
déclaration de conformité.

2. OBLIGATIONS DES PARTIES

2.1 Obligations de l’entreprise de télésurveillance

L’entreprise de télésurveillance doit satisfaire aux obligations suivantes :

• s’assurer, lors du raccordement du site, que toutes les informations


contractuellement prévues sont effectivement reçues ;

• s’interdire d’établir une déclaration de conformité ne correspondant pas


au type pour lequel elle est certifiée ;

• remettre à l’utilisateur, lorsque les conditions sont respectées, la


déclaration de conformité en deux exemplaires, l’une étant destinée à son
assureur ;

• conserver un exemplaire de la déclaration de conformité et être en


mesure de la présenter à la société d’assurances qui garantit le risque ou au
CNPP.

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Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

2.2 Obligations de l’utilisateur

L’utilisateur s’engage à :

• faire vérifier régulièrement ses installations de sécurité (intrusion,


incendie) conformément aux exigences des règles APSAD ;

• souscrire, pour les installations surveillées, des contrats de maintenance


reconductibles annuellement auprès d’entreprises titulaires d’une
certification APSAD de service de maintenance. Ces contrats de maintenance
mentionnent au moins une visite annuelle ;

• inspecter régulièrement le bon fonctionnement de l’installation en


actionnant les dispositifs de test et en s’assurant notamment du
fonctionnement du transmetteur téléphonique ;

• informer l’entreprise de télésurveillance de toutes modifications ayant


des implications directes ou indirectes sur la chaîne de sécurité dont
dépendent les prestations de télésurveillance :
- le changement de la nature du risque,
- la configuration ou agencement des locaux,
- l’installation de sécurité électronique,
- les modes de communication ou changement d’opérateur télécom,
- la nature des informations à traiter et les consignes associées,
- les mesures conservatoires éventuelles.

• informer le prescripteur et l’entreprise de télésurveillance de toute


modification apportée dans l’agencement des locaux ;

• informer l’entreprise de télésurveillance en cas de changement de


prescripteur ;

• informer l’entreprise de télésurveillance en cas de reclassification du site


par le prescripteur.

50 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


DOMAINE 31 TELESURVEILLANCE Mars 2010

DECLARATION DE CONFORMITE
Caractéristiques de l’établissement et du raccordement de télésurveillance

Cette déclaration est enregistrée sous le numéro ………………… par le titulaire de la certification APSAD de service
Nature de l'activité principale ..................................................................................................................

Titulaire de la certification Le site peut transmettre les informations suivantes :



Nous, soussignés, entreprise titulaire de la certification APSAD de service de télésurveillance
sous le n° .................................................................. Type P2 P3 alarme incendie alarme intrusion

Nom (ou raison sociale) .......................................................................................................................... alarme technique émission agent extincteur
..........................................................................................................................
..........................................................................................................................

Représentée par ..........................................................................................................................

li é
autosurveillance mise en / hors service

dérangement défaut alimentation principale

défaut alimentation secondaire

i m
Établissement objet du raccordement La transmission est de niveau :

s
Raccordement (décrit ci-contre) réalisé dans l’établissement suivant :
I II III IV

-
Nom (ou raison sociale) .......................................................................... ..............................................
..........................................................................................................................

c

Une station de secours fonctionne en :
..........................................................................................................................

a
débordement dégagement miroir total

F
Déclaration de conformité à la règle APSAD R31
(intégrant les exigences complémentaires
établies en liaison avec les instances Prévention de la FFSA)
N31

est une marque déposée


Déclarons sur l'honneur que le raccordement de télésurveillance décrit ci-contre Cette déclaration doit être dûment signée par l’entreprise titulaire de la certification APSAD de service de télésurveillance
et établie en 3 exemplaires : 1 exemplaire conservé par l’entreprise titulaire de la certification APSAD de service de
mis en service le ……/……/ 20…… a été réalisé modifié par nous-mêmes
télésurveillance, 2 exemplaires transmis au client dont 1 transmis par lui à l’assureur.
conformément à la règle APSAD R31, édition ………………./20…..
Offre n° ………………………………… en date du ……………………………….

Nous assurons qu’un dossier technique complet dont le contenu est indiqué dans la règle de prescription a été

®
remis à notre client.

Doc. Réf. N31 – 03/2010 – Modèle déposé – N31


A…………… le ……/……/ 20……………… Signature et cachet de l'entreprise :

Remplir le cadre ci-contre SVP (Caractéristiques de l’établissement objet du raccordement – Écarts éventuels)

* Certification délivrée par le CNPP, Organisme certificateur reconnu par la profession de l'Assurance – Département certification CNPP Cert.
Route de la Chapelle Réanville – CD 64 – BP 2265 – F 27950 SAINT MARCEL – www.cnpp.com

Cette déclaration ne se substitue pas au PV de réception de l'installation


Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

ANNEXE 3
Exemple d’architecture des réseaux

Réseau de modules minimum


définissant une station d’architecture centralisée

Sites télésurveillés
Enceinte forte
sécurisée

Locaux Module d’acheminement (A)


annexes

Module de Réception (R)

Module de Gestion
administrative (G) Module de Traitement (T)

Sous module optionnel


Relation client Module d’Exploitation (E)
(CRM/Extranet/Web)
Module Opérateur (O)

Liaison principale

Lien

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Télésurveillance Règle APSAD R31 – Mars 2010

Stations d’architecture modulaire (maillées ou mixtes)

Enceinte Sites télésurveillés


forte
sécurisée

Station 1 Station 2

Module Module
d’acheminement (A1) d’acheminement (A2)

Module de Module de
réception (R1) réception (R2)

Module de gestion
Module de gestion Module de traitement Module de administrative (*)
administrative (T1) Traitement (T2) (G2)
(G1)

Sous module
Sous module Module optionnel
Module d’exploitation
optionnel d’exploitation (E2) relation client (2)
(E1)
relation client (1)
Module opérateur
Module opérateur
(O2)
(O1)

Module opérateur Module opérateur

Module opérateur (Ox)

Liaison principale

Liaison assurant le maillage

Lien fonctionnel

* Le module de gestion administrative (et/ou le sous module optionnel) peut être commun aux deux stations.

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Règle APSAD R31 – Mars 2010 Télésurveillance

ANNEXE 4
Critères d’appréciation
des blocs portes non certifiés A2P

Les blocs portes non certifiés A2P font l’objet d’un avis technique établi par
le CNPP et élaboré sur l’analyse du bloc porte afin de vérifier ses capacités à
résister aux attaques suivantes :

• pesée aux outils coté serrure ;

• pesée aux outils coté organe de pivotement ;

• trou d’homme aux outils de perforation ;

• résistance à l’effraction aux outils de la serrure ;

• protection des clés ou codes ;

• résistance aux méthodes d'ouverture non destructives de la serrure.

Les critères d’appréciations pour valider le niveau de performance du bloc


porte sont définis au § 3 des règles techniques CNPP T64 – Blocs portes de
bâtiment – Spécifications et méthodes d’essais et aux § 2.2 et 2.3 des règles
techniques CNPP T61 – Serrures de bâtiment – Spécifications et méthodes
d’essais.

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