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I. Introduction
Historiquement, la mémoire a été réalisée selon plusieurs technologies,
commençant par les tubes à vide, passant par les tores magnétiques et maintenant
les mémoires à semi conducteurs, à base des bascules.
II. La mémoire
La mémoire est un dispositif capable d’enregistrer des informations,
de les conserver aussi longtemps que nécessaire ou que possible, puis de les restituer
à la demande.
Une case mémoire peut être lue ou écrite par le microprocesseur (cas des
mémoires vives) ou bien seulement lue (cas des mémoires mortes).
Avec une adresse de n bits il est possible de référencer au plus 2n cases mémoire.
Chaque case est remplie par un mot de données (sa longueur m est toujours
une puissance de 2). Le nombre de fils d’adresses d’un boîtier mémoire définit donc
le nombre de cases mémoire que comprend le boîtier. Le nombre de fils de données
définit la taille des données que l’on peut sauvegarder dans chaque case mémoire.
On peut schématiser un circuit mémoire par la figure suivante où l’on peut distinguer :
NB : Les E/S de données sont très souvent regroupées sur des bornes bidirectionnelles.
Point mémoire : c’est un circuit à deux états stables, capable de stocker l’un des deux
chiffres binaires 1, 0 (digits).
Mot mémoire : pour accéder à la mémoire centrale, on doit lire ou écrire un ensemble
de bits de taille fixée à l’avance. Ce lot de bits à accéder soit lecture ou en écriture,
s’appelle mot mémoire. La mémoire centrale n’est donc qu’une suite de mots.
Chaque mot est identifié par un numéro unique appelé adresse.
Temps d’accès
C’est le temps qui sépare le début de l’opération d’accès et sa terminaison.
Dans la pratique et pour plusieurs types de mémoire centrale, le temps que demande
une opération de lecture peut être différent de celui d’une opération d’écriture.
Dans ce cas on compte le temps le plus long.
Cycle mémoire
C’est le temps minimal écoulant entre deux accès successifs à la mémoire.
Débit :
C’est le nombre d’informations (exprimé en bits) lues ou écrites par seconde.
Il est exprimé en fonction du cycle mémoire (CM) et de la taille du mot mémoire
(TMM) comme suit :
Volatilité
Elle caractérise la permanence des informations dans la mémoire centrale.
Une mémoire volatile perd son contenu lorsqu’on coupe le courant. Celle ci a donc
besoin d’un apport constant d’énergie électrique pour conserver ses informations.
La mémoire à base de transistors est volatile. On peut réaliser des mémoires non
volatiles avec les transistors moyennant un générateur de courant électrique (batterie).
Tel est le cas pour la mémoire CMOS qui contient les paramètres de configuration
de l’ordinateur. Il y a une autre catégorie de mémoire, à base de résistances
électriques, qui constitue une mémoire permanente. C’est le cas de la mémoire centrale
qui contient le bios.
Les registres sont les éléments de mémoire les plus rapides. Ils sont situés au niveau
du processeur et servent au stockage des opérandes et des résultats intermédiaires.
La mémoire cache est une mémoire rapide de faible capacité destinée à accélérer
l’accès à la mémoire centrale en stockant les données les plus utilisées.
La mémoire de masse est une mémoire périphérique de grande capacité utilisée pour
le stockage permanent ou la sauvegarde des informations. Elle utilise pour cela
des supports magnétiques (disque dur, ZIP) ou optiques (CDROM, DVDROM).
La mémoire centrale : elle est très rapide, physiquement peu encombrante mais
coûteuse, c’est la mémoire « de travail » de l’ordinateur. Lorsqu’on parle
de mémoire, sans plus de précision, c’est généralement de ce type de mémoire
qu’il s’agit.
La mémoire de masse ou mémoire auxiliaire : elle est plus lente, assez encombrante
physiquement, mais meilleur marché, c’est la mémoire de « sauvegarde »
des informations.
les transistors bipolaires sont les plus rapides, on les trouve avec plusieurs variantes
dans les circuits les plus performants.
les transistors MOS (Metal Oxyde Semi-conducteur) moins rapides mais moins chers,
plus denses, c'est à dire offrant une intégration plus élevée. La technologie MOS a
donné lieu à un grand nombre de variantes comme le CMOS (Complementary
MOS) qui a l'avantage de consommer peu d'énergie.
Les mémoires vives sont en général volatiles : elles perdent leurs informations en cas
de coupure d'alimentation. Certaines d'entre elles, ayant une faible consommation,
peuvent être rendues non volatiles par l'adjonction d'une batterie.
Les mémoires mortes sont non volatiles : leur contenu est écrit par le fabricant ou
l’utilisateur
Registre mot : il doit contenir la valeur du mot à écrire dans la mémoire centrale
(MC) et ce avant une opération d’écriture. Il contiendra aussi la valeur du mot
après une opération de lecture.
Lecture d’un mot mémoire : pour lire un mot mémoire, l’unité centrale de traitement
doit mémoriser l’adresse de ce mot dans le registre d’adresses, ensuite elle donne
l’ordre d’accès en lecture au dispositif de sélection et d’adressage (CS à 1 et R/W à
1). Celui-ci va faire sortir la valeur du mot considéré vers le registre mot.
Remarque :
Avantages :
Cette technique permet une plus grande densité d'intégration, car un point
mémoire nécessite environ quatre fois moins de transistors que dans une mémoire
statique. Sa consommation s’en retrouve donc aussi très réduite.
Inconvénients :
D’autre part, la lecture de l’information est destructive. En effet, elle se fait par
décharge de la capacité du point mémoire lorsque celle-ci est chargée. Donc toute
lecture doit être suivie d’une réécriture.
V.1.3. Conclusions
En général les mémoires dynamiques, qui offrent une plus grande densité
d'information et un coût par bit plus faible, sont utilisées pour la mémoire centrale,
alors que les mémoires statiques, plus rapides, sont utilisées lorsque le facteur vitesse
est critique, notamment pour des mémoires de petite taille comme les caches
et les registres.
256 * 2^20 = 268 435 456 octets = 2 147 483 648 bits = 2 147 483 648 transistors.
• La DRAM FPM (Fast Page Mode, 1987) : elle permet d'accéder plus rapidement à
des données en introduisant la notion de page mémoire. (25 à 33 Mhz)
• La DRAM EDO (Extended Data Out, 1995) : Les composants de cette mémoire
permettent de conserver plus longtemps l'information, on peut donc ainsi
espacer les cycles de rafraîchissement. Elle apporte aussi la possibilité
d’anticiper sur le prochain cycle mémoire. (33 à 66 Mhz)
• DDR2-SDRAM : la mémoire DDR2 (ou DDR-II) permet d'atteindre des débits deux
fois plus élevés que la DDR à fréquence externe égale. On parle de QDR
(Quadruple Data Rate ou quad-pumped) pour désigner la méthode de lecture et
d'écriture utilisée. Elle utilise en effet deux canaux séparés pour la lecture et
pour l'écriture, si bien qu'elle est capable d'envoyer ou de recevoir deux fois plus
de données que la DDR.
• DDR3-SDRAM : elle améliore les performances par rapport au DDR2, mais surtout
diminue la consommation électrique (de 40 %). Les barrettes DDR3 ont 240
connecteurs comme les DDR2 mais ne sont absolument pas compatibles.
V.2.1. LA ROM
Elle est programmée par le fabricant et son contenu ne peut plus être ni modifié,
ni effacé par l'utilisateur.
Structure :
Cette mémoire est composée d'une matrice dont la programmation s’effectue en
reliant les lignes aux colonnes par des diodes.
Avantages :
• Densité élevée
• Non volatile
• Mémoire rapide
Inconvénients :
• Écriture impossible
• Modification impossible (toute erreur est fatale)
• Délai de fabrication (3 à 6 semaines)
• Obligation de grandes quantités en raison du coût élevé qu'entraîne la
production du masque et le processus de fabrication
V.2.2. La PROM
C’est une ROM programmable (Programmable ROM) qui peut être programmée
une seule fois par l'utilisateur.
La programmation est réalisée à partir d’un programmateur spécifique.
Structure :
Les liaisons à diodes de la ROM sont remplacées par des fusibles pouvant être
détruits ou des jonctions pouvant être court-circuitées.
Avantages :
• Identiquement à la ROM
• Claquage en quelques minutes
• Coût relativement faible
Inconvénients :
• Modification impossible (toute erreur est fatale).
Avantages :
• Reprogrammable et non Volatile
Inconvénients :
• Impossible de sélectionner une seule cellule à effacer
• Impossible d’effacer la mémoire in-situ.
• l’écriture est beaucoup plus lente que sur une RAM. (environ 1000x)
V.2.4. L’EEPROM
L’EEPROM (Electically EPROM) est une mémoire programmable et effaçable
électriquement. Elle répond ainsi à l’inconvénient principal de l’EPROM et peut être
programmée in situ (en place).
Avantages :
• Comportement d'une RAM non Volatile.
• Programmation et effacement mot par mot possible.
Inconvénients :
• Très lente pour une utilisation en RAM.
• Coût de réalisation.
Flash NOR :
Flash NOR :
Structure :
Il propose un assemblage en série de ces mêmes cellules avec les lignes de sélection.
Programmation :
Accès séquentiel aux données et permettra seulement une programmation par
secteur comme sur un disque dur.
Avantages :
• Comportement d'une RAM non Volatile.
• Forte densité d’intégration
• Coût réduit.
• Rapidité de l’écriture/lecture par paquet
• Consommation réduite
Inconvénients :
• Ecriture/lecture par octet impossible.
• Interface E/S indirecte
D’un point de vue pratique, la différence majeure entre NOR et NAND tient à leurs
interfaces, la structure NAND autorise une implantation plus dense grâce à une taille
de cellule approximativement 40 % plus petite que la structure NOR.
La Flash EPROM a connu un essor très important ces dernières années avec
le boom de la téléphonie portable et des appareils multimédia (PDA, appareil photo
numérique, lecteur MP3, etc.).
de barrettes, c'est-à-dire
dire des cartes enfichables dans des connecteurs prévus à cet effet.
On distingue habituellement trois types de barrettes de RAM :
les barrettes au format SIMM (Single Inline Memory Module) : il s'agit de circuits
imprimés dont une des faces possède des puces de mémoire.
• Les barrettes SIMM à 30 connecteurs (dont les dimensions sont 89x13mm) sont des
mémoires 8 bits qui équipaient les premières générations de PC (286, 386).
• Les barrettes SIMM à 72 connecteurs (dont les dimensions sont 108x25mm) sont des
mémoires capables de gérer 32 bits de données simultanément. Ces mémoires
équipent des PC allant du 386DX aux premiers Pentium.
Sur ces derniers le processeur travaille avec un bus de données d'une largeur de 64 bits,
c'est la raison pour laquelle il faut absolument équiper ces ordinateurs de deux
barrettes SIMM. Il n'est pas possible d'installer des barrettes 30
3 broches sur des
emplacements à 72 connecteurs dans la mesure où un détrompeur (encoche au centre
des connecteurs) en empêche l'enfichage.
les barrettes au format DIMM (Dual Inline Memory Module) sont des mémoires 64
bits, ce qui explique pourquoi il n'est
n'est pas nécessaire de les apparier. Les barrettes
DIMM possèdent des puces de mémoire de part et d'autre du circuit imprimé et ont
également 84 connecteurs de chaque côté, ce qui les dote d'un total de 168 broches. En
plus de leurs dimensions plus grandes que
que les barrettes SIMM (130x25mm) ces
barrettes possèdent un second détrompeur pour éviter la confusion.
Il peut être intéressant de noter que les connecteurs DIMM ont été améliorés afin
de faciliter leur insertion grâce à des leviers situés de part et d'autre du connecteur.
Il existe en outre des modules de plus petite taille, appelés SO DIMM (Small Outline
DIMM), destinés aux ordinateurs portables. Les barrettes SO DIMM comportent
uniquement 144 broches pour les mémoires 64 bits et 77 pour les mémoires 32 bits.
Compte tenu de leur vitesse de transfert élevée, les barrettes RIMM possèdent un film
thermique chargé d'améliorer la dissipation de la chaleur.
Comme dans le cas des DIMM, il existe des modules de plus petite taille, appelés SO
RIMM (Small Outline RIMM), destinés aux ordinateurs portables. Les barrettes SO
RIMM comportent uniquement 160 broches.
La mémoire cache de premier niveau (appelée L1 Cache, pour Level 1 Cache) est
directement intégrée dans le processeur. Elle se subdivise en deux :
Les caches du premier niveau sont très rapides d'accès. Leur délai d'accès tend
à s'approcher de celui des registres internes aux processeurs.
La mémoire cache de second niveau (appelée L2 Cache, pour Level 2 Cache) sert
d'intermédiaire entre le cache L1 et la mémoire RAM. Il ne différencie pas données
et programmes, il est moins rapide que le cache L1, mais sa taille est plus
importante de 256 Ko à 2 Mo, voire plus. Ce cache a subit de nombreuses
Tous ces niveaux de cache permettent de réduire les temps de latence des différentes
mémoires lors du traitement et du transfert des informations. Pendant que
le processeur travaille, le contrôleur de cache de premier niveau peut s'interfacer avec
celui de second niveau pour faire des transferts d'informations sans bloquer
le processeur. De même, le cache de second niveau est interfacé avec celui
de la mémoire vive (cache de troisième niveau), pour permettre des transferts sans
bloquer le fonctionnement normal du processeur.