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UE : Techniques de partenariat
Objectifs de l’enseignement
Déroulement du cours
Analyse d’un partenariat entre une collectivité territoriale et une organisation dans la perspective du
développement de la collectivité (organisation de la sociét
Après avoir analysé et décrit les enjeux et grands axe d’un partenariat gagnant-gagnant entre les
deux structures, élaborez au nom de la collectivité territoriale une offre de partenariat pour ladite
organisation
Plan du cours
Introduction...........................................................................................................................................2
I- Les principes et critère d’un partenariat de qualité du partenariat...............................................3
II recherche et construction d’un partenariat........................................................................................7
III Elaborer une convention de partenariat..........................................................................................10
IV- traiter une offre de partenariat......................................................................................................12
V-La gestion quotidienne d’un partenariat...........................................................................................13
Introduction
Ce qu’est le partenariat
Le dictionnaire Larousse définit le partenariat comme une système associant des partenaires sociaux
ou économiques, et qui vise à établir des relations d'étroite collaboration. C’est une forme de
coopération basée sur le dialogue et l’attention aux propositions de chacune des parties 1, une
relation de travail continue dans laquelle les risques sont partagés, qui implique un niveau significatif
de mutualité, ainsi qu’une relation qui perdure au fil du temps, plutôt qu’une relation unilatérale et
limitée dans le temps.
Dans le champs des organismes dit de développement, le Comité français pour la solidarité
internationale défini comme la relation entre deux ou plusieurs organismes pour la mise en œuvre
d’un projet, qui repose sur la coopération, respectant l’égalité de pouvoir des parties et se basant sur
l’échange, la confiance, le respect des engagements, la transparence et la réciprocité. C’est un
processus dynamique qui doit s’inscrire dans la durée, sur des compétences données et une vision
partagée d’un objectif de solidarité internationale.
Dans une relation de partenariat, au moins deux parties ayant des objectifs compatibles s’entendent
pour faire quelque chose ensemble. Les partenariats concernent les gens qui travaillent ensemble
dans une relation qui leur procure des avantages communs et qui leur permet de faire ensemble des
choses qu'ils ne pourraient accomplir seuls. Le partenariat suppose le partage des ressources, du
travail, des risques, des responsabilités, de la prise de décisions, des pouvoirs, des avantages et des
fardeaux. Il devrait ajouter de la valeur aux situations, aux services et aux produits respectifs de
chaque partenaire. Les partenariats sont une relation de compromis. Les partenariats sont donc
fondés sur des responsabilités identifiables, des droits communs et des obligations et souvent sur la
légalité, la régie partagée et la réglementation. Les partenariats entre organisations sont essentiels
pour la réussite des initiatives de développement à long terme. Mais l’évaluation du progrès et de
l’efficacité de ces relations peut comporter certaines difficultés. Contrairement aux relations
contractuelles qui souvent impliquent un échange de biens et services, certains éléments du
partenariat sont intangibles, ce qui donne encore plus d’importance à la confiance et à la
transparence.2
1
Comité français pour la solidarité internationale, La coopération de société civile à société civile, publication est issue du
séminaire Coopérations de sociétés civiles à sociétés civiles. Stratégies et pratiques de partenariat (29, 30 juin – 1er juillet
2005).ATÉGIERTENARIAT
2
Interaction-USAID, Pour des partenariats réussis, un outil de gestion, 2005
La définition de partenariat porte jusqu'à un certain point à confusion. Même s'il s'agit simplement
d'une désignation, il n'y a pas de véritable partenariat généralement :
s’il n’y a simplement qu’un rassemblement de personnes qui veulent accomplir des choses;
s’il existe une motivation secrète;
s’il y a entente en apparence, alors que, dans les faits, lesintentions diffèrent beaucoup;
s’il ne s’agit que d’un geste symbolique ou si le partenariat a été constitué uniquement pour
les apparences;
si une personne détient tout le pouvoir et (ou) qu’elledirige le processus;
s’il n’y a pas de partage des risques, des responsabilités,des avantages et de l’obligation de
rendre des comptes
Principe 1: Compréhension
Ce principe insiste sur l’importance d’un engagement équitable vis-à-vis de la relation et des motifs de
la collaboration. Lorsqu’un partenaire est plus engagé que l’autre, le partenariat pourrait ne pas bien
fonctionner. La formation d’un partenariat requiert un degré égal d’enthousiasme et de dévouement. Si
cela n’est pas possible, il serait souhaitable d’explorer d’autres types de relation.
Principe 2: Représentation
Un partenariat ne peut être mis en œuvre qu’à travers des personnes. Pour un fonctionnement efficace,
les représentants (les personnes représentant chaque organisation partenaire) doivent être
soigneusement choisis. Même si les organisations sont motivées et que les représentants ne sont ni
inspirés ni capables d’exprimer leur sens de l’engagement, le partenariat risque de faiblir.
Principe 3: Pouvoir
En se conformant aux principes, les partenaires s’assurent que nul ne domine l’autre, ni dans les
réunions, ni dans les prises de décision. Un pouvoir équitable implique une prise de décision en
commun et l’usage de procédures préalablement convenues pour aborder les problèmes d’intérêt. Cela
requiert aussi des méthodes équitables pour mettre fin au statut de membre afin de protéger le
partenaire le plus vulnérable lorsque la relation doit prendre fin.
Principe 4: Ouverture
Il existe souvent des conflits de pouvoir entre partenaires. Des discussions ouvertes sur les
dynamiques de pouvoirs au sein du partenariat et la manière dont elles peuvent influencer les relations
et le travail peuvent favoriser la transparence et la confiance. Ces discussions ne peuvent pas empêcher
les conflits mais peuvent aider à les identifier et à les gérer de façon raisonnable et productive.
Principe 5: Loyauté
Une relation contractuelle est généralement un échange de biens et services souvent contre paiement.
Un partenariat est basé sur un but commun et une responsabilité commune vis-à-vis des objectifs et de
chaque partenaire. A ce titre, les partenaires se doivent mutuellement diligence et allégeance.
Principe 6: Action conjointe
Les évaluations et rapports sont des moyens communs de mesure et de prise de responsabilité par
rapport au travail de développement. Le devoir de rendre compte dans un partenariat implique une
planification et une action commune, notamment une participation conjointe à l’évaluation du travail
et à la formulation de rapports.
Principe 7: Appropriation
Le travail du partenariat appartient aux partenaires collectivement et non pas à un seul d’entre eux.
Tous les partenaires s’impliquent, partagent les responsabilités et récoltent le prestige ou échecs
découlant de leurs actions conjointes.
Principe 8: Information
Les rapports ou documents issus du travail du partenariat restent une propriété commune aux
partenaires. Tous les partenaires peuvent librement les examiner et émettre des remarques, tout comme
ils peuvent les consulter et les utiliser à tout moment.
Principe 9: Communication
Les partenaires communiquent entre eux directement, avec respect et franchise.
Principe 10: Respect mutuel
Ce principe se démontre par la façon dont les intérêts individuels des partenaires sont pris en compte
dans les négociations et les prises de décision. Au delà des engagements formels et écrits, la confiance
se bâtit sur l’expérience de la conformité entre la parole et l’acte.
Principe 11: Valeurs
Pendant la formulation de leurs activités, les partenaires cherchent à comprendre leurs visions
respectives du développement ou du travail particulier dans lequel ils sont engagés. A travers cette
compréhension, ils travaillent à l’identification d’approches communes et apprennent les uns des
autres.
Principe 12: Vision
En plus des approches communes, les partenaires devraient trouver les moyens de mettre en œuvre le
partenariat sur la base de priorités opérationnelles communes. Cela permettrait de faire face à des
questions complexes telles que les finances, les activités de programme, le partage de l’information,
ainsi que les questions mondaines telles que la formulation d’agenda des réunions et la logistique.
Ces 12 principes se traduisent en 9 critères pour définir la qualité d’un partenariat
Il existe un consensus global autour des 5 premiers critères ainsi que du dernier. Les critères 6, 7 et 8
font débat : que signifi e « réciprocité » dans le partenariat ? Quelle temporalité du partenariat ? La
qualité des relations doit-elle s’appliquer aux individus ou aux organisations ?
Le risque de s’enfermer dans un carcan de critères pouvant dénaturer le partenariat est aussi souligné.
D’un partenariat opérationnel pour la mise en œuvre d’un projet de développement à court terme à un
partenariat stratégique visant à amener les partenaires du Sud à l’autonomie et à faciliter la
transformation sociale, les organisations internationales ont des conceptions variées de cette relation.
Ces approchent dépendent de la philosophie de l’organisation, des situations spécifiques et du contexte
local, de conceptions individuelles. L’analyse des pratiques permet de distinguer deux approches bien
distinctes :
la mise en œuvre de projets tournés vers les bénéficiaires pour lesquels le renforcement de
capacités est un objectif secondaire ou inexistant ;
l’appui aux organisations à travers le renforcement institutionnel ou de capacités, le partenaire
conservant la maîtrise d’ouvrage des projets.
Les organisations de coopération internationales associent la notion de renforcement de capacités à
celle de partenariat. Elles affirment qu’il est parfois illusoire de prétendre à une égalité dans la relation
et qu’il est plus honnête de reconnaître des niveaux différents de compétences et de capacités. Il s’agit
alors de renforcer la relation dans un respect mutuel et de mener des actions d’appui (technique,
organisationnel, philosophique).
Lorsque l’organisation partenaire est déjà forte et autonome, la coopération sur un pied d’égalité est
possible. L’appui stratégique passe par la construction de réseaux et le soutien au plaidoyer.
échange 23
soutien financier 22
assistance technique 19
formation 15
appui méthodologique 15
appui stratégique 12
Les principales difficultés du partenariat Nord-Sud est la faiblesse du dialogue autour d’actions
communes. Elle se manifeste par :
L’insuffisante participation des organisations du Sud à la conception des programmes, peu de
prise en compte de leurs objectifs et priorités et absence de considération de leur expertise ;
le manque de transparence et de confiance : déséquilibre des flux d’information (le
partenaire du Nord sait tout alors que l’inverse n’est pas vrai) et du contrôle (dans le
domaine financier notamment).
la prédominance des relations interpersonnelles qui fragilise la relation à moyen terme ;
la méconnaissance du contexte local ;
la faible capacité des organisations du Nord à se remettre en cause.
des relations souvent déséquilibrées…« la main qui reçoit est toujours en bas... »
22 organisations interrogées sur 28 pensent que les partenariats entre organisations du Nord et du
Sud sont des relations insuffisamment ou très rarement équilibrées. Souvent les enjeux financiers
déséquilibrent la relation. D’une manière plus générale, la connaissance, l’expertise, la production
intellectuelle du partenaire du Sud sont faiblement valorisées «dans le cadre d’une relation de
partenariat inégale mais aussi parce que l’organisation du Sud est parfois peu consciente de ses
potentialités».
Compte tenu de ces différentes difficultés, les experts énoncent 6 conditions essentielles pour un
partenariat équilibré Nord-Sud :
Les gens n'hésitent pas à s’engager dans un partenariat et à continuer d'y participer :
s’ils comprennent et appuient la cause ou les buts du partenariat;
si le partenariat peut leur apporter quelque chose ou s’ils voient comment ils peuvent
contribuer;
s’ils ne doutent pas de la motivation de l’ensemble des membres;
s’ils comprennent la façon dont leur organisation les soutiendra;
s’ils s’estiment compétents et capables de faire le nécessaire;
s’ils ont le temps, le désir et la volonté de participer.
Les gens hésitent souvent à s’associer à un partenariat :
s’ils sont trop occupés;
s’ils n’y trouvent pas suffisamment leur compte;
s’ils doutent de la motivation de l’ensemble des membres;
s’ils ont été parachutés sans soutien au sein du partenariat;
s’ils estiment ne pas avoir les compétences voulues pour faire du bon travail;
s’ils ne sont pas certains qu’il présente plus d’avantages que de risques.
Bien comprendre les contraintes d’un partenariat
Le terme partenariat est souvent utilisé pour décrire toute une gamme d'efforts et d'activités de
collaboration. Si vous avez cerné un groupe de gens intéressés à travailler ensemble, assurez-vous
que tous comprennent de la même façon ce que suppose le partenariat.
3
La négociation consensuelle pour un partenariat
L’art de la négociation raisonnée est de favoriser l’expression des intérêts soujacents des parties
prenantes de manière en tenir compte dans les accords.
3
PNUD (2010), Développement des Marchés Inclusifs, Guide D’etablissement De Partenariats, Un Document D’appui Au
Manuel De Dmi
Pour bien comprendre cette approche, il faut mettre en exergue la différence entre la forme
contradictoire de négociation et la forme consensuelle de négociation
POURQUOI
Vision du partenariat
Objectifs communs
Objectifs des partenaires individuels
QUOI
Activités proposées
Apercu du plan de travail
Engagement de chaque partenaire en matière de ressource
Rôle et responsabilité
Indicateur de performance
Stratégie de développement
QUI
QUAND
Délais
COMMENT
COMMUNICATION
QUE FAIRE SI
Il est important de répondre aux questions suivantes au sujet du partenariat éventuel en fonction de
la mesure dans laquelle la collectivité est prête à participer à un partenariat :
Y a-t-il déjà un plan communautaire dans lequel cadreraient les activités du partenariat?
Comment savez-vous que le partenariat est nécessaire?
Comment savez-vous que la collectivité, d'autres, organisations et les gens qui en
bénéficieront le plus appuient le partenariat? Quelle forme pourrait prendre ce soutien?
Comment la collectivité bénéficiera-t-elle du partenariat?
Qui sont les gens ou les groupes communautaires qui pourraient être intéressés et devraient
participer?
Quel type de résistance au partenariat (le cas échéant) pourrait-il y avoir?
Le climat politique est-il favorable à cette entreprise?
Doit-on prendre en considération des règlements ou des questions de régie?
Quelles sont les répercussions sur les autres qui font des choses semblables à proximité du
partenariat?
Du point de vue de la collectivité, qu'est-ce qui arrivera au mieux? Et au pire?
Quels sont les autres facteurs initiaux dont on doit tenir compte?
Une fois l’option du partenariat examinée et la mesure dans laquelle on est prêt à participer au
partenariat évaluée, on devrait prendre une décision sur la mise en œuvre du partenariat. À ce
moment-ci, il est important de déterminer qui dirigera le processus de partenariat. Il faudra pour cela
une personne qui s'engage à ce que le partenariat réussisse au stade de développement initial.
Pendant les premiers stades du partenariat, cette personne doit posséder une solide vision du
partenariat et être une source de motivation pour les autres.
Références