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En France, différents textes de lois règlementent le transport des animaux vivants (cf. doc. 1),
le dernier en date étant celui de la réglementation européenne (CE) n° 1/2005 du Conseil,
applicable depuis le 5 janvier 2005.
– Décret du 30/08/1999 relatif à la formation des personnes qui souhaitent créer une entreprise de
transport d’animaux vivants ou de marchandises (pour par exemple être taxi animalier : 3 semaines
de formation pour un cout de 1 300 €)
– Arrêté du 17 juillet 2000 relatif aux justificatifs de la formation requis pour les personnes exerçant
une fonction de convoyeur d’animaux vivants.
Selon le Code rural (article L214-1 de la loi n° 76-629 du 10 juillet 1976), un animal est reconnu
comme « un être sensible, qui doit être placé par son propriétaire dans des conditions
compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ». Le transport est une source de
stress qui s'accroît fortement à mesure que la durée des voyages s’allonge. La règlementation
européenne vise à harmoniser les règles de transport (cf. fig. 1) et précise les mesures qui
doivent être prises pour améliorer les conditions lors des déplacements dans l’Union
européenne (abreuvement, nourrissage, repos, normes des véhicules, densités de
chargement…).
Cette règlementation concerne le transport de plus d’un animal dans le cadre d’une activité
économique visant à produire directement ou indirectement un profit (expositions, concours,
salon de vente, marchés, livraison, spectacles, les courses…).
Ainsi, toutes les activités soumises en France à enregistrement SIRET (et par analogie, pour
les opérateurs des autres états membres, les activités qui seraient soumises à SIRET si elles
étaient exercées en France) sont considérées en tant qu’activités économiques pour
l’application du règlement (CE) n° 1/2005 (cf. tab. 1).
Tous les professionnels qui manipulent les chiens et les chats au cours de leur transport sur
plus de 65 km et dans le cadre d’une activité économique doivent soit justifier d’un diplôme
reconnu par l’arrêté, ou assister à une formation aux transports routiers des espèces vivantes
transportées (cf. tab. 2), délivrée par un organisme agréé. Pour les animaux domestiques
autres que les animaux de rente, cette formation doit durer au minimum 7 heures, l’évaluation
n’est pas obligatoire mais une attestation de formation doit être délivrée par l’organisme
d’accueil.
En revanche, les gestionnaires de pension qui récupèrent et livrent plus d’un animal par
voyage sur une distance inférieure à 50 km, ainsi que les éleveurs qui transportent leurs
propres animaux, avec leur propre véhicule en vue d’une transhumance ou sur une distance
inférieure à 50 km n’ont pas besoins de réaliser la formation mais doivent uniquement
respecter certains articles (cf. doc. 2).
Exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou un acte de cruauté envers un animal
domestique est puni de deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende.
Chaque véhicule doit disposer de son propre registre du transporteur qui doit être conservé
durant 3 ans. Il n’existe pas de document officiel : cela peut-être un simple calepin, un cahier…
En revanche, il doit contenir des informations obligatoires (cf. tab. 4).
Afin d’obtenir une autorisation, le transporteur doit faire une demande écrite auprès de la
DD(CS)PP (cf. fig. 2). Ces autorisations sont valables pour une durée de 5 ans.
Le transporteur et le convoyeur doivent respecter des obligations (cf. tab. 5), tout comme la
personne faisant intervenir un transporteur qui doit vérifier que le conducteur possède bien la
formation à la manipulation des animaux transportés et que l’entreprise possède l’autorisation
nécessaire.
▪ S’assurer que les animaux sont ▪ S’assurer pour chaque voyage que le
transportés conformément aux bien-être des animaux n’est pas compromis
spécifications techniques figurant à en raison d’une coordination insuffisante
l’annexe I des différentes parties du voyage et qu’il
est tenu compte des conditions
▪ Faire une demande d’autorisation météorologiques.
adéquate auprès de la direction
départementale (de la cohésion ▪ Ne pas utiliser de sédatifs, sauf en cas
sociale) de la protection des d’extrême nécessité et sous contrôle
populations. vétérinaire
Cas particulier des chiens de catégorie : ils peuvent être transportés si le convoyeur détient
l’attestation de formation concernant les chiens catégorisés et dispose d’une copie des
documents obligatoires (le passeport européen justifiant du vaccin contre la rage à jour, le
permis de détention, l’évaluation comportemental du chien, l’attestation de formation du
maître, l’assurance responsabilité civile, le certificat d’identification).
Dans le texte de loi de référence, elles restent assez généralistes (cf. doc. 3). Des dispositions
spécifiques pour les chats et les chiens plus précises devraient être publiées dès que les avis
correspondants de l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) seront disponibles.
L’aptitude des chiens et des chats au voyage (annexe I, chapitre I (CE) n° 1/2005)
Exception :
▪ si l’animal a subi un acte vétérinaire lié aux pratiques d’élevage ;
▪ s’il est transporté sous la supervision d’un vétérinaire.
Les caractéristiques des moyens de transport routier (annexe I, chapitre II (CE) n° 1/2005)
Le véhicule doit disposer d’un marquage extérieur précisant que des animaux vivants sont
transportés.
Les cages utilisées pour le transport doivent être ni trop dures, ni trop souples avec des petites
ouvertures sur plusieurs faces pour permettre l’aération et la surveillance de l’animal. Leur
taille doit être adaptée à la taille des animaux transportés : ils doivent pouvoir se coucher, se
lever et se tourner. Le sol doit être étanche pour éviter les fuites d’urine et sa conception doit
permettre un nettoyage et une désinfection efficace.
Attention, certains organismes de transport, entre autres aériens, n’acceptent qu’un certain
type de cage au niveau des clauses « d’enregistrement de voyage ».
Les détenteurs des animaux doivent vérifier l’état de santé des animaux avant, pendant et
après le transport ainsi que leur identification. Le véhicule et les matériels doivent être nettoyés
et désinfectés avant chaque chargement (cf. doc. 4).
La présence dans le véhicule, d’un système de capture en cas de fugue peut également être
un plus.