MISE A JOUR OPERATIONNELLE

Niger
Février - Mars 2023
.
Au 31 Mars 2023, environs 20.622 Depuis la mise en place du Au 31 mars 2023, la ville de Niamey
réfugiés maliens, 16.431 réfugiés programme de réinstallation du accueil e 4.808 réfugiés et 786
nigérians et 3.465 retournés HCR, 5.390 réfugiés ont quitté le demandeurs d’asile. 88% (4 213) des
nigériens ont été enregistrés dans Niger. Ce nombre comprend 3.732 réfugiés sont originaires du Mali. En
la région de Tahoua. personnes évacuées de Libye par le vertu de la loi nigérienne, les Maliens
Avec l'insécurité persistante à la biais du Mécanisme de Transit victimes du conflit armé dans le nord du
frontière avec le Mali, (Menaka), de d'Urgence (ETM) et 1.658 réfugiés Mali sont reconnus à première vue,
nouvelles arrivées sont également enregistrés dans le cadre du système tandis que les autres nationalités sont
signalées à Télémces et Tillia. national d'asile au Niger. soumises à la procédure
gouvernementale ordinaire de
détermination du statut de réfugié
(DSR). à la procédure
gouvernementale ordinaire de
détermination du statut de réfugié
POPULATION SOUS MANADAT DU HCR AU 31 MARS 2023 FINANCEMENT AU 5 AVRIL 2023
(DSR).
255 563 réfugiés, 48 145 demandeurs d’asile, 361 593
personnes déplacées internes, 37 607 autres personnes sous
mandat, comme les retournés. Total des personnes sous
USD 135,7 M
mandate du HCR au Niger : 702 908. Demandé par l’Opération du HCR au Niger en 2023
Financé 26%
Réfugiés 255 563 34.81 M

Personnes Déplacées
361 593
Internes

Demandeurs d'asile 48 145

Autres Personnes sous

37 607
mandat Gap 74%
100.89 M

Les réfugiés contribuent à l'économie locale à travers la transformation agro-

alimentaire et des activités artisanats appuyées par le HCR et ses partenaires.
© HCR/Antonia Vadala

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 OPERATIONNAL UPDATE > Niger / Février - Mars 2023

Contexte opérationnel
En dépit de divers conflits dans certains de ses pays voisins, le Niger a toujours gardé ses frontières
ouvertes et est l'un des pays les plus hospitaliers au monde, accueillant environs 303.708 réfugiés et
demandeurs d'asile, dont 70% en provenance du Nigeria, 20% du Mali, 5% du Burkina Faso et 5%
d'autres pays. En outre, on compte plus de 360.000 personnes déplacées internes (PDIs) et retournés
nigériens (qui séjournaient hors du pays dans des zones touchées par des conflits et qui se sont réfugiées
au Niger avec d'autres réfugiés). L’approche de l’intervention du HCR au Niger porte sur la protection,
l'assistance et la recherche de solutions pour les personnes relevant de sa compétence, avec une
attention particulière aux femmes, aux enfants et aux personnes ayant des besoins spécifiques guidés par
une approche communautaire. Le HCR soutient également les autorités nigériennes dans la recherche
de solutions durables pour les communautés déplacées au Niger.

Points saillants
Région de Tillabéri
Contexte : depuis la première arrivée des réfugiés maliens à Tillabéri en 2012, le HCR et le Gouvernement
du Niger ont travaillé pour l'inclusion socio-économique des réfugiés maliens, sur la base d'une
stratégie "hors camp". Avec le soutien des acteurs du développement et grâce aux efforts d’intégration
dans les communautés locales, les réfugiés maliens et les communautés d'accueil ont bénéficié de
services, d'un accès à la terre, au logement et à des moyens de subsistance, tandis que les infrastructures
nationales de santé, d'éducation et d'eau ont été améliorés. Pour renforcer la coexistence pacifique
entre les communautés, le HCR a réuni les différentes populations par le biais de "zones communes",
telles que les banques céréalières de village, les magasins d'aliments pour bétail, ainsi que par le biais de
divers comités communautaires mixtes.

• En février et mars 2023, un total de 2.403 réfugiés et demandeurs d’asile et 4.297 membres de
la communauté hôte ont reçus des soins de santé dans la structure sanitaire de la région de
Tillabéri. Environs 374 femmes a été reçu pour des consultations prénatales, tandis que 273
naissances ont été assistées dans la même structure sanitaire. Par ailleurs, 3.547 enfants réfugiés
et demandeurs d’asile ainsi que les enfants (PDIs) âgé de 0-59 mois ont été pris en charge dans
le programme élargie de vaccination contre la fièvre jaune, la rougeole et d'autres maladies.

• Dans le cadre du projet de logements sociaux à Tillabéri, 2.178 maisons ont été construites à
ce jour, dont 1 350 à Abala, 790 à Ouallam et 38 à Ayorou. En plus, le HCR et ses partenaires ont
accordé des parcelles sociales à 2.473 ménages.

Séance de sensibilisation par le HCR et ses partenaires en vue de la l’attribution de logements sociaux aux
personnes déplacées de force à Abala © UNHCR

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• En février, une délégation Département d'État américain du bureau de Populations, Refuges, and
Migration (PRM) en provenance de Dakar et Washington, a visité les réalisations et évalué l’impact
des interventions du HCR en faveurs des réfugiés maliens à Ouallam. Cette mission a rencontré
les autorités, visité l’école, les logements sociaux, le site maraicher et s’est entretenue avec les
réfugiés. Ayant recueilli les éléments préliminaires lors de cette visite, une mission sera conduite
par OIT afin d’approfondir les évaluations sur l’élaboration d’un programme de résilience à mettre
en œuvre à Ouallam.

Les membres de la délégation de PRM s'entretiennent avec les femmes exploitant le site maraicher a
Ouallam© UNHCR / Bettina Schulte
• En février, une délégation du ministère de la coopération britannique accompagnée par le ministre
de l’Action humanitaire a visité les projets d’assistance aux déplacés internes à Ouallam. La
mission a rencontré les autorités et les acteurs humanitaires puis visités les projets sous
financement britannique des partenaires vision mondial, CRS et IRC.
• En début février, le HCR et son partenaire de mise en œuvre L'ONG Action Pour le Bien Être
(APBE) ont distribués 39 balles de friperies à de 2.011 individus (363 ménages) des déplacés
internes et retournés nigériens ayant récemment trouvé refuge dans la ville de Filingué, suite à
l’aggravation des attaques terroristes dans la région des trois frontières.
• En réponse aux violations de droits humains qui exacerbent les conflits intercommunautaires
notamment, dans le village de Inates, et en vue de restaurer la confiance entre les populations, un
forum sur la paix et la cohésion sociale a été organisé à Ayorou le 6 mars 2023, par la Haute
Autorité à la Consolidation de la Paix. Ce forum, présidé par le ministre de l’Intérieur, de la sécurité
publique et des affaires religieuses visait le retour des déplacés internes et autorités à Inates. Les
populations se donnent un temps de réflexion avant de décider si elles veulent/peuvent retourner
à Inates. Pour rappel le camp militaire d’Inates situé à cinq km de la frontière avec le Mali a été
victime d’une attaque terroriste qui avait couté la vie à plus de 70 militaires nigériens le 10
décembre 2019.

Région de Tahoua
Contexte : au 31 Mars 2023, un total de 20.622 réfugiés maliens, 16.431 réfugiés nigérians et 3.465
retournés nigériens ont été enregistrés dans la région de Tahoua. Avec l'insécurité persistante à la
frontière avec le Mali (Menaka), de nouvelles arrivées sont également signalées à Télémces et Tillia.

Au 31 décembre 2022 ; 51.036 individus (5.988 ménages) parmi lesquels 13.279 personnes (1.590
ménages) de nouvelles déplacées sont en cours de validation par les autorités régionales de Tahoua.
Au 28 décembre 2022 ; 2,165 ménages de 7,529 demandeurs d’asile nigérians ont été enregistrement
biométriquement par dans la commune de Bangui dans le département de Madaoua. Ce chiffre
représente 26% de la cible pour Madaoua.

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Le 27 mars 2023, la Commission nationale au statut de réfugié (CNE) de Madaoua a procédé à un

préenregistrement des 354 demandeurs d’asiles nigérians (58 ménages) ayant trouvé refuge dans la
localité de Zango Talfa qui est rattaché au Site de Doukou-Doukou.

• En février et mars 2023, le HCR et ses partenaires ont reçu 2.921 personnes pour des
consultations médicales dans la région de Tahoua, dont 1 058 réfugiés,1 409 membres de la
communauté hôte et 454 personnes déplacées internes parmi lesquels 89 cas graves ont été
évacué vers les structures régionales.
• Plus de 1.800 personnes ont été touchées par des séances de sensibilisations menées par
le HCR et son partenaire APBE sur la santé de la reproduction, 629 femmes ont été reçu pour des
consultations prénatales et 152 accouchements ont été assistés.
• Le 9 février 2023, le HCR a participé à une réunion sur le projet Renforcement des Capacités pour
les réfugiés (RECAPREF) qui offre des opportunités de formation et emploi à des étudiants
réfugiés et déplacés internes par BIOFORCE. L’objectif du projet est de renforcer les capacités
des réfugiés et déplacés internes en Afrique de l’Ouest pour faire d’eux des acteurs de la réponse
humanitaire au sein de la zone CEDEAO. Pour la formation de mars 2023, onze places à confirmer
sont prévues aux réfugiés et déplacés internes détenteurs d’un baccalauréat et répondants aux
critères par filière de formation. Le HCR et ses partenaires ADES, INTERSOS et CIAUD ont
identifié une fille et un garçon parmi les réfugiés maliens installés à Tahoua.

• En février la Direction régionale de l’éducation nationale (DREN) de Tahoua a partagé avec le

HCR, les données trimestrielles de l’éducation relatives aux des réfugiés dans la région de Tahoua.
Ainsi 2.561 élèves réfugiés desquels 1.108 filles et 1453 garçons sont inscrits dans les
écoles primaires et secondaires dans les départements de Tillia et Madaoua, parmi ces élèves
38 enfants vivant avec handicap ont été recensés à Bangui dans le département de Madaoua. En
plus, 22 classes, un bloc administratif et un magasin ont été construits, quatre écoles ont
été soutenues par les interventions Wash à travers la construction des latrines et les
sensibilisations. En outre 11 campagnes de sensibilisation et de mobilisation communautaire ont
été menées pour promouvoir
la scolarisation, 4 000 kits
scolaire ont été distribués et
165 enseignants ont été
formés sur le rattrapage,
VBG, santé mentale et appui
psychosociale grâce à la
généreuse donation de
Education Cannot Wait
(ECW). Enfin 2 500 enfants
ont été enrôlés pour
l’éducation non formelle à
Bangui dans le département
de Madaoua.
Activité socio-récréative avec les enfants dans l’école primaire de
Bangui, département de Madaoua, dans la région de Tillabéri ©
Intersos
• L’opération de distribution de kits d’urgence et de friperies dans les villages d’accueil des réfugiés
dans les départements de Madaoua et Tillia a pris fin le 14 mars 2023. Un total de de 11.161
personnes (2.647 ménages) ont été assistées avec des kits d’abris d’urgence et en friperie
dans les localités citées ci-haut dans les villages de Guidan Ahmed, Jataka, Kataguiri, Maikourou,
Doukou-Doukou et Takorka dans la commune de Bangui. Tandis que du côté de Tillia, c’est 16.
088 individus (1 032 ménages) refugiés et 8.132 PDIs (511 ménages) de qui ont été servis en kit
de bien non-alimentaires, composés de bâches pour abris d’urgence, seaux, jerrycans,
couvertures, moustiquaires et des friperies pour toutes les catégories d’âge.
Les témoignages recueillis auprès d’un échantillon de bénéficiaires démontrent que cette aide a
contribué pour alléger les souffrances des ménages et couvrir leurs besoins essentiels.
• Du 14 au 18 février, le HCR et ses partenaires ont mené une mission conjointe d'évaluation des
besoins et de la sécurité dans les localités d'Egarek et de Tillia dans la région de Tahoua, à
la suite des récentes attaques menées par des groupes armés non étatiques, notamment contre

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un campement de réfugiés, qui ont entraîné la mort de neuf réfugiés et le déplacement d'environ
20.000 personnes vers les départements du nord de la région de Tahoua, comme l'ont indiqué les
autorités locales. Une réunion ultérieure avec le gouverneur de Tahoua, le 24 février, a mis l'accent
sur la détérioration de la situation sécuritaire dans la région, rendant difficile l'acheminement de
l'aide humanitaire. Le HCR et ses partenaires ont commencé la distribution des kits d'urgence
comprenant des articles de première nécessité et des vêtements à certaines personnes
déplacées de force dans la région, notamment des réfugiés nigérians et maliens, des rapatriés
nigériens et des personnes déplacées à l'intérieur du pays.

Région de Diffa

Contexte : la région de Diffa accueille depuis 2013 des réfugiés nigérians fuyant les violences
terroristes dans les États du nord-est du Nigeria. À la suite des premières attaques sur le sol nigérien
en 2015, la situation s'est dramatiquement détériorée. En mai 2015, les autorités ont décidé d'évacuer la
population vivant dans la région nigérienne des îles du lac Tchad.

Au 31 Mars 2023, 314.854 personnes déplacées de force vivent dans la région de Diffa (dont 137.610
réfugiés, 140.593 personnes déplacées internes, 34.142 retournés Nigériens et 2.509 demandeurs
d'asile). Beaucoup de ces personnes ont été déplacées plus d'une fois. La plupart d'entre elles restent
dans des sites spontanés ou auprès des communautés d'accueil. Les réfugiés nigérians continuent à
arriver au camp de Sayam Forage en provenance du Nigéria, mais aussi dans d'autres sites d'accueil de
la région de Diffa, à la recherche d'une meilleure assistance humanitaire et d'une plus grande sécurité. Au
total, 33.026 personnes vivent dans le camp de Sayam Forage. - l'unique camp de réfugié au Niger.

• En février et mars 2023, le HCR a identifié 120 nouveaux cas de protection des enfants, qui ont
tous reçu un soutien psychosocial. Au total, 1.255 réfugiés et membres des communautés d'accueil
ont été sensibilisés aux questions de protection de l'enfance par les comités de protection locaux et
les partenaires de mise en œuvre du HCR.
• Au cours de la période sous revue, le HCR et ses partenaires ont identifié et documenté 56 nouveaux
cas de violence basées sur le genre (VBG), y compris le déni de ressources et d'opportunités,
l'agression physique, la violence psychologique, l'agression sexuelle et le viol. 100% des cas
documentés ont bénéficié d'un soutien psychosocial et les cas nécessitant une prise en charge
spécifique ont été référés aux partenaires. En outre 1 746 personnes ont été sensibilisé sur le risque
des VBG et les services de prise en charge disponibles.
• En février et mars, un total de 5.219 réfugiés a bénéficié des consultations médicales au centre de
santé de Sayam Forage. 89 d'entre eux ont été placés en observation et 24 ont été référés vers
des structures sanitaires régionales. Un total de 318 femmes a été reçu pour des consultations
prénatales et 85 naissances ont été assistées au centre de santé de Sayam Forage.
• L’école normale supérieure (ENS) de l’université Abdou Moumouni (UAM) de Niamey avec le
soutien du HCR a organisé un atelier de renforcement des capacités sur l’utilisation des
équipements de laboratoire au profit de 30 enseignants de physique-chimie-biologie parmi
lesquels 17 enseignants réfugiés des centres d’éducation à distance de la région de Diffa. Cette
formation entre dans le cadre de la mise en œuvre des projets centres d’excellence africains pour
un impact sur le développement avec le soutien de l’Etat du Niger et de la Banque mondiale.
• Le 14 mars, le HCR et l'UNICEF ont mené une mission conjointe à N'Guagam, Elhadji Mainari et
Garin Dogo dans la région de Diffa, afin de mettre au point les détails concernant
l'opérationnalisation d'une collaboration conjointe entre l'UNICEF et le HCR sur les interventions
complémentaires en matière de retour volontaire des personnes déplacées internes. Cette
initiative s'inscrit dans le cadre d'un programme de retour des personnes déplacées initié par le
gouvernement dans les communautés qui avaient été désertées pour des raisons de sécurité.

Région de Maradi
Contexte : Depuis plus de deux ans, le conflit dans le nord-ouest du Nigéria a contraint plus de 80.000
nigérians à fuir vers la région de Maradi au Niger. En outre, les intrusions répétées de bandits armés
sur le territoire nigérien ont provoqué le déplacement interne d'environ 26.000 personnes. Des bandes
criminelles armées opèrent régulièrement de part et d'autre de la frontière, ciblant principalement les

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agriculteurs et les éleveurs et procédant à des enlèvements en vue d'obtenir des rançons. La réponse du
HCR à Maradi a consisté à aider les réfugiés qui le souhaitaient à s'éloigner de la frontière pour
assurer leur sécurité, tout en apportant une assistance aux communautés d'accueil des réfugiés afin
d'alléger la pression résultant de la forte présence de ces derniers. Par la suite, des colonies ont été
construites dans les villages ruraux voisins et des services ont été mis en place pour bénéficier à la fois
aux réfugiés et aux communautés d'accueil, tels que l'eau, la santé, l'éducation et les services de protection.
Ces implantations ont été appelées "villages d'opportunité" (VO). Actuellement, il y en a trois dans la région
de Maradi, près des villages de Chadakori, Dan Dadji Makaou et Garin Kaka.

• En février et mars 2023, le HCR et ses partenaires ont touché 2.131 enfants qui ont reçu un
soutien psychosocial dans les espaces amis des enfants dans les trois “villages d’opportunités”
et sur les sites de Dan Kano, Elguidi et Tiadi dans le département de Guidan Roumdji. Plus de
4.000 enfants ont été sensibilisés aux questions de protection de l'enfance, telles que le mariage
précoce/forcé, la fréquentation scolaire et l'hygiène personnelle.
• A Maradi, une recrudescence des cas de gale a été signalée dans les villages d'accueil et les
opportunités durant la premiere semaine de février 2023. En étroite coordination avec les
structures sanitaires étatiques et le partenaire APBE, des mesures sont en cours pour intensifier
la sensibilisation à l'hygiène corporelle auprès des bénéficiaires et la prise en charge des malades
afin d'enrayer la chaîne de contamination. Rappelons qu'en octobre 2022, des cas de gale avaient
été signalés dans le VO de Chadakori mais grâce aux différentes sensibilisations et à la réponse
apportée par les médecins, la chaîne de contamination avait été stoppée. L'une des principales
recommandations qui a été faite est de rendre systématique la distribution générale de savon aux
ménages réfugiés. En guise d'action, une distribution ciblée est en cours de préparation pour
les ménages vulnérables touchés par la gale. Nous disposons d'un stock restant d'environ
6 000 pièces de savon que nous prévoyons de distribuer à ces ménages et à d'autres ménages
vulnérables.
• Depuis le 9 février, 1.500 actes de naissance ont été établis pour des enfants déplacés de
force et des enfants de la communauté hôte dans la municipalité de Guidan Roumdji, dans
la région de Maradi, à la suite d'audiences foraines organisées par les autorités judiciaires avec
l'appui du HCR. Une mission de protection du HCR s'est rendue dans la zone au cours de la
semaine, afin de continuer à plaider et à soutenir le processus de délivrance de jugements
supplétifs pour permettre à environ 3.000 enfants dont les naissances n'ont pas été déclarées
dans les délais recommandés par le gouvernement, d'obtenir ce document d'état civil. Une autre
audience foraine se tiendra à Chadakori dans les prochains jours pour faciliter l'établissement
d'actes de naissance pour 1.500 autres enfants à Maradi. Les régions de Dosso et de Zinder
bénéficieront également de sessions similaires pour environ 4.000 enfants qui ont besoin d'un
acte de naissance et d'un certificat de nationalité.

Agadez
Contexte : Le Niger est une plaque tournante pour les mouvements mixtes qui se dirigent vers le nord,
vers la Libye, l'Algérie et la Méditerranée, tout en accueillant des personnes qui fuient la Libye ou qui sont
expulsées d’Algérie. Ces flux migratoires sont mixtes et comprennent des migrants économiques
ainsi que des personnes ayant besoin d'une protection internationale. Le principal objectif du HCR
est de veiller à ce que ces dernières aient accès à une protection, reçoivent une assistance et aient accès
à l'asile.

Le HCR au Niger soutient le renforcement du système national d'asile et met en œuvre un ensemble
d'activités pour assurer la protection et le bien-être des réfugiés et des demandeurs d'asile. A plus long
terme, le HCR s'efforce de trouver des solutions durables, telles que l'intégration sur place ou le retour
volontaire dans le pays d'origine si les conditions de sécurité le permettent. Des voies juridiques
complémentaires, telles que le regroupement familial, les visas d'études ou les évacuations humanitaires,
sont également explorées.

Avec le soutien de l'OIM, des ONG partenaires et du gouvernement du Niger, le HCR identifie les
demandeurs d'asile au sein des flux migratoires et leur fournit des conseils et une assistance
adaptée. Au 31 mars 2023, le HCR et ses partenaires ont identifié et enregistré par la biométrie 2.637
personnes ayant besoin d'une protection internationale. Ces personnes incluent 828 réfugiés et 1 773

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demandeurs d’asile. Les plus vulnérables sont actuellement hébergés dans cinq maisons de passage à
Agadez où ils bénéficient d'une réponse de protection et d'une assistance, tandis que les autres sont
hébergés dans le Centre humanitaire construit en périphérie de la ville.

En février et mars 2023, le HCR a facilité l’accès aux soins de santé primaire et secondaire à travers
le centre de santé situé dans le centre humanitaire. Au total, 1.357 réfugiés et 1.294 membres de la
communauté d’accueil ont été reçus pour des consultations médicales, parmi lesquels 64 cas graves. Les
personnes concernées ont été référées à l'hôpital régional et au centre de santé mère et enfant d'Agadez.
Le centre de santé Toudou a également fournit des services de santé reproductive et de prise en charge
de la malnutrition infantile. Par ailleurs 155 personnes ont bénéficié d’un soutien psychosocial.
La situation des mouvements mixtes à
Agadez est une préoccupation
croissante pour les acteurs
humanitaires en raison des récentes
vagues d'arrivées de convois officiels et
non officiels d'expulsés d'Algérie. En
mars 2023, 11. 426 personnes avaient
traversé les villages frontaliers de la
région d'Agadez, dont 4.942 Nigériens
officiellement expulsés d'Algérie, 2.484
Guinéens, 1.807 Maliens et de nombreux
autres ressortissants. Le nombre
d'arrivées a augmenté depuis janvier :
2.581 personnes sont arrivées en janvier,
3.584 en février et 5.261 en mars.
Séance de sensibilisation des migrants et réfugies refoulés
de l’Algérie vers le Niger à Assamaka © CIAUD

Entre le 21 et le 25 mars, une mission conjointe du HCR et de l'UNICEF (Direction régionale de l'état civil
(Drec), Conseil régional d'Agadez (Craz), de la mairie d'INGAL et Comité international d'aide d'urgence et
de développement (CIAUD) a rapporté qu'environ 5.000 personnes expulsées vivaient dans des
conditions critiques autour d'Assamaka. Beaucoup d'entre elles sont à la rue, sans abri, sans nourriture,
sans logement, sans soins de santé. Le manque d'hygiène et d'accès aux installations sanitaires ainsi que
la surpopulation augmentent les risques d'épidémies, car le centre de santé d'Assamaka n'est pas en
mesure de répondre aux besoins énormes et critiques. La mission conjointe a également révélé que les
deux centres d'accueil de l'OIM d'Assamaka et d'Arlit sont débordés, car ils ont largement dépassé leur
capacité.

Réinstallation
Au 31 Janvier 2023, un total de 5.390 réfugiés a quitté le Niger vers des pays tiers dans le cadre de la
réinstallation ou par les voies complémentaires ; tel que les visas d’études. Ce chiffre comprend 3.732
personnes évacuées de Libye par le biais du Mécanisme de transit d'urgence (ETM) et 1.658 réfugiés
traités et enregistrés dans le cadre du système national d'asile au Niger.

Hamdallaye / ETM
Sur un total de 4.063 personnes évacuées de la Libye entre 2017 et 2023, 439 évacués sont toujours
au Niger, dont 42 réfugiés sont en attente de départ et 123 en attente d’entretiens/décisions par des pays
tiers.

Réfugiés urbains à Niamey

Au 31 mars 2023, la ville de Niamey accueillait un total de 4.808 réfugiés et 786 demandeurs d'asile.
88% (4.213) des réfugiés sont originaires du Mali. En vertu de la loi nigérienne, les Maliens victimes du

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conflit armé dans le nord du Mali sont reconnus à première vue, tandis que les autres nationalités sont
soumises à la procédure gouvernementale ordinaire de détermination du statut de réfugié (DSR).

Le contexte urbain de Niamey a incité le HCR à regrouper les partenaires impliqués dans la mise en œuvre
des interventions visant la protection et l'assistance des réfugiés et demandeurs d'asile urbains au sein
d'une structure physique, appelée Guichet Unique. Ce dernier a l'avantage de réduire les coûts et permet
une approche intégrée, ainsi qu'une meilleure coordination des services fournis par les différents
partenaires. Les réfugiés et les demandeurs d'asile reçoivent une assistance et des conseils en matière de
documentation, ainsi que des informations sur les différentes formes d'assistance, telles que l'assistance
médicale, le soutien psychologique et l'éducation. Le centre gère également une ligne verte que les
réfugiés peuvent appeler gratuitement pour poser des questions, demander des conseils sur
l'assistance ou déposer une plainte.

Parallèlement, le HCR et ses partenaires effectuent régulièrement des visites à domicile et surveillent le
bien-être des bénéficiaires à Niamey. Le HCR gère plusieurs maisons d'hôtes temporaires (cases de
passage) en coopération avec des partenaires afin d'assurer une protection adéquate aux personnes
présentant des vulnérabilités spécifiques. Pour garantir l'inclusion et la responsabilité, le HCR et le
Gouvernement du Niger coopèrent régulièrement et soutiennent le Comité central des réfugiés de
Niamey, composé de dirigeants de réfugiés issus des différentes communautés.

En mars 2023, le Comité national de révision et d'adaptation du code pénal et du code de procédure
pénale du Niger, sous l'égide du ministère de la Justice, a partagé le projet de code pénal avec les
Nations Unies pour examen. Le HCR identifie certains articles potentiellement problématiques qui risquent
de porter atteinte aux droits de l'homme et pour lesquels un plaidoyer en faveur d'une réforme est en cours
auprès du gouvernement. Certains des articles contenus dans le projet de loi sont liés à la violence
fondée sur le genre, y compris les mariages forcés, à la criminalisation de l'homosexualité et aux
organisations qui soutiennent
directement et indirectement
les personnes LGBTIQ+. Ce
dernier point est un sujet délicat
pour le HCR et le gouvernement
nigérien qui, jusqu'à présent, ne
reconnaît pas ces droits. Il aura
également des implications pour
la communauté des personnes
LGBTIQ+ déplacées de force au
Niger, qui ont récemment
organisé des manifestations
devant le bureau du HCR à
Niamey, exigeant une protection
internationale.

Visite conjointe Gov – EU – HCR au

site humanitaire de Hamadallaye
près de Niamey © HCR / Jean
Sebastien

Le HCR a l'intention de donner la priorité à une approche conjointe avec le HCDH pour plaider en faveur
d'amendements au projet de loi auprès du ministère de la Justice du Niger. Entre-temps, le HCR a
préparé un document stratégique pour répondre aux cas de LGBTIQ+ parmi les personnes déplacées de
force au Niger.
Dans un contexte de crise migratoire multidimensionnelle et en appui à l’action du gouvernement du Niger,
l’Union européenne accompagne l’assistance, la protection et la recherche de solutions durables au
bénéfice des demandeurs d’asile et des réfugiés évacués de Libye à travers le projet ETM (2022-2024)
» pour une enveloppe de 34 millions USD pour une période 33 mois à compter d’Avril 2022. Ainsi le 28
mars 2023, une mission composée de l’ambassadeur de l’Union européenne, du Secrétaire général adjoint

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du ministère de l’Intérieur, du directeur général de l’état civil, de la migration et des refugies, du représentant
du HCR et des partenaires du HCR a visité le site de Hamdallaye.

Partenariat
Le HCR assure le Chef de file du Cluster Protection au Niger, qui - avec tous les partenaires de la
protection - oriente et coordonne les interventions des acteurs envers les personnes déplacées internes,
afin de garantir une réponse cohérente dans le pays. Le Cluster partage également les informations avec
tous les partenaires concernés, comble les lacunes identifiées et assure la direction stratégique du Plan de
réponse humanitaire (HRP).

Les interventions du HCR visent à progresser vers l'intégration économique et l'inclusion sociale des
communautés déplacées. Cette approche est pleinement soutenue par le gouvernement du Niger et
s'aligne au Pacte mondial pour les réfugiés et le nexus Humanitaire – Développement, ainsi que de
la politique conjointe du gouvernement du Niger et du HCR en matière de "sortie des camps". Le HCR vise
à renforcer les relations avec les donateurs, les organisations non gouvernementales nationales et
internationales, le secteur privé, les universités et les médias. Le bureau travaille également avec d'autres
organes gouvernementaux, des partenaires opérationnels et de mise en œuvre nationaux et
internationaux. Le HCR Niger travaille en étroite collaboration avec la Direction générale de l'état civil et
des réfugiés (DGEC-R), principal homologue du HCR, afin de garantir une protection internationale
adéquate à tous les réfugiés et demandeurs d'asile présents sur le territoire nigérien.

Remerciements spéciaux aux donateurs qui ont contribué à l'opération du HCR au Niger en 2023
Union européenne| Allemagne Canada| Etats-unies d’Amérique | Fonds de consolidation de la paix des
Nations Unies| Royaume-Uni| Luxembourg| Monaco| Programme des Nations Unies sur le VIH/SIDA|
Donateurs privés

Et merci aux donateurs qui ont accordé un financement flexible au HCR dans le monde en 2023
Suède | Norvège | Danemark | Pays-Bas | Allemagne | Suisse | Irlande | Belgique | Algérie | Australie |
Bulgarie | Canada | Costa Rica | Estonie | Finlande | Islande | Luxembourg | Malte | Monaco | Monténégro
| Nouvelle-Zélande | Pérou | Philippines | République de Corée | Arabie Saoudite | Serbie | Singapour |
Thaïlande | Turquie | Uruguay | Donateurs privés

Contact :
Bettina Schulte, Chargée des Relations Extérieures, schulte@unhcr.org, Tel: +227 82 80 39 04
Jean Sebastien Josset, Associate Communications Officer, josset@unhcr.org, Tel : +227 90766977

LIENS : UNHCR NIGER OPERATIONAL PAGE - TWITTER

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 OPERATIONNAL UPDATE > Niger / Février - Mars 2023

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