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(ENSP)
Cours de Filtrage
Numérique
Introduction
Le filtrage numérique est le pendant du filtrage analogique dans le domaine
discret. C’est un système qui effectue des opérations de filtrage sur des signaux
discrets. Les opérations de filtrage consistent à modifier le spectre d’un signal
d’entrée en atténuant ou éliminant certaines composantes spectrales indésirées.
Introduction
➢ Acquisition d’un signal analogique Echantillonnage
❖ Echantillonnage
C’est une opération qui consiste à prélever périodiquement à des intervalles de
temps régulier (Te) la valeur du signal.
Elle est assurée par un commutateur analogique K qui se ferme pendant un temps
très court To toutes les Te secondes. Ce temps To s’appelle temps d’ouverture de la
porte d’échantillonnage.
To
x(t) x*(t)
Te Te 2Te 3Te
Introduction
➢ Acquisition d’un signal analogique
❖ Bloqueur
C’est un dispositif qui permet de maintenir constante la valeur échantillonnée entre
deux instants d’échantillonnage.
Echantillonneur bloqueur
-
x(t) x**(t)
+
Te
Te 2Te 3Te
Dans la pratique, la mémorisation de la
grandeur analogique est toujours réalisée à
l’aide d’un condensateur
Introduction
➢ Acquisition d’un signal analogique
❖ Quantificateur
Ce dispositif permet de quantifier les échantillons analogiques selon leurs
différents niveaux. Le signal en marche d’escalier obtenu après le bloqueur est
converti en une série de valeurs binaires.
1011
e(t) y(t)
Filtre
(analogique)
Les filtres analogiques sont réalisés à l’aide de résistance, capacité, inductance, amplificateur opérationnel etc.
Dans un filtre numérique, les signaux d’entrées et de sorties sont des séquences binaires
Filtre numérique
e(n) 0 0 0 1 1 1 y(n)
1 1 1 Filtre 0 0 1
1 1 0 (numérique) 1 1 0
1 0 1 0 1 1
Tous les Te (fréquence d’échantillonnage), le filtre reçoit une nouvelle entrée et calcule une nouvelle sortie.
Un multiplieur Un sommateur
𝑥𝑛−1 𝑎1 𝑦𝑛−1
𝑎2 𝑦𝑛−2
𝑏1
𝑎𝑛 𝑦𝑛−𝑝 𝑦𝑛
𝑏0 𝑥𝑛
𝑏1 𝑥𝑛−1
𝑏1 𝑥𝑛−1
𝑏𝑞 𝑥𝑛−𝑞
Registres à décalage
𝑥𝑛 𝑇𝑒
𝑥𝑛−1 𝑥𝑛−2 𝑥𝑛−3 …… 𝑥𝑛−𝑞
𝑏0 𝑏1 𝑏2 𝑏3 𝑏𝑞
𝑦𝑛
𝑎1 𝑎2 𝑎3 𝑎𝑝
𝑇𝑒
𝑦𝑛−1 𝑦𝑛−2 𝑦𝑛−3 …… 𝑦𝑛−𝑝
Registres à décalage
𝑥(𝑛) 𝑦(𝑛)
𝑛 = 0 ⇒ 𝑥0 = 0 ⇒ 𝑦0 = 0
9 𝑥0 + 𝑥1 9
𝑛 = 1 ⇒ 𝑥1 = 3 ⇒ 𝑦1 = =1
8 3
𝑥0 + 𝑥1 + 𝑥2
6
𝑛 = 2 ⇒ 𝑥2 = 6
?
⇒ 𝑦2 =
3
𝑥1 + 𝑥2 + 𝑥3
=3 7
6
𝑛 = 3 ⇒ 𝑥3 = 8 ⇒ 𝑦3 = =6
3 5
𝑥2 + 𝑥3 + 𝑥4
𝑛 = 4 ⇒ 𝑥4 = 7 ⇒ 𝑦4 = =7 4
3
3 3
𝑥3 + 𝑥4 + 𝑥5
𝑛 = 5 ⇒ 𝑥5 = 1 ⇒ 𝑦5 = =5
3 2
1 1
➢ Les filtres dont la sortie ne dépend que des entrées et non des sorties précédentes sont
des filtres non récursifs à réponse impulsionnelle finie (RIF)
𝒚𝒏 = 𝒃𝟎 𝒙𝒏 + 𝒃𝟏 𝒙𝒏−𝟏 + ⋯ + 𝒃𝒒 𝒙𝒏−𝒒
- La réponse impulsionnelle de ce type de filtre s’annule dans le temps
- Ils n’ont pas d’équivalent analogique
Exemple
𝑥𝑛 + 𝑥𝑛−1 + 𝑥𝑛−2 + 𝑥𝑛−3 Filtre à Moyenne glissante
𝑦𝑛 =
4
Calculez la réponse à une impulsion
Caractéristique RIF
Les principales caractéristiques des filtres RIF sont :
- Une bande de transition qui sera toujours plus large qu’un filtre RII ayant
le même nombre de coefficients
- Des méthodes de synthèse permettant de dériver n’importe quelle
réponse fréquentielle
- Une stabilité inhérente
- Une plus grande stabilité numérique que les RII
- une phase qui peut être exactement linéaire par conséquent un temps
de propagation de groupe constant et une absence de distorsion
harmonique dans le signal
- Une grande facilité d’implémentation dans un système numérique de
traitement
➢ Les filtres dont la sortie dépend des entrées et des sorties précédentes, sont des filtres
récursifs à réponse impulsionnelle infinie (IIR)
Caractéristique RII
Les principales caractéristiques des filtres RII sont :
RIF vs RII
▪ La complexité d’un filtre RII est moindre que celle d’un filtre RIF du même
ordre. Cette propriété peut être utilise sur les plateformes limitées en
puissance de calcul
▪ Généralement, les filtres RIF sont moins sensibles aux erreurs de
quantification que les filtres RII. L’absence de récursivité empêche les
erreurs cumulatives
▪ Un filtre RIF est moins sélectif qu’un filtre RII du même ordre. C’est-à-
dire que le transition entre la bande passante et la bande rejetée est
moins rapide que dans le cas du filtre RII.
▪ Contrairement à un RII, un filtre RIF peut avoir une réponse
impulsionnelle symétrique et introduire un retard sur le signal mais
aucun déphasage
▪ bande de transition qui peut être étroite
𝑥4
𝑥3
𝑥5
𝑥2
𝑥0 𝑥1
𝑇𝑒 2𝑇𝑒 3𝑇𝑒 4𝑇𝑒 5𝑇𝑒
𝑋 𝑧 = 𝑥0 + 𝑥1 𝑧 −1 + 𝑥2 𝑧 −2 + 𝑥3 𝑧 −3 + 𝑥4 𝑧 −4 + 𝑥5 𝑧 −5 + … + 𝑥𝑛 𝑧 −𝑛
Pour rappel
- TZ de l’impulsion unité : 𝑋 𝑧 = 1 1
- TZ de l’échelon unité : 𝑋 𝑧 = 1 + 𝑧 −1 + 𝑧 −2 + 𝑧 −3 + 𝑧 −4 + 𝑧 −5 + ⋯ + 𝑧 −𝑛 =
1 − 𝑧 −1
𝑥4 𝑥 𝑛 = 𝑥0 δ 𝑡 + 𝑥1 δ 𝑡 − 𝑇𝑒 + 𝑥2 δ 𝑡 − 2𝑇𝑒
𝑥3
𝑥5 + 𝑥3 δ 𝑡 − 3𝑇𝑒 + ⋯ + 𝑥𝑛 δ(𝑡 − 𝑛𝑇𝑒 )𝑧 −𝑛
𝑥2
𝑥0 𝑥1
La transformée de Laplace :
Le changement de variables
𝑧 = 𝑒 𝑇𝑒𝑝
X 𝑧 X 𝑝
Transmittance en Z
Considérons un système ayant une séquence d’entrée x(n) et une séquence de sortie y(n)
0 0 0 1 1 1
x(n)
1 1 1 Filtre 0 0 1 y(n)
1 1 0 (numérique) 1 1 0
1 0 1 0 1 1
𝒀(𝒛)
La transmittance en z est notée 𝑻 𝒛 =
𝑿(𝒛)
Exemples: 𝑧−1 1
H 𝑧 =
𝑍−0,905 T 𝑧 = (1 + 𝑧 −1 + 𝑧 −2 + 𝑧 −3 )
4
𝑌(𝑧) 𝑏0 + 𝑏1 𝑧 −1 + ⋯ + 𝑏𝑞 𝑧 −𝑞
𝑇 𝑧 = = =
𝑋(𝑧) 1 − 𝑎1 𝑧 −1 − 𝑎2 𝑧 −2 − ⋯ − 𝑎𝑝 𝑧 −𝑝
De l’équation à la Transmittance en Z
Exemple : 𝑥𝑛 + 𝑥𝑛−1 + 𝑥𝑛−2 + 𝑥𝑛−3 Moyenne glissante
𝑦𝑛 =
4
Sa transmittance 𝑌(𝑧) 1 + 𝑧 −1 + 𝑧 −2 + 𝑧 −3
𝑇(𝑧) = =
𝑋(𝑧) 4
𝑌(𝑧) 𝑏0 + 𝑏1 𝑧 −1 + ⋯ + 𝑏𝑞 𝑧 −𝑞
𝑇 𝑧 = = =
𝑋(𝑧) 1 − 𝑎1 𝑧 −1 − 𝑎2 𝑧 −2 − ⋯ − 𝑎𝑝 𝑧 −𝑝1
2𝑌 𝑧 + 𝑌 𝑧 𝑧 −1 = 1 + 2𝑋(𝑧)𝑧 −1 + 𝑋(𝑧)𝑧 −3
2𝑌 𝑧 = −𝑌 𝑧 𝑧 −1 1 + 2𝑋(𝑧)𝑧 −1 + 𝑋(𝑧)𝑧 −3
−𝑌 𝑧 𝑧 −1 1 + 2𝑋(𝑧)𝑧 −1 + 𝑋(𝑧)𝑧 −3
𝑌 𝑧 =
2
Son équation
𝑦𝑛−1 + 2𝑥𝑛−1 + 𝑥𝑛−3
𝑦 𝑛 =
2
Région de convergence
La région de convergence est déterminée en utilisant le critère de Cauchy sur la
convergence des séries de puissance.
∞
1ൗ
La série 𝑢𝑛 = 𝑢0 + 𝑢1 + 𝑢2 + ⋯ converge si lim 𝑢𝑛 𝑛 <1
𝑛→∞
𝑛=0
Pour appliquer le critère, on décompose la série en deux séries:
Région de convergence
Généralité : une série converge dans un anneau du plan complexe z donné par
Im(z)
Rappel Stabilité en P: Un système T(p) Stabilité : Un système T(z) est stable si tous
est stable si tous les pôles sont négatifs les pôles sont à l’intérieur du cercle unité
ou complexes à partie réelle négative.
Stable Instable
X Instable
X
X Stable
X X
X
X
X
𝑧 = 𝑒 𝑇𝑒𝑝 𝑝𝑖 = 𝑎𝑖 + 𝑗𝑏𝑖
⇒ 𝑧𝑖 = 𝑒 𝑇𝑒(𝑎𝑖 +𝑗𝑏𝑖 ) = 𝑒 𝑇𝑒𝑎𝑖 (cos𝑇𝑒𝑏𝑖 + 𝑗sin𝑇𝑒𝑏𝑖 )
⇒ 𝑧𝑖 = 𝑒 𝑇𝑒𝑎𝑖 < 1
𝑧 = 𝑒 𝑇𝑒𝑝 𝑝 = 𝑗ω
X 𝑧 X 𝑝 𝑇(𝑗ω)
Ces calculs impliquent la manipulation d’expressions comportant des exponentielles
complexes.
𝑥𝑛 + 𝑥𝑛−1 1 + 𝑧 −1
Exemple 𝑦𝑛 = => 𝑇 𝑧 =
2 2
Module Argument
1 𝑠𝑖𝑛(𝑤𝑡𝑒)
𝑇= ( 1 + cos 𝑤𝑇𝑒 ϕ = −𝑎𝑟𝑐𝑡𝑔
2 1 + cos 𝑤𝑇𝑒