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Lubenoff, Grégoire-P.
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LUBENOFF, Grégoire-P. Du louage de services en droit romain dans l’ancien droit français et dans le
droit moderne. 1886. doi: 10.13097/archive-ouverte/unige:26566
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UNIVERSITÉ DE GENÈVE
~
DU
LOUA.GE DE SERVICES
EN DROIT ROMAIN
Dl< e
L'ANCIEN DROIT FRANÇAIS
ET DANS
LE DROIT MODERNE
PAR
G.-P. L"1:...J"l3E::N"OF'F
GENÈVE
IMPRIMERIE JULES CAREY~ RUE DU VIEUX -COLLÈGE, 3
'1886
1
0 1'lO ~<
... ~....... .J\4-A
. '•
APERÇU HISTORIQUE
~~~
CHAPITRE PREMIER
L'Esclave.
SECTION 1
SECTION Il
venaient visiter son maître, etc. (Cie. Verr. II~ 3, 4; ad AÙ. VI, ~L
-26-
·(aide cuisinier), prœgttstator) lectisternatm" (1),- str·uc-
tor, carptor et scissor (découpeurs des mets), pocilator)
nomenclator, etc. Les riches maisons. romaines, si vastes
~qu'elles fussent, étaient trop étroites pour ces multitudes
d'esclaves: il y avait ceux dela ville et ceux de la cam
.pagne, et pour mieux les reconnaître) on les divisait
·en décuries, ou compagnies de dix têtes, répondant à
un corps de métier.
Les effets de l'esclavage ne tardèrent pas à se faire
sentir : le travail servile finit par Luer le travail libre.
Cela apparaît parfaitement pour les travaux agricoles.
·Quand les patriciens eurent accaparé les terres de
l'Etat, ils eurent besoin, pour faire culti ver ces terres,
d'un grand nombre d'esclaves. Quant aux hommes
;'libres, ils servaient dans les armées. Cependant) peu à
peu par le travail lui-même, le sort des esclaves s'amé-
liora. On leur accordait de faibles salaires ; on leur
permit d'amasser ainsi un petit pécule (2), et quelques-
uns, intelligents, dociles, ayant su gagner la bienveil-
lance et la faveur du maître, obtinrent de lui la liberté
et furent affranchis; les uns restent toujours)es servi-
teurs dévoués de leurs maîtres ; les autres exercent
séparément le métier qu'ils ont appris dans la famitia;
.quelques-uns sont gouverneurs d'enfants, copistes,
grammairiens, médecins, musiciens. Ceux qui, au temps
Paris i 743.
( ) Saint-Ignace, évêque d'Antiocl:e, Polycarp et lgnatii ep-ist.,
5
Le Serf.
j
DROIT ROMAIN
~
Du louage de Services.
Gaius, Jnst. Comm .. III,§ 146-147. lnst. lib., IIL tit. 24, § 1-6.
- Digeste, Locati Conducti, liv. XIX, tit. 2. - Code : DR
Locato ~t Conducto, liv. IV, tit. 6.
GÉNÉRALITÉS
1
( ) Plutarque, Vie de Numa.
(1) Levasseur, Histoire des classes ouvriè1·es.
-46-
tions nous donnent une idée sommaire de la condition
des classes ouvrières, les seules qui, en droit romain,
aient eu l'occasion de recourir au louage de services.
En dehors des corporations ainsi organisées, il y avait
sans nul doute des artisans ou ouvriers qui louaient
leur travail, seulement le travail indépendant et réfrac-
taire aux corporations ne fut jamais qu'à l'état excep-
tionnel et précaire.
Ainsi Platon nous dit qu'il y avait des hommes libres
qui, n'ayant pas d'autres moyens d'existence, mettaient
leurs forces à la disposition d'autrui, moyennant un
salaire (1 ). Quand un citoyen avait perdu sa for-
tune, il lui restait toujours cette dernière ressource (2).
Si la situation offrait beaucoup de traits de simi-
litude avec celle que les domestiques et les jour-
naliers occupent dans notre civilisation, nous ne le
savons pas.
On distingue) en droit romain, comme du reste dans
notre droit français, deux espèces de louages: le louage
des choses et le louage d'ouvrage ou d'industrie. Nous
ne. parlerons pas du louage des choses ; et nous nous
bornerons à étudier le louage d'ouvrage ou d'industrie
qui lui-même renferme deux modalités différentes. On
peut Jouer ses services pour un certain temps ou bien
on peut louer son travail pour une entreprise, l'accom-
plissement d'une tâche. Dans le premier cas, il y a
locaüo condru,ctio operarum, dans le second locatio
De la locatio operarum.
SECTION 1
SECTION Il
SECTION Ill
SECTION IV
---------
Du louage de services dans l'ancien
droit français
SECTION 1
4
( ) Du vergier, Louage, n° 276.
-78-
de Philippe-Auguste de mars 1188 assl?-rait un privi-
lège aux mercenaires pour ce qni leur était dû. Loysel
y fait allusion en ces termes : « Dettes privilégiées sont
celles qui sont adjugées par sentences pour services
de mercenaires, etc..... » (1). Il n'est pas douteux que
ce privilège elevait s'appliquer aux ouvriers qui avaient,
en outre, sur l'objet de leur travail, un droit de reten-
tion tant qu'ils détenaient la chose (2). Mais quant aux
domestiques,. il semble que cette catégorie de gens de
travail n'est pas comprise sous le nom de merce-
naires. Pothier (3) nous dit que, par l'acte de notoriété
cl u Châtelet de Paris du 4 août '1692, « on accorde à
Paris aux domestiques de ville un privilège pour une
année de leurs gages; ce privilège èst très favorable et
paraîtrait devoir être suivi ailleurs; cependant je n'ai
pas vu ce privilège emplo~ré dans les ordres· et distri-
butions. )
SECTION Il
DURÉE DU CONTRAT
SECTION Ill
PREUVE DU CONTRAT
SECTION IV
PRESCRIPTION
SECTION V
RÉSOLUTLON DU CONTRAT
1
{ ) Potllier, Traitâ du loua/Je, partie :lme, cllap. 1, ~ 168.
-86-
Mais dans le cas d'une légère indisposition, il refuse la
diminution du salaire.
Pothier loue la générosité du maître qui n'use pas
de ses droits. cc C'est) dit-il, une générosité de leur
part, qui, à la vérité, est de bienséance à l'égard des
personnes riches et d'une profession noble. Cepen- Jl
SECTION 1
7
-00-
D'après l'art. 1779 du Code civil, il y a trois espèces.
-principales de louage d'ouvrage et d-'indusLrie :
'l 0 Le louage des gens de travail qui s'engagent aœ
service de quelqu'un ;
2° Celui des voituriers, tant ;par terre que par eau~
qui se chargent du transport des personnes ou des
marchandises;
3° Celui des entrepreneurs d'ouvrage, par suite de
devis ou marchés.
Dans cette étude, nous nous occuperons seuJement
du louage des gens de travail et, d'une manière spé-
ciatle, du louage de services.
L'expression gens de travail, qu'emploie l'art.l779,.
n'est pas synonyme de celle de domesliques; elle est.
plus générale; elle comprend aussi les ou vri ers. Les.
gens de travail, c'est le genre; les dornestiques, c'est.
l'espèce.
Autrefois, le mot domestique n'avait pas la même·
signification qu'aujourd'hui. A l'origine, il ne se don-
nait qu'à des personnes de haute distindion, attachées.
au service des empereurs romains et des rois francs_
Ammien Marcellin nous dit, que, lorsque Jovien fut élu
empereur, il était dmnesticorum ordinis prim·us (1). S'il
faut en croire le poëte Fortunat, la digniLé de domes--
tique était supérieure à celle de comte (2).
C'est ainsi qu'en effet on entendait, autrefois, le mot.
"-domestique. Et cet usage a dû persister longtemps;.
'.;
- 9&-
suivants. La seconde classe est celle que nous étudions,
c'est-à dire cene des ouvriers qui louent leurs services
à tant par jour, connus sous le nom de journaliers,
comme les ouvriers de fabrique, les maçons, les char-
pentiers, les moissonneurs, les vendangeurs, etc., etc.
Leur condition est inférieure à celle des premiers.
Toujours en face du besoin, toujours sans certitude du
lendemain, « ils sont, dit de Sismondi, sans intérêt
dans l'art auquel ils travaillent. Le bon ou le mauvais
sort des récoltes ne leur importe point, et leur avantage
est diamètralement opposé à celui des hommes qui les
emploient, car ils désirent le haut prix de la main-
d'œuvre et le bas prix des denrées » (1).
Les rédacteurs du Code civil, reconnaissant l'infério-
rité de cette dernière classe, voulaient introduire dans
la loi une disposition d'après laquelle l'homme de
journée ne devait pas être responsable de ses malfa-
çons (2). Ce projet fut abandonné, non sans raison;
car tout homme libre doit être responsable de ses
actes.
Ces deux catégories d'ouvriers, les uns louant leur
temps, sans se préoccuper si, à l'arrivée du terme, ils
auront achevé l'ouvrage commencé, et quelquefois,
sans savoir à quoi ils seront occupés; les autres se
louant à la tâche, à la pièce, ou pour une entreprise
déterminée. sont quelquefois tellement semblables,
qu'il n'est pas toujours facile .de reconnaître si l'on se
3
( ) Gouget, Merger et Ruben de Couder, Dictionnaire de dr.
comm., ye Commis., nos H-20.
( ) Aubry et Rau, IV, ~ 372, p. 515.
4
SECTION Il
L'ERREUR
DE LA VIOLENCE
DU DOL
~· 2. La capacité de contracter.
(3) Cet usage est reçu à Rouen pour les ouvriers construc-
teurs mécaniciens, les forgerons, les serruriers, les menuisiers,
etc., etc.
4
( ) Autrefois indépendamment de plusieurs cas spéciaux qu'il
SECTION Ill
tt
- 1}20-
célèbre commentateur, se demande pourquoi on a
abrogé l'article 1781, et s'exprime en ces termes: Est-
ce parce que la condition intellectuelle et morale des
classes inférieures a changé, depuis la publicalion du
code civil? En France, on n'a pas osé le dire, on a dit
plutôt le contraire. Le seul motif que l'on ait donné,
pour justifier l'abrogation de l'article '178'1, c'est que
cette disposition blesse l'égalité, et l'égalité, dit le rap-
porteur de la commission, est la passion dominante
sinon exclusive de la France. Elle y passe avant l'a-
mour de la liberté même, et nul gouvernement ne sè-
rait assez insensé ou assez fort pour y porter atteinte.
Or, comprend-on que dans un pays où tous les citoyens ·
sont déclarés égaux devant la loi, où tous sont élec-
teurs et éligibles, maîtres et serviteurs, comprend-on
que si une contestation les divise, la loi proclame la
supériorité du maître, en abandonnant la décision du
débat à son affirmation? (1)
Laurent répond a\nsi à cette argumentation tirée de
l'égalité de tous les citoyens: « C'est une mauvajse
passion que celle de l'égalité, quand on y a sacrifié la
liberté et même la morale. On avoue que le maître est
instruit et que la moralité ac~ompagne d'ordinaire
l'instruction; tandis que cenx qui servent croupissent
toujours dans l'ignorance, dont on peut dire qu'elle est
Ià source de tous les vir.es. Et cependant on accorde
l'exercice des droits politiques à des classes igno-
9
- 122-
« Ce point accordé, il ne reste pJus qu)à examiner à
qui, du maître ou du serviteur, il doit être déféré. La
raison et les lois de tous les peuples civilisés disent
qu'il faut peser Jes qualités respectives des parties,.
afin de prendre le serment de celle qui) selon les ap-
parences, est plus digne de foi. Or, dans les contesta-
tions qui s'élèvent entre un maître et son serviteur, la
supériorité du premier sur le second est trop marquée
pour balancer. Il serait contraire à nos Inœurs) aux.
mœurs même de toutes les nations, de déférer le ser-
ment au serviteur contre le maître » (1).
L'abrogation de l'article '178'1, nous dit M. Calmet de
Santerre, a été obtenue par des considérations politi-
ques : cc Il semble) dit-il, .que les élus aient redouté·
jusqu'à l'apparence d'une opposition à une loi qni
prétendait restituer à un grand nombre d'électeurs
leur dignité personnelle. » Dans la Collection des lois
de Du vergier, nous trouvons une ct·itiqne judicieuse,"
faiLe par l'un des membres de la Commission du Corps
législatif, de la loi du 3 août '1868 : Un des honora-
l)
1
( )C. cass. 4, juillet 1826; Dalloz, v. louage d'ouvrage, n° ~2.
2
( )C. cass. 25 août 1862; Dalloz, 62, t, 34,5.
3
( ) Tr. de la Seine, 5 oct.; Dalloz, 67, 3, 1.03.
e) Louage, § 888.
- J27-
econtraire à celui de M. Troplong (1). La jurisprudenca
aussi suit cette même interprétation restrictive, que
l'article '178'1 n'est applicable qu'autant qu'il s'agit de
_gages de l'année échue ou des à-comptes donnés pour
l'année courante. Voici un exemple: Un maître engage
un domestique pour sept ans; les gages sont annuels
,et seront payables, la première moitié à l'expiration
de chaque année; les autres moitiés formeront un
.·capital qui pourra être exigé à l'expiration du temps
de service, c'est à dire dans sept ans. Le domestique
est renvoyé avant le temps convenu. Il a été décidé
que, dans ce cas, l'article '1781 n'était pas applicable,
relativement à la prenve des gages capitalisés et exigi-
bles seulement à la fin du contrat (2).
Avant la loi de 1868, toutes les fois que la somme en
litige entre le maître et son domestique était de
moins de 150 francs, ce dernier ne pouvait pas invo-
quer, à l'encontre du maître, la preuve testimoniale.
.Aujourd'hui, ille peut. Dans ce cas, il faut reconnaître
que l'innovation de la loi de '1868 est radicale, et a
,même, jusqu'à un certain point, pour résultat de
-mettre le maître à la merci du domestique. En effet,
n'est-il pas facile à un domestique· de prouver, par
témoins, que la somme qu'il réclame lui est due?
Et le maître, de son côté, que peut-il invoquer en sa
1
( ) Laurent, Principes de d1·. civil français, t. 25, § 501;
.Duranton. t. f 7, § 236; Marcade, t. 6, p. 5~7; Duvergier, T. 2,
j)o 348.
2
'\ ) Cour de cass., 7 nov. :1.866; Dalloz, 67, :l, 60.
-- 128 -
·faveur, outre sa simple assertion? On me répondra :
la quittance du domestique. Mais il n'est pas d'usage
chez nous de demander une quittance à un serviteur
auquel on paye ses gages.
Les con.séquences de l'article 1781 deviennent, au
point de vue que nous étudions, singulièrement moins
préjudiciables pour les maîtres si l'on considère que,
dans l'état actuel, il est très rare (lUe les gages d'un
domestique soient inférieurs à 150 francs.
Mais si la somme contestée est supérieure à '150,
quelles sont les conséquences qu'entraîne l'abroga-
tion de l'article '1781? Les auteurs ne sont pas d'ac-
cord; pour certains, cette abrogation crée une situation
très favorable, même trop favorable à l'ouvrier; car il
a un grand avantage sur le maître. Le domestique ré-
clame les gages qu'il prétend lui être dûs pour les
services fournjs; ces services constituent un fait évi-
dent, palpable pour tous, qui ne pourra absolument
pas être nié par le maître. Il est donc obligé de recon-
naître la prestation des services de la part du dornes-
que, il reconnaîtra bien aussi la quotité des gages, il
pourra cependant prétendre l'avoir payé. Mais com-
ment le prouvet:? La somme est supérieure à 150
francs, il ne peut pas donc recourir à la preuve testi-
moniale. Invoquer le témoignage de ses livres? Mais
l'article 1331. du Code civil dit que « les registres et
papiers domestiques ne forment point un titre pour
celui qui les a écrits. Sa réputation de probité et
l)
SECTION IV
SECTiO:'~ V
4 mai. t86o, Dalloz, 66, II, 1.65, et Sirey, 66, II, i91.
- ·144-
·parties ont stipulé pour la durée de la vie de celui qui
.s'engage, nous savons que ce contrat est nul; mais la
nullité est-elle absolue ou relative? Si la loi n'a prohibé
un pareil engagement que par bienveillance envers le
domestique ou l'ouvrier, la nullité est relative; mais~
si elle a prohibé cet engagement parce qu'elle se trou-
vait contraire à l'ordre public, la nullité est absolue. Il
y a deux opinions sur cette question. Les uns soutien-
nent que la nullité est relative et ne peut être invoquée
que par le domestique ou l'ouvrier. M. Troplong, qui
est partisan de ce système, dit que I.e domestique
pourrait répondre à son maître qui voudrait invoquer
la nullité de l'engagement : <r Mais de quoi vous plai-
gnez-vous, quand je ne me plains pas? Vous dites que
je ne suis pas libre; la preuve que je le suis, c'est que
je n'aurais qu'un mot à dire pour voùs échapper, si
vous vouliez me retenir » (1).
La plupart des auteurs (2) se sont prononcés en fa-
veur de la seconde opinion, qui dit que la nullité est
absolue; et ceci est beaucoup plus juridique, car nous
savons que d'après l'article 1108 du Code civil une
convention n'est pas valable, si elle n'a pas une cause
licite. Et, aux termes de l'article 1131, le contrat sans
cause ou sur cause illicite ne peut avoir aucun effet.
SECTION Vi
villes en France.
(3) 8 févr. 1859, Dalloz 18:59, I, ·57. Aubry et Rau, t. IV"
p. 51.4, note 5.
-152-
prix précédemment arrêté, et c'est à celui qui allègue
une dérogation qu'il incombe de la prouver par les
voies ordinaires du droit.
Du principe que la tacite reconduction se forme par
le consentement présumé de J'ouvrier et du maître, il
résulte que si, au moment de l'expiration du premier
,terme d'engagement l'un ou l'autre se trouve dans
l'incapacité de donner un consentement valable, la
reconduction est impossible (1).
Pour donnér le délai de congé il n'y a pas de forme
:sacramentelle; une simple déclaration verbale même
suffit, si elle n'est pas déniée. Mais, dans quelques cas,
il est prudent de le constater par écrit.
Le contrat de louage de services finit encore par le
!consentement mutuel des deux parties. Dans ce cas il
~est évident que la résolution a lieu, même avant l'ex-
piration du temps stipulé, avec ou sans dommages
intérêts, selon que les parties en conviennent.
Le contrat de louage de services étant fait en consi-
dération des qualités personnelles ·de celui qui lone les
.services, intuitu personœ, prendra fin à la mort de
l'ouvrier ou du domestique. Donc la mort de l'ouvrier
ou domestique est un cas formel de résiliation du
=eontrat. La résiliation est prononcée autant dans l'in-
térêt du maître que de l'ouvrier et (lu domestique, et
,peut être invoquée tant par l'un que par l'autre; les
-héritiers du domestique ne pourraient donc pas, si
Privilèges.
De la Prescription.
Compétence
ApeFçu histoFique
Pages
CHAPITRE Ier - L'ES CLAV.AGE • 3
Section i. L'esclavage chez les peuples orientaux . . 7
Section 2. L'esclavage chez les Grecs et les Romains . 1.2
CHAP. II. - LE SERF. • • • • • • 33
CHAP. III. - LES DOMESTIQUES ET OUVRIERS • . • 39
GÉNÉRALITÉS . • • • • 43
CHAP. Ier - RÈGLES COMMUNES A LA LOCA TIO CONDUCTIO
OPERIS ET OPERARUM . • 49
CHAP. II - DE LA LOCATIO OPERARUM • • • 6{
Section 1. Définition de la locatio operarum. 61.
Section 2. Obligation du locator operarum . . 63
Section 3. Obligation du conductor operarum 65
Section 4. Extinction de la locatio operarum . . 69
1,
i'
Il
.L(t ~FcteLûté de Droit aL~;torise t'impression de la
présente dissertation, sc~;ns entendre par là exprirner
tl) opinion SUit' les propositions qui y sont énoncées.