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ESCLAVAGE

Réalisé par : - Hicham Assal


- Amine Ghassane
- Amal El mouridi
- Yahya Ezzaari

Sous la supervision
du prof : - Rachid

Année Scolaire : 2022


- 2023
DÉFINITION ESCLAVAGE
L'esclavage est un système juridique et social qui applique le droit de propriété aux individus, dits
esclaves. Par opposition un individu ne faisant pas l'objet d'un tel droit de propriété est dit libre. Le
propriétaire d'un esclave est quant à lui appelé maître. Défini comme un « outil animé » par
Aristote1, l’esclave se distingue du serf, du captif ou du forçat (conditions voisines dans
l'exploitation) par l'absence d'une personnalité juridique propre2. Des règles (coutumes, lois…)
variables selon le pays et l’époque considérés, fixent les conditions par lesquelles on devient
esclave ou on cesse de l'être, quelles limitations s'imposent au maître, quelles marges de liberté et
protection légale l'esclave conserve, quelle humanité (quelle âme, sur le plan religieux) on lui
reconnaît, etc. L'affranchissement d'un esclave (par son maître ou par l'autorité d'un haut placé) fait
de lui un affranchi, ce qui lui donne un statut proche de celui de l'individu ordinaire. Un esclave en
fuite qui a échappé à son propriétaire est appelé marron.
L’HISTOIRE DE L'ESCLAVAGE

- L’histoire de l'esclavage est celle des différentes formes prises par la condition sociale
d'êtres humains privés par d'autres du droit de propriété sur eux-mêmes.

- Les premières attestations de l'esclavage remontent au Néolithique. Dans les archives


historiques du Moyen-Orient, les mieux connues, l'Égypte antique et la Perse ont précédé
l'esclavage arabo-musulman, à son tour imité par certains pays européens à partir des XVIe
et xviie siècle.

- Le phénomène est devenu intercontinental au xviiie siècle par les traites négrières du commerce triangulaire. Les trois pays les
plus concernés, la France, le Danemark et l'Angleterre ont aboli la traite des esclaves, dans les années 1790 pour les deux
premiers, en 1807 pour l'Angleterre. Mais entre-temps, le rétablissement de l'esclavage par la France en 1802, rétablit aussi la
traite.
EN EUROPE OCCIDENTALE
- Sans qu'aucune vraie révolution ne soit opérée, l'influence grandissante du christianisme
amène une diminution progressive de l'esclavage.

- L'Église considère maîtres et esclaves comme des égaux devant Dieu, et s'oppose, en
principe, à ce que des chrétiens appartiennent à d'autres chrétiens. L'esclave peut se marier, sa
famille est reconnue. Il a pu aussi, à certaines époques, se faire moine, trouver asile, et donc être
soutenu contre son maître. À la fin de la Rome antique correspond donc, en Occident, le passage
progressif de l'esclavage à une forme « adoucie », le servage, généralisé à partir du viiie siècle.

- Ainsi, au viie siècle, la reine des Francs Bathilde, elle-même ancienne esclave et par la suite
canonisée, aurait, selon la tradition, jugulé l'esclavage dans les royaumes francs en interdisant le
commerce sur ses terres. Plus tard, Louis X le Hutin, roi de France, publie un édit le 3 juillet
1315 qui affirme que « selon le droit de nature, chacun doit naître franc ». Officiellement, depuis
cette date, « le sol de France affranchit l'esclave qui le touche ».
- Contrairement à l'esclave qui est bien meuble, le serf jouit d'une
personnalité juridique. Tout d'abord, il n'appartient pas à son seigneur ; en
outre, il possède des biens, peut ester et témoigner en justice, peut
contracter (mariages, contrats de vente) plus ou moins librement. Sa
condition de servage peut elle-même faire l'objet d'un contrat. Mais ce qui
lie avant tout le serf à son seigneur c'est une obligation de stricte
obéissance : il la lui doit comme dernier étage de la pyramide féodale. Ce
devoir, comme tout lien féodal, a une contrepartie : le seigneur lui doit
protection. Cela distingue les statuts du serf et du vilain.

- Cependant, l'institution de l'esclavage subsiste tout au long du Moyen Âge. Plus ou moins disparu au nord des Alpes, le
nombre d'esclaves augmente en Catalogne et particulièrement en Italie entre le xiiie et le xve siècle. Les grandes républiques
maritimes de Gênes et de Venise sont les plus grands marchands d'esclaves à cette époque. Sont réduits en esclavage surtout
des individus capturés au nord de la mer Noire, où la colonie génoise de Caffa représente la plaque tournante du trafic
d'esclaves. Les esclaves mâles sont pour la plupart exportés vers l'Égypte mamelouk où ils constituent une ressource
indispensable pour le recrutement de soldats, tandis que les femmes esclaves sont amenées en majorité en Italie et sur les
grandes îles méditerranéennes (Crète, Sicile, Majorque, Chypre), où elles trouvent leur place dans le service domestique10.
VIIE-XXE SIÈCLE L'ESCLAVAGE EN
TERRES D'ISLAM
- De l’Inde à l’Afrique centrale, de l’Espagne à l’Irak, du VIIe au début du XXe
siècle, l’esclavage en terres d’islam a frappé au moins 20 millions de personnes,
capturées, vendues ou échangées. Une traite orientale à grande échelle restée
longtemps tabou et occultée par les pratiques esclavagistes de l’Antiquité gréco-
romaine et des Amériques modernes.

- mais commençant à faire l’objet de recherches approfondies comme le révèle ce


dossier d’Historia, auquel a participé, entre autres, l’historien Salah Trabelsi,
professeur des universités en histoire et civilisation du monde arabe et musulman à
l’université Lumière de Lyon II.
DE LA RENAISSANCE AUX
LUMIÈRES
- Alors que l'esclavage recule en Europe du fait de l'extension du christianisme,
sans toutefois disparaître, il prend son essor dans les colonies américaines.
- L'esclavage de type colonial apparaît au milieu du xve siècle, lorsque les
Portugais, sous la direction d'Henri le Navigateur, capturent ou achètent des
captifs africains pour les déporter vers leurs colonies de Madère et du Cap Vert, à
l'imitation du système déjà en place dans l'Empire Ottoman. La traite atlantique
débuta en 1441 par la déportation de captifs africains vers la Péninsule ibérique
pendant plusieurs décennies11. La première vente de captifs noirs razziés

des côtes atlantiques a eu lieu en 1444, dans la ville portugaise de Lagos12. En 1455, le Pape Nicolas V autorise le roi du Portugal à
soumettre les populations musulmanes d'Afrique, à la suite des conquêtes de l'Empire Ottoman qui ferment à l'Occident l'accès à
l'Asie.
- Au xvie siècle, des compagnies d’hommes de guerre espagnols faisaient le trafic des Amérindiens revendus à Cuba
ou Hispaniola13. La Couronne espagnole hésita sur la position à tenir face à l'esclavage. D'un côté Isabelle la Catholique
réprouvait l'esclavage, mais l'autorisait lorsqu'il s'agissait des Taïnos anthropophages14. L'esclavage était possible dans
le cadre d’une « guerre juste »15.

- Les bulles pontificales Sublimus Dei (29 mai 1537) et Veritas ipsa du pape Paul III (2 juin 1537) condamnent
l'esclavage des Amérindiens16 ainsi que « toute mise en doute de la pleine humanité de ceux-ci », ou de « tout autre
peuple qui pourrait être découvert dans l'avenir ».

- Après la découverte de l'Amérique, les maladies ramenées involontairement par Espagnols et Portugais, ainsi que les
maltraitances (travail forcé, encomienda), ont décimé les populations indigènes. D'après Claude Lévi-Strauss dans
Tristes Tropiques, des couvertures de varioleux furent même parfois abandonnées sciemment sur des arbres afin que les
indigènes s'en vêtent et se contaminent. Pour remplacer cette main d'œuvre disparue, les conquistadors ont fait venir des
captifs africains issus de la traite arabe. La traite négrière qui se généralise à la suite de la Controverse de Valladolid de
1550 et 1551, allait bientôt être pratiquée également par l'Europe.
LE COMMERCE TRIANGULAIRE AU
XVIIIE SIÈCLE
- Le commerce triangulaire connaît un essor considérable à partir du milieu du
xviiie siècle. La hausse de la production des denrées coloniales au xviiie siècle
repose sur l’expansion des habitations esclavagistes, qui s’affirment comme modèle
productif dominant dans tout l’espace antillais britannique et français, comme cela
avait été le cas au Brésil dès la fin du xvie siècle. Cela concerne autant le sucre que
progressivement d’autres denrées coloniales, l’indigo et le café notamment. Face à
la nécessité de produire davantage, le recours aux esclaves s’impose en raison de
l’insuffisance du nombre de cultivateurs européens volontaires, disposés à se
soumettre à un travail pénible.

- La croissance des trafics transatlantiques aux xviie et xviiie siècles repose sur l’augmentation de la consommation européenne
en denrées exotiques. L’Europe tire des avantages de l’essor de ces trafics, des milliers d’européens ont pu bâtir leur fortune ou
gagner leur vie grâce au commerce colonial.
- 427 navires sont partis de La Rochelle, avec le chargement d’environ 130 000 captifs en Afrique à destination des
colonies de l’Amérique et principalement de Saint-Domingue. Les français installaient des campements à terre en Afrique
afin de mener rapidement leur traite en achetant des esclaves en quelques semaines. Les tractations se déroulent soit à bord
des navires, soit le long de la côte, à l’abri parfois des forts que les puissances européennes ont pu construire. Sauf exception
les marins ne s’aventurent pas à l’intérieur des terres, ils ont recouru à des marchands.

- Entassés à bord des navires dans les conditions insalubres sur lesquelles les partisans de l’abolition se sont appuyés. La
navigation dure entre trente et cinquante-cinq jours suivant la rapidité du navire. Comme pour l’équipage les maladies sont
monnaies courantes. Les colonies de l’Amérique sont l'aboutissement systématique du circuit de la traite négrière – lieu de
destination des captifs, lieu de production dans les plantations – l'esclavage demeurant interdit sur le sol de la plupart des
pays européens.
LES ESCLAVES NOIRS LIBÉRÉS PAR LES
ANGLAIS AU XVIIIE SIÈCLE
- Plusieurs dizaines de milliers d'esclaves noirs ont été libérés par les
Anglais en Caroline du Sud, mais aussi en Georgie ou encore dans le
Maryland, pendant la Guerre d'indépendance américaine, en échange de
leur affranchissment collectif, notamment dans le sillage de la Dunmore's
Proclamation (1775)31 et de la Philipsburg Proclamation (1779), aux tout
début de cette Guerre d'indépendance américaine, à l'issue de laquelle ces
Loyalistes noirs seront évacués au Canada, resté une des possessions
anglaises importantes puis participeront à la création du Sierra Leone.
- Au xixe siècle
- Dans les États du Sud des États-Unis, où l'esclavage a perduré jusqu'en 1865, les esclaves étaient à cette date au nombre
de 4 millions pour une population blanche de 5 millions d'individus. Seuls 48 000 de ces derniers étaient considérés comme
planteurs, c'est-à-dire propriétaires de plus de 20 esclaves, et 3 000 d'entre eux en possédaient plus de 100 (les plus riches
pouvaient parfois posséder plus de 500 esclaves). Ainsi, beaucoup de propriétaires d'esclaves n'en possédaient que deux ou
trois, et la majorité des sudistes ne possédaient aucun esclave32.

- Le Sud des États-Unis reste pourtant très attaché à l'institution de l'esclavage, y compris auprès de beaucoup de ceux qui
n'en possédaient pas[réf. nécessaire], car posséder des esclaves signifiait pour un Américain s’élever dans la hiérarchie
sociale[réf. nécessaire]. Les planteurs, c'est-à-dire en fait ceux qui possèdent plus de 20 esclaves sont extrêmement influent
dans la politique des États du Sud : alors qu'ils ne représentent qu'une très faible portion de la population (48 000 sur 4
millions de blancs), ils constituent 40 % des participants au premier congrès de la Confédération32.
Merci pour votre attention

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