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Mark S3 Ab
Mark S3 Ab
DEFINITION
Le marketing consiste à identifier les besoins humains et sociaux, puis à y répondre.
• Selon l’Association American Marketing « Le marketing est une fonction de l’organisation et un ensemble
de processus visant à créer, communiquer et délivrer de la valeur aux clients et à gérer la relation client
d’une manière qui puisse bénéficier à l’organisation ainsi qu’à ses parties prenantes. »
• Selon Mercator « Le marketing est l’effort d’adaptation des organisations à des marchés concurrentiels,
pour influencer en leur faveur le comportement des publics dont elles dépendent par une offre dont la
valeur perçue est durablement supérieure à celle des concurrents »
• Selon Ph. Kotler « Le marketing est l’ensemble des études et techniques d’applications qui ont pour but
de prévoir, constater, susciter, renouveler ou stimuler les besoins des consommateurs et adapter de
manière continue l’appareil productif et commercial aux besoins ainsi déterminés. »
Définition sociétale : c'est le mécanisme économique et social par lequel individus et groupes satisfont leurs
besoins et désirs au moyen de l'échange de produits et autres entités de valeur pour autrui.
LA VALEUR
▪ Le rôle du marketing est de créer de la valeur perçue par les clients, il faut pour cela comprendre
leurs mécanismes de la perception de l’offre ;
▪ La valeur perçue est la perception par les clients de ce qu’ils obtiennent (bénéfices perçus) pour
ce qu’ils donnent (coûts perçus) ;
▪ Le premier terme de ce rapport est le produit (ce que j’obtiens), et le second c’est le prix (ce que
je donne)
En réalité les termes des bénéfices perçus et des couts perçus sont plus nombreux :
• Les bénéfices : le produit principal, la qualité, les performances, les services associés (information,
conseil, SAV, etc.), les éléments intangibles portes par la marque.
• Coûts : le prix, les efforts (pour s’informer, acheter, etc.), le coût de changement, le temps et le
risque perçu.
Après achat la Satisfaction ou l’Insatisfaction sont le résultat d’une comparaison entre les attentes
(valeur perçue avant achat) et une expérience (après achat) ;
• La valeur perçue n’est pas la somme des bénéfices perçues ; on croit souvent que plus on multiplie la promesse
mieux on convaincra le client, de multiples bénéfices de faible valeur valent bcp moins qu’un seul bénéfice
différenciateur
• La valeur perçue n’est pas réductible à la seule qualité perçue ; même si elle est souvent un facteur
déterminant, mais la valeur perçue d’une offre peut être supérieur à celle d’une autre même si sa qualité est
inférieure , c’est le cas « les premiers prix » qui peuvent avoir une valeur perçue supérieur à celle d’une autre
marque de qualité car le prix est très attractif étant le plus bas de la catégorie de produits laquelle il se rattache
LES LEVIERS DE LA CREATION DE LA VALEUR
Pour créer de la valeur on peut : soit accroitre les bénéfices perçus, soit diminuer les coûts
perçus, soit tenter de faire les deux !
LE CHAMP DU MARKETING
▪ Le produit : est tout ce qui peut être offert sur un marché de façon à y satisfaire un besoin.
▪ Les besoins : correspondent à des éléments nécessaires à la survie, c’est un sentiment de
manque et de privation. Ils deviennent des désirs lorsqu’ils portent sur des objets spécifiques.
▪ Le désir : est la matérialisation du besoin.
▪ Une demande : apparait lorsqu’il y à pouvoir et vouloir d’achat.
La distinction entre besoin et désir permet de répondre à l’accusation selon laquelle : Le marketing
crée les besoins !
Nous voyons que les individus ont plusieurs moyens de satisfaire leur demande :
l'autoproduction, la force, la supplication et l'échange…le marketing se concentre sur l’échange !
Le marché est l’ensemble des clients capables et désireux de procéder à un échange leur permettant de
satisfaire un besoin ou un désir.
LA VALEUR ET LA SATISFACTION
- Un produit ne connait le succès que s’il procure de la valeur et de la satisfaction à ses acquéreurs
- La valeur reflète le rapport entre les bénéfices attendus et les coûts tangibles et intangibles perçus par les
clients
- Le marketing est l’activité qui consiste à identifier, créer, communiquer, délivrer puis gérer la valeur
- La satisfaction correspond au jugement d’un individu qui compare, lors de sa consommation, la
performance perçue d’un produit ou d’un service avec ses attentes préalables.
L’EVOLUTION DU MARKETING
Le micro-marketing : il s’agit de l'individualisation de la consommation et du développement de nouvelles
techniques (« Marketing Direct »)
L'objectif est d'être le plus près possible du consommateur comme du distributeur, avant, pendant et après,
afin de suivre leurs comportements de plus en plus changeants et de s'y adapter le plus vite possible.
LA FONCTION MARKETING AU SEIN DE L’ENTREPRISE
Afin d'obtenir les échanges souhaités avec les marchés visés, un organisme peut choisir entre quatre options
dans la conduite de ses activités marketing :
L’OPTIQUE PRODUCTION
- S'applique typiquement lorsque la demande excède l'offre (PVD)
- Le consommateur choisit les produits en fonction de leur prix et disponibilité́
- Le rôle prioritaire du gestionnaire est alors d'accroître la capacité́ de production et d'améliorer l'efficacité́ de
la distribution.
L’OPTIQUE PRODUIT
Le consommateur préfère le produit qui offre de meilleures performances. L'entreprise doit donc se consacrer
en priorité́ à amélioré la qualité́ de sa production.
L’OPTIQUE VENTE
Le consommateur n'achètera pas de lui-même suffisamment à l'entreprise à moins que celle-ci ne consacre
beaucoup d'efforts à stimuler l'intérêt pour le produit.
L'OPTIQUE MARKETING
Elle inverse la logique de l'optique vente. L'optique marketing s'appuie sur les quatre idées :
• un choix de marche : Aucune entreprise ne peut intervenir sur tous les marchés ni chercher à satisfaire
tout le monde. Ceci implique un effort de ciblage, de nature à orienter l'ensemble des activités de la
société́.
• une orientation centrée sur le client : Examiner son point de vue, ses priorités et ses besoins
• un marketing coordonne : L'esprit marketing doit se diffuser à l'ensemble du personnel, du standardiste
au président.
• la rentabilité : L'activité́ marketing ne constitue pas une fin en soi, mais sert les objectifs d'une
organisation :
- Pour une entreprise privée : le profit
- Pour une association : l'intérêt général
- Pour une administration : le service public
MASLOW distingue cinq grandes catégories de besoins. Il considère que la personne passe à un besoin d’ordre
supérieur quand le besoin de niveau immédiatement inferieur est satisfait.
Les B physiologiques sont liés à la survie des individus ou de l’espèce. Ce sont des besoins concrets (faim, soif,
respiré...)
Les B de sécurité consistent à se protéger contre les différents dangers physiques ou psychologiques qui nous
menacent
Le B d’appartenance révèle la dimension sociale de l’individu qui a besoin de se sentir accepté par les groupes
dans lesquels il vit (famille, travail, association, ...)
Le B d’estime prolonge le besoin d’appartenance
Le B de s’accomplir est selon MASLOW le sommet des aspirations humaines
Une motivation est une force consciente ou inconsciente, qui pousse le consommateur à agir, c'est un mobile.
L'apprentissage
Ce sont les modifications apparues dans le comportement de consommateurs à la suite de ses
expériences passées, le rôle de la mémoire étant déterminant, puisqu’elle stocke les informations
enregistrées par le consommateur.
La perception
C'est un processus par lequel un individu choisit, organise et interprète des éléments
d’informations externes pour construire une image cohérente du monde qui l'entoure
Les croyances
Correspond à un élément de connaissance descriptive qu'une personne entretient à l'égard d'un
objet.
Les attitudes
Une attitude résume les évaluations (positive ou négative), les réactions émotionnelles et les
prédispositions à agir vis-à-vis d'un objet ou d'une idée.
II. Les facteurs personnels
L'âge
De nombreux achats de biens ou de services sont caractéristiques de l'âge
La profession
La profession oriente la consommation vers les catégories spécifiques de biens et services
Le style de vie
C’est un système de repérage d'un individu à partir de ses activités, ses centres d'intérêt et ses
opinions
La personnalité
C’est un ensemble de caractéristiques psychologiques distinctives qui engendrent un mode de
réponse stable et cohérent à l'environnement. Elle permet de différencier chaque individu dans sa
façon de réagir face à un événement
L'image de soi
C'est la représentation que la personne se fait d'elle-même et qui entraîne le choix de produits aux
représentations symboliques les plus proches possibles de cette image
L'émotion
C’est un état affectif se caractérisant par une intensité, une durabilité, conscience. On distingue les
émotions choc, sentiment, humeur.
La culture
Un individu assimile le système de valeurs caractéristique de sa culture, qui résulte des efforts passés
de la société́ pour s'adapter à son environnement, et qui est transmise par différents groupes et
institutions
Les groupes de références sont des groupes actuels ou imaginaires qui influencent l'évaluation,
l'aspiration et le comportement d'un individu. Il est possible de distinguer les groupes primaires
(famille, voisin, amis, collègues de travail), des groupes secondaires (associations, clubs).
La famille
Le comportement d'un acheteur est largement influencé par les déférents membres de sa famille. Il est
en fait, utile de distinguer deux sorts de cellules familiales :
La famille d'orientation, qui se compose des parents et la famille de procréation formée par le conjoint
et les enfants. Dans sa famille d'orientation, un individu acquiert certaines attitudes envers la religion,
la politique ou l'économie mais aussi envers lui-même, ses espoirs et ses ambitions.
Un rôle se compose de toutes les activités qu'une personne est censée accomplir, compte tenu de son
statut et des attentes de l'entourage
Un statut donné correspond à une position plus ou moins valorisée socialement. Les statuts et les rôles
exercent une profonde influence sur le comportement d'achat.
I. La segmentation
▪ La segmentation consiste à découper une population globale de clients potentiels en sous-
ensembles (segments) distincts les uns des autres et homogènes les uns les autres, pour pouvoir
être considérés comme des cibles exploitable par l’entreprise
▪ Objectif d’adapter l’offre à la très grande variété de clients
Basée sur les différences des systèmes de valeurs entre les clients, et donc de leurs attentes face aux
produits
Basée sur l’hypothèse selon laquelle ce sont les différences dans les profils qui sont à l’origine des
différences dans les avantages recherches et dans les préférences.
a) Critères sociaux Sexe (parfum), Age (jouet), Taille du foyer, Composition de la famille.
b) Critères démographiques Revenu, Niveau d’instruction, Religion et degré de pratique religieuse.
c) Critères géographiques Climat, Type d’habitat, Régions nationales et multinationales.
3. La segmentation comportementale
Consiste à découper le marché́ des consommateurs en groupes homogènes du point de vue de leurs
motivations, d’attitudes et expériences à l’égard du produit.
De nombreux responsables marketing pensent que le comportement fournit le meilleur point de départ pour
une démarche segmentation :
▪ Le taux d’utilisation du produit, directement ou en utilisant la règle des 20/80
▪ L’utilisation du produit (non utilisation, utilisation potentielle, première utilisation)
▪ La sensibilité́ à une composante marketing du produit (marque, prix, publicité, promotion...)
L’objectif est de fournir un portrait plus humain des clients, qui ne se limite pas à leur seul profil
sociodémographique
Les critères de construction sont les valeurs, les AIO (activités, intérêts, opinions), et l’ensemble des
produits achetés (bio, équitables, etc.).
Les critères de construction sont le moment d’achat, le lieu d’achat ainsi que le contexte de l’achat.
2. Les différentes stratégies de segmentation
La stratégie d’indifférenciation :
C’est l’anti-segmentation, appelée aussi la stratégie de marketing global. Elle consiste à minimiser les
différences existantes entre les segments du marché́.
La stratégie de concentration :
L’Ese concentre ses efforts sur un seul segment qui correspond à un couple produit/marché. Cette
stratégie se justifie lorsque l’Ese dispose de ressources limitées
La stratégie d’adaptation :
L’entreprise se concentre sur un même produit adapté à différents segments. Elle opte pour la
maximisation des ventes et non pour la minimisation des coûts.
La stratégie de différenciation :
Il s’agit d’appliquer un produit diffèrent pour chaque segment, l’entreprise est présente sur tous les
segments (hyper-segmentation).
• La pertinence : pour un produit donné, un critère est d’autant plus pertinent qu’il est étroitement
lié aux attitudes et comportements des consommateurs
• Mesurabilité : des informations doivent être disponibles sur les caractéristiques des acheteurs et
doivent permettre de mesurer la taille des segments
• L’accessibilité : l’entreprise doit pouvoir effectivement diriger ses efforts commerciaux et donc
accéder aux segments choisis, il existe deux types d’accessibilité : L’auto sélection des clients et La
couverture contrôlée des segments
• La rentabilité : la taille du segment doit être suffisante pour rentabiliser les efforts marketing qui lui
seront consacrés
I. Le ciblage
Le ciblage consiste à choisir un ou plusieurs segments pour lesquels un mix spécifique sera
développé (produit, prix, communication et distribution)
C’est un élément clé de toute stratégie marketing
• Stratégie indifférenciée :
- Ne pas tenir compte de l’existence de segments de clientèles
- Concevoir un plan marketing global susceptible d’attirer le plus d’acheteurs possible afin de
bénéficier d’économies d’échelle
- Avantages d’économie d’échelle mais risque d’apparition de concurrents pratiquant du
marketing différencie
• Stratégie différencie :
- Mettre en œuvre un politique marketing bien adapté à chacun des segments retenus
- Risque de cout élevé
- Avantage : proposer une offre spécifique à chaque segment de clientèle
• Stratégie concentrée :
- S’adresser à un seul segment « niche »
- Justifications : ressources limitées + soucis d’acquérir une position importante
- Avantages : acquérir une forte position grâce à meilleure connaissance du marché et la
spécialisation
- Risque : diminution, disparition, apparition d’un concurrent
Le positionnement
Réponse à l’encombrement des marchés
La multiplication des produits d’imitation
1. Définition :
Ph.Kotler : la conception d’un produit et de son image dans le but de lui donner une place déterminée
par rapport à la concurrence dans l’esprit du consommateur cible
Y.Negro : le positionnement est la mise en position du produit dans le champ des croyances
déterminantes de consommateurs sélectionnés, de façon durable et profitable, compte tenu des
actions présentes et à venir des concurrents
L’identification : choisir la catégorie à laquelle on souhaite que ce produit soit rattaché dans l’esprit
du public
La différenciation : le deuxième volet d’un positionnement est la différenciation qui consiste à se
poser la question « quelles caractéristiques distinctives souhaitons-nous voir attribuer à notre produit
par le public ? »
3. Le triangle d’or
Le triangle d’or du positionnement permet de synthétiser et de valider un positionnement en
s’assurant que le positionnement choisi :
- Simple, clair et concis : un positionnement trop complexe a peu de chances d’être retenu par les
clients et difficile à communiquer entre services marketing
- Attractif : un positionnement n’est pertinent que s’il correspond à des attentes importantes des
clients potentiels du produit considéré
- Crédible : un positionnement n’a des chances de s’imposer que s’il n’est pas en contradiction
avec les caractéristiques du produit
- Profitable : en optant pour une position sur un marché, on définit un potentiel économique qui
doit être suffisamment substantiel pour l’entreprise
Différent des concurrents