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Prévention et gestion des risques financiers, blanchiment et surendettement

Risque de marché

- Crise éco

Risque de crédit

- Défaut de remboursement

Risque de liquidité

- Tout le monde retire en même temps


- Plus assez d’épargne pour faire des crédits

Soucis d’éthique

- Exemple : sub-prime
- Secret pro

Risque opérationnel

Violence venant du client → risque d’incivilité

Se faire hacker (par mail ou « gros piratage »)

Risque d’image

Risque de non-ingérence

Respect des procédures bancaires

Risque de conformité
I/ Les obligations du banquier

a) Le secret professionnel
Définition : Est considérée comme secret toute information que l’on est seul à détenir avec le
client et que la tierce personne qui sollicite le banquier ne peut obtenir par d’autre moyens
(solde de compte, incident…)

Peine : 1 an d’emprisonnement / 15k€ d’amande / décisions du juge comme interdiction


d’exercer pendant 5 ans

La levée du secret :

b) La déontologie
Définition : Morale professionnelle, théorie des devoirs et des droits dans l’exercice d’une
profession
o Ne pas fournir à un confrère des renseignements de nature à le tromper sur les
qualités réelles de l’entreprise
o Ne pas éluder les questions d’un client lors de la vente d’un produit

La directive MIF :
Principe : Les prestataires de service d’investissement doivent s’assurer de la connaissance
de leurs clients en matière d’investissement ainsi que sur leur situation financière

Objectifs :
o Adapter l’offre de produits financiers au profil du client
o Mieux protéger les investisseurs
o Permettre une plus grande concurrence

c) Le code d’éthique
Si les règles de déontologie relèvent d’usages, le nombre et l’importance des textes législatifs
et réglementaires nécessitent la fixation de règles écrites
Exemple : Affichage des conditions appliquées aux OP / code d’éthique en collab avec le BVP
d) La non-ingérence
Le principe de non-ingérence interdit au banquier de s’immiscer dans les affaires de son
client en recherchant les causes des opérations réalisées. Il reçoit toute demande de son
client MAIS le devoir de prudence interdit au banquier de donner suite à des opérations
manifestement illicites. Il doit rester vigilant.

II/ Compte et responsabilités du banquier

a) Généralité
Le banquier a le droit de refuser l’ouverture d’un compte :
o Pas obligé de motiver le refus
o Possibilité de limiter aux OP de caisse (pas de cb…)
o Peut exiger une somme de dépôt minimale
o Il peut consentir des conditions différentes à ses clients

Conditions et limites :
o Il ne doit pas commettre d’abus de droit (refus pour racisme etc…)
o Doit notifier par écrit le refus d’ouverture
o Informer le client sur les conditions d’utilisations du compte, prix des services…
o Il doit tenir à disposition des clients un guide tarifaire
o Il doit proposer d’effectuer les démarches auprès de la Banque de France dans le
cadre du droit au compte

b) Vérifications
Vérifications pour une ouverture de compte (CNI ou passeport, Justif domicile, 3 derniers
relevé B, dernier avis d’impôt ou attestation scolaire ou pôle emploi, capacité tutelle)

c) Obligations
Obligation de tenir le compte sans erreur ni omission
Obligation de surveillance dans le fonctionnement des comptes
Obligation de rendre compte par l’envoi de relevés périodiques
Obligation de conseil : information et renseignement

III/ Délivrance des moyens de paiement

a) Obligations du banquier envers son client


o La mise à disposition d’un chéquier ou d’une carte constitue un contrat d’instinct de
la convention de compte
o Le banquier peut refuser leur délivrance mais :
▪ Il doit délivrer

b) Responsabilités du banquier envers le tiers


Obligation de payer
o Les chèques inferieur ou égal à 15€
o Les chèques émis sur des formules délivrées à un interdit bancaire en connaissance
de cause malgré l’absence ou l’insuffisance de provision
Contrôles imposés avant la délivrance d’un chéquier
o Consultation du fichier des incidents BDF
o Précautions avant l’envoi d’un chéquier par voie postale

IV/ Le non-paiement d’un chèque

a) Les motifs de non-paiement


Opposition sur chèque :
- Perte, vol, utilisation frauduleuse, redressement ou liquidation judiciaire

Prescription :
- Délai de présentation > 1 an

Irrégularité :
- Absence d’une mention obligatoire, signature non conforme, insuffisance de signature,
falsification, surcharge

Fraude :
- Faux chèque, absence d’endos sur un chèque non barré

b) Non-paiement pour défaut de provision


Interdiction bancaire :
- Le client est interdit bancaire
- Pendant 5 ans en cas d’absence de régularisation
- Régularisation possible à tout moment

La banque :
- Enregistre l’incident
- Le déclare à la BDF
- Adresse une lettre d’injonction au client
- Informe les mandataires éventuels

Pénalités :
- Désormais, pour retrouver le droit d’émettre des chèques suite à « une interdiction
bancaire », seul l’obligation de payer la provision pèsera sur la personne qui voudra
retrouver le droit d’émettre des chèques. Cependant, la banque peut continuer à percevoir

Cas de compte joint :


- Compte joint XY
o X tire un chèque sans provision
o Y est désigné responsable du compte

- Conséquences :
o X ne doit plus tirer de chèques sur le compte XY
o Y est interdit bancaire pour tout compte dont il est titulaire ou cotitulaire
V/ Lutte contre le blanchiment d’argent

a) Les principes de l’ordonnance du 30/01/2009


L’ordonnance, qui transpose en droit français la troisième directive européenne du 25 oct
2005 sur le blanchiment et le financement du terrorisme a remis à plat tout le dispositif.

Les principes sont les suivant :


o La connaissance obligatoire et actualisée des clients et des bénéficiaires effectifs
o La vigilance constante pendant toute la durée de la relation
o L’approche par les risques qui détermine le niveau de vigilance allégée, renforcée ou
normale, adaptée au profil de risque du client
o L’obligation de déclaration étendue aux sommes et opérations qui peuvent provenir
de toute infraction passible d’une peine privative de liberté supérieure à un an,
incluant notamment certains cas de fraude fiscale
o La faculté, pour les responsables de la lutte contre le blanchiment et le financement
du terrorisme, d’échanger des informations sous certaines conditions
o La mise en place de procédures de contrôle internes dédiées et de formations
adaptées au personnel

La location de coffre en espèces sans ouverture de compte


Les opérations élevées ne passant pas par un compte de client (virement, change manuel,
chèque de banque)
Les virements répétitifs vers ou en provenance de place offshore
Les dépôts d’espèces fréquents non justifiés par l’activité
Les montants des placements sans rapport avec le patrimoine
Les opérations dont les mouvements excèdent le chiffre d’affaires (entreprises, commerçants)
Les opérations anonymes
Les comptes inactifs au solde important

VI/ Les risques de la banque en ligne

Quelques thèmes de réflexion

- Risque stratégique (politique de maîtrise de développement)


- Risque opérationnels (procédures de contrôle interne, sécurité des opérations)
- Sécurité juridique (qualité et capacité juridique du client, du prestataire, authentification des
opérations, activités transfrontalières)
- Sécurité des systèmes de l’information (décloisonnement des moyens d’échanges)
- Risques systémiques (analyse macro-prudentielle)

VII/ La maîtrise des risques dans les banques

- L’activité bancaire, par son rôle d’intermédiation financière et ses services connexes, expose
les établissements bancaires à de nombreux risques
- La mesure et le contrôle des risques sont réalisés à plusieurs niveaux dans la banque et sont
en général organisés par le département des risques et la direction financière (pour ce qui
concerne le risque de taux et de change)
- A ce jour on peut regrouper les risques liés à l’activité bancaire en trois familles
o Les risques bancaires (liquidité, crédit, marché…)
o Risques opérationnels (juridique…)
o Risques de gouvernance (risque de non-conformité, risque de management…)

- Au niveau global de la banque, la gestion des risques est pilotée via une allocation optimale
des fonds propres. Cette allocation prend en compte le couple rentabilité/risque de chaque
transaction. Une réglementation bancaire, négociée à un niveau supranational et adaptée
dans chaque pays par les autorités de tutelle, impose un niveau minimal de fonds propres
pour les banques

- Bâle 2 :
Sécurité et maîtrise des risques,
dispositions réglementaires par
les autorités de tutelle
- A pris forme dans l’espace
économique européen, il a
substitué au ratio de solvabilité
dit « McDonough »
- Ratio McDonough : maintenir un
taux plancher de 8% entre fonds
propres et risques pondérés
- Les 3 pilliers de Bâle II :
o Exigences minimales des
fonds propres
o Processus de surveillance
prudentielle
o Communication
financière renforcée

- A cet égard, chaque banque doit adopter les instruments de mesure et de gestion les plus
avancés, intégrer les risques opérationnels, choisir la méthode d’évaluation des risques la
plus appropriée à son contexte et mettre en œuvre des pratiques rigoureuses de gestion des
risques

- Bâle III :
Après la faillite de Lehman Bro en 2008, le G20 et les régulateurs ont pris l’engagement de
relever les exigences en fonds propres des établissements de crédit
Ainsi les accords de Bâle III publiés en décembre 2010 ont pour objectif de renforcer le
système financier via des propositions sur la réglementation bancaire, notamment sur les
points suivants ;
o Le renforcement et l’amélioration des fonds propres des banques
o Le ratio d’effet levier
o La réduction de la cyclicité
o L’introduction de nouveaux ratios de liquidités
VIII/ Le surendettement des particuliers

a) Solvabilité et endettement de l’emprunteur


o L’analyse de l’endettement est au centre de l’étude d’un dossier de crédit et du
processus d’octroi d’un tel crédit
o La valeur et l’efficacité des garanties sont relativisées, leur mise en œuvre étant
soumise notamment à un endettement supportable, non seulement lors de la
demande de crédit, mais également tout au long de son remboursement

b) Champs d’application des textes


o Personnes Physiques éligibles à la procédure
Seules son éligibles les personnes physiques, majeurs ou mineurs émancipés y
compris :
▪ Les étrangers résidant en France, ainsi que les débiteurs de nationalité
française domiciliés en dehors de la France qui ont établis des dettes non
professionnelles à des créanciers établis en France
▪ Pour leurs dettes non-professionnelles, les indépendants, ainsi que les
anciens artisans, agriculteurs et commerçants ayant cessé depuis plus d’un
an leur activité, et ne relevant pas des procédures de redressement et de
liquidation judiciaire des entreprises
▪ Les personnes qui se sont portées caution, même pour des dettes
professionnelles. Les cautions doivent être informées de l’ouverture d’une
procédure de surendettement touchant le débiteur principal
▪ Les personnes vivant en union libre au nom d’un endettement commun,
dès lorsque celui-ci concerne l’ensemble de la « famille »
▪ Le débiteur doit être de bonne foi. Celle-ci se présume. En d’autres mots, il
ne doit pas avoir « organisé son insolvabilité » comme par exemple en
signant une offre de prêt sans volonté de rembourser, faire de fausses
déclarations ou remettre des documents inexacts

o Dettes prises en compte


▪ Les dettes bancaires : Echéances de prêt immo, échéances de prêt à la conso,
découvert autorisé. Les prêts aidés par l’Etat ne sont pas assimilables à des
dettes fisacles et peuvent donc être int »grés dans un plan de redressement
▪ Les dettes de dépenses courantes : Les dettes générées par les charges de la
vie courante (impôts et taxes, arriérés de loyers ou de charges de
copropriété…). Les dettes fiscales, parafiscales ou envers les organismes de
Sécurité sociale doivent être prises en compte pour l’appréciation de la
situation du surendettement du débiteur
▪ Si les dettes professionnelles

o Dispositif réglementaire
▪ Les commissions de surendettement du particulier (au moins une par
département) ont pour mission d’étudier la recevabilité des dossiers de
surendettement et d’élaborer des plans conventionnels de redressement
▪ Les fonctions du juge de l’exécution sont exercées par le président du
tribunal de grande instance
▪ Le FICP a pour objet de recenser les incidents de paiement caractérisés liées
aux crédits accordés aux particuliers, ainsi que les mesures de redressement
conventionnelles ou judiciaires.
▪ La consultation du FICP est une latitude offerte aux établissements de crédit.
L’existence d’une inscription dans le fichier ne met pas, en elle-même,
obstacle à l’octroi d’un crédit. Elle permet d’apprécier la solvabilité d’un
client sollicitant l’obtention d’un crédit
o Procédure de surendettement :
▪ Le dépôt du dossier auprès de la Banque de France
▪ L’évaluation du dossier de surendettement par la commission
▪ La procédure de rétablissement personnel
▪ La validation du plan de surendettement

c) Procédure de rétablissement amiable


o La durée totale du plan conventionnel de redressement, y compris lorsqu’il fait
l’objet d’une révision ou d’un renouvellement de peux excéder 8 ans. Cette durée
peut être rallongée lorsque les mesures concernent le remboursement de prêts
contractés pour l’achat d’un bien immo constituant la résidence principale dont le
plan permet d’éviter la cession par le débiteur

o Procédure de rétablissement personnel

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