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THÈSE
Pour l’obtention du
Le 15 Décembre 2010
Par
Salma FERCHICHI
Née le 15 Mai 1985 à Tunis
MEMBRES DU JURY
C’est un grand honneur que vous nous faites en acceptant de présider le jury de
notre thèse
Veillez trouver ici le témoignage de notre gratitude, notre profond respect et notre
plus grande estime.
.
C’est pour nous un grand plaisir et une profonde fierté de vous avoir parmi les
membres de notre jury
Soyez assuré de notre profond respect et notre sincère gratitude.
Sincères remerciements
DÉDICACES
Je dédie ce travail
À m a petite sœurYosr
Pour notre complicité et les liens très forts qui nous unissent
À m es oncles et m es tantes
Plus particulièrement tata Najet (Jrayna) et tonton Rejeb (Jobjob) pour leur aide si précieuse,
leur patience et leur soutien
À Salm a
Qui est toujours là dans les coups durs, j’espère que nous resterons meilleures amies
encore longtemps
À Asm a
Ton amitié est très précieuse
!
LISTE DES ABRÉVIATIONS
AVK : Anti-Vitamine K
DL50 : Dose Létale 50% : dose nécessaire pour tuer 50% de la population d'un lot
IM : Intramusculaire (Voie)
IN : Intranasale (Voie)
IV : Intraveineuse (Voie)
PO : Per Os
PV : Poids vif
INTRODUCTION 1
CHAPITRE Ier : 2
EPIDEMIOLOGIE DES INTOXICATIONS DOMESTIQUES DU CHIEN
ET DU CHAT
1. Missions et objectifs 3
2. Ressources 3
3. Services 4
2.1. Espèce 14
2.2. Race 15
ii
2.3. Sexe 15
2.4. Âge 15
CHAPITRE II : 19
A. CONDUITE THÉRAPEUTIQUE 19
2. Utilisations d’antidotes 34
iii
2.4.4. La vitamine B6 50
2.4.5. La calcitonine et le pamidronate disodique 50
2. Enquête épidémiologique 54
2.1. Collecte d’informations 56
2.1.1. Facteurs prédisposants 56
2.1.2. Conditions favorisantes 56
2.2. Appréciation du risque toxique 56
2.2.1. Appréciation de l’exposition au danger 57
2.2.2. Caractérisation du danger 57
2.2.3. Caractérisation du risque 57
3. Prélèvements 57
iiii
DEUXIEME PARTIE : ETUDE SPECIALE DES PRINCIPALES
INTOXICATIONS DOMESTIQUES DU CHIEN ET DU CHAT
ivi
2.2.3.3. Mécanisme d’action 84
2.2.3.4. Circonstances des intoxications 84
2.2.3.5. Doses toxiques 85
2.2.3.6. Symptômes 85
2.2.3.7. Traitement 86
vi
C. LES INTOXICATIONS PAR LES MOLLUSCICIDES : 103
LE MÉTALDEHYDE
vii
1.4. Circonstances des intoxications 118
1.5. Doses toxiques 118
1.6. Symptômes 118
1.7. Traitement 119
viii
6.4. Circonstances des intoxications 139
6.5. Doses toxiques 139
6.6. Symptômes 140
6.7. Traitement 140
viiii
H. LES INTOXICATIONS PAR LES ALIMENTS 158
ixi
I. L’INTOXICATION PAR LE PLOMB 173
xi
3. Intoxications par la nicotine 185
CONCLUSION 188
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
xii
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INTRODUCTION
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PREMIERE PARTIE
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CHAPITRE Ier :
Les centres antipoison ont été créés il y a une cinquantaine d’années afin de
protéger l’homme des substances chimiques, artificielles ou naturelles
potentiellement toxiques auxquelles il est exposé et de gérer les situations
d’urgence toxicologiques [65].
L’objectif principal de ces centres est de réduire le taux de morbidité et de
mortalité dus aux empoisonnements en offrant une source d’information
toxicologique régulièrement mise à jour [142].
En raison de l’accroissement des cas d’intoxications animales, la nécessité de
création de telles structures s’est faite également sentir dans le secteur animal
et dans le domaine de l’écologie.
En effet, le milieu naturel dans sa globalité et plus particulièrement les animaux,
domestiques ou sauvages sont de plus en plus fréquemment exposés aux
effets néfastes de produits chimiques variés : pesticides, polluants de
l'environnement, produits ménagers, médicaments... à l'origine
d'empoisonnements aigus ou d'effets chroniques.
Les animaux peuvent également soit consommer des plantes toxiques soit sont
exposés aux animaux venimeux ou vénéneux dangereux (guêpes, vipères,
méduses...) [65,142].
Par ailleurs, un centre antipoison animal intervient dans l’évaluation du risque
dus à la consommation humaine des denrées alimentaires d’origine animale
polluées par des contaminants ou renfermant des résidus de médicaments
vétérinaires.
Le premier centre antipoison animal est né à l’Ecole Nationale de Médecine
Vétérinaire de Lyon en France, en 1976 [66]. Son succès concrétisé par le
nombre important d’interventions et les appels sans cesse croissants a
conduit à l’ouverture en 1991, d’un centre analogue à l’Ecole Nationale de
Médecine Vétérinaire de Nantes [65].
Aux Etats Unis d’Amérique, le premier centre antipoison animal à vu le jour en
1978 à l’Illinois : « The animal poison control center » [5].
Les Centres antipoison animaux assurent une permanence d’information
toxicologique en urgence à longueur d’année (7jours/7, 365jours/an). Ils sont
animés par des équipes composées d’enseignants chercheurs en pharmacie
toxicologie, de docteurs vétérinaires et d’étudiants stagiaires en fin d’études
[5, 65].
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1. Missions et objectifs
2. Ressources
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3. Services
Tous les appels reçus sont enregistrés dans une fiche détaillée informatisée
(Annexe1), ces fiches sont facilement accessibles à travers une banque de
données.
Il est également possible de joindre les centres antipoison animaux par
internet. En plus de la réponse directe qu’ils offrent les centres antipoison
assurent la communication et l’information à travers des publications, des
communications scientifiques, des dossiers bibliographiques et des enquêtes
sur terrain [5, 65, 66].
Le CAPAE-OUEST France réalise également sur demande des études
bibliographiques ou des enquêtes approfondies sur toute question relevant de
sa compétence [65].
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Les intoxications par les fongicides sont particulièrement rares chez les
carnivores contrairement aux autres pesticides.
Le sulfate de cuivre ou « bouillie bordelaise » est susceptible d'être à l'origine
d’intoxications graves chez les carnivores domestiques [6, 18, 37, 133, 177].
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Les anti-inflammatoires non stéroïdiens les plus souvent cités sont l’ibuprofène,
l’acide acétylsalicylique et le paracétamol. En effet ces principes actifs entrent
dans la composition de médicaments très répandus et dont la délivrance ne
nécessite pas d’ordonnance.
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Il est à noter qu’on classe également les drogues illicites parmi les
médicaments, le cannabis (sous ses diverses formes) est parfois incriminé
[6,18, 37, 69, 133, 158, 179].
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Comme le montre la (fig. 6), on observe une différence entre le chien et le chat.
En effet, la principale catégorie impliquée chez le chat est celle des
antalgiques–antipyrétiques dont le paracétamol est la principale substance
incriminée. Or le chat est particulièrement sensible à ce composé. Chez le
chien une classe thérapeutique domine nettement, celle des benzodiazépines
[6, 37, 133].
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Les cas d'intoxication aux hydrocarbures lourds type mazout, goudron et gasoil
sont plus fréquemment observés dans les garages que dans les maisons.
En effet, les carburants et l'huile de vidange ainsi qu'un grand nombre d'autres
hydrocarbures du type white Spirit, solvants et fuel peuvent y être stockés sans
mesures de sécurité [18].
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Les produits les plus souvent mentionnés sont les lessives ou la soude
(Déboucheurs d’éviers).
Le lieu d'intoxication est presque systématiquement la maison, ce qui est
prévisible car ces produits sont stockés dans les habitations [6,18, 37, 133,
177].
Les intoxications par les engrais concernent surtout le chien. Elles sont le plus
souvent accidentelles et font suite à l'ingestion de l'emballage ou du produit
appliqué sur les plantes [6,133, 177].
Ils regroupent les métaux, les gaz toxiques et les halogènes. Le métal le plus
fréquemment mis en cause est le plomb et ses dérivés dans les peintures, les
canalisations, les produits issus de batteries de voitures…. Ils sont
responsables d'un très grand nombre d'intoxications chez toutes les espèces
confondues, même les carnivores domestiques n’y échappent pas [6,18,
133,177].
Les plantes les plus fréquemment mises en cause sont les plantes
d'appartement. Par leur comportement de mâchonnement les chats sont
beaucoup plus exposés à ce type d'intoxications que les chiens, mais il arrive
que ceux ci consomment de l'herbe pour faciliter leur transit digestif. Les
expositions ont donc majoritairement lieu dans la maison et dans une moindre
mesure dans le jardin.
Les Liliacées représentent la famille de plantes la plus importante, ensuite vient
en seconde position la famille des aracées. Ces deux groupes comportent un
nombre très élevé de plantes toxiques. Les autres familles sont très
nombreuses, mais elles restent incriminées dans un faible nombre
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2.1. Espèce
Les espèces les plus citées dans les appels reçus aux centres antipoison
animaux sont particulièrement les chiens et les chats (fig. 8) [6, 37, 133, 158,
179].
Cette distinction s’explique par la différence des modes de vie, en effet le chat,
étant très méfiant vis à vis des produits qu'il ne connaît pas et très indépendant
de son maître, son intoxication a lieu souvent à l'extérieur du domicile (en
l'absence du propriétaire). Par ailleurs, un chat malade a tendance à se cacher.
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2.2. Race
2.3. Sexe
2.4. Âge
La grande majorité des intoxications touchent les animaux jeunes et adultes (de
2 mois à 8 ans d'âge) (fig.9).
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Les animaux très jeunes (< 2 mois) ainsi que les animaux très âgés (>8 ans)
sont rarement concernés par les intoxications en raison de leur faible nombre
dans la population canine et féline mais également en raison de leur
comportement. En effet les animaux très jeunes sont généralement cantonnés
auprès de leur mère donc peu susceptibles d'être en contact avec des produits
toxiques. Les animaux très vieux ont un comportement explorateur très réduit,
ce qui diminue leur risque d'exposition [6, 18, 37, 133, 158, 179].
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Les intoxications sont principalement accidentelles, surtout chez les chiens qui
ont tendance à ingérer tout ce qui se trouve à leur portée.
Elles peuvent être environnementales ou volontaires chez les chats [6, 18, 37,
133, 177].
Les chats sont moins sensibles aux intoxications accidentelles dans la mesure
où ils ingèrent très rarement des produits sans valeur alimentaire. Chez ceux-
ci, l’intoxication accidentelle se produit en deux temps : Dans un premier temps
le chat contamine son poil et dans un second temps il ingère le toxique par
léchage. (Ex : huile de vidange, eau de Javel, peinture, mazout...) [18, 177].
Le chat semble plus concerné par les intoxications environnementales, il ingère
volontiers des feuilles de plantes plus particulièrement dans la maison mais
également dans le jardin [6, 18, 133, 177].
Les automédications sont relativement bien tolérées chez le chien parce que
son poids est proche de celui d’un enfant contrairement au chat dont le poids
en est de loin inférieur [6].
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Si l’on se réfère aux appels reçus par l’ensemble des centres antipoison
animaux, on constate qu’il s’agit le plus souvent d’urgence vétérinaire. Ces
appels étant essentiellement motivés par le fait que le vétérinaire se trouve face
à un tableau clinique alarmant faisant suspecter une intoxication. Se pose alors
le problème de la conduite diagnostique et thérapeutique à suivre.
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CHAPITRE II
CONDUITE THERAPEUTIQUE ET DIAGNOSTIQUE E DEVANT
UNE SUSPICION D’INTOXICATION
A. CONDUITE THERAPEUTIQUE
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diazépam mais en contre partie, leur toxicité est plus élevée, il faut donc se
méfier d’une éventuelle altération de la vigilance et d’une bradypnée, elle-même
source d’accidents (en particulier dépression respiratoire). Leur temps de
demi-vie est plus long, de l’ordre de 40 à 90 heures chez le chien.
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Chez le chat, il existe 3 groupes : Type A, Type B, Type AB (rare). Les chats
type B ont des anticorps anti-A ; les chats du type A ont des anticorps anti-B
mais moins actifs. Ces anticorps sont responsables des réactions
transfusionnelles et des anémies néonatales. Le Type AB peut aussi recevoir
du sang du type A compatible ou faiblement compatible lors du crossmatching
(les crossmatchings permettent de mettre en évidence la présence d'anticorps
incompatibles dans le sang donneur et receveur).
Le chien possède plus de groupes sanguins que le chat. Les types sont classés
avec la dénomination DEA (Dog Erythrocyte Antigen). Il existe ainsi les groupes
1.1, 1.2, 3, 4, 5, 6, 7, 8. Les sangs contenant DEA 1.1 et 1.2 ne peuvent pas
être employés comme donneur universel sans connaître le type du receveur
car ils sont à l'origine de fortes réactions transfusionnelles. Il en serait de même
pour le groupe 7. Les sangs contenant DEA 1.1 et 1.2 ne peuvent pas être
employés comme donneur universel sans connaitre le type du receveur car ils
sont à l’origine de fortes réactions transfusionnelles. Il en serait de même pour
le groupe 7. On peut donc considérer comme donneur universel les sangs
négatifs pour les DEA de type 1.1, 1.2 et 7. Cela ne représente
malheureusement qu'une très faible partie de la population canine. Dans la
pratique, Il faut surtout que le sang ne contienne pas de DEA type 1,1 qui
semble être le principal acteur des réactions lors de transfusion. Lorsque ni le
donneur ni le receveur ne sont typés il existe 15 % de risque de réactions [116].
La transfusion sanguine 40 à 100 ml/kg peut être indispensable notamment lors
d’anémie importante.
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Ainsi, Il faut bien penser à réchauffer les animaux ou du moins ceux qui sont
dans un état comateux ou sous sédatifs centraux comme les barbituriques par
les moyens classiques (lampes chauffantes, bouillotes, couvertures) [165,
167]. Les lampes chauffantes ont l'inconvénient de déshydrater rapidement
l'animal si elles sont placées trop près d'eux [167].
Il est moins fréquent d’observer une hyperthermie suite à une intoxication. Dans
certaines intoxications comme celles provoquées par les herbicides de la
famille des dinitrophénols, on peut être amené à refroidir l'animal à l'aide d’une
aspersion d'eau froide ou d'immersion dans un bain glacé [165, 167, 172].
Cependant, il ne faut avoir recours à ces pratiques qu’en cas d’hyperthermie
sévère car elles peuvent engendrer des hypothermies dramatiques [165].
L'hyperthermie associée aux convulsions rétrocède spontanément avec l'arrêt
des convulsions et ne demande pas à être combattue. Il faut surtout traiter la
déshydratation qui accompagne cette hyperthermie [167, 172].
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La lutte contre la douleur qui peut survenir lors d’intoxications (intoxications par
les acides, les bases, l’eau de javel,…) est une autre mesure importante à
mettre en place, on utilise par exemple [165] :
Les voies : digestive, cutanée, oculaire et respiratoire sont les principales voies
d’entrée de toxiques chez les animaux : [85, 165,172]
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167]. Il faut faire un lavage dans les 15 minutes avec une eau à 15°C, pendant
au moins 15 minutes, c’est la règle des « 3 x 15 » [165].
Il est recommandé de ne pas trop frotter la peau, ceci favorisera le passage
transcutané du toxique car le frottement augmente la vascularisation cutanée
locale et augmente la création d'effractions au niveau du tégument (les
détergents irritants doivent être contre indiqués) [85]. Il en est de même pour
les solvants organiques, notamment le White Spirit, qui sont contre indiqués car
ils risquent de faciliter la pénétration transcutanée du toxique et présentent
souvent une toxicité propre élevée [41, 75, 165, 167].
Il faut également bien nettoyer au niveau des plis de peau, surtout les oreilles et
les espaces inter-digitaux qui constituent un point d'accumulation du toxique
auquel l'animal a été exposé [41].
Lors de contamination respiratoire, il convient de soustraire rapidement l’animal
à l’atmosphère toxique (monoxyde et dioxyde de carbone,…) [165].
Lors de la projection d'un toxique au niveau des yeux, il convient de rincer
abondamment les yeux à l’eau du robinet, au NaCl à 0,9 % ou au Lactate
Ringer (la température de la solution de rinçage de 38°C si cela est possible)
pendant une durée de 30 minutes [75, 85, 165].
En cas de douleurs aiguës entrainant des difficultés de contention, on peut être
amené à instiller un anesthésique local au niveau de l'œil ou voire même
réaliser une anesthésie générale [75, 85].
Lors de contamination digestive, de loin la plus fréquente, la résorption
digestive du toxique peut être limitée soit en favorisant sa sortie du tractus
digestif soit en le neutralisant dans le tube digestif [41, 75, 85, 165, 167].
i. Vidange de l’estomac
! Administration de vomitifs :
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! Lavage gastrique :
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Le liquide est ensuite retiré soit par aspiration soit par gravité. L'opération est à
renouveler plusieurs fois (10 à 15 fois) jusqu'à la récupération d'un liquide de
lavage limpide, clair et dépourvu de particules solides sauf en cas
d'administration d'une suspension de charbon activé [68, 85, 116,165, 167,
172].
L’administration d'une suspension de charbon activé (1g/kg PV) est indiquée
après un premier lavage à la place de la solution de NaCl à 0,9 % [68, 85, 116,
165, 172].
Une quarantaine de cycles successifs de lavage et de rinçage peuvent être
nécessaires pour obtenir un liquide de lavage propre et transparent [172].
Le lavage gastrique peut être effectué à l'eau de robinet [167].
Il est également conseillé, lorsque les lavages sont terminés de placer une
suspension de charbon actif plus concentrée ou d’autres médicaments après le
dernier lavage [116,165, 172].
L'eau du premier lavage peut être conservée pour une éventuelle recherche
toxicologique [68, 85].
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l'administration simultanée des huiles minérales car ils favorisent leur mise en
solution et donc leur résorption ce qui va à l'encontre du but recherché [85, 165,
167, 172].
Enfin, l’administration de purgatifs anthraquinoniques ne présentent aucun
intérêt puisque ces purgatifs ne sont actifs que sur les portions terminales du
tube digestif après activation enzymatique [165].
i. Administration d’adsorbants
Les adsorbants agissent en fixant à leur surface de façon non spécifique de très
nombreuses substances ; ils forment ainsi des complexes insolubles qui ne
peuvent être résorbés ; le toxique alors emprisonné perd toute activité néfaste
[75, 167, 172].
Le plus utile est le charbon actif, d’origine végétale, il est obtenu par pyrolyse et
activé par divers procédés permettant de créer un fin réseau de pores à
l’intérieur desquelles pénètrent les substances chimiques. Les complexes
insolubles formés ne peuvent être résorbés et sont alors éliminés avec les
matières fécales. Il agit donc en adsorbant à sa surface de façon non spécifique
nombre de toxiques (molécules polaires ou apolaires, de masse relative faible
ou élevée, à l’état solide, liquide ou gazeux,…) non encore résorbés ou
éliminés par la voie biliaire ; les complexes insolubles formés ne peuvent pas
être résorbés et sont donc éliminés dans les matières fécales. Il présente
l’intérêt d’être actif quel que soit le toxique en cause et de fixer l’équivalent de
son poids de toxique : 1 g de charbon actif est capable de neutraliser
pratiquement 1 g de n’importe quelle substance toxique Il faut également
savoir que sa capacité d’absorption est proportionnelle au nombre de pores et à
la surface totale d’absorption [75, 117, 156, 165, 167, 172]. Ainsi tous les
charbons ne présentent pas les mêmes capacités d’adsorption. Ce pouvoir est
proportionnel au nombre de pores et à la surface totale d’adsorption. Ainsi
toutes les présentations de charbon ne sont pas équivalentes : les tablettes et
les capsule possèdent un faible pouvoir adsorbant par rapport aux poudres [75,
156].
En effet la dose de charbon actif recommandée chez les carnivores
domestiques est de 1 à 5 g/kg, après mise en suspension à raison de 1 g de
charbon dans 5 à 10 ml d’eau. La suspension doit être préparée de manière
extemporanée, et administrée immédiatement après sa préparation [156,75,
165].
L'administration du charbon activé de manière répétée permet de réaliser une
véritable « dialyse intestinale » pour les toxiques ayant un cycle
entérohépatique [68, 75].
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Il faut noter qu'il existe une suspension buvable, prête à l'emploi dénommée
CARBOVITAL®, elle contient 20 g de charbon végétal activé pour 100 ml
indiqué à la dose de 1 cuillère à café (5ml) par kg chez toutes les espèces [82].
L'utilisation du charbon activé est très efficace lorsque le ratio dose de charbon
activé / dose du toxique est de 10/1. Ainsi lorsque la dose de toxique incriminé
est inconnue, on conseille d’utiliser des doses massives de charbon activé. Il
est préférable de l'administrer dans l'heure qui suit l’ingestion du toxique, le
charbon activé peut alors adsorber la totalité de la dose du toxique et supprimer
son action [156].
Cependant il faut être prudent lors de l’administration concomitante par voie
orale de médicaments visant à traiter l’intoxication. Sa prise doit être différée de
deux heures par rapport aux autres médicaments du traitement qui pourraient
être alors inactivés [68, 75, 117, 156].
Le principal inconvénient de l'utilisation du charbon activé est le risque d'avoir
un ralentissement du transit voire une constipation. Pour diminuer le risque de
constipation il est conseillé de faire une association avec un purgatif doux.
L’utilisation de purgatif permet ainsi de diminuer les risques de constipation
souvent secondaires à un traitement au charbon activé mais aussi d’accélérer
l’élimination du complexe charbon-toxique afin d’éviter le risque de résorption,
mais entraîne aussi souvent des diarrhées [68, 75, 156, 165, 172].
Il est souvent recommandé d’administrer un laxatif doux 12 à 24 heures après
l’administration du charbon actif [165].
L’association sorbitol-charbon est indiqué chez les carnivores domestiques on
peut également avoir recours au sulfate de sodium et le sulfate de magnésium
(contre indiqué en cas de dépression du système nerveux central).
Par contre, l’association avec une huile minérale de type paraffine est
formellement déconseillée. Elle serait en effet adsorbée à la surface du
charbon, diminuant de ce fait grandement son efficacité.
Le charbon activé est efficace pour favoriser l’élimination des substances
carbonées. Par contre, il ne présente pas ou peu d’effet sur les ions, les
alcools, les hydrocarbures, les acides, les bases, les métaux lourds [75, 117,
156, 172]. L’administration du charbon empêche l’évaluation endoscopique des
lésions [68, 156].
Les principales contre-indications de l'utilisation du charbon activé sont : [75,
156]
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Les neutralisants sont employés dans les intoxications par les acides ou les
bases fortes. Cependant, ils sont rarement utilisés en raison du caractère
irritant qu’ils présentent eux-mêmes.
Les antiacides jouent le rôle de pansement gastro-intestinal en protégeant la
muqueuse et en limitant la résorption des toxiques en tapissant la muqueuse
digestive. On peut donc conseiller utilement au propriétaire de les administrer à
un animal intoxiqué en attendant son arrivée chez le vétérinaire praticien [165,
167, 172].
La dose recommandée : une cuillère à café à 2 cuillères à soupe de
GASTRALUGEL® (hydroxyde alumine), PHOSPHALUGEL® (phosphate
d’alumine), GAVISCON® (Alginate de sodium, Bicarbonate de sodium et
Carbonate de calcium) [165, 172].
Elle peut être obtenue par l’utilisation de diurétiques [156, 165, 167, 172].
En effet le recours aux diurétiques pour augmenter la diurèse est également
recommandé lors de certaines complications pathologiques (œdème aigu du
poumon, œdème cérébral, acidose ou alcalose métabolique, déséquilibres
hydro-électrolytiques...) [156, 167].
Le diurétique de choix est le furosémide [156, 165, 167, 172]. Il s'emploie à la
dose de 2 à 8 mg/kg chez les carnivores domestiques par la voie intraveineuse
[165, 172].
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Les agents chélateurs mixtes les plus utilisés en toxicologie clinique des
carnivores domestiques sont :
L’EDTA est le chélateur de choix du plomb il peut également être utilisé dans
les intoxications par le zinc, le cadmium et le mercure inorganique. On utilise la
forme calcique de l’EDTA, afin d’éviter une hypocalcémie chez le sujet traité,
par chélation du calcium corporel. Le chélate formé est éliminé dans les urines
ainsi il est indispensable de s’assurer de l’intégrité rénale de la fonction rénale
avant son administration [73, 120, 172].
Il possède deux fonctions carboxyliques libres permettant la création de sels
assurant l’hydrosolubilité de la molécule (fig.11). Les chélates sont formés
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M = Métal divalent
o Néphrotoxicité
o Toxicité gastro-intestinale (supplémenter en Zn)
o Augmentation de troubles occasionnels
o Il ne faut pas dépasser 5 jours ou 2 g par jour en une prise
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i. L’éthanol
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N-acétyl cystéine
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Figure 16 : Structures de la N-acétyl cystéine et de cimétidine [196]
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i. La N-acétyl cysteine (NAC)
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La troisième voie est alors mineure mais elle devient très importante lors de
surdosage, car les voies de conjugaison qui constituent la voie métabolique
majeure dans les conditions physiologiques sont alors saturées.
L’oxydation du paracétamol aboutit à la formation au sein de l’hépatocyte d’un
métabolite toxique le N-acétyl-p-benzo-quinone imine (NAPQI) inactivé par le
glutathion. L’ingestion massive de paracétamol provoque un épuisement des
réserves en glutathion ; la NAPQI est alors ni conjuguée, ni éliminée. Elle se lie
de manière covalente et irréversible aux enzymes de l’hépatocyte engendrant
une nécrose centrolobulaire. Parallèlement et au niveau érythrocytaire le
paracétamol entraine également une déplétion en glutathion à l’origine de
l’apparition d’une méthémoglobinémie, plus marquée chez le chat [75,120,
130, 172]. Afin de limiter la déplétion en glutathion on a recours à la NAC qui
est un précurseur de ce dernier. La NAC est rapidement hydrolysée pour
produire la L-cystéine ; ainsi elle joue son rôle de précurseur de synthèse du
glutathion dans les érythrocytes et les hépatocytes, ce qui concourt à
l’augmentation du pool du glutathion [74, 75, 120, 130, 172].
La N-acétyl-cystéine peut aussi être oxydée dans le foie en sulfate favorisant la
sulfoconjugaison [75, 120,130, 172].
La supplémentation directe en glutathion n’est pas efficace car celui-ci pénètre
peu dans les cellules et sa demi-vie est courte.
La NAC peut aussi réagir directement avec la NAPQI pour former un conjugué.
La NAC réduit la demi-vie du paracétamol et l’intensité de la
méthémoglobinémie, la sévérité et la durée des signes cliniques, il augmente
aussi l’excrétion urinaire des sulfoconjugués.
Pour finir, la NAC permet de diminuer la quantité de NAPQI fixée aux protéines
hépatiques, elle limite aussi l’atteinte cellulaire et favorise la détoxification par
utilisation métabolique du glutathion et par sulfoconjugaison [130].
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iii. La cimétidine
De plus la cimétidine agit plus rapidement que la NAC. Elle est rapidement
absorbée après son administration par voie orale. Sa résorption se fait aussi
bien dans l’intestin grêle que dans le colon mais sa biodisponibilité est diminuée
par la présence d’aliments [79, 172].
On préconise l’administration de la cimétidine à la posologie de 5 à 10 mg/kg
toutes les 8 heures [73].
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Atipemazole&
Yohimbine&
i. L’atipemazole
Son indice thérapeutique est élevé, on peut utiliser jusqu'à 10 fois la dose
thérapeutique sans risque d’apparition d’effets indésirables.
Hormis des tremblements secondaires à la remontée de la température, aucun
effet secondaire n’a été signalé.
Dans le cas d’intoxication suite à l’ingestion de collier anti-tique à base
d’amitraz, il est recommandé de répéter l’administration jusqu'à ce que le collier
traverse le tractus digestif [75].
ii. La yohimbine
L’atropine (fig. 18) et le glycopyrrolate (fig.18) sont les antidotes des inhibiteurs
des cholinestérases, principalement représentés par les organophosphorés et
les carbamates. Ils ne sont efficaces que lorsqu’ils sont administrés au cours de
la phase muscarinique de l’intoxication [73, 75, 120, 172].
En effet, l’atropine ainsi que le glycopyrrolate s’opposent aux phénomènes
d’accumulation de l’acétylcholine par un effet compétitif sur les récepteurs
muscariniques [75,120, 172].
Ces molécules n’agissent donc pas en phases nicotinique et centrale lorsque
les symptômes observés sont des tremblements, des convulsions, une
tachycardie et une mydriase [120, 172].
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Glycopyrrolate&
Atropine&
i. L’atropine
ii. Le glycopyrrolate
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2.3.3. Le flumazénil
2.3.4. La naloxone
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2.4.1. Le pralidoxime
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i. Le bleu de méthylène
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être prudente car il n’est pas dénué d’effets secondaires. En effet le surdosage
lui-même peut s’avérer méthémoglobinésant et hémolysant. Ce médicament est
bien toléré chez les ruminants, cependant il faut être prudent chez les autres
espèces notamment le chat chez qui il entraine la formation de corps de Heinz
[120, 172].
La posologie chez le chien est de 10 mg/kg, 3 fois par jour en IV lente,
pendant 24 à 48 heures. Chez le chat on administre une dose unique de 1
mg/kg [73, 120, 167, 172].
L’administration de doses répétées de bleu de méthylène peut engendrer
l’apparition d’une anémie hémolytique [73].
ii. La vitamine C
2.4.3. La vitamine K1
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2.4.4. Vitamine B6
La vitamine B6 (fig. 24) est l‘antidote de la crimidine [73, 120]. En effet, sous
forme de pyridoxine la vitamine B6 agit en déplaçant l’équilibre réactionnel qui
existe au sein de l’organisme entre la pyridoxine et la pyridoxine phosphate. Il
s’ensuit une augmentation du pool du pyridoxal -5- phosphate qui se trouve
alors disponible pour la biosynthèse du GABA [74].
i. La calcitonine
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Tout signe clinique, doit être considéré, non pas isolément mais dans un
contexte clinique global autrement il ne présente aucun intérêt. L’ordre
chronologique d’apparition des signes cliniques peut apporter des informations
utiles. Il ne faut cependant pas accorder trop d’importance à l’ordre d’apparition
des signes digestifs, s’il y a lieu ceux-ci apparaissent généralement en premier,
la muqueuse digestive étant généralement en premier atteinte par les toxiques.
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On peut alors classer les toxiques en fonction des signes cliniques dominants
qu’ils provoquent :
o Signes nerveux,
o Anémie, ictère et trouble de l’hémostase
o Insuffisance respiratoire aigue
o Signes rénaux
o Signes digestifs
o Signes cutanés
2. Enquête épidémiologique
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Fiche ce commémoratifs
Date
Vétérinaire demandeur
&Nom et prénom
&Adresse
&Téléphone et fax
ombre Pourcentage
Totalité des
animaux
Indice de
mortalité
Indice de
morbidité
Indice de létalité
Anamnèses
&Maladies survenues dans les 6 derniers mois
&Traitement effectué (nature, date,…)
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La potentialité toxique d’une substance repose sur des données de toxicité par
administration unique ou réitérée qui permettent d’obtenir une DL50 (dose létale
50, c'est-à-dire la dose susceptible de provoquer la mort de 50 % des animaux)
Ces DL50 sont obtenues chez les animaux de laboratoire et leur extrapolation
aux animaux domestiques est toujours délicate. Ces données toxicologiques
utiles en médecine vétérinaire, sont pour, les pesticides présentent dans l’index
Phytosanitaire.
Les limites de ces données sont évidentes. Elles ne tiennent compte ni des
variations de sensibilité d’espèce ni de la formulation employée. Néanmoins
elles constituent un élément d’orientation utile. Outres les DL50, des études
épidémiologiques ont permis la détermination des doses minimales mortelles
ou de doses létales moyennes chez les carnivores domestiques. On a alors une
estimation plus exacte de la toxicité de ces substances chez ces espèces.
3. Prélèvements
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Sur l’animal vivant, cinq types de prélèvement peuvent être réalisés : les
vomissements, les urines et le sang par ordre d’’intérêt décroissant (Tableau
I).
Les vomissements voire les matières fécales présentent un intérêt certain lors
d’intoxication aiguë ou suraiguë survenant par ingestion chez le chien et le chat
; en effet outre leur couleur et leur odeur parfois caractéristiques, ils
contiennent généralement une concentration suffisante de toxique pour
autoriser une caractérisation.
Les vomissements peuvent être spontanés ou provoqués par le recours à des
vomitifs. Dans tous les cas ils ne sont intéressants qu’avant la fin de la vidange
gastrique naturelle ; au maximum 6 heures après l’ingestion présumée du
toxique.
ii. Urines
Les urines constituent un prélèvement utile dont l’importance est souvent sous
estimée en pratique. D’une part, de nombreux toxiques sont en partie éliminés
sous forme inchangée par la voie rénale. D’autre part les toxiques y atteignent
souvent des concentrations élevées, 100 à 1000 fois supérieures aux
concentrations sanguines, par suite du processus du filtrat glomérulaire auquel
s’ajoute la sécrétion tubulaire active.
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iii. Sang
Sur l’animal mort, les prélèvements sont plus nombreux que sur l’animal vivant
(Tableau I)
i. Contenu digestif
Le contenu digestif présente les mêmes intérêts que les vomissements et les
mêmes limites (durée de vidange des estomacs : 6 heures chez les
monogastriques). Il permet également l’identification macroscopique et
microscopique de fragments de végétaux dans le cas de suspicion
d’intoxication par une plante ; il ne doit alors en aucun cas être congelé sous
peine de détruire les cellules de la plante. Chez les carnivores domestiques, il
peut être intéressant de prélever, soit la totalité de l’estomac préalablement
ligaturé à ses deux extrémités pour éviter toute perte de prélèvement, soit les
matières fécales.
ii. Foie
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iii. Reins
Les urines et le sang présentent les mêmes intérêts et les mêmes limites que
chez l’animal vivant. Le prélèvement d’urine n’est cependant pas toujours
possible car la vessie des animaux peut être vide lors de l’autopsie. Concernant
le sang, c’est le caillot intracardiaque qu’il convient de prélever le plus
rapidement possible après la mort de l’animal et de stocker dans un flacon
sans anticoagulant.
v. Tissu adipeux
Le tissu adipeux peut être parfois utile dans le cas de toxique très liposoluble. Il
convient de prélever de préférence de la graisse mésentérique ou péri rénale
en raison d’une vascularisation. Néanmoins, des difficultés d’interprétation
peuvent se présenter car la présence de faibles concentrations de toxiques
peut signifier une contamination ancienne (pollution) sans relation avec le
toxique réellement en cause.
vi. Encéphale
L’encéphale peut également être utile dans la mesure où il est très vascularisé
et où le toxique est suffisamment liposoluble pour traverser la barrière
hémétoméningée. En revanche, son prélèvement est plus compliqué que les
autres car il oblige à ouvrir la boite crânienne.
vii. Os
Sur le terrain, les principaux prélèvements possibles sont l’eau, les aliments, les
plantes et les appâts suspects. Ils doivent être prélevés :
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Les prélèvements doivent été expédiés le plus tôt possible et le plus rapidement
possible aux laboratoires d’analyses.
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DEUXIEME PARTIE
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DEUXIEME PARTIE :
Les rodenticides sont des matières actives utilisées contre la plupart des
espèces de rongeurs (souris domestique, rat noir, surmulot, rat musqué,
ragondin, campagnol terrestre, campagnol des champs, campagnol provençal,
mulot et lérot) dans le but de limiter le caractère nuisible de ces espèces
animales (transmission de maladie à l’homme et à l’animal, pertes en végétaux
et en animaux, détérioration de cloisons, charpentes et installations
électriques).
Ils sont utilisés contre toutes les espèces de rongeurs pour éliminer le caractère
nuisible. Les matières actives autorisées comme rodenticides sont la
crimidine, le calciférol, le scilliroside, le chloralose et les anti-vitamine K.
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1.2. Toxicocinétique
Les anticoagulants s’accumulent en grande partie dans le foie ce qui fait de lui
le tissu de choix pour l’analyse toxicologique post mortem. On y trouve les
concentrations les plus élevées en rodenticides anticoagulants. Cette fixation
hépatique des anti-vitamines K est la caractéristique essentielle de leur
distribution [31, 36, 173].
Il existe un récepteur hépatique commun aux coumariniques qui pourrait être
similaires à celui des indane-diones [173].
Les réactions de biotransformations sont lentes et variables en fonction du
composé : formation d’alcool pour le coumafène, glucurunoconjugaison pour la
coumarine, l’oxydation pour la diphacinone.
Des études concluantes sur le passage des rodenticides anticoagulants dans
le lait ou dans le fœtus n'ont pas été rapportées chez les chiens ou les chats.
Le passage trans-placentaire serait à l'origine d'hémorragies fœtales [31, 36,
173].
La Warfarine est connue pour passer dans le lait des femmes allaitantes [148].
Après biotransformations, l'élimination des anticoagulants se fait principalement
par la voie biliaire sous forme glucuronoconjuguée. L’élimination est également
urinaire. Elle concerne 70% du toxique ingéré. L'existence d'un cycle
entérohépatique vient expliquer la persistance de ces composé dans
l'organisme et la prolongation de leur effet toxique d'où la nécessité de traiter
pendant un temps relativement long avec la vitamine K1 [31, 36, 173].
Les temps de demi-vie d'élimination chez le chien sont environ de 14 heures
pour la warfarine, 4 jours et demi pour le diphenadione, et environ 6 jours pour
le brodifacoum.
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coagulation. L’époxyde est ensuite très vite réduit en vitamine K par une
époxyde réductase. La vitamine K, ainsi régénérée, peut à nouveau être réduite
puis époxydée en un turn-over permanent qui assure la synthèse des facteurs
de coagulation. Ce cycle de réactions préserve un stock de vitamine K suffisant
pour maintenir le taux de production de ces facteurs compatible avec une
coagulation normale (fig. 32) [31, 36, 102, 148, 157, 173, 210].
Les intoxications accidentelles sont les plus fréquentes, elles concernent les
adultes et les jeunes animaux (chiots et chattons) très curieux et joueurs. Ces
substances sont utilisées pour la lutte contre les rongeurs dans les habitations,
les hangars, les bâtiments d’élevages…etc.
Les intoxications par malveillance font suite en général à des conflits de
voisinage.
L'intoxication par ingestion de rongeurs empoisonnés encore appelée
l'intoxication de relais est rare chez les carnivores domestiques ceci pourrait
s'expliquer aussi par le fait que les rongeurs possèdent de faibles doses
létales moyennes [31, 36, 145, 148, 163].
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Chien Chat
Brodifacoum 0,25-4 25
Bromadiolone 10-25 25
Chlorphacinone 50-100 50-100
0,005/j X 10 jours
Coumatétralyl 35 50
Difénacoum 25-50 100
Diféthialone 4 16
Diphacinone 3-7,5 14,7
0,08-2/j X 3 jours
1.6. Symptômes
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1.7. Traitement
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i. Structure chimique
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Sa solubilité est faible dans l'eau. Il est soluble dans l'éthanol, l'oxyde diéthyle
et l'acide acétique glacial.
2.1.2. Toxicocinétique
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glucurunoconjugaison [180].
Les spécialités à base de chloralose qui existent sur le marché tunisien figurent
dans (Annexe 2).
2.1.6. Symptômes
Chez le chat
• Une ataxie
• Une hyperesthésie grave à l’origine de crises convulsives, de
l’agressivité
• Une hypothermie très marquée par rapport au chien
• Un coma qui dure quelques heures à quelques jours ; le chat
semble mort
• Un éventuel réveil sans séquelles avec tremblements et pédalage
• Une mort brutale possible sans symptômes lors d’ingestion
massive
Chez le chien
2.1.7. Traitement
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i. Structure chimique
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ii. Propriétés physico-chimiques
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2.2.1.2. Toxicocinétique
La crimidine possède une analogie structurale avec la vitamine B6, ceci lui
permet d'interférer avec les réactions enzymatiques dans lesquelles intervient
la vitamine B6.
La vitamine B6 joue un rôle fondamental dans le fonctionnement des cellules
nerveuses. Elle intervient dans la réaction de décarboxylation de l'acide
glutamique en acide gamma-amino butyrique GABA principal neuromédiateur
inhibiteur du système nerveux central.
En raison de leur analogie structurale avec la vitamine B6, la crimidine et / ou
certains de ses métabolites bloquent l'activation de la vitamine B6 et de la
pyridoxamine phosphate en pyridoxal-5 phosphate, à partir de la biosynthèse
correcte du GABA. On observe une diminution de la biosynthèse du GABA qui
ne peut plus jouer correctement son rôle inhibiteur d'ou l’apparition des
phénomènes convulsifs [38, 109, 125, 134, 144, 151].
Les DL50 suite à une ingestion orale sont variable en fonction de l'espèce: [38,
144, 151]
• Chien : 0,5 à 1 mg / kg PV
• Chat : 4-5 mg/kg PV
• Souris, rat : 1,25 mg/kg PV
2.2.1.6. Symptômes
Le temps de latence est très bref, on voit apparaître les manifestations cliniques
au bout de 30 minutes à une heure. Ils peuvent durer jusqu'à 48 heures [38,
109, 134, 144].
Au départ on assiste à une modification du comportement, l'animal peut devenir
indifférent à son environnement ou au contraire il peut présenter des signes
d’agressivité et d'inquiétude. Une salivation modérée peut également être
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2.2.1.7. Traitement
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i. Structure chimique
2.2.2.2. Toxicocinétique
C'est un stéroïde lipophile avec une forte biodisponibilité par voie orale [109].
Sa résorption est rapide mais incomplète du fait des vomissements [165].
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La dose létale moyenne per os chez la souris est de 0,5 mg/kg [109].
D'après les estimations de CNITV la dose minimum létale per os est estimée à
1mg/kg chez le chien et à 6 mg / kg chez le chat [40, 109, 144].
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2.2.2.6. Symptômes
2.2.2.7. Traitement
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i. Structure chimique
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2.2.3.2. Toxicocinétique
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La dose toxique diffère selon qu'il s'agit de la vitamine D3, la Vitamine D2, leurs
métabolites et leurs analogues [51,174].
Les chiots et les chatons sont très sensibles à l'intoxication par la vitamine D en
raison de leur calcémie élevée (animaux en croissance). Par ailleurs, il
semblerait que les chiens sont plus sensibles à l'intoxication à la vitamine D que
les chats [174].
Les doses toxiques : [51, 174, 175]
• Le Calciférol : 85 mg/kg
• Le Cholécalciférol : 88 mg/kg
Chez le chien les doses toxiques estimées varient entre 0,62-35,9 mg/kg ce
qui correspond à l’ingestion d’un sachet de 30 g d’appâts à 0,075% pour un
chien de 10 kg.
Chez le chat les doses létales moyennes par ingestion sont inconnues.
2.2.3.6. Symptômes
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2.2.3.7. Traitement
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est encore plus efficace s’il est administré dans les 24 à 36 heures
qui suivent l'exposition et avant le développement de la
minéralisation secondaire des organes vitaux.
La strychnine est un alcaloïde extrait des graines d'un arbre indien Strychnos
nux vomica. Utilisée depuis le XVIème siècle comme pesticide dans la lutte
contre les rats [202].
Elle est désormais interdite d’utilisation dans la plupart des pays, mais de vieux
stocks semblent toujours disponibles.
i. Structure
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2.2.4.2. Toxicocinétique
Les chiens sont plus concernés par l'intoxication par la strychnine que les chats
[38].
DL50 per os :
• Chien = 0,5 à 1,2 mg /kg
• Chat = 2 mg/kg
2.2.4.6. Symptômes
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2.2.4.7. Traitement
Encore appelés les insecticides inhibiteurs des cholinestérases, Ils sont utilisés
principalement comme insecticides agricoles ou de jardin, molluscicides et
antiparasitaires externes (médicaments vétérinaires sous forme de sprays,
shampoings, colliers, poudre...). Ils sont également utilisés en tant
qu’insecticides domestiques pour le traitement de l'environnement des animaux
[8, 15, 24, 34, 42, 44, 134, 169,195, 207, 208].
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Les organophosphorés sont très volatils. Très lipophiles pour la grande majorité
des composés, ils ont une bonne pénétration à travers les différents tissus. Ils
sont de faible poids moléculaire (<400 D) et légèrement hydrosolubles.
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1.2. Toxicocinétique
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Les chats sont plus sensibles à l'intoxication par ces composés que les chiens
[34, 44].
Les produits les plus toxiques sont réservés à l’usage agricole. Les produits les
moins toxiques sont employés comme antiparasitaires externes (le nombre de
spécialités vétérinaires est en diminution) [34].
La dose toxique varie largement du fait d’une grande variabilité des molécules
d'organophosphorés et carbamates [8, 15, 24, 34, 109, 44].
Chez le rat les DL50 per os varient de 1mg/kg environ pour l’aldicarbe à plus de
1000 mg/kg pour le malathion par exemple [109].
Organophosphorés :
Carbamates :
1.6. Symptômes
Trois syndromes caractérisent ce type d'intoxication: [8, 15, 24, 34, 44, 109,195]
• Un syndrome muscarinique :
! Hypersalivation,
! Myosis intense,
! Hypersécrétion bronchique et bronchospasme avec
cyanose, dyspnée, œdème aigu du poumon,
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• Un syndrome nicotinique
• Un syndrome central
La mort est possible à tout moment (entre les 5 minutes et les 24 heures qui
suivent l'exposition) [109].
Ces trois phases peuvent ne pas se succéder distinctement, parfois elles sont
imbriquées [134, 44, 109].
Dans ce cas les seuls signes évocateurs sont : la salivation intense, la diarrhée
glaireuse, les tremblements et les troubles respiratoires [44].
La manifestation clinique de l'intoxication aux organophosphorés et aux
carbamates diffère en fonction de l'espèce, de la nature du toxique, de la dose
ingérée, de la voie d'intoxication et de l'état de la réplétion gastrique [8, 15, 44].
1.7. Traitement
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• L’atropine
• Le glycopyrrolate
Ce traitement n’est à utiliser que si l’on est certain que c’est bien un
organophosphoré qui est responsable du tableau clinique : c’est un traitement
cher, peu efficace et difficile à trouver. Ce traitement n’est pas indiqué avec les
carbamates [151].
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2.2. Toxicocinétique
Leur lipophilie permet une absorption rapide suite à une exposition orale ou
cutanée ainsi qu’un accès rapide aux différents tissus y compris le système
nerveux centrale. Les non cyanopyréthrinoides et les cyanopyréthrinoides
s’accumulent dans le tissu nerveux [10, 11, 115, 189].
La métabolisation des pyréthrinoïdes fait appel à une première phase oxydative
(sous l’action des oxydases à fonction mixte, cytochrome P450 dépendantes)
puis à une phase de conjugaison, en particulier une glucurunoconjugaison ceci
explique la sensibilité des félins à ces molécules, à cause leur déficience
physiologique en glucurunoconjugaison [10, 11, 189].
Lors d’administration de perméthrine par voie digestive, l’élimination des
métabolites se fait à la fois par voie digestive et par voie rénale. La
biodégradabilité importante et la faible bioaccumulation de la perméthrine en
font donc un antiparasitaire externe de choix, en raison premièrement de sa
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Les pyréthrinoïdes type II sont plus actifs et plus toxiques que les
pyréthrinoïdes type I : plus précisément les isomères de confuguration S sur le
carbone de la fonction alcool [189].
Les pyréthrinoïdes agissent principalement sur les canaux à sodium voltage
dépendant du tissu nerveux [4, 10, 11, 77, 89,115, 140, 189].
L'interaction stéréospécifique de ces molécules avec les canaux provoque
une ouverture prolongée des canaux d'ou une altération de la conduction
nerveuse qui se traduit soit par des décharges répétées et amplifiés sous
l'action des pyréthrinoïdes du type I ceci est l'origine de l'apparition d'une
hyperexcitabilité soit par une dépolarisation membranaire, ce phénomène est
plus important lorsqu’il est induit par les pyréthrinoïdes de type II (à l'origine
d'une absence de conduction) [10, 11, 77, 89,115, 189].
Les pyréthrinoïdes du type II agissent également sur les récepteurs GABA des
canaux chlore du système nerveux central par fixation stéréospécifique. Ceci
vient expliquer la différence des symptômes entre les deux groupes de
pyréthrinoïdes et ainsi que l'apparition de convulsions [10, 11, 89, 189].
Les pyréthrinoïdes type II favorisent la libération de la noradrénaline [189].
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2.6. Symptômes
Chez les animaux de laboratoire deux grands syndromes ont été rapportés en
fonction du type de pyréthrinoïdes : [89, 189]
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2.7. Traitement
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i. Structure chimique
L’amitraz est un composé base faible liposoluble, très volatil dont les vapeurs
sont toxiques, aussi l’utiliser dans une pièce surchauffée, mal ventilée favorise
les intoxications y compris pour l’utilisateur [42].
3.2. Toxicocinétique
L'absorption est rapide et bonne par la voie orale et par la voie per cutanée
[98, 170].
Chez le chien, le pic plasmatique est atteint au bout de 5 heures suite à
l'ingestion de 100mg/kg. Le temps de demi-vie d’élimination est estimé à 24
heures. Ce délai peut être bref dans le cas d’un bain très chaud et dans ce cas
il ya un risque pour le propriétaire qui peut avoir inhalé de l’amitraz [170].
Les chiens sont très majoritairement atteints par intoxication par l'amitraz, les
chats à moindre mesure mais il est à noter la grande sensibilité de cette
espèce.
L'intoxication se fait suite à l'ingestion accidentelle de médicaments vétérinaires
: colliers, solution destinée pour les bains antiparasitaire (des surdosages liés à
des erreurs de dilution) ou encore plus rarement incriminé l'ingestion de
produits phytosanitaires.
L'intoxication peut résulter d'une mauvaise conduite de traitement : bain trop
concentré, exposition trop longue, eau très chaude.
L’amitraz est l’un des antiparasitaires le plus souvent incriminé dans des accidents
thérapeutiques.
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L’amitraz se caractérise par une bonne tolérance locale et générale dans ses
conditions normales d’emploi.
La dose minimum létale après une ingestion orale chez le chien et le chat est
100mg/kg [144, 151].
La dose létale moyenne chez le chien est de 250 mg/kg [170].
La dose létale moyenne chez le rat est de 800mg/kg [25].
3.6. Symptômes
3.7. Traitement
Ils sont tous commercialisés sous forme de granulés souvent colorés en bleu, à
l’exception du méthomyl.
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1. Caractères généraux
i. Structure chimique
2. Toxicocinétique
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3. Mécanisme d’action
5. Doses toxiques
6. Symptômes
En cas de forte exposition la mort survient dans les 4 à 24 heures qui suivent
l'ingestion du poison par une insuffisance respiratoire. Si l'animal survit à cette
phase critique, il développera, probablement, une insuffisance hépatique dans
les 2 à 3 jours [25, 166].
Pour toutes les espèces, une acidose respiratoire sévère peut se développer en
raison des métabolites acides et de la forte activité musculaire [55, 166].
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7. Traitement
Les herbicides sont des pesticides destinés à détruire les plantes considérées
comme gênantes par l’homme, en particulier les plantes parasites des cultures.
Ils sont devenus indispensables aux rendements attendus de l’agriculture
intensive et se placent, derrière les fongicides, en tête du marché des produits
phytosanitaires.
Les intoxications par les herbicides sont moins fréquentes que celles par les
insecticides et rodenticides, les matières actives herbicides étant généralement
moins toxiques que les matières actives insecticides et rodenticides.
Néanmoins, les herbicides constituent un groupe de pesticides très hétérogène
dont la potentialisé toxique est extrêmement variable selon les matières actives.
Trois herbicides nous intéressent particulièrement en regard de leur utilisation
dans les jardins d’amateurs, donc des possibilités d’intoxication des carnivores
domestiques, à savoir le glyphosate, le chlorate de soude et le paraquat.
i. Structure chimique
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1.2. Toxicocinétique
Appliqué sur les feuilles il est absorbé et distribué par la sève dans toute la
plante où il exerce son effet cytotoxique : il bloque la synthèse des acides
aminés aromatiques, des chlorophylles et des caroténoïdes au cours de
réactions métaboliques spécifique des végétaux par inhibition compétitive de
l’enzyme impliquée dans ces réactions. Ce mode d’action étant spécifique des
végétaux, il n’explique pas la toxicité chez les carnivores domestiques. Celle –ci
n’est pas élucidée de nos jours.
L’atteinte digestive sévère est due à une irritation de la muqueuse digestive
mais l’hypovolémie associée n’est pas expliquée [109].
Une action découplante de la phosphorylation oxydative a été suggérée mais
elle est non démontrée expérimentalement et sans lien avec la clinique.
L'effet irritant est beaucoup plus du à l'action du polyoxyéthylène amine
surfactant associé au glyphosate de toxicité supérieure [14, 109].
La spécialité le plus souvent incriminée est très utilisée et très connue (Round-
Up®).
Les spécialités à base de glyphosate qui existent sur le marché tunisien figurent
dans (Annexe 2).
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1.6. Symptômes
Les premiers signes apparaissent entre 30 minutes et les 2 heures qui suivent
l'ingestion. Ils débutent par une prostration, irritation de la cavité buccale avec
une hypersalivation, une stomatite, une gingivite, une glossite, des
vomissements, une diarrhée et des douleurs abdominales.
La rémission se fait au bout de 2 jours.
Dans de rares cas, les signes suivants sont observés : dépression, fatigue,
parésie, hypothermie et mydriase. Des troubles respiratoires ont lieu avec un
œdème pulmonaire, oligurie anurie, acidose, hypotension et fièvre.
En cas de projection oculaire, une sévère irritation entraine une conjonctivite
aigue avec ulcérations et opacifications de la cornée. Un effet irritant cutané a
été mis en évidence pour de fortes concentrations [14, 109].
1.7. Traitement
Le chlorate de soude est un herbicide très utilisé par les particuliers notamment
comme désherbant total non sélectif absorbé par le système radiculaire. Ils sont
parfois utilisés dans les cours, les allées… C’est l’herbicide le plus toxique
parmi ceux autorisés dans le jardin. Le chlorate de potassium (KClO3) était
utilisé auparavant pour la préparation de solutions buccales [136].
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i. Structure chimique
2.2. Toxicocinétique
Les chlorates sont rapidement absorbés par la voie orale. Leur élimination est
lente dans les urines sous forme inchangée [136]. Cette élimination rénale est à
l’origine d’une néphrite aggravée par l’hémoglobinurie secondaire à l’hémolyse.
Les troubles digestifs sont dus à l’action irritante directe des chlorates sur le
tractus gastro-intestinal [21].
Pour exercer leur mécanisme d'action les chlorates n'ont pas besoin d'être
métabolisés [21, 187].
Les chlorates sont de puissants oxydants et des agents méthémoglobinésants
[21, 33, 136, 187].
Ils agissent au niveau des érythrocytes par trois actions principales :
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2.6. Symptômes
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2.7. Traitement
Le traitement spécifique :
• Bleu de méthylène :
i. Structure chimique
Le paraquat (fig. 48) est présent dans les produits commerciaux sous forme de
dichlorure ou de di (méthylsulfate).
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3.2. Toxicocinétique
L’absorption est rapide mais faible par la voie digestive [9, 152].
Les pics plasmatiques sont atteints au bout de 75 minutes. La distribution
tissulaire est inégale, avec une plus forte concentration dans l’organe cible : le
poumon et le rein (principales voies d'élimination). Sa concentration dans les
poumons est dix fois plus importante que dans les autres tissus [152, 20]. Le
paraquat ne se lie pas aux protéines plasmatiques. Plusieurs organes, surtout
les poumons, agissent en tant que réservoirs, libérant lentement le paraquat
inchangé de nouveau dans la circulation sanguine [152].
L’élimination se fait sans modification de la forme par voie urinaire
essentiellement et secondairement biliaire [9, 20,152]. En effet 25 à 28 % du
paraquat ingéré est excrété inchangé dans les fèces [152].
Le paraquat est détecté dans les urines dans les deux jours qui suivent
l'ingestion et il peut persister jusqu'à 7 jours dans les urines.
En cas d'insuffisance rénale, la clairance du paraquat est augmentée ainsi que
le temps de demi-vie plasmatique passe de 12 heures à 120 heures ceci ralenti
donc son élimination [9].
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Le paraquat est un herbicide sélectif absorbé uniquement par les parties vertes
de la plante et non par les parties ligneuses de la plante. Il agit par perturbation
de la photosynthèse en inhibant le transport des électrons permettant la
réduction de NADPH en NADPH+.
Les doses létales moyennes suite à une exposition orale chez le chien et le
chat sont respectivement 20 à 50 mg/kg de PV et 40 à 50 mg/kg PV. Le chien
apparaît comme une espèce particulièrement sensible à ce composé [152].
3.6. Symptômes
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3.7. Traitement
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i. Structure
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Le paracétamol est stable à l’état sec et en solution aqueuse sauf en milieu très
alcalin.
C’est un acide faible, il se trouve donc essentiellement sous sa forme non
ionisée dans l’estomac et en partie dans l’intestin grêle ce qui facilite son
absorption à ce niveau.
De nombreux procédés physico-chimiques sont utilisables pour caractériser et
doser le paracétamol aussi bien dans les médicaments que dans les milieux
biologiques [69].
1.2. Toxicocinétique
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De plus le stock de glutathion s’épuise non seulement dans le foie mais aussi
(chez certaines espèces et notamment le chat), dans les globules rouges, ce
qui rend ces cellules sensibles à l’oxydation.
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1.6 Symptômes
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1.7. Traitement
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i. Structure chimique
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3.2. Toxicocinétique
Comme pour tous les AINS, les propriétés de l’aspirine sont principalement
dues à l’inhibition des cyclo-oxygénases et donc de la synthèse des
prostaglandines. Sa particularité par rapport aux autres AINS est de pouvoir
acétyler les protéines. Elle se fixe sur la COX-1 et sur la COX-2 avec une plus
grande affinité pour la première, elle donne son groupement acétyl à la COX,
abîmant ainsi irréversiblement l’enzyme. De cette façon, l’aspirine bloque de
façon définitive l’accès de l’acide arachidonique au site catalytique. Ainsi
l’aspirine réduit la synthèse des prostaglandines et du thromboxane par
inhibition de la COX. Localement au niveau les plaquettes les salicylates
découplent la phosphorilation oxydative mithocondriale et inhibent des
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C’est le chien qui est le plus souvent touché, la plupart du temps suite à une
ingestion accidentelle ; chez le Chat, la cause la plus fréquente d’intoxication
est l‘automédication par le propriétaire.
3.6 Symptômes
Les effets les plus fréquemment observés sont d’ordre digestifs et dans une
moindre mesure rénaux. Des troubles nerveux, hématologiques et cartilagineux
sont également possibles, bien que leur incidence est faible [29].
L’intoxication à l’aspirine est habituellement caractérisée par un abattement, de
la fièvre, une hyperpnée, des convulsions, une alcalose respiratoire, une
acidose métabolique, un coma, une irritation ou une ulcération gastrique, une
nécrose du foie ou un temps de saignement augmenté [23,190, 205].
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Les convulsions peuvent être observées lors d’intoxication sévère bien que
l’étiologie exacte soit inconnue [205]. Elles pourraient être la conséquence
d’une hyperventilation et /ou de l’hypoglycémie [23].
L’alcalose est due à la stimulation du centre respiratoire peut survenir
précocement dans l’évolution de l’intoxication. L’acidose métabolique survient
habituellement plus tardivement avec un trou anionique élevé [23,190, 205].
Etant un anti-inflammatoire non stéroïdien, l’intoxication à l’aspirine conduit le
plus souvent à l’apparition d’une insuffisance rénale ceci et en rapport avec
l’inhibition de la synthèse des prostaglandines E2 et I2 qui ont une action
protectrice pour les reins, la muqueuse gastrique et les vaisseaux sanguins
[188].
3.7. Traitement
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• Pansements digestifs :
o Phosphate d’aluminium
i. Structure chimique
L'ibuprofène (fig. 51) est un AINS appartenant à la famille des acides aryl-
alcanoïques, plus exactement à la sous-famille des acides aryl-propioniques
[69, 107].
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2.2. Toxicocinétique
L'ibuprofène est très rapidement absorbé par voie orale chez la plupart des
espèces [69, 107, 190, 205]. Le site principal d'absorption est l’estomac et
l'intestin grêle [69]. Etant un acide faible, l’ibuprofène se trouve sous forme non
ionisée dans l'estomac et diffuse passivement à travers les membranes
lipidiques des cellules bordantes gastro-intestinales. Une fois dans les cellules,
l'ibuprofène passe sous forme ionisée (pH cytoplasmique haut) et se retrouve
piégé en partie ce qui crée une concentration locale importante responsable en
partie des inconvénients gastro-intestinaux.
Dans l'espèce canine, la concentration plasmatique atteint son maximum entre
30 minutes et 3 heures après l’administration [69, 190]. La demi-vie moyenne
d’élimination est de 4 à 6 heures [69, 205].
Dans l'espèce canine, la biodisponibilité est de 60 à 86%. Par ailleurs, 96% de
l'ibuprofène est lié aux protéines plasmatiques surtout à l'albumine. Chez le
Chien, les plus fortes concentrations sont retrouvées dans la bile et dans le
plasma.
L'ibuprofène pénètre dans le liquide synovial et peu dans le lait. Chez l'animal,
l'ibuprofène et ses métabolites traversent facilement le placenta mais pénètre
peu dans le S.N.C [69].
L’ibuprofène est métabolisé dans le foie en plusieurs métabolites et ceci par
conjugaison avec l’acide glucuronique. Cette glucurunoconjugaison est parfois
précédée par une oxydation et une hydroxylation.
Les métabolites sont principalement excrétés dans les urines dans les 24
heures [69, 205]. Dans l'espèce canine, le reste de l'ibuprofène non éliminé
par voie urinaire, subit un cycle entéro-hépatique. Le temps de demi vie
d’élimination varie entre 3,9 et 5,3 heures [69, 86].
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La sensibilité des carnivores domestiques aux AINS est due : [29,60, 187, 190]
• au fait que ces derniers ont une urine acide s’ajoutant à cela le
caractère acide fiable de la plupart de ces molécules, on observe ainsi
un retard d’élimination lié à la réabsorption tubulaire passive
importante,
C’est le chien qui est le plus souvent touché, la plupart du temps suite à une
ingestion accidentelle ; chez le chat, la cause la plus fréquente d’intoxication est
l‘automédication par le propriétaire [47, 69].
Les chiens sont particulièrement sensibles aux dérivés propioniques des anti-
inflammatoires non stéroïdiens (ex : ibuprofène et flurbiprofène) ; ils sont
prédisposés à développer des ulcères gastriques et des irritations intestinales.
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L’ibuprofène est utilisé chez le chien à la dose de 5mg/kg par la voie orale
pour ses propriétés anti-inflammatoires et analgésiques.
Les chiens ayant reçu une dose de 8-16mg/kg par la voie orale pendant 30
jours ont montré des ulcérations gastriques et d’autres symptômes de
perturbations digestives [60, 86, 205].
Cependant, en règle générale, l’ingestion unique d’une dose allant de 50 à100
mg/kg d’ibuprofène provoque des symptômes gastro-intestinaux. Une
insuffisance rénale peut survenir à des doses supérieures à 250 mg/kg chez le
chien. Les chats développeraient des signes d’intoxication à des doses
supérieures à 50 mg/kg [190]. Ils sont sensibles à l’intoxication à l’ibuprofène
pour approximativement la moitié de la posologie nécessaire pour provoquer
une intoxication chez le chien. Par ailleurs, les chats sont particulièrement
sensibles du fait de leur déficit en glucurunoconjugaison [205].
2.5. Symptômes
>600 Mortelle
2.7. Traitement
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Il est à noter que le furosémide est à éviter puisqu’il potentialise les troubles
rénaux. Dans le cas des profènes à élimination biliaire, il n’a aucune utilité. Par
contre, la dopamine (2,5 µg/kg/min IV) et/ou la dobutamine (2,5 µg/kg/min IV)
peuvent augmenter la perfusion rénale et ainsi réduire le degré d’insuffisance
rénale [151].
i. Structure chimique
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4.2. Toxicocinétique
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cet abord s'avère très intéressant lorsque la voie veineuse est difficile d'accès
comme c'est souvent le cas en pédiatrie ou chez les carnivores domestiques
lors de convulsions. Les doses nécessaires qu’il faut ainsi administrer varient
de 0.5 à 2 mg/kg de diazépam par voie rectale chez le chien pour obtenir une
absorption aussi rapide que celle obtenue après injection IV de 0.2 à 0.4 mg/kg
de ce même produit.
Chez le Chien, l’injection IM peut induire une nécrose au niveau du site
d'injection de plus elle ne permet qu'une absorption partielle dépendant du
muscle concerné [154].
L'effet sur GABA semble être le principal mécanisme par lequel agissent les
benzodiazépines, cependant il existe d'autres neurotransmetteurs, notamment
l'acétylcholine, les catécholamines, la sérotonine, et la glycine qui peuvent être
aussi bien impliquées dans l'activité de benzodiazépine [212].
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Rat Souris
Diazepam IV 249 mg/kg 48 mg/kg
Diazepam PO 32 mg/kg 25 mg/kg
Alprozolam PO 1220 mg/kg 770mg/kg
Dans la majorité des cas, la toxicité aiguë des benzodiazépines est faible [131].
4.6. Symptômes
Tableau VII : Symptômes de l'intoxication par les benzodiazépines chez les carnivores
domestiques [131]
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4.7. Traitement
Il faut placer l’animal au calme, à l’obscurité dans une cage, surtout s’il est très
agité, au moins pendant les 4 heures suivant l’ingestion. L’hospitalisation est
souhaitable car l’animal est potentiellement agressif par levée des inhibitions.
Il est également nécessaire de surveiller la fonction cardio-vasculaire à cause
du risque de dépression [151].
i. Structure chimique
L'imipramine est la première à être apparue dans le milieu des années 50. Elle
est alors utilisée avec succès dans le traitement de la dépression. Elle dérive du
noyau iminodibenzyle substitué sur l'azote par un radical aminopropyle.
Sa structure chimique est représentée au niveau de la figure 54 [69].
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Similaire d'un point de vue structural, l'amitriptyline (fig. 55) est apparue suite à
des cas mortels de surdosage à l'imipramine. On avait cherché alors à
développer des molécules moins toxiques mais possédant la même action
antidépressive. Comme l'imipramine, c’est un dérivé du noyau
dibenzocycloheptadiène [69].
Ce sont des poudres blanches dont le chlorhydrate est très soluble dans l'eau.
Ce sont des bases faibles, à forme non ionisée liposoluble [69].
5.2. Toxicocinétique
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5.6. Symptômes
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5.7. Traitement
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i. Structure chimique
• Les œstrogènes
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• Les progestagènes
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6.2. Toxicocinétique
Chez la femelle les œstrogènes ont une action stimulante sur les caractères
sexuels primaires et secondaires (morphologiques autres que l’appareil génital :
répartition des masses musculaires et graisseuses) et tertiaires
(comportementales : œstrus). Chez le mâle, il y a inhibition testiculaire directe.
Au niveau hypophysaire : à dose forte et/ou prolongée, leur effet est
franchement inhibiteur. A dose faible ou brève, les œstrogènes produisent une
décharge d’hormones gonadotropes. Ils possèdent une action métabolique
accélérant la croissance et augmentant l’engraissement.
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Dans les cas de vols de contraceptifs, les doses ingérées peuvent aller de
quelques comprimés à 1 plaquette de 21 comprimés, voire plus en cas
d’association de plusieurs médicaments. Le plus souvent, l’animal avale une
plaquette avec ce qui reste de comprimés. Les animaux concernés ingèrent en
moyenne 0.09 mg/kg d’œstrogènes (éthinylœstradiol le plus souvent) et 7.9
mg/kg de progestagènes. Les doses maximales ingérées ont été de 0.25 mg/kg
d’éthinylœstradiol et de 40 mg/kg de cyprotérone.
Dans la littérature, on cite la dose toxique en œstrogènes de 0.8 mg/kg. Cette
dose correspond à une administration d’œstradiol longue action à une chienne.
Selon l’œstrogène employé et sa pharmacocinétique, la réponse sera
également différente.
Après administration parentérale, le benzoate d’œstradiol persiste pendant
plusieurs jours dans l’organisme alors que le cypionate d’œstradiol met
plusieurs semaines à être éliminé. L’œstriol, œstrogène naturel, se caractérise
par un temps de rétention court, d’une à quatre heures, au niveau des
récepteurs nucléaires des cellules cibles ; c’est un œstrogène de courte durée
d’action qui est rapidement éliminé.
Selon certains auteurs, il semble y avoir également une grande variation
individuelle dans la réponse à l’administration d’œstrogènes.
Les progestagènes sont peu toxiques. En toxicité aiguë, la DL50 chez le Rat est
de 327 mg/kg [69].
6.6. Symptômes
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apparaissent dans les 12 heures qui suivent l'ingestion, se sont en général des
signes digestifs non spécifique liés à une intolérance digestive [69, 12].
Un surdosage thérapeutique en œstrogènes, chez l’espèce canine entraine
une aplasie médullaire et ses conséquences. L’animal peut dans ce cas être
anorexique, abattu, fébrile, déshydraté et présentant des inflammations
notamment utérines. On peut également observer une pâleur des muqueuses,
des pétéchies ainsi que des hémorragies abdominales, intestinales, vésicales
et vaginales. Des vomissements et une détresse respiratoire peuvent alors
survenir.
Le mécanisme d’induction d’une anémie aplasique par les œstrogènes n’est
pas totalement compris. Cependant, il est clair que les œstrogènes agissent
durant la période de différenciation cellulaire des cellules souches en bloquant
l’utilisation de l’érythropoïétine par celles-ci. Dans le même temps, la
différenciation et la maturation des autres cellules de la moelle osseuse sont
stimulées, ce qui aboutit à un épuisement de celle-ci. Ceci a pour conséquence
une thrombocytopénie, une hyperleucocytose et une anémie. La granulopoïèse
décroît ce qui aboutit à une leucopénie. La plupart des animaux atteints par ce
type d’anémie meurent des conséquences hémorragiques ; les autres causes
de mortalité sont une inflammation très sévère, un choc endotoxique et la
coagulation intra-vasculaire disséminée. Des études ont montré que les
protéines plasmatiques liées aux stéroïdes sexuels avaient, dans l’espèce
canine, une moins grande affinité pour les œstrogène que chez l’Homme ; les
chiens sont donc moins aptes à lutter contre un apport massif en œstrogène [1,
69,185].
Les surdosages en progestagènes sont moins dramatiques. Les effets sont une
rétention hydrique, des nausées et des vomissements, une léthargie, une
prédisposition au diabète, de l’obésité, de l’ostéoporose, une atteinte hépatique
et un risque d’infection utérine [12].
6.7. Traitement
Dans le cas des intoxications aux hormones sexuelles, les animaux à traiter
sont ceux atteints d’anémie aplasique, suite à l’administration d’œstrogènes.
Les objectifs du traitement sont alors les suivants :
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1. Caractères généraux
La toxicité de ces produits est en relation directe avec leurs propriétés physico-
chimiques. Elle varie selon les produits car leur composition et leur procédé de
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fabrication sont différents d’un composé à un autre. Néanmoins ils ont une
action irritante sur les tissus.
En règle générale, étant donné leur forte viscosité (résistance d’un fluide à
l’écoulement uniforme et sans turbulence) et leur forte adhésivité, ces
composés vont rester longtemps en contact avec la peau entrainant ainsi
l’apparition de graves lésions. Dans le cas contraire ils sont plus facilement
inhalés et atteignent les voies respiratoires.
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Les mono-alcools sont des liquides très volatils contrairement aux glycols qui
sont peu volatils. Les composés phénoliques sont très lipophiles avec une faible
volatilité, ceci réduit le risque d’inhalation lors d’ingestion [58, 84, 151].
2. Toxicocinétique
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3. Mécanisme d’action
Il s'agit le plus souvent d'ingestion ou projection accidentelle [58, 84, 151, 168,
201].
Les circonstances d'exposition varient : [58, 168, 201]
• Les chiens et les chats peuvent ingérer ces produits par léchage lorsque
leur pelage est souillé
• Les chiens peuvent ingérer directement ces produits s’ils sont laissés
dans un récipient ouvert
• L'inhalation peut se passer si l'animal est resté dans un endroit peu ventilé
dans lequel ces produits ont été utilisés ou stockés
L’exemple le plus classique est l'exemple de l’animal (le plus souvent chat) qui
tombe dans une cuve à mazout, l’animal couvert de peinture et nettoyé au
white-spirit, ou encore le chien de station-service ou du garagiste en contact
permanent avec les hydrocarbures [151].
5. Doses toxiques
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6. Symptômes
! Signes cutanés
o Erythème
o Douleur locale
o Œdème avec risque de surinfection bactérienne
o Dépilation (souvent réversible)
! Signes digestifs
! Signes respiratoires
! Signes rénaux
! Signes neurologiques
o Agitation
o Convulsions
o Coma
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7. Traitement
Les intoxications par les produits ménagers sont fréquentes chez les
carnivores domestiques. En effet, ces produits sont d’utilisation courante dans
les ménages, et donc largement disponibles dans l’environnement des
carnivores domestiques.
On distingue parmi les produits ménagers les détergents, les caustiques et
l’éthylène glycol.
Ce sont des produits présentés sous forme solide ou liquide, ils se composent
principalement de substances tensioactives qui permettent de fixer les
salissures d’un support solide, de les rendre hydrodispersibles, puis de les
éliminer par rinçage [84, 186].
Ils agissent grâce à l'activité tensio-active de leur principal composant appelé
agent de surface (tensioactif) auquel sont associés des adjuvants (phosphates,
silicates...) des additifs (parfum..), des charges (eau, sulfate de sodium...) et
des enzymes [84].
La toxicité des détergents réside principalement dans celle des tensioactifs [84,
144,151, 153].
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polaire hydrophile Ce sont soit des anions, soit des cations, soit des substances
amphotères (comportant dans leur structure à la fois un groupe cationique et un
groupe anionique).
Ainsi, sur le plan chimique on peut diviser les détergents en quatre classes
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1.2. Toxicocinétique
Les détergents cationiques ont une action corrosive locale et causent des
lésions cutanées, oculaires et muqueuses semblables à celles provoquées par
les agents corrosifs alcalins [84, 153].
Par ailleurs, du fait de la similitude structurale entre les dérivés de l'amonium
quaternaire et certains ganglioplégiques antagonistes sélectifs des récepteurs
nicotiniques neuronaux de l'acétylcholine (hexathonium et décathonium),
certains détergents cationiques provoqueraient une dépression du système
nerveux central lors d'ingestion massive [84, 153].
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dans les yeux, et encore d’un léchage secondaire du pelage souillé par le
produit [7,144, 151, 153].
1.6. Symptômes
1.7. Traitement
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Faiblesse
Signes Tremblements
Orale
nerveux Convulsions
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Les caustiques sont des substances qui provoquent une nécrose presque
immédiate par contact direct avec les tissus organiques comme la peau et les
muqueuses.
Ces substances brûlent les tissus quelque soient leur structure ou leurs
fonctions physiologiques [84].
• Les caustiques majeurs sont : ce sont les acides et les bases fortes,
les ammoniums quaternaires, les oxydants et les réducteurs puissants
tels que l’eau de javel concentrée.
• Les caustiques mineurs : ce sont les acides et les bases faibles
(détartrants pour cafetière), les oxydants et les réducteurs faibles ou
dilués (eau oxygénée).
Notons que l’eau de javel très diluée est considérée comme un détergent [39,
84, 144,151, 153].
Une des principales caractéristiques des caustiques est leur grande solubilité.
Tous les caustiques sont solubles dans l’eau et la retiennent. Ceci les rend très
dangereux, même en faible en quantité, car ils ont un fort pouvoir déshydratant
[186].
Les caustiques possèdent une tension de vapeur saturante très élevée. Ainsi
les solutés vont avoir tendance à passer à l’état gazeux, entraînant des lésions
des voies respiratoires et de la sphère oro-pharyngée [84, 186].
L’ammoniaque est par exemple très volatil.
La toxicité de ces substances est fonction de la force de l’agent incriminé c'est-
à-dire de son pH [39, 84].
Les caustiques mineurs sont plus irritants que corrosifs. Des études ont montré
que des acides de pH inférieur à 2 et les bases de pH supérieur à 12,5 ont une
action caustique au niveau de la peau. En dehors de ces zone de pH extrêmes
ils vont avoir tendance à se comporter comme des irritants. Cependant le pH
n’est pas le seul responsable car le jus de citron de pH égal à 2 n’entraine pas
d’action corrosive. La molarité est aussi à prendre en compte. Cela est décrit
pour les muqueuses digestives mais par extrapolation ceci semble également
être valable pour la peau.
La texture du produit joue un rôle dans la durée du contact avec la peau. Sous
forme solide, par exemple sous forme de cristaux ou de pastilles la durée de
contact assez longue entraîne des lésions de faible étendue mais profondes.
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Les caustiques provoquent une nécrose très rapide du tissu avec lequel ils sont
en contact [17,39, 76, 84, 97, 144, 151, 153].
Les ions OH( sont à l'origine d'une solubilisation de la kératine, d'une hydrolyse
du collagène et d'une saponification des lipides, provoquent ainsi une nécrose
de liquéfaction perforante du tissu, entraînant ainsi de graves brûlures de
troisième degré.
Les protons H+ provoquent une intense déshydratation et une coagulation des
protéines entraînant la mort cellulaire on parle alors de nécrose de coagulation.
En cas de contact avec un caustique acide, la peau subit rapidement une
nécrose de coagulation, à l’origine généralement d’une brûlure du premier ou
du second degré [17,39, 84, 97].
2.5. Symptômes
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2.6. Traitement
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i. Structure chimique
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3.2. Toxicocinétique
Après son ingestion par voie orale, l’éthylène glycol, est rapidement absorbé au
niveau gastro-intestinal. La résorption est d’autant plus efficace et plus rapide
que l’ingestion du toxique s’effectue en l’absence de toute nourriture [13, 54,
198, 209].
Le pic sérique est rapidement atteint, s'ajoutant à cela une faible dose létale
moyenne orale chez le chat à comparer au chien. Ces deux faits viennent
expliquer l'apparition rapide des signes cliniques et le caractère mortel de cette
intoxication chez le chat [13].
Chez le chien le pic de concentration sanguine en éthylène glycol survient dans
les 3 heures qui suivent l'ingestion [23, 106, 198].
L’éthylène glycol est distribué dans pratiquement tout l’organisme. Environ 50%
ingérés sont excrétés sous forme inchangés par les reins. Ainsi le foie est le
siège d’intenses biotransformations de l’éthylène glycol.
Il y est dégradé par une série de réactions d’oxydation catalysées
essentiellement par l’alcool-déshydrogénase et l’aldéhyde-déshydrogénase.
Les métabolites produits sont l'aldéhyde glycolique, l'acide glycolique, l'acide
glycolytique, l’acide oxalique, l’acide formique, l’acide hippurique, la glycine, le
CO2 et H2O.
Avant qu'il ne soit métabolisé, l'éthylène glycol est plus toxique que l'éthanol.
Les métabolites toxiques produits sont responsables du mécanisme d'action :
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La dose minimale mortelle de l'éthylène glycol non dilué est de 1,5 ml/kg de
poids vif chez le chat [13] et de 6,6 ml/kg chez le chien [23, 209].
L’intoxication à l’éthylène glycol se rencontre surtout chez les chiens, mais
rarement chez les chats [23, 106, 209]
3.6. Symptômes
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sont observés sous une lumière polarisée [13, 23, 54, 106, 175,198, 209].
3.7. Traitement
Le traitement au MP4 est d’autant plus efficace lorsqu’il est instauré dans les 3
à 6 heures qui suivent l’ingestion.
! Chez le chat, les doses sont beaucoup plus élevées que chez le chien.
La dose d’induction est de l’ordre de 125 mg/kg, par la suite on
administre une dose d’entretien de 31,25 mg /kg à 12h, 24h et 36 h.
Chez le chat, le traitement spécifique de l’intoxication à l’éthylène glycol
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i. Structures chimiques
• La Théobromine
• La Caféine
La caféine, sous sa forme pure, est une poudre blanche d'un goût
extrêmement amer. La caféine est modérément soluble dans l'eau et les
solvants organiques. À haute température, la solubilité de la caféine dans l'eau
augmente. La caféine, stable dans les milieux relativement acide et basique, est
une base faible et peut réagir avec des acides pour donner des sels [48].
1.2. Toxicocinétique
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1.6. Symptômes
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coliques, une diarrhée, une tachypnée, une polypnée, une polyurie et une
incontinence urinaire.
La mort de l'animal peut survenir en 6 à 24 heures par collapsus
cardiovasculaire après l'installation d'un coma [53, 63, 91, 132, 163].
L'ingestion réitérée de faibles doses de chocolat (un carré de chocolat tous les
jours pendant un an) pourrait être à l'origine de l'apparition d'une insuffisance
cardiaque droite chez le chien [163].
1.7. Traitement
2.2. Toxicocinétique
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Bien que modérément toxique, la dangerosité du sel vient surtout du fait qu’il
est très appétant pour toutes les espèces animales [151].
Chez les rongeurs la dose minimum létale est de 3 à 4 g /kg de PV. Chez le
chien et le chat la dose minimum mortelle suite à une ingestion orale unique est
de 4 à 5 g/kg de PV. !
2.6. Symptômes
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2.7. Traitement
Il faut laisser l’animal boire s’il le peut. En effet on préconise l’eau de boisson à
volonté et la perfusion de solutés de glucose isotoniques ou hypotoniques. Il
est contre indiqué d’utiliser une solution de NaCl à 0,9 % ou du Ringer Lactate®
car ils risquent d’aggraver l’œdème cérébral [151].
L’oignon (Allium cepa) et l’ail (Allium sativum) sont les deux principales
espèces de cette famille des liliacées incriminées dans l’intoxication du chien et
du chat.
Les formes sauvages d’oignon et d’ail (Allium validum, canadense et ursinum)
sont toxiques pour les ruminants et les chevaux et on suppose qu’ils
contiennent le même toxique ou le même précurseur de toxique que l’oignon, et
les autres membres du genre Allium (ciboulette : Allium schoenoprasum,
poireau : Allium porrum, échalote : Allium ascalonicum...) [26, 71,104, 183, 132,
137].
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Les chiens autant que les chats sont sensibles à l'intoxication à l'oignon et l’ail.
La dose toxique est de 5 à 10 g d’oignon frais par kg de poids vif autrement dit
lorsque la quantité d’oignons ingérée dépasse environ 0,5 % du poids vif de
l’animal [71, 104, 132, 144].
Des changements hématologiques cliniquement importants apparaissent pour
une dose de 5 g/kg d’oignon (déshydraté) chez le chat et 15 à 30 g/kg
(cru,bouilli) chez le chien. La cuisson ou l’épluchage n’altèrent pas la toxicité
[104].
La sensibilité à l’oignon présente une variabilité interindividuelle très importante;
elle est par exemple très forte chez les individus possédant des concentrations
en glutathion réduit et en potassium érythrocytaires supérieures à la normale.
Cette anomalie est d’origine héréditaire [104, 183] Elle est transmise selon un
mode autosomal récessif, est fréquente dans les races japonaises (Shiba et
Akita) et ces chiens développent une anémie hémolytique sévère lors
d’ingestion d’oignon [104].
Les autres anomalies congénitales ou acquises qui diminuent les défenses anti-
oxydantes constituent également des facteurs favorisants : déficit en glucose-6-
phosphate déshydrogénase, administration conjointe d’un autre agent
oxydant… [104, 183].
3.5. Symptômes
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3.6. Traitement
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L’intoxication par le raisin existe depuis un certain temps mais ce n’est que
depuis quelques années que l’on commence à prendre conscience des risques
liés à l’ingestion de raisin chez le chien. L’Animal Poison Control Center
(APCC) de l’American society for prevention of cruelty to animals (ASPCA) aux
Etats Unis a identifié pour la première fois l’intoxication par le raisin chez le
chien [45].
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4.2. Toxicocinétique
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En effet, les chiens sont parfois amenés à manger du raisin dans des vignes
lorsque les terrains sont mal clôturés. Les cas rapportés à ce jour concernent
les chiens [45, 127,147, 204].
La dose associée à une atteinte rénale chez le chien est de l'ordre de 32 g/kg
pour le raisin frais et la quantité de raisin secs qui entraine des signes cliniques
est d'environ 11 à 30 g/kg [132, 204].
4.6. Symptômes
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4.7. Traitement
5. Intoxications au xylitol
Le xylitol a été découvert pour la première fois par le chimiste allemand Emil
Fishner en 1891 à travers la réaction d'hydrogénation du D-Xylose. Ce dernier
est obtenu par hydrolyse acide de matières premières végétales constituées de
xylane, comme par exemple les écorces de noisetier et de bouleau, l’enveloppe
du riz, les rafles de maïs, de paille, etc. Cette procédure de production du
xylitol fut adoptée par les finlandais durant la deuxième guerre mondiale suite à
une pénurie de saccharose. Le xylitol est naturellement présent dans les
levures, le lichen, les champignons, ainsi que dans divers fruits et légumes (les
fruits rouges, la laitue...). Le corps humain est aussi capable de le synthétiser,
puisqu’il apparaît comme intermédiaire dans le métabolisme du glucose [87, 88,
159].
i. Structure
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5.2. Toxicocinétique
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Le xylitol par la voie orale possède une grande marge de sécurité chez la
plupart des espèces. En effet, la dose létale moyenne orale chez les souris
pour le xylitol est supérieure 20 g/kg.
Les personnes qui consomment une dose supérieure à 130 g/jour de xylitol
développeraient uniquement une diarrhée osmotique.
En ce concerne les chiens et d'après le APCC (American Poison Control
center) les chiens ayant avalé une dose supérieure à 0,1g de xylitol sont
susceptibles de développer une hypoglycémie. Par ailleurs la dose minimale qui
conduit à une hépatoxicité suite à l'intoxication au xylitol est de 0,5mg/kg [87,
159].
5.6. Symptômes
5.7. Traitement
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1. Caractères généraux
2. Toxicocinétique
La résorption du plomb métallique est faible suite à une ingestion orale elle
varie de 2 à 10 % [28, 35].
Chez les monogastriques, au contact de l'acidité gastrique il y a transformation
du Pb en en chlorure de plomb : PbCl2, qui est hydrosoluble ce qui augmente
sa résorption digestive [27, 28, 103].
L'absorption du plomb au niveau du tractus digestif est influencée par la
physiologie de l'animal (par exemple, âge, régime, grossesse, et maladie) et
elle varie également en fonction de la forme chimique du plomb [103].
La résorption est augmentée chez les animaux présentant une carence en
Ca++ [27, 28, 35].
Une fois résorbé le plomb passe dans le sang, la majeure partie se trouve fixée
à 95% sur les hématies. Par la suite on assiste à une diffusion passive dans les
différents tissus. Le plomb est un toxique cumulatif, l'accumulation dans
l'organisme se fait en 2 temps. Dans un premier temps l'accumulation se fait
dans les organes richement vascularisés : foie, rein…etc. (stockage
provisoire), par liaison à une protéine (méthallothionéine). Dans un deuxième
temps on assiste à une redistribution du plomb et à un stockage osseux sous
forme de phosphate triplombique [28, 35].
Le plomb traverse la barrière placentaire et s'accumule au niveau du fœtus à
l’origine d’une embryotoxicité [28].
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L’élimination est fécale et urinaire (par filtration glomérulaire), elle est lente à
cause du caractère cumulatif de ce toxique [27, 28, 35, 103].
L'excrétion du plomb au niveau du lait est possible quand le rapport Pb lait/Pb
sang = 1/10 [28, 35].
3. Mécanisme d'action
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5. Doses toxiques
6. Symptômes
Les signes cliniques apparaissent en quelques heures dans les cas aigus ou
plusieurs mois après ingestion dans les cas chroniques.
Lors de saturnisme aigu, le tableau clinique résulte d’une association d’effets
nerveux, gastro-intestinaux, et hématologiques.
Les troubles digestifs sont précoces et fréquents il s'agit de vomissements,
d’anorexie, de coliques, de diarrhées (en rapport avec la présence de sulfate
de plomb).
Les troubles nerveux sont représentés par des convulsions, une
hyperexcitabilité et éventuellement une amaurose. Ils sont plus tardifs et très
fréquents.
Les troubles hématologique regroupent une anémie avec des hématies
ponctuées et/ ou immatures [27, 28, 35,118].
Chez le chat, les signes gastro-intestinaux sont plus fréquents que les troubles
nerveux et les modifications des hématies sont occasionnelles.
Les signes cliniques les plus fréquemment observés chez le chat sont
l’anorexie (elle peut être la seule manifestation clinique observée), les
vomissements et les convulsions [128].
La clinique est très peu caractéristique et elle est d'évolution plus lente lors de
saturnisme chronique. On observe un amaigrissement, une adynamie, une
constipation ou une diarrhée, un changement d’humeur et de comportement et
enfin d’évolution. On assiste aussi à des crises épileptiformes de plus en plus
rapprochées [35].
7. Traitement
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1. Caractères généraux
2. Toxicocinétique
Le faible pH gastrique favorise la formation des sels de zinc qui sont solubles.
Les sels de zinc sont rapidement absorbés dans le duodénum et sont distribués
au niveau du foie, des reins, de la prostate, des muscles, des os et du
pancréas. Les sels sont fortement liés aux protéines plasmatiques en particulier
l'albumine à travers lesquelles ils atteignent la circulation portale.
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3. Mécanisme d'action
Le mécanisme d'action du zinc est mal inconnu [43, 114, 161,171, 190].
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5. Doses toxiques
Il est difficile d'estimer une dose toxique pour le zinc métallique chez les chiens
et les chats. Les animaux intoxiqués présentés pour les vétérinaires
présentent dans leur tube digestif une ou deux pièces de monnaies. Ceci ne
permet pas d'estimer une véritable dose toxique puisque l'animal peut avoir
vomi ou rejeté dans ses matières fécales d'autres pièces de monnaies avant
son admission. La dose nutritive du zinc chez les chiens est de l80 à 120 par
kg de PV [190].
La toxicité systémique du zinc semble dépendre fortement de la solubilité du
sel de zinc, le pH de l'estomac et de la présence ou l'absence d'autres produits
alimentaires dans l'estomac [11, 17, 90].
6. Symptômes
7. Traitement
Le traitement consiste à retirer la source de zinc par détersion pour les topiques
et par endoscopie ou chirurgie digestive pour les corps étrangers, puis à
promouvoir l’élimination du zinc par l’organisme et à soutenir les grandes
fonctions [104, 114, 190].
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i. Structure chimique
1.2. Toxicocinétique
Le THC est hautement lipophile, son absorption est rapide suite à l'ingestion ou
l'inhalation. L’absorption est favorisée par les matières grasses. Sa liposolubilité
explique sa large distribution dans l’organisme (tissus riches en lipides) et sa
pénétration dans le SNC.
Le THC est métabolisé au niveau hépatique par hydroxylation microsomale et
oxydation non microsomale. Il y a ensuite un cycle entérohépatique pour le
THC avec une élimination essentiellement biliaire, et en moindre mesure (10 à
15%) urinaire [83, 151, 203, 212].
Un passage dans le lait ou à travers la barrière placentaire est possible [151].
En raison de sa liposolubilité, le THC a une demi-vie plasmatique très courte,
mais sa demi-vie biologique est de 25 à 30 heures à cause du stockage dans le
tissu adipeux [47, 83, 212].
Le mécanisme de toxicité exact n’est pas connu. Le THC agirait sur des
récepteurs dans le cerveau qui sont sélectifs pour les cannabinoïdes et qui sont
responsable des effets nerveux.
Les cannabinoïdes peuvent stimuler la formation de noradrénaline, de
dopamine et de sérotonine. Ils peuvent également stimuler la libération de
dopamine et augmentent le turn-over de l'acide gamma-amino-butyrique [25,
52, 83, 105, 139, 151, 203,212].
Le premier type de récepteur identifié est le CB1, le second est le CB2. Le
récepteur CB1 est présent uniquement dans le cerveau ainsi que dans
quelques tissus périphériques. Le CB2 est essentiellement présent dans les
cellules immunitaires [105, 123, 212].
L’espèce canine est l’espèce la plus souvent incriminée dans les intoxications
par le cannabis. Ce sont souvent les chiens policiers affiliés à la recherche de
stupéfiants qui constituent des cibles privilégiées [25, 52, 83, 151, 212].
Ces derniers sont dressés pour détecter l'odeur dégagée par l'oxyde de
caryophyllène, un composé de l’huile essentielle de cannabis [105, 123].
Le mode d'exposition le plus fréquent est l’intoxication par la voie orale, suite à
des ingestions accidentelles des produits illicites (barrettes, boulettes,
cookies,...).
Il y’a également des intoxications par inhalation suite à une exposition
secondaire rapportée chez des chiens de police ou de douane [25, 52, 83, 151,
212].
La dose létale moyenne suite à une ingestion orale de THC pure chez le rat est
de 666 mg/kg et la souris est de 482 mg/kg [25, 203].
La dose minimum létale chez le chien est de l’ordre de 3 g/kg, tandis que la
dose toxique pour la plante entière est de 50 à 100 mg/kg. Du fait d'une
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importante marge de sécurité aucun cas mortel n’a été rapporté [25, 52, 83,
151, 212].
1.6. Symptômes
! Signes neurologiques
! Autres signes
1.7. Traitement
Les émétiques sont peu efficaces du fait de l’effet antiémétique du THC, de plus
il est déconseillé de faire vomir un animal trop agité [151].
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En médecine vétérinaire, ils furent utilisés chez les chiens comme stimulants
nerveux et respiratoires pour contrecarrer la dépression du système nerveux
central induite par les barbituriques [212].
Les amphétamines sont connues chez les toxicomanes sous les noms
communs de speed, bennies et uppers. ice et glass. Ce sont les noms
argotiques pour les cristaux clairs et translucides de méthamphétamine et
de crystal, crank et meth pour la méthamphétamine sous forme de poudre
blanche ou jaune.
i. Structure chimique
L'amphétamine base est une huile volatile incolore et insoluble dans l'eau. Le
sel le plus fréquemment rencontré est le sulfate d'amphétamine, il se présente
sous la forme d’une poudre blanche ou blanc cassé soluble dans l'eau [3].
2.2. Toxicocinétique
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2.6. Symptômes
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2.7. Traitement
i. Structure chimique
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3.2. Toxicocinétique
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Les chiots et les chatons sont les plus sensibles à l'intoxication à la nicotine [24,
112, 160].
3.6. Symptômes
3.7. Traitement
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CONCLUSION
Ces données ont permis de montrer qu’un certain nombre de toxiques présents
dans les habitations (en particulier les destructeurs de nuisibles, les
médicaments, les polluants) sont les plus souvent incriminés dans les
intoxications domestiques du chien et du chat.
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!
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An ancyclopedia of chemicals drugs and biologicals
12th Edition, Merck and CO., INC.
!
ANNEXE 2
!
ANNEXE 2 (Suite)
Chlorpyriphos Methyl
Reldan 40 Ec I. 04005 INNOVA Pucerons ET Noctuelles
400g/l EC
Carpocapse, Pucerons
Fenthion 500g/l EC Lebaycid 500 EC I.96073 PROCHIMIE
SEPCM
I.96096
Lannate 25 STEC
I.02027
Trannate ETS MEZGENI
I.00006
Metosip EL MOUSSELEM
I.00014
Methomyl 25%WP Pilarnate AGRICILE Noctuelles, Pyrale
I.02008
Agronate RIF CROP PROTECTION
I.05009
Pronnate PROTAGARI
I.05018
Methonate 25 INNOVA
BIOPROTECTION
KALACH 360 H.96036 SEPCM
HERBOLEX H.96027 PROTAGARI
DISS H.96038 PYTOSERVICE
ROUND UP H.96029 INNOVA
Toutes les cultures, Arbo,
Glyphosate 360g/l SL BUGGY U.96030 SOCOOPEC
Sol nu : chiendent, cypérus
GLYPHOGAN H.99003 EL MOUSSEM
CLINIC H.99017 AGRICOLE
FORTIN H.00003 ETS EL MEZGHENI
GLYPHOTEC H.00002 STEC
GR : granulé
WP : poudre mouillable!
EC : concentré émulsionnable !
SL : concentré soluble
SG : granulés solubles dans l’eau
ULV : liquide pour application à très bas volume!
AB : appât sur grains, prêt à l’emploi
CB : concentré pour préparation d’appât.
GB : appât granulé.
RB : appât prêt à l’emploi
!
École Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi Thabet
Thèse de Doctorat en Médecine Vétérinaire
Résumé :
References: 217
Summary:
More over , This study refers to the diagnosis approach and the
treatment to put in place after a suspected case of poisoning in
dogs and cats. As far as pets are concerned, it is often an
emergency situation requiring a rapid and a precise intervention
from the practitioner as their life could be endangered.
ﻳﻘﺪﻡ ﺍﻟﻤﺆﻟﻒ ﺩﺭﺍﺳﺔ ﻣﺮﺟﻌﻴﺔ ﻟﻠﻤﻌﻄﻴﺎﺕ ﺍﻟﻤﻨﻘﻮﻟﺔ ﻣﻦ ﻣﺨﺘﻠﻒ ﻣﺮﺍﻛﺰ ﺿﺪ ﺳﻢ ﺍﻟﺤﻴﻮﺍﻧﺎﺕ ﺍﻟﺘﻲ ﺗﻤﻜﻦ ﻣﻦ
ﺗﺤﺪﻳﺪ ﺍﻟﺠﺰﻳﺌﺎﺕ ﺍﻟﺘﻲ ﺗﺸﻜﻞ ﺃﻛﺜﺮ ﺧﻄﻮﺭﺓ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﻜﻠﺐ ﻭ ﺍﻟﻘﻂ ﻓﻲ ﻣﺤﻴﻄﻬﻢ ﺍﻟﻴﻮﻣﻲ ﻭﺗﺤﺪﻳﺪ ﺍﻟﺨﺎﺻﻴﺎﺕ
ﺍﻷﺳﺎﺳﻴﺔ ﻟﻠﺤﻴﻮﺍﻧﺎﺕ ﺍﻟﻤﺴﻤﻤﺔ ﻭﺣﺎﻻﺕ ﺍﻟﺘﺴﻤﻢ.
ﺟﺰء ﻣﻦ ﻫﺬﺍ ﺍﻟﻌﻤﻞ ٬ﻣﻜﺮﺱ ﻟﻤﺤﺎﻭﻟﺔ ﺗﺸﺨﻴﺼﻴﺔ ﻭ ﺍﻟﻘﻴﺎﻡ ﺑﻌﻼﺟﺎﺕ ﺇﺛﺮ ﺗﺴﻤﻢ ﺍﻟﻜﻠﺐ ﻭ ﺍﻟﻘﻂ.
ﺇﻧﻬﺎ ﺩﺍﺋﻤﺎ ﺣﺎﻟﺔ ﻣﺴﺘﻌﺠﻠﺔ ﺗﻔﺮﺽ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﻄﺒﻴﺐ ﺍﻟﻤﺘﻤﺮﺱ ﻣﺤﺎﻭﻟﺔ ﻋﻼﺟﻴﺔ ﻭﺗﺸﺨﻴﺼﻴﺔ ﻣﺤﺪﺩﺓ ﻭﺳﺮﻳﻌﺔ ٬ﺣﻴﺚ
ﺣﻴﺎﺓ ﺍﻟﺤﻴﻮﺍﻥ ﻣﻬﺪﺩﺓ ﺩﺍﺋﻤﺎ.
ﻧﻈﺮﺍ ﻻﺭﺗﺒﺎﻁﻪ ﺑﺎﻟﻤﻨﺰﻝ ﺍﻟﻌﺎﺋﻠﻲ ٬ﺗﻤﺲ ﺑﻌﺾ ﺍﻟﺘﺴﻤﻤﺎﺕ ﻏﺎﻟﺒﺎ ﺍﻟﺤﻴﻮﺍﻧﺎﺕ ﺍﻟﻤﻘﺘﺎﺗﺔ ﻟﻠﺤﻮﻡ ﺍﻟﻤﻨﺰﻟﻴﺔ .ﺍﻟﺘﻲ ﺗﺪﺭﺱ
ﺑﺎﻟﺨﺼﻮﺹ.
ﻟﻜﻞ ﺻﻨﻒ ﺗﺴﻤﻢ ﺗﻌﺮﺽ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﺘﻮﺍﻟﻲ :ﺍﻟﺨﺎﺻﻴﺎﺕ ﺍﻟﻌﺎﻣﺔ ٬ﺍﻟﺘﺴﻤﻢ ٬ﺁﻟﻴﺔ ﺍﻟﻔﺎﻋﻠﻴﺔ ٬ﻣﻘﺎﺩﻳﺮ ﺍﻟﺘﺴﻤﻢ ٬ﺍﻟﺠﺪﻭﻝ
ﺍﻟﺴﺮﻳﺮﻱ ﻟﻠﺘﺴﻤﻢ ٬ﻭ ﻓﻲ ﺍﻟﻨﻬﺎﻳﺔ ﺍﻟﻌﻼﺝ.