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Notes de cours:

Ensembles finis - Cardinaux - Dénombrement

Par Abdellah Lizdihar. lizdihar.cpge@gmail.com

Date de la dernière modification:

21 février 2024

Table des matières

1 Généralité sur les cardinaux des ensemble finis 2


1.1 Définitions et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Cardinal d’une partie d’un ensemble finie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Cardinalité, bijection, injection et surjection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

2 Cardinaux des opérations sur les ensembles finis 3


2.1 Cardinal d’une réunion d’une famille finie de parties finies d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . 3
2.2 Cardinal d’un produit cartésien d’une famille finie d’ensembles finis . . . . . . . . . . . . . . . . 4

3 Dénombrement de quelques ensembles particuliers 4


3.1 Dénombrement des p-listes d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3.2 Dénombrement d’ensembles d’applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3.3 Dénombrement de l’ensemble des parties d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3.4 Dénombrement dans les expériences de tirages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.5 Dénombrement des chemins dans un arbre binaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

4 Annexe : Ensembles dénombrables - Ensembles au plus dénombrables 7

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1 Généralité sur les cardinaux des ensemble finis

1.1 Définitions et exemples

Définition 1 (Ensemble fini) 


 E=∅


Un ensemble E est dit fini si : ou

∃n ∈ N∗ : ∃φ : J1, nK −→ E bijective

Remarque 1
Tout ensemble fini non vide E, peut s’écrire sous forme E = {x1 , x2 , . . . , xn }, où n ∈ N∗ et les x1 , x2 , . . . , xn sont des
éléments deux à deux distincts de E.
En effet : ∃φ : J1, nK −→ E une bijection, alors(puisque φ surjective) E = φ(J1, nK) = {φ(1), φ(2), . . . , φ(n)} et les φ(1), φ(2), . . . , φ(n)
sont des éléments deux à deux distincts dans E(car φ injective). Il suffit donc de poser xj = φ(j), pour tout j ∈ J1, nK.

Définition 2 (Cardinal)
Soit E un ensemble fini.
— Si E = ∅, alors on pose Card(E) = 0.
— Si E non vide et si ses éléments deux à deux distincts sont notés par x1 , x2 , . . . , xn , où n ∈ N∗ , alors on pose
Card(E) = n qu’est enfaite l’entier qui assure la bijection dans la définition ci-dessus.
L’entier Card(E) s’appelle le cardinal de l’ensemble fini E : c’est enfait le nombre des éléments de E.

Deux autres notations universelles : |E|, #E.

Exemple 1
— Si E = Jp, qK, où (p, q) ∈ Z2 tel que p ≤ q, alors Card(E) = q − p + 1.
— Si E = { k 2 / k ∈ J−7, 4K }, alors Card(E) = 8.

1.2 Cardinal d’une partie d’un ensemble finie

Proposition 1 (Cardinal d’une partie)


Soit E un ensemble fini. Alors toute partie A de E est aussi finie et que Card(A) ⩽ Card(E).

Proposition 2 (Cas d’égalité)


Soit E un ensemble fini et A une partie de E. Alors on a l’équivalence :

A = E ⇐⇒ Card(A) = Card(E).

1.3 Cardinalité, bijection, injection et surjection

Proposition 3 (Conservation par une bijection)


Soit E et F deux ensembles en bijection entre eux. Alors si l’un est fini, l’autre l’est aussi.
Le cas échéant, on aura Card(E) = Card(F ).

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Proposition 4 (Utilisation d’une injection)

i) Soit E un ensemble qui ”s’injecte” sur un ensemble F . Alors :


Si F est fini, E sera aussi fini et que Card(E) ⩽ Card(F ).

ii) Réciproquement, si E et F deux ensembles finis tels que Card(E) ⩽ Card(F ), alors l’ensemble E s’injecte sur
l’ensemble F .

Proposition 5 (Utilisation d’une surjection)

i) Soit E un ensemble qui ”surjecte” sur un ensemble F . Alors :


Si E est fini, F sera aussi fini et que Card(F ) ⩽ Card(E).

ii) Réciproquement, si E et F deux ensembles finis tels que Card(F ) ⩽ Card(E), alors l’ensemble F ”surjecte” sur
l’ensemble F .

Proposition 6 (Caractéristique d’une bijection entre deux ensembles finis de même cardinal)
Soit E et F deux ensembles finis de même cardinl (en particulier si E fini et F = E). Soit f : E −→ F une application
quelconque. Alors les prpositions suivantes sont équivalentes :
(i) f est bijective ;
(i) f est injective ;
(i) f est surjective.

2 Cardinaux des opérations sur les ensembles finis

2.1 Cardinal d’une réunion d’une famille finie de parties finies d’un ensemble

Théorème 1 (Cardinal d’une réunion disjointe : Principe de la somme)


— Soit A et B deux parties finies d’un même ensemble E. Si A et B sont disjointes (càd si A ∩ B = ∅), alors la
réunion A ∪ B est un ensemble fini et que

Card(A ∪ B) = Card(A) + Card(B).

— Soit (Ak )k∈J1,nK une famille finie de parties finies d’un même ensemble E. On suppose que les éléments de cette
n
[
familles sont deux à deux disjoints. Alors la réunion Ak est un ensemble fini et que
k=1

n
! n
[ X
Card Ak = Card (Ak ) .
k=1 k=1

Proposition 7 (Cardinal du complémentaire de différence et d’une réunion quelconque)


Soit A, B deux parties quelconques d’un même ensemble E. Alors :
A
— Si A et son complémentaire A = CE = E \ A sont finis, alors E est fini et que :

Card(A) + Card(A) = Card(E).

— Si A est finie, alors A \ B et A ∩ B sont finies et que :

Card(A \ B) = Card(A) − Card(A ∩ B).

Si de plus B ⊂ A, alors Card(A \ B) = Card(A) − Card(B).

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Proposition 8 (Cardinal du complémentaire de différence et d’une réunion quelconque)


Soit A, B et C trois parties finies quelconques d’un même ensemble E. Alors :
— la réunion A ∪ B est un ensemble fini et que

Card(A ∪ B) = Card(A) + Card(B) − Card(A ∩ B).

— la réunion A ∪ B ∪ C est un ensemble fini et que (Formule du crible à trois parties) :

Card(A ∪ B ∪ C) = Card(A) + Card(B) + Card(C) − Card(A ∩ B) − Card(A ∩ C) − Card(B ∩ C) + Card(A ∩ B ∩ C).

2.2 Cardinal d’un produit cartésien d’une famille finie d’ensembles finis

Théorème 2 (Cardinal d’un produit cartésien : Principe du produit)


— Soit E et F deux parties finies. Alors le produit cartésien E × F est un ensemble fini et que

Card(E × F ) = Card(E) × Card(F ).

n
Y
— Soit (Ek )k∈J1,nK une famille finie d’ensembles finis. Alors le produit cartésien Ek est un ensemble fini et que
k=1

n
! n
Y Y
Card Ek = Card (Ek ) .
k=1 k=1

— En particulier, si E un ensemble fini et n ∈ N∗ , alors le produit cartésien E n est un ensemble fini et que
n
Card (E n ) = (CardE) .

3 Dénombrement de quelques ensembles particuliers

3.1 Dénombrement des p-listes d’un ensemble


Soit n et p deux entiers naturels non nuls. On pose F = J1, nK. On définit les ensembles suivants :
— Lp (F ) = { (i1 , i2 , . . . , ip ) / ∀k ∈ J1, pK : ik ∈ F } = F p : peut se noter aussi par Lp,n . Les éléments de cet ensemble
s’appellent les p-listes ou les p-uplets(quelconques) d’éléments de F .
— L̸= ′ ′
: peut se noter aussi par L̸=
 p 2
p (F ) = (i1 , i2 , . . . , ip ) ∈ F / ∀(k, k ) ∈ J1, pK : k ̸= k ⇒ ik ̸= ik′ p,n . Les éléments

de cet ensemble s’appellent les p-listes deux à deux distincts (ou sans répétition ou injectives) d’éléments de F .
— L↑p (F ) = { (i1 , i2 , . . . , ip ) ∈ F p / i1 < i2 < · · · < ip } : peut se noter aussi par L↑p,n . Les éléments de cet ensemble
s’appellent les p-listes strictement croissantes d’éléments de F .
Remarquer que d’une manière analogue, on peut définir les tels ensembles de p-listes d’éléments d’un ensemble fini
quelconque F .

Proposition 9 (Cardinal des p-listes)

Soit F un ensemble fini de cardinal n ⩾ 1 et p un entier⩾ 1. Les trois ensembles des p-listes définis ci-dessus sont finis
et on a :

Card (Lp (F )) = Card (Lp,n ) = np . (1)


Card L̸= ̸=
= Apn .
 
p (F ) = Card Lp,n (2)
Card L↑p (F ) = Card L↑p,n = Cnp .
 
(3)

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3.2 Dénombrement d’ensembles d’applications


Soit n et p deux entiers naturels non nuls. On pose E = J1, pK et F = J1, nK. On définit les ensembles suivants :
— A(E, F ) = { x : E −→ F / x application(quelconque) }.
— A̸= (E, F ) = x ∈ A(E, F ) / ∀(k, k ′ ) ∈ E 2 : k ̸= k ′ ⇒ x(k) ̸= x(k ′ )

: c’est enfait l’ensemble des injections de E
vers F .
— A↑ (E, F ) = { x ∈ A(E, F ) / x(1) < x(2) < · · · < x(p) } : c’est enfait l’ensemble des injections strictement crois-
santes de E vers F .
Remarquer que d’une manière analogue, on peut définir les tels ensembles d’applications d’un ensemble fini E quelconque
vers un ensemble fini F quelconque.

Proposition 10 (Cardinal d’ensembles d’applications)


Soit E et F deux ensembles finis non vides de cardinales respectifs p et n. Les trois ensembles d’applications définis
ci-dessus sont finis et on a :

Card (A(E, F )) = Card (Lp,n ) = np . (4)


Card A̸= (E, F ) = Card L̸= = Apn .
 
p,n (5)
Card A↑ (E, F ) = Card L↑p,n = Cnp .
 
(6)

Dénombrement de l’ensemble de bijections

Pour E et deux ensembles non vides quelconques, on pose : B(E, F ) = { x ∈ A(E, F ) / x bijective }.
On tire d’après la proposition 3(de conservation du cardinal par une bijection), que si E et F sont finis de cardinals
différents, alors B(E, F ) = ∅.
Le cas particulier E = F : une bijection de E vers lui même s’appelle aussi une permutation de E. L’ensemble
B(E, E) de ces permutations se note aussi par S(E).
De la proposition 6, on tire que si Card(E) = Card(F ), alors B(E, F ) = A̸= (E, F ). La proposition 10, permet donc de
déduire que :

Proposition 11
Soit E et F deux ensembles finis non vides de même cardinal n ⩾ 1. Alors B(E, F ) et S(E) sont finis et que :

Card (B(E, F )) = Ann = n! = Card (S(E)) = Card (S(F )) .

3.3 Dénombrement de l’ensemble des parties d’un ensemble

Proposition 12 (Cardinal de l’ensemble des parties quelconques d’un ensemble)


Soit E un ensemble fini de cardinal n. Alors l’ensemble P(E) des parties de E est aussi fini et que :

Card (P(E)) = 2n .

Définition 3 (L’ensemble des parties à cardinal fixe d’un ensemble)


Soit E un ensemble quelconque et p un entier naturel quelconque.
On pose Pp (E) = { A ∈ P(E) /Card(A) = p } et on l’appelle l’ensemble des parties de E à cardinal p.
Un élément de cet ensemble s’appelle une combinaison à p éléments de E.

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Proposition 13 (Cardinal de l’ensemble des parties à cardinal fixe d’un ensemble)


Soit E un ensemble fini de cardinal n et soit p un entier. Alors l’ensemble Pp (E) des parties de E à cardinal fixe p est
aussi fini et on a :
Card (Pp (E)) = Cnp .

3.4 Dénombrement dans les expériences de tirages


On dispose une urne qui contient n boules. On peut toujours tirer tire de cette urne p boules selon trois manière :
— Tirage successive avec remise. Une possibilité dans ce type de tirage n’est qu’une succession (b1 , b2 , . . . , bp ), où bk
est la boule tirée au rang k, qui peut être quelconque de l’urne, identiques ou non aux autres boules antécédemment
tirées. Une telle possibilité n’est donc qu’une p-liste parmi n éléments.
— Tirage successive sans remise. Une possibilité dans ce type de tirage est aussi une succession (b1 , b2 , . . . , bp ), mais
les boules tirées bk sont deux à deux distincts. Une telle possibilité n’est donc qu’une p-liste sans répétition pami
n éléments.
— Tirage simultané. Une possibilité dans ce type de tirage est une partie {b1 , b2 , . . . , bp } à p éléments(càd une
combinaison) qui représentent en ensemble les p boules tirées simultanément parmi les n boules de l’urne.
On peut donc tout de suite donner la :

Proposition 14 (Dénombrement dans les différents types de tirage)


On dispose d’urne qui contient n boules. Si on tire p boules de cette urne, alors selon le type de ce tirage, on a les
dénombrements suivants :
— Si le tirage est successive et avec remise, alors le nombre de toutes les possibilités est np .
— Si le tirage est successive et sans remise, alors le nombre de toutes les possibilités est Apn .
— Si le trirage est simultané, alors le nombre de toutes les possibilités est Cnp .

3.5 Dénombrement des chemins dans un arbre binaire


On considère une épreuve Ep qui admet deux issus (Succè-Echec). On répète successivement cette épreuve un certain
nombre de fois n fixé dans N∗ . Lors de l’épreuve Ep, on attribue S au résultat ”Succè” et S au résultat ”Echec”.
L’expérience globale ainsi définie sera notée par E(n, S).
Exemples :
— On lance une pièce de monaie (Pile ou Face) n fois successives. L’épreuve Ep c’est le lancement une fois de cette
pièce. Le succè peut se défini comme étant ”l’obtention de la Pile” lors de ce lancer.
— On teste l’atteinte ou non à une maladie M par n personnes. L’épreuve Ep à répéter est le teste d’une seule
personne. Le succè peut être considéré : ”l’atteinte de cette personne par la maladie M ”.
— On tire n fois successives une boule d’une même urne qui contient des boules divisées en deux types(type x, type
y). L’épreuve Ep est le tirage d’une seule boule de cette urne. Le succè peut être considéré : ”L’obtention d’une
boule de type x” lors de ce tirage.
En général, une expérience E(n, S) s’appelle un arbre binaire à n répétitions.

Modélisation d’un arbre binaire

Une possibilité dans un arbre binaire E(n, S) s’appelle un chemin. Alors un chemin est une succession (x1 , x2 , . . . , xn ),
où chaque xi est un élément de { S, S }. Autrement dit, l’ensemble de tous les chemins dans cette arbre n’est que le produit
cartésien { S, S }n .
Enfin pour simplifier, on attribue la valeur 1 lorsqu’on obtient un succè et on attribue la valeur 0 lorsqu’on obtient un

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échec. Avec cette abréviation, l’ensemble de tous les chemins dans l’expérience(l’arbre binaire)E(n, S) est modélisée par
le produit cartésien { 1, 0 }n .

Proposition 15 (Cardinal d’un arbre binaire)


Le nombre de tous les chemins dans l’arbre binaire E(n, S) est donné par :

Card (E(n, S)) = 2n .

Chemin à p succès dans un arbre binaire

Soit E(n, S) un arbre binaire. On fixe un entier p ∈ J0, nK. Un chemin à p succès de cet arbre est un chemin
(x1 , x2 , . . . , xn ) où le nombre des xi ayant la valeur 1 (càd S) est égale à p. L’ensemble des chemins à p succès est
modélisée donc par la partie de { 0, 1 }n définie par :
C(n, S, p) = { (x1 , x2 , . . . , xn ) ∈ { 0, 1 }n /Card ({ k ∈ J0, nK/xk = 1 }) = p }

Proposition 16 (Cardinal de l’ensemble des chemins à p succès dans un arbre binaire)


Soit E(n, S) un arbre binaire et soit p ∈ J0, nK. Dans cet arbre, le nombre de chemins à p succès est donné par :

Card (C(n, S, p)) = Cnp .

4 Annexe : Ensembles dénombrables - Ensembles au plus dénombrables

Définition 4 (Ensemble dénombrable)


— Deux ensembles sont dits équipotents si on peut mettre une bijection entre eux.
— Un ensemble est dit dénombrable s’il est équipotent à l’ensemble des entiers N.
— Un ensemble est dit au plus dénombrable s’il est équipotent à une partie de l’ensemble des entiers N.

Remarque 2
Il est clair que l’équipotence est une relation d’équivalence sur ”la collection” des ensembles. Donc si E est un ensemble
connue dénombrable(par exemple N), alors un ensemble F est dénombrable si et seulement si F est en bijection avec E.

Proposition 17
— Toute partie infinie E de N est dénombrable. De plus, il existe une unique bijection strictement croissante de φ
de N vers E.
— Toute partie infinie d’un ensemble dénombrable est dénombrable.
— Un ensemble est au plus dénombrable si et seulement si il est fini ou dénombrable.

Proposition 18
— Toute partie de N est au plus dénombrable.
— Toute partie d’un ensemble au plus dénombrable(en particulier dénombrable) est au plus dénombrable.

Proposition 19
— Si f : E −→ F injective et si F est au plus dénombrable(en particulier dénombrable), alors E est au plus
dénombrable et il sera dénombrable lorsqu’il es de plus infini.
— Si f : E −→ F surjective et si E est au plus dénombrable(en particulier dénombrable), alors F est au plus
dénombrable et il sera dénombrable lorsqu’il es de plus infini.

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Proposition 20
— Tout produit d’une famille fini non vide d’ensembles dénombrables est dénombrable : Si (Ei )i∈I est une famille
d’ensembles dénombrables telle que I fini̸= ∅(par exemple J1, nK, où n ∈ N∗ ) et ∀i ∈ I, Ei dénombrable, alors la
Y
partie Ei est aussi dénombrable.
i∈I
— Toute réunion d’une famille au plus dénombrable non vide de parties dénombrables est dénombrable : Si (Ai )i∈I
est une famille de parties d’un même ensemble E telle que I au plus dénombrable̸= ∅(par exemple N) et ∀i ∈ I, Ai
[
dénombrable, alors la partie Ai est aussi dénombrable.
i∈I
— On peut remplacer dans chacun de ces points le caractère ”dénombrable” par le caractère ”au plus dénombrable”.

Proposition 21 (Exemples d’ensembles dénombrables et d’ensembles non dénombrables)


— Les ensembles suivants sont dénombrables : N, Z, D, Q, N × N, Z × N, Np , où p ∈ N∗ . . . etc.
— Les ensembles suivants sont non dénombrables : [0, 1[, tout intervalle non trivial, R, C, N × R . . . etc.

Exercice 1

1. Montrer que N∗ , Z et P(l’ensemble des entiers premiers) sont dénombrables.

2. Montrer que N × N et Z × N sont dénombrable en trouvant de plus une bijection explicite entre N et N × N.

3. Montrer que D, Q sont dénombrables.



4. Montrer que Q(N) = (un )n∈N ∈ QN /∃N ∈ N, ∀n > N : un = 0 , l’ensemble des suites à support fini et à coefficients
dans Q(et donc l’ensemble des polynômes à coefficients dans Q) est dénombrable.

5. Montrer que [0, 1[ n’est pas dénombrable et déduire le non dénombrabilité des ensembles indiqués dans deuxième
point de la proposition précédente.

6. Montrer que {0, 1}N n’est pas dénombrable.

7. Trouver une bijection naturelle entre P(N) et {0, 1}N . En déduire que P(N) n’est pas dénombrable.

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