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MP∗ 21-22

Déterminants et équations linéaires

I. Groupe symétrique
Soit n ∈ N∗ . On note Sn le groupe (pour la composition) des permutations de 1; n (groupe symétrique).
Définitions soit σ ∈ Sn , on définit:
ˆ le support de la permutation σ: supp σ = { x ∈ 1; n / σ(x) ̸= x }.
ˆ le graphe associé à la permutation σ: il s’agit du graphe orienté dont les sommets sont les éléments de 1; n
et, pour tout (i, j) ∈ 1; n2 , il y a une flèche du sommet i vers le sommet j si et seulement si σ(i) = j.
ˆ les orbites de la permutation σ: ce sont les sous-ensembles maximaux de sommets connectés de ce graphe
(on dit que σ est un p-cycle si elle a une orbite de cardinal p et les autres sont des singletons (p ∈ 2; n),
un 2-cycle est appelé une transposition).
Théorème soit σ ∈ Sn , alors: (justification abordable, mais non exigible) (justification difficile, non exigible)
ˆ les orbites de la permutation σ forment une partition de l’ensemble 1; n.
ˆ la permutation σ s’écrit comme composée de cycles à supports disjoints (écriture unique à l’ordre près).
ˆ la permutation σ s’écrit comme composée de transpositions (la parité de leur nombre est unique (⋆)).
Définition soit σ ∈ Sn , on note r le nombre de transpositions dans une décomposition de σ en transpositions,
la signature de la permutation σ est par définition: ε(σ) = (−1)r (définition licite d’après (⋆)).
Théorème
ˆ la signature ε est un morphisme de groupes du groupe symétrique Sn dans le groupe multiplicatif {−1, 1}.
ˆ son noyau An = ker ε = { σ ∈ Sn / ε(σ) = 1 } est un sous-groupe (appelé groupe alterné) du groupe symé-
trique Sn (les permutations σ ∈ Sn telles que ε(σ) = 1 (ε(σ) = −1) sont dites paires (impaires)).
Proposition on suppose: n ≥ 2,
A → Sn\An
ˆ soit τ ∈ Sn une transposition, alors l’application φ : n est une bijection de An dans Sn\An .
σ 7→ σ◦τ
ˆ ainsi, l’ordre du groupe alterné An est: |An | = |S2n | = n!
2 .
 
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Exemple on considère la permutation: σ = ∈ S12 .
4 12 11 8 1 3 10 5 9 7 6 2
Graphe associé à la permutation σ:

Support de σ: supp σ = 1; 12 \ {9}.


1 4
3 11 Orbites de σ: {1, 4, 8, 5}, {2, 12}, {3, 11, 6}, {7, 10} et {9}
(elles forment une partition de l’ensemble 1; 12).
Décomposition de σ en cycles à supports disjoints:
5 8 σ = (1 4 8 5) ◦ (3 11 6) ◦ (2 12) ◦ (7 10).
6
Décomposition de σ en transpositions:
σ = (1 4) ◦ (4 8) ◦ (8 5) ◦ (3 11) ◦ (11 6) ◦ (2 12) ◦ (7 10).
2 12 7 10 9 Signature de σ: ε(σ) = (−1)7 = −1.

II. Déterminants
Soit K un corps. Soit E un K-espace vectoriel non nul de dimension finie n. Soit e = (e1 , e2 , . . . , en ) une base E.
Définition on appelle forme n-linéaire alternée sur E toute application f de E n dans K vérifiant les propriétés:
ˆ f est n-linéaire, i.e. linéaire en chacune des n variables (les n − 1 autres variables étant fixées).
ˆ f est alternée, i.e. ∀(x1 , . . . , xn ) ∈ E n , (∃(i, j) ∈ 1; n2 , i ̸= j et xi = xj ) ⇒ f (x1 , . . . , xn ) = 0K .
Propriété soit f une forme n-linéaire alternée sur E, soit (x1 , x2 , . . . , xn ) ∈ E n , soit σ ∈ Sn ,
alors f (xσ(1) , xσ(2) , . . . , xσ(n) ) = ε(σ) f (x1 , x2 , . . . , xn ) (en particulier, l’échange de deux vecteurs change le signe).
Définition le déterminant dans la base e est par définition l’application dete de E n dans K définie de la façon
n
P
suivante: pour tout (x1 , x2 , . . . , xn ) ∈ E , dete (x1 , x2 , . . . , xn ) = ε(σ) xσ(1)1 xσ(2)2 . . . xσ(n)n
n σ∈Sn
P
où, pour tout j ∈ 1; n, xj = xij ei désigne la décomposition (unique) du vecteur xj dans la base e.
i=1
Théorème
ˆ l’ensemble des formes n-linéaires alternées sur E est la droite vectorielle K dete .
ˆ l’application dete est l’unique forme n-linéaire alternée sur E valant 1K en e = (e1 , e2 , . . . , en ).

1
Proposition soit e′ ∈ E n , alors e′ est une base de E si et seulement si dete (e′ ) ̸= 0K .
Proposition-définition soit u ∈ L(E), on définit le déterminant de l’endomorphisme u:
ˆ det u = dete (u(e1 ), u(e2 ), . . . , u(en )) ∈ K (indépendant de la base e de E choisie).
ˆ soit (x1 , x2 , . . . , xn ) ∈ E n , alors dete (u(x1 ), u(x2 ), . . . , u(xn )) = (det u) dete (x1 , x2 , . . . , xn ).
Propriétés
ˆ det IdE = 1K et, pour tout (u, v) ∈ L(E)2 , det(u ◦ v) = (det u)(det v).
ˆ soit u ∈ L(E), alors u ∈ GL(E) si et seulement si det u ̸= 0K et, dans ce cas, det u−1 = det1 u .
ˆ det|GL(E) est un morphisme de groupes du groupe linéaire GL(E) dans le groupe multiplicatif K ∗ .
Proposition-définition soit A = (aij )1≤i,j≤n ∈ Mn (K),
ˆ le déterminant de la matrice carrée A est par définition: det A = det uA ∈ K.
ˆ det A est P
égal au déterminant de la famille des n vecteurs colonnes de A dans la base canonique de K n .
ˆ det A = ε(σ) aσ(1)1 aσ(2)2 . . . aσ(n)n (ainsi, det A est invariant par transposition: det tA = det A).
σ∈Sn
Propriétés
ˆ det In = 1K et, pour tout (A, B) ∈ Mn (K)2 , det(AB) = (det A)(det B).
ˆ soit A ∈ Mn (K), alors A ∈ GLn (K) si et seulement si det A ̸= 0K et, dans ce cas, det A−1 = det1 A .
ˆ det|GLn (K) est un morphisme de groupes du groupe linéaire GLn (K) dans le groupe multiplicatif K ∗ .
ˆ des matrices carrées semblables ont le même le déterminant (invariant de similitude matricielle).
Proposition soit u ∈ L(E), on note A = Mat u ∈ Mn (K), alors det u = det A.
e
Proposition soit A ∈ Mn (K), soit λ ∈ K, alors:
ˆ det A est inchangé si l’on ajoute λ fois une colonne ou une ligne de A à une autre.
ˆ det A est changé en − det A si l’on échange deux lignes ou deux colonnes de A.
ˆ det A est changé en λ det A si l’on multiplie une (seule) ligne ou colonne de A par λ (det(λA) = λn det A).
Proposition-définition on suppose: n ≥ 2, soit A = (aij )1≤i,j≤n ∈ Mn (K),
ˆ soit (i, j) ∈ 1; n2 , le cofacteur d’indice (i, j) de A est par définition: Cofij (A) = (−1)i+j det Aij ∈ K
où Aij ∈ Mn−1 (K) est la matrice carrée obtenue à partir de A en supprimant la ligne i et la colonne j.
n
ˆ soit j ∈ 1; n, alors det A =
P
aij Cofij (A) (développement de det A selon la j-ième colonne).
i=1
Pn
soit i ∈ 1; n, alors det A = aij Cofij (A) (développement de det A selon la i-ième ligne).
j=1
ˆ la comatrice de la matrice carrée A est par définition: Com A = Cofij (A) 1≤i,j≤n ∈ Mn (K).


ˆ A t (Com A) = t (Com A)A  = (det  A)In (formule de la comatrice) (si A ∈


−1 1 t
 GLn (K), A = det A (Com A))
a b d −b  
en particulier, si A = ∈ GL2 (K), alors A−1 = det1 A . 
c d −c a A1 (∗)
Proposition soit M une matrice carrée triangulaire supérieure par blocs: M = 
 ..  ∈ Mn (K)

.

(où n ∈ N , p ∈ 1; n et A1 , A2 , . . . , Ap sont des blocs carrés), (0K ) Ap
Qp
alors det M = det Ai (ainsi, M est inversible si et seulement si les matrices carrées A1 , . . . , Ap le sont)
i=1
(en particulier, le déterminant d’une matrice carrée triangulaire est le produit des coefficients diagonaux).
Proposition soit (a1 , a2 , . . . , an ) ∈ K n , on considère la matrice de Vandermonde:
 1
K 1K · · · 1K 
 a1 a2 ··· an 
 2 2 2 
V (a1 , a2 , . . . , an ) =  1
 a a 2 · · · a n  = ai−1

∈ Mn (K),
j 1≤i,j≤n
 .. .. .. 
. . .
a1n−1 a2n−1 · · · ann−1
Q
alors det V (a1 , a2 , . . . , an ) = (aj − ai ) (la matrice est inversible si et seulement si a1 , a2 , . . . , an sont distincts).
1≤i<j≤n
Preuve
∗ Q
Soit (ai )i∈N∗ ∈ K N . On montre par récurrence sur n ∈ N∗ la propriété P(n): det V (a1 , a2 , . . . , an ) = (aj − ai )
1≤i<j≤n
• det V (a1 ) = 1K (produit vide). D’où P(1).
• On suppose P(n − 1) (n ≥ 2). On suppose que a1 , a2 , . . . , an sont distincts (la propriété étant vraie sinon).
Q
Par hypothèse de récurrence P(n − 1), det V (a1 , a2 , . . . , an−1 ) = (aj − ai ) ̸= 0K .
1≤i<j≤n−1
Alors P = det V (a1 , a2 , . . . , an−1 , X) est un polynôme de degré n−1, de coefficient dominant det V (a1 , a2 , . . . , an−1 ),
n−1
Q
admettant les n − 1 racines distinctes a1 , a2 , . . . , an−1 . Donc P = det V (a1 , a2 , . . . , an−1 ) (X − ai ).
n−1 i=1
Q Q
Ainsi: det V (a1 , a2 , . . . , an ) = det V (a1 , a2 , . . . , an−1 ) (an − ai ) = (aj − ai ). D’où P(n).
i=1 1≤i<j≤n

2
III. Equations linéaires
Proposition soit K un corps, soient E et F des K-espaces vectoriels, soit u ∈ L(E, F ), soit b ∈ F ,
ˆ l’équation linéaire (1) u(x) = b (d’inconnue x ∈ E) a l’équation linéaire homogène associée (1′ ) u(x) = 0F .
ˆ l’ensemble des solutions de (1′ ) est: S ′ = ker u (sous-espace vectoriel de E).
ˆ on suppose: b ̸∈ Im u, alors l’ensemble des solutions de (1) est: S = ∅.
on suppose: b ∈ Im u, soit xe ∈ E une solution particulière de (1) (licite), alors l’ensemble des solutions de
(1) est: S = x e + ker u (sous-espace affine de E de direction S ′ = ker u) (ainsi, la solution générale de (1)
est de la forme x = x e + x où x est la solution générale de (1′ ) et x
e est une solution particulière de (1)).
Proposition soit K un corps, soit (n, p) ∈ (N∗ )2 , soit A ∈ Mnp (K), soit B ∈ K n , on note r = rg A,
ˆ le système linéaire (1) AX = B (d’inconnue X ∈ K p ) a le système linéaire homogène associé (1′ ) AX = 0K n .
ˆ l’ensemble des solutions de (1′ ) est: S ′ = ker A (sous-espace vectoriel de dimension p − r de K p ).
ˆ on suppose: B ̸∈ Im A, alors l’ensemble des solutions de (1) est: S = ∅.
on suppose: B ∈ Im A, soit X e ∈ E une solution particulière de (1) (licite), alors l’ensemble des solutions
de (1) est: S = X + ker A (sous-espace affine de dimension p − r de K p , de direction S ′ = ker A).
e
si p = n et A ∈ GLn (K) (système linéaire de Cramer), alors S ′ = {0K n} et S = {A−1 B } (unique
solution)
det A
(les formules de Cramer donnent l’unique solution (xj )1≤j≤n de (1): pour tout j ∈ 1; n, xj = det Aj où
Aj ∈ Mn (K) est la matrice carrée obtenue à partir de A en remplaçant le j-ième vecteur colonne par B).
Proposition (suites récurrentes linéaires homogènes d’ordre 2) soit (a, c) ∈ R × R∗ ,
on note S ′ l’ensemble des suites réelles x = (xn )n∈N vérifiant: (1′ ) ∀n ∈ N, xn+2 = axn+1 + c xn ,
on note (⋆) λ2 = aλ + c l’équation caractéristique de (1′ ) (d’inconnue λ ∈ C), alors:
ˆ S ′ est un sous-espace vectoriel de dimension 2 (plan vectoriel) du R-espace vectoriel RN .
ˆ si (⋆) admet deux racines réelles distinctes λ1 et λ2 , alors la famille (λn1 )n∈N ,(λn2 )n∈N est une base de S ′ .
si (⋆) admet une racine réelle double λ0 , alors la famille (λn0 )n∈N , (nλn0 )n∈N est une base de S ′ .
sinon, (⋆) admet deux racines complexes conjuguées non réelles (donc distinctes) λ1 = reiθ et λ2 = re−iθ
(où r ∈ R+ et θ ∈ ]0; π[) et alors la famille (r cos(nθ))n∈N , (r sin(nθ))n∈N est une base de S ′ .
∗ n n


Proposition (équations différentielles linéaires d’ordre 1) soit I un intervalle réel non trivial, soit a ∈ C(I, C),
soit b ∈ C(I, C), on note S (S ′ ) l’ensemble des solutions de (1) x′ = a(t) x + b(t) ((1′ ) x′ = a(t) x), alors:
ˆ S ′ = vect(exp ◦A) (droite vectorielle de D(I, C)) où A désigne une primitive sur I de la fonction continue a.
soit t0 ∈ I, alors l’application φ : x 7→ x(t0 ) est un isomorphisme linéaire de S ′ dans C.
ˆ S une droite affine de D(I, C) de direction S ′ (ainsi, la solution générale de (1) est de la forme x = x e+x
où x est la solution générale de (1′ ) et x
e est une solution particulière de (1)).
ˆ (théorème de Cauchy) soient t0 ∈ I et x0 ∈ C, alors il existe une unique solution x de (1) telle que x(t0 ) = x0 .
ˆ la méthode de variation de la constante consiste à chercher une solution particulière x e de (1) de la forme
suivante: ∀t ∈ I, x e(t) = z(t)eA(t) où z ∈ D(I, C), alors: x e ∈ S ⇔ ∀t ∈ I, z ′ (t) = b(t)e−A(t)
(ainsi, si z est une primitive sur I de la fonction continue t 7→ b(t)e−A(t) , alors x e ∈ S ).
Proposition (équations différentielles linéaires d’ordre 2) soit I un intervalle réel non trivial, soit (a, c) ∈ R×R∗ ,
soit b ∈ C(I, R), on note S (S ′ ) l’ensemble des solutions de (1) x′′ = ax′ + c x + b(t) ((1′ ) x′′ = ax′ + c x),
on note (⋆) λ2 = aλ + c l’équation caractéristique de (1′ ) (d’inconnue λ ∈ C), alors:
ˆ S ′ est un sous-espace vectoriel de dimension 2 (plan vectoriel) du R-espace vectoriel D2 (I, R).
. si (⋆) admet deux racines réelles distinctes λ1 et λ2 , alors la famille (t 7→ eλ1 t , t 7→ eλ2 t ) est une base de S ′ .
. si (⋆) admet une racine réelle double λ0 , alors la famille (t 7→ eλ0 t , t 7→ teλ0 t ) est une base de S ′ .
. sinon, (⋆) a deux racines complexes conjuguées non réelles (donc distinctes) λ1 = η + iω et λ2 = η − iω
(où η ∈ R et ω ∈ R∗+ ) et alors la famille
 (t 7→
ηt ηt
 e cos(ωt), t 7→ e sin(ωt)) est une base de S .

x(t )
soit t0 ∈ I, alors l’application φ : x 7→ ′ 0 est un isomorphisme linéaire de S ′ dans R2 .
x (t0 )
ˆ S est un sous-espace affine de dimension 2 (plan affine) de D2 (I, R) de direction S ′ (la solution générale de
(1) est de la forme x = x e + x où x est la solution générale de (1′ ) et x
e est une solution particulière de (1)).
ˆ (théorème de Cauchy) soient t0 ∈ I et (x0 , x′0 ) ∈ R2 , alors il existe une unique solution x de (1) telle que
x(t0 ) = x0 et x′ (t0 ) = x′0 .
Théorème d’interpolation de Lagrange soit n ∈ N∗ , soient a1 , a2 , . . . , an des éléments distincts de K,
soit (b1 , b2 , . . . , bn ) ∈ K n , alors il existe un unique polynôme Pe ∈ Kn−1 [X] vérifiant: ∀i ∈ 1; n, Pe(ai ) = bi .
Preuve
On montre que l’application Φ : P 7→ (P (ai ))1≤i≤n est un isomorphisme linéaire de Kn−1 [X] dans K n .
n
Q
Remarques on conserve les hypothèses et notations précédentes, alors: (X− ak )
n k=1

ˆ on peut calculer Pe avec la formule de Lagrange: Pe =


P k̸=i
bi Li où, pour tout i ∈ 1; n, Li = n
Q .
i=1 (ai − ak )
ˆ on note S l’ensemble des P ∈ K[X] vérifiant: ∀i ∈ 1; n, P (ai ) = bi ,
k=1
k̸=i
Qn
alors S = Pe + (X − ai ) . K[X] (sous-espace affine de K[X]).
i=1

3
IV. Exercices d’acquisition du cours
Paragraphe I.
1. Expliciter tous les éléments du groupe symétrique S4 par leur décomposition en cycles à supports disjoints.
Préciser la signature de chacune de ces permutations.

Paragraphe II.
2. Soit K un corps. Soit E un K-espace vectoriel non nul de dimension finie n.
Soit u ∈ L(E). Soit e une base de E. On considère l’application φ définie sur E n par:
n
∀(x1 , . . . , xn ) ∈ E n , φ(x1 , . . . , xn ) =
P
dete (x1 , . . . , xi−1 , u(xi ), xi+1 , . . . , xn ).
i=1
a. Montrer que l’application φ est une forme n-linéaire alternée sur le K-espace vectoriel E.
 
b. Expliciter l’application φ. 1 1 ··· 1
 1 1 (0) 
3. Pour tout n ∈ N∗ , on considère la matrice carrée: An =  .  ∈ Mn (R).
 
 .. . .. 

Pour tout n ∈ N , on note ∆n = det An . 1 (0) 1
Soit n ∈ N∗ . Calculer ∆n par deux méthodes (développement selon une ligne ou colonne, opérations élémentaires).
4. Soit n ∈ N∗ . Soit (a1 , . . . , an ) ∈ Rn . Soit (b, c) ∈ R2 tel que b ̸= c.
a. On considère la matrice carrée A ∈ Mn (R), de diagonale (a1 , . . . , an ), et dont les autres coefficients valent b.
Calculer det A en utilisant la n-linéarité du déterminant.
b. On considère la matrice carrée B ∈ Mn (R), de diagonale (a1 , . . . , an ), et dont les autres coefficients valent b (c)
s’ils sont situés au-dessus (en-dessous) de la diagonale.
On note J ∈ Mn (R) la matrice carrée dont tous les coefficients valent 1. Montrer que P = det(XJ + B) est un
polynôme de degré inférieur ou égal à 1. Déterminer P . En déduire det B. Retrouver ainsi det A.
5. Pour tout α ∈ C, on considère la fonction fα définie sur R par: ∀x ∈ R, fα (x) = eαx .
Montrer que (fα )α∈C est une famille libre de vecteurs du C-espace vectoriel F(R, C).

Paragraphe III.
6. Soit n ∈ N∗ . Soit B ∈ R[X]. On considère l’équation (1) P (X + 1) − P = B d’inconnue P ∈ Rn [X].
On note S l’ensemble des solutions de (1).
a. Justifier qu’il s’agit d’une équation linéaire. Résoudre l’équation linéaire homogène (1′ ) associée à (1).
b. Donner une condition nécessaire et suffisante sur B pour que S soit non vide.
c. On suppose la condition précédente vérifiée. Expliquer comment construire une solution particulière Pe ∈ S.
Décrire S à l’aide de Pe.
7. Pour tout n ∈ N∗ , on note un le nombre de façons de remplir un damier 2 × n par n dominos.
a. Soit n ∈ N∗ . Exprimer un+2 en fonction de un+1 et un .
b. Calculer un pour tout n ∈ N∗ .
c. Déterminer un équivalent simple de la suite (un )n∈N∗ .
8. Résoudre sur R l’équation différentielle: (1) (1 + t2 )x′ + tx = 2t2 + 1.
Déterminer la solution du problème de Cauchy associé à (1) avec la condition x(0) = 2.
9. On considère l’équation différentielle: (1) tx′ − (t + 1)x + et (t2 + 1) = 0.
a. Résoudre sur R∗+ l’équation différentielle (1).
b. Résoudre sur R l’équation différentielle (1).
10.
a. Résoudre sur R l’équation différentielle: (1) x′′ + 4x′ + 4x = et .
Déterminer la solution du problème de Cauchy associé à (1) avec les conditions x(0) = 1 et x′ (0) = 0.
b. Résoudre sur R l’équation différentielle: (1) x′′ + x′ + x = sin t.
11. Avec les hypothèses et notations du théorème d’interpolation de Lagrange, montrer que la famille (Li )1≤i≤n
est une base du K-espace vectoriel Kn−1 [X] et déterminer sa base duale.
12. On considère la fonction f définie sur R+ par: ∀x ∈ R+ , f (x) = x64
+7 . On note a1 = 1, a2 = 9 et a3 = 25.
a. Montrer qu’il existe un unique polynôme P ∈ R2 [X] vérifiant: ∀i ∈ 1; 3, P (ai ) = f (ai ).
b. Expliciter le polynôme P par deux méthodes (formule de Lagrange, résolution d’un système linéaire).
c. Tracer sur un même dessin le graphe des fonctions f et Pb.

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