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Devoir de maison N°2 , MP SPE.

N
Soit (E , ||. ||) un e v n. Soit X ⊂ E . On dit
¡ que¢X est « compact » si pour toute suite (x n )n∈N ∈ X à
valeurs dans X , il existe une sous-suite x ϕ(n) n∈N qui converge dans X .
(1) Démontrer que si X est compact, et si (x n )n ∈ X N est une suite dans X avec au plus une valeur d’adhé-
rence, alors (x n )n est convergente dans X .
(2) Démontrer qu’une partie fermée d’un compact est compacte.
(3) Démontrer qu’une intersection quelconque de compacts est compacte (on pourra utiliser la question
5. ci-dessous).
(4) Démontrer qu’une réunion finie de compacts est compacte.
(5) Démontrer qu’une partie compacte d’un e v n est fermée et bornée.
Remarque. On peut montrer qu’un espace vectoriel normé est de dimension finie si et seulement si
sa boule unité fermée est compacte (Théorème de Riesz). En particulier, cela fournit des exemples de
fermés bornés non-compacts....

(6) Démontrer qu’une fonction continue sur un compact est « uniformément conti-
nue ».
(7) Démontrer que l’image d’un compact par une application continue entre deux e v n est
compacte.
(8) Démontrer qu’une application continue d’un e v n compact à valeurs dans (R, |·|) est bornée
et atteint ses bornes.
(9) Démontrer qu’un produit fini d’evn E 1 ×· · ·×E m est compact si et seulement pour tout
i = 1, . . . , m, E i est compact.
(10) Si X est une partie bornée et non-vide de E , on appelle « diamètre » de X la quantité définie par :
diam (X ) := sup || x - y || | x, y ∈ X 2 .
© ¡ ¢ ª

(a) Démontrer que le diamètre d’une partie bornée est bien définie.
(b) On suppose que X est compact. Démontrer que le diamètre est atteint, c’est à dire qu’il existe
(a, b) ∈ X 2 tel que diam (X ) = || a - b||.

(11) Démontrer le théorème de Bolzano-Weirstrass. En déduire que les compacts de (R, |·|) sont
exacte- ment les fermés bornés.
(12) Soit n ≥ 1. Pour tout x = (x 1 , . . . , x n ) ∈ Rn , on note kxk∞ := max|x i |.
i =1...n
n
(a) Démontrer que k·k∞ est une norme sur R .
(b) Démontrer que les compacts de (Rn , k·k∞ ) sont les fermés bornés.
(c) En déduire que la sphère unité S∞ := x ∈ Rn | kxk∞ = 1 et la boule unité fermée B∞, f := x ∈ Rn | kxk∞ ≤ 1
© ª © ª

sont compactes.
(13) Soit E un R−espace vectoriel de dimension finie n ≥ 1. Soit (e 1 , . . . , e n ) une base de E . Pour tout x
X=n
x i e i , on note N∞ (x) = max |x i |. En procédant comme en 2. (a), on montre que N∞ est une norme
i =1 i =1...n
sur E . En utilisant les questions précédentes, démontrez que toute norme N sur E est équivalente à
N∞ .
(14) On considère E le R−espace vectoriel de dimension infinie R [X ], et on note pour tout P ∈ E , N1 (P ) :
R1
0 |P (t )| dt et N∞ (P ) := max |P (x)|.
x∈[0,1]
(a) Démontrez que N1 et N∞ sont des normes sur E .
(b) Démontrez que N1 et N∞ ne sont pas équivalentes.
p ¡
15 En considérant le Q−espace vectoriel Q 2 = x + y 2 | x, y ∈ Q2 de dimension 2, démontrer que
£p ¤ © ¢ ª
p ¢ p ¯ p ¢
les normes définies que Q 2 par N x + y 2 := ¯x + y 2¯ et N1 x + y 2 := |x| + ¯ y ¯, pour tout
£p ¤ ¡ ¯ ¡ ¯ ¯
p ¢n
x, y ∈ Q2 , ne sont pas équivalentes (on pourra considérer la suite (u n )n définie par u n = 1 − 2 ).
¡ ¢ ¡

(16) ☼ Déduire de la question 13. que :


(a) les parties compacts d’un R−espace vectoriel normé de dimension finie sont exactement les par-
ties fermées bornées de E ;
(b) un sous-espace vectoriel de dimension finie d’un R−espace vectoriel normée est fermé ;
(c) tout R-espace vectoriel normé de dimension finie est complet ;
(d) une applications linéaire d’un R−espace vectoriel de dimension finie vers un R−espace vectoriel
est continue (on pourra utiliser la première question de l’exercice 4 ci-dessous).
(17)
Soient (E 1 , N1 ) et (E 2 , N2 ) deux R−espaces vectoriels normés.
(1) Soit f : E 1 → E 2 une application linéaire. Démontrer que les propositions suivantes sont équivalentes :
(a) f est continue sur E 1
(b) f est continue en 0
(c) f est bornée sur la boule unité fermée B 1, f (0, 1) := {x ∈ E 1 | N1 (x) ≤ 1} de E 1
(d) f est bornée sur la sphère unité fermée S 1 (0, 1) := {x ∈ E 1 | N1 (x) = 1} de E 1
(e) il existe M ∈ R+ tel que pour tout x ∈ E 1 , N2 f (x) ≤ M .N1 (x)
¡ ¢

(f) f est lipschitzienne sur E 1


(g) f est uniformément continue sur E 1 .
(2) Dans cette question seulement, on suppose que E 1 = E 2 et on note E = E 1 = E 2 . Démontrer que les
normes N1 et N2 sont équivalentes si et seulement si l’application Id est bicontinue (= un homéomor-
phisme) de (E , N1 ) dans (E , N2 ).
(3) Avec les mêmes notations qu’en question 1, on suppose que E 1 = {0} et on note L c (E 1 , E 2 ) l’ensemble
des applications linéaires continues de E 1 dans E 2 (avec les normes N1 et N2 respectivement). Pour
f ∈ L c (E 1 , E 2 ), on définit :
µ ¡ ¢¶
¯¯¯ ¯¯¯ N2 f (x)
¯¯¯ f ¯¯¯ := sup .
1,2
x∈E 1 \{0} N1 (x)
(a) Après avoir brièvement justifié que cela est bien défini, démontrez que |||·|||1,2 est une norme sur
L c (E 1 , E 2 ).
(b) Démontrer que pour tout f ∈ L c (E 1 , E 2 ), on a les égalités :
µ ¡ ¢¶
¯¯¯ ¯¯¯ N2 f (x) ¡ ¡ ¢¢
¯¯¯ f ¯¯¯ = sup = sup N2 f (x) .
1,2
N1 (x)≤1 N1 (x) N1 (x)=1

(c) On suppose que E 1 = E 2 = E et que N1 = N2 = k·k (on omettra les indices « 1, 2 » pour alléger l’écri-
ture). Démontrer que |||·||| est une norme « d’algèbre » (on dit aussi « sous-multiplicative »), c’est à
dire que pour tout f , g ∈ L c (E )
¯¯ ¯ ¯¯ ¯ ¯ ¯¯ ¯¯¯ ¯¯ ¯ ¯¯ ¯
¯¯ ¯ f ◦ g ¯¯ ¯ ≤ ¯ ¯¯ f ¯¯¯ · ¯¯ ¯ g ¯¯ ¯ .

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