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Bn (x) − Bn (x − 1) = xn
Bn (p) = 1n + 2n + . . . + pn
1. On vérifie facilement que l’application φ : R[X] 7−→ R[X] qui à P (X) associe
P (X) − P (X − 1) est un endomorphisme de R[X].
Soit F = {P ∈ R[X] / d◦ P = n + 1 et P (0) = 0}.
F est un sous espace de R[X] de dimension n + 1, une base de F étant
{X, X 2 , . . . , X n+1 }. Pour tout P ∈ F , on a :
d◦ Bn = n + 1
Bn (0) = 0 et Bn (x) − Bn (x − 1) = xn
1
2. A partir de Bn (x) − Bn−1 (x) = xn et en remplaçant successivement x par 1, 2, . . . , p on
a:
Bn (1) = 1n
Bn (2) − Bn (1) = 2n
... = ...
Bn (p) − Bn (p − 1) = pn
2
6. Les polynômes B0 , B1 ,. . . ,Bn forment une famille de n + 1 polynômes à degré
échelonné. Cette famille est une base de Rn+1 [X] et tout polynôme P de degré n + 1
s’écrit de manière unique :
Xn
P (x) = λk Bk (x)
k=0
3
Exercice 2 Oral HEC 97
1. Développons.
3
1 3 1
z+ = z 3 + 3z + + 3
z z z
En
utilisant
5 le binôme :
1 10 5 1
z+ = z 5 + 5z 3 + 10z + + 3 + 5 . Modifions cette expression.On écrit :
z z z z
5
5 1 1 3 1 2
z + 5 = z+ − 5 z + 3 + 2z + .
z z z z
3
3 1 1 1
On remplace z + 3 par z + −3 z+ et on obtient :
z z z
5 3
5 1 1 1 1
z + 5 = z+ −5 z+ +5 z+
z z z z
Le polynôme T recherché est :
T (x) = x5 − 5x3 + 5x
4
4. Racines réelles de T (x) = 2 et T (x) = −2.
Etudions les variations de T . Comme T est impaire, on restreint l’intervalle d’étude à
[0; +∞[.
T est dérivable et sa dérivée est : T 0 (x) = 5(x4 − 3x2 + 1). Posons X = x2 . Le
polynôme X 2 − 3X + 1 admet deux racines distinctes :
√ √
3+ 5 3− 5
α= ' 2, 618 ; β = ' 0, 617
2 2
On déduit alors une factorisation de T 0 (x) :
√ √ p p
T 0 (x) = 5(x − α)(x + α)(x − β)(x + β)
-10 -5 5 10
-5
-10
On constate que : p √
T ( β) = 2 ; T ( α) − 2
D’autre part 2 est une racine évidente de l’équation T (X) = 2.
Conclusion √ √
T (x) = 2 ⇔ x ∈ {− √ α, √ β, 2}
T (x) = −2 ⇔ x ∈ {− β, α, −2}
5
Exercice 3 Les polynômes de Tchébychev
Soit E l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels.
1. Ecrire cos 2θ puis cos 3θ en fonction de cos θ
2. On considère une suite Tn de polynômes réels définie par :
Pour l’autre nous écrivons : cos 3θ = cos θ + 2θ = cos θ. cos 2θ − sin θ. sin 2θ
Nous remplaçons sin 2θ par 2 sin θ cos θ, nous utilisons la première formule et on
parvient à :
cos 3θ = 4(cos θ)3 − 3 cos θ
2. (a) démontrons par récurrence que ∀θ ∈ IR , Tn (cos θ) = cos nθ
Ceci est vrai pour n = 0 et n = 1 d’après l’énoncé. Supposons que ce soit vrai au
rang n − 1 et prouvons le au rang n
Tn (X) + Tn−2 (X) = 2Tn−1 (X) ⇔ Tn (X) = 2XTn−1 (X) − Tn−2 (X) donc :
Tn (cos θ) = 2 cos θTn−1 (cos θ) − Tn−2 (cos θ) et l’utilisation de l’hypothèse de
récurrence donne : Tn (cos θ) = 2 cos θ cos (n − 1)θ − cos (n − 2)θ et on remplace
1
cos θ cos (n − 1)θ par [cos nθ + cos (n − 2)θ]
2
Finalement il reste :
Tn (cos θ) = cos n.θ
La formule est donc vraie au rang n
(b) Ecrivons les premiers termes de cette suite de polynômes pour essayer de prévoir et
ensuite démontrer le coefficent du plus haut degré.
Nous avons d’après la question 1) et la question 2)a) :
6
3. ∀x ∈ [−1; 1] , ∃θ unique ∈ [0; π] tel que x = cos θ
Résoudre Tn (X) = 0 est équivalent à résoudre Tn (cos θ) = 0 c’est à dire : cos nθ = 0
π
cos nθ = 0 ⇔ nθ = (2k + 1) avec k ∈ {0, 1, ..., n − 1}
2
Les n racines distinctes (car cos est une bijection de [0; π] vers [−1; 1]) sont :
(2k + 1).π
Xk = cos
2n
7
Exercice 4 INSEEC 95 E
On définit une suite (Pn ) de polynômes par :
P0 (x) = 1
P1 (x) = x
x(x − n)n−1
∀n ≥ 1
P (x) =
n
n!
1. Vérifier que pour n ≥ 2 on a : Pn0 (x) = Pn−1 (x − 1)
2. Démontrer par récurrence sur l’entier k ≥ 1 que pour tout n ≥ k :
0
Pn(k) (x) = Pn−k (x − k) ⇒ Pn(k+1) (x) = Pn−k (x − k) = Pn−k−1 (x − k − 1)
(en utilisant la réponse à la question 1).) et finalement on a bien :
4. (P0 , P1 , ..., Pm ) est une base de Em car c’est une famille de m + 1 polynômes à degrés
échélonnés.
8
5. Soit Q un polynôme de Em . Il s’écrit de manière unique :
m
X m
X
(k) (k)
Q= λ j Pj ⇒ Q (x) = λj Pj (x)
j=0 j=0
6. Il est facile de montrer que φ est un endomorphisme. Pour dresser la matrice de φ dans la
base (P0 , P1 , ..., Pm ), cherchons les images des polynômes (P0 , P1 ,...,Pm ) par φ.
On aura : φ(Pk )(x) = Pk (x) − Pk0 (x + 1) et en utilisant la question 3), il vient :
7. M est triangulaire supérieure. Aucun des pivots n’est nul donc M est inversible.
8. M peut se décomposer en M = I − N où
0 1 ... ... 0
0 0 1 ... 0
N = ... ... ... ... ...
0 0 ... ... 1
0 0 0 ... 0
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Exercice 5 Soit E = Rn [X] l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels de degré
inférieur ou égal à n. On considère l’application ∆ qui à tout polynôme P de Rn [X] associe le
polynôme Q défini par :
Q(X) = P (X + 1) − P (X)
On définit ∆n par ∆ ◦ ∆n pour tout n ≥ 1 et on convient que ∆0 est l’application identique de
IRn [X] .
Les polnômes x −→ xk (k ≥ 0) seront notés gk
1. Montrer que les applications ∆n sont des endomorphismes de Rn [X]
2. (a) Montrer que les polynômes ∆(g1 ), ...., ∆(gn ) forment une base de Rn−1 [X]
(b) Montrer que ∆(Rn [X]) = Rn−1 [X]
(c) Etablir que ∆k (Rn [X]) = Rn−k [X]
x(x − 1)....(x − n + 1)
3. On pose : P0 (x) = 1; P1 (x) = x; ......; Pn (x) = .
n!
Trouver une relation entre ∆Pk+1 et Pk .
4. Montrer que (P0 , P1 , ...., Pn ) est une base de Rn [X]. En déduire que si Q ∈ Rn [X] alors ;
n
X
Q(x) = ∆k (Q(0))Pk (x)
k=0
Preuve
1. Montrons que les applications ∆n sont des endomorphismes de Rn [X]. Pour ∆ cela se
fait sans difficulté. Démontrons par récurrence que les applications ∆n sont des
endomorphismes de Rn [X].
C’est déja vrai pour n = 1. Supposons que ∆n soit un endomorphisme de Rn [X].
∆n+1 sera aussi un endomorphisme de Rn [X] car :
∆n+1 = ∆ ◦ ∆n
et on sait que L(E) est stable pour la loi o.
2. (a) Montrons que ∆(g1 ),..., ∆(gn ) forment une base de IRn−1 [X].
k−1
X
k
∀1 ≤ k ≤ n , ∆(x ) = (x + 1) − x = k k
Ckp xp c’est à dire que :
p=0
10
∆(xk ) 1≤k≤n est une base de Rn−1 [X] donc nous avons établi que :
Déterminons ker(∆).
Soit P un polynôme de ker(∆). Pour tout réel x on a ∆(P )(x) = 0 et avec les
notations précédentes et comme ∆(xk ) 1≤k≤n est une base de IRn−1 [X] , on
conclut que :
a1 = a2 = .... = an = 0 ⇒ P = a0
Réciproquement si P est un polynôme constant, ∆(P ) = 0 et nous pouvons
afirmer que :
le noyau de ∆ est le sous espace vectoriel des polynômes constants : il est de
dimension 1 d’où : dim(Im(∆) = dim(∆(Rn [X]) = n.
∆(Rn [X]) ⊂ Rn−1 [X] ; dim(∆(Rn [X]) = n ⇒ (∆(Rn [X]) = Rn−1 [X]
(c) Par récurrence et sans difficulté on prouve que :
4. (P0 , P1 , ..., Pn ) est une famille de n + 1 polynômes de Rn [X] à degrés échelonnés. C’est
donc une base de Rn [X].
Xn
Soit Q un polynôme de Rn [X]. Il s’écrit Q(x) = ak Pk (x). Déterminons ses
k=0
coordonnées dans la base (P0 , P1 , ..., Pn ).
A partir de la formule ∆(Pk+1 ) = Pk , on montre par une récurrence triviale que :
∆p Pk+1 = Pk−p+1
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Exercice 6 ESG 2001 S algèbre
On considère les matrices à coefficients réels :
1 0 0 0 1 1 a b b
I= 0 1 0 ; A= 1 0 1 ; M = b a b
0 0 1 1 1 0 b b a
1. Calculer A2 et exprimer la matrice A2 en fonction des matrices A et I. En déduire que A
est inversible et exprimer A−1 en fonction de A et I.
2. Etablir par récurrence que pour tout entier naturel n strictement supérieur à 1, il existe
deux réels un et vn tels que : An = un A + vn I
3. On considère les uites (αn ) et (βn ) définies pour tout entier n > 1 par :
αn+1 = 2un+1 + vn+1
βn+1 = un+1 − vn+1
(a) Etablir une relation de récurrence entre αn+1 et αn puis entre βn+1 et βn en
fonction de n, puis l’expression de un et vn en fonction de n.
(b) Donner l’expression de An en fonction de n. Cette expression peut-elle être utilisée
quand n = 0, n = 1 ou quand n est un entier négatif.
4. Montrer que M est une combinaison linéaire de A et de I.
5. Calculer M n en fonction de a, b, n, A et I
Preuve
αn = 2(2)n−1 = 2n ; βn = (−1)n−1
Par suite :
αn + βn αn − βn
un = ; vn =
3 2
soit en remplaçant :
2n + (−1)n−1 2n + (−1)n
un = ; vn =
3 2
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(b)
2n + (−1)n 2n + (−1)n−1 2n + (−1)n−1
n n−1 n n
2 3 3
n 2 + (−1) 2 + (−1)
2n + (−1)n−1 2n + (−1)n 2n + (−1)n−1
A = A+ I=
3 2
3 2 3
2n + (−1)n−1 2n + (−1)n−1 2n + (−1)n
3 3 2
4. n
X
n n
M = bA + aI ⇒ M = (bA + aI) = Cnp an−p bp Ap
p=0
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Exercice 7 Soit E un espace vectoriel sur IR. On se propose de déterminer les
endomorphismes de E vérifiant :
(u − I)(u − 2I) = 0
E1 ∩ E2 = ∅
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