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Inédit
Je me suis rendu dans un bureau, que je fais taire pour des raisons
d'anonymat demandé par notre frère, pour saluer et prendre certaines
informations. Là, nous avons discuté beaucoup avec l'aîné, sur la vie
- Moi : oui mais être jeune c'est aussi l'occasion de choisir sa voie.
- Moi. Ce n'est pas une secte. C'est une spiritualité à part entière.
- Moi : oui, c'est vrai. Mais je ne suis pas dans une secte.
- Lui : pourtant tout montre que tu es dans une secte. Ton attitude, tes
faits et gestes et surtout cette croix bizarre que tu portes. Elle te sert à
quoi ?
- Lui : Tu ne m'as pas dit jusque là comment tu es entré dans ce que toi
même appelles ta spiritualité.
- Moi: je vais vous le dire. Beaucoup pensent que j'ai commencé cette voie
ici à isp. Non, ici, c'est juste le lieu où j'ai trouvé la force de m'affirmer.
Ou sinon c'est une histoire qui commence pendant que j'étais encore
aux humanités, à kakanda. Là, en cinquième des humanités
pédagogiques, une nuit, j'avais senti mon souffle se couper. Après cette
sensation, je me plongeais dans un trou très sombre. A force que je me
mouvais dans cette obscurité, j'entrevoyais au loin une petite lumière
grandissante. Je m'approchais de cette lumière quand une voix féminine
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me dit : " fils, rentre d'où tu viens. Mais à chaque fois que tu as mal ou
besoin d'aide, arrête d'appeler Jésus. Commence à appeler tes grands
parents déjà mort. Ou sinon, ce qui te rend la respiration difficile pourra
t'amener ici avant le temps. Lorsque je me suis réveillé, je n'étais plus
dans la chambre mais au salon avec ma mère et mes frères et sœurs,
tous inquiets. Maman leur disait, dans sa tristesse, de ne pas pleurer.
Réveillé, je suis parti me soulager. J'allais très bien. Depuis ce jour, je
réfléchis à comment être en contact avec mes ancêtres. Je me suis perdu,
devenu même témoin de Jéhovah, puis, arrivé ici à Lubumbashi, je me fis
un catholique baptisé. Puis, j'ai recommencé à remettre en question le
christianisme pour retrouver mes origines. Internet m'a servi et m'a mis
en contact avec la communauté kamite. Et dans cette communauté, nous
grandissons spirituellement ensemble.
- Moi : Oui. Nous menons la lutte pas de façon dispersée, mais nous nous
sommes organisés.
- Moi : nous luttons contre les ennemis de notre continent. Ennemis qui
nous combattent sur tous les plans de la vie.
- Lui : votre combat n'a pas de sens aujourd'hui. Vous ne pouvez pas
reculer le monde. Beaucoup de gens avant vous ont essayé, sans succès.
Personne n'a fait quoi que ce soit de remarquable. Peux-tu me citer ne
fût-ce qu'un kamit - c'est comme ça ? - oui un kamit qui a changé la
situation ?
- Lui : malgré ça, rien ne pourra changer la situation. Ceux que tu viens de
citer, ne pèsent pas contre l'organisation européenne. C'est comme ici,
tu es seul.
- Moi : Dans un combat comme celui-ci, c'est pas toujours le nombre qui
compte. En 74, Diop et Obenga étaient deux contre dix-huit savants
internationaux, pourtant, leur vérité avait triomphé sur la question de la
race des anciens Egyptiens, qui étaient nègres. D'ailleurs, ici, je suis
peut-être seul physiquement, mais derrière moi il y a des milliers
d'ancêtres.
- Lui : vous n'inventez rien. Beaucoup ont tenté et sont finis chrétiens.
Nous attendons aussi ta conversion.
- Lui : même si c'était réel. Moi j'ai vécu plus grand que ça, pourtant je
continue de servir le sauveur de l'humanité entière. Vous, vous êtes là
pour la Race noire seulement, alors que le monde actuel tend vers la
civilisation de l'universel.
- Lui : je vais t'en parler, pour te faire voir que tu as tort de laisser une
vision guider ta vie. Dans mon enfance, encore jeune garçon, je souffrais
d'un grand cancer au niveau du ventre. Ce cancer c'était tellement
développé que je ne marchais plus tout droit. C'était impossible,
tellement j'avais mal. À l'hôpital, on avait pas su me soigner. Même vos
traitement de fétiche n'avaient rien fait. On m'a fait beaucoup
d'incisions par différents guérisseurs, mais sans résultat. Ma mère a
beaucoup souffert avec moi, mon père était déjà mort. J'ai souffert
gravement. C'était même impossible de manger. Alors un jour, je suis
mort. Je vais te dire ce qui s'est passé. Je n'étais plus de ce monde. Alors
je suis arrivé au bord d'un grand rivière, sur lequel était étalé un long
tronc d'arbre comme pont. Je me mis à traverser ce pont, ventre sur le
tronc. Je me suis tiré jusque de l'autre côté de la rivière. Arrivé là, c'était
un village normal, avec beaucoup des gens, dans une ambiance normale.
J'étais encore au bord de la rivière qu'un homme est venu vers moi et
m'a demandé ce que je faisais là. Je lui ai dit que j'étais venu vivre là,
- Lui : je ne sais pas dire s'il y avait une église ou pas. Je n'avais pas
sillonné le village. J'étais arrivé juste au bord de la rivière.
- Moi: cette réalité que vous avez vécu vous montre que votre sauveur ne
fera rien après votre mort. Seuls nos ancêtres vous accueilleront, vous
- Lui : mais ce sont ces mêmes ancêtres qui, s'ils m'avaient enregistré
dans le cahier, je ne serai plus là aujourd'hui. C'est méchant ça. N'eût été
mon père, c'est serai autre chose.
- Moi : Votre père vous a ramené pour une bonne raison. Vous devez être
en parfaite relation avec nos ancêtres. Seule façon de leur témoigner
votre reconnaissance.
- Moi : Là vous êtes en bonne santé. Comment votre Cancer était-il fini ?
- Lui : Ah, j'allais oublier ce détail. Trois ou quatre jours après cet
événement, un homme est venu se présenter chez nous disant que
quelqu'un l'avait envoyé pour soigner l'enfant qui était malade.
Personne ne le connaissait. Il avait une mixture très amère, à chaque
fois qu'il me faisait boire ça, je devais manger rapidement des bananes.
Moins d'une semaine j'étais complètement guéri, jusqu'à présent.
- Moi : c'était un ancêtre guérisseur. Qui vous soignait. Je parie que vous
ne l'avez même pas payé, et vous ne l'avez jamais revu.
- Lui : Oui, cela est vrai. Il n'avait rien pris et personne ne sait où il était
parti.
- Moi : dites-moi, n'est-ce pas que avant cet événement, des pasteurs et
des prêtres venaient prier pour vous ?
- Moi : Après ça, vous êtes incrédule ? Dans le fond, vous êtes un kamit,
mais un kamit incrédule.
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- Lui : je ne vois pas pourquoi je peux être kamit. Je suis bien en étant
chrétien.
- Moi : c'est une illusion. Nous en parlerons un jour. Votre histoire doit
être connue par les dignes enfants de notre continent. Je vous demande
la permission de l'écrire.
- Lui : Tu peux l'écrire, mais il faut pas utiliser mon nom dans ces choses.
- Moi: d'accord monsieur. Soyez béni pour avoir partagé avec nous tous
cette expérience….
Se battre
Je dois me battre
J'accepte de souffrir,
Et non de disparaitre.
Me battre
En homme libre.
Je choisis de survivre.
Je me battais.
D'une femme