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Borrélia

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Borrélia

La nature, j’aime la nature.


D’ailleurs, elle mérite une majuscule, la
Nature.
Pourtant, c’est pendant un beau moment de
partage avec toi, Dame Nature, que j’ai fait la
connaissance de Borrélia.
Ça vous parle, borrélia ? borréliose ? Peut-être
comprendrez-vous mieux, si je vous dis :
maladie de Lime ?
Hé ben oui, un jour de juin, lors d’une
promenade dans mes Vosges adorées, je t’ai
rencontrée, toi, Borrélia. Il me semble que l’on
peut dire, en langage médical : je t’ai
contractée.
Ca, on peut le dire !
Dans un premier temps, nous nous sommes
contractés, Borrélia et moi, autour de fatigues,
douleurs, et dysfonctionnements physiques en
tous genres. Tu as même été le sujet d’une
rupture avec mon médecin traitant, qui était, à
l’époque, également, une relation amicale.

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Comme tu es de caractère entier et imposant,
nous avons, toi et moi, fait un pacte : ok, tu
existes, je suis obligée de te prendre en compte
dans ma vie, tu ne m’en laisses pas le choix.
Mais, moi aussi, j’ai mon mot à dire : « en
aucun cas, tu prendras la première place dans
ma vie ! C’est un ordre. Il y a autour de moi,
des personnes qui sont importantes à mes
yeux, bien plus importantes que toi, dame
Borrélia. J’ai aussi tout un tas de choses
passionnantes à faire et à apprendre, qui, elles,
me donnent de l’énergie, alors que toi, je te
sens plutôt vampire. »
Cela n’a pas été une mince affaire que de te
faire accepter ma volonté. Tu as rusé par tous
les moyens, en me collant une fatigue
insurmontable un jour, une douleur
insupportable un autre, en me faisant traîner
une jambe et j’en passe. Décidément, tu as du
caractère. Mais je te rappelle que nous sommes
deux : moi aussi, j’ai du caractère.
Etant donné qu’aucune de nous deux n’était
prête à s’incliner devant l’autre, il a fallu
signer, entre nous un contrat. Puisque Borrélia
s’imposait, j’acceptais qu’elle soit mon maître.
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Pas n’importe quel maître, pas le petit maître
qui impose sa volonté à l’élève. Sûrement pas !
Durant toute mon enfance, j’ai été une bonne
élève. Entendez par là : celle qui obéit
gentiment. Ce jour-là, je n’étais plus tout à fait
cette petite fille. J’acceptais d’avoir un Maître.
Ce qui signifie, quelqu’un qui m’accompagne
sur le long, mais passionnant, chemin vers
moi-même.
A mon grand étonnement, Borrélia a accepté
immédiatement. Elle s’est même dite ravie de
cette fonction que je lui octroyais. Elle m’a,
par la suite, confié qu’il y avait encore
beaucoup trop peu d’humains qui voyaient
cette fonction en elle.
Elle m’a expliqué qu’elle est le messager de
mon mal a dit.
J’avoue que la première fois qu’elle m’a parlé
de mon mal dit, je me suis dit,qu’avec un
prénom comme le sien, elle n’est peut-être pas
française et qu’elle a des difficultés de
vocabulaire.
Lorsqu’elle m’a répété : « ta maladie, c’est ton
mal qui a dit. », là, je me suis demandée si les

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bactéries pouvaient avoir fumé un produit
illicite ou exagéré avec l’alcool.
Là, tu t’es fâchée et tu m’a dis : « si je dois être
ton Maître, il faudra que tu acceptes de te
mettre au travail et le plus tôt sera le mieux
pour toi ! »

Oups…..

Mon but n’est pas de vous raconter ma vie,


mais de vous expliquer, chère lectrice, cher
lecteur, que dans la compréhension du
processus de la mal a dit et de la gai ri son
entre tout un tas de facteurs qui ne sont pas pris
en compte par notre médecine académique.

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Enfance.

Je peux dire que j’ai eu une enfance heureuse,


dans une famille unie, sans problème
particulier, avec des parents aimants. Il me
semble que mes enfants pourraient en dire
autant.

Mais, y aurait-il un mais ?

Qu’est ce qu’un enfant ?


Qu’est ce que des parents ?

Les essais de réponses à ces deux questions


rempliraient bien des pages d’une
encyclopédie.

Je suis la petite dernière d’une famille de trois


enfants. Papa était ouvrier, maman, femme au
foyer. Mes parents étaient des gens
responsables, respectables, serviables
également, mais ils avaient, ce que j’appelle, le
complexe de l’ouvrier. Se considérant comme
au pied de l‘échelle sociale, ils se devaient
d’être irréprochables et, par extension, nous,
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leurs enfants, également. Tout cela appuyé par
une pratique du catholicisme à la limite de
l’intégrisme : je ne suis pas digne ……
En petite fille sage et comme tous les enfants,
j’ai cherché à avoir la reconnaissance de mes
parents. Pour cela, il me suffisait de suivre les
préceptes imposés par la religion qui était leur
vérité.
Il me faut dire ici, si je m’en suis
volontairement éloignée aujourd’hui, le
catholicisme n’était pas pour me déplaire.
Depuis aussi longtemps que je me souvienne
j’ai été attirée par la spiritualité et l’église
catholique a été, pendant longtemps, la seule
spiritualité que j’avais sous la main.
Aujourd’hui je ne me sens plus faisant partie
de cette religion, mais je la respecte pour ce
qu’elle m’a appris et pour les personnes qui y
trouvent leur voie.
Le soucis, lorsqu’on est un(e) enfant sage,
c’est que l‘on se construit volontairement, non
pas sur ses propres ressentis, mais sur les
injonctions des adultes. Cela signifie que l’on
s’oblige à certains actes, paroles, voire pensées
qui ne nous appartiennent pas. Mais à cela
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nous avons un objectif incontournable : plaire
aux parents. Objectif qui, peu à peu, de
manière insidieuse se transforme en : plaire
aux autres, plaire à la société et j’en passe. Cet
enfant va grandir, et devenir adolescent. La
fonction de l’adolescent est de trouver sa
propre personnalité indépendamment du
schéma familial. Il existe pourtant des
adolescents, comme je l’ai été, dits « faciles »,
qui ne se révoltent pas, qui ne contredisent pas
leurs parents, mais qui continuent, en bons
petits soldats sur la voie de ceux-ci; pour ma
part, dans les engagements dans l’église.
J’avoue que j’y ai trouvé mon compte. Ma plus
grande fierté a été la chorale que j’ai fondée et
dirigée. Je n’en étais pas peu fière. A l‘époque,
c’était avant ma rencontre avec Madame
Borrelia, je n’avais pas conscience que cette
fierté était l’enfant de mon ego et non de mon
côté créatif. L’enfant de cette partie en moi qui
voulait plaire. D’ailleurs mes parents étaient
très fiers de leur chef de chœur de fille.
Vouloir plaire pour exister.
Se faire applaudir pour se donner le droit d’être
quelqu’un.
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Parce que soi-même, on ne peut pas, on n’a pas
le droit de reconnaître que nous avons de la
valeur. Ce serait de l’autosatisfaction, du
narcissisme ……..

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Mon mari, le père de mes enfants, mon
amant, mon compagnon de vie.

Je sais, aujourd’hui, cela parait insolite, mais


nous sommes ensemble depuis pas loin de
quarante années. Nous sommes mariés et après
avoir procrée ensemble, nous continuons à
créer régulièrement. Bien sûr, la vie n’est pas
un long fleuve tranquille, mais, jusqu’à
aujourd’hui, nous avons réussi, avec houle et
tangage parfois, à vivre ce qu’il y a fort
longtemps, nous nous sommes promis : s’aider
mutuellement à devenir qui l’on veut être.

Grande panique chez mes parents lorsque je


leur ai annoncé que je ferai ma vie avec un
garçon dont le père était profession libérale.
Imaginez le complexe de l’ouvrier, le grand
retour ! Nous serions liés à des « gens biens »,
en alsacien « besseri Litt », traduction
littérale : des gens mieux. Mieux socialement,
ça n’était pas compliqué puisque nous étions
tout en bas.
Mes parents n’avaient pas encore compris que
la race humaine était une. Mais ils n’ont eu
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d’autre choix que d’accepter. J’avais terminé
mes études de sage-femme, ce que j’ai pris, un
peu maladroitement je l’avoue, comme
argument.

C’est grâce à Rémy, mon mari, et avec tout son


soutien, que je me suis installée en libéral pour
exercer ma profession. Inutile de dire qu’il a eu
fort à faire pour que, lentement, je remplace
mon complexe de l’ouvrier, reçu en héritage,
par la confiance en mes compétences.
Je ne le remercierai jamais assez pour sa
patience à ce sujet.

Le tableau ne serait pas complet, si je ne vous


parlais pas de :

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Yves

Je venais de m’installer dans mon cabinet et de


terminer ma formation en sophrologie.
Un jour arrive Yves, mon beau-frère, me
disant : « on vient de me diagnostiquer un
cancer du poumon, il faut que tu m’aides. »
Yves était le mari de ma sœur, de quinze ans
mon aîné et gendarme de surcroît. Nous nous
connaissions depuis avant mes dix ans. Que
pouvais-je bien pour lui ? Avec un diagnostic
de cancer en prime !
Je lui ai proposé une bonne adresse, mon
formateur en sophro. Il l’a immédiatement
refusé, disant : « c’est toi ou personne ! » Me
voila bien !
J’ai alors commencé à mettre en pratique ce
que j’avais appris. Séances de relaxation,
visualisation. Je lui ai fait des cassettes. Vous
vous souvenez des fameuses casettes audio que
l’on enroulait avec un crayon ? J’adaptais les
visualisations à l’évolution de son état et des
traitements. Cela ne l’a, malheureusement, pas
empêché de mourir, mais ce fut une, sinon la,
période la plus lumineuse de ma vie.
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C’est l’époque pendant laquelle la Vie m’a
envoyé ma boîte à outils. Par l’intermédiaire de
ce qu’à ce moment-là j’appelais coïncidences,
j’ai rencontré le reiki que je ne connaissais pas.
En bonne élève (encore !) de l’école de sage-
femme, je ne croyais absolument pas à ce
genre de choses. Pourtant, par la force des
choses, j’ai fait l’expérience qu’en posant mes
mains sur une zone douloureuse, la douleur
s’estompait, souvent disparaissait. Malgré le
cancer pulmonaire, Yves n’a jamais été aspiré.
Chaque fois qu’il était encombré, en posant
mes mains sur son thorax, il finissait par
expectorer spontanément. Il a pris le premier
comprimé de moscontin (morphine), huit jours
avant de mourir.
J’ai eu l’immense chance d’être avec lui au
moment où il a quitté son corps. Oui, quitté
son corps ! C’est ainsi que je l’ai vécu. Comme
un enfant quitte le corps maternel, Yves a
quitté son corps physique. Evidemment, c’est
la sage-femme en moi qui parle, mais c’est une
réalité tellement magnifique qu’elle relativise
tous les aléas de la vie.
Il était couché sur son lit, respirait calmement.
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Un instant, je remarque que la partie basse de
son abdomen ne bouge plus avec la
respiration….. puis qu’il n’y a plus que le
thorax qui respire……. Puis plus qu’une
respiration sous-claviculaire …… puis….. un
souffle ……….
Et pour moi, la sensation quasi palpable qu’il
sort par le sommet de sa tête et se retrouve
debout, en face de moi, en haut à gauche, dans
l’attitude qu’il avait quand il était en bonne
santé.

Même si l’histoire ne s’est pas terminée


comme nous le souhaitions, cela restait une
belle histoire qui me laissait une foule de
questions.
Et une certitude aussi : la mort, ce n’est pas si
grave que ça !

J’ai donc cherché à comprendre ce qui c’était


passé.

C’est ainsi que j’ai fini par trouver une


formation en médecine traditionnelle chinoise
(MTC) que j’ai suivi pendant six ans.
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Pour complexe que soit la MTC, elle m’a
néanmoins permis de comprendre comment,
instinctivement, j’avais fait les gestes justes et
ce qui ce passait à ce moment : la magie de
l’énergie ! La magie du vivant !

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C’est à ce moment qu’intervient Dame
Borrélia.

J’ai l’habitude de dire que je suis une HLM à


tiques. Il est rare que je n’enlève pas cinq ou
six de ces bestioles de ma peau après une
promenade en forêt. Raison pour laquelle je ne
m’affole pas dès qu’un de ces parasites décide
de loger sur moi.
Il y avait bien une tache rosée à l’endroit où
une tique s’était installée, mais j’ai décidé, pas
très intelligemment, je l’avoue, de l’ignorer.

Cela faisait plus de six moi que je traînais,


vraiment traînais, une fatigue que je ne
comprenais pas. J’ai donc demandé un
sérodiagnostic de lime qui s’est avéré positif à
un taux important.
A l’époque, on disait que les antibiotiques
n’étaient efficaces que si ils étaient administrés
rapidement après la morsure. Oui les tiques
mordent. Or cela datait ! De plus, nous étions
au début de l’été et les atb rendaient
photosensibles. J’avais mes consultations à
faire et n’allais pas me déguiser en momie
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chaque fois que je mettrai le nez dehors. J’ai
donc, tout naturellement, refusé ce traitement.
J’ai commencé à me faire soigner en
acuponcture et homéopathie, ce qui a
considérablement amélioré mon confort, sans
toutefois empêcher les crises.
C’est ainsi que Borrélia m’a invitée à mettre
mes cours de MTC en pratique.
Je m’explique.

A chaque organe, comme à chaque tissu,


comme à chaque partie du corps, correspond
une émotion. J’ai donc, à chaque crise, vérifié
à quelle émotion correspondait l’endroit du
corps atteint.
C’est ainsi que j’ai pris conscience, que,
comme par hasard, à chaque fois que survenait
une crise, j’étais dans une situation où, coûte
que coûte, je voulais faire passer mes idées.
Autant dire que cela ne m’a pas fait plaisir du
tout. Si je voulais telle chose, c’est parce que,
sagement, j’avais appris : « si tu veux, tu
peux ! ».
Là je ne comprenais pas bien le message du
mal a dit…… puisque je voulais, sous entendu
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que du bien, pourquoi mon corps n’est il pas en
forme ?
Madame Borrélia, avec beaucoup de finesse et
de diplomatie intervint : « es-tu sûre que c’est
toi qui veux ?
- bien évidemment que c’est moi ! Qui
d’autre ?
- la petite fille sage qui veut être
reconnue ? As-tu besoin d’être reconnue par
quelqu’un d’extérieur ? N’as-tu donc pas
confiance en tes compétences ? En ta nature
profonde ? »
En voilà, une prise de conscience peu banale !
Bon ! Admettons que j’accepte l’idée de
dépendre des appréciations des autres. Et
alors ! Où est le problème ? »
Mme Borrelia :
« - tu fonctionnes encore comme une petite
fille sage.
- Hm, accessoirement, j’ai trois enfants,
j’exerce une profession de santé, avec des
responsabilités, en libéral, j’ai plein
d’engagements bénévoles et tu te permets de
me dire que je suis une petite fille : m…..erci !

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- je confirme, tu es une petite fille, sage de
surcroît ! Que ressens-tu, au hasard, lorsque tu
gères, tu diriges (dit-elle avec un petit sourire
qui me met hors de moi) ta chorale ?
- (je choisi de ne pas relever le sourire) parfois
et de plus en plus, de la lassitude, j’ai
l’impression de ne pas être à ma place, de ne
plus avancer, évoluer ….
-ah, alors pourquoi le fais-tu ?
-hé ben … euh…… parce que je le fais depuis
longtemps et qu’on n’abandonne pas comme
ça une activité.
- bien ! Si je traduis, c’est parce qu’un jour, tu
as créée ce groupe que durant le restant de tes
jours tu t’en occuperas.
- ben, oui, un engagement est un engagement.
- t’es tu engagée à vie ?
- euh… non
- pour combien de temps ?
- aucune idée.
- on pourrait donc appelé cela un contrat à
durée indéterminée.
- oui, voilà, c’est cela !
- sais-tu qu’un contrat ça peut se rompre ?
- oui, mais il faut une bonne raison.
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- ok et ne plus se sentir à sa place, ne plus
évoluer, à ton avis, est-ce une bonne raison ?
- …….
- alors ?
- oui, mais tous les choristes pour qui c’est une
bouffée d’oxygène ……
- et qui se repose sur toi afin de ne pas se poser
trop de questions …..
- je ne peux tout de même pas les abandonner !
- parce que tu es le sauveur du monde ?
- bien sûr que non ! »
Quoi que … me dis-je.
Si je ne me sens plus à ma place, peut-être est
ce une réalité : dans ce contexte précis, je ne
suis plus à ma place.

Bien, me suis-je dit, je me suis épanouie dans


cette activité depuis presque dix huit années.
Nous y avons vécus des moments forts, des
moments intenses, des moments inoubliables.
Ai-je le droit d’y mettre une fin ?
Borrelia, toujours prête à ajouter son grain de
sel :
« - à qui veux-tu demander le droit ? N’es-tu
pas assez grande pour décider ?
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Mais tu ne comprends pas : un engagement est
un engagement, je ne peux pas y mettre fin
juste parce que ça ne m’apporte plus rien !
Tu n’avais pas dis que tu éprouves une certaine
lassitude ?
- si, mais …..
Mais quoi ? Nous avons passé un contrat
toutes les deux : soit je te sers de Maître, soit je
fais mon travail de destruction dans ton corps.
Tu es libre de choisir : »

Quelle bonne blague : libre de choisir !!!! Si je


ne sentais pas les dégâts dans ma chaire, ça me
ferait rire.
Ai-je vraiment le choix ?!

Allo, allo, dame Borrélia, que me proposes-tu ?


« - c’est très simple : suis ton ressenti, c’est lui
ton vrai Maître, fais ce qu’il te dicte !
Ah oui ? Je bazarde la chorale, qui est,
accessoirement, mon bébé, et je fais comme si
de rien n’était. C’est ça ?
Bravo (elle s’emballe là !) c’est aussi simple
que cela ! Je te félicite !

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- C’est fou ce que ça me met en joie
(sarcastique bien sûr). Et ensuite, je fais quoi ?
Et je suis guérie, c’est ça ?
Bien (elle a de la patience !) tu as encore
beaucoup de choses à comprendre. Prendre de
la distance avec ta chorale, c’est un premier
pas vers toi-même. Comprends-tu ? Vers toi
l’adulte, l’être responsable que tu es.
Responsable de toi-même avant tout. »

Admettons que j’accepte. Et ensuite que va-t-il


se passer ?
« - tu vas avoir du temps. Il te servira à te
reposer. Ton mal a dit te pompe de l’énergie, il
te faut la re-fabriquer, cette énergie, tu as
encore beaucoup de choses à faire dans cette
vie. Tu auras ensuite de moins en moins besoin
de mes services (les services de la bactérie).
Cela te laissera le temps et t’ouvrira les yeux
sur ce que tu peux accomplir.

C’est ainsi que de douleurs en fatigues, de


lassitudes en symptômes neurologiques et
grâce à la justesse des réflexions de dame
Borrélia, ma vie a, petit à petit, changé.
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J’ai lâché des activités qui ne me
correspondaient plus, j’ai rencontré d’autres
personnes, pratiqué d’autres disciplines qui
m’ont remises d’aplomb et que je pratique
toujours.
Nous avons même vendu notre maison. Cela
n’a pas été simple. Pour nos parents, c’était
incompréhensible, toutes nos tentatives
d’explications ont été rejetées. Mais, grâce au
soutien de Rémy, nous avons changé de vie
entièrement. Nous gérons nos chambres
d’hôtes. Rémy se fait un plaisir de mijoter de
bons petits plats pour toutes les personnes qui
fréquentent notre maison. J’enseigne le qi gong
et ainsi me soigne tout en travaillant.

De temps en temps, Borrélia me fait un clin


d’œil. Alors je vérifie rapidement ce qu’elle a à
me dire et m’aligne rapidement sur mon
ressenti. Elle sait, aujourd’hui, que j’ai compris
son message, c’est pourquoi, elle agit avec
beaucoup plus de douceur que lors de ses
premières manifestations. Elle a le chic de se
manifester dans n’importe quelle situation de

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la vie et de préférence quand je ne pense
absolument pas à elle.

Dans le fond, Borrélia a gagné sur toute la


ligne, car, finalement, elle occupe bien une
place de choix dans ma vie. Pendant que j’écris
ces mots, elle me tire les oreilles pour me dire :
« oui mais ma fonction est constructive ! »
C’est vrai !
Merci Borrélia.

Il y aurait encore bien des choses à dire.

Si je devais résumer l’essentiel, je dirais :


J’ai découvert, grâce à dame Borrélia :

Que je suis Maître de ma santé et de mes actes,


Qu’il existe une logique naturelle de santé,
Que notre volonté peut, soit nous mettre à terre
si nous ne nous écoutons pas, soit nous servir
infiniment plus que ce que nous pouvons
imaginer,
Que si nous y mettons les moyens (les nôtres,
personnels) le mal a dit est guérissable,

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Que, quelle que soit la situation, l’humour est
un allié de grande puissance
Que ………

Je ne peux pas vous quitter sans vous parler,


rapidement, d’une autre discipline que je
pratique sur moi et les autres : la sonothérapie.
L’art d’utiliser les vibrations sonores pour se
ré-harmoniser. Chanter, jouer d’instruments
dont les fréquences vibratoires sont les plus
proches des vibrations du vivant.

C’est pourquoi, je vous l’affirme que le chemin


de la mal a dit vers la gai ri son est un chemin
époustouflant. Un chemin sur lequel, j’ai
appris à accepter qui je crois être pour devenir
qui je suis vraiment.
Il me semble que je ne suis toujours pas au
bout de mes surprises !

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