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Courriel : julienormandin.ca
Site Web : manuscrits@julienormandin.ca
Mon chat Paillette (oui, mon chat s’appelait Paillette) s’est sau-
vé la veille et je suis en panique à l’idée de devoir annoncer à mes
enfants qu’elle n’est pas de retour. Je dois partir le matin même pour
mes premières vacances à Boston - les dernières remontent à trop
longtemps -, et tout ce que je fais depuis mon réveil, c’est courir, cou-
rir, courir avec un mélange de panique et d’anxiété.
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Dans ma salle de bain, je pose le téléphone sur le bord de la
fenêtre, comme j’ai pourtant l’habitude de faire habituellement pour
commencer à me préparer, et spontanément, j’ouvre la caméra pour
démarrer une vidéo en direct. J’entre dans un grand discours de ma-
man protectrice qui demande à ses filles d’être gentilles l’une envers
l’autre. Que lorsque nous sommes plusieurs à briller, nous en inspi-
rons d’autres à le faire également. Je leur mentionne aussi que leurs
différences font en sorte qu’elles se complètent merveilleusement
bien. Je suis enflammée dans mon discours teinté d’un mélange d’une
Miss Univers et de Mère Teresa en mettant de l’avant des valeurs fé-
ministes et engagées. Les femmes sont au rendez-vous, m’envoient
des cœurs et des pouces bleus comme elles le font en d’autres temps.
Je vois que mes mots ont de l’impact et que, tout comme moi, elles
veulent retourner dans un « mood » positif, sans chichi de filles ja-
louses. Je sens que je suis en train de les recadrer jusqu’à ce que mon
adjointe et amie Gabrielle apparaisse et écrive ceci en commentaire :
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Je peste intérieurement contre mon foutu TDA et ma légen-
daire impulsivité qui font en sorte que j’agis sans réfléchir et que oui,
j’ai encore fait une gaffe. UNE MÉGA GAFFE!
Le beau dans cette histoire, c'est que les jours après cette er-
reur MONUMENTALE, qui aurait pu sans aucun doute me coûter ma
carrière dans un domaine plus « traditionnel », plus de 500 femmes
ont déposé des photos d’elles en sous-vêtements pour qu’on puisse
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parler davantage d’acceptation de soi. Elles ont réalisé que cet épisode
avait enclenché une réflexion qu’on a trop souvent sur notre manque
d’estime, mais aussi sur le fait qu’on se prend trop au sérieux.
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et en me questionnant sur le droit que j’ai d’écrire UN LIVRE… Pas un
statut Facebook, UN LIVRE! Comme ceux que j’aime tant lire. Comme
les grands noms que je dévore depuis que je suis toute petite. Comme
écrire des mots que des gens liront.
C’est à propos de cette force qui nous unit toutes et qui fait en
sorte qu’on devient simplement celles qu’on a envie d’être.
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C’est évidemment à propos de cette idée qui suggère que plus
rien ni personne ne pourra désormais nous empêcher de briller.
Ce n'est pas non plus un livre qui vous dira de faire tout
comme moi. Seigneur Dieu, que je suis loin d’être parfaite! Que mon
parcours a été jalonné de nombreux essais-erreurs et que je n’ai en-
core aucune idée, à l’instant où j’écris ces lignes, si je peux apporter
une quelconque valeur aux autres en partageant mon expérience!
Bien sûr, je partagerai avec vous des conseils et des trucs pour
être une Paillette, mais aussi pour vivre pleinement une vie qui a du
sens, une existence riche, libératrice et non-conformiste, mais j’ai
aussi sincèrement envie de mettre en lumière cet univers parallèle
qui m’a donné un second souffle et qui m’a tellement fait grandir.
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Katee, Johanne, Véronique, Sabine, Manolita, Marie-Belle, Kim, Adèle,
Stéphanie, Audrey, Geneviève, Émilie, Alexine et des milliers d’autres.
Parce que mon histoire est aussi la vôtre. Parce qu’au bout du
compte, c’est ensemble qu’on pourra s’élever de plus en plus.
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Chapitre 1
Le pouvoir de la paillette
C’est en 1988. J’ai quatre ans. Je suis assise à côté de mon père.
Je viens de terminer d’écouter Dirty Dancing. Je n’ai pas tout com-
pris de l’histoire. Je n’ai pas encore mesuré l’impact de ces sept mots
cultes : « On ne laisse pas Bébé dans un coin ». Je ne sais pas encore
que, finalement, c’était un film un peu osé à faire écouter à une fillette
de quatre ans (Papa, franchement…!), mais je vous jure que ma vie n’a
plus jamais été la même par la suite.
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Elle est devenue un genre de comédie musicale permanente.
Toutes les fois où je changeais de pièce, j’entendais The Time of My
Life démarrer et je prenais la posture fière qui allait avec : la tête
haute et les épaules relevées. J’ai rêvé longtemps de quête d’amour
impossible (ce qui explique sans aucun doute quelques patterns que
j’ai. Je suis tombée secrètement amoureuse de Patrick Swayze (ce qui
explique aussi d’autres patterns que j’ai), mais j’ai surtout voulu goû-
ter à cette espèce de monde parallèle qu’est la musique et la danse.
Quelques semaines après, je suppliais mes parents de m’inscrire à
des cours de piano, à des cours de danse, et je répétais sans arrêt des
chorégraphies dans mon salon en m’imaginant être sur scène devant
une foule.
C’est alors devenu une quête. J’en mettais partout sur mes
vêtements et sur mes bricolages faits à l’école. J’étais captivée, lors de
la période des fêtes de Noël, d’en voir autant. Évidemment, je suis une
enfant issue de la génération Walt Disney, donc, inutile de vous dire
que je possédais tous les films de la collection, que je repassais sans
arrêt. Je suppliais mon père d’en mettre dans mon décor de chambre.
Une vraie lubie sympathique qu’on trouve mignonne quand on re-
garde une petite fille en disant haut et fort : « C’est réellement une
VRAIE petite fille. »
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Mais c’est resté. D’aussi loin que je me souvienne, j’en ai tou-
jours porté. Même adolescente. Mais c’était rendu moins mignon.
On se moquait davantage de tout ça en analysant mes tenues et en
trouvant que j’en faisais beaucoup trop. J’ai commencé peu à peu à la
cacher. À en avoir honte. Je montais quand même sur scène chaque
fin d’année pour chanter parce que c’était mon moyen de connecter
même avec ceux qui se moquaient de moi. C’était ma façon de me
sentir en contrôle, aussi étrange que ça puisse paraître, d’être presque
invincible. Je continuais sans doute de reproduire le film Danse las-
cive PARTOUT en chantant, en jouant du piano, en dansant, en étant
dans MA comédie musicale, où je me réfugiais parfois quand le monde
extérieur me paraissait trop loin de ma réalité. Il n’y a aucun doute sur
le fait que j’étais une artiste dans ma tête, dans mes actions, dans mes
projets.
Et je vous comprends…
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parce que je n’ai aucune idée du moment où vous lirez tout ça et que
je ne veux pas fausser les données. Je suis native d’une ville au Qué-
bec qui s’appelle Shawinigan. Je suis mère de trois beaux enfants,
Georges-Édouard, Emma-Rose et Victor, et mère de cœur d’un beau
grand jeune homme appelé Jérémy. J'ai vécu une enfance ordinaire,
mais en même temps exceptionnelle parce que remplie d’amour, une
adolescence un peu plus chaotique parce que j’étais très entêtée, un
parcours d’adulte qui a démarré beaucoup trop tôt pour la même rai-
son que le parcours d’adolescente chaotique. J'ai été entrepreneure
toute ma vie. Danse lascive aura très certainement contribué à ce be-
soin parce que très tôt, j’ai commencé à vouloir monétiser mes idées
pour pouvoir ensuite les concrétiser en projets du genre me faire fa-
briquer des costumes à paillettes que ma mère refusait de financer
et que, donc, je devais moi-même trouver des solutions. C’était aussi
pour acheter beaucoup d’accessoires pour faire de la magie blanche.
Mais ça, c’est une tout autre histoire.
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Je vous raconte tout ça pour que vous puissiez comprendre
à quel point lorsqu’une idée nous habite, elle peut nous suivre long-
temps. Que ce qui germe en nous durant l’enfance n’est souvent pas
très loin de ce qui pourrait donner vie à nos rêves lorsqu’on est adulte.
À condition d’écouter les signes, nos passions et notre intuition.
Mes pauvres petits frères (je suis l’aînée et la seule fille d’une
famille de trois enfants) devaient parfois être les élèves de Mélissa la
professeure, en s’assoyant devant l’immense tableau que mes parents
nous avaient donné, pour suivre mes cours de français et de mathé-
matiques. Je gardais alors TOUS mes cahiers à la fin de CHAQUE année
scolaire et je leur faisais la classe jusqu’à ce qu’ils aillent se plaindre à
mes parents pour aller jouer dehors. C’est donc à ce moment que j’en
profitais pour les costumer et leur apprendre la nouvelle chorégraphie
du spectacle qui allait avoir lieu le soir-même. À eux, je greffais mes
petites voisines et mes meilleures amies Amélie et Josie. Je ne leur
laissais pas le choix… VOUS SEREZ DU SPECTACLE!
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de mes artistes préférés pour reproduire les mouvements et pouvoir
les enseigner ensuite, et j’étais TELLEMENT fière de pouvoir faire ré-
péter un grand groupe qui attendait avec impatience nos rencontres.
Pendant ce temps-là, j’étais à l’abri des moqueries. C’était aussi « nor-
mal » que les habillements un peu excentriques soient de mise : dans
le cadre d’un spectacle, tout était permis! Je voyais aussi à quel point
la danse et la musique pouvaient réunir tellement de gens différents
qui, sur papier, n’avaient rien en commun mais qui ensemble, réus-
sissaient à accomplir de grandes choses qui étaient saluées par une
école au complet. C’était une immense fierté.
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TOUT pour l’accomplir. Ils m’ont vue, à leur grand désespoir, m’en
aller avec cet homme dans un appartement miteux dans un quar-
tier pas très recommandé, m’ont ensuite vue acheter, le lendemain
de mon bal de finissants, ma première maison à l’âge de dix-sept ans
et ont décidé ensemble de lâcher prise parce qu’ils savaient très bien
qu’ils allaient me perdre s’ils me confrontaient. Parce qu’une histoire
d’amour impossible comme dans les films, on n’enlève pas ça de la
tête d’une adolescente têtue, qui voit grand et qui n’a jamais aban-
donné quoi que ce soit jusqu’à maintenant. On sait que ce sera peine
perdue de lui répéter que c’est une très mauvaise idée, qu’elle finira
par le regretter et que c’est loin d’être sain, parce que tout ce qu’elle
a en tête, c’est une histoire à la Johny et bébé Johnny et Bébé. Beau,
romantique et spectaculaire. Quand on est les parents de cette ado-
lescente, on se pile forcément sur le cœur, et par-dessus tous, on taie
nos principes de vie, en se disant probablement qu’on aime mieux la
garder près de nous.
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idées. Cette école m’a autorisé et m’a redonné envie aussi de redécou-
vrir la paillette, puisque « École de musique » rime avec spectacles.
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vous étiez enfant. À ce qui vous faisait vibrer. À ce qui vous paraissait
magique et ce à quoi vous pouviez consacrer des heures et des heures.
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Je pense sincèrement que pour vivre une existence Paillette, il
faut justement se rapprocher le plus possible de l’enfant ou de l’adoles-
cent qu’on a été, et ce, peu importe le passé qu’on a eu. Se rapprocher
de l'être qui n’a pas encore été trop contaminé par les « non-possibili-
tés » qu’on nous évoque avec les années et qui ne s’est pas encore éloi-
gné de sa véritable nature. Celui qui ne se pose pas trop de questions
à savoir ce qui est vrai ou non, ce qui est mal ou bien. L'être qui puise
sa force dans ses talents sans savoir encore qu’il a des faiblesses et qui
n’a surtout pas encore trop peur de ce que les gens diront ou atten-
dront de lui. Certains parmi nous ont eu une existence relativement
facile, avec des parents aimants et encourageants, tandis que d’autres
ont connu une toute autre réalité, mais nous avons tous un jour eu des
passions ou des envies qu’on a réprimées en devenant adulte.
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La paillette, telle qu’on la connait aujourd’hui, a cependant été
créée par accident en 1934 au New Jersey par un américain. Henry
Rushman voulait se débarrasser du vieux plastique en le broyant. Il
s’est rapidement aperçu que les « déchets » captaient la lumière et
s’illuminaient comme par magie.
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c’était donc très logique qu’on l’arbore tous les jours puisqu’à mon
avis, la vie en soi doit être une célébration. Chaque journée est un réel
privilège.
Elle est unique et en même temps, une paillette qui brille, c’est
beau, mais lorsqu’on en met plein côte à côte, c’est juste MAGIQUE.
C’est IMPOSSIBLE de les ignorer.
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Même si on est une mère.
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elles-mêmes en étant à la fois ambitieuses, carriéristes et en demeu-
rant des femmes intègres et près de leurs valeurs.
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Alors qu’on me disait que c’était impossible, que ça ne mar-
cherait jamais, que j’étais une impostrice, une fille pas sérieuse, par-
fois superficielle, pas intelligente ou pas crédible, mes mots et mes
actions ont visiblement trouvé un chemin vers les oreilles et le cœur
de femmes et d’hommes qui étaient prêts à les recevoir. La suite m’a
prouvé que j’avais eu raison d’écouter ce que la vie me demandait.
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© Photo : Maryline Tremblay
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« On ne laisse
pas Bébé dans
un coin.»
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Chapitre 2
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Mes enfants sont là. Mes parents, mes frères, ma grande amie
Karen, quelques tantes et oncles également. Je suis un peu comme
dans un rêve. Je ne me rappelle plus trop ce que j’ai fait sur scène et
pourtant, j’ai l’impression d’avoir profité de chaque minute, mais c’est
énorme à gérer pour moi.
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biche apeurée sur le bord d’une autoroute qui voit les phares d’une
automobile qui approche.
C’est aussi à cet instant précis que j’ai éclaté de rire. Littérale-
ment. Parce que depuis des années, je répétais à mes amies que « je
ne suis pas une fille de line-up ». Pour vous, chers Européens qui lisez
ces lignes, cette expression pourrait être traduite par : « Je ne suis pas
une fille qui fait la queue » ou « Je ne suis pas une fille de queue », mais
ce serait un peu (beaucoup) loufoque si je répétais ça au Québec!
Depuis des années, je dis à qui veut bien l’entendre que je dé-
teste être en attente en ligne quelque part alors que rien ne bouge.
Que je suis LOOOIIIN d’être un line-up parce que je ne comprends
vraiment pas pourquoi les choses ne vont pas plus vite. Que c’est une
perte de temps. Que pendant ce temps-là, je pourrais réinventer le
monde ou me rendre plus utile. C’est devenu une blague qu’on utilise
sans arrêt et que je fais même répéter à ma fille de six ans, qui dit
elle-même sans arrêt : « Heuuuuu maman, c’est parce qu’on n’est pas
des filles de line-up! »
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Là, ce sont des centaines de personnes qui attendent patiem-
ment et sagement dans une VRAIE ligne d’attente, avec des corderons
rouges et tout ce qui vient avec pour me rencontrer MOI.
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tés scolaires, tu m'as toujours poussée et encouragée à ne pas aban-
donner. C’est en partie grâce à toi que je suis rendue où je suis en ce
moment .
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d'eux comme des effrontés qui font semblant d’aller rejoindre leurs
amis dans un show de musique, quand on sait très bien que ce qu’ils
font, c’est simplement DE NOUS DÉPASSER AVEC TOUTE LEUR IMPO-
LITESSE.
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Elle s’est rapidement découvert une autre vocation. Une pas-
sion qui l’habitait mais qui demandait aussi un retour aux études
pour qu'elle puisse continuer dans cette voie.
À la maîtrise.
À trente-quatre ans...
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Je pense qu’il y a beaucoup trop de gens qui attendent que le
vendredi arrive pour vivre pleinement leur vie. Ils attendent ensuite
leurs vacances d’été pour être heureux ou mieux, leur retraite pour
réaliser leurs souhaits les plus chers.
On connaît la suite. Elle s’est refait une santé loin des camé-
ras, a cogné aux portes de l’émission Le Banquier et la populaire ani-
matrice Julie Snyder a cru bon lui donner sa chance comme « Beau-
té ». Elle s’est rapidement démarquée en tenant la valise numéro 6,
en poussant quelques bonnes blagues ici et là, en faisant valoir sa
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personnalité et la suite est éloquente. Qui aurait cru qu’elle devien-
drait même une actrice acclamée dans un film d’auteur tel que celui
de Denys Arcand?
C’est vrai que de ne plus être une fille de line-up aurait aussi
pu être expliqué par les termes « sortie de zone de confort », mais
imaginons qu’on pousse le concept plus loin. Et au contraire, qu’au-
riez-vous besoin de faire plus souvent pour tracer votre voie? Qu’au-
riez-vous besoin de faire moins souvent pour construire votre route?
Qu’est-ce qui vous donnerait envie d’être à la tête de vos rêves, de vos
aspirations, de votre destinée?
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Parce que c’est aussi tout ça à la fois.
C’est savoir qu’on n'a qu’une seule vie à vivre et qu’on ne peut
gaspiller une seule seconde à ne pas se bouger pour avoir ce qu’on
veut.
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Tout est toujours une question de choix. Josiane, mon amie,
aurait pu continuer de faire ce qu’elle faisait en oubliant sa passion de
l’enseignement et en ne découvrant jamais le bonheur de devenir or-
thopédagogue. Elle aurait pu attendre « son tour » sans savoir quand il
viendrait. Elle n’aurait jamais connu la fierté d’effectuer un retour à la
maîtrise universitaire avec quatre jeunes enfants. Elle n’aurait jamais
pu être une inspiration pour les gens qui l’entourent.
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une autre image, le traitement VIP. Parce qu’au fond, on sait tous que
les gens qui n’attendent pas sagement comme les autres ont droit à
ça. Regardez dans les aéroports, les bars, spectacles. Observez bien
les gens qui passent par la section qu’on envie tous et qui n’ont pas à
perdre de temps interminable pour profiter plus rapidement de l’occa-
sion.
Ils ont droit à la formule VIP. Celle qui offre des bonis. Celle qui
est souvent mystérieuse. Celle qui pique la curiosité. Celle qu’on ne
sait pas vraiment si elle en vaut véritablement le coup, mais que tout
le monde espère un peu secrètement vivre au moins une fois dans sa
vie. Pour moi, cette zone-là, spécialement dans la vraie vie, c’est aussi
celle de la magie que nous seul pouvons créer. Celle que vivent ceux
qui osent faire les choses différemment, qui osent déranger, qui osent
bousculer les normes sans empêcher les autres de faire. Et si vous
pouviez, vous aussi, vous l’offrir le traitement VIP en choisissant de
VOUS mettre en priorité? En faisant les bons choix et en prenant des
décisions audacieuses?
Comme bien des femmes qui ont décidé que c’était assez d’at-
tendre. Que c’était maintenant. No matter what.
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À ce sujet, j’ai d’ailleurs une anecdote savoureuse qui prouve
hors de tout doute à quel point j’ai compris le principe de ne plus
jamais être une fille de line-up. Ma meilleure amie Amélie habite à la
Barbade. Donc, techniquement, j’ai une villa dans ce beau pays (elle
est loin d’être à moi, mais nous vivrons tous collectivement qu’en ce
moment, je fais de la visualisation, d’accord?). J’essaie d’aller la visiter
une ou deux fois par année, soit seule ou avec mes enfants.
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« Très bien, mademoiselle. La scène est à vous dans dix
minutes. »
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lars américains, donc le triple de ce que ça coûtait initialement pour
entrer dans un endroit qui ne laissait pas DU TOUT présager ce que
j’allais vivre. Peut-être que je n’aurais JAMAIS vécu autant de magie si
j’avais attendu patiemment mon tour.
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© Photo : Maryline Tremblay
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Créer son line-up,
c ’ est de comprendre
qu ’ on n ’ aura jamais
le temps/l ’ argent/
les ressources pour
le faire, mais bien de
provoquer les choses et
voir ce qui se passera
par la suite.
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Chapitre 3
La maîtrise du NO ou l’ art de
développer sa persévérance
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fois qu’on m’a dit que je rêvais en couleurs, que ce que j’avais en tête
était impossible. Que je voyais trop grand, trop hors norme, etc.
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musique les Maëstros. Sans trop comprendre pourquoi, et toujours en
continuant de ne pas me poser de questions, cette école a rapidement
grandi. Dans les premières semaines (on est en 2002), alors que les
réseaux sociaux n’existent pas, qu’on « chatte » encore sur MSN, que
le marketing pour une petite ville comme Shawinigan se résume pas
mal à mettre des annonces dans notre seule épicerie de quartier et à
la caisse populaire, il fallait user de créativité pour se faire connaître.
Surtout, je le répète, mais il fallait, oui, un brin de naïveté de penser
que ça pourrait marcher.
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jamais vraiment quittée. J’étais fascinée par cet univers qui m’appa-
raissait comme ultra-glamour, mystérieux mais en même temps ac-
cessible, et tellement tentant. Armée de mes cinq dernières années
comme fondatrice et directrice de l’école, je commence à dire tout
haut ce qui est enfoui en moi et qui commence à vouloir émerger : « Je
veux travailler avec des artistes connus. »
1- Vous détruire
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Opportunité. C’est de comprendre qu’à tout moment, le résultat final
VOUS appartient, qu’un non, un obstacle, un doute, un bâton dans les
roues, une montagne, un océan de problèmes peuvent survenir, mais
que vous pouvez décider aussi qu’il en sera autrement.
OU
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prouver que la seule et unique personne à savoir véritablement ce qui
est bien pour soi, c’est NOUS.
Travailler avec des artistes a été pour moi une façon de me-
ner ma croisade auprès des enfants et des adolescents, mais aussi
bénéfique pour mon équipe afin de prouver à tous que oui, on peut
tout accomplir. Que ce n’est pas parce qu’on vient d’une petite ville
comme Shawinigan, qu’on est jeune et inexpérimentée, qu’on n’a pas
les connaissances, les compétences ni les ressources qu’on ne peut y
arriver.
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Il n’acceptera jamais. »
Je fais le décompte.
GO!
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moi ma chance, a accepté mon invitation. Je me souviens d’avoir rac-
croché le téléphone le sourire aux lèvres...
Parce qu’il faut aussi comprendre que mes élèves n’ont AU-
CUNE idée de qui est Patrick Bourgeois. Ils ne sont donc pas tant moti-
vés à faire des efforts pour remplir la salle de 950 personnes que j’ai
réservée pour ce premier grand spectacle d’envergure. Ils ne savent
pas qu’en ce moment même, j’ai un peu la tête sur le bûcher parce que
je viens de prendre un grand risque financier (parce que oui, quand tu
as vingt-trois ans, des dettes à payer et des responsabilités de maman,
quinze mille dollars pour un seul soir, c’est réellement un risque).
Je pense que c’est aussi dans cette situation précise que j’ai
su que j’avais vraiment des compétences entrepreneuriales. J’ai usé
de tout mon pouvoir persuasif pour entraîner tous les intervenants,
autant les parents, les élèves que des commanditaires et des parte-
naires à y croire autant que moi et à faire en sorte que non seulement
on fasse nos frais, qu’on affiche complet, mais qu’on puisse en plus
faire un peu de profits qu’on a finalement remis à une fondation. J’ai
saisi à quel point un rêve qui paraît fou aux yeux de tous peut vérita-
blement se concrétiser en mettant son point de mire et son énergie au
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même endroit, en fonçant tête baissée sur l’objectif et en n’acceptant
rien de moins que le résultat attendu initialement. J'ai compris qu’en
cours de processus, malgré les obstacles susceptibles de survenir, un
entrepreneur doit rester en tout temps focalisé sur les solutions. Elle
est là, la clé du succès.
57
semaines auparavant, me disaient que je rêvais en couleur. À ce mo-
ment même, ils réalisaient à travers leurs petits, l’immensité du pro-
jet qui se concrétisait devant nous.
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Parce que je n’ai jamais pris leur « non » pour une réponse
finale. Ça devenait alors la façon idéale de créer de nouvelles occa-
sions qui allaient peut-être se transformer en opportunités. De ren-
forcer mon état d'esprit pour trouver une idée créative afin de leur
apporter de nouveaux arguments et de les convaincre de changer leur
perception à l'endroit de ce projet qui sortait de l’ordinaire. C’était
aussi le moyen par excellence de démontrer aux équipes qui géraient
les artistes que je n’allais pas lâcher le morceau, que j’étais tellement
convaincue du bien-fondé de ma démarche que j’allais continuer
jusqu’à ce que j’obtienne un « oui ».
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les élèves et leurs parents, mais aussi des gens de notre secteur à y
participer.
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nom dans le domaine de la production à agir de cette façon. En vingt
ans de carrière, j’ai rarement vu quelqu’un d’aussi effronté que vous! »
J'en reste bouche bée. Sans mots… Ce qui est plutôt rare
dans mon cas. Tous les scénarios d’horreur me traversent l’esprit :
« Je vais avoir une poursuite sur le dos. Mon école va fermer. Je n’au-
rai plus jamais aucune crédibilité dans le show-biz québécois, etc. »
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Dans ma tête, ça va vite... Très vite! Je me dis que je viens vrai-
ment de tuer ma carrière professionnelle en étant un peu arrogante
avec une des personnes les plus importantes du milieu.
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une conférence de presse comme prétexte. Il y a beaucoup de jour-
nalistes, qui eux, savent que Marie-Mai est cachée dans sa voiture en
attendant le signal.
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Combien de fois avez-vous arrêté des projets qui, pourtant,
vous tenaient tant à cœur? Combien de fois avez-vous cessé de croire
en vous simplement parce qu’une personne vous a remis en doute?
Combien de fois avez-vous regardé filer des minutes, des heures, des
jours, des semaines ou même des années sans réaliser ce que vous
aviez à l’intérieur de vous?
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lancé une troisième tentative, qui s'est avérée la bonne, et après son
passage, elle a généré son chiffre d’affaires annuel en une semaine.
65
En résumé, la maîtrise du NO, c’est :
– Savoir que les « NON » ne sont pas une réponse finale. Ils
sont le test ultime pour mesurer à quel point on souhaite réellement
atteindre notre but.
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© Photo : Maryline Tremblay
67
À tout moment, le
résultat final vous
appartient.
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Chapitre 4
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JE HURLE. IL VIENT DE DIRE MON NOM! À L’ÉMISSION LA PLUS
REGARDÉE DE TOUT LE QUÉBEC!
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merce, la directrice de l’Office du tourisme. Les critiques fusent de
toutes parts. La page Facebook de l’humoriste se remplit rapidement
de commentaires haineux et racistes. Les médias en font une saga
interminable et soudainement, le Québec en entier se retourne contre
nous, traitant les Shawiniganais de frustrés, de « petit peuple », les
accusant de manque d’ouverture d’esprit... et je dois malheureuse-
ment avouer qu’ils ont raison.
Or, c’est là que la magie opère. Je pense que dans toutes cir-
constances, on n’a pas nécessairement le contrôle sur les événements
qui nous arrivent (quoiqu’on puisse très certainement les attirer
inconsciemment), mais on peut déterminer la finalité, ou du moins
comment on gérera le tout!
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Rapidement, je demande à mes élèves d’écrire de beaux mots
ou d’envoyer des vidéos de messages d’amour sur la page Facebook de
Sugar Sammy. Je sollicite ensuite tous leurs parents afin qu'ils fassent
la même chose. En moins de deux heures, l’humoriste reçoit plus de
cent cinquante témoignages positifs d’enfants et d’adolescents qui lui
disent qu’ils le trouvent drôle, qui l’invitent à venir les voir ici, dans
notre ville, qui lui disent de ne pas écouter ceux qui lui veulent du mal,
etc. On sent déjà que l’énergie se transforme à ce moment-là et que le
négatif fait tranquillement place au positif dans les médias sociaux.
Au cours des jours qui suivent, les jeunes y prennent plaisir en conti-
nuant d’envoyer de l’amour sans rien attendre en retour. C’est beau
et particulièrement émouvant de voir que lorsqu’un groupe décide de
s’unir, ça amène de magnifiques résultats.
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Qu’on changera non seulement notre perception, mais aussi notre at-
titude pour en adopter une nouvelle.
73
sur YouTube en réalisant l’importance de ne jamais se laisser abattre
par qui que ce soit ou par quoi que ce soit.
74
vous comporter et graduellement, les agissements de victime dispa-
raîtront aussi. Ça ne veut pas dire nécessairement de toujours mettre
ses lunettes roses, de faire du déni et d'abuser de la pensée positive
parce qu’on n’est pas capable d’affronter ce qui se présente à nous,
mais c’est de comprendre que ce n’est jamais tout noir et qu’on peut
y apporter notre lumière. En somme, on peut modifier notre énergie
juste pour vivre la situation différemment.
Je t’aime… je t’aaaaiiiiiiimmmmeeeeeeeeee... »
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Mon point est (parce que oui, il y aura une explication logique)
que certes, les chansons d’Isabelle sont magnifiques, bien écrites
et surtout bien chantées, mais ELLES NOUS GARDERONT DANS UN
ÉTAT DE VICTIME JUSQU’À LA FIN DES TEMPS.
Mon point est que (parce que oui, je poursuis cette explication
logique avec le même exemple) tu as toujours le choix : CONTINUER
DE PLEURER SUR LE FUCKING SAULE INCONSOLABLE
OU...
76
doute plate, même peut-être douloureux, et on n’oublie pas ce qui est
arrivé, mais au bout du compte, on peut aussi choisir de mettre tout
ça de côté pour créer ou recréer du positif dans notre vie.
77
Est-ce que la personne qui veut supposément vous faire du
mal le fait intentionnellement et vous lui accordez beaucoup trop
d’importance ou vous pourriez continuer votre chemin tout simple-
ment en sachant que lorsque quelqu’un agit de cette façon, c’est que
ça cache beaucoup de tristesse et de manque d’amour?
78
Ma crise de la trentaine a été le moment idéal pour me redéfi-
nir et découvrir la nouvelle direction que je souhaitais prendre dans
ma vie.
79
partenariat afin que l’humoriste devienne le porte-parole de la pro-
chaine campagne de visibilité pour qu’on vienne de partout visiter
Shawinigan.
80
sages bienveillants à notre humoriste préféré pour contrer tous les
messages haineux qu’il avait reçus dans les dernières heures. Je re-
gardais les gens rire autour de moi. J'observais mes élèves, avec leurs
regards remplis de fierté de voir que le grand comique était là spé-
cialement pour eux. Puis j’ai souri en voyant le dénouement de cette
magnifique histoire que nous avions tous écrite ensemble.
81
© Photo: Nathalie Godin
82
Écouter le saule
inconsolable
d ’ Isabelle Boulay
c ’ est bien, mais
parfois, il faut
changer pour
Justin Bieber.
83
84
Chapitre 5
« Je ne suis pas vraiment pâmé à 100 % sur toi. Non, attends.
Mais ce n’est pas vraiment ça que je veux dire non plus, je ne sais pas
comment l’exprimer. En fait, je ne suis pas heureux ni malheureux,
et je me rends compte que je pense que le fonctionnel, c’est ce que ça
me prend, sinon j’ai peur de me faire mal. Je ne suis pas capable de
sortir de ça ».
85
d’inexplicable dès les premiers instants. Le genre de chose qui se
passe une seule fois dans une vie.
86
s’entourer, ou pire, partager notre vie avec des gens qui ne nous font
plus briller juste parce que c’est ainsi que ça doit être.
87
Cette journée-là, j’aurais eu envie de hurler au visage de cet
homme que j’aimais profondément en lui disant que ça n’avait pas de
sens de souhaiter ça pour le reste de ses jours. Qu’il était carrément en
train de passer à côté de sa vie. Que son confort, ses obligations, ses
responsabilités et ses blocages allaient finir par l’éteindre à tout ja-
mais. Moi qui voyais en lui tout le potentiel qu’il ne s’était sans doute
même pas autorisé à voir, ne serait-ce que le dixième des capacités
en question. Je pense bien humblement que j’ai ce réel don de voir
chez les gens leur lumière, leur véritable nature. Je savais qu’il n’était
pas ce que qu’il voulait bien laisser croire. Je sentais tout ce qui bouil-
lait en lui, mais qu’il avait pris soin d’étouffer sous de nombreuses
couches « rationnelles » avec les années.
J’aurais voulu lui crier toute ma rage, parce que lorsqu’on voit
quelqu’un qu’on aime aussi fort, ce qu’on veut pour cette personne,
c’est tout le bien du monde. On désire son bonheur, sa liberté, sa plé-
nitude, mais ce que j’avais devant moi, c'était un homme brisé qui
croyait sincèrement qu’on doit rester où l'on est par peur de ce qui se
trouve à l’extérieur de ce « confort ».
88
soir en me couchant, réalisant à quel point j’étais en train de gâcher
ma vie.
Mais pour moi, c’était une catastrophe. Sur papier, j’avais pour-
tant tout pour être heureuse : des enfants, un conjoint, une belle mai-
son et une entreprise qui roulait très bien, mais dans mon cœur, un
vide immense. C’est là que l’urgence de vivre est apparue. La journée
de mon trentième anniversaire, j’étais très émotive. J’ai pleuré toute
la journée et j’envoyais promener tous ceux qui osaient me souhaiter
« Joyeux anniversaire ». Je ne pouvais pas croire que les trente der-
nières années avaient passé aussi rapidement ni que les prochaines
allaient sans aucun doute avoir aussi cette cadence. Quelque chose
à l’intérieur de moi voulait émerger, mais je le rhabillais sans arrêt.
J’étais terrorisée de faire les actions nécessaires parce que je n’avais
aucune idée de ce qui pouvait m’attendre. En même temps, j’aimais
mon confort. J’aimais être une maman, j’aimais ma sécurité finan-
cière, mais la tempête a été plus forte.
89
qui nous sommes, de ce que l’on veut ou ne veut plus. Notre focus est
sur le manque à combler. On voudrait pouvoir être ailleurs mais on
est paralysé par la peur. Le bonheur fait peur majoritairement parce
qu’on sait qu’on devra faire des actions et des choix déchirants.
C’est aussi ce qui m’a le plus frappée avec mon projet Pail-
lettes. De voir autant de femmes qui subissent des relations, des em-
plois qui leur enlèvent de plus en plus leur joie de vivre, des situations
qu’elles tolèrent parce qu’elles sont perdues. Elles ne savent plus où
elles en sont. Elles ne comprennent surtout pas encore qu’elles ont
laissé la fonctionnalité et le beige envahir leur vie. Parce que c’est ce
qu’on nous a appris toute notre vie.
On juge les gens qui font des changements majeurs dans leur
vie.
On juge les gens qui sortent des sentiers battus pour reprendre
leur vie en main.
C’est là qu’on fait fausse route. Parce qu’on ignore deux choses :
l’importance de se connecter à ses valeurs profondes et celle de sortir
toujours un peu plus de sa zone de confort.
Belle fille, parce que oui, je décide, pour appuyer mes mots,
que je passerai au « tu » à l’instant, « C’est quand, la dernière fois que
90
tu t’es demandé qui tu étais réellement, ce qui était important pour
toi et je devrais même dire NON-NÉGOCIABLE? As-tu pensé que, par-
fois, la peine et le manque d’accomplissement que tu peux ressentir
viennent justement du fait que tu n’es pas connectée à ce qui pourrait
te faire vibrer, soit tes valeurs? As-tu déjà pensé que de ne pas te sentir
100 % à ta place était justement dû au fait que tu étais complètement
à côté de ton X? As-tu déjà réalisé que oui, la fonctionnalité t’avait
enlevé une partie de ton être juste parce que c’est supposément ainsi
que ça devrait être? »
91
une bonne femme d’affaires, mais également une excellente maman,
conjointe, fille impliquée dans tout, etc. Exactement le contraire de la
liberté même.
92
la mode de la grande métropole, je me suis désistée parce que la per-
sonne qui était dans ma vie avait réussi à me convaincre qu’une bonne
maman (j’avais mon fils de quatre ans) ne fait pas ça, des contrats
de mannequinat. Qu’une mère digne de ce nom mise sur sa famille
et que c’était mon ego et mon besoin de valorisation qui m’avaient
poussée dans cette direction. Il avait même presque réussi à me
convaincre que ce n’était pas vraiment ce que je souhaitais. J’ai réussi
à me convaincre que comme toute bonne maman, mon highlight de la
journée, était d’aller faire des courses au supermarché, et me réjouir
d’avoir de belles fleurs sans mauvaises herbes. Finalement, pour être
sûre que le projet ne fonctionne jamais, je suis tombée enceinte de
mon second bébé quelques semaines après.
Cette crise du mitan m’en aura fait voir de toutes les couleurs.
J’ai expérimenté, trébuché, pleuré, angoissé, eu des doutes, tourné en
rond pendant au moins trois ans. J’aurais aimé vous dire qu’en une
semaine, tout était réglé, mais ce serait vous mentir effrontément.
J’en arrive d’ailleurs à mon deuxième point : pour vivre une existence
93
Paillette et arrêter de subir le trop-plein de beige dans votre vie, vous
devrez absolument sortir de votre zone de confort.
94
L’idée de sortir de là nous apparaît dangereuse. On a peur de
se blesser, d’échouer, c’est totalement contre nature et extrêmement
confrontant. Il y aura une zone de malaise où de nombreux doutes
apparaîtront et ce sera un peu à l’image d’un bernard-l’ermite. Il sait
très bien que s’il reste dans sa carapace trop petite, il s’éteindra tôt
ou tard, mais il n’est parfois pas prêt à la quitter complètement. Il
fait quelques petits pas à l’extérieur et revient rapidement se cacher.
Il retourne dehors et rentre aussitôt. Il ne sait pas réellement ce qu’il
doit faire, et surtout, si c’est la bonne chose à faire, mais il continue
d’asphyxier. Et ça continue… encore et encore…
95
vivre cette aventure qui n’a aucun sens. On songe même à changer
d’idée lorsque la porte s’ouvre. Puis, le plus lentement possible, en
tremblant, en bégayant, on compte avec un trémolo dans la voix : 1, 2,
3, ……………………………… et on saute.
96
répète tellement souvent : « La différence entre ce que tu es et ce que
tu veux devenir réside dans ce que tu fais. » C’est à travers cet écart
qu’on peut se mettre en action et construire notre nouvelle réalité.
Je porte des tutus devant la tour Eiffel; tutu que j’ai porté dans
le métro qui m’a amenée à cette dite tour Eiffel.
97
Enfin, n’oublions jamais que je fais des live en sous-
vêtements…
98
En résumé, Chu toute sauf fonctionnelle, c’est :
99
© Photo : Maryline Tremblay
100
Être fonctionnel,
c ’ est le pilote
automatique. C ’ est ne
pas être heureux, ni
malheureux.
Juste correct. Sans
plus ni moins.
101
102
Chapitre 6
#fucklaroutine
Pour moi, ça n'avait déjà pas de sens, cette cadence qu’on s’im-
pose. Je ne comprenais pas que, jour après jour, on pouvait répéter les
mêmes journées qui ressemblaient étrangement à celles d’hier. J’ai
commencé à angoisser sur le fait que j’étais seulement au secondaire,
que viendraient ensuite les études collégiales avec sensiblement la
même routine. Puis s'ensuivraient l’université et, ô horreur, la « vraie
vie » avec le travail et les obligations.
103
Je voyais mes parents, qui faisaient tout pour qu’on ne manque
de rien, se rendre au boulot, revenir pour défaire leur lunch, préparer
le souper et recommencer le lendemain. Je les voyais attendre patiem-
ment leurs vacances d’été et ne pas être tant heureux de retourner
au travail après. J’ai réellement vécu des réflexions assez sombres à
l’idée de ce futur qui ne m’apparaissait pas vraiment extraordinaire.
Je pense que c’est à ce moment que j’ai commencé à détester pro-
fondément la routine. Je ne savais pas encore à quel point celle-ci ne
pouvait pas coller avec ce que j'étais, ce que suis.
OUI, P-A-R-F-A-I-T-E!
104
de maman qui s’assure que tout se fait dans le bon ordre et au bon
moment.
PROFONDÉMENT.
ÇA ME TUE.
LITTÉRALEMENT.
105
le paysage. Ce même paysage depuis des années. Je le découvrais à
nouveau d’un tout autre regard, en savourant l’instant présent.
106
à quel point on est vivant. On est davantage dans l’instant présent. On
fait du déni volontairement, le temps de quelques heures, de toutes
les obligations qu’on s’est nous-mêmes imposées pour s’apercevoir
que la liberté d’être et d’agir n’est jamais bien loin.
J’ai déjà lu dans un livre dont j’oublie le titre, que pour com-
mencer à changer notre réalité, il suffit de stopper notre réticence au
changement. Quand on s’autorise de nouvelles possibilités à nos rela-
tions, à nos actions et à nos rêves, on découvre de nouveaux modèles
pour vivre une existence qui nous ressemble davantage. Le chan-
gement fait peur parce qu’il nous fait perdre le contrôle. Là où nous
étions confortables, il n’y a aucune mauvaise surprise qui peut nous
y arriver.
107
Penses-y, fille (oui, je recommence à te tutoyer pour appuyer
mon propos), au lien de te dire et de te répéter à haute voix : « Ça n’a
pas d’allure! Je ne peux pas faire ça, ça n’a pas de sens! », tu devrais
tellement penser à ces deux mots si importants : « Pourquoi pas? ».
108
dieusement dans votre tête pour vous faire croire que vous deviez
oublier que la vie c’est ici et maintenant?
109
pour appuyer sur pause et vivre avec un grand V. Pas seulement vivre
pour ces moments extraordinaires, mais aussi des instants simples
comme prendre plus de temps le matin pour déguster un bon fruit.
110
sais une obligation. En fait, c’était viscéral. Peut-être qu’avec une ana-
lyse et un peu de recul, c’était aussi une façon de faire du déni et de
m’aider à traverser ce moment. Je sentais vraiment que c’était ce que
je devais faire pour renouer avec quelque chose qui faisait du sens
pour moi.
111
admirer l’incroyable paysage des Caraïbes que j’aime tant. J’ai respiré
l’air salin encore plus qu’à l’habitude. Je me suis levée tôt et je me suis
couchée tard pour ne perdre aucune minute. J’ai eu un sentiment de
gratitude indescriptible. Et j’ai grandi… encore…
C’est cette même routine qui m’a permis de devenir une excel-
lente pianiste parce que j’avais une heure de piano à mon horaire quo-
tidien dès l’âge de cinq ans. C’est aussi elle qui me permet de garder
ma motivation toutes les semaines pour prendre soin de mon corps
en allant au gym. C’est également celle-ci qui me permet de faire le
travail que j’aime, parce que cette constance est nécessaire pour s’ac-
complir. Tous les plus grands de ce monde ont développé au cours des
années leur routine d’excellence, celle qui les aide à générer de l’éner-
gie, à garder leur puissance de focalisation et à s’épanouir pleinement.
L’absence de bonnes habitudes donne souvent très peu de résultats.
112
La magie de faire des #fucklaroutine est justement d'accom-
plir des actions quotidiennes répétées pour ensuite mieux savou-
rer nos « écarts de conduite ». Je crois profondément que ça devient
cependant nécessaire pour ne pas tomber dans le cercle vicieux de
la redondance et de la platitude. C’est aussi ce qui nous permet de
nous émanciper et d’agrandir continuellement notre fameuse zone
de confort qui nous rend beige et fonctionnelle. C’est ABSOLUMENT
nécessaire pour célébrer cette vie.
Bien sûr que non, vous n’êtes pas obligé de réserver le pro-
chain vol Montréal-Beijing ou Paris-Hawaï.
Est-ce qu’on est dans le devoir d’en faire tous les jours? Non
plus… J’en recommande personnellement au moins une fois par mois
et si possible, une fois par semaine. Oui. J’y vais de ma posologie.
Parce que je me considère désormais comme une experte en la ma-
113
tière. Vous pouvez dès maintenant refermer ce livre en vous disant :
« Non, mais elle se prend pour qui, nous dicter ainsi de vivre nos vies
de façon tout à fait farfelue? »
Et je vous comprendrais.
114
Ne doutez-vous pas des conséquences négatives, à long terme,
de ne pas savourer pleinement cette vie qui passe trop vite?
Je vous répète que le plus grand regret des gens en fin de vie,
c'est justement d’avoir trop de regrets.
Pourquoi ne pas aller danser sous la pluie ce soir avec les en-
fants? Pas une danse de dix secondes, les cheveux cachés sous un
capuchon de peur de les mouiller…
Pourquoi ne pas faire une folie? Une vraie. Celle que vous ima-
ginez depuis trop longtemps mais que vous repoussez toujours pré-
textant mille et une excuses qui, entre vous et moi, sont carrément
stupides.
115
Lorsque je vous dis que je suis maintenant devenue experte en
la matière, je blague à peine. Dans la même année de ma séparation
(ce fut effectivement une grosse année), je suis aussi allée en Asie. J’ai
pris ma décision le mercredi et je quittais le pays le dimanche sui-
vant. Donc, cinq jours tout juste après… pour une semaine… Avec un
gars rencontré quelques semaines auparavant que je ne connaissais
pas du tout.
116
Les gens autour de moi qui ont aussi instauré cette nouvelle
façon de vivre n’ont jamais été déçus par la suite. Tout comme moi
et comme vous, ils ont eu des peurs sur le moment, ont cherché à se
convaincre que ce n’était pas nécessaire, mais ils ont finalement réus-
si par écouter leur cœur et foncer. J’ai des exemples à n'en plus finir de
clientes Paillettes qui se sont levées un matin en décidant finalement
de quitter leur emploi. Sur le coup, elles ont été terrorisées à la simple
idée de mettre le plan en action, mais elles ont finalement goûté de
façon si intense au bonheur qu’elles se sont vite rendu compte que
c’était la clé.
J’ai toujours une immense fierté de voir dans mes médias so-
ciaux que les filles s’identifient dans des publications où elles sont
en plein #fucklaroutine, un mardi soir, et qu’elles prennent du temps
pour elles ainsi que pour célébrer leur existence.
117
Au risque de me répéter, ce n’est pas nécessaire de partir dans
des contrées lointaines avec ou sans un inconnu pour bien intégrer
les #fucklaroutine… C’est un peu intense comme début, mais donnez-
vous la chance de sortir de cette vie parfois beige pour qu’elle ait du
sens.
118
crètement. Se permettre d’écouter ses intuitions et ses instincts pour
aller un peu à contre-courant de ce qui se fait normalement.
119
© Photo : Maryline Tremblay
120
#fucklaroutine :
La vraie réussite
dans la vie, c ’ est
lorsqu ’ on ne fait plus
de différence entre
un lundi et un
vendredi.
121
122
Chapitre 7
#Menkalysse
C’est ce que j’ai pu lire, à l’automne 2015, sous une vidéo pour
Paillettes INC. que j’avais publiée la veille. Des mots d’une violence
assez évidente, mais aussi sans fondement… venant de la part d’une
parfaite inconnue. Un jugement gratuit qui n’avait pas lieu d’être,
mais malheureusement, sur les réseaux sociaux, les gens sont parfois
un peu cons.
123
Or, je me suis surprise à vouloir répondre à cette Sara. À vou-
loir lui expliquer que ce sont mes vraies lèvres parce que clairement,
elle supposait que j’avais eu des injections. Je voulais absolument lui
dire que c’était l’héritage de ma maman. Je voulais aussi lui dire que
ce n’était pas très gentil de sa part, qu’elle aurait mieux fait de passer
ces cinq minutes de vie à faire quelque chose de constructif au lieu de
m’insulter au vu et au su de tous.
124
robe, trop mignonne mais un peu décolletée, pour une sortie entre
amies afin d'éviter leur jugement, leurs moqueries et leurs remarques.
VOYOOOOOOOOOOOOONS!
125
pas forcément. Comme bien souvent on n’assume pas du tout qui nous
sommes, on essaie plutôt de modéliser quelqu’un ou des personnes de
notre entourage. Vivre une vie Paillette et se rappeler qu’on est née
pour briller voudra très certainement dire qu’on attirera, même si on
ne le souhaite pas, le regard des autres.
126
longtemps avant de m’acheter des talons trop hauts parce que ça ne
faisait qu’accentuer le regard des autres et que je ne pouvais pas le
subir.
Mon déclic ne s’est pas fait avec Sara, la pas fine de Facebook.
Je n’étais pas encore préparée comme il se doit à recevoir des com-
mentaires aussi méchants. Je me rappelle la douleur que ça m’a fait :
un mélange de tristesse, de honte et de remise en question. J’ai même
réellement pensé que j’arrêterais de faire des vidéos. À quoi bon?
TOUT LE MONDE RIT DE MOI!
127
de Sara. On est donc en 2016. J’avais reçu une invitation pour aller à
l’inauguration d’une nouvelle salle de spectacle, dans ma région, où
l'on nous demandait de jouer le jeu et d’arborer une tenue vestimen-
taire glamour.
128
Assise au bar avec mon amie, parce qu’évidemment, il n’y a
pas de place dans les recoins plus discrets, il était maintenant hors de
question que je me lève pour le reste de la soirée. En fait, j’avais statué
dans ma tête que j’attendrais qu’il n’y ait plus un client pour partir. De
cette façon, j’étais assurée de ne plus subir aucun regard suspicieux à
mon endroit. Oui. J’ai utilisé le mot « suspicieux ».
Parce que c’est ce qui se passe dans la vie des mamans qui ont
beaucoup trop enfanté : notre vessie diminue sa capacité de rétention
de 92 % pour nous faire constamment courir vers la salle de bain (je
n’ai aucune idée si cette statistique est véridique et je ne l’ai surtout
pas vérifiée scientifiquement, mais je sais qu’elle est vraie. C’est tout!).
129
– HÈYE! ARRÊTE DE NIAISER ET VA AUX TOILETTES! ON S’EN
FOUT QUE LES GENS TE REGARDENT! dit tendrement mon amie.
Est-ce que tous les gens se sont retournés sur mon passage?
Bien sûr que oui!
Sauf que je n’en suis pas décédée. Parce qu’on n’en meurt pas,
de ce que les gens pensent de nous. J’ai repris mon trône en revenant,
en prenant conscience de la nouvelle légèreté qui m’accompagnait.
Je pense sincèrement qu’une grande partie de ma peur s’est envolée
à partir de ce moment précis. J’ai voulu ensuite répéter le plus sou-
vent possible cette expérience en me mettant volontairement dans
des situations où je me sentais particulièrement ridicule. Simplement
pour me mettre au défi. Pour donner une leçon à mon ego et à mon
orgueil afin que plus jamais, ils ne dictent ma vie. J’ai vu d’importants
changements s’opérer assez rapidement; soudain, je me posais beau-
coup moins de questions sur comment agir ou quoi faire. J’étais, tout
simplement!
130
la petite voix à l’intérieur de moi qui cherchait à s’exprimer depuis
longtemps.
131
Et pourtant...
#Menkalysse
#Menkalysse
Tu penses que je suis une mauvaise mère parce que j’ai des
ambitions internationales?
132
#Menkalysse
#Menkalysse
#Menkalysse
Si j’ai envie de rire pendant des heures parmi des gens d’af-
faires très importants durant un réseautage, je le fais et tant pis si on
questionne mon professionnalisme.
133
Si j’ai envie de teinter mes conférences de musique en jouant
du piano et en chantant parce qu’en même temps je réalise mon rêve
d’adolescence de devenir chanteuse, je le fais. Point.
Même chose pour les gens qui étaient présents dans le res-
taurant lors de mon entrée d’impératrice de l’Univers. Ils n’avaient
aucune idée que j’assistais à une soirée précédemment et que non, je
ne suis pas habillée de cette façon tous les jours. Même si c’était le cas,
ce n’est strictement pas de leurs affaires.
134
Ils ne savent pas que je suis à la maison plus souvent qu’une
maman qui travaille à l’extérieur. Ils ne savent pas que mes enfants ne
fréquentent jamais le service de garde le midi ou après l’école. Ils ne
savent pas non plus que je suis là toutes les vacances de Noël, lors de
la relâche et aux vacances d’été. Ils ne comprennent pas non plus que
je dois m’assurer de subvenir à leurs besoins sans aide, que ma moti-
vation la plus importante est de pouvoir voyager à travers le monde
avec eux, mais que pour ça, ça prend des sous. Ils ne connaissent pas
non plus mes aspirations les plus profondes.
135
J’assume que ma séparation était plus que nécessaire et que
j’ai pris la bonne décision.
136
prévu pour vous initialement. Je lis aussi que vous avez souvent l’im-
pression de décevoir vos amis en osant être différent. Je sais qu’au
fond, ce que la voisine pense de vous, ça ne vous indiffère pas tant que
ça. Je vois tous les efforts que vous faites pour qu’on ne vous distingue
pas ou qu’on décide que vous êtes trop étrange pour nous.
137
de dire quoi que ce soit sur moi, cela n’aura plus d’impact négatif. Je
pourrai donc agir avec encore plus de liberté. Vous me suivez?
C’est un fait, pour vivre une vie Paillette, vous devrez absolu-
ment appliquer le fameux proverbe vietnamien chaque jour de votre
vie. Il vous faudra prendre des décisions pour vous, et vous seule.
Vous allez devoir solidifier votre perception de qui vous êtes et vous
concentrer sur votre petite personne, peu importe ce qui se dira ou se
passera.
138
d’estime et de reconnexion à soi. Il ne s'agit pas d’utiliser la même
méthode que celle instaurée par la personne en face de nous et de lui
renvoyer de la méchanceté. En adoptant la bonne façon d’être, je vous
promets que vous ressentirez énormément de légèreté.
Maintenant, j’ai aussi une tout autre vision des gens qui mé-
disent à notre endroit ou qui le font en parlant des autres : ils sont
profondément malheureux. Peut-être que vous leur renvoyez quelque
chose qu’ils aimeraient profondément être et/ou avoir. Lorsqu’on est
centré sur soi et son propre bonheur, médire et observer ce que les
gens font autour de nous pour ensuite les critiquer n’est pas sup-
posé faire partie du programme. La vie est trop courte pour perdre
son temps avec des futilités comme ça. Si l'on choisissait plus sou-
vent l’amour, et ce, en toute circonstance, la vie serait tellement plus
simple. Maintenant, lorsque je reçois des messages de haine, je les
accueille.
139
P.S. : Sachez, chers amis d’Europe, qu’il existe une traduction
géniale au proverbe vietnamien. Elle nous vient d’un pays dont l’ori-
gine n’est pas clairement statuée. L’explication est la même et les ré-
sultats aussi. Lisez-le à haute voix : #jmembalékouyes
140
© Photo : Maryline Tremblay
141
#Menkalysse :
Tu n ’ as pas à
t ’ excuser d’ être
qui tu es.
142
Chapitre 8
143
Cinq petits mots qui auront une influence sur mes faits et
gestes pendant longtemps.
Cinq petits mots qui ont crée des ravages dans ma tête et mon
cœur.
144
de moi me permettait de développer d’autres forces comme mon cha-
risme, mon sens de l’humour, ma capacité à rassembler les gens et
ma créativité.
À ce jour, je n’ai encore aucune idée de qui était cette fille pré-
sente pour voir, elle aussi, Jack coulant avec son immense paquebot,
et qui a eu des mots tellement durs à mon égard, comme bien des ado-
lescents s'échangent entre eux. Elle ne savait sans doute pas que cela
me hanterait pendant une grande partie de mon existence. En fait,
elle ne réalisait pas qu’en m’adressant ce discours cruel, je la laisse-
rais entrer dans ma tête et lui donnerais le pouvoir de me faire autant
de mal.
145
– T’es réellement lumineuse… et tellement belle!
Je n’ai jamais pu lui dire merci. J’ai juste arrêté de parler pen-
dant de longues minutes. Bouche bée. Incapable de prononcer un mot
parce que dans ma tête, ça ne se pouvait juste pas que quelqu’un
pense ça. J’avais encore l’image de la petite fille aux dents remar-
quables, mais pas dans le bon sens du terme. Je pense qu’il a été aussi
surpris que moi de ma réaction et de voir que ce qu’il venait de dire ne
s’intégrait tout simplement pas dans ma tête.
146
doute pas la plus glorieuse dans notre culture populaire. Elle est un
peu morose et on ne l’attend pas vraiment avec impatience. Il y a
quelque chose de forcément pas trop festif et de pas si beau que ça. Le
lundi a presque une connotation négative, tandis que lors de la der-
nière journée de la semaine, on a une petite impression de renaître.
On va peut-être prendre un peu plus de temps à se préparer pour une
sortie. Notre état d'esprit sera différent et sans doute plus agréable,
comme par magie, juste parce que c’est vendredi. On est soudaine-
ment plus joyeuse, plus optimiste et on entreprend cette journée avec
plus de légèreté.
Avoir une face de vendredi, c’est trouver ce qui nous rend belle
et l’ancrer profondément en nous.
147
Au fil des années, ce rituel s’est un peu transformé. C’est de-
venu mon moment égoïste. Une routine qui dure plus de vingt-cinq
minutes chaque matin et tous les soirs, et de laquelle je ne déroge
jamais.
LES FILLES : 92 %
148
Au-delà de la beauté, c’est surtout une question d’attitude.
Parce que la confiance en soi commence dans la reconnaissance de
nos bons coups et se poursuit aussi dans le non-verbal. Je vous vois
très souvent marcher les épaules basses, les yeux fuyants. Je remarque
à quel point vous longez les murs, vous refusez de vous exposer dans
les médias sociaux. Vous minimisez ou pire encore, dénigrez ce que
vous faites.
149
Vous avez oublié que vivre une vie Paillette commence d’abord
et avant tout par l’amour de soi.
150
réapproprier nos corps. Ceux à qui on fait la vie dure, qu’on se plaît à
détester, et qu’on essaie de « standardiser ».
Un jour, je suis allée à Hawaï avec mon amie Karen (ma post-
crise du mitan m’a vraiment fait beaucoup voyager. On a fait quelques
petites randonnées. Pas de trop hauts sommets ni de longues marches,
mais juste assez pour vivre ce paradis terrestre à fond. Alors qu’on
était sur une plage, on voyait que plein de gens se dirigeaient dans la
même direction. Il semblait y avoir un événement près de l’endroit où
on était. Ça fatiguait énormément mon amie de ne pas savoir ce qui
se passait et elle a tout de suite voulu qu’on quitte le confort du lieu où
l'on était installées pour aller y jeter un coup d’œil.
151
DES CENTAINES DE PERSONNES NUES.
152
Une expression populaire que je déteste profondément re-
vient souvent dans le discours des femmes : « Je suis à dix livres du
bonheur.
153
Vous êtes toutes pareilles. TOUT LE TEMPS. Vous me dites que mes
propos vous ont ébranlée parce que vous savez que vous ne vous ai-
mez pas et que vous ne savez plus quoi faire pour sortir de ce cercle
vicieux. Vous me confiez trop souvent que vous n’aimez pas l’image
que le miroir vous renvoie. Vous exprimez haut et fort que vous avez
un grand syndrome de l’impostrice et que c’est principalement ça qui
vous empêche de progresser.
154
gré, je vous suggère de relire le chapitre #Menkalysse pour vous rap-
peler très exactement les fondements et l’importance du concept.
155
Si votre « supposé gros nez » était en fait votre atout le plus
important?
156
En résumé, cultiver sa face et son attitude
de vendredi, c’est :
– Inclure une routine beauté tous les jours. M’en fous que vous
disiez que c’est superficiel. Faites-le et constatez-en les bienfaits.
– Accepter vos faiblesses, mais encore une fois miser sur ses
forces, autant physiquement que mentalement et spirituellement.
157
© Photo : Maryline Tremblay
158
J’ ai une face de
vendredi :
Je suis belle, fine,
intelligente et
extraordinaire.
159
160
Chapitre 9
Le temple
Ce sera sans doute une des choses les plus vulnérables et qui
me sortent de ma zone de confort que j’aurai écrites... et avouées,
même. Parce que oui, je peux en dire beaucoup dans une seule et
même journée, mais j’aborde rarement cet aspect-là de ma vie. C’est
le plus sensible. Celui qui me confronte avec toutes mes blessures,
mes peurs, mes angoisses et qui me tiraille souvent entre mes valeurs
profondes mais aussi les idées que je m’en fais.
161
Ne sachant pas trop comment amener tout ça, j’ai senti le be-
soin d’écrire ce chapitre pour sans doute me libérer de quelque chose,
mais aussi pour me réconforter avec l’image que je me fais de l’amour
et des relations amoureuses en général. Je fonctionne beaucoup par
action-réaction, c’est-à-dire que j’ai besoin de vivre les choses, et sou-
vent à répétition pour être sûre que ça fasse bien mal jusque dans
mon âme, pour ensuite en retirer la leçon importante de la douleur.
Mon trouble de l’opposition m’amène aussi souvent à me défier moi-
même juste pour voir à quel point j’ai raison ou non. On se rappelle
aussi que si je veux véritablement incarner et assumer le #menka-
lysse, ce chapitre devenait donc une nécessité, voire une obligation.
162
base d’homme des cavernes sans même vous inviter préalablement à
prendre un verre. Vous voyez le genre?
163
pas les bons, mais on est parfois tentée de s’en contenter sous pré-
texte que ce serait bien plus simple comme ça.
Je ne suis pas très fière d'avouer ça, mais durant mes dernières
années de célibat, j’ai eu à ma liste des hommes en couple, d’autres
libres comme l’air qui se souciaient peu de moi en ne daignant même
pas répondre à mes textos, et j’ai accepté d’en voir quelques-uns qui
ne correspondaient pas du tout à ce que j’attendais dans la vie. J’ai
parfois eu des rendez-vous à contrecœur, mais que j’acceptais par
peur d’être seule un samedi soir. J’ai eu des histoires sans lendemain
juste pour me convaincre que je pouvais ramener qui je voulais.
Croyez-moi, j’ai rattrapé mes années de presque sœur chrétienne en
recréant littéralement plusieurs scènes de Sex and the City. J’ai par-
fois été Samantha, la chasseuse d’hommes qui leur rit pratiquement
en plein visage et qui a juste hâte de raconter l’historique du rendez-
vous dans ses moindres détails pour faire rire ses amies. D'autres fois
j’étais Carrie, à la recherche du grand amour et qui se fait ignorer
par son fameux Big. J’ai à mon actif quelques anecdotes savoureuses,
dont un gars enfermé dans ma garde-robe, un psychopathe, un qui
était trop fier de dire que je serais sa « pitoune » qui accompagnerait
sa belle voiture de luxe l’été suivant, un autre qui a choisi la soirée où
l'on était ensemble pour m’annoncer qu’il est gay… mais je les garde-
rai pour mon second livre.
164
une pause de deux ans, au début de la vingtaine, pour revenir l’un à
l’autre éperdument amoureux et encore à ce jour aussi admiratifs et
complices ensemble. J’ai grandi avec l’idée que les histoires de Walt
Disney existent pour vrai. Avec Bébé et Johnny qui s’aiment malgré
la différence de leurs univers, les déchirements et le clash de l’amour
impossible mais qui triomphent en exécutant le grand porté sur l’air
de The Time of My Life.
165
avec qui tu auras une conversation futile et bien souvent inintéres-
sante. En m'observant, c’était réellement lorsque la panique arrivait
de façon sournoise que soudainement, j'avais envie de m’inscrire au
dernier site de rencontres que des proches me conseillaient. Je refai-
sais tout le processus de la publication des photos de moi en robe de
princesse, soigneusement choisies, pour être sûre que le gars juge au
maximum mon concept et j'ajoutais une description personnelle la
plus bête possible pour m’assurer qu’il y ait une partie d’auto-sabo-
tage efficace afin de ne jamais me rendre aux rencontres proposées
par les ultimes courageux qui disaient trouver mon profil intéressant.
Parce que Bébé, elle, n’a pas eu besoin d’un stupide site de
rencontres pour tomber sur Johnny.
166
Évidemment, comme dans tout, ce n’était pas complètement
négatif. De bons gars ont passé dans cette vie de célibataire. J’ai été
bien et me suis sentie en sécurité dans leurs bras, à me faire croire
que ça pourrait peut-être durer le lendemain, même si je ne vibrais
pas complètement à leurs côtés. Quelquefois, ça m’a changé les idées
alors que je déprimais à prétendre que je finirais vieille fille. J’ai par-
fois réussi à oublier qu’une femme les attendait à la maison et qu’ils
pourraient peut-être me choisir au lieu de rentrer chez eux. Ça m’a
même ramenée à ma féminité de me faire courtiser et désirer.
167
ligence de nous laisser toute la liberté dont on a besoin. Le gars qu’on
admire, mais qu’on trouve si con à la fois parce qu’il nous fait mourir
de rire. Le gars qui nous répète mille fois par jour, mais qui est aussi
indépendant parce que la dépendance affective ne fait pas partie de
notre quotidien. On mérite qu’il soit père de nos enfants si l'on veut,
ou une aide précieuse qui comprend son rôle si l'on a eu une vie avant
lui. On mérite un gars qui n’a pas peur de s’engager avec nous parce
qu’il sait que ce sera une des plus belles aventures de sa vie.
Je veux tout,
L'image claire et la floue,
Sur les sentiments illimités.
Je travaille,
Pour l'amour sans rendez-vous,
Je veux voler sans me faire attraper.
Je veux tout,
Le silence et les promesses,
Le rigide et la souplesse.
Je veux tout,
L'anarchie et la sagesse,
Ton sourire et puis tes fesses!
168
J’ai fréquenté un bel homme qui avait un corps de dieu, un
bon emploi, ambitieux et drôle… Rencontré sur Tinder. Traitez-moi de
superficielle si vous le souhaitez, mais évidemment, ses photos ont
tout de suite attiré mon attention. Physiquement, il avait tout ce que
je voulais. Absolument tout.
169
pas prêt à s’engager (le même qui aime la fonctionnalité). De la belle
cohérence qui m’amenait moi aussi à ne pas être branchée sur ce que
je veux vraiment, mais je me disais qu’en attendant que l’homme de
ma vie se décide, je pouvais continuer de voir l’autre Apollon que je
gardais dans la voie d’accotement au cas où. Vous comprendrez à quel
point c’est tellement loin de mes valeurs.
170
J’aurais mérité de me sentir importante pour lui le temps
d’une soirée complète.
171
valeur pour quiconque. Vous avez tout à l’intérieur. Vous êtes le
pouvoir. Point.
Vous n’êtes pas des filles qu’on ne rappelle plus jamais juste
parce qu’on n’a pas le courage de vous dire que ça ne fonctionnera pas.
Cet état d’esprit changera d’abord et avant tout parce que vous
commencerez à y croire réellement.
172
Personne ne peut nous aimer véritablement si nous ne nous
aimons pas profondément d’abord et avant tout.
Donc, c’est le temps nécessaire pour redéfinir qui l'on est, pour
revenir à l’essentiel et à ce qu’on veut. Pour guérir du passé, envisager
173
le moment présent et surtout pour pouvoir donner les bonnes clés.
Aux bonnes personnes.
Uniquement l’approbation.
174
Combien de fois on se pile sur le cœur pour cette foutue appro-
bation qui n’a pas lieu d’être?
175
Mais je pense que je n’assumais pas la femme. Pas la vraie. Je
m’explique. Je suis « girlie », mais j’étais plus à l’aise en robe de prin-
cesse. Je n’ai pas toujours eu conscience de ma force. Je n’ai jamais
trop voulu mettre un côté sexy de l’avant parce que je n’ai jamais cru
non plus que je pouvais l’être. Dans ma tête, et je l’ai souvent répété
à mon amie Kim, qui me regardait chaque fois avec un air désespéré,
je suis la « girl next door ». La fille attachante et drôle qui dit tout ce
qui lui passe par la tête. Mon histoire de vie fait en sorte que j’ai sans
doute réprimé quelque chose pour ne pas déplaire. Lorsqu’on respecte
son temple, mettre de l’avant la femme est le pas à franchir, selon
moi, pour accéder à sa force divine.
176
Ici, j'apporte un détail important : je n’ai pas vraiment de
seins, comme dans « pas beaucoup ». Même si j’en avais…
177
Pour pouvoir aussi retrouver cette divinité et bien profiter de
ce temple sacré, n’ayez pas peur de la fameuse solitude. N’oubliez pas
que lorsqu’on est dans un lieu de recueillement, il est normal d’avoir
ces moments de contemplation.
J’ai été confrontée plus d’une fois à ce qui était tellement in-
confortable pour moi. Entre autres, lors d’une formation au Mexique.
178
À ce moment, j'ai ressenti une grande tristesse directement au cœur.
J’ai eu plus d’une fois la gorge nouée. Aussi, la même pensée me
revenait sans arrêt en tête : « Qu’est-ce que ça me donne concrète-
ment de bâtir tout ça si c’est pour ne pas pouvoir le partager avec
l’homme que j’aime? »
179
Un temple a non seulement besoin d’entretien, mais il faut
parfois reconstruire ce qui était. Il y a eu des guerres, des conflits, des
chamboulements. Ce qui tient encore debout a perdu de son lustre ou
n’a plus particulièrement de vocation.
180
J’ai aujourd’hui la conviction que c’était LE test ultime que la vie m’a
envoyé pour voir si j’étais réellement bien avec moi et si j’étais prête
pour la suite. Et vous savez quoi? Je pense que oui ❤❤️❤ Celui qui
entrera dans ma vie sera immensément chanceux. That’s it!
181
En résumé, honorer son temple pour mieux
briller, c’est :
182
© Photo : Julie Dessureault - Rose aux joues
183
Le temple :
Je ne suis pas une
fille qu ’ on date de
14 :30 à 16 :30.
184
Chapitre 10
Merci, Roberto
185
pas une force, un courage et une résilience. J'ai compris à quel point je
m’étais perdue à travers ces années. J'ai véritablement pris mon envol,
et ça, c’est extrêmement précieux! J’ai pu redéfinir toutes les sphères
de ma vie et faire le vrai ménage pour pouvoir avancer et cheminer.
186
riser ce qui était devenu tellement sombre à l’intérieur de moi. J’avais
besoin de verbaliser cette colère pour me libérer de ses liens qui me
tiraient encore vers le bas. J’ai été une fille cocue. Trompée par son
conjoint. Une fille qui avait une confiance aveugle. Quand je l’ai ap-
pris, je suis entrée dans une colère noire. Incapable de me calmer, j’ai
hurlé, crié ma peine. J’ai été des semaines à en vouloir à la terre en-
tière. C’est fou, parce que je n’avais plus aucun sentiment amoureux
pour cet homme, mais j’ai quand même été profondément ébranlée
de n’avoir rien vu venir. Je n’ose pas imaginer la douleur des hommes
et des femmes qui aiment encore profondément leur conjoint et qui
apprennent cette nouvelle.
187
Plus les jours avançaient, plus je commençais à ressentir de la douleur
et un inconfort particulièrement désagréable. J’ai longtemps attendu
avant d’aller consulter, étant convaincue que ça allait passer, jusqu’à
ce que je ressente une vive douleur, que je fasse mille millions de
degrés de fièvre et que je fasse une foule de chutes de pression.
Encore une fois, le seul pouvoir qu’on peut exercer, c’est celui
que j’ai sur ma propre vie. Sur la façon dont on réagira face aux intem-
péries qui surviennent. Une personne ou une situation peuvent nous
blesser profondément uniquement si on leur laisse la permission de
le faire. Nous n’avons aucun contrôle sur les faits et gestes des gens
qui nous entourent, mais on peut toujours changer la façon dont on
les percevra désormais.
188
C’est à ce moment de mon existence que j’ai commencé à mé-
diter. À réfléchir et à faire énormément d’introspection. À lire tout ce
qui pouvait me tomber sous la main à propos du lâcher-prise et de la
façon de se détacher émotionnellement du négatif qui peut arriver
sans crier gare.
OUI. LE REMERCIER.
Parce que ses agissements avaient fait d’elle ce qu’elle est au-
jourd’hui et avaient forgé son caractère, sa détermination et sa volon-
té à se dépasser. Cet homme, sans le vouloir, faisait aussi partie de son
succès et de ses réussites.
189
le défi, mais en y publiant un texte dédié à cet homme, elle à inspiré
d’autres femmes à faire la même chose.
190
Lorsque j’avais mes écoles de musique, j’ai longtemps choi-
si l'Association des familles de personnes assassinées ou disparues
comme cause afin de pouvoir leur remettre de l’argent à la suite de
nos spectacles de fin d’année.
191
Nous aurions été sans doute beaucoup à abandonner et à faire de notre
existence un mélange toxique de ressentiments qui n’en finissent
plus. Nous aurions été nombreux à souhaiter, à notre tour, la mort de
cette personne qui nous a enlevé un être valant aussi cher à nos yeux.
Et pourtant…
192
Pardonner, c’est reconnaître qu’on a eu mal et qu’on a été pro-
fondément blessé.
C’est aussi pour aider à délivrer le passé, qui n’a pas à être
constamment revisité, puisque le « ici » et le « maintenant » doivent
toujours être au centre de nos priorités.
C’est aussi pour aller vers la paix. La seule destination qui doit
compter dans notre vie. Celle que tout le monde souhaite atteindre
sans être vraiment prêt à y mettre les efforts nécessaires, parce que
nous sommes toujours trop dans notre ego ou notre orgueil.
Un jour, mon mentor m’a dit : « Be the bigger person, Mel. »
193
Au fond, on s’en contrefout de qui a tort et qui a raison. Qui
a bien ou mal agi. Qui est une bonne ou une mauvaise personne.
L’important, c'est d’être la plus grande peu importe la situation. De
prendre ce qui nous revient et de continuer notre chemin en n’es-
sayant pas de trouver constamment un coupable à ce qui se passe.
C’est aussi lorsqu’on entre dans ce mode de pensées qu’on réussit à
se sortir de sa position de victime. On regagne le contrôle de la situa-
tion et on reprend du même coup le pouvoir sur ce qui est essentiel
pour nous. Il y a toujours des gens qui vivent des drames pires que les
nôtres. Certains s’en sortent et d’autres s’écroulent. Tout est toujours
une question d'état d'esprit et de responsabilisation, peu importe la
situation.
Tu veux renier toutes les personnes qui t’ont fait du mal en les
accusant de tous les malheurs de ta vie? O.K.!
194
Mais ça ne peut pas rester permanent. Ça ne peut pas rester
une vie entière comme ça. Ça ne peut pas être le chemin à emprunter
jusqu’à la fin de nos jours.
L’amour.
195
vous ne trouverez jamais la force de pouvoir faire le choix de l’amour.
Mes drames ne sont probablement rien à côté de ceux qui ont connu le
viol, la violence ou autres choses qu’on préfère volontairement igno-
rer, mais ce que je sais, c’est que je n’ai jamais autant progressé que
depuis la journée où j’ai choisi que je ne laisserais plus bouillir toute
cette rage à l’intérieur de moi pour essayer d’autres choses. Depuis le
jour où je me suis branchée à l’amour.
Je sais que ça sonne encore une fois très « Miss Univers » qui
souhaite la paix dans le monde. Je ne dis pas non plus que ça a été
toujours facile et que je ne bascule pas, parfois, du côté sombre de la
force en imaginant des plans de vengeance machiavélique. Par contre,
je sais maintenant que lorsque mon esprit cherche à aller dans cette
direction, c’est parce que la peur parle et essaie de prédominer. Ce
sont aussi nos anciens conditionnements ou mécanismes de défense
qui sont là, ancrés. Une façon pour notre ego de nous protéger.
196
Peu importe qui vous a fait mal, qui vous a un jour heurtée.
Peu importe que vous considériez qu'on vous a éloignée ou privée du
bonheur. Peu importe la gravité de ces gestes, du temps et de l’énergie
que vous avez dépensés à le ou la détester. Peu importe qui a eu raison
ou qui a eu tort.
197
En résumé, « Merci Roberto », c’est :
198
© Photo: Nathalie Godin
199
Quand tu choisis
de pardonner ceux
qui t’ ont fait du
mal, tu supprimes
le pouvoir qu ’ ils
ont sur toi.
- Auteur inconnu
200
Chapitre 11
Coup de poignard.
Mais solide.
201
Parce que si l'on veut me faire mal, c’est exactement là qu’on
doit aller toucher. Qu’on critique mon intelligence, ou ma non-
intelligence, c’est selon, mon physique, mon entreprise, je m’en fous
éperdument. Mon rôle de maman, c’est une tout autre chose.
Or, la réponse, autant dans mon cœur que dans ma tête, a tou-
jours été « oui ». Parce que ce besoin d’accomplissement était viscéral.
Il ne disparaissait jamais malgré mes tentatives de le faire taire. On
ne nous enseigne pas, jamais, dans aucun livre que la maternité et
l’ambition peuvent se faire main dans la main. On préfère nous dire
que la « petite vie tranquille » est celle que l’on devrait privilégier
202
parce que, c’est bien connu, le métro-boulot-dodo, c’est ce qu'il y a de
mieux lorsqu’on veut avoir une famille.
203
J’ai réalisé à quel point j’étais devenue réellement JUSTE une
maman, que malgré la noblesse du titre, il y avait la femme qui ne se
souvenait plus de sa vie d’avant. Comme si elle n’avait jamais réelle-
ment existé. Mes rêves et mes aspirations ne faisaient plus partie de
mes plans et l’idée de prendre soin de moi, encore moins. Le moindre
écart, comme par exemple aller courir cinq kilomètres le soir alors
qu’ils étaient couchés, me faisait sentir coupable. Aller m’entraîner
était un supplice et je ne vous parle même pas de partir une petite
heure chez la coiffeuse. J’avais toujours le sentiment d’abandonner
mes petits, qu’il est normal pour une mère de s’oublier, de ne pas être
la priorité ni le centre d’intérêt. De ne presque plus avoir d’identité.
Parce qu’une bonne maman, c’est celle qui voit aux besoins de
tout le monde.
204
J’ai toujours eu peur de troubler mes enfants. Je pense que cette
peur a réellement débuté quand un humain est sorti de mon vagin.
Chaque mot, action ou geste peuvent avoir un impact sur l’enfant qui
grandit avec nous. Comme j’ai eu une maman extrêmement présente,
qui a choisi volontairement de mettre une pause à sa carrière d’infir-
mière lorsque nous sommes nés, mes frères et moi, je pense que cette
idée a aussi fait son chemin pour s’ancrer dans mes croyances.
Mais je répète que malgré tout ça, l’explosion est arrivée. Soli-
dement.
ET
205
Puis, une question est apparue de plus en plus souvent. Au-
tant dans mon discours intérieur qu’à haute voix : « Comment puis-je
avoir les deux? »
Parce que j’ai pas envie que tu deviennes une experte en linge
mou juste parce que tu penses que c’est ça, être une bonne mère.
Parce que j’ai surtout pas envie que tu oublies que tu peux
te réaliser professionnellement même si tu es derrière le volant d’un
minivan.
206
Tu sais quoi? Je te comprends tellement… C’est pourquoi j’ai
décidé d’écrire la Charte des droits et libertés des mères ambitieuses
et carriéristes.
Je sais ben que tout le monde te dit de toujours faire passer tes
enfants au sommet de tes priorités, mais tu as aussi le droit de parfois
déléguer tes tâches familiales à ton entourage pour faire avancer LE
dossier qui te fait tripper.
207
Article 3 : Ne pas tant tripper à faire le dernier bricolage Pin-
terest, tu auras le droit
208
Cet article avait été TELLEMENT mal reçu! J’avais eu plein de
beaux commentaires positifs, mais des dizaines de filles étaient offus-
quées, me disaient que je ne méritais pas d’être mère, que je n’avais
pas le droit de négliger ce que j’avais de plus précieux au monde : mes
enfants.
Ça finit là.
Vous n’êtes pas nées pour être des mères. Vous êtes nées pour
briller. Avec ou sans enfants. En couple ou non. Entrepreneure ou sa-
lariée. Jeune ou vieille.
209
On a une idée très idéalisée de ce qu’elle devrait être. On nous
montre souvent quelque chose d’un peu inaccessible avec des critères
beaucoup trop élevés. Qui a callé la shot? Qui a dit qu’on devait être
toutes des mères pareilles, habillées pareilles, qui font toutes des af-
faires pareilles? Je pense que tu as compris ce que je voulais dire parce
qu’en plus, j’ai écrit trois fois le même mot dans la même phrase.
210
met des robes de princesse parfois pour travailler (quelle mère digne
de ce nom fait ça?). Ils ont compris qu’il y a un cadre que nous nous
sommes fixé, mais qu’on peut parfois y déroger parce qu’on a besoin
d’ajouter un peu de paillettes dans notre routine.
Parce que oui, je fais aussi des #fucklaroutine avec mes en-
fants. Oui, on mange parfois de la crème glacée et des céréales « Lucky
Charms » pour souper. Oui, parfois on déroge de notre mercredi pour
ne pas faire les devoirs et écouter un film en famille à la place. Oui,
je leur dis que parfois, je doute du système scolaire actuel pour qu’ils
puissent aiguiser leur jugement critique et savoir ce qui est à prendre
ou à laisser afin qu’ils se forgent un cheminement qui leur ressemble.
Non, ce n’est pas vrai que ce qu’on leur enseigne est toujours
bon. Autant à l’école que dans nos maisons. Tout est effectivement
une question de choix. Ce n’est pas parce que la maman d’à côté ne
travaille pas et fait des tartes toute la journée qu’elle est une meil-
leure mère que moi. L’inverse est tout aussi vrai. C’est peut-être moi
qui suis dans le champ complètement.
211
On jase, là.
Ben bravo, fille! Tu fais une bonne job. Ne cherche pas plus loin.
212
Très tôt dans le développement de mon bébé Georges, je me
suis rendu compte que quelque chose clochait. Il ne parlait pas et ses
interactions sociales étaient plus difficiles.
Dysphasie.
213
Ça se peut même que je crie de façon exagérée trois fois après
les enfants pour leur dire de ranger leurs souliers et que je coure
jusqu’à la première réunion de parents pour l’entrée à la maternelle
de mon plus jeune tout en angoissant sur le fait que je ne serais ja-
mais capable de travailler cette semaine avec la rentrée de tous mes
enfants.
Être une bonne maman, c’est d’abord et avant tout être plus
douce avec nous et ça commence en acceptant nos bons comme nos
moins bons moments parce qu’ils sont sains… et nécessaires. Ce n’est
certainement pas en pliant les bas de façon parfaite que nos enfants
seront plus heureux. Ce n’est pas non plus en ayant des planchers si
propres qu’on ne peut même pas marcher dessus qu’on atteindra cet
équilibre et ce bonheur familial. C’est en ayant une structure et une
routine, oui, mais qui conviennent à nos valeurs et aux besoins de
chaque enfant.
C’est écouter notre petite voix. Celle qui sait ce qu’on souhaite.
Celle qui sait quoi faire pour qu’on puisse avoir les yeux brillants.
214
Cette personne du monde de l’éducation, comme bien des
gens du système « conventionnel », a essayé de me convaincre qu'elle
avait raison. Je sais que vous aussi, parfois, vous vous laissez prendre
au jeu. Chaque fois que je fais une publication dans mes médias so-
ciaux sur cette pression épouvantable ou sur cette culpabilité de vou-
loir être autre chose que juste une maman, vous êtes plus que nom-
breuses à réagir. Je sais à quel point ça vient vous chercher jusque
dans les tripes parce que je pense que c’est juste impossible d’être
inébranlable dans nos convictions et dans notre façon d’être mère. Il y
a trop d’impondérables, de facteurs de risque, de gestion de stress qui
entrent en ligne de compte. Il y a notre volonté de rendre nos enfants
heureux, mais il y a aussi une émotivité difficile à bien décrire qui
est impliquée dans le processus. On peut donc être confiante sur bien
des tableaux, mais celui qui sera toujours un peu chambranlant, c’est
sans aucun doute celui de la maternité.
215
Un papa qui sacrifie des heures précieuses à obtenir une pro-
motion, à vouloir être élu dans un poste gouvernemental ou à occuper
des fonctions importantes, on salue son audace, son courage.
216
leur retour de l’école pour leur faire un sandwich au beurre d'arachide
et à la confiture. De même, je passe pratiquement tout l’été avec eux
et j’ai le luxe de ne jamais travailler le soir pour pouvoir les border et
leur raconter une histoire.
217
Une maman qui s’accomplit dérangera toujours. J’ose espé-
rer que lorsque ma belle Emma-Rose sera grande, nous aurons réussi
ensemble à changer les choses. À modifier les perceptions et les men-
talités pour laisser place à l’ouverture d’esprit, la vraie.
218
plate et que plus personne ne pourrait me convaincre que je ne vaux
pas grand-chose.
219
En résumé, être une mauvaise mère, c’est :
– Être la mère que tu as envie d'être. Suivre ton cœur, ton ins-
tinct et redéfinir ta normalité. Être celle qui aura toujours du sens
pour toi et tes enfants au quotidien. Tu es celle qui sait pertinemment
ce qui est le meilleur pour ta famille.
220
© Photo : Maryline Tremblay
221
Je suis une mauvaise
mère : Une maman
heureuse et épanouie
fera des enfants
heureux.
222
Chapitre 12
Girl Power
223
Wal-Mart de la rive-sud de Montréal dans le 450 avec des centaines
d'exemplaires de SON livre! Voyons!
OUI. JALOUSE.
Cette fille qui m’a fatiguée au plus haut point pendant trois
ou quatre mois consécutifs, c’est la populaire blogueuse québécoise
Maman Caféine.
224
Jalouses comme une vieille frustrée au bureau qui commence
à répandre la rumeur que la petite nouvelle qui vient d’avoir une pro-
motion a, sans aucun doute, couché avec le boss de la boîte, au lieu
d'admettre qu’elle a toutes les compétences et les connaissances re-
quises.
Jalouses comme une vieille aigrie qui dit de la fille sur Insta-
gram : « Pfffffffffffff!, elle n’est pas si belle que ça! Elle est trop maquil-
lée! », alors que tout ce qu’elle souhaiterait, c’est pouvoir lui ressem-
bler le temps d’une soirée.
225
Facebook d’aller lui donner de l’amour sur cette même publication
pour renverser le négatif qu’elle venait d’encaisser.
On a connecté.
C’est là que j’ai su son histoire. Qu’elle avait déjà fait une dé-
pression. Que son grand-père l'avait agressée sexuellement. Que sa
vie n’était pas toujours rose, mais qu’elle décidait de tout faire pour
la rendre belle, entre autres en étant une maman épanouie de quatre
belles tornades.
226
J’étais sans contredit le public cible du populaire girlband bri-
tannique et son mantra Girl Power est devenu mon hymne d’adoles-
cence. Si Maminette ne m’avait pas menacée de me priver de sorties,
j’aurais probablement encore aujourd’hui le tatouage du même nom
dans le bas de mon dos. (Voyez-vous tout le contrôle qu’elle avait sur
l’adolescente que j’étais? Triste.)
227
Dans le domaine de l’éducation, où j’ai travaillé pendant cinq
ans en côtoyant majoritairement des femmes, j’ai été témoin de coups
bas, de rumeurs et d’intimidation. Certaines suppléantes n’étaient ja-
mais rappelées parce que les professeurs de cinquième année avaient
décidé en caucus qu’elles ne les aimaient pas. Sans vraiment de raison
apparente. On disait donc à la secrétaire d’école qui était en charge de
trouver des remplaçantes : « Elle, on ne veut plus la voir! »
Pourquoi?
228
On entend souvent que c’est impossible pour des femmes de
ne pas s'engager dans une compétition. C’est beaucoup plus qu’un
simple mythe; c’est réellement une croyance bien ancrée dans notre
société. Les commérages, les critiques sur l’apparence physique et/
ou le jugement facile sont souvent de graves problèmes pour la ges-
tion des ressources humaines dans les entreprises. Depuis la nuit des
temps, nous sommes conditionnées à cette idéologie. On se partage
l’attention du roi ou du personnage historique important. On est sa
femme, l’une de ses nombreuses concubines ou la nouvelle à la cour
royale (je suis vraiment rendue dans les faits historiques. C’est mon
livre, j’ai le droit!).
229
avait une petite partie de moi que je pensais guérie, mais qui, pour-
tant, me criait que c’était loin d’être complètement réglé. Que non,
je ne m’aimais pas encore suffisamment pour pouvoir être toujours
dans ma lumière, celle que je souhaite incarner.
230
« bitchage » ne sera toléré. Si tu n’es pas d’accord avec un point, il est
possible de le dire avec respect, bienveillance et en mettant son ego
de côté. Encore aujourd’hui, ce groupe est l'une de mes plus grandes
fiertés parce que c’est réellement ce qui est arrivé. J’ai pu voir au fil
des semaines et des mois que la mentalité entre femmes prenait un
nouveau tournant, que les femmes prenaient un réel plaisir à se com-
plimenter, à s’encourager et à se motiver. On m’a souvent dit qu’on
ne retrouvait nulle part ailleurs cette impression de sororité hors du
commun. Très fréquemment, j’ai pris pour habitude de présenter une
fille parmi mes abonnées Instagram et lui dire que je la trouve belle
tout en demandant à celles? qui me suivent de faire la même chose
de leur côté.
Pas parce que je veux vous prouver que je suis gentille, mais
bien pour que les mentalités changent, et nous devons incarner ce
changement. Parce que, comme les Spice Girls, on a vraiment quelque
chose de très important comme as dans notre jeu : le Girl Power.
Comme une espèce de force tranquille qui peut assurément nous
aider à soulever des montagnes.
231
J’organise toujours, dans le cadre de mes formations, un grand
bal. Un vrai de vrai. Avec des robes de princesses, des couronnes. La
totale.
232
ne sont pas en énergie de manque. La robe de l’une, malgré toute sa
splendeur, n’enlève pas la beauté de l’autre. Un peu comme de la ma-
gie, au fond.
233
prêtes à aider, à fêter, à célébrer et à encourager. Comme une grande
famille qui s’était choisie.
Elles ont aussi été les premières à noter la qualité de son tra-
vail lorsque les photos sont apparues sur les médias sociaux. Les pre-
mières à lui dire que son talent était exceptionnel. Les premières à lui
donner énormément d’amour.
234
Non. Elles étaient contentes. Pour vrai. Parce que l’une d’elles
venait de réussir quelque chose de grand. Parce que lorsqu’une Pail-
lette brille, elle inspire les autres à le faire aussi. Elle les amène dans
sa lumière.
235
J’en ai parlé dans les chapitres précédents, mais j’ai fait l'ob-
jet de plusieurs commentaires depuis mon arrivée sur le Web. Il y a
quelques mois, j’ai aussi vécu un épisode d’intimidation particuliè-
rement douloureux parce que je ne l’ai pas vu venir. Ça ne m’avait
même pas effleuré l’esprit que cela puisse arriver, probablement trop
prise dans mon monde de licornes.
236
Celle qui peut nous faire prendre conscience que lorsqu’on s'attarde à
observer ce que les autres font pour essayer de les prendre en défaut,
on perd de précieuses minutes à se concentrer sur notre propre pro-
gression. On entre dans une spirale négative qui nous éloigne d’un
objectif principal : notre propre bonheur.
Non pas parce que nous sommes meilleures, mais bel et bien
parce que nous pensons différemment, agissons différemment, avons
une tout autre conception de ce que sont l’empathie et la bienveil-
lance. Je le crois profondément, pour de vrai. Nous avons un style de
gestion qui pourrait être totalement différent de nos collègues mas-
culins, et je pense que bien des décisions se prendraient avec le cœur
plutôt qu’avec la tête. Ce qui pourrait être une excellente chose.
Et pourtant.
237
C’est une femme en éducation qui a dit que j’étais une mère
inadéquate.
238
Les Spice Girls ne pouvaient pas tout faire toutes seules. Ma-
donna non plus.
239
© Photo: Nathalie Godin
240
Girl Power :
«If you wanna be
my lover, you gotta
get with my friends,
Make it last forever,
friendship
never ends.»
241
242
Chapitre 13
243
ne peut expliquer ce qui s’est passé. J’ai juste eu à l’accepter. À me
laisser bercer, à accueillir ce que la vie m’a envoyé.
244
culeusement changer le cours des choses. J’ai été chez la psy pour réa-
border mes blocages, qui devaient être les coupables de cette nouvelle
façon qu’avait mon audition de se sacrer totalement de mes besoins.
Traitements énergétiques.
Voyante.
Rituels de magie.
245
C’est « l’Univers veille sur vous » de ma pref Gabrielle Bernstein
246
dis souvent que si je n’avais pas fait telle ou telle action, cela ne m’au-
rait pas amenée où je suis aujourd’hui.
247
JE LE RÉPÈTE : C’EST FOU!
Go with the flow. Une opération plus tard, elle s’est réveil-
lée paraplégique. Privée à tout jamais de l’usage de ses deux jambes.
248
Confinée à l’éternité dans son fauteuil roulant. Le courant est là. Il
continue son flot. Il ne s’arrête pas parce que soudainement, un genre
de barrage naturel s’est formé. Il peut être stoppé quelques instants,
mais la nature trouvera toujours son chemin… Or, on a toujours le
choix : lutter ou accepter que ce qui est arrivé est forcément pour
le mieux, que le meilleur est à venir. Le choix de faire des moments
de résistance les plus beaux cadeaux qu’on puisse recevoir. Bien des
gens dans sa situation se seraient morfondus en criant à l’injustice,
en hurlant à la terre entière qu’ils ne méritent pas ça. Que leur vie est
complètement finie.
Parce que c’est la triste réalité : c’est ça qui est ça. Il incombe
à la personne concernée de transformer cette nouvelle façon de vivre
en positif. En accueillant. En le vivant intensément parce que de toute
façon, il n’y a que ça à faire. Aussi en ayant assez de gratitude pour
reconnaître ce qui est déjà présent dans notre vie, qui est beau malgré
tout. En reconnaissant que tout arrive toujours pour une raison, soit
nous enseigner une leçon très importante et nous faire cheminer.
249
ou pour me faire volontairement du mal : juste des tests, mais surtout
de grandes leçons à intégrer.
250
Probablement que si j’avais existé au quinzième siècle, on
m’aurait accusée de sorcellerie et j’aurais fini sur le bûcher du village.
Parce que je sais souvent. Intuitivement. Sans que je ne comprenne
trop pourquoi. J’ai longtemps cherché à comprendre d’où elle vient,
jusqu’à ce que je la laisse tout simplement se manifester.
251
deux heures de route de chez moi, alors que j’ai eu l’invitation le ma-
tin même et que j'ai écouté la petite voix qui me disait d’y être parce
que je devais y être. Point.
J’ai toujours su. Que je serais maman jeune. Que j’aurais une
carrière à l’internationale. Que je chanterais sur scène. Que je serais
une femme d’affaires. Sans que je sache nécessairement avec préci-
sion que ce serait avec un projet qui porte un nom aussi loufoque que
Paillettes INC.
252
malheureuse et ça m’éloignait dangereusement de mon X. Celui qui
rend l’incohérence hypercohérent.
253
est « Sit is the new up ». Elle en rit, participe à des émissions de télé
nationales et représente un véritable modèle pour tous les gens qui la
suivent. Elle s’est mariée à un conjoint extraordinaire qui l’a connue
avant et qui l’accepte également comme elle est.
Des rencontres.
Des difficultés.
Des peines.
Des échecs.
Des victoires.
254
Le go with the flow est aussi à l’antipode du fonctionnel parce
que non seulement il faut arrêter de toujours être à contre-courant,
mais il faut aussi éviter le surplace. Parce que sinon, on se noie.
255
Go with the flow, veut dire :
- Agis maintenant.
256
Si je suis assise ici, avec ma coupe de vin blanc, inspirée
comme jamais en laissant mes doigts parcourir le clavier rapidement
parce que les mots me viennent tout seuls avec facilité, c’est que je
me suis laissée bercer par le Go with the flow. Il y a encore quelques
années à peine, je me demandais comment j’allais réaliser cette envie
qui ne disparaissait pas de parcourir le monde. Je n’avais pas l’argent
et encore moins le courage de le faire. Venise était sur ma liste d'aspi-
rations. Comme l’Italie, Paris et l’Asie. J’avais la certitude que ça allait
arriver, mais sans savoir quand. Mon mindset n’était cependant pas
du tout orienté vers mes aspirations. Toujours à nager à contre-cou-
rant. À trouver plein d’excuses qui justifiaient raisonnablement que
ce serait () impossible et que je rêvais en couleurs. Quand j’ai fait des
changements de vie en remettant aussi une partie du plan entre les
mains de ce qui est plus grand que moi, étrangement, tout a trouvé
son chemin. Facilement.
Simplement et facilement.
257
Ça n’exclut pas les difficultés. Ni n’enlève les moments de
doute. Mais ça rejoint le flot. Celui qui est, de toute façon.
258
Et si tout ce que vous aviez traversé jusqu’à maintenant était
justement pour vous préparer à ce que vous avez réellement demandé?
OU
259
m’a jamais ramené mon ouïe. C’est cependant devenu un excellent
indicateur de mon degré de fatigue, qui m’oblige à ralentir la cadence
quand je retourne dans mon schéma de performance professionnelle.
C’est donc finalement une bonne chose.
Mais c’est surtout un autre rappel que la vie est trop courte et
qu’on doit avoir des rêves d’une pointure trop grande.
– Avoir confiance que tout arrive pour une raison et que l’Uni-
vers fera son travail si l'on accepte de s'ôter du chemin. Savoir qu’on
est réellement en sécurité et libre lorsqu’on accepte de lâcher prise.
260
© Photo: Nathalie Godin
261
Go wih the flow:
Un jour tout fera
du sens. Pour
l ’ instant ris dans
la confusion, souris
à travers les larmes
et rappelle-toi que
tout arrive pour une
raison.
262
Chapitre 14
263
Parce qu'entre les âges de cinq et seize ans, c'est pas mal ce
que j’ai fait, travailler mon piano.
Dans quelques instants, je serai sur la même scène que ces il-
lustres personnages ont foulée quelques dizaines de décennies avant
moi.
264
Non. Je ne m’en rends pas vraiment compte tellement c’est
complètement surréaliste.
C’est à cet instant précis, lorsque je fais les premiers pas sur
la scène, que je me rends compte de ce que je suis en train de vivre :
JE RÉALISE UN RÊVE.
265
Tout ce dont j’ai toujours rêvé. Avec la robe, les paillettes sur
les yeux mais surtout dans ceux-ci, et mon cœur qui veut exploser de
bonheur.
J’ai presque fait le même geste que la célèbre diva avec son
poing sur le cœur.
266
Je me suis rappelé, en sortant de scène ce 10 juin 2017, l’impor-
tance d’avoir des rêves d’une pointure trop grande.
267
Après ma crise de la trentaine, je suis beaucoup revenue
à l’adolescente que j’ai été pour activer mon mode « Réalisation de
rêves ». J’ai compris en fait que c’était nécessaire pour savoir ce que je
voulais réellement. Lorsqu’on a oublié nos repères et nos racines, c’est
encore plus laborieux de se remémorer ce qu’on souhaitait plus que
tout à une certaine époque de notre vie.
Elle serait aussi sans doute déçue de voir que je n’habite pas
en Floride, comme on s’était toujours promis, et qu’on affronte encore
les hivers qu’on déteste tant (à onze ans, dans ma tête, j’avais un peu
organisé mon mariage avec Brenden, le fils de la meilleure amie de
ma mère qui habite à Fort Lauderdale, très près de Miami; mon plan
était parfait).
268
Mélissa de quinze ans aurait probablement trouvé qu’il était
tout à fait normal que je sois maman parce que j’imaginais déjà notre
future marmaille, mais elle aurait sûrement aimé que je n’oublie pas
non plus la fille que j’avais été qui voyait toujours plus grand. La ga-
mine qui, en plus de ne jamais écouter ceux qui disaient que c’était
impossible, faisait tout ce qui était en son pouvoir pour prouver le
contraire.
269
J’y ai tellement cru. Je me suis tellement accrochée à cette
possibilité qui me faisait du bien et qui m’aidait à traverser les tem-
pêtes que j’étais en train de vivre.
Oui, ils avaient une passion sans limites pour une discipline
en particulier.
270
dont vous le formulerez. Est-ce que ce sera flou? Clair comme de l’eau
de roche? Est-ce qu’il y aura une date précise du moment où ça se
réalisera?
Non. Cette même vie est là aussi pour qu’on puisse imagi-
ner tout le beau de travailler si fort et de croire que la magie existera
pour vrai.
271
Rêver grand nous amène à vibrer et c’est un besoin qu’on ne
peut ignorer. L’être humain est fait pour connaître ce sentiment. On a
été génétiquement conçu pour le vivre de l’intérieur mais également
de l’extérieur.
Ce que je veux dire, en fait, c’est que vous devrez fournir des
efforts pour atteindre vos buts. Je ne suis pas arrivée sur cette scène
en plein centre de la Ville Lumière par hasard, juste parce que j’y ai
cru. J’ai fait chaque jour au moins une chose pour me rapprocher de
ce que je souhaitais. Évidemment, si vous n’avez pas bien intégré la
leçon, vous pourrez vous référer au chapitre trois de ce présent ou-
vrage (quel mot hypercrédible et intellectuel!) parce que je ne vous
réexpliquerai pas le concept au complet, mais je vous ferai un rap-
pel amical que cette discipline et cette application de la persévérance
vous permettront de franchir toutes les étapes pour que vous puissiez
enfin cocher ce que vous souhaitez sur votre liste de vie.
272
Reprenons mon exemple de la salle Gaveau.
Dès mes huit ans, je travaillais à raison d’une heure par jour,
quatre fois par semaine, tous les morceaux qui constituaient mon
programme de piano classique.
Vous me suivez?
273
Même lorsque j’ai voulu enfouir très loin ce désir profond de
me produire en spectacle, il y avait quand même une petite parcelle
qui cherchait à jaillir et qui me disait de m’accrocher à ces visions que
j’avais eues pendant toute mon adolescence.
274
dans un autre monde où tout peut arriver. Ils peuvent construire ce
qu’ils souhaitent et en viennent même parfois à croire que c’est réel.
Donc, dans l’optique qu’on vit juste une fois, on saisit, au cours
de notre cheminement, qu’il n’est jamais trop tard pour se lancer. Que
275
le maintenant est toujours mieux que le « j’aurais dont dû ». Lorsqu’on
décide qu’on se lance à la poursuite de nos rêves, il faut savoir que
nous sommes la seule et unique personne qui pourra y arriver. Bien
sûr qu’on rencontrera des personnes qui nous aideront à nous propul-
ser, on croisera des événements sur notre route qui nous permettront
de nous rendre à destination, mais la décision doit d’abord et avant
tout partir de nous. De notre volonté à réaliser ce qui nous apparaît
impossible. Ça deviendra même une raison de vivre qui nous donnera
la détermination de nous lever chaque matin avec le sourire au visage
en sachant que ce sera une bonne journée. On ne sait jamais quel sera
le résultat final, mais le chemin deviendra tout aussi stimulant.
276
J’ai rêvé de la tour Eiffel pour la toute première fois à neuf
ans… je l’ai vue à l'âge de trente-trois ans. Je me suis autorisée de
nouveau à croire assez en moi pour pouvoir dire que je l’ai fait. J’ai eu
l’immense bonheur que mes parents assistent par la suite à un autre
de mes grands moments professionnels en Europe sur la scène de
la Neurobusiness, toujours à Paris, et cette fois-ci devant mille deux
cents personnes. J’ai imaginé ce qu’ils ont pu ressentir parce que j’ai
moi-même essayé de voir ce que je ressentirais si l'un de mes enfants
réalisait son rêve. Même si on ne le fait pas pour ça, il y a quand même
une part de moi qui voulait honorer tout ce qu’ils ont fait pour moi
en montant sur cette scène. Pendant toutes ces années, ils ont mis
de l’argent de côté pour payer mon cheminement musical. Je voulais
surtout leur prouver à eux aussi que les rêves peuvent devenir réalité.
277
Pouvoir être libre chaque matin, de mon réveil jusqu’à dix
heures, en prenant le temps de boire un bon café et en lisant un livre
en est un autre.
Pouvoir aller au restaurant avec mes amies une fois par se-
maine fait aussi partie de la checklist.
278
Ma fidèle et précieuse Gabrielle, qui, malgré ses trois diplômes,
écoute son cœur pour venir travailler avec moi (LE RÊVE DE TOUT LE
MONDE, TSÉ!).
279
limites et les frontières de ce que vous pensez possible. Et vous devrez
avoir une excellente connaissance de vous-même pour challenger vos
peurs qui vous empêcheront inévitablement de passer à l’action.
280
que ça prend pour réaliser ses rêves. Une histoire vraie mais évidem-
ment romancée : The Greateast Showman. L’histoire d’un homme
qui décide de foncer un cirque avec des personnages exclus de la so-
ciété en raison de leurs différences physiques. C’est beau. Grand. Et
Fascinant.
281
Avec des choses de loin
Les choses spéciales que je compile
Chacun là pour vous faire sourire
Un jour pluvieux
Ils peuvent dire, ils peuvent dire que tout cela semble fou
Ils peuvent dire, ils peuvent dire que nous avons perdu la tête
Je m'en fous, je m'en fiche s'ils nous appellent des fous
La fuite à un monde que nous concevons
282
de s’y accrocher, et de se convaincre d’abord et avant tout que c’est
possible. Que c’est en changeant son mindset, et en décidant que ça se
réalisera peu importe les obstacles que ça deviendra possible.
C’est exactement ce qui s’est passé dans mon cas. J’ai retra-
vaillé chaque aspect de mon imaginaire pour me convaincre peu im-
porte ce qui allait arriver que c’était possible. Que ça valait la peine
que je risque grand, dans l’espoir d’obtenir grand. Que je devais me
transformer évidemment, mais surtout, retravailler de la bonne façon
mon esprit pour activer la loi de l’attraction et obtenir les résultats
souhaités.
283
© Photo : Maryline Tremblay
284
Avoir des rêves
d ’ une pointure
trop grande :
La vie est faite
pour réaliser
des rêves.
285
286
Chapitre 15
Straooooordinaire
287
Je me suis perdue dans mes pensées. À quel point j’étais privi-
légiée de voir tout ça devant moi. Quand est-ce qu’on prend le temps
d’observer des méduses flotter gracieusement et constater avec bon-
heur comment la vie est juste parfaite. JAMAIS. Comme dans bien des
choses de la vie, on ne prend pas le temps de prendre le temps. De
vivre un moment assez anodin quand on y pense bien, mais de pou-
voir le faire en pleine conscience. D’entrer dans un flow, et qu’il n’y ait
plus rien d’autre qui compte.
Comme pour les méduses. Oui j’y reviens parce que je pense
vraiment que j’ai eu un déclic important. Et j’ai le droit, c’est mon
livre. J’aurais pu passer à côté comme la majorité des personnes ont
fait ce jour-là, et juste constater qu’elles étaient magnifiques, mais
sans plus. Ou s’arrêter et avoir une toute nouvelle perspective, et me
rendre compte que c’était vraiment spectaculaire.
288
même fatigués, je pouvais lire un sourire sur leur visage pendant
qu’ils regardaient les photos de la journée dans mon cellulaire. De
ressentir toute cette fierté d’avoir cheminé comme maman monopa-
rentale et combien je suis maintenant épanouie.
289
Je ne sais pas à quel moment dans le processus on a enlevé
le EX de « extraordinaire », mais Marie Make up et moi avons décidé
que c’était un peu négatif de garder ce préfixe. On a donc commencé
à répéter à qui veut bien l’entendre que c’est « straooooordinaire ». En
roulant nos « R » et en étirant le mot le plus possible.
On le dit souvent.
Très souvent.
Littéralement.
Je sens qu’il y a quelque chose de plus grand que soi qui pro-
voque des trucs inexplicables et que lorsqu’on réussit à mettre son
cerveau à off, on arrive réellement à une conclusion magique.
290
Ne fermez pas tout de suite le livre en vous disant que je suis
une illuminée qui pleure devant des couchers de soleil. Prenez le
temps de terminer ce chapitre pour comprendre qu’il n’y a pas qu’à
Poudlard où l'on peut apprendre à fabriquer de la magie. On n’a pas
besoin de Gryffondor ou de Serpentard pour la pratiquer et Voldemort
n’a aucun pouvoir sur nous à moins qu’on lui en laisse l'occasion (j’ar-
rête immédiatement ici mes références à Harry Potter en vous préci-
sant cependant que si vous n’avez vu aucun de ces films, vous êtes un
peu mort par en-dedans).
291
C’est lorsque j’ai commencé à pratiquer la gratitude sur une
base quotidienne que tout a changé. Alors que tout était noir, sombre
et que je m’éloignais toujours un peu plus de mon bonheur, j’ai com-
mencé à écrire malgré tout ce pour quoi j’étais reconnaissante. Je me
forçais à trouver au moins un élément qui m’avait fait sourire au cours
de ma journée. Mes trente ans étaient très difficiles à encaisser, je
n’avais plus mes repères, mais cela ne m’a pas empêchée de m’im-
poser cette toute nouvelle discipline en essayant ainsi, par tous les
moyens, de guérir ma tête et mon cœur.
292
Des opportunités dont j’avais secrètement rêvé arriver.
293
Une pensée est une force magnétique interactive. Elle est
une fréquence, une certaine vibration. Une fois émise, elle se met en
résonance avec ce qui l’entoure. Cette vibration émanera d’abord de
vous, de vos cellules, et tout votre système bioénergétique (cerveau,
méridiens, chakras etc), et rayonnera pour influencer positivement
ou négativement tout votre être, mental, émotionnel, physique, selon
l’intention de votre pensée. Elle interagira par la suite avec toutes les
autres fréquences rencontrées (personne, environnement), créant là
aussi des conséquences positives ou pas.
Ça ne veut pas dire que tout doit être beau. Parfait. Jamais
triste. Parce que vivre des situations difficiles sera inévitable pour
294
tout le monde, mais qu’on peut les accueillir, et en faire ce que l’on
souhaite ensuite.
–Bouddha
295
je sais qu’elles m’aideront à créer la suite. Elles m’enracineront aussi
dans ce que je souhaite profondément, et me recadrent lorsque j’ai
des moments où je m’éloigne du Straoooordinaire, parce que trop en-
vahie dans mes peurs et mes limitations.
Tout ce que j’ai imaginé, je l’ai réalisé. Tout ce que j’ai souhaité
devenir, je le suis. Et tout ce que j’ai voulu ressentir, j’ai aussi com-
296
pris que je pouvais y arriver. Même ce que je ne souhaitais pas, tout
devenait réel. J’ai su alors que toutes les études ou articles que j’avais
pu lire sur le sujet étaient véridiques. Je suis bel et bien à la source de
tout.
Les émotions qu’on peut vivre dans une journée font de nous
la personne que nous sommes; on ne peut les renier et sans dire
qu’on doit avoir un contrôle sur elles, on peut simplement en prendre
conscience et choisir de les transformer selon nos besoins. Parce qu’en
restant dans un mode de pensées sombres, ce n’est pas la lumière qui
viendra à nous mais bien les ténèbres, desquelles il sera difficile de
sortir. Tout comme les visions ou les histoires qu’on se raconte. On
est responsable de celles-ci car elles peuvent se concrétiser. C’est une
cocréation perpétuelle avec la vie. C’est aussi pour cette raison qu’on
doit toujours porter une attention particulière sur notre face de ven-
dredi, donc notre estime de soi. À force de se répéter qu’on est trop ou
pas assez, forcément, on le devient.
297
ment bien faite, que tout existe pour une raison, que chaque élément
cohabite avec les autres pour créer un tout harmonieux.
298
Je reviens encore à mes méduses (oui, c’est tellement comme
ça qu’on va le vivre).
L’expression anglaise What you focus on, you create est extrê-
mement révélatrice et signifiante. Là où l'on décide de mettre notre
attention vivra un résultat directement proportionnel sur la suite des
choses. Trouver le positif dans tout et remercier la vie même pour
les petits détails feront en sorte que vous pourrez commencer à voir
l’aspect magique de la patente. Autant les petites, les moyennes que
les grandes choses auront parfois le même résultat que le meilleur
des sortilèges de Harry Potter.
299
ment heureuse de vivre ce moment ou cette émotion. Qu’on sait per-
tinemment qu’au moment même où l'on est en gratitude, l’énergie de
la pièce est transformée immédiatement autour de nous. Qu’on parti-
cipe à cette transformation parce que ce pouvoir est en nous.
Comme le Maroc.
300
un pays qui ne m’avait même pas un jour effleuré l’esprit qu’il pour-
rait être possible que j’y travaille.
C’est impossible qu’il n’y ait pas quelque chose de plus grand
que moi qui m’aide à créer tout ça.
301
à travers cette grande ville arabe. À avoir les yeux pleins d’eau devant
autant de beautés et de dépaysement. Non, ce n’est pas banal de par-
tir seulement quatre jours pour s’envoler vers le Maroc et y travailler,
mais je pense que le fait de pratiquer régulièrement la gratitude me
permet maintenant d’apprécier encore plus tout ce que je vis et ce que
je réussis à trouver de straooooordinaire chaque jour, à tout moment
et constamment.
302
n’ont pas encore pris conscience que leur pouvoir intérieur pourrait
leur permettre de transformer leur réalité.
303
Vous pouvez ensuite intégrer à votre routine matinale trois
autres éléments de votre vie pour lesquels vous éprouvez de la grati-
tude. Dès votre sortie du lit, vous pouvez dire « merci » pour chaque
pas qui vous mène à la salle de bain et vous rendre compte du miracle
que vous offre la vie de pouvoir vous servir de vos deux jambes. Pre-
nez le temps de ressentir. Vraiment. De vous connecter à ce moment.
Pas à ce qui s’en vient. Juste ici. Maintenant.
304
En résumé, le straooooordinaire, c’est :
305
© Photo : Maryline Tremblay
306
Straoooordinaire :
Ce que l’on pense,
on le devient.
Ce que l’on ressent,
on l’attire.
Ce que l’on imagine,
on le crée.
307
308
Chapitre 16
Libérée, Délivrée
Et beaucoup d’amour
309
Un élan de courage pour faire demi-tour
Et beaucoup d’amour
Un élan de courage
310
Cette chanson m’a frappée de plein fouet, un soir d’hiver, alors
que ma petite élève en chant me l’a fait découvrir durant son cours.
Son interprète, la populaire chanteuse et entrepreneure québécoise
Marilou, avec une douceur sans nom dans la voix, est venue atteindre
mon cœur comme si un dix-roues m’était passé dessus.
Parce que j’ai compris ce soir-là que c’est la direction vers la-
quelle je m’en allais.
311
Trois ans à ne pas comprendre que c’était pourtant l’unique
solution.
Mon beau grand Victor, pour qui la vie a toujours été un beau
parcours simple et qu’un rien rendait heureux. Quand cet enfant est
venu au monde, mon univers a découvert une toute nouvelle dimen-
sion : l’amour véritable. Dès le moment où je l’ai tenu dans mes bras,
j’ai compris que plus rien ne serait maintenant pareil. Que toute ma
vie serait tournée sans aucun doute vers lui et que j’avais enfin saisi
le concept de ce qu’est l’amour inconditionnel.
312
J’ai pensé aussi à Georges-Édouard et à Emma, mais comme
ils étaient plus petits, je me consolais avec l’idée qu’ils allaient sûre-
ment encaisser moins difficilement le choc.
313
colère, de la haine et de la pression et à ne plus savoir comment m’en
sortir.
314
(Traduction)
315
(Traduction)
Je regarde mon verre plein, jusqu’à l’aube car je tiens bon toute la nuit
Je garde mon verre plein jusqu’à l’aube car je tiens bon toute la nuit
316
J’ai décidé de me séparer d’une longue relation de dix-sept ans,
qui m’avait donné trois beaux enfants, lors d'un spectacle de Coldplay.
À Boston.
Ma ville préférée.
317
Quand tu te sens tellement fatigué sans pouvoir dormir
Et j’essaierai de te réconforter
Et moi je te réconforterai
Et moi je te réconforterai
318
J’ai tellement pleuré cette nuit-là. Un mélange de tristesse pro-
fonde et de soulagement parce que j’avais enfin pris la décision. Le
spectacle de Coldplay étant à Boston, nous avons fait le chemin du
retour aussitôt le rappel terminé. En silence. Durant les six heures
nécessaires pour revenir à la maison, pas un mot. Pourtant, dans mon
cœur, j’étais zen. Je savais que ce qui s’en venait serait loin d’être rose,
mais j’apercevais un peu la lumière au bout du tunnel.
Briller de tous ses feux n’est pas juste une histoire de pail-
lettes, de licornes, d’arc-en ciel et de voir la vie avec ses lunettes roses.
Ce n’est pas non plus porter des tutus et prendre la pause dans
plein d’endroits au monde simplement pour le plaisir de le faire.
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demande beaucoup trop en exigeant la perfection, afin de nous pro-
téger en restant dans notre confort et en détournant notre regard du
changement qu’on aimerait voir opérer.
C’est là qu’il faut écouter notre cœur. Celui qui a raison. Pas
notre tête qui tente de nous protéger, mais qui nous nuit plus que
d’autre chose.
Qui nous fera peut-être du mal sur le coup, mais qui nous
aidera à retrouver le chemin vers un pouvoir important que nous
avons : avoir du courage.
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J'ai donc appliqué le meilleur conseil que ma psychologue m’a
donné à l’époque. Une phrase importante à retenir : « On verra ça
rendu là. »
Et pourtant…
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J’ai beaucoup évolué dans ce processus. Je me suis transfor-
mée complètement, si bien que je n’arrive même plus à me rappeler la
personne que j’ai été. Elle appartient au passé et sans la renier, je sais
que j’en ai fait une bien meilleure version.
Un royaume de solitude
De sentiments
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Libérée, Délivrée
Libérée, Délivrée
Tant pis
Libérée, Délivrée
Libérée, Délivrée
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Je suis là, oui me voilà
Libérée, Délivrée
Libérée, Délivrée
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Tout comme Elsa, je me suis sentie seule dans mon royaume
aux allures de cage dorée qui me coupait les ailes et dans lequel je me
mentais quotidiennement.
Nous avons à nous libérer de tous les liens qui nous retiennent
prisonnière pour réussir à faire grandir et jaillir notre lumière. On
ne peut le faire en restant dans notre tour d’ivoire, à attendre que la
tempête passe, et en espérant qu’il n’y aura pas trop de dommages. Il
faut parfois provoquer la tempête. La subir. En sortir amochée, abat-
tue presque vidée complètement pour rebâtir par la suite avec de nou-
velles bases.
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dignité, l'univers nous réserve de magnifiques surprises. Je sais aussi
que je me devais de leur enseigner qu’on ne reste pas dans une situa-
tion qui ne nous convient plus et qu’on peut en tout temps choisir le
bonheur. Que personne ne peut nous obliger à demeurer dans quelque
chose qui ne respecte pas nos valeurs profondes. Qu’il est aussi pos-
sible d’être heureux autrement mais que pour ça, on doit faire des
choix et que plus ils sont difficiles, plus ils sont transformateurs.
Il n’y a pas une journée, pas une minute et même pas une
seconde où je n’ai pas repassé en boucle dans ma tête mes accou-
chements pendant ma séparation. J’ai revu tous mes moments de
bonheur collée-collée avec mes petits pour oublier la souffrance que
j’avais d’être aussi séparée d’eux. Est-ce que j’aurais souhaité que tout
se passe autrement et que je puisse continuer ma vie comme si de
rien n’était? Aujourd’hui, je peux vous dire que non.
Encore à ce jour, c’est sans doute l’une des choses les plus dif-
ficiles que j’aie eu à faire, mais je suis en paix face à tout ça parce
qu’entre autres, je me sens beaucoup plus libre.
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Selon moi, la libération passe par les grandes douleurs. La
délivrance aussi. C’est là qu’on apprend à se connaître véritablement
et qu’on peut en tirer de grandes leçons qui pourront par la suite agir
à titre de rappels au cours de notre existence. On se redécouvre à
travers les malheurs de la vie et on apprécie encore plus les petits
bonheurs qui se présentent à nous ensuite.
Vous renouerez avec votre pouvoir. Celui qui pourra vous faire
briller de toute votre paillette.
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J’ai surtout survécu en vivant une seconde à la fois et en fai-
sant une Elsa de moi-même en rejetant toute forme d’oppression que
je m’étais moi-même infligée.
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– Comprendre que c'est dans les souffrances qu’on apprend
encore plus à briller pour revenir en force avec plus de courage!
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© Photo: Julie Dessureault - Rose aux Joues
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On ne se libère pas
d’une chose en
l’évitant, mais en la
traversant.
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Chapitre 17
Myriam
Ma belle Mimi.
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Elle était une véritable paillette : différente et originale, avec
ses grands cheveux bruns jusqu’aux fesses, elle arborait fièrement le
style Seigneur des anneaux mêlé à une inspiration gothique tout en
étant grano et en passant par un côté hyperféminin. Toujours sou-
riante, positive, drôle et attachante, elle avait une énergie hors du
commun et pouvait à elle seule changer celle qui était dans la pièce
pour l’emplir de bonnes ondes. C’était une fidèle élève depuis deux
ans. Elle m’avait suivie dans mon tout nouveau projet entrepreneu-
rial puisque avant, elle prenait ses cours de chant avec moi dans une
autre école et m’avait encouragée à démarrer la mienne pour créer
quelque chose qui ne s’était jamais vu ailleurs.
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Sauf que là, c’était différent. Elle avait réussi avec succès les auditions
et elle monterait sur les planches dans deux mois.
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n’était pas le temps. Je savais que Myriam avait un petit côté ésoté-
rique/spirituel et qu’elle n’allait pas juger ce que je m’apprêtais à lui
dire. Un peu plus tôt cette semaine-là, alors que j’avais de la difficulté
à m’endormir, j’avais parlé à voix basse à ce petit ange retourné au
ciel. Je lui avais demandé de m’aider à traverser cette tempête qui
continuait de me faire mal et j’ai vu une lueur bleue fendre le ciel à
grande vitesse à travers la fenêtre de ma chambre. J’ai tout de suite
pensé que c’était le signe que j’attendais et que dorénavant, tout irait
bien. Encore aujourd’hui, je n’ai jamais réussi à trouver l’explication
scientifique de cette lueur et je continue de croire que ça ne s’explique
tout simplement pas. C’était là. Point.
Après son heure de cours, elle est repartie avec son papa, qui
est descendu de la voiture ce soir-là pour venir m’offrir ses vœux de
Joyeux Noël. Les festivités du temps des Fêtes allaient débuter dans
quelques jours; c’était donc son dernier cours avant que l’on se revoie
en janvier.
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Elle est décédée quelques jours plus tard. D’un accident de la
route. Aucune chance de s’en sortir. Une violente collision sur la route
de la Tuque. À quelques jours du réveillon.
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Parce que ta présence erre toujours ici
Et elle ne me laissera jamais tranquille
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Lorsque tu pleurais, j’essuyais toutes tes larmes
Lorsque tu hurlais, je combattais toutes tes peurs
Et j’ai tenu ta main durant toutes ces années
Mais tu as toujours tout de moi…
J’ai réalisé durant les jours et les semaines qui ont suivi à quel
point la vie était fragile. À quel point elle ne tenait que par un fil. Que
je n’étais pas à l’abri que ça m’arrive aussi et qu’on ne sait jamais, au
fond, ce qui nous pend au bout du nez. On est loin d’être invincible.
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Depuis son départ, il n’y a pas une minute où je ne l’ai pas
sentie près de moi. Comme par magie. J’ai toujours réussi à tout at-
teindre en invoquant soudainement son nom lorsque ça ne tournait
pas comme je le souhaitais. Tout se mettait en place en un claque-
ment de doigts, comme si un ange orchestrait le tout avec son équipe.
J’ai souvent senti le poids de son absence sans me sentir seule complè-
tement. Elle est venue visiter mes rêves très souvent. Elle m’a envoyé
des signes régulièrement, tout comme à sa famille, et je sais que bien
des synchronicités sont forcément saupoudrées d'éléments prove-
nant d’une lointaine contrée qui relève de quelque chose de bien plus
grand que nous.
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Mes trois enfants sont bizarrement liés à Myriam. On peut y
croire ou non, mais nous sommes forcés de constater que ça relève de
la simple anecdote d'une coche supplémentaire.
Je pense que c’est ce qui m’a fait le plus mal à trente ans : mal-
gré tous les signes qu’elle m’a envoyés pour me dire qu’elle continuait
d’être là, malgré tout, j’ai failli à ma promesse en oubliant d’honorer
cette vie comme elle se devait de l’être. Je me suis laissée emporter
par un tourbillon de beige et de routine au lieu de réaliser l’immense
privilège que j’avais de respirer quotidiennement. J’ai préféré regarder
la télévision soir après soir, à essayer de me convaincre que c’était
correct de le faire, plutôt que d’enclencher le processus de la réali-
sation de tous les rêves, aussi fous soient-ils, que j’avais en tête. J’ai
oublié d’aimer pour vrai. M’aimer moi tout d’abord, mais aimer aussi
chaque parcelle de ma vie. J’ai oublié qu’il fallait faire de chaque jour-
née un feu d’artifice. J’ai oublié que la vie est trop courte pour ne pas
être festive et j’ai oublié que demain matin, tout peut se terminer.
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sorte que chaque instant compte. Récemment, certaines personnes
de mon entourage se sont réveillées, par un matin anodin, avec un
cancer très agressif qui menace à tout instant leur existence. Une
belle Marie-Josée par exemple, une fille en forme qui fait attention à
sa santé mais qui doit se battre contre la leucémie. L'espoir est en ce
moment un de ses meilleurs remèdes parce qu’elle ne sait pas de quoi
demain sera fait
Parce que vous n’avez, vous non plus, aucune idée de quoi de-
main sera fait. Tout comme moi.
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J’ai pu vivre des expériences incroyables comme on en vit
rarement dans une vie et je me suis rappelé, toutes les fois, l’immense
chance qu’on m’a donnée en étant fière d’avoir entrepris des actions
pour y arriver. Chaque fois, je me disais que c’était ma façon d’hono-
rer ma promesse.
J’ai aimé fort, même quand ça n'avait pas de sens, un bel incon-
nu aux yeux bleus dans un bar de Québec parce que dans mon rêve la
veille, une grande princesse guerrière aux cheveux longs m’était ap-
parue en me disant qu’il s’en venait. Celui que j’espérais. De surcroît,
il allait avoir tous les critères. Je me suis souvent dit que les émotions
intenses faisaient aussi partie du processus de vivre avec un grand V.
Aussi intense que Myriam, au fond. Pour toutes ces raisons, je trouve
que ça n'a pas de sens lorsque deux personnes qui s’aiment ne sont
pas ensemble parce que la vie passe trop rapidement. Il faut s’aimer.
Là. Maintenant.
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Je sais que je peux parfois être étourdissante pour les gens
autour de moi. Que c’est même souvent difficile de me suivre, parce
qu’on dirait que je n’aurai jamais assez d’une vie pour tout faire, tout
voir, tout goûter, tout découvrir. Parce que je ne veux pas perdre une
seule seconde à gaspiller du temps si précieux.
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Que chaque journée doit réellement être un magnifique feu
d’artifice.
Qu’on doit quitter quand le bonheur n’y est plus, parce que ce
n’est pas supposé être compliqué.
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Si Fragile – Luc De Larochelière
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Car la vie est si fragile,
Est si fragile,
Est si fragile,
Est si fragile...
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Myriam :
Tout ce que nous
avons à décider, c'est
ce que nous devons
faire du temps qui
nous est imparti.
- Gandalf
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Épilogue
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bonnes choses à faire, mais c’est du moins ce qui m’a menée jusqu’à
vous. C’est aussi ce qui fait que vous avez lu toutes ces pages, mot
après mot, phrase après phrase. C’est aussi ça qui fait que je peux
maintenant écrire ce que je ressens, ce que j’ai vécu, mais surtout ce
que j’ai appris, en espérant peut-être inspirer quelques-unes d’entre
vous à prendre le chemin de la liberté : la vraie. Celle d’assumer et
d’être fière de qui on est. Celle qui nous permet de croire que tout
est possible. Que tout est parfait. Et celle qui nous invite à prendre la
route de l’acceptation de soi pour célébrer la personne que l’on est.
Je me fous du passé.
Avoir une vie Paillette c’est justement d’accepter que tout ce qu’on a
fait jusqu’à présent a eu une raison et son importance.
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J’ai juste compris, par un soir d’été, que j’avais le pouvoir de
changer MON parcours et faire en sorte qu’il me ressemble plus. Le
pouvoir de transformer ce qui me faisait mal pour en faire quelque
chose de beau et de grand.
Je vous l’ai dit au tout début : ce livre n’est pas que l’histoire
de Mélissa Normandin Roberge, la petite fille de la rue De la Salle de
Grand-Mère Est. C’est aussi votre histoire. Celle de femmes qui dé-
cident un jour de se lever pour changer les choses, qui décident de
s’assumer et d’arrêter de s’occuper de ce que les gens pensent pour
se concentrer sur leur bonheur. Celles qui reprennent le contrôle de
leur féminité pour s’assumer toujours un peu plus. Surtout celles qui
décident d’aimer. Aimer les autres, oui, mais aussi s’aimer profondé-
ment.
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Vous n'avez qu'une seule et unique mission sur cette planète :
Vivre. Avec un V majuscule.
Que vous avez le droit d’être une mauvaise mère en étant plus
douce avec vous-même.
354
Que le fait d'y aller avec un Go with the flow vous aidera quo-
tidiennement.
Xxx
Fin
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Remerciements
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David. Pour toutes les leçons des dernières années. Et pour
m'avoir permis de redécouvrir ce que je ne pensais plus possible :
l'amour. Je t'en souhaite tout autant!
Aux Spice Girls, qui ont si souvent fait partie de mes récentes
aventures : Marie-Photo et Marie Mïo.
Mes « vieilles amies » qui sont là depuis les tout débuts. Qui
ont tout vu. Le cheminement, la transformation. Qui ont souvent eu
des points d’interrogation dans les yeux, mais qui m’ont fait confiance.
Qui ont su m’écouter même quand je ne réussissais pas à verbaliser
et qui ont fait partie des premières chorégraphies : Amélie Vallières,
Josiane Granger, Karen Trépanier, Jessica Côté, Josiane Milette et Cin-
dy Pronovost. Merci de m’aimer comme je suis.
Mes petits frères, Pier-Rick et Alexis, qui ont été mes premiers
cobayes.
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À Lucie et Marc. Merci d'avoir crée une humaine qui continue d'être
présente dans nos vies du haut de son nuage. Tout ça est en grande
partie grâce à elle.
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Ne laisse rie
n,
ni personne
t'empêcher d
e
briller!
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