JEAN-LOUIS LE MOIGNE’s

articles What
benefit can an engineer/
engineering student get from
reading this article?
http://www.intelligence-complexite.org/fileadmin/docs/edi22.pdf (1)
Editorial Project April 2014 02 04 14 R tj R, linking the 3 arches of the APC (2)
THE NEW ENGINEERING SCIENCES ARE BASIC SCIENCES” (3)

http://www.intelligence-complexite.org/fileadmin/docs/1805jlm.pdf (4)

explore the proposed articles & pick one

look for more information elsewhere (information, ideas, articles, video

interviews)

Two tasks - both need to be done:

1. Summarize the chosen article, and explain why you chose this one, and not
another (referring to the other
articles!), write down the answer to the posed question (1 page, A4, Times New
Roman, font 11, 1.5lines between)

2. prepare a CLASS on the topic

In both you should refer to elements from the course

The team will present their analysis using methods of their choice:
Poster, PowerPoint, computer graphics, video; in an interactive manner

(1)
L’INTELLIGENCE DE LA COMPLEXITÉ a et à deux mains :

celle qui tient le pinceau et celle qui tient le ciseau

L’intelligence pour s’exercer a besoin de la main pour faire puisque pour comprendre
il faut faire et faire manuellement et elle a aussi besoin de ses deux mains pour faire.

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 L’une de ces deux mains est celle du sculpteur ou de l’anatomiste, habile à manier le
ciseau ou le bistouri . L’autre main est celle du peintre ou de l’explorateur, habile à
manier le pinceau ou le projecteur

Léonard de Vinci dans ses Cahiers “C’est la main de l’artiste qu’aucun autre artiste
ne remplacera à l’identique”

Les modèles qu’elle dessine et désigne sont signés par le modélisateur qui les
élabore ou qui se les approprie

Cette parabole des deux mains de l’intelligence de la complexité nous est

proposée par

Henri ATLAN introduisant le premier numéro de sa nouvelle revue ‘Complexus’2, en

nous invitant à « faire désormais de la modélisation notre mot-clé»

Les optimisations basées sur l’hypothétique loi de la sélection naturelle ou les

explorations basées sur les algorithmes génétiques lui ouvrent aujourd’hui des
règles de raisonnements sur les modèles parfois originales, mais qui ne portent pas
en elle-même la critique épistémologique de leur utilisation et surtout de
l’interprétation de leurs résultats. L’usage de méthodes mathématico-informatiques
assermentées dans un contexte spécifique ne suffit pas à assurer ipso facto leur
légitimité épistémologique

« En appliquant ces règles de modélisation formelle pour comprendre les

organisations complexes, même une simple cellule, nous rencontrerons des
difficultés inattendues et parfois des limitations intrinsèques » souligne H.Atlan

L’autre main du modélisateur, celle qui manie le pinceau et la palette du peintre ou

les projecteurs du modélisateur formant projet en cheminant, est pragmatiquement
plus attentive aux sémantiques qu’aux syntaxes possibles du phénomène à
modéliser intelligemment

Elle cherche à rendre compte des processus fonctionnels plutôt que des
composants organiques, et les ressources de la modélisation systémique lui sont ici
fort bienvenues

Sur ces modèles ouverts, le concepteur peut alors s’attacher à développer de

multiples formes de raisonnements et de stratégies cognitives de types heuristiques

Cette évocation métaphorique des deux mains dont dispose l’intelligence de la

complexité pour nous aider « à comprendre, c’est à dire pour faire » pourra sembler
trivial à quelques-uns uns et insolite à quelques autres

Entreprise qui se poursuit, le Réseau Intelligence de la

Complexité , initialisé, rappelons le, en 1984 lors d’un colloque international organisé

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 par l’Université des Nations Unies, en témoigne avec constance et modestie, en
s’efforçant de maintenir vivace une veille épistémique que doivent assumer nos
cultures civiques et scientifiques

Invitation que l’on trouvera peut-être en exergue d’un prochain dossier sur l’essor de
« la complexité, science du XXI° Siècle » que publiera un futur magazine scientifique
Rien ne nous empêche, en attendant, d’exercer notre intelligence en nous servant
de ses deux mains, et en privilégiant surtout celle qui porte l’alliance
« S’attacher à la complexité, c’est introduire une certaine manière de traiter le réel et
définir un rapport particulier à l’objet, rapport qui vaut dans chaque domaine de la
science, de la cosmologie à la biologie des molécules, de l’informatique à la
sociologie

C’est reconnaître que la modélisation se construit comme un point de vue pris sur le
réel, à partir duquel un travail de mise en ordre, partiel et continuellement
remaniable, peut être mis en œuvre

Dans cette perspective, l'exploration de la complexité se présente comme le projet

de maintenir ouverte en permanence, dans le travail d’explication scientifique lui-
même, la reconnaissance de la dimension de l’imprédictibilité8 »

(2)

RELIER TOUJOURS RELIER

L’AGIR & PENSER EN COMPLEXITE

La progressive restauration contemporaine de la légitimité et de la dignité culturelle

de ce développement en double hélice des faire et des comprendre, des
expériences et des connaissances, se réactive pourtant désormais en activant nos
consciences de l’irréductible autant qu’émerveillante complexité perçue de nos
innombrables interactions au sein du Monde de la Vie.

Intelligence de la Complexité de l’aventure jalonnent ces premières étapes, les titres

de 14 des Dossiers MCX mis en lignes entre 1996 et 2013 ainsi ceux de quatre
ouvrages collectifs1 publiés par le Réseau en cette période en témoignent.

Un schéma directeur peut entrelacer l’expérience et la réflexion des ingénieurs, des

chercheurs et des responsables d’action citoyenne, qui se sont attachés à
transformer ces expériences en connaissances , c'est-à-dire en science avec
conscience.

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 Organiser intentionnellement l’action collective et la réorganiser continuellement
dans ses contextes évoluant.

(4)

L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, Science avec Conscience ? POURQUOI PAS

?
au lieu de se réduire UNE ALGORITHMIQUE ARTIFICIELLE, ‘Science sans
Conscience’.

«On voudrait partager l’enthousiasme des responsables politiques qui vont

s’aider de ce rapport pour justifier les prochains choix budgétaires qu’ils vont
devoir arbitrer pour ‘donner le cap’ , cap qui sera explicitement « l’objectif de la
structuration proposée pour la politique industrielle ».
En deux lignes on passe de l’affichage du but à l’exposé des moyens.

C’est à l’exposé de la stratégie et des moyens à structurer proposés par les

nombreux experts associés que le rapport va s’attacher, sans revenir sur
l’exposition et l’interprétation du « sens à donner à l‘IA’. D’où l’embarras du
lecteur qui s’attendait à découvrir le ‘Pourquoi nous combattons ?’ éclairant la
présentation du ‘Comment et avec quels moyens nous allons combattre’, en pré
sélectionnant ‘quatre secteurs prioritaires d’intérêt général; embarras que les
auteurs du rapport ont pressenti puisqu’ils ajoutent qu’ils vont bientôt établir «
une version plus pédagogique, susceptible d’intéresser un public aussi large que
possible, insistant davantage sur l’histoire, les attentes et les mystères de ce
domaine » Affirme d’emblée l’introduction du rapport, sans souligner pourtant que

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 le paradoxe qui consiste à utiliser le substantif « Intelligence » sans pour autant
faire appel à sa définition usuelle pour qualifier la création de processus cognitifs
comparables à ceux de l’être humain Le rapport contourne pragmatiquement ces
questionnements épistémiques d’apparence sémantique par des considérations
d’apparence conjoncturelle puisque fort récentes
C’est en particulier dû à l’essor de l’apprentissage automatique
On comprend que le lecteur du ‘Rapport Villani’, soit surpris de pas trouver de
références aux contributions des experts de l’Académie-des Technologies, fusse
pour contraster explicitement les deux points de vue
Pari qu’affiche implicitement le rapport Villani par son titre « Donner Sens »
Il reste que le rapport Villani nous avait mis l’eau à la bouche en s’intitulant

«Donner du sens à l’IA », objectif annoncé qu’ignorait ostensiblement le rapport

de l’Académie assurant que «L’IA n’est pas un but en soi » ce qui impliquera
qu’elle ne peut avoir un sens
Antagonisme apparent on l’a vu puisque le rapport Villani veut traiter ‘de la
structuration proposée pour la politique industrielle’
Sciences ‘nouvelles’, en ceci qu’elles s’attachent à l’établissement de
connaissances portant sur des objets ou phénomènes qui n’existaient pas, et qui
n’étant pas ‘donnés’ par la Nature, mais qui, pour exister, seront inventés et
conçus intentionnellement par l’esprit humain

Ainsi pourrait s’entendre le domaine scientifico-ingénieriale de l’Intelligence

Artificielle que l’on enserrer a volontiers au sein des domaines entrelacés des
sciences de la cognition de la computation, de l‘argumentation
Autant de domaines de connaissances voulues enseignables et applicables qui
n’ont pas encore su ou pu s’exercer assez à la critique épistémologique interne
de leur expression

Occasion de relire quelques lignes de l’introduction du ‘Nouvel Esprit

Si l’on ne peut développer l’argument ici, on peut mettre en valeur un moment de
l’histoire de la formation initiale de la critique épistémologique de l’IA qui enrichit
sensiblement la réflexion sur la légitimation de connaissances développées par
l’émergence de l’IA dans l’éventail des connaissances humaines

Celle ci souhaitait qualifier ce domaine de recherche sous le label de «

Simulation des processus cognitifs » ou même de « Traitement des systèmes
d’information complexe »

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