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Département Génie Electrique

Licence Professionnelle en Temps Aménagé


Energie Renouvelable et Efficacité Energétique
Module : Communication et Information Scientifique

Compte rendu du livre


Introduction à la pensée complexe
Chapitre 2 : Le dessin et le dessein complexes
Edgar Morin

Réalisé par : Sami Karim Promoteur : Pr. M.BAHI

Année Universitaire 2023∕2024


Sommaire

Introduction........................................................................................................................P.1

1. Biographie de l’auteur ...................................................................................................P.2

2. Résumé de l’ouvrage......................................................................................................P.2

3. Synthèse du chapitre étudié ...........................................................................................P.2

Conclusion.........................................................................................................................P.5

4. Bibliographie .................................................................................................................P.6

5. Webographie………………….......................................................................................P.6
Introduction

Qu'est-ce que la pensée complexe ?


D'abord, lorsque les gens disent « c'est complexe », en fait, ils veulent dire « je suis incapable de
décrire telle chose ». Le mot complexe est un mot bouche-trou qui nous permet d'éviter ou d'expliquer
ce qui a cessé d'être simple. Autrement dit, la complexité est un défi que nous rencontrons dans la vie
de tous les jours. Dans la nature, vous savez très bien que celle-ci n'est pas disposée comme dans une
université où il y a d'un côté la botanique, d'un autre côté la biologie ou la géographie, etc. En réalité
tout cela est lié. Or notre éducation nous apprend à séparer les réalités en petits morceaux à travers
différentes disciplines. En latin, « complexus » signifie ce qui est tissé ensemble. Ce que nous appelons
la « pensée complexe » ; est une tentative pour aider les gens à comprendre ce qu'ils appellent
complexe. Elle a pour but de relier ce qui, dans notre perception habituelle, ne l'est pas. Elle nous
éclaire sur la connaissance qui est un phénomène, dont nous avons besoin pour prendre des décisions,
affronter la vie dans tous les domaines. Car le plus grand risque, dans la vie, c'est de se tromper dans
ses choix.
P.1

1. Biographie de l’auteur :
Edgar Nahoum, dit Edgar Morin, né le 8 juillet 1921 à Paris, est un sociologue et philosophe français.
Antifasciste pendant la guerre d'Espagne puis résistant contre l'occupation de la France par
l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale en 1942, il est durant sa jeunesse un fervent
militant communiste, mais quitte le PCF en 1951.
À partir des années 1950, il occupe une place en vue dans la sociologie française. Sociologue de
la pensée complexe, il définit sa façon de penser comme « constructiviste » en précisant : « c’est-à-
dire que je parle de la collaboration du monde extérieur et de notre esprit pour construire la réalité ».
Il est également connu pour son engagement politique communiste puis socialiste.

2. Résumé de l’ouvrage :
Introduction à la pensée complexe, est un ouvrage regroupant au total six textes différents, se sont
des articles écrits ou des conférences des années 1980. Cet ouvrage a été réédité en 1990 aux éditions
ESF. La question principale porte sur la façon dont les Sciences essaient de construisent des objets de
connaissance : Comment à la fois partitionner le réel, pour pouvoir l’analyser, et en même temps
intégrer le tout dans une sorte de système plus vaste pour ne pas étudier chaque partie
indépendamment ? La prise de conscience face à cette nouvelle
« Organisation de la connaissance » va permettre d’appréhender le monde de la complexité du
réel.
On distingue plusieurs idées intéressantes dans cet ouvrage, tout d’abord ce que l’on pourrait appeler
« L’introduction à la logique complexe », cette partie présente la pensée complexe, elle nous explique
que ce type de pensée ne s’oppose pas à la simplification mais qu’elle refuse la disjonction des
éléments et tente de les rapprocher pour comprendre les relations existantes entres eux. Edgar Morin
nous expose ensuite le but de la pensée complexe, qui ne doit être ni parcellaire ni réductrice.
Vient ensuite ce que l’on pourrait appeler « la genèse de la complexité » de cette idée naît la nécessité
d’une approche complexe des phénomènes, d’où la découverte de la microphysique qui pose
justement une approche complexe des phénomènes Scientifiques. Cette idée trouve alors ses
fondements dans la micro et macro-physique.
Une autre idée importante et celle du paradigme de la complexité : La complexité ne soit pas définir
en opposition à la simplification. Edgar Morin présente les notions d’incertitude et d’indécidabilité
comme des concepts étant étroitement lié à la pensée complexe. Ainsi la complexité s’articule autour
des relations qu’entretiennes quatre principes qui caractérisent cette pensée qui sont : l’ordre, le
désordre, l’organisation et l’interaction. Edgar Morin met en place le paradigme de complexité pour
selon lui s’opposer au «paradigme d’occident».
Finalement vient l’idée des sciences humaines et de la complexité : Morin veut voir aboutir son
travail afin d’utiliser cette pensée complexe comme une méthode d’approche à des phénomènes
humains. La complexité permet de ce fait d’étudier plus en profondeur le rapport de l’homme à la
société, à l’organisation ou encore à lui-même. Finalement Edgar Morin voit l’homme comme une
identité globale, comme une unité et non plus comme la somme de ses parties qu’elles soient
culturelles, biologiques ou encore psychique.

3. Synthèse du chapitre étudié :

D’après mon choix, j’avais favorisé la lecture et faire synthétiser le chapitre 2 intitulé « Le dessin
et le dessein complexes », et bien notamment, les pages de numéro 28 à 46. J’avais abordé lors de
ma lecture, entre autres, cinq sous chapitre ci-après :
 La théorie systémique p.28
 Le système ouvert p.29
 Information/organisation p.35
 L'organisation p.38
 L'auto-organisation p.42

P.2

En effet, la démarche que nous propose Edgard Morin est de se placer dans un mouvement à la fois
de la divergence et de la convergence, qui sont inséparables dans la pensée complexe, non pour
réduire mais pour ouvrir notre compréhension, pour en faire quelque chose, il se base pour la
construction de cet édifice sur le dépassement de l’alternative du trois choix de l’un ou de l’autre, une
articulation des contraires qui se vivent en même temps.
Le « premier étage » repose sur les théories suivantes :

 La théorie systémique:
L’approche systémique est une vision du monde complexe, qui considère les systèmes comme des
unités complexes, non réductibles à la somme de leurs parties. Elle se situe à un niveau
transdisciplinaire, qui permet de concevoir l’unité et la différenciation des sciences selon les types et
les complexités des phénomènes d’association/organisation. Elle s’appuie sur une vision globale des
systèmes et permet de modéliser et intervenir dans des milieux complexes. Edgar Morin est un des
principaux théoriciens de cette approche.
Pour comprendre la théorie des systèmes, on peut l’aborder par deux types d’approche se situant
chacune dans l’un des paradigmes ordinaires :
APPROCHE ANALYTIQUE APPROCHE SYSTEMIQUE
Qui procède par analyse Qui se rapporte à un système dans
(décomposition, résolution) dans la son ensemble ou qui l'affecte
démonstration
Isole, se concentre sur les S’intéresse aux interactions entre les
éléments éléments
Considère la nature des Considère les effets des interactions
interactions
S’intéresse aux détails S’appuie sur la perception globale
Modifie une variable à la fois Modifie des groupes de variables à la
fois
Conduit à un enseignement par Conduit à un enseignement pluri
discipline disciplinaire

D’autre part la théorie des systèmes (dite systémie) comprend trois « sous niveaux » :
 la cybernétique : C’est un système fermé et isolé de son environnement. Il faut être calibré et
conforme aux programmes définis.
 le systémisme : Le sujet s’adapte au milieu des autres dans lequel il est ouvert sur un contexte qui
fait un tout. En changeant le milieu on change les gens, en changeant les gens on change le milieu,
optimisation des conduites dans une logique rationnelle pour la prise de décision ou la résolution de
problèmes.
 la systémique : Dite aussi système de système interconnecté en grappe où le sujet est une connexion,
un nœud de ce réseau « Théoriquement et empiriquement le concept de système ouvert ouvre la porte
de l'évolution une théorie de l’évolution qui ne peut provenir que des interactions entre système et éco-
système, et, qui, dans ses bonds organisationnels les plus remarquables, peut être conçu comme le
dépassement du système en un méta-système »
(p. 32).
Morin insiste sur la nature paradoxale entre ouverture et fermeture nécessaire à son équilibre
(homéostasie) ;
« Le système doit se fermer au monde extérieur afin de maintenir ses structures et son milieu intérieur
qui sinon, se désintégreraient. Mais c'est son ouverture qui permet cette fermeture » (p.31). Un système
doit assurer sa conservation, sa survie. Deux notions : l’état stationnaire, il y a situation de stabilité
dans un déséquilibre réel provenant de flux extérieurs. A la différence des objets inertes, ces systèmes
ne se maintiennent qu’à travers l’action, le changement ; leur identité, ou leur invariant, ne provient
pas de la fixité de leurs composants, mais de la stabilité de leur forme et de leur organisation à travers
les flux qui les traversent, leur dynamique. L’état stationnaire caractérise aussi bien la flamme d’une
bougie que l’état d’une étoile ou d’une cellule vivante, or ces trois systèmes sont en état de
déséquilibre thermodynamique puisqu’ils échangent de l’énergie avec leur environnement. L’état
stationnaire est également une propriété des machines artificielles créées par l’homme ; la
cybernétique, science des machines régulées, nous aide à mieux comprendre ce phénomène grâce au
concept de rétroaction négative qui a pour effet de maintenir le fonctionnement du système à l’intérieur
de certaines limites. Seconde notion, L’homéostasie, en biologie, c’est le maintien à un niveau
constant, par les organismes vivants, des caractéristiques internes (température, concentrations des
substances, etc.).
P.3

La notion d’homéostasie, synonyme de stabilité du système, joue un rôle central dans la boucle. Si
l’information est convenablement renvoyée à l’organisme, elle permet de prendre une nouvelle
décision de changement éventuel sur la base du critère de son homéostasie. Les décisions prises par
l’organisme sont donc toujours prise en référence à la recherche du meilleur équilibre avec son milieu
environnant, donc par son ouverture.

 La théorie de l’information:
Le concept de la théorie de l’information repose avant tout sur la conformité entre un
message transmis et le message reçu. Elle est à distinguer de la théorie de la
communication qui elle n’est pas une simple transmission mais la création et la
circulation de contenus. La théorie de l’information se trouve donc incluse dans celle de
la communication, Morin ajoute que « l’information est une notion nucléaire mais
problématique » (p. 35). En effet l’information n’est pas qu’un simple système
cybernétique, autorégulé et fermé sur lui-même, c’est univers où il y a à la fois de
l'ordre (la redondance) et du désordre (le bruit) ; elle se conçoit dans un système ouvert,
communiquant, à la différence de l’entropie (accroissement de désordre, de
dégradation).
Selon Edgar Morin, la théorie de l'information permet d'extraire de l'ordre et du
désordre de l'univers de l'information, qui devient alors organisatrice d'une machine
cybernétique. Pour Morin, il est important de rendre les théories plus ouvertes,
complexes et autocritiques, et aptes à dialoguer les unes avec les autres, en dehors de
tout dogmatisme ou intolérance. L'information, la connaissance et la pensée sont des
capitaux précieux pour l'individu et la société.

 La théorie de l'organisation et auto-organisation :


« La théorie des systèmes, la théorie de l’information, à la fois dans leur fécondité et dans leur
insuffisance, appellent une théorie de l’organisation » (p. 38-39). Le terme « organisation » recouvre à
la fois un état et un processus. On peut dire également que l’organisation implique l’idée d’une sorte
d’optimisation des composants d’un système et de leur agencement, agencement de relations entre
composants ou individus qui produisent une nouvelle unité possédant des qualités que n’ont pas ses
composants. L’organisation, c’est aussi un processus par lequel de la matière, de l’énergie et de
l’information sont assemblés et mis en œuvre ou en forme. De manière plus concrète « il s’agit non pas de
déceler des analogies phénoménales, mais de trouver les principes d’organisation communs, les
principes d’évolution, les caractères de leur diversification » (p. 39-40).
Le concept d’auto-organisation opère une mutation ontologique de l’objet, du sujet, « le sujet émerge
en même temps que le monde. […] Il émerge surtout à partir de l'auto-organisation, où autonomie,
individualité, complexité, incertitude, ambiguïté deviennent des caractères propres à l'objet » (p. 53).
Il devient autonome en agissant sur le monde et des interactions que le monde opère sur lui : il ne peut
devenir autonome seul, coupé de son environnement, il participerait alors à sa propre destruction (la
dégradation de la machine artificielle). Pour être plus autonome, il se doit d’être moins isolé. C’est ce
que Morin appelle « l’auto- éco-organisation », c’est à dire la capacité d'un système à être autonome et
à la fois à interagir avec son environnement.

P.4

Conclusion

La pensée complexe redéfinit la science, pour Edgar Morin, la science classique se définit par la
mission de dissiper l’apparente complexité des phénomènes afin de révéler l’ordre simple auquel ils
obéissent. Seulement, ce mode de savoir mutile plus qu’il n’exprime les réalités dont il rend compte.
Le monde scientifique connaît, avec le développement des sciences de la communication (Wiener et
Shannon), de la computation (Turing), des organisations sociales (Simon), de la biologie (Von
Bertalanffy), de la biophysique (Atlan) ou même des sciences de l’ingénieur (Le Moigne), un
bouleversement paradigmatique qui a ouvert la voie à l’étude des systèmes complexes. Cette mosaïque
de spécialités a permis l’émergence d’une vision particulière du monde : le paradigme systémique.
C’est sur ce terreau qu’Edgar Morin, sociologue de formation, a construit sa théorie de la complexité
(sa méthode) en embrassant et surtout en articulant de manière systématique les perspectives sociales,
biologiques, physiques, anthropologiques et psychologiques autour du concept de complexité.
En conclusion, Edgar Morin, admet que la pensée complexe dirige la science sur le chemin d’un
nouveau paradigme depuis l’avènement de la cybernétique.
P.5

4. Bibliographie :

Morin, E. Introduction à la pensée complexe, Paris, Editions du Seuil ,1990.

5. Webographie :

www.wikihow.com
www.wikipedia.org
www. psychaanalyse.com
www. philosciences.com
www.youtube.com
P.6

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