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2017 /2018

L’APPROCHE
CYBERNETIQUE :
L’organisation comme un
système ouvert et
dynamique

Encadré par : Préparé par :


Pr. BATRICH HASSAN ZOUITEN MARYEM

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PLAN

INTRODUCTION

CONTEXTE HISTORIQUE

PROBLEMATIQUE

AXE I : L’APPROCHE SYSTÉMIQUE

1. La systémique et la notion du système

2. Analyse systémique et logique cartésienne

3. La finalité de l’approche systémique

4. Les concepts fondamentaux de l’analyse systémique

5. L’organisation en tant que système

AXE II : LE MOUVEMENT CYBERNETIQUE

1. Définition du concept de la cybernétique

2. Les principes de la cybernétique

3. La cybernétique et la systémique

4. Les limites de la cybernétique

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

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INTRODUCTION

La grande aventure intellectuelle de la fin du 20ème siècle aura été la


découverte de l'extraordinaire complexité du monde qui nous entoure. Complexité
du cosmos, des organismes vivants, des sociétés humaines, mais aussi de tous ces
systèmes artificiels conçus par les hommes.

Le phénomène de mondialisation des échanges, qu'ils soient commerciaux,


financiers ou culturels, ne fait qu'accélérer cette prise de conscience de la complexité
et en accentuer les effets.

Or, la montée générale de la complexité entraîne une augmentation


considérable des interdépendances et des interactions entre sociétés et par
conséquent de la complexité de notre système monde.

Une nouvelle approche s’est alors développée, fondée sur des représentations
de la réalité prenant en compte l’instabilité, l’ouverture, la fluctuation, la
contradiction et l’ambiguïté. Cette nouvelle manière de penser a un nom : l'approche
systémique.

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CONTEXTE HISTORIQUE

 L’approche systémique est née aux États-Unis dans le début des années 30, suite à la
prise en conscience de la complexité de l’environnement.

 Parmi les disciplines nées de cette approche; la cybernétique inventée par Norbert
Wiener.

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PROBLEMATIQUE

COMMENT LE SYSTEMISME PEUT-IL REGLER LE


PROBLEME DE LA COMPLEXITE AU SEIN DE
L’ORGANISATION ?

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AXE I : L’APPROCHE SYSTEMIQUE

1. La systémique et la notion du système :

Étymologiquement, le terme système provient du mot grec « sustêma » qui signifie ‘‘ensemble
cohérent’’.

« Un ensemble d’unités en interrelations mutuelles » ( Von Bertalanffy )

« Unité globale organisée d’interrelations entre éléments, actions ou individus » (E.Morin)

«Ensemble d’éléments en interactions dynamique, organisés en fonction d’un but »


(J. de Rosnay)

Ces définitions montrent :

o La pluralité des éléments et leur interaction.

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o Le mouvement par l'équilibre dynamique.
o La finalité par l'organisation en fonction d'un but.

A partir de la définition de la notion du système, l’approche systémique peut être donc définie
comme une discipline qui permet de déchiffrer la réalité complexe de l’environnement, pour tenter
de mieux la comprendre et, le cas échéant, d’agir sur elle avec plus de pertinence.

Le physiologiste Ludwig Von Bertalanffy est considéré comme


le fondateur de la théorie systémique grâce à son ouvrage "Théorie
générale des systèmes" en 1947.

Bertalanffy s’est intéressé tôt à la conception de l’organisme


comme un système ouvert. Sa théorie de la biologie est à la base de
sa théorie générale des systèmes

1901-1972

2. Analyse systémique et logique cartésienne:

L’analyse systémique se présente comme une approche alternative et


complémentaire à la logique cartésienne. Elle rappelle également que tout système
repose sur un ensemble de caractéristiques susceptible d’établir une typologie des
systèmes.

Les caractéristiques de l’approche systémique peuvent être présentées en


établissant une comparaison avec la logique cartésienne.

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LOGIQUE CATESIENNE APPROCHE SYSTEMIQUE

Principe d’évidence Principe de pertinence

L’exhaustivité L’agrégativité

Le déterminisme La prospective

Le réductionnisme Le globalisme

Le causalisme Le finalisme

- Le principe d'évidence et de pertinence : la logique cartésienne considérait que l’on


pouvait tout connaître par la science. Les systémistes considèrent que la connaissance n'est
pas évidente, mais plus ou moins pertinente.

- L’exhaustivité et l’agrégativité : La logique cartésienne repose sur l’exhaustivité, c’est-


à-dire qu’on peut comprendre tout, c'est juste un effort scientifique. Les systémistes
considèrent que l'on ne peut pas tout prendre en compte, la science est obligée de
simplifier.

- Le déterminisme et La prospective : La logique cartésienne est orientée par le passé


présent (le déterminisme), alors que l’approche systémique est plus orientée par le présent
futur (la prospective).

- Le réductionnisme et le globalisme : L’approche cartésienne s’appuie sur le


réductionnisme, c’est-à-dire que la connaissance et la science procèdent par décomposition.
Les systémistes insistent sur le globalisme et que les différents éléments ne sont que des
éléments d'un tout.

- Le causalisme et le finalisme : l’approche cartésienne s’intéresse à la recherche des


causes, alors que l’approche systémique est plus centrée sur le but à atteindre.

À ajouter que l’approche systémique est plus ouverte sur la diversité des réalités
et la pluralité des solutions que la logique cartésienne.

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3. La finalité de l’approche systémique :

L’approche systémique à pour finalité de :

 Adapter les modes de pensée aux besoins du monde actuel et de ses contraintes,

 Caractériser les systèmes, ce qui consiste à préciser ‘‘Les frontières, les relations
internes et externes, les structures, les lois émergentes’’

 Mieux comprendre le fonctionnement socio-organisationnel des organisations.

4. Concepts fondamentaux de l’approche systémique :

L'approche systémique repose sur 4 principes fondateurs :

 L’interaction : Elle renvoie à l’idée d’une causalité non-linéaire.

 La globalité : Le tout est supérieur à la somme des parties. C’est-à-dire que le


fonctionnement du système génère des effets qui ne sont pas réductibles à la somme des
éléments.

 L’organisation : C’est l’agencement d’une totalité en fonction de la répartition de ses


éléments en niveaux hiérarchiques.

 La Complexité : La complexité d’un système tient au moins à trois facteurs (le degré élevé
d’organisation, l’incertitude de son environnement, la difficulté.)

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5. L’organisation en tant que système :

Jay Wright FORRESTER est un pionnier américain en


informatique et un théoricien des systèmes. Grâce à ses travaux
dans les années 60, la théorie des systèmes a été étendue à
l‘organisation.

1918 - 2016

Selon FORRESTER l‘organisation peut être considérée comme un système complexe composé lui-
même d’un ensemble de sous-systèmes organisés:

 Sous-système de pilotage – de décision- : Il permet de prendre les décisions, définir


les objectifs et les orientations à moyen et à long terme, etc.
 Sous-système d'information : C’est l’ensemble de ressources permettant d'acquérir,
stocker, structurer et de communiquer des informations.
 Sous-système opérationnel : il correspond à l'ensemble des ressources matérielles et
humaines disponibles dans l’organisation.

Chaque sous-système entretient des relations suivies avec les autres sous-systèmes.
Une bonne coordination entre ceux-ci permet d’atteindre au mieux les objectifs de
l’organisation.

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 L’organisation est un système ouvert :

L’organisation est en relation constante avec son environnement externe, qu'il soit
politique, scientifique, économique ou socioculturel.

Cet environnement doit être pris en compte par l’organisation, car il constitue une
source de menaces à appréhender mais aussi opportunités à subir. L’organisation doit
donc s'y adapter en permanence afin d’assurer sa survie et son développement.

Acteurs externes

Organisation

 L’organisation est un système dynamique :

L’organisation est un système évolutif qui a sa dynamique, il varie que cela soit de
façon constante, cyclique ou instable, dont la modification d’un paramètre entraine
l’évolution des autres.

L’organisation présente donc une diversité d’états possibles puisqu’elle est en


perpétuelle mutation.

L’organisation est également un système:

 Concret,

 Abstrait,

 Organisé,

 Finalisé,

 Régulé,

 Etc.

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AXE II: LE MOUVEMENT CYBERETIQUE

1. Définition du concept de la cybernétique:

Le terme Cybernétique est formé à partir du mot grec «kubernesis » qui signifie
diriger et gouverner.

Platon à utilisé le terme cybernétique pour désigner le pilotage d’un navire,

André-Marie Ampère a défini la cybernétique comme étant l'art de gouverner les


hommes.

Norbert Wiener est un mathématicien américain, théoricien et


chercheur en mathématiques appliquées, surtout connu comme le
père fondateur du mouvement cybernétique, dans son ouvrage
«cybernétique, ou contrôle et communication chez l'animal et la
machine » en 1948.

1894 - 1964

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2. Les principes de la cybernétique:

La cybernétique est un moyen d'expliquer et de comprendre tous les mécanismes


rencontrés avec quelques briques logiques simples.

La notion de rétroaction

Variables d’entrée Boîte noire Variables de sortie

 La boîte noire : Un élément structurel, dont le fonctionnement intérieur est ignoré


et qui n’est considéré que sous l’aspect de ses sorties et de ses entrées.

-L'émetteur, qui agit sur l’environnement, donc il envoie l’information

-Le récepteur, qui intègre depuis l’environnement, donc capte l’information.

 Le flux d'information : ce qui est transmis, donc envoyé et effectivement reçu.

-Les boucles de rétroaction (feedback) c’est l’information en retour de l’état.

3. La cybernétique et la systémique:

Si selon Norbert Wiener la cybernétique étudie exclusivement les échanges


d’informations, dans son évolution qui engendrera la systémique, les caractéristiques
des composantes du système sont réintégrées. Les échanges d’énergie et de matière
sont reconsidérés donc indépendamment des échanges d'informations.

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La cybernétique s’est alors évoluée pour devenir la science des systèmes, elle a
donc pour objet principal l'étude des interactions entre les systèmes gouvernants et
les systèmes gouvernés, régis par des processus de rétroaction.

4. Les limites de la cybernétique :

L’hétéronomie, l’autorité religieuse et l’humanisme ne sont pas encore associé avec


l’approche cybernétique, car celle-ci relève d’une loi fixe qui commande l’ensemble de
l’organisation.

L’imperfection de la cybernétique se représente donc dans la non prise en compte


de l’être humain.

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CONCLUSION

La systémique et la cybernétique sont des pensées, développées suite à la


montée de la complexité du monde qui nous entoure, qui s'appuient sur un certain
nombre de concepts et de principes au même titre que la pensée analytique
dominante au siècle dernier, et qui se trouvent complémentaires de celle-ci.

Ces deux approches constituent une démarche intellectuelle mise en œuvre


dans la tentative de déchiffrage de la réalité complexe de l’environnement,
d’explication du fonctionnement socio-organisationnel des organisations, et donc du
règlement du problème de la complexité au sein de l’organisation.

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BIBLIOGRAPHIE

 Daniel Durand, La systémique, PUF "Que sais-je?" n°1795, 1979


 Bertalanffy (von), L. An outline of General System Theory. Br. J. Philos.
Sci. 1, 1389–1164 (1950)
 Wiener, N. Cybernetics or Control and Communication in the Animal
and the Machine. (Hermann, Paris, 1948)

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