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Logique Combinatoire et Séquentielle Dr.

Barra Samir

Chapitre 4: Simplification des Fonctions Logiques

Introduction
On a présenté, au chapitre précédent, les outils mathématiques simples de l’algèbre de Boole et les
opérateurs logiques fondamentaux. Grâce à ces opérateurs, nous allons pouvoir concevoir des
circuits réalisant des fonctions plus ou moins complexes.L’optimisation des coûts d’un circuit logique
est un enjeu important pour les systèmes numériques. Il existe de nombreuses techniques pour
simplifier les équations logiques comme la méthode algébrique et les tableaux de Karnaugh. Ce
chapitre portera essentiellement sur la méthode graphique basée sur les tableaux de Karnaugh. Elle
est astucieuse et élégante. Nous nous contenterons dans ce chapitre d’envisager le critère suivant
qui pourra être remis-en cause dans la suite du cours :
• La construction de fonctions combinatoires complexes est basée sur l’utilisation d’une
bibliothèquede fonctions logiques (ou portes) élémentaires telles que l’inversion, le « ou » logique, et
le « et » logique.
• L’optimisation des fonctions complexes est basée sur la minimisation du nombre des
portesÉlémentaires utilisées qui correspond à une simplification des équations booléennes associées.
Nous verrons donc :
3.1. Représentation des fonctions logiques
3.2. La forme canonique d’une fonction logique
3.3. Simplification des fonctions logiques
Méthode algébrique
Méthode du Tableau de Karnaugh
Méthodede Quine-McCluskey
Définitions :
1. Fonctions Booléennes (logiques) :Une fonction booléenne f (x1, x2, x3,..., xn) est une fonction de n
états individuels (variables) x1, x2, x3,. . ., xn combinées par les opérations ET, OU, et NON.Les états x1,
x2, x3,…,xn sont également connus comme des variables booléennes et peuvent être soit 0 ou 1[7].
2. Synthèse:La synthèse des systèmes combinatoires permet de représenter une fonction logique
sous une forme telle qu'on puisse la réaliser dans un système avec un nombre minimal de
composants, pour la simplicité et la performance[3].
1. Méthode de conception d’un circuit combinatoire
La méthode consiste, à partir d’un problème logique, à établir les équations logiques des différentes
sorties d’un circuit à partir des états logiques d’entrée. Le problème est en général exprimé sous la
forme d’une suite de propositions ou de contraintes logiques exprimées sous forme textuelle. C’est
l’emploi de la table de vérité qui permet d’obtenir les équations logiques des sorties.
2.1. Méthode de conception en cinq étapes
1. Préciser toutes les variables d’entrée et de sortie. L’objectif est d’identifier les variables d’entrée
en s’assurant que chacune d’elles est bien binaire. Rendre binaire les entrées qui ne le sont pas, en
effectuant une décomposition en plusieurs variables binaires.
2. Établir la table de vérité. On commencera par lister l’ensemble des combinaisons des variables
d’entrée. Puis, pour chaque ligne et à partir des propositions logiques, on complétera les valeurs de
sortie.
3. Déduire les équations logiques à partir de la table de vérité. La table de vérité permet d’obtenir la
fonction en somme de produit ou en produit de sommes. Les fonctions sont appelées canoniques car
tous les termes sommes sont composés de l’ensemble des variables d’entrée.
4. Réduire les équations logiques. L’objectif est de modifier les équations en général pour supprimer
les redondances. Cette opération est aussi appelée simplification des équations. Cette opération
peut être réalisée en utilisant les propriétés de l’algèbre de Boole ou par d’autres méthodes.
5. Effectuer l’implémentation logique. Cette opération consiste à faire le choix des portes logiques
et à faire le schéma logique du circuit.

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2. Représentation des fonctions logiques


Il existe plusieurs manières de représenter une fonction logique :une table de vérité,une expression
algébrique, et un logigramme (schéma à portes logiques).
1. Expression algébrique
Tout circuit logique, quelle que soit sa complexité, peut être décrit complètement en utilisant les
trois opérations booléennes de base , la porte OR, la porte AND et l’inverseur [13]. Une fonction
logique Booléenne se présente comme une association d’opérations booléennes de base sur un
ensemble de variables logiques. Elle peut s’exprimer comme une association de sommes et de
produits logiques[15].
Exemple 3.1
par exemple, 𝐟 𝐱, 𝐲, 𝐳 = 𝐱𝐲 + 𝐱. 𝐳 + 𝐲𝐳est une fonctiondetroisvariables booléennesx, y,etz.
2. table de vérité :
Chaque fois que vous avez un circuit composé de multiples portes logiques décrit en utilisant une
fonction logique et que vous voulez savoir comment cela fonctionne, la meilleure manière de
l'analyser consiste à utiliser une table de vérité [13].Une fonction booléenne de n variables peut
également être décrite par une table de vérité. Une table de vérité affiche la valeur d'une fonction
pour toutes les combinaisons possibles de 2n ses variables.
Exemple 3.2
Par exemple, La table de véritéde la fonction𝐟 𝐱, 𝐲, 𝐳 = 𝐱𝐲 + 𝐱. 𝐳 + 𝐲𝐳est présentée
au tableau4.1.
Table 4.1 table de vérité de la fonction 𝐟 𝐱, 𝐲, 𝐳 = 𝐱𝐲 + 𝐱. 𝐳 + 𝐲𝐳
N x y z F(x,y,z) mintermes Maxtermes
0 0 0 0 1 xyz x+y+z
1 0 0 1 1 xyz x+y+z
2 0 1 0 0 xyz x+y+z
3 0 1 1 1 xyz x+y+z
4 1 0 0 1 xyz x+y+z
5 1 0 1 0 xyz x+y+z
6 1 1 0 1 xyz x+y+z
7 1 1 1 1 xyz x+y+z

3-Logigramme:
Une fonction booléenne peut être transformée d'une expression algébrique en un logigramme (The
logic‐circuit diagram), également appelé un schéma composé de portes logiques connectées dans
une structure particulière.
Exemple 3.3
Par exemple, Le logigramme de la fonction :𝐟 𝐱, 𝐲, 𝐳 = 𝐱𝐲 + 𝐱. 𝐳 + 𝐲𝐳
x y z
+
Ni
Σ Gi
DAC - iii
MDAC g
g

Figure 4.1 Le logigramme de la fonctionf

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3. La forme canonique d’une fonction logique :


3.1 .forme de somme des produits
Les méthodes de simplification et de conception de circuits logiques que nous étudierons exigent que
l'expression logique soit dans une forme de somme de produits (SOP), Chacune de ces expressions
de somme de produits se compose de deux ou plus de termes AND (produits) qui sont additionnés
ensemble par l’operateur OR [13].
Voici quelques expressions de somme des produits:
1. ABC + ABC
2. AB + ABC + CD + D
3. AB + CD + EF + GK + HL
3.2. Forme de produit des sommes
Une autre forme générale pour les expressions logiques est parfois utilisée dans la conception du
circuit logique,appeléela forme de produit de sommes (POS),elle se compose de deux ou plusieurs
termes OR (sommes) qui sont multipliés ensemble par l’operateur AND. Chaque terme OR contient
une ou plusieurs variables sous forme complémentée ou non complémentée[13].
Voici quelques expressions de produit de somme :
1. (A + B + C)(A + C
2. A + B C + D F
3. (A + C)(B + D)(B + C)(A + D + E)
3.3. Forme canonique: Lorsque les variables logiques ou leurs compléments apparaissent une seule
fois dans chaque terme ou facteur d'une expression logique (ou fonction logique), on dit qu'elle est
écrite sous forme canonique[13]:
Exemple 3.4
la forme canonique: 𝐟 𝐱, 𝐲, 𝐳 = 𝐱𝐲𝐳 + 𝐱. 𝐲. 𝐳 + 𝐱𝐲𝐳
Les trois variables x, y et z apparaissent dans chaque monôme de la fonction f(x, y, z).
Forme standard: Contrairement à la forme canonique, la forme standard desminterms(ou
Maxtermes) peut ne pas contenir toutes les variables. C’est une fonction obtenue quand la somme
de mintermes est simplifiée[13].
Exemple 3.5
Dans la forme standard suivante:𝐟 𝐱, 𝐲, 𝐳 = 𝐱 + 𝐲. 𝐳 + 𝐱𝐲𝐳 ;Les trois variables x, y et z
n’apparaissent pas dans chaque monôme de la fonction f(x, y, z).
Monôme : Un produit de plusieurs variables apparaissant chacune sous la forme vraie ou sous la
forme complémentaire s'appelle un monôme[8].
4. Conversion d’une forme standardà laforme canonique :
4.1. Première forme canonique:
a) Méthode de Shannon « première forme canonique disjonctive ».
Lorsque Shannon introduisit l’algèbre en vue d’une utilisation dans le cadre des circuits à relais, il
ajouta une notion importante, connue aujourd’hui sous le nom de la décomposition de Shannon.
Pour obtenir la forme canonique, en fonction des mintermes, d'une fonction à partir d'une forme
non canonique il suffira d'appliquer la formule (3) suivante [8]:
n n
f x1 , x2 , . . , xn = 2i=0−1 X i . f X i = 2i=0−1 mi . f mi avecmi: est le minterme d’ordre i.
Elle correspond à une somme de produits logiques : F = (mi )
Exemple 3.6
Ecrire la forme canonique de: 𝐒 = 𝒛 + 𝒙𝒚
Solution
La fonction donnée est une fonction à trois variables donc n=3.
En appliquant la formule, on a pour S:
𝟐𝐧 −𝟏
𝐒= 𝐦𝐢 . 𝐟 𝐦𝐢 = 𝐦𝟎 . 𝐟 𝐦𝟎 + 𝐦𝟏 . 𝐟 𝐦𝟏 + 𝐦𝟐 . 𝐟 𝐦𝟐 + 𝐦𝟑 . 𝐟 𝐦𝟑
𝐢=𝟎
+𝐦𝟒 . 𝐟 𝐦𝟒 + 𝐦𝟓 . 𝐟 𝐦𝟓 + 𝐦𝟔 . 𝐟 𝐦𝟔 + 𝐦𝟕 . 𝐟 𝐦𝟕
𝐒 𝐦𝟎 = 𝐬 𝐱. 𝐲. 𝐳 = 𝟎; 𝐒 𝐦𝟏 = 𝐒 𝐱. 𝐲. 𝐳 = 𝟏; 𝐬 𝐦𝟐 = 𝐒 𝐱. 𝐲. 𝐳 = 𝟎

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𝐒 𝐦𝟑 = 𝐒 𝐱. 𝐲. 𝐳 = 𝟏; 𝐒 𝐦𝟒 = 𝐒 𝐱. 𝐲. 𝐳 = 𝟎; 𝐬 𝐦𝟓 = 𝐒 𝐱. 𝐲. 𝐳 = 𝟏
𝐒 𝐦𝟔 = 𝐒 𝐱. 𝐲. 𝐳 = 𝟏; 𝐒 𝐦𝟒 = 𝐒 𝐱. 𝐲. 𝐳 = 𝟏;
𝐒 = 𝐱. 𝐲. 𝐳 . 𝟎 + 𝐱. 𝐲. 𝐳 . 𝟏 + 𝐱. 𝐲. 𝐳 . 𝟎 + 𝐱. 𝐲. 𝐳 . 𝟏
+ 𝐱. 𝐲. 𝐳 . 𝟎 + 𝐱. 𝐲. 𝐳 . 𝟏 + 𝐱. 𝐲. 𝐳 . 𝟏 + 𝐱. 𝐲. 𝐳 . 𝟏.1
𝐒 = 𝐱. 𝐲. 𝐳 + 𝐱. 𝐲. 𝐳 + 𝐱𝐲. 𝐳 + 𝐱. 𝐲. 𝐳 + 𝐱. 𝐲. 𝐳
Table 4.2 : table de vérité de la fonction S=z+xy
N x y z S(x,y,z) mintermes Maxtermes
0 0 0 0 0 xyz x+y+z
1 0 0 1 1 xyz x+y+z
2 0 1 0 0 xyz x+y+z
3 0 1 1 1 xyz x+y+z
4 1 0 0 0 xyz x+y+z
5 1 0 1 1 xyz x+y+z
6 1 1 0 1 xyz x+y+z
7 1 1 1 1 𝑥𝑦𝑧 𝑥+𝑦+𝑧

b.Méthode algébrique : Une autre méthode d'expansion en mintermes, pluscommode, est utilisée:
Celle-ci consiste à faire le produit logique de chaque monôme (terme) par les variables absentes
exprimées sous la forme [8]: xi + xi ou i est étendu à toutes les variables absentes de chaque
monôme.
Exemple 3.7
Soit à trouver la forme canonique de l'exercice précédent par cette méthode.
𝐒 = 𝐳 + 𝐱𝐲
Solution :
𝐒 = 𝐳 𝐱 + 𝐱 𝐲 + 𝐲 +. 𝐱𝐲. (𝐳 + 𝐳)
𝐒 = 𝐳 𝐱𝐲 + 𝐱𝐲 + 𝐱𝐲 + 𝐱𝐲 + 𝐱𝐲𝐳 + 𝐱𝐲𝐳)
𝐒 = 𝐱𝐲𝐳 + 𝐱𝐲𝐳 + 𝐱𝐲𝐳 + 𝐱𝐲𝐳 + 𝐱𝐲𝐳 + 𝐱𝐲𝐳)
𝐒 = 𝐱𝐲𝐳 + 𝐱𝐲𝐳 + 𝐱𝐲𝐳 + 𝐱𝐲𝐳 + 𝐱𝐲𝐳Puisque 𝐱 + 𝐱 = 𝐱
4.2Deuxième forme canonique
a. méthode de Shannon : « deuxième forme canonique ou conjonctive»
Pour obtenir la forme canonique, en fonction des maxtermes, d'une fonction à partir d'une forme
non canonique il suffira d'appliquer la formule (4) suivante [8]:
𝑛 𝑛
𝑓 𝑥1 , 𝑥2 , . . , 𝑥𝑛 = 2𝑖=0−1 𝑋 𝑖 + 𝑓 𝑋 𝑖 = 2𝑖=0−1[𝑀𝑖 + 𝑓 𝑀𝑖 ] 𝑎𝑣𝑒𝑐Mi: est le Maxterme d’ordre i.
Elle fait référence à un produit de sommes logiques : 𝐹 = (𝑀𝑖 )
Exemple 3.8
Ecrire la forme canonique de: 𝐒 = 𝐳 + 𝐱𝐲
La fonction donnée est une fonction à trois variables donc n=3. En appliquant la formule on a pour S:
𝟕

𝐒= 𝐌𝐢 + 𝐟 𝐌𝐢
𝐢=𝟎
= 𝐌𝟎 . 𝐟 𝐌𝟎 + 𝐌𝟏 . 𝐟 𝐌𝟏 + 𝐌𝟐 . 𝐟 𝐌𝟐 + 𝐌𝟑 . 𝐟 𝐌𝟑 + 𝐌𝟒 . 𝐟 𝐌𝟒 + 𝐌𝟓 . 𝐟 𝐌𝟓 + 𝐌𝟔 . 𝐟 𝐌𝟔
+ 𝐌𝟕 . 𝐟 𝐌𝟕
𝐟 𝐌𝟎 = 𝟎; 𝐟 𝐌𝟏 = 𝟏; 𝐟 𝐌𝟐 = 𝟎; 𝐟 𝐌𝟑 = 𝟏; 𝐟 𝐌𝟒 = 𝟎; 𝐟 𝐌𝟓 = 𝟏; 𝐟 𝐌𝟔 = 𝟏; 𝐟 𝐌𝟕 = 𝟏
𝐒 = 𝐱+𝐲+𝐳+𝟎 𝐱+𝐲+𝐳+𝟏 𝐱+𝐲+𝐳+𝟎 𝐱+𝐲+𝐳+𝟏 𝐱+𝐲+𝐳+𝟎
𝐱 + 𝐲 + 𝐳 + 𝟏 𝐱 + 𝐲 + 𝐳 + 𝟏 (𝐱 + 𝐲 + 𝐳 + 𝟏)
𝐒 = 𝐱+𝐲+𝐳 𝐱+𝐲+𝐳 𝐱+𝐲+𝐳

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b.Méthode algébrique
Si la fonction est connue par une expression logique en somme de monômes, il faut l'exprimer sous
forme de produit de monaux puis ajouter à chaque monal xi . xi , ou i est étendu aux variables
absentes de chaque somme [8].
Exemple 3.9
Soit à déterminer la forme canonique en fonction des maxtermes de :𝐅 = 𝐚𝐛 + 𝐚𝐜
Ecrivons F sous la forme d’un produit de sommes:
𝐅 = 𝐚(𝐛 + 𝐜)
Ajoutons à chaque monal , 𝐱𝐢 . 𝐱𝐢 , il vient ;
𝐅= 𝐚+ (𝐱𝐢 . 𝐱 𝐢 𝐛+𝐜+ 𝐱𝐢 . 𝐱𝐢 = 𝐅 = (𝐚 + 𝐛. 𝐛 + 𝐜. 𝐜)(𝐛 + 𝐜 + 𝐚. 𝐚)
On appliquant al distributivité, il vient ;
𝐅 = 𝐚 + 𝐛. 𝐛 + 𝐜 𝐚 + 𝐛. 𝐛 + 𝐜 𝐛 + 𝐜 + 𝐚 (𝐛 + 𝐜 + 𝐚)
𝐅 = 𝐚 + 𝐛 + 𝐜 (𝐚 + 𝐛 + 𝐜) 𝐚 + 𝐛 + 𝐜 𝐚 + 𝐛 + 𝐜 𝐛 + 𝐜 + 𝐚 (𝐛 + 𝐜 + 𝐚)
On éliminant les termes doubles :
𝐅 = 𝐚 + 𝐛 + 𝐜 (𝐚 + 𝐛 + 𝐜) 𝐚 + 𝐛 + 𝐜 𝐚 + 𝐛 + 𝐜 (𝐚 + 𝐛 + 𝐜)
4.3 Conversion entre les formes canoniques:
Le complément d'une fonction exprimée comme une somme de mintermes est égal à la somme de
mintermes manquants dans la fonction d'origine. Ceci puisque la fonction d'origine est exprimée par
ces mintermes qui rendent la fonction égale à 1, alors que son complément est un 1 pour ces
mintermes dont la fonction est 0[16].
Exemple 3.10
À titre d'exemple, considérez la fonction:𝐅(𝐀, 𝐁, 𝐂) = 𝚺(𝟏, 𝟒, 𝟓, 𝟔, 𝟕)
Cette fonction a un compliment qui peut être exprimé comme :
𝐅(𝐀, 𝐁, 𝐂) = 𝚺 𝟎, 𝟐, 𝟑 = 𝐦𝟎 + 𝐦𝟐 + 𝐦𝟑
Maintenant, si nous prenons le complément de 𝐅 par le théorème de DeMorgan, nous obtenons F
dans une autre forme:𝐅 = 𝐅 = 𝐦𝟎 + 𝐦𝟐 + 𝐦𝟑 = 𝐦𝟎 . 𝐦𝟐 . 𝐦𝟑 = 𝐌𝟎 . 𝐌𝟐 . 𝐌𝟑 = 𝟎, 𝟐, 𝟑
La dernière conversion déduite de la définition de mintermes et maxtermes comme indiqué dans
Tableau 2.1. Du tableau, il est clair que la relation suivante existe:𝐦𝐢 = 𝐌𝐢
Une fonction booléenne peut être convertie d'une expression algébrique en produit de maxtermes
au moyen d'une table de vérité et d'une procédure de conversion canonique.
Exemple 3.11
Considérer,𝐅 = 𝐱𝐲 + 𝐱𝐳
tout d'abord, nous dérivons la table de vérité de la fonction, comme le montre la table 4.3.La
fonction exprimée comme une somme de mintermes est :𝐅 = 𝟏, 𝟑, 𝟔, 𝟕
Table 4.3: table de vérité de la fonction 𝐅 = 𝐱𝐲 + 𝐱𝐳
N x y z F(x,y,) mintermes Maxtermes
0 0 0 0 0 xyz x+y+z
1 0 0 1 1 xyz x+y+z
2 0 1 0 0 xyz x+y+z
3 0 1 1 1 xyz x+y+z
4 1 0 0 0 xyz x+y+z
5 1 0 1 0 xyz x+y+z
6 1 1 0 1 xyz x+y+z
7 1 1 1 1 xyz x+y+z

La fonction exprimée en produit de maxtermes est :𝐅 = 𝟎, 𝟐, 𝟒, 𝟓

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4.4 Représentation numérique d’une fonction logique


Une autre méthode de représentation des fonctions logiques exprimées en somme de produits est
utilisée. Elle consiste à remplacer chaque combinaison des variables binaires par son équivalent
décimal direct. L'opération de somme logique est symbolisée par le signe de sommation [16].
Exemple 3.12
Ainsi l'expression (𝐒 = 𝐱. 𝐲. 𝐳 + 𝐱. 𝐲. 𝐳 + 𝐱𝐲. 𝐳 + 𝐱. 𝐲. 𝐳 + 𝐱. 𝐲. 𝐳) de l’exemple 4.4 précédent
s'écrira :
𝐅 = 𝟏, 𝟑, 𝟓, 𝟔, 𝟕 En effet 𝐒 = 𝐱. 𝐲. 𝐳 + 𝐱. 𝐲. 𝐳 + 𝐱𝐲. 𝐳 + 𝐱. 𝐲. 𝐳 + 𝐱. 𝐲. 𝐳
𝐒 = 𝐱. 𝐲. 𝐳 + 𝐱. 𝐲. 𝐳 + 𝐱𝐲. 𝐳 + 𝐱. 𝐲. 𝐳 + 𝐱. 𝐲. 𝐳
𝟎𝟎𝟏 𝟎𝟏𝟏 𝟏𝟎𝟏 𝟏𝟏𝟎 𝟏𝟏𝟏
𝟏 𝟑 𝟓 𝟔 𝟕
Ce qui donne finalement: S=1+3+5+6+7 et ceci s'écrit sous forme condensée:
𝐅= 𝟏, 𝟑, 𝟓, 𝟔, 𝟕
5. Simplification des fonctions logiques

Quand une équation logique est établie, il faut la simplifier si possible car ceci diminue le nombre de
circuits électroniques à utiliser. Cette simplification s’effectue à l’aide de l’algèbre logique, d’un
diagramme de Karnaugh,ou de la méthode quine McClusky.
5.1 Méthode algébrique
Nous pouvons utiliser les théorèmes de l'algèbre booléenne que nous avons étudiés au chapitre 2
pour nous aider à simplifier l'expression d'un circuit logique. Malheureusement, il n'est pas toujours
évident quels théorèmes devraient être appliqués pour produire le plus simple (minimal)résultat. En
outre, il n'existe aucun moyen simple de dire si l'expression simplifiée est dans sa forme la plus
simple et qu'il n'y a pas d'autres simplifications possibles. Ainsi, la simplification algébrique devient
souvent un processus d'essai et Erreur (un processus d'approximations successives). Avec
l'expérience, cependant, on peut devenir expert à obtenir raisonnablement des bons résultats[13].
Il existe cependant deux étapes essentielles :
a. Applications successives des théorèmes de De-Morgan en vue d'obtenir une somme de produit.
b. Trouver des variables communes pour la mise en facteur de ces dernières.
Exemple 3.13
Simplifier algébriquement la fonction logique suivante :
𝐙 = 𝐀𝐁𝐂 + 𝐀𝐁(𝐀. 𝐂)
Solution:
Z = ABC + AB(A. C)
Z = ABC + AB(A + C) Théorème 7 (De Morgan)
Z = ABC + AB(A + C) Théorème 2 involution (Annulation de la double
complémentation)
Z = ABC + ABA + ABC Postulat 3 (Distribution de ET)
Z = ABC + AB + ABC Théorème 1(idempotence)
Z = AC(B + B) + AB Postulat 3 (Mise en facteur)
Z = AC(1) + AB Postulat 5 (complémentation)
Z = AC + AB Postulat 4 (les éléments neutres)

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5.2. Méthode de la table de Karnaugh (graphique) :


Une table de Karnaugh fournit une méthode systématique pour simplifier les expressions booléennes
et, si elle est correctement utilisée, produira l'expression SOP ou POS la plus simple possible, appelée
expression minimale. Comme vous l'avez vu, l'efficacité de la simplification algébrique dépend de
votre familiaritéavec toutes les lois, les règles et théorèmes de l'algèbre booléenne et de votre
capacité à les appliquer. La table de Karnaugh, d'autre part, fournit une méthode de «livre de
recettes» pour la simplification.
D'autres techniques de simplification incluent la Méthode de Quine-McCluskeyet l'algorithme
Espresso.
La table de Karnaugh à deux- à trois-et à quatre variables
Tout comme une table de vérité, la table de Karnaugh d'une fonction spécifie la valeur de la fonction
pour chaque valeur de combinaison des variables indépendantes[13].
1. La table de Karnaugh à deux variables
Une table de Karnaugh à deux variables est illustrée dans la figure 4.2 (a). Il y a quatre mintermes
pour deux variables
y
0 1
m0 m1 0 m0 m1

m2 m3 1 m2 m3

x
Figure 4.2La table de Karnaugh à deux variables
2.La table de Karnaugh à trois variables
Une table de Karnaughà trois variables est illustrée dans la figure 4.3. Il y a huit mintermes pour trois
variables binaires;
y
z
00 01 11 10
m0 m1 m3 m2 0 m0 m1 m3 m2

m4 m5 m7 m6 1 m4 m5 m7 m6

x
Figure 4.3 La table de Karnaugh à trois variables
3.La table deKarnaughà quatre variables
La table pour une fonction booléenne de quatre variables binaires (w, x, y, z) est illustrée dans la
figure 4.4.
y
z
00 01 11 10
m0 m1 m3 m2 00 m0 m1 m3 m2

m4 m5 m7 m6 01 m4 m5 m7 m6

m12 m13 m15 m11 11 m12 m13 m15 m11

m8 m9 m11 m10 10 m8 m9 m11 m10

w x
Figure 4.4 La table de Karnaugh à quatre variables
Propriétés d’adjacence
Deux cases adjacentes sur le tableau de Karnaugh correspondent à des combinaisons différant d’un
seul bit (ceci est dû l’utilisation du code de Gray). Ceci est valable à l’intérieur du tableau mais aussi
sur ses bords : en passant du bord droit au bord gauche ou du haut au bas il y a une adjacence. Ceci
revient à dire que l’on peut considérer le tableau comme une sphère [15].
*Définition:On dit que deux sous-ensembles sont "adjacents" lorsque, en passant de l'un à l'autre,
il n y a qu'une seule variable qui change d'état [8].
*Propriété: La réunion de deux ensembles adjacents fait disparaître la variable qui a changé d'état
[8].

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En effet : xyz et xyz sont adjacents alors : xyz + xyz = yz x + x = yz


La variable qui a changé d’état a disparue lorsqu’on réunit les deux sous-ensembles.
Remplissage de la table de Karnaughà partir de la table de vérité
La table de Karnaugh, comme une table de vérité, est un moyen de montrer la relation entre les
entrées logiques et la sortie désirée [13]. L’exemple 3.14 montre tableau deKarnaugh pour deux,
trois et quatre variables, ainsi que les tables de vérité correspondantes. Ces exemples illustrent les
points importants suivants:
1 .La table de la vérité donne la valeur de la sortie X pour chaque combinaison de valeurs d'entrée.
La table deKarnaugh donne les mêmes informations dans un format différent.
2. Les carrés de la table de Karnaugh sont étiquetés de sorte que les carrés adjacents
horizontalement ne diffèrent que pars une variable.

Exemple 3.14
A B X
0 0 1 B
0 1 0 1 0
1 0 0 𝐗 = 𝑨𝑩 + 𝑨𝑩 0 1
1 1 1 A
A B C X
0 0 0 1 B
0 0 1 1 C
0 1 0 1 1 1 0 1
0 1 1 0 X = 𝐴𝐵 𝐶 + 𝐴𝐵 𝐶 0 0 0 1
1 0 0 0 +𝐴𝐵𝐶 + 𝐴𝐵𝐶
A
1 0 1 0
1 1 0 1
1 1 1 0

A B C D X
0 0 0 0 0
0 0 0 1 1 C
0 0 1 0 0 D
0 0 1 1 0
0 1 0 0 0 X = 𝐴𝐵𝐶𝐷 + 𝐴𝐶𝐵𝐷 0 1 0 0
0 1 0 1 1 +𝐴𝐵𝐶 𝐷 + 𝐴𝐵𝐶𝐷 0 1 0 0
0 1 1 0 0
0 1 1 1 0 0 1 1 0
1 0 0 0 0 0 0 0 0
1 0 0 1 0 A B
1 0 1 0 0 y
1 0 1 1 0
1 1 0 0 0
1 1 0 1 1
1 1 1 0 0 x
1 1 1 1 1

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Remplissage d’une table de Karnaughà partir d’une expression logique


Pour représenter une fonction canonique, exprimée en somme de produits, sur une table de
Karnaugh; on place un "1" dans chaque carré correspondant à un minterme de la fonction. Si la
fonction est donnée sous forme numérique; il suffit de placer un "1" dans chaque carré
correspondant à l'un des nombres décimaux de la fonction. La forme réciproque (produit de
sommes) est donnée, naturellement, par les carrés restantes, c'est-à-dire celles contenant des "0"
[13].
Exemple 3.15
soit à représenter les fonctions suivantes:
𝐒𝟏 = 𝐱𝐲𝐳 + 𝐱𝐲𝐳 + 𝐱𝐲𝐳;

𝐒𝟐 = (𝟎, 𝟏, 𝟐, 𝟗) ;

𝐒𝟑 = (𝟎, 𝟏, 𝟐, 𝟗) ;
y y
y z z
z 00 01 11 10 00 11 10
00 01 11 10 00 1 1 0 1 00 0 0 1 0
0 0 1 0 0 01 0 0 0 0 01 1 1 1 1
1 1 1 0 0 11 0 0 0 0 11 1 1 1 1
x 10 0 1 0 0 10 1 0 1 1
w x w x
(S1) (S2) (S3)
Figure 4.6 tableaux de Karnaugh des fonctions S1 S2 et S3
Réunion:
L'expression pour la sortie X peut être simplifiée en combinant correctement selon des règles
précises ces carrés dans la table de Karnaugh qui contiennent des 1s. Le processus de
combinaisonde ces 1s s'appelle laréunion (looping)[R13].
Réunion de doublets (de paires) :
La figure 4.7 reproduit la table Karnaugh correspondant à une certaine table de vérité à trois
variables. Il y a dans cette table deux 1 qui sont voisins verticalement. Ces deux termes peuvent être
réunis (combinés), ce qui a pour résultat d'éliminer la variable A.
Ceci est facilement démontrer comme suit:
ABC + ABC = BC A + A = BC
Le même principe joue toujours pour tout doublet de 1 voisins verticalement ou horizontalement. La
ligne du haut est considérée comme adjacente à la ligne du bas, idem pour la colonne de gauche
avec la colonne de droite.
La réunion d’une paire des 1 adjacents dans une table de Karnaugh élimine la variable qui apparaît
sous forme complémentée et non complémentée.
C
D
B B B 00 11 10
C C C 00 0 0 1 1
00 01 11 10 00 01 11 10 00 01 11 10
0
01 0 0 0 0
0 0 0 1 0 0 0 1 1 0 1 0 0 1
1
11 0 0 0 0
0 0 0 1 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 10 1 0 0 1
A A A
A B
(a) (b (c) (d)
Figure 4.7 exemples de Réunion de doublets
a) ABC + ABC = BC A + A = BC
b) ABC + ABC = AB C + C = AB
c) ABC + ABC = AB A + A = BC
d) ABCD + ABCD + ABCD + ABCD = ABC + ABD

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Réunion de quartets (groupes de quatre):


Une table de Karnaughpeut contenir un groupe de quatre 1s qui sont adjacents l'un à l'autre. Ce
groupe s'appelle quartet. La figure 4.8 montre plusieurs exemples de quartets.
C C C C
D D D D
00 11 10 00 11 10 00 11 10 00 11 10
00 0 0 0 0 00 0 0 1 0 00 0 0 0 0 00 1 0 0 1
01 0 0 0 0 01 0 1 1 0 01 0 0 0 0 01 0 0 0 0
11 1 1 1 1 11 0 1 1 0 11 1 0 0 1 11 0 0 0 0
10 0 0 0 0 10 0 0 0 0 10 1 0 0 1 10 1 0 0 1
A B A B A B A B
(a) (b) (c) (d)
a)X = ABb)X = BDc) X = ADd)X = BD
Figure 4.8 exemples de réunion de quartets
Réunion d'octets (groupes de huit):
Un groupe de huit 1s qui sont adjacents l'un à l'autre s'appelle un octet. Plusieurs exemples d'octets
sont illustrés à la figure 4.9.
C C C C
D D D D
00 11 10 00 11 10 00 11 10 00 11 10
00 0 0 0 0 00 1 1 0 0 00 1 1 1 1 00 1 0 0 1
01 1 1 1 1 01 1 1 0 0 01 0 0 0 0 01 1 0 0 1
11 1 1 1 1 11 1 1 0 0 11 0 0 0 0 11 1 0 0 1
10 0 0 0 0 10 1 1 0 0 10 1 1 1 1 10 1 0 0 1
A B A B A B A B
(a) (b) (c) (d)
a) X = Bb)X = Cc) X = Bd) X = D
Figure 4.9 exemples de Réunion de d'octets
Il est important de noter que les groupements sont toujours des rectangles (les carrés sont aussi des
rectangles) contenant un nombre de "1" qui est une puissance de deux [R14].
Conditions indifférentsou indéterminés
La somme logique des mintermes associés à une fonction booléenne spécifie les conditions dans
lesquelles la fonction est égale à 1. La fonction est égale à 0 pour le reste des mintermes. Cette paire
de conditions suppose que toutes les combinaisons des valeurs pour les variables de la fonction sont
valides. En pratique, dans certaines applications, la fonction n'est pas spécifiée pour certaines
combinaisons de variablesou ils ne sont pas autorisés(pour des raisons physiques ou
technologiques.) [16]. Les fonctions qui ont des sorties non spécifiées pour certaines combinaisons
d'entrées sont appelées des fonctions incomplètement spécifiées.
Dans la plupart des applications, simplement la valeur assumée par la fonction pour les mintermes
non spécifiés sont des conditions facultatives. Pour cette raison, il est habituellement d’appeler les
mintermes non spécifiés d'une fonction les conditions indifférentes. Ces conditions indifférentes
peuvent être utilisées sur une table de Karnaugh pour simplifier davantage l'expression booléenneOn
profite du fait que les états indifférents peuvent être interprétés au choix comme des 1 ou des 0 pour
réaliser les regroupements les plus pertinents permettant d’aboutir à une expression logique
minimale.
Par exemple, le code BCD, et un code binaire à quatre bits pour les chiffres décimaux a six
combinaisons qui ne sont pas utilisées et par conséquent ils sont considérés comme non spécifiées il
existe six combinaisons invalides: 1010, 1011, 1100, 1101, 1110 et 1111. Puisque ces états non
autorisés ne se produiront jamais dans une application impliquant le code BCD, ils peuvent être
traités comme termes " indifférents "en ce qui concerne leur effet sur la sortie.C'est-à-dire, pour ces
termes indifférents, un 1 ou un 0 peut être affecté à la sortie; cela n'a pas d'importance puisqu'ils ne
se produiront jamais [1].
La figure 4.10 montre que pour chaque terme «indifférent», un X est placé dans la cellule. Lors du
regroupement des 1, les X peuvent être traités comme des 1 pour former un plus grand groupe ou

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comme des 0 s'ils ne peuvent pas être utilisés avantageusement. Plus un groupe est grand, plus le
terme résultant sera simple.
entrées Sortie
A B C D Y
0 0 0 0 0
0 0 0 1 0
0 0 1 0 0 C
0 0 1 1 0 D
0 1 0 0 0 00 11 10
0 1 0 1 0 00 0 0 0 0
0 1 1 0 0 01 0 0 1 0
0 1 1 1 1 11 X X X X
1 0 0 0 1 10 1 1 X X
1 0 0 1 1 A B
1 0 1 0 X
1 0 1 1 X (b) tableau de Karnaugh
1 1 0 0 X
1 1 0 1 X
1 1 1 0 X
1 1 1 1 X
(a) table de vérité
Figure 4.10 exemple d’utilisation des conditions interférentes pour simplifier une expression
Sans les conditions indifférentes : Y = ABC + ABCD
Avec les conditions indifférentes : Y = A + BCD
Le processus de simplification au complet:
Quelle est donc la meilleure approche pour trouver la Somme de Produits Minimale?
Nous venons de voir comment la réunion de doublets, de quartets etd'octets de 1 adjacents dans
une table de Karnaughaboutit à une expression simplifiée.Il est clair que plus une réunion regroupe
de 1, plus le nombre des variables éliminés est grand. La réunion de 2n -1 permet de simplifier n
variables.Pour déterminer les impliquants premiers (P.I dans la littérature Anglo-Saxonne “prime
implicant”) on utilise un processus de simplification au complet [8]. Voici les étapes à suivre pour
simplifier une expression booléenne en recourant à la méthode des tables de Karnaugh:
processus de simplification par la table de Karnaugh
1 Dessinez la table de Karnaugh et placez des 1 dans les carrés correspondantaux lignes de la
table de vérité dont la sortie est 1. Mettez des 0 dans les autres carrés.
2 repérez tous les groupes possiblesdans table de Karnaugh et trouvez les plus grands (de
maximum)groupe de"1" adjacents.
3 Former des groupe de 1 de puissance de 2(1, 2, 4, 8, 16,…)
4 vérifie que tous les "1" sont, effectivement, dans au moins une boucle
5 détermine les termes irréductibles en utilisant la propriété d'adjacence.
6 déduire La fonction simplifiée en additionnant tous les P.I. obtenus (le nombre des P.I. est
égal au nombre de boucles).
Remarques:
-Lorsqu'un impliquant couvre 2n fenêtres, 2n termes sont fusionnés en un seul et nVariables sont
éliminées.
-Tous les impliquants sont dits "premiers".
-Dans le cas où un impliquant premier contient au moins un "1" dans une case ne pouvant être inclus
dans aucun autre P.I., il est dit: Impliquant Premier Essentiel; et il sera en premier dans l'écriture de
la fonction logique à simplifier.
-Si une fenêtre n'est couverte que par un seul impliquant, il est essentiel.
-Si un impliquant couvre des fenêtres déjà impliquées, il est redondant, mais il peutêtre utile pour
éviter des erreurs momentanées (glitchs).
-Les tableaux de Karnaugh se présentent comme des cylindres fermés dans les deux sens (afin de
respecter la cyclicité du code gray).
-Si un système possède plusieurs sorties, il faut une table par sortie.
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L’approche complémentaire:
Parfois, ilest plus commode degrouper les zéros (0)delatable de Karnaughplutôt que les uns (1).
Lasomme résultantede produitsest le complément del'expressiondésirée.Cettesomme de produitsest
ensuite complétéeen utilisantle théorème deDe-Morgan, qui se traduit
paruneexpressionminimaledeproduit-somme. Ceci est connu commel'approche complémentaire[7].
F= mi ; DeMorgan F = F = mi = Mi
Si on considère les maxtermes le raisonnement précédent s'effectuera pour les "0" de la fonction et
le P.I. sera obtenu par la somme des variables restantes complémentée.
Exemple 3.15
Soit la forme canonique de f(a,b,c,d) suivante:𝐟 𝐚, 𝐛, 𝐜, 𝐝 = (𝟎, 𝟐, 𝟒, 𝟓, 𝟔, 𝟕, 𝟖, 𝟏𝟎, 𝟏𝟑, 𝟏𝟓)
Ou bien 𝐟 𝐚, 𝐛, 𝐜, 𝐝 = 𝐚𝐛𝐜𝐝 + 𝐚𝐛𝐜𝐝 + 𝐚𝐛𝐜𝐝 + 𝐚𝐛𝐜𝐝 + 𝐚𝐛𝐜𝐝 + 𝐚𝐛𝐜𝐝 + 𝐚𝐛𝐜𝐝 + 𝐚𝐛𝐜𝐝 +
𝐚𝐛𝐜𝐝 + 𝐚𝐛𝐜𝐝
Déterminer les formes (ΣΠ, ΠΣ) simplifiées de la fonction f(a, b, c, d).
Solution
a) forme (ΣΠ) simplifiée.
L'expression logique donnée est une fonction à quatre variables. Pour la représenter sur une
table de KARNAUGH il faudra dresser une matrice (4,4). Nous affecterons les variables a et b
aux lignes et les variables c et d aux colonnes. Ce qui nous donne, donc, la matrice de la
fig.4.11(a), avec les bouclages correspondants.
c
c
d
00 01 11 10 d
0 1 3 2 00 01 11 10
00 0 1 3 2
00
1 0 0 1
4 5 7 6 1 0 0 1
01 4 5 7 6
01
1 1 1 1
12 13 15 11 1 1 1 1
11 12 13 15 11
11
0 1 1 0
8 9 11 10 0 1 1 0
10 8 9 11 10
10
1 0 0 1
1 0 0 1
a b
a b

(a)table de Karnaugh pour la forme (ΣΠ) (b)table de Karnaugh pour la forme (ΠΣ)
Figure 4.11 simplification par la table de Karnaugh
𝐟 𝐚, 𝐛, 𝐜, 𝐝 = 𝐚𝐛𝐜𝐝 + 𝐚𝐛𝐜𝐝 + 𝐚𝐛𝐜𝐝 + 𝐚𝐛𝐜𝐝 + 𝐚𝐛𝐜𝐝 + 𝐚𝐛𝐜𝐝 + 𝐚𝐛𝐜𝐝 + 𝐚𝐛𝐜𝐝 + 𝐚𝐛𝐜𝐝
𝟎 𝟒 𝟖 𝟓 𝟏𝟑 𝟕 𝟏𝟓 𝟐 𝟔
+ 𝐚𝐛𝐜𝐝
𝟏𝟎
Nous constatons que la boucle I (rouge) et II (violet) représentent les P.I essentiels puisque ils
contiennent des mintermes n’apparaissant pas dans d’autres termes produits.
Par contre la boucle III et IV n'en sont pas essentiels car ces boucles contenants des mintermes
qui sont couverts par un autre boucle chevauchant. Il en résulte la solution suivante:
𝐟 𝐚, 𝐛, 𝐜, 𝐝 = 𝐏𝐈𝐈 + 𝐏𝐈𝐈𝐈 + 𝐏𝐈𝐈𝐈𝐈 + 𝐏𝐈𝐈𝐕 = 𝐛𝐝 + 𝐛𝐝 + 𝐚𝐛 + 𝐚𝐝
La SPM est 𝐏𝐈𝐈 + 𝐏𝐈𝐈𝐈 + 𝐏𝐈𝐈𝐈𝐈 = 𝐛𝐝 + 𝐛𝐝 + 𝐚𝐛(La boucle 𝐚𝐝 étant redondante).
Ou bien La SPM est𝐏𝐈𝐈 + 𝐏𝐈𝐈𝐈 + 𝐏𝐈𝐈𝐕 = 𝐛𝐝 + 𝐛𝐝 + 𝐚𝐝(La boucle 𝐚𝐛 étant redondante).
b) forme (ΠΣ) simplifiée :
Pour extraire la forme simplifiée de f à partir de la table de Karnaugh il faudra considérer les "0"
de la fonction. Nous obtiendrons, dans ce cas, deux boucles I et II (fig.4.11(b)). Elles
représentent, pour la fonction f, les deux PI essentiels. Ce qui nous donne la forme (ΠΣ)
simplifiée de f:
𝐟 𝐚, 𝐛, 𝐜, 𝐝 = 𝐛 + 𝐝 𝐚 + 𝐛 + 𝐝 = 𝐚𝐛 + 𝐛𝐛 + 𝐛𝐝 + 𝐚𝐝 + 𝐛𝐝 + 𝐝𝐝 = 𝐚𝐛 + 𝐛𝐝 + 𝐚𝐝 + 𝐛𝐝
Il faut remarquer que les solutions auxquelles nous avons aboutit peuvent ne pas être
optimales (moindre coût, encombrement réduit, fiabilité accrue) lors de la matérialisation de
ces fonctions. Il est impératif, si nous voulons respecter les critères d’optimisation de chercher
la meilleure solution.

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Lesimpliquants primaires” essentiels


Un groupe contenant un minterme qui n’est pas couvert par un autre groupe chevauchant, il est
appelé un “impliquant primaire” essentiel [17].
Les impliquant primaires essentiels doivent absolument apparaître dans la SPM, puisque ils
Gi
contiennent des mintermes n’apparaissant pas dans d’autres termes produits.
iii
g
g
Exemple 3.15
y
z
00 01 11 10
0 1 3 2
00
1 1 0 0
4 5 7 6
01
1 1 0 0
12 13 15 11
11
0 1 1 0
8 9 11 10
10
0 0 1 1
w x

Figure 4.12 exemple de simplification par la table de Karnaugh


Dans notre exemple, nous avons seulement 2 impliquant primaires essentiels:
Le groupe Rouge (𝒙𝒚) est essentiel, à cause des mintermes m0, m1et m4.
Le groupe Vert (𝒘𝒙𝒚) est essentiel, à cause du minterme m10.
Dans l’exemple, après les groupes essentiels (rouge et vert), il reste juste 2 mintermes à
couvrir, m13et m15. Les deux sont inclus dans l’implicant primaire Bleu, wxy. Ainsi la SPM
résultante est :
𝒙𝒚 + 𝒘𝒙𝒚 + 𝒘𝒙𝒚.
Les groupes violet et orange ne sont pas nécessaires, puisque tous les mintermes sont
couverts par d’autres groupes.
La table de Karnaugh des fonctions XOR :
La table de Karnaugh est une façon d'essayer de trouver une simplification, mais ne supposez pas
qu'une simplification soit toujours possible [16]. Par exemple, on ne peut pas simplifier les fonctions
OR exclusive (XOR) par une table de Karnaugh, et pour remédier à ce problème on fait appel à la
méthode algébrique comme illustrer dans l’exemple suivant.
y
z
00 01 11 10
0 0 1 0 1
1 1 0 1 0
x

Figure 4.13Tableau deKarnaugh d’une fonction XOR


f = xyz + xyz + xyz + xzy
001 010 111 101

L'opération OU exclusive (XOR) à multi-variables est définie comme une fonction impaire [16], par
exemple la fonction OU-exclusive à trois variables est exprimée en somme logique de quatre
mintermes dont les valeurs binaires numériques sont 001, 010, 100 et 111. Chacun de ces nombres
binaires est un nombre impair de 1.
Exemple 3.15
Simplifier algébriquement la fonction suivante:𝐟 = 𝐱𝐲𝐳 + 𝐱𝐲𝐳 + 𝐱𝐲𝐳 + 𝐱𝐳𝐲
Solution
cette expression Booléenne impaire peut être convertie en une fonction OU- exclusive.
f = xyz + xyz + xyz + xzy
f = x. yz + xyz + x y + z y + z = x. yz + xyz + x(yy + yz + zy + zz)
f = x ⊕ yz + yz = x. yz + yz + x. yz + yz = x ⊕ y ⊕ z

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Remarque:
Lorsque le problème à résoudre comprend plus de 4 ou 5 entrées la méthodologie avec la table de
vérité et la table de Karnaugh n’est plus applicable.
Il sera aussi difficile d’établir une table de vérité lorsque le nombre d’entrées devient important.
La méthode de Karnaughpeut être étendue à la recherche de la solution des problèmes à cinq et six
variables, mais elle perd de son élégance au-delà de ce nombre. Lorsqu'il s'agit de problème à un
grand nombre de variables on fait appel aux méthodes algorithmiques telles que la méthode de
Quine-Mac-Cluskeyet celle des Consensus.
3.6 La Méthode Quine-McCluskey
Pour les fonctions booléennes comprend jusqu’à quatre variables, la méthode du tableau de
Karnaugh est une méthode de minimisation puissante. Quand il y a cinq variables, la méthode
dutableau de Karnaugh est difficile à appliquer et complètement impraticable au-delà de cinq
variables. La méthode Quine-McCluskey est une méthode tabulaire formelle pour appliquer la loi
distributive booléenne à divers termes pour trouver la somme minimale de produits en éliminant les
littéraux qui apparaissent en deux termes comme des compléments [1].La méthode tabulaire de
simplification de Quine-McCluskey est basée sur le théorème de complémentation (propriété
d'adjacence), qui dit que [7]:
X. Y + XY = X
La méthode Quine-McCluskeycomprend deux étapes:
1. Génération de tous les impliquantprimaires.
2. Sélection duun sous-ensemble minimal d'impliquantprimaires, qui représentera (couvre) la
fonction originale.En d’autre terme répartir les mintermes de la fonction en des groupes, selon le
nombre de "1" contenus dans leur représentation binaire.
Un impliquant premier est un terme de produit qui ne peut être combiné avec aucun autre terme de
produit pour générer un terme avec moins de littéraux que le terme original.
Impliquant premier essentiel : Dans le cas où un impliquant premier contient au moins un "1" dans
une case ne pouvant être inclus dans aucun autre P.I., il est dit: impliquant premier essentiel.
La méthode de Quine-McCluskey pour la minimisation peut être formulée comme suit [7]:
Méthode de Quine-McCluskey
Etape 1 Mètre en tableau toutes les mintermes de la fonction par leurs représentations binaires.
Etape 2 Arranger les mintermes en groupes selon le nombre de 1 dans leur représentation binaire.
Par exemple, si le premier groupe est constitué de mintermes avec n 1, le second groupe
sera constitué de mintermes avec (n -1) 1 et ainsi de suite. Les lignes sont tracées entre
différents groupes pour simplifier l'identification
Etape 3 Comparez chaque minterme dans un groupe avec chacun des mintermes dans le groupe ci-
dessous. Si la paire comparée est adjacente (c'est-à-dire, s'ils diffèrent d'une seule variable),
ils sont combinés pour former un nouveau terme. Le nouveau terme a un tiret dans la
position de la variable éliminée. Les deux termes de combinaison sont cochés dans la liste
originale indiquant qu'ils ne sont pas des impliquants premiers.
Les termes de la première table qui ne trouvent pas de correspondance sont appelés les
impliquants premiers et ils sont marqués d'un astérisque (*). Les termes correspondants sont
cochés ().
Etape 4 Répéter l'étape ci-dessus pour tous les groupes de mintermes dans la liste. Cela résulte dans
une nouvelle liste de termes avec des tirets à la place des variables éliminées.
Etape 5 Comparez les termes dans la nouvelle liste pour rechercher d'autres combinaisons. Ceci est
fait en suivant l'étape 3. Dans ce cas, une paire de termes ne peut être combinée que s'ils
ont des tirets dans les mêmes positions. Comme précédemment, un terme est coché s'il est
combiné avec un autre. Cette étape est répétée jusqu'à ce qu'aucune nouvelle liste ne puisse
être formée. Tous les termes qui restent non vérifiés sont des impliquants premiers.
Etape 6 Sélectionner un sous-ensemble minimal des impliquants premiers qui couvrent tous les
termes de la fonction booléenne d'origine.
Nous allons illustrer cette méthode à l'aide d'un exemple afin d'en faciliter la compréhension.
Exemple 3.9: Minimiser la fonction booléenne suivante en utilisant la procédure Quine-McCluskey
[R7]:f(A, B, C) = (0, 1, 2, 9, 11, 12, 13, 27, 28, 29)
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Étape 1:Les mintermes sont d'abord présentés sous forme de tableau selon l'étape 1.
Minterme A B C D E
0 0 0 0 0 0
1 0 0 0 0 1
2 0 0 0 1 0
9 0 1 0 0 1
11 0 1 0 1 1
12 0 1 1 0 0
13 0 1 1 0 1
27 1 1 0 1 1
28 1 1 1 0 0
29 1 1 1 0 1
Etape 2 :Les mintermes sont ensuite groupés en fonction du nombre de 1 contenu dans chaque
terme, comme spécifié à l'étape 2. Cela donne la liste 1 du tableau 3.25. Dans la liste 1, les termes du
groupe 1 sont combinés avec ceux du groupe 2, les termes du groupe 2 sont combinés avec ceux du
groupe 3, et ainsi de suite, en utilisant l'étape 3.
Par exemple, 0 (00000) est adjacent à 1 (00001). Ils sont donc combinés pour former 0000 - qui est le
premier terme de la liste 2. Les deux termes combinés sont cochés dans la liste 1. Comme 0 (00000)
est également adjacent à 2 (00010), ils sont combinés pour former le terme 000-0, qui est également
inscrit dans la liste 2. Une ligne est ensuite tracée sous les deux termes de la liste 2 afin de les
identifier comme un groupe distinct.
Étape 3: L'étape suivante consiste à comparer les deux termes du groupe 2 de la liste 1 avec les deux
termes du groupe 3. Seuls les termes 1 (00001) et 9 (01001) se combinent pour donner 0-001; tous
les autres termes diffèrent dans plus d'une variable et ne se combinent donc pas. Par conséquent, le
deuxième groupe de la liste 2 ne contient qu'une seule combinaison. Les deux termes du groupe 3
sont maintenant comparés aux trois termes du groupe 4. Les termes 9 (01001) et 11 (01011) se
combinent pour donner 010-1, les termes 9 (01001) et 13 (01101) se combinent pour donner 01-01,
les termes 12 (01100) et 13 (01101) se combinent pour donner 0110-, et les termes 12 (01100) et 28
(11100) se combinent pour donner -1100. Ainsi, le troisième groupe de la liste 2 contient quatre
termes. Enfin, les trois termes du groupe 4 de la liste 1 sont comparés aux deux termes du groupe 5.
Les termes 13 (01101) et 29 (11101) se combinent pour donner -1101, les termes 11 (01011) et 27
(11011) se combinent pour donner -1011, et les termes 28 (11100) et 29 (11101) se combinent pour
donner 1110-. Par conséquent, le quatrième groupe de la liste 2 contient trois termes.
Tableau 4.1Détermination des impliquant premiers.
Liste 1 Liste 2 Liste 3
Minterme ABCDE Minterme ABCDE Minterme ABCDE
Groupe 1 0 00000  0,1 0000‒ PI2 12,13,28,29 ‒110‒ PI1
1 00001  0,2 000‒0 PI3
Groupe 2 2 00010  1.9 0‒001 PI4
9 01001  9,13 01‒01 PI5
Groupe 3 12 01100  9,11 010‒1 PI6
13 01101  12,13 0110‒ 
Groupe 4 11 01011  12,28 ‒1100 
28 11100  13,29 ‒1101 
Groupe 5 29 11101  11,27 ‒1011 PI7
27 11011  28,29 1110‒ 
Le processus de combinaison de termes dans les groupes adjacents est poursuivi pour la liste 2. Il en
résulte la liste 3. On peut voir sur letableau 4.1 que certains termes ne peuvent pas être combinés
dans la liste 2. Ils correspondent aux impliquant premiers de la fonction booléenne et sont marqués
PI1,…,PI7.
La dernière étape de la procédure de Quine-Mc-Cluskey est de trouver un sous-ensemble minimal
des impliquants premiers qui peuvent être utilisés pour réaliser la fonction originale. L'ensemble
complet des impliquants premiers pour la fonction donnée peut être dérivé du tableau 3.25; sont

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𝐁𝐂𝐃, 𝐀𝐁𝐃𝐂, 𝐀𝐁𝐂𝐄, 𝐀𝐂𝐃𝐄, 𝐀𝐁𝐃𝐄, 𝐀𝐁𝐂𝐄, 𝐁𝐂𝐃𝐄


Afin de sélectionner le plus petit nombre des impliquants premiers qui représentent toutes les
mintermes d'origine, une grille des impliquants premiers est formée, comme le montre la Figure 4.14.
0 1 2 9 11 12 13 27 28 29
PI1* X X X X
PI2 X X
PI3* X X
PI4 X X
PI5 X X
PI6 X X
PI7* X X
Figure 4.14 Un grille des impliquants premiers
Une grille des impliquants premiers a une colonne pour chacun des mintermes originaux et une ligne
pour chaque impliquant premier. Pour chaque ligne d’impliquant premier, un X est placé dans les
colonnes de ces mintermes qui sontreprésentées par l'impliquantpremier. Par exemple, dans la
figure 3.26 l’impliquant premier PI1, comprenant les mintermes 12, 13, 28 et 29, a un X dans les
colonnes 12, 13, 28 et 29.
Pour choisir un sous-ensemble minimal des impliquants premiers, il faut d'abord identifier les
impliquants premiers essentiels.
Une colonne avec un seul X indique que la ligne de l’impliquant premier est la seule couvrant le
minterme correspondant à la colonne; par conséquent, l'impliquant premier est essentiel et doit
être inclus dans la fonction minimisée (On cherche les colonnes où se retrouve un seul signe, Les
lignes correspondantes sont des impliquants premier essentiel).
Les lignes correspondantes aux colonnes à une seule croix, sont appelées: lignes de base et
représentent les P.I. essentiels.
La figure 4.15 comporte trois impliquants premiers essentiels, identifiés par des astérisques. Les
mintermes couvertes par unimpliquantpremieressentiel sont marqués d'astérisques.
L'étape suivante consiste à sélectionner des impliquantspremier supplémentaires qui peuvent
couvrir les termes de colonne restants. Ceci est généralement fait en formant unegrille réduite des
impliquants premiers qui contient seulement les mintermes qui n'ont pas été couverts par les
impliquantspremiers essentiels.
1 9
PI2 X
PI4 X X
PI5 X
PI6 x
La figure 4.15 la grille réduite des impliquants premiers
La figure 3.27 montre la grille réduite des impliquants premiers dérivée de la figure 3.26.L’impliquant
premiers PI4 couvre les mintermes 1 et 9. Par conséquent, la somme des produits minimale
équivalente à la fonction d'origine est (S'il existe plus d'une ligne le choix est fait en faveur de la ligne
qui couvre le plus grand nombre de croix et, par conséquent, le minimum de variables logiques dans
le P.I. correspondant):
f A, B, C, D, E = PI1 + PI3 + PI4 + PI7 = −110 − + 000 − 0 + 0 − 001 + −1011
= BCD + ABCE + ACDE + BCDE
Pour certaines fonctions, la grille des impliquants premiers ne peut contenir aucun impliquant
premier essential. En d'autres termes, dans chaque colonne de la grille des impliquants premiers, il y
a deux X ou plus. Un tel grille est appelée cyclique.

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