Vous êtes sur la page 1sur 4

Année universitaire 2020-2021

4ème année GM
le 05 novembre 2020
Durée: 1h30
Département Génie Mathématique

IS EDP

Aucun document autorisé - Calculatrice proscrite - 4 pages recto

Exercice no 1: Questions de cours ( 45 min - 11.5 pts)

Partie A: Problème modèle en dimension 1

Soit u : [0, 1] → R solution du problème:

d2 u
− (x) + c(x)u(x) = f (x), x ∈]0, 1[ (1)
dx2
u(0) = g0 , u(1) = g1 , (2)

où c et f sont deux fonctions données, définies sur [0, 1], avec de plus c ≥ 0. On cherche
une valeur approchée de u en certains points xi de l’intervalle [0, 1] par une méthode de type
différences finies. On choisit ces points équirépartis, i.e. de la forme xi = ih, i ∈ {0, · · · , N + 1},
1
où h = est le pas du maillage. On a en particulier aux extrémités: x0 = 0 et xN +1 = 1.
N +1
On cherche, en chacun de ces points xi , une valeur approchée, notée ui , de u(xi ). On prend
naturellement aux extrémités de l’intervalle u0 = g0 et uN +1 = g1 . Les inconnues du problème
discret sont alors les valeurs u1 , · · · , uN ; on notera uh le vecteur de RN de composantes ui , pour
i ∈ {1, · · · , N }.
1. On utilise le schéma centré à trois points pour approcher la dérivée seconde de u en x.
Montrer que, matriciellement, le problème s’écrit Ah uh = bh . On
 précisera Ah et bh et on 
c(x1 ) 0 ··· 0
 .. .. 
(0)  0 c(x2 ) . . 
décomposera, comme dans le cours, Ah en la somme Ah = Ah +  .. .. ..
.
. .

 . 0 
0 ··· 0 c(xN )
(0.5 pt)

2. Montrer que la matrice Ah est symétrique définie positive. Conclusion. (1 pt)


(0)
On donnera, sans indiquer les calculs intermédiaires, l’expression explicite de h2 X T Ah X,
X ∈ RN .

3. Définir l’erreur de consistance ǫh (u) du schéma Ah uh = bh . (0.5 pt)

4. Montrer que pour le problème considéré:

h2
||ǫh (u)||∞ ≤ sup |u(4) (y)|,
12 y∈[0,1]

si l’on suppose u de classe C 4 sur [0, 1]. (1 pt)


On donnera, sans indiquer les calculs intermédiaires, l’expression explicite de (ǫh (u))i ,
i ∈ {1, · · · , N }.

1
5. Justifier qu’avec les notations du cours:
||uh − πh (u)||∞ ≤ ||(Ah )−1 ||∞ ||ǫh (u)||∞ .
Pourquoi introduire cette inégalité et qu’en tirer? (0.5 pt)
6. Donner la définition d’une matrice monotone. (0.5 pt)
7. Enoncer le lemme de caractérisation d’une matrice monotone. (0.5 pt)
8. On suppose dans cette question que c = 0.′′ On pose alors U (x) = u(x) − g0 − x(g1 − g0 ), u
−U (x) = f (x), x ∈]0, 1[
solution de (1)-(2), de sorte que . Montrer que ∀x ∈ [0, 1],
U (0) = 0, U (1) = 0.
Z x Z 1
U (x) = y(1 − x) f (y) dy + x(1 − y) f (y) dy. (1 pt)
0 x

Partie B:

On considère le problème suivant, Ω étant un ouvert borné de R2 à frontière régulière, c ∈ L∞ (Ω)


et f ∈ L2 (Ω) étant données: Trouver u : Ω̄ ⊂ R2 → R solution de
−∆u(x) + c(x) u(x) = f (x), x ∈ Ω,
u(x) = 0 pour x ∈ ∂Ω
1. Montrer que si u ∈ H 2 (Ω) est solution de ce problème aux limites, alors u est solution d’un
problème variationnel de la forme ∀v ∈ H01 (Ω), A(u, v) = L(v) avec A une forme bilinéaire
symétrique à expliciter et L une forme linéaire à préciser. Est-il possible d’affaiblir les
hypothèses initiales sur u? (1.5 pts)
L’espace H01 (Ω) est un espace de Hilbert pour la norme k · k1,Ω induite par l’espace H 1 (Ω)
mais également pour la semi-norme (ou norme réduite) notée | · |1,Ω . Dans la suite, on
travaille avec | · |1,Ω .
2. Justifier que la forme linéaire L est continue sur H01 (Ω). (0.5 pt)
On montrerait de même (on ne demande pas de le faire) que la forme bilinéaire A est
continue sur H01 (Ω) × H01 (Ω).
3. Si c ≥ 0 presque partout, montrer que A est H01 -elliptique. (0.5 pt)
4. Peut-on relaxer cette contrainte? (1 pt)
5. Déduire de ce qui précède un résultat d’existence/unicité pour le problème variationnel
(0.5 pt)
6. Etablir la réciproque. On précisera en particulier les hypothèses initiales de régularité sur
u, ainsi que la régularité obtenue sur u à l’issue de la démonstration. (1 pt)
7. On considère pour simplifier, dans cette question, le problème de Dirichlet homogène
suivant:
−∆u(x) = f (x), x ∈ Ω =]0, 1[×]0, 1[,
u(x) = 0, pour x ∈ ∂Ω (3)
où f est une fonction donnée, continue sur [0, 1]. On recouvre Ω de petits rectangles
1 1
élémentaires de taille h1 = × h2 = . On cherche pour chaque indice i ∈
N1 + 1 N2 + 1
{0, · · · , N1 + 1} et j ∈ {0, · · · , N2 + 1} une approximation notée ui,j de u(ih1 , jh2 ). On ap-
proche chacune des dérivées secondes par le schéma à trois points. On choisit de numéroter
les inconnues de la manière suivante: u1,1 , · · · , uN1 ,1 , u1,2 , · · · , uN1 ,2 , · · · , u1,N2 , · · · , uN1 ,N2 ,
i.e. en balayant le maillage ligne par ligne, de gauche à droite, de bas en haut.

2
(i) Ecrire le schéma de discrétisation. (0.5 pt)
(ii) Matriciellement, le schéma s’écrit sous la forme Ch uh = bh avec h = max(h1 , h2 ).
La matrice Ch est composée de N2 × N2 blocs de taille N1 × N1 . Elle a la structure
suivante:  
A D 0 ··· ··· ··· 0
D A D . . .
 .. 
 . 
 0 D A D ...
 .. 
.
 .. . . ..  .
 
Ch =  . .. .. .. ..
. . . . . .
 ..
 
..
. D A D 0

.
 .. ..
 
. D A D

.
0 ··· ··· ··· 0 D A
Donner les expressions de A et D. (0.5 pt)

Exercice no 2 ( 20 min - 5 pts) :

Lemme 1 Inégalité de Gronwall


Soient ϕ, ψ et η trois fonctions telles que, pour tout t ∈ [0, T ], on ait :

η ′ (t) ≤ ϕ(t) η(t) + ψ(t).

Alors, pour tout t ∈ [0, T ], on en déduit que :


Z t  Z t Z t 
η(t) = exp ϕ(s) ds η(0) + exp ϕ(u) du ψ(s) ds.
0 0 s

On considère le problème suivant : trouver u ∈ [0, 1] × [0, T ] → R solution de

∂2u ∂2u

(x, t) − (x, t) = f (x, t), x ∈]0, 1[, t ∈]0, T [,


 ∂t2

∂x2
u(0, t) = u(1, t) = 0, t ∈]0, T [, (P)


 u(x, 0) = u0 (x), ∂u
(x, 0) = u1 (x), x ∈]0, 1[,

∂t
u0 et u1 constituant les données initiales du problème et f un terme source donné, supposés
suffisamment réguliers. On vise à démontrer que ce problème ne peut admettre au plus qu’une
seule solution régulière.
On introduit alors, à tout instant t, l’énergie E(t) du système définie par :
Z "  2   2 #
1 1 ∂u ∂u
E(t) = + (x, t) dx. (4)
2 0 ∂t ∂x

1. Démontrer que
T Z 1 
1
Z
sup E(t) ≤ E(0) exp (T ) + f 2 (x, s) exp (T − s) dx ds,
t∈[0,T ] 2 0 0

et que de plus, pour f = 0, on a pour tout t ∈ [0, T ], E(t) = E(0).

2. En déduire l’unicité de la solution régulière si une telle solution existe.

3
Exercice no 3 ( 25 min - 6 pts) :

On considère l’équation des ondes homogène


 2
∂ u ∂2u
(x, t) − (x, t) = 0, (x, t) ∈ R × [0, +∞[,


 ∂t2

∂x2
u(x, 0) = g(x), x ∈ R, (P̃)

 ∂u
(x, 0) = h(x), x ∈ R,


∂t
où g, h : R → R sont données, g ∈ C 2 (R), h ∈ C 1 (R).
On suppose que u est solution de l’équation des ondes.
∂u ∂u ∂v ∂v
1. On pose v(x, t) = (x, t) − (x, t). Montrer que (x, t) + (x, t) = 0.
∂t ∂x ∂t ∂x
2. Montrer que pour tout x ∈ R, la fonction t 7→ v(x + t, t) est constante. En déduire que
pour tout (x, t) ∈ R × [0, +∞[,

v(x, t) = v(x − t, 0) = h(x − t) − g ′ (x − t).

∂u ∂u ∂w ∂w
3. On pose w(x, t) = (x, t) + (x, t). Montrer que (x, t) − (x, t) = 0.
∂t ∂x ∂t ∂x
4. Montrer que pour tout x ∈ R, la fonction t 7→ w(x − t, t) est constante. En déduire que
pour tout (x, t) ∈ R × [0, +∞[,

w(x, t) = w(x + t, 0) = h(x + t) + g ′ (x + t).

5. En déduire la formule de D’Alembert,


x+t
1 1
Z
u(x, t) = (g(x + t) + g(x − t)) + h(y) dy.
2 2 x−t

Vous aimerez peut-être aussi