Vous êtes sur la page 1sur 5

Université Ahmed Draia-Adrar.

Année universitaire : 2019/2020


Spécialité : Master 1 H.C Module : Analyse numérique
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Série 03

Différences finies

Exercice 1- avec conditions de Dirichlet non homogènes.


On considère le problème suivant :

(01)

- Écrire un schéma de différences finies avec pas constant ?


Solution.
Le schéma différences finies pour l’équation (01) s’écrit :

Ce qui s’écrit encore :

Exercice 2 - Différences finis avec conditions mixtes. On considère le problème :

Écrire un schéma de différences finies avec pas constant ?


Exercice 3 - Principe du maximum. On considère le problème :
(02)

1
Où c ∈ C([0;1],r+), f ∈ C([0;1],r) et (a,b) ∈ r2
1- Donner la discrétisation par différences finies de ce problème. On appelle Uh la
solution approchée c’est-à-dire Uh = (u1,...,uN) où ui est l’inconnue discrète en xi = ih
où ℎ = le pas du maillage.
2- On suppose ici que c = 0 et f ≥ 0. Montrer que ui ≥ min(a,b) pour tout i = 1,...,N.
Solution :
1. On se donne N points de discrétisation et on écrit l’équation (02) en chaque point xi,
i = 1,...,N. On obtient le schéma suivant :

2. Supposons a ≤ b (l’autre cas se traite de manière similaire). On note u0 = a et uN+1 = b.


Soit i0 = min{i;0 ≤ i ≤ N + 1,ui = minj=1,N+1 uj}. Si i0 > 0, on a :

Ce qui entraine Or la deuxième égalité est impossible par


définition de i0. On a donc

Exercice 4 - équation de transport-diffusion sous forme non-conservative. Cet exercice


concerne la discrétisation d’une équation de transport-diffusion sous forme non-conservative.
On a déjà vu dans le cours qu’en une dimension d’espace, le terme de diffusion unidimensionnel
est de la forme –u" (tout du moins dans le cas d’un matériau homogène de conductivité
constante). On appelle terme de transport un terme de la forme v(x)u'(x), dite non conservative,
ou (v(x)u(x))', dite conservative, où v est la vitesse de transport donnée et u l’inconnue, qui
est la quantité transportée (une concentration de polluant, par exemple). Remarquez d’abord
que si la vitesse v est constante, les deux formes sont identiques, puisque (v(x)u(x))' =
v'(x)u(x) + v(x)u' (x) = v(x)u'(x). La deuxième forme est dite conservative car elle est
obtenue à partir de l’écriture de la conservation de la masse (par exemple) sur un petit élément
x + δx, en passant à la limite lorsque δx tend vers 0. La première forme, non conservative,
apparaît dans des modèles de mécanique de fluides (écoulements compressibles polyphasiques,
par exemple).

Soient v ∈ C([0;1],r+) et a0,a1 ∈ r. On considère le problème suivant :

2
(03)

On admettra qu’il existe une unique solution à ce problème. On


cherche à approcher cette solution par une méthode de différences finies. On se donne un pas
de maillage ℎ = uniforme, des inconnues discrètes u1,...,uN censées approcher les
valeurs u(x1),...,u(xN). On considère le schéma aux différences finies suivant :

(04)

où vi = v(xi) pour i = 1,...,N. Noter que le terme de convection v(xi)'(xi) est approché par
v(xi)(u(xi+1/2) − u(xi−1/2))/h. Comme la vitesse vi est positive ou nulle, on choisit
d’approcher u(xi+1/2) par la valeur amont, c’est-à-dire u(xi), d’où le schéma.

1- Montrer que le système (04) s’écrit sous la forme MU = b avec U = (u1,...,uN), b ∈


rN et M est une matrice telle que :
(a) MU > 0 ⇒ U > 0 (les inégalités s’entendent composante par composante) ;
(b) M est inversible ;

(c) Si U est solution de MU = b alors min(a0,a1) ≤ ui ≤ max(a0,a1).


2- Montrer que M est une M-matrice, c’est-à-dire que M vérifie :

Solution :
1. La matrice M et le second membre b sont donnés par :

3
(a) Supposons MU ≥ 0. Soit

Mais par définition de donc ce cas est


impossible.

On a donc montré que si MU ≥ 0 alors U ≥ 0


(b) Comme MU ≥ 0 ⇒ U ≥ 0, on a donc (en prenant U puis −U) MU = 0 ⇒ U = 0, ce qui
prouve que M est inversible

(c) Soit U solution de MU = b. Posons = (u0,u1,...,uN,uN+1), avec u0 = a0 et uN+1 = a1.


Remarquons d’abord que le minimum et le maximum des composantes ui de ne peuvent
être atteints pour i = 1,...,N que si les ui sont tous égaux (auquel cas ui = a0 = a1 pour tout
i = 0,...,N + 1). En effet, pour i = 1,...,N, on a :

2. (a) Par définition ce qui prouve le résultat

(b) Par définition, mi,j est soit nul, soit égal à soit égal à

ce qui prouve le résultat.


(c) On a montré que M est inversible à la question précédente.

4
(d) On sait que si MU ≥ 0, alors U ≥ 0. Soit e le i–ème vecteur de la base canonique. On a
ei = M(M-1)ei ≥ 0, et donc M-1ei ≥ 0, ce qui montre que tous les coefficients de M-1
doivent être positifs.

Vous aimerez peut-être aussi