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Université de Jijel
Faculté des Sciences Exactes et Informatique
Département de Mathématiques
Table des matières
Introduction 3
Travaux Pratiques 77
TP 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
TP 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
1
2 TABLE DES MATIÈRES
Introduction
Ce document est un complément au cours sur la méthode des éléments finis donné
dans le cadre du Master 2 EDP et Applications, au niveau du Département de Mathé-
matiques de l’Université Mohamed Seddik Benyahia de Jijel. Il présente les énoncés de
quelques exercices à résoudre pendant les séances de travaux dirigés et leurs corrigés.
3
4 INTRODUCTION
Chapitre 1
où α, β, γ sont trois fonctions continues sur [0, 1] et où f ∈ L2 (0, 1). Écrire le problème
sous une forme variationnelle.
5
6 CHAPITRE 1. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN DIMENSION UN
Ah .
ii) Considérons le cas de conditions au bord non-homogènes
où f ∈ L2 (0, 1) et a, b ∈ R.
1. Écrire une formulation variationnelle correspondant à (1.4) avec des fonctions-test
dans H01 (0, 1). Peut-on appliquer le théorème de Lax-Milgram ?
2. Écrire le problème approché correspondant, obtenu par application de la méthode
des éléments finis linéaires. Déterminer la matrice de rigidité correspondante et
montrer que le problème approché admet une unique solution uh ∈ X1h . (Vérifier que
les valeurs associées aux conditions aux limites apparaissent dans le second membre
du système.)
3. Que peut-on dire concernant la convergence de uh ?
−µ u”(x) − b u0 (x) = 0
(
x ∈ (0, 1),
(1.5)
u(0) = 0 u(1) = 1,
où µ > 0 et b ∈ R.
1. Utiliser un relèvement approprié pour reformuler la formulation variationelle de (1.5).
8 CHAPITRE 1. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN DIMENSION UN
|b|h
avec Pe = 2µ (appelé nombre de Peclet).
3. Chercher les solutions de (1.6) sous la forme ui = ρi . Montrer que
i
1 − 1+Pe
1−Pe
ui = N i = 1, · · · , N.
1 − 1+Pe
1−Pe
où γ ∈ C[0, 1] satisfait γ(x) ≥ γ0 > 0 pour tout x ∈ [0, 1], f ∈ L2 (0, 1), et où α et β sont
deux nombres réels.
1. Écrire la formulation variationnelle correspondant à (1.11). Montrer qu’il existe une
solution unique u dans H 1 (0, 1).
2. Écrire le problème approché correspondant, obtenu par application de la méthode
des éléments finis linéaires. Déterminer la matrice de rigidité correspondante et
montrer que le problème approché admet une unique solution uh .
3. Que peut-on dire concernant la convergence de uh vers u ?
4. Les coefficients de la matrice de rigidité dépendant de γ, quel type d’approximation
supplémentaire doit-on faire pour effectuer les calculs ? Quelles sont les possibles
conséquences sur la convergence de la méthode.
5. Considérons le cas γ = 0. Peut-on appliquer le théorème de Lax-Milgram ? Si le
problème (1.11) admet une solution, est-elle unique ? Peut-on garantir, en général, que
le problème discret associé admet une solution unique ?
6. Considérons finalement le cas des conditions au bord de type Dirichlet u(0) = α
et u(1) = β. Discuter succinctement comment traiter numériquement le problème
dans le cas de conditions au bord homogènes et dans le cas de conditions au bord
non-homogènes.
Corrigé.
1. Supposons que u ∈ H 2 (0, 1). Multipliant l’équation (1.11) par une fonction test
v ∈ H 1 (0, 1) et intégrant, nous obtenons
(u0 , v 0 ) + (γu, v) = (f, v) + [u0 (x)v(x)]10
= (f, v) + βv(1) − αv(0),
Z 1
où (u, v) = u(x)v(x) dx. Autrement dit, la formulation variationnelle de (1.11) est de
0
la forme
Chercher u ∈ H 1 (0, 1) tel que
(
(1.12)
a(u, v) = F (v) ∀v ∈ H 1 (0, 1)
1.2. LISTE SUPPLÉMENTAIRE : ÉNONCÉS ET CORRIGÉS 11
avec
a(u, v) = (u0 , v 0 ) + (γu, v) ,
F (v) = (f, v) + βv(1) − αv(0).
La forme bilinéaire a est continue dans H 1 (0, 1) × H 1 (0, 1). En effet,
|a (u, v)| ≤ |(u0 , v 0 )| + |(γu, v)|
≤ ku0 k2 kv 0 k2 + kγk∞ kuk2 kvk2
≤ max (kγk∞ , 1) (ku0 k2 kv 0 k2 + kuk2 kvk2 )
1 1
≤ max (kγk∞ , 1) kuk22 + ku0 k22 kvk22 + kv 0 k2
2 2
prouvant ainsi que a est coercive dans H 1 (0, 1) × H 1 (0, 1). Montrons finalement que la
forme linéaire F est continue dans H 1 (0, 1). On a
|F (v)| ≤ kf k2 kvk2 + |α| |v(0)| + |β| |v(1)|
≤ kf k2 kvkH 1 + (|α| + |β|) kvkC([0,1]) ∀v ∈ H 1 (0, 1).
et donc
1
kukH 1 ≤ min(1,γ0 ) (kf k2 + CS (|α| + |β|)) .
où Vh = Xh1 . Soit (φi )i=0,··· ,N +1 la base de Lagrange de Xh1 . Dans la formulation varia-
tionnelle (1.13), on choisit successivement vh = φi , i = 0, · · · , N + 1 et on obtient
N
X +1
a uh (xj ) φj , φi = F (φi ) 0 ≤ i ≤ N + 1.
j=0
N
X +1
uh (xj ) a (φj , φi ) = F (φi ) 0 ≤ i ≤ N + 1.
j=0
Ah Uh = Bh , (1.14)
supp φi ∩ supp φj = ∅ si j 6= i, j 6= i − 1, j 6= i + 1.
Une conséquence directe est que la plupart des éléments de Ah sont nuls. Les élé-
ments non nuls correspondants à (Ah )i,i−1 , (Ah )i,i et (Ah )i,i+1 . En effet, en tenant en
compte la définition des éléments de la base, nous avons
− h1 si x ∈ [xi , xi+1 ],
1
φ0i (x) = h si x ∈ [xi−1 , xi ],
0 sinon.
1 Z
2
(Ah )0,0 = a(φ0 , φ0 ) = φ00 (x) + γ(x) φ20 (x) dx
0
Z x1
2
φ00 (x) + γ(x) φ20 (x) dx
=
x0
Zx1 2
x1 −x 2
− h1
= + γ(x) h dx
x0
Z x1
= 1
h + 1
h2
γ(x) (x1 − x)2 dx,
x0
1.2. LISTE SUPPLÉMENTAIRE : ÉNONCÉS ET CORRIGÉS 13
1 2
Z
(Ah )N +1,N +1 = a(φN +1 , φN +1 ) = φ0N +1 (x) + γ(x) φ2N +1 (x) dx
0
Z xN +1
2
φ0N +1 (x) + γ(x) φ2N +1 (x) dx
=
xN
Z xN +1
1 2 x−xN 2
= h + γ(x) h dx
xN
Z xN +1
= 1
h + 1
h2
γ(x) (x − xN )2 dx,
xN
et pour i = 1, · · · , N , on a
1 Z
2
(Ah )i,i = a(φi , φi ) = φ0i (x) + γ(x) φ2i (x) dx
0
Z xi+1
2
= φ0i (x) + γ(x) φ2i (x) dx
xi−1
Z xi Z xi+1
2
= 2
h + 1
h2
γ(x) (x − xi−1 ) dx + 1
h2
γ(x) (xi+1 − x)2 dx,
xi−1 xi
et Z 1
φ0i (x)φ0i+1 (x) + γ(x) φi (x)φi+1 (x) dx
(Ah )i,i+1 = a(φi+1 , φi ) =
0
Z xi+1
φ0i (x)φ0i+1 (x) + γ(x) φi (x)φi+1 (x) dx
=
xi
Z xi+1
= − h1 + 1
h2
γ(x) (xi+1 − x) (x − xi ) dx.
xi
La matrice Ah est symétrique, définie positive. Le système (1.14) admet donc une so-
lution unique.
Cette approximation introduit une source d’erreur supplémentaire. La matrice étant mal
conditionnée (quand h tend vers 0), il est important de choisir avec soin la méthode
d’intégration numérique. utilisant par exemple la méthode des trapèzes nous obtenons
Z x1
(Ah )0,0 = h1 + h12 γ(x) (x1 − x)2 dx
x0
≈ 1
h + 1 h
h2 2
γ(x0 ) (x1 − x0 )2 + γ(x1 ) (x1 − x1 )2
1 h
= h + 2 γ(x0 ),
Z xN +1
(Ah )N +1,N +1 = 1
h + 1
h2
γ(x) (x − xN )2 dx
xN
≈ 1
h + 1 h
h2 2
γ(xN ) (xN − xN )2 + γ(xN +1 ) (xN +1 − xN )2
1 h
= h + 2 γ(xN +1 ),
et pour i = 1, · · · , N , on a
Z xi Z xi+1
(Ah )i,i = h2 + h12 γ(x) (x − xi−1 )2 dx + 1
h2
γ(x) (xi+1 − x)2 dx
xi−1 xi
≈ 2
h + 1 h
h2 2
γ(xi−1 ) (xi−1 − xi−1 )2 + γ(xi ) (xi − xi−1 )2
2 2
+ h12 h
2 γ(x i ) (x i+1 − x i ) + γ(xi+1 ) (x i+1 − x i+1 )
2
= h + h γ(xi ),
et
Z xi+1
(Ah )i,i+1 = − h1 + 1
h2
γ(x) (xi+1 − x) (x − xi ) dx
xi
= − h1 + 1 h
h2 2
(γ(xi ) (xi+1 − xi ) (xi − xi ) + γ(xi+1 ) (xi+1 − xi+1 ) (xi+1 − xi ))
= − h1 .
dire pour autant que le problème n’admet pas de solution faible). Si le problème (1.11)
admet une solution u, alors il est facile de vérifier que toutes les fonctions de la forme
u + constante sont aussi solutions de (1.11). De la même manière, la matrice Ah cor-
respondant à problème discret étant singulière, il n’est pas possible de garantir l’unicité
de la solution pour le problème approché.
6)i) On peut utiliser un relèvement R, par exemple un polynôme de degré 1 tel que
R(0) = α et R(1) = β. Si u est une solution de (1.11), alors ũ = u − R sera une solution
d’un problème du même type avec des conditions aux limites homogènes. Appliquer
alors la méthode d’approximation précédente.
ii) Une autre possibilité est de considérer Vh = Xh1 ∩ H01 (0, 1).
avec
σh2
Pe = 6µ .
pour i = 1, · · · , N .
Corrigé.
1. Supposons que u ∈ H 2 (0, 1). Multipliant l’équation (1.15) par une fonction test
v ∈ H01 (0, 1) et intégrant, nous obtenons
Z 1 Z 1
0 0
1
u(x)v(x) dx = u0 (x)v(x) 0 = 0.
µ u (x)v (x) dx + σ
0 0
a(ũ, v) = F (v) ∀v ∈ V,
où F est la forme linéaire définie par
Z 1 Z 1
0
F (v) = −a(R, v) = −µ v (x) dx − σ xv(x) dx
0 0
Z 1 Z 1
= µ (v(0) − v(1)) − σ xv(x) dx = −σ xv(x) dx.
0 0
nous déduisons que a est coercive sur V . Finalement, utilisant l’inégalité de Poincaré,
nous obtenons
Z 1
|F (v)| = σ
xv(x) dx ≤ σ |R|L2 |v|L2
0
≤ cσ |v|V ∀v ∈ V,
ce qui montre que l’application linéaire F est continue sur V . Le théorème de Lax-
Milgram implique alors que le problème variationnel (1.17) admet une solution unique
ũ ∈ V .
Il est clair que si ũ est solution de (1.17), alors u = R + ũ est solution de (1.16). Pour
prouver l’unicité, supposons que le problème (1.16) admet deux solutions u1 et u2 dans
H 1 (0, 1). Il est alors clair que u1 − u2 appartient à V et que
a(u1 − u2 , v) = 0 ∀v ∈ V.
i.e. u1 = u2 .
3. Le problème approché associé à (1.16) est donné par
où Vh = Xh1 ∩ H01 (0, 1). Soit (φi )i=0,··· ,N la base de Lagrange de Xh1 . Dans la formulation
variationnelle (1.19), on choisit successivement vh = φi , i = 1, · · · , N − 1. En prenant
en compte le fait que uh (x0 ) = 0 et uh (xN ) = 1, il en résulte que
N
X
a uh (xj )φj , φi = 0 1 ≤ i ≤ N − 1.
j=1
Ah Uh = Bh , (1.20)
supp φi ∩ supp φj = ∅ si j 6= i, j 6= i − 1, j 6= i + 1.
Une conséquence directe est que la plupart des éléments de Ah sont nuls. Les élé-
ments non nuls correspondants à (Ah )i,i−1 , (Ah )i,i et (Ah )i,i+1 . En effet, en tenant en
compte la définition des éléments de la base, nous avons
− h1 si x ∈ [xi , xi+1 ],
1
φ0i (x) = h si x ∈ [xi−1 , xi ],
0 sinon.
Pour i = 1, · · · , N − 2, on a
Z 1
µ φ0i φ0i+1 + σ φi φi+1 dx
(Ah )i,i+1 = a(φi+1 , φi ) =
0
Z xi+1
µ φ0i φ0i+1 + σ φi φi+1 dx
=
xi
= − µh + σh
6 .
La matrice Ah est symétrique, définie positive. Le système (1.20) admet donc une so-
lution unique.
4. Il est facile de voir que si on dénote ui = uh (xi ), alors
− µh + σh µ σh
ui + − µh + σh
(
6 ui+1 + 2 h + 3 6 ui−1 = 0, i = 1, · · · , N − 1
u0 = 0, uN = 1.
h
Multipliant ces équations par µ nous obtenons finalement
(
(Pe − 1) ui+1 + 2 (1 + 2Pe) ui + (Pe − 1) ui−1 = 0, i = 1, · · · , N − 1
u0 = 0, uN = 1,
avec
σh2
Pe = 6µ .
5. Ce système est une équation aux différences linéaires à trois termes. On peut trouver
des solutions du type ui = ρi . Ainsi, après substitution, on obtient
ui = C1 ρi1 + C2 ρi2
Ainsi,
ρi2 −ρi1
ui = ρN N.
2 −ρ1
1. Montrer que si v ∈ H02 (0, 1), alors v ∈ H01 (0, 1) et v 0 ∈ H01 (0, 1). Appliquant l’inégalité
de Poincaré, établir que
et que la semi-norme
|v|H 2 (0,1) = kv”kL2 (0,1)
0
où f ∈ L2 (0, 1).
où a est une forme bilinéaire ne faisant intervenir que des dérivées d’ordre 2.
ii) Montrer que le problème (1.22) admet une solution unique u ∈ H02 (0, 1). Établir que
4. Soient (φi )i et (ψi )i deux familles de fonctions de Vh telles que pour tout 1 ≤ i, j ≤ N ,
φ0i (xj ) = 0,
(
φi (xj ) = δij ,
iii) Soit vh ∈ Vh et
N
X N
X
wh = vh (xi )φi + vh0 (xi )ψi .
i=1 i=1
Utilisant l’alinéa 4.i), montrer que vh = wh dans [xi , xi+1 ]. En déduire que la famille
{φ1 , φ2 , · · · , φN ; ψ1 , ψ2 , · · · , ψN } est génératrice. Quelle est alors la dimension de Vh .
Corrigé.
1. Il est clair que si v ∈ H 2 (0, 1), alors v ∈ H 1 (0, 1) et v 0 ∈ H 1 (0, 1). De plus, si les
conditions v(0) = v(1) = 0 et v 0 (0) = v 0 (1) = 0 sont satisfaites, alors v ∈ H01 (0, 1) et
v 0 ∈ H01 (0, 1). Appliquant l’inégalité de Poincaré à v et v 0 respectivement, il vient que
kvkL2 (0,1) ≤ CP
v 0
L2 (0,1) ≤ CP CP kv”kL2 (0,1) kv”kL2 (0,1)
et donc
1
kvkH 2 (0,1) ≤ 1 + CP2 + CP4 2
kv”kL2 (0,1) ∀v ∈ H02 (0, 1).
De l’autre côté, il est évident que
où f ∈ L2 (0, 1).
i) Assumant que u ∈ H 4 (0, 1) et mulpliant par une fonction-test v ∈ H02 (0, 1), il vient que
u(4) , v + (u, v) = (f, v) . (1.24)
où Z 1
(w, v) = w(x)v(x) dx.
0
Intégrant par parties une première fois et prenant en compte les conditions v(0) =
v(1) = 0, on obtient
h i1
u(4) , v = u(3) v − u(3) , v 0 = − u(3) , v 0 .
0
Une deuxième intégration par parties, avec v 0 (0) = v 0 (1) = 0, donne alors
1
u(4) , v = −u”v 0 0 + (u”, v”) = (u”, v”) . (1.25)
ii) La forme bilinéaire a est continue sur H02 (0, 1). En effet,
|a(w, v)| ≤ |w|H 2 (0,1) |v|H 2 (0,1) + kwkL2 (0,1) kvkL2 (0,1) .
0 0
1.2. LISTE SUPPLÉMENTAIRE : ÉNONCÉS ET CORRIGÉS 23
4 2
= 1 + CP |w|H 2 (0,1) |v|H 2 (0,1) ∀w, v ∈ H0 (0, 1).
0 0
a(v, v) = |v|2H 2 (0,1) + kvk2L2 (0,1) ≥ |v|2H 2 (0,1) ∀v ∈ H02 (0, 1).
0 0
|(f, v)| ≤ kf kL2 (0,1) kvkL2 (0,1) ≤ CP2 kf kL2 (0,1) |v|H 2 (0,1) ∀v ∈ H02 (0, 1).
0
et donc
|u|H 2 (0,1) ≤ CP2 kf kL2 (0,1) .
0
Vu que u(4)
= f −u ∈ L2 (0, 1), des résultats de régularité classiques garantissent que
u ∈ H (0, 1) ∩ H02 (0, 1).
4
et donc vh ∈ H 2 (0, 1). Prenant alors en compte les conditions au bord, nous déduisons
que vh ∈ H02 (0, 1) montrant ainsi que
4. Soient (φi )i et (ψi )i deux familles de fonctions de Vh telles que pour tout 1 ≤ i, j ≤ N ,
φ0i (xj ) = 0,
(
φi (xj ) = δij ,
(1.26)
ψi (xj ) = 0, ψi0 (xj ) = δij .
et par conséquent
Considérant les valeurs de ces deux fonctions en xi et xi+1 , nous déduisons que
d = v(xi )
c = v 0 (xi )
ah3 + bh2 = v(xi+1 ) − ch − d
3ah2 + 2bh = v 0 (x ) − c.
i+1
Il est facile de voir que ce système admet une solution unique (a, b, c, d) prouvant que v
est entièrement déterminé sur [xi , xi+1 ] par les valeurs v(xi ), v(xi+1 ), v 0 (xi ) et v 0 (xi+1 ).
Prenant la valeur au point xj et utilisant les propriétés dans (1.26), il vient que
N
X N
X N
X
αi φi (xj ) + βi ψi (xj ) = 0 ⇐⇒ αi φi (xj ) = 0 ⇐⇒ αj = 0
i=1 i=1 i=1
Évaluant cette dérivée au point xj et utilisant les propriétés dans (1.26), il vient que
N
X N
X N
X
αi φ0i (xj ) + βi ψi0 (xj ) =0 ⇐⇒ βi ψi0 (xj ) = 0 ⇐⇒ βj = 0
i=1 i=1 i=1
5. L’opérateur d’interpolation est tel que, pour tout v ∈ H02 (0, 1),
N
X N
X
Πh v(x) = v(xi )φi + v 0 (xi )ψi ∈ Vh .
i=1 i=1
ε
u00
L2 ≤ C2 kf kL2 ,
aε (u − uh , u − uh ) = aε (u − uh , u − vh ) ∀vh ∈ Vh
et que
x2 +y 2
Indication. Utiliser l’inégalité de Cauchy-Schwarz et l’inégalité xy ≤ 2 (x, y ∈ R).
Corrigé.
1. Supposons que la solution u de (1.28) appartient à H 2 (0, 1). Multipliant l’équation
(1.28) par une fonction test v ∈ H01 (0, 1) et intégrant, nous obtenons
1
ε u0 , v 0 + (u, v) = (f, v) + u0 (x)v(x) 0 = (f, v) .
1.2. LISTE SUPPLÉMENTAIRE : ÉNONCÉS ET CORRIGÉS 27
La formulation variationnelle de (1.28) est alors de la forme (1.29), avec V = H01 (0, 1)
et
aε (w, v) = ε w0 , v 0 + (w, v) ,
F (v) = (f, v) .
La forme bilinéaire aε est continue sur H01 (0, 1) × H01 (0, 1). En effet, des arguments
classiques avec l’inégalité de Poincaré montrent que
De l’autre côté, on a
prouvant ainsi que aε est coercive sur H01 (0, 1) × H01 (0, 1). De plus, on a
|F (v)| ≤ kf kL2 (0,1) kvkL2 (0,1) ≤ CP kf kL2 (0,1) |v|H 1 (0,1) ∀v ∈ H01 (0, 1).
0
Les conditions du théorème de Lax-Milgram étant satisfaites, il existe donc une solution
faible unique uε au problème (1.28). Posant v = uε dans la formulation (1.29), nous
obtenons
aε (uε , uε ) = F (uε )
et donc
ε ku0ε k2L2 (0,1) + kuε k2L2 (0,1) = (f, uε ) ≤ kf kL2 (0,1) kuε kL2 (0,1)
1
0 2 2 2
≤ kf kL2 (0,1) ε kuε kL2 (0,1) + kuε kL2 (0,1) .
Par conséquent
1
2
ε
u0ε
L2 (0,1) + kuε k2L2 (0,1)
2
≤ kf kL2 (0,1) . (1.30)
où on a utilisé le fait que Cc1 (0, 1) ⊂ H01 (0, 1). Ceci veut dire que la dérivée faible u0ε
existe et est égale à 1ε (f − uε ), i.e. uε ” = (u0ε )0 = 1ε (f − uε ). Observant que 1ε (f − uε )
appartient à L2 (0, 1), il vient que uε ” ∈ L2 (0, 1) et donc uε ∈ H 2 (0, 1). De plus, prenant
en compte (1.30), nous avons
ε kuε ”kL2 (0,1) = kf − uε kL2 (0,1) ≤ kf kL2 (0,1) + kuε kL2 (0,1) ≤ 2 kf kL2 (0,1) .
3. Le problème approché associé à (1.29), défini sur Vh = Xh1 ∩ H01 (0, 1), est donné par
D’après ce qui précède, ce problème admet une solution unique dans Vh . Des argu-
ments standard (voir le cour par exemple ou bien la résolution du problème (1.15)
montrent que sa décomposition dans la base de Lagrange associée est donnée par
N
X
uh (x) = uh (xi )φi (x),
i=1
Ah Uh = Bh ,
où la matrice Ah est donnée par Ah = (aε (φj , φi ))1≤i,j,≤N et où le second membre est
donné par Bh = ((f, φi ))1≤i≤N . De simples calculs montrent alors que
2ε 2h ε h
h + 3 − h + 6 0 · · · 0
−ε + h 2ε 2h
− hε + h6 ···
h 6 h + 3 0
Ah =
.. .. .. .
. . .
ε h 2ε 2h ε h
0 · · · − h + 6 h + 3 − h + 6
0 ··· 0 − hε + h6 2ε
h + 2h
3
aε (u − uh , vh ) = 0 ∀vh ∈ Vh
et donc
aε (u − uh , u − uh ) = aε (u − uh , u − vh ) + aε (u − uh , vh − uh )
| {z }
=0
= aε (u − uh , u − vh ) ∀vh ∈ Vh .
Tenant en compte la coercivité et la continuité de aε , et utilisant l’inégalité de Young, il
vient que
= aε (u − uh , u − vh )
≤ ε |u − uh |H 1 (0,1) |u − vh |H 1 (0,1)
0 0
Ainsi
et
ku − Πh u|H 1 (0,1) ≤ Ch
u00
L2 (0,1) ,
0
kf k2L2 (0,1)
≤ C εh2 + h4 ε2
2 2
2
= C hε + hε kf k2L2 ,
H 1 (0, 1) −→ R
v 7→ v(0) − εv(1)
est bien définie et continue. En déduire que Vε , muni de la norme H 1 , est un espace de
Hilbert.
2) Montrer que la forme bilinéaire a et la forme linéaire F sont continues sur Vε .
3) Montrer que pour tout v ∈ H 1 (0, 1), on a
et que
kvkL2 (0,1) ≤ |v(0)| +
v 0
L2 (0,1) .
et que
0
1
kvkL2 (0,1) ≤ 1−ε
v
2
L (0,1)
.
5) Utilisant les alinéas 2) et 4), montrer que le problème suivant
(
Trouver u ∈ Vε tel que
(1.33)
a(u, v) = F (v) ∀v ∈ Vε
6) Montrer que uε satisfait une équation différentielle d’ordre 2, au sens des distributions
et en déduire que uε ∈ H 2 (0, 1).
7) Utilisant une formule de Green, montrer alors que pour tout v ∈ Vε , on a
En déduire que la solution de (1.33) satisfait une équation différentielle avec deux condi-
tions au bord à déterminer.
1
Partie II. 1) On considère un maillage uniforme de l’intervalle [0, 1] de pas h = N +1 et
le problème approché obtenu par application des éléments finis linéaires, i.e.
(
Trouver uε,h ∈ Vε,h tel que
(1.34)
a(uε,h , vh ) = F (vh ) ∀vh ∈ Vε,h
Corrigé.
Partie I. 1) Vε est le noyau de l’application linéaire
H 1 (0, 1) −→ R
v 7→ v(0) − εv(1).
L’injection de Sobolev H 1 (0, 1) ,→ C([0, 1]) implique que cette application est bien dé-
finie et continue, donc Vε est fermé dans H 1 (0, 1). Par conséquent Vε est complet et
c’est un espace de Hilbert.
2) Soit u, v ∈ H 1 (0, 1). Grâce à l’inégalité de Cauchy-Schwarz, on obtient
et
|F (v)| ≤ kf kL2 (0,1) kvkL2 (0,1) ≤ kf kL2 (0,1) kvkH 1 (0,1) .
Par conséquent a et F sont continues sur H 1 (0, 1), et donc sur ses sous-espaces Vε .
3) Rappelons que si v ∈ H 1 (0, 1), alors
Z x
v(x) = v(0) + v 0 (s) ds ∀x ∈ [0, 1].
0
et par conséquent
et donc
0
ε
|v(0)| ≤ 1−ε
v
2
L (0,1)
.
32 CHAPITRE 1. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN DIMENSION UN
5) Une conséquence de l’alinéa précédent est que la forme bilinéaire a est coercive sur
Vε . En effet, pour tout v ∈ Vε , on a
2
kvk2H 1 (0,1) =
v 0
L2 (0,1) + kvk2L2 (0,1) ≤ 1 + 1
v 0
2 2
(1−ε)2 L (0,1)
et donc
2 (1−ε)2
a(v, v) =
v 0
L2 (0,1) ≥ 1+(1−ε)2
kvk2H 1 (0,1) .
D’autre part, grâce à l’alinéa 2), nous savons que la forme bilinéaire a et la forme
linéaire F sont continues sur Vε . Les conditions d’application du théorème de Lax-
Milgram sont satisfaites et il existe donc une unique solution uε ∈ Vε au problème
variationnel considéré. De plus,
(1−ε)2
1+(1−ε)2
kuε k2H 1 (0,1) ≤ a(uε , uε ) = (f, uε )
≤ kf kL2 (0,1) kuε kL2 (0,1) ≤ kf kL2 (0,1) kuε kH 1 (0,1)
6) Soit v ∈ D(0, 1) ⊂ Vε . On a
Z 1 Z 1
u0ε v 0 dx = f v dx
0 0
et donc D E
−u(2)
ε ,v = hf, viD0 ,D ,
D0 ,D
autrement dit
−u(2)
ε =f dans D0 (0, 1).
La fonction f étant dans L2 (0, 1), nous déduisons que uε ” ∈ L2 (0, 1) et comme uε ∈
H 1 (0, 1), il vient que uε ∈ H 2 (0, 1).
7) La formule de Green s’applique pour tout élément v ∈ H 1 (0, 1) et s’écrit
Z 1 Z 1
−u(2)
ε v dx = u0ε v 0 dx − u0ε (1)v(1) + u0ε (0)v(0).
0 0
1.2. LISTE SUPPLÉMENTAIRE : ÉNONCÉS ET CORRIGÉS 33
Soit v ∈ Vε . Alors
Z 1
0 = a(uε , v) − F (v) = −u(2)
ε − f v dx +u0ε (1)v(1) − u0ε (0)v(0)
|0 {z }
=0
Partie II. 1) Posons Vε,h = Vε ∩ Xh1 et considérons le problème approché associé, défini
par (1.34). L’espace Xh1 étant un sous-espace de H 1 (0, 1), il est clair que Vε,h = Vε ∩ Xh1
est un sous-espace de Vε .
2) Soit (φi )0≤i≤N +1 la base de Lagrange associée à X1h . Pour simplifier la rédaction,
nous poserons (
ψi = φi 1 ≤ i ≤ N,
ψN +1 = εφ0 + φN +1 .
Soit alors vh ∈ Vε,h . Une fois que Vε,h ⊂ Xh1 , il vient que
N
X +1
vh = vh (xi )φi
i=0
et utilisant le fait que vh (x0 ) = vh (0) = ε vh (1) = εvh (xN +1 ), nous déduisons que
N
X
vh = vh (xi )φi + vh (x0 )φ0 + vh (xN +1 )φN +1
i=1
N
X N
X +1
= vh (xi )φi + vh (xN +1 ) ψN +1 = vh (xi )ψi .
i=1 i=1
34 CHAPITRE 1. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN DIMENSION UN
Par conséquent, la famille {φ1 , · · · , φN , ψN +1 } est génératrice dans Vε,h . De l’autre côté,
il est facile de voir que
N
X +1 N
X N
X
αi ψi = αi φi + αN +1 ψN +1 = ε αN +1 φ0 + αi φi + αN +1 φN +1 .
i=1 i=1 i=1
Utilisant alors le fait que (φi )0≤i≤N +1 est une base dans X1h , il vient que
N
X +1
αi ψi = 0 =⇒ αi = 0 ∀i = 1, · · · , N + 1.
i=1
Ah U h = B h , (1.37)
solution unique.
4) • Comme on le sait, les supports de φi et φj sont disjoints quand |i − j| > 1, i.e.
supp φi ∩ supp φj = ∅ si j 6= i, j 6= i − 1, j 6= i + 1.
Une conséquence directe est que la plupart des éléments de Ah sont nuls. Les élé-
ments non nuls correspondants à (Ah )i,i−1 , (Ah )i,i et (Ah )i,i+1 . En effet, en tenant en
compte la définition des éléments de la base, nous avons
− h1 si x ∈ [xi , xi+1 ],
1
φ0i (x) = h si x ∈ [xi−1 , xi ],
0 sinon.
= h2 ,
et
= − h1 .
36 CHAPITRE 1. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN DIMENSION UN
Finalement, on a
2 −1 0 ··· −ε
−1 2 −1 · · · 0
1
Ah = h .. .. .. ..
. . . . .
··· 0 −1 2 −1
−ε · · · 0 −1 ε2 + 1
= hf (xi ).
De même
(Bh )N +1 = (f, ψN +1 ) = (f, εφ0 + φN +1 )
Z x1 Z xN +1
=ε f (x)φ0 (x) dx + f (x)φN +1 (x) dx
x0 xN
ε(x1 −x0 )
≈ 2 (f (x1 )φ0 (x1 ) + f (x0 )φ0 (x0 ))
xN +1 −xN )
+ 2 (f (x1 )φN +1 (xN +1 ) + f (xN )φ0 (xN ))
h
= 2 (εf (x0 ) + f (xN +1 )) .
5) D’après le lemme de Céa
1
kuε − uε,h kH 1 (0,1) ≤ 1 + (1−ε)2
kuε − vh kH 1 (0,1) ∀vh ∈ Vε,h .
où a est une forme bilinéaire continue sur H01 (I) et F est une forme linéaire continue
sur H01 (I).
2) Soit w ∈ D(I). Montrer que
Z Z
0 1
b(x)w(x)w (x) dx = − 2 b0 (x)w2 (x) dx.
I I
En utilisant des arguments de densité, montrer que l’identité précédente reste valable
pour des fonctions w appartenant à H01 (Ω). Donner alors une condition relative à b et
c qui garantit la coercivité de a dans H01 (I). En déduire que le problème (1.39) admet
une solution unique u et que
Corrigé.
1) Supposons que u ∈ H 2 (0, 1). Multipliant l’équation (1.38) par une fonction test
v ∈ H01 (0, 1) et intégrant, nous obtenons
où Z
(u, v) = u(x)v(x) dx.
I
Autrement dit, la formulation variationnelle de (1.38) est de la forme (1.39), avec
La forme bilinéaire a est continue dans H01 (I). En effet, en utilisant l’inégalité de Poin-
caré, on obtient
|a (u, v)| ≤ |(u0 , v 0 )| + |(bu0 , v)| + |(cu, v)|
≤ ku0 kL2 (I) kv 0 kL2 (I) + kbk∞ ku0 kL2 (I) kvkL2 (I) + kck∞ kukL2 (I) kvkL2 (I)
≤ 1 + CP kbk∞ + CP2 kck∞ ku0 kL2 (I) kv 0 kL2 (I)
= 1 + CP kbk∞ + CP2 kck∞ |u|H 1 (I) |v|H 1 (I) ∀u, v ∈ H01 (I).
0 0
De même
|F (v)| ≤ kf kL2 (I) kvkL2 (I) ≤ CP kf kL2 (I) |v|H 1 (I) ∀v ∈ H01 (0, 1),
0
Par conséquent
Z Z
0
b(x)w(x)w (x) dx = − 12 b0 (x)w2 (x) dx ∀w ∈ D(I). (1.40)
I I
k·kH 1 (I)
Rappelant que H01 (I) = D(I) , il vient que pour tout w ∈ H01 (I), il existe (wn )n ⊂
D(I) tel que
lim kwn − wkH 1 (I) = 0.
n→+∞
Pour garantir que a est coercive dans H01 (Ω), il suffit d’imposer que
ce qui donne
|u|H 1 (I) ≤ CP kf kL2 (I) . (1.41)
0
Or
k−bu0 − cukL2 (I) ≤ kbkL∞ (I) ku0 kL2 (I) + kckL∞ (I) kukL2 (I)
≤ kbkL∞ (I) + CP kckL∞ (I) |u|H 1 (I) < +∞,
0
et donc u” ∈ L2 (I), i.e. u ∈ H 2 (I). De plus, prenant en compte (1.41), il vient que
ku”kL2 (I) ≤ kbkL∞ (I) + CP kckL∞ (I) |u|H 1 (I)
0
(1.42)
≤ CP kbkL∞ (I) + CP kckL∞ (I) kf kL2 (I) .
où Vh = Xh1 ∩ H01 (I). Soit (φi )i=0,··· ,N +1 la base de Lagrange de Xh1 . Dans la formulation
variationnelle précédente, on choisit successivement vh = φi , i = 1, · · · , N et on obtient
XN
a uh (xj ) φj , φi = F (φi ) 1 ≤ i ≤ N.
j=1
1.2. LISTE SUPPLÉMENTAIRE : ÉNONCÉS ET CORRIGÉS 41
N
X
uh (xj ) a (φj , φi ) = F (φi ) 1 ≤ i ≤ N.
j=1
Ah Uh = Bh ,
supp φi ∩ supp φj = ∅ si j 6= i, j 6= i − 1, j 6= i + 1.
Une conséquence directe est que la plupart des éléments de Ah sont nuls. Les élé-
ments non nuls correspondants à (Ah )i,i−1 , (Ah )i,i et (Ah )i,i+1 . En effet, en tenant en
compte la définition des éléments de la base, nous avons
− h1 si x ∈ [xi , xi+1 ],
1
φ0i (x) = h si x ∈ [xi−1 , xi ],
0 sinon.
Z 1 2
(Ah )i,i = a(φi , φi ) = φ0i (x) + b(x)φ0i (x)φi (x) + c(x)φ2i (x) dx
0
Z 1 2
φ0i (x) + c(x) − 12 b0 (x) φ2i (x) dx
=
0
Z xi+1 2
φ0i (x) + c(x) − 21 b0 (x) φ2i (x) dx
=
xi−1
Z xi
2 1
c(x) − 12 b0 (x) (x − xi−1 )2 dx
= h + h2
xi−1
Z xi+1
+ h12 c(x) − 12 b0 (x) (xi+1 − x)2 dx,
xi
42 CHAPITRE 1. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN DIMENSION UN
et
ku − uh kH 1 (0,1) ≤ C ku − vh kH 1 (0,1) ∀v − h ∈ Vh .
où f ∈ L2 (0, 1).
1. Établir une formulation variationnelle de (1.43) de la forme
où a est une forme bilinéaire à déterminer. Montrer que ce problème admet une solution
faible unique u.
2. On introduit une partition de [0, 1] en N +1 sous-intervalles ]xj , xj+1 [ (j = 0, · · · , N +1)
de même longueur h = N 1+1 . Écrire le problème approché correspondant à (1.44), ob-
tenu par application de la méthode des éléments finis linéaires. Montrer que ce pro-
blème admet une solution unique uh et qu’il peut s’écrire de manière équivalente sous
la forme
Ah U h = B h (1.45)
où Uh = (uh (xj ))>
1≤j≤N et où la matrice de rigidité Ah et le second membre Bh sont à
déterminer (Bh peut-être approché en utilisant la méthode du trapèze).
II) Problème pénalisé. Considérons le problème aux limites suivant
−u”(x) = f (x), x ∈ (0, 1)
0
−εu (0) + u(0) = 0, (1.46)
0
εu (1) + u(1) = 0,
où aε est une forme bilinéaire à déterminer. Montrer que ce problème admet une solu-
tion faible unique uε et que cette solution satisfait l’estimation suivante
2. En déduire que
kuε kH 1 (0,1) ≤ C kf kL2 (0,1) ,
et que
(uε (0))2 + (uε (1))2 ≤ Cε kf k2L2 (0,1) ,
où C est une constante indépendante de ε.
Indication. On admettra qu’il existe CP > 0 tel que
2
Cp kvk2H 1 (0,1) ≤
v 0
L2 (0,1) + (v(0))2 + (v(1))2 ∀v ∈ H 1 (0, 1).
Ah Uhε = Bh + 1
h (uεh (0), 0, · · · , 0, uεh (1))> ,
Ah (Uhε − Uh ) = 1
h (uεh (0), 0, · · · , 0, uεh (1))> .
Corrigé.
I) Problème de Dirichlet homogène. Les parties 1. et 2. ont été étudiées en détail
dans le cours. Pour la commodité du lecteur, la rédaction sera reprise dans ce
corrigé.
1.2. LISTE SUPPLÉMENTAIRE : ÉNONCÉS ET CORRIGÉS 45
1. La formulation variationnelle associée à (1.43), définie dans V = H01 (0, 1), est de la
forme (1.44), où Z 1
0 0
u0 (x)v 0 (x) dx
a(u, v) = u , v =
0
Z 1
F (v) = (f, v) = f (x)v(x) dx.
0
La forme bilinéaire a satisfaisant
|a(w, v)| ≤
w0
L2 (0,1)
v 0
L2 (0,1) = |w|V |v|V
∀w, v ∈ V,
est continue sur V . De plus, vu que
2
a(v, v) =
v 0
2 = |v|2V ∀v ∈ V,
nous déduisons que a est coercive sur V . Finalement, utilisant l’inégalité de Poincaré,
nous obtenons
|F (v)| = |(f, v)| ≤ kf kL2 (0,1) kvkL2 (0,1)
≤ C kf kL2 (0,1) |v|V ∀v ∈ V,
ce qui montre que l’application linéaire F est continue sur V . Le théorème de Lax-
Milgram implique alors que le problème variationnel admet une solution unique u ∈ V .
2. On introduit une partition de [0, 1] en N +1 sous-intervalles ]xj , xj+1 [ (j = 0, · · · , N +1)
de même longueur h = N 1+1 . Le problème approché associé, défini sur Vh = Xh1 ∩
H01 (0, 1), est donné par
Trouver uh ∈ Vh tel que a(uh , vh ) = F (vh ) ∀vh ∈ Vh .
D’après ce qui précède, ce problème admet une solution unique dans Vh . Sa décom-
position dans la base de Lagrange associée est donnée par
N
X
uh (x) = uh (xi )φi (x).
i=1
Nous savons aussi que Uh = (uh (xj ))1≤j≤N est solution du système linéaire
Ah Uh = Bh ,
où la matrice de rigidité Ah est donnée par Ah = (a (φj , φi ))1≤i,j,≤N et où le second
membre est donné par Bh = ((f, φi ))1≤i≤N .
Les supports de φi et φj étant disjoints quand |i − j| > 1, il vient que la plupart des
éléments de Ah sont nuls, les éléments non nuls correspondant à (Ah )i,i−1 , (Ah )i,i et
(Ah )i,i+1 . En effet, de la définition des éléments de la base, nous déduisons que
1
−h
si x ∈ [xi , xi+1 ],
0 1
φi (x) = h si x ∈ [xi−1 , xi ],
0 sinon.
46 CHAPITRE 1. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN DIMENSION UN
et pour i = 1, · · · , N − 1,
Z 1
(Ah )i,i+1 = a(φi+1 , φi ) = φ0i (x)φ0i+1 (x) dx
0
Z xi+1 Z xi+1
= φ0i (x)φ0i+1 (x) dx = − h12 dx = − h1 .
xi xi
−1 2 −1 · · · 0
1
Ah = h . . . . . .
.
. . .
0 · · · −1 2 −1
0 ··· 0 −1 2
De l’autre côté, utilisant la règle du trapèze, pour tout 1 ≤ i ≤ N , on a
Z xi Z xi+1
1 1
(Bh )i = h (x − xi−1 ) f (x) dx + h (xi+1 − x) f (x) dx
xi−1 xi
xi −xi−1
≈ 2h ((xi − xi−1 ) f (xi ) + (xi−1 − xi−1 ) f (xi−1 ))
= hf (xi ).
II) Problème pénalisé. Considérons le problème aux limites suivant (1.46).
1. Supposons que u ∈ H 2 (0, 1) satisfait (1.46). Multipliant (1.46)1 par une fonction test
v ∈ H 1 (0, 1), intégrant sur ]0, 1[, utilisant la formule de Green et les conditions aux
limites (1.46)2,3 , nous obtenons
Z 1 Z 1
1
u0 (x)v 0 (x) dx − u0 (x)v(x) 0
−u”(x)v(x) dx =
0 0
Z 1
= u0 (x)v 0 (x) dx + 1ε (u(1)v(1) + u(0)v(0)) .
0
1.2. LISTE SUPPLÉMENTAIRE : ÉNONCÉS ET CORRIGÉS 47
|aε (w, v)| ≤ kw0 kL2 (0,1) kv 0 kL2 (0,1) + 1ε (|w(1)| |v(1)| + |w(0)| |v(0)|)
≤ kwkH 1 (0,1) kvkH 1 (0,1) + 2ε kwkC([0,1]) kvkC([0,1]) ∀w, v ∈ H 1 (0, 1).
ce qui montre que la forme bilinéaire aε est continue sur H 1 (0, 1). De même, utilisant
l’inégalité de Poincaré généralisée
2
CP kvk2H 1 (0,1) ≤
v 0
L2 (0,1) + (v(0))2 + (v(1))2 ∀v ∈ H 1 (0, 1),
et donc aε est coercive sur H 1 (0, 1). Finalement, la forme linéaire F est continue sur
H 1 (0, 1) car
aε (uε , uε ) = (f, uε ) ≤ kf kL2 (0,1) kuε kL2 (0,1) ≤ kf kL2 (0,1) kuε kH 1 (0,1) . (1.51)
kuε kH 1 (0,1) ≤ 1
CP kf kL2 (0,1) . (1.52)
et donc
uε (0)2 + uε (1)2 ≤ ε
kf k2L2 (0,1) .
CP (1.53)
3. La suite (uε )ε est bornée dans H 1 (0, 1). Il existe alors une sous-suite, indexée par ε,
et ū ∈ H 1 (0, 1) tel que
De plus, l’injection de H 1 (0, 1) dans C([0, 1]) étant compacte, nous déduisons que
Par conséquent ū est solution de (1.44). La solution étant unique, nous déduisons que
ū ≡ u.
4. Le système discret associé s’écrit sous la forme
D’après ce qui précède, ce problème admet une solution unique dans uεh satisfaisant
l’estimation suivante
(uεh (0))2 + (uεh (1))2 ≤ Cε kf k2L2 (0,1) . (1.54)
Sa décomposition dans la base de Lagrange associée est donnée par
N
X +1
uεh (x) = uεh (xi )φi (x).
i=0
Nous pouvons facilement montrer que Ūhε = (uεh (xj ))0≤j≤N +1 est solution du système
linéaire
Āεh Ūhε = B̄h (1.55)
où la matrice de rigidité Āεh est donnée par Āεh = (aε (φj , φi ))0≤i,j,≤N +1 et où le second
membre est donné par B̄h = ((f, φi ))0≤i≤N +1 .
1.2. LISTE SUPPLÉMENTAIRE : ÉNONCÉS ET CORRIGÉS 49
Āεh
0,0
= aε (φ0 , φ0 )
Z 1
2
φ00 (x) dx + 1
φ0 (0)2 + φ0 (1)2
= ε
0
Z 1 2
= φ00 (x) dx + 1ε φ0 (0)2
0
Z x1 2
= φ00 (x) dx + 1
ε = 1
h + 1ε ,
x0
Āεh
N +1,N +1
= aε (φN +1 , φN +1 )
Z 1
2
φ0N +1 (x) dx + 1
φN +1 (0)2 + φN +1 (1)2
= ε
0
Z 1 2
= φ0N +1 (x) dx + 1ε φN +1 (1)2
0
Z xN +1 2
= φ0N +1 (x) dx + 1
ε = 1
h + 1ε ,
xN
Āεh
i,i
= aε (φi , φi )
Z 1 Z 1
0
2 2
1 2 2
φ0i (x) dx
= φi (x) dx + ε φi (0) + φi (1) =
0 0
Z xi+1 Z xi+1
2 2
φ0i (x) dx = 1
dx = h2 ,
= h
xi−1 xi−1
et pour i = 1, · · · , N ,
donnée par
h
1+ ε −1 0 ··· 0
−1 2 −1 · · · 0
ε 1
Āh = h .. .. .. .
. . .
0 ··· −1 2 −1
h
0 ··· 0 −1 1 + ε
Ah (Uhε − Uh ) = 1
h (uεh (0), 0, · · · , 0, uεh (1))>
51
52 CHAPITRE 2. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN DIMENSION DEUX
dans le carré Ω =]0, 1[×]0, 1[ avec le maillage triangulaire uniforme de pas h = N 1+1 .
On notera Xi,j = (ih, jh), 1 ≤ i, j ≤ N les noeuds du maillage. On numérote ces
noeuds par ordre croissant de j et pour tout j, par ordre croissant de i. Ainsi on peut
associer à (i, j), l’entier naturel ` = i + (j − 1)N et on pose S` = Xi,j . On notera alors
φ` la fonction de base associée au sommet S` .
1. Déterminer ∇φ` sur le support de φ` .
2. En déduire les valeurs de (∇φ` , ∇φk ), où S` et Sk sont les noeuds voisins dont les
supports ne sont pas disjoints.
3. Déterminer la matrice de rigidité correspondante.
où λ ≥ 1.
Partie I. 1. Montrer qu’il existe une constante C1 telle que
Z 2 !
2 2
∀v ∈ H 1 (Ω).
kvkH 1 (Ω) ≤ C1 k∇vkL2 (Ω) + v dx (2.1)
Ω
2. Montrer que (Pλ ) admet une solution unique u et que cette solution vérifie
Partie II. Soit Th une triangulation de Ω, où h désigne la taille maximale des triangles.
Soit
Vh = vh ∈ C(Ω) | vh|K ∈ P1 , ∀K ∈ Th .
On suppose que Th est régulière.
1. Proposer une discrétisation de (Pλh ) et montrer que le problème approché est bien
posé. On notera uh sa solution.
2. Appliquer le lemme de Céa pour montrer que
√
ku − uh kH 1 (Ω) ≤ C5 h + λh2 kf kL2 (Ω)
Montrer que Z
∇ (uλ − u) · ∇v dx = 0 ∀v ∈ W.
Ω
En déduire que Z
1
λ (uλ − u) = |Ω|2
f dx
Ω
et que
C
kuλ − ukH 1 (Ω) ≤ λ kf kL2 (Ω) ,
où C est une constante indépendante de λ. Commenter.
Corrigé. Partie I. 1. Commençons donc par prouver qu’il existe une constante C1 telle
54 CHAPITRE 2. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN DIMENSION DEUX
que l’inégalité (2.1) soit satisfaite. Raisonnons par l’absurde et supposons que pour
tout k ∈ N, il existe (vk )k ⊂ H 1 (Ω) telle que kvk kH 1 (Ω) = 1 et
Z 2
1
|vk |H 1 (Ω) + vk dx <
m. (2.2)
Ω
La suite (vk )k étant bornée dans H 1 (Ω), d’après la compacité de l’injection de H 1 (Ω)
dans L2 (Ω), il s’ensuit qu’il existe une sous-suite, encore indexée par k et v ∈ H 1 (Ω),
tel que
vk → v fortement dans L2 (Ω).
D’autre part, grâce à (2.2), on a
et donc
kvkH 1 (Ω) = 1. (2.3)
Prenant en compte encore une fois (2.2), il vient que
Z
|v|H 1 (Ω) = 0 et v dx = 0.
Ω
La première égalité implique que v est une constante, la deuxième que v est forcément
nulle. Ceci est en contradiction avec (2.3).
I.2. Posons pour u, v ∈ H 1 (Ω)
Z Z Z
a(u, v) = ∇u · ∇v dx + λ v dx u dx .
Ω Ω Ω
montrant ainsi que la forme bilinéaire a est coercive sur H 1 (Ω) × H 1 (Ω). Finalement, il
est clair que
|(f, v)| ≤ kf kL2 (Ω) kvkL2 (Ω) ≤ kf kL2 (Ω) kvkL2 (Ω) ∀v ∈ H 1 (Ω).
et donc
kukH 1 (Ω) ≤ C1 kf kL2 (Ω) ,
où C1 est une constante indépendante de λ.
I.3. On a
a(u, v) = (f, v) ∀v ∈ H 1 (Ω).
Choisissant v = 1, on obtient
Z Z Z
λ u dx 1 dx = f dx
Ω Ω Ω
autrement dit Z Z Z
1
−∆u + |Ω| f dx φ dx = f φ dx.
Ω Ω Ω
Par conséquent Z
1
−∆u = f − |Ω| f dx p.p. dans Ω (2.5)
Ω
56 CHAPITRE 2. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN DIMENSION DEUX
et grâce à (2.5), on a Z
∂u
∂n v ds = 0 ∀v ∈ H 1 (Ω)
∂Ω
∂u
i.e. ∂n = 0 sur ∂Ω. Formellement, u est donc la solution du problème
Z
−∆u = f − 1
f dx dans Ω,
|Ω|
Ω
∂u
∂n =0 sur ∂Ω.
et donc √
ku − uh kH 1 (Ω) ≤ C5 h + λh2 kf kL2 (Ω)
et
C
kuλ − ukH 1 (Ω) ≤ λ kf kL2 (Ω) ,
où C est une constante indépendante de λ. Ainsi
Corrigé.
1. C’est un problème de Poisson avec condition au bord de type Neumann. La
formulation variationnelle associée, définie dans V = H 1 (Ω), est donnée par
Trouver u ∈ V tel que a(u, v) = F (v) ∀v ∈ V, (2.7)
où Z
a(u, v) = (∇u, ∇v) + (u, v) = (∇u · ∇v + uv) dxdy
Ω
Z
F (v) = (f, v) = f v dxdy.
Ω
60 CHAPITRE 2. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN DIMENSION DEUX
ce qui montre que l’application linéaire F est continue sur V . Le théorème de Lax-
Milgram implique alors que le problème variationnel admet une solution unique u ∈ V .
2. Nous subdivisons Ω en 6 triangles. Les 6 éléments et 8 noeuds sont numérotés
comme dans la figure. Le problème approché associé, défini sur l’espace des fonctions
continues, affines par éléments triangulaires, i.e.
Vh = vh ∈ C(Ω) | vh|Ti ∈ P1 , ∀i = 1, · · · , 6
D’après ce qui précède, ce problème admet une solution unique dans Vh . Sa décom-
position dans la base de Lagrange associée est donnée par
8
X
uh = uh (Si )φi .
i=1
Nous savons aussi que Uh = (uh (Sj ))1≤j≤8 est solution du système linéaire
Ah Uh = Fh , (2.9)
0 0 0 0 0 0 0 0
0 A211 A212 0 0 0 0 A213
0 A221 A222 0 0 0 0 A223
0 0 0 0 0 0 0 0
2
A = .
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 A231 A232 0 0 0 0 A233
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 A311 0 A312 0 0 A313
0 0 0 0 0 0 0 0
A3 = .
0 0 A321 0 A322 0 0 A323
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 A331 0 A332 0 0 A333
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 A411 A412 A413 0 0 0
0 0 A421 A422 A423 0 0 0
A4 = .
0 0 A431 A432 A433 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
62 CHAPITRE 2. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN DIMENSION DEUX
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
A5 = .
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 A511 A521 A513
0 0 0 0 0 A521 A522 A523
0 0 0 0 0 A531 A532 A533
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
A6 = .
0 0 0 0 A611 A612 0 A613
0 0 0 0 A621 A622 0 A623
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 A631 A632 0 A633
Prenant en compte le fait que ces matrices sont symétriques, nous obtenons après
assemblage
1 1 1
A11 A12 0 0 0 0 0 A13
A112 A122 + A211 A212 0 0 0 0 A123 + A213
0 A212 A222 + A311 + A411 A412 A312 + A413 0 0 A223 + A313
A421 A422 A423
0 0 0 0 0
A= 0 0 A312 + A413 A423 A322 + A433 + A611 A612 0 A323 + A613 .
0 0 0 0 A612 A511 + A622 A521 A513 + A623
A521 A522 A523
0 0 0 0 0
6
X
A113 A123 + A213 A223 + A313 0 A323 + A613 A513 + A623 A523 Ai33 − A433
i=1
4. Soient S11 = (0, 0), S21 = (1, 0) et S31 = (1, 1) les sommets du triangle T1 . La matrice
de rigidité élémentaire est donnée par
−−−→2 −−−→ −−−→ −−−→ −−−→
S1S1 S1S1 · S1S1 S1S1 · S1S1
2 3 1 3 3 2 1 2 2 3
1 −1 0
−−−→ −−−→
−−1−→1 2 −−1−→1 −−1−→1
K1 = 4|T1 1 | S11 S31 · S31 S21 S1 S3 · S2 S1 = 1 −1 −1 .
2
S1 S3 2
−−−→ −−−→ −−−→ −−−→ −−−→2 0 −1 1
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
S1 S2 · S2 S3 S1 S3 · S2 S1 S1 S2
2.2. LISTE SUPPLÉMENTAIRE : ÉNONCÉS ET CORRIGÉS 63
En utilisant la formule
|T1 |
Z
6 si r = s,
λ1r λ1s dxdy =
|T1 |
T1
12 si r 6= s,
1 1 2
A1 = K 1 + M 1 .
où f ∈ L2 (Ω).
1. Écrire la formulation variationnelle correspondant à (2.10). Écrire le problème
approché correspondant, obtenu par application de la méthode des éléments finis
linéaires.
2. Déterminer, sans calculer les coefficients, la forme des matrices élémentaires corres-
pondant à la contribution de chacun des éléments finis. Assembler la matrice globale.
64 CHAPITRE 2. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN DIMENSION DEUX
Corrigé.
1. Des arguments classiques montrent que la formulation variationnelle correspondant
à (2.10) peut s’écrire
Chercher u ∈ H 1 (Ω) tel que
(
où
Vh = vh ∈ C(Ω) | vh|Ki ∈ P1 , ∀i = 1, · · · , 6 .
Élément K2 . (Sommets 1, 3, 4)
La matrice associée est de la forme
A2 0 A2 A213 0 0 0
F12
11 12
0 0 0 0 0 0 0 0
A221 0 A222 A223 0 0 0
F22
A2 = A231 A232 A233 , F2 = F32 .
0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
Élément K3 . (Sommets 2, 3, 5)
2.2. LISTE SUPPLÉMENTAIRE : ÉNONCÉS ET CORRIGÉS 65
Élément K4 . (Sommets 3, 4, 7)
La matrice associée est de la forme
0 0 0 0 0 0 0
0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 A411 A412 0 0 A413
F14
A4 = A421 A422 A423 , F4 = F24 .
0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 A431 A432 0 0 A433 F34
Élément K5 . (Sommets 3, 6, 7)
La matrice associée est de la forme
0 0 0 0 0 0 0
0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 A511 0 0 A512 A513
F15
5 5
A = , F = .
0 0 0 0 0 0 0
0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 A521 0 0 A522 A523 F25
0 0 A531 0 0 A532 A533 F35
Élément K6 . (Sommets 3, 5, 6)
La matrice associée est de la forme
0 0 0 0 0 0 0
0
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 A611 0 A612 A613 0
F16
6 6
A = , F = .
0 0 0 0 0 0 0
0
0 0 A621 0 A622 A623 0 F26
0 0 A631 0 A632 A633 0 F36
0 0 0 0 0 0 0 0
66 CHAPITRE 2. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN DIMENSION DEUX
où a une forme bilinéaire et F une forme linéaire à déterminer. Montrer que ce problème
admet une solution unique u.
2. On considère un maillage régulier T de Ω et on pose h = maxK∈T diam(K). Écrire
le problème approché associé à (2.12), obtenu en utilisant la méthode des éléments
finis linéaires définie sur T . Montrer que ce problème admet une solution uh . Utilisant
le lemme de Céa, donner une estimation dans H01 (Ω) de l’erreur u − uh , en fonction de
h et de f .
Indication. Nous rappelons que si f ∈ L2 (Ω), alors la solution de (2.11) appartient à
H 2 (Ω) et satisfait l’estimation suivante
3. Notre objectif à présent est de montrer que l’estimation de l’erreur dans L2 (Ω) peut-
être rendue plus précise. Soit z la solution du problème variationnel suivant
i) Montrer que ce problème admet une solution unique z ∈ H01 (Ω) ∩ H 2 (Ω) et que
En déduire que
ku − uh k2L2 (Ω) = a z − Π1h z, u − uh ,
et que
|u − ũh |H 1 (Ω) ≤ 2 |u − uh |H 1 (Ω) + Lh .
0 0
Commenter le résultat.
5. Écrire la matrice de rigidité élémentaire et la matrice de masse élémentaire corres-
pondant au triangle de référence.
Corrigé.
1. Des arguments classiques montrent que la formulation variationnelle associée à
(2.11) peut s’écrire sous la forme (2.12), où a : H01 (Ω) × H01 (Ω) → R et F : H01 (Ω) → R
sont, respectivement, la forme bilinéaire et la forme linéaire définies par
|a(w, v)| ≤ k∇wkL2 (Ω) k∇vkL2 (Ω) = |w|H 1 (Ω) |v|H 1 (Ω) ∀w, v ∈ H01 (Ω),
0 0
68 CHAPITRE 2. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN DIMENSION DEUX
nous déduisons que a est coercive sur H01 (Ω). Finalement, grâce à l’inégalité de Hölder
et à l’inégalité de Poincaré, nous obtenons
ce qui montre que l’application linéaire F est continue sur H01 (Ω). Le théorème de Lax-
Milgram implique alors que le problème variationnel (2.12) admet une solution unique
u ∈ H01 (Ω).
2. On considère un maillage régulier T de Ω et on pose h = maxK∈T diam(K). Soit
et
Vh = Xh1 ∩ H01 (Ω).
Le problème approché associé à (2.12), obtenu en utilisant la méthode des éléments
finis linéaires, s’écrit (
Chercher uh ∈ Vh tel que
(2.13)
a(uh , vh ) = F (vh ) ∀vh ∈ Vh .
Les mêmes arguments que ceux utilisés pour (2.12) garantissent l’existence d’une so-
lution unique uh au problème (2.13). Grâce au lemme de Céa, nous avons l’estimation
suivante
|u − uh |H 1 (Ω) ≤ |u − vh |H 1 (Ω) ∀vh ∈ Vh . (2.14)
0 0
Prenant en compte le résultat de régularité qui stipule que u ∈ H 2 (Ω) et satisfait l’esti-
mation suivante
kukH 2 (Ω) ≤ C kf kL2 (Ω) ,
u − Π1 u
1
h H (Ω)
≤ Ch kukH 2 (Ω) ≤ Ch kf kL2 (Ω) .
3. Une simple application de l’inégalité de Poincaré montre que l’on peut obtenir une
estimation de l’erreur dans L2 (Ω) du même type que celle énoncée dans (2.15). Notre
objectif à présent est de montrer que l’estimation de l’erreur dans L2 (Ω) peut-être ren-
due plus précise. Soit z la solution du problème variationnel suivant
Chercher z ∈ H01 (Ω) tel que
(
Une fois que le second membre u − uh appartient à L2 (Ω), des arguments similaires à
ceux utilisés précédemment nous permettent de conclure que ce problème admet une
solution unique z ∈ H01 (Ω) ∩ H 2 (Ω) et que
a u − uh , Π1h z = 0.
et donc
ku − uh kL2 (Ω) ≤ Ch2 kf kL2 (Ω) .
4. Afin d’accélérer la construction du problème approché associé à (2.12), on utilise
des formules de quadratures pour évaluer le second membre et l’estimation d’erreur
donnée par le lemme de Céa doit-être modifiée en conséquence.
Supposons que l’on remplace F (vh ) par Fh (vh ) avec Fh continue sur Vh . On résoud
alors le problème (
Chercher ũh ∈ Vh tel que
a(ũh , vh ) = Fh (vh ) ∀vh ∈ Vh .
i) Soit vh ∈ Vh . Il est facile de voir que
a (vh − ũh , vh − ũh ) = a (vh − u, vh − ũh ) + a (u, vh − ũh ) − a (ũh , vh − ũh )
= a (vh − u, vh − ũh ) + F (vh − ũh ) − Fh (vh − ũh )
= a (vh − u, vh − ũh ) + (F − Fh ) (vh − ũh ).
ii) Soit
(F −Fh )(wh )
Lh = sup |wh |H 1 (Ω) .
wh ∈Vh 0
et donc
|vh − ũh |H 1 (Ω) ≤ |vh − u|H 1 (Ω) + Lh ∀v ∈ Vh .
0 0
Prenant vh = uh , on obtient
La solution approchée ũh converge vers u si Lh tend vers 0 (i.e. la convergence dépend
aussi de la qualité de l’approximation du second membre).
5. Rappelons que les coordonnées barycentriques sur le triangle de référence T sont
données par
et donc
2 1 1
1
M= 1 2 1 .
24
1 1 2
W = {w ∈ H 1 (Ω) | ∆w ∈ L2 (Ω)},
4. i) Montrer que
Z Z
1 ∂u
a (u − uh , wh ) + εh (u − uh ) wh ds = ∂n wh ds ∀wh ∈ Vh .
∂Ω ∂Ω
ab ≤ δ
2 a2 + 1
2δ b2 .
|u − uh |H 1 (Ω) |u − vh |H 1 (Ω) ≤ 1
2 |u − uh |2H 1 (Ω) + 12 |u − vh |2H 1 (Ω) ,
0 0 0 0
1
εh ku − uh kL2 (∂Ω) ku − vh kL2 (∂Ω) ≤ 2ε1h ku − uh k2L2 (∂Ω) + 2ε1h ku − vh k2L2 (∂Ω) ,
εh
∂u
2 2
∂u
1
∂n L (∂Ω) ku − vh kL2 (∂Ω) ≤ 2 ∂n L2 (∂Ω) + 2εh ku − vh kL2 (∂Ω) .
2
pour tout vh ∈ Vh .
On supposera que u ∈ H 2 (Ω) et que Ω est un polygone. Soit (Th )h une famille
régulière de triangulations composées de triangles. Pour chaque h, soit Vh l’es-
pace d’approximation de H 1 (Ω) construit à l’aide des éléments finis de Lagrange
de type P1 .
Corrigé.
1. Il est facile de voir que u est solution de (2.17) si, et seulement si, w = u − g est
solution du problème suivant
autrement dit
−∆u = f dans D0 (Ω).
De plus, la condition u − g ∈ H01 (Ω) implique que
et par conséquent
|ã (w, v)| ≤ 1 + C1
εh kwkH 1 (Ω) kvkH 1 (Ω) ∀w, v ∈ H 1 (Ω).
prouvant que G est continue sur H 1 (Ω). L’espace Vh ⊂ H 1 (Ω) étant un espace de
dimension finie est un Hilbert et grâce au théorème de Lax-Milgram, nous déduisons
que (2.19) admet une solution unique.
4. i) Prenant en compte le fait que u = g sur ∂Ω, nous déduisons que
Z
1
a (uh , wh ) + εh (uh − u) wh ds = (f, wh ) ∀wh ∈ Vh . (2.20)
∂Ω
Z Z
1 ∂u
= a (u − uh , u − vh ) + εh (u − uh ) (u − vh ) ds + ∂n (vh − uh ) ds
Z∂Ω ∂Ω
= a (u − uh , u − vh ) + ε1h (u − uh ) (u − vh ) ds
Z Z ∂Ω
∂u ∂u
+ ∂n (u − uh ) ds − ∂n (u − vh ) ds ∀vh ∈ Vh . (2.23)
∂Ω ∂Ω
76 CHAPITRE 2. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN DIMENSION DEUX
7. Vu que u ∈ H 2 (Ω), on a
|u − Πh u|H 1 (Ω) ≤ Ch |u|H 2 (Ω) .
0
TP 1
où a, b ∈ R et f ∈ L2 (a, b).
I. Établir une formulation variationnelle de (2.24) de la forme
où V est un espace de Hilbert et a est une forme bilinéaire à déterminer. Montrer que
ce problème admet une solution faible unique u.
II. On introduit une partition de [a, b] en N +1 sous-intervalles ]xj , xj+1 [ (j = 1, · · · , N +2)
de même longueur h = Nb−a +1 et on considère une approximation par la méthode des
éléments finis du problème (2.25) :
où
n o
Vh = vh ∈ C([a, b]) tel que vh|]xj ,xj+1 [ ∈ P1 pour tout j = 1, · · · N + 2 ∩ H01 (a, b).
Nous savons, d’après le cours, que (2.26) peut-être écrit de manière équivalente sous
la forme
Ah Uh = Bh .
1. Écrire un programme, qui donnant a, b, N et f permet de déterminer Uh . (Les
éléments dans le second terme peuvent être approchés en utilisant la méthode
du trapèze).
Indication. Pour définir f , on peut utiliser la commande inline.
77
78 CHAPITRE 2. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN DIMENSION DEUX
h h2 cond(Ah )
0.1
0.05
0.025
0.0125
0.00625
0.003125
h Eh = ku − uh kL2 (0,1)
0.1
0.05
0.025
0.0125
0.00625
0.003125
2.2. LISTE SUPPLÉMENTAIRE : ÉNONCÉS ET CORRIGÉS 79
TP 2