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6 authors, including:
Ismail Barich
Ecole Centrale de Lyon
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All content following this page was uploaded by Wassim Mazouz on 29 June 2023.
UE professionnelle
Rapport
Élèves :
Louis Aknin
Raphaël Alapetite Encadrants :
Alexandre Anjoleras Thierry Fargère
Cécile François Christian De Peretti
Wassim Mazouz
Ismail Barich
26 juin 2023
Table des matières
2 Autour de la Blockchain 6
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2 Le cœur du sujet technique : la blockchain comme innovation majeure . . . 6
2.2.1 La fonction de hachage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2.2 La chaîne de blocs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.3 Minage et Preuve de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.4 Blocs simultanés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.5 Piratage et détournement d’une blockchain . . . . . . . . . . . . . . 9
2.3 Bilan sur la blockchain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3 Enjeux 10
3.1 Enjeux environnementaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.1.1 Principe du PoS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.1.2 Mesures prises pour réduire l’impact écologique . . . . . . . . . . . 12
3.1.3 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.2 Position des états vis-à-vis des cryptomonnaies . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.3 Problèmes posés par les cryptomonnaies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.3.1 Adoption des cryptomonnaies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.3.2 Enjeux politiques et juridiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.4 Risques économiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
4 Investissement en cryptomonnaies 22
4.1 La finance décentralisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
4.2 Minimiser le risque de ses investissements par des principes de base . . . . 23
4.3 Théorie moderne du portefeuille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.3.1 Les hypothèses du modèle de Markowitz . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.4 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.4.1 Le risque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.4.2 La rentabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.4.3 Espérance-Variance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.4.4 Ratio de Sharpe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
4.5 La théorie du choix de portefeuille optimal . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
5 Résultats 28
5.1 Génération des portefeuilles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
5.2 Simulation fictive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
5.3 Investir dans les cryptomonnaies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
6 Conclusion 34
7 Bibliographie 35
7.1 Méthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
7.2 Commentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
A Annexe 41
A.1 Programme python . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
A.2 Lien vers la conférence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Résumé
Le lundi 15 mai 2023, le groupe du Projet d’étude 48 a organisé une conférence (lien
en annexe) aux étudiants et à l’ensemble de l’équipe pédagogique de l’école Centrale de
Lyon. Cette conférence s’accompagne de ce rapport intitulé "Introduction aux enjeux et
au fonctionnement des cryptomonnaies". L’objet de ce rapport est d’offrir au public de
la conférence, mais aussi à tous les autres étudiants un document regroupant les informa-
tions clés à connaître sur la technologie des cryptomonnaies, mais aussi une bibliographie
détaillée permettant d’approfondir son savoir à ce sujet. Ce rapport pourra aussi servir
de base aux éventuels projets d’étude sur le sujet.
Dans ce rapport sont présentés le fonctionnement général de la blockchain, principale tech-
nologie des cryptomonnaies, une vue globale des enjeux que soulève cette technologie, et
finalement quelques éléments fondamentaux sur l’investissement dans les cryptomonnaies.
Remerciements
Nous souhaitons tout d’abord remercier chaleureusement le commanditaire de ce pro-
jet, Thierry Fargère, qui a su nous accompagner et nous aiguiller tout au long de l’avancée
du projet.
Nous tenons à remercier Christian De Peretti, tuteur du projet, pour son soutien, ses
conseils, ainsi que son aide dans l’introduction à la finance de marché.
Nos remerciements vont également aux personnes qui ont accepté de participer à
nos sondages, de répondre à nos questionnaires et de partager leurs opinions et leurs
expériences concernant les cryptomonnaies et le déroulement du projet. Leur retour sur
le déroulement du projet et de la conférence ont été essentielles pour notre recherche et
ont apporté une valeur ajoutée à notre travail.
1 Introduction
Depuis la création du Bitcoin en 2009, les cryptomonnaies ont suscité un grand intérêt
et ont fait leur entrée dans le monde financier. À l’origine conçues comme une alternative
décentralisée aux systèmes financiers traditionnels, les cryptomonnaies ont évolué pour
devenir un nouvel écosystème financier en pleine expansion.
Le Bitcoin, créé par une personne anonyme sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto, a
été la première cryptomonnaie à être largement adoptée.Depuis le Bitcoin, de nombreuses
autres cryptomonnaies ont émergé, chacune avec ses propres caractéristiques et fonction-
nalités uniques. L’Ethereum, par exemple, est une plateforme qui permet l’exécution de
contrats intelligents, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles applications et possibilités dans
le domaine des transactions et des services décentralisés. L’Ethereum, lui, n’est pas limité
en quantité, à l’inverse du Bitcoin qui est limité à 21 millions de bitcoins dans le monde.
Cependant, malgré les avantages qu’elles offrent, les cryptomonnaies soulèvent éga-
lement des enjeux et des défis significatifs. Malgré ces enjeux, les cryptomonnaies sus-
citent un vif intérêt en tant qu’option d’investissement. De nombreux investisseurs voient
les cryptomonnaies comme une classe d’actifs avec un fort potentiel de croissance à
long terme. Cependant, l’investissement dans les cryptomonnaies présente également des
risques.
2 Autour de la Blockchain
2.1 Introduction
Le monde des cryptomonnaies est un monde nouveau qui soulève des doutes, de l’in-
compréhension et nécessairement des risques. Il est donc nécessaire de connaître les bases
avant d’envisager des investissements financiers. En réalité, tout investisseur potentiel doit
se poser une série de questions avant d’investir, et doit être capable d’y répondre pour
avoir un jugement éclairé. La blockchain est une technologie complexe qui intrigue ceux
qui s’y intéressent de loin et passionnent ceux qui s’y intéressent de près. Il faut garder à
l’esprit que toutes les blockchains utilisées en cryptomonnaies, bien qu’ayant globalement
le même principe de fonctionnement et les mêmes objectifs, présentent des différences [1].
Leur fonctionnement est souvent expliqué de manière assez vague et beaucoup de sources
se contredisent sur certains points techniques, c’est pourquoi il faut toujours consulter
plusieurs articles lorsqu’on s’intéresse à ce sujet. L’intérêt de ce rapport est d’ailleurs de
rendre bien plus accessible la compréhension des sujets évoqués.
Le hash est utile pour les signatures électroniques [4], c’est-à-dire pour prouver qu’un
utilisateur est bien l’auteur d’un fichier. Une signature électronique ne doit pas être fal-
sifiable, grâce à un algorithme assurant que l’auteur de la signature et l’auteur du fichier
sont la même personne. Grâce au hash, l’utilisateur n’a pas à signer le document en entier,
ce qui est très coûteux en termes de traitement informatique, mais peut signer seulement
Le hash permet également de stocker des mots de passe [5]. En effet, les serveurs
classiques stockent les hashs des mots de passe en face des identifiants de l’utilisateur.
L’intérêt est d’éviter qu’en récupérant les données, on puisse obtenir les mots de passe
directement. Le déterminisme de la fonction de hachage permet alors, lorsqu’on entre le
mot de passe, d’obtenir le même hash et donc de valider la connexion de l’utilisateur.
Stocker les hash est donc bien plus intéressant que de stocker les mots de passe. Plus
simplement, le hash permet de vérifier l’intégrité d’un fichier, en calculant le hash d’un
fichier original et de celui que l’on a reçu. Si le hash est différent, le fichier a été modifié [3].
À travers ces exemples, on a compris que cette fonction de hachage était déterministe,
anticollision et rapide. Elle est aussi irréversible : il est impossible avec les technologies
actuelles de remonter à partir du hash à la donnée originelle sans un temps de calcul pra-
tiquement infini. Ainsi, c’est pour toutes ces raisons que la fonction de hachage permet
de créer une blockchain.
surabondance des blocs pour garder la cohésion du réseau. Dans le cas de la blockchain du
bitcoin, la preuve de travail est obtenue en une dizaine de minutes, ce qui laisse le temps
de faire le tour du réseau et de s’assurer que deux blocs ne vont pas se chaîner simultané-
ment au bloc précédent. En pratique, nous verrons que deux blocs peuvent s’ajouter en
même temps, et que ce problème est pris en charge par le réseau blockchain [2]
Pour résumer, lorsqu’on crée un bloc, on y met le hash du bloc précédent, une série
de transactions que l’on souhaite insérer au réseau blockchain, une signature, une preuve
de travail et le hash du bloc créé. Actuellement, le hash d’un bloc doit commencer par 72
zéros pour être validé par le réseau blockchain du Bitcoin, et nécessite donc en moyenne
2 puissance 72 opérations, ce qui est impossible en temps fini pour un utilisateur lambda.
Les personnes qui cherchent à obtenir ces preuves de travail sont appelées des mineurs.
Ils sont motivés par une récompense : le réseau Bitcoin offre des bitcoins aux mineurs qui
obtiennent des preuves de travail. Actuellement, la récompense est fixée à 6,25 Bitcoins,
ce qui correspond à 168 000 euros au moment de la rédaction de ce document. La forte
variabilité du Bitcoin fait qu’en pratique cette récompense varie beaucoup.
Ainsi, lorsque la puissance de calcul disponible augmente, soit par des innovations
technologiques, soit par une augmentation du nombre de mineurs, le problème est résolu
plus rapidement et davantage de blocs sont ajoutés à la chaîne. Le nombre N est alors
augmenté pour revenir au rythme souhaité : un bloc toutes les dix minutes pour le Bitcoin.
Nous parlerons plus tard de l’impact écologique de cette course aux bitcoins, dans laquelle
les mineurs se regroupent en bande pour unir leurs forces et partager les récompenses,
dans ce qu’on appelle des fermes de minage.
Le retour à une situation normale n’est pas immédiat, plusieurs versions de la même
blockchain vont donc coexister pendant un certain temps. D’autres blocs vont s’ajouter
aux différents blocs N+1 jusqu’à ce qu’une des versions de la chaîne soit plus longue que
les autres. L’ensemble des utilisateurs adopte alors la chaîne la plus longue, celle où suite
à l’insertion simultanée de blocs, le minage a été le plus rapide, et les autres blocs créés
sur les autres versions de la chaîne sont exclus de la blockchain.
Ainsi, les derniers blocs de la chaîne sont soumis à des variations, ils sont suscep-
tibles d’être modifiés. Alors que les premiers blocs sont « sûrs », car deux chaînes ne
coexistent pas longtemps.
Ainsi, si la chaîne contient N blocs, et qu’on modifie par exemple le bloc N-3, en
parvenant à obtenir une autre preuve de travail pour ce bloc, on modifie le hash du bloc
N-3. Donc le bloc N-2, qui contient le hash du bloc précédent, est invalidé. Il faut trouver
des nouvelles preuves de travail pour tous les blocs suivants. Dans cet exemple, deux ver-
sions de la chaîne coexistent, la version originelle avec les N blocs, et la version détournée
qui s’arrête donc au bloc N-3. En principe, puisque la version détournée est plus courte,
elle est censée être supprimée, ce qui assure la fiabilité de la blockchain [3]. Mais si la
version détournée parvenait à « rattraper » la chaîne originelle, en trouvant 3 nouvelles
preuves de travail avant l’autre chaîne, elle pourrait prendre sa place définitivement en
devenant la chaîne la plus longue. Pour ce faire, les mineurs de la chaîne détournée ont
besoin de plus de puissance de calcul que ceux de la première chaîne. On parle dans ce
cas d’une « attaque des 51% », puisque 51% de la puissance totale du réseau permettrait
théoriquement d’en prendre le contrôle.
Elle permet avec beaucoup moins de moyens que les banques, moins d’infrastruc-
tures, d’obtenir un système de stockage de données plus sûr. Le Bitcoin prétend que son
réseau blockchain lui permet de faire des économies de plusieurs milliards d’euros. De
plus, l’absence d’intermédiaire permet de ne pas avoir de frais de gestion comme avec une
banque classique : les utilisateurs peuvent interagir directement entre eux.
La blockchain ne doit pas être idéalisée, ce n’est pas une technologie parfaite. Au-
delà des risques peu vraisemblables d’attaque des 51% ou de collision de la fonction de
hachage, le problème majeur de cette technologie est le besoin de mineurs. Le coût éner-
gétique est élevé et la rémunération est aléatoire. La blockchain Bitcoin est publique,
mais prend énormément de places, actuellement, elle dépasse les 200 Go, et chaque utili-
sateur doit donc la télécharger. Il faudrait donc trouver un moyen sûr de garder le même
niveau de sécurité sans dupliquer toutes les donner sur chaque ordinateur de minage.
Nous allons donc nous intéresser aux enjeux soulevés par cette technologie, ainsi que les
cryptomonnaies en général.
3 Enjeux
3.1 Enjeux environnementaux
Comme il l’a été explicité dans la partie 2, la sécurisation des transactions de cryp-
tomonnaies repose sur le principe de la blockchain. Cependant, l’expansion de celle-ci
nécessite une puissance de calcul conséquente, puisque la récompense de création d’un
nouveau bloc n’est accordée qu’au premier mineur qui résout le problème de calcul. Cette
compétition pousse à la création de fermes de minage rassemblant une grande quan-
tité d’ordinateurs avec une puissance de calcul phénoménale. Or les ordinateurs utilisés
consomment une grande quantité d’électricité, ce qui rend le processus de minage extrê-
mement énergivore. Il faut ajouter à cela le coût écologique de production des processeurs
et cartes graphiques utilisées pour la fabrication de ces machines de calcul.
Ainsi, d’après les données de mars 2023, le réseau Bitcoin consommait 129 TWh d’élec-
tricité par an. Si le Bitcoin était considéré comme un pays, il occuperait la 25ème place
dans le classement des pays les plus consommateurs au monde, soit autant que la Pologne
et ses 38 millions d’habitants. Le plus problématique étant que de nombreux centres de
minage sont implémentés en Chine et aux États-Unis, où la production énergétique se
fait en partie par des centrales à charbon. Les ordinateurs sont alors rassemblés dans
d’immenses hangars et ne font que vérifier des transactions à longueur de journée.
Cependant, ce nouveau système pose quelques problèmes. Tout d’abord, le PoS fa-
vorise la centralisation des cryptoactifs dans les mains de certains utilisateurs. En effet,
les plus influents dans le pouvoir de décision sont ceux qui possèdent déjà le plus grand
nombre d’unités. De plus, ils sont récompensés pour chaque transaction qu’ils valident,
donc ils accroissent encore plus leur capital.
Une autre difficulté réside dans la sécurité des transactions. En effet, même si le PoS
est considéré comme sécurisé, il ne l’est pas autant que le PoW, qui a été utilisé pendant de
nombreuses années et a résisté à de nombreux assauts. Le PoS doit encore faire ses preuves.
Une autre source d’énergie est parfois aussi utilisée : le méthane. Il est émis notamment
lors de l’extraction du pétrole et de son raffinage. Son transport pour la vente n’étant pas
assez rentable, il est d’habitude soit relâché dans l’air, soit brûlé sans que la chaleur émise
ne soit exploitée. En s’installant à proximité des raffineries, les mineurs ont accès à une
source d’énergie à bas coût et limitent leur impact environnemental.
D’après une étude du Cambridge Center for Alternative Finance [14], 39% de l’énergie
utilisée par le minage de crypto-monnaies est issue de sources renouvelables. En comparai-
son dans le monde, la consommation d’énergie renouvelable est de 19,1%. Il est également
possible d’utiliser la chaleur produite par les ordinateurs pour chauffer son logement. C’est
le choix que certains indépendants ont fait.
Une autre mesure très intéressante est le Crypto Climate Accord [13] : une initia-
tive inspirée par le traité de Paris et qui rassemble plus d’une centaine d’entreprises de
minage de cryptomonnaie. Cette initiative est très ambitieuse, car elle a pour objectif de
basculer les fermes de minage aux énergies renouvelables et surtout atteindre une absence
d’émission nette d’ici à 2040.
Mais à la différence d’un traité international comme l’accord de Paris de 2015, cet
accord reste privé et aucune législation ne peut imposer son application. On compte alors
sur l’initiative des acteurs des cryptomonnaies pour assurer cette transition écologique.
3.1.3 Conclusion
L’enjeu environnemental est le premier grand inconvénient lié aux cryptomonnaies.
Cette problématique donne lieu à de nombreux débats, du fait des arguments opposés
et des nuances qui peuvent être soulevés : en effet, les cryptomonnaies sont à l’origine
très polluantes dans leur fonctionnement, mais des alternatives sont mises en place et des
mesures sont prises pour répondre à cet enjeu. Finalement, il reste à ce jour extrême-
ment complexe d’affirmer si la consommation énergétique du Bitcoin est un problème. Ce
qui est certain, c’est que le Bitcoin consommera toujours trop d’énergie pour ceux qui le
jugent inutile.
En fait, les caractéristiques de la blockchain et les principes à la base même des cryp-
tomonnaies confèrent à celles-ci des avantages indéniables, tout en soulevant des problé-
matiques importantes.
L’exemple du Salvador illustre ainsi les difficultés résident dans l’adoption d’une cryp-
tomonnaie à l’échelle nationale.
Certains États ont également émis le souhait de lancer leur propre cryptomonnaie
nationale. Cela représente évidemment un défi de taille, puisque les États devraient leur
assurer une certaine stabilité, ainsi que respecter la vie privée des utilisateurs.
On pourra citer l’exemple de la Chine, qui a commencé son projet en 2014, nommé Di-
gital Currency Electronic Payment (DCEP)[18][19]. L’objectif du pays étant d’accroître
son influence économique mondiale, la Chine veut créer une cryptomonnaie destinée à
être la version dématérialisée de sa monnaie nationale, le yuan. Elle veut donc remettre
en question la suprématie du dollar dans les échanges internationaux tout en remplaçant
l’argent liquide dans le pays. cependant, les unités de cette cryptomonnaie seront alors
émises et gérées par la Banque Populaire de Chine. Ainsi, l’essence de ce cryptoactif ne
sera pas en accord avec la nature même des cryptomonnaies classiques, qui sont cen-
sées être décentralisées. Dans ce cas, pourquoi certains considèrent-ils le DCEP comme
une cryptomonnaie ? Tout simplement parce que les transactions seront assurées par le
système de blockchain.
L’avantage que cette cryptomonnaie apporte par rapport à toutes les autres est que
son cours sera le même que celui du yuan, c’est-à-dire stable.
Ces exemples demeurent cependant rares, et la plupart des pays du monde conservent
une position nuancée vis-à-vis des cryptomonnaies.
D’une manière générale, on peut noter un engouement croissant chez les particuliers,
qui ont accès à un large choix de cryptomonnaies par l’intermédiaire de nombreuses pla-
teformes dédiées.
Concernant les politiques, leur position à l’égard des cryptomonnaies varie considéra-
blement, car il s’agit d’un sujet complexe et controversé. Certains politiciens soutiennent
les cryptomonnaies et louent leur potentiel de croissance économique, tandis que d’autres
sont préoccupés par leur utilisation pour des activités illégales telles que le blanchiment
d’argent et le financement du terrorisme. En termes de réglementation, les législations,
lorsqu’elles existent, demeurent encore floues. Ainsi, aux États-Unis, certaines agences
gouvernementales ont considéré les cryptomonnaies comme des actifs numériques, d’autres
comme de l’argent, ou encore comme des marchandises ou des titres [38] [35] [36]. Le flou
juridique concernant les cryptomonnaies s’illustre également dans les positions divergentes
sur leur statut de monnaie. Il faut de plus placer la popularité plus ou moins marquée
des cryptomonnaies dans des contextes spécifiques selon les pays et la situation de leur
monnaie officielle, comme aux États-Unis, où la toute puissance du dollar comme monnaie
internationale est remise en cause, ou en Europe également, puisque la valeur relative de
l’euro baisse depuis quelques années.
- Tout d’abord, une crypto-monnaie doit être acceptée comme intermédiaire d’échange
par tous, donc être validée par l’État, ce qui n’est pas le cas en France par exemple. L’euro
est la seule monnaie qui y ait un cours légal. Dans cette situation, n’importe qui peut re-
fuser une transaction en crypto-monnaie s’il le souhaite. En effet, dans le cas de la France,
les cryptomonnaies n’ont pas de statut juridique clair et ne sont pas reconnues comme des
instruments financiers. Elles sont cependant soumises à des réglementations financières en
termes d’imposition.
- Deuxièmement, [12] illustre que les utilisateurs doivent avoir confiance en la monnaie.
Or, derrière cette image de sauveur du peuple, se cache un système financier analogue à
celui qu’on connaît.
En effet, pour payer avec une crypto-monnaie, l’utilisateur doit passer par un tiers de
confiance : une plateforme d’échange de monnaie. Et si selon les utopistes, cette tech-
nologie permettrait de s’affranchir de l’avis biaisé d’une poignée de personnes, et bien,
c’est loin d’être vrai. Selon une enquête du Wall Street Journal [48], le réseau mondial
du Bitcoin est maintenu par cinq individus. Et 64% du réseau Ethereum est détenu par
5 adresses IP. Et donc toute transaction qui passe doit être validée par cette poignée de
personnes. On revient donc au modèle de finance classique : les participants détiennent
des portefeuilles de monnaie, des places boursières gèrent l’offre et la demande, et il faut
passer par des courtiers pour acheter ou vendre.
À cela s’ajoute une autre illusion qui brise encore plus la confiance des utilisateurs,
celle de la sécurité. Toujours selon [12], La grande différence avec la finance traditionnelle,
c’est qu’il n’y a pas de véritable régulateur.
On ne fait plus confiance en un humain biaisé et corruptible, mais en une suite de code.
C’est le code qui fait la loi en crypto. Mais alors si on venait à trouver une faille dans le
code, on pourrait alors profiter des imperfections des marchés pour gagner des sommes
astronomiques. Alors comme le programmeur et les financiers derrière lui connaissent les
failles du code et ses limites, ils pourraient s’enrichir sans fin. La désintermédiation est
donc fictive, on a tout simplement changé d’intermédiaire.
De plus, ce qui ne rassure pas non plus le grand public, c’est que les cryptomonnaies
ont des cours très volatiles. Cette caractéristique s’explique notamment par le fait que le
système est décentralisé, contrairement aux monnaies classiques, qui sont régulées par des
banques centrales afin d’éviter de trop importantes fluctuations de valeur.
- Une monnaie doit pouvoir former une réserve de valeur : le consommateur doit pou-
voir utiliser la monnaie de manière différée, après avoir épargné. Le problème est le même
que pour le point précédent concernant les cryptomonnaies : leur valeur est très variable.
Un manque de réglementation :
Les crypto-monnaies sont encore mal réglementées dans la plupart des pays du monde.
Cela peut entraîner une incertitude et une volatilité considérable de leur valeur. Cepen-
dant, il faut noter que ce point est de moins en moins vrai puisque de plus en plus de
réglementations voient le jour.
Néanmoins, l’histoire a montré que l’instabilité régionale et civile a poussé les in-
dividus à investir dans les métaux rares. Or, leur transport n’est pas toujours simple en
période de crise, surtout quand il faut en déplacer une grande quantité. Aujourd’hui, on
remarque un basculement vers la cryptomonnaie (Brésil, Chypre, Venezuela, Iran...) [28]
En France, les taux d’imposition sont déjà fixés depuis le 1er janvier 2019 [30]. Pour
l’instant, un particulier est taxé sur ses plus-values seulement si celles-ci dépassent 305
euros par an. Si ce montant est atteint, il a le choix entre deux régimes d’imposition. Le
premier est de payer la flat-tax, autrement appelée prélèvement forfaitaire unique, sur la
plus-value globale sur tous nos cryptoactifs. Cela représente un impôt à 30%. 12,8% sont
pour l’impôt sur le revenu. Les 17,2% restant sont des prélèvements sociaux.
Pour un professionnel, les gains sont à déclarer comme des bénéfices industriels et
commerciaux (BIC) ou bénéfices non commerciaux (BNC) si vous n’êtes qu’un investis-
seur occasionnel. C’est d’ailleurs le FISC qui se base sur la fréquence et le volume des
transactions pour déterminer si l’activité est professionnelle ou non.
Le nouveau problème posé par les cryptomonnaies pour les gouvernements est l’anony-
mat des transactions de cryptomonnaies. Cela a permis le développement de nombreuses
activités illégales. Parmi elles, on retrouve notamment le blanchiment d’argent [16].Afin
de lutter contre ces activités clandestines, le gouvernement a imposé aux plateformes
d’échanges de vérifier de deux manières différentes l’identité de toute personne investissant
plus d’un euro sur leur site. On appelle ce procédé le Know your Custumer. Auparavant,
cela n’était obligatoire que si la somme investie dépassait 1000 euros. Les plateformes
doivent également signaler aux autorités toute activité suspecte.
Depuis peu de temps, les plateformes en France doivent être enregistrées auprès de
l’AMF, et ont l’obligation de se conformer à des exigences de sécurité et de transparence.
Ce qu’il est judicieux de noter, d’après [12], c’est que malgré les utilisations illégales
des crypto-monnaies, ses pionniers sont les premiers à demander sa réglementation. En
effet, avant de tomber en disgrâce, Sam Bankman-Fried était l’un des principaux partisans
de la régulation de son secteur économique.
Mais pourquoi vouloir imposer des règles dans un domaine que l’on contrôle déjà in-
tégralement ? Jusqu’à présent, la grande affaire des cryptomonnaies a été de se connecter
à la finance de Wall Street et de Francfort. En effet, l’immense majorité des cryptomon-
naies n’est pas intégrée aux circuits de financement de l’économie capitaliste des pays
développés : elle tourne sur elle-même. Le bitcoin et l’Ethereum sont les cryptomonnaies
les plus importantes en termes de capitalisation boursière, avec respectivement 389 et 185
milliards de dollars (par comparaison, la capitalisation boursière de l’entreprise Apple
est de 2311 milliards de dollars). C’est donc le secteur des cryptomonnaies lui-même qui
cherche à être régulé : se soumettre à quelques règles de la Bourse permettrait aux acteurs
des cryptomonnaies d’avoir accès à un marché financier beaucoup plus vaste. Les gains
de capitaux aux États-Unis pourraient bénéficier des règles d’imposition beaucoup plus
avantageuses des actifs financiers, notamment le prélèvement de 20 % pour les plus-values
de long terme (actifs détenus pendant plus d’un an), au lieu de la règle actuelle qui impose
les bénéfices sur les cryptomonnaies avec les tranches de l’impôt sur le revenu, jusqu’à 37
%. Enfin, en cas de nouvelles paniques financières, le trading en cryptomonnaies viendrait
inévitablement à bénéficier, comme d’autres parties du système financier traditionnel, du
rôle toujours croissant de la Fed comme prêteur en dernier ressort.
très franchement, la volatilité est ce qu’il y a du plus célèbre sur les cryptomonnaies. Car
comme vous le savez peut-être, le bitcoin est passé de 0.008 dollar au début de sa cotation
à plus de 69000 dollars en novembre 2021. C’était alors le pic de l’euphorie autour des
cryptomonnaies. Nombreux étaient ceux qui pensaient que les cryptomonnaies étaient le
moyen idéal de se faire beaucoup d’argent sans trop d’effort. Depuis, cet optimisme a
été remis en question : les gens accordent moins de confiance aux cryptomonnaies parce
qu’ils sont plus au courant des risques. Contrairement aux actions, les cryptomonnaies
dépendent surtout de la confiance des utilisateurs. Le système ne peut fonctionner que
si les gens y croient, puisque les cryptomonnaies n’ont pas de valeur fondamentale. De
nombreuses entreprises au fonctionnement frauduleux ont alors été montées. Le marché
est tel qu’on peut convertir la confiance en argent, ce qui en fait un terrain idéal pour les
arnaqueurs.
L’un des exemples les plus connus est le scandale autour de l’entreprise FTX, abré-
viation de Future Exchange, créée en mai 2019 par Sam Bankman-Fried (SBF). C’était
une plateforme d’échange de cryptomonnaies, la 2 plus importante, juste derrière le géant
Binance. Le FTT (FTX Token), un cryptoactif, était utilisé comme monnaie intermé-
diaire pour les transactions, et avait un cours variable de la même façon que les autres
cryptomonnaies.
D’après [24], le 2 novembre 2022, CoinDesk, un site d’actualités américain sur les
cryptomonnaies, a publié un article qui a remis en question toute la confiance que l’on ac-
cordait à FTX. Il a en effet révélé que la société Alameda Research, également développée
par SBF, était financée à 60% par des FTT. Cela a montré la faible capitalisation réelle de
cette entreprise. Par la même occasion, cela a montré l’absence de fonds de SBF. En effet,
on s’est rendu compte que malgré l’empire qu’il avait créé, sa fortune était indissociable
de la valeur du FTX. Si la valeur de ce dernier venait à s’effondrer, les entreprises de
SBF seraient condamnées au même destin. Les premiers doutes sur la solvabilité des deux
entreprises sont alors apparus. Malgré tout, l’histoire aurait pu s’arrêter là. Cependant,
le directeur de Binance, Changpeng Zhao, a décidé quelques jours plus tard de vendre
l’intégralité de ses FTT, pour une valeur de 500 millions de dollars. Si vous vous demandez
pourquoi il possédait autant de tokens de son concurrent, c’est parce que CZ avait réalisé
un investissement stratégique dans la plateforme à ses débuts en 2019. Suite à un mouve-
ment de panique générale, en 3 jours, la valeur du cryptoactif qui était de 23$ a dégringolé
à seulement 1$. De plus, tous les investisseurs ont retiré leurs fonds de la plateforme FTX.
Tous ceux qui n’ont pas revendu leurs FTT à temps ne retrouveront pas leur argent.
FTX n’était en effet pas solvable comme cela avait été soupçonné, puisque SBF avait déjà
investi l’argent de ceux qui avaient déposé leurs fonds dans diverses petites entreprises, et
également pour financer sa publicité. Les pertes ont été estimées à 10 milliards de dollars.
En plus du problème que cela a représenté pour tous ceux qui avaient investi, cela
pose également un souci de concurrence. Binance assoit désormais son autorité bien plus
qu’auparavant. Le 11 novembre 2022, la plateforme FTX a fait officiellement faillite, et
peu de temps après, son patron Sam Bankman-Fried a été arrêté aux Bahamas.
Un dernier exemple qu’il est intéressant de voir est celui de l’entreprise Celsius, déve-
loppée par Alex Mashinsky. C’était une banque de cryptomonnaie, qui promettait d’im-
portants intérêts aux épargnants, bien meilleurs que ceux donnés par les banques tradi-
tionnelles. Cela n’a cependant été possible qu’en utilisant les fonds de ses clients. Au final,
le tout fonctionnait un peu comme une pyramide de Ponzi. L’entreprise a finalement fait
faillite en mai 2022, réduisant à néant les économies d’un demi-million d’Américains.
Des affaires comme celles qui ont été citées, il y en a beaucoup d’autres, et elles ont
toutes impacté le monde de la cryptomonnaie. Pour palier à ces arnaques, l’Autorité des
Marchés Financiers (AMF) a mis en place un cadre réglementaire pour les acteurs du
marché de la cryptomonnaie, tels que les plateformes d’échange. Elles doivent désormais
être enregistrées auprès de l’AMF et se conformer à des exigences de sécurité et de trans-
parence [31].
Afin de rassurer les investisseurs, les plateformes essaient désormais de prouver qu’elles
sont solvables.
4 Investissement en cryptomonnaies
Depuis quelques années, les cryptomonnaies font parler d’elles, car elles offrent d’énormes
possibilités de gain grâce à leur forte volatilité. Mais les gains des uns sont les pertes des
autres, il est alors important d’être renseigné sur le sujet des cryptomonnaies avant d’inves-
tir et potentiellement tout perdre. L’important est de minimiser le risque tout en gardant
un rendement suffisant pour en tirer des bénéfices.
La majorité des protocoles DeFi sont basés sur la blockchain Ethereum, car elle a
été la première blockchain à introduire les contrats intelligents, qui sont au cœur des ap-
plications financières décentralisées. De plus, Ethereum dispose d’une large communauté
de développeurs et d’utilisateurs, ce qui a permis un développement rapide et une adop-
tion significative de la finance décentralisée. La flexibilité de la blockchain Ethereum et
sa compatibilité avec les jetons ERC-20 [50] (un type de jeton de cryptomonnaie ayant
des caractéristiques clés pour la DeFi) ont également contribué à son adoption généralisée
dans l’écosystème DeFi. Cependant, il est important de noter que d’autres blockchains,
telles que Binance Smart Chain, Solana et Polygon, ont émergé comme alternatives po-
pulaires pour les protocoles DeFi en raison de leurs caractéristiques uniques et de leurs
frais de transaction généralement moins élevés.
Le prix du Ceek VR est passé de 0,9 à 90 centimes d’euro entre octobre et décembre
2021, ce qui est une ascension remarquable. Cependant, très peu sont les personnes ayant
réussi à multiplier par 100 leur mise de départ. Tout d’abord, si vous aviez entendu parlé
de cette cryptomonnaie, il y a de forte chance qu’elle ait valu environ 30 centimes. La
pointe étant à 90 centimes, cela correspond tout de même à une multiplication par 3, on
peut donc se dire qu’elle reste un excellent investissement. Mais il y a toujours un facteur
limitant, seulement les personnes l’ayant vendu en premier ont pu faire une telle affaire.
En effet, avec une telle augmentation, on peut espérer qu’elle continue pour atteindre
1 euro par exemple. Pendant ce temps, les autres acteurs vendent leurs titres et le prix
s’effondre : la valeur d’un titre passe de 90 à 54 centimes (soit une chute de 40%) en l’espace
de 5 jours puis elle continue de diminuer pour atteindre 8 centimes aujourd’hui. Certes
acheter à 30 centimes et vendre à 50 reste une excellente opération, mais il faut aussi
prendre en compte les frais de transaction et les impôts et surtout les occasions comme
celle-ci sont extrêmement rares, la très grande majorité des cryptomonnaies vouées à une
forte augmentation finnissent à une valeur presque nulle, donc si l’on considère alors le
risque prit cet investissement est très mauvais. Intéressons-nous alors à une stratégie pour
diversifier ses investissements de manière optimale.
Notre but dans ce projet d’étude est d’appliquer ce modèle sur les cryptomonnaies afin
Hypothèse 1
Les marchés d’actifs financiers sont efficients. C’est l’hypothèse d’efficience du marché
selon laquelle les prix et rendements des actifs sont censés refléter, de façon objective,
toutes les informations disponibles concernant ces actifs.
Hypothèse 2
Les investisseurs ont de l’aversion envers le risque : ils ne seront prêts à prendre plus
de risques qu’en échange d’un rendement plus élevé. À l’inverse, un investisseur qui sou-
haite améliorer la rentabilité de son portefeuille doit accepter de prendre plus de risques.
L’équilibre risque/rendement jugé optimal dépend de la tolérance au risque de chaque
investisseur.
4.4 Définitions
La méthode de Markowitz se base sur deux éléments clés, le risque et la rentabilité.
4.4.1 Le risque
Le risque d’un actif financier, pour un investisseur, peut être défini comme l’incertitude
qui existe quant à la valeur de cet actif à une date ultérieure. L’objectif de tout investisseur
étant de réaliser une certaine rentabilité sur les capitaux qui gère. Cependant, l’obtention
de celle-ci n’est pas certaine à l’avance. La rentabilité réalisée est plus ou moins différente
de celle espérée. Ainsi, on peut assimiler le risque d’un investissement à la dispersion ou
variabilité de sa rentabilité autour de la valeur anticipée. Cette variabilité est mesurée
plus souvent par l’écart type (ou son carré : la variance).
4.4.2 La rentabilité
Lorsque nous évoquons la rentabilité d’un investissement en actions, il est important
de prendre en compte non seulement le dividende net perçu, mais aussi la plus-value ou la
moins-value réalisée lors de la vente ultérieure de ces actions. Le taux de rentabilité global
inclut à la fois le rendement ou taux de rendement (dividende net rapporté au cours de
l’action) et la plus-value ou moins-value en capital rapportée au cours d’achat de l’action.
Le rendement est défini par la relation :
Rp = Pt − Pt−1
4.4.3 Espérance-Variance
L’espérance et la variance et deux outils mathématiques importants afin de calculer la
rentabilité et le risque.En effet, la valeur d’un titre ou d’une cryptomonnaie est aléatoire
en fin de période, ainsi les investisseurs utilisent pour une rentabilité espérée, la moyenne
des rentabilités.
D’autre part, la variance est un outil d’analyse du risque, car elle mesure la dispersion
des données autour de leur moyenne. Plus précisément, la variance mesure à quel point
les rendements d’un actif financier fluctuent par rapport à leur moyenne.
Par exemple :
Supposons que nous disposions de deux actions, Action A et Action B, et que nous sou-
haitions évaluer le risque associé à chaque action en utilisant la variance.
Voici les rendements annuels pour les deux actions sur une période de cinq ans :
Années 1 2 3 4 5
Action A 10% 5% 8% 12% 6%
Action B 7% 9% 6% 11% 10%
Premièrement, nous calculons la moyenne des rendements pour chaque action.
10 + 5 + 8 + 12 + 6
E[A] = = 8.2%
5
7 + 9 + 6 + 11 + 10
E[B] = = 8.6%
5
Ensuite, nous calculons la différence entre chaque rendement et sa moyenne corres-
pondante, que nous élevons au carré, et enfin, nous faisons la moyenne de ces carrés pour
obtenir la variance (Risque).
On suppose maintenant que les performances des différents actifs financiers ne varient
pas de manière indépendante les unes des autres. Ils sont corrélés, ce qui signifie que :
cov(Ri , Rj )i̸=j ̸= 0
Nous pouvons écrire (4) sous forme matricielle en notant W le vecteur des parts d’actifs
et W t le vecteur transposé :
ω1
ω2
W = ..
.
ωn
W t = ω1 ω2 · · · ωn
σ12 σ1,2 . . . σ1,n
σ2,1 σ 2 ...
2
Σi,j = .. .. . ..
. . . ..
σn,1 . . . σn2
Nous avons finalement la relation de la variance sous forme matricielle :
5 Résultats
5.1 Génération des portefeuilles
Nous avons commencé par collecter les informations des 5 principales crypto-monnaies
(BTC,ETH,BNB,XRP,USDT), dont le tableau comparatif est présenté ci-dessous, du 5
mai 2018 au 5 décembre 2022. Les informations peuvent directement être importées du
site Binance en format .csv (que vous pouvez consulter dans notre page github en an-
nexe). Puis, nous avons construit le portefeuille sur la base de la théorie des portefeuilles
modernes attribué à chacune de ces crypto-monnaies une pondération différente, avec un
poids total de 1 au maximum. Nous avons aussi utilisé le ratio de Sharpe pour évaluer
l’efficacité de la diversification du portefeuille. Nous pouvons alors tracer la frontière effi-
ciente et trouver le meilleur portefeuille.
— Moins de frais : Les DEX ont généralement des frais de transaction moins éle-
vés que les CEX. Étant donné qu’il n’y a pas d’intermédiaire centralisé, les frais
associés aux DEX sont souvent réduits. Cependant, il est important de noter que
les DEX peuvent également impliquer des frais de gaz (frais de transaction block-
chain) en raison de l’utilisation des contrats intelligents sur une blockchain, il faut
aussi rémunérer les acteurs qui fournissent la liquidité dans ce genre de plateformes.
Cependant, les DEX peuvent présenter certaines limitations par rapport aux CEX.
Les DEX peuvent avoir une liquidité plus faible pour certaines cryptomonnaies moins
populaires, ce qui peut affecter la facilité d’exécution des transactions. De plus, les DEX
sont plus difficiles d’utilisation, nécessitant une certaine familiarité avec les portefeuilles et
les protocoles blockchain. En effet, alors que le stockage de ses cryptomonnaies est assuré
par les plateformes centralisées, il ne l’est pas pour celles décentralisées, elles ne sont que
des plateformes d’échange et nécessitent donc un moyen de stocker ses cryptomonnaies à
part. Ces moyens sont appelés wallets (portefeuille en anglais), il en existe deux sortes :
— Les hot wallets sont des portefeuilles en ligne ou connectés à internet. Ils sont
assez faciles d’utilisation car ils permettent d’accéder rapidement à ses cryptomon-
naies sans grandes contraintes pour les utiliser et effectuer des transactions. Le
hot wallet le plus connu est Metamask [55], c’est une extension de navigateur fa-
cile à utiliser et à installer ayant une interface simple d’utilisation. Étant connecté
directement au navigateur, il est facile de le connecter à des plateformes de fi-
nance décentralisée. Cependant, Metamask comme tous les autres hot wallets est
connecté à internet et est donc vulnérable à de nombreuses attaques. C’est pour
cela qu’il est important de prendre des mesures de sécurité supplémentaire comme
configurer une phrase de récupération (seed phrase) sécurisée. Il est par ailleurs
essentiel de se souvenir de son mot de passe et de sa phrase de récupération, car il
est impossible de les changer, à moins de réinitialiser son wallet et donc perdre tout
ce qu’il contenait. C’est pour ces raisons de sécurité qu’il est préférable d’utiliser un
cold wallet pour stocker des cryptomonnaies représentant une somme importante.
— Les cold wallets, à l’inverse des hot wallet sont des portefeuilles hors ligne, ils
ne sont pas connectés à internet et sont donc matériels. Ils offrent une sécurité ac-
crue, car ils réduisent considérablement les risques liés aux attaques en ligne. Les
cold wallets, souvent de petite taille, ressemblent à des clés USB ou à des appa-
reils électroniques compacts. Ils sont généralement équipés de fonctions de sécurité
avancées comme la nécessité d’une confirmation physique pour effectuer une tran-
saction. Cependant, ces dispositifs sont moins pratiques d’utilisation, car n’étant
pas connectés à internet, il faut d’abord les connecter à un ordinateur pour effec-
tuer des transactions. Les cold wallets sont donc idéaux lorsqu’il s’agit de protéger
ses fonds à long terme.
Malgré ces limitations, les DEX ont gagné en popularité en raison de leur nature
décentralisée et de leurs avantages en termes de confidentialité et de contrôle des fonds.
Les utilisateurs qui accordent une grande importance à ces aspects peuvent opter pour
les DEX pour leurs activités de trading cryptomonnaies.
6 Conclusion
Ce rapport venant en complément à la conférence organisée par le groupe du Projet
d’étude 48, nous avons visé à ce qu’il soit pertinent pour l’ensemble de la communauté
étudiante et l’équipe pédagogique de l’école Centrale de Lyon, mais aussi toute personne
intéressée par sujet et visant à mieux approfondir leur compréhension. Le rapport a été
créé dans le but de fournir aux participants de la conférence, ainsi qu’à tous les autres
étudiants, un document complet regroupant les informations essentielles sur cette tech-
nologie émergente.
Il est important de souligner que ce rapport ne se veut pas exhaustif, car les cryp-
tomonnaies ne cessent d’évoluer. Nous encourageons les lecteurs à utiliser ce rapport
comme point de départ pour approfondir leur compréhension des cryptomonnaies et, pour
les élèves centraliens, à envisager de futurs projets d’étude sur ce sujet. Nous vous invi-
tons à continuer à explorer ce sujet, car les cryptomonnaies risquent d’avoir un impact
significatif sur notre monde financier et technologique. Pour ce faire, une bibliographie
détaillée et commentée est présentée dans les pages qui suivent pour vous guider dans vos
recherches et votre approfondissement.
7 Bibliographie
7.1 Méthodologie
Pour assurer la fiabilité et la qualité de notre bibliographie, nous avons adopté une
méthodologie rigoureuse pour collecter des sources d’informations fiables et bien sour-
cées. Étant donné le caractère multidisciplinaire du sujet, nous avons dû nous baser sur
quelques documents journalistiques comme base de notre recherche. Toutefois, nous avons
reconnu l’importance de vérifier attentivement ces sources pour garantir leur crédibilité.
Tout d’abord, nous avons identifié des publications réputées et respectées dans le
domaine des cryptomonnaies et de la finance. Nous avons privilégié les médias spécialisés,
les journaux financiers et les revues académiques renommées. Cette sélection initiale nous
a permis d’établir une liste de sources potentielles qui étaient susceptibles de fournir des
informations précises et bien documentées.
Ensuite, nous avons effectué une évaluation approfondie de chaque source afin de
déterminer sa crédibilité. Nous avons pris en compte des critères tels que la réputation de
l’auteur, la pertinence de la publication, la vérifiabilité des informations, et la présence de
références et de sources citées. Nous avons également vérifié la date de publication pour
nous assurer que les informations étaient à jour et pertinentes.
Pour renforcer notre méthodologie, nous avons également croisé les informations pro-
venant de différentes sources. En comparant les perspectives et les analyses de plusieurs
médias, nous avons pu obtenir une vision plus complète et équilibrée des sujets abordés.
Cela nous a aidé à éviter les biais et les informations erronées qui peuvent parfois être
présents dans une seule source. Ainsi, si une des références bibliographiques n’est pas citée
dans le corps du rapport, c’est qu’elle a été utilisée pour vérifier la pertinence d’une autre
référence.
Enfin, nous avons pris soin de documenter scrupuleusement nos sources dans notre
bibliographie. Chaque document utilisé dans notre rapport a été cité en suivant un for-
mat standardisé, incluant le nom de l’auteur, le titre de l’article ou de la publication, la
date de publication, le nom du média et les éventuelles références supplémentaires.
En adoptant cette méthodologie, nous avons veillé à ce que notre rapport repose sur
une bibliographie solide, comprenant des sources d’informations fiables et vérifiées. Cela
nous a permis de fournir à nos lecteurs une analyse précise et éclairée. Le paragraphe
qui suit commente les principales sources utilisées pour guider la recherche de quiconque
serait intéressé par un approfondissement du sujet.
7.2 Commentaires
Généralités sur les cryptomonnaies et leur fonctionnement
Le point de départ de cette partie était l’article fondateur des cryptomonnaies de Sa-
toshi Nakamoto [1] qui présente comment la blockchain peut être exploitée pour créer une
cryptomonnaie.
Enjeux
Du fait du caractère multidisciplinaire de cette partie, nous nous sommes basés sur
certains articles de presse pour approfondir notre analyse. Nous avons pris le soin de vé-
rifier chaque source.
Tout d’abord, pour comprendre le Proof of Stake, nous avons principalement étudié le
document d’Arthur Breitman [10]. Nous vous invitons à consulter ce document pour ap-
profondir votre compréhension du sujet. Pour suivre l’actualité sur les enjeux écologiques
des cryptomonnaies, le Crypto Climate Accord est un bon départ [13].
Pour suivre réguliérement les positions des états vis-à-vis des cryptomonnaies, nous
vous invitons à consulter régulièrement les journaux Forbes ou The Economist [32] qui
suivent de près l’évolution de ce sujet. Pour mieux comprendre la régulation des cryp-
tomonnaies aujourd’hui, l’article de Dr. Frank Emmert [38] et le site du SEC [36] sont
intéressants.
Pour les élèves centraliens particulièrement, nous vous invitons à consulter le livre
de Neel Mehta [28] disponible à la Bibliothèque Michel Serres qui constitue un bon départ
pour comprendre les enjeux autour des cryptomonnaies.
Investissement
Pour comprendre la structure de la finance décentralisée bâtie autour des cryptomon-
naies, les sites spécialisés dans ce domaine comme Binance ou CoinMarketCap [52] [8] ont
été la première étape de recherche.
L’article de Harry Markowitz [40] qui illustre sa théorie du portefeuille a été notre
point de départ pour réaliser les simulations. Nous invitons tout lecteur intéressé par ce
sujet à consulter tout d’abord les vidéos explicatives de Machine Learnia [43] et l’article
détaillé [44] sur la prédiction de prix avec les réseaux de neurones.
Pour toute personne pouvant y avoir accès, nous vous invitons à consulter les cours
de M. Yohann de Castro, professeur à l’école Centrale de Lyon, sur le Machine Learning
[41], et les projets d’étude précédents sur la gestion de portefeuille [46] [45].
Références
Autour de la Blockchain
[1] Satoshi Nakamoto, Bitcoin : A Peer-to-Peer Electronic Cash System, 2008
https://bitcoin.org/bitcoin.pdf
[2] Philippe Marraqt. Pourquoi s’intéresser à la Blockchain aujourd’hui. HAL Open
Science, Octobre 2018
https://hal.science/hal-01973507/document
[3] Maths Adultes. Blockchain, Comment ça marche ?. 20 Novembre 2017
https://www.youtube.com/watch?v=SccvFbyDaUIt=638s
[4] Sciences Etonnantes. Le Bitcoin et la Blockchain. 24 Juin 2016
https://www.youtube.com/watch?v=du34gPopY5Y
[5] Yorzian VOD. Cours complet d’introduction sur la Blockchain. 11 avril 2021
https://www.youtube.com/watch?v=uFDoxWGWOBUt=10256s
[6] Stefano Pascal. Blockchain et Cryptomonnaies : Guide pour découvrir la Blockchain.
22 novembre 2022
https://www.amazon.fr/gp/aw/d/B0BMSV6W1P/
[7] Adi Agashe, Neel Metha, Parth Detroja. Blockchain : Bubble or Revolution ?. 12 juin
2019
https://www.amazon.fr/Blockchain-Bubble-Revolution-Present-Cryptocurrencies/dp/0578
Enjeux
[8] CoinMarketCap,
https://coinmarketcap.com/fr/
[9] Jacques Favier. Bitcoin, monnaie écolo ?. Le Cercle du Coin, 2017
https://www.youtube.com/watch?v=uZxxaeAONEk
[10] Arthur Breitman. Crypto-monnaies : principes et enjeux. À quoi servent-elles ? Com-
ment fonctionnent-elles ?
https://www.cairn.info/revue-realites-industrielles-2019-1-page-14.htm
[11] Duncan Hoffman. Quel est l’impact environnemental des cryptomonnaies. Journal du
Net, 2021
[12] Gabrielle Durana. Démocratiser la finance ? Les désillusions de la cryptomonnaie.
Revue Esprit, N497, mai 2023
[13] Crypto Climate Accord
https://cryptoclimate.org/
[14] Stéphane Sordet, Jules Sandoz, Sylvain Arnaud, Lucas Cuennet. Le Bitcoin, un
monstre énergivore. MÉDIAMORPHOSES, Article 4931, 2021
[15] Qu’est-ce que le Proof-of-Stake ?. Coinhouse
https://www.coinhouse.com/fr/academie/blockchain/proof-of-stake/
[16] Crypto-monnaies, crypto-actifs... Comment s’y retrouver ?. Ministère de l’économie
https://www.economie.gouv.fr/particuliers/cryptomonnaies-cryptoactifs
[17] Fernando E. Alvarez, David Argente, Diana Van PattenAre cryptocurrencies curren-
cies ? Bitcoin as legal tender in El Salvador
https://www.nber.org/papers/w29968
[18] Qu’est-ce que DCEP, la monnaie numérique de la Chine ?. bit2me Academy
https://academy.bit2me.com/fr/que-es-dcep-moneda-digital-de-china/
[19] Bingyan Wu, Xiaoqing An, Cong Wang, Ho Young ShinExtending UTAUT with na-
tional identity and fairness to understand user adoption of DCEP in China. 2022
https://www.nature.com/articles/s41598-022-10927-0
[20] Les cryptoactifs : Qu’est-ce que c’est ?. Institut National de la Consommation (INC)
https://www.inc-conso.fr/content/les-cryptoactifs-quest-ce-que-cest
[21] Cansu Şarkaya İçellioğlu, Selma Öner.An Investigation on the Volatility of Crypto-
currencies by means of Heterogeneous Panel Data Analysis. 2019
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S187705091931302X
[22] d’après l’AFP, Salvador : bilan mitigé un an après la légalisation du Bitcoin comme
monnaie officielle, La Tribune, septembre 2022
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/s
[23] Laurence Boisseau, Arnaques au bitcoin : les Français ont déjà perdu 31 millions
d’euros, Les Echos, octobre 2018
https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/arnaques-au-bitcoin-les-
[24] Crypto : le géant FTX s’est effondré, tout comprendre d’un désastre historique. 01net
https://www.01net.com/actualites/crypto-geant-ftx-effondre-tout-comprendre.html
[25] Jiageng Liu, Igor Makarov, Antoinette SchoarAnatomy of a run : the Terra Luna
Crash
https://www.nber.org/papers/w31160
[26] Emilie Raffio, Le futur des espèces : comment les crypto-monnaies vont bouleverser
la société, 2021
[27] Banque Centrale Européenne, Qu’est-ce que la monnaie ?
https://www.ecb.europa.eu/ecb/educational/
[28] Neel Mehta et al., Blockchain : bulle ou révolution ?, 2021
[29] Crypto monnaies : ce que prévoit le gouvernement. Netinvestissement
https://bit.ly/3C3BA11
[30] Contrôle fiscal cryptomonnaies : que faut-il savoir ?. Avocats Picovschi
https://bit.ly/3oC3RZq
[31] Vers un nouveau régime pour les crypto-actifs en France AMF
https ://www.amf-france.org/fr/actualites-publications/actualites/vers-un-nouveau-
regime-pour-les-crypto-actifs-en-france
[32] Que Vaut (Vraiment) Le Petro ? La Cryptomonnaie Du Venezuela. Forbes
https://www.forbes.fr/finance/que-vaut-vraiment-le-petro-la-cryptomonnaie-du-venezu
[33] Le Venezuela premier Etat à émettre une crypto-monnaie : explications et précautions
d’usage. Cryptoast
https://cryptoast.fr/venezuela-petro/
[34] Bitcoin : la Centrafrique l’adopte comme monnaie légale, BBC, avril 2022
https://www.bbc.com/afrique/region-61248476
[35] Gary Gensler, The SEC Cryptocurrencies, U.S. Securities and Exchange Commis-
sion, septembre 2017,
https://www.youtube.com/watch?v=-kKGkbrwCT0t=152sabc hannel =
U.S.SecuritiesandExchangeCommission
[36] Jay Clayton, Statement on Cryptocurrencies and Initial Coin Offerings, U.S. Secu-
rities and Exchange Commission, août 2021
https://www.sec.gov/news/public-statement/statement-clayton-2017-12-11
[37] Tasnim News Agency, Iranian Admin Enforces Regulations on Cryptocurrency
Trading, août 2022
https://www.tasnimnews.com/en/news/2022/08/29/2765709/iranian-admin-enforces-regula
[38] Prof. Dr. Frank Emmert, The Regulation of Cryptocurrencies in the United States of
America, LL.M., FCIArb* Indiana University Robert H. McKinney School of Law
https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstracti d = 4063387
Investissement
[39] Huobi Research. Application of Modern Portfolio Theory in Cryptocurrency Invest-
ment. Huobi quant-academy, 2018
https://medium.com/huobi-research/huobi-quant-academy-2-f30a41bc90f
[40] Harry Markowitz. Portfolio Selection, Journal of Finance.1952
[41] Yohann de Castro. Cours de Machine Learning. Centrale Lyon, 2022
[42] Prédiction du prix des crypto monnaies avec du Deep Learning. MonCoachData
https://moncoachdata.com/blog/prediction-du-prix-des-crypto-monnaies/
[43] Python spécial Machine Learning. Machine Learnia, Youtube 2020
https://www.youtube.com/watch?v=XUFLq6dKQok
[44] Chuen Yik Kang, Chin Poo Lee, Kian Ming Lim.Cryptocurrency Price Prediction
with Convolutional Neural Network and Stacked Gated Recurrent Unit. 2022
https://www.mdpi.com/2306-5729/7/11/149
[45] Arthur Cosson, Corentin Massala, Gabriel de la Noue, Jérémy Bon, Paul Samuel,
Quentin Alcayde.développement d’algorithmes de prévision génériques basés sur des
indicateurs techniques. PE39, Centrale Lyon, 2020-2021
[46] Gestion de portefeuille à risque, outils de scoring. PE2, Centrale Lyon, 2014-2015
[47] Brice Jacob, Pierre-Louis Maechler, Pierre-Alexandre Moncho, Antoine Naulleau,
Nicolas Ratto, Pierre-Clément Simon.Carry trade. PE11, Centrale Lyon, 2013-2014
[48] Paul Kiernan, The Five People Keeping Bitcoin Alive. Wall Street Journal, février
2023
https://www.wsj.com/podcasts/the-journal/the-five-people-keeping-bitcoin-alive/5d15
[49] Coinbase, Qu’est-ce que la DeFi ?, 2023
https://www.coinbase.com/fr/learn/crypto-basics/what-is-defi
[50] MrJithil, NORME DE JETON ERC-20, Janvier 2023
https://ethereum.org/fr/developers/docs/standards/tokens/erc-20/
[51] Cours du CEEK VR
https://coinmarketcap.com/fr/currencies/ceek-vr/
[52] Binance
https://www.binance.com/fr
[53] Coinbase
https://www.coinbase.com/fr
[54] Uniswap
https://uniswap.org/
[55] Metamask
https://metamask.io/
A Annexe
A.1 Programme python
1
2 import pandas as pd
3 import numpy as np
4
17 print ( daily_returns )
18
19
24
27
28 n_assets = 5
29 n_portfolios = 1000
30
31 mean_variance_pairs = []
32
45
62 fig = go . Figure ()
63 fig . add_trace ( go . Scatter ( x = mean_variance_pairs [: ,1]**0.5 , y = mean_variance_pairs
64 marker = dict ( color =( mean_variance_pairs [: ,0] - risk_free_rate ) /( mean_variance_pa
65 showscale = True ,
66 size =7 ,
67 line = dict ( width =1) ,
68 colorscale = " RdBu " ,
69 colorbar = dict ( title = " Sharpe < br > Ratio " )
70 ),
71 mode = ’ markers ’) )
72 fig . update_layout ( template = ’ plotly_white ’ ,
73 xaxis = dict ( title = ’ Annualised Risk ( Volatility ) ’) ,
74 yaxis = dict ( title = ’ Annualised Return ’) ,
75 title = ’ Sample of Random Portfolios ’ ,
76 width =850 ,
77 height =500)
78 fig . update_xaxes ( range =[0.18 , 0.32])
79 fig . update_yaxes ( range =[0.02 ,0.27])
80 fig . update_layout ( coloraxis_colorbar = dict ( title = " Sharpe Ratio " ) )
Pour accéder au code source complet du projet, veuillez consulter notre dépôt GitHub
à l’adresse suivante : https://github.com/Ismail1605/Markowitz.