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Réalisé par :
ZOUIRI SARA
Sous la direction de :
L’équipe pédagogique du Master des Sciences
Économiques
À mon frères Aimad et mes sœurs Jamila, Siham, Mounia et ma nièce Zineb.
À mes amis (es) pour leur fidélité, avec qui je partage tous mes succès
I
REMERCIEMENT
Je souhaite adresser également tous mes remerciements aux personnes qui m‟ont
apporté leur aide et qui ont contribué à l‟élaboration de ce mémoire. De même, je
remercie mes collègues du Master pour leur amitié, et pour tout le plaisir que nous avons
eu au cours des deux dernières années.
En dernier mais pas des moindres, je dois exprimer ma très profonde gratitude à
mes parents et à mon frère et mes sœurs pour leur soutien sans faille et l'encouragement
continu tout au long de mon cursus universitaire. Ce mémoire n‟aurait pas été possible
sans eux. Je vous remercie.
Zouiri Sara
II
RESUME
L‟objectif de ce mémoire est d‟étudier les répercussions des variations du prix de
pétrole sur l‟économie marocaine. Pour ce faire, nous avons opté pour une modélisation
en équilibre général calculable en adoptant le modèle PEP (1-1) calibré sur les données
de la matrice de comptabilité sociale de 2007. Les deux scénarios simulés portent sur une
augmentation du prix du pétrole de 70% et une diminution du même pourcentage. Les
résultats du premier scénario montrent qu‟une augmentation de 70% du prix du pétrole
impacte négativement le PIB, induit à une hausse des coûts de production et une baisse
des salaires et des revenus des agents résidents. L‟analyse sectorielle révèle que cette
augmentation affecte plus les branches à forte intensité de pétrole. Toutefois les résultats
de la diminution du prix du pétrole du même pourcentage montrent une asymétrie des
réponses de l‟activité économique, autrement dit l‟intensité des réponses de l‟activité
économiques est plus forte dans le cas d‟une augmentation du prix de pétrole
comparativement à sa diminution.
ABSTRACT
The aim of this paper is to study the impact of an oil price shock on the Moroccan
economy. To do this, we opted for a computable general equilibrium modeling by
adopting the model PEP (1-1) calibrated on the data from the Social Accounting Matrix
based 2007. The scenarii are simulated an increase of 70% in oil prices and a decrease by
the same amount. The results of the first scenario show that a 70% increase in oil prices
impact negatively GDP, leads to higher production costs, to lower wages and incomes of
residents agents. The sectorial analysis reveals that this increase affects most the sectors
with high oil intensity. However the results of the decrease in oil prices by the same
amount show an asymmetric response in economic activity, i.e. the intensity of the
responses of the economic activity is stronger in the case of an oil shock compared to its
responses to a decrease in oil prices.
III
SOMMAIRE
DÉDICACE ................................................................................................................................................. I
REMERCIEMENT .................................................................................................................................... II
RÉSUMÉ ................................................................................................................................................... III
ABSTRACT .............................................................................................................................................. III
SOMMAIRE ............................................................................................................................................. IV
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................................ IV
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................................ IV
I. INTRODUCTION ........................................................................................................................... 1
II. REVUE DE LITTÉRATURE ........................................................................................................ 2
2.1. Effets et canaux de transmission des chocs pétroliers : un survol de la littérature
théorique .................................................................................................................................................................................. 2
2.1 Impact des chocs pétroliers : un survol de la littérature empirique ........................................................ 6
III. APERÇU SUR LA SITUATION ÉNERGÉTIQUE AU MAROC ET LA MATRICE
DE LA COMPTABILITÉ SOCIALE ..................................................................................................... 10
3.1. La volatilité du prix du pétrole .........................................................................................................................10
3.2. La facture énergétique et la caisse de compensation.................................................................................12
3.3. La dépendance de l‟activité économique du pétrole .................................................................................13
3.4. Structure de l‟économie et construction de la mcs ....................................................................................14
IV. LE MODÈLE ET LA SIMULATION DES CHOCS ................................................................. 20
4.1. Le modèle théorique ............................................................................................................................................20
4.2. Simulation des chocs et discussion des résultats ........................................................................................37
V. CONCLUSION .............................................................................................................................. 41
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................... 42
ANNEXES .................................................................................................................................................. 46
TABLE DES MATIÈRES ........................................................................................................................ 67
IV
I. Introduction
Avec les chocs pétroliers des années 70, le marché mondiale de l‟énergie a été
bouleversé par de fortes turbulences, causées principalement par l‟instabilité de l‟offre et de la
demande internationale due à plusieurs causes dont principalement les problèmes politiques.
La croissance démographique, l‟industrialisation et le développement de la technologie dans
le périmètre des pays développés ont produit une forte augmentation de la demande du
pétrole, alors que l‟offre est presque contrôlée par les pays du Moyen-Orient avec la
production de près des 2/3 de l‟offre mondiale, et qui s‟organise dans le cartel
"L‟Organisation des Pays Exportateurs du Pétrole" (OPEP).
L‟accroissement de la demande a été accompagné par une hausse des cours de pétrole
qui a constitué un véritable défi pour les pays qui importent la totalité de leurs besoins en
pétrole. En effet, depuis 1973 les chocs pétroliers ont engendré 5 crises économiques
mondiales, à savoir les crises de 1973-1974, 1979-1980, 1999-200, 2000-2005 et 2008-2009.
Les répercussions du premier choc pétrolier sur les économies importatrices du pétrole ont
amené les économistes à considérer la variation du prix du pétrole comme une source majeure
de l‟instabilité de l‟activité économique, une instabilité qui se traduit par une faible croissance
économique, un chômage accru et une forte inflation. De ce fait, la littérature théorique et
empirique confirme l‟existence d‟une forte corrélation entre la volatilité des cours du pétrole,
l'inflation et la variation de la demande en court terme, alors qu‟à long terme, les fluctuations
des cours ont un impact sur le niveau de production. Un constat qui a suscité l‟intérêt de
plusieurs études, principalement sur les États-Unis après les deux chocs successifs de 1973 et
1978. Une littérature abondante sur la thématique a révélé plusieurs aspects d‟analyse sur la
relation entre la variation du prix du pétrole et l‟activité économique comme Rasche et Tatom
(1977, 1981), Hamilton (1983), Hooker (1996) et d‟autres études qui se sont intéressé par les
mécanismes de transmission d‟une telle variation comme les travaux de Fan et al (2007),
Chitiga et al (2010) et Oukasi et Soufi (2015).
Les pays en voie de développement qui se caractérisent par une fragilité et une grande
vulnérabilité aux chocs externes, sont confrontés à d'énormes difficultés. Les chocs pétroliers
pourraient accentuer les déficits budgétaires et ralentir la croissance économique des pays
dont leur besoin en pétrole est fourni principalement par le marché mondiale. Le Maroc, en
tant qu‟un pays importateur du pétrole, subit largement les effets de la volatilité de ses prix.
Sa forte dépendance au marché mondial pour la couverture de ses besoins en matière de base
accompagné de son besoin de l‟énergie pour garantir la croissance économique et renforcer
son tissu industriel, accentue sa vulnérabilité face à la conjoncture extérieure. Une situation
qui pèse lourdement sur la balance des paiements avec une facture énergétique qui est passée
de 3.1% du PIB durant la période 1995-1999 à 6.3% du PIB durant 2000-2007 et 10.7%
durant 2008-2014. Cette hausse est due principalement à la hausse du prix du pétrole qui est
passé de 28 dollars le baril en 2000 à 109 dollar le baril en 2013. Ainsi les parts des
importations en énergie et lubrifiants dans les importations totales ont évolué pour passer de
17.7% en 2000 à 23.9% en 2014.
1
L‟importance du pétrole pour l‟économie marocaine, et la vulnérabilité de cette
économie face au choc pétrolier justifie l‟intérêt que porte ce sujet. À travers ce mémoire,
nous allons essayer de répondre à une problématique centrale suivante :
Quel est l’impact d’une variation du prix du pétrole sur l’activité économique au Maroc ?
- Quel est l‟impact d‟un choc et d‟un contre choc pétrolier sur les secteurs d‟activités
et les indicateurs macroéconomique au Maroc ?
- Quels sont les canaux de transmission de ce choc pour le cas du Maroc ?
- Existe-il un effet d‟asymétrie entre un choc et un contre choc du prix de pétrole sur
les variations des indicateurs économiques ?
Pour répondre à ces questions, nous avons opté pour un modèle d‟équilibre général
calculable calibré sur les données de la matrice de comptabilité sociale de 2007. Ce choix est
dû aux avantages que présente ce type de modélisation, qui nous permet de retracer la
propagation du choc pétrolier simulé et ses effets sur les agrégats macroéconomiques, sur les
variables sectorielles ainsi que sur le revenu et le bien être des agents.
Le présent travail est organisé comme suit : après l‟introduction générale et dans un
premier titre, une revue de littérature sera développée où on essayera de présenter une revue
théorique sur les canaux de transmission du choc pétrolier, ainsi qu‟une revue empirique qui
porte sur les travaux effectué sur la même thématique. Le deuxième titre portera sur l‟analyse
de la situation énergétique au Maroc, et la construction de la matrice de comptabilité sociale.
Le troisième titre, sera consacré à la construction et les formes fonctionnelles du modèle
d‟équilibre générale calculable, ainsi que la présentation des simulations et la discussion des
résultats obtenus. Finalement, nous allons conclure parles principaux renseignements et
limites du travail.
Bon nombre d‟études réalisées jusqu‟ici ont révélé l‟existence d‟une corrélation entre la
hausse du prix du pétrole et les replis observés au niveau de l‟activité économique des pays
importateurs de pétrole. En effet, l‟énergie constitue un intrant essentiel pour la production,
elle s‟avère être plus important qu‟il n‟existe pas de « bien de substitution de court-terme ».
Devant ce constat, d‟autres éléments importants peuvent paraître au niveau de la demande, la
technologie et l‟offre. La montée de plusieurs économies notamment la chine, le brésil et
l‟inde et la difficulté de transformer la technologie de production utilisé par d‟autre qui sont
moins intensive en énergie, implique que la demande en énergie est en augmentation
continue. Du côté de l‟offre, l‟augmentation de la capacité de la production du pétrole brute
est souvent freinée par le coût élevé des nouveaux investissements de telle façon que pour
2
certains pays la capacité maximal de production reste inchangée pendant plus qu‟une
décennie.
Dans ce qui va suivre, on discutera chaque canal de transmission, ainsi que les effets
d‟asymétrie produits par des chocs et des contre-chocs des prix de pétrole.
3
directement le coût de production i.e. une augmentation du coût marginal de production. Le
canal de coût de production opère principalement dans les industries à forte intensité de
pétrole (Bruno et Sachs, 1985).
d. Le canal de la demande
Le canal du coût de production peut impacté indirectement le revenu suit à un choc des
prix du pétrole. En effet, la diminution de la rémunération des facteurs augmente le chômage
et diminue le revenu des ménages, ce qui pousse les agents à réduire leur demande finale,
d‟autant plus que les biens dont l‟usage nécessite le pétrole comme l‟automobile (Hamilton,
1988) se trouvent encore plus impactés. Les investisseurs reportent aussi leur décision
d‟investissement lors des périodes de chocs et ce puisque l‟environnement économique
devient incertain dans le sens ou le choc peut être temporaire comme il peut être permanent
(Bernanke, 1983).
4
Figure 2 : Mécanisme de transmission du choc du prix de pétrole
Du côté de la demande : Les effets sur les décisions d'investissement dépendent des
anticipations des agents sur l'évolution future des prix du pétrole. Du côté de la demande, le
revenu des agents diminue, ce qui impact négativement le niveau général des prix et pousse la
demande à la baisse.
Les termes de l'échange : Une augmentation du prix du pétrole modifie l'équilibre des
échanges entre les économies. La plupart des pays importateurs de pétrole connaissent
généralement un affaiblissement de leur balance des paiements, exerçant une pression à la
baisse du taux de change. Par conséquent, la valeur des importations augmente, alors que
celle des exportations diminue, ce qui produit une baisse du revenu national et aggrave le
terme de l'échange (Backus & Crucini, 2014).
5
2.1.2. Asymétrie des chocs du prix de pétrole
L‟asymétrie d‟un choc des prix de pétrole est l‟une des évidences les plus marquante
dans la plus part des travaux empiriques. En effet, une augmentation du prix du pétrole donne
lieu à un impact plus fort sur la croissance du PIB comparativement à une baisse des prix.
Cette asymétrie peut être expliquée par les coûts d'ajustement liés aux effets des réallocations
intersectorielles et les effets de l‟incertitude sur les dépenses en biens durables et
l'investissement public (Mory, (1993) ; Hamilton, (2003) ; Mork, (1989)).
La rigidité nominale des salaires permet aussi d'expliquer ces effets d‟asymétrie.
Lorsque les prix du pétrole augmentent, les employés vont essayer de compenser la perte de
leur pouvoir d'achat en négociant des hausses de salaires i.e. la boucle prix-salaire.
Cependant, l'augmentation du pouvoir d'achat réel causé par la diminution des prix du pétrole
ne conduit pas à une baisse des salaires nominaux.
b. Effet de l’incertitude
Une autre explication de ces effets asymétriques est que les décisions sur l‟acquisition
ou non des biens de consommation durables et les biens d'équipement (voitures, immobilier,
installations de production, etc.) sont souvent basées sur les prix des produits énergétique. La
volatilité de ces prix augmente le degré de l'incertitude des agents, et conduit à une
contraction de ces dépenses en biens durables. Par conséquent, la hausse des prix du pétrole
entraînent une baisse immédiate de la demande, alors que leur baisse ne déclenche pas le
même degré d‟impact sur la demande (Abiona, 2014).
Nombreux sont les travaux qui ont traité la question de la relation entre la volatilité du
prix du pétrole et l‟activité économique. En effet, cette question a pris ampleur après les deux
chocs pétroliers successifs (1973 et 1979) qui ont été suivi par des périodes de récession de
l‟activité économique constaté au niveau des économies industrialisé et suivi aussi par des
longues périodes d‟inflation. La plupart des travaux empiriques s‟intéressent particulièrement
à l‟étude de l‟existence d‟une relation entre le prix du pétrole et l‟activité économique, de
l‟asymétrie de cette relation et aux mécanismes de transmission d‟un tel choc à l‟activité
réelle. Les approches utilisées ont contribué à leur part à l‟enrichissement de la littérature
empirique sur la question.
6
L‟un des premiers travaux qui ont traité la question de l‟impact des chocs des prix de
pétrole sur l‟activité économique est celui de Rasche et Tatom (1981). Sur ce papier les
auteurs ont estimé des fonctions de production de type Cobb-Douglas pour six pays de
l‟OCDE, les États-Unis, l‟Allemagne, le Royaume Uni, la France, le Japon et le Canada. Les
résultats de ces estimations montrent que la forte augmentation du prix du pétrole en 1973 a
réduit de façon permanent (sur la période d‟étude 1960-1980) la capacité économique de 4 à
5%, ainsi qu‟elle a affecté négativement la productivité des ressources en capital et en travail.
Sur plusieurs travaux, Hamilton a montré que la plupart des récessions qui ont frappé les Etats
Unies ont été précédées par des augmentations du prix du pétrole. Hamilton (1983, 1996)
suggère que les augmentations du prix du pétrole jouent un rôle essentiel dans la propagation
des récessions. Dans le même sens, Hooker (1996) a affirmé le point de la rupture de la série
du prix nominal du pétrole dans le quatrième trimestre de 1973. Hooker (1996) trouve une
relation très faible entre les prix du pétrole et le PIB et le chômage sur la période 1973Q4-
1994Q2, alors que cette relation a été très forte pour la période antérieure. L‟un des résultats
les plus marquants de Hooker (1996) est que le prix de pétrole ne cause pas au sens de
Granger la croissance du PIB et le chômage. Malgré les tentatives de Hooker (1996) pour
expliquer ce résultat en utilisant les carrés de log-différences, les écarts-types de prix
mensuels de pétrole et les augmentations et les diminutions de prix distincts, les résultats
trouvés ont été très similaires à ceux en utilisant des mesures simples de prix.
Papapetrou (2009) trouve des résultats très différente de ceux de Hooker (1996), où en
utilisant un Modèle à changement de régime et un Modèle de régression à seuil sur la période
entre Janvier_1982 et Aout_2008, Papapetrou (2009) trouve que le degré négatif de la
corrélation entre le prix du pétrole et l‟activité économique est plus fort pendant les périodes
de forte volatilité du prix de pétrole. Dans un autre sens, Ferderer (1997) met en évidence le
rôle que joue aussi la volatilité des prix de pétrole. En effet, Ferderer a montré en utilisant un
modèle VAR sur les données mensuelles de 1970M1 jusqu‟à 1990M12, que la variation des
prix et de la volatilité des prix du pétrole ont un impact négatif sur la croissance de la
production, mais de différentes façons : la volatilité a un impact négatif et significatif sur la
croissance de la production, immédiatement et à nouveau après onze mois plus tard, alors que
les changements des prix du pétrole ont un impact significatif sur la croissance de la
production au bout environ un an. Et afin d'expliquer les fluctuations de la production,
Federer a trouvé que la volatilité des prix du pétrole domine largement le niveau des prix du
pétrole. En effet, cette volatilité explique 22% de la variance de l'erreur de prévisions pour la
production industrielle à l'horizon de 24 mois, alors que le niveau des prix du pétrole explique
seulement 9% de cette variance. Par conséquent, Federer (1996) conclut que la volatilité des
prix du pétrole a une influence plus importante que celle du niveau des prix du pétrole sur la
croissance économique et l‟activité économique en générale.
Fan et al. (2007) analysent à l‟aide d‟un modèle d‟équilibre général calculable, calibré
sur les données de la comptabilité nationale de 1997, l‟impact de la hausse des prix du pétrole
brut sur l'économie de la Chine. En effet, les auteurs simulent plusieurs scénarios, avec des
augmentations du prix de pétrole de 5%, 10%, 20%, 40%, 50% et 100%. Les résultats de ces
simulations montrent que l‟augmentation du prix du pétrole a un impact direct sur l'économie
7
chinoise avec une réduction réelle du PIB de 0,137% lorsque le prix du pétrole augmente de
50%. La principale cause de la réduction du PIB réel, est la diminution de l'investissement, la
consommation et l'exportation. De même, cette augmentation, produit une augmentation du
coût de production, qui s‟est diffusé tout au long de la chaîne de production, et ce en créant
des pressions inflationnistes (une augmentation du niveau des prix de 0,675 suit à une
augmentation de 50% du prix de pétrole). Dans un autre travail sur l‟Afrique de Sud, Chitiga
et al. (2010) montrent des résultats similaires à ceux trouvés par Fan et al. (2007). En effet,
Chitiga et al. (2010) en utilisant un modèle d‟équilibre générale calculable en micro-
simulation basé sur les travaux de Decaluwé et al. (2001) et calibré sur la MCS de 2000,
examinent les différentes réponses des politiques du gouvernement face au choc des prix du
pétrole sous forme de trois scénarios. Le premier scénario suppose que l'augmentation du
pétrole est transmise aux utilisateurs finaux sans modification des instruments
impôt/subventions. Le deuxième scénario que le gouvernement accorde une subvention
complète des prix de pétrole après augmentation, tandis que le troisième scénario suppose une
imposition de 50% sur le bénéfice exceptionnel de l'industrie du pétrole, contribuant à
minimiser la perte de revenus du gouvernement par rapport au deuxième scénario. Les
résultats des estimations montrent une diminution du PIB entre 2,2 et 2,5% dans les trois
scénarios. Alors que l'impact sur le déficit budgétaire varie considérablement entre les trois
scénarios, allant d'une aggravation de 12% pour le premier scénario, et 22% dans les deux
autres scénarios. Au niveau de l'industrie pétrolière, elle témoigne d'une baisse substantielle
de sa production (11,9%) où le pétrole constitue l‟input le plus important.
En outre, les pays de Golf où leurs revenus sont constitués principalement des prix de
pétrole, montrent des résultats différents par rapport aux pays importateur. Hamdi et Sbia
(2013) analysent la relation entre les revenus du pétrole, les dépenses publiques et la
croissance économique dans le Royaume de Bahreïn sur la période 1960-2010, en utilisant un
modèle de cointégration multivariée et le modèle à correction d'erreur. Sur cette période, les
résultats ont montré que les revenues pétrole demeurent la principale source de la croissance
au Bahraïn, ainsi que la source principale des ressources du gouvernement. Ce résultat met en
évidence l‟importance de la politique budgétaire dans l‟absorption des chocs externes, sachant
que le Bahraïn a une politique monétaire basé sur un taux de change fixe. Mahboub et Ahmad
(2016) examinent en utilisant un modèle VAR, l'effet d‟un choc des prix du pétrole sur le
secteur manufacturier en Arabie Saoudite sur la période 2002Q1-2014Q4. Les résultats de
cette étude montrent que les prix des produits pétroliers n'ont pas un effet sur la production du
secteur manufacturier, alors qu‟ils ont un effet positif sur les dépenses du gouvernement au
bout des 10 trimestres à venir. Dans un autre travail, Ftiti et al. (2014) procèdent à une analyse
co-spectrale évolutive définit par Priestley and Tong (1973), pour évaluer l'impact des prix du
pétrole sur la croissance économique de quatre pays de l'OPEP (Emirats Arabes Unis, le
Koweït, l'Arabie saoudite et le Venezuela) sur la période allant de 09/03/2000 à 03/12/2010.
L‟un des résultats principaux de cette étude, est que le co-mouvement entre le prix de pétrole
et la croissance économique ont différents formes dépendant de la période analysée, et que les
chocs des prix du pétrole ont un impact significatif sur la croissance économique dans
l‟échantillon étudié, et plus particulièrement le ralentissement économique qu‟a connu ces
pays après le choc des prix de pétrole en 2008.
8
Oukaci et Soufi (2015) ont examiné l‟effet d‟un contre chocs pétrolier sur l‟économie
algérien en tant que pays exportateur du Pétrole, en se basant sur la modélisation en EGC.
Pour ce faire, les auteurs ont utilisé un modèle EXTER statique calibré sur les données de la
matrice de comptabilité sociale de 2011. Oukaci et Soufi (2015) ont montré que l‟économie
algérienne est très sensible face aux contre chocs pétrolier, où les agrégats macroéconomiques
se trouvent détériorés. En effet, face à une diminution de prix de pétrole de 50%, Oukaci et
Soufi (2015) constatent une baisse de la production brute de 1.73%, due principalement à
l‟affaiblissement du secteur du BTP, une baisse de la demande intermédiaire de 4.28% et une
chute de la demande d‟importation de 43.90%. La variation a affecté également le revenu des
ménages (perte de 31%) et leur demande de consommation qui a baissé de 14%. L‟épargne de
l‟Etat a aussi subit une diminution de 28% ce qui aggrave le déficit budgétaire et la situation
des finances publiques. Lopez-Calix & Touqeer (2016) sur un autre travail, ont examiné la
résistance de l‟économie algérienne face aux chocs pétroliers de 2008-2009 et 2014-2015. Les
auteurs ont montré que la politique contracyclique des autorités budgétaires et monétaires
algérienne ont joué un rôle déterminant dans l‟atténuation de l‟effet de ces chocs en utilisant
une analyse descriptive des données de l‟Algérie durant la période des chocs. En effet, le taux
de croissance moyen avant les chocs était modeste et près de 3%. Après les deux chocs, le
taux de croissance enregistré était de 2% en 2009 et à environ 2.9 à 3,1% en 2015. Ce qui
montre, selon les mêmes auteurs, que l‟activité économique n‟a pas connue une forte
récession après les deux chocs. Cependant, alors que l'activité économique légèrement
ralentie au cours des deux épisodes, l'inflation a augmenté plus rapidement lors du choc 2008-
2009, où Le taux de l'IPC moyen a augmenté de 5,7% en 2009, et une nouvelle hausse de 4,7
pour cent en 2015. Dans un autre travail, Yahia (2014) en utilisant un engine of growth model
basé sur le modèle de croissance de Solow a analysé les réponses de la production sectorielle
face à des fluctuations des exportations de pétrole en Algérie sur la période 1973-2010. Les
résultats principaux de cette étude et que les taux de croissance de tous les secteurs de
production étaient beaucoup plus élevés durant les périodes de hausse des prix du pétrole que
pendant les périodes de récession. Ce qui rejoint Oukaci et Soufi (2015) qui suggèrent une
amélioration de la production durant les périodes d‟augmentation des prix de pétrole, et ce qui
montre une asymétrie des réponses de l‟économie algérienne face aux chocs et contre chocs
en se basant sur les résultats de Lopez-Calix & Touqeer (2016).
Bentour (2015) analyse l'effet de la suppression des subventions des prix de pétrole sur
l‟économie marocain en utilisant un modèle input-output pour la période 1998-2013. Pour
évaluer la sensibilité d‟un tel changement, Bentour (2015) a examiné six scénarios. Au niveau
des trois premiers scénarios, l‟auteur a simulé une augmentation du prix de pétrole de 25%,
50% et 75%, et pour les trois autres scénarios, il simule une diminution symétrique des
mêmes pourcentages. Les résultats de ces simulations montrent un effet élevé sur les secteurs
à forte intensité de produits pétroliers tels que les transports, l'électricité et les secteurs de
l'eau. De même, l‟augmentation du prix du pétrole produit des tensions inflationnistes, où par
exemple, une augmentation du prix de pétrole de 75% génère un coût d'inflation global entre
5,5% et 8%. Les scénarios portant sur la diminution des prix ne montrent aucun effet
asymétrique fort. L‟auteur conclut aussi que le changement de la stratégie de gestion du
régime de taux de change vers un régime flexible, est une nécessité vu que l'inflation générée
9
de la modification des prix de pétrole peut modifier la trajectoire stable de l'inflation
enregistrée au cours des quinze dernières années en mettant des pressions sur les autorités
monétaires.
Depuis toujours, le marché pétrolier a été caractérisé par une forte volatilité des prix du
pétrole. Cette volatilité est due principalement à l‟offre et la demande qui varient selon les
besoins de l‟économie en énergie, et surtout à des événements politiques, économiques ou les
aléas climatiques. De 1946 à 1990, on peut identifier trois phases qui ont marqué le
développement du marché pétrolier, à savoir :
La première phase de 1946 à 1973 marqué par une stabilité des prix et une forte
croissance économique. Où la volatilité des prix mesurée par l‟écart type est égale à 0,3.
Après les tensions politiques en Moyen-Orient, les Pays Arabe qui sont des grands
producteurs du pétrole ont décidé un embargo sélectif sur les exportations du pétrole. De ce
fait, un déséquilibre entre une offre qui baisse contre une augmentation de la demande a fait
quadrupler le prix du pétrole pour passer de 3 à 12 dollars le Baril en 1973.
La deuxième phase s‟étale entre 1973 à 1986, a connu une forte augmentation du prix
de pétrole suit au choc de 1973, ainsi qu‟une faible croissance. Le deuxième choc frappa le
marché international du pétrole en 1979 et 1980 suite à la "révolution islamique" en Iran. Le
marché d‟exportation a été influencé négativement par ces troubles politiques et les prix du
pétrole ont été multipliés par trois.
La troisième phase, 1986 à 1990 a été marqué par une relative stabilité du marché
pétrolier, suivi par contre choc (diminution du prix du pétrole) de 1986, jusqu‟à la fin des
années 1990 qui a connu un pic éphémère, suit à l‟invasion du Kowait par l‟Irak.
10
Figure 3 : Évolution du prix de pétrole brut en ($ / baril)
Source : http://inflationdata.com/Inflation/Inflation_Rate/Historical_Oil_Prices_Table.asp
Depuis le début du 21ème siècle, le marché pétrolier a connu une forte volatilité, et une
augmentation des prix sans précédente. Durant cette période (2000 – 2016), On peut identifier
trois périodes découpées comme suit :
La période 2000-2003 : marqué par une stabilité relative des prix dont les mouvements
sont cernés entre 23 et 27 dollars le baril.
La période 2004-2008 : les prix s‟envolent vers les 92 dollars le baril qui est due au
choc d‟activité marqué par une forte demande du pétrole.
La période 2008-2014 : cette période a été marquée par une forte volatilité, à cause de la
crise de 2008, les prix ont enregistré une augmentation de 78,28% en 2008 par rapport à 2005
et une chute de -36.61% en 2009 par rapport à 2008. Ainsi et entre 2010 et 2011, ces prix ont
enregistré une augmentation notable de 40,09% passant d‟une moyenne annuelle de 79,44
dollar/baril en 2010 à une moyenne annuelle de 111,30 dollar/baril en 2011. En 2012, de forte
fluctuations ont été enregistrées au cours de l‟année ou le prix du pétrole a atteint son
maximum en avril avec un prix de 124,05 dollars le baril, et puis diminuer légèrement en
2013 (-2.67%) par rapport à l‟année précédente, pour tendre à la baisse au cours de l‟année
2014 dont il a enregistré un minimum de 63.36 dollars le baril
Au cours de ces deux dernières année 2015-2016, une tendance baissière du prix du
pétrole est constatée, le prix du pétrole s‟est stabilisé autour de 50 dollars le baril ce qui
correspond à la cible de l‟OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) pour la fin de
2016. De même, on constate que le prix du baril a de nouveau baissé, passant à 49,68 dollars à
42,46 dollars fin juillet.
11
3.2. La facture énergétique et la caisse de compensation
Le Maroc étant un pays importateur du pétrole, environ 98% des besoins du royaume en
produits pétrolier sont importés, subit largement les effets des évolutions des cours
internationaux des matières premières. Sa forte dépendance aux marchés mondiaux pour la
couverture de ses besoins en matière de base accentue sa vulnérabilité face aux contraintes
dictées par la volatilité du marché extérieur. Pour atténuer ces effets, le Maroc a instauré en
1941 un système de subvention dont l‟objectif est la régularisation de l‟approvisionnement du
marché des produits de base et la protection du pouvoir d‟achat.
La facture énergétique est passée de 3.1% du PIB durant la période 1995-1999à 6.3%
du PIB durant 2000-2007 et 10.7% durant 2008-2014. Cette hausse peut être expliquée par la
hausse du prix du pétrole qui est passé de 28 dollars le baril en 2000 à 109 dollar le baril en
2013. Ainsi la part de des importations en énergie et lubrifiants dans les importations total a
évolué pour passer de 17.7% en 2000 à 23.9% en 2014.
Dans telle situation et étant donné que la caisse de compensation est doté par le budget
de l‟Etat, l‟équilibre des finances publiques se trouve impacté négativement. Le graphe
suivant montre l‟évolution du déficit budgétaire avec et hors compensation de 2009 à 2013.
Le déficit budgétaire avec compensation est passé de 2.2% en 2009 à 7.5% au terme du
premier trimestre 2013. Dans telle condition, et pour alléger la situation des finances
publiques, les réformes récentes de la caisse de compensation ont été autour de la
décompensation de plusieurs produits subventionnés.
12
Figure 5 : Le déficit budgétaire avec et hors compensation page 22
Source : Établi à partir des données du rapport sur le système de compensation, Ministère De
l’Economie Et Des Finances, 2015.
13
AGRP Agriculture, Foret Et Services Annexes 7,66
OPOP Autres Services Non Financiers 6,83
BTVP Bâtiment Et Travaux Publics 6,51
PTCP Postes Et Télécommunications 5,44
MNOP Education, Santé Et Action Sociale 4,32
Immobilier, Location Et Services Aux
IMLP 3,66
Entreprises
ICPP Industrie Chimique Et Para chimique 3,51
IATP Industries Alimentaires Et Tabac 2,9
Industrie Mécanique, Métallurgique Et
IMMP 2,81
Electrique
ITCP Industries Textile Et Du Cuir 2,65
HRSP Hôtels Et Restaurants 2,13
Raffinage De Pétrole Et Autres Produits
RPEP 0,03
D'énergie
AFAP Activités Financières Et Assurances 0
14
Du côté de l‟offre, les outputs de ces branches d‟activités font l‟objet des ventes
domestiques et des ventes à l‟extérieure, d‟où la distinction entre l‟offre interne et l‟offre
externe. La première comporte les ventes domestiques et les importations, alors que la
deuxième est constituée des exportations. Cette multitude des marchés, d‟origine et de
destinations implique une diversité des prix qu‟il faut prendre en compte ainsi que l‟ouverture
de l‟économie nécessite l‟introduction du taux de change dans nos considérations.
Les transferts entre agents constituent une autre source et dépense de leur revenu, elle
est constituée principalement des transferts sociaux, des transferts en natures et des transferts
courants et ce entre l‟ensemble des agents économiques y compris le reste du monde.
Contrairement aux modèles macroéconomiques qui nécessitent des séries longues des
données statistiques, la modélisation en équilibre générale calculable repose sur les données
d‟une seule période dite année de base. Ses données sont structurées et organisées dans un
cadre comptable qui est la Matrice de Comptabilité Sociale (MCS).
15
La matrice de comptabilité sociale est un tableau qui appartient à la famille des comptes
nationaux. Selon le système de la comptabilité nationale «La matrice de comptabilité sociale
est une méthode d‟organisation de l‟information contenue dans les comptes sous forme
matricielle. Sa forme usuelle est la présentation de l‟ensemble des comptes sous une forme
matricielle qui développe les interactions entre le tableau des ressources et des emplois et les
comptes des secteurs institutionnels. Elle permet d‟analyser les relations entre les
caractéristiques structurelles d‟une économie et la distribution du revenu et des dépenses entre
les secteurs et les sous-secteurs institutionnels »
Une matrice de comptabilité sociale est une représentation particulier des comptes
macro et méso-économiques d‟un système microéconomique, qui capture les transactions et
les transferts entre l‟ensemble des agents économiques dans ce système (Pyatt and Round
1985). Elle peut être définit aussi comme une généralisation du tableau « entrée-sortie » de
Leontief, puisque d‟une part, elle offre une présentation cohérente des transactions qui
prennent place dans une économie déterminée, qu‟ils s‟agissent d‟un pays, d‟une région ou
encore d‟un ensemble de pays ou de régions et d‟autre part, elle fournit aux décideurs de
politique économique la base comptable d‟un cadre analytique susceptible de faciliter leur
choix (Décaluwé, Martens et Savard 2001).
En d‟autres mots, la MCS se présente comme un tableau carrée qui décrit les flux de
revenus dans une économie. Elle se base sur le principe de l‟équilibre ressource-emploi. Les
lignes décrivent les recettes des comptes alors que les colonnes représentent leurs dépenses.
Donc chaque cellule représente les dépenses d‟un compte et les recettes d‟un autre. la MCS se
caractérise principalement par sa flexibilité et sa souplesse pour une désagrégation ou une
agrégation de ces comptes et ce pour répondre aux exigences de la problématique traitée.
Dans notre cas, et pour répondre à notre problématique, nous avons adopté la forme de
la matrice PEP (1-1), et la nomenclature selon le système de la comptabilité nationale.
L‟introduction des données s‟est faite sur la base de la Matrice de comptabilité sociale de
2007 et à partir des comptes nationaux, principalement depuis le tableau ressources emplois
TRE et le tableau des comptes économiques intégrés TCEI. Lors de la réalisation de ce
travail, la dernière matrice de comptabilité sociale publiée était celle de 2007, et c‟est
dernièrement que la MCS de 2013 a été publié. De ce fait, on a gardé la matrice 2007 sur
laquelle l‟analyse se base.
Le compte des activités de production : ce compte retrace les recettes et les dépenses
des activités de production. Les recettes sont générées par la vente de la production des
branches (lecture en ligne), alors que les dépenses incluent l'achat de matière première et de
produits intermédiaires, la rémunération des facteurs (travail et capital) et le paiement des
taxes sur la production net de subvention (lecture en colonne). Selon la nomenclature du
système de comptabilité nationale marocain (SCN) : nous distinguons entre 20 branches
d‟activité :
16
1. Agriculture, chasse et foret 11. Bâtiment et travaux publics
2. Pêche, aquaculture 12. Commerce
3. industrie d‟extraction 13. Hôtels et restaurants
4. Industries alimentaires et tabac 14. Transport
5. Industries du textile et du cuir 15. Postes et télécommunications
6. Industrie chimique et para-chimique 16. Activités financières et assurances
7. Industrie mécanique, métallurgique et 17. Immobilier, location, et services rendus
électrique
8. Autres industries manufacturière 18. Administration publique et sécurité sociale
9. Pétrole et produits Raffinés 19. Education, santé et action sociale
10. Electricité et eau 20. Autres services non financiers
Le compte des produits (biens et services) : représente les sources des produits écoulés
dans le marché local qui sont les importations et la production locale (lecture en colonne) et
leur destination à savoir : la consommation finale, la consommation intermédiaire et
l‟investissement (lecture en ligne). Ces produits sont ceux définit par la nomenclature agrégé
du SCN et sont représentés en deux catégories à savoir les produits domestiques et les
produits exportés.
-Le travail non qualifié : représenté par les travailleurs qui ne détiennent aucun diplôme
et aucune formation professionnelle
-Le travail de qualification moyenne : offert par les travailleurs qui détiennent un
diplôme de niveau moyen : diplôme et certificat de l‟enseignement fondamental, diplôme en
qualification professionnelle, certificats en spécialisation professionnelle ou diplôme de
l‟enseignement secondaire.
-Et le travail de qualification supérieure : offert par les travailleurs ayant un diplôme de
niveau supérieur ou ayant un diplôme de technicien ou de cadre moyen
17
générés par les activités productives, et des revenus de transfert provenant des autres agents
économiques (lecture en ligne). Et ils versent des dividendes, de loyer, d‟impôt et de
prélèvement social obligatoire, aux actionnaires, à l‟Etat (lecture en colonne). Quant aux
Administrations publiques, ce compte retient une part des revenus générés par les agents et les
transactions économiques sous forme de prélèvements obligatoires : impôts sur le revenu et la
richesse, impôts sur la production et sur les produits, et impôts et taxes sur les importations, et
des revenus de transfert des autres institutions résidentes et du reste du monde (lecture en
ligne). Ce revenu est alloué aux achats de services de l'administration publique, des transferts
et des subventions aux ménages, aux sociétés et au reste du monde (lecture en colonne). Le
revenu excédentaire ou déficitaire des APU ainsi que le résidu du revenu des revenus des
ménages et des firmes sont transférés au compte de capital. Finalement, l‟agent Reste du
monde reçoit les revenus généré des importations de l‟économie nationale et des transferts des
agents résidents (lecture en ligne). Alors qu‟il achète des biens et services de l‟économie
nationale (exportations) et transfère des revenus aux unités institutionnelles résidentes (lecture
en colonne), avec soit un solde excédentaire ou investissement net des agents non-résidents
dans l‟économie nationale, soit un solde déficitaire ou investissement net des nationaux à
l‟étranger
18
La forme adoptée de la matrice de comptabilité sociale
Facteurs Agents Accumulation
Produits Produits Branches Reste du
Ménag Entrepris Total
intérieurs exportés d‟activité Travail Capital APU FBCF VST monde
es es
Marges de Bloc de la
transport et consommatio Bloc de Demande
Produits intérieurs Bloc de la consommation finale
de n l'investissement interne
commerce intermédiaire
Demande
Produits exportés Exportations
externe
Ventes
Vente
Branches d‟activité domestiques Recettes
extérieur
Rémunération
Travail
Bloc de la du travail
Facteurs
valeur ajoutée Rémunération
Capital
du capital
Revenu des
Ménages
ménages
Transferts Ressources
Entreprises Bloc du revenu versés par le des
Agents Bloc des transferts
(salaire et EBE) reste du entreprises
Impôts net Impôts net de monde
Ressource
APU de sub. sur sub. sur la
des APU
les produits production
FBCF Bloc de l'épargne Besoin de Epargne
Accumulation
VST financement totale
Paiements au
Transferts reçus par le reste du Capacité de
reste du monde Importations reste du
monde financement
monde
Paiement Paiement
Dépens
s aux s aux Paiements
Offre Offre es des Emploi Dépense Investissement total
Total Dépenses prestatair prestatair du reste du
interne externe ménag des RE des APU
es du es du monde
es
travail capital
19
IV. Le modèle et la simulation des chocs
Le passage du cadre théorique au cadre appliqué s‟effectue par le choix des formes
fonctionnelles du comportement des agents économiques, qui s‟ajoutent aux équations qui
traduisent les transactions économiques comptabilisées au niveau de la matrice de
comptabilité sociale. Dans ce cadre, les MEGC reposent sur une dérivation explicite des
comportements des agents en matière d‟offre et de demande selon des programmes
d‟optimisation dans un marché en concurrence pure et parfaite. Ces modèle calculent les prix
relatifs qui assurent les équilibres de tous les marchés et déterminent les allocations
sectorielles des facteurs primaires de productions ainsi que la répartition qui en découle.
Autrement dit, le principe de base des MEGC est de déterminer le vecteur des prix qui
assurent l‟équilibre sur l‟ensemble des marchés et pour tous les produits de telle sorte que
toute offre ou demande excédentaire soit nulle. Il faut noter que des développements récents
ont analysé d‟autres formes de marchés, tel que la concurrence imparfaite, et ils ont considéré
les décisions inter temporelles des agents.
20
- Le bloc de demande (consommation intermédiaire, finale et investissements);
- Le bloc de production et de génération de valeur ajoutée;
- Le bloc de répartition de la valeur ajoutée;
- Le bloc des équations relatives au commerce extérieur (dans le cas d‟une
économie ouverte)
- Le bloc définissant le système des prix.
Suivant Robichaud et al. (2013), nous allons adopter dans notre travail le modèle
Partner Economics Policies (one country, one period) [PEP (1-1)]. Ce modèle s‟inscrit dans le
cadre de la modélisation en EGC qui permet l‟analyse de la dynamique de l‟économie face à
des chocs exogènes. Le choix de ce type de modélisation est justifié par le faite que
l‟économie marocaine a connu plusieurs transformations structurelles durant ces dernières
années, où les séries chronologiques ne permettent pas de capter ces transformations alors que
les MEGC nous permettent de simuler les chocs en se basant sur une année de base. Dans le
même sens, le modèle PEP nous donne une grande marge de manœuvre pour exercer ces
simulations. Ou la MCS est désagrégé à des niveaux acceptables permettant de capturer
l‟essentiel de l‟information sur la structure économique ainsi que la fermeture nous donne une
certaine liberté de choix des variables exogènes.
21
complémentarité implique que la production est limitée par l‟intrant le moins abondant. Le
processus de production de chaque branche est représenté par le schéma suivant :
{ } Où
Cela implique que la production totale dépend de l‟intrant le moins abondant (stricte
complémentarité à la Leontief), et que la part de la valeur ajoutée dans la production totale est
égal à : , alors que la part de la consommation intermédiaire est de :
La valeur ajoutée
22
une imparfaite substituabilité entre les deux facteurs de production d‟où la présentation
de la valeur ajoutée par une fonction à élasticité de substitution constante :
[ ( ]
[∑ ]
23
La consommation intermédiaire
Le revenu des ménages est constitué par la rémunération des facteurs de production et
les transferts reçus par les agents économiques.
24
∑
Après la soustraction des taxes directs et des transferts au gouvernement, nous obtenons
le revenu disponible des ménages duquel on retranche les transferts versé aux autres agents
économiques et l‟épargne pour obtenir le revenu destiné à la consommation.
Avec :
25
Le revenu disponible est obtenu après la déduction des taxes directes, puis on retranche
les transferts versés aux autres agents économiques pour obtenir l‟épargne des entreprises.
Le revenu du gouvernement
Avec :
26
∑
[ ∑
∑ ]
Sachant que :
27
Le reste du monde
∑ ∑
∑ ∑
Le traitement des transferts n‟est pas une tâche facile. La difficulté de ce traitement
relève du fait que la pluparts de ces transferts n‟ont aucune contrepartie réelle, et ils ne sont
pas explicitement liés à un comportement économique particulier. Ainsi le manque
d'informations sur la nature exacte de chaque type de transfert nous oblige à les traiter d‟une
manière neutre pour ne pas modifier le comportement des agents économiques.
Les transferts des ménages aux agents non gouvernementaux et les transferts
d'entreprises sont tout simplement proportionnelle au revenu disponible. En ce qui concerne
les transferts des ménages au gouvernement, ils sont semblables au programme de
contributions social en tant que tels, ils sont traités de la même manière que les impôts sur le
revenu des ménages. Tous les autres transferts égalent initialement leurs valeurs dans la MCS,
et indexés, totalement ou partiellement, à l'indice des prix à la consommation.
28
4.1.4 La demande
La demande d’investissement
29
∑
∑ ∑ ∑
Les branches d‟activités dans notre économie produisent plusieurs produits, de ce fait
si l‟agrégation de la production est la somme de la production des différends produits, la
maximisation des profits se concentrerai sur la production du bien dont le prix est le plus
élevés, alors, il est impératif de supposer que les produits sont imparfaitement transformable,
ce qui nous oblige à adopter une fonction à élasticité de transformation constante (CET).
Cette forme stipule que la production s‟ajuste selon les changements des prix, elle est donnée
par :
[∑ ]
30
La production des branches est destinée au marché domestique et extérieur. Etant
donnée la demande dans chaque marché et les différents taxes appliquées, le producteur vise
la maximisation de son revenu total, ainsi la production destinée à un marché est supposé
différente de celle destinée à l‟autre marché d‟où sa représentation par une équation à
élasticité de transformation constante. Cette spécification est appelé généralement la
spécification d‟Armington2(1969).
[ ( ]
Pour les produits non marchands, la totalité de leurs productions est destinée à la
consommation domestique :
Ainsi, les acheteurs sont confrontés à deux types de produits existant sur le marché
local, les produits composites et les produits importés. La fonction de demande est alors
décrite par une fonction de transformation à élasticité constante. La quantité d‟un produit
écoulée dans le marché intérieur est la somme de la part de la production national destinée au
marché local et la part des importations de ce produit pondéré par un paramètre distributif
. On peut écrire :
L’hypoth se d’A ig to stipule ue les p oduits so t dis e a les selo leu o igi e g og aphi ue, et do
2
31
Avec : importation du produit et : demande domestique du produit
.
Et d‟après les conditions de premier ordre du programme de minimisation des coûts des
acheteurs (annexe 1_6), nous obtenons la quantité importée du bien :
Cette équation montre que la quantité importée des produits marchands est déterminée
lorsque le TMS entre l‟importation du bien et la demande du bien domestique
( est égale au rapport de leur prix respectifs et .
Pour ce qui est de la demande des produits non marchands, elle est déterminée en
fonction de la production locale, d‟où :
Le modèle fonctionne avec un système des prix sujette aux hypothèses introduites
dans le modèle ainsi que sa forme fonctionnelle développés auparavant. Ce système est
composé des :
- Prix que reçoivent les producteurs pour la vente de leurs produits (indifféremment de
la destination du produit),
- Prix qu‟ils reçoivent pour les produits qu‟ils vendent sur le marché local,
- Prix qu‟ils reçoivent pour la vente à l‟export de leur produit,
- Prix des produits composites,
- Prix internationaux des produits importés et de ceux exportés
- Prix des facteurs de production
La production
Le prix d‟un agrégat constitue la somme pondérée des prix de ces composantes. Le
prix du producteur n‟est donc que la somme pondérée des prix de la valeur ajoutée et celui de
la consommation intermédiaire (P1). Le prix de la valeur ajoutée est exprimé comme une
combinaison du prix du facteur travail composite et celui du facteur capital composite (P2).
32
L‟équation (P3) désigne le prix de la consommation intermédiaire qui est définit comme une
combinaison des prix des inputs intermédiaires de l‟ensemble des branches. Le prix du facteur
travail composite est exprimé comme une somme pondérée des taux de salaire des différentes
catégories du travail utilisé par la branche (P4). La même logique que suit Le prix du facteur
capital composite (P6). Ainsi il faut distinguer entre les rémunérations payée par la branche
que ça soit le salaire ou la rémunération capitale et celle perçue par l‟agent économique. La
distinction se fait par les taxes sur la dite rémunération (P5/P7). Finalement le prix du marché
des produits domestiques écoulés sur le marché intérieur est le prix du producteur augmenté
des impôts sur la production (P8).
P1. P5.
∑
P2. P6.
∑ P7.
P3.
∑
P4. P8. (
Commerce international
∑
P9.
P10. ∑
P11. ( ∑
P12.
33
P13.
P14.
P15.
Au niveau des indices, le modèle définit quatre indices principaux : Le premier désigne
le déflateur du PIB exprimé par l‟indice de FISHER, le seconde désigne l‟indice des prix à la
consommation exprimé par l‟indice de Laspeyres, les derniers indices sont l‟indice des prix de
l‟investissement et des dépenses publiques.
∑ (
∑(
√
∑(
∑
∑
∑
4.1.7. L’équilibre
D‟abord le total des ressources en produit doit être égal au total des emplois du même
produit.
Puis, le total des parts des épargnes des agents réservés au financement de
l‟investissement en un produit doit être égal à l‟investissement total en produit.
Une autre équation qui contribue à l‟équilibre du modèle est celle qui exprime le plein
emploi du facteur travail et le facteur capital avec tous ses catégories.
34
∑
Il convient de définir aussi les diverses formes du produit intérieur brut. Le PIB au prix
de base est donné par le paiement des facteurs de Production (la valeur ajoutée) augmenté des
impôts sur la production :
Le PIB au prix du marché est le PIB au prix de base plus les impôts sur les produits et
sur l‟importation :
∑ ∑
Alors que le PIB selon l‟approche dépense est la somme de la demande domestique en
biens composite augmenté de la valeur exportations et diminué de la valeur des importations
∑ [∑ ] ∑ ∑
35
Les variables : consommation des ménages, dépenses de consommation du gouvernement, la
formation brut du capitale fixe et le PIB, réelles sont calculé à partir des variable nominale en
utilisant l‟indice des prix convenable de chacune :
Dans notre modèle, l‟épargne de l‟Etat est endogène tandis que La consommation
publique en produit est supposée fixe. La consommation minimale et la variation de stock
sont définis exogènes, le solde de la balance extérieur (épargne du reste du monde) est
exogène, du même le taux de change est supposé fixe et il est choisis arbitrairement comme le
numéraire du modèle. Ainsi les prix internationaux sont supposés fixes, et ce puisque
l‟économie nationale est une économie ouverte de petite taille et ne peut pas, en conséquence,
influencer les prix mondiaux. Finalement et au niveau des facteurs de production, l‟offre de
travail est supposée fixe, alors que pour le stock du capital c‟est la demande qui est définit
exogène et ce puisqu‟il est supposé spécifique à chaque branche
L‟équation de Walras qui assure l‟équilibre dans le nième marché si n-1 marché sont en
équilibre est représentée par l‟équilibre entre l‟offre et la demande du bien AGRP, ce qui
désigne aussi que l‟offre excédentaire est nulle. Une valeur non nulle de la variable définit
désigne qu‟il y a une erreur dans le modèle.
36
libres selon Khellaf (2015), Et ce puisque il a travaillé sur le même modèle
ainsi que la même année de base sur laquelle la MCS a été construite qui est l‟année 2007.
Les simulations menés dans ce travail de recherche visent à analyser les effets d‟un
choc pétrolier sur l‟activité économique, ainsi que vérifier l‟effet d‟asymétrie des réponses
d‟un choc et d‟un contre choc pétrolier. Pour ce faire, nous avons simulé deux scénarios :
Pour les agents économiques, le revenu et l‟épargne des ménages ont enregistré une
baisse de -3.26% suite, principalement, à la dégradation des revenus provenant de la
rémunération du facteur travail due à la baisse des taux de salaire. Le revenu des firmes a subi
aussi une diminution de -3.04% causée par la dégradation du revenu provenant du facteur
capital (-3,74%) alors que son épargne a enregistré une augmentation de 6,30%, et ce grâce à
la baisse des transferts versé par les firmes aux autres agents économiques (-2,08%). Le
compte de l‟Etat enregistre une baisse de son revenu, cette baisse est due à la diminution des
revenus provenant des paiements des impôts, qui a causé une chute de l‟épargne de l‟État (-
18%), ce qui explique en partie la baisse de l‟investissement total. Quant au reste du monde,
et avec une épargne fixe imposé par le bouclage du modèle, son revenu a enregistré une
augmentation de 2.02% grâce au gain d‟importation généré par l‟augmentation des prix du
pétrole.
37
b. Impact sur les secteurs d’activité et sur le marché du travail
Au niveau des secteurs (tableau 3), la demande d‟investissement enregistre une baisse
dans les trois secteurs d‟activité. Le secteur industriel a enregistré la forte baisse dans
l‟industrie du textile et du cuir avec une variation de -6.56, le secteur agricole a subi une
diminution d‟investissement de -5,37% au niveau de la branche Agriculture, Foret Et Services
Annexes et troisièmement une baisse est enregistrée dans le secteur tertiaire avec une forte
baisse de -4,30% de l‟Immobilier, location et service rendus.
Pour ce qui est de la valeur ajoutée, et suit au choc exercé sur le prix du pétrole, la
branche du Transport, Raffinage du pétrole et le Bâtiment et travaux publiques ont connu une
forte baisse de leurs valeurs ajoutées de -17,63%, -7,27% et -3,44% respectivement. D‟un
autre coté les valeurs ajoutée des branches Industrie d‟extraction, Industrie du textile et cuir et
ICP ont enregistré des hausses de 3,37%, 9,19% et 2,57% respectivement. Ces variations sont
dues principalement à la variation de la demande du travail. En effet, la valeur ajoutée est en
fonction de la demande du facteur travail et facteur capital fixe, ainsi les variations de la
demande du facteur travail implique une variation du même signe de la valeur ajoutée. D‟où
la baisse de la valeur ajoutée du transport qui est expliquée par la baisse de la demande de la
main-d'œuvre composite de -29,51%, alors que la hausse de la valeur ajoutée de la branche
industrie du textile et cuir est expliqué par la variation de la demande de la main-d'œuvre
composite de 18,86%.
Pour le marché de travail (tableau 4), l‟augmentation du prix du pétrole, a entrainé des
changements au niveau de la demande de la main-d‟œuvre selon les trois catégories définies.
Le bouclage du modèle impose l‟équilibre entre l‟offre et la demande du travail, dans un tel
cas, il n y a pas une possibilité d‟apparition du chômage et seul le taux de salaire s‟ajuste pour
assurer cet équilibre. Au niveau de la main d‟œuvre non qualifié, le taux de salaire a varié de
-5,33%, celui de la main d‟œuvre de qualification moyenne a diminué de -4,08%, alors que le
taux de salaire des travailleurs hautement qualifié a baissé de -3.47%. Cette variation du taux
de salaire explique la baisse du revenu des firmes due à l‟augmentation des coûts de
production. D‟après le tableau 4, on remarque une augmentation du coût de production pour
les secteurs à fort intensité du pétrole, par exemple, le coût unitaire de l‟industrie d‟extraction
a marqué une forte augmentation de 5,60%, celui de la branche transport 1,09% et le raffinage
du pétrole 2,89%.
Les trois catégories des travailleurs ont connu des réallocations entre les différentes
branches d‟activités. Une forte baisse de la demande de travail a été enregistré par le secteur
du transport avec des variations de -29,03% pour L1, -29,77% pour L2 et -30,12% pour L3,
suivi par le BTP (-11,18% L1, -12,11% L2 et -12,56% L3), alors qu‟une demande
supplémentaire est marqué par la branche Industrie du textile et cuir pour les trois catégories
(19,47% L1, 18,22% L2 et 17,62% L3).
38
finales (canal du coût de production et de la demande). Dans un autre côté, la chute du revenu
et de l‟épargne national face à une augmentation du revenu du Reste du monde traduit les
transferts de richesse de l‟économie marocaine comme économie importatrice du pétrole au
profit des pays exportateurs de cette matière.
Le secteur de l‟énergie a bénéficié de la baisse du prix du pétrole, ce qui est traduit par
l‟augmentation de sa valeur ajoutée de 15.39%, alors que les autres secteurs à forte intensité
de pétrole ont enregistré des variations négatives, notamment le transport (-4,35%) et
Production Et Distribution D'électricité, D'eau (-0,20%). La demande du travail composite a
enregistré sa forte variation à la hausse (37,25%) dans le secteur de l‟énergie, alors qu‟une
forte baisse de -7,57% a été enregistrée dans la branche du transport accompagné d‟une baisse
du coût de production de -17,37% grâce à la baisse du prix de l‟intrant pétrole.
L‟investissement dans le secteur tertiaire a enregistré une hausse, notamment dans la branche
commerce et réparation avec une variation de 0.64%, contrairement aux autres secteurs
(primaire et secondaire) qui ont enregistré des baisses de leurs demande d‟investissement.
Cette baisse du prix du pétrole, implique aussi des réallocations au niveau de la main
d‟œuvre et sur sa rémunération salariale. L‟intensité de ce contre choc sur la rémunération
salariale se voit moins forte comparativement à une hausse du prix du pétrole. Le taux de
salaire de la main d‟œuvre non qualifié a augmenté de 1,46% suite à la baisse du prix du
39
pétrole de 70% contre une baisse de -5,33% suit à un choc du même pourcentage. Le taux de
salaire de la deuxième catégorie des travailleurs a augmenté de 0,38% et celui de la troisième
catégorie a varié de 0,22%. Quant à la demande de cette main d‟œuvre, La branche raffinage
de pétrole et autre produit d‟énergie enregistre une augmentation de plus de 100% pour toutes
les catégories, ainsi le transport enregistre une augmentation de sa demande de 17.40% pour
la première catégorie, 12.37% pour la deuxième catégorie et 11.23% pour la troisième
catégorie. D‟un autre coté les branches qui ont enregistré une baisse de cette demande sont
principalement la branche Industrie de textile et cuir, Hôtels et Restaurants et Industrie
d‟Extraction.
La comparaison des résultats des deux simulations fait ressortir que l‟impact d‟une
diminution du prix du pétrole n‟affecte pas l‟économie avec la même intensité qu‟une
augmentation de ce prix. Un résultat qui contredit celui trouvé par Bentour (2015) qui stipule
que les scénarios portant sur la diminution des prix ne montrent aucun effet asymétrique fort.
40
V. Conclusion
L‟avantage que présente le modèle d‟équilibre général calculable se présente dans le fait
de nous permettre de visualiser l‟impact du choc sur toutes les variables de l‟économie réelle
ainsi que de quantifier cet impact. Cependant, il présente quelques limites qui constituent une
entrave vers une analyse complète. Les résultats obtenus sont sensibles au choix de l‟année de
référence sur laquelle le modèle est calibré, le modèle n‟intègre pas le marché financier et
modélise seulement l‟économie réelle. Et comme point d‟amélioration, il est plus adéquat de
travailler avec un MEGC dynamique qui inclue le comportement inter-temporel des agents
économiques et qui permet d‟analyser les effets à moyen terme, d‟intégrer le marché financier
et de désagréger le compte des ménages pour capter les effets d‟un choc pétrolier sur les
différentes catégories de la population.
41
BIBLIOGRAPHIE
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45
ANNEXES
Sous contraint :
̅̅̅̅̅̅
Le lagrangien :
( ̅̅̅̅̅̅
[ ( ] ̅̅̅̅̅̅
⇔ ( ̅̅̅̅̅̅
Avec les dérivées de la valeur ajoutée par rapport au facteur de production travail et capital
sont respectivement leur productivité marginale :
[ ( ]
[ ( ] (
[ ( ] (
46
[ ( ] (
[ ( ] (
[ ( ] (
47
[∑ ]
Sous la contrainte :
̅̅̅̅̅̅
Le lagrangien :
∑ ( ̅̅̅̅̅̅
⇔ ( ̅̅̅̅̅̅
Avec :
[∑ ]
[∑ ] (
[∑ ] (
[∑ ] (
[ ] avec
48
On remplace cette équation dans la fonction agrégé de la demande du travail composé, et on
obtient :
∑( (
[∑( ( ]
[∑( ( ] (
En remplace cette expression dans l‟équation , et après des arrangements nécessaires, nous
aurons la demande de la branche du facteur travail par catégorie :
∏ ⇔ ∑
Avec ∑
Sous la contrainte :
49
Avec est la part du revenu consacré à la consommation, et le prix du bien et la
quantité demandée du bien .
Le lagrangien :
∑ (∑
⇔ (∑
Et nous avons :
∑ ∑
Equivalent à :
∑ ∑
D‟après :
⇔ ⇔
( ∑
50
( ∑
[∑ ]
Sous la contrainte :
̅̅̅̅̅̅
Le lagrangien :
∑ ( ̅̅̅̅̅̅
⇔ ( ̅̅̅̅̅̅
Avec :
[∑ ]
[∑ ] (
[∑ ] (
51
Selon la condition du premier ordre et nous avons :
[∑ ] (
[∑ ] (
[ ]
D‟où :
∑( (
[∑( ( ]
52
ANNEXE 1-5 : L'offre des produits sur les marchés local et externe
La fonction de la production totale vendue dans le marché local et le marché extérieure est
donnée par la fonction à élasticité de transformation constante (CET):
[ ( ]
Etant définit que est le prix des produits exportés, le prix des biens
domestiqués, et sont les quantités offertes respectivement sur le marché extérieur
et le marché domestique, le programme de maximisation du revenus des ventes des produits
exportables est :
Sous la contrainte :
̅̅̅̅̅̅
Le lagrangien :
( ̅̅̅̅̅̅
⇔ ( ̅̅̅̅̅̅
Avec
[ ( ]
[ ( ] (
[ ( ] (
53
Ainsi :
[ ( ] (
[ ( ] (
[ ( ] (
Sous la contrainte :
̅̅̅̅
Le lagrangien :
54
̅̅̅̅
⇔ ̅̅̅̅
Avec :
55
ANNEXE 2 : Ensembles, Équations, variables, Paramètres
Les produits ,
Agents économiques ,
Agent domestique ,
Produits exporté ,
Produits importés ,
Production :
1.
2.
3. [ ( ]
4. [∑ ]
5 [ ] (
6.
7.
8.
56
Revenu et épargne :
Ménages :
9.
10. ∑
11. ∑
12. ∑
13.
14. ∑
15.
Firmes :
16.
17. ∑
18. ∑
19.
20 ∑
Gouvernement :
21.
22. ∑
23. ∑
24.
25. ∑
26. ∑
27. ∑
28. ∑
29.
57
31.
32.
( ∑ ∑
33.
34. ∑
Reste du monde :
35. ∑ ∑
36. ∑ ∑
37.
Transfers:
38.
39.
40.
41.
42.
La demande :
43. ( ∑
44. ∑
45.
46.
47. ∑
48. ∑ ∑ ∑
49. [∑ ]
58
50. (
51. [ ( ]
52. [( ( ]
53. [ ]
54. [ ( ]
Les prix :
55.
56.
∑
57.
∑
58.
59.
∑
60.
61.
62. (
63. ∑
64. ( ∑
65.
66.
67.
59
68.
Les indices :
∑
∑ (
69. √∑
∑(
∑
70. ∑
71. ∏ (
72. ∏
73.
74.
75.
76.
77. ∑
78.
79. ∑ ∑
80. ∑ ∑ ∑ ∑
L’équilibre :
81.
82.
83.∑
84.∑
85.∑
60
86.∑
61
: Prix du produit domestique vendu dans le marché domestique (incluant toutes les taxes
et marges)
: Prix reçu pour l‟exportation du produit
: Prix FOB du produit exporté (en monnaie locale)
:Indice des prix à la consommation
: Déflateur du PIB
: Indice des prix des dépenses publiques
: Indice des prix d‟investissement
: Prix du produit domestique (excluant toutes les taxes sur les produits)
: Prix du produit importé (incluant toutes les taxes et tarifs)
: Cout unitaire de l‟industrie
: Prix de base de la production de l‟industrie
: Prix de valeur ajoutée de l‟industrie (incluant les taxes directs sur la liées à
l‟utilisation du capital et travail)
: Prix mondial de l‟importation du produit (en devises)
: Prix mondial d‟exportation du produit ( en devises)
: Taux de rendement du capital dans l‟industrie
: Taux de salaire du travail
62
: Impôt sur les entreprises
: Revenu total de l‟Etat des impôts sur les sociétés
: Impôt sur le revenu des ménages
: Revenu total de l‟Etat des impôts sur les ménages
: Revenu de l‟Etat des impôts indirects sur le produit
: Recettes totales de l‟Etat des impôts indirects sur les produits
: Revenu de l‟Etat des tarifs douaniers sur le produit
: Revenu total de l‟Etat des tarifs douaniers
: Revenu de l‟Etat des impôts sur la production de l‟industrie
: Revenu total de l‟Etat des impôts sur la production
: Revenu total de l‟Etat des impôts sur les produits et les importations
: Revenu total de l‟Etat des impôts sur la production
: Transferts de l‟agent vers l‟agent
: Revenu disponible des entreprises
: Revenu disponible des ménages
YF : Revenu total des entreprises
: Revenu du capital des entreprises
: Transfert de revenue des entreprises
YG : Revenu total de l‟Etat
: Revenu du capital de l‟Etat
: Transfert de revenue de l‟Etat
: Revenu total des ménages
: Revenu du capital des ménages
: Revenu du travail des ménages
: Transfert de revenue des ménages
: Revenu du Reste du monde
: Paramètre d‟échelle
: Paramètre distributif
: Paramètre d‟échelle (CET-output total)
63
: Paramètre d‟échelle
: Paramètre de partage (CET- exportations et ventes domestiques)
: Paramètre de partage
: Elasticité prix
: Part du produit dans les dépenses publiques totales sur biens et services
: Part marginale du produit i dans le budget de consommation des ménages
: Coefficient (Leontief-consommation intermédiaire)
: Part du revenu de capital par l‟agent ag
: Paramètre de partage (fonction de transfert)
: Elasticité de substitution (CES- produit composé);
: Elasticité de transformation (CES- valeur ajoutée) ;
: Elasticité de transformation (CET- exportations et ventes domestiques)
: Elasticité-prix de la demande mondiale en exportations du produit
: Élasticité de transformation (CET- output total) ;
: Intercepte (épargne des ménages)
: Taux de marge appliqué au produit
: Intercepte (transferts des ménages à l‟Etat)
: Taux marginal des transferts des ménages à l‟Etat
: intercepte (impôt sur le revenu des entreprises)
: Taux marginal de l‟impôt sur le revenu des entreprises
: Intercepte (impôt sur le revenu des ménages )
ttdh1 : Taux marginal de l‟impôt sur le revenu des ménages
: Taux d‟impôt sur le produit
: Taux d‟impôt et de tarifs douaniers sur le produit
: Taux d‟impôt sur la production de l‟industrie
: Taux d‟impôt sur le revenu du travail
: Coefficient (Leontief-valeur ajoutée).
64
ANNEXE 5 : Tableaux des résultats
Tableau 1 : Les effets globaux des simulations
(Variation en % par rapport à la situation de référence)
65
PTC 0,75% 4,29% -1,39% -7,19% ------ 0,37% 2,06% -13,78% -2,98% ------
-
AFA -3,32% -8,20% -5,86% ------ -0,42% -1,06% -7,91% -5,97% ------
16,32%
IML 0,44% 4,21% -1,73% -8,54% -4,30% 0,32% 3,08% -14,75% -2,53% 0,22%
ADM 1,33% 1,46% -1,80% ------ ------ -1,27% -1,39% -9,62% ---- ------
MNO 2,57% 3,07% -3,46% ------ ------ -0,38% -0,46% -6,25% ---- ------
OPO 0,84% 3,31% -1,86% -7,31% -4,18% 0,78% 3,07% -12,73% -3,08% 0,63%
*Coût unitaire de l‟industrie y compris les impôts directement liés à l'utilisation du capital et
du travail, mais à l'exclusion des autres impôts sur la production.
La La La La La La
Branche variation variation variation variation variation variation
d‟activité de de la de la de la de la de la
LD1 LD2 LD3 LD1 LD2 LD3
AGR 5,06% 3,96% 3,43% 8,00% 2,97% 1,82%
PAQ 1,77% 0,71% 0,20% -4,07% -9,10% -10,25%
IEX 17,24% 16,02% 15,43% -21,13% -26,16% -27,30%
IAT -0,31% -1,35% -1,85% -6,60% -11,63% -12,78%
ITC 19,47% 18,22% 17,62% -26,41% -31,44% -32,58%
ICP 6,79% 5,67% 5,14% -11,30% -16,33% -17,48%
IMM 4,59% 3,50% 2,98% -11,82% -16,85% -18,00%
AIN -7,60% -8,57% -9,03% 1,72% -3,31% -4,46%
RPE -3,09% -3,70% -4,56% 105,29% 110,32% 111,46%
EAU -3,16% -4,17% -4,65% 6,11% 1,08% -0,06%
BTV -11,18% -12,11% -12,56% -4,22% -9,25% -10,39%
COM -1,03% -2,06% -2,56% 2,70% -2,33% -3,47%
HRS 11,75% 10,58% 10,02% -15,33% -20,36% -21,50%
TRA -29,03% -29,77% -30,12% 17,40% 12,37% 11,23%
PTC 5,01% 3,91% 3,38% -5,08% -10,12% -11,26%
AFA -7,04% -8,01% -8,48% 3,59% -1,44% -2,58%
IML 5,29% 4,19% 3,66% -9,42% -14,45% -15,59%
ADM 2,55% 1,48% 0,97% 13,76% 8,72% 7,58%
MNO 4,19% 3,10% 2,58% 9,80% 4,77% 3,63%
OPO 4,62% 3,53% 3,00% -8,54% -13,57% -14,72%
66
TABLE DES MATIÈRES
DEDICACE.................................................................................................................................................. I
REMERCIEMENT ....................................................................................................................................II
RESUME ................................................................................................................................................... III
ABSTRACT .............................................................................................................................................. III
SOMMAIRE ............................................................................................................................................. IV
LISTE DES FIGURES............................................................................................................................. IV
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................................ IV
I. Introduction ..................................................................................................................................... 1
II. Revue de littérature ......................................................................................................................... 2
2.1. Effets et canaux de transmission des chocs pétroliers : un survol de la littérature théorique ......... 2
2.1.1. Canaux de transmission du choc pétrolier ........................................................................... 3
a. Le canal du coût de production ............................................................................... 3
b. L‟effet de l‟inflation (boucle prix-salaire) .............................................................. 4
c. Le canal de transfert des richesses .......................................................................... 4
d. Le canal de la demande ........................................................................................... 4
2.1.2. Asymétrie des chocs du prix de pétrole............................................................................... 6
a. Effet des réallocations intersectorielles ................................................................... 6
b. Effet de l‟incertitude................................................................................................ 6
2.1 Impact des chocs pétroliers : un survol de la littérature empirique ........................................................ 6
III. Aperçu sur la situation énergétique au Maroc et la matrice de la comptabilité sociale ......... 10
3.1. La volatilité du prix du pétrole ........................................................................................................................ 10
3.2. La facture énergétique et la caisse de compensation ................................................................................ 12
3.3. La dépendance de l‟activité économique du pétrole................................................................................. 13
3.4. Structure de l‟économie et construction de la MCS ................................................................................. 14
3.4.1. Structure de l‟économie .................................................................................................... 14
3.4.2. La matrice de comptabilité sociale : .................................................................................. 15
IV. Le modèle et la simulation des chocs ........................................................................................... 20
4.1. Le modèle théorique ........................................................................................................................................... 20
4.1.1 La production des branches ............................................................................................... 21
4.1.2 Le revenu et l‟épargne ....................................................................................................... 24
4.1.3 Les Transferts .................................................................................................................... 28
4.1.4 La demande ....................................................................................................................... 29
4.1.5 L‟offre des produits et le commerce extérieur .................................................................. 30
4.1.6 Le système des prix ........................................................................................................... 32
4.1.7. L‟équilibre ......................................................................................................................... 34
4.2. Simulation des chocs et discussion des résultats ....................................................................................... 37
4.2.1 Augmentation du prix du pétrole ...................................................................................... 37
a. Impact sur les variables macroéconomiques et sur les agents économiques ........ 37
b. Impact sur les secteurs d‟activité et sur le marché du travail ................................ 38
4.2.2. Réduction du prix du pétrole : ........................................................................................... 39
a. Impact sur les variables macroéconomiques et sur les agents économiques ........ 39
b. Impact sur les secteurs d‟activité et sur le marché du travail ................................ 39
V. Conclusion ...................................................................................................................................... 41
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................... 42
ANNEXES .................................................................................................................................................. 46
TABLE DES MATIÈRES ........................................................................................................................ 67
67