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Spécialité :Économie Appliquée

Mémoire de Master

Département des Sciences Économiques et Gestion

Spécialité : Économie Appliquée

Dépenses publiques et croissance économique


Étude Économétrique cas du Maroc

projet tutoré présenté par :

Wadia El azzouzy

Soutenu le : 28/09/2020

Devant le jury composé de :

Pr.Abderrazak El hiri, PES - FSJES - Fès Directeur/Président

Pr.Khalid Benmlih , PES- FSJES - Fès Rapporteur/Suragant

Pr. Nada Moufdi, PH - FSJES - Fès Rapporteur/Suragant

Année Universitaire : 2019-2020


Remerciements

En premier lieu, je remercier mon Dieu qui m'a donné le courage et la volonté pour
réaliser ce travail.
Je tiens à remercier mon encadrant de mémoire M. ABDERRAZAK EL HIRI pour
ses encouragements, pour sa pertinence et ses explications et ses conseils ainsi que pour
le temps qu'il nous a accordé et ses orientations qui me font honneur.

Je tiens à remercier aussi notre directeur de formation, Monsieur DRISS TOUIJAR


pour ses recommandations claires, sa disponibilité, et soutien constant.

Mes sincères remerciements à nos chers professeurs de Master  Economie Appliquée


 qui n'ont pas cessé de nous accompagner tout au long de ces deux années et de nous
donner tous les outils nécessaires pour réaliser notre travail

Je voudrais également remercier tous les membres de jury d'avoir accepté de participer
à l'évaluation de ce travail.

Enn, mes remerciements vont à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la
réalisation de ce travail.

Merci à tous

1
Dédicaces

Je dédie ce modeste travail à :


A mes très chers parents M. EL AZZOUZY ABDELLAH et Mme EL HASSANI NAJIA
, que rien au monde ne pourra vous exprimer mon amour, mon respect et ma reconnais-
sance pour votre tendresse, votre compréhension, vos encouragement, vos prières et tous
les sacrices que vous fait pour me rendre celui que je suis aujourd'hui.Que dieu vous
protège.

À mon frères AYOUBE et ma s÷ur NAJWA pour avoir toujours été le meilleur
exemple.

A mes chères amies IMANE, MAJDA et ASMAE, je vous remerciez pour votre sou-
tient et pour vos mots d'encouragement, qui m'ont accompagnés durant tout mon cursus.

A tous ceux qui m'aiment, et qui ont su me faire remonter le moral en période de
doute.

Merci inniment !

2
Sommaire

1 L'interventionnisme économique de l'Etat et des dépenses publiques 6


1.1 L'intervention économique et sociale de l'Etat :
(présentation général) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 cadre conceptuel des dépenses publiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

2 Les Approches de la croissance économique 19


2.1 La mesure et déterminant de La croissance économique . . . . . . . . . . . 20
2.2 Les théories de la croissance économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

3 La croissance économique et les dépenses publiques 38


3.1 Revue de littérature théorique et empirique sur le lien entre les dépenses
publiques et la croissance économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.2 Étude empirique de l'eet des dépenses publiques sur la croissance écono-
mique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3.3 Analyse multivariée du modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.4 Application du modèle VAR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

Conclusion générale 74

Bibliographie 75

ANNEXES 77

Liste des abréviations 78

Liste des tableaux 79

Liste des gures 80

3
Introduction

La croissance économique est un évènement historique exceptionnel dont le début est


récent ce n'est qu'à partir du début du 18 siècle. la croissance a vraiment commencé à se
manifester, en Europe Occidentale d'abord, puis en Amérique du nord et plus récemment,
dans quelques autres régions du monde.
Les débats théoriques sur la relance de l'activité économiques et les origines de la crois-
sance ont fait l'objet de plusieurs contributions et modèles. Adam Smith à considéré
que la croissance est généré par la division du travail, mais celle-ci se trouve freiner par
l'étendu du marché. Schumpeter met en valeur le rôle de l'innovation et constate l'exis-
tence d'un cycle économique résultant de cette innovation et d'un progrès technologiques.
Pour Keynes, la croissance résulte de l'investissement, et selon l'approche keynésienne,
l'Etat peut utiliser les politiques budgétaires et monétaires pour stimuler ces investisse-
ments. Solow analyse la croissance en fonction de l'accumulation du capital, du niveau
de population et du progrès technique. Romer et Barro reprennent le concept du progrès
technique et développent la théorie de la croissance endogène qui ne dépend pas seule-
ment du capital physique mais aussi des facteurs endogènes de la production comme la
technologie et le capital humain.
Les dépenses publiques constituent une canalisation des recettes, des impôts et des em-
prunts vers une réalisation de certains objectifs choisis. L'objectif des dépenses publiques
est la prise en compte de la satisfaction des besoins collectifs en matière de sécurité,
d'ordre, d'hygiène, d'éducation et d'équipement...etc. Toutefois, le débat sur l'ecacité
des dépenses publiques en tant qu'instrument de régulation conjoncturelle a connu une
ampleur considérable, tant que le nombre élevé d'analyses théoriques et études empiriques
auxquelles il a donné lieu, que par l'importance des implications en termes de politiques
économiques.Dans ce travail, nous tenterons d'étudier les aspects économiques mis en
÷uvre par Le maroc dans le cadre de son développement.

4
Il s'agit d'évaluer l'impact des dépenses publiques sur la croissance économique et de
déterminer le lien causal entre les dépenses publiques et la croissance.À la lumière des dé-
veloppements précédents, l'objet de notre travail est d'essayer d'analyser , et d'apporter
des éléments de réponses à la question principale suivante :
Quel est l'impact des dépenses publiques sur la croissance économique en Maroc ?

De cette question principale découlent d'autres questions subsidiaires à savoir :


Quel est le lien entre les dépenses publiques et la croissance économique dans les théories
économiques ?
Existe-t-il une relation entre les dépenses publiques et la croissance dans les études em-
piriques
La réponse à la problématique peut être obtenue par la vérication des hypothèses sui-
vantes :
H1 : Les dépense publique pourrait exercer un eet positif sur la croissance économique.
H2 : Les dépense publique pourrait exercer un eet négatif sur la croissance économique.
H3 : les dépenses publiques n'ont aucun eet sur la croissance économique.
H4 : les dépenses publiques n'ont aucune relation avec la croissance économique.
Pour répondre aux questions et vérier les hypothèses précédentes, nous avons décidé de
scinder le travail en 3 chapitres.
Dans le premier chapitre nous allons présenter les concepts fondamentaux liés à les dé-
penses publiques et à la croissance économique.
Le deuxième chapitre sera axé sur les diérentes théories de croissance économique et les
diérents modèles utilisés par de nombreux économistes.
Dans la troixième chapitre , nous terminerons notre travail par une analyse économé-
trique, ayant pour objet de vérier l'existence d'une relation entre les dépenses publiques
et la croissance économique au Maroc durant la période de référence, où nous essaierons
d'expliquer les éléments de base des séries temporelles, puis nous passerons à l'estimation
économétrique par une modélisation VAR en vu de vérier nos hypothèses de départ. Et
enn, nous terminerons par l'application des diérents tests de causalité des variables.

5
Chapitre 1

L'interventionnisme économique de
l'Etat et des dépenses publiques

Les dépenses publiques ont long temps été considérés comme une destruction des
richesses tirées de l'impôt sur personnes physiques. L'État n'avait que des taches admi-
nistratives, militaires et n'eectuait aucune production. Aujourd'hui'hui, l'État n'a pas
seulement que des activités administratives, l'exercice de ses attributions le conduit à
intervenir dans le domaine de la production économique. Le poids d'un État dans une
économie peut se mesurer par la part de ses dépenses publiques dans le produit intérieur
Brut (PIB). Mais une utilisation ecace des dépenses publiques exige une connaissance
précise de leurs répercussions économiques.
L'État entant qu'agent économique, fournit à la collectivité des prestations innombrables
dans des domaines aussi varies que la sécurité, l'énergie, l'éducation, les transports, la
santé, la défense, ainsi que la préservation de l'environnement. D'autre part, l'État est un
ensemble de structures économiques et sociales qui intervient en qualité d'agent écono-
mique dans le développement de la nation et ce dans le cadre d'une stratégie rééchie.
Dans ce chapitre, nous allons essayer d'explorer certaines théories qui ont pris en débat
les dépenses publiques et l'interventionnisme de l'État. Ceci explique l'organisation de ce
chapitre en deux sections : la première section elle exposera les conceptions économiques,
sociales et politiques de l'État.Quant à la deuxième, sera réservée aux concepts des dé-
penses publiques.

6
1.1 L'intervention économique et sociale de l'Etat :
(présentation général)
Dans cette section, nous allons essayer d'explorer certaines théories qui ont pris en
débat les dépenses publiques et l'interventionnisme de l'État.

1.1.1 Les théories économiques de l'État

Comme la très justement, signalé Laont (1988) :  à chaque théorie de l'Etat cor-
respond une théorie spécique de l'économie publique  1 . En eet, l'une des constations
majeurs observées dans ce domaine est que la perception de l'intervention de l'État, change
d'un courant de pensée à un autre. Et parfois dans le même courant on trouve diérentes
perceptions de l'État. C'est le cas incontestable des théories économique du développe-
ment.
Il existe trois grandes théories économiques de l'Etat. Ils s'agissent des approches : néo-
classique, marxiste et keynésienne.

A- L'approche néo-classique
text La théorie néo-classique est essentiellement une théorie micro-classique. Elle ne
réserve qu'une place très limitée à l'intervention de l'État dans les activités écono-
miques. Il est clair en eet que dans ce contexte, l'intervention de l'État n'est suscitée
que lorsqu'il s'agit de problèmes liés à l'inadéquation des schémas concurrentiels avec
les faits. Selon les analyses théoriques de Walras et Pareto, la règle générale pour
maximiser le prot et avoir l'équilibre au niveau de la rme est la réalisation de l'éga-
lisation du prix et du cout marginale, ceci est appelé  l'optimum de bien être .
L'optimum, dans ces conditions, est une situation dans laquelle  l'allocation des res-
sources rares est telle que le bien être d'un individu ne peut être augmenté sans qu'en
même temps ne soit amoindri celui d'un autre individu  2 .
Cependant, les hypothèses du modèle de l'optimum de Pareto sont vériées. Le fonc-
tionnement naturel de l'économie privée concurrentielle est tel qu'en pour suivant la
satisfaction de ses propres besoins, chaque individu concourt en même temps à celle
de ses semblables.
1. J.J. Laont,  Fondements de l'Économie Publique , Édition Économisera. Paris, 1982.p.120
2. H. Denis,  L'histoire de la pensée économique , Editions PUF, Paris 1973. p.521.

7
A ce moment la, les diérents intérêts entrent en parfaite harmonie avec l'intérêt gé-
néral.
Dans ce cas, l'action de l'Etat dans le système ne se produit pas, étant donné qu'au-
cun déséquilibre n'apparait pour lui permettre l'appropriation de telle ou telle activité
économique.Lorsque le marché de concurrence pure et parfaite ne conduit plus à l'op-
timum de Pareto, à ce moment là, il est nécessaire de faire appel à d'autres processus
d'allocation telle que l'appropriation publique.
A cet égard, la principale justication de la prise en charge d'une prestation publique
ou de l'intervention publique sur un marché est liée au fait que les conditions d'al-
location optimale des ressources ne sont souvent pas satisfaites parce que le marché
fonctionne imparfaitement, voire pas du tout. Dans la pensée néo-classique, le rôle
de l'État ne s'avère nécessaire que pour des raisons tenant à l'existence (de mono-
poles naturels) dans certains secteurs, au caractère indivisible de certains biens et à
la présence de rendements croissants.

B- L'approche marxiste
text L'école marxiste constitue une autre conception ou plutôt une série diérente de
conceptions qui se basent sur des postulats autres que ceux adoptés par les conceptions
capitalistes.
Marx souligne que le niveau spécique de l'Etat est celui de la superstructure juridico-
politique et son rôle général consiste à assurer la cohésion d'ensemble des diérents
niveaux de mode de production capitaliste 3 .
L'Etat est le lieu ou se condensent les contradictions sociales ou la lutte des classes
qui en est le moteur et l'expression contrôlée par lui dans les sens d'un moindre mal.
Marx possède une conception matérialiste de l'Etat. L'Etat est un instrument de do-
mination de la classe des capitalistes sur l'ensemble de l'économie capitaliste.
Selon Marx, la classe bourgeoise organise la production de manière à permettre la
reproduction du système économique. Parmi les éléments à reproduire se trouve la
force de travail qui seule crée de la valeur par rapport aux autres classe. C'està-dire
à un niveau ou l'octroi de l'Etat est déterminé pour répondre aux besoins suscités par
la classe détentrice des moyens de production.

3. K. Marx, Critiques de la philosophie de l'Etat de Hegel, Editions Lacoste. p.103.

8
En eet, la logique du système capitaliste est l'extorsion de la plus value, l'exploitation
de la force de travail, l'action de l'Etat est par conséquent, déterminée et dictée par
la classe dominante pour perpétuer cette exploitation 4 .
L'Etat intervient de façon multiple et de plus en plus spécique dans le domaine éco-
nomique. Il tente de réguler les rapports résultant du caractère inégal de la croissance
des structures et des conits divers qui en résultent, y compris les luttes des classes,
en les transformant, en stimulant la croissance.

C- L'approche keynésienne
text Cette théorie a été développée particulièrement lors de la grande dépression éco-
nomique des années 30, durant la période des reconstructions d'après-guerre et les
années 50.
La politique économique keynésienne, préoccupée par la lutte contre le chômage et la
remise du système sur les rails habituel, insiste sur la nécessité de réaliser dans toute
la mesure du possible une baisse du taux d'intérêt. Cette baisse peut être obtenue
grâce à une politique libérale de création de monnaie. Or, selon Keynes, cette manière
de procéder n'assure pas susamment d'investissement privé, l'Etat doit également
développer ses investissements.
En se basant sur le multiplicateur, Keynes peut préciser que l'investissement eectué
par l'Etat augmente rapidement l'emploi et le revenu et par conséquent la consom-
mation. Une assez large socialisation de l'investissement s'avère être le seul moyen
d'assurer le plein emploi 5 .
Pour la conception Keynésienne, l'intervention de l'Etat est devenue nécessaire, mais
son champs d'action ne doit pas s'étendre jusqu'à embrasser toute d'activité écono-
mique. Etant donné que l'ordre économique est harmonisé, le seul handicap est lié à
l'incapacité de réaliser la stabilité du plein emploi, cet handicap sera par conséquent
surmonté par l'action de l'État.
L'interventionnisme étatique, chez Keynes, consiste à mener une action globale qui
permet de régulariser et de faire progresser le système capitaliste et non à se canton-
ner dans certaines zones ou de se spécier à telle ou telle activité.
Barrère précise que la nalité de l'activité économique dont l'Etat (en tant qu'agent
économique) a la charge, n'est pas xée par le marché mais par la puissance publique.
4. H. Denis,  L'histoire de la pensée économique. Op. cit. p.413.
5. J.M.Keynes,Théoriegénéraledel'emploi,del'intérêtetdelamonnaie",EditionsPayot,Paris1969.p.149.

9
Les orientations de l'activité publique ne sont pas fondamentalement liées au marché.
Par contre les décisions qui sont économiques dans l'ordre des moyens relèvent plutôt
de l'agent économique que de la puissance publique. Enn, pour faire prévaloir ses
choix et procéder aux ajustements nécessaires, l'Etat (agent économique) utilise la
contrainte qu'il possède du fait de son caractère conjoint de puissance publique 6 .
Il faut donc considérer deux domaines distincts dans l'ordre économique : celui des
rapports marchands et celui des rapports collectifs fondé sur l'intérêt général et mis en
÷uvre dans l'ordre de l'Etat agent économique particularisé par les contraintes qu'il
exerce.
L'Etat va intervenir directement ou indirectement, soit par la socialisation des inves-
tissements soit par la modication des propensions à consommer, en vue d'assurer un
équilibre de plein emploi et trouver une solution à l'inégalité des fortunes. Keynes opte
pour un accroissement de l'investissement par l'intermédiaire de l'État.

1.1.2 Rôle de l'État dans l'économie

Les fonctions économiques et sociales de l'Etat Depuis la Guerre mondiale, l'Etat


joue un rôle de plus en plus important dans l'économie de notre pays. En dehors de ses
fonctions régaliennes (attributions propres au pouvoir souverain) telles que la police, la
justice et la défense nationale, l'état prend en charge un certain nombre de fonction pour
réguler l'économie.
Richard Musgrave, économiste américain (né en 1910) dénit trois grandes fonctions de
l'état :
♣ La fonction d'allocation des ressources
♣ La fonction de stabilisatrice
♣ La fonction de redistribution

1.1.3 La fonction d'allocation

L'Etat a la charge de produire tous les biens que le secteur privé n'a pas intérêt à
produire soit à cause des investissements excessifs et peu rentables qu'ils exigent (cas des
infrastructures) , soit du fait de la non exclusion à la consommation une fois produits (cas
de l'éclairage public qui est à la portée de tout le monde- diculté de vendre l'éclairage
6. A. Barrère,  La cohérence de l'économie publique, le plan et le marché , Editions Economica. Paris 1985. p. 85.

10
public à une personne seule).
Ici la question demeure l'ecacité productive. L'Etat doit chercher à maximiser le bien-
être collectif tout en tirant le meilleur parti des ressources productives disponibles. En
outre les investissements réalisés par l'Etat dans les biens collectifs ou publics sont géné-
ralement à l'origine des économies externes pour les entreprises. C'est le cas des dépenses
eectuées pour nancer la recherche et la formation professionnelle 7 .

1.1.4 La fonction stabilisatrice

La stabilisation consiste en la régulation de l'activité économique et au rétablissement


des grands équilibres macroéconomiques. Il s'agit de ramener l'économie à son niveau
d'équilibre souhaité grâce aux initiatives publiques. Ces décisions publiques sont exercées
soit sur l'ore (production), soit sur la demande globale (dépense nationale).
Sur le plan temporel, à court terme, c'est la demande globale qui est susceptible de
réagir en revanche, les actions sur l'ore qui font recours aux structures de l'économie ne
réagissent qu'à moyen et long terme.

1.1.5 La fonction de redistribution

Les répartitions primaires des revenus et de la richesse nationale ne satisfont toujours


pas aux principes de la justice et de l'équité sociale. D'où le rôle de l'Etat de devoir res-
taurer cette justice et cette équité sociale en agissant dans l'économie par la scalité et
les transferts (subventions, prestations sociales, RMI).
Il y a deux types de redistribution : horizontale et verticale. La redistribution est dite
verticale quand l'État redistribue en faveur des agents économiques défavorisés par la ré-
partition primaire ; en revanche, cette redistribution est horizontale quand elle représente
les transferts entre agents : par exemple on prend aux riches pour donner aux pauvres ;
les bien-portants nancent les soins de santé des malades.
En veillant à la redistribution, au plus grand bien-être collectif et à la meilleure protection
contre les risques, l'Etat est devenu l'Etat-Providence ou le Welfare State chez les Anglo-
Saxons.

7. L'intervention de l'Etat dans l'économie : du laisser-faire à la régulation Par Paulin IBAN KABAKA, Doctorant
LAM/UPPA

11
1.1.6 L'impact des trois fonctions économiques de l'État

Dans la réalité des politiques publique, les trois fonctions (La fonction d'allocation,
La fonction stabilisatrice, La fonction de redistribution) sont la plus souvent confondues.
Exemple : Budget l'Etat : si une politique prévoit d'alléger les impôts pour les catégories
sociale les moins favorisées concerne la fonction d'aectation.
Cette stratégie aura des implications en termes de redistributions dans la mesure où les
catégories modes tes bénécieront d'un pouvoir d'achat accru lié à une réduction de l'im-
pôt.
Cette politique sociale a aussi un eet sur le processus de régulation l'activité économique.
Les catégories ayant de faibles revenus ont une propension marginale à consommer par-
ticulièrement forte.Une baisse d'impôt à ce niveau peut donc générer une hausse de la
demande de biens de consommation.
Cette croissance de la demande peut ainsi contrecarrer l'amorce d'une récession qui ris-
querait à terme d'être créatrice de chômage.
La politique scale (aectation) peut avoir des conséquences en matière de redistribution
et de régulation de l'activité économique 8 .

1.1.7 les instruments d'intervention de l'Etat dans l'économie

A- Les politiques conjoncturelles


text Les politiques conjoncturelles sont des politiques de court terme qui portent essen-
tiellement sur la demande globale dans le but de stabiliser ou de relancer l'économie.

1- Politique de stabilisation macroéconomique.


text Également appelée politique de rigueur ou d'austérité, la politique de sta-
bilisation est constituée d'un arsenal de mesures an de lutter contre l'ination,
conséquence de l'excès de la demande globale sur l'ore. La stratégie consiste à
réduire cette demande globale par l'action des pouvoirs publics sur la masse moné-
taire et sur le budget en menant une politique économique restrictive (élévation des
taux d'intérêt directeurs de la Banque centrale, diminution des dépenses publiques,
augmentation de la pression scale) an de réduire la liquidité de l'économie.

8. M.Gustim,Régulation et déséquilibres macro économiques Op.cit.p.2

12
2- Politique de relance
text La politique de relance a pour objectif de faire redémarrer l'activité écono-
mique grippée à cause de la rareté de liquidité ou qui est en récession en opérant
l'accroissement de la demande globale.
Dès lors, l'ensemble des mesures monétaires et budgétaires auront pour eet d'ac-
croître les liquidités dans l'économie par la baisse des taux d'intérêt, par l'augmen-
tation de la masse monétaire, par l'augmentation des dépenses publiques et par la
baisse des impôts.

B- Les politiques structurelles


text Les politiques structurelles sont constituées des mesures sur les structures éco-
nomiques, politiques, juridiques et politiques dans le but d'augmenter l'ecacité de
l'appareil productif. Ces politiques ont un horizon temporel d'impact de moyen et long
terme. Ici les mesures sont prises dans tous les secteurs (politiques sectorielles) : agri-
culture, transports, infrastructures, industrie, marché du travail, commerce extérieur,
réglementation économique, recherche, formation professionnelle, fonctionnement des
marchés et institutions nancières, etc.) 9 .

1- Les politiques structurelles de type libéral


text Ces politiques ont pour but de favoriser un meilleur fonctionnement des mar-
chés et le désengagement de l'Etat .En eet, l'Etat cherche à alléger son emprise
sur l'économie par la déréglementation (libéralisation des prix en 1986, suppression
de l'encadrement du crédit en 1984, suppression de l'autorisation administrative de
licenciement, suppression du contrôle des changes en 1986) et par les privatisations
pour rendre les entreprises plus productives et plus rentables en les soumettant à
la concurrence.
C'est dans cette catégorie qu'il faut classer les politiques d'ajustement structurel
qui ont été menées par le FMI et la Banque Mondiale dans les Pays en Voie de
Développement (PVD).

2- Les politiques structurelles de type interventionniste.


text A cause du fonctionnement non optimal des marchés, l'État est tenu d'inter-
venir dans les structures de l'économie an d'assurer le progrès économique et le
9. L'intervention de l'Etat dans l'économie : du laisser-faire à la régulation Par Paulin IBANDA KABAKA, Doctorant
LAM/UPPA

13
bien-être des populations.
De ce fait, l'État agit par la réglementation (création du salaire minimum interpro-
fessionnel garanti en 1952, instauration de la 5 ème semaine des congés payés en
1982, loi Fillon sur les retraites en 2003, etc.), des grands travaux et les nationali-
sations. Ces nationalisations ont pour mission de prendre en charge les entreprises
en dicultés mais indispensables à l'économie nationale, de protéger la collectivité
par rapport aux intérêts privés, de doter l'Etat d'un pouvoir susant pour orienter
l'activité économique, de contrôler les entreprises stratégiques et d'accroître l'indé-
pendance nationale.
Passons à présent aux instruments d'intervention de l'économie dans l'orientation
de l'économie 10 .

1.2 cadre conceptuel des dépenses publiques


Dans cette section, nous présenterons les diérents concepts de la dépense publique
qui seront utilisés dans le cadre de notre travail.

1.2.1 Typologie des dépenses publiques

Les dépenses de l'Etat constituent son moyen d'intervention aux activités économiques.
La manière dont elles sont réalisées peut ou non favoriser la croissance économique. Ainsi
il importe de distinguer les diérentes catégories des dépenses publiques.
La théorie économique propose plusieurs classications des dépenses publiques :

A- Classication administrative
1- La classication par ministère
text C'est la plus ancienne elle conduisait à une répartition des dépenses entre
ministères. Elle regroupe les dépenses d'après les autorités administratives qui les
eectuent 11 . Chaque ministre dispose d'un portefeuille de crédit qu'il gère dans
le cadre de ces compétences et ses missions. Cette classication permet de savoir
quels sont les secteurs ou les crédits évoluent. On peut citer par exemple :
10. L'intervention de l'Etat dans l'économie : du laisser-faire à la régulation par paulin ibanda kabaka, doctorant lam/uppa
11. Stéphanie Damarey, Finances Publiques , Finance de l'état, Finances locales , Finances sociales, Finances euro-
péennes  ,Gualino éditeur EJA ,Paris ,septembre2006. p. 36.

14
♣ Education et culture
♣ Logement et urbanisme
♣ Industrie et services
♣ Santé et emploi
Cette méthode présente un inconvénient : l'organisation est contingente : des minis-
tères se créent, se fusionnent, disparaissent. . . On ne peut pas analyser l'évolution
des budgets dans le temps .La classication ministérielle n'est donc pas la plus
simple.

2- Les dépenses en capital ou dépenses d'investissement


text Cette dépense laisse subsister quelque chose après elle, c'est-à-dire celles qui
accroissent le patrimoine de la collectivité qui les eectuent 12 . Elles augmentent le
patrimoine des Collectivités publiques et créent donc une richesse nouvelle. Elles
peuvent aussi favoriser l'activité économique générale(les collectivités publiques
passent des marchés avec des entreprises privées). Ces dépenses sont de deux
ordres :
♣ dépenses civiles : l'Etat intervient soit directement par la réalisation d'infra-
structures économiques et sociales, soit indirectement par le biais des dotations en
capital octroyées aux entreprises publiques ou bien le nancement des dépenses
d'investissement des collectivités territoriales par le biais de subventions. . . .
♣ dépenses militaires (exigences de la défense nationale).

B- Classication économique
text On distingue les dépenses en fonction de leur rôle économique :

1- Dépenses de fonctionnement
text Lorsqu' elles ont pour but d'assurer l'entretien et la bonne marche des services
publics de l'état. La dépense de fonctionnement ne laisse subsister rien après elle,
on les appelle aussi les dépenses courantes 13 .
Elles permettent d'assurer l'exploitation courante des services publics. Elles concernent
principalement les dépenses de matériel, de fonctionnement de l'éducation et les

12. Gaudemet Paul Marie, Joël Molinier,  nances publiques Budget /Trésor , Tome 1, Montchrestien, E.J.A ,7 ème
Edition, Paris 1996. p. 77.
13. Loïc Philip,  nances publiques , éditions CUJAS, cinquième Edition, décembre 1995, Paris. p. 75.

15
subventions de fonctionnement accordé par les ministères aux établissements pu-
blics.

2- Dépenses de redistribution ou de transfert


text Ce sont des dépenses eectuées sans contre partie directes, elles prennent la
forme de dons, elles sont rares chez les particuliers 14 .
Ces dépenses sont généralement dénies comme étant des  dépenses inscrites au
budget d'une personne publique ou assimilée, mais qui transitent simplement par
ce budget pour être distribuées au prot de particuliers ou d'organismes  15 .
Elles sont constituées par des versements du budget général sous des formes di-
verses à un certain nombre de catégories de bénéciaires.
Il s'agit des allocations sociales, du service de la dette, des subventions économiques
à des produits ou à des entreprises. Ces dépenses opèrent directement une redistri-
bution du revenu national entre les diérentes catégories sociales. Elles ne sont pas
considérées en principe comme productives mais constituent un outil privilégiée de
réduction d'inégalités sociales.
Le diérent secteur ou interviennent ces types de dépenses sont :
? Le secteur social : toutes les dépenses d'aide ou d'assistance présentées comme
contribution étatique à un système de protection sociale dont les subventions aux
régimes de sécurité sociale, allocation au chômage. . .
? Le secteur économique : est aussi concerné par ces transferts : les aides à l'agri-
culture, les subventions de fonctionnement ou de compensation versée par l'Etat
aux entreprises publiques décitaires.
? Le secteur local (collectivités territoriales) : qui a lui-même dans son budget
des dépenses de transfert au niveau local. Cette classication économique permet
d'apprécier l'impact que vont avoir ces dépenses sur l'activité économique générale.

C- Classication fonctionnelle
text  Elle consiste à regrouper les dépenses sur la base des secteurs d'intervention de
l'action publique, et elle repose sur l'identication d'un certain nombre de fonctions
assumées par l'État 
Pour les fonctions régaliennes, c'est-à-dire de l'exercice de l'autorité, tel que la défense
14. Loïc Philipe,  nances publiques . Op.cit. p. 75.
15. Gaudmet Paul Marie,  nances publiques Budget /Trésor . Op.cit. p. 77

16
national et la justice, il est généralement admis que tous les citoyens doivent y avoir
accès sans contrainte. 16 .
- Les fonctions tutélaires de l'Etat, autrement dit les services public d'intérêt social,
ce sont les prestations de bien ou de services plus au moins imposées par l'autorité
publique et assurées soit par les administrations sans contrepartie nancière direct,
soit par le secteur privé avec une prise en charge nancière de l'Etat plus au moins
étendue, comme l'aménagement de territoire.
- cette catégories de dépenses, on trouve le plus souvent la volonté de l'Etat de déve-
lopper des infrastructures d'intérêt générale dont la rentabilité économique immédiate
n'est pas assurée en raison de l'ampleur de ses dépenses ou de satisfaire des besoins
qui relèvent des monopoles naturels tels que la distribution de l'eau ou de l'électricité.
- Les fonctions sociales (que l'on distingue ici du service public d'intérêt social men-
tionné plus Haut) correspondent essentiellement à une mission de redistribution et de
transfert. Cette classication permet de savoir quels sont les secteurs ou les crédits
évoluent.

1.2.2 Les ob jectifs de la dépenses publiques

L'extension de l'importance relative de la dépense publique a correspondu à unélar-


gissement des objectifs assignés à la politique économique en général et à lapolitique
budgétaire en particulier.
Selon Musgrave R.A. dans son ouvrage The theory of public nance, toute dépense-
publique concourt à la réalisation d'un ou plusieurs des objectifs suivants, repérés par
l'activité chargée d'en assumer la réalisation :
- L'activité de régulation de l'activité économique dont l'objectif est d'en assurer un taux
de croissance de l'économie compatible avec le respect des équilibres fondamentaux, tant
externes qu'internes.
- L'activité de redistribution des revenus, voire même des richesses dont l'objectif est de
corriger les injustices distributives résultant du libre fonctionnement de tout secteur de
l'activité économique régie par les principes de l'économie de marché concurrentiel.
- L'activité d'aectation des ressources dont l'objectif est d'assurer la production optimale
de certains biens et services.
16. Bernard WCQUEZ,  La dépense publique . Op.cit. p. 15.

17
Conclusion
A travers les fondements théoriques de l'intervention de l'État dans l'activité écono-
mique, il apparait que sont rôle a toujours été au centre des débats entre les économistes.
Les opinions divergent à travers l'histoire entre les diérentes écoles de la pensé écono-
mique. En eet, on distingue les approches essentielles qui ont mis l'Intervention de l'Etat
au centre de leur analyse à savoir :
- L'approche néo-classique : qui légitime l'intervention de l'État à condition qu'elle vise à
maintenir les conditions d'équilibre en présence de défaillances de marché ;
- L'approche marxiste traite l'État comme étant un instrument privilégié au service da
la classe économiquement dominant, en évoquant le phénomène de dévalorisation d'une
partie du capital (capital public) au prot du capital privé en dicultés ;
- L'approche Keynésienne considère que l'interventionnisme de l'État, en tant qu'entité
organique, ne peut se justier qu'en se situant dans ce courant .
Dans l'optique de la théorie néo-classique de l'Etat, l'intervention étatique dans les mé-
canismes d'aectation des ressources n'est que la résultante des phénomènes lies aux
caractéristiques de certains services destinés à la satisfaction des besoins d'individus vi-
vant en groupe.
L'Etat intervient dans la vie économique en utilisant des instruments budgétaire distincts.
Les dépenses publiques gurent parmi les plus importants instruments budgétaires que
l'État utilise pour agir sur les deux dimensions, économique et sociale. Elles servent d'ins-
trument de stabilisation macro-économique sur le court et le moyen terme et de levier
pour atteindre les objectifs de croissance économique sur le long terme, tout en assurant
une certaine forme de solidarité et d'équité sociale.

18
Chapitre 2

Les Approches de la croissance


économique

La croissance économique dans le sens général a passé de plusieurs périodes de déve-


loppement depuis le début de la pensée économique. Elle a vécu des phases de récession
et d'autres d'expansion.
La croissance concerne souvent les grands agrégats économiques et constitue un phéno-
mène quantitatif.La croissance est mesurée à partir des taux de croissance annuel d'un
agrégat en volume,le produit intérieur brut(PIB).La croissance économique est un phéno-
mène de longue période qui se diérencie de l'expansion,terme utilisé dans l'analyse des
uctuations et des cycles.A la suite de F.Perroux,la croissance est également distinguée
du progrès économique et du développement économique qui englobe et soutient lacrois-
sance.
Il importe aussi de distinguer la croissance du développement qui désigne l'ensemble des
transformations techniques, sociales, démographique et culturelles accompagnant la crois-
sance de la production.
Dans les théories de la croissance jusqu'aux années 70,la croissance du progrès technique
est considéré comme un phénomène exogène.Le modèle de Solow(1956) comporte ainsi
l'hypothèse d'un taux de croissance constant du progrès technique.Dans la n des an-
nées 80 et les années 90, essentiellement sous l'impulsion de Paul Romer, la théorie de
la croissance endogène s'est développée.Elle prend comme point de départ que le progrès
technique doit s'expliquer en tant que phénomène économique.
Dés lors, l'objet de ce chapitre est donner un cadre conceptuel et théorique sur les quels la

19
notion de la croissance a pris essor.La première section dénit les concepts de la croissance
ainsi queles notions qui lui sont associées.La deuxième section fera l'objet d'une revue de
la littérature sur la notion de la croissance.

2.1 La mesure et déterminant de La croissance écono-


mique
La croissance économique au sens large, désigne l'augmentation de la production des
biens et services dans une économie sur une période donnée.
Selon F.Perroux :la croissance économique est un processus complexe autoentretenu
d'évolution à long terme qui se traduit par un accroissement des dimensions caractéris-
tiques de l'économie et par une transformation des structures de la société.Elle est mesurée
par les variations d'un indicateur exprimé en volumele PIB réel 1 .
Selon Jacques Muller la croissance économique est une notion purement quantitative
qui reète l'augmentation de la production à long terme dans une économie,comme nous
pouvons la mesure 2 .

2.1.1 Les mesures de la croissance économique

La croissance comme dénit précédemment étant appréhendée comme phénomène pu-


rement quantitatif ou quantiable, donc pouvant être mesurée, en utilisant des indicateurs
de dimension parmi eux on trouve tel que :
? Le produit intérieur brut(PIB)
? Le produit national brut(PNB)
? Le niveau de vie
? La parité de pouvoir d'achat(PPA)

A- PIB (produit intérieur brut)


text Le Produit Intérieur Brut (PIB) est un indicateur économique utilisé dans qua-
siment tous les pays du monde pour mesurer la somme des richesses créées pendant
une période,en général une année,dans un pays.
Il est déni comme étantla somme des valeurs ajoutées réalisées à l'intérieur d'un
1. Bourdanove & F. Martos,  Lexique de théorie économique , Ellipses 1992, p.34
2. Muller Jacques,  Manuel et application économie , édition 2001, Duno, p 2

20
pays par l'ensemble des branches d'activité pour une période donnée, indépendam-
ment de la nationalité des entreprises qui s'y trouvent 3 . Cette création de richesse
peut être considérée selon trois points de vue diérents, appelés les trois approches du
produit intérieur brut 4 :
? l'approche production
? l'approche revenu
? l'approche demande(ou approche dépense)

1- L'approche production
text L'approche par la production permet de mieux saisir la provenance de la ri-
chesse créée en particulier les contributions par secteur d'activité (construction,industrie. . . )
ou par type d'acteurs économiques (privés,publics,associatifs).Selon cette méthode,le
PIB se calcule en additionnant les valeurs ajoutées des agents économiques publics
et privés.c'est-à-dire de la diérence entre la production et la consommation inter-
médiaire.En eet,la production mesure la création de richesse et la consommation
intermédiaire sa destruction au cours du processus de production.La valeur ajou-
tée mesure donc la richesse eectivement mise à la disposition de l'économie par le
système productif 5 .
Ainsi, le produit intérieur brut selon l'approche production est calculé de la ma-
nière suivante :

2- L'approche revenu
text L'approche fondée sur les revenus consiste à faire la somme de tous les revenus
des facteurs,ou revenus primaires,gnérés dans le processus de production,plus les
impôts,moins les subventions sur les produits et la production pour une province
ou un territoire donnés.De façon plus générale,cela correspand aux revenus tirés
de l'utilisation du travail et du capital pour produire des biens et des services au
3. Bertrand Blancheton,  science économique , Edition DUNOD, paris 2009, p. 2.
4. www.comptanat.frFrancis Malherb
5. https ://www.la nance pour tous.com

21
cours d'une période comptable. 6
Ainsi, le produit intérieur brut selon l'approche demande est calculé de la manière
suivante :

 W :Rémunération des salaries


 T : L'impôt sur la production et les importations
 SB : Les subventions
 RMB : Le revenu mixte brut
 EBE : Représente le prol brut des entreprises
3- L'approche demande
text L'approche demande, encore appelée approche dépenses, montre comment la
richesse créée a été utilisée.Le calcul du produit intérieur brut qui lui correspond
peut se déduire du compte de biens et services. 7
Ainsi, le produit intérieur brut selon l'approche demande est calculé de la manière
suivante :

 CF : la consommation nale
 DSKD :la variation des stocks
 FBCF :la formation brute de capital xe
 X : les exportations des biens et services
 M :les importations des biens et services
B- Le produit national brut (PNB)
text Le Produit National Brut (PNB) est un agrégat employé par certaines organisa-
tions International est à des ns de comparaison entre les pays.Il dière du PIB par
la prise en compte des revenus reçus ; ou versés , du reste du monde.
6. https ://memoireonline.com
7. www.comptanat.fr/ Francis Malherbe

22
Donc le PNB est une valeur marchande des biens et services nals nouvellement pro-
duits pendant un an par l'ensemble des agents économiques opérant dans le cadre
national et à l'étranger.
Le PNB se calcule de la manière suivante :

C- Le niveau de vie
text Le niveau de vie est donné par le logarithme du revenu national brut parHabitant
en parité de pouvoir d'achat (PIB par tête moins les revenus primaires à payer à des
unités non-résidentes,plus les revenus primaires à recevoir des unités non-résidentes),
an d'englober les éléments de la quantité de biens et services disponible par habitant
pour leur consommation.Autrement dit,la hausse du niveau de vie se traduit par une
élévation de plus en plus faible de l'IDH.

D- La partie de pouvoir d'achat


text La parité de pouvoir d'achat (PPA) est un taux de conversion monétaire qui
permet d'exprimer dans une unité commune les pouvoirs d'achat des diérentes mon-
naies. Ce taux exprime le rapport entre la quantité d'unités monétaires nécessaire
dans des pays diérents pour se procurer le même panier de biens et de services.Ce
taux de conversion peut être diérent du taux de change.En eet, le taux de change
d'une monnaie par apport à une autre reète leurs valeurs réciproques sur les marchés
nanciers internationaux et non leurs valeurs intrinsèques pour un consommateur 8 .

2.1.2 Les facteur déterminants de la croissance économique

Par déterminants [ou sources] de la croissance économique,il faut en tendre tous les
facteurs qui contribu entréellement à l'accroissement de la production de l'économie dans
le temps 9 .

8. Dictionnaire de dénition de l'INSEE, www.linternaute.com/dictionnaire/fr/dénition/insee.


9. www.scholarvox.com

23
L'importance de ces facteurs dière en fonction de leurs eets sur la production, les quels
eets peuvent être des eets de court terme, de moyen terme et de long terme. Plusieurs
facteurs sont traditionnellement invoqués pour expliquer le processus de croissance éco-
nomique.Leur recours et la justication liée à leur utilisation ont suivi le développement
de la pensée économique.
Traditionnellement, trois grands types de facteurs de production peuvent être utilisés pour
expliquer la croissance :le travail, le capital et le progrès technique 10 .

A- Le facteur travail
text Dans une économie, le travail représenté par les capacités physique et intellec-
tuelles que les hommes mettent en ÷uvre pour produire les biens et services nécessaires
à la satisfaction de leurs besoins.Il s'agit de la totalité des forces disponibles pour
produire. Ainsi la contribution du facteur travail peut s'expliquer par plus grande
utilisation de celui-ci (aspects quantitatifs) ou par une ecacité (aspects qualitatifs).

1- L'aspect quantitatif :
text Se base sur la population active ainsi que celles n'ayant pas l'emploi (chô-
meurs) car la population active=actifs occupés+chômeurs, et cette population ac-
tive est xée par une durée de travail dans le cadre de la production de biens et
services. Le taux d'activité qui égalle rapport entre le nombre d'actifs d'une popu-
lation concerné et la totalité de cette population ne cesse pas d'augmenter à cause
de l'évolution démographique et l'arrivée de travailleurs étrangers. La population
active est dénie comme l'ensemble des personnes en âge de travailler, ayant ou re-
cherchant une activité rémunérée.Elle rassemble donc par convention :les personnes
ayant un emploi, les chômeurs au sens du BIT (Bureau International du Travail)
et les militaires du Contingent. L'évolution de la population activees tliée à deux
importance des générations catégories de facteur :
? l'importance des générations qui arrivent en âge de travailler à la n de la scola-
rité obligatoire (il s'agit ici d'un facteur démographique lié au taux de natalité,
? Les taux d'activité par âge des adultes ,dénis comme le rapport entre le nombre
d'actifs d'une tranche d'âge et l'eectif total de la tranche d'âge (il s'agit ici d'un
facteur institutionnel-âge de la retraite...-ou sociologique-travail des femmes,des
jeunes de 16 à 25ans...).
10. OLAND Granier,  Croissance et cycle économique , Paris, 1995. p. 14

24
La quantité de travail disponible résulte non seulement du nombre de personnes
désirant travailler, mais également de la durée moyenne du travail.
A cet égard, on peut observer deux phénomènes : l'augmentation du nombre d'em-
plois à temps partiel et la réduction de la durée du travail. La réduction de la durée
du travail porte sur la durée de vie, l'année, la semaine ou la journée.Il ya un siècle,
un ouvrier travaillait jusqu'à la n des on existence, sans retraite. Aujourd'hui'hui
l'âge moyen de départ à la retraite en Maroc est de 63 ans 11 .

2- L'aspect qualitatif :
text Se base sur la qualité du facteur travail fournie par la main d'÷uvre qualiée
a n de réaliser la productivité.Cette dernière peut être mesurée par rapport à un
volume de production réalisé et un volume de travail nécessaires à cette production
.Productivité = production en volume /quantité de travail utilisée.Cette producti-
vité peut être évalue en fonction de trois caractéristique individuelles des personnes
actives : le niveau de qualications, l'Age, et le sex.
Les sources d'amélioration de la qualité du facteur travail résident dans le capital
humain via les capacités physiques et intellectuelles dont l'être humain est doté.
Ce capital s'accroit grâce à la formation continue. Au sein d'une entreprise, d'une
branche à l'autre, le facteur travail est rarement homogène.Sa diversité est généra-
lement appréhendée sous l'angle de la répartition par âge, par sexe,par qualication
et par Catégories Socioprofessionnelles de la population active.
L'âge des salariés est une variable prise en compte par les entreprises dans leur po-
litique de gestion du personnel. Les salariés les plus âgés sont nécessaires à l'entre-
prise en raison de l'expérien ce qu'il sont acquise et qu'ils peuvent transmettre.Les
jeunes salariés sont susceptib les quant à eux d'apporter des connaissances théo-
riques récentes, un certain dynamisme et un esprit d'innovation. C'est pourquoil'en-
treprise essaier égulièrement de bâtir une pyramide des âges optimal. Selon les ré-
sultats de léenquête nationale sur l'emploi, la population âgée de 15ans et plus a
atteint, en 2018,25.950.000 personnes, 11.979.000 sont des actifs (10.811.000 pour
vues d'un emploi et 1.168.000 en chômage) et 13.970.000 en de hors du marché de
travail.
En 2018, le taux d'emploi a atteint 41,7% au niveau national (35,9%en milieu ur-
11. https ://www.entreprendre.ma/ ( code de travail)

25
bain et 52% en milieu rural) ,65% parmi les hommes et 19% parmi les femmes.Il
est de 57,8 % pour la tranche d'âge 35-44 ans et de 20,2% pour celle de 15 à 24
ans.Bien que cette tendance concerne toutes les les professions, il reste cependant
plus marqué dans certaines catégories socioprofessionnelles que d'autres.
La qualication requise de la main d'÷uvre est diérente selon les emplois, mais
elle a souvent des fondements communs.On parle généralement d'emplois à domi-
nante de technicité et d'emplois à dominante d'organisation.En ce qui concerne
les emplois à dominante de technicité, la qualication repose sur uns avoir faire
permettant d'utiliser l'outil ( la machine, l'ordinateur...),de repérer d'éventuelles
défaillances et d'y remédier 12 .

B- Le Facteur Capital
text Le capital Est l'ensemble des biens qui existent à un moment donné dans une
économie donnée.Le capital inclut la totalité des biens reproductibles et non repro-
ductibles. Ces derniers recouvrent un ensemble hétérogène dont les principales com-
posantes sont les actifs nanciers et non nancier.On peut le dénir ainsi comme un
ensemble qui regroupe les actifs nanciers et non nanciers détenus par les agents
économiques à un moment donné. Par actifs nancier, ils désignent les actifs repro-
ductibles xes ou circulants d'une part et les actifs incorporels d'autre part.Pour les
actifs non nancières, ils représentent le capital physique.Le capital nancier regroupe
essentiellement des liquidités, les valeurs mobiliers et les prêts.
L'investissement représente la valeur des biens durables acquis par les unités produc-
tives résidente sa n d'être utilisées pendant au moins un ans dans leur processus de
production 13 .
Le facteur capital est protéiforme. On par le à la fois de capital xe, capital technique,
capital circulant, La première référence concerne le capital technique ou le capital xe
au sens de la compatibilité nationale. Par dénition, le capital technique est l'ensemble
des moyens de production utilisée pour produire des biens et services.Il est constitue
de la somme du capital xe et du capital circulant (stock de matières, etc.) et sa qua-
lité peut se repérer d'abord à sa productivité 14 .
Le capital technique est généralement composé de capital xe (terrains, bâtiments,
12. https ://www.hcp.ma/attachment/1307829/( principales caractéristique de la population active occupé en 2018)
13. BERNARDBernier,YVESSimon,Initiationàlamacroéconomie,8éme,EditionDUNOD.Paris,2001,p.508.
14. Granier Roland,  croissance et cycles économiques , Pars, 1995, p14.

26
installations, machines), non détruit au cours du processus de production (utilisé sur
plusieurs périodes) et de capital circulant (énergie, matières premières, produits semi-
nis), transformé et incorporé au produit au cours du processus de production (détruit
au cours de la période). On peut noter dansnos sociétés dites tertiaires, une forte dé-
matérialisation du capital. Ainsi du matériel informatique ne peut fonctionner sans
logiciels.Ces derniers étant assimilés à du capital immatériel 15 .
L'accumulation du capital provient de l'investissement qui contribue à la croissance à
travers ces actions sur l'ore et la demande.

1- L'action sur l'ore


text A travers l'investissement on peut avoir des systèmes de productions plus
ecaces, et réaliser des gains de production.L'investissement permet l'amélioration
de la qualité de la production.

2- L'action sur la demande


text L'investissement génère l'augmentation des salaires distribués qui mènent à
leurs tour à une augmentation de la consommation. Pour répondre à cette de-
mande de consommation, les entreprises produisent davantage (augmentation de la
production).

C- Le progrès technique
text Le progrès technique se dénit selon P.Rolle et D.Guillec comme :  le progrès
technique est dénit de façon générale comme un accroissement de la croissance que
les hommes ont des lois de la nature appliquées à la production.Il consiste donc en
l'invention de produits et procédés nouveaux, qui augmentent le bien être des individus
soit par un accroissement soit par une transformation de la consommation .
Le progrès technique joue un rôle très important sur la croissance, il est un stimulant de
l'ore et de la demande en même temps.Car grâce au progrès technique, la productivité
des équipements s'améliore, et le travail moins qualié sera substitué par l'introduction
de nouvelle machines à haut niveau de qualication (travail plus qualié), et cela mène
à la création de nouveaux biens et nouveaux besoins 16 .

D- La relation Progrès technique et facteurs de production


15. Les moyens de production durables : le travail, le capital et, parfois, la terre.
16. ALAIN Beiton, CHRISTINE Dollo, ANTOINE Cazorla, ANNE-MarieDrai, Op.cit., P350

27
text Le calcul de la contribution de chaque facteur de production (travail et capital)
à la croissance économique (taux de croissance du PIB), montre que, même en te-
nant compte des améliorations des facteurs, une partie de la croissance économique
reste inexpliquée. C'est ainsi que P.Dubois montre qu'une partie signicative de la
croissance économique s'explique non par l'augmentation des quantités de facteurs de
production utilisés, mais par l'introduction du progrès technique.
Le progrès technique joue en eet un double rôle sur la croissance économique :
ˆ Ils timule la demande (création de nouveaux biens et nouveaux besoins, amélioration
des produits arrivés à maturité ou en déclin).
ˆ Ils timule l'ore (amélioration de la productivité des équipements, meilleure organi-
sation du travail) tout en modiant l'utilisation des facteurs de production.
ˆ Il contribue, d'une part à la substitution du travail qualié au travail non qualié
(l'introduction de machines plus sophistiquées nécessite des niveaux de qualication
plus élevés,on observe ainsi une modication de la structure des emplois) ,d'autre
part,à la substitution du capital au travail (le progrès technique en perfectionnant les
équipements les rend plus productifs et permet d'économiser du travail.Ceci a bien
sûr une conséquence non négligeable sur la montée du chômage et la réduction de la
durée du travail).

2.1.3 Les cycles de la croissance économique

Une analyse plus ne de l'évolution de l'activité économique sur une longue période
permet de plus de mettre en lumière l'existence de plusieurs types de cycles économiques
qui s'emboitent les uns dans les autres.

A- la notion de cycle économique :


text Un cycle économique correspond à une phase plus ou moins longue de crois-
sance ( expansion) qui est suivie par une phase de baisse d'activité (récession), de
longueur relativement équivalente.Celle-ci s'ouvre à son tour sur une nouvelle phase
de dynamique économique.Un cycle est donc représenté par quatre phases 17 :

1- L'expansion
text Le cycle de l'expansion est connu comme étant la phase de prospérité. Elle se
caractérise par l'augmentation de la production et de la demande sur une courte ou
17. Bousserelle Eric,  croissance et uctuations , Sirey, 1997, p45

28
moyenne période, suivie d'un cadre économique solide, puis d'un taux de chômage
relativement faible et en n de l'augmentation du taux de croissance du PIB. Le
PIB (produit intérieur brut) est la valeur totale des biens et services produits dans
un pays. C'est un indicateur de la situation économique d'un pays.

2- La crise
text Le terme de crise désigne le moment bref de retournement de la conjonc-
ture.Elle est représentée par le point de retournement qui marque le début de la
phase de ralentissement de l'activité économiques.

3- La récession
text Cette phase est le début du ralentissement de la production.Après avoir été
au summum des on potentiel, l'économie commence à se contracter.Elle continue
à croître, mais en faibles proportions.C'est le revirement de l'économie suite une
essor considérable.
Après quel ques mois de PIB négatif, survient la crise économique, C'est la phase
négative du cycle économique. Elle se manifeste par une stagnation de sa activités
économiques et une diminution des niveaux et des possibilités d'emploi ainsi que
d'une baisse du volume de demande de biens et des services.

4- La reprise
text La reprise désigne la phase du cycle économique qui se caractérise par un re-
tour de l'économie à une phase d'expansion après une phase de récession.La reprise
représente donc le point d'inexion qui marque le retour d'une phase de croissance
de l'activité économiques ou tenue.Pour mieux comprendre ces phases du cycle
économique, on les représente sur le graphique suivant :

29
Figure 2.1  représentation d'un cycle économique
Source : www.guide-nance/cycleéconomique.

A- la notion de cycle économique :


text Les cycles n'ont pas toujours la même durée.Dans leur typologie, suivant qu'ils
sont de courte ou de longue durée, on distingue les cycles courts, les cycles intermé-
diaires, et les cycles longs.

1- Les cycles courts


text Les cycles courts comprennent les cycles mineur sou cycle de kitchen, les cycles
majeurs ou cycle d'aaire sappelés aussi cycles de Juglar et les cycles peu connu
appelés cycles de La brousse. Ainsi, les cycles mineurs sont des périodes courtes
d'une durée de trois à quatre années en moyenne. Ils traduisent essentiellement
des phénomènes de stockage et de déstockage de la part des entreprises.Ces crises
sont souvent dues aux erreurs d'anticipation trop optimistes des sociétés qui les
conduisent à investir et produire plus que les besoins nécessaires. Appelés encore
cycle de Juglar, les cycles majeurs ou cycles des aaires ont une durée moyenne
d'environ huit années.
Son inventeur estime que ces ont des cycles caractéristiques d'une économie régulée
par le marché.En eet,ce sont les excès du développement industriel et commercial
qui les provoquent (situation de sur production dues au surinvestissement) 18 .

2- Les cycles intermediaries


18. Belkacem mohemad,Djeddis nacer,l'impact des dépenses publiques publiques.

30
text Ce sont les cycles dont la duré est de vingtans en moyenne.Ces crises cor-
respondent aux investissements lourds mobilisant une de grandes sommes en capi-
tal.C'est le cas par exemple des crises connus par les sociétés de transport ou de
construction des bâtiments.

3- les cycles longs


text Le cycle de Kondratie, nommé d'après cet économiste russe, Nicolas D. Kon-
dratie,qui les acernés le premier,est un cycle dont la durée varie en tretrente
et cinquante ans.Les principales origines de ces cycles sont l'irrégularité du pro-
grès technique et les variations de la quantité de monnaie.Un ensemble d'innova-
tions ou grappe d'innovations initie la croissance pour une période de vingt cinq
ans(chemin de fer, automobile, informatiques. . . ) puis en l'absence de nouvelles
inventions d'importance,le cycle sere tourne pour une durée équivalente.
Une grappe d'innovations est un nombre conséquent d'innovations qui apparaissent
durant une même période mais dépendantes les unes des autres. On passe ainsi par
des phases de croissance et de hausse des prix lors que les innovations arrivent à
maturité, puis par des baisses de prix et des récessions.

2.2 Les théories de la croissance économique


2.2.1 Les Théories classiques de la croissance économique

La théorie de la croissance économique étudie l'interaction entre les divers facteurs


de la croissance économique, à départager causes et eets et àc omprendre comment ces
divers facteurs inuent les uns sur les autres.Toutes ces théories aident à saisir le processus
de la croissance économiques 19 .
La plupart des manuels de théorie économique, d'histoire de la pensée économique et
d'histoire des faits économiques, font remonter les origines de la croissance à la première
révolution industrielle. Initiéen 1776 par la vision optimiste d'Adam Smith (vertus de la
division du travail), le thème de la croissance réapparaîtra au XIXe siècle dans les travaux
de Malthus,Ricardo et Marx.Il faudra cependant attendre le Xxe siècle et les années50
pour que les modèles théoriques de la croissance connaissent un véritable succès.Les mo-
19. Boucessi yacine, Berrehrani elhadi,  impact des dépenses publiques sur la croissance économique en Algérie : étude
économétrique sur la période 1980-2013 , 2015, p31.

31
dèles post-keynésiens (Harrod-Domar) et néoclassiques (Solow) ont introduit un véritable
débat sur la question de la croissance équilibrée.Depuis les années 70-80, la croissance a
connu un nouveles sor sous l'impulsion des théoriciens de la régulation et de la croissance
endogène 20 .
Smith (1776), dans son ÷uvre La Richesse des Nations, avance l'idée selon laquelle
la division du travail est une source de productivité.Cette division du travail se trouve
renforcée par la participation du pays au commerce international (théorie des avantages
absolus).L'optimisme de Smith apparaît à travers les traits d'une croissance illimitée (elle
dure tant que l'on peut étendre la division du travail et le marché) 21 .
La spécialisation entraîne l'habilité à mener une opération donnée.Mais, elle donne aussi
la capacité à inventer des techniques et outils plus spécialisés et donc plus ecients.Il fait
allusion au cercle vertueux de la croissance qui annonce les nouvelles théories de la crois-
sance. Adam Smith intègre le stock de capital aux équipements, les  habitudes acquises
sont importantes et utiles pour tous les membres de la société.En outre, dans son analyse
il met l'accent sur les économies d'échelle, la spécialisation, et le commerce international.
Cependant, il néglige le progrès technique dans le processus de la croissance.
Malthus (1798), quant à lui préconised eux facteurs essentiels pour la croissance : les
ressources naturelles et le travail.Toute fois, il néglige les rôles déterminants du progrès
technique et la formation du capital.Pour Malthus, le mécanisme principal qui condi-
tionne la croissance est la pression démographiqueet les besoins de subsistance de cette
population croissante.L'équilibre sera atteint grâce aux diérentes catastrophes,à savoir la
famine,la peste.Donc,la croissance économique sera possible selon Malthus,si l'on maîtrise
la croissance démographique par des mariages tardifs,ou par l'abstinence sexuelle.
En somme, la théorie de Malthus fait abstraction des variables macroéconomiques favo-
rables à la croissance.L'analyse de Malthus s'est a vérée fausse car il a oublié la contribu-
tion des inventions et technologies futures 22 .
Cependant, cette théorie n'est pas applicable dans les économies actuelles car elle ne
correspond pas à la réalité. Pour Ricardo(1819), la machine est des tructrice d'emploien
substituant le capital au travail par l'accroissement de la productivité du travail. Or, Da-
vid Ricardo ne s'intéresse seulement qu'aux eets de court terme du progrès technique
20. ECONOMIE GENERALE (Cours de Mr DIEMER)
21. Diemerarnaud, EconomieetGénérale :lacroissanceéconomique,revuéconomique,volume03,2003, p96
22. Samuelson et Nordhausen (1995), en Macroéconomie Page : 768

32
et non à long terme.A long terme, de nouveaux emplois peuvent être créés grâce aux
investissements. De plus,les deux facteurs capital et travail sont liés dans le processus de
production,et l'accroissement de la productivité du capital se fait au détriment du travail
et réciproquement. Néanmoins, il admet que le progrès technique peut relever la produc-
tivité dans l'agriculture. Ainsi, il reconnaît la puissance productive supplémentaire des
machines indispensables à la croissance forte du secteur agricole.
Les conclusions de Marx rejoignent celles des classiques. Pour ce dernier la croissance
économique n'est pas un phénomène durable.Son analyse est plus riche que celle des clas-
siques.Pour lui, la baisse de la croissance est due aux rendements d'échelle décroissants
dans l'industrie et non dans l'agriculture. Marx identie le progrès technique comme fac-
teur de productivité et il est l'un des pionniers des théories récentes sur la croissance
endogène. Il met l'accent sur les institutions politiques, sociales et économiques comme
facteurs déterminants de la croissance économique.
Schumpeter (1935) a une analyse diérente de Marx.Il met l'accent sur le progrès tech-
nique pour relancer la croissance plus que l'accumulation du capital.A cet eet, il rejette
totalement l'analyse de Malthus et de Ricardo concernant la contrainte imposée par la
pression de la population. Pour Schumpeter les recherches et développement permettent
d'accroître la productivité et d'innover en créant de nouveaux produits grâce à la tech-
nologie. Par conséquent, l'économie est en perpétuelles mutations. Motivé par le prot,
l'entrepreneur est à la recherche continue des innovations 23 .
Les innovations correspondent à l'invention et à la réalisation de nouvelles combinaisons
qui se résument comme suit :
ˆ l' introduction de nouveaux biens ;
ˆ l'introduction de nouvelles methods de production ;
ˆ l' ouverture de nouveaux marches ;
ˆ la conquête et la découverte de nouvelles sources de matières premières ;
ˆ une nouvelle organization pour l'industrie.
De manière générale, les classiques considèrent la croissance économique comme résultant
de l'accumulation du capital, c'est-à-dire de la quantité d'instruments (moyens de pro-
duction produits, selon smith)à la disposition des travailleurs.
A la suite de Malthus, Smith, Ricardo, d'autres auteurs classiques comme Mill, ont eu à
23. les determinants de la croissance economique en republique centrafricaine

33
développer leur point de vu.Avant d'aborder la contribution du modèle néoclassique de la
croissance nous allons présenter un aperçu de la pensée keynésienne de la croissance.

2.2.2 Le modèle de Croissance : post-keynésiens

L'apport de la pensée keynésienne à la théorie de la croissance économique se retrouve


précisément dans les travaux de Harrod-Domar.qui ont cherché à comprendre les condi-
tions dans les quelles une phase d'expansion peut être durable.Ainsi,s'il ne propose pas à
proprement parler une théorie de la croissance, le modèle de Harrod-Domar permet, néan-
moins, de faire ressortir le caractère fortement instable de tout processus d'expansion.En
particulier,il montre que pour qu'une croissance soit équilibrée (c'est-à-dire que l'ore de
production augmente ni moins(sous-production)ni plus(surproduction) que la demande),il
faut qu'elle respecte un taux précis,fonction de l'épargne et du coecient de capital (quan-
tité de capital utilisée pour produire une unité) de l'économie.Or,il n'ya aucune raison que
la croissance,qui dépend de décisions individuelles, respecte ce taux.De plus, si la crois-
sance est inférieure à ce taux, elle va avoir tendance non pas à le rejoindre,mais à s'enéloi-
gner davantage,diminuant progressivement en raison du multiplicateur d'investissement.
La croissance est donc, selon une expression d'Harrod, toujourssur le l du rasoir 24 .
Ce modèle, construit après-guerre et marqué par le pessimisme en gendré par la crise de
1929, a toute fois été fortement critiqué.Il suppose, en eet ,que ni le taux d 'épargne,ni
le coecient de capital ne sont variables à court terme,ce qui n'est pas prouvé.

2.2.3 Le modèle néoclassique l'approche de Solow

La théorie de la croissance néoclassique développéepar Solow (1956) oer une approche


beaucoup plus satisfaisante que le modèle Harrod et Domar. En outre, elle identiedeux
sour ces de croissance :une source endogène,l'accumulation de capital, et une source
exogène,la quantité du travail disponible.Cependant,l'accumulation du capital est dé-
terminée par le modèle (c'est la part non consommée de la production).En revanche,tel
n'est pas le cas pour le travail disponible.Si dans le modèle de Solow la production tend
à s'essouer et meme à ne plus croître du tout,c'est pour deux raisons essentielles , à
noter : la fonction de production est à rendements d'échelle constants et la productivité
24. Mémoire L'impact des IDE sur la croissance économique Eude d'un panel : Algérie, Maroc et Tunisi

34
marginale du capital est décroissante et tend vers zéro. Dans ces conditions, l'accumu-
lation du capital augmente la production mais de plus en plus lentement car le travail
est constant.Or, pour qu'il yait croissance à long terme, il faut des rendements d'échelle
croissants. _ Dans le modèle de Solow,l'augmentation des facteurs de production (travai-
letcapital) explique une part de la croissance.C'est donc parce qu'il ya une augmentation
de la population (facteur travail) et des investissements (facteur capital),qu'il ya de la
croissance.Toutefois,la plus grande part de la croissance n'est pas expliquée par ces deux
facteurs,mais est due à un facteur résiduel.Il s'agit du progrès technique, dont on ne
connaît pas vraiment l'origine (certains disent que c'est un facteur  tombé du ciel ). Les
causes de la croissance (augmentation de la population et progrès technique) sont donc
exogènes :le modèl en'explique pas leur origine 25 .
Le modèle de Solow soure toutefois de plusieurs limites :
ˆ Il suppose que l'épargne est favorable à la croissance.Or, àc ourt terme, comme le
soulignent les keynésiens,une hausse de l'épargne (donc une baisse des dépenses)est sus-
ceptible de faire basculer l'économie dans la récession et d'entraîner une hausse du chô-
mage.Selon la logique keynésienne,c'est au contraire la perspective d'une forte demande
qui incite les entreprises à investir.
ˆ Le modèle de Solow met en évidence l'importance du progrès technique pour la crois-
sance à long terme, mais il ne par vient pas à expliquer ce lui-ci.Le progrès technique est
exogènedans son modèle,c'est-à-dire indépendant du comportement des agents. Para-
doxalement, selon Solow,la croissance dépend de quelque chose dont il ne connaît pasl'ori-
gine.Le progrès technique apparaît comme une manne dans son modèle :il tombe
duciel.Il faut donc que de nouvelles théories par viennent à expliquer d'où provient le
progrès technique(chose que feront les théories de la croissance endogène dans les années
quatre-vingt).

2.2.4 Les nouvelles théories de la croissance

Les nouvelles théories de la croissance sont généralement désignées dans la littérature


économique sous le vocable "théories de la croissance endogène".Il s'agit de nouvelles ap-
proches de la croissance qui connaissent un important développement depuis la decennie
25. Projet BaSES (Solow, R. M. (1956). A Contribution to the Theory of Economic Growth. The Quarterly Journal of
Economics, 70(1), 65-94)

35
1980 26 .
Les théories de la croissance endogène s'appuient tout d'abord sur la remise en cause de
la loi des rendements décroissants :la croissance est un phénomène qui s'auto-entretient,
notamment grâce à l'extension des débouchés vers l'extérieur.
Ensuite, le progrès technique, jusqu'ici considéré comme résiduel, exogène et donc inexpli-
qué, est  endogénéisé  : on tente d'analyser son origine et sa dynamique propre.Il n'est
plus déterminé en dehors de la sphère économique (par des découvertes qui surgissent 
au hasard ), mais provient de décisions institutionnelles (au niveau de l'éducation, de
la formation, de la recherche) et de processus cumulatifs d'acquisition et de diusion des
connaissances.
Ces choix endogènes des agents économiques (en particulier de l'Etat) sont générateurs
d'externalités positives, c'est-à-dire d'eets bénéques en direction d'agents économiques
qui n'ont pas payé pour en obtenir l'usage.Ces eets externes positifs peuvent également
favoriser des rendements croissants.Les nouvelles théories vont donc sepencher sur l'ori-
gine de ces eets externes.
Selon les nouveaux classiques, les eets externes agissant sur la croissance peuvent prove-
nir principalement de 3 sources :
ˆ Les investissements publics, selon R.Barro.Celui-ci envisagei ci,selon la tradition libérale,
une action structurelle et non conjoncturelle de l'Etat : des dépenses publiques d'infra-
structures (école, bâtiments, routes, etc.), qui concourent à une hausse de la productivité
des agents privés.Leur activité peut donc connaître des rendements croissants.
ˆ La progression du niveau des connaissances, selonP.Romer.L'Etat doit prendre en charge
des dépenses de recherche qui serai ent non protables pour un agent privé, car coûteuses
et de long terme. Grâce aux Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communi-
cation, le produit de la recherche peut en suite être diusé quasiment instantanément et
gratuitement à l'ensemble des agents privés 27 .
ˆ Un apprentissage par la pratique ( le arning bydoing), selon K.Arrow. L'ensemble des
producteurs bénécie de l'expérience acquise par certains agents, qui diusent progressive-
ment leurs connaissances auprès des autres.Le progrès technique est donc de plus en plus
rapidement intégré,ce qui génère une hausse de la productivité du travail. L'exogénéité de
la croissance ôtait toute légitimité et toute ecacité à l'intervention de l'État.Les théories
26. www.institut-numerique.
27. Fiche de connaissnaces ( croissance et développement du capitalisme)

36
de la croissance endogène, bien que de liation néo-classique, confèrent au contraire à
l'État la mission des timuler le progrès technique pour agir sur la croissance.

conclusion

La croissance économique peut être dénie comme l'évolution à moyenne et long terme
du produit total et surtout du produit par tête dans une économie donnée.elle constitue
un instrument nécessaire pour le développement économique d'un pays.
Les dernières décennie sont clairement manifesté une renaissance de l'intérêt pour la com-
préhension du processus de la croissance,un domaine culminé par le modèle néoclassique
de Solow en (1956).Selon le quelle taux de croissance du revenu par tête est déterminé par
la taux exogène du progrès technique.la croissance d'équilibre du produit est donc indé-
pendante des comportements économiques et l'État est dans l'incapacité d'aecter le taux
de croissance de long terme.Dés lors, l'apparition des nouvelles théories de la croissance,a
exprimé l'impasse d'une croissance exogène. La réexamen des conditions permissives de la
croissance et l'enrichissement de la dénition du capital productif ont conféré à la théorie
de croissance endogène l'aspect d'un outil puissant et exible pour analyser la croissance
économique et les nombreux autres phénomènes qui s'y rattachent.
Cependant, dans le contexte actuel d'épuisement des énergies fossiles, certains économistes
et autres intellectuels mettent en avant l'idée de l'impossibilité d'une croissance innie tel
que tentent les économistes de la défendre. L'idée de la décroissance, bien qu'en situation
embryonnaire, tente de remettre en cause la course à la croissance qui va au détriment du
développement naturel des ressources de la terre.

37
Chapitre 3

La croissance économique et les


dépenses publiques

La renaissance des théories de la croissance dans les années 1980 a également ravivé
l'intérêt des chercheurs pour vérier et comprendre les liens entre les dépenses publiques
et la croissance économique.Au cours des dernières décennies,les dépenses du secteur pu-
blic ont augmenté en raison de la participation accrue du gouvernement aux activités
économiques par l'intermédiaire de ses divers ministères, départements et agences.
Les dépenses publiques du point de vue de leurs importances n'ont jamais cessé d'être
l'objet de grands débats tant au plan théorique qu'au plan empirique.
Le débat sur la relation entre les dépenses publiques et la croissance économique n'est pas
récent dans la littérature économique.Les dépenses publiques constituent un instrument
pour nancer à la fois les objectifs de croissance et de redistribution.
Toutefois, le débat sur l'ecacité des dépenses publiques en tant qu'instrument de régula-
tion conjoncturelle a connu une ampleur considérable, tant par le nombre élevé d'analyses
théoriques et d'études empiriques aux quelles il a donné lieu que par l'importance des
implications en termes de politiques économiques. Cependant, il n'y a pas de consensus
ni sur le plan théorique, ni sur le plan empirique.

38
3.1 Revue de littérature théorique et empirique sur le
lien entre les dépenses publiques et la croissance
économique
Dans ce section nous allons présenter Une littérature théorique et empirique qui per-
mettra de mieux comprendre la relation entre les dépenses publiques et la croissance
économique ce qui nous aidera à élaborer un champ théorique pour mieux analyser em-
piriquement cette relation.

3.1.1 La revue littérature théorique

Une étude pertinente de la littérature théorique et empirique permettra de mieux com-


prendre la relation entre les dépenses publiques et la croissance économique ce qui nous
aidera à élaborer un champ théorique pour mieux analyser empiriquement cette relation.
La vision des économistes classiques de l'impact des dépenses publiques sur la croissance
économique s'oppose à celle du courant keynésien. L'analyse classique est fondée sur l'ar-
gument selon lequel une augmentation des dépenses gouvernementales n'entraînera pas
d'augmentation de la production nationale. Ainsi, les dépenses publiques sont considérées
comme une source de déséquilibre du marché, qui construit un frein au développement de
l'économie d'un pays, plutôt que comme une force motrice de la croissance économique
comme l'ont souligné les économistes keynésiens. Les économistes classiques croient aux
pouvoirs magiques de la main invisible (autorégulation du marché) pour garantir l'équi-
libre du plein emploi dans une économie 1 .
Selon les classiques, l'Etats ne doit pas intervenir sur le marché et l'économie devrait être
laissée à elle-même. En eet, ils considèrent que l'intervention de l'Etat dans l'économie
est un problème sérieux qui peut freiner la croissance et entraîner une baisse de la pro-
duction. Par conséquent, les economists classiques soutiennent l'idée que l'État devrait se
limiter à ces fonctions essentielles à l'existence de la société an d'assurer le maintien de
ses rôles en termes de sécurité, justice et diplomatie.
Les keynésiens considèrent la demande comme une condition préalable à la croissance, par
conséquent, leur analyses concluent que les politiques de gestion publique de la demande
1. Revue du Contrôle de la Comptabilité et de l'Audit ISSN

39
peuvent et devraient être utilisées pour améliorer la performance économique.
Dans le modèle keynésien, l'augmentation des dépenses publiques entraînent une crois-
sance économique plus élevée. Selon Keynes, les dépenses publiques sont un facteur exo-
gène qui peut être utilisé comme un instrument politique pour promouvoir la croissance
économique. La pensée keynésienne stipule que les dépenses publiques peuvent contribuer
positivementà la croissance économique 2 .
Par conséquent, une augmentation de la consommation publique entraînera vraisembla-
blement une augmentation de l'emploi, de la rentabilité et de l'investissement grace aux
eets multiplicateurs sur la demande globale. En conséquence, les dépenses publiques
augmentent la demande globale, ce qui provoque une augmentation de la production en
fonction des multiplicateurs de dépenses.
Le modèle de croissance néoclassique (Solow 1956), considère que les dépenses publiques
n'avaient aucun impact à long terme sur le taux de croissance économique. Les modèles
de croissance néo-classiques suggèrent que les politiques budgétaires ne peuvent pas en-
traîner des changements dans la croissance à long terme de la production, tandis que, les
économistes néo-classiques croient que le taux de croissance à long terme dépend de la
croissance démographique, du taux de croissance de la population active et du taux de
progrès technologique déterminé de façon exogène.
Barro (1989) dans son modèle de croissance endogène soutient que la croissance du PIB
est négativement liée aux dépenses de consummation du gouvernement.
Il soutient en outre que la consummation publique introduit des distorsions, mais ne four-
nit pas un stimulus compensateur pour l'investissement et la croissance.
En outre, il a déclaré qu'il y avait peu de relation entre la quantité de dépenses d'inves-
tissement du gouvernement et la croissance. L'étude de 1990 conrme que les dépenses
publiques consacrées à l'investissement et aux activités productives contribuent positive-
ment à la croissance, tandis que les dépenses publiques de consommation entrainent un
ralentissement de la croissance. Cependant, il est dicile de déterminer quelles catégories
de dépenses sont particulièrement classées en tant qu'investissement ou consommation
dans le travail empirique.
Il existe un certain nombre d'études publiées essayant de trouver la relation entre les
dépenses publiques et la croissance économique dans les pays développés et en dévelop-
2. Revue du Contrôle de la Comptabilité et de l'Audit ISSN

40
pement. Ces etudes ont utilisées des diérentes théories et des diérentes méthodes de
recherché pour spécier le modèle ; les résultats obtenus ont montrés que l'eet des dé-
penses publiques sur la croissance économique peut être négatif, positif ou même nul 3 .
Nurudeen et Usman (2010) ont remarqué que l'augmentation des dépenses publiques ne se
traduit pas par un développement signicatif en Nigeria. Utilisant une méthode d'analyse
désagrégée, ils ont étudié l'eet des dépenses publiques sur la croissance économique au
Nigeria entre 1970 et 2008 et ont constaté que les dépenses d'investissement totales du
gouvernement, les dépenses récurrentes totales et les dépenses d'éducation ont un eet
négatif sur la croissance économique ; alors que les dépenses publiques en matière de trans-
port ; de communication et de santé ont des eets positifs sur la croissance économique.
Hind Tahtah (2013) a trouvé, pour le cas Marocain sur la période (1970-2008), que les
dépenses publiques en formation du capital humain et en investissement agissent positive-
ment sur la croissance économique, alors que les dépenses budgétaires en consommation
ont un eet négatif sur l'activité économique. En appliquant le test de causalité de Gran-
ger, l'auteur a montré que toutes les natures des dépenses publiques causent la croissance
économique, et que la loi de Wagner n'est pas vérier pour le cas Marocain.

3.1.2 Revue de littérature empirique

Les études empiriques sur la relation entre les dépenses publiques et la croissance
économique ont souvent cherché à analyser le sens, la nature et la signicativité de l'impact
des dépenses sur la croissance économique. Les études empiriques de la relation entre les
dépenses publiques et la croissance peuvent être regroupées en quatre categories :

1- Une relation de causalité à double sens de la croissance


text Cette première catégorie qui trouve une relation de causalité à double sens ou
une causalité unidirectionnelle de la croissance vers les dépenses publiques. Cheng et
Wei [1997] ont obtenu une causalité à doub le sens entre la croissance économique
et les dépenses publiques dans le cas de la Corée du sud sur la période (1954-1994).
De même, Ouattara [2007] a montré à partir des tests de causalité que la croissance
économique et les dépenses publiques s'inuençaient mutuellement dans les pays de
l'UEMOA.Et en n Ngakosso (2016) a obtenu une causalité à double sens entre les
dépenses publiques et la croissance économique dans le cas du Congo sur la période
3. Revue de Gestion et d'économie

41
(1960-2013) 4 .

2- Les dépenses publiques ont un eet sur la croissance économique


text L'impact positif des dépenses publiques sur la croissance économique a été mis
en relief par Ram [1986] qui a étudié l'impact de la taille du secteur public sur la
croissance économique (mesurée par le taux de croissance du PIB) pour 115 pays dans
les années 1960-1980. Selon cette étude, l'impact total de la taille du secteur public
sur la croissance a été généralement positif durant cette période. Par ailleurs Morley
et Perdikis [2000] concluent à l'existence d'un eet positif à long terme des dépenses
Publiques totales sur la croissance égyptienne. De même Reinikka et Svenss on [2004]
ont également relevé que la croissance économique était signicativement justiée par
les dépenses publiques dans une étude en séries temporelles réalisée en Ouganda.

3- Les dépenses publiques n'ont aucun eet sur la croissance


text L'inecacité des dépenses publiques a été mise en evidence à travers la théorie du
marché politique. Selon Buchanan et Tullock [1961] l'Etat n'est pas le représentant de
l'intérêt général comme on le considère souvent. Ils montrent en eet que les pouvoirs
publics sont des agents économiques qui cherchent à maximiser leur satisfaction par le
choix les décisions publiques. Il en résulte un accroissement injustié des dépenses pu-
bliques. Et pour Dhanase karan [2001] et Martinez-Lopez[2005] montrent latrès faible
corrélation existant entre les dépenses publiques et le taux de croissance du PIB res-
pectivement en Inde et en Espagne.
L'étude a cherché à déterminer les leviers de la croissance en mobilisant des variables
de capital humain, de rigidité sur les marchés des biens et du travail. La taille du sec-
teur public intervient dans les estimations en tant qu'une composante des rigidities sur
les marchés des biens et du travail. Dans ce travail, les resultants ne permettent pas de
conclure que le secteur public aurait des eets positives signicatifs sur la croissance
économique.

4- La composition des dépenses publiques qui explique la croissance écono-


mique
text Cette catégorie montre que l'inuence des dépenses publiques sur la croissance
économique dépend de la composition des dépenses publiques, Les dépenses publiques
4. depenses publiques et croissance economique dans les pays de la cemac par constant fouopi djiogap

42
peuvent aecter la croissance économique par deux principaux canaux. Par le premier
canal, elles augmentent le stock de capital de l'économie à travers l'investissement
public dans des infrastructures économiques et sociales ou à travers l'investissement
des entreprises publiques.
Par le deuxième canal, les dépenses publiques aectent indirectement la croissance
économique en augmentant la productivité marginale des facteurs de production oerts
par le secteur privé à travers les dépenses d'éducation, de santé et d'autres services qui
contribuent à l'accumulation du capital humain.
Dévarajan [1996] et Ventelou [2002] font la distinction entre dépenses gouvernementa
les productives et improductives et montrent que l'augmentation du taux de croissance
ne dépend pas seulement de la productivité des deux types de dépenses mais aussi du
choix optimal de la composition des dépenses publiques et ne trouvent aucune relation
signicative entre la croissance et le niveau des dépenses des administrations publiques
aux Etats Unis. De même, Dessus et Herrera [2000] aboutissent à la conclusion selon
laquelle les dépenses publiques de capital physique public avaient un impact positif sur
la croissance économique.

3.2 Étude empirique de l'eet des dépenses publiques


sur la croissance économique
Dans cette section nous allons baser sur une analyse économétrique à partir de la
modélisation VAR qui nous permettra d'analyser l'impact des dépenses publiques sur la
croissance économique en prenant le cas de Maroc de (2000 à 2018).

3.2.1 Présentation des variables et études de la stationnarité des

séries chronologiques

Le but de cette étude économétrique est d'étudier la relation de causalité qui existe
entre la croissance économique et les dépenses publiques pour le cas de Maroc.

A- Le choix des variables


text An d'analyser l'impact des dépenses publiques sur la croissance économique,
nous faisons appel à un ensemble de spécication et de test empirique, le choix des

43
variables dans cette étude s'est fait par rapport au but même de l'étude, à savoir
d'analyser l'eet des dépenses publique sur la croissance économique en Maroc. En
eet, notre choix est porté sur 4 variables économiques à savoir produit intérieur brut
(PIB), les dette publiques (DP), les dépenses d'investissement ( DI ), et dépense des
administration publique (DAPU).

1- La variable expliquée :
ˆ Le produit intérieur brut(PIB) est la valeur totale de la production in-
terne de biens et services par les agents résidents. Le PIB est la valeur expliquée
du modèle, il est considéré comme l'un des meilleurs indicateurs pour mesurer la
croissance économique. Son augmentation signie qu'il y a une croissance écono-
mique. Pour bien cerner l'eet des dépenses publiques sur la croissance économique
mesurée par le PIB, on utilise plutôt le PIB réel (à prix constant) au lieu du PIB
nominal (à prix courant).

2- Les variables explicatives :


ˆ Dépense des investissement(DI) : L'investissement est la force motrice de
toutes les économies du monde, pour cela on trouve tous les pays du monde cherche
le développement de son investissement, et parmi eux le maroc qui a pris plusieurs
mesures incitatives pour promouvoir l'investissement. D'où le choix de cette va-
riable.
ˆ Dette pupblique(DP) : dans le domaine des nances publiques, l'ensemble des
engagements nanciers pris sous formes d'emprunts par un État, ses collectivités
publiques et ses organismes qui en dépendent directement (certaines entreprises
publiques, les organismes de sécurité sociale, etc.).
ˆ Dépense des administration publique(DAPU) : Les dépenses des admi-
nistrations publiques orent une indication de la taille de ces administrations dans
chaque pays. La forte variation de cet indicateur illustre la diversité des approches
adoptées par les pays pour fournir des biens et services publics et assurer la pro-
tection sociale, sans reéter nécessairement des diérences de ressources dépensées.
Cet indicateur est mesuré en pourcentage du PIB.
Nous avons choisi le PIB comme variables dépendante. Tandis qu'aux variables in-
dépendantes nous avons choisi les dette publiques, les dépenses des investissement
et les dépenses de administration publiques Nous avons ainsi choisi d'utiliser les

44
données de la Banque Mondiale pour les dépenses des administration publique ,
Par ailleurs, nous avons utilisé le produit intérieur brut les dépenses des investisse-
ment , et les dettes publique qui sont fournies par le tableau de bord des nances
publique en maroc. Faute de disponibilité de données mensuelles et trimestrielles,
nous avons utilisé des données annuelles. La périodicité de nos séries s'étale de 2000
jusqu'à 2018 , soi t un total de 19 observations.
Dans notre cas, on a préféré utiliser les variables dans la forme logarithme, et si
elle reste toujours non stationnaire, on l'a diérencié ensuite. Le logarithme de ces
variables va nous permettre de lisser la série et d'estimer les coecients en termes
d'élasticité, qui nous permet d'interpréter les résultants avec plus de réalisme. Les
notations du logarithme des variables :
ˆ LPIB : Logarithme du produit intérieur brut
ˆ LDP : Logarithme des dettes publiques
ˆ LDI : Logarithme des dépenses d'investissement
ˆ LDAPU : Logarithme des dépenses des consommations des administrations
publiques.
Nous eectuons une régression multiple pour la variable produit intérieur brut en
fonction des variables dette publiques, dépense d'investissement et dépenses des
administration publiques. Puis nous commentons les résultants.

3.2.2 Analyse univariée des variables du modèle

A- Analyse graphique des séries de données


text Toute recherche et toute analyse statistique des series de variables disponibles
nécessite dans un premier temps de procéder d'abord à une analyse statistique des
diérentes séries temporelles. Une série temporelle ou chronologique est une succession
d'observations au cours du temps représentant un phénomène économique, il est utile
de commencer par une analyse graphique, car elle nous donne une idée sur les pro-
priétés statistiques des variables. Nous disposons des données annuelles couvrant une
période de 19 ans (allant de 2000- 2018). L'objectif de cette analyse est d'interpréter
et de dégager les tendances générales d'évolution des séries de données.

45
1- La Série du produit intérieur brut
text La gure ci dessous illustre l'évolution du produit intérieure brut en Maroc
de 2000 à 2018.

Source : Elaborée par nous même à partir du logiciel R

Nous allons analyser la série du PIB pour la période 2000-2018. A partir de graphe
ci- dessus, On constate une évolution progressive durant 2000 - 2018, Le graphique
de la série PIB fait ressortir une tendance à la hausse, ce qui nous permet de dire
que la série n'est pas stationnaire.

2- La Série du dette publique


text La gure ci dessous illustre l'évolution de dette publique en Maroc de 2000
à 2018

46
Figure 3.1  évolution du dette publique
Source : Elaborée par nous même à partir du logiciel R

La dette publique en pourcentage du PIB a connu une baisse remarquable de-


puis 2000 jusqu'à 2008 pour se situer à 54.6%.Aprés 2009, elle a repris un trend
haussier suite à la baisse de la performance économique,la hausse des cours mon-
diaux des produits de base et le coût élevé des subventions aux denrées alimentaires
et aux carburants.
Le graphique de la série DP fait ressortir une tendance à la hausse ; ce qui nous
permet de dire que la série n'est pas stationnaire.

3- La Série des dépenses d'investissement


text Figure ci dessous illustre l'évolution dépenses des investissements en Maroc
de 2000 à 2018

47
Figure 3.2  évolution de la série des dépenses des investissements
Source : Elaborée par nous même à partir du logiciel R

Les dépenses d'investissement du budget de l'Etat ont connu une forte accélé-
ration depuis l'année 2005 à 2018. Le graphique de la série DP fait ressortir une
tendance à la hausse avec quelques irrégularités ; ce qui nous permet de dire que la
série n'est pas stationnaire.

4- La Série des dépenses des administrations publiques


text La gure ci dessous illustre l'évolution des dépenses des administrations pu-
bliques en Maroc de 2000 à 2018

48
Figure 3.3  évolution de la série des dépenses des administrations publiques
Source : Elaborée par nous même à partir du logiciel R

Nous allons analyser la série des dépenses des administrations publiques pour
la période 2000-2018. A partir de graphe ci- dessus, On constate une évolution
progressive au début de la période entre 2000 et 2003, ensuite une décroissance
remarquable entre 2003 et 2004, Mais dans les années 2011-2016 on constate que
les dépenses des administrations publiques ont rejoint leur évolution croissante A
partir de 2005, les DAPU connu une tendance à la hausse.
Le graphique de la série DAPU fait ressortir une tendance à la hausse ; ce qui nous
permet de dire que la série n'est pas stationnaire.

B- Etude de la stationnarité des séries


text Après avoir fait l'analyse graphique, cette étape consiste à étudier la stationnarité
des séries de données. Pour ce faire on a transformé nos séries en logarithme an de
réduire les écarts entre les séries.
Une série temporelle Yt (t = 1, 2, 3, . . . ), est dite stationnaire si ses propriétés ne
varient pas dans le temps l'étude de la stationnarité des séries du modèle :

49
ˆ Modèle 3 : Avec Tendance et Constante
ˆ Modèle 2 : Avec Constante
ˆ Modèle 1 : Sans tendance ni Constante

1- Testes de Stationnarité (racine unitaire) :


text Cette étape est nécessaire à la procédure d'estimation des séries, an d'éviter
des régressions factices pour les quelles les résultats pourraient être signicatifs,
alors qu'ils ne le sont pas.
Cependant, si une série est non stationnaire, la diérencier peut la convertir en
série stationnaire. An d'examiner la présence de racine unitaire, et déterminer
l'ordre d'intégration des diérentes séries nous utilisons le test de Dickey  Fuller
augmenté (ADF).Ce dernier nous permet de tester si les séries sont stationnaires
ou pas. 
 H0 : la srie X est non stationnaire.
 H1 : la srie X est stationnaire.

♠ Si la valeur de ADF est inférieure à la valeur critique (ou si la probabilité (PROB)


est inférieure à 5%) alors on accepte l'hypothèse H1 : la série X est stationnaire.
♠ Si la valeur d'ADF est supérieure ou égale à la valeur critique (ou si PROB
est supérieure ou égale à 5%) alors on accepte l'hypothèse H0 : la série X est non
stationnaire.

2- Test ADF appliqués sur la série logarithme PIB


text Après essaye de plusieurs lag, on trouve que c'est le retard 2 où nous avons la
première valeur signicative (z.di.lag2), Donc on retient un lag = 2.
On test la stationnarité dans le modèle 3 (avec tendance ).

M3 Test ADF 1% 5% 10% La signicativité


Tau3 1.41 -4.83 -3.6 -3.24 NS
phi2 6.49 8.20 5.68 4.67 S
phi3 7.28 10.61 7.24 5.91 S

Table 3.1  test de stationnarité au niveau (L-PIB)

50
Les résultats de l'estimation du modèle [3] sont les suivants :
ˆ une valeur de phi3 ( 7.28) et phi2 (6.49) inférieur à la valeur de 5%, donc On
RH0.la tendance et la constante sont signicative . On conclue que notre série L-pib
est de type TS.
ˆ la statistique tau3 (1.41) est supérieure à la valeur critique (-3.24) donc On NRH0,
le modèle est non stationnaire.
tous les résultats du test au niveau nous montre que la série n'est pas stationnaire
au niveau ce qui nous a conduit a eectué la stationnarité de cette série en appli-
quant le test a la 1er diérance qui ce résume ci-dessus.
En utilisant une modélisation ARIMA, pour choisir le meilleure modèle

modélisation ARIMA
Arima(p,d,q) Arima(1,1,1) Arima(1,1,0) Arima(2,1,1) Arima(2,2,0)
AIC -75.21 -78.26 -97.27 -101.16

Table 3.2  modélisation ARIMA

après plusieurs essaye, on trouve que le ARIMA(2,2,0) est celle qui donne le AIC
le plus petit. Elle nous conrme également que notre variable est non stationnaire
vue qu'elle doit diérencier 2 fois.

i- test de stationnarité à la 1er diérence nous donne :


M3 Test ADF 1% 5% 10% La signicativité
Tau3 -1.73 -4.83 -3.6 -3.24 NS
phi2 2.25 8.21 5.68 4.67 NS
phi3 1.86 10.61 7.24 5.91 NS

Table 3.3  Test de stationnarité au 1er diérence (L-PIB)

text Les résultats de l'estimation du modèle [3] sont les suivants :


ˆ une valeur de phi3 ( 1.86) et phi2 (2.25) supérieur à la valeur de 10%, donc On
NRH0.la tendance et la constante sont pas signicative .

51
ˆ Nous avons tau3 ( -1.73) supérieur à 10% danc les résultats du test au 1ér
diérence nous montre que la série n'est pas stationnaire au 1ér diérence ce qui
nous a conduit a eectué la stationnarité de cette série en appliquant le test a la
2ème diérence qui ce résume ci-dessus.

ii- test de stationnarité à la 2ème diérence nous donne :


M1 Teste 2ème diérence 1% 5% 10% La signicativité
Tau3 -2.39 -2.66 -1.95 -1.6 S

Table 3.4  test de stationnarité au 2ème diérance (L-PIB)

text Les résultats de l'estimation du modèle [1] sont les suivants :


ˆ la statistique tau1 (-2.39) est inférieur à 5% donc On Rejette l'hypothèse
nulle,le modèle est stationnaire. tous les résultats du test au niveau nous montre
que la série est stationnaire au 2ème diérence. donc la série logarithme PIB
réel est intégrée d'ordre 2, I∼(2).

3- Test ADF appliqués sur la série logarithme DP


text Après essaye de plusieurs lag, on trouve que c'est le retard 1 où nous avons la
première valeur signicative (z.di.lag1), Donc on retient un lag = 1

i- Le test de stationnarité au niveau nous donne


text On test la stationnarité dans le modèle 3 (avec tendance )

M3 Test ADF 1% 5% 10% La signicativité


Tau3 -2.55 -4.83 -3.6 -3.24 NS
phi2 4.59 8.21 5.68 4.67 NS
phi3 5.17 10.61 7.24 5.91 NS

Table 3.5  Test de stationnarité au niveau (L-DP)

Les résultats de l'estimation du modèle [3] sont les suivants :


ˆ une valeur de phi3 ( 5.17) et phi2 (4.59) sont supérieur à la valeur de 10%, donc
On ne rejette pas l'hypothèse nulle.la tendance et la constante n'est signicative .
On conclue que notre série L-DP est de type DS.

52
ˆ la statistique tau3 (-2.55) est supérieure à la valeur critique (-3.24) donc le modèle
est non stationnaire. tous les résultats du test au niveau nous montre que la série
n'est pas stationnaire au niveau ce qui nous a conduit a eectué la stationnarité
de cette série en appliquant le test a la 1er diérence qui ce résume ci-dessus. En
utilisant une modélisation ARIMA, pour choisir le meilleure modèle.

modélisation ARIMA
Arima(p,d,q) Arima(1,1,1) Arima(1,1,0) Arima(2,1,1) Arima(2,2,0)
AIC -7.38 -7.49 -6.03 -4.93

Table 3.6  modélisation ARIMA

après plusieurs essaye, on trouve que le ARIMA (1,1,0) est celle qui donne le AIC
le plus petit. Elle nous conrme également que notre variable est non stationnaire
vue qu'elle doit diérencier 1 fois.

ii- test de stationnarité à la 1er diérence nous donne :


M1 Test 1er diérance 1% 5% 10% La signicativité
Tau1 -2.18 -2.66 -1.95 -1.6 S

Table 3.7  Test de stationnarité au 1er diérance (L-DP)

Les résultats de l'estimation du modèle [1] sont les suivants :


la statistique tau1 (-2.18) est inférieur à la valeur de 5% donc le modèle est
stationnaire. Tous les résultats du test au 1er diérance nous montre que la
série est stationnaire au 1ème diérence. Donc la série logarithme DP réel est
intégrée d'ordre 1, I∼(1).

4- Test ADF appliqués sur la série logarithme L-DI


text Après essaye de plusieurs lag, on trouve que c'est le retard 4 où nous avons la
première valeur signicative (z.di.lag4) , Donc on retient un lag = 4

i- Le test de stationnarité au niveau nous donne


text On test la stationnarité dans le modèle 3 (avec tendance ) Les résultats de
l'estimation du modèle [3] sont les suivants :

53
M3 Test ADF 1% 5% 10% La signicativité
Tau3 -0.69 -4.83 -3.6 -3.24 NS
phi2 4.61 8.21 5.68 4.67 NS
phi3 1.91 10.61 7.24 5.91 NS

Table 3.8  Test de stationnarité au niveau (L-DI)

ˆ une valeur de phi3 ( 1.91) et phi2 (4.61) sont supérieur à la valeur de 10%, donc
On ne rejette pas l'hypothèse nulle.la tendance et la constante sont pas signica-
tive . On conclue que notre série L-pib est de type DS.
ˆ la statistique tau3 (-0.69) est supérieure à la valeur critique (-3.24) donc On
NRH0, le modèle est non stationnaire.
Tous les résultats du test au niveau nous montre que la série n'est pas station-
naire au niveau ce qui nous a conduit a eectué la stationnarité de cette série
en appliquant le test a la 1er diérence qui ce résume ci-dessus.En utilisant une
modélisation ARIMA, pour choisir le meilleure modèle.

modélisation ARIMA
Arima(p,d,q) Arima(1,0,1) Arima(1,0,0) Arima(1,2,1) Arima(2,2,0)
AIC -3.01 -3.65 -7.48 -5.23

Table 3.9  modélisation ARIMA

après plusieurs essaye, on trouve que le ARIMA (1,2,1) est celle qui donne le AIC
le plus petit. Elle nous conrme également que notre variable est non stationnaire
vue qu'elle doit diérencier 2 fois.

ii- test de stationnarité à la 1er diérence nous donne :


M3 Test ADF 1% 5% 10% La signicativité
Tau1 -0.74 -2.66 -1.95 -1.6 NS

Table 3.10  Test de stationnarité au 1er diérence (L-DI)

Les résultats de l'estimation du modèle [1] sont les suivants :

54
ˆ Nous avons tau3 ( -0.74) supérieur à 10% dans les résultats du test au 1ér
diérence nous montre que la série n'est pas stationnaire au 1ér diérence ce
qui nous a conduit a eectué la stationnarité de cette série en appliquant le test
a la 2ème diérence qui ce résume ci-dessus.

iii- test de stationnarité à la 2ème diérence nous donne :


M3 Test ADF 1% 5% 10% La signicativité
Tau1 -2.38 -2.66 -1.95 -1.6 S

Table 3.11  Test de stationnarité au 2ème diérence (L-DI)

Les résultats de l'estimation du modèle [1] sont les suivants :


ˆ la statistique tau1 (-2.38) est inférieur à 5% donc On RH0,le modèle est
stationnaire. Tous les résultats du test au niveau nous montre que la série
est stationnaire au 2ème diérence. Donc la série logarithme DI est intégrée
d'ordre 2, I∼(2).

5- Test ADF appliqués sur la série logarithme DAPU


text Après essaye de plusieurs lag, on trouve que c'est le retard 1 où nous avons la
première valeur signivicative (z.di.lag1) , Donc on retient un lag = 1

i- Test de stationnarité au niveau (L-DAPU) :


On test la stationnarité dans le modèle 3 (avec tendance )

M3 Test ADF 1% 5% 10% La signicativité


Tau3 -2.32 -4.83 -3.6 -3.24 NS
phi2 2.19 8.21 5.68 4.67 NS
phi3 3.29 10.61 7.24 5.91 NS

Table 3.12  Test de stationnarité au niveau (L-DAPU)

Les résultats de l'estimation du modèle [3] sont les suivants :


ˆ une valeur de phi3 ( 3.29) et phi2 (2.19) sont supérieur à la valeur de 10%, donc
On NRH0.la tendance et la constante sont pas signicative . On conclue que notre
série L-DAPU est de type DS.

55
ˆ la statistique tau3 (-2.32) est supérieure à la valeur critique (-3.24) donc On
NRH0, le modèle est non stationnaire.
Tous les résultats du test au niveau nous montre que la série n'est pas station-
naire au niveau ce qui nous a conduit a eectué la stationnarité de cette série en
appliquant le test a la 1er diérence qui ce résume ci-dessus.
En utilisant une modélisation ARIMA, pour choisir le meilleure modèle.

modélisation ARIMA
Arima(p,d,q) Arima(1,1,1) Arima(1,1,0) Arima(2,2,2) Arima(2,2,0)
AIC 44.31 44.03 51.78 52.12

Table 3.13  modélisation ARIMA

après plusieurs essaye, on trouve que le ARIMA(1,1,0) est celle qui donne le AIC
le plus petit. Elle nous conrme également que notre variable est non stationnaire
vue qu'elle doit diérencier 1 fois.

ii- test de stationnarité à la 1er diérence nous donne :


M3 Test ADF 1% 5% 10% La signicativité
Tau1 -3.22 -2.66 -1.95 -1.6 S

Table 3.14  Test de stationnarité au 1er diérance (L-DAPU)

Les résultats de l'estimation du modèle [1] sont les suivants :


Nous avons tau3 (-3.22) inférieur à 1% dans les résultats du test au 1ér dié-
rence nous montre que la série est stationnaire au 1ér diérence. Donc la série
logarithme DAPU est intégrée d'ordre 1, I∼(1).

? Ordre d'intégration des séries

ordre d'intégration L-PIB L-DP L-DI L-DAPU


I∼(P) I∼(2) I∼(1) I∼(2) I∼(1)

Table 3.15  Ordre d'intégration des séries

56
3.3 Analyse multivariée du modèle
Après avoir raisonné dans un cadre uni-variée il y'a lieu de passer à une analyse
multivariée an d'étudier les interactions qui peuvent exister entre les variables.

3.3.1 Approche de l'équation unique (la régression multiple) :

Variable Coecient Std. Error t-Statistic Prob


C 7.34834 0.65848 11.160 1.16e-08 ***
L-DI 0.43301 0.04737 9.140 1.61e-07 ***
L-DAPU -0.02091 0.01809 -1.156 0.266
L-DP 0.04279 0.10022 0.427 0.675

Table 3.16  Approche de l'équation unique

LPIB = 7.348 + 0.433 LDI - 0.020 LDAPU + 0.042 LDP


? (11.16) (9.14) (-1.15) (0.42)

 R − squared : 0.9473
 AdjustedR − squared : 0.9367

Le coecient de détermination (R2) obtenu dans la régression, montre que le produit


(PIB) est expliqué à 94% par la combinaison linéaire des variables explicatives.
Selon l'estimation de la régression multiple, nous constatons que le PIB dépend positi-
vement des dépenses des investissements, des dettes publiques, mais négativement des
dépenses des administrations publiques. Ces résultats indiquent que :
♠ une augmentation de 1% des dépenses d'investissement engendre une augmentation de
0.433% du PIB.
♠ une augmentation de 1% des dépenses des administrations publiques engendre une di-
minution de 0.020% du PIB.
♠ une augmentation de 1% des dettes publique engendre une augmentation de 0.042%
du PIB.

57
Le signe des coecients des variables (DP,DAPU,DI ) ont un signe attendu avec
ceux escomptés dans la théorie économique qui indique que l'augmentation de la dépense
d'investissement et l'augmentation de la dette publique pour le Maroc aura un eet positif
sur sa croissance et la diminution des dépenses des administrations publiques pour le
Maroc aura un eet négatif sur sa croissance économique .

3.4 Application du modèle VAR


La modélisation vectorielle auto-régressive (VAR) a pour objectif de décrire les inter-
dépendances entre un ensemble de variables à court terme.
Pour que ce modèle auto-régressif donne des résultats satisfaisants, nous avons procéder
à la stationnarité des séries chronologiques avant de déterminer l'ordre de VAR.

3.4.1 Choix du nombre de retard

La première étape consiste à déterminer l'ordre de retard de processus VAR à retenir.


A cette n nous construisons le modèle VAR pour diérents retards , et le VAR optimal
et celui qui minimise les critères d'information d'Akaike et Schwars. Le tableau suivant
donnera les valeurs des critères AIC et SC.

Coecient Std. Error


P=1 -2.157687 -2.066393
P=2 -2.195245* -2.090916*
P=3 -1.354402 -1.330665

Table 3.17  (*) : Le modèle à retenir

Nous constatons que pour le critère AIC le minimum est à p=2 et pour le critère SC le
minimum est à p=2. Donc nous retenons p=2.

3.4.2 Estimation du modèle VAR (2)

Vu que les séries logarithmes LPIB, LDP, LDI, L DAPU sont stationnaires alors l'es-
timation par le modèle VAR est possible.

58
Après avoir estimé le modèle VAR (2) on a obtenu :

DDL-PIB DDL-DI DL-DAPU DL-DP


DDLPIB(1) (-1.227674) (2.41829) (-14.85644) (-1.27817)
[-3.483] [2.507] [-0.592] [-0.693]
DDLPIB(-2) (-0.465271) (1.43693) (-19.14162) (-1.29910)
[-1.3401] [2.306] [-0.774] [-0.716]
DDLDI(-1) (0.021217) (-0.38655) (1.79148) (0.04956)
[0.695] [-0.936] [0.824] [0.310]
DDDLDI(-2) (-0.009248) (-0.19202) (4.02931) (-0.04490)
[-0.520] [-0.799] [3.183] [-0.483]
DLDAPU(-1) (0.004539) (0.01276) (-0.06485) (0.01241)
[1.280] [0.266] [-0.257] [0.669]
DLDAPU(-2) (-0.005490) (-0.08358) (0.03571) (-0.01222)
[-1.393] [-1.568] [0.127] [-0.593]
DLDP(-1) (-0.069343) (0.36349) (4.25880) (0.86234)
[-1.021] [0.396] [0.880] [2.427]
DLDP(-2) (0.027280) (0.72987) (-6.72180) (-0.46934)
[0.325] [0.644] [-1.126] [-1.070]
C -0.002456 -0.12373 0.10049 0.01289

Table 3.18  estimation du modèle VAR (2)

Les équation obtenues de l'estimation du model VAR (2) peuvent être résumées sous la
forme suivante :
text ˆDDL-PIB = -1.22*DD-LPIB(-1) - 0.46*DD-LPIB(-2) +0.021*DD-LDI(-1) -0.009*DD-
LDI(-2)  0.069*D-LDAPU(-1) + 0.027*D-LDAPU(-2) +0.004*D-LDP(-1) -0.005*D-LDP(-
2) - 0.002456
text ˆDDL-DI = 2.41*DD-LPIB(-1) +1.43*DD-LPIB(-2) - 0.38*DD-LDI(-1) -0.19*DD-
LDI(-2) +0.01*D-LDAPU(-1) - 0.08*D-LDAPU(-2) +0.36*D-LDP(-1) + 0.72*D-LDP(-2)
0.12373
text ˆD-LDAPU = -14.85*DD-LPIB(-1) -19.14*DD-LPIB(-2) +1.79*DD-LDI(-1) +4.02*DD-

59
LDI-2) -0.06*D-LDAPU(-1) +0.03*D-LDAPU(-2) +4.25*D-LDP(-1) -6.72*D-LDP(-2) +
0.10049
text ˆD-LDP = -1.27*DD-LPIB(-1) -1.29*DD-LPIB(-2) +0.04*DD-LDI(-1) -0.04*DD-
lDI(-2) +0.01*D-LDAPU(-1) -0.01*D-LDAPU(-2) +0.86*D-LDP(-1) -0.46*D-LDP(-2) +0.01289

L'objectif primordial est l'interprétation les facteurs aectant le produit intérieur brut,
an d'expliquer son évolution.
Les résultats indiquent que le produit intérieur brut ne dépend pas négativement de ses
valeurs passées car la Tcal =[-1.340]<Ttab =1.96 . Le produit in térieur brut ne dépend pas
des DI, DAPU et DP au bout de la premier période car Tcal =[0.69]. Tcal =[-1.02], Tcal =
[1.28]<Ttab =1.96, et ne dépend pas ces variables au bout de la deuxième période car Tcal =
[-0.520], Tcal =[0.325], Tcal =[-1.393]<Ttab =1.96.

pour ce qui concerne les dépenses des investissements, elles ne dépendent pas de ses propres
valeurs passées pour la première et la deuxième période puisque Tcal =[-0.936],Tcal =[-
0.799]<Ttab =1.96.
Mais les dépenses d'investissement il a un impact sur PIB sur la langueur de deux période
puisque Tcal =[2.507], Tcal =[2.306]>Ttab =1.96.

Et pour ce qui concerne les dépenses des administration publiques, elles ne dépendent
pas de ses propres valeurs passées pour la première et la deuxième période puisque Tcal =[-
0.257], Tcal =[0.127]<Ttab =1.96.
Mais les dépenses des administrations publiques n'ont pas d'impact sur PIB sur la lan-
gueur de deux période puisque Tcal =[-0.592], Tcal =[-0.774]<Ttab =1.96.

Et pour ce qui concerne les dettes publiques, elles dépendent de ses propres valeurs pas-
sées pour la première période puisque Tcal =[2.427]>Ttab =1.96.et elles ne dépendent pas
de propres valeurs passées pour la deuxième période puisque Tcal =[-1.070]<Ttab =1.96.
Mais les dettes publiques n'ont pas d'impact sur PIB sur la langueur de deux période
puisque Tcal =[-0.693], Tcal =[-0.716]<Ttab =1.96.
Après l'estimation du modèle VAR, et pour vérier le modèle, une étape de validation est
nécessaire.

60
3.4.3 La stabilité du modèle VAR

Pour vérier la stationnarité de notre modèle VAR(1), il est nécessaire de tester la


condition de stationnarité du modèle VAR selon laquelle, toutes les racines doivent
être supérieures strictement à l'unité (toutes les racines (z) sont supérieures à 1).

les racines z-1 z = 1/ (z-1)


1 0.8119 1.2316
2 0.8119 1.2316
3 0.7817 1.2792
4 0.7817 1.2792
5 0.7225 1.3840
6 0.7225 1.3840
7 0.6906 1.4480
8 0.6906 1.4480

Table 3.19  les racines du modèle VAR (2)

Toutes les racines (z) sont supérieures à 1 donc le VAR(2) est stationnaire.

3.4.4 Validation du modèle

Après avoir estimé un modèle VAR(2), il est nécessaire de vérier si le modèle repré-
sente de manière appropriée la dynamique des variables modélisées. Pour ce faire, nous
allons appliquer un test sur les erreurs : il s'agit le test de normalité, le test d'autocorré-
lation des erreurs et celui d'hétéroscédasticité de white.

i- Test de normalité :
Le Test de  Jarque-Bera , fondé sur la notation de Skwness (asymétrie) et de Kur-
tosis (aplatissement), permet de vérier la normalité d'une redistribution statistique.
Le test de Jarque-Berra va nous permettre de test la normalité des erreurs. En eet,
nous comparons la probabilité associée avec le seuil de 5%. Si elles sont supérieures
à ce seuil, les résidus respectant donc la condition de la normalité.

61

 H0 : la normalit
 H1 : la non normalit

Jacque bera Kurtosis Skewness


0.7519 0.6896 0.5917

Table 3.20  Résultats des testes de la normalité

La p-value de Jarque-Berra fournie par R est 0.7519 qui est supérieur au risque théo-
rique de 5%, ce qui signie l'acceptation de l'hypothèse H0, c'est-à-dire que les erreurs
sont normalement distribué.
En ce qui concerne l'aplatissement, la statistique de kurtosis (0.6896) est inférieure à
3, ce qui signie que la distribution est plutôt pointue (leptokurtique) suit la forme
d'une distribution normale (mésokurtique).
La valeur positive de skewness (0.5917) (coecient d'asymétrie) indique que la dis-
tribution est étalée vers la gauche.

ii- Test d'auto-corrélation des erreurs :


Nous allons utiliser le test d'auto-corrélation LM, qui fait l'objet de tester le ca-
ractère non auto-corrélation des erreurs. L'hypothèse nulle est qu'il ya absence
d'auto-corrélation contre l'hypothèse alternative d'existence d'autocorrelation. Les
résultats du test sont représenté dans le tableau suivant :

Chi-squard DF P-value
0.067497 1 0.795

Table 3.21  Test d'auto corrélation des erreurs

D'après les résultats de ce test on remarque que notre modèle est bien spécié, car
la probabilité associer est supérieur au risque de 5%, alors on accepte l'hypothèse
d'absence d'autocorrélation des erreurs, ce qui signie que les erreurs sont engen-
drés par un processus de bruit blanc.

62
iii- Test d'hétéroscédasticité :
Ce Test permet de vérier la variabilité des erreurs de prévision et de vérier
si les dits erreurs respect l'hypothèse de variance constante (hypothèse d'ho-
moscédasticité des erreurs On parle d'homoscédasticité lorsque la variance est
constante. Le test d'homoscédasticité de white dont l'hypothèse nulle H0, est :
 l'homoscédasticité = variance constante  et l'hypothèse H1 est :  l'hétéros-
cédasticité . En eet si la p-value associée au test est inférieure au niveau de
risque 5%, nous rejetons l'hypothèse nulle ; si non on va accepter l'hypothèse H1
de l'hétéroscédasticité.

Chi-squard DF P-value
11.295 12 0.5039

Table 3.22  Test d'hétéroscédasticité

Le test indique que la probabilité associer est supérieur au risque de 5% (0.5039


> 0,05), donc l'hypothèse d'absence d'homoscédasticité est acceptée, c'est-à-dire
que les erreurs sont homoscédastique, donc l'hypothèse d'hétéroscédasticité est
rejeté.
Donc les estimations obtenues sont optimales. D'une manière générale les dié-
rents tests économétriques eectués montrent qu'il y a la normalité des erreurs, et
l'absence d'autocorrélation et d'homoscédastisité des erreurs. le VAR(2) est bien
un modèle stationnaire, donc nous pouvons dire qu'économétriquement notre
modèle VAR est un modèle valide.

3.4.5 Application du modèle VAR :

Dans cette partie nous allons présenter les relations causales qui peuvent exister entre
les variables. Ces deux derniers instruments permettent de synthétiser l'essentielle de
l'information contenue dans la dynamique du système VAR estimé.

i- Test de causalité de Granger :


text L'analyse de la causalité va nous permettre de savoir quelles sont les inuences
statistiquement signicatives entre le PIB et les diérentes variables explicatives du

63
modèle. Ce teste nous donne la relation de causalité au sens de Granger pour les (03)
variables, mais on ne s'intéresse qu'au relations concernant le PIB.


 H0 : X ne cause pas de Y
 H1 : X cause de Y

F-Statistic Probability
ddlPIB∼ddlDI [-1] 0.4418 0.6549
ddlDI[-1]∼ddlPIB 0.4849 0.6295
ddlPIB∼dlDAPU[-1] 1.9135 0.1979
dlDAPU[-1]∼ddlPIB 0.7162 0.5121
ddlPIB∼dlDP[-1] 0.4988 0.6216
dlDP[-1]∼ddlPIB 1.5644 0.2564

Table 3.23  Résultats des testes de la causalité

text A partir de ce tableau nous constatons qu'au seuil de 5%, le test de Granger
laisse prévoir la non causalité entre le PIB et les DI puisque la probabilité de rejeter
l'hypothèse H0 pour les deux cas de gure (0.6549 et 0.6295), supérieure à la valeur
critique de 5%. Ainsi cette hypothèse est acceptée.

text Les résultats du test indiquent qu'il n'ya aucune relation de causalité entre le
PIB et les DAPU. En eet la probabilité d'accepter l'hypothèse nulle du non causalité
dans les deux sens pour le PIB et les DAPU selon les résultats (0.1979 et 0.5121) est
supérieure à 0.05 et par conséquence on rejette l'hypothèse H0 de causalité dans les
deux sens.

text Au seuil de 5%, le test de Granger laisse prévoir une non causalité entre le PIB
et les DP puisque la probabilité de rejeter l'hypothèse H0 pour les deux cas de gure
(0.6216 et 0.2564), supérieure à la valeur critique de 5%. Ainsi cette hypothèse est
acceptée.

64
ii- Test de cointégration au sens de Johansen


 H0 : La non cointgration.
 H1 : La cointgration.

F-Statistic
( LPIB,lDI ) 0.15
(LPIB,LDAPU) 0.15
(LPIB,LDP) 0.15

Table 3.24  Résultats des testes de la cointégration

Les résultats montrent que les variables LPIB, LDP, LDI et LDAPU sont non
cointgrées au seuil de 5% L'hypothèse H0 d'absence de cointégration est non rejetée
du fait que le test de la trace indique aucune relations de cointégration.

3.4.6 Analyse des chocs :

La simulation des chocs structurels est une méthode puissante pour l'analyse de la
dynamique entre un groupe de variables. En identiant un modèle VAR (2), l'analyse im-
pulsionnelle permet d'expliquer les inuences des chocs structurels de l'une des variables
sur les autres variables du système. Les réponses aux impulsions demeure l'un des instru-
ments le mieux indiqué pour expliquer les sources d'impulsion. Elles reètent la réaction
dans le temps des variables aux chocs contemporains identiés. Leur examen fournit des
informations sur les conséquences dans le temps des chocs. Il nous paraît alors intéressant
Cette observation des eets s'étale sur un horizon de 10 périodes.
La fonction de réponse impulsionnelle des variables macroéconomiques suite à un choc sur
le taux de croissance de PIB se présente dans le tableau (20), cette analyse sera complétée
par d'autres examinant les eets d'un choc sur les autres variables.

65
1- L'impact d'une impulsion sur la variable du PIB :

Period ddLPIB ddlDI dlDP dlDAPU


1 0.0092772723 0.052239081 0.0128218170 0.315301342
2 -0.0097389690 0.010924809 0.0056992598 -0.010084646
3 0.0055662600 -0.039526913 -0.0064885771 0.147163179
4 -0.0019131559 0.017169320 -0.0032335642 0.001085683
5 -0.0002670423 -0.013872779 -0.0036877982 -0.171603718
6 0.0001474354 -0.007309469 -0.0024363219 0.102113456
7 0.0013904494 0.017530529 0.0034123867 -0.064408668
8 -0.0024921482 -0.011692853 0.0012676905 0.017206831
9 0.0024392974 0.005679286 0.0005044786 0.039142995
10 -0.0015236843 0.002537521 0.0010415857 -0.033772130

Table 3.25  Résultats de l'analyse impulsionnelle sur le PIB

Un choc sur la variable de produit intérieur brut engendre une réponse positive au
niveau du produit intérieur brut pendant la première période qui est de (0.00927).
Ce choc devient négatif à la seconde période et prend la valeur de (-0.00973), Après
l'eet de l'impulsion uctue tantôt autour d'une valeur positive et tantôt autour d'une
valeur négative pour les autres années restantes.

2- L'impact d'une impulsion sur la variable du DI :

Period ddLPIB ddlDI dlDP dlDAPU


1 0.00000000 0.114049522 -0.0043541725 -0.199191292
2 0.0018174880 -0.048209498 -0.0005737451 0.198691953
3 -0.0023923960 0.016928174 -0.0033856016 0.352998916
4 0.0036271489 -0.014213996 0.0030016364 -0.189531488
5 -0.0068968221 -0.025724451 -0.0054793383 0.095090413
6 0.0082991432 0.018460168 0.0008280857 -0.126771474

66
7 -0.0076545899 -0.005300038 0.0009730887 -0.009885439
8 0.0058590392 0.003346232 -0.0002123287 0.014439913
9 -0.0033504292 0.004537417 0.0025191238 0.035381294
10 0.0013533708 -0.002074607 -0.0007199213 -0.030387573

Table 3.26  Résultats de l'analyse impulsionnelle sur le DI

Un choc sur la variable des dépenses des investissements engendre une réponse nulle au
niveau du produit intérieur brut pendant la première période. Ce choc devient positive
pendant la deuxième et prend la valeur de ( 0.001817),et négatif à la troisième période
et prend la valeur de (-0.002392), Après l'eet de l'impulsion uctue tantôt autour
d'une valeur positive et tantôt autour d'une valeur négative pour les autres années
restantes.

3- L'impact d'une impulsion sur la variable du DP :


Period ddLPIB ddlDI dlDP dlDAPU
1 0.00000000 0.000000000 0.0465781897 -7.548027e-02
2 -0.0035725070 0.015967825 0.0392299792 2.032623e-01
3 0.0046120529 0.042345664 0.0207700935 -8.021339e-02
4 -0.0050992714 0.004755137 -0.0038520864 -2.271435e-02
5 0.0049946379 0.004500478 -0.0135112156 9.208489e-03
6 -0.0027094075 -0.003608279 -0.0092016112 1.757126e-02
7 0.0011829207 -0.012596183 -0.0048944448 7.137549e-03
8 -0.0004012013 -0.005343340 0.0015174350 3.835527e-02
9 -0.0001585289 0.002085664 0.0032711482 -3.987965e-02
10 -0.0001020795 -0.002158058 0.0022124109 -7.150658e-05

Table 3.27  Résultats de l'analyse impulsionnelle sur le DP

Un choc sur la variable des dettes publiques engendre une réponse nule au niveau
du produit intérieur brut pendant la première période. Ce choc devient négatif à la
deuxième période et prend la valeur de ( -0.0035), Après l'eet de l'impulsion uctue
tantôt autour d'une valeur positive et tantôt autour d'une valeur négative pour les

67
autres années restantes.

4- L'impact d'une impulsion sur la variable du DAPU :

Period ddLPIB ddlDI dlDP dlDAPU


1 0.000000e+00 0.0000000000 0.000000e+00 0.53990843
2 2.450835e-03 0.0068872892 6.697907e-03 -0.03501456
3 -6.450239e-03 -0.0398742599 -4.046243e-03 0.02600353
4 6.642363e-03 0.0086902079 -3.107165e-03 -0.05995911
5 -4.910253e-03 0.0040709395 2.685104e-04 -0.10152902
6 2.708614e-03 -0.0040259109 -1.378476e-03 0.01458449
7 -4.372435e-04 0.0086360219 2.641182e-03 0.05069361
8 -5.736929e-04 -0.0003489007 1.024136e-03 -0.02835447
9 4.144844e-04 -0.0058378388 -4.313170e-04 0.04132197
10 3.852855e-05 0.0059893520 -5.170475e-05 -0.01945386

Table 3.28  Résultats de l'analyse impulsionnelle sur le DAPU

text Un choc sur la variable des dépenses des administrations publiques engendre une
réponse nulle au niveau du produit intérieur brut pendant la première période. Ce choc
devient positive à la deuxième période et prend la valeur de (2.450835e-03 ), Après
l'eet de l'impulsion uctue tantôt autour d'une valeur positive et tantôt autour d'une
valeur négative pour les autres années restantes.

3.4.7 Décomposition de la variance :

text L'étude précédente, basée sur les fonctions de réponses impulsionnelles, peut
être complété par une analyse de la décomposition de la variance de l'erreur de prévi-
sion.L'objectif est de calculer la contribution de chacune des innovations à la variance de
l'erreur en pourcentage.
Quand une innovation explique une part importante de la variance de l'erreur de prévi-
sion, nous en déduisons que l'économie étudiée est très sensible aux chocs aectan cette
série. Les résultats relatifs à l'étude de la décomposition de la variance sont reportés dans
le tableau suivant, en conservant le même horizon de la variance de l'erreur de prévision
(h=10).

68
1- décomposition de la variance de l'erreur de prévision de dd(lPIB)

Period ddLPIB ddLDI dLDP dLDAPU


1 1.000000 0.00000000 0.00000000 0.00000000
2 0.8912612 0.01627320 0.06287469 0.02959088
3 0.7003258 0.02983369 0.11248201 0.15735850
4 0.5534081 0.05695093 0.15413264 0.23550834
5 0.4434954 0.14345610 0.17478775 0.23826074
6 0.3784820 0.24329527 0.16203373 0.21618901
7 0.3443362 0.31210403 0.14831998 0.14831998
8 0.3325711 0.34408814 0.13951591 0.18382488
9 0.3328211 0.35169022 0.13604118 0.17944750
10 0.3341680 0.35221836 0.13524026 0.17837338

Table 3.29  Résultats du teste de la décomposition de la variance de l'erreur de prévision


de dd(lPIB)

D'après les résultats obtenus dans le tableau ci-dessus, on constate qu'à la première
période l'erreur de prévision de lPIB est due à 100% à ses propres innovations, et les
innovations des autres variables n'ont aucun eet au cours de la première période.
Au cours de la deuxième période, la variance de l'erreur de PIB contribue à 89.12%
à ses propres innovations. Tandis qu'aux autres innovations on remarque une faible
contribution du dd(lDI), d(lDP), d(lDAPU), où leurs innovations qui sont dues à 1.6%,
6.2% 2.9%. Au cours de la 8ème période jusqu'à la dixième, la variance de l'erreur de
prévision de l'TAINF varie de 33% à ses propres innovations, à 35% aux innovations
du dd(lDI), à 13% aux innovations de d(lDP) et a 17% aux innovations de d(lDAPU).

2- décomposition de la variance de l'erreur de prévision de dd(lDI)

Period ddLPIB ddLDI dLDP dLDAPU


1 0.1734166 0.8265834 0.00000000 0.00000000
2 0.1541096 0.8295283 0.01379557 0.00256652

69
3 0.1859921 0.6585938 0.08636717 0.06904693
4 0.1935666 0.6507862 0.08518353 0.07046368
5 0.1943594 0.6540354 0.08297535 0.06862986
6 0.1932327 0.6565267 0.08211228 0.06812828
7 0.2007707 0.6433454 0.08638722 0.06949660
8 0.2046112 0.6394616 0.08689145 0.06903580
9 0.2051244 0.6380339 0.08675612 0.07008565
10 0.2049705 0.6369623 0.08676400 0.07130320

Table 3.30  Résultats du teste de la décomposition de la variance de l'erreur de prévision


de dd(lDI)

La source de variation dsépenses des investissements provients de la variable elle-même


à raison de 82.65%. En revanche, cette source de variation diminue lentement pour
atteindre 63.69% en n de période. De ce fait, 20.49% de ses variations provient de
produit interieur brut 86.7% sont issues de la variabl dette publique et 7.13% des
depenses des administrations publiques.

3- décomposition de la variance de l'erreur de prévision de d(lDP)

Period ddLPIB ddLDI dLDP dLDAPU


1 0.06987122 0.008057688 0.9220711 0.00000000
2 0.04959771 0.004858990 0.9342418 0.01130152
3 0.05345303 0.006877904 0.9259729 0.01369619
4 0.05524848 0.008806538 0.9202438 0.01570122
5 0.05548050 0.014718827 0.9148335 0.01496715
6 0.05563882 0.014576936 0.9147126 0.01507170
7 0.05752959 0.014640996 0.9114621 0.01636734
8 0.05779976 0.014635226 0.9109996 0.01656537
9 0.05764544 0.015878021 0.9099323 0.01654422
10 0.05779017 0.015962612 0.9097244 0.01652285

Table 3.31  Résultats du teste de la décomposition de la variance de d(lDP)

70
La source de variation dettes publiques provients de la variable elle-même à raison de
92.20%. En revanche, cette source de variation diminue lentement pour atteindre 90.9%
en n de période. De ce fait, 5.57% de ses variations provient de produit interieur brut
1.59% sont issues de la variabl depenses des investissements et 1.65% des depenses des
administrations publiques.

4- décomposition de la variance de l'erreur de prévision de d(lDAPU)

Period ddLPIB ddLDI dLDP dLDAPU


1 0.2278641 0.0909421 0.01305844 0.6681354
2 0.1919643 0.1526886 0.09068618 0.5646609
3 0.1803749 0.3033158 0.07955937 0.4367499
4 0.1702318 0.3367218 0.07580960 0.4172367
5 0.1980040 0.3269706 0.07104954 0.4039759
6 0.2044493 0.3361571 0.06900443 0.3903892
7 0.2079033 0.3333749 0.06847220 0.3902495
8 0.2075499 0.3324743 0.07007847 0.3898974
9 0.2078858 0.3315156 0.07152743 0.3890712
10 0.2086710 0.3316567 0.07131066 0.3883616

Table 3.32  Résultats du teste de la décomposition de la variance de l'erreur de prévision


de d(lDAPU)

La source de variation dépenses des administrations publiques provients de la variable


elle-même à raison de 66.81%. En revanche, cette source de variation diminue lentement
pour atteindre 38.83% en n de période. De ce fait, 20.86% de ses variations provient
de produit interieur brut 33.16% sont issues de la variabl depenses des investissements
et 7.13% des dettes publiques.

71
Conclusion

L'objectif poursuivi dans ce chapitre consistait à examiner empiriquement la nature,


l'intensité et le sens de la relation entre le produit intérieur brut, dépenses des investisse-
ments, dettes publiques et les dépenses des administration publiques sur la période allant
de 2000 à 2018. Notre méthodologie est basée sur la modélisation de VAR, passant par
le teste des racines unitaires, et de causalité. Par ailleurs, an d'étudié l'eet d'une in-
novation enregistrée au niveau d'une variable sur autre variable, nous avons eu recours à
l'analyse des chocs ainsi que la décomposition de la variance. Les explications théoriques
du lien entre le produit intérieur brut et les dépenses des investissements sont bien vérier
dans notre étude économétrique, puisque son p-valeur est inférieur à 5%,
donc les dépenses des investissements aecte positivement le produit intérieur brut .
C'est-à-dire une augmentation des dépenses des investissements entraine une hausse de
produit intérieur brut alors qu'une hausse des dépenses des investissements est un moyen
de l'augmentationle produit intérieur brut . A partir des résultats du test de causalité
au sens de Granger, nous avons constaté qu'il n'existe Aucune causalité unidirection-
nelle entre dépenses des investissements et le produit intérieur brut , et Aucune causalité
entre le produit intérieur brut et les autres variables (dettes publiques, les dépenses des
administrations publiques).
D'après l'analyse de la décomposition de la variance des erreurs de prévision et les chocs
impulsionnels, on remarque que les résultats donnent le sens des relations qui peuvent exis-
ter entre dépenses des investissements et le produit intérieur brut avec un pourcentage
susant et les autres variables avec un pourcentage faible.

72
Conclusion générale

L'objet de notre recherche consiste à examiner la relation entre les dépenses publiques
et la croissance économique. Pour ce faire, nous avons adopté une démarche qui s'est
appuyée sur une approche à la fois théorique et empirique.
Étant donné cet objectif, il nous est tout d'abord apparu nécessaire d'insister sur les pro-
blèmes inhérents à la dénition du concept des dépenses publiques et le rôle joué par ces
dernières dans la théorie économique en générale et la théorie de la croissance en parti-
culier. En eet, au terme du premier chapitre, un récapitulatif nous a semblé le meilleur
moyen de rendre compte des fondements théoriques de l'intervention de l'Etat dans l'acti-
vité économique. En plus, dans notre analyse nous avons trouvé que les dépenses publiques
sont considérées comme un déterminant pour le processus de la croissance économique.
A travers les fondements théoriques de l'intervention de l'Etat dans l'activité économique,
il apparaît que son rôle a toujours été au centre des débats entre les économistes. Les opi-
nions divergent à travers l'histoire et entre les diérentes écoles de la pensée économique,
L'Etat intervient dans la vie économique en utilisant des instruments budgétaires dis-
tincts. Les dépenses publiques gurent parmi les plus importants instruments budgétaires
que l'Etat utilise pour agir sur les deux dimensions, économique et sociale. Elles servent
d'instrument de stabilisation macro-économique sur le court et le moyen terme et de levier
pour atteindre les objectifs de croissance économique sur le long terme, tout en assurant
une certaine forme de solidarité et d'équité sociale.
Nous avons vu au deuxième chapitre, la croissance économique, concept et théories. A
partir de ce chapitre, nous avons constaté que les théories classiques et néoclassique a
estimé que la croissance est un phénomène de lieu automatiquement dans l'économie sans
la nécessité d'une intervention de l'État, par contre dans la théorie keynésienne, il veut
que l'État intervienne économique.

73
Le deuxième objectif de ce travail de, était de vérier les conclusions théoriques dans
le cas du Maroc, a par sa politique d'accroissement continue des dépenses publiques pour
relancer le processus de croissance économique.
L'objectif visé dans le dernier chapitre était d'examiner à l'aide d'une étude économé-
trique la relation existante entre les dépenses publiques et la croissance du PIB. Pour
cela nous avons opté une méthodologie VAR permettant de modéliser les ajustements qui
conduisent à une situation d'équilibre à long terme. A partir de l'analyse des données par
les méthodes des séries chronologiques, nous avons conclu ce qui suit :
ˆ La démarche de notre étude consiste en premier lieu à déterminer l'ordre d'intégration
des variables, que nous avons transformé en logarithme, via les tests de racine unitaire
sur chaque variable au niveau et en première diérence et en deuxième. Les résultats in-
diquent que les variables intégrées d'ordre 1 et 2 ;
ˆ Pour le test de causalité au sens de Granger, nous avons trouvé l'absence de causalité
unidirectionnelle entre les dépenses des investissements et le produit intérieur brut, d'où
nous pouvons conclure que les dépenses des investissements ne causent pas le produit
intérieur brut ;
Enn, nous pouvons dire que nos hypothèses H1 et H4 posées au départ de notre travail
sont vériées.Et pour mieux comprendre le phénomène de la croissance économique au
Maroc, il ya plusieurs pistes qui peuvent être ouverte nous citons entre autre :
ˆ La relation croissance, dépenses publiques par secteurs ;
ˆ La relation croissance, dépenses publiques en introduisant d'autres variables macroéco-
nomiques dans l'étude.
ˆ Tester L'impact des dépenses publiques sur la croissance économique en utilisant d'autres
méthodes d'analyse.

74
Bibliographie

 Les ouvrages :
[1] J.J. Laont,  Fondements de l'Économie Publique , Édition Économisera. Paris,
1982.p.120

[2] H. Denis,  L'histoire de la pensée économique , Editions PUF, Paris 1973. p.521.

[3] K. Marx, Critiques de la philosophie de l'Etat de Hegel, Editions Lacoste. p.103.

[4] H. Denis,  L'histoire de la pensée économique. Op. cit. p.413

[5] J.M.Keynes,Théorie générale de l'emploi,de l'intérêt et de la monnaie",Editions


Payot,Paris 1969.p.149.

[6] A. Barrère,  La cohérence de l'économie publique, le plan et le marché , Editions


Economica.Paris 1985. p. 85.

[7] L'intervention de l'Etat dans l'économie : du laisser-faire à la régulation Par Paulin


IBAN KABAKA, Doctorant LAM/UPPA

[8] M.Gustim,Régulation et déséquilibres macro économiques Op.cit.p.2

[9] . L'intervention de l'Etat dans l'économie : du laisser-faire à la régulation Par Paulin


IBANDA KABAKA, Doctorant LAM/UPPA

[10] . L'intervention de l'Etat dans l'économie : du laisser-faire à la régulation par paulini


bandakabaka,doctorant lam/uppa

[11] Stéphanie Damarey, Finances Publiques , Finance de l'état, Finances locales , Fi-
nances sociales, Finances euro- péennes  ,Gualino éditeur EJA ,Paris ,septembre2006.
p. 36.

[12] Gaudemet Paul Marie, Joël Molinier,  nances publiques Budget /Trésor , Tome
1, Montchrestien, E.J.A ,7 ème Edition, Paris 1996. p. 77. 13.

[13] Loïc Philip,  nances publiques , éditions CUJAS, cinquième Edition, décembre
1995, Paris. p. 75.

76
[14] Loïc Philipe,  nances publiques . Op.cit. p. 75

[15] Gaudmet Paul Marie,  nances publiques Budget /Trésor . Op.cit. p. 77

[16] Bernard WCQUEZ,  La dépense publique . Op.cit. p. 15.

[17] Bourdanove F. Martos,  Lexique de théorie économique , Ellipses 1992, p.34

[18] Muller Jacques,  Manuel et application économie , édition 2001, Duno, p 2

[19] Bertrand Blancheton,  science économique , Edition DUNOD, paris 2009, p. 2

[20] Dictionnaire de dénition de l'INSEE, www.linternaute.com/dictionnaire/fr/dénition/insee.

[21] OLAND Granier,  Croissance et cycle économique , Paris, 1995. p. 14.

[22] BERNARD Bernier,YVESSimon,Initiation à la macroéconomie, 8éme,Edition DU-


NOD.Paris,2001,p.508.

[23] Granier Roland,  croissance et cycles économiques , Pars, 1995, p14.

[24] Les moyens de production durables : le travail, le capital et, parfois, la terre.

[25] ALAIN Beiton, CHRISTINE Dollo, ANTOINE Cazorla, ANNE-MarieDrai, Op.cit.,


P350

[26] Bousserelle Eric,  croissance et uctuations , Sirey, 1997, p45

[27] Belkacem mohemad,Djeddis nacer,l'impact des dépenses publiques publiques.

[28] Boucessi yacine, Berrehrani elhadi,  impact des dépenses publiques sur la croissance
économique en Algérie : étude économétrique sur la période 1980-2013 , 2015, p31.

[29] ECONOMIE GENERALE (Cours de Mr DIEMER)

[30] Diemerarnaud, Economie et Générale :la croissance économique,revu écono-


mique,volume 03,2003, p96

[31] Samuelson et Nordhausen (1995), en Macroéconomie Page : 768

[32] les determinants de la croissance economique en republique centrafricaine

[33] Mémoire L'impact des IDE sur la croissance économique Eude d'un panel : Algérie,
Maroc et Tunisi

[34] Projet BaSES (Solow, R. M. (1956). A Contribution to the Theory of Economic


Growth. The Quarterly Journal of Economics, 70(1), 65-94)

[35] Fiche de connaissnaces ( croissance et développement du capitalisme)

77
[36] Revue du Contrôle de la Comptabilité et de l'Audit ISSN

[37] . Revue de Gestion et d'économie

[38] depenses publiques et croissance economique dans les pays de la cemac par constant
fouopi djiogap

 Webographie :
[39] www.comptanat.frFrancis Malherb

[40] https ://www.la nance pour tous.com

[41] https ://memoireonline.com

[42] www.comptanat.fr/ Francis Malherbe

[43] www.scholarvox.com

[44] https ://www.entreprendre.ma/ ( code de travail)

[45] https ://www.hcp.ma/attachment/1307829/( principales caractéristique de la


population active occupé en 2018)

78
ANNEXES

Annexe 1 : L'importation de base de données

1-La base donnée

2- L'achage de 6 première lignes

3-Le nombre d'observation

79
4-Déclaration des séries comme des séries temporelles

5-Transformation des données en log()

Annexe 2 : L'évolution des séries

1-pour la série lPIB

2-pour la série lDI

80
3-pour la série lDP

81
4-pour la série lDAPU

82
Annexe 3 : Analyse univariée des variables du modèle

Tests de stationnarité

1-pour la sèrie LPIB


1.1-Test ADF modèl avec tendance

83
84
85
86
87
1.2-La modèlisation Arima

88
1.3-Test ADF en 1ère dierence

89
1.4-Test ADF en 2ère dierence

90
2-pour la sèrie LDI
2.1-Test ADF modèl avec tendance

91
92
93
94
95
96
2 .2-La modèlisation Arima

97
2.3-Test ADF en 1ère dierence

2.4-Test ADF en 2ème dierence

98
3-pour la sèrie LDP
3.1-Test ADF model avec tendance

99
100
101
102
103
104
3.2-La modèlisation Arima

105
3.3-Test ADF en 1ère dierence

4-pour la sèrie LDAPU


4.1-Test ADF model avec tendance

106
107
108
109
110
111
4.2-La modèlisation Arima

112
4.3-Test ADF en 1ère dierence

113
Annexe 4 : Analyse multivariée du modèle

Annexe 5 : Application du modèle VAR

1-Détermination de nombre de retard

114
2-Stationnarité du VAR(2)

115
116
3-L'estimation du model VAR(2)

117
118
Annexe 6 : Test de bruit blanc de notre modèle VAR

1-Test de normalité

2-Test d'absance d'auto-corrélation

119
3- Test d'hétoroscedasticité

Annexe 7 : Test de causalité (H0 : la non causalité)

120
Annexe 8 : Test de cointégration (H0 : la non cointération)

121
Annexe 9 : Analyse des chocs

122
Annexe 10 : Décomposétion

123
124
Liste des abréviations

ADF Test de Dickey-Fuller augmenté


AIC Akaike information criterion
DS Dierency stationnary
TS Trend Stationary
SC Schwarz criterion
VAR Vecteur auto régressive
LPIB Logarithme de produit intérieur brut
LDI Logarithme de dépense des investissements
LDP Logarithme des dettes publiques
LDAPU Logarithme des dépenses des administrations publiques
M3 Modèle Avec Tendance et Constante
M2 Modèle Avec Constante
M1 Modèle Sans tendance ni Constante
S Stationnaire
NS Non stationnaire
I L'ordre d'intégration
JB Jarque Bera
DW Durbin-Watson

125
Liste des tableaux

3.1 test de stationnarité au niveau (L-PIB) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51


3.2 modélisation ARIMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
3.3 Test de stationnarité au 1er diérence (L-PIB) . . . . . . . . . . . . . . . . 52
3.4 test de stationnarité au 2ème diérance (L-PIB) . . . . . . . . . . . . . . . 53
3.5 Test de stationnarité au niveau (L-DP) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
3.6 modélisation ARIMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
3.7 Test de stationnarité au 1er diérance (L-DP) . . . . . . . . . . . . . . . . 54
3.8 Test de stationnarité au niveau (L-DI) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.9 modélisation ARIMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.10 Test de stationnarité au 1er diérence (L-DI) . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.11 Test de stationnarité au 2ème diérence (L-DI) . . . . . . . . . . . . . . . 56
3.12 Test de stationnarité au niveau (L-DAPU) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
3.13 modélisation ARIMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
3.14 Test de stationnarité au 1er diérance (L-DAPU) . . . . . . . . . . . . . . 57
3.15 Ordre d'intégration des séries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
3.16 Approche de l'équation unique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.17 (*) : Le modèle à retenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.18 estimation du modèle VAR (2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
3.19 les racines du modèle VAR (2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
3.20 Résultats des testes de la normalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
3.21 Test d'auto corrélation des erreurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
3.22 Test d'hétéroscédasticité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
3.23 Résultats des testes de la causalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
3.24 Résultats des testes de la cointégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
3.25 Résultats de l'analyse impulsionnelle sur le PIB . . . . . . . . . . . . . . . 67

126
3.26 Résultats de l'analyse impulsionnelle sur le DI . . . . . . . . . . . . . . . . 68
3.27 Résultats de l'analyse impulsionnelle sur le DP . . . . . . . . . . . . . . . 68
3.28 Résultats de l'analyse impulsionnelle sur le DAPU . . . . . . . . . . . . . 69
3.29 Résultats du teste de la décomposition de la variance de l'erreur de prévision
de dd(lPIB) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3.30 Résultats du teste de la décomposition de la variance de l'erreur de prévision
de dd(lDI) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
3.31 Résultats du teste de la décomposition de la variance de d(lDP) . . . . . . 71
3.32 Résultats du teste de la décomposition de la variance de l'erreur de prévision
de d(lDAPU) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

127
Table des gures

2.1 représentation d'un cycle économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

3.1 évolution du produit intérieur brut . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47


3.2 évolution du dette publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.3 évolution de la série des dépenses des investissements . . . . . . . . . . . . 49
3.4 évolution de la série des dépenses des administrations publiques . . . . . . 50

128
Table des matières

1 l'interventionnisme économique de l'etat et dépenses publiques 7


1.1 L'intervention économique et sociale de l'Etat :
(présentation général) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.1.1 Les théories économiques de l'État . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.1.2 Rôle de l'État dans l'économie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.1.3 La fonction d'allocation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.1.4 La fonction stabilisatrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.1.5 La fonction de redistribution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.1.6 L'impact des trois fonctions économiques de l'État . . . . . . . . . . 13
1.1.7 les instruments d'intervention de l'Etat dans l'économie . . . . . . . 13
1.2 cadre conceptuel des dépenses publiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.2.1 Typologie des dépenses publiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.2.2 Les objectifs de la dépenses publique . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

2 Les Approches de la croissance économique 20


2.1 La mesure et déterminant de La croissance économique . . . . . . . . . . . 21
2.1.1 Les mesures de la croissance économique . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.1.2 Les facteur déterminants de la croissance économique . . . . . . . . 24
2.1.3 Les cycles de la croissance économique . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.2 Les théories de la croissance économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.2.1 Les Théories classiques de la croissance économique . . . . . . . . . 32
2.2.2 Le modèle de Croissance : post-keynésiens . . . . . . . . . . . . . . 35
2.2.3 Le modèle néoclassique l'approche de Solow . . . . . . . . . . . . . 35
2.2.4 Les nouvelles théories de la croissance . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

129
3 La croissance économique et dépense publique 39
3.1 Revue de littérature théorique et empirique sur le lien entre e les dépenses
publiques et la croissance économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.1.1 La revue littérature théorique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.1.2 Revue de literature empirique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.2 Étude empirique de l'eet des dépenses publiques sur la croissance écono-
mique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.2.1 Présentation des variables et études de la stationnarité des séries
chronologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.2.2 Analyse univariée des variables du modèle . . . . . . . . . . . . . . 46
3.3 Analyse multivariée du modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.3.1 Approche de l'équation unique (la régression multiple) : . . . . . . . 58
3.4 Application du modèle VAR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.4.1 Choix du nombre de retard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.4.2 Estimation du modèle VAR (2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.4.3 La stabilité du modèle VAR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
3.4.4 Validation du modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
3.4.5 Application du modèle VAR : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
3.4.6 Analyse des chocs : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
3.4.7 Décomposition de la variance : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69

Conclusion générale 74

Bibliographie 75

ANNEXES 79

Liste des abréviations 125

Liste des tableaux 127

Liste des gures 128

130

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