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Université Sultan Moulay Slimane

Faculté polydisciplinaire
Beni Mellal

Licence Fondamentale en Sciences Economiques et de Gestion.


Parcours : Economie et gestion
Niveau de formation : troisième année

Mémoire de Projet de Fin d’Etudes sur le thème :

L’impact des investissements directs étrangers sur la


croissance économique au Maroc :
Etude Econométrique : 1980-2018

Préparé par : code d’apogée:


RACHIDI Fatima ezzahra 17002850
RAHIOUI Hicham 17003447
RHAIDOUD Youssef 17003135

Jury de soutenance :
Encadrant : Pr. SABRI Mohamed
Membre : Pr. KOBI Hajar
Membre : Pr. BAKHAT Mohcine

Année universitaire : 2019-2020

1
2
Remerciements

Tout d’abord nous tentons à remercier notre encadrant Mr. SABRI Mohamed professeur à

l’université Sultan Moulay Slimane et directeur adjoint de l’ENCG Beni Mellal, pour sa

brillance, son encadrement et la confiance qui nous a accordé, et ainsi d’avoir accepté ce thème.

Nous adressions nos remerciements à Mr. BAKHAT Mohcine, professeur à l’université Sultan

Moulay Slimane qui nous a beaucoup aidé dans l’élaboration de notre cas pratique Grâce à ses

explications et ses conseils.

Nous tentons à remercier nos familles qui ont étaient le support et la source principale de

motivation.

Merci à vous tous

3
Sommaire

Partie 1 : Les investissements directs étrangers et la croissance économique.

 Chapitre 1 : le cadre conceptuel relatif aux IDE et à la croissance économique…………


 Chapitre 2 : IDE, évolution et impact sur l’économie d’accueil………………………….
Partie 2 : étude de l’impact des IDE sur la croissance économique au Maroc.

 Chapitre 1 : Une approche mythodologique…………………………………………….


 Chapitre 2 : Modélisation de l’impact des IDE sur la croissance économique (1980-
2018) …………………………………………………………………………………………

4
Liste des abréviations

ADF : Augmented Dickey-Fuller


ARCH: Autoregressive Conditional Heteroskedasticity.
ARDL: Autoregressive Distributed Lag.
CA : chiffre d'affaire.
CNUCED : Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement.
DS : Differeney Stationary.
EBE/ IBE : Excédent Brut d’Exploitation/Insuffisance Brute d'Exploitation.
ECM : Modèle à correction d’erreur (Error Correction Model).
FBC : Formation brute de capital.
FBCF : Formation brute de capital fixe.
FMI : Fonds monétaire international.
FMN : Firme multinationale ou firme transnationale.
GMM : Méthode à moments généralisés.
IDE : Investissement direct à l'étranger.
IP : Investissement de portefeuille.
IS : Impôt sur les sociétés.
LM : multiplicateur de Lagrange.
MCO : Moindres Carrés Ordinaires.
OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques.
PIB : Produit intérieur brut.
PME : Petite ou moyenne entreprise
PVD : Pays en voie développement.
R-D : Recherche et développement.
TVA : La taxe sur la valeur ajoutée.
UE : Union européenne.
VAB : la valeur ajoutée brute.
VAR : Vecteur Autoregressive.
VECM : Modèle Vectoriel à Correction d'Erreur (Vector Error Correction Model).

5
Liste des figures et tableaux :

Figure 1 : Les Entrées d’IED, au niveau mondial et par groupe de pays. (2007-2018) et projection
2018.En milliards de dollars et en pourcentage. ......................................................................................22
Figure 2 : Entrées d’IED, 20 premières économies destinataires, 2017 et 2018. ......................................23
Figure 3 : Les sorties d’IDE 20 premières économies investisseurs, 2017 et 2018. ..................................24
Figure 4 : IDE mondiaux, sorties nettes (%du PIB) 1970-2018. ..............................................................24
Figure 5 : Graphique des évolutions des IDE au Maroc. .........................................................................32
Figure 6 : Evolution des flux des secteurs principaux des (IDE) au Maroc. .............................................33
Figure 7 : Flux nets des IDE au Maroc : Répartition par pays (2014-2018). ............................................34
Figure 8 : la répartition des investisseurs étrangers au Maroc sur l’année 2014 et 2018. ..........................34
Figure 9 : l’évolution du PIB/Habitant du Maroc (1980-2018). ...............................................................43
Figure 10 : L’évolution d’IDE en pourcentage de PIB du Maroc (1980-2018). .......................................44
Figure 11 : L’évolution des ID du Maroc (1980-2018). ..........................................................................44
Figure 12 : L’évolution des exportations en pourcentage de PIB du Maroc (1980-2018). ........................45
Figure 13 : ’estimation VAR (1). ............................................................................................................50
Figure 14 : Les résultats de différentes modalités de cointégration. .........................................................52
Figure 15 : le test de la trace (ni constante, ni tendance). ........................................................................52
Figure 16 : L’estimation des paramètres de modèles VECM. ..................................................................54
Figure 17 : le test d’autocorrélation. .......................................................................................................57
Figure 18 : le test d’Heteroskedasticity: test de White.............................................................................58
Figure 19 : le test de normalité des résidus. ............................................................................................59
Figure 20 : Analyse impulsionnelle de Cholesky. ...................................................................................59

Tableau 1 : la déférence entre IDE et IP. ................................................................................................11


Tableau 2 : les types de la croissance économique. .................................................................................17
Tableau 3 : Résumé de quelques études économétriques portées sur les PED. .........................................37
Tableau 4 : Les signes attendus par les variables explicatives. ................................................................46
Tableau 5 : Les statistiques descriptives des variables utilisées. ..............................................................47
Tableau 6 : Matrice de corrélation des variables choisis. .........................................................................49
Tableau 7 : L’analyse de la stationnarité des variables. ...........................................................................50
Tableau 8 : Test de nombre de retard optimal. ........................................................................................50

Équation 1 : L’équation à estimer est la suivante. ...................................................................................46


Équation 2 : L’équation de la cointégration s’écrit comme suit : .............................................................53
Équation 3 : L’équation estimée s’écrit comme suit : ..............................................................................55

6
Introduction générale :

Nul doute que le renforcement économique est l’un des préoccupations de tous les pays du
monde. Notamment les pays en voie de développement (PVD) qui cherchent à améliorer leur
système économique et réaliser des projets d’investissements. Mais face à l’insuffisance des
recettes et l’incapacité de pouvoir investir eux même, ils se trouvent obliger de recourir aux
crédits internationaux et emprunts. Les investissements directs étrangers (IDE) peuvent être la
solution magique la plus sollicité.
Aujourd’hui, l’accélération du processus de la mondialisation à permet aux IDE de bénéficier
d’une grande importance dans l’esprit des PVD. Comme il y a longtemps ces pays les
considéraient comme une menace autoritaire de capacités étrangères sur leurs économies.
L’investissement direct étranger est considéré comme un mouvement des capitaux vers les PVD,
il participe significativement dans l’amélioration de l’économie d’accueil, par la réduction du
taux de chômage à travers la création des nouveaux emplois, le transfert de nouvelles
technologies, des techniques de travail et du savoir-faire commerciale. Bien tous ces retombés
positifs génèrent une forte croissance économique qui est l’un des objets de grands débats et
l’objectif de chaque politique économique de tous les pays.
Conscient de l’importance des IDE en matière de croissance économique, le Maroc a ménagé
ses efforts ces deux dernières décennies pour assurer un environnement plus favorable en vue
d’attirer plus de capitaux étrangers et pour convaincre l’implantation des investisseurs, à travers
plusieurs facteurs dont : son positionnement géographique, sa compétitivité, le cout de la main
d’œuvre, la stabilité politique et les facilités business… Ainsi que la mise en place, en 1995, de
la charte d’investissement, qui a été suivis par la création de plusieurs institutions pour la
promotion de l’investissement local et étranger. Il s’agit des centres d’investissement crée en
2002, de l’agence marocaine de développement des investissements, du fons Hassan 2 pour le
développement économique et social etc.
Ajoutant grâce à la signature de plusieurs accords multilatéraux et bilatéraux avec l’union -
Européen, la Turquie etc. Or les accords signés avec certains pays Arabes à travers l’accord
d’Agadir, cette ouverture commerciale peut aussi générer une forte croissance et permet au
Maroc de se positionner comme une plateforme d’exportation.

7
Dans ce sens l’objectif de notre projet de fin d’étude est de mesurer la contribution des IDE en
matière de la croissance économique au Maroc. Alors :
o Est-ce que les IDE contribuent-ils à l’amélioration de la croissance économique ?
Afin de répondre à cette problématique, nous allons étudier économétriquement la relation entre
l’IDE et la croissance économique, en utilisant un modèle VECM.
Dans ce contexte nous avons partagé notre travail en deux parties :
La première partie se propose d’étudier théoriquement les IDE et la croissance économique.
Dans le premier chapitre, nous allons présenter les différentes définitions et les théories de
l’investissement direct étranger ainsi de la croissance économique. Dans le deuxième chapitre
nous s’intéressons particulièrement à l’étude des effets des IDE sur l’économie d’accueil,
l’évolution mondiale et marocaine des IDE et ainsi les stratégies adoptées par le royaume
marocain afin d’attirer plus de flux d’IDE.
La deuxième partie est dédiée principalement à l’élaboration d’une étude économétrique au
Maroc durant la période (1980-2018) afin de trouver une réponse exacte à la problématique du
sujet. Le premier chapitre présent le cadre mythologique de l’étude, et le deuxième chapitre
s’intéresse à l’estimation du modèle et l’interprétation des résultats.

8
Partie 1 : Les investissements directs étrangers et la croissance
économique.

Introduction de la partie 1 :

D’abord les investissements directs étrangers occupent une place importante dans l’esprit
économique de tout pays. Aujourd’hui décider d’investir à l’étranger nécessite plusieurs études
pour garantir le bon choix ainsi générer des effets positifs. Puis, de sa part la croissance
économique est une finalité fortement souhaitable.

Vu l’importance d’étudier la relation existante entre l’IDE et la croissance économique, plusieurs


économistes ont réalisé des études empiriques visant de trouver des liens positifs ou négatifs ou
encore neutres.

L’IDE au niveau mondial, a marqué une forte chute en 2018, ainsi Depuis le début de l’année
2010, la croissance économique du Maroc est autour de 3% à 4%, puis les IDE marocaines ont
connu aussi en 2019 une baisse tendancielle de 46.8% par rapport à 2018, à déclarer l’office de
change. En termes d’attractivité des IDE, la concurrence entre les pays en voie de
développement a augmenté, Toutefois le Maroc essaye d’améliorer son politique d’attraction en
adoptant des différentes stratégies pour devenir un leader africain.

Dans ce contexte, l’objectif de cette partie est de présenter les notions de bases d’IDE ainsi de la
croissance économique comme un premier chapitre, puis comme un deuxième chapitre nous
s’intéressons à l’étude de l’évolution d’IDE au niveau mondial comme au Maroc et ses impacts
sur l’économie d’accueil, en traitant aussi la politique d’attractivité marocaine.

9
Chapitre 1 : le cadre conceptuel relatifs aux IDE et à la croissance
économique.

Introduction :

L’IDE est un élément clé dans le cycle du développement des pays, ainsi la croissance
économique a vécu une importance dans la littérature économique, de ce fait plusieurs auteurs
ont étudié ces deux notions.
Ce premier chapitre s’intéresse à présenter les différents définitions et typologies de
l’investissement direct étranger ainsi ses théories explicatives comme une première section,
ensuite présenter le cadre théorique de la croissance économique comme une deuxième section.

Section 1 : Définition et explication des IDE.

1. Définitions
1.1. Définitions des investissements directs étrangers.

On peut définir les IDE selon plusieurs institutions internationales :

 Selon le FMI :

« Les investissements effectués dans le but d'acquérir un intérêt durable dans une entreprise
exerçant ses activités sur le territoire d'une économie autre que celle de l'investisseur, le but de ce
dernier étant d'avoir un pouvoir de décision effectif dans la gestion de l’entreprise ». 1

 Selon l’OCDE :

« Un investissement direct étranger est un type d'investissement transnational effectué par une
entité résidente d'une économie dans le but d'établir un intérêt durable dans une entreprise
résidente d'une autre économie. La notion d'intérêt durable sous-entend l'existence d'une relation

1
JACQUEMOT.P<<firme multinationale : une introduction économique>> Dunod, paris, 1998, p11.
10
stratégique de long terme entre l'investisseur direct et l'entreprise d'investissement direct et le fait
que l'investisseur peut exercer une influence significative sur la gestion de l'entreprise
bénéficiant de l'investissement direct ».2

 Selon CNUCED :

« Suppose l’existence de deux critères pour qu’il y ait un IDE : Le degré de contrôle exercé sur la
gestion de l’entreprise, où les investisseurs internationaux directs expriment généralement leur
volonté

De gérer les entreprises qu’ils acquièrent, ensuite l’engagement dans des opérations à moyen et à
long terme »3.

1.2. Définition de la firme multinationale (FMN) :

L’OCDE a défini la FMN comme :

« Toute entreprise qui, indépendamment de sa forme juridique particulière, exerce un contrôle


direct ou indirect sur les actifs possédés par une ou plusieurs autres entreprises situées dans des
pays différents de celui où cette entreprise a installé son siège social ».4

Pour Jean-Louis Mucchielli : « une firme multinationale est une entreprise qui fabrique tout ou
une partie d’un produit à l’étranger. La production à l’étranger est l’essence même de la
multinationalisation : elle nécessite l’établissement de filiales à l’étranger »5.

Donc les firmes multinationales ou les sociétés transnationales sont des entreprises à base
nationale qui possèdent au moins une filiale à l’étranger et qui produisent ou commercialisent
hors de leur territoire d’origine grâce à leurs filiales.

2. IDE et investissement de portefeuille : quelle différence ?

Tableau 1 : la déférence entre IDE et IP.

2
Définition de référence des IDE, OCDE, 4ème édition, 2008, Paris. p45
3
Bastidon-Gilles, Cécile,Ghoufrane, Azzedine, Oulmane, Nassim. Commer ce international,
IDE et participation des pays méditerranéens aux chaînes de valeur mondiales ,2015, p70.
4
CNUCED, 2004, p 375.
5
MUCCHIELLI, J.L., « Multinationales et mondialisation », Édition du seuil, 1998, pp27-28,
11
Critères IDE Investissement de portefeuille

Achat des titres de créance (bon de


trésor) ou des actions de société
Créer ou acheter une entreprise à
étrangère, sans objectif de
l’étranger et dont le but est de
participation à la gestion, alors pour
contrôler (participation) une
attirer des profits se confrontée des
Definitions: entreprise hors du territoire national.
risques et pertes.

10% ou plus du capital social de


Inférieur à 10% du capital social
Le seuil: l'entreprise.
ou en termes de placements
financiers.

Durée: A long terme A court terme

Les souscriptions publiques (bons


Industrielles, énergies, automobile,
Logique du trésor) et les emprunts sur le
multinationalisation des firmes…
d'investissement marché des capitaux privés.

3. Les formes des IDE :

Généralement, les firmes multinationales peuvent prendre diverses formes d’investissements à


l’étranger par exemple : Créations nouvelles filiales, fusions acquisitions,
Les joint–ventures…

 Créations nouvelles filiales (Greenfield) :


Le choix d’implantation à l’étranger par la création de nouvelles filiales est lié aux profits
présentés.
Ses filiales se produit lorsqu’une société multinationale s’installe dans un pays étranger pour
construire des nouvelles usines et/ou magasins grâces à plusieurs avantages qui sont : les couts
des facteurs productions faibles (main d’œuvre, matières premières…), bénéficier des avantages
fiscaux, être un Leader dans le marché …

 Coentreprise (Les joint–ventures) :

12
La joint-venture, appelée aussi coentreprise, est une forme de coopération entre au moins deux
entreprises ou plus, le fait de passer une convention dans le but de réaliser un projet particulier
tout en met leurs connaissances ou leurs ressources leurs technologies, en commun et en
partageant les bénéfices et les risques. Par exemple la convention entre deux entreprises de
télécommunication Orange et Méditel.
 Les fusions acquisitions :
Les fusions acquisitions : « entrent dans le champ de la croissance externe, ce sont des opérations
de regroupements ou de prise de contrôle de l’entreprise cible réalisées indirectement par
l’intermédiaire d’un achat ou d’un échange d’action qui permets de détenir les droits de propriété
de l’entreprise cible ». 6 Donc c’est le fait qu’une entreprise prend le contrôle d’une autre
entreprise.
 Licence :
Le contrat de licence ou la licence d'exploitation est un acte par lequel les entreprises concèdent
définitivement ou temporairement à un tiers, le droit de vendre et de fabriquer des produits dont
l'entreprise cédante détient la marque, les brevets et/ou le savoir-faire. Cette cession, permet
l’accès à une technologie du concédant, d’une licence au concessionnaire pour une durée
déterminée, est rémunérée par le versement des redevances qui correspondent généralement à un
pourcentage des ventes.
 La succursale :
Une succursale est l'établissement commercial autonome et durable d'une société à l’étranger.
Elle n’a pas de personnalité morale propre. Elle représente la volonté de l’entreprise à se fixer
dans les pays étrangers. Son rôle est d’informer la société mère par l’envoie de rapports ou
l’étude de marché, ou de gérer sur places les commandes et le service après ventes.
 Le partenariat :
Le partenariat est une forme de coopération durable entre des entreprises indépendantes pour
réaliser plusieurs buts par exemple :
 Comprendre la culture de l’autre entreprise.
 Conforter les positions sur le marché en améliorant la compétitivité.
 Innover et d’améliorer les techniques de management et de développement pour plus de
performance.
 Réaliser un projet d’investissement en commun.

4. Les théories Explicatives des IDE.

6
Olivier Meier, G. S. (2019). Fusions Acquisitions. Dunod. (Page.8)
13
4.1. La théorie de l’information.

Le processus d’implantation à l’étranger d'une entreprise est un diagnostic n'est pas simple, une
démarche complexe à laquelle il faut se préparer minutieusement à l’avance, dont le but est
d’identifier profondément la zone d’investissement et d’étudier les opportunités et les difficultés
qui peut offrir le marché international à cette entreprise.
Et dans ce sens apparaît la théorie d’information, cette dernière fondée par H. Jonson qui donne à
l’information un rôle cardinal dans l’implantation des unités de production à l’extérieur.
Cependant cette information, sous ses diverses formes de connaissance, et particulièrement la
création de produit, exige des ressources pour son développement donc l’entreprise pourra visiter
les salons professionnels et s’adresser des organismes de conseils, réaliser des études de marché
dans le pays ciblé.
Selon cette théorie on peut dégager deux grands types d’informations : les informations
technologies et les informations de commercialisation.
Pour les informations d’ordre technologique abordent le côté lié à l’invention, de l’innovation de
la science fondamentale et celle appliquée de la protection des découvertes, de l’obsolescence, de
l’imitation perfectionnée. Cependant les informations de commercialisation se réfèrent plutôt aux
côtés qui s’intéressent l’adaptation du nouveau produit ou du nouveau processus de production
aux conditions du marché, et aux recherches basées sur la communication directe des
informations aux consommateurs.

4.2. La théorie des imperfections du marché.

Le marché imparfait : C’est le marché dans lequel il existe un ou plusieurs entreprises acquises
des avantages par rapport aux concurrences.
La question qui se pose : qu’elle est la relation entre l’imperfection du marché est les IDE ?
Lorsqu’une entreprise locale décide investir à l’étranger est souvent confronte plusieurs
difficultés parmi eux en trouve : les coûts de travail à distance, les dépenses de communication et
des voyages, la langue, la méconnaissance de la loi.
Donc pour dépasser tous ces obstacles l’entreprise doit bénéficier des avantages spécifique et
monopolistique qui couvrent toutes les charges supplémentaires.

14
Cette idée était développée par H. Hymer 7 (1960) par l’annonce du paradoxe suivant : comment
une entreprise décide à s’installer à l’étranger c’est-à-dire : Avoir plus des charges peut rester
compétitive contre les entreprises locales ?
Le but principal d’aller investir à l’extérieur est de profiter des privilèges spécifiques disponibles
sous forme de technologie, des ressources naturelles et humaines, économie d’échelle… tout ce
qui ne peut nous faire progresser aux autres firmes locales, et dépasser les coûts de
l’implantation à l’étranger.

4.3. La théorie de coût de transaction et la multinationalisation.

Le coût de transaction : c’est tout simplement le cout relatif à une transaction économique entre
deux agents.
Chaque investissement qu’il que soit leur nature engendre plusieurs coûts où l’entreprise essaie
de les réduire le maximum possible, donc lorsqu’une firme décide à commercialiser un produit il
a le choix entre fabriquer elle-même ou importez-le auprès d’un autre fabriquant.8 Alors qu’elle
est la relation entre (IDE) et les coûts de transactions ?
A savoir une firme qui importe des métiers premiers auprès d’une entreprise étrangère par un
budget très élevé, de plus le manque des normes de qualité et l’incapacité d’assurer
l’approvisionnement continue de ces métiers pousse l’entreprise d’aller investir à l’étranger pour
fournir leurs métiers premiers et par la suite maximiser le profit et localisés dans plusieurs pays.
Ainsi une firme qui crée une filiale à l’étranger à travers un IDE lui permet d’éviter les couts
relatifs à l’échange sur le marché international, comme les droits des douanes et les fluctuations
de taux d’échange.
Paul Krugman lui aussi dans son analyse sur cette théorie essaie de répondre à la question
suivante : « pourquoi une firme choisit-elle produire elle-même plutôt que de faire la
production par une autre firme étrangère ? »

Krugman trouve deux raisons principales :

 Le contrôle de transferts technologiques.

7
Guillaume Shier et Olivier Meir, « Les entreprises multinationales », Dunod, 2005, P 19.
2 Dominique Rider, « Les gagnants et les perdants dans la mondialisation », Economica, 2007, P 14.
8
1 Jean Louis Amelon et Jean Marie Cardebat.
15
Une entreprise peut fournir sa technologie à une autre entreprise étrangère pour produire un
produit spécifique pour elle mais existe un risque que sa technologie ne soit appréciée au quelle
imitée par des concurrences. Donc en implantant une filiale à l’étranger pour éviter les risques. 9
 La complexité des relations de sous traite.
C’est-à-dire la production d’un bien se fait en deux phase, chaque firme fait une phase, alors
quelque litige donne lieu à une situation monopolistique.

4.4. La théorie d’éclectisme de Dunning.

C’est une approche développée par Dunning qui consiste une première contribution majeure de
l’analyse des flux d’investissement internationaux dans les années (1970)
Dunning10 prétend que la firme multinationale peut choisir entre trois modes pour pénétrer le
marché étranger :
 L’investissement direct étranger
 Exportation
 La vente de licence,
L'arbitrage l'une ou l'autre de ces solutions résulte à la présence de trois types d'avantages.
Qu’une firme doive posséder pour s'internationaliser et s’est abrévié sous la forme d’une
typologie (OLI).

1-Avantage spécifique d’une firme (O)

Les avantages spécifiques d’une firme démontrent comment une entreprise peut s’implanter à
l’étranger et lutter contre les obstacles et la concurrence des entreprises locaux ?
Donc cet avantage se traduit par la possession d’un actif spécifique ou un avantage spécifique à
la firme voire un produit ou une technologie dans les autres concurrents ne disposent pas ou n’y
ont pas accès à l’exemple des secrets commerciaux, marque, qualité….

2-Avantage spécifique de la localisation (L)

Les avantages spécifiques de la localisation montrent l’objet d’une firme pour s’installer dans
un autre pays. Donc l’objectif doit être durable pour l’entreprise de l’exploiter à l’étranger plutôt

9
Paul Krugman et Maurice Obstfeld, « Economie internationale », De boeck, 2006, P 168.
10
Jean Louis Amelon et Jean Marie Cardebat, « Les nouveaux défis d’internationalisation : quel
développement international après la crise », De boeck, 2010,
16
que dans les pays d’origine. Il s’agit ici de rechercher les débouchés qui minimisent les coûts de
production, de commercialisation etc.

3- Les avantages d’internalisation (I).

Les avantages d’internalisation couvrent les gains et les bénéfices acquis par la firme en
procédant à des opérations internationales au sein d’une même organisation plutôt de recourir
aux marchés extérieurs en vue de contourner ou d’éviter le risque lié à la vente de technologie
aux autres firmes pour ne pas exposer à la concurrence.
Pour Dunning le choix du mode d’investissement et la pénétration du marché étranger est
tributaire des trois avantages (OLI).si l’IDE est choisie comme mode pénétration la firme doit
réunir les trois avantages (OLI), mais si la firme détient les deux avantages (OL) ; l’exportation
est le plus favorable. Par contre le cas où la firme détient seulement un avantage spécifique (O),
la vente de licence le choix le plus raisonnable pour la firme.

4.5. Théorie de la réaction oligopolistique.

L’objectif principale de cette théorie c’est d’expliquer pourquoi les firmes suivent leurs
concurrents lorsqu’elles investie à l’étranger.
Oligopole : c’est un marché caractérisé par un nombre limité des vendeurs et plusieurs acheteurs.
La théorie économique considère l’oligopole comme une situation de marché imparfait dans
laquelle les vendeurs dépendent à l’attitude des autres en contraire de marché pur et parfait
quand les offreurs sont indépendants.
Après avoir compris l’oligopole nous examinerons la raison pour laquelle les bénéfices des
entreprises oligopolistique liée l’un des autres.
La firme doit surveiller les activités de son conçurent, sert tout lorsqu’il décide d’investir à
l’étranger, par ce qu’Ila l’intention de bouleverser la situation en sa faveur, donc il faut investir à
l’extérieur par ce que la concurrence le fait même cela ne procure pas un avantage immédiat. 11

Section 2 : Les notions de base de la croissance économique.

La croissance économique est un phénomène récent. Elle est le fruit de la révolution industrielle
ainsi un symbole distinctif des économies de marché. Dans la littérature économique cette notion

11
Guillaume Shier et Olivier Meir, « Les entreprises multinationales », Dunod, 2005, P 26.
17
a occupé une place importante, chose qui est observée dans les plusieurs explications des
économistes.

L’objectif de cette section est de présenter les notions de base de la croissance économique ainsi
ses théories explicatives et finalement comment peut-on la mesurer.

1. Généralités sur la croissance économique.


1.1. Définition de la croissance économique

La croissance économique est définie selon François Perroux en 1961 comme : «


L’accroissement durable de la dimension d’une unité économique, simple ou complexe, réalisé
dans des changements de structures et éventuellement de systèmes, accompagné de progrès
économiques variables »12. En d’autres termes c’est l’accroissement soutenu et continu du PIB
réel (production réelle) d’une économie dans le temps généralement plus qu’une année. 13

De même pour Simon Kuznets la croissance économique signifie : « L’augmentation à long


terme de la capacité d’offrir une diversité croissante de biens, cette capacité croissante étant
fondée sur le progrès de la technologie et les ajustements institutionnels et idéologiques qu’elle
demande ».

2. Les types de la croissance économique

Tableau 2 : les types de la croissance économique

Type de
Définition
croissance

Extensive Elle résulte de l’augmentation de la quantité de facteurs de production. Il


s’agit de l’augmentation de nombre des travailleurs, la durée de travail et

12
Dictionnaire économique et social, Hatier, 1990 P .115
13
Alexandre, N. M. (2014). « Croissance économique:Une perspective africaine ». Harmattan
RDC.P.27.
18
la quantité de machine c.-à-d. l’investissement de capacité.

Elle est obtenue grâce à l’augmentation de l’efficacité de facteurs de


Intensive
production, mesurée par la productivité globale de ces facteurs.

C’est la croissance obtenue dans les équilibres macroéconomiques :


Equilibrée situation de plein emploi, stabilité des prix, absence des tensions
inflationnistes.

Ou la croissance géométrique, il s’agit d’un accroissement de plus en


Exponentielle plus rapide au fil du temps. Autrement c’est l’accroissement multiplicatif
de l’indicateur choisi.

Grace à l’utilisation maximale des moyens disponibles (ex : machines) et


Potentielle a l’efficacité de la main d’œuvre cette croissance signifie l’augmentation
maximale de taux de croissance des indicateurs économique.

C’est la théorie de Club de Rome, qui signifie la croissance au taux


nulle.et entant des consommateurs de la terre comme un input, nous
Zéro
terminerions par la détruire. Ce qui implique l’option d’un autre modèle
de croissance qui protège l’environnement et les ressources naturelles.

3. Les théories de la croissance économique


3.1. La croissance endogène.

Les théories de la croissance endogène sont développées généralement par les économistes : "P.
Romer" (1986), " R. E Lucas » (1988), " R. Barro » (1990) et " Greenwood et Jovanovic »
(1990). Leurs objectifs essentiels c’était que la croissance puisse s’auto entretenir. Dans ce sens,
cette théorie repose l’existence des facteurs suivants :

19
 Investissement dans la technologie : c’est l’innovation, qui permet la performance des
entreprises ainsi la compétitivité des pays.

 Accumulation du capital humain : la bonne formation de la population et l’accumulation


de hautes connaissances va générer un bon rendement

 Intervention de l’état : les dépenses de l’état dans les infrastructures, l’éducation ou la


recherche fondamentales guident vers les rendements d’échelle croissant.

En peu de mots la combinaison de ses facteurs interne liée aux économies génère des
externalités positives et donc une croissance endogène.

3.2. La croissance exogène.

La croissance exogène est une théorie économique différente de celle de la croissance endogène.
Elle est développée par Robert Solow en 1956, et qui considérée que le progrès technique et
l’accroissement de la population sont des facteurs externes « tombés de ciel ».

Le modèle de Solow repose sur l’idée de la loi des rendements décroissants, c'est-à-dire une
augmentation répétitive de l’un des facteurs de production en même quantité, engendre une
augmentation de moins en moins intéressante de la production. Puis à certain moment donné, cet
accroissement des facteurs de production ne conduit plus vers une augmentation de la production
par tête ; et cela corresponds à l’état stationnaire.

En revanche, Pour avoir une croissance exogène, il faut réaliser un investissement c'est-à-dire
augmenter la quantité du capital, suite à cette action la croissance augmente, et avec plus de
capital la productivité de la main d’œuvre s’améliore. Mais malheureusement Solow affirme que
les économies n’ont jamais arrivé au troisième point, chose qui est due au progrès technologique
qui augmente la productivité des facteurs. En bref la croissance résulte seulement du progrès
technique sur le long terme.

3.3. La croissance et l’esprit classique :

20
Dans la littérature économique, les théories classiques considérèrent la croissance économique
comme le résultat de l’accumulation du capital.

Tout d’abord, la vision de David Ricardo est basée sur le principe de « la répartition du
revenus ». Chaque classe perçoit sa part de revenu national sous formes des salaires, des profits
ou encore des rentes, suite à la croissance de cette répartition et de la rente dans le revenu
national, l’économie tende vers un état stationnaire du fait que le profit devient nul.

Puis selon « la loi de la population » de Malthus, la croissance économique a tendance de ralentir


du fait que l’accroissement de la population est plus vite que celui des ressources de
subsistances. En effet ces ressources deviennent insuffisantes pour répondre aux besoins de la
population, et en conséquence la croissance de l’économie tende aussi vers un état stationnaire.

Au contraire de pessimisme de Ricardo et Malthus, Adam Smith avec sa vision optimiste montre
que la division de travail est un facteur essentiel de la croissance, qui permet une productivité
intéressante.

3.4. La croissance et l’esprit keynésien.

Harrod et Domar sont inspirés par les travaux de Keynes. Leur but était la réponse à la question
« Quelles sont les conditions pour qu’une croissance soit équilibrée ? ». Ainsi les conditions pour
qu’une phase d’expansion soient durable.

La croissance équilibrée doit respecter la combinaison d’un taux définis, une fonction d’épargne
et la quantité de capital nécessaire pour la production d’une économie. Cependant si ces
conditions ne sont pas respectées la croissance ne sert à rien, comme à déclarer Harrod « sur le
fil du rasoir », c.-à-d. la croissance a toujours tendance de s’éloigner de l’équilibre.

4. La mesure de la croissance économique.

L’indicateur le plus utilisé dans la mesure de la croissance économique est le PIB. Il vise : « à
mesurer la richesse créée par les secteurs institutionnels dans un pays pendant une période
donnée, généralement une année »

Le produit intérieur brut (PIB) peut se calculer selon trois approches :

 Approche production

21
PIB= somme de la valeur ajoutée brute+ impôts sur le produit-subventions sur le produit.

A savoir VAB=production-consommation intermédiaire.

 Approche revenue

PIB= rémunération des salariés +autres impôts sur production et importations-subventions sur
production et importations+ EBE/IBE et revenu mixte.

 Approche dépense ou demande

PIB=consommation finale+ formation brute de capital (FBC) + (exportations-importations).

FBC=FBCF+/-variations des stocks

Conclusion :

En résume plusieurs organismes ont définie l’IDE, comme un afflux des capitaux entre les pays
dans le but d’acquérir un intérêt durable ainsi il peut se présenter sous plusieurs formes, pour
comprendre l’utilité d’IDE on a vu plusieurs théories explicatives, En revanche la croissance
économique est considérée comme l’accroissement soutenu et continu du PIB réel d’une économie
dans le temps généralement plus qu’une année, nombreux courants économiques ont expliqué
cette théorie de croissance vue sa grande importance dans l’économie contemporain.

22
Chapitre 2 : IDE, Evolution et impact sur l’économie d’accueil

Introduction :

L’investissement direct étranger (IDE) semble être dans la plupart du temps comme un moyen de
transfert de savoir, de richesse entre les pays ainsi il stimule la croissance économique.
Généralement l’IDE présente plusieurs avantages pour les pays d’accueils, si pour cela le Maroc
ces dernières années à ménager ses efforts sur les plans d’attractivités.
L’IDE a connu des évolutions importantes au fil du temps, mais ces dernières années ont été
marqués par des chutes.
L’objectif de ce chapitre, dans un premier temps est de montrer l’évolution des IDE au niveau
mondiale et leurs effets sur l’économie d’accueil. Et par la suite on traitera l’évolution des IDE
au Maroc ainsi quelle politique d’attractivité a adopté.

Section 1 : Evolution mondiale, et les effets des IDE sur les pays d’accueils

1. L’évolution des IDE dans le monde.

Historiquement, Les investissements directs étrangers (IDE) se lancent véritablement depuis le


milieu des années 1980, dont le taux de croissance des IDE s’accroît plus vite que celui du
commerce international.

1.1. Les flux mondiaux des IDE.

 L’IDE mondial continu sa chute en 2018 pour la troisième année consécutive de déclin.
(Fig.1)

Suite aux réformes fiscales adoptées par les Etats-Unis en fin 2017, les entreprises
multinationales américaines ont rapatriés massivement leurs bénéfices étrangers, chose qui a
engendrés selon la CNUCED un recul des flux d’IDE mondiales de -13%pour atteindre 1300

23
milliards de dollars en 2018, contre 1430 milliards de dollars en 2017 et 1870 milliards de
dollars en 2016.

 Les flux à destination des pays développés ont marqué une forte baisse (-27%) pour
atteindre 557Mrds$ en 2018, soit le niveau le plus bas depuis 2004.

 Les flux à destination des pays en développement ont bien se tenir, avec une progression de
+2% pour atteindre 706 Mrds$ en 2018, ces flux représentent pour la première fois54%du
flux mondiales contre 50% en 2017, ce qui implique qu’ils sont devenus les principales
destinataires de ces flux.

 Les flux à destination des pays en transition de leurs parts ont chuté de -28% pour atteindre
34 milliards de dollars en 2018 contre 47 Mrds$ en 2017.

Figure 1 : Les Entrées d’IED, au niveau mondial et par groupe de pays. (2007-2018)
et projection 2018.En milliards de dollars et en pourcentage.

Source : CNUCED. (2019). Rapport sur l'investissement dans le monde.

https://unctad.org/fr/PublicationsLibrary/wir2019_overview_fr.pdf

 Les flux d’IDE entrant aux pays développés se sont situés à leurs niveau le plus bas
depuis 15 ans. (Fig.2)

Les Etats-Unis restent le premier pays mondial d’accueil des IDE en enregistrant 252 milliards
de dollars en 2018 même si un recul de 9% est marqué par rapport à 2017 (272Mrds$), par
contre il n’est pas mentionné parmi les 20 premier pays investisseurs, suivies par la Chine et

24
Hong Kong en troisième rang. Les grands pays d’accueil souffrent d’une inégalité entre les
entrées et les sorties des flux d’IDE, chose qui est due selon la CNUCED aux réformes fiscales
introduite par l’administration Trump en 2017. Pourtant les entrées en Europe ont reculé de ½
pour se fixer à moins de 200 milliards de dollars. Et En Irlande les entrées négatives sont établies
à -66 milliards de dollars parallèlement pour la Suisse qui sont tombé à -87 milliards de dollars,
ajoutant aussi la chute des entrées pour l’Allemagne avec un niveau de 26 milliards de dollars en
2018 contre 37 Mrds$ en l’année qui précède.
La diminution des valeurs fusions-acquisitions internationales a guidé ces chutes
malheureusement, genre qu’En Australie, « le montant des entrées n’a jamais été aussi élevé, à
60 milliards de dollars, − car les filiales étrangères ont réinvesti un montant record de
25 milliards de dollars de leurs bénéfices dans le pays »14.
Si les flux destiner au pays développer à fléchi, les pays en développement ont résisté, l’exemple
illustratif est celui de l’Asie, ces flux ont progressé de près de 4% et l’Afrique de 11%.

 Les flux d’IDE sortant sont de plus en plus chutant. (Fig.3)

De même raisonnement les sorties des IDE ont chuté dans la plupart des pays.
Le Japons est classé comme le deuxième pays investisseur dans le monde avec des flux qui
atteint 143 milliards de dollars en 2018 contre 160 milliards de dollars en 2017, suivies par la
Chine.

Figure 2 : Entrées d’IED, 20 premières économies destinataires, 2017 et 2018.

14
CNUCED. (2019). Rapport sur l'investissement dans le monde. Page 2
25
Source : CNUCED. (2019). Rapport sur l'investissement dans le monde.

https://unctad.org/fr/PublicationsLibrary/wir2019_overview_fr.pdf

Figure 3 : Les sorties d’IDE 20 premières économies investisseurs, 2017 et 2018.

Source : CNUCED. (2019). Rapport sur l'investissement dans le monde.


https://unctad.org/fr/PublicationsLibrary/wir2019_overview_fr.pdf

 Selon la banque mondiale le volume le plus élevés des sorties d’IDE était enregistrés en
2007 avec 5341 milliards de dollars, par contre en 2018 était juste 964 milliards de dollars
soit le niveau le plus bas. (Fig.4).

Figure 4 : IDE mondiaux, sorties nettes (%du PIB) 1970-2018.

26
Source :https://donnees.banquemondiale.org/indicator/BX.KLT.DINV.WD.GD.ZS

27
2. Les effets des IDE sur l’économie d’accueil
2.1. Les effets des IDE sur la croissance économique.

Dans la littérature empirique existante, plusieurs auteurs ont étudié la relation entre les IDE et la
croissance économique, les uns ont montrés les effets positifs et les autres ont présentés les effets
négatifs des IDE sur la croissance économique. Ainsi on trouve ceux que démontrent qu’il y’a
aucune relation entre les deux notions.

 Les effets positifs des IDE sur la croissance économique.

Pour comprendre comment les IDE influencent positivement la croissance d’une nation, il faut
chercher à comprendre les types de facteurs qui doivent être existé dans ce pays. Dans ce sens :
DE Gregorio (1992) a effectué une étude empirique d’un panel de 12 pays d’Amérique latine
durant la période « 1950-1985 », dont il a trouvé que l’IDE a un effet positif et significatif sur la
croissance économique de ces pays. 15 Dans la même voix Borensztein et Lee (1998) grâce à
leurs études de panel sur 69 PED ont concluent que les IDE permettent le transfert de la
technologie et par conséquent l’amélioration de la productivité des travailleurs ainsi la
compétitivité des PED. De sa part Findlay (1978) estime que : « l’IDE a accru le progrès
technologique du pays hôte par l’effet de contagion, qui permet une gestion managériale avancée
pour les entreprises locales ».En outre Wacziarg a réalisé une étude sur des PED qui ont des
revenus élevés, et le résultat était : « chaque point de pourcentage du ratio d’IDE au PIB
{IDE/PIB} est lié à une augmentation du taux de croissance du PIB par habitant de 0.3 % à
0.4% », puis Blomstrom, Lypsey et Zejan (1992) ont trouvés les mêmes résultats que Wacziarg,
généralement leur analyse porte sur un ensemble de 78 pays développés, de ce fait d’après eux
l’IDE est plus bénéfique pour les pays qui ont un revenu important, ajoutant aussi la
contribution de Alesina, Alberto, Romain (1998) qui ont trouvés une corrélation positive. 16
D’une manière générale, il faut noter que l’attractivité et la compétitivité d’environnements des
PED, sont deux éléments essentiels pour que l’IDE puisse d’étendre « les spillovers » du
transfert technologique et génère un effet positif sur la croissance économique.

15
TRAORE, I. (2017, Août). PRODUCTIVITE GLOBALE DES FACTEURS ET TRANSFORMATION
STRUCTURELLE DANS L’ESPACE CEDEAO : UNE ANALYSE DUSTRUCTURELLE DANS
L’ESPACE CEDEAO : UNE ANALYSE DU. Article Conférence UNECA (page.14)
16
Cécile, B.-G., Azzedine, G., & Nassim, O. (2015). Commerce international, investissements directs
étrangers et participation des pays méditerranéens aux chaînes de valeur mondiales. L'Harmattan.
(Page.70).
28
 Les effets négatifs des IDE sur la croissance économique.

L’expérience de Brewer (1991) montre qu’il existe une corrélation négative entre la croissance
économique et l’investissement direct étranger. Selon lui, cette corrélation négative est causée
par l’effet dominant imposé par les entreprises étrangères, qui empêchent les entreprises locales
de développer leurs propres activités de recherche et développement. Ainsi l’analyse de Saltz
(1992) concerne deux groupes différents d’un échantillon des pays, l’un reçoit plus d’IDE et
l’autre reçoit moins, selon lui dans les PED qui n’acceptent aucune restriction sur les bénéfices,
l’IDE n’a pas d’impact positif sur la croissance. En particulier, Saltz pense que l’investissement
direct étranger conduit à lever des fonds sur le marché du pays hôte. Ainsi il en résulte une
redistribution des industries à forte intensité de main d’œuvre vers les industries à forte intensité
de capital, ce qui se traduit par une réduction des opportunités nettes d’emplois, qui à son tour
entraine une baisse de la demande des consommateurs.
Nair-Reichert et Weinhold (2001) ont réalisés une étude économétrique sur 24 PED durant la
période « 1971-1995 », basée sur le test de causalité Holtz-Eakin et en utilisant la fonction de
production néoclassique, dont ils n’ont trouvé aucun lien entre les deux notions. Toutefois des
conclusions identiques pour Carkovic et Levine (2002), Chowdhury et Mavrotas (2003). 17

2.2. Les effets des IDE sur le commerce extérieur.

Les IDE permettent aux PED de s’intégrer sur les marchés mondiaux par les FMN. L’importance
de cette intégration s’explique par l’augmentation des exportations, et par conséquent l’entrée
des devises nécessaires pour le financement des importations.

Selon (Caves, 1982) : « Les effets des investissements directs étrangers sur le commerce
dépendront vraisemblablement en grande partie du mode d'organisation appliqué par les firmes
Multinationales ». 18

Ainsi Lipze et Wiess (1981) ont montré la relation positive existante entre les exportations de la
firme mère et la production de leur filiales locales ». Bref, les échanges mondiaux apparaissent
nécessaires pour rendre les PED plus attractifs.

17
Cécile, B.-G., Azzedine, G., & Nassim, O. (2015). Commerce international, investissements directs
étrangers et participation des pays méditerranéens aux chaînes de valeur mondiales.
L’Harmattan.(page.70)
18
Caves. (1982). la commerce internationnale.
29
2.3. Les effets des IDE sur les investissements domestiques :

La compréhension de l’importance des liens entre les IDE et les firmes locales, mènent à poser
une question centrale : Les IDE provoquent-ils un effet d’entraînement ou un effet d’éviction
sur l’investissement local ?
Diverses études empiriques traite ce sujet, l’un des branches dit qu’ils y’a des effets positifs
(d'entraînements) et les autres pensent qu’ils y’a des effets négatives (d'éviction) :

Selon le rapport des nations unies sur les investissements dans le monde, CNUCED (2002).
Montre que les IDE à des effets positifs sur les investissements locaux, elles se manifestent par
divers canaux tels que : l'accroissement de la concurrence ce qui permet d'avoir accès à des biens
et services de plus grande qualité et plus efficaces, introduction des nouveaux technologies (de
gestion, production, commercialisation…) pour plus de rentabilité, sans oublier la capacité des
firmes locales à l’ouverture sur des nouveaux marché national ou international.

Autrement dit, l’effet d’entrainement des IDE sur les firmes locales se traduit de la façon
suivante : la pression exercée par les FMN sur les investissements locaux, cette pression oblige
les firmes domestiques à être plus actif et plus compétitive par l’optimisation de leurs processus
de production et le développement de leurs technologies.

Cependant, malgré ces effets théoriques probables, l’effet d'éviction a été le plus visé au niveau
des PED par l’incapacité ou l’insuffisante des firmes locales de s’adapter rapidement avec la
pression des IDE et leurs monopoles sur les marchés locaux, ce qui fragilise et baisse les projets
des firmes locaux et finalement conduit quelques-uns à la faillite. Et par la suite les entreprises
domestiques répondent par des barrières à l'entrée et découragement de ces entrées des IDE.
Brièvement, l'effet des IDE sur entreprises des pays-hôtes dépendent de la capacité de
compétitivité de ces entreprises
.
2.4. L’impact des IDE sur la balance des paiements :

Il est difficile de mesurer les effets des investissements directs sur la balance des paiements (BP)
des deux pays (investisseur et hôte). Au début, l’IDE est une source importante pour l’équilibre
de la balance des paiements.

Au début à cause de l’insuffisance de l’épargne nationale pour financer les activités de


production, les PED ont considérés l’IDE comme la meilleur solution parce qu’il prêtes sans

30
intérêts, premièrement lorsque cet IDE s’installe, le pays hôte profite des entrées initiales de
capitaux et de devises, en suite lorsque cet IDE essaye de faire les transactions financières
essentiellement : les exports ce qui catalyseur mettre un BP très solide à court terme, mais avec
le temps les entrées et les sorties des filiales profitent aux pays investisseurs qui voit sa BP
augmente comme conséquence de ses investissements effet moins positifs sur pays hôte. Donc
l’effet IDE sur la balance des paiements reste dépendant de la rentabilité et de la profitabilité de
l’investissement.

2.5. L’impact des (IDE) sur le transfert technologie :

Dans la plus part des littératures économiques considère le transferts technologique parmi les
principales avantages dont les pays d’accueil peuvent bénéficier, est comme sources de cette
technologie les firmes multinationales, car leur niveaux de technologie est élevé par rapport au
pays en développement .Donc les IDE est le meilleurs méthode disponibles pour accéder à cette
technologie avancées, mais les firmes multinationale en peur d’exporter leur technologie vers les
succursales à cause de risques d’imitation où l’appropriations par les concurrence.
Le transfert technologie dans les pays en développements dépend de la capacité d’absorption
locale c’est-à-dire l’interaction de cette technologie avec les besoins de pays et les salariés…
Donc pour garantir le succès de transfert technologie il faut appliquer les quatre mécanismes
suivants :
1- La liaison verticale avec les fournisseurs et les clients car ils sont les meilleurs canaux de
transmission de technologie.

2- La liaison avec les entreprises locales concurrents où complémentaires : Du fois lorsque


la liaison verticale est positive permets les entreprises multinationales à fournir une assistance
technique et des formations aux fournisseurs locaux pour améliorer la méthode de production et la
qualité des produits.

3- Les immigrations de personnel qualifié.

4- L’internationalisation de recherche et développement : comme exemple de


l’internationalisation de R-D, il est important d’identifier des nouveaux besoins d’un marché pour
se différencier au conçurent.19

19
OCDE 2002
31
2.6. L’impact des IDE sur la pauvreté et l’emploi :

Les travaux qui analysent l’impact des IDE sur les pays en développements s’intéressent à leur
impact sur la réduction de pauvreté. Tout simplement les IDE ont un impact positif sur la
croissance et de se fait un impact positif sur la réduction de la pauvreté. Donc, l’emploi et la
réduction de la pauvreté sont liés de sorte que nous ne pouvons pas parler d’une diminution de la
pauvreté s’il n’y a pas d’augmentation d’emploi.
Dans les pays asiatique la croissance rapide contribue à la baisse de niveaux de pauvreté par la
création des nouveaux emplois. Aux Vietnam comme exemple le niveau de pauvreté a chuté de
58 à 37 % entre 1993 et 199820.Klein, Aaron et Hadji Michael (2001) considèrent que les IDE ne
peuvent pas remplacer les politiques gouvernementales indispensables, notamment pour la
fourniture de services sociaux et La fourniture de services publics (eau, énergie) mais pour eux,
les IDE restent le moyen le plus efficace contre la pauvreté.

Selon te Velde et Morrissey (2002), les firmes multinationales paient mieux leurs salariés, qui
sont en général plus qualifiés, mais elles créent peu d'emplois non qualifiés à part dans le textile
qui sont donc peu susceptibles de réduire la pauvreté.
L’augmentation des IDE influence directement l’accroissement du nombre d’emplois dans la
filiale étrangère de la multinationalisation précisément en pays en développement, qui connait
une forte intensité de main d’œuvre et parmi le secteur qui nécessite une forte intensité de main
d’œuvre le secteur industriel.
Est quand on parle d’emploi, il faut parler de ces conditions, les entreprises multinationales
peuvent offrir des rémunérations et des conditions de travail plus favorable par rapport aux
entreprises locales. Se forme des salaires très élevé parce qu’elles sont plus productives, grâce à
un plus grand savoir-faire technologique et des pratiques modernes de management qui aides les
employés pendant le travail et permet la firme multinationale d’être plus efficace sur le marché
étranger, aussi conduire à des avantages indirects, par exemple : l’accroissement des entreprises
locales.21

Section 2 : la notion d’IDE au Maroc.

20
Asian Development Bank
21
OCDE 2002
32
Depuis le milieu des années 1990, le Maroc s'est engagé une série des réformes et des stratégies
politiques et économiques visant l’amélioration d’infrastructures et des climats des affaires pour
relancer la croissance et pour attirer le Maximin possibles des IDE. Ces réformes ont donné lieu
à une amélioration des indicateurs macroéconomiques du pays.

1. Les stratégies d’attractivité des IDE au Maroc :


1.1. Des infrastructures aux standards internationaux :

Le Maroc depuis plus d'une décennie, vise a lancé des projets de grande envergure à élever ses
infrastructures aux standards internationaux. Selon la CNUCED le Maroc a été le 1 er en Afrique
pour la qualité des infrastructures et 17éme au niveau mondial en 2018 pour l’index de
connectivite maritime.
 Le port Tanger-méditerranée (selon TMSA) :

« Tanger Med est un hub logistique mondial, situé sur le Détroit de Gibraltar et connecté à 186
ports mondiaux, offrant des capacités de traitement pour 9 millions de conteneurs, 7 millions de
passagers, 700 000 camions et 1 million de véhicules. Tanger Med constitue une plateforme
industrielle pour plus de 900 entreprises qui représentent un volume d’affaires annuel de 7 300
MEUR dans différents secteurs tel que l’automobile, l’aéronautique, la logistique, le textile et le
commerce ».22
 Le réseau autoroutier : (selon ministre de logistique et de transports).

Le réseau routier assure 90% des déplacements des personnes et 75% du transport de
marchandises. Elle est répartie comme suit :
o Routes Nationales : 15.782 km.

o Routes Régionales : 11.157 km.

o Routes Provinciales : 30.395 km.

 Ligne à Grande Vitesse (LGV) :

Le Maroc est le premier pays d’Afrique qui à lancer un train à grande vitesse 320km/h sur son
réseau ferré, AL BORAQ, il a des caractérises internationales (la qualité des services et
accessibilités), puis la rapidité :(Tanger-Kenitra long de 200 km en 47 minutes et continue

22
TANGER MED SPECIAL AGENCY.
33
jusqu'à Casablanca (150 km restantes) en 1h 10 minutes soit une durée totale du trajet Tanger-
Casablanca d’environ 2 heures).
 Secteur de télécommunications :

Trois opérateurs (Maroc Telecom, Orange, Inwi) avec des normes internationales et des
opérations globales (fixe, mobile, internet).

1.2. Mesures fiscales :

La simplification du système fiscal à travers la réforme fiscale, acte pour des fins d’incitation à
l’investissement, à promouvoir l’entreprise, ainsi à améliorer sa compétitivité et soutenaient le
pouvoir d’achat du marché marocain. Le cadre réglementaire et fiscal marocain consacre des
mesures majeures encourageant les IDE, notamment 23 :
o Exonérations de la TVA : les entreprises qui réalisent des d’investissement portant sur
un montant égal ou supérieur à 100 millions de dirhams, Bénéficient de l’exonération de
la TVA à l’importation pour les biens d’équipement, matériels et outillages nécessaires à
leurs projets, pendant une durée de 36 mois à compter du début d’activités
d’importations.

o Exonérations du droit d’importation : Les entreprises qui s'engagent à réaliser un


investissement portant sur un montant égal ou supérieur à 100 millions de dirhams
peuvent bénéficier, dans le cadre de conventions à conclure avec le gouvernement, de
l'exonération du droit d'importation applicable aux biens d'équipement, matériels et
outillages nécessaires à la réalisation de leur projet et importés directement par ces
entreprises ou pour leur compte.

o Les entreprises ayant le statut « Casablanca Finance City » sur leur CA à l’export sont
exonérer totalement de l'IS pendant 5ans, au-delà de cette période le taux réduit
applicable 8,75%.

o Pour les Zones Franches ont bénéficié « des exonérations totales durant les 5 premières
années d’exploitation et application du taux de 8,75% pour les 20 exercices consécutifs
qui suivent le 5ème exercice d’exonération totale ».

1.3. Les stratégies sectorielles ambitieuses :

23
Code général des impôts.
34
Le Maroc a mis en place diverses stratégies et réformes nombreuses, pour assurer une
économique forte et durable richesse, ces stratégies ambitieuses vise à préparer une offre
Marocaine attractive pour encouragée les IDE et accroître la compétitivité du pays. Alors on
trouve :
o Le plan d’accélération industrielle :

Le plan d’accélération industrielle est une nouvelle approche basée sur le renforcement de la
position du Maroc comme porte d’accès pour les investissements internationaux dans le
continent. Cette stratégie visant l’intégration et la consolidation des relations locales ou
internationales entre les grandes entreprises et les PME.
Ce plan a trois principaux objectifs :
Des écosystèmes industriels pour une industrie davantage intégrée :

Par exemple : Accompagner la transition de l'informel vers le formel avec des remises fiscales
incitatives, pour une industrie mieux intégrée.
Des outils de soutien adaptés au tissu industriel :

La mise en place d’outils de soutien afin d’améliorer la compétitivité des PME, en leur offrant un
accès aux investisseurs, au financement et aux marchés. Création du Fonds de Développement
Industriel, doté d’une enveloppe de 20 milliards de Dirhams.
Un positionnement à l’international plus marqué :

1.4. Des mesures visent à renforcer attractivité des IDE au territoire


marocaine :
D’abord on trouve :

o Le plan « Maroc vert » :

En avril 2008 le Maroc a lancé le plan « Maroc vert » qui vise à mettre le secteur agriculture
levier socio-économique du royaume pendant 10 ou 15 prochaines années, à travers deux piliers
majeurs : l’agriculture moderne et solidaire.

L’agriculture moderne : c’est avoir une agriculture performante, adaptée aux nouvelles
règles du marché, grâce à une nouveau modèles organisés et équitables d’investissements
privés.

L’agriculture solidaire : cette approche oriente la réduction de la pauvreté, en


augmentant de manière significative le revenu des petits et moyennes agricoles par
l’intégration au marché national et international.

35
o Plan touristique 2020 :

La Vision Touristique 2020 est l'un des moteurs du développement économique, social et
culturel du Maroc. Elle est venue pour doubler la taille du secteur et la capacité d’hébergement
pour faire partie des 20 plus grandes destinations mondiales au futur. Cette approche vise à
mettre un programme d'innovation et de compétitivité touristique ainsi créé le Fond Marocain de
Développement Touristique (FMDT) pour donner plus de confiance aux investisseurs.

2. L’évolution des IDE au Maroc.

Le Maroc comme les autres pays du nord d’Afrique essaie après l’indépendance d’améliorer sa
situation économique par plusieurs manières parmi les : Les investissements directs étrangers.

Le Maroc depuis le début de 20 siècle a réussi de progresser sur plusieurs domaines, par
l’application d’un model libérale ouverte à l’extérieur précisément les pays occidentaux, il a
confirmé par la signature d’une multitude avec l’union européenne (UE) en 1990, après avec les
pays arabes, les Etats unis, et la Turquie…
Le Maroc est parmi les destinations le plus appréciés des flux des (IDE) au Moyen-Orient et
Afrique du nord pendant les dernière 20années. En 1990la part des (IDE) dans le PIB augmente
de 0.34% jusqu’à son arrivée à une hausse de 5.6% en 2003, peut expliquer cette hausse par
l’accord avec l’union européenne (1996).

2.1. Flux et analyse des IDE au Maroc dans les derniers 5 années

Figure 5 : Graphique des évolutions des IDE au Maroc.

36
Source : Office des Changes, Département Etudes & Statistiques

Selon les statistiques d’offices des échanges le Maroc enregistré une chute des flux des IDE fin
avril 2016 environ de 2.58 MDH par rapport à la même période en 2016 soit une baisse de
27.7% et une chute annuelle de 33% à cause de la hausse des remboursements des prêts. Alors
qu’en 2017 les flux nets connue une hausse de 29.8% par rapport à l’année précédente et une
augmentation de 34.2% en 2018 cette forte croissance intervient pour la seconde année de suite,
après la chute de 2016 ; cette augmentation est due à l’investissement au secteur financier,
précisément l’achat de Saham Assurances par les sud-africain par 1.05MDH. Par contre l’année
2019, les flux des IDE connait une grande chute relative à la cession de Saham Assurances
en2018, même cette opération à aucun effet le résultat restèrent en baisse.

2.2. Evolution des flux des secteurs principaux des (IDE) au Maroc.

Figure 6 : Evolution des flux des secteurs principaux des (IDE) au Maroc.

évoulution des flux des secteurs principaux


des (IDE) au maroc
+12,000

+10,000

+8,000

+6,000

+4,000

+2,000

-
2014 2015 2016 2017* 2018**
Industries manufacturières Electricité, gaz, vapeur et air conditionné
Activités financières et d'assurance Activités immobilières

Source : Office des Changes, Département Etudes & Statistiques

Les flux des secteurs principaux des (IDE) ont subi plusieurs changements par exemple : la part
des télécommunications est passée d'une moyenne de 28,6% sur la période 2000-2007 à 6,9%
entre 2008 et 2015, tandis que le secteur du tourisme a enregistré une baisse de 15,5% à 9% entre
les deux périodes. Le rapport qui vient d'être publié sur le site du ministère de l'Économie et des

37
Finances. En revanche, les secteurs de l'immobilier, de la banque, de l'énergie et des mines ont
augmenté leurs parts, dans l'ordre privé, de 12,6% à 25,4%, de 3,5% à 8,3%. Elle est de 2,4% à
6%, tandis que la part de l'industrie reste importante, avec près d'un quart des investissements en
moyenne sur les deux périodes.
En outre, le rapport note que les entrées d'IDE en 2012, 2013 et 2015 ont bien performé, avec
une augmentation annuelle de 23%, 22% et 7%, respectivement, malgré la situation économique
régionale difficile, l'investissement direct étranger au Maroc n'est plus associé aux processus de
privatisation qui ont stimulé le flux d'investissement étranger vers le Maroc, en particulier au
début des années 2000.

Figure 7 : Flux nets des IDE au Maroc : Répartition par pays (2014-2018).

Titre du graphique

+12,000
+10,000
+8,000
+6,000
+4,000
+2,000
-
2014 2015 2016 2017* 2018**
-2,000

Irlande France Danemark Emirats Arabes Unis


Etats-Unis Espagne Japon Luxembourg
Grande Bretagne Qatar

Source : Office des Changes, Département Etudes & Statistiques

Figure 8 : la répartition des investisseurs étrangers au Maroc sur l’année 2014 et


2018.

38
2014 2018**
0% 1%
3%
5% 4% Irlande
Irlande
0% 2% 8% 5%
5% France
France
4% 33%

14% 46% Danemark


Danemark 7%

7% Emirats Arabes
Emirats Arabes
Unis
Unis
22% 10% 13% Etats-Unis
Etats-Unis 11%
0%
Espagne

Source : Office des Changes, Département Etudes & Statistiques


L'analyse de l'évolution de la répartition géographique des investissements directs étrangers
montre également que la France reste le premier pays investisseur au Maroc avec 46% des flux
des investissements étrangers totaux sur la période 2014 contre 13% sur la période2018.
Emirats Arabes Unis deuxième avec 22% en 2014 contre 10% en 2018 dans le quatrième positon
Alors que Etats-Unis est passée entre les deux périodes du troisième investisseur au cinquième
au Maroc, avec14% en 2014 contre 7% en 2018.
De leur côté, Irlande sont devenus le premier investisseur au Maroc avec une part des flux estimé
de 33% en 2018 contre 3% en 2014.

Conclusion :

Les IDE présentent plusieurs effets sur la croissance économique du pays d’accueil, d’après les
économistes on trouve des liens de causalité positifs comme le transfert de la technologie, puis il
y a des effets négatifs telle que la réduction de productivité des FMN locales ou encore aucun
lien entre les deux notions.
La baisse importante des IDE dans le monde comme au Maroc pendant l’année dernière à cause
de « la volatilité de ces montants d’une année à l’autre ». Ce recul au Maroc est expliqué aussi
par : « la vente de l’assurance Saham au Sud-Africain Sanlam en 2018 ». En effet cette action
qui est évalué à 10 milliards de dirhams avait un rôle essentiel dans cette chute. Dans ce cadre le
royaume marocain se trouve devant un challenge économique pour renforcer son cadre attractif.

39
Conclusion de la partie 1 :

Vu l’importance des IDE en matière d’amélioration des systèmes économiques des pays, étant
l'un des vecteurs essentiels de la globalisation de l’économie. En Afrique il reste une ressource
majeure d’investissement, il serve un transfert de technologie et de savoir-faire. Grace à ses
effets positifs, la croissance économique s’accroit dans la plupart du temps.
Mondialement, suite aux réformes fiscales adoptées par les Etats-Unis, les IDE ont connu une
forte chute remarquable de -13% en 2018, ainsi les flux d’IDE à destination Maroc ont reculé de
46.8% en l’année 2019 par rapport à l’année 2018, dans ce sens le Maroc a augmenté ses efforts
en termes des stratégies d’attractions et par la suite il faut maximiser les bénéfices de ces IDE
pour avoir des externalités positives et par conséquent agir positivement sur la croissance
économique. Pour garantir cette dernière action la présence de plusieurs facteurs en combinaison
avec l’IDE est essentielle.

40
Partie 2 : Etude de l’impact des IDE sur la croissance économique
au Maroc.

Introduction :

L’évaluation de l’impact des investissements directs étrangers sur la croissance économique au


Maroc est la problématique principale de ce projet de fin d’étude. Pour cela nous menons une
étude économétrique sur des sériés chronologiques allant de l’année 1980 jusqu'à 2018, cette
analyse portera essentiellement sur 4 variables à savoir : la croissance économique, l’IDE,
l’investissement domestique et les exportations.
Après avoir présenté théoriquement les deux notions : l’IDE et la croissance économique, dans la
première partie, cette deuxième partie s’intéressera principalement à la présentation du cadre
mythologique de l’étude ainsi à l’analyse et l’interprétation des résultats.

41
Chapitre 1 : Une approche mythodologique.

Introduction :

Ce chapitre est consacré dans un premier temps à la présentation de plusieurs études


économétriques menées sur des différents PVD, le but est d’avoir une idée claire sur la
contribution des IDE à la croissance économique dans ces pays. Puis dans un deuxième temps il
est consacré principalement à la présentation des variables utilisées dans la modélisation et la
mythologie adoptée pour répondre à notre problématique.

Section 1 : Une revue de littérature.

Tableau 3 : Résumé de quelques études économétriques portées sur les PED.

Le tableau suivant résume en quelque sorte les principaux résultats de différentes études
empiriques menés sur des PVD.

42
Titre de l’article / Année Auteur (s) Pays Les variables utilisés méthode Les résultats principaux de l’étude

Muhamma Dans le long terme l’IDE, les importations et


The Dynamic of Financial DF contribuent significativement à
d Shahbaz
Development, Imports, Foreign Direct PIB réel, IDE, développement l’amélioration de la croissance économique.
Mohamma ARDL
Investment and Economic Growth: Pakistan financier (crédit), les Ainsi dans le court terme toutes les variables
d Mafi zur VECM
Cointegration and Causality Analysis importations. ont un impact positif et significatif sur la
Rahman
in Pakistan (2012) croissance, même si l’IDE présente un effet
minime.
Cette étude est menée durant (1975-2009).
PIB réel, IDE, Capital humain Toutes les variables sont statistiquement
Foreign Direct Investment (FDI) and ECM:
Soltani l’ouverture commerciale et significatives. L’IDE et le capital humain
Economic Growth: an approach in Error
Hassen et Tunisie système financier (rapport des ont un impact positif direct sur le PIB réel.
terms of cointegration for the case of Correction
Ochi Anis exportations et importations Puis le système financier et l’ouverture
Tunisia. (2012) Model
au PIB). commerciale affectent négativement le PIB
réel.
Les résultats de l’estimation par la MCO
montrent qu’il existe un lien positif entre
l’IDE et le PIB réel même si l’IDE n’a pas
Impact of Foreign Direct Investment
Sarbapriya MCO assez contribué à l’amélioration de la
on Economic Growth in India: A Co Inde PIB réel, IDE
Ray VECM croissance économique de l’Inde durant la
integration Analysis (2012)
période (1990-2011). D’après le VECM il
n’ya aucun problème d’équilibre à long
terme entre les deux variables.
L’étude menée en Pakistan durant (1980-
2010) conclu qu’il existe une relation
NajiaSaqib
Impact of Foreign Direct Investment MCO : significative et négative à long terme entre
maryamMa PIB, IDE, Inflation,
on Economic Growth of Pakistan. Moindreca l’IDE et le PIB, l’inflation et le commerce
snoon et Pakistan Investissement domestique,
(2013) rré affectent négativement la croissance. A
NabeelRafi commerce et la dette.
ordinaire. l’exception de la dette qui n’est pas
que.
significative puis l’investissement
domestique présente un impact positif

43
L’étude réalisée en Nigéria durant la période
(1999-2013), présente comme résultats :
Adeleke
MCO : L’existence d’un lien positif direct entre les
Impact of Foreign Direct Investment Kunle M.
PIB, IDE, Exportation, taux de Moindreca entrées d’IDE et la croissance économique
on Nigeria Economic Growth. (2014) OloweS.OF Nigeria
change. rré de ce pays. Le taux de change n’est pas
asesinOladi
ordinaire. significatif dans ce modèle puis les
po.O
exportations affectent positivement et
fortement la croissance.
PIB, IDE, capital humain, les
Les résultats empiriques de cette étude
flux de remise, les
durant la période (1965-2008) on se basant
(exportation + importation),
Does human capital constrain the sur les deux méthodes d’estimation montrent
Frank inflation, dépenses de
impact of foreign direct investment MCO que l’IDE et le transfert de flux de remise
WogbeAgb Ghana consommation de
and remittances on economic growth FMMCO impactent positivement et stimulent la
ola. gouvernement, FBCF,
in Ghana? (2014) croissance économique de Ghana. Ainsi que
dépenses de consommation
le capital humain joue un rôle important
des ménages, PIB/habitant des
dans cette amélioration.
Etat unies.
PIB réel/habitant, PIB
SaidiYosra. réel/habitant retardé, les le variable IDE à un lien positif et
Gouvernance, investissement direct La
Soltani variables de gouvernance, significatif avec la croissance économique.
étranger et croissance économique région GGM
Hassen. IDE, taux d’ouverture, Tant qu’il l’IDE il y’a une amélioration dès
dans la région MENA. (2014) MENA
Ochi Anis. inflation, développement la croissance économique du Pays.
financier, capital humain

44
Les IDE d’origine marocain semblent
significatifs mais agit négativement à long et
PTF, IDE, capital humain, court terme sur la PTF du Maroc et donc
Investissements directs étrangers au ouverture commerciale, la n’améliorent pas la croissance économique.
Maroc : impact sur la productivité Mohamed sécheresse, le crédit intérieur, Les IDE françaises sont significatifs et
Maroc VECM
totale des facteurs selon le pays Azeroual dépenses de la consommation impactent positivement la PTF et par la suite
d’origine (1980-2012). (2016) finale des administrations influencent la croissance économique à long
publiques et court terme. Les IDE de l’origine
Espagnole et du Golf semblent significatifs
mais ont un impact négatif sur la PTF.
Impact de l’investissement direct Durant la période (2000-2015), l’étude en
étranger sur la croissance économique Algérie montre que l’IDE à un impact positif
La croissance économique, les
en Algérie : « une étude empirique en ARCH et significatif sur la croissance économique.
Brahimbou exportations, les
utilisant l’approche ARCH and yacoub
Algérie
investissements domestiques
and Ainsi les exportations et les investissements
GARCH ». (2017) GARCH domestiques sont des variables jugées
et les IDE.
significatives et influence aussi positivement
la croissance.
Cette étude de panel est portée durant la
période (1990-2016). Au Maroc l’IDE a un
impact négatif et significatif sur la
croissance économique à long terme et un
The effect of foreign direct investment Ahmet impact positif et significatif à court terme
on economic growth of the Yağmur Turquie PIB, IDE, Exportation, par contre les exportations et l’ID réagie
mediterranean countries : Case of ERSOY. et Investissement domestique, VECM positivement et significativement sur la
Turkey and Morocco. (2018) Mohamed Maroc total de la population active. croissance. Le facteur travail présente un
AALIOUA effet négatif non significatif. Dans le court
terme la plupart des variables sont non
significatifs. Pour la Turquie : L’IDE a un
effet positif et significatif sur la croissance
dans le court et le long terme.

45
Section 2 : le contexte et la mythologie de l’étude.

1. La présentation des variables de l’étude.

Les variables retenues dans cette étude tentent à répondre à notre problématique de la
contribution des IDE à la croissance économique au Maroc durant la période (1980-2018).
Ces variables sont :

Les investissements domestiques

Les exportations

Les investissements directs


étrangers

La croissance économique

Source : schéma réalisé par nous-même.

1.1. La présentation de variable exogène : La variable expliquée ou


dépendante.
1.1.1. La croissance économique.

Le taux de la croissance économique mesuré en PIB/Habitant. « C’est un indicateur


économique qui permet de comparer les niveaux de richesse créée par différents pays, car il
calcule le rapport entre la valeur de la production finale d’un pays et la population de ce
dernier sur une période définie ».

Figure 9 : l’évolution du PIB/Habitant du Maroc (1980-2018).

46
Croissance
3,500

3,000

2,500

2,000

1,500

1,000

500
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015

Source : réalisé sous Eviews10 à partir des données de la banque mondiale.

Le taux de croissance du PIB/Habitant du Maroc connait une période de décroissance durant


les années 1980 jusqu'à 1985, juste après une véritable croissance s’exploser.

1.2. La présentation des variables endogènes : Les variables explicatives ou


indépendantes
1.2.1. Les investissements directs étrangers : IDE

Cette variable exogène est mesurée en pourcentage de PIB, il s’agit de la mesure du degré
d’intégration de stock d’IDE dans le PIB du Maroc.

Figure 10 : L’évolution d’IDE en pourcentage de PIB du Maroc (1980-2018).


IDE
8

0
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015

Source : réalisé sous Eviews10 à partir des données de la banque mondiale.

L’évolution des IDE au Maroc étaient moins de 1% depuis 1980 jusqu’à 1990, par contre il a
connu en 2001 l’augmentation maximal pour atteindre plus de 7,15%
47
1.2.2. Les investissements domestiques : ID

Les investissements domestiques, cette variable exogène est mesurée par la FBCF/PIB,
d’abord la formation brute du capital fixe signifie : « l’ensemble des acquisitions moins
cessions d'actifs fixes réalisées par les producteurs résidents. Les actifs fixes sont les actifs
corporels ou incorporels issus de processus de production et utilisés de façon répétée ou
continue dans d'autres processus de production pendant au moins un an ». Cet indicateur
montre le taux d’investissement provoqué par le Maroc.

Figure 11 : L’évolution des ID du Maroc (1980-2018).


ID
40

38

36

34

32

30

28

26

24
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015

Source : réalisé sous Eviews10 à partir des données de la banque mondiale.

D’après le graphique le taux de FBCF/PIB connait des fluctuations remarquables, d’abord


l’année 1988 est marquée par la valeur minimale soit moins de 24%puis l’année 2008 qui est
marquée par la valeur maximal soit plus de 39%.

1.2.3. Les exportations : en pourcentage de PIB.

Cette variable exogène désigne le pourcentage de PIB destiné aux exportations.

Figure 12 : L’évolution des exportations en pourcentage de PIB du Maroc (1980-


2018).

48
Exportation
40

36

32

28

24

20

16
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015

Source : réalisé sous Eviews10 à partir des données de la banque mondiale.

Le taux des exportations marocaines est marqué par une évolution importante depuis l’année
1990 grâce aux accords signés, le montant d’exportation maximale est destiné pour l’année
2018 soit plus de 38%.

1.3. Les hypothèses de l’étude.

Tableau 4 : Les signes attendus par les variables explicatives.

Les variables exogènes. Signe attendus


IDE (+)
ID (+)
Exportation (+)

Source : d’après les théories étudier.

Pour notre étude on suppose les résultats suivants :


H1 : L’IDE contribue significativement et positivement à la stimulation de la croissance
économique du Maroc.
H2 : Les exportations jouent un rôle très important dans l’amélioration de la croissance
économique.
H3 : Les investissements domestiques impactent significativement et positivement la
croissance économique.

49
2. La méthodologie

2.1. L’approche VECM (Vector Error Correction Model).

Le Modèle vectoriel à correction d’erreur est un théorème représenté par Granger (Engle et
Granger, 1987) dans ce modèle la VAR d’ordre p devient un VECM d’ordre p-1.
Ce modèle permet d’estimer les effets de court terme et de long terme des IDE sur la
croissance économique, les étapes à suivre sont les suivantes :
La première étape consiste à tester le non stationnarité des séries en utilisant le test de racine
unitaire (ADF), une fois cette étape est validée, la deuxième sert à monter les relations de long
terme qu’existe entre les variables à l’aide du test de cointégration. Et finalement la dernière
étape c’est l’estimation de modèle et l’analyse de son degré de validation ainsi l’analyse des
fonctions de réponses
Cette modélisation s’effectue en utilisant le logiciel Eviews 10.

2.2.Spécification du modèle.

Notre modèle s’écrit comme suit :


Croissance= f (Exportation, ID, IDE).

Équation 1 : L’équation à estimer est la suivante.

𝐋𝐜𝐫𝐨𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐭 = 𝜶0 + 𝜶1 𝑳𝑬𝒙𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒕 + 𝜶2 𝑳𝑰𝑫𝒕 + 𝜶3 𝑳𝑰𝑫𝑬𝒕 + 𝜺𝒕

Avec :
Lcroissance : Le logarithme du PIB/habitant.
LExportation : Le logarithme des exportations.
LID : Le logarithme du FBCF/PIB.
LIDE : Le logarithme des IDE.
𝜀 : Le terme d’erreur.

50
Les données utilisées dans cette étude empirique durant la période (1980-2018) sont des
données annuelles qui proviennent de « World Bank development Indicators ».

Conclusion :

Après l’identification des variables explicatives et la variable expliquée, les hypothèses de


l’étude et les résultats souhaités, de plus la mythologie à suivre, maintenant il est nécessaire
d’aborder l’application empirique sous Eviews 10, afin de trouver les réponses recherchées.

51
Chapitre 2 : Modélisation de l’impact des IDE sur la croissance
économique au Maroc : Etude économétrique (1980-2018).

Introduction :

L’analyse économétrique de notre série chronologique « 1980-2018 », nécessite l’application


d’un modèle VECM, l’objectif principal de ce chapitre est de répondre empiriquement à la
problématique identifiée au début. D’abord nous allons voir les différentes statistiques
descriptives des variables et leurs significations, puis nous allons procéder à l’application de
la modélisation par suivre les étapes déjà mentionnées.

Section 1 : La modélisation empirique

1. L’analyse descriptive des variables.

1.1. L’interprétation des statistiques descriptives des variables.

Tableau 5 : Les statistiques descriptives des variables utilisées.

Lcroissance LExportation LID LIDE

Mean 7.373129 3.297582 3.393368 0.087275

Median 7.267044 3.243927 3.412911 0.404274

Maximum 8.077820 3.656735 3.665844 1.968245

Minimum 6.493673 2.961965 3.196377 -5.870382

Std.Dev 0.493323 0.197605 0.122526 1.357448

Skewness -0.009291 0.262766 0.076616 -2.245874

Kurtosis 1.814369 1.699331 2.039274 10.53462

Jarque-Bera 2.284859 3.197876 1.538021 125.0377

Probability 0.319043 0.202111 0.463472 0.000000

52
Sum 287.5520 128.6057 132.3413 3.403715

Sum.Sq.Dev 9.247974 1.483808 0.570481 70.02125

Observations 39 39 39 39

Source : réalisé sous Eviews 10.

D’après le tableau ci-dessus on peut conclure :

 Les valeurs réelles de la croissance se situent entre 6.49 et 8.07, avec une moyenne de
7.37, une médiane de 7.26 et un écart type de 0.49.

 Les valeurs réelles de l’exportation sont comprises entre 2.96 et 3.65, avec une moyenne
de 3.29, une médiane de 3.24 et un écart type de 0.19.

 Les valeurs réelles de l’ID se situent entre 3.19 et 3.66, avec une moyenne de 3.39, une
médiane de 3.41 et un écart-type de 0.12.

 Les valeurs réelles de l’IDE sont comprises entre -5.87 et 1.96, avec une moyenne de
0.087, une médiane de 0.40 et un écart-type de 1.35.

 Le coefficient « Kurtosis » est un coefficient d’aplatissement de la distribution. Les


Kurtosis de la croissance, l’exportation et l’ID sont tous inférieurs de 3, ce qui indique
que la distribution de ses variables est plus aplatie que la loi normale (Platykurtique). Par
contre le Kurtosis de l’IDE (10.53) est supérieur à 3 se qui signifié que sa distribution est
plus pointue que celle de la loi normale (Luptokurtique).

 Le coefficient « Skewness » est un coefficient qui mesure le degré d’asymétrie de la


distribution. Les Skewness de l’exportation et l’ID sont positives, ainsi différents de 0 se
qui signifié que les deux variables sont asymétrie vers la droite. Par contre les Skewness
de la croissance et l’IDE sont négatives et différents de 0, ce qui implique que leurs
distribution est asymétrique vers la gauche. En revanche l’exportation et l’ID sont
affectés par un choc positif puis la croissance et l’IDE sont affectés par un choc négatif.

 Le test de Jarque-Bera sert à tester la normalité des variables, dont H0 : l’hypothèse nulle,
signifie la normalité des données. Alors les valeurs de la croissance, l’exportation et l’ID
sont respectivement égales à 2.28, 3.19 et 1.53, donc ils sont inférieurs à la valeur tabulée
de la loi de khi-deux 5.991 au seuil de 5%; et par conséquent on accepte la normalité de

53
ses trois variables. Mais la valeur de l’IDE 125.03 est supérieur à 5.991 ce qui nous
permet de rejeter l’hypothèse de la normalité. Et donc l’IDE ne suit pas une loi normale.

1.2. Analyse de la matrice de corrélation.

Tableau 6 : Matrice de corrélation des variables choisis.

Lcroissance LExportation LID LIDE


Lcroissance 1.000000 0.835995 0.576908 0.693390
LExportation 0.835995 1.000000 0.669534 0.571375
LID 0.576908 0.669534 1.000000 0.286301
LIDE 0.693390 0.571375 0.286301 1.000000

Source : réalisé sous Eviews 10.


D'après le tableau ci-dessus :

 Il existe une corrélation positive et forte entre la croissance économique et les


exportations.

 Il existe une relation positive entre la croissance économique et l’IDE ainsi qu’avec les
investissements domestiques.

2. L’étude de la stationnarité des variables.

Pour tester la stationnarité des variables utilisés dans l’étude on effectue le test ADF
(Augmented Dickey-Fuller). Ce tableau résume les résultats trouvés. (Les détails se trouvent
dans l’annexe 1).
L’hypothèse de modèle s’écrit comme suit :

𝐻0 = 𝑙𝑒𝑠 𝑠é𝑟𝑖𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑠𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠.


{
𝐻1 = 𝑙𝑒𝑠 𝑠é𝑟𝑖𝑒𝑠 𝑛𝑒 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑠𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠.

Tableau 7 : L’analyse de la stationnarité des variables.

54
ADF en première
ADF Enniveau Ordre
différenciation Type de
Série Modèle d’intégration
Statistique Statistique Statistique Statistique processus
I(d)
calculée tabulée calculée tabulée
DS+trend+
Lcroissance 3 -3.360981 -3.533083 -4.596512 -1.950117 I(1)
C
LIDE 1 -1.819286 -2.943427 -10.19218 -1.950117 DS I(1)

LID 1 -2.059776 -2.941145 -6.442773 -1.950394 DS I(1)

LExportation 1 -1.205062 -2.941145 -8.024044 -1.950117 DS I(1)

Source : réalisé d’après les résultats d’Eviews 10.

Les résultats de la stationnarité montrent la présence d’une racine unitaire dans toutes les
séries, donc on rejette l’hypothèse nulle, et on accepte le non stationnarité des variables. Ces
derniers sont intégrés de même ordre I(1).

3. Le choix de nombre de retard optimal VAR (p).

Tableau 8 : Test de nombre de retard optimal.

Lag logL LR FPE AIC SC HQ


0 2.371638 NA 1.23e-05 0.095786 0.275358 0.157025
1 95.08982 158.1663* 1.43e-07* -4.417048* -3.519189* -4.110852*
2 105.0095 14.58772 2.14e-07 -4.059380 -2.443234 -3.508228
3 123.4223 22.74524 2.07e-07 -4.201311 -1.866877 -3.405202
4 138.4583 15.03605 2.76e-07 -4.144608 -1.091887 -3.103542
5 152.6434 10.84743 4.75e-07 -4.037849 -0.266841 -2.751827

Source : réalisé d’après les résultats d’Eviews 10.

D’après le tableau ci-dessus tous les critères d’informations indiquent que le nombre de retard
optimal est un seul retard (p=1).

55
4. L’estimation VAR(1) :

Figure 13 : ’estimation VAR(1).

Vector Autoregression Estimates


Date: 06/19/20 Time: 15:20
Sample (adjusted): 1981 2018
Included observations: 38 after adjustments
Standard errors in ( )& t-statistics in [ ]

LEXPORTATIO
LCROISSANCE N LID LIDE

LCROISSANCE(-1) 0.909930 0.120741 -0.000521 2.558527


(0.05962) (0.05241) (0.05417) (0.57963)
[ 15.2611] [ 2.30395] [-0.00961] [ 4.41408]

LEXPORTATION(-1) 0.440079 0.708587 0.249595 -1.076155


(0.14843) (0.13046) (0.13486) (1.44297)
[ 2.96483] [ 5.43131] [ 1.85082] [-0.74579]

LID(-1) -0.222858 0.026098 0.759557 -4.475251


(0.12244) (0.10762) (0.11124) (1.19026)
[-1.82018] [ 0.24251] [ 6.82818] [-3.75989]

LIDE(-1) -0.007430 -0.005725 -0.001738 0.176032


(0.01408) (0.01237) (0.01279) (0.13686)
[-0.52779] [-0.46272] [-0.13587] [ 1.28626]

R-squared 0.970965 0.850942 0.617766 0.638665


Adj. R-squared 0.968403 0.837790 0.584040 0.606782
Sum sq. resids 0.263992 0.203942 0.217907 24.94848
S.E. equation 0.088116 0.077449 0.080056 0.856609
F-statistic 379.0037 64.69962 18.31695 20.03181
Log likelihood 40.49937 45.40293 44.14452 -45.92497
Akaike AIC -1.921019 -2.179101 -2.112870 2.627630
Schwarz SC -1.748642 -2.006724 -1.940492 2.800008
Mean dependent 7.383379 3.306414 3.392853 0.112938
S.D. dependent 0.495719 0.192298 0.124128 1.366048

Determinant resid covariance (dof adj.) 1.84E-07


Determinant resid covariance 1.18E-07
Log likelihood 87.40505
Akaike information criterion -3.758160
Schwarz criterion -3.068651
Number of coefficients 16

Source : réalisé sous Eviews 10.

Le risque d’estimer des relations fallacieuses et d’interpréter les résultats d’une manière
erronée et très élevé, nécessite d’appliquer le test de la cointégration entre les variables. Donc

56
nous allons tout d’abord examiner la cointégration et après estimer un modèle vectoriel avec
correction d’erreur.24

5. Le test de cointégration.

Vu que tous les variables sont intégrés du même ordre 1, il est nécessaire d’étudier les
relations de cointégration. Le test de Johansen permet d’identifier s’il existe des relations de
long terme entre la variable expliquée et les variables explicatives. Tout d’abord il faut
préciser les modalités à retenir :

Figure 14 : Les résultats de différentes modalités de cointégration.

Date: 06/19/20 Time: 14:38


Sample: 1980 2018
Included observations: 37
Series: LCROISSANCE LEXPORTATION LID LIDE
Lags interval: 1 to 1

Selected
(0.05 level*)
Number of
Cointegrating
Relations by
Model

Data Trend: None None Linear Linear Quadratic


Test Type No Intercept Intercept Intercept Intercept Intercept
No Trend No Trend No Trend Trend Trend
Trace 1 0 0 1 1
Max-Eig 0 0 0 1 1

Source : réalisé d’après Eviews 10.

On peut remarquer que les résultats d’existence de cointégration changent dès le changement
de la combinaison entre la constante et la tendance.

 Il existe la cointégration dans le cas d’absence de la constante et de la tendance.

 Il existe la cointégration dans le cas de la présence de la constante et de la tendance.

Dans notre estimation on choisit le modèle 1 (ni constante, ni tendance), et on effectue le test
de la trace, pour déterminer le nombre de relations de long terme.

24
Bourbounais, R. (2018). Économétrie : Cours et exercices corrigés Ed. 10. Dunod.(page.327).
57
Figure 15 : le test de la trace (ni constante, ni tendance).

Date: 06/19/20 Time: 14:42


Sample (adjusted): 1982 2018
Included observations: 37 after adjustments
Trend assumption: No deterministic trend
Series: LCROISSANCE LEXPORTATION LID LIDE
Lags interval (in first differences): 1 to 1

Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace)

Hypothesized Trace 0.05


No. of CE(s) Eigenvalue Statistic Critical Value Prob.**

None * 0.398359 42.18600 40.17493 0.0309


At most 1 0.277593 23.38651 24.27596 0.0644
At most 2 0.178760 11.35536 12.32090 0.0722
At most 3 0.104132 4.068601 4.129906 0.0518

Trace test indicates 1 cointegrating eqn(s) at the 0.05 level


* denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level
**MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values

Source : réalisé sous Eviews 10.

 L’hypothèse nulle d’absence de cointégration est rejetée car la valeur de la trace


statistique 42.18 est supérieur 40.17 au seuil de 5%. Donc il y a la cointégration.

 L’hypothèse nulle selon laquelle il y a au plus 1 relation de cointégration est acceptée car
23.27< 24.27.

 Il existe une seule relation de cointégration entre les variables.

Figure 8 : L’équation de la cointégration.

1 Cointegrating Equation(s): Log likelihood 88.91540

Normalized cointegrating coefficients (standard error in parentheses)


LCROISSANCE LEXPORTATION LID LIDE
1.000000 -0.822073 -1.357202 -0.283745
(0.51876) (0.50051) (0.05165)

Source : réalisé d’après Eviews 10.

Équation 2 : L’équation de la cointégrations s’écrit comme suit :

Lcroissance-0.82LExportation-1.35LID-0.28LIDE

58
Cette équation montre la relation de cointégration de long terme des coefficients de
différentes variables : la croissance économique, les exportations, l’ID et l’IDE.
L’étape suivante consiste à estimer les paramètres du modèle VECM. Puis validé le modèle
estimer en appliquons plusieurs tests statistiques.

59
Section 2 : L’estimation des paramètres de modèles VECM et
interprétation des résultats.

1. Estimation du modèle VECM.


Figure 16 : L’estimation des paramètres de modèles VECM.
Vector Error Correction Estimates
Date: 06/19/20 Time: 15:09
Sample (adjusted): 1982 2018
Included observations: 37 after adjustments
Standard errors in ( )& t-statistics in [ ]

Cointegrating Eq: CointEq1

LCROISSANCE(-1) 1.000000

LEXPORTATION(-1) -0.822073
(0.51876)
[-1.58469]

LID(-1) -1.357202
(0.50051)
[-2.71163]

LIDE(-1) -0.283745
(0.05165)
[-5.49348]

D(LCROISSAN D(LEXPORTATI
Error Correction: CE) ON) D(LID) D(LIDE)

CointEq1 -0.044518 0.082982 0.007482 2.849805


(0.06922) (0.05827) (0.06277) (0.62897)
[-0.64313] [ 1.42410] [ 0.11920] [ 4.53089]

D(LCROISSANCE(-1)) 0.406670 -0.117324 -0.014411 0.040508


(0.17795) (0.14980) (0.16137) (1.61697)
[ 2.28527] [-0.78321] [-0.08930] [ 0.02505]

D(LEXPORTATION(-1)) 0.092639 -0.216122 0.370003 2.040582


(0.19288) (0.16236) (0.17491) (1.75259)
[ 0.48029] [-1.33109] [ 2.11540] [ 1.16432]

D(LID(-1)) 0.042342 -0.040303 -0.232906 1.776219


(0.21353) (0.17975) (0.19364) (1.94028)
[ 0.19829] [-0.22421] [-1.20277] [ 0.91545]

D(LIDE(-1)) -0.001076 0.021718 0.004865 -0.185535


(0.01422) (0.01197) (0.01289) (0.12921)
[-0.07566] [ 1.81437] [ 0.37731] [-1.43597]

R-squared 0.018136 0.162209 0.171667 0.598760


Adj. R-squared -0.104597 0.057485 0.068125 0.548605
Sum sq. resids 0.262028 0.185677 0.215478 21.63411
S.E. equation 0.090490 0.076174 0.082059 0.822232
F-statistic 0.147771 1.548923 1.657950 11.93818
Log likelihood 39.07841 45.45053 42.69684 -42.57276
Akaike AIC -1.842076 -2.186515 -2.037667 2.571501
Schwarz SC -1.624384 -1.968823 -1.819975 2.789192
Mean dependent 0.035643 0.014477 0.001493 0.059763
S.D. dependent 0.086099 0.078462 0.085006 1.223816

Determinant resid covariance (dof adj.) 1.72E-07


Determinant resid covariance 9.61E-08
Log likelihood 88.91540
Akaike information criterion -3.508941
Schwarz criterion -2.464021
Number of coefficients 24

Source : résultats obtenus à partir d’Eviews 10.

60
Équation 3 : L’équation estimée s’écrit comme suit :

D(LCROISSANCE) = - 0.0445179477771*( LCROISSANCE(-1) -


0.822073013273*LEXPORTATION(-1) - 1.35720181719*LID(-1) - 0.283745072169*LIDE(-1)
) + 0.406670070396*D(LCROISSANCE(-1)) + 0.0926386317332*D(LEXPORTATION(-1)) +
0.0423418726647*D(LID(-1)) - 0.00107585057751*D(LIDE(-1))

2. L’interprétation des résultats.


2.1. Interprétation des résultats de long terme.

Les résultats obtenus montrent que :

o L’IDE intervient à l’amélioration de la croissance économique du Maroc à long terme,


car son coefficient (0.28374) est positif, ainsi qu’il est statistiquement significatif.
Dans ce sens une augmentation de 1% des IDE engendre une augmentation de 0.28 %
de la croissance économique.

o Les exportations impactent positivement et significativement la croissance


économique du Maroc à long terme, et cela confirme ce que prédit la théorie. En effet
une augmentation de 1% des exportations entraine une augmentation de 0.82% de la
croissance économique.

o Les investissements domestiques présentés par la FBCF/PIB également influencent


positivement et significativement la croissance économique du Maroc à long terme.
Une augmentation de 1% des ID engendre une augmentation de 1.35% de la
croissance économique.

Bref, les trois variables explicatives participent de façon significative à l’amélioration de la


croissance économique du Maroc sur le long terme.

2.2. Interprétation des résultats du court terme.

o Le coefficient de cointégration CointEq1 (-0.0445) est négatif, il mesure la vitesse


d’ajustement vers la situation d’équilibre au long terme suite à un choc économique.
Ce coefficient indique que sur une année environ 4.45% de correction d’équilibre à
long terme a été achevée. En d’autres termes chaque année le processus de
convergence se converge par 4.45%. Donc ce processus est très lentement.

61
o La croissance économique retardée a un effet positif et significatif sur la croissance
économique d’origine. C'est-à-dire que la croissance économique de l’année (n-1)
participe à l’amélioration de la croissance économique de l’année (n). Une
augmentation de 1% de la croissance retardée entraine une augmentation de 0.40% de
la croissance d’origine.

o Les investissements directs étrangers présentent un effet négatif non significatif sur la
croissance économique à court terme, ce coefficient est très minime (-0.001), donc
l’IDE n’a pas d’impact sur le court terme.

o Les exportations impactent positivement la croissance économique à court terme mais


statistiquement il est non significatif.

o Le coefficient des investissements domestiques apparait positif et non significatif.


Donc l’ID ne stimule pas la croissance économique sur le court terme.

Toutefois les résultats de court terme sont théoriquement acceptables, en effet si l’IDE ne
présente aucun impact à court terme c’est parce que le processus d’implantation des FMN
nécessite plusieurs dépenses financières afin trouver par exemple un local d’implantation, ou
le financement des équipements, des matériels… En revanche les IDE présentent un effet de
stimulation de la croissance économique à long terme.

 Résumé des résultats trouvés.

La variable Les résultats attendus Les résultats trouvés


IDE (+) Positif et significatif
ID (+) Positif et significatif
Exportation (+) Positif et significatif

 Validation des hypothèses supposées au début.

Généralement on s’intéresse aux résultats de long terme. Les trois hypothèses supposées au
début de l’étude ont été vérifié. Dans ce sens les trois variables affectent positivement et
significativement la croissance économique au Maroc et par la suite elles aident à améliorer le
processus de la croissance économique.

62
1. Les tests de validation du modèle.

Après avoir estimé notre modèle VECM, il est nécessaire de tester la validation des
hypothèses statistiques en vue de s’assurer de la significativité et la fiabilité du modèle. Dans
ce sens on effectue le test d’autocorrélation LM, le test d’hétéroscédasticité desrésidus, et le
test de normalité des résidus.

1.1. Test d’autocorrélation : LM test.

Le test du Multiplicateur de Lagrange (LM) vérifier la non-autocorrélation des résidus. C'est-


à-dire que les erreurs ne sont pas liées. Et par conséquent le modèle apparait significatif.
L’hypothèse du modèle s’écrit comme suit :

{𝐻0 = 𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑟𝑟𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑛𝑜𝑛 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑐𝑐𝑜𝑟é𝑙é𝑠.


𝐻1 = 𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑟𝑟𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑐𝑐𝑜𝑟é𝑙é𝑠.

Figure 17 : le test d’autocorrélation.


VEC Residual Serial Correlation LM Tests
Date: 06/19/20 Time: 15:10
Sample: 1980 2018
Included observations: 37

Null
hypothesi
s: No
serial
correlatio
n at lag h

Lag LRE* stat df Prob. Rao F-stat df Prob.

1 17.28113 16 0.3676 1.099262 (16, 77.0) 0.3708


2 13.84621 16 0.6102 0.862399 (16, 77.0) 0.6129

Null
hypothesi
s: No
serial
correlatio
n at lags
1 to h

Lag LRE* stat df Prob. Rao F-stat df Prob.

1 17.28113 16 0.3676 1.099262 (16, 77.0) 0.3708


2 29.85666 32 0.5754 0.922975 (32, 79.0) 0.5893

*Edgeworth expansion corrected likelihood ratio statistic.

Source : résultats obtenus à partir d’Eviews 10.

63
D’après les résultats du test LM on peut conclure que les p-values des retards 1 et 2 sont
supérieurs à 0.05. Ceci montre l’absence d’autocorrélation entre les résidus. Donc l’hypothèse
nulle est acceptée.

1.2. Le test d’ Heteroskedasticity : test de White.

Après la vérification du non autocorrélation des résidus, le test d’hétéroscédasticité est


important. D’abord l’hétéroscédasticité signifie que les variances des erreurs ne sont pas
constantes, afin d’examiner s’il y a ce problème ou non on applique le test de White.
L’hypothèse du modèle s’écrit comme suit :

{ 𝐻0 = ℎ𝑜𝑚𝑜𝑠𝑐é𝑑𝑎𝑠𝑡𝑖𝑐𝑖𝑡é
𝐻1 = ℎé𝑡é𝑟𝑜𝑠𝑐é𝑑𝑎𝑠𝑡𝑖𝑐𝑖𝑡é

Figure 18 : le test d’ Heteroskedasticity: test de White.

VEC Residual Heteroskedasticity Tests (Levels and Squares)


Date: 06/19/20 Time: 15:12
Sample: 1980 2018
Included observations: 37

Joint test:

Chi-sq df Prob.

98.46458 100 0.5247

Individual components:

Dependent R-squared F(10,26) Prob. Chi-sq(10) Prob.

res1*res1 0.235004 0.798712 0.6311 8.695161 0.5613


res2*res2 0.274015 0.981342 0.4827 10.13856 0.4284
res3*res3 0.141760 0.429456 0.9187 5.245124 0.8742
res4*res4 0.239128 0.817131 0.6154 8.847728 0.5466
res2*res1 0.427621 1.942442 0.0847 15.82196 0.1048
res3*res1 0.220226 0.734300 0.6864 8.148367 0.6143
res3*res2 0.254871 0.889328 0.5552 9.430221 0.4918
res4*res1 0.124025 0.368121 0.9496 4.588924 0.9169
res4*res2 0.162498 0.504471 0.8713 6.012434 0.8142
res4*res3 0.280707 1.014659 0.4578 10.38615 0.4073

Source : résultats obtenus à partir d’Eviews 10.

64
D’après les résultats obtenus tous les p-values sont supérieur à 0.05, donc on accepte
l’hypothèse nulle. Et par conséquent notre modèle ne risque pas du problème
d’hétéroscédasticité.

1.3. Le test de Normalité.

L’hypothèse du modèle s’écrit comme suit :

𝐻0 = 𝑙𝑒𝑠 𝑟é𝑠𝑖𝑑𝑢𝑠 𝑠𝑢𝑖𝑣𝑒𝑛𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑙𝑜𝑖 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙𝑒.


{
𝐻1 = 𝑙𝑒𝑠 𝑟é𝑠𝑖𝑑𝑢𝑠 𝑛𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑣𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑢𝑛 𝑙𝑜𝑖 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙𝑒.

Figure 19 : le test de normalité des résidus.

10
Series: RESID
Sample 1980 2018
8 Observations 39

Mean -1.36e-15
6 Median -0.005223
Maximum 0.282588
Minimum -0.236139
4
Std. Dev. 0.109833
Skewness 0.163763
Kurtosis 3.220512
2

Jarque-Bera 0.253336
0 Probability 0.881026
-0.2 -0.1 0.0 0.1 0.2 0.3

Source : réalisé sous Eviews 10.

L’hypothèse de la normalité des résidus est acceptée, vu que la probabilité du test de Jarque-
Bera (0.2533) est supérieure à 0.05 (5%).

Généralement après la vérification des différents tests, on constate que notre modèle est
globalement significatif et validé.

1.4. Analyse de réponse impulsionnelle de Cholesky.

L’analyse des fonctions de réponse impulsionnelle permet d’identifier la réaction ou l’impact


subit sur une variable si un choc se produit dans l’innovation. Dans notre cas on s’intéresse à

65
examiner l’impact d’un choc positif introduit par l’investissement direct étranger sur la
variable endogène : la croissance économique.

Figure 20 : Analyse impulsionnelle de Cholesky.

Impulse response of LIDE increase


Response of LCROISSANCE to LIDE Innovation
using Cholesky (d.f. adjusted) Factors
.014

.012

.010

.008

.006

.004

.002

.000
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Source : réalisé sous Eviews 10.

D’après l’analyse de la fonction de réponse de Cholesky. Le graphique montre que le choc


d’IDE a un effet positif et significatif sur la croissance économique, cet impact atteint son
maximum à la troisième période, puis une situation de stabilisation apparait.

Conclusion :

A l’issue de l’étude économétrique, nous constatons que notre modèle estimé est
généralement significatif et validé. Les trois hypothèses supposées au début ont été vérifié.
Les IDE contribuent de façon positive et significative à la croissance économique au Maroc,
une augmentation de 1% des IDE entraine une augmentation de la croissance économique du
0.28%. En revanche les IDE génèrent des effets positifs en matière de stimulation de la
croissance économique, le transfert de nouvelles techniques de travail…

66
Conclusion de la partie 2 :

L’étude de l’impact des IDE sur la croissance économique au Maroc durant la période (1980-
2018) a permet d’identifier la relation existante entre les deux notions.
L’estimation de notre modèle a été réalisée par le VECM, un modèle qui offre la possibilité
d’estimer les relations à la fois de court terme et de long terme. Les principaux résultats
trouvés indiquent que l’investissement direct étranger joue un rôle très important dans la
détermination et la stimulation de la croissance économique au Maroc à long terme. De ce fait
notre pays à bénéficier des différents avantages accordés par l’IDE tel que les nouveautés
technologiques, la création des nouveaux emplois notamment dans les secteurs d’automobiles
et les secteurs d’aéronautiques.
Les résultats montrent aussi que les exportations et l’investissement domestique impactent
positivement et significativement la croissance économique à long terme. Par contre les effets
à court terme semblent non significatifs pour les trois variables.
A cet égard, les différents résultats confirment généralement la littérature économique.

67
Conclusion générale :

L’investissement direct étranger est devenu un élément essentiel pour les économies des pays
en voie de développement, cet intérêt s’explique par les bénéfices générés et les effets positifs
à savoir : la création des emplois, le transfert technologiques et la promotion des exportations.
Le Maroc ces dernières années s’est engagé à la mise en forme de plusieurs stratégies
d’attractivités pour attirer plus de flux des IDE entrants, et par conséquent faire face à la
concurrence accru entre les PVD, ces flux d’IDE ont connu une chute remarquable pendant
l’année 2018, en effet mondialement cette chute est évaluée à -13% par rapport à l’année
2017, ce recul est la conséquence des réformes fiscales adoptés par l’administration
américain, de même suite à la vente de l’assurance Saham au Sud-Africain Sanlam en 2018
les flux d’IDE à destination Maroc ont aussi chuté.
A cet égard l’objectif de ce projet de fin d’étude était de mesurer et identifier l’impact des
IDE sur la croissance économique au Maroc durant la période (1980-2018). Pour répondre à
cette problématique nous avons commencé par un cadrage théorique d’IDE et de la croissance
économique afin de bien comprendre les deux notions. Et par la suite nous avons traité cette
problématique empiriquement.
A l’issus de l’analyse économétrique, la variable endogène était la croissance économique
mesurée en PIB/habitant, et les variables exogènes étaient : IDE, ID, Exportation, mesurés en
pourcentage du PIB, le démarche suivis pour l’application de cet analyse était : D’abord on a
commencé par une analyse des variables et de leurs statistiques descriptives, puis l’analyse de
la stationnarité en utilisant le test ADF, le test de cointégration de Johansen et finalement
l’estimation du modèle VECM.
Les résultats empiriques ont montré que l’IDE contribue de façon positive et significative à
l’amélioration de la croissance économique au Maroc à long terme, par contre à court terme il
présente un effet négatif non significatif avec un coefficient très minime qui proche à 0. Les
exportations et l’investissement domestique jouent des rôles très importants dans la
stimulation de la croissance économique à long terme du Maroc. De ce fait les hypothèses
supposées au début de l’étude ont été vérifiées.
En revanche l’IDE apparait très important pour l’augmentation de la croissance économique
au Maroc, de ce fait le pays doit bien drainer les flux entrants d’IDE vers les secteurs
économique qui vont favoriser un bon rendement à la croissance économique et à
l’investissement domestique, ainsi que vu la situation économique actuelle marqué par des

68
effets négatives de la « Covid 19 », il est nécessaire d’augmenter les efforts pour bien gérer
cette situation, et améliorer plus les politiques d’attractivité pour garder la compétitivité du
Maroc sur les plans d’investissements.

69
Références bibliographiques :

Les ouvrages :
 Alexandre, N. M. (2014). Croissance économique:Une perspective africaine. Harmattan
RDC.

 Assaf, R., & Efraim, S. (2007). Foreign Direct Investment : Analysis of Aggregate
Flows. Princeton UniversityPress.

 Bastidon-Gilles, C. A. (2015). Commerce international, investissements directs étrangers


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Les articles :
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 Azeroual, M. (2016). Investissements directs étrangers au Maroc : impact sur la


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 BOUYACOUB, B. (2017). IMPACT DE L’INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER


SUR LA CROISSANCE. Histoire économie et société .

70
 ERSOY, A. Y., & AALIOUA, M. (2018). THE EFFECT OF FOREIGN DIRECT
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COUNTRIES: CASE OF TURKEY AND MOROCCO. Economics, Finance and Politics
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 www.scholarvox.com

 https://www.oecd.org

 http://www.invest.gov.ma
71
Les Annexes :

Annexe 1 : Données de l’étude.

Années Croissance IDE ID Exportation


1980 1078,83868 0,41151074 30,3534827 19,3359341
1981 861,797583 0,32932747 31,7188846 22,6712109
1982 836,435577 0,44950623 33,428522 21,6047391
1983 750,021677 0,28381217 26,3485595 22,7546982
1984 668,385242 0,31696497 31,1128523 25,6341793
1985 660,946707 0,13324521 30,6779461 25,5132263
1986 840,01136 0,00282179 27,4821583 21,8823677
1987 920,591567 0,27371554 25,1169981 22,481253
1988 1066,33025 0,3293548 24,4438165 24,9965469
1989 1071,17734 0,63485078 30,2708139 22,5549373
1990 1206,01184 0,54712519 31,0602945 24,5593205
1991 1266,84944 0,98329975 27,3221611 22,3187677
1992 1299,42168 1,25320991 27,7103686 22,1721546
1993 1199,31938 1,55254687 26,4741956 22,0607515
1994 1326,9413 1,54736054 25,667473 20,9385015
1995 1432,31015 0,85771413 25,393942 22,67322
1996 1561,12944 0,82803933 24,4714406 21,835975
1997 1396,76992 2,75709006 24,9216638 23,9241179
1998 1472,38562 0,73843598 27,8050612 23,4038042
1999 1447,96874 1,98638902 25,8324818 25,154368
2000 1334,94305 1,09774436 26,3556972 26,7874317
2001 1339,29358 7,15810245 27,6146997 28,2091661
2002 1416,48816 1,13729089 27,2116287 28,9176143
2003 1725,45804 4,44227722 29,0353352 27,503777
2004 1952,90183 1,49821402 30,9341918 28,1075991
2005 2018,02574 2,67970595 30,2796073 30,9191592
2006 2196,01219 3,58501977 30,9023083 32,7553598
2007 2499,25994 3,57509499 33,8853798 34,5716801
2008 2890,36008 2,6660485 39,089125 35,7423507
2009 2866,9242 2,1209696 35,0462202 28,0031744
2010 2839,92517 1,33090448 34,0744102 32,2330186
2011 3046,94914 2,48727462 35,7770063 34,7000343
2012 2912,65827 2,89209442 35,0190652 34,9295479
2013 3121,68118 3,1461638 34,6751336 32,7776435
2014 3171,69919 3,20252964 32,5379089 34,6324089
2015 2875,25799 3,21498327 30,8009515 34,8000405
2016 2896,72 2,08433794 32,3912956 35,3515345
2017 3036,32525 2,44280813 32,6494262 37,2131121
2018 3222,20063 3,00572025 33,5206564 38,7346836

72
Annexe 2 : statistiques descriptives des séries brutes.

CROISSANCE EXPORTATION ID IDE


Mean 1787.865 27.57332 29.98495 1.794451
Median 1432.310 25.63418 30.35348 1.498214
Maximum 3222.201 38.73468 39.08913 7.158102
Minimum 660.9467 19.33593 24.44382 0.002822
Std. Dev. 856.3103 5.557008 3.689715 1.479094
Skewness 0.458707 0.442247 0.275435 1.307016
Kurtosis 1.682734 1.801132 2.277914 5.485346

Jarque-Bera 4.187362 3.606873 1.340409 21.14141


Probability 0.123233 0.164732 0.511604 0.000026

Sum 69726.73 1075.359 1169.413 69.98360


Sum Sq. Dev. 27864156 1173.453 517.3318 83.13331

Observations 39 39 39 39

Annexe 3 : résultats des tests de stationnarité d’ADF.

Lcroissance (en niveau) :

Null Hypothesis: LCROISSANCE has a unit root


Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.360981 0.0720


Test critical values: 1% level -4.219126
5% level -3.533083
10% level -3.198312

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Augmented Dickey-Fuller Test Equation


Dependent Variable: D(LCROISSANCE)
Method: Least Squares
Date: 06/30/20 Time: 03:54
Sample (adjusted): 1981 2018
Included observations: 38 after adjustments

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

LCROISSANCE(-1) -0.321686 0.095712 -3.360981 0.0019


C 2.106406 0.626574 3.361786 0.0019
@TREND("1980") 0.014782 0.004185 3.531812 0.0012

73
Lcroissance (en première différence) :

Null Hypothesis: D(LCROISSANCE) has a unit root


Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -5.018839 0.0013


Test critical values: 1% level -4.226815
5% level -3.536601
10% level -3.200320

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Augmented Dickey-Fuller Test Equation


Dependent Variable: D(LCROISSANCE,2)
Method: Least Squares
Date: 06/30/20 Time: 03:55
Sample (adjusted): 1982 2018
Included observations: 37 after adjustments

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

D(LCROISSANCE(-1)) -0.749533 0.149344 -5.018839 0.0000


C 0.028933 0.029699 0.974206 0.3368
@TREND("1980") -1.47E-05 0.001325 -0.011130 0.9912

74
LIDE (en niveau) :
Null Hypothesis: LIDE has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 1 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.903963 0.1729


Test critical values: 1% level -4.226815
5% level -3.536601
10% level -3.200320

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Augmented Dickey-Fuller Test Equation


Dependent Variable: D(LIDE)
Method: Least Squares
Date: 06/30/20 Time: 03:59
Sample (adjusted): 1982 2018
Included observations: 37 after adjustments

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

LIDE(-1) -0.613440 0.211242 -2.903963 0.0065


D(LIDE(-1)) -0.180299 0.172018 -1.048143 0.3022
C -0.928381 0.498589 -1.862018 0.0715
@TREND("1980") 0.052486 0.024047 2.182698 0.0363

LIDE (en première différence) :


Null Hypothesis: D(LIDE) has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -9.947444 0.0000


Test critical values: 1% level -4.226815
5% level -3.536601
10% level -3.200320

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Augmented Dickey-Fuller Test Equation


Dependent Variable: D(LIDE,2)
Method: Least Squares
Date: 06/30/20 Time: 04:02
Sample (adjusted): 1982 2018
Included observations: 37 after adjustments

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

D(LIDE(-1)) -1.488011 0.149587 -9.947444 0.0000


C 0.109620 0.383718 0.285680 0.7769
@TREND("1980") -0.001318 0.016921 -0.077911 0.9384

75
LID (en niveau) :
Null Hypothesis: LID has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.694224 0.2445


Test critical values: 1% level -4.219126
5% level -3.533083
10% level -3.198312

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Augmented Dickey-Fuller Test Equation


Dependent Variable: D(LID)
Method: Least Squares
Date: 06/30/20 Time: 04:05
Sample (adjusted): 1981 2018
Included observations: 38 after adjustments

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

LID(-1) -0.323489 0.120068 -2.694224 0.0108


C 1.054325 0.395485 2.665903 0.0115
@TREND("1980") 0.002307 0.001324 1.742092 0.0903

LID (en première différence) :

Null Hypothesis: D(LID) has a unit root


Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 1 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -6.481678 0.0000


Test critical values: 1% level -4.234972
5% level -3.540328
10% level -3.202445

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Augmented Dickey-Fuller Test Equation


Dependent Variable: D(LID,2)
Method: Least Squares
Date: 06/30/20 Time: 04:07
Sample (adjusted): 1983 2018
Included observations: 36 after adjustments

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

D(LID(-1)) -1.621792 0.250212 -6.481678 0.0000


D(LID(-1),2) 0.352561 0.161931 2.177228 0.0369
C -0.030705 0.030078 -1.020851 0.3150
@TREND("1980") 0.001543 0.001312 1.175793 0.2484

76
LExportation(en niveau) :
Null Hypothesis: LEXPORTATION has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.013976 0.1418


Test critical values: 1% level -4.219126
5% level -3.533083
10% level -3.198312

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Augmented Dickey-Fuller Test Equation


Dependent Variable: D(LEXPORTATION)
Method: Least Squares
Date: 06/30/20 Time: 04:10
Sample (adjusted): 1981 2018
Included observations: 38 after adjustments

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

LEXPORTATION(-1) -0.416821 0.138296 -3.013976 0.0048


C 1.262834 0.414302 3.048097 0.0044
@TREND("1980") 0.006462 0.002378 2.717132 0.0102

LExportation(en première différence) :

Null Hypothesis: D(LEXPORTATION) has a unit root


Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -8.237306 0.0000


Test critical values: 1% level -4.226815
5% level -3.536601
10% level -3.200320

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Augmented Dickey-Fuller Test Equation


Dependent Variable: D(LEXPORTATION,2)
Method: Least Squares
Date: 06/30/20 Time: 04:27
Sample (adjusted): 1982 2018
Included observations: 37 after adjustments

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

D(LEXPORTATION(-1)) -1.284671 0.155958 -8.237306 0.0000


C 0.004588 0.026894 0.170604 0.8655
@TREND("1980") 0.000746 0.001180 0.632384 0.5314

77
Table des matières
Remerciements ...................................................................................................................2
Sommaire ...........................................................................................................................3
Liste des abréviations .........................................................................................................4
Liste des figures et tableaux : ..............................................................................................5
Introduction générale : ........................................................................................................6
Partie 1 : Les investissements directs étrangers et la croissance économique. .......................................8
Introduction de la partie 1 : .................................................................................................8
Chapitre 1 : le cadre conceptuel relatifs aux IDE et à la croissance économique. ..................................9
Introduction : ......................................................................................................................9
Section 1 : Définition et explication des IDE.......................................................................9
1.Définitions .......................................................................................................................9
1.1.Définitions des investissements directs étrangers. ......................................................9
1.2.Définition de la firme multinationale (FMN) : ......................................................... 10
2.IDE et investissement de portefeuille : quelle différence ?.............................................. 10
3.Les formes des IDE : ..................................................................................................... 11
4.Les théories Explicatives des IDE. ................................................................................. 12
4.1.La théorie de l’information. ..................................................................................... 12
4.2.La théorie des imperfections du marché. ................................................................. 12
4.3.La théorie de coût de transaction et la multinationalisation. ..................................... 13
4.4.La théorie d’éclectisme de Dunning. ....................................................................... 14
4.5.Théorie de la réaction oligopolistique. ..................................................................... 15
Section 2 : Les notions de base de la croissance économique. ...........................................15
1.Généralités sur la croissance économique.......................................................................15
1.1.Définition de la croissance économique................................................................... 15
2.Les types de la croissance économique ....................................................................... 16
3.Les théories de la croissance économique ......................................................................17
3.1.La croissance endogène. .......................................................................................... 17
3.2.La croissance exogène. ............................................................................................ 17
3.3.La croissance et l’esprit classique : ..........................................................................18
3.4.La croissance et l’esprit keynésien. ......................................................................... 18
4.la mésure de la croissance économique. ......................................................................... 18
Conclusion : ..................................................................................................................... 19
Chapitre 2: IDE, Evolution et impact sur l’économie d’accueil .......................................................... 20
Introduction : .................................................................................................................... 20
Section 1 : Evolution mondiale, et les effets des IDE sur les pays d’accueils ..................... 20
1.L’évolution des IDE dans le monde. .............................................................................. 20

78
1.1.Les flux mondiaux des IDE. .................................................................................... 20
2.Les effets des IDE sur l’économie d’accueil ................................................................... 25
2.1.Les effets des IDE sur la croissance économique. .................................................... 25
2.2.Les effets des IDE sur le commerce extérieur. ......................................................... 26
2.3.Les effets des IDE sur les investissements domestiques : ......................................... 26
2.4.L’impact des IDE sur la balance des paiements : ..................................................... 27
2.5.L’impact des (IDE) sur le transfert technologie : ..................................................... 28
2.6.L’impact des IDE sur la pauvreté et l’emploi : ........................................................ 28
Section 2 : la notion d’IDE au Maroc. ............................................................................... 29
1.Les stratégies d’attractivité des IDE au Maroc : ............................................................. 29
1.1.Des infrastructures aux standards internationaux : ................................................... 29
1.2.Mesures fiscales : .................................................................................................... 30
1.3.Les stratégies sectorielles ambitieuses : ................................................................... 31
1.4.Des mesures visent à renforcer attractivité des IDE au territoire marocaine : ...........31
2.L’évolution des IDE au Maroc. ...................................................................................... 32
2.1.Flux et analyse des IDE au Maroc dans les derniers 5 années .................................. 32
2.2.Evolution des flux des secteurs principaux des (IDE) au Maroc. .............................. 33
Conclusion : ..................................................................................................................... 36
Conclusion de la partie 1 :................................................................................................. 36
Partie 2 : Etude de l’impact des IDE sur la croissance économique au Maroc. ................................... 37
Introduction : .................................................................................................................... 37
Chapitre 1: Une approche mythologique. .......................................................................................... 38
Introduction : .................................................................................................................... 38
Section 1 : Une revue de littérature. .................................................................................. 38
Section 2 : le contexte et la mythologie de l’étude. ............................................................ 44
1.La présentation des variables de l’étude. ........................................................................ 44
1.1.La présentation de variable exogène : La variable expliquée ou dépendante. ...........44
1.2.La présentation des variables endogènes : Les variables explicatives ou
indépendantes ............................................................................................................... 45
1.3.Les hypothèses de l’étude........................................................................................ 47
2.La méthodologie ............................................................................................................ 47
2.1.L’approche VECM (Vector Error Correction Model). .............................................47
Conclusion : ..................................................................................................................... 48
Chapitre 2 : Modélisation de l’impact des IDE sur la croissance économique au Maroc : Etude
économétrique (1980-2018). ............................................................................................................. 49
Introduction : .................................................................................................................... 49
Section 1 : La modélisation empirique .............................................................................. 49
1.L’analyse descriptive des variables. ............................................................................... 49

79
1.1.L’interprétation des statistiques descriptives des variables. ......................................49
1.2.Analyse de la matrice de corrélation. ....................................................................... 51
2.L’étude de la stationnarité des variables. ........................................................................ 51
3.Le choix de nombre de retard optimal VAR (p). ............................................................. 52
4.L’estimation VAR(1) : ................................................................................................... 52
5.Le test de cointégration. ................................................................................................. 54
Section 2 : L’estimation des paramètres de modèles VECM et interprétation des résultats.
......................................................................................................................................... 56
1.Estimation du modèle VECM. ....................................................................................... 56
2.L’interprétation des résultats. ......................................................................................... 58
2.1.Interprétation des résultats de long terme................................................................. 58
2.2.Interprétation des résultats du court terme. .............................................................. 58
1.Les tests de validation du modèle. .................................................................................. 60
1.1.Test d’autocorrélation : LM test. .............................................................................60
1.2.Le test d’ Heteroskedasticity : test de White. ........................................................... 61
1.3.Le test de Normalité. ............................................................................................... 62
1.4.Analyse de réponse impulsionnelle de Cholesky. .................................................... 62
Conclusion : ..................................................................................................................... 63
Conclusion de la partie 2 :................................................................................................. 63
Conclusion générale : ....................................................................................................... 65
Références bibliographiques : ........................................................................................... 66
Les ouvrages ..................................................................................................................................... 66
Les Annexes : ................................................................................................................... 69

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Résumé.
Ce projet de fin d’étude a pour but principale d’étudier empiriquement l’impact des
IDE (investissements directs étrangers) sur la croissance économique au Maroc (étant un pays
en voie de développement) durant la période (1980-2018). Pour répondre à cette
problématique nous avons estimé un modèle VECM, qui nous a permet d’évaluer la
contribution des IDE à la croissance économique au Maroc.
Les principaux résultats obtenus montrent que l’IDE à un impact positif significatif sur
la croissance économique au Maroc, de ce fait l’IDE apparait important pour la stimulation de
la croissance économique marocaine par tous ses retombés positifs.
Mots clés : IDE, Croissance économique, VECM, Maroc

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