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SOMMAIRE
CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE.............................................................................................2
OBJECTIF GENERAL :..................................................................................................................13
OBJECTIFS SPECIFIQUES :........................................................................................................13
HYPOTHESE :.................................................................................................................................13
INTERET DE LA RECHERCHE :................................................................................................18
METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE :................................................................................19
ORGANISATION DU TRAVAIL :................................................................................................20
Ière Partie : MANAGEMENT DE TALENT EXCLUSIF ET COMPETITIVITE DES INDUSTRIES
AGROALIMENTAIRE CAMEROUNAISES...............................................................................21
CHAPITRE I : CADRE D’ANALYSE...........................................................................................23
Section I : CADRE THEORIQUE MANAGEMENT DES TALENTS EXCLUSIF ET
COMPETITIVITE........................................................................................................................23
I- LE MANAGEMENT DES TALENTS :..........................................................................23
II- LE MANAGEMENT DES TALENTS EXCLUSIF....................................................43
III- LA COMPETITIVITE...................................................................................................46
IV- THEORIES MOBILISEES............................................................................................60
Section II : CADRE EMPIRIQUE MANAGEMENT DES TALENTS EXCLUSIF ET
COMPETITIVITE........................................................................................................................60
I- MANAGEMENT DES TALENTS ET COMPETITIVITE...........................................60
CHAPITRE II : INCIDENCE DU MANAGEMENT DES TALENTS EXCLUSIF SUR LA
COMPETITIVITE DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRE CAMEROUNAISE.........65
Section I : PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE...................................................65
Section II : TURNOVER DU PERSONNEL ET SCOUTING DU PERSONNEL TALENTUEUX
COMME CATALYSEUR DE DE COUT DE PRODUCTION ET DE PRODUCTIVITE65
IIème Partie :MANAGEMENT DES TALENTS INCLUSIF ET COMPETITIVITE DES
INDUSTRIES AGROALIMENATIRE CAMEROUNAISE........................................................66
CHAPITRE III : CADRE CONCEPTUEL MANAGEMENT DES TALENTS INCLUSIF ET
COMPETITIVITE HORS PRIX....................................................................................................67
Section I : ANALYSE THEORIQUE DES CONCEPTS..........................................................67
Section II : CADRE EMPIRIQUE..............................................................................................67
REFERENCES BIBLIOGRAPHIE................................................................................................68
Ouvrages et articles.........................................................................................................................68
Journal.............................................................................................................................................74
Site...................................................................................................................................................74
CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE
Ce secteur comporte de grosses entreprises qui exploitent des milliers d’hectares de terre
et créent des milliers d’emplois, transformant ainsi au fil des années des régions entières. Ainsi le
tableau ci-dessous nous donne un bref aperçu de ces différentes industries, le nombre
d’employés, la superficie exploitée et la variété de produits cultivés.
1
Document de Stratégie pour la croissance et l’emploi
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MANAGEMENT DE TALENT ET COMPETITIVITE DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES CAMEROUNAISES
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MANAGEMENT DE TALENT ET COMPETITIVITE DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES CAMEROUNAISES
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régions du monde.
Le développement de la science et de la
technologie rencontre d’énormes difficultés
dans les pays africains. Au regard du niveau de
compétence élevé nécessaire pour
l’industrialisation, l’Afrique doit valoriser son
capital humain, dont la négligence favorise son
retard en matière d’industrialisation (CEA et
CUA, 2013). Comme le souligne Hamel (2012,
p. 130), « il est impossible de bâtir des
organisations capables de s’adapter à des
situations nouvelles sans la contribution
d’hommes et de femmes qui le sont aussi. Telles
sont les racines humaines du renouveau. Ce ne
sont pas les seules choses indispensables pour
se doter d’un avantage évolutionnel, mais ce
sont indubitablement les plus importantes ».
Les entreprises, et notamment celles des
pays les plus industrialisés, sont aujourd’hui
jugées non seulement sur leur aptitude à créer
de la valeur à court, moyen et long terme pour
l’ensemble de leurs partenaires, investisseurs,
clients, fournisseurs et salariés , mais également
sur leur capacité à respecter des règles
d’éthique, d’environnement et d’équilibre social
exigées par la communauté nationale et
internationale. Confrontée à ce cumul
d’exigences et engagée dans une course à la
compétitivité planétaire, la gestion des
entreprises devient de plus en plus complexe.
Au sein même de cet enjeu, l’émergence de
l’économie de la connaissance réaffirme et
Les entreprises les plus performantes sont à l’évidence celles qui attirent, retiennent et
développent les talents indispensables pour innover et générer des produits et services à haute
valeur ajoutée. La notion de talent est à considérer dans sa globalité ; il s’agit pour l’entreprise
non seulement de rassembler des managers de haut niveau aptes à élaborer et déployer les
stratégies les plus performantes, mais également de pouvoir compter sur le niveau d’excellence
de l’ensemble des professionnels de l’organisation : commerciaux, techniciens, chercheurs,
gestionnaires… quels que soient leur spécialité ou leur niveau de responsabilité. Au-delà de la
problématique de l’entreprise, c’est le développement économique de chaque nation qui est en
jeu, la capacité des pays à délivrer des compétences intellectuelles et un savoir-faire supérieur ou
au moins égal aux autres (Imbert, 2007)
des talents est ainsi la mise en œuvre d’un ensemble d’actions menées
dans le but de valoriser et développer chaque collaborateur et
d’améliorer les conditions nécessaire à son épanouissement personnel et
professionnel. Elle s’intéresse aux aspirations de l’individu et à ses
aptitudes naturelles. Ce qui nous amène à nous questionner sur les
pratiques de management des talents qui influencerait la
compétitivité des industries agroalimentaires camerounaises ? En
d’autre quel est l’effet de la détection, de la sélection, du
développement et de la rétention des talents sur la compétitivité des
industries agroalimentaires camerounaises ?
OBJECTIF GENERAL :
Étant donné que tout travail a une finalité, le nôtre est de mettre
en exergue l’effet des pratiques du management des talents sur la
compétitivité des industries agroalimentaires camerounaises.
En effet l’ambition ici est de rassembler les éléments pouvant
soutenir et éclairer les objectifs spécifiques suivants :
OBJECTIFS SPECIFIQUES :
Mettre en exergue la détection et sélection des talents sur le taux de réclamation des
produits.
montrer l’effet la rétention des talents sur les coûts de production des industries
agroalimentaires.
Identifier les postes stratégiques présents occupés par les talents dans l’entreprise qui
auraient un effet sur les coûts de production.
Montrer que le scouting ou encore développement du personnel talentueux influence la
productivité des industries agroalimentaires.
HYPOTHESE :
Afin d’appréhender efficacement ces questions et sur la base d’un examen critique de la
littérature consacrées au management des talents et à la compétitivité des industries
agroalimentaires camerounaises nous avons formulé quatre hypothèses fondamentales :
Hypothèse 1 : mieux la détection et sélection des talents
(l’ensemble du personnel est considérée) est faite plus la qualité
du produit est élevé.
Développer les talents du collaborateur et l’aider à atteindre sa
performance, son efficience, car en raison d’une automatisation
croissante des processus de production, d’une complexification des
produits fabriqués, du développement des normes strictes en matière
d’hygiène et de traçabilité et de la transition écologique, les industries
alimentaires sont à la recherche de personnels de plus en plus qualifiés, à
tous les niveaux. Les entreprises qui optent pour une approche inclusive
des talents allouent leurs ressources à égalité entre les employés et même
beaucoup aux employés peu performants dans le but d'atteindre de
"bons" niveaux de performance et la satisfaction (Bothner, Podolny, &
Smith, 2011).
Entre le champ de blé et le paquet de biscuit, entre la vache dans
le pré et la bouteille de lait, entre les pommes-de-terre et les frites
surgelées, il y a... l’industrie agroalimentaire. La mission de ces
entreprises : transformer les matières premières agricoles en produits
alimentaires simples (abattage de viande, mise en bouteille du lait,
conserves de légumes...) ou élaborés (plats cuisinés, confitures,
pâtisseries...) pour satisfaire les besoins alimentaires et les goûts des
consommateurs. Annie borde (2021, Neuligent) l’approche inclusive
renvoie au principe que les entreprises font du profit et atteignent le
succès grâce à l’ensemble du personnel, même les petites mains sont
essentielles dans le succès de l’entreprise et de son essor. Cette manière
de voir en chaque personne une somme de talent potentiel se rapproche
des fondements de la psychologie positive car elle considère que chaque
individu peut développer ses talents au cours de sa vie par ses
apprentissages et ou ses expériences.
En mobilisant l’effort personnel de chaque employé au
développement de l’entreprise celle-ci améliore la qualité de ses services
(Anega, Njambou, & Sangue, 2019).
Hypothèse 2 : plus la rétention des talents est élevé plus l e s
coûts de production sont élevés.
Selon le critère d’optimalité de Pareto « l’allocation efficace des
ressources », la compétitivité d’une firme dépend des ressources dont elle
dispose, et notamment des ressources humaines. Celles-ci garantissent un
avantage distinctif durable (Balas, 2014). Cette dextérité du personnel
constitue une valeur ajoutée véritable à l’entreprise, et lui octroie une
marque de distinction. Au vu des investissements matériels et financiers
consentis par les entreprises, retenir le personnel hautement qualifié est
la ligne de production
Teijeiro (2022, Talogy) affirme qu’au cœur même de la « guerre
des talents »* se trouve la notion de « segmentation de la main-d’œuvre »
(alias « différenciation de la main-d’œuvre »), selon laquelle les
organisations doivent classer et surveiller les personnes à l’aide d’un
cadre de segmentation (par exemple, les joueurs A, B et C* ou en
utilisant une grille à neuf cases), puis accorder un traitement préférentiel
aux personnes les plus précieuses. Cela repose sur la perception que les
organisations génèrent des coûts inutilement élevés lorsqu’elles
investissent de manière égale dans l’ensemble de vos équipes, alors
qu’elles pourraient en fait mettre l’accent uniquement sur l’attraction, la
sélection, le développement et la rétention des salariés vedettes qui
assureront la réussite organisationnelle*. L’idée est d’investir des
ressources disproportionnées là où l’on peut attendre un retour sur
investissement disproportionné* (20 % de vos équipes ou moins*).
INTERET DE LA RECHERCHE :
- Sur le plan théorique : Les travaux de recherche sur le management des talents et la
compétitivité des entreprises en général et de Industries agroalimentaire en particulier
contribuent à améliorer les connaissances et la littérature sur le domaine des sciences de gestions
en générale et des gestion des ressources internes en particulier au travers des résultats des
réflexions et des résultats naissants de cette étude. L’industrie malgré sa propension contribue
majoritairement au PIB, il est évident malgré les difficultés auxquels elle pourrait faire face
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MANAGEMENT DE TALENT ET COMPETITIVITE DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES CAMEROUNAISES
- Sur le plan Pratique : Le management des talents vise à mettre en évidence les priorités de
l’entreprise concernant les savoirs, les compétences à maîtriser dans les années à venir et les
savoir-être. Plus précisément, il s’agit de ressortir une définition du concept de talent en
contexte africain, camerounais ; d’identifier le nombre nécessaire qu’elle devra acquérir,
l’impact de leur fréquence de rotation et s’il est favorable de les avoir à des postes stratégique
précis, ceci dans un souci de création de Valeur (l’approche initiale de Mc Kinsey, approche
exclusive, pilotée par le management, mais contredit par des approches inclusives (Armagnac et
al., 2016)). Notre travail de recherche permettra aux organisations ou entreprises de définir un
meilleur management des talents afin de les fidéliser, obtenir le meilleur d’eux et réduire le
besoin d’exil des talents et améliorer le niveau de compétitivité des entreprises agroalimentaires
face aux entreprises étrangères ce qui donne lieu à un diagnostic stratégique adéquat pour
faciliter leur croissance
METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE :
Dans le souci d’être véritable, pertinents et d’aboutir à des résultats cohérents, notre
travail qui se veut scientifique doit suivre un certain nombre de principes et méthodes. Tout
travail de recherche s’inscrit dans un courant de pensée, une méta théorie au sens de kuhn qui
n’est rien d’autre qu’une constellation de croyances, techniques, valeurs partagées par les
membres d’une communauté données (Kuhn, 1962, p. 175). Pour un échantillon estimé à 300
industries agroalimentaires, répertorier principalement dans les villes de Douala et Yaoundé et
qui représente les deux principaux pôles économique du pays nous adoptons une perspective
qui s’inscrit dans un raisonnement hypothético-déductif à travers une approche quantitative se
justifiant de la manière suivante :
sondage par questionnaire est une opération statistique classique qui consiste, pour
étudier un phénomène quelconque dans un ensemble donné, à limiter les analyses à une
partie de cet ensemble, question de réduire les coûts et d’apporter les précisions à
certaines estimations. Le but de l’enquête par un questionnaire est de collecter des
informations dont l’analyse permet de porter un jugement d’ensemble sur l’apport du
management des talents à la compétitivité des industries agroalimentaire camerounaises.
Entrevues téléphonique : afin de compléter nos entrevues, nous choisirons cette
approche qui concernera les entreprises du secteur privé et publique Cette approche
présente comme la précédente des avantages et des inconvénients. L’avantage se
caractérise par le fait que les questions posées sont brèves et l’enquêteur n’a pas besoin
d’efforts et d’aptitudes particulières pour recueillir les réponses. De surcroit les questions
posées peuvent être nombreuses alors que les réponses peuvent être recueillies dans un
délai de temps très court. L’inconvénient de cette méthode se traduit par le fait que les
questions semblent parfois être superficielles au vue des contraintes relatives au temps.
Collecte des données secondaire : Elle portera sur des ouvrages et articles spécialisés dans le
domaine ainsi que sur les documents internes réalisés et produits par les entreprises choisies pour
l’étude.
ORGANISATION DU TRAVAIL :
L’objet de cette recherche est de mettre en exergue l’effet d’une gestion inclusive et
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MANAGEMENT DE TALENT ET COMPETITIVITE DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES CAMEROUNAISES
d’une gestion exclusive de talent sur la compétitivité des entreprises et plus précisément celle des
industries agroalimentaire camerounaise et d’en comprendre les ressorts.
Les réponses aux questions et aux hypothèses présentées dans l’introduction sont
apportées au travers de deux parties chacune d’un certain nombre de chapitres. La première
partie comporte deux chapitres et la deuxième partie deux chapitres également.
Après avoir présenté le management des talents (Chapitre 1), on s’attachera à faire mettre
en exergue l’effet de cette de celui-ci sur la compétitivité des industries agroalimentaires
camerounaises avec le soutien simultané de la théorie des ressources (Chapitre 2), puis on mettra
en évidence les théories et les formes du management des talents(Chapitre 3), ensuite nous
mettre en exergue les hypothèses énoncés à cet effet à l’aide de la théorie de l’implication
(Chapitre 4), enfin nous conclurons en brossant un modèle de pratique de management de talent
sujet favorable à la compétitivité des industries agroalimentaires (Conclusion générale).
AGROALIMENTAIRE CAMEROUNAISES
2
Voir Mt 25, 14-30 dans la Bible de Jerusalem
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MANAGEMENT DE TALENT ET COMPETITIVITE DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES CAMEROUNAISES
Williams (2000 P. 35) « (…) décrivent qui font l’une ou l’autre des choses suivantes : font
régulièrement preuve d’une capacité et d’une réussite
exceptionnelles, soit dans une série d’activités et situations, ou dans
un domaine d’expertise spécialisé et étroit ; indique
systématiquement une compétence élevée dans des domaines
d’activité qui suggèrent fortement une capacité transférable et
comparable dans des situations où elles n’ont pas encore été testées et
se sont révélées très efficaces, c’est-à-dire potentielles ».
Michaels et al. (2001 P. « (…) la somme des capacités d’une personne – ses dons,
xii) compétences, connaissances, expérience, intelligence, jugement,
attitude, caractère et dynamisme intrinsèques. Elle comprend
également sa capacité à apprendre et à se développer ».
Tansley et al. (2006 P. 2) « Le talent peut être considéré comme un amalgame complexe de
compétences, de connaissances, de capacités cognitives et de
potentiel des employés. Les valeurs et les préférences
professionnelles des employés sont également d’une importance
majeure »
Stahl et al. (2007 P. 4) « un groupe restreint d’employés – ceux qui se classent au sommet en
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MANAGEMENT DE TALENT ET COMPETITIVITE DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES CAMEROUNAISES
Tansley et al. (2007 P. 8) « Le talent est constituée des personnes qui peuvent faire une
différence dans la performance d’une organisation, soit par leur
contribution immédiate, soit par le long terme en démontrant les plus
hauts niveaux de potentiel ».
Cheese, Thomaset Craig « Essentiellement, le talent signifie le total de toutes les expériences,
(2008 P. 46) connaissances, compétences et comportements qu’une personne
possède et apporte au travail ».
Silzer et Dowell (2010) Le talent est un groupe d’employés au sein d’une organisation qui
sont exceptionnels en termes de compétences et d’aptitudes, dans un
domaine technique spécifique ou dans une compétence spécifique, ou
encore dans un domaine plus général.
Silzer et Dowell (2010 P. « dans les groupes, le talent peut se référer à un groupe d’employés
13-14) qui sont exceptionnels par leur compétences et leurs capacités, soit
dans un domaine technique spécifique (…) ou une compétence
(comme un talent en marketing communication), ou un domaine plus
général (comme les directeurs généraux ou les talents à fort
potentiel). Et dans certains cas, le talent peut se référer à l’ensemble
de la population des employés ».
Silzer et Dowell (2010 P. « (…) dans certains cas, le terme talent peut désigner l’ensemble de
14) la population salariée ».
Silzer et Dowell (2010 P. « les compétences et les capacités (talents) d’une personne et ce
14) qu’elle est capable de faire ou de contribuer pour l’organisation »
Bethke-Langenegger « nous entendons par talent l’un de ces travailleurs qui assure la
(2012 P. 3) compétitivité et l’avenir d’une entreprise (en tant que spécialiste ou
dirigeant) grâce à ses qualifications et connaissances spécifiques à
l’organisation/ à l’emploi, ses compétences sociales et
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MANAGEMENT DE TALENT ET COMPETITIVITE DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES CAMEROUNAISES
Periathiruvadi et Rinn « les personnes talentueuses sont celles identifiées par des personnes
(2013 P. 153) professionnellement qualifiées qui, en raison de leurs capacités
exceptionnelles, sont capables de hautes performances »
La perspective « objet » et la
perspective « sujet » du talent ont été soulignés
par Gallardo-Gallardo, Dries, et Gonzalez-
Cruz(2013). Ces deux perspectives se déclinent
en plusieurs approches qui fournissent chacune
des définitions distinctes du concept de talent.
plusieurs approches.
Talent as NATURAL
ABILITY
+ Talent as MASTERY
Systematically developed
EXCLUSIVE
Approach
Inbom, unique abilities that skills and knowledge that lead Talent as HIGH
lead to superior performance to superior performance PERFORMERS
+ +
Talent as HIGH
Talent
AZANGUIM DONTSA as COMMITMENT
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POTENTIALS
Commitment to one's position and to one's employing organization
An elite subset of the organization's
+ population
MANAGEMENT DE TALENT ET COMPETITIVITE DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES CAMEROUNAISES
Talent as FIT
Being in the right organization, in the right position, at the right time
EXCLUSIVE
Approach
Ashton et Morton (2005 « le management des talents est une approche stratégique et
p.30) holistique de la planification des RH et des activités ou une
nouvelle voie vers l’efficacité organisationnelle. Elle permet
d’améliorer les performances et le potentiel des personnes (les
talents) qui peuvent faire une différence mesurable pour
l’organisation, aujourd’hui et à l’avenir. Et elle vise à améliorer
les performances à tous les niveaux de la main-d’œuvre,
permettant ainsi à chacun de réaliser son potentiel, quel qu’il
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MANAGEMENT DE TALENT ET COMPETITIVITE DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES CAMEROUNAISES
soit ».
Duttagupta (2005 p.2) « Dans les termes les plus larges possibles, le management de
talents est la gestion stratégique du flux de talents au sein d’une
organisation. Son but est d’assurer qu’une réserve de talents est
disponible afin d’affecter les bonnes personnes aux bons postes
au bon moment, en fonction des objectifs stratégique de
l’entreprise ».
Warren (2006 p.26) « Dans son sens le plus large, le terme peut être considéré
comme l’identification, le développement, l’engagement, la
rétention et le déploiement des talents, bien qu’il soit souvent
utilisé de manière plus étroite pour décrire le ressourcement à
court et à long terme des cadres supérieurs et des personnes
performantes ».
Cappelli (2008 p.1) « Au fond, la gestion des talents consiste simplement à anticiper
les besoins en capital humain et à établir un plan pour y
répondre ».
Collings et Mellahi (2009 « nous définissons la gestion stratégique des talents comme des
p.2) activités et des processus qui impliquent l’identification
systématique des postes clés qui contribuent de manière
différenciée à l’avantage concurrentiel durable de l’organisation,
le développement d’un réservoir de talents composé de titulaires
à haut potentiel et très performants pour remplir ces rôles, et le
développement des ressources humaines pour faciliter le
recrutement de titulaires compétents pour ces postes et pour
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MANAGEMENT DE TALENT ET COMPETITIVITE DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES CAMEROUNAISES
Silzer et Dowell (2010 p.18) « la gestion des talents est un ensemble intégré de processus, de
programmes et de normes culturelles dans une organisation,
conçu et mis en œuvre pour attirer, développer, déployer et
retenir les talents afin d’atteindre des objectifs stratégiques et de
répondre aux besoins futurs de l’entreprise »
Meyers et Van Woerkem « (…) nous désignons la gestion des talents comme l’utilisation
(2014 p.1) systématique des activités de gestion des ressources humaines
(GRH) pour attirer, identifier, développer et retenir les individus
qui sont considérés comme ‘talentueux’ (en pratique, il s’agit
souvent des employés à haut potentiel, des employés
stratégiquement importants ou des employés occupant des postes
clés) »
Inné ou acquis du talent est liée aux facteurs tels que la théorie implicite de la personne, notamment
la théorie de l’entité. Cette théorie stipule que les personnes sont ce qu’elles sont et changeront
difficilement. Cette croyance peut être aussi associée à la théorie incrémentale qui affirme que les
individus sont principalement déterminés par les leçons qu’ils tirent de l’expérience et peuvent
changer même à un âge avancé (Heslin et al., 2005). Par conséquent, le fait que les acteurs du MT
dans les organisations croient à l’une ou l’autre théorie aura des implications sur les pratiques de
MT. Par exemple, un adepte de l’entité sera incapable de voir l’émergence du potentiel d’un
employé particulier à un moment donné, et donc de changer d’avis ultérieurement sur cet employé
(Heslin et al., 2005). A ces facteurs de contingence s’ajoute aussi la culture. Tansley (2011) dans ses
travaux a relevé par exemple que la conception du talent peut aussi être liée aux définitions du talent
fournies par les langues. Il note ainsi que certaines langues européennes telles l’anglais, l’allemand
et le français soulignent la nature innée du talent. Ce qui n’est pas le cas pour la langue japonaise par
exemple qui dans sa définition du talent, estime que le talent est résultat de nombreuses années de
travail acharné et d’efforts pour atteindre la perfection.
Transferable Recruitment—
identification prior to entry
Is talent conditional on Should organizations recruit
its environment externally or internally Context- Fit-identification only
dependent after a certain socialization
period
1) A L’origine :
5
Collings, D. et al. (2018). Global Talent Management and Performance in Multinational Enterprises: A
Multilevel Perspective.Journal of Management
6
Ibid.
7
Khatri, P. et al. (2010). Talent Management in HR. Journal of Management and Strategy
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MANAGEMENT DE TALENT ET COMPETITIVITE DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES CAMEROUNAISES
III- LA COMPETITIVITE
b) La chaîne de valeur
ii) La demande
fournisseurs.
Par ailleurs, l’existence d’industries
apparentées dans un pays donné conduit
fréquemment à l’apparition de nouvelles
capacités compétitives de l’industrie de
référence. Il s’agit d’industries dont certaines
activités figurant dans leurs chaînes de valeur
respectives peuvent être coordonnées ou
partagées ou d’industries qui mettent en jeu des
produits complémentaires. Appelées aussi
industries reliées ou de support, elles jouent
autant par leur état de développement que par
leur compétitivité.
donné.
Par ailleurs et contrairement à une idée
répandue, il existe un lien entre l’intensité de la
rivalité domestique et la création ou la
persistance d’un avantage concurrentiel dans
une industrie donnée. Les firmes disposent
d’avantages concurrentiels à l’extérieur de leur
marché d’origine lorsqu’elles disposent dans
leur propre pays d’un environnement de
compétition dynamique car la rivalité entre un
groupe local de concurrents favorise
l’innovation et le progrès puisque ces rivaux,
opérant dans des conditions de base similaires
(coût, accès au marché local), vont chercher à
développer d'autres types d’avantages
compétitifs.
A ces quatre déterminants de l’avantage
concurrentiel national, Porter ajoute deux
agents : le hasard et l’Etat.
v) Rôle du hasard
les changements majeurs dans les prix de revient ou les taux de change ;
les guerres et leurs conséquences différenciées sur telle ou telle industrie ;
les décisions politiques et économiques de pays tiers, …
Ce sont les pays qui disposent du
losange le plus favorable qui sauront le mieux
convertir le hasard en avantage concurrentiel
par la bonne exploitation des évènements
aléatoires qui surviennent.
• la qualité du produit qui devient de plus en plus un défi et un enjeu de compétitivité et comporte,
outre les caractéristiques objectives du produit, la perception que s’en font les acheteurs, le délai de
mise en marché et de disponibilité au consommateur (Bencharif et Khamassi, 2 000) ;
• la différenciation du produit pour que le consommateur le considère comme unique par rapport aux
produits offerts par d’autres entreprises ; cette caractéristique de compétitivité hors-prix est, comme
la précédente, le résultat de l’innovation.
Ces deux formes de compétitivité ne
s’opposent pas mais se complètent. Certaines
entreprises mettent l’accent plus sur l’une que
sur l’autre à un moment donné, mais du point
de vue dynamique, la compétitivité hors-prix
permet de dégager des bénéfices autorisant des
investissements de croissance, donc la
réalisation d’économies d’échelle qui finissent
par renforcer la compétitivité-prix.
Enfin, l’analyse approfondie révèle les
nombreuses possibilités qu’a encore l’Etat de
contribuer à l’amélioration de la compétitivité
de ses entreprises à travers une action plus ou
moins directe sur un ou plusieurs de ses
déterminants, et on retrouve encore ici
l’approche « portériènne » de l’avantage
concurrentiel national.
Les principaux facteurs de la
compétitivité d’un produit ne se situent donc
pas uniquement au sein de l’entreprise abritant
la dernière phase de fabrication de ce produit,
mais ils se déterminent progressivement au sein
des unités abritant les différentes phases
successives d’élaboration de ce produit, depuis
sa phase initiale de matière première, jusqu’à sa
dernière phase de “produit fini”, disponible au
Le concept de filière agro-alimentaire est apparu il y a une trentaine d’années, après les tout-
premiers travaux d’économie agro-alimentaire menés par Davis, Goldberg et Léontief, et qui ont
conduit au premier ouvrage en la matière intitulé “A concept of Agribusiness” et publié déjà en
1957. Ils y précisent que “l’agro-industrie comprend trois agrégats : les industries qui fournissent
l’agriculture, le secteur agricole et les activités de transformation-distribution”.
Cette approche permet de montrer le
poids économique relatif de l’activité agro-
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MANAGEMENT DE TALENT ET COMPETITIVITE DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES CAMEROUNAISES
changements ?
Ce défi majeur se pose avec de plus en
plus d’acuité dans un environnement
multiculturel, une pénurie et une « guerre » des
cadres ainsi que l’arrivée de la génération
Millennials.
Pour faire face à tous ces challenges, et
assurer leur développement, leur compétitivité
et leur pérennité, de très nombreuses entreprises
ont développé une politique de gestion de leurs
talents ambitieuse, parfois innovante et souvent
efficiente. Ses nombreux succès ne sont pas
simplement dus à la seule politique des
ressources humaines, mais à une stratégie
volontariste de la direction générale et un
engagement fort de tous les managers de
l’entreprise.
Les bénéfices attendus d’une telle
politique sont à la hauteur de leurs enjeux et
peuvent s’avérer considérables : affinité avec la
culture d’entreprise, faible turn-over, important
niveau de motivation, bien être des salariés,
performance améliorée, méthodes de travail
collaboratrices et agiles, etc. Rechercher et
développer les talents est en fait un véritable
enjeu pour les entreprises, sous l’angle
organisationnel, culturel et managérial. Capelli,
cité par Peretti8, suggère bien que gérer les
talents n’est pas une fin en soi, mais bien une
méthode pour permettre à l’entreprise
d’atteindre ses objectifs.
8
Capelli, 2009, cité par Peretti, 2009, p.268/269
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MANAGEMENT DE TALENT ET COMPETITIVITE DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES CAMEROUNAISES
9
Blanc, Foix, Maurice, 2008, p.163
10
Blanc, Foix, Maurice, 2008, p.167
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MANAGEMENT DE TALENT ET COMPETITIVITE DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES CAMEROUNAISES
11
Blanc, Foix, Maurice, 2008, p.174
12
Miralles, 2007, p.162
13
Miralles 2007, p.73
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MANAGEMENT DE TALENT ET COMPETITIVITE DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES CAMEROUNAISES
15
Peretti, 2009, chap.5
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MANAGEMENT DE TALENT ET COMPETITIVITE DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES CAMEROUNAISES
16
Lionel Larrieu, Trois avantages à s’emparer de la diversité pour les entreprises (Publié le 01/09/2016)
17
Blanc, Foix, Maurice, 2008, p.176/178
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IIème Partie :
La gestion des ressources humaines (GRH) a connu au cours des dernières décennies de
profondes transformations liées, d'une part, au développement de son expertise et, d'autre part, a la
reconnaissance de sa contribution à la performance de l’entreprise. Se définissant comme l'ensemble
des politiques et pratiques mises en œuvre pour gérer le capital humain de l'entreprise, la GRH est
devenue une science de gestion à part entière s'appuyant sur d'autres disciplines scientifiques
fondamentales, comme la psychologie ou la sociologie.
C'est dans une perspective non comptable des ressources humaines que s'inscrit le livre
de Charles-Henri B (2015), qui a pour objectif de répondre aux préoccupations concrètes des
acteurs concernés dans un esprit que résume parfaitement la phrase suivante : «...ce qui
distingue l'entreprise performante de l'entreprise non performante, ce sont, avant tout, les
hommes, leur enthousiasme, leur créativité, tout le reste peut s'acheter, s'apprendre, se développer
ou se copier...18 ».
1) Le Processus d’évolution
18
Vermot-Gaut C., la politique sociale de l’entreprise, Ed. Hommes et Techniques, 1986
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Vient ensuite une deuxième étape ou la prise en compte des contraintes externes,
principalement juridiques, conduit les entreprises à mettre des juristes à la tête des directions du
personnel. Leur mission principale est de veiller à ce que les réglementations du travail, de
plus en plus contraignantes, soient respectées, notamment sur la durée du travail, les conditions
d'hygiène et de sécurité et la formation avec, par exemple, la loi de 1971 obligeant pour la
première fois les entreprises à prévoir un budget spécifique pour le développement de leurs
collaborateurs.
La troisième étape, des années 70 jusqu'aux années 80, marque un tournant pour la
gestion du personnel qui devient beaucoup plus qualitative, avec l'arrivée de psychosociologues
à la tête des fonctions ressources humaines. C'est la grande époque des séminaires de motivation
et la remise en cause progressive du modèle taylorien, observée particulièrement en Europe
du Nord. Ce souci de l'humain se traduit par un changement de nom de « Direction du
Personnel» en « Direction des Relations Humaines » mettant l'accent sur l'importance du
passage du quantitatif au qualitatif. Certaines entreprises, comme Danone, élaborent un modèle
équilibré de développement en insistant sur l'importance d'un projet liant l'économique et le
social. C'est cette même entreprise qui a conservé longtemps l'appellation de « Direction
Générale des Relations Humaines » pour designer la DGRH.
La quatrième étape, à partir des années 80, est celle de l'émergence de la Gestion des
Ressources Humaines en tant que champ autonome de gestion développant sa propre expertise
scientifique et s'appuyant sur des pratiques professionnelles de plus en plus reconnues. C'est à
cette époque qu'apparaissent les premiers ouvrages fondateurs et que se développent les
formations spécialisées avec la création de nombreux parcours diplomants a l'université et dans
les écoles de gestion (DESS, Master...). Par ailleurs, la mutation profonde des systèmes
d'information, avec notamment la généralisation des micro-ordinateurs, permet alors aux
responsables RH de commencer à disposer d'outils d'aide à la décision comparables à ceux dont
disposent déjà leurs homologues dans les domaines de la finance ou du marketing. Aujourd’hui,
l’importance cruciale des systèmes d'information RH (SIRH) se voit renforcée avec la
croissance exponentielle d'internet qui permet un partage de la GRH avec les managers et les
collaborateurs.
Une cinquième étape se situe dans les années 90 avec la volonté affirmée des DRH
d'acquérir un rôle stratégique qui dépasse la simple mise en œuvre de la stratégie. Mais cette
volonté est bien souvent contrecarrée par les effets d'une crise qui place les DRH en position
de simples exécutants des décisions de restructuration, une position très éloignée du rôle
stratégique qu'ils rêvaient d'avoir au début des années 90. En dépit de cette situation,
l'une des caractéristiques de l’évolution de la GRH durant cette période est son ouverture
progressive aux autres enjeux de l'entreprise (économiques, techniques, politiques...)
accompagnée du partage des responsabilités avec l'ensemble des managers et une
transformation de la légitimité des responsables RH qui reçoivent l'appellation de
« partenaires d'affaires » (business Partner), de plus en plus utilisée au début des années 2000.
La sixième étape est marquée par l'impact sur la GRH de changements importants de
l'environnement des entreprises depuis le début des années 2000 avec, entre autres: la
montée des exigences des parties prenantes notamment en matière d'environnement et de
responsabilité sociale, l'explosion des nouvelles technologies, en particulier celles d'internet et
des outils nomades, l'impact de la révolution digitale, la globalisation des activités avec une
part croissante prise par les marchés extérieurs. Face à de tels bouleversements, la GRH évolue
avec la prise en compte progressive de la disparition des frontières traditionnelles
(géographiques, temporelles, statutaires ...) de l'entreprise. Elle laisse la place a davantage
d'innovation dans des pratiques qui n'étaient pas imaginables il y a seulement quelques
années avec, par exemple, les efforts déployés pour améliorer la marque employeur et la
gestion de la diversité. Plus récemment encore, la GRH est appelée à se rapprocher des
personnes en créant les conditions d'une autonomie véritable, devenant ainsi une fonction
incubatrice de nouvelles idées business. On est ici proche du modèle de l'entreprise libérée
telle que le propose Isaac Geetz19.
En définitive, l'évolution de la GRH se caractérisé simultanément par une plus grande
professionnalisation des pratiques et par un plus grand partage des responsabilités entre la
fonction RH et les managers: on peut représenter cette évolution dans le schéma suivant:
Figure 2 : Evolution du Rôle de la GRH
19
Geetz I., Carney B., Uberte & Cie, quand la liberte des salaries fait le succes des entreprises, Champs, Flamma
rion, 2012.
Individuel Innovateur
Stratégique
Gestionnaire
Partage de
la GRH Psychologue
Juriste
Collectif Administratif
Professionnalisation
Source :
La création de valeur
La notion même de création de valeur peut être discutée, mais si l'on se limite à
l'acception la plus courante, il s'agit du simple rapport entre coûts et bénéfices. La question
alors posée au responsable est celle de savoir montrer à ses clients, internes et externes, les
bénéfices attendus des pratiques RH mises en œuvre dans l'entreprise en regard des coûts
(financiers, managériaux) inévitablement générés. Ce défi de la création de valeur constitue
pour le responsable un vrai test de validité des pratiques mises en œuvre.
Pilier social (et sociétal) du développement durable, la RSE concerne au premier chef le
responsable de l'entreprise a qui il incombe bien souvent de faire respecter par l'entreprise et
son personnel les engagements pris auprès des parties prenantes. L'influence croissante des analyses
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des agences de notation sociale auprès des investisseurs et l'impact potentiel des risques de
réputation constituent des enjeux suffisamment importants pour que le responsable concerne
passe au «filtre» de la RSE les pratiques RH qu’il met en œuvre surtout dans un contexte ou une
nouvelle norme ISO,1'IS0 26000, est susceptible d'affecter durablement les relations entre
l'entreprise et son environnement social.
Au-delà de la motivation telle qu'elle était définie dans les années 70, la notion
d'engagement fait explicitement référence à une adhésion émotionnelle des collaborateurs au
projet propose par l'entreprise. Même si celui-ci est enthousiasmant sur le papier, c'est dans la
réalité des pratiques que l'on observe la cohérence entre les discours et le vécu au quotidien. Pour le
manager, le renforcement de l'engagement des collaborateurs passe donc par la mise en œuvre
de pratiques RH cohérentes avec le projet annonce souvent sous la forme d'un ensemble de
valeurs de l'entreprise.
L'ouverture internationale
A l'heure où l'Europe compte 27 pays membres aussi différents que la Lituanie ou l'Es
pagne et ou Internet a aboli les frontières du temps et l'espace, il est difficilement envisageable pour
un responsable de ne pas tenir compte de l'international même si son entreprise n'a encore
qu'un marché national voire local: la concurrence ne se situe plus ni dans la même région ni
dans le même pays, mais à l'autre bout du monde, ou l'on produit sensiblement mains cher
avec une qualité de plus en plus respectable. II est important alors de s'interroger sur la
pertinence d'appliquer certaines pratiques dans des univers culturels radicalement
différents.
La révolution digitale
I1 est difficile de ne pas parler d'une révolution qui impacte aujourd'hui toute l'entreprise
et en particulier la GRH, ses acteurs et ses pratiques : la révolution digitale. II suffit, pour s'en
convaincre, d'observer la place prise par les réseaux sociaux dans les pratiques de recrutement, de
mobilité, de formation, d'évaluation ... pour ne citer que les pratiques les plus concernées. Tout
responsable RH se doit d'évaluer les opportunités mais aussi les risques de la digitalisation dans
son périmètre d'action.
Ils s’appuient sur les neuf pratiques fondamentales suivantes :
La Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) : la capacité à
anticiper est essentielle dans le domaine des RH, d’où l’importance de la pratique de la Gestion
Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC)
Le recrutement : Le dossier consacré à la pratique du recrutement insiste sur son
évolution profonde notamment avec l’évolution du développement d’internet et l’apparition des
réseaux sociaux.
L’évaluation : L'évaluation est l'une des pratiques RH parmi les plus délicates à
mettre œuvre, il est difficile de trouver une autre pratique autant critiquée mais
En misant sur une gestion inclusive des talents, vous créez une équipe soudée dans laquelle
chacun s'épanouit. Mais comment commencer ? Assurez-vous tout d'abord que la mission et la
vision de votre entreprise sont parfaitement claires afin que les collaborateurs puissent s'identifier à
votre philosophie. Sur cette base solide, chacun peut se développer - à sa manière. Vous soutenez ce
Vous êtes-vous ouvert à tous les candidats motivés lors du cycle de recrutement ? Bien ! Car
c'est la base de votre gestion des talents inclusive. Si vous tendez l'oreille dès le début, vous saurez
exactement où se situent les points forts de votre nouveau collaborateur. Et une fois que vous avez
découvert ses connaissances (professionnelles), ses possibilités d'apprentissage et ses compétences,
vous pouvez définir un parcours de développement personnalisé. Votre nouvelle recrue se sentira
ainsi immédiatement impliquée. (Itzu, 2021)
2) La communication interne
Aspirez-vous également à une structure d'entreprise horizontale, où il règne une atmosphère saine et
où les collègues sont prêts à tout l'un pour l'autre ? Dans ce cas, vous êtes probablement conscient
qu'en matière de gestion des talents, la communication interne est au moins aussi importante que la
communication externe :
Le point de départ de cette communication interne est une mission et une vision claires : car
quand le point à l'horizon est clairement défini, chacun sait dans quelle direction aller.
Ensuite, vous devez vous efforcer d'impliquer tous les collaborateurs dans votre
communication interne, et ce de la manière la plus personnelle possible. Les histoires personnelles et
les anecdotes auxquelles on peut s'identifier permettent vraiment de concrétiser la vision
d'entreprise.
Assurez-vous également de parler le même langage que vos collaborateurs. Au sens propre
comme au sens figuré : utilisez un ton en adéquation avec l'univers de vos collègues et veillez à ce
que votre communication soit compréhensible pour tous. Un jargon inutile est susceptible
d'impressionner, mais vous courez le risque que le message ne soit pas compris.
Enfin, choisissez des canaux de communication que vos collaborateurs utilisent
efficacement. Peut-être serait-il préférable de transmettre la prochaine communication via
Whatsapp, plutôt que de l'enterrer dans un coin perdu de l'intranet ? N'oubliez pas l'aspect humain :
une conversation informelle dans le couloir engendre souvent plus d'implication qu'une interminable
communication à sens unique par e-mail.
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Si vous êtes coincé dans votre travail, il est difficile de tirer de la satisfaction de vos
activités. Les collaborateurs impliqués apprécient donc les possibilités d'apprendre de nouvelles
choses. C'est pourquoi un programme de formation personnel constitue l'un des éléments
permanents de la gestion inclusive des talents. Pour réussir l'élaboration d'un « PDP », il est
préférable de connaître les rêves de votre collaborateur : qu'aimerait-il réaliser, dans la limite de ses
possibilités personnelles ? Si vous offrez des possibilités d'affiner ces compétences, vous
maintiendrez la motivation de chaque collaborateur. Cela garantit la stabilité. Parce que les
collaborateurs qui se sentent bien dans leur peau restent motivés au sein de l'entreprise. Ils évoluent
et se développent dans votre entreprise, ce qui permet à leurs talents uniques de s'épanouir. (Itzu,
2021)
Quand il s'agit de libérer le talent ... Dans le contexte d'une gestion inclusive des talents, il
est utile d'examiner d'un œil critique les idées préconçues concernant la circulation des talents. Au
cours des dernières décennies, l'idée selon laquelle tout le monde devrait progresser en permanence
s'est répandue. Tout le monde considère ainsi la promotion comme l'accomplissement ultime. Mais
que se passe-t-il si cette nouvelle fonction s'avère être trop lourd pour vos épaules ? La
rétrogradation peut alors être votre salut : en prenant un peu de recul dans l'entreprise, vous pouvez
retrouver la satisfaction (à votre place de prédilection). Mais vous pouvez aussi aborder la
« réaffectation » avec votre collaborateur. Dans ce cas, vous ne vous contentez pas de prendre du
recul, mais vous commencez à travailler à un nouveau poste dans un autre service. Si vous intégrez
ce développement horizontal dans votre gestion des talents, vous offrez de solides perspectives
professionnelles. (Itzu, 2021)
Un levier incontournable pour accroître la fidélisation des employés est la gestion des talents
dont l’approche varie d’une organisation à l’autre, selon les croyances des dirigeants sur la nature du
potentiel humain et surtout, comment le choisir et/ou le développer. Une classification des
approches en matière de gestion des talents est présentée dans le graphique ci-bas. Selon Meyers et
les collaborateurs (2020), les croyances en matière de potentiel humain peuvent être positionnées en
fonction de deux axes.
Le premier correspond à la disponibilité du potentiel dans l’entreprise. Le potentiel est-il
inclusif (le potentiel est commun) ou exclusif (le potentiel est rare)? Le deuxième réfère à la
dimension temporelle du potentiel. Le potentiel est-il inné et assez stable (la personne a ou n'a pas la
caractéristique souhaitée) ou bien est-il acquis (il peut être développé)? À l’aide des deux axes
proposés, ces auteurs positionnent différentes approches de la gestion du potentiel humain en
organisation.
Les approches exclusives reflètent la conviction managériale que seul un petit pourcentage
(< 20 %) des employés sont talentueux. Il faut donc soit investir pour attirer, identifier et fidéliser
les talents (exclusive et stable) ou investir dans l’identification des hauts potentiels pour actualiser
ou accélérer leur développement (exclusif et développemental). Bref, les pratiques exclusives font
généralement référence à la gestion du « talent » (vu comme un élément rare) en entreprise.
Quant aux approches inclusives, elles prônent plutôt que tous les employés sont des talents
en soi, et qu'il faut identifier et placer les employés au bon endroit (stable), ou bien les développer
en fonction de leurs talents et forces naturelles (développemental). C’est avec des croyances
inclusives et développementales que la gestion de la carrière prend habituellement forme. Parce que
la gestion de la carrière offre un soutien à l’ensemble des employés, elle est essentielle pour
augmenter la fidélisation des employés. Cela dit, la forme que prend ce soutien peut varier.
« Au Mouvement Desjardins, le virage que nous avons amorcé en 2016 nous a permis de revoir nos
pratiques de gestion en nous ancrant sur un vrai dialogue en continu », souligne Salwa Salek,
directrice principale, développement organisationnel et expérience employé chez Desjardins. «
D’abord, notre processus d’évaluation du rendement a évolué vers une approche d’appréciation en
continu de la performance des personnes, en considérant autant l’atteinte des résultats que nos
comportements Desjardins.
Ensuite, notre approche sur le plan de l’engagement des personnes est désormais soutenue
par Office vibe qui nous aide à suivre le degré d’engagement en temps réel et à agir en continu. Dès
cette année, nous implantons une approche de gestion des talents qui vise à propulser le dialogue sur
le potentiel de développement des personnes, une approche à la fois inclusive et développementale,
car la gestion des talents vise à libérer le plein potentiel de chaque employé.
Tous nos talents doivent être valorisés et reconnus dans leurs forces, car nous visons une
équipe talentueuse dans sa complémentarité en harmonie avec nos besoins d’affaires » rappelle
Salwa Salek.
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