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Dédicace
Je dédie ce travail à celle qui m'a donné la vie, le symbole de tendresse, qui s'est
A mon père, école de mon enfance, qui a été mon ombre durant
toutes les années des études, et qui a veillé tout au long de ma vie
A ma sœur.
A mes amies.
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Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
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Remerciements
Ce mémoire de fin d’étude constitue pour moi l’aboutissement de cinq ans de
formation et de trois mois de stage. Ces courts mots de remerciements ne
pourront jamais à eux seuls rendre grâce à toutes celles et ceux qui ont su à
travers leurs gestes et leurs paroles faire de moi ce que je suis aujourd’hui. Je
m’y lance malgré tout.
je tiens à souligner aussi, l’accueil chaleureux qui m’a été accordé au sein de la
Société Anonyme Marocaine de l’Industrie de Raffinage (SAMIR), ainsi que
l’aide qui m’a été offerte par son personnel et je remercie, profondément, toute
l’équipe « comptabilité, fiscalité et contrôle de gestion » pour leur encadrement
et soutien durant la période de mon stage qui a beaucoup facilité mon intégration
et m’a aidé à me familiariser avec les métiers de la société, notamment : Le chef
département « comptabilité » MARMOUCHA HASSAN, Comptable
fournisseurAMZIL ABDERRAHIM , etMonsieur EL YOUSSEFI HATIM.
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Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
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Avant propos
Ce document s’inscrit dans le cadre de la formation à l’Ecole Nationale de
Commerce et de Gestion d’Agadir (ENCG), qui prévoit un projet de fin d’étude
à la fin de la cinquième année. L’objectif de ce projet étant de s’initier à la vie
professionnelle par une mission qui nécessite de la recherche et de la
documentation. Ce stage est aussi une occasion d’appliquer les connaissances
acquises tout au long de notre cursus, dans le monde réel.
Ce document décrit le travail que j’ai fait dans mon stage de fin d’études
pendant trois mois (du 23 Janvier 2013 au 23 Avril 2013), au sein du service
« comptabilité, finance et contrôle de gestion » de la Société Anonyme
Marocaine de l’Industrie de Raffinage (SAMIR). Pendant le stage j’ai eu
l’occasion de traiter un sujet d’actualité au niveau mondiale. En effet, J’ai traité
le thème de la gestion de risque de change USD-MAD, lié aux
approvisionnements en pétrole brut, en utilisant le modèle Value at Risk comme
méthode d’estimation.
Le modèle de la Value at Risk est une mesure probabiliste qui est utilisée par les
banques et d’autres organisations pour estimer le risque marché. Ce modèle
permet d’avoir une idée sur la valeur maximale de la perte selon une probabilité
donnée.
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Remerciements
Avant propos
Introduction
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Bibliographie et webographie
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Tableau 2 : les principaux événements ayant eu un impact sur l’offre mondiale du pétrole brut
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Figure 3 : Présentation d’une volatilité élevée et moins élevée d’un titre
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Introduction
Le risque est inhérent à l’activité économique. Toute entreprise y est confrontée dès le
moment où elle réalise des opérations commerciales, industrielles ou financières. Le
développement des marchés financiers et l’internationalisation des activités des
entreprises ont donné naissance à un nouveau type de risque qui s’est ajouté aux
risques traditionnels, de nature industrielle ou commerciale. Ce type de risque, qui
entre dans le cadre des risques dit financiers, est le « risque de change » et résulte des
mouvements imprévisibles des taux de change. Ce risque a des conséquences qui
peuvent être dommageables au niveau des résultats financiers, de la valeur du
patrimoine et même de la pérennité de l’entreprise. Aucune firme, grande ou petite, ne
peut se prévaloir d’être à l’abri des fluctuations des cours des devises qui se
répercutent sur sa performance. Il importe alors de les prendre en considération et de
les gérer au mieux.
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donnée et sur une période donnée. La Value atRisk n'est pas une prévision mais une
estimation du risque sur une position déjà en portefeuille. La Value atRisk prend en
compte la diversification du portefeuille. Si plusieurs actifs sont dans le portefeuille, la
VaR varierait en fonction du degré de corrélation entre les actifs. Si les actifs sont
corrélés positivement, la perte potentielle sera beaucoup plus grande. A l'inverse, s'ils
sont négativement corrélés, l'effet de diversification sera maximal sur la VaR.
La VaR calculée dans notre travail est « complexe », du fait que la valeur de l’actif, le
pétrole brut,pour lequel on veut estimer le risque de change potentiel, présente un
risque supplémentaire qui lié à la volatilité du prix du pétrole au marché international.
Donc laVaR estimée est une combinaison de la VaR liée aucours de change USD-
MAD et celle du prix du produit pétrolier.
Nous avons choisi d’introduire ce rapport par un chapitre oùon présenterait une vue
d’ensemble sur les marchés pétroliers international, à savoir les parties prenantes et la
formation des prix des produits pétroliers.Ce chapitre vise à faire comprendre au
lecteur de ce rapport d’où vient la volatilité du cours de pétrole brut.
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Actuellement le pétrole est la principale source d'énergie dans le monde et le moteur de toute
économie.Il représente le plus gros commerce international de la planète en valeur et en
volume, il a un poids important sur les équilibres commerciaux. Tout comme pour les actions,
il existe une bourse du pétrole et des produits finis, on peut donc les acheter « spot » ou à
terme avec livraison de un à six mois. Le présent chapitre donne une vue globale sur les
intervenants du marché pétrolier international, ainsi que le mécanisme de leur fonctionnement
et leurs contributions à la cotation du brut de différentes références.
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7 le Japon 1974
8 l'Irlande 1974
9 l'Espagne 1974
10 la Suède 1974
11 la Suisse 1974
12 l'Allemagne 1974
13 le Luxembourg 1974
14 les Pays-Bas 1974
15 la Norvège 1974
16 la Nouvelle Zélande 1977
17 la Grèce 1977
18 l'Italie 1978
19 l'Australie 1979
20 le Portugal 1981
21 la Turquie 1981
22 la Finlande 1992
23 la France 1992
24 la Hongrie 1997
25 la République Tchèque 2001
26 la République de Corée 2001
27 la Slovaquie 2007
Tableau 2 :les principaux événements ayant eu un impact sur l’offre mondiale du pétrole brut2
Il est à noter que chaque crise engendre une baisse de l’offre mondiale, ce qui renchérit le prix
du pétrole brut sur les marchés internationaux.
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Source:
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Source: Les stocks stratégiques pétroliers, extrait de la lettre trimestrielle Energies et Matières Première.
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Le but de l'OPEP est la coordination des politiques pétrolières de ses membres afin de sauvegarder
leurs intérêts tout en évitant des fluctuations de prix trop importantes et dommageables pour la
communauté internationale.
Après la nationalisation de l'exploitation pétrolière, l'OPEP fixa les prix de vente du brut de 1970 à la
moitié des années 1980. Puis ces prix furent libéralisés et se mirent à fluctuer en fonction de l'offre et
de la demande mondiale.
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OPEP
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Aujourd'hui, l'OPEP se réunit en session ordinaire deux fois par an, fixe un objectif de prix et
décide de l'ajustement de la production (réduction ou augmentation) en fonction des
conditions de marché.
Le tableau ci après présente l’évolution des prix du panier de l’OPEP depuis 2002 :
Année 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Prix Moyen $ 24.36 28.10 36.05 50.64 61.08 69.08 94.45 61.06 77.45 107.46 109.45
Evolution 5% 15% 28% 40% 21% 13% 37% -35% 27% 39% 2%
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OPEP Yearly basket price.
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Pour les ressources offshore, sous la mer, les accords internationaux déterminent les règles de
partage (ex : pays riverains jusqu’à 300 miles des côtes).
Cependant ces sociétés et leurs activités ont beaucoup évolué depuis le début des années
1960. A cette date, l'exploitation du pétrole était aux mains de grands groupes internationaux
qui fixaient le prix de vente du pétrole et versaient un droit d'exploitation aux pays détenteurs
de pétrole.
A partir des années 1960 et face à l'accroissement de la consommation de pétrole, plusieurs
pays producteurs décidèrent de nationaliser les entreprises exploitants les ressources
pétrolières. La part des grands groupes dans la production de pétrole se réduisit
considérablement. Après l'augmentation des prix du brut, les majors eurent la possibilité
d'exploiter rentablement de nouvelles ressources et d'entamer de nouvelles campagnes de
prospection. Les prix du pétrole brut relativement faibles au cours de la période 1997-1999
ont incité les sociétés pétrolières à effectuer des économies d'échelles et donc à se regrouper.
De plus, les sociétés pétrolières ont particulièrement souffert de l'attrait des investisseurs pour
les nouvelles technologies. Enfin, ces fusions sont aussi le résultat d'une réorientation des
activités des pétroliers vers des sociétés fournissant de l'énergie, qu'elle soit d'origine
pétrolière, gazière, électrique ou même de pile à combustible.
Depuis les années 1970 et la nationalisation des moyens de production de pétrole brut, la
vente de brut s'opère soit d'Etat à Etat, soit par contrat d'Etat à société pétrolière, soit d'Etat à
négociant qui revend le pétrole sur les marchés mondiaux. Ces stratégies de
commercialisation font le plus souvent références à des formules de prix basées sur les cours
internationaux. Depuis le milieu des années 1990, les prix des marchés physiques qui
servaient de référence, sont de plus en plus souvent remplacés par les cours négociés sur les
marchés à terme.
Aujourd'hui, les compagnies pétrolières qui exploitent du pétrole sur un sol étranger sont
tenues de verser un droit d'exploitation généralement exprimé en pourcentage du prix de vente
à l'exportation du brut.
Le tableau ci-dessous synthétise les principales phase et opérations ainsi que les principaux
acteurs de l’industrie pétrolière :
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Sulzer.
Pour les équipements des compresseurs :
Ingersoll-Rand.
Atlas-Copco.
NEGOCIANTS Achats reventes des produits pétroliers a Vitol.
travers du marché international. Glencore.
Addax BV (Addax-Oryx Group).
Cargill-Alliant Energy.
TrafiguraBeheer B.V.
ArcadiaPetroleum (filiale de Mitsui).
Maurel &Prom.
TRANSPORT Les points de passage stratégiques dans Les principaux Oléoduc en France :
l'approvisionnement du pétrole : Les oléoducs Le Havre-Grandpuits.
Le détroit d'Hormuz. Le SPLSE (pipeline sud-européen).
Le détroit de Bab el-Mandab (Mer Rouge au Le SPMR (pipeline Méditerranée-Rhône).
Golfe d'Aden). Le pipeline de TRAPIL de produits qui alimentent la
Le détroit du Bosphore (la Mer Noire à la région Parisienne à partir du Havre.
Méditerranée). Les principaux Armateur :
Le canal de Panama. Les volumes des pétroliers varient de 3 000
Le détroit de Malacca (Singapour et tonnes en lourd (dwt) jusqu'à 350 000 tonnes.
l'Indonésie). La taille peut être limitée pour des raisons de tirant
Le canal de Suez. d'eau et de largeur de canaux, par exemple :
Les ports, oléoducs et gazoducs de Russie. Canal de Panama (80 000 t environ).
L'Oléoduc de Sumed. Canal de Suez (150 000 t environ).
L'Oléoduc Trans-Panama. Les références Fret :
Terminal petrolier Amsterdam. Worldscale Association à New York.
Le coût du fret maritime pétrolier est basé sur Worldscale Association à Londres.
une échelle qui donne un prix de fret pour les Le site de Simpson Spence& Young.
routes maritimes.
Cette échelle connue sous le nom de New
Worldwide Tanker Nominal Freight.
Le coût du fret par cargo est calculé entre
deux ports sur la base d'un cargo type en
référence à sa taille, son âge, sa vitesse, et
s'exprime en pourcentage du coût Worldscale.
RAFFINAGE Procédés de raffinage et de pétrochimie : Les procédés de raffinage sont vendus sous licence
Distillation atmosphérique. par :
Distillation sous vide. Axens (IFP).
Réformage catalytique. UOP.
Polymérisation. Les raffineries sont construites par des
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La chaine de valeur du métier de l’industrie du pétrole est partagée entre les compagnies
pétrolières nationales, les compagnies pétrolières internationales, et les sous-traitants.
Le pétrole de bourse est négocié sous la forme de barils de pétrole brut. Il est échangé chaque
jour sur le marché spot ou au comptant sous la forme de contrats à termes.
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Synthèse personnel de plusieurs sites internet des compagnies pétrolières et parapétrolières
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Ces contrats sont des engagements à acheter ou à vendre une quantité prédéterminée de barils
à une échéance donnée, généralement de 3 à 6 mois. Le prix de cette vente ou de cet achat est
évidement connu à l’avance. On appelle généralement ces contrats des « barils-papier ». Ce
sont ces contrats qui permettent aux opérateurs de se couvrir contre les risques de variation
trop importante des cours. Mais si le pétrole est aussi intéressant pour les investisseurs
particuliers, c’est surtout en raison de sa forte volatilité et donc de la possibilité
d’appréhenderde fortes variations des cours en très peu de temps, engageant ainsi des
bénéfices importants à court terme.
Plusieurs facteurs influencent la formation des prix du pétrole et ont un fort impact sur les
cours du pétrole : Le prix du pétrole varie très souvent, en fonction de plusieursfacteurs :
Facteurs naturels : Les statistiques concernant les gisements de pétrole et leur
épuisement à long terme.
Réchauffement climatique : devrait conduire à une baisse de la consommation.
Facteurs géopolitiques: Les différents conflits et accords entre les pays
consommateurs et producteurs influent fortement sur les cours à court terme.
Niveaux de stocks : notamment publiés par les Etats-Unis.
Production quotidienne : en excédent ou en déficit, crise politique dans un pays
quelconque, intempéries, terrorisme, guerre, etc.
Conditions climatiques : saison plus froide ou plus chaude aux États-Unis.
Réserves : dans la plupart des pays, la loi exige que les sociétés de raffinage stockent
pour les états une réserve de pétrole brut ou son équivalent en produits finis.
Le commerce international du pétrole brut, ainsi que celui des produits pétroliers
intermédiaires et celui des produits finis, est centralisé sur deux marchés, qui sont les
suivants :
Le New York Mercantile Exchange (NYMEX) : propose deux contrats à terme et
deux options sur ces contrats. L'un sur le Brent blend et l'autre sur un brut d'origine
américaine avec une faible teneur en soufre et un degré API compris entre 37° et 42°
(brut léger et doux), livrable à Cushing Oklahoma (typiquement le WTI).
Exemple :Light, Sweet Crude Oil Futures, Brent Crude Oil
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Il existe d’autres places, mais elles ne font que relayer via internet ces deux marchés.
La cotation des différents bruts se fait tous les jours 24 h/24 et la plupart des pétroliers sont
abonnés aux pages émises par l'agence « Reuters » et « Platt'sOilgram Price Reports » qui
fournissent cette cotation.
En Europe les traders négocient le matin avec l'Asie et, après l'ouverture du marché de New
York, avec les États-Unis tard dans la soirée jusque vers 11 heures du soir.
Le système de transaction est comparable à ceux des marchés financiers.
Les prix au comptant sont collectés puis rapportés par les agences spécialisées qui
interrogent les courtiers et les différents acteurs du marché. Il n'y a pas d'autres
moyens d'obtenir une telle information pour du pétrole non coté sur un marché à terme
comme le Dubaï par exemple. Les principaux bruts de référence sur le marché
physique sont :
Le BRENT (acronyme qui désigne les principales formations pétrolières de la Mer du
Nord, qui sont Broom, Rannock, Etive, Ness etTarbert).
Le West Texas Intermediate Cushing (WTI).
Le Dubaï.
L'Urals.
Le Tapis.
L’Alaska NorthSlope.
L’Oman.
Plusieurs sociétés sont spécialisées dans la dissémination de prix récoltés sur les marchés et
d'indices. Parmi les plus connues : Platt'setPetroleum Argus.
En effet, la valorisation d'une quantité déterminée de brut, en général 1 tonne métrique, tient
compte :
prix FOB de ce brut ;
les frais de transport (le fret) ;
l'assurance ;
les incidences de pertes ;
les frais de raffinage ;
marge bénéficiaire pour le raffineur.
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Ainsi il y a toujours une corrélation entre le prix des produits finis et le prix « FOB » d'un
brut. Cette valorisation se fait quotidiennement par moyens informatiques interposés, afin de
connaître au jour le jour la valeur marchande de chacune des qualités de brut sur le marché.
Les transactions entre traders se font par téléphone ou par Internet et sont confirmées par fax
ou par courriel.
Il existe également un marché à terme. Sur ce marché, le brut est vendu ou acheté par
lot, à un ou à plusieurs mois de livraison à l'avance. Il en est de même pour les
produits intermédiaires comme le naphta ou le kérosène, ou pour les produits finis
comme les carburants, le jet fuel, le gazole ou le fioul lourd.
Le marché de Rotterdam est le plus important, il traite des pétroles bruts et des
produits du pétrole.
Le marché méditerranéen traite des bruts d'origine russe, libyenne ou iranienne. Les
qualités y sont hétérogènes (aussi bien des doux que des sulfurés, des légers que des
lourds).
Le marché du Golfe du Moyen-Orient traite essentiellement des bruts des Emirats
Arabes Unis et les bruts d'Arabie Saoudite.
Le marché d'Extrême Orient importe la majorité de ses bruts depuis le Moyen Orient.
Il traite de manière limitée les exportations de bruts d'origine malaysienne et
indonésienne.
Le marché des Etats-Unis traite la grande majorité des pétroles produits aux Etats-
Unis dont le West Texas Intermediate (WTI), l'Atlantic NorthSlope (ANS) et quelques
origines d'Amérique latine.
Le marché de la Mer du Nord est composé des origines de la Norvège et du Royaume-
Uni presque exclusivement, dont le Brent est le plus traité.
Le marché d'Afrique de l'Ouest traite une partie de ses exportations pour les bruts du
Nigeria (Forcados et Bonny Light) et de l'Angola bien que la majorité des bruts
d'origine africaine sont négociée en référence à certains contrats à terme.
Les produits du pétrole sont traités en tout premier lieu sur le marché de Rotterdam.
Néanmoins, plusieurs marchés régionaux sont également importants :
Le marché de Singapour ;
Celui du Golfe Persique ;
Celui de la zone Méditerranéenne ;
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Depuis la fin des années 1980, les prix indiqués dans « les contrats commerciaux du pétrole
brut » sont généralement déterminés par une formule spécifique au brut vendu, formule basée
sur un ou plusieurs cours de référence. La formule simple pour obtenir le prix d'un brut X
pourrait être la suivante :
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Le prix du Nigeria Bonny Light à destination de l'Europe sera un prix FOB fixé 5
jours après le chargement et égal au prix du Brent modifié du facteur d'ajustement en
fonction du mois pendant lequel a lieu le chargement (février, mars ou avril).
Le prix du brut SaudiArabia Light sera un prix CIF fixé à la livraison en prenant la
moyenne des prix du WTI sur 5 jours au moment de la livraison. Le prix ainsi obtenu
sera modifié par le facteur d'ajustement en fonction du mois de livraison.
Le prix du brut Mexico Isthmus sera un prix FOB fixé au moment du chargement en
pondérant la moyenne des prix du West Texas Sour et du Light LouisianaSweet de
60% et la moyenne de l’AlaskanNorthSlope et du Dated Brent de 40%. Ce prix sera
ajusté en fonction du mois de chargement.
Outre les marchés à terme mentionnés ci-dessus, un certain nombre d'initiatives ont abouti au
développement de bourses électroniques attirant un volume d'échange de plus en plus
important.
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déléguées aux banques pour détecter et sanctionner tout transfert irrégulier de fonds à
l'étranger et de préserver, par-là, les équilibres extérieurs de l'économie marocaine.
L'Office des Changes veille également au suivi des rapatriements des recettes
d'exportation de biens et services et ce, en vue d'assurer la reconstitution des réserves
en devises.
Etablir les statistiques des échanges extérieurs et de la balance des paiements.
Plusieurs publications statistiques sont éditées dans ce cadre dont entre autres les
indicateurs mensuels des échanges extérieurs, la balance des paiements trimestrielle et
annuelle, l'annuaire du commerce extérieur, la balance des règlements, la Position
Financière Extérieure Globale du Maroc. Ces statistiques qui revêtent un caractère
capital permettent aux autorités monétaires et économiques nationales de disposer des
informations nécessaires en vue de piloter la conduite de la politique économique.
L'Office des Changes veille à cet égard au respect des normes internationales relatives
à la production et à la diffusion des statistiques des échanges extérieurs notamment les
normes des Nations Unies et du Fonds Monétaire International.
C'est ainsi qu'après concertation avec les départements ministériels intéressés notamment le
Ministère chargé des Finances, l'Office des Changes a édifié un Centre International de
Conférences et d'Expositions à Casablanca.
Par ce projet d'envergure internationale, l'Office des Changes a cherché, en utilisant ses
propres excédents de trésorerie, à doter le grand Casablanca d'une structure digne du prestige
de cette ville la propulsant au rang des métropoles internationales pouvant accueillir et réussir
l'organisation de manifestations internationales à caractère économique, commercial ou
culturel.
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stabilité des prix, Bank Al-Maghrib arrête et met en œuvre les instruments de politique
monétaire et intervient sur le marché monétaire en utilisant les instruments appropriés. Elle
veille au bon fonctionnement du marché monétaire et à l’application des dispositions
législatives et réglementaires relatives à l’exercice et au contrôle de l’activité des
établissements de crédit et organismes assimilés.
Bank Al-Maghrib joue aussi le rôle de conseiller financier du gouvernement. Celui-ci la
consulte, notamment, sur toutes questions susceptibles d’affecter l’exercice des prérogatives
et des fonctions de la Banque, elle accomplit sa mission dans le cadre de la politique
économique et financière du gouvernement.
Bank Al-Maghrib est l’agent du Trésor pour ses opérations de banque tant au Maroc qu’à
l’étranger. Elle est chargée, dans les conditions fixées par voie réglementaire, des opérations
d’émission, de conversion et de remboursement des emprunts publics et des effets publics et,
d’une manière générale, du service financier des emprunts émis par l’Etat. Elle peut participer
aux négociations de prêts et emprunts extérieurs conclus pour le compte de l’Etat. Elle peut
représenter le gouvernement auprès des institutions financières et monétaires internationales
créées en vue de promouvoir la coopération internationale dans les domaines monétaire et
financier.
Bank Al-Maghrib participe à la négociation des accords financiers internationaux et peut être
chargée de leur exécution. Elle conclut toutes conventions utiles à l’exécution technique de
ces accords.
Dans le cadre des opérations de politique monétaire, et en vue d’injecter ou de retirer des
liquidités du marché monétaire, Bank Al-Maghrib peut effectuer auprès des intervenants sur
le marché monétaire toutes opérations d’achat et de vente fermes, d’escompte et de pensions
de titres. Ces opérations ne peuvent porter que sur des titres de créances négociables publics
et privés libellés en monnaie nationale, à la condition que ces titres ne soient pas acquis
directement des émetteurs. Elle peut consentir aux établissements de crédit agréés en qualité
de banques, des avances garanties par des sûretés appropriées et leur proposer de placer
auprès d’elle des liquidités sous forme de dépôts à terme.
Bank Al-Maghrib procède également à des opérations de change tant au comptant qu’à terme
et peut émettre et racheter ses propres titres d’emprunt auprès des intervenants sur le marché
monétaire. Cette émission n’est pas soumise aux dispositions législatives régissant l’appel
public à l’épargne. Au cas où la surliquidité revêt un caractère durable, Bank Al-Maghrib
peut exiger des établissements de crédit agréés en tant que Banques, de constituer auprès
d’elle des réserves obligatoires sous forme de dépôts.
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Bank Al-Maghrib ne peut accorder des concours financiers à l’Etat, ni se porter garante
d’engagements contractés par lui, que sous forme de facilité de caisse. Cette dernière est
limitée à cinq pour cent des recettes fiscales réalisées au cours de l’année budgétaire écoulée.
La durée totale d’utilisation de cette facilité ne peut excéder 120 jours, consécutifs ou non, au
cours d’une année budgétaire. Les montants effectivement utilisés au titre de cette facilité sont
rémunérés au taux de base de refinancement des banques auprès de la Banque.
Elle peut suspendre l’utilisation de cette facilité lorsqu’elle estime que la situation du marché
monétaire le justifie.
Elle ne peut consentir des concours financiers, sous quelque forme que ce soit, à toute
entreprise ou organisme public, ni se porter garante d’engagements contractés par eux.
Toutefois, ces dispositions ne s’appliquent pas aux établissements de crédit publics agréés en
qualité de banques, pour leurs opérations de refinancement auprès de la Banque.
Bank Al-Maghrib peut également ouvrir et tenir des comptes à vue et tous autres comptes de
dépôt, recevoir en dépôt des valeurs mobilières, des métaux précieux et des monnaies et louer
des compartiments de coffres-forts, procéder à toutes opérations d’encaissement de valeurs,
effectuer toutes opérations de change, tant au comptant qu’à terme, faire toutes opérations
bancaires d’ordre et pour le compte de tiers, pour autant que la couverture desdites opérations
soit fournie ou assurée à la satisfaction de la Banque et obtenir et consentir des crédits, prêter
ou emprunter à des banques étrangères, institutions ou organismes monétaires et financiers
étrangers ou internationaux. A l’occasion de ces opérations, Bank Al-Maghrib demande ou
octroie les garanties qui lui paraissent appropriées.
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Depuis 1973, la cotation du dirham est effectuée sur la base d’un panier de devises, reflétant
la structure des échanges du Maroc avec l'extérieur.
Les taux de change établis par Bank Al-Maghrib sont cotés à l’incertain, soit le nombre
d’unités de monnaie nationale nécessaire pour obtenir une unité de monnaie étrangère, selon
la formule ci-après :
Par ailleurs, Bank Al-Maghrib procède à titre indicatif et uniquement à des fins de référence à
la cotation en milieu de journée d’un certain nombre de devises principales ou appartenant à
des pays avec lesquelles le Maroc entretient des relations commerciales significatives.
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Les cours de change virement et billets de banque sont publiés simultanément sur trois
supports distincts: (site Internet de la Banque Centrale, Reuters et Bloomberg).
2.1.1. Définition
Le risque de change concerne les payables ou recevables en devises étrangères engendrés à la
suite de contrats déjà signés (ou à venir) de l’entreprise. Il s’agit du risque que la devise
fluctue de façon défavorable à l’entreprise et ainsi d’avoir à convertir la devise étrangère
selon des conditions plus couteuse qu’originalement budgétées.
On parle ici du risque de change de transaction. Celui-ci se présente selon les situations
suivantes :
Pour un importateur : risque d’une appréciation de la devise étrangère
Pour un exportateur : risque d’une dépréciation de la devise étrangère
Les entreprises peuvent également faire face à deux autres types de risque de change.
Le risque de change de conversion et le risque de change économique.
Le risque de change de conversion concerne le bilan de l’entreprise. Par exemple, une
entreprise qui détiendrait des actifs américains se retrouve à risque contre une dépréciation du
dollar américain.
Finalement, le risque de change économique est présent lorsqu’une entreprise devient moins
compétitive vis-à-vis de ses compétiteurs étrangers à la suite d’un mouvement à la hausse de
sa devise locale. Par exemple, un exportateur pourrait voir ses ventes diminuer à l’étranger en
raison d’une trop grande appréciation de sa monnaie locale et ainsi voir ses produits plus
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Difficulté d’anticiper l’évolution des taux : le marché des devises est l’un des
marchés financiers les plus difficiles à prévoir. Il y a quelques années, l’ancien
Président de la Fed, Alan Greenspan, avait même déclaré que la prédiction des taux de
change était une tâche aussi aléatoire que de prédire de quel côté tombera une pièce de
monnaie.
Malheureusement, certaines entreprises sont encore aujourd’hui hésitantes à couvrir leur
risque de change. Les raisons différeront de la mauvaise première expérience, en passant par
l’ignorance ou le manque de connaissance des produits, jusqu’aux médias, qui sont parmi les
causes souvent évoquées pour ne pas se couvrir. Or, voici pourquoi ces raisons nedevraient
pas constituer des obstacles pour empêcher une entreprise de couvrir son risquede change :
Mauvaise première expérience : une entreprise pourrait décider de ne plus se
protéger à la suite d’une mauvaise expérience. Par exemple, celle-ci se rend compte
que le taux du marché est plus favorable que le taux de son contrat à terme.
L’entreprise doit percevoir la gestion du risque de change comme une sorte d’assurance.
Elle doit s’assurer de réaliser une certaine marge bénéficiaire. Décider de ne plus se couvrir
serait l’équivalent de décider de ne plus prendre d’assurance voiture à la suite d’une année
sans problème en se disant avoir payé la prime pour rien.
Médias : les gens sont souvent à la recherche d’opinions d’experts pour justifier leurs
décisions et ont souvent recours aux articles et entrevues qui apparaissent dans les
différents médias. Par exemple, un exportateur pourrait prendre la décision de ne pas
couvrir ses entrées de dollars américains à la suite de la lecture d’un article dont
l’auteur prévoyait une appréciation du dollar américain.
Or, il faut se rappeler que plusieurs auteurs, souvent tous aussi crédibles les uns que les autres,
peuvent avoir des opinions divergentes. Les gens ont également tendance à lire les articles qui
viennent confirmer leur opinion ou du moins ce qu’ils espèrent.
Ignorance ou manque de connaissances des produits : certaines entreprises sont
encore peu informées des différentes façons de se couvrir contre le risque de change.
Heureusement, votre cambiste peut vous éduquer sur le sujet et trouver des solutions adaptées
à vos besoins spécifiques.
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Le moment à partir duquel une entreprise a intérêt à couvrir le risque est une question
intéressante. Comme la figure au dessous l’illustre, le risque de transaction est présent
beaucoup plus tôt dans le processus que le risque comptable. De plus, le risque préalable à la
transaction ne peut être ignoré, car vu l’état actuel des marchés mondiaux, les prix de vente,
une fois qu’ils ont été communiqués au client, peuvent rarement être modifiés. Par
conséquent, il faut évaluer soigneusement à quel moment il convient de couvrir son risque de
change.
Production
Risque de
Expédition transaction
Facturation
Risque comptable (vente
inscrite au livret)
Réception du paiement en monnaie étrangère
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taux de change évolue de manière favorable à l’entreprise et que les instruments de couverture
qu’ils ont mis en place empêchent celle-ci de profiter de cette évolution favorable du taux de
change.
Les entreprises disposent de deux méthodes pour gérer le risque de change : la couverture
naturelle et la couverture financière. Certaines entreprises font recours aux deux méthodes.
Pour réduire ce risque, l’entreprise peut décider d’emprunter 1 million USD et augmenter la
valeur de ses approvisionnements auprès de fournisseurs américains de 1,5 million USD. De
cette manière, l’entreprise se trouve à ramener son exposition au risque à 2 millions USD.
L’entreprise pourrait aussi décider de construire ou d’acheter une installation de production
aux États-Unis et ainsi éliminer presque totalement le risque de transaction.
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Par exemple : Prenons l’exemple d’une entreprise canadienne qui achète une option lui
donnant le droit de vendre des dollars américains à un taux de change de 0,9635 USD/CAD
dans six mois. Si, à ce moment, le taux de change est de 0,9170 USD/CAD, l’entreprise
n’exerce pas son droit de vendre ses dollars américains à 0,9635 USD/CAD. Si, toutefois, le
taux de change est 0,9855 USD/CAD, alors l’entreprise peut exercer son droit de vendre ses
dollars américains au taux de 0,9635 USD/CAD.
Calcul de la prime
Son calcul est fonction du cours garanti (appelé strike), du cours comptant au moment de
l’opération, de l’échéance de l’option (maturité), de la volatilité des marchés sur la devise
concernée et du type d’option souhaité.
Le choix du type de contrat
Le choix d’un type d’option consiste à déterminer la période pendant laquelle le droit de
l’acheteur de l’option pourra être exercé. On peut ainsi distinguer :
les options à l’américaine, pour lesquelles le droit peut être exercé à tout moment,
pendant toute la durée de l’option, date d’échéance incluse ;
les options à l’européenne, pour lesquelles le droit pourra être exercé uniquement à la
date d’échéance.
La nature de l’option :
Il y a plusieurs natures d’options, les options classiques dites “vanille” (ou plain-vanilla) et
les options “exotiques” (ou de seconde génération).
Les options “exotiques” ajoutent aux options standards des conditions de réalisation avec, par
exemple, des “barrières” définissant un cours qui, s’il est atteint, conditionne l’exercice de
l’option.
P.S : plain ou plain-vanilla est une expression anglo-saxonne signifiant basique, non
sophistiqué. Il est donc normal d’employer cette expression pour les options standards, par
opposition aux options exotiques qui sont plus élaborées. En revanche, la traduction française
qui en est faite : “vanille” est purement littérale et ne traduit pas le sens originel de cette
expression.
Le sens de l’option
Sous réserve du paiement de la prime, une option “call” donne le droit d’acheter ou non des
devisesà un prix prédéterminé.
À l’inverse une option “put” donne le droit de vendre ou non des devisesà un prix
prédéterminé.
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Ainsi, un importateur anticipant une hausse des devises (baisse de l’euro), peut acheter
un “call” pour garantir son cours d’achat en devises.
À l’inverse, en cas d’un exportateurqui craint une baisse des devises (hausse de
l’euro), il peut acheter un “put”, pour garantir un cours de vente en devises.
Une fois l’option négociée, l’opération peut se dénouer de différentes manières :
l’option n’est pas exercée, car le prix d’exercice est moins intéressant que le prix du
marché ;
l’option est exercée, car le prix d’exercice est plus intéressant que le prix du marché.
Une entreprise exercera son option si celle-ci lui permet de réaliser un profit par rapport au
prix du marché.
L’exercice de l’option
Cas d’un importateur
Dans l’objectif de se protéger d’une hausse de la devise dans laquelle il est facturé
(l’importation), un importateur achète une option d’achat de devises (call). Si le cours de la
devise a effectivement fortement augmenté et se situe au-dessus de celui de l’option,
l’entreprise a intérêt à exercer celle-ci.
N.B : L’acheteur de Call paie une prime qui représente sa perte maximale, son potentiel de
gain étant théoriquement illimité.
Le cas d’un exportateur
Un exportateur achète une option de vente de devises (put), dans l’objectif de se protéger
d’une baisse de la devise dans laquelle il a facturé son client étranger. Si le cours a
effectivement fortement baissé et se situe en-delà de celui de l’option, l’entreprise a intérêt à
exercer celle-ci.
N.B : L’acheteur du Put paie une prime qui représente sa perte maximale, son potentiel de
gain étant théoriquement illimité.
Remarque :Le point mort est le cours qui correspond au cours d’exercice de l’option + coût
de la prime.
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Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
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un accord de swap en vertu duquel elle vend 250 000 USD aujourd’hui (contre des dollars
canadiens) et s’engage à acheter la même quantité de dollars américains dans 45 jours à un
taux de change qui est préétabli aujourd’hui. Grâce à ce swap, l’entreprise a accès à
l’équivalent en dollars canadiens de 250 000 USD pour les 45 prochains jours. Le swap
élimine également le risque de change au cours de cette période. Toutefois, l’entreprise est
maintenant obligée par contrat d’acheter des dollars américains dans 45 jours et devra payer
ces dollars américains en dollars canadiens à ce moment.
Un swap est, donc, tout simplement une combinaison d’une transaction « au comptant »
(achat ou vente d’une devise pour livraison dans les 24 à 48 heures) et d’un contrat à terme. Il
n’y a pas de coût direct associé à l’achat de swaps (certaines garanties peuvent devoir être
déposées). Les swaps sont souvent utilisés par les entreprises à des fins de gestion de
trésorerie. Ils sont également utilisés par les grandes entreprises qui souscrivent des emprunts
en monnaie étrangère
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Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
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Considérée en finance comme la base de la mesure du risque, la volatilité est par définition
une mesure des amplitudes des variations du cours d’un actif financier. Ainsi, plus la volatilité
d’un actif est élevée et plus l’investissement dans cet actif sera considéré comme risqué et par
conséquent plus l’espérance de gain (ou risque de perte) sera importante. A l’inverse, un actif
sans risque ou très peu risqué (par exemple les Bons du Trésor) aura une volatilité très faible
car son remboursement est quasiment certain. En réalité la volatilité d’une obligation
correspond à l’évolution du cours suite à une variation de 1% des taux d’intérêt. Couramment
utilisée pour désigner les oscillations à court terme d’un actif financier, la notion de volatilité
concerne tous les horizons (court, moyen et long terme) et ne se préoccupe pas du sens du
mouvement (seule l‘amplitude des mouvements est pris en compte).
Le graphique ci-dessous montre l'évolution de deux titres fictifs, l'un très volatil et l'autre peu
volatil:
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Figure 3 : Présentation d’une volatilité élevée et moins élevée d’un titre
La mesure du risque s'effectue en général sur la base du calcul de la volatilité, c'est à dire par
l'intermédiaire de la mesure de l'amplitude des variations. Et la volatilité se mesure par le biais
de l'écart-type des rendements constatés.
Utilisé pour calculer la volatilité d’un actif, l’écart type est relativement simple à comprendre
et à appliquer. Il s'obtient en calculant la racine carrée de la variance. La variance étant
calculée en faisant la moyenne des écarts à la moyenne, le tout au carré.
Ainsi après avoir récupéré l’historique des variations d’un actif, le calcul de l’écart type peut
se décomposer en plusieurs étapes :
- On calcule la moyenne des variations de cet actif sur la durée totale de l’historique,
- puis, pour chaque période, on détermine la différence entre le cours de clôture et cette
moyenne que l’on met au carré,
- on somme tous ces résultats qu’on divise par le nombre de périodes,
- et enfin on calcule la racine carrée de la valeur obtenue à l’étape précédente.
√
n
∑ ( x i−x)2
σ ( x )=√ V (x )=
i=1
n
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Où
∑ x i est la moyenne des variations
i=1
x=
n
V est la variance
x i est la variation du cours à l’instant i .
n est le nombre total de périodes.
La volatilité tend à donner plus d'importance aux écarts importants. Elle indique en fait un
niveau de risque mais cette mesure du risque n'est pas totalement efficiente.
En effet, on ne connait pas le profil des écarts à la moyenne. Les écarts peuvent être réguliers
ou très irréguliers. Par exemple, si l'on dit que l'EUR/USD varie en moyenne de 300 pips par
jour, cela peut cacher que le cours certains jours varie de 600 pips et d'autres de 0 pip.
La volatilité est donc à prendre avec un certain recul.
Autre critique que l'on peut faire à la volatilité, c’est qu’elle ne renseigne pas sur les queues
de distribution. Ce sont des événements qui ont une influence très faible sur la moyenne car
ils sont très rares. L'EUR/USD qui a une volatilitéde 1000 pips sur la journée est par exemple
un événement rare. Du fait de nombre de distribution pris dans le calcul de la volatilité, la
variation de 1000 pips qui est un événement exceptionnel n'a que très peu d'influence.
Pourtant, le risque est bien présent.
Pour calculer le bêta, il est supposé que chaque actif supporte deux types de risques : le risque
spécifique (independentrisk, diversifiable risk), un risque qui est donc spécifique à chaque
actif et le risque systématique (systematicrisk, commonrisk), un risque qui pèse sur tous les
actifs de manière générale et corrélée.
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’en détenant plusieurs actifs dans un portefeuille, on parvient à
faire chuter et à terme à faire disparaître le risque spécifique à chaque société. Toutefois, le
risque systématique affectant tous les actifs d’une manière égale, il ne peut pas être diversifié.
Donc la diversification permet de faire disparaître une partie du risque, mais pas le risque en
entier. Pour mieux visualiser cet aspect, on peut observer le schéma suivant :
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Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
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Ainsi, plus le nombre d’actifs est important dans un portefeuille, plus on arrive à réduire le
risque. La diversification est donc extrêmement utile en ce sens, même si une partie du risque
reste toujours présente.
En partant de ce constant, disant qu’une partie du risque peut être éliminée grâce à la
diversification, le principe en finance est que seul le risque systématique est rémunéré. En
effet, on sait que plus le risque est élevé plus les investisseurs exigeront une rentabilité forte
pour se prémunir contre ce risque. Or, le risque spécifique peut disparaître « gratuitement »,
en combinant des actifs dans un portefeuille. Ainsi, il n’est pas rémunéré puisque dans ce cas
là, il s’agirait d’une rémunération « gratuite », qui serait exploitée et rapidement éliminée par
les arbitrages du marché.
La mesure du risque est donc basée sur le risque systématique et pour cela, on utilise le Beta
(β). Le Beta représente la sensibilité d’un actif par rapport au risque systématique, c’est-à-dire
mesure le changement attendu (en %) de la rentabilité d’un actif pour un changement d’un
pourcent dans la rentabilité du marché (on mesure cette rentabilité par un proxy basé sur un
portefeuille de marché). Le Beta d’un actif est lié à la manière dont les revenus et les cash-
flows sous-jacents de cet actif sont sensibles aux conditions macro-économiques. Ainsi, les
actifs liés à des industries cycliques tendent à avoir des Betas plus élevés que des actifs liés à
des industries dont les évolutions sont plus lisses dans le temps.
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Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
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Une formule bien connue permet d’obtenir une valeur très approchée du Beta, sans pour cela
avoir à passer par des régressions linéaires.
Cov( r p ,r m)
β=
Var (r m )
Soit la covariance entre la rentabilité du marché et celle de l’actif désigné, divisée par la
variance de l’actif.
Il est important de calculer le Beta (s’il n’est pas donné), car il permet de connaître le
rendement espéré d’un actif, grâce à l’équation suivante :
¿ r f + β ×( E [ R Mkt ] −r f )
Le taux sans risque est généralement estimé grâce au rendement des obligations étatiques et la
prime de risque correspond à la différence entre le rendement du marché risqué et le taux sans
risque.
3.1.1. Définition
La VaR, acronyme désignant la Value at Risk, est l’un des derniers nés et des plus largement
utilisés de nos jours dans la mesure des risques financiers. C’est une mesure absolue qui
permet d’évaluer des risques de type asymétrique, comme celui associé aux options, que
l’écart-type et le bêta ne permettent pas de prendre en compte de manière satisfaisante. C’est
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Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
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de plus une mesure très simple à appréhender puisqu’elle définit le risque par une valeur
numérique unique. Il s’agit de la prédiction de la perte maximale de la valeur d’un
portefeuille, dans des conditions normales de marché, pour un seuil de confiance et un
horizon de détention donnés.
3.1.2.Contexte d’utilisation
La méthode VaR est avant tout la quantification du risque du marché en unité monétaire, à
laquelle sont reliés une probabilité et un horizon de temps. Ainsi l’investisseur en portefeuille,
qu’il soit banque, entreprise ou particulier, dispose d’un chiffre sur la base duquel il peut
prendre des décisions : si la VaR est trop élevée par rapport à son appétit pour le risque ou ces
capacités à y faire face, il peut soit réduire sa position (vente d’une partie des titres) et donc
réduire la VaR, soit prendre des mesures de couverture (hedging) tendant à réduire le risque
global de son portefeuille. La VaR constitue donc et avant tout un outil d’aide à la gestion du
risque et permet de quantifier les différentes expositions sur les marchés.
Néanmoins, le champ d’utilisation de la VaR est beaucoup plus vaste et permet notamment :
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Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
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P = (P(t), 0 ≤ t ≤T)
On note P(0)= P0 la valeur du portefeuille à l’instant 0 et P(T) = PTà l’instant T.
Sur un horizon de longueur T, le gain ou la perte est donné par (PT - P0)
Si ce nombre est positif, il est clair que le portefeuille s’est valorisé. Si en revanche lorsque la
valeur est négative, on remarque que le portefeuille s’est déprécié.
Pour un seuil de confiance donné a, la value at risk définie plus haut se formalise par :
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Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
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L’estimation de la VaR nécessite la détermination de l’horizon de risque sur la base duquel les
résultats défavorables sont mesurés. Différents facteurs affectent le choix de l’horizon de la
VaR. On peut identifier quatre facteurs majeurs pouvant influencer ce choix :
- L’horizon de la VaR doit correspondre à la période de détention de l’actif objet de
l’estimation. La période de détention appropriée pour tout marché doit correspondre à
l’intervalle de temps nécessaire pour assurer la liquidation des positions sur ce marché.
- Le calcul du nombre VaR suppose implicitement que la composition du portefeuille reste
inchangée durant la période de détention choisie. Cette hypothèse est donc d’autant plus
plausible que l’horizon considéré est court puisque, en réalité, les positions peuvent varier
fréquemment, notamment pour couvrir le risque.
- Une mesure fiable de la VaR requiert un grand nombre de données. Or, plus la période de
détention est longue, plus il faut disposer de beaucoup d’observations pour calibrer ou valider
le modèle. Ce problème de fiabilité du calcul de la VaR pousse donc à l’utilisation d’un
horizon de risque relativement court.
- Le choix de l’horizon de risque dépend également du degré d’aversion du détenteur du
portefeuille au risque. Dans le cas des banques et des assurances, ce choix peut être aussi fixé
par les réglementations en vigueur.
Ces différentes contraintes concernant le choix de la période de détention, notamment les
rapides changements des compositions des portefeuilles, expliquent la raison pour laquelle les
banques commerciales utilisent un horizon d’un jour pour leur gestion interne alors que les
entreprises d’investissements choisissent plutôt unhorizon d’un mois.
Le seuil de confiance
Le seuil de confiance représente le pourcentage de chances pour que le montant de la perte
dépasse la valeur définie par la VaR.
Bien que plus arbitraire, il dépend de l’utilisation qui est faite par l’institution de la mesure
VaR. On peut identifier trois facteurs pouvant intervenir dans le choix du niveau de confiance:
- Si l’organisation poursuit un objectif de fiabilité du système interne de gestion du risque,
mieux vaut qu’elle ne choisisse pas un niveau de confiance trop élevé sans quoi une perte
supérieure à la VaR s’observera rarement. Dans ce cas, une période d’observation plus longue
est nécessaire à fin d’accumuler suffisamment de données et ainsi d’obtenir des résultats plus
fiables. Il est donc nécessaire de choisir un niveau de confiance permettant la vérification
régulière des estimations.
- Lorsque la VaR constitue la base du calcul d’exigences internes de fonds propres, le niveau
de confiance doit refléter le degré d’aversion des gestionnaires aux risques associés à des
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Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
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événements extrêmes, il dépend donc de l’appétit des ces derniers au risque. Plus cette
aversion est élevée, plus les gestionnaires désirent détenir suffisamment de fonds propres pour
couvrir des rendements très bas et donc plus ils choisiront un degré élevé de confiance dans le
calcul de la VaR.
- La VaR peut également être utilisée pour comparer les risques de différentes institutions ou
de différents marchés, elle peut aussi être utilisée dans le choix de portefeuilles. Dans ces cas,
le degré de confiance en lui même n’a pas d’importance du moment qu’il est identique. En
effet, cela n’a aucun sens de comparer deux nombres VaR calculés à des niveaux différents de
probabilité.
La VaR-HS est basée sur une hypothèse assez forte, à savoir celle de distributions i.i.d
(indépendantes et identiquement distribuées). Avec une telle méthode de calcul, on suppose
donc que la distribution conditionnelle des rentabilités est invariante et peut alors être simulée
par les rentabilités passées. Par conséquent, la VaR (ou de façon équivalente le fractile latent
de la distribution conditionnelle des rentabilités) est estimée par sa contrepartie empirique.
Une telle démarche n'est certes pas exempte d'inconvénients, et de nombreux travaux
empiriques, mais aussi théoriques ont souligné les insuffisances de la Simulation Historique.
On peut citer entre autres Boudoukh et al. (1998) et Pritsker (2001). L'hypothèse contestable
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Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
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dans la démarche telle exposée est celle de distributions i.i.d, car il est invraisemblable que les
nombreux facteurs microstructurels et macroéconomiques concourants à la formation du prix
d'un actif demeurent inchangésdans le temps. Cependant, la méthode reste très usitée de part
sa simplicité. Il revient donc à chaque utilisateur d’une telle méthode de s’assurer via des tests
appropriés de l’intérêt statistique d’une telle représentation des données, compte tenu des jeux
de données disponibles.
b. Méthode de calcul
La simulation historique (Historical Simulation, ou HS) est une méthode très simple
d’estimation des mesures de risque fondée sur la distribution empirique des données
historiques de rendements. Formellement, la VaR est estimée simplement par lecture directe
des fractiles empiriques des rendements passés. Si l’on considère par exemple un niveau de
confiance de 95% et que l’on dispose d’un échantillon de 1000 observations historiques de
rendements, la VaR est donnée par la valeur du rendement qui correspond à la 50ème forte de
perte.
1- l’échantillon des rendements est divisé en sous-échantillon de taille égale, appelé « fenêtre
» ou « window size». Ainsi, pour un échantillon de taille T, et une fenêtre de taille n, on
construit T-n+1 sous-échantillon, tel que deux sous échantillons adjacents, ont n-1 données en
commun.
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Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
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a. Présentation de la méthode
La méthode paramétrique (aussi appelée variance/covariance) part de l’hypothèse que la
distribution des rendements dépend de la loi normale. Ce modèle va se baser sur plusieurs
estimateurs statistiques dont la variance, l’écart-type ainsi que la moyenne. La mise en
commun de ces éléments permet de déterminer une VaR. Ces calculs se complexifient selon
la taille d’un portefeuille. Il n’est pas toujours évident de calculer une variance de plusieurs
positions qui possèdent une pondération différente.
Pour une seule position le calcul est relativement simple. Les tableurs comme Excel intègrent
une formule qui permet de calculer directement une VaR paramétrique pour une position. Si
on possède un portefeuille, il faut passer par une matrice de variance/covariance, afin de
déterminer la variance du portefeuille et ainsi pouvoir déterminer un écart-type.
b. Méthode de calcul
La VaR paramétrique se calcule selon la formule suivante :
Les paramètres :
VAR (T, P) : la VaR associé à un horizon temporel (T) et à
La Probabilité (P), il s’agit de la différence entre la 1 et le seuil de confiance ;
50
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
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µ T : La moyenne de la distribution (La moyenne des variations du cours de change MAD/USD dans
notre cas)
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Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
Dans ce qui suit, nous proposons d’examiner la Value atRisk liée aux approvisionnements de
la Société Anonyme Marocaine de l’Industrie du Raffinage (SAMIR), par la méthode de
Simulation historique (HS) et paramétrique (analytique). On en déduira, par la suite, la perte
maximale potentielle encourue par la SAMIR. La VaR calculée est une combinaison de la
valeur de la VaR relative au risque de change USD-MAD et celle du risque émanant des
fluctuations du prix du principal intrant à la raffinerie à savoir le pétrole brut.
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Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
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Capital social au 30/06/2012 MAD 1 189 966 500 composé de 11 899 665 actions d’une valeur
nominale de MAD 100, toutes de même catégorie
Régime fiscal applicable à la Samir La Samir est assujettie à l’Impôt sur les Sociétés et à la Taxe sur la
Ajoutée (TVA) au taux normal.
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3.1.1. Historique
3
Le Maroc est un pays non producteur du pétrole, et afin de combler ses besoins du Maroc en
produits pétroliers et de créer une indépendance énergique, l’Etat marocaine représenté par le
Bureau des Etudes a signé une convention avec des participations industrielles, notamment :
BEPI et l’Office Italienne des hydrocarbures représenté par sa filiale ANIC, qui a fait naitre
une raffinerie proche du port de Mohammedia dénommée « Société Anonyme Marocaine
Italienne de Raffinage ». La SAMIR représente l’évolution historique suivante :
1959 : Feu sa majesté Mohammed V pose la première pierre de la nouvelle raffinerie,
exprimant ainsi l’intérêt accordé par l’état à la maîtrise de ses besoins énergétique.
1960 : SM feu Mohammed V pose la première pierre pour entamer la construction de
la raffinerie sous la dénomination de « la société marocaine italienne de raffinage ».
54
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
1962 : La SAMIR fut inaugurée le 10 Janvier par feu sa majesté Hassan II. L’activité
de la raffinerie démarre ainsi dans un contexte très favorable.
1972 : Une 2ème extension de la raffinerie ramène la capacité de 1.250.000T/An à
2.250.000T/An.
1973 : Marocanisation de la société qui devient une entreprise entièrement étatique ;
l’état rachète les parts détenues par les Italiens et sa raison sociale et devenue « La
Société Anonyme Marocaine de l’Industrie de Raffinage».
1974 : A la suite de la crise pétrolière de 1973 et pour éviter les répercussions sur le
Maroc, il décida de procéder à la nationalisation de son capital et sa raison sociale est
devenue « Société Marocaine de l’Industrie de raffinage».
1975 : Face à la demande de plus en plus forte des produits pétroliers, la SAMIR
décide d’investir et d’augmenter sa capacité de capacité totale de 2.250.000T/An à
6.500.00T/An.
1980 : A l’achèvement de cette réalisation, un nouveau projet d’égale envergue est
lancé. La SAMIR construit un complexe des huiles lubrifiantes de 100.000T/An qui a
été inauguré le 9 Mars par feu sa majesté Hassan II.
1984 : Démarrage de complexe des huiles ; bitumes et paraffine.
1988 : 4.500.000 tonnes de pétrole sont globalement traitées par la SAMIR.
1991 : La SAMIR entreprend le réarrangement de l’ensemble des installations
existantes en vue d’améliorer la qualité de ses produits.
1996 : Dans le cadre de la première phase du processus de privatisation de la société,
la SAMIR est introduite en bourse de Casablanca de 30% du capital social.
1997 : Dans la cadre de la seconde phase de privatisation de la SAMIR, le groupe
Corral acquiert 67% de capital de cette dernière.
1998 : Le groupe suédois Corral achète la part du lion de capital de la SAMIR.
1999 : La fusion absorption de la Société chérifienne des pétroles « SCP » par la
SAMIR lui permet l’augmentation de son capital.
2002 : Création de Somirgy en partenariat avec le groupe Somepi.
2003 : Création de la FONDATION SAMIR.
Fin 2004 : Corral s’engage à moderniser la SAMIR, un investissement dont
l’enveloppe global s’élève à plus de 6 milliards de dirhams. Cette convention a fait
l’objet de la signature d’une convention de mise a niveau entre l’état marocain et la
SAMIR.
55
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
Début 2005 : La SAMIR vend sa part de participation dans Somirgy d’un montant de
15 millions de dirhams.
2006 : La signature d’un accord commercial. Dans ce cadre SAMIR placera
directement les ordres d’achats d’équipements sur la base des recommandations de
consortium.
2007 : La SAMIR va connaître une nouvelle extension. Elle s’agit de l’unité de
craquage du fuel-oil.
2009 : Le démarrage de la production et la commercialisation du gasoil 50 PPM.
2010 : Démarrage de l’ensemble des unités du projet de modernisation
(Hydrocracking).
56
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
57
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
se font principalement par l’intermédiaire des pipes 30, 24 et 14 pouces qui relient la
raffinerie au port de Mohammedia ;
Expédition par camion citerne et wagon : Les expéditions par camion citerne et wagon
représentent environ 48,0% des expéditions totales. La raffinerie livre en moyenne
environ 400 camions citernes par jour pour les différents produits pétroliers à partir
d’un ensemble d’îlots de chargement.
d. Exploration et production
Exploration
Dans un souci de recentrage sur son cœur de métier, et suite à des résultats mitigés, l’activité
d’exploration est actuellement volontairement mise en veille par la Samir depuis 2006.
Production
La Samir a été,historiquement, engagée sur l’activité de production de pétrole brut et de gaz
naturel, cependant sur de faibles proportions. Depuis 2010, cette activité de production est à
l’arrêt.
2.1.Etape de prétraitement
Les données utilisées pour réaliser cette étude sont le cours du Brent, qui représente le prix de
référence mondial pour le pétrole brut du bassin atlantique, et le cours de change du Dollar
Américain (USD) en Dirham Marocain (MAD). Les cours du pétrole évolue 24h/24 et
représentent le prix d’un baril qui équivaut à 158.9873 litres ou 24 galons américains. Ces
données sont disponibles sur internet sur plusieurs sites web, nous avons téléchargé un fichier
Excel contenant l’historique des cours de baril de pétrole sur une période de 3 ans allant du 4
Janvier 2010 au 6 Mars 2013. Le choix de cette période vient du fait que nous essayons
d’avoir des données homogènes qui reflètent la même situation économique mondiale. En
effet, l’évolution du cours de pétrole brut dépend fortement de plusieurs événements et
facteurs que connait l’économie mondiale. Les données avant 2008 ne reflètent pas la
situation actuelle du renchérissement croissant des cours. Et donc, si on intègre ces données
dans le calcul le résultat sera biaisé. La même chose pour le cours de change d’USD.
Les données parviennent du site web www.daily-bourse.frdans leur format brut. Ces données
nécessitent un prétraitement afin de les utiliser dans le calcul de la VaR par les deux
58
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
méthodes. Au lieu de travailler avec les cours, nous avons calculé les variations journalières,
sous forme de 800 observations. Il est à noter que ces données journalières correspondent aux
journées ouvrables de la bourse. On a choisi de travailler sur une période de 1 mois (presque
22 jours en éliminant seulement les weekends), qui correspond au terme minimal d’un contrat
à terme d’achat d’USD, pour avoir une comparabilité des résultats que l’on va obtenir avec
ceux que la SAMIR peut obtenir en cas de couverture à terme, ce qui va nous permettre
d’optimiser sa stratégie de couverture envers le risque de change USD-MAD lors de l’achat
d’une quantité de pétrole.
Le cours spot aujourd’hui est égal au cours spot avant 22 jours en y rajoutant le cumul des
différences des cours d’entrée et de sortie enregistrées tout au long de cette période.
Il est à noter que les données dans les deux fichiers téléchargées ne sont pas homogènes à
cause de l’absence du cours de baril pour certains jours. Pour remédier à ce problème, nous
avons supprimé les données qui n’ont pas de correspondants.
L’application que nous avons créée effectue le calcul de la VaR lors de l’approvisionnement
en matières premières d’une manière automatique, en fonction d’un ensemble de paramètres
que l’utilisateur doit choisir. A titre d’exemple, on a choisi les paramètres suivants :
Avant d’effectuer le cumul, les fluctuations journalières de nos deux variables, prix du pétrole
Brent et cours de change USD-MAD, se présentent dans les figures suivantes :
59
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
Apres une analyse des données historiques, on s’aperçoit que les rendements observés sur la période
allant du 4 Janvier 2010 au 6 Mars 2013, les variations du cours de pétrole brut de référence Brent
auraient fait en moyenne µ=0,0393 USD et d’écart type σ= 1,63048877. La variation minimale
observée est de -9,62 USD et celle maximale observée est de 4,62 USD.
Ainsi, les fluctuations USD-MAD auraient fait en moyenne µ= 0,00076152 MAD et l’écart
type serait de σ=0,04168676 La variation maximale observée est de 0,2134MAD et la
variation minimale de (-0,1911)MAD.
Pour dérouler l’approche historique, on a effectué les cumuls mensuels des variations de
chaque variable, à savoir le cours de change USD-MAD et le prix du baril du pétrole brut,
puis on a procédé à l’échantillonnage de nos cumuls qui consiste à les diviser en 60
intervalles égaux en terme d’amplitude et calculer la fréquence relative à chaque intervalle. Le
pas utilisé est calculé à partir de la différence entre la valeur maximale et minimale de
chacune de nos deux variables, à savoir le cours USD-MAD et le prix du pétrole, selon la
formule suivante :
60
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
V Max −V Min
Pas=
n
V Max=17.92USD
Et
V Min=−20.54USD
Donc, en appliquant la formule au dessus, on aura comme valeur du pas : 0,641 USD
V Max=0.6637 MAD
Et
V Min=−0.6675 MAD
Après avoir effectué le cumul et l’échantillonnage relatifs aux variations du prix du baril en USD, on
obtiendra le tableau suivant :
61
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
-19,258 0 0,13%
-18,617 1 0,26%
-17,976 1 0,39%
-17,335 2 0,64%
-16,694 2 0,90%
-16,053 0 0,90%
-15,412 1 1,03%
-14,771 4 1,54%
-14,13 6 2,31%
-13,489 3 2,70%
-12,848 8 3,73%
-12,207 7 4,63%
-11,566 4 5,14%
-10,925 3 5,53%
-10,284 9 6,68%
-9,643 11 8,10%
-9,002 15 10,03%
-8,361 10 11,31%
-7,72 8 12,34%
-7,079 10 13,62%
-6,438 12 15,17%
-5,797 11 16,58%
-5,156 16 18,64%
-4,515 17 20,82%
-3,874 14 22,62%
-3,233 15 24,55%
-2,592 11 25,96%
-1,951 16 28,02%
-1,31 13 29,69%
-0,669 20 32,26%
-0,028 29 35,99%
0,613 17 38,17%
1,254 25 41,39%
1,895 24 44,47%
2,536 39 49,49%
3,177 34 53,86%
3,818 35 58,35%
4,459 35 62,85%
62
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
5,1 28 66,45%
5,741 38 71,34%
6,382 39 76,35%
7,023 25 79,56%
7,664 16 81,62%
8,305 25 84,83%
8,946 15 86,76%
9,587 12 88,30%
10,228 7 89,20%
10,869 10 90,49%
11,51 6 91,26%
12,151 16 93,32%
12,792 8 94,34%
13,433 9 95,50%
14,074 5 96,14%
14,715 8 97,17%
15,356 9 98,33%
15,997 3 98,71%
16,638 6 99,49%
17,279 3 99,87%
17,92 1 100,00%
Tableau 7 : Fréquence des Cumuls de variations du cours de pétrole après échantillonnage
Ainsi, le tableau suivant représente les variations du cours de change USD-MAD après cumul
et échantillonnage :
63
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
-0,423446667 2 2,05%
-0,40126 1 2,18%
-0,379073333 5 2,82%
-0,356886667 3 3,21%
-0,3347 5 3,85%
-0,312513333 6 4,62%
-0,290326667 9 5,78%
-0,26814 6 6,55%
-0,245953333 18 8,86%
-0,223766667 18 11,17%
-0,20158 21 13,86%
-0,179393333 27 17,33%
-0,157206667 23 20,28%
-0,13502 26 23,62%
-0,112833333 17 25,80%
-0,090646667 27 29,27%
-0,06846 31 33,25%
-0,046273333 40 38,38%
-0,024086667 38 43,26%
-0,0019 48 49,42%
0,020286667 32 53,53%
0,042473333 32 57,64%
0,06466 31 61,62%
0,086846667 24 64,70%
0,109033333 19 67,14%
0,13122 37 71,89%
0,153406667 30 75,74%
0,175593333 24 78,82%
0,19778 19 81,26%
0,219966667 25 84,47%
0,242153333 16 86,52%
0,26434 16 88,58%
0,286526667 12 90,12%
0,308713333 17 92,30%
0,3309 11 93,71%
0,353086667 8 94,74%
0,375273333 9 95,89%
64
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
0,39746 5 96,53%
0,419646667 5 97,18%
0,441833333 2 97,43%
0,46402 2 97,69%
0,486206667 4 98,20%
0,508393333 1 98,33%
0,53058 2 98,59%
0,552766667 4 99,10%
0,574953333 2 99,36%
0,59714 2 99,61%
0,619326667 1 99,74%
0,641513333 0 99,74%
0,6637 2 100,00%
Tableau 8 : Fréquence des Cumuls de variations du cours de change USD-MAD après échantillonnage
On représente graphiquement les fréquences obtenues dans les figures 7 et 8. On constate que
les courbes se rapprochent d’une courbe en forme de cloche qui représente la courbe
de distributions de Gauss.
0
54 02 94 71 48 25 02 99 99 99 98 0 8 0 1 01 0 1 02 28 5 1 74 9 7 92
0. 0 .6 .7 .8 .9 .0 9 9 9 9 0 0 0 0 0 .2 .1 .0 .9 7.
-2 000 -16 -14 -12 -10 -9 999 999 999 999 000 000 000 000 000 10 12 14 15 1
0 9 9 9 9 0 0 0 0 0
0 00 9 9 9 9 9 9 99 9 9 9 9 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
17 89 59 29 99 00 6 0 90 2 0 50
8 .6 .07 .15 .23 .30 613 .53 .45 .38 .30
-1 -7 -5 -3 -1 0. 2 4 6 8
Valeur de variations (en intervalle)
65
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
0
7 5 9 9 9 9 0 3 2 6 0 2 1 4 5 8 0 2 0 5 67 9 2 2 2 9 9 3 4 0 2 0 3 0 2 9 8 9 8 0 5
.6 6 9 9 9 9 99 0 00 4 0 1 0 0 0 2 6 8 2 0 1 1 3 5 0 0 0 0 0 0 99 9 13 1 9 99 26 4 0 0 0 0 00 4 6 4 9 9 9 9 9 9 0 00
-0 99 99 00 -0. 00 -0. -0. -0. 00 00 99 0. 99 0. 00 00 0. 99 99 00
9 9 0 0 0 0 9 9 0 0 9 9 0
3 9 9 79 9 20 0 0 00 0 00 00 0 999 7 99 0 0 0 600 7 9 9 39 9 000
9 3 8 7 6 0 5 7 9 4 5 1 7
6 00 534 467 3 34 6 84 190 64 6 1 97 3 3 0 39 7 5 3 0 5 9 7 66 3
.
-0 -0 -0
. .
-0
. .0 0 .0 0. 0 . 0. 0 . 0 . 0.
-0 -0.0 0
La méthode qu’on a utilisé ci-dessus pour le calcul de la Value atRisk dans l’approche
historique peut être effectuée à partir du graphique des densités des pertes et des profits. Par
exemple, à partir de la courbe de la figure 9 qui correspond à une distribution normale parfaite
(théorique) on peut trouver la valeur de la VaR en cherchant les pertes ou profit qui
correspondent à une probabilité 0,05 graphiquement.
66
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
67
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
Donc,
On dispose d’un portefeuille d’une quantité de 10 000 Barils du pétrole que la SAMIR va s’en
approvisionner de l’étranger, libellée en USD. On est le 24 Avril 2013, à cette date le cours spot
d’USD-MAD est de : 8.55 MAD et le cours du pétrole brut de type Brent est de 100,34 USD.
Le 24 Avril, pour acheter une quantité de 10000 Barils de pétrole brut, la SAMIR va dépenser
un montant de :
Donc, un montant de
= 1003400 USD
En rajoutant la valeur de la VaR lié au cours du pétrole selon la formule, on obtiendra le cours
maximal que le pétrole peut atteindre en USD:
= 100,34 + 13.1567
= 113.4967 USD
68
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
Donc, le prix maximal que peut payer la SAMIR au terme d’un mois, en cas de non couverture,
sera de :
Après un mois, et en cas de non couverture financière, la SAMIR peut subir un risque d’envolé
du cours du Dollar pour atteindre un cours de :
S+(VaRUSD−MAD)
Le prix payé par la SAMIR en MAD, en prenant en considération la valeur des deux VaR, sera
donc :
Donc, la VaR totale en MAD sera, en déduisant le montant en MAD en cas d’achat sur le
marché spot le jours du contrat d’approvisionnement, du montant en MAD comprenant la VaR
de chacune de nos deux variables, le cours de change USD-MAD et cours du Brent, en cas de
non couverture financière de la société, ce qui va nous donner une VaR totale de :
69
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
Prix totale au 24 Avril 2013 en USD (en multipliant la 1 003 400,00 USD
quantité par le prix du baril) :
Conversion en MAD (en multipliant le prix total USD 8 578 467,96 MAD
par le cours de change USD-MAD en vigueur) :
Valeur de la variation pour une probabilité 95% prix baril (*) -10,65050014
k1-p : Le quantile de la loi normal inverse standard associé au niveau de probabilité 1-p pour un seuil de
confiance de 95%, on prend : k1-0.95 = k0.05 = -1.65
70
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
La VAR USD-MAD :
Calculée en utilisant la même formule que celle de la VAR liée au prix du pétrole brut en
remplaçant le cours de pétrole par le cours de change USD-MAD
PQ*(Cs-V)
Avec :
V: valeur de la variation pour une probabilité de 95% relative au cours de change USD-MAD
71
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
La VAR totale
Les résultats, qui se présente dans les valeurs de la Value atRisk, obtenus de l’application de
la VaR historique et celle paramétrique ont la même interprétation économique malgré la
faible différence entre les VaR des deux approches. Cette différence est due à l’utilisation
d’une part d’une courbe de tendance construite à partir des paramètres estimé par les
fonctions loi normale inverse de Microsoft Excel et d’autre part d’une courbe de fréquences
construite par échantillonnage. La source de différence des valeurs vient donc de la différence
de la forme des deux courbes (représenté par la figure 10).
Puisque l’interprétation est la même dans les deux cas nous avons choisi d’interpréter les
résultats de la VaR paramétrique.
72
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
73
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
Pour le cas de la SAMIR je peux recommander le recours à un des éléments suivants pour
réduire le risque de change lié à la volatilité d’USD (quant au prix du pétrole brut):
Pour appliquer une stratégie de gestion du risque de change, une organisation doit prévoir les
taux afin de choisir les instruments financiers les plus adaptés à sa stratégie. La SAMIR ne se
sert pas de ses prévisions pour évaluer un programme de gestion du risque de change. Il utilise
ces prévisions uniquement aux fins de planification budgétaire. Il doit donc prévoir des
réserves pour éventualités afin d’atténuer l’effet des fluctuations du taux de change USD-
MAD. En effet, pour ses approvisionnements en matières premières (pétrole brut
spécifiquement), souvent exposés au risque de change, il faut établir une réserve pour
éventualités représentant entre 5 % et 15 % du coût prévud’approvisionnement. Ces fonds
constituent un coût d’option, car ils ne peuvent être affectés à des activités plus productives
ou plus importantes.
Le risque de change est dû au fait que la société doit régler en devises une grande partie de ses
engagements à l’étranger. Ces dépenses sont converties en dollars américain au moment du
paiement, d’où l’exposition aux fluctuations du taux de change USD-MAD. Le contrat à
terme est un instrument qui réduit ce risque. C’est un contrat privé négocié à l’avance, en
vertu duquel le signataire a le droit et l’obligation d’acheter ou de vendre une certaine quantité
d’un bien particulier à un prix et à une date donnés. Ainsi, la société pourrait convenir
d’acheter un certain montant d’une devise à une institution financière, qui les lui livrerait à
une date et à un taux précisés. Le contrat peut être dressé pour pratiquement n’importe quelles
sommes et échéances, et aucun dépôt n’est nécessaire. En général, les entreprises privées
concluent ce genre de contrat pour éliminer l’effet défavorable d’une fluctuation des taux de
change. C’est le plus simple instrument de couverture et c’est celui que préconise le secteur
privé.
74
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
Le cadre que nous proposons pour la couverture du risque de change prévoit le recours aux
contrats de change à terme, pour plusieurs raisons. D’abord, le marché de ces contrats à terme
est le plus important marché de dérivés de change, ce qui contribue à sa liquidité. Ensuite, les
échéances sont classiques : 30, 60, 90, 180 jours et un an et conviennent mieux au cycle du
budget et d’exploitation de la SAMIR. De plus, il n’est pas nécessaire de verser une prime ni
d’ouvrir un compte sur marge, ce qui évite des mises de fonds importantes. Enfin, ces contrats
éliminent l’écart entre les dépenses prévues et les dépenses réelles, augmentant ainsi la
stabilité des processus de planification et de règlement des engagements en devises étant
donné que l’effet des positions de change est isolé.
75
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
Conclusion
Une entreprise dépendant de matière première, dont les prix sont volatils, tel le pétrole, doit
piloter le risque encouru sous une forme ou sous une autre. Pour cela, il faut commencer par
recenser et évaluer systématiquement les risques financiers, notamment le risque de change et
des matières premières.
Utilisée par la plupart des grandes organisations mondiales, la VaR tente depuis de
nombreuses années de s'imposer comme un outil universel de mesure du risque. Mais les
crises financières de ces dernières années sont venues mettre à mal son image. En effet, de
nombreuses entités ont dû revoir leur modèle de calcul de la Value atRisk suite à des pertes
colossales dans leurs activités de trading notamment en 2008 lors de la crise des subprimes.
Ainsi de nouveaux modèles plus solides et mieux adaptés aux grosses variations de marchés
devront être mis en place durant les prochaines années afin que la VaR puisse enfin s'imposer
comme instrument mondial de mesure du risque.
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Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
Bibliographie et webographie
Bibliographie :
[1] F.E. RACICOT, R.THEORET; “Finance computationnelle et gestion des risqué”; Presses
de l’Université du Québec 2006
[3] J.M. Dalbarade, « Mathématiques des Marchés Financiers », Eska, 3ème édition, 2005
[5] J. Hull, “Options, Futures and Other Derivatives”, Prentice Hall, 7ème édition, 2008
[6] F.J. Fabozzi, “The Handbook of Fixed Income Securities”, McGraw-Hill, 7ème édition,
2008
Ellipse, 1991
Company, 1995
77
Mesure du risque de change par le modèle Value at Risk 2012/201
3
Webographie:
www.Wikipédia.com
attributions
_pageid=53,18176076&_dad=portal&_schema=PORTAL
www.Forbes.com
78