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Principe et fonctionnement d'un SGBDR

Part 1
NOTIONS DE BASES DE DONNEES
GENERALITES SUR LES BASES DE DONNEES
QU'EST CE QU'UNE DONNEE ?
C'est une information provenant de l'environnement qui va être traitée.

QU'EST CE QU'UN OBJET ?


Un objet ou une entité est un ensemble structuré qui regroupe en lui tous les éléments dont il a
besoin.

DEFINITION D'UNE BASE DE DONNEES


Une base de données est un ensemble d'informations structurées et non redondantes, stockées
dans un support physique.

En fait, c'est une collection d'informations, de même nature, rangées dans un fichier de données.
Elle est constituée d'enregistrements ; ceux-ci sont constitués sur des champs. Les champs sont,
en général, disposés en colonnes et les enregistrements en lignes.

EXEMPLES DE BASES DE DONNEES


 Vous connaissez ces films où le détective est assis devant le PC de la brigade de police,
cherchant quelque chose de temps en temps au clavier, secoue la tête, tape encore… Il lève
enfin la tête en criant victoire ; le PC vient de lui livré l'escroc qui figurait dans sa base de
données (1,86m, cheveux frisés blond, yeux verts, une cicatrice sur la joue gauche…) et les
données souhaitées à son propos (Charles, dit le blondin, condamné à deux reprises pour vol à
main armée…)
 Supposons maintenant que vous téléphoniez à votre opérateur du téléphone mobile, une voix
agréable vous répond par votre nom et vous vous apercevez qu'elle en sait davantage sur vous.
Elle peut même, sur votre demande et après avoir effectué une saisie au clavier, vous
communiquer les informations sur vous communications (Le numéro appelé, la durée, le
montant…)
 Considérant maintenant le vieux carnet d'adresses, qui se remplit d'année en année de
surcharges et de feuillets supplémentaires, ceux-ci manquant souvent au moment précis ou
l'on a besoin d'eux ?
 Il y' a aussi les recettes de cuisine, de cocktails que vous aviez toujours voulu rassembler.
 Que diriez-vous de dresser une liste de vous CD et de vos cassettes vidéo et de noter à qui vous
les avez prêtés ?
 Ou encore la liste de tous les anniversaires que vous ne devez pas manquer de souhaiter à vos
parents, amis et connaissances.

Bref, les exemples ne manquent pas, d'ailleurs tout ce que d'habitude vous inscrivez dans un
carnet ou dans un fichier, ce que vous épinglez sur le mur de votre chambre pour ne pas l'oublier,
mérite d'entrer dans une base de données personnelle.

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SYSTEMES DE GESTION DE BASE DE DONNEES : S.G.B.D
DEFINITION
Un S.G.B.D est un ensemble de fonctions permettant l'exploitation de bases de données : la
description, la manipulation, le stockage, la sécurité et l'intégrité des données.

SYSTEMES DE GESTION DE BASE DE DONNEES RELATIONNELLES : S.G.B.D.R


Un S.G.B.D.R est un S.G.B.D où les données peuvent être mises en rapport les unes avec les
autres.

STRUCTURE D'UNE BASE DE DONNEES


Une base de données est constituée d’enregistrements. Ceux-ci sont construits sur des champs.
Une liste de clients (le nom et l’adresse) ainsi que la liste des produits (référence, désignation, Prix
unitaire de vente, prix d'achat, quantité en stock…), des commandes (Numéro de la commande, la
date de la commande, les produits commandés) et la liste des fournisseurs (la raison sociale,
l’adresse, le numéro de téléphone, le numéro de fax…) constituent, par exemple, une base de
données. Le nom et l’adresse sont deux champs et chacun des clients constitue un
enregistrement. L’ensemble des enregistrements est désigné par le nom ""TABLE". Les champs
sont disposés en colonnes et les enregistrements en lignes.

La table
La table est le support physique de l'information. C'est un regroupement d'informations sur un sujet
précis comme une liste de publipostage.

Les Champs :
Un champ est une catégorie précise d'information dans une table. Les
enregistrements :
Un enregistrement est un regroupement d'informations sur une personne, un lieu ou tout autre
chose dans une table.
la Clé
Chaque table contient au moins un champ qui permet d’identifier l’enregistrement, ce champ est
appelé "IDENTIFIANT" ou "CLE" de la table.

Un identifiant ne peut pas prendre deux valeurs identiques. Par exemple, si une personne est
identifiée par son Nom et son Prénom alors on ne doit pas avoir, dans la même table, deux
enregistrements de même noms et de même prénoms.

 Clé primaire : c'est le plus petit sous-ensemble de champs permettant d'identifier


chacun des enregistrements.

 Clé étrangère: c'est un champ issu de la migration de la clé primaire d'une autre table.
Exemple :
Table : Fournisseur Identifiant :
Code fourni
Code Fourni Raison sociale Adresse Ville Téléphone Fax
F001 Maison de stylo BIC 15, Bd. Med. V Casa 022 24 15 022 24 37
F002 Paper Edition 229, Rue Sekat Casa 36 25
Alami 022 36 45 022 36 46
89 76
… … … … …
Table : Produit
Identifiant : Réf Produit
Clé étrangère : Fournisseur

Réf Produit Désignation Qté Stock PUV PUA Fournisseur


001 Stylo à bille couleur bleu 50000 25 20 F001
002 Ramette de papier blanc 10000 50 45 F001
80gr
… … … … … …
Le dictionnaire de données

Définition

Un dictionnaire de données va représenter l’ensemble des données manipulées par le système. Pour
une base de données c’est une collection de données qui sert à la conception d’une base de données
relationnelle. Le dictionnaire de données est obtenu suite à l’étude des besoins du client.

Il est intéressant de dresser la liste des données que le système va utiliser dans un tableau. Pour
chaque donnée il faudra la décrire selon :

• Le nom de la table
• Le nom des champs
• La définition des champs
• Type de données
• La longueur (nombre de caractères)
• Les valeurs acceptées
• Les relations et dépendances
• L’emplacement du fichier
• Le responsable du fichier
• Les règles de calcul
• Les indicateurs et règles de validation de la qualité des données

Exemple de dictionnaire de données :


Modélisation d'une base de données au niveau
conceptuel
 Il s'agit de l'élaboration du modèle conceptuel des données (MCD) qui
est une représentation graphique et structurée des informations
mémorisées par un SI. Le MCD est basé sur deux notions
principales : les entités et les associations, d'où sa seconde
appellation : le schéma Entité/Association.
 L'élaboration du MCD passe par les étapes suivantes :
1. la mise en place de règles de gestion (si celles-ci ne
vous sont pas données) ;
2. l'élaboration du dictionnaire des données ;
3. la recherche des dépendances fonctionnelles entre ces
données ;
4. l'élaboration du MCD (création des entités puis
des associations puis ajout des cardinalités).

 Les règles de gestion métier :


 Avant de vous lancer dans la création de vos tables (ou même de vos
entités et associations pour rester dans un vocabulaire conceptuel), il
vous faut recueillir les besoins des futurs utilisateurs de votre base de
données. Et à partir de ces besoins, vous devez être en mesure
d'établir les règles de gestion des données à conserver.
 Dans un MCD, il ne doit pas y avoir de clé étrangère (clé étrangère =
une clé d’une entité qui figure dans une autre entité comme propriété)
A. Schéma Entité-Association
Un schéma Entité-Association Est un schéma conceptuel de données, ses concepts de
base sont : l'« entité », l'« association », les « attributs » et les « cardinalités ».
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B. Entité

Une entité est la représentation d'un élément concret ou abstrait du monde réel perçu.
Dans une entité, on met les informations nécessaires et suffisantes pour caractériser
cette entité (son nom, ses propriétés et son identifiant).

Exemple

Entité Matière et entité Epreuve

C. Attributs et valeurs

Les propriétés d’une entité sont appelées attributs, ces attributs prennent des valeurs
pour chaque occurrence d’une entité.

Exemple

Attributs

D. Identifiant

Un identifiant d’une entité est un ensemble de ses attributs (un ou plusieurs) permettant
d’identifier de manière unique chaque occurrence de cette entité.
E. Association

Une association (appelée aussi parfois relation) représente les liens sémantiques qui
peuvent exister entre les différentes entités. Une association possède un nom (souvent
un verbe) et parfois aussi des attributs.

Exemple

Association Appartient

F. Cardinalités :

Les cardinalités d’une entité dans une association décrient le nombre de fois minimum et
le nombre de fois maximum qu’une occurrence de cette entité est impliquée dans une
occurrence de l'association.

Exemple

Cardinalités de l'association 'Appartient' pour les entités 'Matière' et 'Epreuve'

Complément

Pour chaque patte, poser les deux questions :


Pour n'importe laquelle des occurrences de l'entité, peut-il y avoir 0 occurrences de la
relation, ou doit-il y en avoir au moins une?
Pour n'importe laquelle des occurrences de l'entité, peut-il y avoir n occurrences de la
relation, ou doit-il y en avoir au plus une?
Les valeurs possibles des cardinalités sont :

(Cardinalité minimale, Cardinalité maximale): (0,1), (1,1), (0,N) et (1,N).

Exemple

Cardinalité min max

Cardinalités (Min-Max)

Une épreuve appartient à une et une seule matière


Cardinalités 1, 1

Une matière a pour épreuve aucune ou plusieurs épreuves


Cardinalités 0, n

Modèle logique de données MLD:


Il est aussi appelé modèle relationnel (lorsqu’on travaille avec une base de données
relationnelle.

On emploie souvent l’abréviation suivante : MLD : Modèle logique des données


Et quelquefois, les abréviations suivantes sont employées :

- MLDR : Modèle logique de données relationnelles


- MRD : Modèle relationnel de données
- MLRD : Modèle relationnel logique de données

Le MCD (Modèle Conceptuel de Données) ne peut pas être implanté dans une base de
données sans modification.

Il est obligatoire de transformer ce modèle. On dit qu’on effectue un passage du modèle


conceptuel de données vers le modèle logique de données.

Le MLD pourra être implanté dans une base de données relationnelle.


Etapes-type de construction d'une base de données
Règles de passage du MCD au MLD :

Règle numéro 1 :

a) Une entité du MCD devient une table :

Dans un SGBD (Système de Gestion de base de données) de type relationnel, une table est une
structure tabulaire dont chaque ligne correspond aux données d'un objet enregistré (d'où le terme
enregistrement) et où chaque colonne correspond à une propriété de cet objet.

 Une table contiendra donc un ensemble d’enregistrements.

 Une ligne correspond à un enregistrement.

 Une colonne correspond à un champ.

 La valeur prise par un champ pour un enregistrement donné est située à l’intersection ligne-
colonne correspondant à enregistrement-champ.

 Il n’y a pas de limite théorique au nombre d’enregistrements que peut contenir une table.
Par contre, la limite est liée à l’espace de stockage.

b) Son identifiant devient la clé primaire de la relation :

 La clé primaire permet d’identifier de façon unique un enregistrement dans la table.

 Les valeurs de la clé primaire sont donc uniques.

 Les valeurs de la clé primaire sont obligatoirement non nulles.

 Dans la plupart des SGBDR (Système de Gestion de Base de Données Relationnelle), le fait de
définir une clé primaire donne lieu automatiquement à la création d’un index.

 Un index est un fichier interne au SGBD. L’utilisateur standard n’a pas besoin d’y accéder.
L’index a pour but d’accélérer les traitements de recherche, de tri, de filtre et notamment sur
les tables avec de nombreux enregistrements. La contrepartie est que l’index nécessite de
l’espace mémoire et surtout, les temps d’insertion, de suppression d’enregistrements sont
plus importants car il faut mettre à jour à la fois la table et l’index.
c) Les autres propriétés deviennent les attributs de la relation.

Exemple :

Règle numéro 2 :

 Une association de type 1:N (c’est à dire qui a les cardinalités maximales positionnées à « 1 »
d’une côté de l’association et à « n » de l’autre côté) se traduit par la création d’une clé
étrangère dans la relation correspondante à l’entité côté « 1 ».

 Cette clé étrangère référence la clé primaire de la relation correspondant à l’autre entité.

Exemple :
Même si les tables COMMANDE et CLIENT sont 2 tables distinctes, il est possible de retrouver toutes
les informations des 2 tables de façon cohérente grâce à la clé étrangère.

Exemple de questions auxquelles il est possible de répondre :

- Quel est le nom du client qui a passé la commande 11 ?


- Quels sont les noms des clients qui ont commandé le 1/02/2014 ?
- Combien de commandes a passé Elisa Dupuis ?
- Quelle est l’adresse du client qui a passé la commande 423 ?

Règle numéro 3 :

 Une association de type N : N (c’est à dire qui a les cardinalités maximales positionnées à « N
» des 2 côtés de l’association) se traduit par la création d’une table dont la clé primaire est
composée des clés étrangères référençant les relations correspondant aux entités liées par
l’association.

 Les éventuelles propriétés de l’association deviennent des attributs de la relation.


Exemple :

Si le nom du MCD n’est pas significatif, on peut renommer le nom de la table.


Dans notre exemple, plutôt que d’appeler la table « CONCERNE », on la nommera
«LIGNE_DE_COMMANDE ».

LIGNE_DE_COMMANDE (#numCommande, #refProduit, quantité)

#numCommande, #refProduit : clé primaire composée de la table CONCERNE


#numCommande : clé étrangère qui référence numCommande de la table COMMANDE
#refProduit : clé étrangère qui référence refProduit de la table PRODUIT
Cas particuliers : associations 1,1 :
 On entend par association 1,1 une association dont les cardinalités maximales sont à 1 de
chaque côté.

Exemple :

Dans le cadre d’une course à la voile en solitaire, représentez le schéma relationnel après avoir fait le
schéma Entité-Relations pour les informations suivantes : numéro du marin, nom du marin, numéro
du voilier, nom du voilier.

Si fonctionnellement, le marin est le plus important…


MARIN (numMarin, nomMarin, numVoilier, nomVoilier)
Clé primaire : numMarin
OU
Si fonctionnellement, le voilier est le plus important…
VOILIER (numVoilier, nomVoilier, numMarin, nomMarin)
Clé primaire : numVoilier
OU
Si le modèle peut évoluer ou si on a une distinction fonctionnelle forte entre marin et voilier
...
VOILIER (numVoilier, nomVoilier, numMarin)
Clé primaire : numVoilier
Clé étrangère : numMarin qui référence numMarin de la table MARIN
Et
MARIN (numMarin, nomMarin)
Clé primaire : numMarin
OU
VOILIER (numVoilier, nomVoilier)
Clé primaire : numVoilier
Et
MARIN (numMarin, nomMarin, numVoilier)
Clé primaire : numMarin
Clé étrangère : numVoilier qui référence numVoilier de la table VOILIER

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