BIBLIOGRAPHIE

KASSANDA, Eva, L’art de combattre : La foi chrétienne est une zone de combat, Kinshasa,
R.D.C, Ed. Il est écrit, 2023, 140 p.

BIOGRAPHIE
Eva KASSANDA est Pasteur Titulaire de l’église Moisson abondante/ La Borne, une des églises
locales des Assemblées de Dieu en RDC. Le pasteur est formateur, conférencier, juriste et auteur
de plusieurs ouvrages vendus dans le monde. Il encadre et forme plusieurs écrivains chrétiens et
conduit de nombreuses personnes au développement personnel. Il est aussi le promoteur de
l’école d’intercession.
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IDEE MAITRESSE
Chaque chrétien est engagé dans le combat spirituel se doit d’acquérir une solide connaissance
des saintes écritures afin de mener à bien ce combat. En effet, l’auteur veut que le disciple de
Christ s’engage dans la transformation de sa personne pour ainsi vaincre le diable et ses agents.
La victoire sur les puissances des ténèbres est possible que si nous utilisons les armes spirituelles
et non les armes charnelles.
RESUME
Dans le livre « L’Art de Combattre », l’auteur commence par définir le combat spirituel pour
mieux le comprendre. Il le définit comme une bataille qui se livre entre les sujets de deux
royaumes : les sujets du Royaume des Cieux contre les sujets du Royaume des Ténèbres.
L’auteur retrace l’origine du combat spirituel au commencement en faisant allusion à la bataille
entre l’archange Michel et Lucifer et ses anges. Dans la marche actuelle du chrétien, l’auteur
donne quatre déclinaisons du combat spirituel :
a) palé : combattre dans son sens physique de lutte corps à corps. L’auteur le déconseille car
les adversaires du chrétien ne sont pas charnels mais spirituels.
b) Stratéuomaï : s’enrôler dans l’armée pour effectuer le service militaire. Sous cette
acception, l’auteur souligne que l’église du Christ est une armée qui nécessite une bonne
stratégie de combat dans la prière.
c) Agônidzomaï : lutter jusqu’à supporter les attaques mentales, un verbe qui traduit le
combat mental et psychique. Dans ce combat, le diable cible le mental du chrétien et la
lutte nécessite de s’opposer au diable dans la prière acharnée avec un mental
inébranlable.
d) Poléméô : mener la guerre (bataille) au sens verbal (d’où le mot polémique). Cette
dimension du combat nécessite la maîtrise de la parole, en particulier la parole de Dieu.
Après la définition du combat spirituel, l’auteur planche sur le principal adversaire des chrétiens,
en l’occurrence le diable. Il rappelle ses différents noms (ange des ténèbres, le meurtrier, le dieu
de ce siècle, l’accusateur, le calomniateur, le tentateur etc.), ses différentes stratégies et méthodes
de nuire aux humains (sexe, religion, la chair, le monde, la peur), ses domaines d’actions (la terre
et les airs) ainsi que ses agents que sont les démons. L’auteur souligne également les limites du
diable qui, contrairement à Dieu, n’est pas omniprésence ni omniscient ni éternel. Il sied de
rappeler que le diable est une créature alors que Dieu est le créateur incréé.
Ayant défini le combat et l’adversaire, l’auteur planche dans un troisième temps sur le chrétien
dans le contexte du combat spirituel. Le chrétien doit se revêtir de toute l’armure divine pour
tenir ferme dans le combat et vaincre l’ennemi. Ces armes sont défensives et offensives et
comprennent : a) la parole de Dieu qui est l’épée de l’esprit ; b) la vérité comme ceinture ; c) la
cuirasse de la justice ; d) les chaussures comme le zèle de l’évangile ; e) le bouclier de la foi et f)
le casque du salut. Ces armes rappellent l’équipement du légionnaire de l’armée romaine qui à
l’époque fut la meilleure armée du monde. L’auteur nuance en soulignant que ces armes ne
s’utilisent pas en les citant mécaniquement, mais plutôt en vivant une vie véritablement
chrétienne qui confère à ces armes leur réelle efficacité. L’auteur avertit le chrétien contre le
« désarment spirituel » qui constitue l’une des méthodes utilisées par le diable pour nuire au
chrétien. Cette méthode consiste pour le diable à nous amener à violer la volonté divine pour
permettre au malin d’invoquer cette violation pour nous désarmer devant Dieu.

APPRECIATION PERSONNELLE
Ce livre présente avec clarté la notion de combat spirituel et le replace dans un contexte
harmonisé avec la marche chrétienne. Le combat spirituel n’est plus cette doctrine qui déchire les
familles et « voit le diable partout ». Il est articulé, versets bibliques à l’appui, comme le fait que
la foi chrétienne est une zone de combat. Il est donc exigé du chrétien de mieux connaître son
ennemi et mieux s’équiper et lutter contre celui-ci. En définitive, comme le souligne l’apôtre
Paul, le réel combat spirituel consiste à se revêtir de « toutes les armes de Dieu afin de pouvoir
tenir ferme contre les ruses du diable » (Ephésiens 6 :11, Bible Louis Second).