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L’ORTHODOXIE ET L ORTHOPRATIE DANS LA CEREMONIE DE LA DOT

1 INTRODUCTION

Le mariage est une institution qui date depuis la création de l’humanité. Il a été autorisé par le

Seigneur dans Genèse 2.1 « il n’est pas bon que l’homme soit seul… » Et Ecclésiaste 4.9 souligne

en disant que : « Deux valent mieux qu’un… ». Le mariage est une union légale entre un

homme et une femme qui se sont dit oui. Après le consentement les partenaires s’engagent

dans les fiançailles qui sont une étape où les conjoints apprennent à se connaitre et préparent

leur mariage. Cette étape conduit à l’officialisation du mariage par trois autres étapes à savoir le

mariage coutumier, le mariage civil, et le mariage chrétien. Le mariage coutumier consiste au

versement de la dot ; le mariage civile consiste à l’enregistrement du mariage devant l’officier

de l’état civil après qu’il ait été procédé par des publications : ce dernier le certifie en octroyant

un acte de mariage aux préposes. Le mariage religieux quant à lui, il consiste à la bénédiction

nuptiale des époux à l’église.

Toutes ces étapes s accompagnent des cérémonies et des pratiques quelques

fois qui affectent la foi et nous plongent dans un mélange. C’est pourquoi dans ce travail nous

allons essayer de relever certaines mauvaises pratiques en rapport avec la parole de Dieu dans

la cérémonie de versement de la dot


2 LA DOT

C’est un ensemble de biens et ou d’argent que le future époux et sa famille remettent

aux parents ou à la famille de l’épouse (fiancée) pour qu’il consente le mariage. C’est une

coutume qui a traversé les siècles .Elle permet de sceller l’union entre deux familles. Chez les

africains la dot est un élément clé du mariage traditionnel (1 https//www.abcsalles.com mag );

La perception de la dote est-elle une pratique chrétienne ?( 2 https//www.les dokimos.org ).Au

regard des passages suivants Gn 24.53 : « Et le serviteur sortit des objets d’argent, des objets

d’or et des vêtements qu’il donna à Rebecca ; il fut aussi de riches présents à son frère et à sa

mère ». Gn 34.12 : « Exigez moi une forte dot et beaucoup de présents, et je donnerai ce que

vous me direz ; mais accordez moi pour femme la jeune fille ». EX 22 :16-17 :« si un homme

séduit une vierge qui n’est point fiancée, et qu’il couche avec elle, il paiera sa dot et la prendra

……. » Nous pouvons aussi trouver la même pensée dans : Deut 22.28, 1sam 18.22-27 ; 1 Rois

9.16,1 Sam 18.25 . Sur la base de ces passages nous pouvons conclure que la dot est biblique et

que la cérémonie qui accompagne sa remise évolue avec les coutumes et la modernité.

Seulement nous constatons l’introduction des certaines pratiques de l’animisme, coutumes ;

des rites ancestrales ; des sorcelleries, du paganisme, de l’idolâtrie du fétichisme ; d ou l’intérêt

de cette étude qui vise le respect de la saine doctrine et ses pratiques dans la cérémonie de la

remise de la dote et empêcher les chrétiens de tomber dans le syncrétisme.3 Notes de cours

de TCA.
CARACTERISTIQUE

1 C’est une affaire des familles ; la dot doit être conforme à la famille de la future épouse

Elle consacre la célébration du mariage en famille appelé communément mariage

coutumier qui assure l’alliance entre deux familles. Elle n’est donc pas une affaire entre

époux elle intéresse les familles .elle deviendra le support de ce que l’union conjugale

entre les époux sera dans l’avenir.

2 La dot n’est pas un prix d’achat de la femme et le mariage n’est pas une vente :

conformément à loi en droit coutumier ;

3 La dot est une condition de fond, le mariage ne peut être célèbré et enregistré par

l’officier de l’Etat civil que si la dot a été effectivement versée au moins en partie. Les

époux ne peuvent être dispensés de cette condition en se mariant sans dot.

4 La dot est remise suivant certaine cérémonie et cela après discussion dans certaine

coutume.
L’APPLICATION DE LA COUTUME

Les règles sur la fixation de la dot dépendent de manières différentes selon les usages de

chaque ethnie congolaise 4 https://avocat.cd. Son paiement est parfois fort ou faible .Les cas

selon lesquels elle doit être restituée varie selon les lieux. La première formalité à accomplir est

la demande en mariage en remettant à la famille de la future fiancée un cadeau initial .celle-ci

se fait d’une façon réglée par les usages de son application , vont en découler des obligations

juridiques concernant les fiançailles et il faut donc qu’ aucune équivoque ne puisse subsister sur

les intentions et le consentement des parties, par la suite suivra le paiement de la dot.

Le cadeau initial

A l’origine à peu près dans toutes les ethnies congolaises la formalité essentiel des

fiançailles est la remise d’un objet de valeur par le jeune homme ou ses parents à ceux ou celui

qui exerce l’autorité parentale sur la jeune fille et l’acceptation de cet objet par celui ou ceux-ci.

Avant la diffusion de la monnaie et des objets de fabrication moderne qui ont enlevés leurs

valeurs aux ouvrages ancestraux ce cadeau était nettement des cadeaux déterminés par la

coutume : flèche, un bracelet, une houe neuve, un gobelet, une pirogue, des calebasses, de vin

une cruche de bière …. Ces objets étaient de minces valeurs mais à cause de l’évolution

économique ils se voient remplacer dans la majorité de cas par la remise d’une enveloppe

contenant une faible valeur d’argent et une lettre de demande en mariage. Il ne s’agit

nullement ni du pré dot ni de la partie de la dot ni de la dot en question. La dot étant un

instrument du mariage elle a pour but de sceller une union.


LA NATURE DU CADEAU

La coutume du cadeau initial pour les fiançailles est un moyen simple et efficace dans

nos sociétés traditionnelles qui ignoraient l’écriture, de pouvoir assurer la preuve des fiançailles

cette preuve est aujourd’hui remplacée dans les milieux urbains par la lettre de demande en

mariage adressée au père de la fiancée sans écarter la remise d’un cadeau en espèce ou en

nature.5 hpttps://avocats.cd. Bibliquement cette pratique peut trouver son fondement dans

l’histoire du serviteur d’Abraham, de Laban, et de Rebecca.La bible déclare : « J’ai lui

interrogée ; et il me dit : de qui suis-je fille de betuel, fils de NACHOR et de milca. J’ai mis

l’anneau à son nez et les bracelets à ses mains » (Gn 24). Mettre l’anneau au nez et le bracelet

étaient des pratiques liées à leur tradition. Actuellement les choses ont évolué avec la moderni.

En plus de ce geste, Le fiancé fait porter à sa fiancée un anneau en se mettant à genou devant

sa fiancée, le danger est que cet acte risque de devenir une sorte d’adoration car seul Dieu est

digne d’être adoré. Dans les dix commandement exode 20 la bible dit que nous ne devons pas

nous mettre à genoux devant des statues ,des objets, nous ne devons pas les adorer.

LE PAIEMENT DE LA DOT
Le code de la famille accorde à la coutume applicable au mariage de déterminer les

débiteurs et les créanciers de la dot, sa consistance et son montant ; pour autant qu’elle soit

conforme à l’ordre public et à la loi. Jusqu’ ici certaine coutumes sont en accord avec la parole

de Dieu. En considérant la loi des premières choses, le mariage d’Adam et Eve fait exception,

celui de Rebecca et Isaac nous permet de trouver le fondement biblique du paiement de la dot

dans la famille de la fiancée, Gn 24.53. Littéralement c’est la famille de l’homme (Abram) qui

donne la dot ( la quelle dot est qualifiée de présent), à la famille de Rebecca, le montant donné

n’a pas été fixé par la famille de Rebecca. En comparaison à Gn 34.12 : « exigez moi une forte

dot et beaucoup de présents ; et je donnerai ce que vous me direz mais accordez moi pour

femme la jeune fille », nous pouvons déduire que la dot est fixée par la famille de la fiancée .Ce

pendant l’adjectif et l’adverbe de manière « forte et beaucoup » interviennent comme une

punition ou une amande pour le forfait commis.

Malheureusement il s’observe dans plusieurs coutume cette pratique, une très forte dot

au point ou le fiancé dans son incapacité de la réaliser se voit obligé soit de renoncer ou d

engrosser sa fiance pour contraindre la famille à accepter la dot, ou encore se marier sans

respecter la procédure 6 https://wwwbibliquest.net. .Cette pratique est à condamner en ce

qu’elle traduit un manque d’amour ; c’est de la cupidité. Jésus dit : je vous donne un

commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres .comme je vous ai aimés, vous

aussi aimez-vous les uns les autres.


A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns

les autres » ( Jn 13 ;34-35) .Mathieu 22 .37-39 ajoute : « Et voici le second qui lui est

semblable : tu aimeras ton prochain comme toi-même ». En opposition a cette mauvaise

pensée L’Apôtre Paul exhorte en ce terme : « Au reste, frères que tout ce qui est vrai, tout ce

qui est honorable ; tout ce qui est juste ; tout ce qui est pur ; tout ce qui est aimable ; tout ce

qui mérite l’approbation ; ce qui est vertueux et digne de louange ; soit l’objet de vos pensées.

» .Ph 4.8
QUELQUES PRATIQUES

Lors de la remise de la dot ; une fois la famille du prétendant installée, la famille de la

fiancée conditionne la sortie de la mariée par une remise de la somme, qualifié de frais de

transport pour aller chercher la fiance dans son village natal. Les tentes, les sœurs et amis

amènent les autres sœurs qu’elles présentent à l’époux pour faire le choix. Cette pratique est a

condamner parce que c’est une sorte de mensonge ; elle devient encore grave lorsqu’ elle

devient élastique et fait dépenser beaucoup d’argent dans la famille de l’époux .c’est encore là

un signe de cupidité et manque d’amour.

Une autre pratique rencontrée chez le muluba du kasai est la conception selon laquelle

la belle famille est une poubelle. Derrière cette pensée se cache l’idée selon laquelle on ne finis

pas la dot même quand on en a le moyen, cela parce que la poubelle se remplis petit à petit

ainsi la dot doit être versée petit à petit.

Une autre pensée cachée derrière est celle d’observer le couple ; vont-ils cohabiter

facilement, la sœur va-t-elle concevoir ; tous deux sont-ils physiologiquement corrects ? Dans

certain cas ont fini par n est pas terminer la dot ; ceci entraine des conséquences très graves

par exemple lors du décès de l’épouse, sa famille profite pour réclamer le reste de la dot cela

fini par des conflits des familles, le corps reste longtemps à la morgue, si c’est au village le

corps se putréfie. Cet acte traduit un manque d’amour du prochain et aussi une maque de foi

en Dieu qui a donné le partenaire.


Toute fois le partenaire doivent aussi être mature, honnête et responsable pour éviter

l’hypocrisie dans les fiançailles et partager en toute franchise certaine de leur défaut qui

peuvent affecter leur vie conjugale future afin d’éviter d’être un scandale l’un pour l’autre. La

bible déclare : « il est normal que le scandale arrive malheur à celui par qui le scandale est

arrivé »( lu 17.1, mat 18.7). Toujours en rapport avec la même pratique les familles se voient

obligée de mentir devant l’officier de l’état civile et le pasteur à l’Eglise, en acceptant

faussement que la totalité de la dot a été versé ; Et pourtant le mensonge est interdit dans la

bible.

Toujours chez le même peuple (muluba) la dote de la fille ainée doit être

obligatoirement remise en totalité à un oncle paternelle, faute de quoi plusieurs conséquences

peuvent être vécu par la sœur. Ces conséquences peuvent allez de la stérilité et la mort. A

titre d’exemple ma marâtre a vécu sans enfant à cause de cette pratique. Souvent je me pose la

question de savoir le lien qu’il y a entre le fait de n’est pas remettre de la totalité de la dot

entre les mains de l’oncle et la stérilité, c’est simplement de la sorcellerie. La bible est claire : »

on ne trouvera chez toi personne qui fasse passer au feu son fils ou sa fille qui pratique

divination, incantation, mantique ou magie personne qui use de charmes, qui interroge les

spectres et devins, qui invoque les morts »( DEUT 18.10 ).


CONCLUSION

Il était question dans ce travail de l’orthodoxie et de l’orthopraxie, entendues ici comme

le respect de la saine doctrine, dans la cérémonie de la remise de la dot. Nous avons abordé

cette thématique en cinq points : la définition de la dot ; les caractéristiques de la dot,

l’application de la coutume ; la nature du cadeau ; le paiement de la dot et quelques fausses

pratiques. Par définition la dot est un ensemble de biens et ou d’argent que le future époux et

sa famille remettent aux parent ou à la famille de l’épouse pour qu’il consente le mariage. Elle

est une affaire des deux familles ; c’est le support sur lequel l’union conjugale sera bâti dans

l’avenir. C’est une condition de fons. Les règles sur sa fixation dépendent de manière différente

selon l’usage de chaque Ethnie .elle est remise suivant la coutume de la fiancée après certaines

cérémonies. Dans la bible cette cérémonie trouver l’un de son fondement dans le mariage

d’Isaac et de Rebecca Gn 24.53. Malheureusement avec l’évolution de la modernité, il y a

mélange des plusieurs pratiques. Parmi lesquelles nous citons : la dot très exorbitante qui

témoigne d’un manque d’amour ou de la cupidité ; le mensonge dans la déclaration à l’église

du montant versé. Nous avons aussi condamné le fait de se mettre à genou pour faire porter

l’anneau de fiançailles à sa fiancée, ce qui s’apparente à une sorte d’adoration. En fin La

conception chez le baluba de verser la dot en partie sous prétexte que la belle famille est une

poubelle ce qui dénote aussi d’un manque d’amour. Toujours chez le même peuple nous

avons fustigé le fait que la dot est exclusivement réservée aux oncles ou tentes c’est de la

magie.
BIBLIOGRAPHIE

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